Correction Exo 3 Froid

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Exercice 3 :

Une machine à froid fonctionne avec le frigorigène R22. Elle est actionnée par un compresseur de
rendement isentropique is=0,70, puissance électrique 13,53 kW. Ce compresseur aspire de la vapeur
à une température T1=-25°C, il refoule cette vapeur à T2=114,6°C. La vapeur est désurchauffée dans un
échangeur de puissance thermique 17,86 kW, elle sort de l’échangeur sous forme vapeur saturée à
40°C (fluide de refroidissement de l’eau du réseau). Le condenseur aussi est refroidi avec de l’eau, il a
une puissance thermique de 48,2 kW et assure de surcroit un sous refroidissement de 5 °C. Le liquide
sous-refroidi ainsi obtenu est envoyé sur la vanne de détente pour fournir un mélange liquide-vapeur
à -30°C. Ce mélange traverse l’évaporateur où il reçoit une puissance de 42,54 kW

 Tracer le cycle décrit par le fluide frigorigène sur le diagramme du R22

 Donner les propriétés de tous les points caractéristiques du cycle

 Rechercher le COP de la machine réelle (on rajoute que le débit massique de frigorigène est
de 1000 kg/h), le comparer à celui d’une machine idéale

Correction :

- Tracer le cycle sur le diagramme du R22

La première chose à faire est de chercher à travers l’énoncé des informations qui nous permettent de
placer un point quelconque du cycle. On connait le rendement isentropique du compresseur mais on
ne connait pas le point d’entrée. On nous donne la température à l’entrée du compresseur, mais cette
information toute seule est insuffisante (il y a plusieurs points qui sont à -25 C, donc il nous faut une
deuxième information pour placer le point d’entrée dans le compresseur sur le diagramme). Pareil
pour le point de refoulement du compresseur (114.6 C), l’information est insuffisante pour placer le
point 2 (sortie du compresseur).

En revanche, on sait que la vapeur sortant du compresseur est désurchauffée dans un premier
échangeur où elle sort à 40 C sous forme de vapeur saturée. Ces deux informations nous permettent
de placer un point du cycle (point vert sur le diagramme = sortie de l’échangeur = entrée dans le
condenseur). Cela nous permet aussi de tracer la courbe horizontale de la partie haute pression.
De plus, on sait que le condenseur assure un sous-refroidissement de 5 C. Donc, on peut placer le point
3 du cycle (sortie du condenseur) :

En sortie de la vanne de détente, il est indiqué que le mélange liquide-vapeur est à -30 C. Cette
information nous permet de placer le point 4 du cycle :

Le point 4 (bleu) nous définit aussi la courbe horizontale de basse pression. L’intersection entre cette
courbe et l’isotherme à -25 C définit le point 1 (entrée dans le compresseur). De plus, on sait qu’à la
sortie du compresseur, les vapeurs surchauffées sont à 114.6 C. Cela nous permet de placer le point 2
- Les propriétés des points caractéristiques du cycle :

Par simple lecture sur le diagramme, on peut donner les propriétés (P, T, h, s, v, titre) des points 1, 2 3
et 4 du cycle.

- Le COP de la machine réelle :

Il y a deux façons de répondre à cette question : soit en utilisant directement les puissances données
dans le texte (recommandé puisque moins d’erreur) ou par lecture graphique (comporte des erreurs).
On privilégie donc la première méthode.

Le COP est défini pour une pompe à chaleur comme le ratio entre la quantité de chaleur donnée à la
source chaude par le condenseur (gain) divisée par le travail du compresseur (dépense).
𝑄𝑐 𝑄𝑐 . 𝑞 𝑃𝑢𝑖𝑠𝑠𝑎𝑛𝑐𝑒 𝑐𝑜𝑛𝑑𝑒𝑛𝑠𝑒𝑢𝑟 48.2
𝐶𝑂𝑃 = = = = = 3.56
𝑊 𝑊. 𝑞 𝑃𝑢𝑖𝑠𝑠𝑎𝑛𝑐𝑒 𝑑𝑢 𝑐𝑜𝑚𝑝𝑟𝑒𝑠𝑠𝑒𝑢𝑟 13.53
Attention : dans cet exercice, à la sortie du compresseur, il y a un échangeur de chaleur qui
désurchauffe les vapeurs jusqu’à saturation puis un condenseur qui condense les vapeurs et sous-
refroidit le liquide. Pour calculer le COP, on prend en considération uniquement le condenseur. Le fait
de mettre deux échangeurs s’explique par les difficultés techniques d’assure à l’aide d’un seul
échangeur un refroidissement avec un grand gradient de T.

- Le COP d’une machine idéale :

Le COP d’une machine de Carnot se calcule comme :


𝑄𝑐 𝑟 𝑇𝑀 313.15
𝐶𝑂𝑃𝑟 = = = = 4.47
𝑊𝑟 𝑇𝑀 −𝑇𝑚 313.15−243.15

On voit très bien que le COP de la machine de Carnot est supérieur au COP de la machine réelle
comme attendu.

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