Oberlin 2001
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La main de l’homme est capable, on le sait, d’une Physiologie de l’appareil extenseur des doigts longs
infinité de performances différentes. Notre autopode
(extrémité distale du membre cranial des tétrapodes), Cette physiologie est relativement complexe.
est donc à l’évidence non spécialisée, bien qu’elle per- Expérience de Cruvelhier (figure 1)
mette, sous certaines conditions, toutes ces activités, des La façon la plus simple de comprendre la physiologie de
plus banales aux plus élaborées. L’exercice d’une acti- l’appareil d’extension des doigts consiste à refaire l’expé-
vité hautement spécialisée ne relève ainsi donc pas de la rience anatomique de Cruvelhier (1852). Si, lors d’une
main, mais plutôt du cerveau qui la commande. L’exa- dissection au laboratoire d’anatomie, on exerce une
men de la main évalue en fait bien plus que le simple traction sur le tendon extenseur d’un doigt long, on
membre supérieur. Ce chapitre se limitera néanmoins à obtient une extension strictement limitée à l’articula-
donner quelques indications simples pour évaluer la tion métacarpophalangienne, de l’ordre de 45°, tandis
fonction de la main, au cours du temps nécessairement que les articulations interphalangienne proximale et
limité, d’une consultation. Mais, dans un premier interphalangienne distale se mettent en flexion (70° de
temps, nous allons préciser quelques notions anatomi- flexion de l’interphalangienne proximale [IPP]). Une
ques et physiologiques, qu’il convient d’avoir à l’esprit traction très forte sur ce tendon ne change rien à la
si l’on veut comprendre certaines incapacités. déformation digitale. En effet, les fibres sagittales ten-
dues entre l’appareil extenseur et le ligament intermé-
DONNÉES ANATOMIQUES tacarpien qui prolonge lui-même latéralement la plaque
palmaire, limitent l’excursion proximale du tendon
Une connaissance du fonctionnement de l’appareil extenseur. D’autre part, l’articulation métacarpopha-
extenseur des doigts longs est nécessaire pour compren- langienne a un rayon qui est en règle le double de celui
dre toutes les déformations digitales, qu’elles survien- de l’articulation interphalangienne proximale. Le
nent après un traumatisme, ou dans le cadre d’un moment d’action du tendon extenseur extrinsèque sur
rhumatisme. Par ailleurs, la physiologie du poignet, et l’articulation métacarpophalangienne est donc beau-
notamment du carpe est à la base de la compréhension coup plus important, et il est naturel que cette dernière
du mécanisme et du traitement de très nombreuses articulation se mette préférentiellement en extension.
pathologies observées par les médecins de l’appareil Dans cette situation, le moment d’extension sur l’arti-
locomoteur. culation interphalangienne proximale est très faible. Il
s’exerce en effet essentiellement par les bandelettes laté-
rales dont le trajet passe très près de l’axe de flexion–ex-
*Correspondance et tirés à part. tension de l’articulation interphalangienne proximale.
Données anatomiques utiles et examen fonctionnel de la main 295
serrées, et d’une façon générale, le triquetrum imposera le faisceau interne, capitotriquetral, ou ligament deltoï-
le plus souvent au semi-lunaire ses mouvements. dien, qui a un effet stabilisateur très puissant sur le
En revanche, le triquetrum est très mobile sur l’hama- triquetrum, pendant sa course sur la surface spirale de
tum (os crochu), avec lequel il contracte peu d’attaches l’hamatum. Sa section anatomique a un effet déstabili-
ligamentaires. Leur surface articulaire commune est de sateur majeur sur le carpe.
type spiral, et donc les mouvements du triquetrum sur Il faut insister sur l’absence de faisceau lunocapital,
l’hamatum seront constitués par des mouvements d’une responsable de l’instabilité potentielle du semi-lunaire
certaine amplitude, dans les trois plans de l’espace. sur la tête du capitatum, maintenu seulement par les
Ainsi, lors de sa descente sur l’hamatum, le trique- freins radiolunaires antérieur et postérieur relativement
trum imposera au semi-lunaire, et par son intermé- lâches. L’essentiel de la stabilité du semi-lunaire revient
diaire au scaphoïde, des mouvements de bascule dans le en fait à ses épaulements latéraux par les ligaments
même sens que lui, malgré un amortissement au niveau interosseux scapholunaire et lunotriquetral. Ainsi, le
des deux interlignes triquetrolunaire et scapholunaire. semi-lunaire, os « sans grande personnalité » selon
Et c’est ainsi l’ensemble de la première rangée qui se Richard Smith, « pantin du carpe », selon Raymond
trouvera affecté par la lésion d’une structure de stabili- Vilain, aura comme nous l’avons vu, une position essen-
sation du triquetrum. tiellement induite par les os du voisinage.
Le rôle du pisiforme est vraisemblablement sous
estimé. Sa qualification « d’os sésamoïde » pourrait le Ligaments interosseux
faire passer pour une curiosité anatomique. C’est en fait Ce sont des ligaments intracapsulaires d’importance
un os primitif du carpe qui est le siège de l’insertion de variable. Le ligament scapholunaire a une importance
très importantes structures tendineuses, comme le flé- fondamentale. Il est responsable des mouvements du
chisseur ulnaire du carpe, ou ligamentaires, comme le semi-lunaire induits par ceux du scaphoïde. Nous avons
retinaculum des fléchisseurs, le retinaculum des exten- vu la situation particulièrement susceptible de déstabi-
seurs, le ligament pisi-unciformien (tendu du pisiforme lisation du scaphoïde. Celle-ci se traduira automatique-
à l’hamulus [apophyse unciforme] de l’hamatum). ment par des modifications de position du semi-lunaire,
D’autre part, l’articulation pisitriquetrale, qui consti- bien visibles sur les clichés de profil. Le ligament sca-
tue au membre supérieur l’analogue de l’articulation pholunaire interosseux est plus serré en arrière entre la
sous-astragalienne au membre inférieur, est le siège corne postérieure du semi-lunaire et la partie posté-
d’une grande mobilité. rieure du pôle proximal du scaphoïde. En première
Structures ligamentaires approximation, les mouvements scapholunaires se pro-
duisent autour d’un axe situé non loin de la corne
Ligaments radiocarpiens postérieure du semi-lunaire. Ces mouvements de
Les deux ligaments radiocarpiens, antérieur et posté- cisaillement ont une amplitude physiologique d’une
rieur, ont une direction globale, oblique en bas, et en trentaine de degrés. Le ligament lunotriquetral autorise
dedans, et solidarisent l’épiphyse radiale au versant des mouvements physiologiques moins importants, de
interne du carpe, et notamment au triquetrum. Il existe l’ordre d’une vingtaine de degrés. Comme nous l’avons
également sur la face dorsale une convergence remar- vu, il n’y a pas à proprement parler de ligaments au
quable des ligaments radiotriquetral et scapho-trapézo- niveau de l’interligne lunocapital.
trapézoïdo-triquetral. Enfin, il faut insister sur l’importance particulière des
Le ligament radio-scapho-lunaire, décrit par Kuenz et structures distales du scaphoïde à l’interligne scapho-
Testut, étendu de la berge antérieure du radius à la trapézo-trapézoïdien. Ces structures sont relativement
partie antérieure de l’interligne scapholunaire a un rôle solides, notamment le ligament scaphotrapézien, et
d’apport vasculaire. jouent vraisemblablement un certain rôle dans la stabi-
Ligaments intercarpiens lité du scaphoïde. Ainsi certaines lésions scapholunaires
En avant, le ligament rayonné de Poirier est un puissant complètes avec diastasis scapholunaire, ne s’accompa-
ligament étalé en étoile dans la gouttière carpienne à gnent pas d’une horizontalisation du scaphoïde, tant
partir du corps et du col du capitatum. que ces structures ligamentaires empêchent le glisse-
Deux faisceaux semblent importants physiologique- ment antérieur de cet os sur le socle trapézotrapézoï-
ment : le faisceau radiocapital, qui vient s’appuyer sur la dien. Signalons également l’importance de la
partie moyenne du scaphoïde en inclinaison radiale, et stabilisation distale du scaphoïde par le ligament sca-
298 C. Oberlin, F. Teboul
Figure 4. Les variations physiologiques de l’angle scapholunaire. Il varie entre 30 et 45° sur un poignet de profil (a, b, c). Il n’est jamais inférieur
à 20° en flexion du poignet (e). Ligne S : tangente antérieure au pôle proximal et au tubercule distal du scaphoïde. Ligne L : ligne joignant les deux
cornes du semi-lunaire.
L’ensemble de la première rangée des os du carpe bas- dehors par la radiocarpienne, puis dans l’interligne
cule en flexion. En inclinaison ulnaire, le segment inter- lunocapital, puis à nouveau dans la radiocarpienne ;
calaire bascule en extension. c’est-à-dire par la ligne de la luxation rétrolunaire du
De nombreux auteurs ont recherché la participation carpe.
respective des articulations radio- et médiocarpiennes à
la flexion–extension. Leurs conclusions sont divergen- EXAMEN FONCTIONNEL DE LA MAIN
tes. Le problème est en fait mal posé : il n’y a pas une,
mais plusieurs articulations médiocarpiennes. Et les Il est ambitieux de prétendre, en quelques paragraphes,
trois articulations, scapho-trapézo-trapézoïdienne, indiquer une méthode d’examen fonctionnel de la main.
lunocapitale et triquetro-hamatale, participent de façon De nombreux auteurs, médecins et chirurgiens ont
différente à ces mouvements. Le pourcentage de mobi- publié nombre de tests, adaptés au bilan de certaines
lité respective radio- et médiocarpienne, pendant la paralysies (paralysies intrinsèques de la lèpre, tétraplé-
flexion–extension, varie, sur un même poignet, aux gie, main plexique), des traumatismes les plus graves
trois colonnes du carpe. On peut ainsi tracer une ligne (c’est-à-dire les replantations), ou encore dans les mala-
de plus grande mobilité du carpe. Celle-ci passe en dies rhumatismales. Citons Moberg [1] (pick-up test),
300 C. Oberlin, F. Teboul
Jones, Wynn-Parry, Lambilliotte et Vilain [2], Mitz Tableau I. Classification hiérarchique des fonctions des doigts longs.
(take five), etc. La possibilité de contact pulpe-paume est la première fonction utile.
Si la main d’un patient n’a que cette possibilité, le chirurgien va
Nous nous limiterons à exposer dans un premier s’efforcer d’ajouter l’extension de la phalange proximale ou extension
temps une classification hiérarchique des fonctions de extrinsèque. Lorsque ces deux fonctions existent il s’agira de rétablir
la main [3, 4], qui est une première approche des mains la flexion intrinsèque des doigts longs par un palliatif de type intrin-
les plus gravement atteintes, puis au paragraphe intitulé sèque. Lorsque les possibilités fonctionnelles des doigts longs seront
« examen moteur global » une synthèse de gestes sim- considérés comme stables et définitives, un geste sur le pouce sera
éventuellement réalisé (il ne servirait à rien de faire une plastie
ples et rapides à réaliser, tirée d’une expérience de d’opposition face à des doigts longs en griffe paralytique grave).
l’examen des pathologies les plus variées (traumatolo-
gie, lèpre, paralysies plexiques, polyarthrite).
Ce très rapide bilan a l’avantage de permettre à l’exa-
minateur de se faire une idée précise des incapacités
probables de la main de son patient, sans avoir recours
à des test fonctionnels longs, plus ou moins fidèles,
hautement influencés par les capacités de compensation
particulières à chaque patient.
Les mesures proposées ici sont fidèles, reproductibles
au cours du temps, permettant des comparaisons et
l’appréciation objective des progrès réalisés.
La première fonction à envisager est celle des doigts mes. Cette situation est rencontrée dans les paralysies
longs. En effet, il s’agit là de la première fonction à C8 T1 du plexus brachial qui présentent un tableau
rétablir sur une main totalement paralytique. C’est la analogue à certaines mains tétraplégiques.
fonction la plus anciennement apparue au cours de la La fonction F2 correspond à l’extension active des
phylogénèse de main, et c’est aussi la première fonction doigts longs par les muscles extrinsèques (ouverture de
acquise au cours de la petite enfance. Ce n’est qu’en cas la main). Si une main possède la fonction F1 de griffe
de récupération d’une fonction relativement satisfai- pulpopalmaire, la fonction à rétablir chirurgicalement
sante des doigts longs, que des gestes sur le pouce est la fonction F2 d’extension extrinsèque. Ceci pourra
peuvent être proposés. être réalisé par un transfert tendineux, s’il en existe un
Classification hiérarchique des fonctions des doigts disponible (fléchisseur du poignet, brachioradial) ou
longs (tableau I) par une simple ténodèse des tendons extenseurs au dos
La fonction FO correspond à la paralysie complète des du radius.
muscles des doigts longs, tant extrinsèques qu’intrinsè- La fonction F3 est la fonction intrinsèque, ou flexion
ques. en volet des doigts. Il ne faudra rétablir cette fonction
La fonction F1, immédiatement sus-jacente, corres- que si les fonctions F1 et F2 sont correctes (stabilisation
pond à la griffe pulpopalmaire des doigts longs, permet- passive MP en cas de test de Bouvier positif) : transfert
tant une prise minimum. L’objet est glissé passivement actif type lasso de Zancolli le plus souvent, voire lasso
par la main opposée entre pouce et doigts longs (qui passif en cas de paralysie massive de la loge des fléchis-
n’ont pas d’extension active). La flexion interphalan- seurs.
gienne permet de maintenir cet objet qui peut ainsi être En cas de fonction FO sans aucun muscle transféra-
travaillé par l’autre main (travail bi-manuel). ble, une simple arthrodèse du poignet peut constituer
En cas de paralysie de la fonction FO, la fonction F1 un bon palliatif : celle-ci évite la chute inesthétique du
peut être obtenue s’il existe par exemple des moteurs du poignet, et, associée à une arthrodèse radio-ulnaire
poignet (extenseur du poignet). Une simple ténodèse distale en pronation, oriente la main en position fonc-
des tendons fléchisseurs permettra de transformer un tionnelle. Dans les paralysies du plexus brachial, la
effet ténodèse sans aucune force en une prise utile récupération par la chirurgie nerveuse d’une certaine
produisant une force de plusieurs centaines de gram- sensibilité de la paume se trouve ainsi valorisée par un
Données anatomiques utiles et examen fonctionnel de la main 301
Tableau II. Classification hiérarchique des fonctions du pouce. La patients possédant une pince pouce–index, un transfert
fonction primordiale est la pince active latérale pouce–index. Si elle d’abduction rétropulsion sera proposé en cas de trans-
est présente, l’urgence est de restaurer l’abduction rétropulsion
(abduction latérale, rétroposition) qui est essentiellement sous la fert disponible.
dépendance du long extenseur du pouce. Lorsque ces deux possibi- La fonction t3 est l’opposition du pouce, antépulsion
lités fonctionnelles existent (fermeture et ouverture active de la pre- rotation. Il est clair qu’une plastie d’opposition ne sera
mière commissure), on peut alors envisager une éventuelle plastie pas proposée si les deux premières fonctions d’adduc-
d’oposition. tion et surtout d’ouverture n’existent pas.
Examen moteur
Global
L’examen comporte nécessairement la mesure au dyna-
momètre de la force globale de la prise, et de la pince
pouce–index. Le même appareil, universellement uti-
lisé, permet de véritables comparaisons à la lecture de la
littérature. La signification de cette mesure revêt une
valeur différente dans les mains paralytiques (où elle
renseigne sur la puissance des muscles) ou douloureuses
(où elle renseigne ici sur le poignet).
Le même appareil peut être utilisé pour les deux
mesures.
bon placement de la main, qui sert de main d’appoint,
main presse-papier, etc. Doigts longs
La prise minimum de la main est la prise pulpopalmaire
Classification hiérarchique des fonctions du pouce des doigts longs. La perte de l’occlusion complète est
(tableau II) très mal ressentie par les patients.
La fonction tO correspond à la paralysie totale des L’occlusion pulpopalmaire est évaluée par la distance
muscles intrinsèques et extrinsèques. Le pouce peut pulpe–paume sur chaque doigt long (figure 5).
néanmoins, surtout s’il est sensible, servir de pouce
butoir : la main opposé vient placer passivement un Pouce
objet dans la première commissure, dont la résistance Outre la force mesurée de la prise pouce–index, on
élastique réalise une sorte de « préhension molle » favo- évalue :
risée par l’élasticité des téguments, et l’adhérence liée à – le premier temps de la prise, qui est l’ouverture de la
la sudation des doigts. Ce type de préhension est géné- première commissure, par la distance maximale entre la
ralement bien supérieur à celui réalisé par les classiques
arthrodèses intermétacarpiennes, qui ne laissent aucune
possibilité d’adaptation. Surtout, ces pouces totalement
paralytiques sont généralement situés dans le plan de la
paume, et ne provoquent donc pas de gêne lorsque la
main se glisse dans la poche, ou dans n’importe quel
espace étroit.
Une stabilisation artificielle du pouce en antépulsion
est souvent très mal ressentie, le pouce venant réguliè-
rement buter et n’autorisant pas l’utilisation de la main
comme main palette. On voit donc que ces pouces tO
doivent le plus souvent ne pas être opérés.
La fonction t1, fonction primordiale du pouce, est
l’adduction permettant la prise pouce index : un objet
est glissé passivement par la main opposée dans l’espace
pouce index, et l’adduction permet de l’y maintenir.
La fonction t2 correspond à l’ouverture de la prise Figure 5. Mesure de la distance pulpe–paume au niveau des doigts
pouce–index, par abduction rétropulsion. Chez ces longs.
302 C. Oberlin, F. Teboul
arthrose, ou une nécrose du semi-lunaire avec arthrose, apparaît indispensable pour tous ceux qui cherchent à
la persistance d’une prise supérieure à 20 kg encourage- évaluer finement la sensibilité superficielle, et surtout
rait au contraire à différer la chirurgie. ses variations au cours du temps chez un même patient.
Le principe est la perception aveugle du filament le plus
Examen analytique
fin, appuyé jusqu’à la torsion, sur la pulpe explorée.
Il s’agit ici de la mesure chiffrée au goniomètre de toutes
les amplitudes articulaires actives et passives, indispen- L’utilisation de la stimulation vibratoire au diapason
sable avant de traiter une pathologie localisée (raideur, (Dellon) est surtout utilisée dans l’évaluation des patho-
déformation en boutonnière ou en col de cygne, etc). logies neurologiques compressives, et ne fait pas stricto
sensu partie de l’examen sensitif de la main.
Examen sensitif
RÉFÉRENCES
La sensibilité à l’effleurement, le pique touche, permet-
tent une évaluation grossière non chiffrée. La gradation 1 Moberg E. Objective methods for determining the functionnal
de 0 à 4 (Medical Research Council) est relativement value of the sensibility in the hand. J Hand Surg 1958 ; 40B :
grossière et n’est guère utilisable pour une publication : 454-76.
0 : absence de sensation ; 1 : sensation à la pression 2 Lambilliotte P, Vilain R. Comparaison entre le test de Weber et
appuyée ; 2 : sensibilité superficielle minime et sensibi- le test global de gnosie. Ann Chir 1978 ; 32 : 601-4.
lité à la douleur ; 3 : bonne sensibilité superficielle 3 Oberlin C, Ed. Manuel de chirurgie du membre supérieur.
Paris : Elsevier ; 2000.
(appui léger, effleurement), avec début d’une discrimi-
nation entre deux points ; 4 sensibilité normale. 4 Oberlin C, Touam C. Opponens plasty. Tech Hand Surg
1999 ; 3 : 131-8.
La discrimination entre deux points [7], statique et
dynamique (moving two points discrimination) est peu 5 Kapandji A. Cotation clinique de l’opposition et de la contre-
opposition du pouce. Ann Chir Main 1986 ; 5 : 66-73.
reproductible d’un examinateur à l’autre, et l’on est
6 Bourrel P. Chirurgie de la lèpre chez l’africain. Médecine Tro-
parfois stupéfait par certains résultats rapportés dans la picale 1969 ; 29 Suppl 2 : 1-33.
littérature.
7 Dellon AL. The moving two point dicrimination test : clinical
L’examen aux monofilaments (Seemes et Weinstein), evaluation of the quickly-adapting fiber receptor system. J Hand
est fastidieux, mais fidèle et très fin. L’acquisition du kit Surg 1978 ; 3 : 474-81.