Licence - Chapitre II. La Tomodensitometrie
Licence - Chapitre II. La Tomodensitometrie
Licence - Chapitre II. La Tomodensitometrie
ROYAUME DU MAROC
UNIVERSITE HASSAN 1er - SETTAT
INSTITUT SUPERIEUR DES SCIENCES DE
LA SANTE
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Historique :
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• Dans les années 1960, G. Hounsfield a réparti sur une échelle 2000
Pour comparer l’ensemble des densités présentes dans le corps coefficients d’atténuation (μ) susceptibles d’être présents dans le corps
humain, Hounsfield les classe sur une échelle (qui porte son nom) en humain (air, tissus mous, os, métal), en proposant une nouvelle unité
prenant pour référence la valeur de l’absorption de l’eau. Il propose qui porte son nom : l’Unité Hounsfield (UH).
ensuite une méthode d’observation (fenêtrage) qui permet de centrer
l’étude en contraste sur une portion précise de l’échelle de Hounsfield.
Ce concept qu’il a imaginé ne peut être exploité qu’un condition de
transformation les profils d’intensité de l’image radiante en signal
numérique.
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Formation de l’image
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Atténuations
• Le scanner est une chaîne radiologique avec un tube à rayons X et un • Un faisceau de rayons X traversant un objet homogène d'épaisseur x
ensemble de détecteurs disposés en couronne. subit une atténuation, fonction de la densité électronique de l’objet.
• Le principe repose sur la mesure de l’atténuation d’un faisceau de • La valeur de l’atténuation est obtenue
rayons X qui traverse un segment du corps. Le tube et les détecteurs par soustraction entre l’intensité du
tournent autour de l’objet à examiner. faisceau de rayons X avant et après
traversée de l’objet. Elle est définie par
• De multiples profils d’atténuation la relation :
sont obtenus à des angles de rotation
différents. Ils sont échantillonnés et
numérisés.
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• Parallèlement, en 1968, G. Hounsfield oriente ses recherche sur un • L’image à reconstruire est composée
travail de reconnaissance des formes géométrique par ordinateur. En de m × n points, appelés pixels
divisant un volume en un grand nombre de petits cubes il a pu mesurer (picture elements), affectés chacun
la valeur moyenne d’absorption de élément traversé par un faisceau de d’un coefficient d’absorption μij, (ou
rayons X d’une densité locale ρij) qu’il convient
de déterminer.
• L’intensité mesurée par le détecteur k quand le réseau de détecteurs
est en position 1, soit I1k
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• Les projections sont échantillonnées et numérisées. Ces données • l’ordinateur calcule la densité
converties ou données brutes sont des valeurs numériques avec une de chaque pixel de la matrice.
adresse spatiale.
• Ces calculs complexes reposent
sur un principe simple :
• Avec n projections obtenues selon des angles différents, il est connaissant la somme des
possible de reconstruire une image du plan de coupe étudié. Ces chiffres d’une matrice selon tous
projections sont rétro-projetées sur une matrice de reconstruction. ses axes (rangées, colonnes et
Chaque profil d’atténuation est projeté selon le même angle qu‘à diagonales), on peut en déduire
l’acquisition. A partir des valeurs d’atténuation mesurées par chaque tous les chiffres contenus dans la
détecteur matrice.
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Statif
Plusieurs générations de scanners se sont succédées.
Troisième génération
Quatrième génération
• La tomodensitométrie à faisceau d’électrons est le seul appareil
commercialisé de type 4ème génération. Plusieurs milliers de détecteurs
fixes forment une couronne complète autour de l’anneau.
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Statif Statif
Rotation continue et acquisition hélicoïdale
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Statif Statif
Géométrie Géométrie
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- Détecteurs : - Détecteurs :
Ils transforment les photons X en signal électrique et l’on distingue - Détecteurs solides : Il sont utilisés par la plupart des scanners
deux types de détecteurs : actuels et sont parfois nommés incorrectement semi-conducteurs. Les
photons X sont absorbés par un scintillateur et convertis en photons
lumineux, eux mêmes convertis en signal électrique par une
- Chambres d’ionisation au xénon : Les photons X sont directement photodiode. Leur efficacité est excellente. Ils offrent des temps de
transformés en signal électrique. Leur efficacité (rendement) est faible
réponse rapides et une faible rémanence.
(60 à 70% de l’énergie est absorbée).
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- Scanner multicoupes :
Principe : Le scanner multicoupes comporte de multiples couronnes de
détecteurs (de 8 à 34 actuellement). Le principe est la subdivision de la
couronne de détecteurs dans l’axe Z.
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- Scanner multicoupes :
Effet de cône : Le principal
facteur limitant le nombre de
coupes simultanées par rotation
est l’artefact de cône.
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Paramètres d’acquisition
Collimation primaire
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- Depuis plusieurs années les scanners hélicoïdaux monocoupe - Le pitch se définit comme le rapport entre le pas de l’hélice (distance
permettent d’atteindre des temps d’acquisition sur 360° de 0,75 à 0,8 parcourue par la table pendant une rotation de 360° du tube) et la
secondes. Le temps de rotation est de 0,5 secondes pour 360° sur les collimation du faisceau de RX.
appareils les plus récents multicoupes et tous les examens peuvent
bénéficier de cette vitesse de rotation. - En acquisition monocoupe, la collimation correspond à l’épaisseur
nominale de coupe. Ce n’est plus le cas en acquisition multicoupes, où
la collimation correspond à 4 fois l’épaisseur nominale de coupe ou
plus exactement 4 fois la largeur d’un détecteur. La valeur du pitch
n’est donc plus la même d’un constructeur à l’autre selon que l’on
considère pour calculer le pitch la collimation (pitch de collimation) ou
bien l’épaisseur nominale d’acquisition et donc la largeur d’un
détecteur (pitch de détection).
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- La matrice de reconstruction est habituellement une matrice de - Les profils d’atténuation recueillis par les détecteurs sont convertis
512x512. Elle détermine en fonction du champ de reconstruction par une transformée de Fourier en une gamme de fréquence avant
(FOV, Field Of View) la taille du pixel. l’étape de rétroprojection. Les spectres fréquentiels subissent
également une fonction de filtrage.
- Taille du pixel (en mm) = champ de reconstruction (en mm) /
- La sélection des fréquences élevées par des filtres « durs » ou
nombre de lignes ou de colonnes de la matrice.
spatiaux privilégie la représentation des limites anatomiques des
structures tout en rendant plus visible le bruit de l’image. A l’inverse,
l’élimination des fréquences élevées par des filtres « mous » ou de
densité atténue le bruit et la visibilité des contours permettant une
meilleurs discrimination des structures à faible écart de densité.
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- Ces filtres optimisent l’image reconstruite selon la structure étudiée. - En scanner hélicoïdal, les données brutes (projections numérisées)
Les filtres « mous » sont adaptés aux structures à faible contraste et les ne peuvent être utilisées directement (contrairement au mode
filtres durs aux structures à contraste naturel élevé, telles que l’os, le séquentiel) en raison du déplacement continu du patient durant
poumon. l’acquisition.
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- La projection des données d’une hélice peut être représenté sous - Chaque point est indexé à l’axe Oz en raison du déplacement du lit
forme d’un ligne oblique. Chaque point de la ligne représente une et correspond à un angle de rotation précis. Si l’on considère un plan
projection. de reconstruction à une position précise dans l’axe Oz, un seul point de
l’hélice croise le plan de reconstruction : une seule projection est
réellement mesurée. Il faut calculer par interpolation toutes les autres
projections du plan de coupe d’angle 0° à 360°.
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En scanner spiralé il est possible de reconstruire les images avec - Grâce à l’utilisation de coupes chevauchées, une petite structure de
une distance intercoupe inférieure à l’épaisseur de coupe, sans taille similaire ou inférieure à l’épaisseur de coupe aura plus de chance
augmenter l’irradiation. d’être centrée au milieu de la coupe et sera mieux étudiée.
- Les coupes chevauchées permettent également de réduire les
artefacts en marche d’escalier observés lors des reconstructions
multiplanaires.
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Qualité de l’image
- Les facteurs qui influencent le rapport signal sur bruit sont le filtre
de reconstruction, le flux photonique, l’algorithme d’interpolation et le
pitch (en scanner multicoupe).
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Elle dépend de la taille du pixel de la matrice de reconstruction, qui - Définition de l’épaisseur effective : L’épaisseur réelle de la coupe
est fonction du champ de vue et du nombre de lignes et de colonnes de est difficile à calculer. Elle peut être évaluée à partir du profil de coupe
la matrice (le plus souvent 5122). Elle est identique en scanner qui représente la distribution sur l’axe Z du rayonnement reçu par les
hélicoïdal à celle obtenue en scanner séquentiel. détecteurs.
Profil de coupe en scanner séquentiel
Résolution spatiale longitudinale :
Profil de coupe en scanner hélicoïdal
Elle dépend de la taille du voxel dans l’axe longitudinal Oz et
correspond à l’épaisseur effective ou réelle de coupe. Le profil de coupe prend l’allure d’une
courbe de Gauss. L’épaisseur effective
augmente par rapport à l’épaisseur
nominale.
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- Dans le plan de coupe : Une résolution temporelle élevée dans le - Les artefacts de volume partiel sont limités par le chevauchement
plan de coupe va permettre au scanner multicoupe de supplanter le des coupes et surtout par la diminution de l’épaisseur nominale.
scanner à faisceau d’électrons dans l’exploration cardiaque;
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4- Artefact
- les artefacts d’hélice sont propres au mode hélicoïdal. Ils résultent
de la nécessité de réaliser une interpolation des données. Ils se
traduisent par une distorsion de l’image et des anomalies de densité
linéaires ou en bandes particulièrement visibles aux interfaces des
structures à forte différence de densité. Pour les réduire, il faut
commencer par réduire la collimation et à défaut réduire le pitch.
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