Atelier Lacto PDF
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1. En quelques mots :
Elle transforme les glucides (sucre complexe et amidon) des aliments en forme mieux
assimilée par l'organisme.
En gros, ce sont de « bonnes » bactéries dites lactiques qui font le travail !
Comme quoi toute forme de vie si petite soit-elles a son rôle à jouer:)
II. La lacto-fermentation: pourquoi opter pour ce procédé ?
Nous nous nourrissons de ce que nous mangeons mais surtout de ce que nous sommes
capables de dégrader et de transformer pour l'assimiler.
Elle rend les aliments comme partiellement pré-digérés, transformant les grosses
molécules organiques en molécules plus petites. Elle facilite l'assimilation des amidons
et des protéines par l'organisme et en scindant les protéines crues en acides aminés
aisément assimilables et les amidons et les sucres complexes en sucres simples.
Les produits lactofermentés consommés crus nous apportent des bactéries précieuses
favorisant l'équilibre physiologique de la flore intestinale. Un fonctionnement optimum
des intestins favorise un bon état de santé.
Elle rend également les fibres des aliments moins irritantes pour les intestins, ce qui
est très apprécié des personnes à l'organisme fragile qui ont des difficultés à digérer les
crudités à cause des fibres trop dures. Dans le livre «Des crudités toute l'année », en cas
d'irritation des muqueuses (estomac, intestins), il est conseillé de consommer les
produits lactofermentés « enveloppés » c'est à dire additionnés de préparations à base
de céréales ou de graines de lin. (se reporter à la partie IV. Comment consommer les
légumes lacto-fermentés ? conseil en cas d'intestins irrités)
Les aliments lacto-fermentés sont favorables en cas de constipation. Ils aident l'intestin
à éliminer les déchets en stimulant naturellement l'activité de l'intestin ( régularisation
du transit et à la désinfection de l'intestin). A l'inverse, la plupart des laxatifs apporte
qu'un soulagement passager.
Mais ils sont aussi une aide précieuse en cas de diarrhée, gastro-entérite puisque les
lactobacilles entrent en compétition directe avec les bactéries pathogènes causant les
désordres digestifs.
– Un plein de vitamines :
En dépit de leur acidité, les produits lacto-fermentés n'acidifient pas le corps tel que la
viande par exemple.
Les aliments lactofermentés aident à lutter contre la fatigue, le scorbut, l'anémie (les
produits lactofermentés entrainent une meilleure assimilation du fer) et de graves
maladies (typhus, tuberculose, choléra...). Ils accompagnent favorablement les
traitements contre les cancers.
Vous pouvez aussi boire des jus de légumes lactofermentés (comme celui de betterave).
Ajoutez des légumes lactofermentés crus dans n'importe quelle salade, ou des produits
lactofermentés dans les soupes, les potages, les crèmes, les sauces, ou mélangez-les à
vos jus des légumes.
Introduire dans les menus les aliments lactofermentés permet d'apporter à l'organisme
un excellent potentiel d'énergie. La régularité de consommation d'un peu de produits
lacto-fermentés sera plus bénéfique à la santé que d'une prise quantitativement
importante mais occasionnelle.
En cas d'irritation des muqueuses, estomac, intestins, il est conseillé de consommés les
produits lactofermentés « enveloppés » dans des préparations à base de céréales ou de
graines de lin.
– Tous les légumes se lactofermentent mais tous ne s'y prêtent pas forcément !
Et oui, qui dit traitement chimique, dit plus de bactéries... donc pas de lacto-
fermentation...
Une longue période pluvieuse n'est favorable ni aux légumes dont la teneur en sucre et
la concentration en substances aromatiques diminuent ni aux bactéries lactiques
présentes à la surface des légumes. Quelques jours de soleil et de chaleur remédient à
ces inconvénients.
– Tous les légumes se lactofermentent mais pas que
Les aromates : Ail, aneth, coriandre, cumin, estragon, feuilles de cassis, de griottier, de
framboisier, baies de genièvre, laurier, moutarde, piment, raifort, sarriette, thym... Non
seulement les aromates apportent saveurs et arômes aux préparations, mais ils sont
également riches en substances actives. Ainsi, l'ail, les baies de genièvre et le piment
contribuent à empêcher la pourriture; les feuilles de framboisier et de cassis sont riches
en bactéries lactiques; les baies de genièvre et le cumin facilitent la digestion de la
choucroute.
2. Des agrumes, des légumes, des aromates mais de quoi d'autres ai-je besoin pour
lactofermenter ?
L'eau ajoutée dans les bocaux ne doit pas être chlorée. Optez pour le l'eau de source ou
de l'eau du robinet osmosée ou encore filtrée dans une carafe par exemple ou qu'on
aura laissée reposée quelques heures pour évacuer le chlore qui va s'évaporer
naturellement.
Si vous lactofermentez des légumes ayant poussé dans une vraie bonne terre, vous
n'aurez rien besoin d'autres.
Penser accélérer les choses avec une poudre de perlimpinpin dans le meilleur des cas
ne sert absolument à rien. Néanmoins, si vous le souhaitez, vous pouvez ensemencer
les conserves lactofermentées par un produit déjà riche en ferments lactiques : petit-lait
découlant de la fabrication d'un fromage blanc ou d'un kéfir de lait égoutté, jus d'une
précédente préparation lacto-fermentée, ou du pain au levain...
La lactofermentation fonctionne avec des produits naturels !
Du naturel pour que la vie puisse faire son travail tout simplement dans nos bocaux,
tout comme dans notre jardin d'ailleurs ...... :)
Ils laissent s'échapper le gaz carbonique produit par la fermentation, mais empêchent
l'entrée d'air et donc l'oxygène néfaste à la lacto-fermentation. Ils permettent de faire
de multiples essais et d'ouvrir les bocaux au fur et à mesure de sa consommation.
Traditionnellement, on utilisait des récipients ouverts (tonneau en chêne, pot en grès),
ces récipients nécessitent plus d'attention et une planchette recouverte d’un linge et
lestée d’une pierre pour faire pression sur les légumes.
La préparation des légumes consiste à les éplucher, les couper ou les râper. Un
bon couteau de cuisine, un couteau économe(ou épluche-légume) et une râpe suffisent
amplement (râpe à chou : bien pratique).
La mise en pot demande de tasser fortement les légumes. Selon la taille du pot, on
utilise un pilon, le poing ou les pieds.
3. La réalisation : enfin:)
Il existe de très nombreuses recettes pour préparer les légumes lacto-fermentés avec
autant de variantes. Voici une technique testée et approuvée :
Il n'y a pas besoin de frigo pour conserver les produits lactofermentés. C'est une
méthode de conservation ancestrale sans utilisation d'énergie.
1. Deux phases :
– le démarrage :
Une fois les bocaux terminés, fermés, les laisser à température ambiante, sur le plan de
travail, dans la cuisine. Inutile de les mettre dans le noir mais ne les exposez pas en plein
soleil.
Les bactéries ont besoin de chaleur pour se développer.
Il faut environ 5 à 7 jours pour cette phase de démarrage. En été, le processus de
fermentation se déclenchera plus vite (5 jours en été, 7 jours en hiver).
A la fin de cette première phase, on voit des bulles dans le liquide, le caoutchouc
chuinte, siffle et il peut même y avoir débordement. C'est signe que la fermentation a
commencé.
– la conservation :
Une fois la fermentation démarrée, elle se poursuit. Dans sa phase de conservation,
l'idéal est de placer les bocaux à une température entre 15°C et 17°C, dans une cave ou
un cellier.
La température aura un impact sur la saveur : saveur plus marquée (acidulée) si les
bocaux sont conservés à température ambiante et plus douce si ils sont conservés dans
un endroit plus frais.
Si vous n'avez pas la possibilité de conserver les bocaux lactofermentés dans une cave
ou un cellier, vous pouvez, toujours après la phase de démarrage :
– les placer au frigo : le processus de fermentation sera ralentie.
– Les laisser à température ambiante.
Les bocaux lacto-fermentés non entamés peuvent se conserver ainsi plus d’une année.
Entamés, quelques semaines voire mois au frigo.
Les légumes obtenus doivent être appétissants, d’une saveur agréable et acidulée.
Une mauvaise fermentation dégage une odeur nauséabonde et les aliments ont un
goût de moisi ou de pourri. Elle est souvent due à une température trop basse ou trop
élevée au départ ou au contact avec l’air (légumes non immergés, vide d'air pas bien
fait).
5. Quelques précautions :
Source
Sites internet :
- http://www.cfaitmaison.com/culinaire/conserve-lacto.html
- https://chantezlapomme.com/2014/10/04/conserves-lactofermentees-3-recettes-de-
grand-meres/
Livre :
Des crudités toute l’année - Annelies Schöneck - édition Terre Vivante.