Giroux Solutions 1.2

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Analyse 1

Solution des exercices

Chapitre 3 - Nombres irrationnels

1. Montrer que l’énoncé suivant est équivalent au principe d’induction :


Soit E ⊆ N un ensemble tel que 1 ∈ E et tel que n ∈ E dès que
1, 2, . . . , n − 1 ∈ E. Alors E = N.
Solution.
L’énoncé entraı̂ne trivialement le principe d’induction : si n ∈ E dès
que n − 1 ∈ E, alors n ∈ E dès que 1, 2, . . . , n − 1 ∈ E et donc E = N.
Réciproquement, si 1 ∈ E et n ∈ E dès que 1, 2, . . . , n − 1 ∈ E, soit

F = {k | 1, 2, . . . , k ∈ E}.

Alors 1 ∈ F et k ∈ F implique k + 1 ∈ F . Donc F = N.


2. Montrer que, pour tout n ∈ N,
n
X n(n + 1)
k= .
2
k=1

Solution.
Par récurrence sur n. La formule est triviale si n = 1. En supposant
que
n−1
X (n − 1)n
k= ,
2
k=1
on a
n
X (n − 1)n n(n + 1)
k= +n= .
2 2
k=1

3. Montrer que, pour tout n ∈ N,


n
X n(n + 1)(2n + 1)
k2 = .
6
k=1

1
Solution.
Par récurrence sur n. La formule est triviale si n = 1. En supposant
que
n−1
X (n − 1)n(2n − 1)
k2 = ,
6
k=1
on a
n
X (n − 1)n(2n − 1) n(n + 1)(2n + 1)
k2 = + n2 = .
6 6
k=1

4. Montrer que, pour tout n ∈ N,

(1 + x)n ≥ 1 + nx

quel que soit x ≥ −1.


Solution.
Par récurrence sur n. L’inégalité est triviale si n = 1. Supposant que

(1 + x)n−1 > 1 + (n − 1)x

quel que soit x > −1, on aura pour les mêmes valeurs de x que

(1+x)n = (1+x)n−1 (1+x) > (1+(n−1)x)(1+x) = 1+nx+(n−1)x2 > 1+nx.

(Le théorème du binôme ne donne l’inégalité que pour x > 0.)


5. Montrer que si, pour 1 ≤ k ≤ n, 0 < ak < bk < 1 et bk − ak < c, alors

b1 b2 · · · bn − a1 a2 · · · an < nc.

Solution.
Par récurrence sur n. L’inégalité est triviale si n = 1. Supposant que

b1 b2 · · · bn−1 − a1 a2 · · · an−1 < (n − 1)c,

on aura

b1 b2 · · · bn − a1 a2 · · · an
= b1 b2 · · · bn−1 (bn − an ) + (b1 b2 · · · bn−1 − a1 a2 · · · an−1 )an
< (bn − an ) + (b1 b2 · · · bn−1 − a1 a2 · · · an−1 ) < c + (n − 1)c = nc.

2
6. Montrer, par récurrence sur n, la proposition suivante :
 
n
Pn : Pour k = 0, 1, . . . , n , ∈ N.
k

Solution.
La proposition P1 est triviale. Supposant que Pn−1 est vraie, les rela-
tions      
n n−1 n−1
= +
k k−1 k
montrent que les nombres nk sont des entiers si 1 ≤ k ≤ n − 1.


Évidemment, n0 et nn sont des entiers.


 

7. Calculer les sommes suivantes :


n   n   X n 
X n X
k n
, (−1) , xk .
k k k
k=0 k=0 k pair

Solution.
On utilise le théorème du binôme. Avec a = b = 1,
n  
X n
= 2n .
k
k=0

Avec a = −1, b = 1,
n  
X n k
(−1) = 0.
k
k=0

Avec a = x, b = 1 puis avec a = −x, b = 1, on obtient


n  
X n
xk = (1 + x)n
k
k=0

et
n  
X n
(−1)k xk = (1 − x)n .
k
k=0

En additionnant,
X n  1
xk = ((1 + x)n + (1 − x)n ).
k 2
k pair

3
8. Soient p, q ∈ N. Montrer que
  X n   
p+q p q
=
n k n−k
k=0

pour tout 0 ≤ n ≤ p + q.
Solution.
On a (1 + x)p+q = (1 + x)p (1 + x)q . En vertu du théorème du binôme,
p+q   p   q  
X p+q n
X p i
X q
x = x xj
n i j
n=0 i=0 j=0
p+q n   !
X X p q
= xn
k n−k
n=0 k=0

pour tout x. Mais, si

A(x) = a0 +a1 x+a2 x2 +· · ·+aN xN = b0 +b1 x+b2 x2 +· · ·+bN xN = B(x)

pour tout x, il faut que (x = 0) a0 = b0 puis (considérant (A(x)−a0 )/x


et (B(x) − b0 )/x) il faut que a1 = b1 , etc...
9. Montrer que si a 6= 0 et b2 − 4ac > 0, l’équation quadratique en x

ax2 + bx + c = 0

admet deux solutions.


Solution.
La relation
ax2 + bx + c = 0
est équivalente à la relation

b b2 c b2
x2 + x + 2 = − + 2
a 4a a 4a
ou encore à 2
b2

b c
x+ = − + 2.
2a a 4a
Le membre de droite de cette équation étant strictement positif, elle
implique
1/2
b2
  
b c
± x+ = − + 2
2a a 4a

4
c’est-à-dire √
−b ± b2 − 4ac
x= ,
2a
la formule de Viète habituelle.
10. Montrer que, pour tout n ∈ N, a > b > 0 implique a1/n > b1/n .
Solution.
Si l’on avait a1/n ≤ b1/n , on en déduirait a ≤ b en multipliant l’inégalité
précédente par elle-même n fois.
11. Montrer que, pour tout n ∈ N (n > 1), 0 < a < 1 implique a1/n > a
alors que a > 1 implique a1/n < a.
Solution.
Si l’on avait a1/n ≤ a dans le premier cas, on en déduirait a ≤ an donc
1 ≤ an−1 et 1 ≤ a et si l’on avait a1/n ≥ a dans le second, a ≥ an
d’abord, 1 ≥ an−1 ensuite, 1 ≥ a enfin.
12. Montrer que
a1 a2 + a2 a3 + · · · an−1 an + an a1 ≤ a21 + a22 + · · · a2n .

Solution.
On utilise l’inégalité de Cauchy-Schwarz sous la forme
n n
!1/2 n !1/2
X X X
2 2
ak bk ≤ ak bk
k=1 k=1 k=1
avec
b1 = a2 , b2 = a3 , . . . , bn−1 = an , bn = a1
de telle sorte que
n
X n
X
b2k = a2k .
k=1 k=1

13. Démontrer « l’inégalité du triangle » :


n
!1/2 n
!1/2 n
!1/2
X X X
2 2
(ak + bk ) ≤ ak + b2k .
k=1 k=1 k=1

Solution.
On utilise l’inégalité de Cauchy-Schwarz :
n n
!1/2 n !1/2
X X X
2 2
ak bk ≤ ak bk .
k=1 k=1 k=1

5
On a
n
X n
X n
X n
X
(ak + bk )2 = a2k + 2 ak bk + b2k
k=1 k=1 k=1 k=1
n n
!1/2 n
!1/2 n
X X X X
≤ a2k + 2 a2k b2k + b2k
k=1 k=1 k=1 k=1

n
!1/2 n
!1/2 2
X X
= a2k + b2k  .
k=1 k=1


14. Montrer que 3 ∈ / Q.
Solution.
√ entier n ∈ N est de la forme 3m ou 3m + 1 ou 3m + 2 avec m ≥ 0.
Tout
Si 3 était rationnel, on pourrait l’écrire sous la forme
√ p
3=
q
p, q ∈ N n’étant pas tous les deux de la forme 3m. Comme l’on aurait
p2 = 3q 2 , il faudrait que p soit de la forme 3m lui aussi (théorème
du binôme). Alors on aurait q 2 = 3m2 donc q serait de la forme 3m
également !
√ √
15. Montrer que 2 + 3 ∈ / Q.
Solution.
On a
√ √ 1
3− 2= √ √ .
2+ 3
√ √
Si 2 + 3 = r était rationnel, on aurait
√ √ 1
3= 2+
r
donc
1√ 1
3=2+2 2+ 2
r r

et 2 serait rationnel !

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