Histologie de La Cavite Buccale - Dentinogenese(1)[1]

Télécharger au format pptx, pdf ou txt
Télécharger au format pptx, pdf ou txt
Vous êtes sur la page 1sur 87

UNIFA

Faculte d’Odontologie – 2e Annee


Dr Marilyne NONEZ

Histologie de la cavite
buccale
Dentinogense -
Odontogenese
 Odontogenese
 Différenciation des odontoblastes
 formation de la matrice organique
 minéralisation de la dentine
Dentinogense: Definition
 Formationde la dentine par les
odontoblastes.
 La dentinogenèse comprend deux étapes
essentielles, :
▪ * premièrement, la synthèse et la sécrétion par les
odontoblastes de la matrice organique de la dentine,
matrice appelée pré-dentine,
▪ *deuxièmement, le dépôt du minéral sur la pré-dentine.
 La dentine est donc un tissu minéralisé. C'est
l'un des 4 tissus constitutifs de la dent, les 3
autres étant l'émail, la pulpe dentaire et le
cément.
Peut-on apercevoir la dentine
dans la cavité buccale ?
 la dentine, au niveau
de la couronne, est
recouverte par l'émail.
Or, ce dernier, lorsqu'il
est parfaitement
minéralisé, est
translucide, comme
sur cette photographie
de dents humaines
antérieures. La
dentine, de couleur
ivoire, est alors visible
par transparence.
Composition de la
Dentine
 A l'inverse, lorsque
l'émail est mal
minéralisé, il est
opaque, et la dentine
n'est pas visible en
bouche. - Sur les
radiographies, la
dentine, moins
minéralisée que l'émail,
est moins radio-
opaque : elle apparaît
plus sombre. A l'inverse,
elle est plus claire que la
pulpe dentaire qui, elle,
n'est pas minéralisée.
 la dentine est le tissu qui occupe dans la
dent le volume le plus important.
 Elle est interposée entre,
 d'une part, l’émail et le cément qui
recouvrent la dentine et l'isolent du milieu
extérieur, le premier au niveau de la
couronne, le second au niveau de la racine,
 et d'autre part la pulpe dentaire, tissu
conjonctif non minéralisé situé au centre de
la dent et qui limite la dentine côté interne.
Composition de la
Dentine
 - La dentine est constituée de
 70% de minéral,
 de 20% de matrice organique et
 de 10% d’eau.
 Son degré de minéralisation est comparable à celui
de l'os, mais est bien inférieur à celui de l’émail
(qui est compris entre 96 et 98%) et légèrement
supérieur à celui du cément (qui est d'environ
63%).
 Sa matrice organique est composée
principalement de collagène de type I, alors que le
minéral dentinaire est formé principalement de
cristaux d’hydroxyapatite carbonatée.
Composition de la
Dentine
 La dentine a ainsi une composition voisine
de celle de l’os. Toutefois, sa structure est
très différente. En effet, comme nous le
verrons plus tard, la dentine contient des
dizaines de milliers de tubules parallèles
les uns aux autres, qui la traversent depuis
l’interface dentine-pulpe jusqu’à la jonction
dentine-émail au niveau de la couronne et
jusqu'à la jonction dentine-cément au
niveau de la racine.
Differenciation Des
Odontoblastes
 Ce schéma vous montre un
germe dentaire vers la fin
du stade de la cloche. La
bande orangée vous
indique la zone où vont se
différencier les
odontoblastes, à la
périphérie de la papille
ectomésenchymateuse,
sous l'épithélium dentaire
interne. Les astérisques
jaunes précisent l'endroit
où se différencient les
premiers odontoblastes, au
sommet de la cloche.
avant la différenciation des
odontoblastes
 La situation à la périphérie de la papille
ectomésenchymateuse est la suivante :
 L’épithélium dentaire interne repose sur une
membrane basale d’interposition épithélio-
mésenchymateuse de structure classique:
 La lamina densa constitue l’armature de cette
membrane basale,
 la lamina lucida permet l’attachement des cellules de
l'épithélium dentaire interne à la lamina densa grâce à
de nombreux hémidesmosomes,
 la lamina fibroreticularis assure l’attachement de la
membrane basale à la papille ectomésenchymateuse
grâce à de nombreuses fibrilles d'ancrage
.Les cellules périphériques de la papille
ectomésenchymateuse sont situées à une
courte distance de la membrane basale,
dont elles sont séparées par un espace de
quelques microns. Elles sont plus ou moins
ovalaires, leur noyau est central, et les
organites et composants du cytosquelette
sont répartis de manière uniforme dans le
cytoplasme. Ce sont ces cellules qui vont
se différencier en odontoblastes.
La première étape de la
différenciation odontoblastique

 est l'arrêt de la
prolifération
cellulaire. Puis les
cellules augmentent de
taille et s'accrochent par
leur membrane
plasmique aux fibrilles
d'ancrage présentes sur
la face
ectomésenchymateuse
de la membrane basale.
 Elles sont alors appelées
pré-odontoblastes.
Les pré-odontoblastes se différencient
ensuite en odontoblastes

 Ils commencent par se polariser :


 leur noyau s’éloigne de la membrane basale,
tandis que le réticulum endoplasmique
granulaire et l'appareil de Golgi se placent en
position supranucléaire. Les citernes du
réticulum endoplasmique granulaire s'orientent
parallèlement au grand axe de la cellule. Le
complexe de Golgi, plus central par rapport au
réticulum, se tourne vers le pôle cellulaire en
contact avec la membrane basale. Un cil
primaire apparaît à proximité du noyau et
de l'appareil de Golgi.
 Les éléments du
cytosquelette
(microtubules,
filaments
intermédiaires et
microfilaments)
s'accumulent au
pôle de la cellule
proche des fibrilles
d'ancrage.
 Les mitochondries
restent dispersées dans
l'ensemble de la cellule.
On observe ensuite une
forte augmentation de la
quantité de réticulum
endoplasmique
granulaire, d'appareil de
Golgi et de
mitochondries, et le
corps cellulaire s'allonge
pour atteindre une
hauteur d’environ 50
μm.
 La région de la
cellule où se
trouve le noyau
devient le pôle
basal,
 la région opposée,
proche des fibrilles
d'ancrage, devient
le pôle apical
sécréteur.
 A ce stade, la
Un prolongement se forme au pôle
apical, au contact des fibrilles d'ancrage

 Son allongement progressif entraîne


le recul des corps cellulaires
odontoblastiques en direction du
centre de la papille
ectomésenchymateuse.
 Dès la différenciation des
premiers odontoblastes, la
papille ectomésenchymateuse
prend le nom de pulpe dentaire.
 Une fois formé, le
prolongement se
ramifie rapidement
pour donner de
nombreuses
branches qui vont
s'étendre
latéralement par
rapport au tronc
principal
 Le prolongement contient un cytosquelette
abondant. Il ne contient pas d'organites de
synthèse, à l’exception de quelques
mitochondries de petite taille présentes à sa
base, dans la région voisine du corps cellulaire.
 Il contiendra plus tard, au moment de la
production et de la maturation de la prédentine,
de nombreuses vésicules de sécrétion renfermant
les constituants de la prédentine, et des vésicules
d'endocytose renfermant les fragments issus de
la dégradation partielle de la prédentine qui
survient au cours du processus de maturation.
 A la limite entre le
corps cellulaire et le
prolongement
odontoblastique, de
nombreux filaments
d’actine et de
vimentine viennent se
fixer sur la face interne
de la membrane
plasmique pour former
une structure appelée
toile terminale ou
barre terminale.
 Ces filaments tissent en effet dans le
cytoplasme une toile transversale qui sépare
le cytoplasme du prolongement de celui du
corps cellulaire. La toile terminale
fonctionne comme un filtre qui maintient
dans le corps cellulaire les organites de
grande taille (appareil de Golgi, reticulum
endoplasmique granulaire, grosses
mitochondries,...), mais laisse passer les
vésicules de sécrétion et d’endocytose
qui sont de plus petit diamètre.
 Le passage a lieu surtout dans la
partie centrale car la toile est plus
lâche à ce niveau. A l’endroit de la
membrane plasmique où s’accroche
la toile terminale, un complexe
circulaire de jonctions intercellulaires
apparaît. Il relie l’odontoblaste aux
odontoblastes voisins. Il est
constitué de nombreuses jonctions
adhérentes et de quelques jonctions
 En marge de la toile
terminale, de nombreuses
jonctions serrées et
jonctions communicantes
apparaissent entre les
odontoblastes, et entre les
odontoblastes et les cellules
sous-odontoblastiques.
 Les ramifications des
prolongements
odontoblastiques entrent
également en contact avec
les ramifications des
prolongements adjacents. Ces
contacts vous sont indiqués
par les flèches noires.
 Ils vont permettre
de créer un réseau
tridimensionnel à
l’intérieur de la
dentine pour que
les odontoblastes
puissent échanger
des informations sur
les modifications de
leur environnement
dentinaire.
 L'apparition des jonctions
inter-odontoblastiques
conduit à la formation
d’une couche cohésive
de cellules, la couche
odontoblastique, qui
isole la pulpe du
compartiment
extracellulaire proche de
la membrane basale
dans lequel la prédentine
va être déposée, puis
minéralisée.
Une fois la couche odontoblastique formée, les
odontoblastes se différencient sur le plan fonctionnel
et synthétisent les constituants de la prédentine

 Ces derniers (constituants de la predentine) sont


sécrétés tout d’abord entre les fibrilles d’ancrage
de la membrane basale, puis, plus tard, autour
des prolongements odontoblastiques.
 En l’absence de pathologie dentaire, les
odontoblastes déposent de la prédentine durant
toute la vie de la dent, c’est-à-dire durant toute
la vie de l’individu.
 Toutefois, la vitesse de ce dépôt ralentit
fortement après l’éruption de la dent dans la
cavité buccale. Ceci évite le comblement et la
disparition prématurée de la pulpe dentaire
. Une fois sécrétée, la prédentine
subit un phénomène de maturation,
puis elle se minéralise dans la partie
la plus éloignée du corps cellulaire,
entre les fibrilles d’ancrage, là où la
maturation est terminée. Cette
première couche de dentine est
appelée manteau dentinaire.
 Lesions phosphates et calcium
nécessaires à sa minéralisation sont
apportés par des vésicules
matricielles issues du prolongement
odontoblastique. Nous verrons plus
tard que la minéralisation de la
prédentine entre les prolongements
odontoblastiques a lieu en l'absence
de vésicules matricielles
. La minéralisation débute lorsque la
prédentine atteint une épaisseur
d’environ 20 à 30 μm au niveau de la
couronne et de quelques microns au
niveau de la racine. L'interface entre
la prédentine, non minéralisée, et la
dentine, minéralisée, est appelée
front de minéralisation.
 Cette coupe histologique d'un germe de canine
temporaire humaine vous montre que la
différenciation des odontoblastes débute au sommet
de la cloche, à l'endroit où va se former la cuspide,
qui est la pointe présente sur la couronne de la dent.
Si vous regardez votre denture dans un miroir, vous
verrez qu'une canine possède une cuspide, mais
qu'une molaire en possède plusieurs. Lorsque les
premiers odontoblastes se sont différenciés au
sommet de la cloche, la différenciation se poursuit
de proche en proche sur les bords latéraux de la
papille ectomésenchymateuse, dans le sens indiqué
par les flèches rouges.
gradient temporo-spatial de
différenciation odontoblastique

 On parle des cellules


ectomésenchymateuses les plus
différenciées situees au sommet de
la cloche, alors que les moins
différenciées sont proches de la
boucle cervicale
 Ce schéma illustre à fort
grossissement le gradient
temporo-spatial de
différenciation
odontoblastique qui part du
sommet de la cloche pour
se diriger vers la boucle
cervicale. Il montre
également comment le
dépôt continu de prédentine
repousse le corps cellulaire
de l’odontoblaste vers le
centre de la pulpe dentaire.
 Ce phénomène, indiqué
par la flèche noire,
accroît progressivement
la taille du prolongement
qui se trouve
progressivement inclus
dans un petit tube de
dentine, appelé tubule
dentinaire, qui s’allonge
en même temps que lui.
Ce tubule, très fin, fait
environ 2,5 μm de
diamètre
 Ladentine humaine est ainsi une structure
formée de plusieurs dizaines de milliers
de tubules à peu près parallèles les uns aux
autres et qui lui confèrent une grande
perméabilité, notamment vis-à-vis des
bactéries qui pénètrent dans la dentine lors
des infections carieuses. Cette perméabilité
est accrue par la formation de tubules
secondaires autour des ramifications des
prolongements principaux, tubules pour la
plupart anastomosés avec les tubules voisins.
 Cette coupe histologique à
faible grossissement vous
montre l'alignement
parallèle des nombreux
tubules qui parcourent la
dentine depuis la couche
odontoblastique en direction
de la jonction dentine-émail,
non visible sur l'image. - A
droite, une coupe
histologique observée à fort
grossissement vous montre
la présence d'un
prolongement
odontoblastique dans
chacun des tubules
.
 l'interface dentine-pulpe
observée en microscopie
électronique à balayage
depuis la pulpe après
l'élimination de la couche
odontoblastique.
 L'entrée des tubules
est clairement visible.
Vous remarquerez la forte
densité tubulaire qui
confère à la dentine une
grande porosité
 Durant toute la vie de la dent, les
odontoblastes sont en relation étroite avec les
cellules de la région sous-odontoblastique.
 Ils sont très proches de plusieurs types de
cellules pulpaires et sont notamment en
contact direct avec
 des fibroblastes pulpaires par l'intermédiaire de
jonctions communicantes et de jonctions serrées.
 des cellules endothéliales des capillaires
sanguins qui leur apportent l'oxygène et les
nutriments nécessaires à leur métabolisme de base
et à la synthèse de la dentine.
 Des cellules immunitaires pulpaires
 Des cellules dendritiques présentatrices
d’antigènes qui assurent la protection de la pulpe
face aux bactéries buccales qui pénètrent dans la
dent lors du processus carieux.
 Des fibres nerveuses pulpaires dont la plupart
se terminent dans la région sous-odontoblastique,
mais dont certaines s'insinuent entre les
odontoblastes pour pénètrer dans les tubules sur
une courte distance. Ces fibres nerveuses
interviennent dans la douleur ressentie en cas
d’agression sur la dentine. Elles sont notamment
stimulées par le froid.
La différenciation odontoblastique est
un phénomène hautement régulé

 Qui a été étudié au niveau tissulaire puis au niveau


moléculaire. –
 Au niveau tissulaire
 de nombreuses découvertes ont été réalisées grâce à des
expériences faisant appel à la dissociation enzymatique de germes
dentaires de premières molaires de souris. Cette dissociation permet
de séparer l’organe de l’émail de la papille ectomésenchymateuse en
dégradant la membrane basale et de cultiver in vitro chacun des deux
tissus séparément. Les expériences réalisées ont montré que la
différenciation odontoblastique est induite par l’épithélium dentaire
interne et contrôlée par la membrane basale interposée entre les 2
tissus. –
 Au niveau moléculaire, la culture de papilles
ectomésenchymateuses de premières molaires de souris en
présence de molécules spécifiques a permis de montrer le rôle
de la fibronectine et du facteur de croissance TGF-beta1 dans
l'induction de la différenciation odontoblastique.
 Comment agit la fibronectine pour réguler la
polarisation odontoblastique ? Il a été observé
que la fibronectine qui entoure complètement
les cellules ectomésenchymateuses
périphériques s'accumule progressivement
dans les fibrilles d’ancrage lorsque ces cellules
se rapprochent de la membrane basale.
Parallèlement, un récepteur de la fibronectine
de 165 kDa apparaît dans la membrane
plasmique des cellules ectomésenchymateuses
proches de la membrane basale.
 Les deux molécules vont interagir lorsque les
cellules arrivent au contact des fibrilles
d'ancrage, ce qui permet l'accrochage des
cellules aux fibrilles et déclenche le phénomène
de polarisation. Ce rôle de la fibronectine a été
confirmé par des expériences de mise en
culture de germes dentaires en présence d'un
anticorps qui empêche la liaison de la
fibronectine à son récepteur. Dans ce cas,
l'accrochage des cellules aux fibrilles d'ancrage
n'a pas lieu et la polarisation odontoblastique
est inhibée.
 Cependant, la fibronectine à elle-seule n'est pas
capable d'induire la différenciation
odontoblastique. En effet, des cellules de papille
ectomésenchymateuse dentaire de souris, mises
en culture sur une surface recouverte d'un tapis
de fibronectine, ne polarisent pas. La
fibronectine est donc nécessaire, mais pas
suffisante, pour induire la différenciation
odontoblastique. Il est probable que cette
dernière nécessite l'association de la fibronectine
avec d'autres composants présents dans les
fibrilles d'ancrage de la membrane basale.
 L’un de ces composants est le TGF-beta1, un facteur de
croissance multifonctionnel produit en quantité
importante par les cellules de l'épithélium dentaire
interne, juste avant et pendant la polarisation
odontoblastique.
 Différentes études de localisation ont montré que ce
facteur était stocké, après sécrétion par l'épithélium,
dans les fibrilles d’ancrage de la membrane basale
enrichies en fibronectine.
 Un troisième argument en faveur d'un rôle de cette
molécule dans la différenciation odontoblastique est que
ses récepteurs membranaires sont exprimés fortement à
la surface des cellules ectomésenchymateuses
périphériques avant et au moment de leur polarisation.
 Le rôle du TGF-beta1 a été démontré, là encore, par des
études réalisées avec des papilles
ectomésenchymateuses de premières molaires de souris.
 Ces études ont montré que le TGF-beta1 est capable
d'induire la différenciation odontoblastique lorsqu'il est
associé à la fibronectine et placé au contact de ces
papilles.
 Donc, en résumé, le TGF-beta1 produit par l'épithélium
dentaire interne s'associe à la fibronectine des fibrilles
d'ancrage, puis est reconnu par ses récepteurs
spécifiques présents à la surface des pré-odontoblastes,
et provoque, en association avec la fibronectine, la
polarisation puis l'activation fonctionnelle de la cellule.
composition et maturation
de la matrice dentinaire
 La matrice dentinaire contient essentiellement
du collagène de type I.
 On y trouve également - en quantité
relativement importante
 des glycoprotéines non-collagéniques impliquées
dans la minéralisation, -
 d’autres types de collagène, (en plus faible quantité)
 des protéoglycanes,
 des métalloprotéases matricielles,
 des facteurs de croissance,
 et divers composants parmi lesquels des protéines de
l'émail, des protéines sériques et des phospholipides.
sites principaux pour la sécrétion
des constituants de la prédentine
par les odontoblastes
 L’unest situé à la base du prolongement,
à proximité du corps cellulaire. A son
niveau sont sécrétés les collagènes et la
plupart des protéoglycanes.
 L’autre est situé à l'extrémité du
prolongement, à proximité des fibrilles
d’ancrage entre lesquelles la première
couche de minéral va être déposée. A son
niveau sont sécrétées majoritairement les
glycoprotéines qui régulent le processus de
minéralisation de la prédentine.
 Puis,au fur et à mesure de la synthèse de la
prédentine et du déplacement du front de
minéralisation vers le centre de la pulpe, ce
site de sécrétion va se déplacer le long du
prolongement pour rester à proximité du front
de minéralisation. A noter qu’une fois
sécrétée, la prédentine subit une maturation
qui comprend principalement la structuration
du réseau collagénique et la dégradation de
glycoprotéines et de protéoglycanes par des
enzymes également sécrétés par les
odontoblastes.
les constituants de la
matrice dentinaire
 Tout d'abord les plus abondants, les
collagènes.
 - le collagène de type I est le composant le plus
abondant de la matrice dentinaire :environ 85%.
▪ sous sa forme classique, principalement (à hauteur de
85% environ), associant deux chaînes alpha1(I) et une
chaîne alpha2(I).
▪ sous forme de collagène de type I trimère (environ 15%),
formé par l'association de trois chaînes alpha1(I). –
 Le rôle principal du collagène de type I est de
constituer l'armature de la matrice dentinaire.
 Cette armature est formée par un réseau de fibres de
collagène de gros diamètre.
 En effet, les molécules de procollagène sécrétées par les
odontoblastes s’associent progressivement dans
l'espace prédentinaire pour former des fibrilles, puis des
fibres, dont le diamètre peut aller jusqu'à 200 nm.
 Le réseau collagénique ainsi formé est stabilisé par de
nombreuses liaisons croisées covalentes qui
s'établissent entre les fibres sous l'action de la
lysyloxydase, une enzyme sécrétée par les
odontoblastes dans la prédentine.
 L'épaisseur de la prédentine correspond au temps
nécessaire à la formation et à la stabilisation de ce
réseau collagénique
.Le second rôle du collagène de type I est un
rôle de support du minéral dentinaire, constitué
essentiellement par des cristaux
d'hydroxyapatite carbonatée. - La prédentine
contient également du collagène de type V, qui
représente environ 3% du collagène synthétisé
et sécrété par les odontoblastes. Le collagène de
type V est présent principalement en association
avec les fibres de collagène de type I. Les
odontoblastes sécrètent également une très
faible quantité de collagène de type VI, localisé à
proximité du corps cellulaire odontoblastique.
 Dans la première couche de prédentine, située entre
les fibrilles d’ancrage de la membrane basale, les
fibres de collagène sont de petite taille et orientées
parallèlement aux fibrilles d’ancrage. Cette
orientation contribue à renforcer la cohésion entre la
dentine et la première couche d’émail qui sera
déposée sur le manteau dentinaire. - Dans la
prédentine située autour des prolongements
odontoblastiques, les fibres de collagène sont de
gros diamètre et orientées perpendiculairement aux
fibrilles d'ancrage. Elles confèrent au tissu une
certaine élasticité qui lui permet d’amortir les chocs
que subit la dentine lors de la mastication.
 Ce schéma vous montre
l'augmentation progressive du
diamètre des fibres de collagène de
type I dans la prédentine située
autour des prolongements, lors de la
phase de maturation
 Cette image vous montre la forte production de
collagène de type I par les odontoblastes dans un germe
dentaire de molaire en développement. L'expression du
gène codant pour la chaîne alpha 1 du collagène de type
I a été mise en évidence par hybridation in situ. Elle est
visible sous la forme d'une accumulation de grains noirs
dans les odontoblastes nouvellement différenciés dans la
région de la future cuspide. Vous remarquerez que les
ostéoblastes qui forment l'os alvéolaire autour du germe
dentaire sont également fortement marqués, ce qui
suggère une production importante de collagène de type
I par ces cellules. A l'inverse, les cellules épithéliales, qui
ne produisent pas de collagène de type I, ne sont pas
marquées.
 Cette image vous montre, à fort grossissement,
l'expression de la chaîne alpha 1 du collagène de
type I dans la couche odontoblastique d'une canine
humaine permanente. - Sur l'image de droite, la
localisation immunohistochimique du collagène de
type I avec un anticorps spécifique montre un fort
marquage de la prédentine, ainsi que du
compartiment supranucléaire odontoblastique qui
contient les organites (réticulum endoplasmique
granulaire et appareil de Golgi) dans lesquels sont
produites les molécules de collagène. Logiquement,
les noyaux des odontoblastes ne sont pas marqués.
 Ilest aujourd'hui clairement établi que la
minéralisation de la prédentine débute
au niveau des fibres de collagène de
type I. Toutefois, celles-ci ne l’induisent
pas directement. En effet, la
minéralisation est initiée par des
protéines non collagéniques qui se
fixent sur les fibres de collagène, et
organisent le dépôt de l'hydroxyapatite
à l’intérieur et à la surface de ces fibres.
 Les odontoblastes produisent de
nombreuses protéines non-
collagéniques, - les plus abondantes
étant celles de la famille des
SIBLINGs qui sont au nombre de cinq
: la sialophosphoprotéine dentinaire,
la phosphoprotéine matricielle
dentinaire-1, la sialoprotéine
osseuse, l’ostéopontine et la
phosphoglycoprotéine extracellulaire
 Les SIBLINGs ont au moins 7 caractéristiques communes : -
elles sont présentes principalement dans l’os et la dentine
(mais en quantités différentes), - elles sont sécrétées durant
la formation et la minéralisation de ces 2 tissus, - elles
possèdent une séquence adhésive RGD arginine-glycine-
acide aspartique qui leur permet de se lier à la membrane
cellulaire sur des récepteurs de type intégrines, - elles
peuvent par ce biais transmettre un signal en activant des
voies de signalisation intracellulaires, - elles sont
phosphorylées, ce qui leur donne un caractère acide, - elles
sont glycosylées. - Enfin, leurs gènes, dont l’organisation est
similaire, sont regroupés sur le bras long du chromosome 4
dans la région q21. La SIBLING la plus importante pour la
minéralisation de la prédentine est, comme nous allons le
voir, la sialophosphoprotéine dentinaire.
 Lasialophosphoprotéine dentinaire (que nous
appellerons à partir de maintenant DSPP) est
une protéine de grande taille, de 1301 acides
aminés. C'est une protéine inactive. - Cette
image vous montre la forte expression du
gène DSPP dans les odontoblastes d'une
canine humaine permanente, telle qu'elle a
été mise en évidence par hybridation in situ. -
A droite, vous pouvez observer la production
de la protéine DSPP dans les odontoblastes
par immunohistochimie.
 Ona longtemps considéré que la DSPP était
synthétisée uniquement par les
odontoblastes et qu'elle en constituait un
marqueur phénotypique. Aujourd'hui, on sait
que le gène DSPP est également exprimé,
mais en quantité beaucoup plus faible, par
d'autres types cellulaires parmi lesquels les
ostéoblastes et les cémentoblastes. Le gène
DSPP est également exprimé transitoirement
par les préaméloblastes avant la
minéralisation de la prédentine.

Vous aimerez peut-être aussi

pFad - Phonifier reborn

Pfad - The Proxy pFad of © 2024 Garber Painting. All rights reserved.

Note: This service is not intended for secure transactions such as banking, social media, email, or purchasing. Use at your own risk. We assume no liability whatsoever for broken pages.


Alternative Proxies:

Alternative Proxy

pFad Proxy

pFad v3 Proxy

pFad v4 Proxy