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"L'aigle chargé de porter aux dieux l'âme de l'empereur est tenu en réserve
pour la cérémonie" : Il y a sacralisation de la personne, l'empereur et ce
qu'il représente, le pouvoir sont sacralisés, « pyramide noire » comme pour
les pharaons = rite funéraire honorifique qui élève le défunt au rang des
Dieux dans la Rome antique.
Ses volontés sont exaucées, ses désirs sont des ordres, il est craint, obéi et
décide de tout quant à l'organisation de ses funérailles
« Diotime sanglote, la tête enfouie dans les coussins. J'ai assuré son
avenir «
Il s'agit des mots d'Hadrien lui-même. En fait il dialogue avec son âme et le
lecteur comprend sa philosophie sur le concept de la mort. Le corps est le
tombeau de l'âme, la « compagne de son corps ». Philosophie
platonicienne dans laquelle l'homme apprend à mourir sa vie durant mais
qui est contredite dans la suite du texte car Hadrien n'est en fait pas
platonicien du tout. Cependant la mort n'est pas ici perçue comme
délivrance mais privation, renoncement, «"tu devras renoncer aux jeux
d'autrefois"- Il regrette la beauté du monde qu'il voudrait savourer
davantage et aspire à la contemplation des « rives familières », «des objets
que nous ne reverrons plus » mais dont il peut encore profiter tant que
l'âme reste unie au corps. L'âme de l'homme et non celle de l'empereur
sacralisé du 1er paragraphe. L'homme impuissant face au tragique de la
vie, conscient de quitter ce monde « de descendre dans ces lieux pâles,
durs et nus"
Conclusion :
Nous avons l'image d'un empereur divinisé, sacralisé et celle d'un homme
très humain, sensible et aimant/aimé.