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D.

Les différentes relations concernées par l’étique en gestion


Afin d’aborder les relations dans lesquelles se pose le problème de l’éthique en gestion, il est
nécessaire de rappeler d’abord les deux principaux sujets :
-l’individu (agissant au nom et pour le compte de l’entreprise)
-l’entreprise (en tant que personne morale)
(-l’individu et l’entreprise)
Relations entreprise – clients
- produit potentiellement dangereux pour le consommateur (ex : alcool, tabac, , certains
médicaments ou produits alimentaires)
- produits potentiellement dangereux pour l’environnement physique (ex : engrais, lessives,
piles, produits a base d’amiante ou de CFC (chlorofluorocarbure - compose utilise sous forme
gazeuse ou liquide notamment comme propulseur dans les aérosols et qui pourrait être
responsable de la destruction partielle de la couche d’ozone)
- obsolescence planifiée des produits
- pratiques de promotion et de vente douteuses (ex : prix d’appel, obligation d’achat d’un
ensemble, publicité orientée vers les enfants, ou exagérant les qualités d’un produit, pot-de-
vin)
- stimulation des ≪ besoins ≫, vendre le plus cher possible ainsi que refuser de vendre à
certains clients.
Relations enterprise -fournisseurs
- discrimination et boycottage
- exploitation (termes d’échange injustes)
Relations entreprise - collaborateurs
- intégrité physique et psychique (ex : travaux dangereux, stress, écoute des téléphones)
- discrimination (ex : femmes, personnes âgées, étrangers, syndicalistes)
- injustice (ex : évaluations, promotions, rémunération)
- dignité (ex : conditions de travail, degré de liberté, respect de la personne, sécurité)
Relation entreprise-Propriétaires
- privilégier les intérêts des actionnaires par rapport à tous les autres parties prenantes
Relation entreprise- Société et nature
- matérialisme
- individualisme et compétitivité (impact sur la cohésion sociale)
- exclusion et lutte des classes
- promotion de la violence et du sexe
- pollution esthétique
- impact sur l’urbanisme
- gaspillage et épuisement des ressources naturelles
- pollution des eaux, de l’air et de la terre
II- Les risques éthiques de l’entreprise :
Domaine financier : information financière inexacte, malversation, prise de risque exagère,
inaction des organes de contrôle, fausse facturation, escroquerie, fraude fiscale…
Domaine de la concurrence : entente sur les prix, partage de la clientèle, abus de position
dominante, corruption, publicité mensongère, marques déposées, secret de fabrication,
infraction aux copyrights, espionnage économique…
Domaine de la gestion du personnel : discrimination, délit d’initie, vol, abus de confiance,
conflit d’intérêts, détournement, méconnaissance de la réglementation, incompétence,
chantage, protection des personnes, falsification de données, accidents et maladies, fuite des
données confidentielles…
Domaine environnemental : pollution, rejets et émissions de gaz non-conformes, risques
technologiques, explosions, contamination chimiques, virales et bactériologiques, ignorance
des normes…
Domaine sociétal : boycott des consommateurs, attaques médiatique, renforcement de la
réglementation …
Domaine de la communication : non-protection des informations confidentielles, délit
d’initie, informations inexactes, porte-parole non-autorisé, plagiat…
Domaine managérial : responsabilités mal définies ou mal attribuées, procédures floues,
procédures ne répondant pas aux exigences de la réglementation (par exemple celle des
marches publics), procédures insuffisamment expliquées ou comprises, absence de contrôles,
incohérence des objectifs commerciaux et éthiques.

III. Ethique et droit


Le droit est la loi à laquelle tout citoyen est soumis. Ce sont les tribunaux qui interprètent ce
que la société juge conforme ou non aux principes moraux. La loi représente essentiellement
les valeurs de la société et les normes que les tribunaux ont a faire respecter. Il s’agit d’une
éthique minimale imposée.
Cependant, un acte légal n’est pas nécessairement éthique. Par ex, une entreprise qui fait tout
ce que la loi autorise et ne fait jamais ce que la loi lui interdit peut e une entreprise peu
recommandable (car ses actes ne sont pas forcement acceptes comme éthiques) mais
légaliste.
Les lois fournissent un cadre à l’action de tous, mais il est possible de les respecter en
trahissant le sens qu’elles devraient avoir. Les contraintes éthiques vont au-delà d’une stricte
séparation entre pratiques licites et illicites. L’application du droit est fondée sur la crainte
de la réprobation et de la répression, alors que le comportement éthique est dicte par le sens
du devoir et par le respect d’autrui. Dans l’idéal, la loi ne devrait pas contredire l’éthique, et
souvent l’éthique sert à interpréter la loi.
A. La relation entreprise –client régie par le droit : la vente
Dans la relation entreprise – client, le droit intervient notamment par la réglementation de la
vente, qui est un contrat défini par le Code civil, avec une autonomie de volonté reconnue,
mais limitée. Le contrat de vente est régit par le droit commun des contrats et par des règles
particulières. D’après le Code civil (art. 1582) «  la vente est une convention par laquelle l’un
s’oblige à livrer une chose et l’autre à la payer ». La volonté des parties est l’élément
essentiel du contrat, avec deux conséquences : la liberté contractuelle qui implique la liberté
de conclure un contrat, mais aussi celle de décider librement de son contenu la force
obligatoire du contrat qui impose le respect des obligations nées du contrat aux parties et au
juge.
L’autonomie de volonté est cependant limitée par l’art. 6 du Code civil, qui dit : On ne peut
déroger par des conventions particulières aux lois qui intéressent l’ordre public et les bonnes
mœurs.
Les règlements du contrat de vente
Le contrat de vente est caractérisé par trois éléments : une chose a livrer (bien / service), un
prix a payer et un transfert de propriété.
Les conditions relatives au bien ou au service vendu concernent : l’existence et la
détermination de la marchandise. La chose doit exister lors de la vente. Il est possible de
vendre une chose future si ses caractéristiques essentielles sont définies (ex : commande
d’une voiture de telle marque, tel modèle..).
La chose faisant l’objet de la vente doit être déterminée ou déterminable (art. 1129 du Code
civil). La marchandise peut-être : soit un corps certain, unique en son genre, il suffit qu’’il
soit désigne dans le contrat (ex : la maison située 23, rue Rebel a Montrouge.) soit une chose
de genre, définie par l’espèce a laquelle elle appartient et sa détermination résulte :
-pour la vente en bloc (ex : vente de récoltes sur pieds) indication du lieu ou la chose se
trouve ;
-pour la vente a la mesure, au poids, au comptant (ex : vente de légumes en vrac) précision de
la quantité et de l’espèce. La chose vendable doit être dans le commerce juridique. Certaines
choses ne peuvent pas être vendues
(Ex : le corps humain, les produits dangereux, les stupéfiants…), d’autres nécessitent une
autorisation préalable de mise sur le marche (ex : les médicaments, les produits
cosmétiques…). Le prix à payer est régit par le principe de la liberté de fixation du prix,
principe qui est limite par quatre correctifs :
Exceptions :
La lésion (invoquée par l’art. 1674 du Code civil pour une vente d’immeuble a un prix
inferieur a sa valeur de plus de 7/12e. Le vendeur pourra demander la rescision de la vente.)
L’interdiction de la vente à perte
Le commerçant doit vendre à un prix supérieur à son prix d’achat sous peine d’amende.
Exeptions : produits périssables menaces d’altération, ventes motivées par la cessation ou le
changement d’activité (ventes en liquidation) produits a caractère saisonnier marques ou
dépasses par la mode ou la technique (ventes en soldes) volonte de s’aligner sur le prix
légalement pratique par un autre commerçant d’une même zone de chalandise.
L’interdiction des prix « prédateurs ». Les produits transformés ne peuvent être vendus à des
prix abusivement bas par rapport aux coûts de production, de transformation et de
commercialisation.
L’interdiction des prix d’appel. C’est un prix qui vise à attirer le consommateur sur un produit
offert à faible prix, en vue de réaliser un profit sur d’autres produits.
La pratique du prix d’appel est évidente lorsque : le profit attendu de la revente des produits
est inferieur ou égal au coût de la promotion réalisée
le distributeur ne détient pas un nombre suffisant de produits pour satisfaire la demande
suscite par l’annonce (ex : promotion sur le prix d’un téléviseur alors que le distributeur ne
dispose que d’un seul appareil.)
Le transfert de propriété est l’effet essentiel du contrat de vente. Il entraine aussi le transfert
des risques au nouveau propriétaire. Il se produit à des moments différents selon la nature
juridique de la chose vendue :
Choses identifiées au moment de l’échange du consentement ;
Choses de genre au moment de l’individualisation ;
Choses futures au moment de l’achèvement pour un bien meuble
Le transfert de la propriété peut être retarde par les parties, en insérant une clause de réserve
de propriété dans le contrat de vente : le vendeur garde la propriété jusqu’au paiement
intégral du prix par l’acheteur. Ce dernier possède le bien mais il n’en est pas le propriétaire.
Dans la vente en libre service, la jurisprudence décide que le transfert de propriété est
retarde au paiement du prix, c’est-a-dire au moment du passage en caisse. Les risques sont
lies au transfert de propriété, non a la livraison. Ces risques pèsent sur l’acheteur des qu’il a
acquis la propriété du bien. Mais le vendeur doit assumer les risques s’il a commis une faute
(ex : mauvais conditionnement qui fait que la chose est détériorée durant le transport).
B. La vente : conditions générales et restrictions propres
Au-dela des conditions generales, communes a tous les contrats, la vente doit aussi respecter
des restrictions propres au contrat de vente.
a. Conditions communes à tous les contrats
La vente doit d’abord réunir les quatre éléments nécessaires à la formation d’un contrat (art.
1108 du Code civil) : le consentement non vicie de la partie qui s'oblige (pas vicie par le dol,
l’erreur ou la violence) ; la capacité a contracter qui oblige a etre majeur pour acheter ou
vendre des objets importants ; l’objet certain qui forme la matiere de l’engagement ; une cause
licite comme raison de l’obligation.
b. Restrictions propres au contrat de vente
La vente doit ensuite respecter des restrictions propres au niveau des modalites et du contenu
de l’offre.
Au niveau des modalités de l’offre, il s’agit de :
L’interdiction du refus de vendre dans un point de vente. Le vendeur professionnel qui
propose des biens au public est en état d’offre tacite. Il ne peut pas refuser de vendre cette
marchandise a un consommateur sous peine de sanction pénale pour discrimination. Le refus
de vente est légitime seulement en cas d’indisponibilité du produit demande (rupture de stock,
anomalie de la demande – trop grosses ou trop faibles quantités).
Réglementation des modalités de vente hors d’un point de vente (les ventes a domicile,
sur le lieu de travail, a distance sont fortement réglementées).
Au niveau du contenu de l ’ offre e, il s’agit de :
Une obligation générale d’informer le consommateur (art. L. 111.1 du Code de la
consommation)
Des pratiques incitatives contrôlées (publicité, offres promotionnelles)
C. L’obligation d’information
L’obligation d’information pèse sur le fabricant et le distributeur. Cette information doit être
claire et non-trompeuse.
Le vendeur a une obligation de conseil envers son client dans le choix du produit. Cette
obligation nécessite des recommandations positives précisées et détaillées.
Ex : Lorsque l’acheteur est un néophyte est l’objet de son acquisition, un matériel technique,
le conseil doit porter non seulement sur les caractéristiques et les contraintes techniques du
matériel mais également sur les besoins de l’acheteur et son aptitude a atteindre le but
recherche. La méconnaissance de cette obligation est sanctionnée par l’octroi de dommages
et intérêts ou la résiliation de la vente. Par ailleurs, il peut y avoir sanction pénale pour délit
de tromperie si le vendeur n’informe pas l’acheteur sur les qualités substantielles du produit.
Ex : Un garagiste qui ne mentionne pas que le compteur kilométrique d’un véhicule aurait été
change et que le kilométrage réel est nettement supérieur au kilométrage figurant au
compteur.
Le contenu de l’information :
L’étiquetage de la marchandise doit comporter la composition du produit, les précautions
d’emploi, le mode d’emploi…Les normes et labels ne peuvent pas être apposes que si la
marchandise remplit les conditions d’attribution.
Le vendeur doit informer le consommateur sur la totalité du montant de la dépense, le prix
étant donne TTC. En vitrine, les prix doivent être mis sur des étiquettes en rayon, les prix
doivent être mis sur les produits ou sur les linéaires, avec indication du prix a l’unité de
mesure. Les conditions de vente doivent être clairement précisées : prix, conditions de
livraison de la marchandise, garantie, conditions de transport, délais de livraison, periode
pendant laquelle l’acheteur pourra trouver des pièces détachées si nécessaire…
L’information doit être clairement exprimée
Les codes doivent être retranscrits en langage clair. Les fabricants comme les distributeurs
doivent utiliser un langage compréhensible par le consommateur. Tout produit altérable doit
comporter une date de péremption exprimée en DLC (date limite de consommation) ou
DLUO (date limite d’utilisation optimale) inscrite en claire sur l’emballage.
La langue française est obligatoire. L’usage du français est impose par la loi du 4 aout 1994
dans les transactions avec les consommateurs. Tous les documents commerciaux sont
concernes (étiquettes, prospectus, catalogues, factures, modes d’emploi …)
L’information ne doit pas être trompeuse
La publicité est contrôlée. Le Code de la consommation (art. L. 121-1) interdit les messages
susceptibles d’induire en erreur l’acheteur par l’attribution de qualités que n’a pas le produit.
L’acheteur de référence est le l’acheteur moyen (le bon père de famille) qui peut se laisser
prendre au piège du message trompeur.
Ex : la mise en scène d’une valise utilisée comme un ballon de rugby par des bulldozers et qui
ressort intacte du match n’est pas une publicité susceptible d’induire le consommateur en
erreur (CA Paris 12 avril 1983). La publicité comparative est autorisée. La publicité qui met
en comparaison des biens ou services en identifiant un concurrent ou des biens ou services
offerts par un concurrent est licite a condition qu’’elle : ne soit pas trompeuse ou de nature a
induire en erreur, porte sur des biens ou services répondant aux mêmes besoins ou ayant le
même objectif, compare objectivement une ou plusieurs caractéristiques essentielles
pertinentes, vérifiables et représentatives de ces biens (art. 1-121-8 du Code de la
consommation modifie par l’ordonnance du 23 b).

D. Formes de vente interdites :


Ventes par envoi forcé (art. L. 122-2 du code de la consommation)
Procédé utilisé. Il s’agit de l’envoi à une personne, sans que celle-ci en ait fait la demande,
d’un produit accompagne d’une lettre lui indiquant qu’il peut être accepte par lui contre le
versement d’un prix fixe ou renvoyé a son expéditeur. Ex. L’expedition d’une carte
d’abonnement a une revue avec l’obligation pour le destinataire de retourner cette carte a
l’entreprise pour manifester son refus. Conséquences : dans ce cas : le consommateur est
dispense de toute obligation : il n’a pas a payer le prix ni a faire les démarches pour restituer
le bien. L’absence de réponse ne vaut pas consentement. le vendeur risque une amende de
1525 euros et un emprisonnement de 10 jours a un mois.
V entes à boule de neige (articl e s L . 122 - 6 e t 122-7 d u Code d e la c o n s o m m a t i o n
Procédé utilisé. Le vendeur fait espérer à l’acheteur du produit qu’il pourra obtenir des
produits gratuits s’il place des bons ou des tickets auprès d’autres personnes qui deviendront
de nouveaux clients.
Ex. ≪ Je vous offrirai ce produit si vous trouvez 5 acheteurs ≫
Conséquences : le vendeur risque une peine d’emprisonnement d’un an et une amende de
4574 euros.
Ventes subordonné e s (art. L. 122-1 du Code de la cons o m mat ion)
Procédé utilisé. La vente est subordonnée à l’achat d’une quantité imposée ou à l’achat
concomitant d’un autre produit ou d’un autre service.
Les formes de vente concernées :
La vente conditionnelle : le vendeur oblige un client intéressé par un produit ou un service, à
acquérir un autre produit ou service, pour obtenir ce qu’il désire.
La vente par lot : plusieurs produits différents conditionnes ensemble sont vendus sans que
le consommateur ait la possibilité d’acheter les produits séparément.
La vente par quantité imposée : le vendeur exige de l’acheteur qu’il acquiert une quantité
minimale de produit.
Les conséquences : le vendeur risque une amende
E. Les formes de vente réglementées
Les loteries avec pré-tirage, La promotion des ventes : ventes en soldes ; ventes en
liquidation, annonces de rabais, ventes au déballage Ventes en soldes (loi Raffarin du 5 juillet
1996) Ventes en liquidation Annonce de rabais Ventes au déballage
F. Le démarchage à domicile
Les obligations du vendeur :
Un contrat écrit : doit être remis au client au moment de la conclusion, date et signe de la
main du client le contrat doit comporter des mentions obligatoires a peine de nullité : nom et
adresse du fournisseur et du démarcheur lieu de conclusion du contrat, désignation précise du
bien ou du service propose, prix et modalités de paiement, modalités d’exécution (délais de
livraison …), faculté de renoncer au contrat.
Un delai de réflexion le consommateur a un délai de réflexion de 7 jours pour revenir sur son
engagement, sans avoir à motiver sa renonciation.
G. L es formes de vente à distance (VPC, vente par téléphone, le télé-achat, vente par Inter
net)

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