O21920 Gencives

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Ropers Valentin / Panassié Enzo 21/11/2019

Pr. Bonnaure-Mallet UE 3 Développement Oro Faciale

MUQUEUSE BUCCALE
STRUCTURE ET ULTRASTRUCTURE DE LA GENCIVE
QCM à l’examen uniquement sur la partie histologique avec des clichés, apprendre et comprendre les photos !
La muqueuse buccale est un​ tissu conjonctif ​différent de la peau. On retrouve des muqueuses particulières, dont la
gencive en raison de son épithélium, on distingue deux parties :
-l’épithélium​ (non kératinisé)
-le chorion

Les​ pathologies génétiques​ se retrouvent au niveau du palais, les ​pathologies dermiques​ n’existent pas dans la bouche
car elle n’est pas kératinisée.

Le Parodonte sain​ est ce qui se trouve autour de la dent, on peut y trouver :​ le ligament-inter-dentaire (ou LAD), l’os, le
cément, la gencive​.

La gencive​ est en ​prolongement du ligament alvéolo dentaire (LAD)​, elle n’appartient pas à la dent, ni au cément. ​La
gencive​ est le petit bandeau rose qui entoure la dent, en dessous il s’agit de la ​muqueuse buccale​. Une différence entre les
deux liée à la kératinisation. On voit également des ​papilles gingivales interdentaires​ (qui ont une anatomie propre à
chaque dent) et le ​collet gingiva​l.

Il y a un espace entre la gencive et la dent, on peut passer une sonde dans le collet gingival (gencive libre). Cet ensemble
s’appelle ​sillon (ou sulcus) composé de l'épithélium gingivo-dentaire​, quand il devient de plus en plus profond, il se forme
ce qu'on appelle une poche parodontale, sinon la sonde va buter sur le sommet de l’épithélium de jonction. Le sillon
gingivo-dentaire va devenir​ un véritable puit lors d’une parodontite ou une gingivite.

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I. L'épithélium
Il recouvre la surface gingivale, aussi bien sur la surface vestibulaire qu’au contact de la
dent. On distingue ​3 sortes d’épithéliums :

● épithélium gingival externe (3)

● épithélium du sillon gingivo-dentaire = sulcus (en regard de la dent) la gencive se


recourbe au niveau de la dent est forme un sillon gingival (2)

● épithélium de jonction: permet la jonction de la dent au tissu parodontal.


Empêche la présence de salive bactérie sur l’os (1)

Gencive rose pâle est kératinisée alors qu’une gencive malade est
rouge.

On distingue sur le plan anatomique :

● la gencive libre/marginale de la gencive attachée


● la gencive marginale : concerne toute la partie gingivale
au-dessus de l’épithélium de jonction
● la gencive attachée concernant la partie en-dessous

A. L’épithélium gingival externe

1. Structure
Il s’étend de la crête marginale à la ligne muco-gingivale. Il se démarque nettement de l’épithélium non kératinisé de la
muqueuse alvéolaire et ceci pour les ​surfaces linguales et vestibulaires.​ ​Pour la surface palatine​, il s’étend du rebord
marginal de l’épithélium kératinisé à l’épithélium kératinisé du palais, ​sans démarcation​, donc en continuité avec
l'épithélium du palais.

L’épithélium du palais est un épithélium de type pavimenteux, stratifié, ​kératinisé​ (particularité de la muqueuse buccale
en générale). Il peut être :

- Orthokératinisé ​= les cellules de surfaces sans noyaux desquament

- Parakératinisé​ = les cellules de surfaces avec des noyaux desquament ( épithélium que l’on retrouve le plus)

- Non kératinisé​ = dans 10% des cas (non pathologique), et cela sur une petite portion gingivale. Comme la peau et
la muqueuse en générale, il ​dérive de l’ectoblaste​, comme la peau, les phanères…

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2. Ultra-structure
Il comprend plusieurs assises de cellules avec ​2 populations cellulaires​, les kératinocytes (+++) et les non kératinocytes.

a. Les kératinocytes ou cellules Malpighiennes

Ces cellules sont relativement organisées. L’épithélium buccal est décliné en ​4 couches​ de cellules kératinocytaires
distinctes :

● couche basale

● couche épineuse

● couche granuleuse

● couche cornée. : n’existe pas pour la muqueuse buccale en générale

i. ​La couche basale

La couche la plus profonde. Les cellules sont petites, cylindriques et en contact avec la lame basale sous-jacente par des
hémidesmosomes. On ne distingue ​qu’une seule assise de​ ​cellules​. Elles sont le siège de​ nombreuses mitoses ​(seule
couche où la mitose peut être réalisée).

La​ ​plus grande partie de ces cellules évoluera ​vers la différenciation ​cellulaire (kératinisation pour desquamer dans la
cavité buccale), tandis que d’autres ​donneront des cellules filles​ pour le renouvellement avec les cellules Malpighiennes ou
kératinocytes. S’il n’y a pas de cellules en division le modèle ne peut pas marcher. Les cellules grâce à la division vont
ensuite évoluer vers les couches supérieures.

ii. La couche épineuse

La couche cellulaire la plus épaisse (plusieurs assises cellulaires), elle est formée de cellules polyédriques relativement
grandes, lesquelles s’aplatissent progressivement vers la surface. Ces cellules sont accolées entre elles par de nombreuses
jonctions intercellulaires de type ​desmosomes​, ce sont ces desmosomes qui lui donnent un aspect épineux ​en MET. Le fait
que ces​ ​cellules soient extrêmement jointives confère à la ​gencive une importante imperméabilité​.

Les cellules les plus superficielles de cette​ couche (basale et épineuse) ​présentent des inclusions cytoplasmiques de 0,1
μm de diamètre, ce sont ​les futurs grains de kératohyaline.

iii. La couche granuleuse

Couche assez épaisse, parallèlement au fait que les cellules superficielles de la couche épineuse s’aplatissent, elles
présentent des grains de plus en plus grands de kératohyaline formant des granules de kératohyaline. Ces grains sont
ronds, ils font au moins 1μm de diamètre, ont un contour régulier et sont synthétisés​ par les ribosomes​. Ils permettent la
formation du matériel amorphe qui entoure​ les tonofilaments ​(cytosquelette de la cellule) et qu’on appelle​ la filaggrine
(filament agregating factor). Cette​ filaggrine​ constitue un axe de recherche dans la cicatrisation de l’épithélium gingival,
ayant un certain potentiel cicatrisant.

Au fur et à mesure de l’évolution de la cellule granuleuse, le cytoplasme va se couvrir de cette substance amorphe. Le
cytoplasme des cellules de la couche granuleuse ​s’appauvrit en organites cellulaires : le réticulum endoplasmique et les
mitochondries diminuent. D’un autre côté, la proportion des ​tonofibrilles et de ​kératines augmente​. Le contour des
cellules devient moins régulier et les membranes cytoplasmiques s’épaississent et deviennent quasi rectilignes.

En résumé, on part d’une petite cellule basale ronde qui se transforme progressivement en rectangle, toujours avec un
noyau, constitué majoritairement de kératohyaline. Les espaces intercellulaires sont plus étroits et ils contiennent des
grains qui couvrent la membrane. Ces grains, sortis de la membrane, interviennent dans la formation d’une substance

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amorphe de surface (= la kératine), et donc l’épithélium devient quasi imperméable. On a donc une couche de cellules
quasiment fusionnées et extrêmement riche en kératohyaline.

iv. La couche cornée

dans cette couche les cellules s’aplatissent de plus en plus, s’empilent, c’est le ​stade ​final de la différenciation cellulaire
de l’épithélium gingival. On a un processus de kératinisation qui ​entraîne un accolement cellulaire sans démarcation, on ne
voit pas du tout de liaisons cellulaires. En règle générale, 50 à 100 cellule qui desquament dans la muqueuse buccale sur 30
secondes. Quand on pèle au soleil, ce sont ces​ cellules qui desquament, permet un auto-nettoyage de la peau​.

Schéma représentant l’épithélium gingival externe

Petites cellules rondes rouges​ -> couche basale avec 1 seule couche, collées à la membrane par des hémidesmosomes et
par des desmosomes au niveau intercellulaire.

2 possibilités pour les cellules basales: soit elles restent dans la couche basale, soit elles entre dans la différenciation pour
aller vers la couche cornée avec des processus de kératinisation.

Petites cellules rondes bleues​ -> 6-7 couche épithéliale profonde, s'aplatit de plus en plus​ ​( = plus de mitoses dans la
cellule car réservées aux cellules basales).

Haut de la couche épineuse​ -> couche épineuse superficielle qui se distingue en énormement des desmosomes avec un
aspect épineux, avec apparition de grains de kératohyaline responsable de la différenciation en cellule granuleuse.

Cellules rondes violettes​ -> couche profonde de la couche granuleuse très aplatie avec grains de kératohyaline,
cytosquelette qui se développe pour donner un cadre extrêmement rigide à la cellule.

Grandes cellules rondes violettes​ -> fin de la couche granuleuse, il ne reste que des grains de kératohyaline, à l’origine
de la desquamation.

Dernière ligne​ -> plaques qui desquament

Dans le tissu conjonctif sous-jacent à l’épithélium gingival, on trouve des vaisseaux. Les cellules basales sont extrêmement
importantes pour réformer les différentes couches !

Le renouvellement cellulaire dépend beaucoup de l’endroit où l’on se trouve. Il faut à peu près 21 jours (3 à 4 semaines)
pour que la cellule basale arrive au stade de desquamation, à chaque stade il y a des ​marqueurs de desquamation​. En
fonction de chaque stade de différenciation, on a une paire de CK​ ​différents, qui sont les marqueurs tumoraux, des
tumeurs d’origine épithéliales, on peut donc déterminer le cancer correspondant.

Toute agression​ (ex : coup de soleil) va soit entraîner une augmentation du taux de renouvellement, soit ralentir ce
renouvellement cellulaire. De cela, on va avoir différentes assises de cellules épineuses et granuleuses, et une couche plus
ou moins épaisse de kératine. Au niveau de certaines gencives on peut observer une couche très épaisse couche de
kératine, par exemple si la personne mâche beaucoup son crayon, ou en cas d’onychophagie.

En culture cellulaire, les cellules basales entrent en différenciation à partir du moment où elles remplissent toute la boite.
Cependant, elles n’atteindront jamais le stade de couche cornée en milieu de culture, elles mourront d’asphyxie avant.
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b. Les non-kératinocytes

Les cellules non kératinocytes sont des cellules non épithéliales, au sein de l’épithélium. Elles sont dites cellules “claires”.
On en distingue plusieurs types :

● les mélanocytes

● les cellules de Langerhans

● les cellules de Merkel (= mécanorécepteurs)

● des cellules inflammatoires (même dans les cellules saines). Chacune de ces cellules possède sa propre fonction

i. Les mélanocytes

A l’origine de la coloration,​ sont des cellules dendritiques, avec de ​longs procès cytoplasmiques​ qui s’étendent entre les
cellules épithéliales, à travers ​plusieurs​ couches cellulaires. Elles dérivent des crêtes, comme les odontoblastes (ATTENTION
QCM !). Quel que soit le type d’individu, elles représentent environ 7 % de la population cellulaire de la couche basale de
l’épithélium oral.

Les mélanocytes sont des​ cellules autonomes​, elles se divisent et se renouvellent​ indépendamment des cellules basales​.
Elles sont dépourvues de tonofilaments (à l’inverse de la cellule kératinocytaire qui en possède) et possèdent un​ appareil
de Golgi et un réticulum endoplasmique granulaire​ ​très bien développé​, ce qui les différencie des cellules épithéliales
adjacentes.

Elles ​synthétisent aussi des organelles​ : ​les mélanosomes​ qui sont des granules membranaires qui contiennent la
mélanine​. Ces granules de mélanine s’accumulent dans la portion terminale des procès cellulaires. Les mélanocytes
“inoculent” la mélanine​ dans les kératinocytes adjacents​, d’où le fait que la peau soit uniformément bronzée en cas
d’exposition prolongée au soleil, le mélanocyte est en pleine activité.​ Ces kératinocytes pigmentés​ se retrouvent dans les
couches superficielles de l’épithélium. Il y a des taches brunes dans la cavité buccale (le soleil, les aliments) souvent sur les
bandeaux gingivaux. Les plaques rouges sur la jour peuvent témoigner d’une tumeur cutanée.

Les différences de pigmentation entre les différentes ethnies humaines ne dépendent pas du nombre de mélanocytes,
relativement constant, mais de ​l'activité des cellules​. La distribution, la densité et la destinée des mélanosomes dans le
cytoplasme des kératinocytes déterminent donc le degré de coloration de la muqueuse.
Chez une personne noire, les mélanosomes remplissent toute la cellule.

Si l’on remarque une tache couleur café sur la muqueuse buccale, cela indique un stimulus sur ces cellules, si ça s’étend et
ça devient noir, c’est une hyperkératose (pronostic peu favorable, ressemblant à un cancer de la peau).

ii. Les cellules de Langerhans

Constituent une toute petite population. Elles se caractérisent par un ​aspect dendritique​, un ​cytoplasme très clair​, et la
présence du granule de Birbeck (en forme de raquette de tennis, ce qui nous permet de les reconnaître en MET). Elles ont
une localisation le​ plus souvent en supra-basale​, rare que l’on trouve dans la couche basale. Leur origine est médullaire
(comme les monocytes et les lymphocytes).​ ​Elles n’ont donc ​aucun rapport avec les cellules issues des crêtes neurales
comme les mélanocytes.

Leurs marqueurs de surface et leurs caractéristiques fonctionnelles attestent leur appartenance à la lignée
macrophagique/monocytaire. Elles ont un rôle dans ​la réponse immunitaire​ au niveau de la peau. Concernant la gencive, il
semblerait qu’elles aient un ​rôle de sentinelle de l’agression​ ​bactérienne ​en avertissant les cellules sous- jacentes de la
réponse immunitaire ​comme les​ ​lymphocytes.

NB ​: ne pas les confondre avec les ilôts de Langerhans

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iii. Les cellules de Merkel (=mécanorécepteur)

Cellules ​non dendritiques​, fusiformes, peu nombreuses. Elles sont observées dans la ​couche basale de l’épithélium​, et
des desmosomes peuvent les unir à la lame basale et aux cellules épithéliales voisines. Ce sont des ​cellules sensorielles du
toucher​, elles semblent susceptibles de libérer des transmetteurs chimiques à travers la jonction synaptique entre la cellule
et la fibre nerveuse qui lui est associée. Elles sont ​difficile à observer et sont très importantes pour la perception de la
pression dans la muqueuse buccale chez le nouveau né (différences seins/tétine).

On en aurait très peu au niveau de l’épithélium gingival externe, mais elles seraient plus nombreuses au niveau de la ligne
bucco-gingivale. Ce sont des cellules ​sensorielles​ ​du toucher,​ qui jouent le​ rôle de mécanorécepteur​.

iv. Les cellules inflammatoires

Cellules ​pas très nombreuses dans une gencive saine. Elles sont observées fréquemment au sein de la population
cellulaire de l’épithélium de la gencive. Ce sont principalement ​des leucocytes​, ​provenant du tissu conjonctif
sous-adjacent et ​migrant à travers l’épithélium​. Au sein de l’épithélium gingival kératinisé, d’une gencive cliniquement
saine, leur proportion n’est pas importante.

L’épithélium gingival externe -> Bandeau rose, kératinisé avec des cellules kératinocytes et non kératinocytes

B. L’épithélium du sillon gingivo-dentaire


Il s’étend ​du rebord marginal gingival à l’épithélium de jonction​. Il est contigu mais structurellement différent de
l’épithélium de jonction et gingival. Au niveau du rebord marginal de la gencive, il est continu avec l’épithélium oral gingival
externe ​sans démarcation​. Il peut recouvrir apicalement une petite portion de l’épithélium de jonction.

​ u niveau d’une gencive​ histologiquement saine​, la profondeur du


A
sillon gingivo-dentaire est réduite à zéro. L’épithélium oral du sillon est
donc inexistant​. La profondeur autorisée d’une gencive cliniquement
saine est de 2 mm lié à une ​inflammation constante​ à bas bruit. Au-delà
on est dans le cas du début de la poche parodontale. C’est un épithélium
simple, stratifié et généralement non kératinisé. Il y a toujours une
couche basale.

Sonde insérée au niveau de l’épithélium du sillon gingivo-dentaire

L’épithélium du sillon gingivo-dentaire​ présente des différences​ avec l’épithélium gingival externe, il est :

- très ​mince, ​pas de couche cornée, faible couche granuleuse et épineuse

- Stratifié
-
- non kératinisé ​car son turn-over est très rapide (14 jours au lieu de 21)

- peu de desmosomes

- les ​espaces intercellulaires sont très importants

- La ​desquamation se fait cellule par cellule​ (contrairement à l’EGE où elle se fait par groupes de cellules)

- les ​cellules non kératinocytes sont nombreuses

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C’est un​ Epithélium pseudo inflammatoire​, s’il devient malade il se transforme en poche.

En terme de perméabilité par rapport à l’épithélium gingival externe, il est ​beaucoup moins perméable ​du fait de ses
espaces intercellulaires. Il existe à cause d’une colonisation bactérienne qui se fait. Les bactéries vont se loger au niveau du
sillon, il est donc​ en permanence agressé et est donc extrêmement vulnérable.

C. L’épithélium de jonction
Epithelium unique dans l’organisme

1. Structure et ultrastructure
L’épithélium de jonction est la partie apicale de l’épithélium gingival, en particulier du sillon, qui forme un collet autour de
la région cervical de la dent.

Il occupe​ environ 10 % du volume​ du tissu gingival de la dent et ​est​ ​au contact de la surface calcifiée​ ​dentaire (c’est sa
particularité : à savoir +++) ​fourni une attache de la dent à la gencive, ectodermique.​ ​I​l s'étend sur la surface de l'émail​, au
niveau de la jonction émail-cément, coronairement, sur une distance de​ 2 à 3mm​. Il est contigu à l'épithélium oral du sillon
mais s'en différencie nettement. ​Sa​ ​surface libre constitue le fond du sillon gingivo-dentaire.

L’épithélium de jonction est un ​épithélium mince, stratifié et non kératinisé​. Il ne présente pas de crête épithéliale, il n’y
a donc pas de digitations conjonctives.

Dans sa portion apicale il est très mince puisqu'il n'a qu'​une ou deux cellules​ qui sont particulièrement ​mince au niveau
du col de la gencive papillaire​.

Contrairement aux autres épithéliums,​ l'aspect structural des cellules​ est relativement constant au niveau des différentes
couches de l'épithélium. Ces cellules ne présentent ​pas de signes de différenciation​ ce qui ​caractérise l'épithélium de
jonction​ et le distingue de tout autre épithélium. Les cellules desquament dans le sillon. Très dur à étudier car elles
adhèrent à un tissu calcifié. Ces cellules desquament dans le sillons gingivo-dentaire. Dans le cas d’une poche parodontale,
cet épithélium de jonction n’existe plus et le cément devient infecté.

Cet épithélium constitue don​c le fond du sillon gingivo-dentaire​. Ses cellules desquament cellule par cellule, jamais de
paquet cellulaire à desquamer. Il y a donc deux types de cellules : ​les cellules basales et suprabasales​.

Il comprend une ​longue couche de cellules basales​ parallèle à la surface dentaire. Les cellules y sont​ cuboïdes ou
allongées​ en direction cervicale et on les appelle les DAT cells (​Direct Attached Tissue)​ . Ces cellules sont majoritairement
des cellules​ en renouvellement​.

La ou les deux cellules de la portion apicale de l'épithélium de jonction sont considérées comme des cellules basales à fort
potentiel de division. Celles qui sont le long de la racine ne sont pas considérée comme à fort potentiel de renouvellement.

Les cellules sont ​attachées par des hémidesmosomes​ à la lame basale qui les sépare du tissu conjonctif adjacent. Les
mitoses sont très importantes et comme tout épithélium, une partie des cellules filles quitte la couche basale pour migrer
et desquamer dans le sillon gingivo-dentaire.

Il existe également​ des couches suprabasales​ de cellules qui ne présentent que très peu de signes de différenciation.
Quand elles arrivent à la surface, ces cellules s'aplatissent, le noyau s'allonge et l'axe de la cellule devient parallèle à la
surface dentaire.​ Desquament dans le sillon gingivo dentaire​.

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La surface libre de l’épithélium de jonction est excessivement réduite. Elle constitue le fond du sillon gingivo-dentaire
gingival. Elle est tapissée par une couche irrégulière de cellules dont le grand axe est parallèle à celle de la dent. Ces cellules
présentent des corps denses assimilés à des lysosomes. ​Ces cellules n’ont aucune tendance à la kératinisation​. Elles
desquament dans le sillon gingivo-dentaire. Dans le sillon on a de la salive et un fluide sérique qui traverse l’épithélium du
sillon gingivo-dentaire (très perméable). ​ATTENTION À NE PAS ENLEVER L'ÉPITHÉLIUM DE JONCTION​ avec la couche
basale, lorsque qu’on travaille sur une dent car sinon il ne pourra plus se régénérer, prudence donc sur le capital de cet
épithélium.

NB​ ​: il n’y a aucun endroit dans l’organisme où un épithélium s’attache à une​ ​surface calcifiée. Il y a donc une structure
unique qui est l’attache épithéliale. L’épithélium de jonction provoque une attache grâce à l’attache épithéliale.

2. L'attache épithéliale
Cet épithélium de jonction fournit​ une attache épithéliale​ qui unit la​ gencive à la surface calcifiée dentaire​. Cette attache
épithéliale constitue un​ mécanisme biologique unique​ dans l'organisme.​ ​Pièce difficile à reconstituer dans l’organisme, on
ne sait pas refaire cette attache, importante de le préserver.

Elle est constituée :

- une​ lamina lucida​ et ​lamina densa​.

- pas de collagène de type IV​ (contrairement au LAD, dans les débris épithéliaux de Malassez, lame basale de
vaisseaux et des tissus conjonctifs)

- amélogénines like​ ​(donc on a peut-être des protéines​ ​sécrétées par les améloblastes au niveau de la gencive).

Au final on a un épithélium de jonction sans critère de différenciation, qui adhère à la dent via une structure quasi
identique à une lame basale. Il s'agit d'une structure unique car dans l'organisme on ​ne retrouve nulle part ailleurs un
épithélium accolé à une surface calcifiée​.

C'est le seul endroit où il y a 2 structures de même origine (ici ectodermique) adhérentes, rendant l​’étude de l’épithélium
de jonction difficile​.

Lorsque la dent fait son éruption dentaire, elle traverse la gencive. A ce moment-là, les améloblastes constituent la
jonction dent-gencive en sécrétant un certain nombre de protéines.

En cas de colonisation bactérienne importante au niveau du sillon, on observe une désintégration de l'attache épithéliale,
un approfondissement du sillon pour former une poche parodontale.

II. Le Chorion
L'épithélium gingival est très mince, ce qui permet de voir par transparence​ la couleur rosée du chorion​ et son aspect en
peau d'orange (grâce aux trousseaux de fibres de collagène).

C'est ​un tissu conjonctif​ dont la ​partie superficielle contient des vaisseaux et des nerfs ​alors que le​ tissu sous-jacent
contient des fibres de collagène​ qui, par insertion sur le périoste,​ rendent la gencive adhérente à l'os​.

Le tissu conjonctif gingival est, comme tout autre tissu conjonctif, ​composé de fibres​, ​de cellules et d'une MEC​, elle-
même essentiellement composée de ​fibres de collagène de type I​. Il est comme le tissu conjonctif cutané, très banal.

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La MEC​ est constituée de :

- beaucoup de collagène dont le majoritaire est du collagène de​ type I​ (​ collagène des fibres d’attaches​ ), un peu de
III ​( ​collagène de réparation ​),​ IV ​(​lame basale qui sépare l'épithélium du tissu conjonctif)​ , VII ( ​collagène de réparation)​

- des protéoglycanes (syndécanes, acide hyaluronique)

- GPS = des ​glycoprotéines de structure​ (fibronectine)

- élastine​ (souplesse au niveau des gencives)

En terme de cellules,​ on retrouve :

- des fibroblastes

- quelques ​cellules indifférenciées​, l​ esquelles peuvent se différencier en cémentoblastes (proche cément) ou


ostéoblaste​s (proche os)

- des cellules inflammatoires ​présentes en plus ou moins grande quantité en fonction de la santé parodontale ​( il
n’existe pas de tissu histologique sain car il y a toujours des cellules inflammatoires)

III. Description des diapos


Toutes les photos après le cours, d’où le fait qu’elles ne soient​ ​pas insérées dans le texte

​Photo parodonte sain Une gencive rouge n’est pas une gencive saine.
Possibilité d’avoir une papillite provoquant une gencive rouge à cause
d’une
mauvaise hygiène bucco-dentaire.
Problème vite résolu avec le retour d’une bonne hygiène bucco-dentaire.

Peut aller jusqu’à l’atteinte de l’os ​Épithélium de jonction infecté par les bactéries
alvéolaire. Lors d'un mauvais brossage, l'épithélium
de jonction va être envahi par des microorganismes
ce qui aboutira à des parodontites avec une poche
parodontale (sillon très approfondi). Le but est donc
de se brosser les dents 3 fois par jour en faisant bien
les espaces inter-dentaires afin d’éliminer ces
bactéries, auquel cas elles pourraient attaquer l’os.

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En bleu : tissu conjonctif au milieu duquel se trouve une ​Coupe d’une gencive avec épithélium kératinisé​ :
crête épithéliale (seule partie rose au milieu du bleu).

En rose : épithélium gingival externe, présence d’une

Couche de kératine : bandeau le plus foncé

K : kératine

E : épithélium

TC : tissu conjonctif avec vaisseaux (V) et fibroblastes

Crête épithéliale​ :
La lame basale ne peut être vue qu’en MET. On a des fibroblastes et des vaisseaux, ces cellules basales et une cellule
d’inflammation au milieu des cellules basales.

1 : cellules basales 2 : cellules claires (mélanocytes, cellules de Merkel ou de Langerhans) non kératinocyte

Les couches jaune et orange clair constituent l’épithélium. ​Toutes les assises de l'épithélium gingival​ :

Pl.D : plaque dentaire avec les bactéries

C.D : Cellules qui desquament

E : Epithélium

TC : Tissu conjonctif

Couche granuleuse avec des cadres cellulaires épaissit

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En bleu : tissu épithélial Le chorion intrique avec les crêtes épithéliales

En jaune : papilles du chorion, richesse fibre de collagène


avec TC, dessin de crête épithéliale

Si on se brosse mal les dents on pourra avoir des​ récessions gingivales et des ulcérations ​(brossage dentaire horizontale)

Récessions gingivales / Ulcérations

Une mauvaise hygiène dentaire

Gingivite à cause de plaque dentaire

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Hyperplasie à la cyclosporine donc par prise de médicaments surtout des immunosuppresseurs

L’orientation des cellules épithéliales extrêmement différentes

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Photo d’un émail remarquable

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