Cas Pratiques 11
Cas Pratiques 11
Cas Pratiques 11
Mr et Mme Loubeau se sont portés acquéreurs d’une maison d’habitation à finir de rénover.
L’ancien propriétaire, maçon de métier, avait commencé la rénovation en effectuant plusieurs
travaux. Il avait notamment posé des lambris sur certains murs et changé le parquet et les fenêtres
du séjour et du salon. Cependant, il reste encore plusieurs pièces vétustes. Ils souhaitent effectuer
les travaux avant d’y habiter, c’est pourquoi ils ont pris contact avec plusieurs artisans. Le
menuisier étant venu prendre des mesures pour fabriquer les fenêtres de la cuisine et des chambres
s’aperçoit que certaines boiseries sont boursoufflées et relève des filaments caractéristiques d’un
champignon appelé Mérule. Mr et Mme Loubeau, après expertise, sont affolés par le prix du
traitement de la mérule : 4380 €. Il apparait également que le champignon est présent au niveau du
parquet du salon refait par le précédent propriétaire et que l’existence de l’infection date d’avant
l’achat de la maison. Ils s’en remettent à vous pour les conseiller.
L’achat de la maison avait été réalisé par l’intermédiaire d’un agent immobilier, pour lequel Mr et
Mme Loubeau ont payé des frais de négociation de 3000 €. Ils sont très en colère après lui car ils
pensent qu’en tant que professionnel, il aurait du se rendre compte de la présence de ce
champignon et de les en informer dans le cadre de son devoir d’information. Pour leur part, au
cours des différentes visites qu’ils ont effectué avant la vente, ils ne se sont aperçus de rien,
n’étant pas initiés à ce type de problème. L’agent immobilier conteste sa responsabilité au motif
qu’il n’était pas au courant de la présence de la mérule et qu’il n’était pas apte à s’en apercevoir,
n’étant pas lui-même professionnel du batiment.
Considérant que le prix de 4380 € qu’on lui a proposé pour éradiquer la mérule est abusif, Mme
loubeau s’adresse à plusieurs autres professionnels. Démarchée chez elle, elle vient d’accepter une
offre à 3200€. L’artisan lui a fait un prix attractif à la condition qu’elle verse un acompte immédiat
pour être assurée que les travaux seront réalisés dans le mois qui vient. Elle regrette de s’être
empressée.
- Madame Loubeau peut elle annuler la commande des travaux et récupérer son
acompte ?
Proposition
de
correction
Cas
1
-‐
1:
- Faits
:
- Le
problème
juridique
:
Mr
et
Mme
Loubeau
peuvent
ils
assigner
l’ancien
propriétaire
en
réparation
de
leur
préjudice
?
- la
règle
de
droit
:
En vertu des articles 1641 et suivants du code civil, le vendeur est
responsable des vices cachés du bien vendu. La garantie légale des vices cachés s’applique
quel que soit le bien acheté (neuf ou d’occasion, en promotion ou en solde...) et quel que soit le
vendeur (vendeur professionnel ou simple particulier). La garantie des vices cachés n’est
toutefois pas due pour les ventes aux enchères (article 1649 du code civil).
L’action en garantie des vices cachés peut être intentée aussi bien contre le vendeur que contre
le fabricant.
Définition du défaut : Pour être qualifié de vice caché, le défaut doit répondre à la définition de
l’article 1641 du code civil : le vice caché est le défaut qui rend la chose impropre à l’usage
auquel on la destine, ou qui diminue tellement cet usage que l’acheteur ne l’aurait pas acquise
(ou n’en aurait donné qu’un moindre prix), s’il avait connu ce défaut – par exemple : pannes
répétées, consommation excessive d’un véhicule automobile, implosion du téléviseur...
Le défaut doit être caché : il ne doit pas être apparent au moment de la vente. L’acquéreur ne
pourra pas se retourner contre le vendeur pour les défauts apparents qu’il aura pu observer au
moment de la vente (article 1642 du code civil).
La jurisprudence est assez bienveillante à l’égard de l’acheteur non-professionnel. Les juges
considèrent qu’un défaut est caché dès lors qu’un examen normal ne permet pas de le révéler.
Le défaut caché doit rendre la chose impropre à l’usage auquel on la destine ou diminuer très
fortement son usage. Tout défaut, même important et non apparent, ne constitue pas un vice : il
faut que la chose soit rendue impropre à son usage normal ou qu’elle en diminue fortement
l’usage.
L’acheteur doit faire la preuve du vice caché par tout moyen, notamment en produisant les
différentes attestations ou factures de réparation, ou encore en faisant procéder à une expertise
L’action en garantie des vices cachés doit être intentée dans un délai de deux ans à compter de
la découverte du vice (article 1648 du code civil).
L’art L 211-1 du code de la consommation définit les contrats concernés par la garantie légale
contre les vices cachés : biens corporels ou incorporels, meubles ou immeubles, neuf ou
d’occasion que le vendeur soit professionnel ou non. Les exceptions sont : les ventes
d’animaux ruraux, vente d’immeubles à construire, ventes faites par les autorités de justice..
- Solution
:
Monsieur
et
Mme
Loubeau
ont
acheté
leur
bien
immobilier
à
un
particulier.
Le
vice
dont
fait
l’objet
le
bien
n’était
pas
apparent
lors
de
la
vente
par
un
non
initié
et
la
maison
ne
peut
pas
être
utilisée
sans
éradication
du
champignon,
lequel
ronge
toutes
les
surfaces
boisées.
Le
champignon
rend
bien
la
maison
impropre
à
l’habitation
dans
l’état.
Ils
sont
dans
les
délais
pour
intenter
une
action
et
ils
ont
pour
preuve,
une
expertise.
Ils
peuvent
donc
assigner
l’ancien
propriétaire
en
réparation
de
leur
préjudice
Cas
1
-‐
2
-
Les
faits
:
-
Le
problème
juridique
:
quelles
sont
les
formes
de
réparation
possible
à
un
vice
caché
?
Les
principes
juridiques
:
L’action en garantie des vices cachés permet à l’acheteur de demander au
vendeur l’une ou l’autre des deux solutions suivantes(article 1644 du code civil) :
– soit il garde le bien et demande une réduction du prix (action dite « estimatoire ») ;
– soit il rend le bien et demande que le prix lui soit restitué (action dite «rédhibitoire »). Il demande
alors la résolution du contrat de vente, c’est-à-dire son annulation rétroactive. Il pourra récupérer le
prix payé ainsi que les frais occasionnés par la vente.
Si le vendeur était de mauvaise foi (c’est-à-dire s’il connaissait les vices de la chose) il devra, en plus
du remboursement du prix, verser des dommages et intérêts à l’acheteur pour tous les préjudices
occasionnés par le vice caché (article 1645 du code civil). Il faut alors apporter la preuve de sa
mauvaise foi et du préjudice subi (par exemple : frais de transport, de remorquage, de gardiennage, de
démontage pour expertise...). La jurisprudence considère que le vendeur professionnel est réputé être
de mauvaise foi. Peu importe que le vice soit décelable ou non, il ne peut invoquer qu’il ignorait le
vice caché pour se décharger. Il est donc toujours tenu aux dommages et intérêts en cas de préjudice
pour l’acheteur. En revanche, le vendeur non-professionnel sera tenu de verser des dommages et
intérêts (article 1646 du code civil) seulement si sa mauvaise foi est prouvée.
- Solution
:
ici
Mr
et
Mme
Loubeau
peuvent
obtenir
une
restitution
d’une
partie
de
la
valeur
du
bien
acheté
ou
encore
demander
la
résolution
de
la
vente.
S’il
demande
la
restitution
d’une
partie
du
prix,
il
pourra
inclure
les
frais
de
remise
en
état
de
l’existant
contaminé,
ainsi
que
les
frais
de
traitement
de
la
mérule.
Ils
pourront
également
demander
des
dommages
et
intérêts
s’ils
apportent
la
preuve
de
la
mauvaise
foi
du
vendeur.
CAS
1
–
3
- Faits
- Problème
juridique
:
quelle
est
la
juridiction
compétente
?
- Principes
juridiques
:
La
recherche
d’une
solution
amiable
est
préférable
pour
régler
le
litige,
par
l’envoi
d’une
LRAC.
A
défaut
de
règlement
amiable,
la
voie
judiciaire
est
possible.
Les
juridictions
civiles
compétentes
dépendent
du
montant
du
litige
:
- Le
juge
de
proximité
(greffe
du
TI)pour
une
somme
inférieure
à
4000€
- Le
TI
pour
une
somme
comprise
entre
4001et
10
000
€
- Le
TGI
au-‐delà
de
10
000
€.
L’assistance
d’un
avocat
est
obligatoire.
La
compétence
territoriale
est
définie
par
l’art
L
141-‐5
du
code
de
la
consommation
:
c’est
le
lieu
de
livraison
ou
de
la
prestation
de
service.
Le
consommateur
peut
saisir
la
juridiction
du
lieu
où
il
demeurait
au
moment
de
la
conclusion
du
contrat
ou
de
la
survenance
du
fait
dommageable.
- Solution
:
Mr
et
Mme
Loubeau
peuvent
tenter
le
règlement
amiable
du
litige,
à
défaut,
ils
pourront
saisir
le
TI
ou
TGI
selon
le
montant.
CAS
2
- Faits
- Problème
juridique
:
la
responsabilité
de
l’agent
immobilier
peut
elle
être
engagée
?
- Principes
juridiques
:
en
tant
que
professionnel,
l’agent
immobilier
peut
voir
sa
responsabilité
engagée
pour
défaut
d’information
et
conseil,
ou
encore
s’il
use
de
manœuvres
frauduleuses
induisant
en
erreur
le
consommateur
sur
le
bien
qu’il
achète
ou
encore
s’il
a
connaissance
d’un
vice
caché
et
qu’il
n’en
informe
pas
le
consommateur.
L’art
L
111-‐1
du
code
de
la
consommation
fixe
l’obligation
générale
d’information
précontractuelle
:
le
professionnel
doit
communiquer
le
prix
du
bien
ou
du
service,
ses
caractéristiques
essentielles
ainsi
que
la
date
ou
le
délai
de
livraison.
La
charge
de
la
preuve
incombe
au
professionnel.
Le
dol
est
un
vice
du
consentement.
On
considère
qu’il
y
a
dol
lorsqu’il
y
a
tromperie,
c'est-‐à-‐dire
l’utilisation
de
manœuvres
destinées
à
induire
l’autre
partie
en
erreur
pour
qu’elle
contracte.
Les
éléments
constituant
un
dol
sont
:
- L’intention
de
tromper
- La
manifestion,
c’est
à
dire
la
réalisation
explicite
de
l’intention
de
tromper.
La
jurisprudence
retient
trois
éléments
pour
que
le
dol
entraine
la
nullité
du
contrat
:
il
doit
avoir
été
déterminant
(art
1116
du
CC
:
l’erreur
doit
être
telle
que
sans
ces
manœuvres,
l’autre
partie
n’aurait
pas
contracté),
le
fait
d’une
partie
et
il
doit
être
prouvé
(
preuve
par
tout
moyen
car
il
s’agit
d’un
fait).
La
responsabilité
du
professionnel
pour
vice
caché
peut
être
engagée
dans
la
mesure
où
le
professionnel
a
connaissance
d’un
vice
et
qu’il
n’en
informe
pas
le
consommateur.
(définition
du
vice
caché).
La
preuve
doit
être
apportée
par
le
demandeur
- Solution
:
ici,
le
professionnel
de
l’immobilier
pourrait
voir
sa
responsabilité
engagée
mais
il
appartient
à
Mr
et
Mme
Loubeau
d’apporter
la
preuve
de
sa
mauvaise
foi.
Le
professionnel
nie
toute
connaissance
du
vice
et
argumente
par
le
fait
qu’il
n’est
pas
professionnel
du
batiment,
ce
qui
peut
permettre
effectivement
d’appuyer
sa
bonne
foi.
CAS
3-‐
1
- Faits
- Problème
juridique
:
Mme
Loubeau
aurait
elle
pu
refuser
de
verser
un
acompte
?
peut
elle
revenir
sur
l’acceptation
de
l’offre
?
- Principes
juridiques
:
La
loi
intervient
au
moment
même
où
le
contrat
de
vente
se
forme
entre
un
professionnel
et
un
consommateur.
Le
Code
de
la
consommation
met
en
place
tout
un
dispositif
pour
préserver
le
consentement
du
consommateur
face
à
un
professionnel
disposant
de
nombreuses
ruses
pour
le
convaincre.
Il
pèse
sur
le
professionnel
une
triple
obligation
:
l'obligation
d'informer,
de
ne
pas
forcer
et
de
vendre.
Certaines
méthodes
de
vente
portent
atteinte
au
consentement
du
consommateur.
Il
n'est
pas
véritablement
libre
et
éclairé
puisqu'il
subit
des
pressions
anormales.
Le
législateur
est
intervenu
pour
interdire
ou
limiter
ces
méthodes
de
vente.
- La
vente
par
envoi
forcé
:
consiste
à
envoyer
un
produit
à
une
personne
qui
n’en
fait
pas
la
demande.
C’est
une
vente
interdite
-
La
vente
à
distance
:
le
vendeur
et
l'acheteur
ne
sont
pas
directement
en
présence
(téléachat
Minitel,
vente
par
téléphone,
par
catalogue,
par
Internet...)
:
le
délai
de
rétractation
est
de
14
jours
-
La
vente
à
prime
:
consiste
à
remettre
gratuitement
au
client
un
produit
à
l'occasion
de
l'achat
d'un
bien
ou
service.
elle
est
interdite
sauf
dans
trois
cas
:
l'objet
remis
est
de
faible
valeur
–
le
produit
est
identique
à
celui
du
contrat
principal
–
le
produit
principal
est
inutilisable
sans
prime.
-
La
vente
«à
la
boule
de
neige»
consiste
à
offrir
à
une
personne
des
marchandises
ou
à
lui
faire
espérer
des
produits
gratuits
ou
des
avantages
(ex.
:
remises)
à
condition
qu'elle
procure
à
l'entreprise
d'autres
clients
(vente
de
bons
ou
tickets,
collecte
d'adhésions...).
elle
est
interdite
- Les
loteries
et
jeux
:
l'entreprise
attire
les
clients
par
une
loterie
ou
un
jeu
leur
permettant
de
gagner
des
biens
ou
services.
le
jeu
ou
la
loterie
ne
doivent
pas
être
subordonnés
à
l'achat
(cf
«jeu
sans
obligation
d'achat
»).
Ils
doivent
être
organisés
sous
contrôle
d'huissier.
-
La
vente
liée
:
la
vente
d'un
produit
est
subordonnée
à
l'achat
d'un
autre
produit.
Elle
est
interdite.
- La
vente
par
lot
ou
jumelée
:
l'acheteur
est
obligé
d'acheter
un
lot
de
plusieurs
produits
identiques.
Elle
est
interdite.
-
La
vente
à
perte
consiste
à
vendre
un
produit
à
un
prix
inférieur
à
son
prix
d'achat.
Elle
est
interdite
sauf
exceptions
-
Les
soldes
:
sont
réglementés.
- La
vente
à
domicile
(ou
démarchage).
La
vente
à
domicile
(ou
démarchage)
consiste
à
se
rendre
directement
au
domicile
des
personnes
pour
leur
vendre
des
biens
ou
services.
Le
démarchage
à
domicile
est
réglementé
par
les
articles
121-‐21
et
suivants
du
Code
de
la
consommation.
La
loi
n'interdit
pas
le
démarchage
mais
le
réglemente
afin
de
protéger
les
particuliers.
- Délai
de
rétractation
:
l'acheteur
à
un
délai
de
14
jours
pour
revenir
sur
son
consentement.
Il
lui
suffit
d'en
informer
le
vendeur.
-
Conditions
de
forme
:
le
contrat
doit
être
écrit,
comporter
des
mentions
obligatoires
et
un
bordereau
de
rétractation
détachable.
-
Interdiction
de
percevoir
de
l'argent
au
moment
du
démarchage
et
avant
l'expiration
du
délai
de
14
jours.
- Sanctions
pénales
:
Toute
infraction
à
la
législation
est
pénalement
sanctionnée
- Solution
:
Mme
Loubeau
a
souscrit
à
un
contrat
de
vente
à
domicile
et
dispose
d’un
délai
de
14
jours
pour
revenir
sur
sa
décision.
Le
professionnel
n’avait
pas
le
droit
de
percevoir
de
l’argent
lors
de
la
signature
du
contrat.
Correction
Veille
juridique
Introduction
:
Définitions
:
Le
pouvoir
du
professionnel
face
au
consommateur:
il
est
considéré
en
droit
que
dans
la
relation
entre
professionnel
et
consommateur,
le
consommateur
est
considéré
comme
un
profane
face
au
professionnel
qui
lui
a
la
connaissance
de
la
chose
et
donc
un
savoir
lui
permettant
d’avoir
un
avantage
économique.
Cela
entraine
un
déséquilibre
dans
la
relation
précontractuelle.
La
loi
Hamon
définit
désormais
(définition
intégrée
dans
le
code
de
la
consommation)
la
définition
du
consommateur
:
est
considérée
comme
consommateur
:
«
toute
personne
physique
qui
agit
à
des
fins
qui
n'entrent
pas
dans
le
cadre
de
son
activité
commerciale,
industrielle,
artisanale
ou
libérale.
».
Le
prix
(contrepartie
financière
en
échange
d’un
bien
ou
d’un
service
marchand)
doit
être
l’objet
d’une
libre
fixation
négociation
entre
les
parties
lors
de
la
formation
du
contrat.
Il
fait
partie
de
l’objet
du
contrat
qui
doit
être
licite,
déterminée
ou
déterminable,
condition
de
validité
du
contrat
dans
le
droit
général
des
contrats.
Problématique
:
Mais
cette
fixation
du
prix
fait
l’objet
d’un
encadrement
plus
strict
lors
d’un
contrat
qualifié
de
consommation
entre
le
professionnel
et
le
consommateur
dans
le
cadre
de
deux
branches
du
droit,
le
droit
de
la
concurrence
et
le
droit
de
la
consommation.
I-‐ L’encadrement
du
pouvoir
face
au
consommateur
dans
le
cadre
de
la
fixation
du
prix
en
droit
de
la
concurrence
Le
droit
de
la
concurrence
n’a
pas
pour
objectif
premier
de
protéger
le
consommateur
mais
par
la
condamnation
des
pratiques
anticoncurrentielles,
il
protège
également
le
consommateur.
En
effet,
les
pratiques
anticoncurrentielles
sont
condamnées
si
elles
sont
pour
objet
de
nuire
à
la
libre
concurrence
sur
un
marché.
Elles
peuvent
avoir
pour
objectifs
de
limiter
la
fixation
de
prix,
de
se
répartir
les
parts
de
marchés,
de
ne
pas
permettre
à
des
concurrents
de
s’introduire
sur
le
marché.
Par
conséquent
ces
objectifs
ont
bien
pour
conséquences
de
maintenir
des
prix
élèves,
situation
défavorable
aux
consommateurs.
Dans
les
pratiques
anticoncurrentielles,
il
peut
être
cité
les
ententes
ou
les
abus
de
position
dominante.
Exemples
de
veille
juridique
ENTENTE
:
Décision
de
la
Commission
européenne
09/07/2014
(non
vue
en
classe
mais
peut
avoir
été
vue
en
recherche)
Copieuse
amende
pour
Servier.
La
Commission
européenne
a
infligé
le
9
juillet
2014
une
amende
de
331
millions
d'euros
au
laboratoire,
numéro
deux
de
la
pharmacie
en
France,
pour
abus
de
position
dominante.
Il
s'agit
d'une
affaire
d'entente
sur
les
génériques.
Le
laboratoire
Servier,
est
sanctionné,
aux
côtés
de
cinq
fabricants
de
médicaments
génériques,
pour
avoir
freiné
l'entrée
sur
le
marché
de
versions
moins
chères
de
son
médicament
cardiovasculaire,
le
Périndopril.
"Au
détriment
des
budgets
publics
et
des
patients"
"Grâce
à
l'acquisition
de
technologies
et
à
une
série
d'accords
amiables
concernant
des
brevets
conclus
avec
des
concurrents
fabricants
de
génériques,
Servier
a
mis
en
oeuvre
une
stratégie
visant
à
exclure
ses
concurrents
et
retarder
l'entrée
sur
le
marché
de
médicaments
génériques
meilleur
marché,
au
détriment
des
budgets
publics
et
des
patients",
explique
la
Commission
dans
un
communiqué.
Au
total,
l'amende
s'élève
à
427,7
millions
d'euros
et
concerne
aussi
Niche/Unichem,
Matrix
(désormais
Mylan),
Teva,
Krka
et
Lupin.
ABUS
DE
POSITION
DOMINANTE
:
Tribunal
(européen)
12/07/2014
(vue
en
classe
donc
possibilité
d’interroger
directement
dessus)
L’Europe
a
condamné
Intel
à
la
plus
forte
amende
dans
un
dossier
d’abus
de
position
dominante.
Selon
la
justice,
le
groupe
américain
a
tenté
de
«
dissimuler
la
nature
anticoncurrentielle
de
ses
pratiques.
»
L’Europe
décide
de
taper
de
plus
en
plus
fort
sur
les
dossiers
d’abus
de
position
dominante.
Le
tribunal
de
l'Union
européenne
vient
de
confirmer
la
condamnation
d’Intel
à
une
amende
de
1,06
milliard
d’euros.
Cette
décision
avait
été
prononcée
en
2009
et
depuis,
Intel
tentait
de
la
réduire
par
des
recours
qui
ont
tous
été
rejetés.
La
justice
européenne,
qui
estime
que
cette
condamnation
n'est
pas
disproportionnée
au
délit,
a
donc
confirmé
le
montant
de
l’amende.
L’affaire
remonte
à
la
période
2002-‐2007
et
concerne
la
stratégie
commerciale
du
fondeur
en
Europe
pour
les
processeurs
x86,
sur
lesquels
Intel
détenait
une
part
de
marché
de
70%.
Selon
la
justice,
Intel
à
mis
en
place
une
organisation
visant
à
exclure
du
marché
son
principal
concurrent
AMD.
Pour
s’accaparer
le
marché,
Intel
accordait
aux
fabricants
de
PC
parmi
lesquels
Dell,
Lenovo,
HP
et
NEC,
des
remises
importantes
s’ils
s’équipaient
exclusivement
chez
lui.
L’entreprise
aurait
aussi
payé
ses
clients
pour
qu’ils
«
retardent
ou
annulent
le
lancement
de
produits
équipés
de
processeurs
AMD.
»
Enfin,
Intel
aurait
aussi
«
accordé
des
paiements
»
à
Media
Saturn,
un
distributeur
européen,
pour
qu’il
ne
vende
pas
de
PC
équipé
de
processeurs
autres
que
les
siens.
Cette
amende
est
historique
puisque
c’est
la
plus
lourde
que
la
Commission
a
imposé
à
ce
jour
«
dans
le
cadre
d’une
infraction
aux
règles
de
concurrence
».
Elle
représente
4,15%
du
chiffre
d’affaires
du
groupe.
Elle
signale
qu’elle
aurait
pu
aller
au-‐delà
en
infligeant
une
peine
pouvant
atteindre
10%
du
chiffre
d’affaires
annuel.
II-‐ L’encadrement
du
pouvoir
face
au
consommateur
dans
le
cadre
de
la
fixation
du
prix
en
droit
de
la
consommation
Le
droit
de
la
consommation
a
pour
objectif
de
protéger
le
consommateur
lors
de
la
période
de
formation
du
contrat.
Ce
dernier
ne
doit
pas
être
forcé
trompé
et
abusé
et
bien
sûr
en
matière
de
prix.
Les
actions
permettant
de
protéger
le
consommateur
si
ce
dernier
considère
qu’il
ne
s’agit
pas
d’un
juste
prix:
-‐ le
délai
de
réflexion
(avant
la
conclusion
du
contrat)
pour
certains
contrats
mettant
plus
spécifiquement
en
jeu
le
patrimoine
du
consommateur
;
-‐ le
délai
de
rétractation
:
(après
la
conclusion
du
contrat)
:
pour
les
ventes
à
distance
ou
à
domicile
passe
de
7j
à
14
j
par
la
loi
Hamon
de
2014
(vue
en
cours)
-‐ interdiction
des
clauses
abusives
:
en
droit
de
la
consommation
est
considérée
comme
clause
abusive
:
«
…
la
clause
qui
a
pour
objet(intention)
ou
pour
effet(résultat)
de
créer
au
détriment
du
consommateur
un
déséquilibre
significatif
entre
les
droits
et
les
obligations
»
Ajout
de
la
loi
Hamon
du
17/03/2014:
(vue
en
cours)
une
clause
reconnue
comme
abusive
sera
réputée
non
écrite
dans
tous
les
contrats
identiques
conclus
avec
des
consommateurs
par
le
professionnel
mis
en
cause.
Ce
dernier
devra
en
informer
tous
les
consommateurs
à
ses
frais
par
les
moyens
jugés
appropriés.
Cass
1er
octobre
2014
chambre
civile
(non
vue
en
classe)
:
condamnation
de
la
Mutualité
Française
de
l’Isère
à
l
demande
d’
UFC
QUE
CHOISIR
38.
Dans
un
contrat
d’assurance
proposé
à
des
maisons
de
retraites,
11
clauses
ont
été
déclarées
non
écrites
car
abusives.
Cet
arrêt
portait
notamment
sur
une
clause
abusive
en
matière
de
prix
:
paiement
disproportionné
par
rapport
aux
services
proposés.