Evaluation Des Aspects Essentiels de L'Accord D'Association Entre L'Algerie Et L'Union Europeenne. Belguendouz Houari
Evaluation Des Aspects Essentiels de L'Accord D'Association Entre L'Algerie Et L'Union Europeenne. Belguendouz Houari
Evaluation Des Aspects Essentiels de L'Accord D'Association Entre L'Algerie Et L'Union Europeenne. Belguendouz Houari
BELGUENDOUZ Houari
Doctorant à l’ENSSEA
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de réciprocité des avantages et cela a fini par l’adoption d’un tarif
préférentiel.
Cet engagement a conduit les deux parties à renforcer ces accords par des
négociations qui ont abouti à la conclusion de l’accord de coopération de
1976.
Le protocole additionnel
1
Amel Tmar « colloque sur l’intégration des pays du Maghreb et l’UE » Tunis 1995.
2
Gerand Kébaddjan, le libre échange Euro Maghrébin : revue du tiers monde N°
144/95.
64
Les négociations engagées ont abouti à la signature du protocole
additionnel le 28/09/1987 au même titre que le Maroc et la Tunisie, qui
étaient les plus ciblés de cet élargissement en raison de la structure de leurs
exportations.
Cette orientation s’était traduite par la mise en œuvre de la politique
méditerranéenne rénovée (PMR).
Tirant les conséquences de l’inadaptation des schémas de coopération
classique, la politique méditerranéenne rénovée avait apporté plusieurs
innovations à savoir :
- L’effort financier pour la période 1992-1996 qui a enregistré une
augmentation de 50% par rapport aux moyens prévus dans les protocoles
financiers précédents ;
- L’appui à l’ajustement structurel a été introduit pour certains pays
méditerranéens engagés dans un processus d’ouverture et de réformes
économiques.
La confirmation du partenariat global a été mentionné pour la première
fois, lors du conseil européen à Lisbonne en 1992, et à Essen en décembre
1994, à cannes en juin 1995, le conseil européen a avalisé les propositions de
la communauté européenne prônant « l’établissement d’un partenariat euro-
méditerranéen ».
Le projet euro-méditerranéen
La conférence euro-méditerranéenne de Barcelone du 27 et 28 novembre
1995 a mis l’accent sur l’importance stratégique pour le basin méditerranéen
d’une coopération globale et a posé les fondations d’un nouvel ensemble
régional en mettant en avant dans son volet économique l’objectif de
construire « une zone de prospérité partagée avec la nécessité, à terme de
réduire les écarts de développement entre les pays de la région avant la
création d’une zone de libre échange Euro-méditerranéenne »3.
Participait à cette conférence, les 15 membres de l’UE et les 12 partenaires
méditerranéens, représentés par les ministres des affaires étrangères, le
conseil de l’UE et la commission européenne dans laquelle ont adopté une
déclaration contenant les orientations de ce partenariat et ont approuvé un
programme de travail afin de garantir son application concrète.
Les points essentiels de cet accord d’association dit de « Barcelone » :
La libre circulation des marchandises.
L’accord prévoit pour chacun des partenaires méditerranéens qu’une zone
de libre échange sera réalisée progressivement au cours d’une période
transitoire de douze 12 années au maximum à partir de l’entrée en vigueur de
l’accord.
3
A.Kerboum « l’Algérie et le processus de Barcelone : perspectives et implications
d’une ZLE ». élites Ed. FMES-UNIST-CREST.
65
Pour les produits industriels originaires de l’UE, les droits de douanes
applicables à l’importation au partenaire méditerranéen signataire de
l’accord, continueront de bénéficier du régime du libre accès déjà existant.
Pour les produits agricoles, l’accord prévoit une libéralisation progressive
au moyen d’un élargissement de mesures préférentielles déjà en application
et un réexamen de la situation, des mesures pourraient être prises en cas de
menace sur le secteur concerné.
La coopération économique
Un dialogue économique, en plus de l’accord commercial, régulier est
instauré entre les parties et s’accentue essentiellement sur la politique macro
économique.
4
Commission Européenne : le partenariat euro- méditerranéen ; direction Générale
1B, relations extérieures B. 1049 Brussel
66
menées entre l’Algérie et la commission européenne pour réexaminer les
relations futures les quelles se basent sur une approche globale et
multidimensionnelle.
A l’issue des quatre rounds qui se sont déroulés, un mandat a été proposé
pour l’Algérie en décembre 1996 qui avait pour but d’accélérer les
négociations.
Les premières négociations ont débutées en début de 1997 à Bruxelles qui
ont donné lieu à la création de quatre groupes de travail ;
-la coopération sociale et culturelle ;
-la coopération économique et financière ;
-la coopération dans l’agriculture et l’industrie ;
-la coopération dans les services.
Il faut noter que le projet d’accord présenté à l’Algérie, est un accord type,
le même que celui présenté aux autres pays tiers méditerranéens : Tunisie,
égypt., Maroc, Jordanie.
L’application de cet accord sur le commerce extérieur fait que les produits
originaires de l’Algérie sont admis à l’importation dans la communauté en
exemption de droits de douane et taxe d’effet équivalent et sans restriction
quantitatives. Pour un début, la création de cette zone de libre échange
nécessite une période de 12 années et cela à partir de la date d’entrée en
vigueur de l’accord.
Pour ce qui est de l’exportation de l’Algérie vers la communauté
européenne, cela ne pose pas de problèmes du fait que le marché européen
est ouvert aux produits algériens. Mais le problème se posait juste pour les
importations algériennes. Il a été mis en place une méthode qui ciblait les
produits en fonction de leurs degrés de sensibilité sur l’économie algérienne.
- Les produits non sensibles, les matières premières, l’élimination des
droits de douanes est réalisée dés l’entrée en vigueur de l’accord ;
- Les produits semi-sensibles ; produits agricoles et produits semi
finis, l’élimination des droits de douanes aura lieu au cours de trois à cinq
ans ;
- Les produits sensibles ; produits finis, l’élimination est réalisée au
cours d’une période maximale de 12 ans.
Un élément très important qui doit être mentionné est celui du cadre légale
dans sa dimension multilatérale que cet accord doit être pris en charge dans
une plus grande dimension à savoir le GATT/OMC.
ANNEE 2014
1,87%
4,39% 1,08% U.E ( EX CEE )
0% O.C.D.E ( hors U.E
19,3% )
Autres pays
d'EUROPE
AMERIQUE DU
SUD
ASIE ( sans les
6,3% 52,2% pays arabes )
OCEANIE
2,2%
pays Arabes ( sans
12,66% UMA )
69
évolution du commerce extérieur de l'Algérie par régions économiques
70
cette nouvelle donne. La date définitive de l’entrée en vigueur de la ZLE est
en 2020.
Tous ce la nous permettra, comme étape préalable, d’avoir une notion
généralisée et globale dans la compréhension et l’étude de la stratégie à
entreprendre non seulement pour l’état comme agent régulateur mais aussi
pour l’entreprise qui doit s’adapter à cet environnement et d’en tirer les
opportunités qui sont à sa porté actuellement sachant que le système des
autorisations et des quotas est applicable depuis le 05 janvier 2016 qui porte
sur quelque produits et qui va s’étendre à d’autres produits. Donc,
l’entreprise algérienne devrait, non seulement, tirer profit de l’accord
d’association (acquérir les nouvelles technologies, importation des matières
premières de nécessite de production, équipements de pointes avec la
création d’entreprise mixte en partenariat) mais aussi dans cette conjoncture
exceptionnelle pour l’économie algérienne et l’économie mondiale qui a
poussé les pays à entreprendre certaines mesures protectionniste d’où
l’opportunité pour entreprises a se mettre a niveau sur tout les plans ;
management, stratégie, diagnostique sociale…
BIBLIOGRAPHIE
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