La Tenue de La Comptabilité de Trésor
La Tenue de La Comptabilité de Trésor
La Tenue de La Comptabilité de Trésor
Thème :
Promotion : 2012/2013
REMERCIEMENT
Nous tenons tout d’abord à remercier Dieu le tout puissant et miséricordieux, qui nous
a donné la force et la patience d’accomplir ce Modeste travail ;
Nos remerciement les très chaleureux s’adressent aussi a Mr BRAHIMI Ali, qui nous
a permis de bénéficier de son encadrement et de son orientation ;
Nous adressons nos remerciements précieux à Melle AYACHE Luisa qui nous a
soutenu tout au long de nos études ;
Finalement, il nous est agréable d’adresser nos remerciements à tous ceux qui ont
contribué de prés ou de loin à la réalisation de ce modeste travail.
Dédicace
Je dédie ce modeste travail à
Mes chers parents qui m’ont toujours soutenu tout au long de ma vie ;
Mes chers frères et sœurs que j’aime le plus au monde pour leurs compréhensions,
patiences et leurs conseils : Nabil, Zohra, Hamou et surtout ma petite sœur préférée
Hassiba ;
Mes meilleurs amis : Assia, Souhila , Taous, Meriame , Karim, Assia, Rima,
Nawel,Karima, Khalissa , Houria, lila, Anis, ,Cherif, Nassim, Salim et tout les
personnes chers à mon cœur.
NASSIMA
Dédicace
Mes meilleurs amis : Nassima, Dida, Sofiane, Souhila ,Sofiane, Karim, Salim,
Karima, Taous, Meriame, messade,Houria, Khalissa, Bouzid, Mounir et souad ;
Mon Patron Nazim ;
Toute ma famille ;
ASSIA
Liste des abréviations
A.C.C.T Agence Comptable Centrale du Trésor
A.C.C/T P/C Agence comptable centrale du trésor pour compte
A.P.C Assemblée populaire Communale
A.T.D Avis à Tiers Détenteur
B.A.M.C.A Bureau Administration et des Moyens de la Conservation des Archives
B.C.B.C Bureau du Contrôle des Budgets des Communes
B.C.V Bureau du Contrôle et des Vérifications
B.D.L Banque de Développement Local
B.D.P Bureau des Dépenses Publiques
B .A.D.R Banque d’Agriculture et de Développement Rurale
B.I bureau de l’Informatique
B.N.A Banque Nationale d’Algérie
B.R.R Bureau de Règlement et de Recouvrement
C.C.P Compte Courant Postal
CH Chèque
C .H.U Des Centres Hospitalo-universitaires
C.N.E.P Caisse Nationale d’Epargne et de Prévoyance
E.P.S.C.P Etablissements à Caractère Scientifique, Culturel et Professionnel
E.P.A Etablissement Public à caractère Administratif
I.R.G Impôt sur le Revenu Global
O.D.S Ordre de Service
P.S.D Les Programmes Sectoriels Déconcentrés de l’Etat
S. G Société Générale
IV
Introduction générale
Les finances publiques sont couramment définies comme l’étude des ressources et des
dépenses de l’Etat, des collectivités locales et des établissements publics à caractère
administratif. Sur le plan juridique ou économique, il peut s’agir de l’étude des finances des
personnes morales de droit public (Etat, collectivités territoriales et établissements publics), et
l’étude des finances des administrations publiques. Parmi les termes qu’utilise la doctrine des
finances publiques le terme trésor elle le définit comme un ensemble de services financiers de
l’Etat et des collectivités publiques liés entre eux par une unité de caisse. Le trésor a ainsi
deux fonctions distinctes : il est chargé du recouvrement de la plupart des recettes de l'État,
des collectivités territoriales et des établissements publics et il procède surtout et avant tout au
contrôle de la régularité budgétaire de toutes les dépenses de ces entités.
Pour ce faire, le trésor applique des lois relatives à la comptabilité publique qui se
définit comme un ensemble de règles juridiques et techniques applicable à l’exécution, à la
description et aux contrôles des opérations financières des organismes publics. Elle permet
aussi de déterminer les recettes et les dépenses de chaque collectivité ou établissement public.
Pour bien arriver à approfondir et à éclairer les points introduits ci-dessus on a choisi
un thème qui s’intitule : la tenue de la comptabilité du trésor. L’objectif de notre étude est
d’apporter des éléments de réponses à la question principale suivante : Comment le trésor
public tient-il sa comptabilité et quels sont ses objectifs ?
Nous allons nous servir de quelques hypothèses qui permettront de guider notre travail
et qui sont à vérifier tout au long de notre étude :
1
Introduction générale
Hypothèse 1 : le trésor public peut avoir le rôle d’exécuter l’ensemble des recettes et des
dépenses que la loi de finance prévoit pour l’année civile, il peut aussi jouer le rôle de
caissier et banquier de l’Etat, de gérer la trésorerie.
Hypothèse 3 : les budgets exécutés par le trésor public sont un ensemble de prévision de
recette et de dépense décrits dans la loi de finance qui sont : budget de l’Etat, budget des
établissements publics à caractère administratif et le budget des collectivités locales. Les
principes budgétaires sont les mêmes pour l’ensemble des budgets exécutés par le trésor dont
on trouve le principe de : l’annualité, antériorité, l’unité, l’universalité, l’équilibre et de la
spécialité.
La démarche méthodologique que nous avons suivie afin de répondre aux questions
posées et de vérifier les hypothèses hypothéqués, est une démarche hypothético-déductive
(allant d’un système d’hypothèses pour déduire des conséquences logiques qui seront ensuite
confrontées aux faits) basée sur :
Une recherche bibliographique qui s’articule autour de l’utilisation des textes relatifs à
la comptabilité publique (lois, ordonnances, décrets, arrêtés et instruction) afin de comprendre
leur fonctionnement, la consultation d’ouvrages, revues, mémoires et sites internet ; ce qui
nous permettra de bien cerner le sujet en abordant ses aspects les plus essentiels.
Notre travail est structuré de trois chapitres dans lesquels nous allons essayer
d’apporter des réponses aux questions posées. Le premier chapitre porte sur des généralités
2
Introduction générale
sur le trésor et la comptabilité publique, il s’intéresse à l’ensemble des définitions sur le trésor
et la comptabilité publique, les domaines, les principes et les agents de la comptabilité.
Le second chapitre s’intitule : Exécution des budgets et les opérations de trésor public, il traite
la nature des budgets et opérations exécutés par le trésor public aussi il traite le contrôle et
exécution des recettes et des dépenses. Le dernier chapitre est réservé à la pratique de la
comptabilité du trésor en usant de ses documents comptables et des écritures journalières et de
fin d’année et comment les dépenses et les recettes sont tenues comptablement à la TWB.
3
Chapitre I Généralité sur le trésor et la comptabilité publique
Introduction
Le trésor public est le réseau des comptables publics de l’ensemble des services
financiers, qui sont regroupés au niveau de la direction générale de la comptabilité publique.
Pour cela, il convient de définir le trésor public et la comptabilité publique ainsi que les agents
de la comptabilité publique.
Le trésor public est l’un des aspects les plus compliqués des finances publiques, son
concept n’est pas très précis sur le plan juridique, il n’a pas de personnalité juridique
distinguée ni de personnalité financière autonome, il ne possède qu’une personnalité
comptable.
Le trésor public est défini par plusieurs auteurs, nous avons choisi les plus répondus :
Gilbert DEVAUX : « Il n’existe aucune définition du trésor, si l’on se voulait se
donner une, on pourrait dire qu’il est constitué par les services financiers de l’Etat
solidairement liés par une unité de trésorerie ».
Dans le manuel de contrôle des dépenses engagées de l’année 2007 : « le trésor public
est un service essentiel de l’Etat investi d’attributions financières, bancaires et budgétaires »3.
1
KOBTAN Mohamed, Le trésor public, Alger, P.5.
2
PAUL Jacques, Les circuits financiers, éditions DALLOZ, 1989, P. 105.
4
Chapitre I Généralité sur le trésor et la comptabilité publique
Le trésor public est tenu d’exécuter la loi de finance dans ces attributions, qui est
défini par l’article N°3 de la loi N° 87-17 du 07 juillet 1984 relative à la loi de finance
comme suit : « La loi de finances de l’année prévoit et autorise pour chaque année civile,
l’ensemble des ressources et des charges de l’Etat, ainsi que les autres moyens financiers
destinés au fonctionnement des services publics. Elle prévoit et autorise, en outre, les
dépenses destinées aux équipements publics, ainsi que les dépenses en capital ».
D’un point de vue juridique, l’emprunt public peut être défini comme une prestation
monétaire que des particuliers ou institutions versent au trésor moyennant une promesse de
remboursement du capital augmenté du service d’un intérêt.
L’emprunt constitue une recette temporaire pour le trésor dont il doit envisager le
remboursement plus au moins à longue échéance. L’autorisation d’emprunter est accordée
annuellement par les lois de finance qui comportent les formules suivantes :
Le ministre des finances est autorisé à procéder :
- à des émissions permanentes, auprès du public de bons d’équipement sur formule ;
3
Manuel de contrôle des dépenses engagées, ministre des finances, Alger, 2007, P.265.
5
Chapitre I Généralité sur le trésor et la comptabilité publique
- à des émissions de bons d’équipement en compte courant dont la souscription volontaire est
réservée aux organismes publics ;
- à des opérations d’emprunt de l’Etat sous forme de découverts, prêts et avances…etc.
- à des opérations de conversion de la dette publique, de reconversion ou de consolidation de la
dette flottante et la dette à l’échéance massive de trésorerie.
Les souscriptions sont reçues par :
- la trésorerie principale d’Alger, la trésorerie de wilaya et les recettes des contributions
diverses ;
- les recettes des postes et télécommunication ;
- la banque centrale, extérieure, nationale d’Algérie ;
- le crédit populaire d’Algérie ;
- la caisse Nationale d’Epargne et de Prévoyance.
Contrairement à l’impôt qui est une recette définitive, l’emprunt ne constitue qu’une
recette provisoire pour l’Etat qui doit en assurer le remboursement.
Le trésor public intervient dans le financement des investissements des entreprises
privées dans le cas où ces entreprises ne trouvent pas un moyen de financement sur le marché
privé et il intervient d’une manière conjoncturelle en vue d’aider les entreprises publiques à
surmonter leurs difficultés financière.
Les problèmes de mouvement de fonds peuvent être dans l’espace et dans le temps qui
conduit à des problèmes de trésorerie. Le trésor doit assurer la couverture des dépenses, et
qu’à tout instant, les comptables publics sont sur toute l’étendue du territoire.
6
Chapitre I Généralité sur le trésor et la comptabilité publique
monétaire consiste en une intervention à court terme voire conjoncturelle pour garantir en tout
temps et en tout lieu l’équilibre entre les charges et l’encaissement.
une des fonction de trésor consiste à assurer, qu’à tout instant, les comptables publics
sont, sur toute l’étendue du territoire, en mesure de faire face aux paiement exigés par les
créanciers de l’Etat ;le trésor assure aussi l’alimentation constante des caisses des comptables
pour permettre en tout lieu du territoire le paiement des dépenses publiques procédant ainsi
par un mouvement perpétuel des fonds dans l’espace4.
Pour cela, le trésor utilise une technique d’unité de caisse qui se caractérise par
l’existence d’un comptable unique du trésor à la banque centrale. Ce compte fonctionnant
auprès de tous les agents de cette dernière permet aux comptables d’y puiser pour payer les
dépenses. La banque centrale s’avère ainsi un auxiliaire précieux pour le trésor. De l’autre
côté le service chèque postaux constitue son second auxiliaire, en effet chaque comptable
public, dispose d’un compte chèque postaux lui permettant d’obtenir les fonds nécessaires aux
guichets des postes et d’y verser ses excédents.
Ainsi, ces deux auxiliaires du trésor lui permettent d’éviter les encombrements et
dangereux mouvements matériels des fonds aussi les préoccupations des financiers jusqu’à la
dernière génération.
Par ailleurs, le problème du mouvement des fonds dans l’espace a été réduit par le
développement de la monnaie scriptural, qui permet la réalisation des opérations de recette et
dépense par un simple jeu d’écriture.
4
KOBTAN Mohamed, le trésor public, Alger, PP.78-79.
7
Chapitre I Généralité sur le trésor et la comptabilité publique
problème d’ajustement constant dans le temps des recettes aux dépenses auquel doit encore
faire face le trésor qui est réglé par les opérations de mouvement de fonds.
Les dépenses publiques présentent une certaine régularité exemple: paiement mensuel
des salaires, paiement des situations mensuelles des marchés, paiement des subventions à des
périodes fixes etc. Les recettes, sauf en ce qui concerne les impôts indirects ne présente pas
une pareille régularité. En matière d’impôt direct une part importante n’est encaissée qu’en fin
d’année. C’est le problème de trésorerie qui se pose aussi bien aux finances privés qu’aux
finances publiques5.
Afin de faire face aux problèmes de trésorerie il convient tout d’abord de régulariser
les entrés fiscales et les mensualiser au maximum afin qu’elles correspondent au mieux à
l’échéancier des dettes ; donc les ressources du trésor, avons-nous dit, sont la solution au
problème de la trésorerie. Quelles sont ces ressources ?
Elles peuvent être regroupées en cinq catégories6 :
- Les fonds propres du trésor ;
- Les effets mobilisables (traites de douanes et obligations cautionnées) ;
- Les fonds des correspondants ;
- Les bons de trésor ;
- Les avances de la banque centrale.
Dans le cadre de l’exécution du budget, le Trésor encaisse les recettes de l’Etat et paie
ses dépenses. (Nous allons voir sa en détaille dans le chapitre II section I et section II).
Dans le même manuel (Contrôle des dépenses engagées de l’année 2007): « le trésor
contient un ensemble de service extérieur relevant du ministre des finances, liés entre eux par
un réseau des comptables nous avons :
- Au niveau central :
Trésorerie Centrale (TC)
Il est chargé :
- des opérations de recettes, des opérations de dépenses et des opérations de trésorerie des
budgets de fonctionnement et des budgets d’équipement des administrations centrales des
5
KOBTAN Mohamed, le trésor public, Alger, PP.79-81.
6
Idem, PP.78-79.
8
Chapitre I Généralité sur le trésor et la comptabilité publique
départements ministériels ainsi que celles, le cas échéant, des budgets des établissements
publics nationaux à caractère administratif ;
- de réaliser le maniement des fonds et mouvements de comptes de disponibilité du trésor ;
- de procéder à l’ouverture de comptes de dépôts de fonds au profit des personnes physiques et
morales et d’en assurer la gestion ;
- d’assurer la garde et la conservation des fonds et valeurs ainsi que des pièces justificatives
des opérations financières et des opérations comptables dont elle a la charge ;
- de contrôler et vérifier les régies d’avances et les régies de recettes des administrations
centrales et, le cas échéant, celles des établissements publics à caractère administratif ainsi
que la gestion des comptables publics des établissements publics à caractère administratif
nationaux ;
- d’exécuter toutes opérations financières et/ou comptables qui peuvent lui être confiées par le
ministre des finances.
Trésorerie principale (TP)
9
Chapitre I Généralité sur le trésor et la comptabilité publique
Il est chargé :
- des opérations de recettes, des opérations de dépenses et des opérations de trésorerie des
budgets de l’Etat et des comptes spéciaux du trésor ainsi que du budget de la wilaya et des
établissements publics à caractère administratif en dépendant ;
- de contrôler et vérifier les régies d’avances et les régies de recettes et la gestion des agents
comptables des établissements publics implantés sur le territoire de la wilaya ;
- de centraliser les opérations réalisées par ses services et celles effectuées pour le compte du
trésor par les autres comptables publics, en vue de leur comptabilisation et de l’établissement
des documents et relevés périodiques y afférents et leur transmission à l’agence comptable
centrale du trésor ainsi qu’aux institutions et services concernés ;
- de réaliser les maniements de fonds et mouvements de compte des disponibilités du trésor ;
- d’assurer la garde et la conservation des fonds et valeurs ainsi que des pièces justificatives
dont elles ont la charge.
1-1-Définition administrative
Les règles de la comptabilité publique ont pour but de fixer les règles de présentation
des comptes publique et l’organisation du service des comptables publics, mais cette
définition demeure limitée car elle englobe seulement la partie des agents qui exécutent les
10
Chapitre I Généralité sur le trésor et la comptabilité publique
opérations financières publiques (les comptables publics) et elle ignore l’autre partie d’agent
(les ordonnateurs).7
1-2-Définition juridique
Le domaine de la comptabilité publique peut être défini d’un double point de vue : des
organismes publics et des opérations auxquelles ils s’appliquent.9
- l’exécution des recettes et des dépenses par les ordonnateurs et les comptables ;
- la réalisation des opérations de trésorerie ;
- la tenue de la comptabilité ;
7
BENOUCHFOUN Youcef, la comptabilité publique, Alger, p 16.
8
idem, p 16.
9
Idem, p.18.
11
Chapitre I Généralité sur le trésor et la comptabilité publique
10
Article 14 de la loi N°90-21 du 15 Aout 1990 relative à la comptabilité publique.
12
Chapitre I Généralité sur le trésor et la comptabilité publique
Pour tous ces organismes, il a donc été reconnu qu’au-delà d’un contrôle de légalité,
de régularité destinée à assurer le respect du droit budgétaire et de la comptabilité publique, il
y a place pour une appréciation financière de l’action publique, pour un examen de l’efficacité
économique de la dépense. Ce contrôle de gestion s’exerce, non sur les comptables publics,
comme le contrôle juridictionnel, mais sur les ordonnateurs.
Il en résulte que la gestion d’un comptable public n’est pas appréciée à partir de la
notion d’opportunité mais de la régularité. Cela signifie que ce comptable n’est pas habilité à
examiner l’opportunité d’une dépense publique dont il ne fait pas l’objet d’un contrôle.
13
Chapitre I Généralité sur le trésor et la comptabilité publique
Néanmoins, il demeure toujours difficile de tracer une frontière claire entre le contrôle
de la régularité et le contrôle de l’opportunité. Même si la doctrine financière distingue
l’opportunité de fond de l’opportunité de forme, des zones de questionnement persistent chez
une bonne partie des gestionnaires. La plupart des conflits relèvent de l’appréciation de
l’opportunité de forme. Cette dernière est plus proche de la régularité que de l’opportunité
proprement dite.
Le débat est donc partagé par deux thèses ; la première consiste à reconnaître au
comptable le pouvoir d’exercer un contrôle sur la régularité de fond des dépenses mises en
paiement par les ordonnateurs ; la deuxième, par contre soutient l’idée que le comptable ne
pouvait vérifier que la régularité de forme (extrinsèque) de la dépense. Le contrôle quant au
respect des règles de fond est du ressort des instances de contrôle administratif et
juridictionnel.
14
Chapitre I Généralité sur le trésor et la comptabilité publique
Un contrôle de forme est donc le domaine réservé au comptable, il ne doit en aucun cas
élargir ses prérogatives au domaine des règles de fond.
11
CHARRIER J, « La responsabilité du comptable public », in Comptabilité publique : Continuité et modernité,
p. 164.
15
Chapitre I Généralité sur le trésor et la comptabilité publique
La responsabilité du comptable public obéit à des règles très spécifiques, elle est
immédiatement et automatiquement engagée dès qu’un fait générateur du débet est constaté.
Elle signifie qu’en cas de déficit ou de débet, le comptable public doit solder de ses deniers
personnels les droits dus par les redevables, dont la perception lui est confiée, les paiements
effectués à tort ou les sommes dont il a la garde et qui viendraient à disparaître. L’argument
souvent présenté par les juridictions c’est que la collectivité a subi une perte en deniers, suite
au non - recouvrement d’une recette, au paiement d’une dépense irrégulièrement ou à un
déficit de caisse ; qu’il est nécessaire de le combler des deniers personnels du comptable.
Il s’agit donc d’une responsabilité qui repose sur une faute présumée de la part du
comptable. Les cas où celui-ci peut dégager sa responsabilité sont strictement définis par les
lois et règlements : force majeure, réquisition, admission en non-valeurs.
La responsabilité du comptable public est fondée sur les obligations de ses fonctions.
C’est ainsi qu’elle porte à la fois sur les opérations qu’il exécute lui-même et sur les contrôles
qu’il est tenu d’assurer. Les faits générateurs de la responsabilité du comptable public
correspondent exactement aux fonctions qui lui sont attribuées par la loi relative à la
comptabilité publique. Cette responsabilité s’étend, dans le temps, de la date de son
installation jusqu’à la date de cessation de ses fonctions.
Les comptables publics sont responsables en ce qui concerne les faits générateurs
suivants : recettes, dépenses, opérations de trésorerie, préjudice causé à des tiers, conservation
des fonds et valeurs, tenue de la comptabilité et conservation des pièces justificatives,
conservation des biens et droits non pécuniaires. Ainsi, aux termes de l’Art. (45) de la loi 90-
21, le comptable public est personnellement et pécuniairement responsable de la tenue de la
comptabilité, de la conservation des pièces justificatives et documents de comptabilité et de
toutes les opérations relatives aux recettes, aux dépenses et aux opérations de trésorerie.
Les dépenses et les recettes forment deux blocs séparés ; il n’est pas possible
d’affecter une recette à une dépense. Il s’agit d’une règle générale qui n’autorise aucune
affectation. En effet, pour des considérations multiples ce principe a une portée stricte.
Financièrement, il limite les gaspillages et rend l’autorisation budgétaire plus claire.
Politiquement, l’assignation serait désastreuse pour l’intérêt général, car les dépenses seront
16
Chapitre I Généralité sur le trésor et la comptabilité publique
dans ce cas hiérarchisées, les dépenses les mieux garanties seraient celles qui s'appuieraient
sur des recettes sûres. Toutefois, et également pour des considérations multiples (politiques,
techniques et financières), des dérogations ont été reconnues par la loi. Ces exceptions
concernent les comptes spéciaux du Trésor,12 la procédure de rétablissement de crédits13 et les
fonds de concours.
Le principe doit être analysé à partir de deux angles différents : une unité de la
trésorerie publique au niveau national «au plan macro-économique », et une unité de caisse au
niveau de chaque poste comptable «au plan micro-économique ». Il s’agit là d’un principe
d’organisation administrative et comptable qui ne supporte que quelques rares exceptions.
Les deniers publics se distinguent, suivant les organismes qui en sont propriétaires, en
deniers de l’Etat, deniers de la wilaya, deniers communaux et deniers des établissements
publics. Mais cette distinction n’apparaît pas dans les écritures.
Tous les deniers des organismes publics sont gérés en commun. En effet, l’une des
fonctions du Trésor consiste à s’assurer, qu’à tout instant, les comptables publics sont sur
toute l’étendue du territoire, en mesure de faire face aux paiements exigés par les créanciers
de l’Etat. Le Trésor assure l’alimentation constante des caisses des comptables pour permettre
en tout lieu du territoire le paiement des dépenses publiques ; procédant ainsi par un
mouvement perpétuel des fonds dans l’espace. Les fonds étant en effet centralisés dans une
12
Articles 48 à 61 de la loi 84-17 du 7 juillet 1984 relative aux lois de finances modifiées et complétées.
13
Article 10 de la loi 84-17 ; Décret exécutif n° 98-199 du 09 juin 1998, portant application de l’article 10 de la
loi n° 84-17 ; Instruction n° 29 du 09-08-1998 relative à la procédure de rétablissement de crédits.
14
Pour plus de détails voir le polycopié de finances publiques, I.N.F, 1992.
17
Chapitre I Généralité sur le trésor et la comptabilité publique
Comme la règle de l’unité de trésorerie, cette règle est une application du principe de
non – affectation des fonds. La règle de l’unité de caisse s’applique à tous les fonds, sous
quelque forme qu’ils soient détenus. Il en résulte que chaque comptable ne doit avoir qu’une
seule caisse et un seul compte postal. Cette interdiction a été instituée pour éviter la
répartition des fonds sur plusieurs caisses ce qui rendrait le contrôle difficile et parfois
inefficace. Par ailleurs, la spécialité des crédits au plan budgétaire n’est pas suivie par une
spécialité des fonds, la création de plusieurs caisses n’aurait aucune justification pratique. Le
comptable public n’est pas autorisé à ouvrir des «tiroirs » au niveau de son poste afin de
désigner à chaque catégorie de dépenses les fonds qui lui sont réservés. Un organisme public
ne peut pas refuser le paiement d’une dépense au motif que les recettes correspondantes n’ont
pas été recouvrées.
Les comptables publics et les régisseurs sont tenus d’ouvrir un compte courant postal.
Ce compte est ouvert au comptable public ou au régisseur es - qualité. Sont intitulé ne doit pas
comprendre le nom patronymique du comptable ou du régisseur.15 Aucun montant minimum
n’est exigé pour l’ouverture d’un compte postal, les prestations relatives aux opérations sur
compte sont également gratuites.
Sauf dérogations spéciales, les comptables publics et les régisseurs ne sont pas
autorisés à ouvrir un compte bancaire. Parmi les dérogations connues figure celle accordée
aux postes diplomatiques et consulaires. Cette dérogation n’a qu’un effet minime, du fait que
les recettes collectées (droit de chancellerie) sont versées périodiquement à la trésorerie
centrale. Notons par ailleurs, que suivant le principe de l’unité de trésorerie, l’utilisation du
circuit bancaire n’est pas admise en comptabilité publique. Le recours au circuit bancaire,
15
Décret exécutif N° 92-26 du 13 janvier 1992, relatif aux comptes courants des comptables publics et des
régisseurs.
18
Chapitre I Généralité sur le trésor et la comptabilité publique
peut être utilisé à titre occasionnel pour le paiement de certaines dépenses par accréditif. Il ne
s’agit pas d’une dérogation, mais d’un simple aménagement du mode de règlement d’une
dépense publique.16
L’unité de caisse signifie également au plan matériel, que les fonds disponibles chez
un comptable public, quel que soit leurs natures, sont destinés au règlement des dépenses
(numéraire, avoirs au compte courant postal, compte de Trésor). Ces disponibilités sont
constituées également à partir des versements par les tiers ou par les autres comptables, en
numéraire, au compte courant, etc.). Un seul bloc qui ne supporte aucune répartition ou
affectation préalable.
1-Les ordonnateurs
1-1-Définition d’ordonnateur
16
- Décret exécutif N° 92-19 du 9 janvier 1992, fixant la procédure de paiement par accréditif des dépenses de
l’Etat, des collectivités locales et des établissements publics à caractère administratif. Instruction N° 009-006 du
18 avril 1992, paiement par accréditif.
19
Chapitre I Généralité sur le trésor et la comptabilité publique
Aux termes des dispositions de l’article (25) de la loi 90-21, «les ordonnateurs sont
soit des ordonnateurs primaires ou principaux soit des ordonnateurs secondaires soit des
ordonnateurs uniques ».17
Ils Sont ceux auxquels les autorisations budgétaires sont directement données et qui
sont placés à la tête de la personne morale publique pour décider des recettes et des dépenses
du budget.
17
Les articles 25 et 27 de la loi 90-21 ont été modifiés et complété pat l’article (73) du décret législatif N° 92-04
du 11 octobre 1992 portant loi de finances complémentaire pour 1992.
20
Chapitre I Généralité sur le trésor et la comptabilité publique
On peut donc considérer que les ordonnateurs secondaires sont des responsables au
niveau local, auxquels les ordonnateurs principaux délèguent la gestion des crédits
budgétaires.
A- Etat
Aux termes de l’article (27) de la loi 90-21 du 15 aout 1990, les ordonnateurs
secondaires sont les directeurs régionaux et les directeurs de wilaya de chaque ministère,
suivant l’organisation des services déconcentrés de l’Etat. 18.
Les ordonnateurs secondaires sont tenus de transmettre à la Cour des comptes leurs
comptes.19L’ordonnateur primaire peut procéder à des retraits de crédits de fonctionnement,
sur les montants délégués initialement à l’ordonnateur secondaire, par le biais d’une
ordonnance de retrait de délégation de crédits. Cette ordonnance, pour qu’elle soit exécutée
devait être communiquée au comptable et au contrôleur financier.
S’il n’est pas prévu d’ordonnateurs secondaires pour l’exécution des budgets des
collectivités locales, en revanche certaines établissements à compétence nationale possédant
des unités ou antennes (annexes) éloignées du siège central, peuvent avoir des ordonnateurs
secondaires chargés de prescrire l’exécution des recettes et des dépenses. Toutefois, la
désignation de ces ordonnateurs secondaires doit être prévue par le texte réglementaire fixant
les statuts de l’établissement concerné. 21
La qualité d’ordonnateur unique a été conférée au wali pour l’exécution des opérations
d’équipement public déconcentrées (Art. 27 de la loi n° 90-21). Les programmes sectoriels
18
Article 8 du décret présidentiel N° 97-498 du 27 décembre 1997, relatif à la gestion administrative et financière
des postes diplomatiques et consulaires.
19
L’article 2 du décret exécutif N° 96-56 du 22 janvier 1996, fixant à titre transitoire, les dispositions relatives à
la reddition des comptes à la Cour des comptes.
20
Instruction N°12 du 02 août 1993, relative à la délégation de crédits d’équipement aux ordonnateurs
secondaires.
21
Article 61 du décret N° 91-313 du 7 Septembre 1991, fixant les procédures, les modalités et le contenu de la
comptabilité des ordonnateurs et des comptables publics.
21
Chapitre I Généralité sur le trésor et la comptabilité publique
Un ordonnateur unique, n’est pas principal car il n’administre pas un budget qu’il lui
soit propre et les crédits qu’il exécute sont ventilés à partir du budget d’équipement de l’Etat.
Il n’est pas aussi secondaire, car les crédits ne lui sont pas délégués au moyen d’ordonnances
de délégation de crédits mais affectés au début de l’année, en exécution du programme annuel
d’équipement.23
Les articles (28) et (29) de la loi 90-21 du 15 aout 1990 prévoient que, les
ordonnateurs primaires ou principaux, secondaires et uniques peuvent êtres :
Il ressort du contenu de l’article (29) suscité que les ordonnateurs suppléants sont
désignés d’avance pour exercer des fonctions des ordonnateurs principaux, secondaires,
uniques ou délégués lorsque ceux–ci sont absents ou empêchés.
Les ordonnateurs principaux ou secondaires peuvent désigner des agents à qui ils
délèguent leurs signatures. Les mandataires ou délégués reçoivent des ordonnateurs une
délégation de signature qui les autorise à accomplir certains actes sous le contrôle et la
responsabilité de leurs supérieurs.
Les ordonnateurs sont responsables des certifications qu’ils délivrent. Ils sont en outre
responsables des irrégularités et erreurs qu’ils commettent et qu’un contrôle comptable sur
pièces ne peut déceler. Ils sont également responsables civilement et pénalement de la
22
Article 16 du décret exécutif N° 98-227 du 13 juillet 1998, relatif aux dépenses d’équipement de l’Etat.
23
Cf. I.N.F, Réglementation de la comptabilité publique, polycopié, 1989, p. 38. A prendre en considération
l’évolution de la législation en la matière.
22
Chapitre I Généralité sur le trésor et la comptabilité publique
conservation et de l’utilisation des biens acquis sur les deniers publics. A ce titre, ils sont
personnellement responsables de la tenue des inventaires des biens meubles et immeubles
acquis ou dont ils sont affectataires24.
24
Manuel de procédures d’exécution des recettes et des dépenses publiques, Alger, 2007, P.13.
25
Articles 31 et 32 de la Loi N°90-21 du 15 août 1990 relative à la comptabilité publique
- Article 63 et 88de l’Ordonnance N°95-20 du 17 juillet 1995 relative à la cour des comptes.
- articles 3, 4, 5, et 6 du Décret exécutif N°97-268 du 4 juillet 1997 fixant les procédures relative à
l’engagement et à l’exécutions des dépenses publiques et délimitent les attributions et les responsabilités des
ordonnateurs.
23
Chapitre I Généralité sur le trésor et la comptabilité publique
- toute négligence entraînant le non versement dans les délais et conditions fixés par la
législation en vigueur du produit des recettes fiscales ou parafiscales ayant fait l’objet de
retenue à la source,
- l’inexécution totale ou partielle ou l’exécution tardive d’une décision de justice, ayant
entraîné la condamnation de l’Etat, d’une collectivité territoriale ou d’un organisme public au
paiement d’une astreinte ou à des réparations pécuniaires,
- l’utilisation abusive de la procédure consistant à exiger des comptables publics, le paiement
de dépenses sans bases légales ou réglementaires,
- les actions de gestion entreprises en violation des règles de conclusion et d’exécution des
contrats prévus par le code des marchés publics,
- le non-respect des lois régissant les opérations de cession des biens publics mis en réforme ou
saisis par les administrations et organismes publics,
- la dissimulation des pièces ou la production à la cour des comptes de pièces falsifiées ou
inexactes.
Les ordonnateurs sont tenus de déposer leurs comptes administratifs à la Cour des
comptes dans les conditions réglementaires. Pour rappel, le compte administratif constitue le
document dans lequel un ordonnateur expose les conditions dans lesquelles il a exécuté le
budget, à savoir les prévisions de recettes et de dépenses au titre d’un exercice déterminé.
24
Chapitre I Généralité sur le trésor et la comptabilité publique
Le réseau des comptables du Trésor comprend outre les comptables directs du Trésor,
les comptables des administrations financières, chargés du recouvrement des recettes fiscales,
domaniales et douanières (Impôts, douanes, domaines), ainsi que les trésoriers des communes,
les trésoriers des secteurs sanitaires et les trésoriers des centres hospitalo-universitaires, qui
relevaient initialement de l’administration fiscale et qui sont passés sous la tutelle de la
Direction Générale de la Comptabilité depuis le 02 novembre 2004.
25
Chapitre I Généralité sur le trésor et la comptabilité publique
Ils sont assignataires lorsqu’ils imputent définitivement dans leurs écritures les
opérations ordonnées sur leur caisse et pour lesquelles ils doivent rendre compte à la Cour des
comptes.
Ils sont mandataires lorsqu’ils exécutent des opérations pour le compte des comptables
assignataires.
Tout comptable public est tenu de déposer son compte de gestion au greffe de la cour
des comptes. Les pièces justificatives des comptes de gestion sont conservées par les
comptables publics et tenues à la disposition de la cour des comptes.
La cour des comptes peut faire obligation aux comptables publics, d’avoir à lui
transmettre les documents justificatifs des comptes de gestion. Les délais, la forme de
présentation des comptes de gestion et la nomenclature des pièces justificatives requises, sont
fixés par voie réglementaire.
En cas de retard dans le dépôt des comptes de gestion ou de défaut de transmission des
pièces justificatives, la Cour des comptes, peut prononcer à l’encontre du comptable défaillant
une amende de 1.000 à 10.000 DA. Elle peut lui adresser une injonction d’avoir à déposer son
compte dans le délai qu’elle lui fixe. A l’expiration du délai imparti, la Cour des comptes
soumet le comptable à une astreinte de 100 DA par jour de retard, dans un délai n’excédant
pas soixante (60) jours.
26
Chapitre I Généralité sur le trésor et la comptabilité publique
comptable. Ce comptable est chargé d’établir et de présenter les comptes, dans les délais fixés
par la Cour des comptes26.
Conclusion
Enfin dans ce chapitre nous avons constaté que les opérations budgétaires et
financières de l’Etat s’effectuent au niveau de trésor public en utilisant une comptabilité
publique exécutée par les différents agents publics avec respect de ses principes.
26
Manuel de procédures d’exécution des recettes et des dépenses publiques, Alger, 2007, P.17.
27
Chapitre II Exécution des budgets et les opérations du trésor public
Introduction
Dans le chapitre précédent, nous avons défini la comptabilité publique et ses agents.
Dans ce deuxième chapitre il y a lieu de définir le budget et son exécution. Le budget contient
l’ensemble des recettes et des dépenses, son exécution repose sur le principe de séparation des
ordonnateurs des comptables : les premiers accomplissent les opérations administratives et les
seconds effectuent les opérations comptables.
Le trésor a pour fonction d’exécuter le budget qu’il soit de l’Etat, des collectivités
locales ou des établissements à caractère administratif. Le budget en général est l’acte qui
prévoit et autorise pour l’année civile l’ensemble des recettes, des dépenses de
fonctionnements et des dépenses d’investissements dont les dépenses d’équipements publics
et les dépenses en capital27.
1- Définition du budget
Selon la loi N°84-17 de juillet 1984 relative aux lois de finances on peut distinguer les
ressources et les dépenses de l’Etat regroupées dans un document appelé le budget comme
suit :
A- les ressources
27
Article 3 de la loi n°90-21 du 15 Aout 1990 relative à la comptabilité publique, JORADP N°35 du 15 août
1990.
28
BIGAUT Christian, finances publiques droit budgétaire le budget de l’Etat, Edition MARKETING, Paris,
1995, P.25.
29
Idem, p .36.
28
Chapitre II Exécution des budgets et les opérations du trésor public
B- les dépenses
Selon l’article N°20 les crédits ouverts par la loi de finances sont mis à la disposition
des départements ministériels pour les dépenses de fonctionnement, des opérateurs publics
ayant la responsabilité d’exécuter les programmes d’équipements publics financés sur
concours définitifs et des bénéficiaires des dépenses en capital30.
Ils sont affectés et spécialisés par chapitre ou par secteur, selon le cas, groupant les
dépenses selon leur nature ou selon leur destination, conformément aux nomenclatures fixées
par voie réglementaire.31
Recettes dépenses
- Les recettes de nature fiscale ainsi que les produits Dépenses de fonctionnement
30
Article.20 de la loi N°84-17 du 7 juillet 1984 relative aux lois de finances.
31
Article 1 de la loi 88-05 du 12-02-1988.
32
Article 23 de la loi N°84-17 du 7 juillet 1984 relative aux lois de finances.
29
Chapitre II Exécution des budgets et les opérations du trésor public
Le budget communal est « l’état des prévisions des recettes et des dépenses annuelle
de la commune. C’est un acte d’autorisation et d’administration qui permet le fonctionnement
des services communaux et l’exécution du programme d’équipement et d’investissement de la
commune ».34
Donc, le budget communal est un document dans lequel sont prévues les ressources
escomptées et les dépenses autorisées au titre d’un exercice donné.
Le budget de la wilaya est l’état des prévisions des recettes et des dépenses annuelles
de la wilaya. C’est également un acte d’autorisation et d’administration qui permet le bon
33
OUDAI Moussa, l’essentiel de la comptabilité publique (recueil de textes législatifs actualisés), Edition DAR
ELMOHAMADIA, Alger, p.9.
34
Article 176 de la Loi N°11-10 du 22 juin 2011 relative a la commune, JORADP N°37 du 03 juillet 2011.
35
MUZELLEC Raymond, Finance Publiques, Edition DALLOZ, (10ème édition), paris, 1997, P.115.
30
Chapitre II Exécution des budgets et les opérations du trésor public
Ce sont des fractions du budget général de l’Etat qui décrivent les recettes et les
dépenses de l’établissement. On distingue deux types d’établissements publics36 :
- les établissements publics à caractère administratif (E.P.A.) ;
- les établissements à caractère scientifique, culturel et professionnel (E.P.S.C.P.).
B- Les dépenses
Les dépenses comprennent les charges nécessaires à la réalisation de l’objet de
l’établissement (dépenses de fonctionnement et dépenses d’équipement), chargés de la gestion
d’une activité classique de service public, sous le contrôle de l’Etat.
2- la nomenclature budgétaire
31
Chapitre II Exécution des budgets et les opérations du trésor public
Elle est différente lorsqu'on examine les dispositions de la loi n°84-17 du 7 Juillet
1984 et l’état "A" annexé à la Loi de Finances. Le classement est opéré selon la nature
juridique de l'impôt et suivant les administrations qui les recouvrent en deux catégories: les
ressources ordinaires et la fiscalité pétrolière37.
2-2- Nomenclature des dépenses du budget de l'Etat : (Nomenclature légale: Art.23 Loi n°
84-17 du 7 /7/1984)
A- SECTION
Regroupe les dépenses courantes par grande administration ayant l’autonomie
financière à l’intérieur d’un département ministériel, par exemple: Direction Générale des
Douanes, Direction Générale de la Sûreté Nationale, Direction Générale de la Protection
Civile etc.
B- Sous section
37
Loi N° 07-12de 30 décembre 2007 portant loi de finance pour 2008,JORADP N°82 du 31 décembre 2007
32
Chapitre II Exécution des budgets et les opérations du trésor public
Regroupe les dépenses courantes par niveau de service à l’intérieur d’une grande
administration composant un département ministériel, par exemple: services centraux,
services déconcentrés etc.
C- T i t r e
Couvre une des quatre catégories de dépenses courantes du Budget de
fonctionnement :(Art. 24 de la Loi n° 84-17 du 7/7/ 1984, prévoit quatre (4) TITRES.).
Titre 1
Charges de la dette publique : il correspond essentiellement au service de la Dette
Publique (amortissement financier, versement des intérêts de la dette publique...etc.). Détaille
de la rubrique de dépenses par bénéficiaire et par catégorie, par exemple: indemnité forfaitaire
de service permanent ou indemnité à caractère local.
Titre 2
Dotation des pouvoirs publics : il permet de couvrir les dépenses de fonctionnement
des Institutions politiques (Assemblée Populaire Nationale, Conseil Constitutionnel etc.).
Les titres I et II, communs à tous les ministères, se regroupent au sein du budget des Charges
Communes.
Titre 3
Dépenses relatives aux moyens des services : il fournit l'énumération de l'ensemble
des crédits donnant aux services les moyens de fonctionner (dépenses de personnel, de
matériel et de mobilier, de fournitures, d'entretien des immeubles, les subventions aux
établissements publics etc.).
Titre 4
Interventions publiques : il correspond aux dépenses de transfert et est lui même
subdivisé entre les différentes catégories de transferts selon la finalité différente de ces
opérations (action culturelle, économique ou sociale).
D- P a r t i e
Regroupe les dépenses courantes par grande nature à l'intérieur d'un titre, par exemple:
personnel. Le titre est divisé en parties qui correspondent à des critères variés : administratifs,
fonctionnels, économiques ou sectoriels.
33
Chapitre II Exécution des budgets et les opérations du trésor public
11 - dette amortissable.
12 - dette intérieure.
13 - pensions des moudjahidine.
14 -garanties.
15 -dépenses en atténuation en recettes.
31 - personnel-rémunération d’activité.
32 - personnel-pensions et allocations.
33 - personnel-charges sociales.
34 - matériel et fonctionnement des services.
35 - travaux d’entretien.
36 - subventions de fonctionnement.
37 - dépenses diverses.
E- Chapitre
Détaille les dépenses courantes par nature, par exemple : salaires, charges
sociales,…etc.
F- Article
Détaille des dépenses courantes par rubrique, par exemple : type de charge sociale ou
d'allocation spéciale.
G- Paragraphe
Détaille de la rubrique de dépenses par bénéficiaire et par catégorie, par exemple:
indemnité forfaitaire de service permanent ou indemnité à caractère local.
34
Chapitre II Exécution des budgets et les opérations du trésor public
A- Les titres
Titre 1 - Investissements exécutés par l'Etat: concerne les dépenses qui portent soit sur
des biens de l'Etat soit sur des biens relevant d'organismes publics ou parapublics.
Titre 2 - Subventions d'investissement accordées par l'Etat.
Titre 3 - Autres dépenses en capital.
Les dépenses d'investissements sont regroupées au sein des titres par secteurs.
B- Les secteurs
Ils sont au nombre de dix (10) :
Secteur 0 - Hydrocarbures
Secteur 1 - Industries manufacturières
Secteur 2 - Mines et énergie
Secteur 3 - Agriculture et hydraulique
Secteur 4 - Services
Secteur 5 - Infrastructures économiques et administration
Secteur 6 - Education et formation
Secteur 7 - Infrastructures socio-culturelles
Secteur 8 - Construction et moyens de réalisation.
Secteur 9 – Autres.
Les secteurs sont divisés en sous-secteurs, chapitres et articles qui décrivent d'une
manière plus fine les activités économiques objet d'un programme d'investissement.
Exemple: Une opération n° 1423 se décompose ainsi:
Secteur 1 - Industries manufacturières
Sous-secteur 14 - Biens d'équipements
Chapitre 142 - Sidérurgie
35
Chapitre II Exécution des budgets et les opérations du trésor public
Le principe d’annualité du budget veut dire que celui-ci est établi dans un cadre
annuel : l’autorisation de recettes et de dépenses donnée par le parlement et l’exécution de
cette autorisation valent pour une année donnée.38Ce principe signifie aussi que le budget est
voté chaque année et il est voté pour une année39.
Au terme de ce principe, le budget doit être voté avant le début de l’exercice auquel il
s’applique c’est-à-dire au plus tard le 31 décembre. Il a pour base le budget de l’exercice
précédent. Ce principe s’explique par le fait que pour que des dépenses soient réalisées et des
recettes encaissées, il faut que des crédits aient été préalablement ouverts et des ressources
prévues. Ce principe découle du principe du principe consentement à l’impôt.40
Selon ce principe, la totalité des dépenses et des recettes doit apparaître dans un
document unique. Donc à un budget correspond un document c’est-à-dire qu’un seul état et
des recettes doit être adopté. Les assemblées délibérantes visualisent donc globalement
l’activité financière, économique et sociale de la collectivité ou institution.41
38
BIGAUT Christian, finances publiques droit budgétaire le budget de l’Etat, Edition MARKETING, Paris,
1995, P.49.
39
MUZLELLEC Raymond, Finances publiques, Edition DALLOZ, (15°édition), paris, 2009, p.157.
40
FRANCOISE Astier, finances publiques droit budgétaire le budget des collectivités locales, Edition
MARKETING (15° édition), paris, 1995, P.17.
41
Idem, P.19.
42
OUDAÏ Moussa, l’essentiel de la comptabilité publique (recueil de textes législatifs actualisés), Alger, p.52.
36
Chapitre II Exécution des budgets et les opérations du trésor public
recettes de toutes les activités dans les moindres détails. Ce principe est donc la conjointe de
deux règles à savoir la non affectation et la non compensation43.
Ce principe signifie que les dépenses doivent être égales aux recettes aussi bien en
section de fonctionnement qu’en section d’investissement. L’équilibre doit être réel c’est-à-
dire que les dépenses ne doivent pas être sous-évaluées ni les recettes surévaluées. Les
prévisions doivent être sincères44.
Les crédits ouverts par la loi de finance sont affectés à un ensemble de services. Ils
sont spécialisés par chapitre groupant les dépenses selon leur nature ou selon leur
destination45. Les crédits sont spécialisés par programme ou par dotation46.
Les comptes spéciaux du trésor ne peuvent être ouverts que par la loi de finance. Ils ne
comprennent que les catégories suivantes :
Ces comptes sont de droit pour les opérations de prêts et d’avance, au sein du budget
cette affectation est décidé par voie réglementaire47, et ils retracent des opérations financières
au moyen de ressources particulières .Ces comptes ont pour objet d’affecter certains recettes à
certains dépenses et d’établir un lien comptable entre les deux.48
43
FRANCOISE Astier, finances publiques droit budgétaire le budget des collectivités locales, Edition
MARKETING (15° édition), paris, 1995, P.19.
44
Idem, P.19.
45
BIGAUT Christian, finances publiques droit budgétaire le budget de l’Etat, Edition MARKETING, Paris,
1995, P.59.
46
MUZLELLEC Raymond, Finances publiques, Edition DALLOZ, (15°édition), paris, 2009, P.298.
47
Article 49 de la loi N°84-17du 7 Juillet 1984 relative aux lois de finance.
48
BIGAUT Christian, finances publiques droit budgétaire le budget de l’Etat, Edition MARKETING, Paris,
1995, P.60.
37
Chapitre II Exécution des budgets et les opérations du trésor public
Retracent les prêts consentis par l’Etat dans la limite des crédits ouverts à cet effet :
- soit à titre d’opération nouvelle ;
- soit à titre de consolidation d’avance.
Sauf dispositions contraires d’une loi de finance, les prêts consentis par le trésor sont
productifs d’intérêts50.
49
BIGAUT Christian, finances publiques droit budgétaire le budget de l’Etat, Edition MARKETING, Paris,
1995, P.61.
50
OUDAI Moussa, l’essentiel de la comptabilité publique, Alger, P.19.
51
Idem, P.64.
38
Chapitre II Exécution des budgets et les opérations du trésor public
Sauf dispositions expresses d’une loi de finances, les titres d’emprunts émis par l’Etat,
sont libellés en dinars et ne peuvent ni prévoir d’exonération fiscale ni être utilisés comme
moyen de paiement d’une dépenses publique.
Les créances de l'Etat et des autres organismes publics sont constatées et liquidées par
les ordonnateurs qui émettent des titres de perception et les notifient aux comptables qui les
recouvrent. Il est donc possible de distinguer la phase administrative de la phase comptable.
39
Chapitre II Exécution des budgets et les opérations du trésor public
Les ordres de réduction ou d'annulation d'ordres de recettes antérieurs sont émis par
les ordonnateurs. Il y a plusieurs motifs possibles de réduction ou d'annulation. Le rôle du
comptable est limité lorsqu'il y a eu erreur lors de l'émission de l'ordre de recettes. Lorsque la
réduction ou l'annulation est accordée pour un motif d'opportunité, il vérifie le fondement
légal de la réduction ou annulation.52
Conformément à la loi 90-21 du 15 août 1990 (article 16), la constatation est l’acte par
lequel est consacré le droit d’un créancier public. Cette constatation se traduit par la
liquidation de la recette, qui permet de déterminer le montant exact de la dette du redevable au
profit d’un créancier public qui peut être l’Etat, les collectivités territoriales ou les
établissements publics à caractère administratif54.
Aucune recette ne peut être encaissée au profit du budget de l’Etat sans un titre de
perception émis dans les conditions règlementaires, qui constitue la justification de la recette,
à fournir au juge des comptes.
A- Le titre de perception
52
http://jean-mathis.pagesperso-orange.fr p7, 8 et 9 professeur à l’université paris dauphine fichier pdf.
53
Article 170 du Décret Présidentiel n°93-01 du 19 janvier 1993 portant loi de finances pour 1993
54
Article 16 de la loi n°90-21 du 15 août 1990 relative à la comptabilité publique
40
Chapitre II Exécution des budgets et les opérations du trésor public
Ces deux documents sont établis par l’ordonnateur simultanément et dans le même
jour le titre de perception est adressé au comptable public assignataire à l’appui d’un
bordereau d’émission, et l’avis d’émission de titre de perception, au redevable.
Le titre de perception doit indiquer les bases de sa liquidation. Il doit être renseigné de
façon claire et comporter les indications ci-après :
- la désignation de l’ordonnateur,
- le numéro d’ordre pris dans une série ininterrompue du 1er janvier au 31 décembre de chaque
année,
- les noms, prénoms et adresse du redevable,
- la ligne ou compte d’imputation budgétaire,
- l’indication précise de la nature de la créance,
- le montant à recouvrer et la date d’émission,
- le cachet et la signature de l’ordonnateur.
En application de l’article 165 du décret présidentiel n°93-01 du 19 janvier 1993
portant loi de finances pour 1993, les ordonnateurs sont autorisés à ne pas émettre les ordres
de recettes correspondant aux créances dont le montant est inférieur à cinquante dinars 50DA.
Les titres de perception sont généralement émis sur le compte budgétaire n°201-007
«produits divers du budget» ligne concernée, et ils peuvent également être émis sur les
comptes spéciaux du Trésor.
55
Articles 28 et 29 Loi n°90-21 du 15 août 1990 relative à la comptabilité publique.
.
41
Chapitre II Exécution des budgets et les opérations du trésor public
Les produits autres que fiscaux et domaniaux encaissés sans constatation préalable,
donnent lieu périodiquement pour régularisation à l’émission de titres de recettes, qu’est émis
postérieurement au recouvrement de la créance. A titre d’exemple, les produits perçus au
comptant comme ceux encaissés par les régisseurs de recettes ou ceux versés spontanément
par les redevables, donnent lieu à l’établissement de titres de régularisation.
Dans ce cadre, le comptable public établit mensuellement pour chaque compte ou
ligne budgétaire, un titre de recette qu’il adresse à l’ordonnateur concerné, pour visa et prise
en charge.
En effet, la constatation et la liquidation des droits de l’Etat telles que les ordonnateurs
les ont effectuées initialement, peuvent subir des rectifications. Ces rectifications donnent lieu
à l’émission par l’ordonnateur selon le cas :
- d’un titre complémentaire lorsque les droits du Trésor ont été sous-estimés à l’origine ;
- d’un certificat de réduction lorsque les droits du Trésor ont été réévalués ;
- d’un certificat d’annulation lorsque le titre initial a été émis à tort.
42
Chapitre II Exécution des budgets et les opérations du trésor public
particuliers, soit par d’autres services de l’Etat, sur les paiements effectués sur ces mêmes
chapitres.
Pour le recouvrement des recettes devant donner lieu à rétablissement de crédits, dans
le cadre des dispositions de l’article 10 de la loi n°84-17 du 7 juillet 1984 relative aux lois de
finances, modifiée et complétée, l’ordonnateur émet un titre de perception de couleur jaune
sur le compte budgétaire n°212-008 «dépenses à annuler par suite de reversement de fonds», à
concurrence du montant des crédits à rétablir. Ce titre est pris en charge par le comptable
assignataire, qui va délivrer des récépissés lors des reversements de fonds par les redevables.
Après ces récépissés seront transmis le jour même à l’ordonnateur compétent, annotés de la
date et du numéro des mandats sur lesquels portent les annulations. L’ordonnateur adresse à la
fin de chaque mois en double exemplaire au comptable assignataire, un état détaillé par
chapitre des crédits à rétablir, appuyé des récépissés constatant le remboursement par les
redevables.
Aussi, les recettes pour lesquelles la procédure de rétablissement de crédits n’aura pas
été appliquée durant l’année et dont le montant figure à la date du 31 décembre de la même
année, au crédit du compte n° 212-008, doivent à cette date, faire l’objet d’un transport au
43
Chapitre II Exécution des budgets et les opérations du trésor public
compte n° 201-007 «produits divers du budget» – ligne 07-10 «recettes diverses des services
du Trésor».
Les titres de perception émis au courant de l’année sur le compte n° 212-008 et non
recouvrés à la date du 31 décembre de la même année, doivent faire l’objet d’une annulation
par les ordonnateurs concernés, qui émettront dès l’année suivante et pour les mêmes
montants, les titres de perception correspondants sur le compte n°201-007 – ligne 07-10.
Les fonds de concours sont constitués par des fonds à caractère non fiscal, versés par
des personnes morales ou physiques en vue de contribuer à la réalisation, sous le contrôle de
l’Etat des dépenses d’intérêt public. Sont également considérés comme des fonds de concours,
les dons et legs attribués à l’Etat. L’emploi des fonds de concours doit être conforme à l’objet
de la contribution. Les modalités d’application sont définies par voie réglementaire,
conformément au protocole d’accord signé entre le donateur et le bénéficiaire des fonds de
concours et dons.
Les fonds de concours sont directement portés en recettes au budget général de l’Etat.
S’ils sont destinés à un compte d’affectation spéciale, un crédit de même montant est ouvert
sur le programme concerné, par arrêté du Ministre chargé des Finances.
Les recettes découlant des fonds de concours sont prévues et évaluées par la loi de
finances. Elles sont comptabilisées dans les écritures du Trésor au crédit du compte
budgétaire n° 201-013 intitulé «fonds de concours, dons et legs».
2-2-Rôle des comptables publics en matière d’exécution des recettes (phase comptable)
Les ordres de recettes appuyés des avis d’émission correspondants, émis par les
ordonnateurs sont pris en charge, aux fins de recouvrement, par les comptables publics
assignataires. Cette prise en charge ne se traduit pas par la passation d’une écriture comptable,
mais elle est matérialisée par une transcription sur un registre auxiliaire indiquant le numéro
et la date du titre de perception, son montant et les noms, prénom et adresse du redevable,
ainsi que l’exercice considéré et le compte d’imputation. Ce registre comporte également une
colonne permettant l’émargement du titre concerné, c'est-à-dire l’indication de la date de son
recouvrement. Le recouvrement des ordres de recettes émis par les ordonnateurs s’opère par
la voie amiable ou la voie forcée.
44
Chapitre II Exécution des budgets et les opérations du trésor public
Dès réception des titres de perception, avis d’émission et bordereaux d’émission, les
comptables publics assignataires procèdent aux vérifications réglementaires et appose un
cachet spécialement conçu à cet effet. Ils enregistrent ensuite les titres de perception sur le
registre auxiliaire désigné ci-dessus par ordonnateur, et adressent dans un délai de huit (08)
jours l’avis d’émission au redevable, par envoi recommandé avec accusé de réception,
l’invitant ainsi à procéder au règlement de sa dette, dans un délai de trente jours suivant la
date de signification de l’avis d’émission, après le comptable public assignataire délivre à ce
dernier, un récépissé formant acquit libératoire du redevable.
A- L’état exécutoire
comptes et des arrêtés de débit émis en vertu des dispositions du décret exécutif n° 91-312 du
07 septembre 1991, pour les montants dus.
Les A.T.D. sont adressés par voie recommandée, après prise en charge sur un registre
spécial, aux différents tiers saisis pour exécution et versement par ces derniers des montants.
Les règlements des titres et états exécutoires peuvent être effectués en numéraire, par chèques
tirés sur compte fonds particuliers, virements bancaires ou CCP.
Les encaissements résultant des règlements effectués par les redevables, sont imputés par
les comptables publics assignataires au compte budgétaire ou de trésorerie et aux lignes
correspondant à la créance prise en charge dans leurs écritures.
Certaines catégories de recettes, hormis, les impôts, taxes et redevances, prévus aux
codes fiscaux, au code des douanes et au code du domaine national qui en raison de leur
urgence ne peuvent s’ accommoder des délais normaux de constatation, de liquidation et
d’ordonnancement, sont recouvrées selon une procédure exceptionnelle qui est celle de la
régie de recette. Cette dernière est créée par décision de l’ordonnateur du budget de
l’organisme public concerné. La demande de création de la régie comportant les indications
énoncées ci-dessous est adressée par l’ordonnateur concerné au comptable public assignataire,
pour accord écrit de ce dernier:
- l’objet ;
- le siège ;
- la dénomination ;
- l’indicatif ;
- le compte d’imputation des recettes.
Chaque régie est identifiée par l’indicatif de l’ordonnateur et un numéro d’ordre. Ces
recettes sont versées par le régisseur au comptable public assignataire dans les conditions
suivantes :
- une fois par semaine au minimum, pour les recettes en numéraire ;
- les chèques bancaires sont remis au comptable au plus tard le lendemain de leur réception ;
- les chèques postaux reçus dans ce cadre sont envoyés dans le même délai :
Au centre de chèques postaux teneur du CCP du régisseur ;
Au comptable assignataire, si le régisseur ne dispose pas de CCP.
46
Chapitre II Exécution des budgets et les opérations du trésor public
Le contrôle des dépenses est confié à l’ordonnateur et au contrôleur financier (agent lié
directement au ministère). L’exercice de la fonction de contrôle des dépenses engagées a pour
objet :
- de veiller à la régularité des engagements des dépenses par rapport à la législation en vigueur ;
- de vérifier préalablement la disponibilité des crédits ;
- de confirmer la régularité par un visa sur les documents relatifs aux dépenses ou, le cas
échéant, de motiver son refus dans les délais fixés par voie réglementaire qui tiennent compte
de la nature de l’acte ;
- de conseiller l’ordonnateur au plan financier ;
- d’informer mensuellement le ministre chargé des finances sur la régularité des engagements et
sur la situation d’ensemble des crédits ouverts et des dépenses engagées.
Les agents chargés de l’exercice de la fonction de contrôle des dépenses engagées sont
nommés par le ministre chargé des finances.
2-1- Rôle des ordonnateurs en matière d’exécution des dépenses (phase administrative)
2-1-1- L’engagement
L’engagement est défini par la loi n°90-21 du 15 août 1990 relative à la comptabilité
publique, comme étant l’acte par lequel est constatée la naissance d’une dette ; c'est à dire
l’acte qui rend l’administration débitrice et qui se traduira nécessairement au plan comptable,
par une sortie de deniers publics. L’ordonnateur est tenu au strict respect de la réglementation
en vigueur en matière d’engagement préalable des dépenses.
47
Chapitre II Exécution des budgets et les opérations du trésor public
2-1-2- La liquidation
2-1-3- L’ordonnancement
L’ordonnancement ou le mandatement est l’acte par lequel est donné l’ordre de payer
la dépense publique adressé par l’ordonnateur au comptable public assignataire, à travers un
titre en vertu duquel, le créancier du service public va pouvoir obtenir le paiement des
sommes liquidées à son profit.
48
Chapitre II Exécution des budgets et les opérations du trésor public
mois aux comptables publics56.Ainsi, aucune dépense publique ne peut faire l’objet d’un
ordonnancement, mandatement et règlement, si la fourniture ou la prestation correspondant à
cette dépense n’a pas été effectivement réalisée.
56
L’article 2 du décret exécutif n°93-46 du 6 février 1993 fixant les délais de paiement des dépenses.
49
Chapitre II Exécution des budgets et les opérations du trésor public
2-2- Rôle des comptables publics en matière d’exécution des dépenses publiques (phase
comptable)
50
Chapitre II Exécution des budgets et les opérations du trésor public
A- Paiement en numéraire
51
Chapitre II Exécution des budgets et les opérations du trésor public
L’ordre de paiement peut être encaissé par le bénéficiaire soit auprès du comptable
assignataire, soit auprès des trésoriers de wilaya, des trésoriers communaux ou des receveurs
des postes. S’il est présenté à l’encaissement auprès du comptable assignataire, ce dernier
après les contrôles d’usage, procède au règlement du bénéficiaire et à la passation de l’écriture
comptable suivante :
- crédit compte n°100-001 «numéraire chez les comptables principaux» ;
- débit compte n°431-002 (ce compte se trouve ainsi apuré).
Dans le cas où l’ordre de paiement est présenté à l’encaissement auprès d’un autre
comptable, ce dernier procède au règlement du bénéficiaire et transfert le montant de la
dépense au comptable assignataire, par le biais du compte de transfert général (510-005 ligne
001) s’il s’agit d’un trésorier de wilaya ou du compte de rattachement, s’il s’agit d’un autre
comptable.
52
Chapitre II Exécution des budgets et les opérations du trésor public
Ce plafond est fixé par l’arrêté du 17 juillet 1993 à 10.000,00 DA. Toutefois et en
vertu de l’article 164 de la loi n°91-25 du 18 décembre 1991 portant loi de finances pour
1992, ne sont pas soumises à l’obligation de paiement par virement les dépenses ci-après,
quelque soit leur montant unitaire :
- arrérages de pensions et leurs accessoires ;
- créances dont les titulaires sont décédées ;
- créances faisant l’objet de saisies arrêts, oppositions, cessions, transports ;
- créances dont les titulaires sont déclarés en faillite ou en liquidation judiciaire ;
- créances indivises ;
- secours et dépenses d’aide sociale ;
- indemnités accordées aux sinistrés ;
- avances sur frais de mission.
Paiement par virement à un compte courant postal
Dans ce cas, le virement est effectué directement au profit du compte fonds particulier
ouvert dans ses écritures au nom de la banque devant recevoir le virement. A cet effet, le
comptable assignataire procède à la passation de l’opération comptable suivante :
- débit compte n°202-001 «dépenses de fonctionnement» ou compte n°202-002
«dépenses d’équipement», selon qu’il s’agit de dépenses de fonctionnement ou de
dépenses d’équipement ;
- crédit compte n°403-002 «dépôts au Trésor sans intérêts – établissements bancaires».
Avant l’exécution de toute dépense entrant dans le cadre de l’exécution des marchés
publics, le comptable assignataire doit s’assurer de l’existence de l’opération sur laquelle
doivent être imputées les dépenses d’équipement. Il doit également s’assurer que les pièces
énumérées ci-dessous sont jointes au mandat et sont reconnues régulières :
Premier paiement
- copie du marché en double exemplaire, visé par les organes de contrôle habilités et
comportant les mentions obligatoires prévues par l’article 50 du décret exécutif n°02-
250 du 24 juillet 2002 portant réglementation des marchés publics ;
54
Chapitre II Exécution des budgets et les opérations du trésor public
- ordre de service (ODS), procès verbaux des commissions des marchés, pièces fiscales
règlementaires ;
- éventuellement les cautions et documents comptables règlementaires (certificats pour
Les modalités de paiement des marchés publics sont prévues par les articles 61 et
suivants du décret présidentiel n°02-250 du 24 juillet 2002.Les différentes cautions
susceptibles d’être mises en œuvre dans le cadre de l’exécution d’un marché public, sont : la
caution de soumission, la caution de restitution d’avances, la caution de bonne exécution et la
caution de garantie. Les dispositions afférentes aux garanties sont prévues par les articles 80
et suivants du décret présidentiel n°02-250 du 24 juillet 2002 suscité.
Chaque marché doit faire l’objet d’un dossier distinct comportant toutes les indications
nécessaires, ainsi qu’une fiche des paiements tenue à jour, permettant de renseigner de façon
claire et précise, sur la situation des paiements effectués sur le marché et sur le solde des
crédits budgétaires disponible y afférents.
Conclusion
55
Chapitre II Exécution des budgets et les opérations du trésor public
Pour mettre en pratique le contenu de ce chapitre, un cas réel est donné et analysé
dans le chapitre suivant en détaillant la tenue de la comptabilité à la trésorerie de Bejaia.
56
Chapitre III La tenue de la comptabilité de la trésorerie de la wilaya de Bejaia
Introduction
Dans les premiers chapitres nous avons présenté notre thème et fait le tour de toutes
les questions théoriques. Ce troisième chapitre est consacré à la présentation de la tenue de la
comptabilité des bureaux de la trésorerie de la wilaya de Bejaia(TWB).
Ainsi, ce chapitre est subdivisé en quatre sections : la première section est consacrée
à la présentation de la TWB, la deuxième section est consacrée à la présentation de la
structure du la nomenclature des comptes du trésor, la troisième section est réservée à la
passation des écritures comptables et les documents périodiques et enfin la quatrième section
expose l’exécution d’une dépense de fonctionnement.
Il est chargé de :
- Réceptionner tous les mandats émis sur le budget de l’Etat, de wilaya et des établissements
publics à caractère administratif dont il est comptable assignataire ainsi que sur les comptes
spéciaux du Trésor en vue de leur admission en dépenses ;
- Procéder aux vérifications prévues à l’article 36 de la loi n ° 90-21 du 15 août 1990 relative à
la comptabilité publique ;
- Etablir les statistiques inhérentes aux émissions, admissions et rejet des mandats ;
- Veiller à l’application de la réglementation régissant les dépenses d’équipement relatives aux
contrats passés dans le cadre des marchés publics ;
- Veiller à la tenue du fichier des marchés publics ;
Veiller à la tenue des dossiers des opérations d’équipement publiques.
56
Chapitre III La tenue de la comptabilité de la trésorerie de la wilaya de Bejaia
Il est chargé de :
- Assurer la tenue et la gestion des comptes de fonds particuliers, des organismes publics, des
notaires et greffiers ;
- Assurer la tenue de la comptabilité matière des chèques, valeurs et titres ;
- Assurer la gestion des emprunts (souscription des bons d’équipement, règlement des intérêts
et des titres amortis) ;
- Mettre en œuvre les opérations de consignations administratives et judiciaires ;
- Exécuter, au plan financier, les décisions de justice, sentences arbitrales ;
- Assurer le paiement des dossiers de pensions ;
- Assurer les encaissements, les décaissements et la conservation des fonds et d’en tenir
comptabilité ;
- Assurer la tenue des registres nécessaires ouverts pour la comptabilisation de chacune des
opérations décrites ci-dessus ;
- Suivre, de coordonner, et d’évaluer la mise en œuvre du programme d’application
informatique arrêté au titre de la trésorerie ;
- Assurer la tenue de la comptabilité générale et à ce titre de procéder à :
→ La centralisation des opérations comptables de la trésorerie ainsi qu’à celle des écritures
liées aux recettes et aux dépenses effectuées par les receveurs des régies financières ;
→ La comptabilisation et au suivi des opérations des comptes de disponibilité, des comptes
de transferts et des comptes relatifs aux opérations à classer et à régulariser.
→ L’établissement et à la transmission, dans les délais prescris, des documents et des relevés
comptables périodiques à l’agent comptable centralisateur et aux services légalement
concernés ainsi que des comptes de gestion annuels à la cour des comptes.
57
Chapitre III La tenue de la comptabilité de la trésorerie de la wilaya de Bejaia
- La centralisation de tous les mandats émis et admis en dépenses sur le budget de l’Etat, de
wilaya et des établissements publics à caractère administratif dont le trésorier est agent
comptable ainsi que des comptes spéciaux du Trésor en vue de leur règlement ;
- La prise en charge, l’exécution et l’apurement des oppositions administratives et judiciaires ;
- La tenue de la comptabilité des crédits de budget de la wilaya et des Etablissements publics à
caractère administratif dont il est comptable assignataire et du suivi de la situation de leur
trésorerie ;
- La vérification, avant tout règlement de mandats, la disponibilité des crédits, des fonds ainsi
que la limite des dotations autorisées ;
- L’établissement des chèques de virement et de viser les titres de paiement directs ;
- La comptabilisation, la régularisation et d’apurement des montants réimputés ;
- La comptabilisation, la régularisation et l’apurement des titres de paiements visés ;
- La tenue des registres nécessaires ouverts pour la comptabilisation de chacune des opérations
décrites ci-dessus ;
- L’établissement des situations et les états de développement de solde des comptes retraçant
opérations ci-dessus ;
- Le recouvrement des créances de l’Etat et des collectivités publiques dont le trésorier est
comptable assignataire ;
- Les prises en charge et l’apurement des ordres de recettes et arrêtés de débet ;
- De procéder aux poursuites judiciaires dans le cadre de la réglementation en
vigueur ;
- Le suivi de la comptabilité des fonds et valeurs de wilaya et des établissements publics dont le
trésorier est comptable assignataire ;
- L’établissement des états des restes à recouvrer ;
- La tenue des registres pour la comptabilisation des opérations de prise en charge, de
recouvrement des restes à recouvrer et d’apurement des ordres de recettes.
A cet effet, le bureau du règlement et du recouvrement est composé de cinq
subdivisions ;
- La subdivision des oppositions ;
- La subdivision des crédits et des fonds disponibles ;
- La subdivision du règlement ;
58
Chapitre III La tenue de la comptabilité de la trésorerie de la wilaya de Bejaia
59
Chapitre III La tenue de la comptabilité de la trésorerie de la wilaya de Bejaia
Il est chargé de :
- Contrôler la prise en charge des ordres de recettes se rapportant aux créances étrangères à
l’impôt et aux domaines et dont le recouvrement est légalement dévolu aux trésoreries
communales, aux trésoreries des secteurs sanitaires et aux trésoreries des C.H.U ;
- Centraliser les données statistiques par les trésoreries communales, les trésoreries des
secteurs sanitaires et les trésoreries des C.H.U ;
- Contrôler les procès-verbaux et les situations financières et comptables établies par les
trésoriers communaux et les trésoriers des secteurs sanitaires et des C.H.U, lors des arrêtés
occasionnels ou définitifs de fin de gestion ;
- Contrôler et viser les comptes, lors du changement des comptables et de veiller à la réalisation
des opérations qui s’y rattachent ;
- Contrôler la situation de recouvrement des produits communaux, des secteurs sanitaires et
des CHU et d’une manière générale de tout produit dont le recouvrement est légalement
dévolu à la trésorerie, de dégager les insuffisances ou retards éventuels et de prescrire les
mesures aptes à les corriger ou à les résorber ;
- Veiller à la sauvegarde des intérêts du Trésor, à l’occasion des transactions reçues par les
études nationales et veiller à l’exécution diligente des avis à tiers détenteurs signifiés à ce
titre ;
- Veiller à l’apurement des comptes de la gestion financière et comptable des communes, des
secteurs sanitaires et des C.H.U et des établissements publics locaux, présentés par les
trésoriers gestionnaires.
A cet effet, le bureau de l’apurement des opérations des trésoreries communales, des
trésoreries des secteurs sanitaires et des trésoreries centres hospitalo-universitaires est
composé de deux subdivisions :
- La subdivision de suivi du contrôle ;
60
Chapitre III La tenue de la comptabilité de la trésorerie de la wilaya de Bejaia
1-7-Le bureau du contrôle des budgets des communes (B.C.B.C) , des secteurs sanitaires
et centres hospitalo-universitaires (C.HU)
Il est chargé de :
Pour cela, le bureau du contrôle des budgets des communes, des secteurs sanitaires
et des centres hospitalo-universitaires est composé de trois subdivisions :
Il est chargé de :
61
Chapitre III La tenue de la comptabilité de la trésorerie de la wilaya de Bejaia
Le classement des comptes du trésor comporte trois grandes subdivisions : les groupes
de compte, les comptes généraux, les comptes particuliers.
A- les comptes de numéraire : deux comptes particuliers du compte général n°10 sont
ouverts dans les écritures de trésor ;
Il est ouvert dans les écritures du siège central de l’institut d’émission à Alger un
compte courant au nom de trésor obligatoirement créditeur et non productif d’intérêt. Seuls
les trésoriers sont habilités à effectuer des opérations sur ce compte.
62
Chapitre III La tenue de la comptabilité de la trésorerie de la wilaya de Bejaia
Bien que classés parmi les comptes de mouvements de fonds et de règlement, les
comptes 520 001 « compte courant postal des comptables principaux » et 520 002 « compte
courant postal des receveurs des régie financières » constituent des comptes de disponibilités
qui ne doivent pas être dissociés de leurs homologues dans l’étude de la nomenclature.
Dans les limites prévues par les lois et règlements, certains droits, taxe et impôts
peuvent être acquittés en moyen de traite ou d’obligation. Bien que ces effets de commerce ne
constituent que des créances à terme, ils sont considérés comme des valeurs disponibles en
raison de la possibilité de les réescompter à tout moment.
A ce groupe de comptes sont décrites les opérations des comptes spéciaux d’une part
et de la dette publique d’autre part.
Les correspondants du trésor sont les organismes et particuliers qui, soit en application
des lois et règlement soit en vertu de conventions, déposant à titre obligatoire ou facultatif des
fonds au trésor ou sont autorisés à procéder à des opérations de recettes et de dépenses par
l’intermédiaire des comptables du trésor.
63
Chapitre III La tenue de la comptabilité de la trésorerie de la wilaya de Bejaia
Dans le groupe V « opérations à classer » sont incorporées les recettes et les dépenses
à régulariser, à transférer et à classer proprement dite, puis les comptes de mouvement de
fonds et de règlement entre comptable, enfin les comptes d’ordres.
L’agent comptable central de trésor est chargé enfin d’année, de transporter au compte
de résultat les opérations du budget et les opérations de trésorerie. Dans ce but, il utilise les
deux comptes généraux du groupe 6 : le compte général 60 « résultats des budgets non
réglés » et le compte général 61 « avoir et découverts de trésor ».
Dans les conditions fixées par la loi annuelle des finances, la garantie totale ou
partielle de l’Etat peut être accordée aux emprunts contractés par divers organismes. Il
importe, en conséquence, de connaître à tout moment le volume des engagements ainsi
contractés par l’Etat et la dette éventuelle de l’Etat pour le compte des tiers au titre de chaque
année.
La comptabilisation de la dette garantie par l’Etat est décrite pour ordre, dans les
écritures du trésorier principal sous deux comptes généraux au groupe 7. (Le compte 70 :
emprunt garantis par l’Etat et le compte 71 : échéance des emprunts garantis par l’Etat.).
Toutes les catégories d’avances, à l’exception des avances sans intérêts remboursables
au 31 décembre de l’année au cours de laquelle elles ont été consenties, ainsi que tous les
prêts, font l’objet d’écritures d’ordre dans la comptabilité des créances, tenu par le seul
trésorier principal d’Alger.
Ils sont répartis à l’intérieur de chaque groupe, les comptes généraux englobent des
opérations de nature particulière différente, mais qui présentent un caractère général commun.
Les comptes généraux sont identifiés par un libellé et un numéro à deux chiffres, le premier
rappelant le groupe auquel ils appartiennent. Ils sont subdivisés en section ayant également un
64
Chapitre III La tenue de la comptabilité de la trésorerie de la wilaya de Bejaia
libellé particulier et identifiés par un numéro à trois chiffres, les deux premiers rappelant celui
du compte général.
Les sections de comptes généraux, les comptes généraux, comme les groupes de
comptes ne figurent pas en tant que tels dans les écritures des comptables.
Les comptes de règlement sont généralement désignés par les termes « comptes
courants » et « comptes de mouvement de fonds » entre comptables. Du point de vue
comptable, ces comptes fonctionnent comme des comptes courants classiques ; ils sont :
- Débités des fonds qui sont supposés être envoyer à l’autre comptable.
- Crédité des fonds qui sont supposés à l’autre comptable.
Les comptes de règlement sont tenus à la fois par le comptable teneur du compte et par
le comptable titulaire du compte. Il en résulte que lorsqu’une opération est enregistrée au
compte courant chez l’un des comptables, elle doit se retrouver au même compte, mais en
sens inverse chez l’autre comptable. Les comptes de règlement sont tenus contradictoirement
pour deux comptables.
65
Chapitre III La tenue de la comptabilité de la trésorerie de la wilaya de Bejaia
Ils reçoivent les recettes et les dépenses qui sont venues à leur terme, à leur destination
finale. Ces comptes sont en principe suivis par le seul comptable principal qui doit justifier de
la réalisation des recettes et des dépenses devant le juge des comptes57.
Ils retracent les recettes et les dépenses qui pour une raison quelconque ne peuvent
recevoir une imputation définitive. Il peut s’agir soit d’opérations à répartir soit d’opérations à
transférer à d’autre comptable.
Ils constituent la traduction des résultats portés sur les livres comptables et l’inventaire
des opérations à une date déterminée.
57
Instruction N°16 du 12 octobre 1968 relative à la comptabilité de trésor.
66
Chapitre III La tenue de la comptabilité de la trésorerie de la wilaya de Bejaia
Le relevé journalier des opérations (modèle TR6) doit retracer l’ensemble des
opérations effectué dans la journée soit par caisse, par banque, par C.C.P. ou par jeu d’écriture
de compte à compte (opérations dites d’ordre).
À la fin de chaque mois, le trésorier établit une balance générale des comptes du grand
livre (modèle NC 12).
Présentation :
Utilisation :
- Dans la première colonne les numéros des seuls comptes qui ont fonctionné dans sa
comptabilité et, en regard les sommes correspondantes.
- Dans deux colonnes distinctes (colonne 3 et 6) les balances d’entrées débitrices et créditrices.
- Dans les colonnes 4 et 7, le montant débiteur des opérations de la gestion.
- Dans les colonnes 5et 8 le total général des débits et crédit de chaque compte.
- Et enfin dans les colonnes 9 et 10, le solde débiteur ou créditeur de chaque compte.
A droite de la balance sont prévues quatre colonnes en blanc qui sont utilisées en fin
de gestion pour l’inscription, dans les deux premières colonnes 11 et 12 des opérations
d’ordre de fin d’année, et dans les deux dernières colonnes, des soldes débiteurs et créditeurs
de chaque compte et qui seront repris en balance d’entrée l’année suivante.
67
Chapitre III La tenue de la comptabilité de la trésorerie de la wilaya de Bejaia
Indépendamment des comptes de gestion distincts qu’il peut rendre pour les
collectivités secondaires et établissements public dont il est comptable principal et le cas
échéant pour les budget annexes, le trésorier, comptable principal du trésor, rend chaque
année un compte de gestion au titre des opérations qu’il a effectuées pour le compte de l’Etat.
Les conditions d’établissement et de production du compte de gestion proprement dit feront
l’objet d’une instruction particulière.
Les trésoriers sont tenus de produire au soutien de leur compte de gestion les pièces
justificatives des recettes et des dépenses, ces pièces doivent être vérifiées par l’agent
comptable central du trésor. Le trésorier doit envoyer les justifications prescrites par les
justifications mensuelles. La composition des envois est différente selon qu’il s’agit
d’opérations budgétaires ou non.
- Les bordereaux sommaires des mandats admis qui permettent de constater l’accord entre les
écritures de trésorier et celles des ordonnateurs tenus de revêtir ces documents d’un visa de
conformité (NC 13).
- Les relevés récapitulatifs des bordereaux sommaires (NC 14).
- Les bordereaux détaillés par chapitre accompagnés des mandats et des pièces justificatives,
classés dans des chemises enveloppes.
68
Chapitre III La tenue de la comptabilité de la trésorerie de la wilaya de Bejaia
B-Autre opérations
Ces bordereaux détaillés sont repris sur une lettre d’envoi (NC 15) des pièces de
recettes et de dépenses présentant le montant de l’envoi, le rappel des envois antérieurs et le
total des envois depuis le début de la gestion.
La nomenclature générale des comptes de trésor indique, par la lettre S portée dans la
colonne 8 les comptes dont les soldes doivent être justifiés, c’est-à-dire ceux qui doivent faire
l’objet à la fin de chaque gestion personnelle ou annuelle, d’un état de développement des
soldes.
Ces états donnent opération par opération, le détail de celles qui ne sont pas apurées et
précisent pour chacune d’elles, la date d’origine, le montant et le motif du non-apurement.
1-2-documents statistiques
Les comptables publics du trésor apportent leur concours par la production, à des dates
impératives, de situations décadaires dressées à partir des éléments de leur comptabilité
arrêtés les 10, 20, et derniers jours de chaque mois (journée complémentaire non comprise).
La situation décadaire (modèle NC 11) est conçue en vue de faire apparaitre sous un
certain nombre de rubriques entre lesquelles les comptes de la nomenclature sont réparties le
montant des opérations en recettes et en dépenses (total dépenses doit être égal au total de
recettes) au titre de ces comptes depuis le 1er janvier, c’est-à-dire non compris la balance
58
Instruction N° 16 du 12 Octobre 1968 relative à la comptabilité de trésor.
69
Chapitre III La tenue de la comptabilité de la trésorerie de la wilaya de Bejaia
d’entrée. Cette situation doit être adressée à l’agent comptable central du trésor pour les
arrêtés.
La situation mensuelle des recouvrements budgétaires (modèle TR5) est établie après
l’arrêté des opérations du dernier jour de chaque mois (journée complémentaire
comprise).Elle est adressée à l’agent comptable central du trésor au plus tard le 5 du mois
suivant sans attendre que la balance générale des comptes soit établit.
Chaque service est tenu chaque jour d’établir tous les documents comptables c’est-à-
dire des fiches de recettes et fiches de dépense correspondantes aux opérations effectués, ainsi
que des fiches d’écritures de contrepartie, le service de la comptabilité générale est chargé des
écritures générales dont :
Journellement :
Périodiquement :
- De comptabiliser au journal général et aux grand livre les opérations détaillées sur les
journaux auxiliaires ;
- De dresser les situations statistiques ;
- D’établir les balances mensuelles des comptes.
70
Chapitre III La tenue de la comptabilité de la trésorerie de la wilaya de Bejaia
B- la situation mensuelle des recouvrements budgétaires (T.R.5) (Déjà cité dans les
documents statistique)
Les opérations détaillées sur le T.R.6 sont reportées à la date de la journée d’écriture et
pour un seul chiffre par compte débité ou par compte crédité sur les journaux auxiliaire.
Sont reportés sur le journal auxiliaire des dépenses, dans l’ordre numérique des comptes
retenus pour l’établissement du T.R.6 :
- Les débits des comptes des disponibilités de la partie recettes du relevé
- Les débits des comptes de la partie dépenses.
Sont reportée sur le journal auxiliaire des recettes dans les mêmes conditions :
- Les crédits des comptes de disponibilité de la partie dépenses du relevé ;
- Les crédits des comptes de la partie recette.
Les écritures de contrepartie ont pour objet d’annuler des écritures erronées, pour ce
faire, les écritures comptabilisées à tort sont annulées par une inverse écriture mais cette
dernière est enregistrée pour mémoire à l’encre rouge. Le débit constaté pour mémoire
entraine une réduction de la masse créditrice du compte, de même le crédit enregistre pour
mémoire entraine une réduction de la masse débitrice du compte intéressé.
71
Chapitre III La tenue de la comptabilité de la trésorerie de la wilaya de Bejaia
Dans les contreparties simples, les indications relatives au compte qui est l’objet d’une
réimputation en débit ou en crédit, sont portées à l’encre ordinaire sur la fiche d’écriture
comme sur la fiche de dépense ou de recette correspondante. Les indications concernant le
compte débité ou crédité par erreur sont inscrites pour mémoire à l’encre rouge tant sur la
fiche d’écriture que sur la fiche de recette ou de dépense correspondante.
- contrepartie au compte débit’ (pour mémoire), lorsqu’il s’agit de réduire le crédit du compte ;
- contrepartie au compte crédit’ (pour mémoire), lorsqu’il s’agit de réduire le débit du compte.
Dans ce qui suit nous allons illustrer avec des cas pratiques les différents cas de
contrepartie.
Au lieu d’imputer un montant de 1000,00 DA au budget de wilaya (cpt 402 001 011) il
est imputé par erreur au budget de l’Etat (cpt 201 007 000).
Pour rectifier l’erreur on doit réduire le crédit du compte 201 007 000 du même
montant à l’encre rouge en suivant les étapes suivantes :
72
Chapitre III La tenue de la comptabilité de la trésorerie de la wilaya de Bejaia
Ensuite, on établit la fiche de recette relative au compte 402 001 011et la fiche de dépense
pour mémoire pour le compte 201007. (Voir annexe N°2).
Pour rectifier l’erreur on doit réduire le débit du compte 431 002 000 de 1 000,00 DA
à l’encre rouge en suivant les étapes suivantes :
73
Chapitre III La tenue de la comptabilité de la trésorerie de la wilaya de Bejaia
Ensuite, on établit une fiche de dépense relative au compte 402 001 013 et une fiche de
recette pour mémoire pour le compte 431 002 000 d’un montant de 1 000,00 DA. (Voir
annexe N°3).
Dans toutes les contreparties, les fiches doivent porter la mention mois courant lorsque
l’écriture erronée est redressée au cours du même mois, et que par conséquent les
contreparties doivent être réduites du montant des opérations de ce mois, ou la mention
antérieure si la réduction doit être opérée sur le montant des opérations constatées depuis le
début de la gestion.
Par exemple, au lieu de débiter le compte 302 038 001 (exécution des décisions de
justice rendues au profit de particulières portantes condamnations pécuniaires de l’Etat et
certains organismes-Etat-) et créditer le compte 403 002 001 (dépôt au trésor sans intérêt -
établissement bancaire-) on a crédité le compte 302 038 001 et débité le 403 002 001 par
erreur.
Pour corriger, on doit réduire le crédit du compte 302 038 001 à l’encre rouge sur la
fiche d’écriture et de réduire le débit du compte 403 002 001 à l’encre rouge sur la fiche et
d’établir une fiche de dépense pour mémoire pour le compte 302 038 001 et une fiche de
recette pour mémoire pour le compte 403 002 001(même montant).
Dans les trois cas, le service de la trésorerie qui a pris l’initiative d’établir les fiches
d’écritures les transmet chaque jour appuyées des pièces justificatives au service de la
comptabilité pour les faire passer au journal général et au grand livre au fur et à mesure de
leur réception à l’encre rouge (les écritures de contrepartie ne sont pas enregistrées ni sur les
relevés d’opération T.R.6 ni sur les journaux auxiliaire). (Voir annexe N°4).
Toutes les opérations de la trésorerie doivent être enregistrées sur le journal général.
Sont reportées globalement toutes celles qui ont été détaillées au jour le jour sur les journaux
auxiliaires ; sont inscrites distinctement toutes les autres opérations.
74
Chapitre III La tenue de la comptabilité de la trésorerie de la wilaya de Bejaia
Sont reportés mensuellement au journal général les débits et les crédits constatés sur
les journaux auxiliaires. Ce report est effectué non par compte particulier mais pour le total
général des débits enregistrés sur le journal auxiliaire des dépenses et pour le total général des
crédits enregistrés sur le journal auxiliaire des recettes.
Le grand livre est servi soit d’après le journal général soit à partir des journaux
auxiliaires. Les écritures sont constatées à l’encre ordinaire ou à l’encre rouge dans les mêmes
conditions que le journal général, sont reportées au grand livre :
- Au jour le jour les écritures de contreparties constatées directement à la même date au journal
général.
- En fin de mois les totaux mensuels par compte ou sous compte accusés sur les journaux
auxiliaires ;
- Au dernier jour du mois de février ou du mois de mars l’écriture de balance d’entrée ;
- Les écritures de transports au compte 530 002 ;
- Puis les autres écritures d’ordre
Le grand livre est arrêté chaque fois que le journal général fait l’objet d’un arrêté
particulier, et en tout état de cause à la fin de chaque mois.
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Chapitre III La tenue de la comptabilité de la trésorerie de la wilaya de Bejaia
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Chapitre III La tenue de la comptabilité de la trésorerie de la wilaya de Bejaia
de dégager le montant net à reporter à la page 2 par addition des montants de recettes et de
déduction des montants de dépenses. Sur la page 2 on déduit les recettes et on additionne les
dépenses enfin on dégage un total égal au solde créditeur du compte courant d’après les écrit
du service CCP. (voir annexe N°5).
- L’arrêté du compte courant du trésor à la banque centrale d’Algérie : le comptable central du
trésor, assignataire du compte courant du trésor à la banque central d’Algérie, doit arrêter le
compte 110 002 et le compte 110 003 respectivement (Recette à transférer à ACCT P/C
Banque d’Algérie (prélèvement), dépense à transférer à ACCT P/C Banque d’Algérie
(versement).).
Une note d’accord est établie à cette occasion contradictoirement avec la banque
centrale. Le compte 110003 fonctionne en débit et le compte 110002 fonctionne en crédit.
Le compte 110 003 est débité par le crédit des opérations (voir annexe N°6):
De versement de fonds au compte du trésor à la banque d’Algérie ;
D’encaissement des effets de commerce ;
D’encaissement des Chèque télécompensés.
Le compte 110002 est crédité par le débit des opérations (voir annexe N°7):
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Chapitre III La tenue de la comptabilité de la trésorerie de la wilaya de Bejaia
Les opérations d’ordre sont enregistrées dans les écritures des comptables principaux
au vu de la nomenclature des comptes du trésor. On distingue, à ce sujet, les opérations
d’ordre de 1ere catégorie constant l’apurement des comptes dont les soldes sont transportés
chez le comptable central du trésor en vue de leur centralisation dans ses écritures, et les
opération d’ordre de 2ème catégorie constatant l’apurement des comptes dont les soldes, ou les
masses, sont transportés à d’autre comptes qui doivent être repris dans la balances d’entrée
des comptable principaux.
Tous les comptes ou lignes de comptes pour lesquels la nomenclature porte, on regard
dans la colonne 5, la mention 530 002, et tous les comptes spéciaux du trésor pour lesquels la
clôture a été prononcée par une lois de finances sont soldés et leurs masses ou soldes
transportés dans la comptabilité de comptable central du trésor par l’intermédiaire du compte
530 002 « compte d’ordre, de centralisation et d’apurement de fin d’année ».
Après passation des écritures d’ordre de 1ere catégorie les comptables sont en mesure
d’arrêter définitivement chacun des comptes dont les soldes, où les masses constituent la
balance de sortie et de dresser la balance générale définitive des comptes de la gestion
expirée.
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Chapitre III La tenue de la comptabilité de la trésorerie de la wilaya de Bejaia
- D’autre part au comptable central de procéder à l’intégration dans ses écritures des opérations
transportées par les comptables principaux au compte d’ordre 530 002 ;
- Enfin à la sous-direction de la comptabilité publique après y avoir ajouté la propre balance
générale définitive du comptable central de dresser le compte annuel de l’Etat.
Ces écritures constatées directement au journal général et au grand livre après l’arrêté
des comptes ont pour objet d’assurer la liaison entre la balance de sortie constituée par les
soldes débiteurs et créditeurs, figurant sur la balance générale définitive et la balance d’entrée
à reprendre dans la gestion nouvelle.
Sous réserve de cas exceptionnels, les écritures d’ordre de cette nature ne doivent donc
entrainer aucune modification des soldes (ou des masses) apparaissant dans leur comptabilité
après la passation des écritures d’ordre de 1ère catégorie.
Dès l’arrêté des écritures les comptables transcrivent à l’encre rouge sur le journal
général et le grand livre de la nouvelle gestion les opérations de balance d’entrée.
Cette balance est en principe immuable jusqu’à la passation des écritures d’ordre de
l’année suivante.
Les redressements sont en principe laissés à l’initiative des comptables tant qu’ils
restent en possession de leur compte de gestion ; après cet envoi les balances d’entrée ne
peuvent être rectifiées que sur instruction spécial de la sous-direction de la comptabilité
publique.
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Chapitre III La tenue de la comptabilité de la trésorerie de la wilaya de Bejaia
Dans cette section, nous allons illustrer par un cas réel le contenu de la section 3 : les
agents de la comptabilité publique (chapitre I) et de la section 3 : contrôle et exécution des
dépenses (chapitre II). En ce sens, la trésorerie de Bejaia intervient comme comptable public
et la direction des forets intervient comme ordonnateur.
Ces mandats de paiement sont établis en quatre exemplaires de couleur différentes, rose
qui est conservé par l’ordonnateur, le blanc et le jaune demeurent au niveau du comptable
public, le bleu est renvoyé par le comptable assignataire à l’ordonnateur après sa prise en
charge et après paiement.
Le comptable assignataire reçoit les mandats et les pièces justificatives et procède aux
étapes suivantes :
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Chapitre III La tenue de la comptabilité de la trésorerie de la wilaya de Bejaia
Le bureau de la dépense est chargé de réceptionner tous les mandats envoyés par les
ordonnateurs :
Avant la prise en charge des mandats émis par l’ordonnateur, le comptable public est
tenu de s’assurer que celui-ci est autorisé par les lois et règlements de mandater.
Après la vérification de non rejet des mandats le vérificateur les admis en dépense et
les transmis au bureau du règlement et du recouvrement.
Dans ce cas les mandats ne sont pas frappés d’opposition s’il est frappé d’opposition le
montant doit être déduit du salaire de fonctionnaire et consigné au compte 431 003 001
(fonds consignés au trésor au profit de divers particuliers – consignations trésor).
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Chapitre III La tenue de la comptabilité de la trésorerie de la wilaya de Bejaia
- Avis de virement.
Pour les fonctionnaires titulaires des comptes CCP on leurs établit un CH 102 (Voir
annexe N°16) d’un montant de 3 399 041,16 à partir des mandats 25, 26 et 28, qui regroupent
les informations suivantes :
- Numéro d’ordre ;
- Nom du bénéficiaire ;
- N° de mandat ;
- Section,
- Compte de bénéficiaire ;
- Montant de chaque virement.
Ces informations sont prélevées des avis de virement. Le montant du CH 102 doit égal
au montant porté sur le mandat de paiement.
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Chapitre III La tenue de la comptabilité de la trésorerie de la wilaya de Bejaia
indiquent les comptes à créditer qui sont : 403 002 d’un montant de 2375 691,73 DA,
431 012/1 d’un montant 173 155,17 DA, 403 001/2 d’un montant de573902,06DA, 520 004
d’un montant de 993 257,20 DA, 413 002/97 d’un montant de 900,00DA , 201 007 d’un
montant de 203 195,45 DA et le compte 314 603 d’un montant de 9 523,81DA (voir annexe
N°18, 19, 20, 21, 22, 23, 24).
Le TR6 est appuyé par une fiche d’écriture (voir annexe N°26) qui contient l’ensemble
des informations des mandats comme suit : L’entête indique le nom de trésorerie (Bejaia),
direction : conservation des forêts puisque il s’agit des fonctionnaires de cette direction, le
compte à débiter N° 202 001 (dépense de fonctionnement), la date d’établissement du TR6 à
savoir le 14/04/2013.
Cette phase consiste à la vérification de la disponibilité des crédits. Quand ces étapes
sont accomplies par le bureau du règlement et du recouvrement le chef de bureau transmit la
fiche d’écriture, le TR6, la fiche de dépense et les fiches de recettes accompagnées de leurs
pièces justificatives au bureau de la comptabilité et du portefeuille.
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Chapitre III La tenue de la comptabilité de la trésorerie de la wilaya de Bejaia
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Chapitre III La tenue de la comptabilité de la trésorerie de la wilaya de Bejaia
A l’agent chargé d’effectuer les transferts inter wilaya, les deux fiches 314 603 et
413 002 pour les envoyer respectivement à la TPA et la TCA parce que ces comptes
sont gérés à leur niveau.
Conclusion
La comptabilité de la trésorerie repose sur l’application du principe de la partie double,
chaque montant enregistré au débit doit être enregistré au crédit par des comptes différents.
Nous avons constaté, aussi, que chaque opération effectuée au niveau de la trésorerie
doit être, d’abord, enregistré dans des documents internes comme nous l’avons déjà indiqué
dans le présent chapitre. Puis, centraliser ces opérations à l’ACCT.
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Conclusion Générale
La comptabilité publique est une notion qui recouvre un ensemble de règles juridiques
et techniques applicables à l'exécution et au contrôle des opérations budgétaires et financières
de l'Etat, des collectivités territoriales et des établissements publics à caractère administratif
(EPA). A cet effet, et à partir de ce qu’on vu durant notre stage à la trésorerie de Bejaia le
trésor public en tant que comptable public utilise une comptabilité administrative dite
publique dont l’objectif d’accomplir les missions de l’ordonnateur.
Ces comptables sont responsables en ce qui concerne les faits générateurs suivants :
recette, dépenses, opérations de trésorerie, préjudice causé à des tiers, conservation des fonds
et valeurs, tenue de la comptabilité et conservation des pièces justificatives, conservation des
biens et droits non pécuniaires.
- Enregistrer systématiquement toutes les transactions effectuées par les entités du secteur
public ou qui affectent leur situation financière;
- Le traitement et la publication de données financières permettant la prise de décisions des
responsables de l'administration financière publique et l'information des intéressés;
- Présenter les informations comptables et les documents en support de manière à faciliter les
tâches de contrôle et d'audit tant internes qu'externes;
- Permettre que les données sur le secteur public puissent intégrer le Système de Comptes
Nationaux ;
- La connaissance et le contrôle des opérations budgétaires et des opérations de trésorerie ;
- La connaissance de la situation du patrimoine.
Il ressort de ces diagnostics que si les règles juridiques sont uniformes pour
l'ensemble des entités soumises à la comptabilité publique, en revanche, les règles techniques
et notamment les nomenclatures et le mode de fonctionnement des comptes sont disparates et
hétérogènes.
86
Conclusion Générale
Cette situation caractérisée par l'absence d'un cadre comptable normalisé se traduit par
des difficultés d'intégration des différentes comptabilités dans la comptabilité nationale.
L’actuelle comptabilité pose également le problème de formation des comptables publics en
rendant nécessaire la multiplication et la diversification des formations comptables pour
répondre aux besoins spécifiques de chaque entité publique. De plus, elle rend difficile pour
les institutions de contrôle, l'exercice de leurs missions en leur imposant à défaut de
polyvalence de leurs agents, l'obligation de spécialiser leurs effectifs en fonction des entités à
contrôler.
- le cadre comptable occulte les aspects patrimoniaux et le principe des droits constatés;
- la nomenclature budgétaire est basée sur une numérotation linéaire est devenue archaïque et a
atteint ses limites;
- les documents de synthèse et les résultats comptables sont présentés selon des formules
ésotériques;
- la centralisation est rendue difficile par l’organisation actuelle du système comptable.
- le choix de la nomenclature;
- la comptabilisation des investissements;
- la comptabilisation des créances et dettes;
- la comptabilisation des opérations relatives aux comptes spéciaux du Trésor.
87
Bibliographie
Ouvrage
actualisés), Alger ;
Continuité et modernité ;
5- FRANCOISE Astier, finances publiques droit budgétaire le budget des collectivités locales,
2009 ;
Articles et revues
Guides et manuels
1- Manuel de contrôle des dépenses engagées, ministre des finances, Alger, 2007.
2- Manuel de procédures d’exécution des recettes et des dépenses publiques, , Alger, 2007.
Bibliographie
Mémoires
2012.
2- Loi N°88-05 du 12 janvier 1988 modifiant et complétant la loi N°84-17 du 7 juillet 1984
aout 1990.
4- Loi N° 07-12de 30 décembre 2007 portant loi de finance pour 2008,JORADP N°82 du 31
décembre 2007.
5- Loi N°11-10 du 22 juin 2011 relative à la commune, JORADP N°37 du 3 juillet 2011.
7- Décret N° 91-313 fixant les procédures, les modalités et le contenu de la comptabilité des
8- Décret exécutif N° 92-19 du 9 janvier 1992, fixant la procédure de paiement par accréditif
des dépenses de l’Etat, des collectivités locales et des établissements publics à caractère
administratif.
9- Décret exécutif N° 92-26 du 13 janvier 1992, relatif aux comptes courants des comptables
10- Décret Présidentiel N°93-01 du 19 janvier 1993 portant loi de finances pour 1993
11- Décret exécutif N°93-46 du 6 février 1993 fixant les délais de paiement des dépenses
12-Décret exécutif N° 96-56 du 22 janvier 1996, fixant à titre transitoire, les dispositions
14-Décret exécutif N°97-268 du 4 juillet 1997 fixant les procédures relatives à l’engagement
et à l’exécution des dépenses publiques et délimitent les attributions et les responsabilités des
ordonnateurs
15- Décret exécutif N° 98-227 du 13 juillet 1998, relatif aux dépenses d’équipement de l’Etat.
Sites internet
http://jean-mathis.pagesperso-orange.fr
Table des matières
Les agents de ce dernier agissent comme des comptables publics en matière de gestion
financière, ils sont des partenaires de référence pour les élus et décideurs du secteur public
local en tenant les comptabilités des collectivités locales et des établissements publics locaux.
Abstract
The treasury as an operator of the accounting and financial flows of the state. It
exercises a central role in the revenues and expenditures chain of the government’s
decentralized ministries and departments, through adopting a public accounting called
accounting of treasure.
The agents of the accounting of treasure act as public accountants regarding financial
management. They are the reference partner of the elected representatives and the decision-
makers of the local public sector, by holding accountings of local authorities and local public
institutions. The treasury insures the collection of their non-fiscal recipes, the payment of their
entire spending and exercises missions of budgetary, fiscal and financial council (advice).