Bac 2023 Polynésie STI2D Énergies Et Environnement

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BACCALAURÉAT TECHNOLOGIQUE

ÉPREUVE D’ENSEIGNEMENT DE SPÉCIALITÉ

SESSION 2023

SCIENCES ET TECHNOLOGIES DE L’INDUSTRIE


ET DU DÉVELOPPEMENT DURABLE

Ingénierie, Innovation et Développement Durable

ÉNERGIES ET ENVIRONNEMENT

Durée de l’épreuve : 4 heures

L’usage de la calculatrice avec mode examen actif est autorisé.


L’usage de la calculatrice sans mémoire, « type collège » est autorisé.

Dès que ce sujet vous est remis, assurez-vous qu’il est complet.
Ce sujet comporte 33 pages numérotées de 1/33 à 33/33.

Constitution du sujet :

Partie commune (durée indicative 2h30) 12 points

Partie spécifique (durée indicative 1h30) 8 points

Le candidat traite les 2 parties en suivant les consignes contenues dans le sujet.
Ces 2 parties sont indépendantes et peuvent être traitées dans un ordre indifférent.

Tous les documents réponses sont à rendre avec la copie.

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PARTIE COMMUNE (12 points)

Analyse thermique et gestion de l’éclairage d’une école

UNE ÉCOLE OÙ IL FAIT BON GRANDIR (Crédit photo DSA)

o Présentation de l’étude et questionnement ......................... pages 3 à 8


o Documents techniques .......................................................... pages 9 à 18
o Documents réponses ............................................................. pages 19 à 20

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Mise en situation
Dans le cadre de sa compétence en énergie, la Métropole Européenne de Lille (MEL) gère
les réseaux de chaleur publics répartis sur son territoire. Six réseaux de chaleur publics
existent actuellement.

Ils se situent sur les communes de Lille, Mons-en-Barœul, Villeneuve d’Ascq, Roubaix,
Wattignies et Wattrelos. Les équipements sont alimentés à partir de plusieurs combustibles
comme la biomasse ou le gaz.

Les réseaux appartiennent à la MEL, mais ils sont gérés par des concessionnaires qui ont
en charge l’exploitation, l’entretien et le développement de ces infrastructures.

Figure 1 : chaufferie urbaine de Mons-en-Barœul

En 2015, le réseau de 82 km a distribué 575 GWh sur 450 points de livraison (45 % habitat,
55 % tertiaire), soit l’équivalent de 40 000 logements. La chaleur produite était d’origine
biomasse à 20 % ; l’objectif à atteindre pour 2023 est de dépasser 50 %.
Les investissements se poursuivent en février 2017 avec l’attribution par la MEL d’une
nouvelle concession. Ce contrat prévoit une extension du réseau de chaleur de
Lille / Roubaix vers Halluin. Ce projet permettra de valoriser l’énergie fatale (énergie non
utile aux procédés industriels, mais récupérable) issue du processus d’incinération du
centre de valorisation énergétique d’Halluin. Ce réseau de chaleur alimentera de nouveaux
édifices publics tels que les équipements sportifs ou encore les établissements scolaires.

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Dans le même temps, les communes approvisionnées de la métropole mènent une
campagne de réhabilitation des bâtiments publics et d’habitation.

C’est dans ce contexte que la ville de Mons-en-Barœul a entrepris des travaux de rénovation
de l’école maternelle Charles de Gaulle, située en centre-ville.

Dans cette partie commune, nous nous intéresserons à l’étude thermique de la salle de
classe n°1 et au projet de gestion d’éclairage de la salle de jeux (voir Figure 2 ci-dessous).

Figure 2 : vue en plan partielle

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Travail demandé

Partie 1 : l’isolation des bâtiments anciens par l’extérieur (ITE) constitue-t-elle un bon
investissement ?

Objectif : estimer les gains en énergie thermique pouvant être obtenus par isolation des
parois extérieures de l’école.

Question 1.1 La rénovation de l’école s’inscrit-elle dans une démarche de


développement durable ?
Mise en situation
DT1
À l’aide de la mise en situation et du diagramme des exigences (document
technique DT1), énoncer pour chacun des 3 piliers du développement
durable :
- 1 argument inscrivant le projet dans une démarche
environnementale[RR1][U2][U3] ;
- 1 argument inscrivant le projet dans une démarche sociétale ;
- 1 argument inscrivant le projet dans une démarche économique.

Question 1.2 À partir des documents techniques DT1 et DT2, identifier la


DT1, DT2 réglementation thermique qui s’applique au projet de rénovation
énergétique de l’école. Justifier votre réponse.

Question 1.3 À partir du document technique DT3, résumer les critères d’exigences
DT3, DT4 qui doivent être respectés pour satisfaire la réglementation RT2012, puis
à l’aide du DT4, justifier le scénario d’étude thermique qui devra être
retenu.

Afin de constater l’impact sur la régulation du chauffage, on souhaite estimer par une
modélisation les déperditions de chaleur d’une salle de classe avant et après rénovation.
Pour cela, il est nécessaire de déterminer la résistance thermique équivalente des parois.

Question 1.4 À partir du document réponse DR1, calculer les résistances thermiques
DR1 de chaque composant. Compléter le tableau en indiquant les valeurs
trouvées.

Question 1.5
DR1, DT5
En déduire la résistance globale Rtherm de la paroi verticale rénovée.
Compléter le DR1.
À l’aide du DT5, vérifier que la réglementation pour ce projet de
rénovation est respectée.

On utilise la valeur calculée précédemment pour paramétrer le modèle de simulation relatif


à l’évolution de la température intérieure de la salle de classe 1. Il s’agit de montrer l’impact
de la rénovation des parois extérieures sur la régulation du chauffage. La modélisation
proposée tient compte du volume de la pièce, de la surface des parois extérieures et de
l’évolution de la température extérieure.

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Question 1.6 Sur le DR2, positionner sur le modèle de simulation, les blocs A, B et C
DR2 au regard de leur description.
Indiquer dans le tableau le type des variables (interne ou externe)
associées aux composants.

Question 1.7 À la lecture du DT6, commenter les résultats des simulations de la


DT4, DT6 régulation de chauffage avant et après rénovation.
DR2
La puissance installée des radiateurs est inchangée.
À l’aide du DT6, calculer le rapport « Rt » des temps de fonctionnement
du chauffage : Rt = t avant rénovation / t après rénovation.
À l’aide du DT4, calculer le rapport « Rc » des consommations en énergie
primaire du chauffage : Rc = Eavant rénovation / Eaprès rénovation.
Analyser les écarts entre Rt et Rc puis identifier les hypothèses
simplificatrices retenues pour le modèle proposé.

La paroi d’origine est composée d’un voile de béton plein et d’une fine épaisseur de
polystyrène expansé. L’isolation par l’extérieur va permettre de diminuer le flux de chaleur
s’échappant par les parois.

Question 1.8 En vous référant aux performances des matériaux du DT7 d’une part et
DT1, DT7 au diagramme des exigences en DT1 d’autre part, déterminer le
panneau sandwich le plus adapté au regard de la charge additionnelle
acceptée.
Confirmer ce choix au regard de l’impact environnemental lié au
changement climatique et au regard des performances thermiques
attendues.

Question 1.9 Conclure sur les choix constructifs retenus pour l’isolation thermique des
parois extérieures de l’école, au regard du cahier des charges et du
développement durable.

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Partie 2 : l’investissement dans de nouveaux luminaires de technologie DEL est-il
nécessaire ?

Objectif : mener une étude préliminaire pour estimer la rentabilité de l’investissement.

Avec le remplacement des luminaires à tubes fluorescents existants, un gain non


négligeable est attendu au regard de leur consommation et en termes de cycle de vie. Le
choix se porte sur des luminaires à technologie. Trois puits de lumière naturelle sont
également prévus.

Question 1.10 Justifier, à partir du DT8, la pertinence du choix de la technologie en


DT8 fonction de son coût global et de sa durée de vie.
𝜶𝜶
𝚽𝚽∗𝐜𝐜𝐜𝐜𝐜𝐜� 𝟐𝟐�
L’éclairement E en Lux peut être calculé avec l’équation : 𝐄𝐄 =
𝒅𝒅𝟐𝟐
𝚽𝚽 : flux lumineux initial en lumen (lm)
𝜶𝜶 : angle d’ouverture du faisceau de lumière en degré (°)
d : distance entre le plafond d’installation et le plan d’activité en mètre (m)

Question 1.11 Pour le modèle Philips CoreLine Downlight présenté dans le DT9, relever
DT9 les valeurs du flux lumineux initial en lumen ainsi que la valeur de l’angle
d’ouverture du faisceau de lumière.
Calculer l’éclairement (en Lux) d’un luminaire sur le plan utile d’activité.
Dans notre cas le sol est situé à 2,8 mètres du luminaire.

La surface d’éclairement d’un luminaire S en m2 peut être calculée à partir de la relation :


E= 𝚽𝚽/𝐒𝐒
𝚽𝚽 : flux lumineux initial en lumen (lm)
E : éclairement en lux

Question 1.12 Calculer la surface d’éclairement d’un luminaire sur le plan d’activité en
utilisant les données de la question précédente.

Question 1.13 Comparer cet éclairement en Lux à celui de l’exigence de confort visuel
DT1, DT10 exprimée dans le DT1. Conclure quant au choix de ce modèle de
luminaire.
On définit le facteur d’insuffisance comme étant le rapport entre
l’exigence de confort visuel et l’éclairement du luminaire sur le plan
d’activité, ces deux valeurs étant exprimées en lux.
Calculer le facteur d’insuffisance.
L’essentiel de l’activité se déroule au centre de la pièce.
À partir des résultats des simulations « Dialux » sur le DT10, choisir et
justifier l’implantation optimale des luminaires pour compenser cette
insuffisance et satisfaire le critère d’exigence de confort visuel.

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Question 1.14 Pour la suite de l’étude, le facteur d’insuffisance est fixé à 2,15.
Déterminer le nombre minimal théorique de luminaires Philips CoreLine
Downlight nécessaires sachant que la salle de jeux totalise une surface
de 215 m².

Les anciens tubes fluorescents avaient une efficacité lumineuse d’environ 80 lm·W -1 (lumen
par watt).

Question 1.15 En vous référant au DT9, indiquer l’efficacité lumineuse des luminaires
DT9 Philips CoreLine Downlight et déterminer le gain (en %) obtenu grâce au
passage à la technologie DEL.

Dans les bâtiments, la consommation d’énergie liée à l’éclairage est conséquente. Son
impact environnemental n’est pas négligeable. Dans cette école, les luminaires fonctionnent
durant les périodes d’ouverture hebdomadaire à raison de 5 jours pendant 10 h, 36
semaines par an.
On estime qu’une gestion intelligente du bâtiment peut permettre une économie de 60 % de
la consommation d’énergie liée à l’éclairage. Cette gestion tient compte de lumière naturelle
ambiante, des horaires d’ouverture et de la présence des usagers.

Question 1.16 À partir du DT9, calculer pour 30 luminaires Philips CoreLine Downlight,
DT9 l’énergie consommée (en kWh) sur une période d’un an avec cette
gestion d’éclairage intelligente.

Calculer alors l’économie annuelle réalisée en Euros sachant que le kWh


coûte 0,20 €.

Question 1.17 À partir du DT1, conclure sur le respect des exigences quant aux choix
DT1 de la technologie retenue pour l’éclairage et pour sa gestion.

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DT1 : diagramme des exigences

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DT2 : organigramme d’application de la réglementation thermique

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DT3 : RT globale, critères à satisfaire
La méthode de calcul Th-BCE 2012 est une méthode de calcul réglementaire définie par le
centre scientifique et technique du bâtiment. Elle est utilisée obligatoirement pour toute
étude thermique de bâtiments soumis à la RT2012. La méthode se base sur un modèle
horaire d’occupation du bâtiment et des données climatiques locales. La RT 2012 s’articule
autour de trois exigences principales.

• Le besoin bioclimatique Bbio caractérise l’efficacité énergétique du bâti. Le Bbio vise


à réduire la consommation de chauffage, de rafraîchissement et d'éclairage artificiel
du bâtiment en optimisant sa conception. Le coefficient Ubât permet d'évaluer le
niveau d'isolation global du bâtiment.

• La consommation d’énergie primaire Cep, exprimée en kWhep·m-2, représente les


consommations d’énergie primaire en chauffage, climatisation, ventilation, éclairage,
eau chaude sanitaire et auxiliaires du bâtiment. La Cep du projet doit être au moins
inférieure de 30 % à la Cep initiale et inférieure à une Cep de référence préconisée
par le moteur de calcul.

• La température opérative maximale Tic est calculée en période d’occupation pour un


jour chaud. La Tic du projet doit être inférieure à la Tic de référence préconisée par
le moteur de calcul.

Des performances minimales (des garde-fous) sont également requises pour une série de
composants (isolation, ventilation, système de chauffage...).

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DT4 : RT globale, résultats des études thermiques
Scénario n°1 : réfection de l’isolation des murs extérieurs et de la toiture, et remplacement des menuiseries.

Scénario n°2 : réfection de l’isolation des murs extérieurs et de la toiture, remplacement des menuiseries, installation d’une VMC double
flux et remplacement des systèmes d’éclairage.

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DT5 : extrait de la réglementation thermique RT 2012
La réglementation thermique RT 2012 spécifie pour les bâtiments neufs une consommation
maximale de 50kWh.m-2.an-1 (à moduler suivant les régions) et une isolation respectant des
valeurs seuils minimales pour chaque élément. Le tableau ci-dessous récapitule ces
valeurs :

Élément Valeur R par élément (pour Valeur R par


une construction neuve et élément (pour
bénéficier d’un crédit une rénovation)
d’impôt)

Combles perdus R ≥ 7.0 R ≥ 4.5

Combles
R ≥ 6.0 R ≥ 4.0
aménagés

Murs R ≥ 3.7 R ≥2.3**

Planchers R ≥ 3.0 R ≥ 2.3***

Toiture-terrasse R ≥ 4.5 R ≥ 2.5

** cette valeur dépend du type de mur


*** cette valeur dépend du type de plancher

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DT6 : simulation des variations de la température intérieure et de la
régulation du chauffage
Les simulations ci-dessous sont obtenues pour une variation de la température extérieure
comprise entre 6,5°C et 14,5°C : températures moyennes minimales et maximales de la
région en hiver.

Les résultats ont été obtenus sur une période de 12 h. Le chauffage fonctionne en moyenne
305s par impulsion.
Simulation de la régulation de chauffage avant rénovation :
T° (°C)

Température intérieure

t (s)
Température extérieure
Fonctionnement du chauffage (Régulation)

Simulation de la régulation de chauffage après rénovation :


T° (°C)

Température intérieure

t (s)

Température extérieure
Fonctionnement du chauffage (Régulation)

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DT7 : caractéristiques de deux panneaux sandwichs
Définition de l’unité fonctionnelle (UF) : étude réalisée pour 1 m² de paroi verticale
pendant 50 ans en assurant les performances prescrites du produit (données
environnementales des produits – base INIES ou données fabricant).

Panneau sandwich de bardage avec une âme laine de roche et deux parements acier

Valeur sur
Impact environnemental Unité
UF
Consommation ressources MJ 1021,7
énergétiques primaires totales
Epuisement des ressources kg éq Sb 9,4.10-6
Consommation d’eau m3 5,5.10-1
Déchets kg
Dangereux 3,2.10-2
Non dangereux 26,3
Radioactifs 3,4.10-3
Changement climatique kg éq CO2 47,7
Acidification kg éq SO2 2,2.10-1
Pollution de l’air m3 5250
Conductivité thermique : Pollution de l’eau m3 5,7
λ de 0,043 W·m-1·K- 1 Appauvrissement de la couche kg éq CFC-11 4,8.10-6
d’ozone
Masse surfacique : Formation d’ozone kg éq C2H4 2,6.10-2
19,5 kg·m-² photochimique
Eutrophisation kg éq PO43- 2,4.10-2

Panneau sandwich de bardage en mousse rigide et deux parements aluminium

Valeur sur
Impact environnemental Unité
UF
Consommation ressources MJ 149,17
énergétiques primaires totales
Epuisement des ressources kg éq Sb 9,48.10-5
Consommation d’eau m3 5,77.10-1
Déchets kg
Dangereux 7,43.10-1
Non dangereux 1,34
radioactifs 2,75.10-3
Changement climatique kg éq CO2 6,99
Conductivité thermique : Acidification kg éq SO2 8,75.10-3
λ de 0,022 W·m-1·K-1 Pollution de l’air m3 798
Pollution de l’eau m3 5,19
Appauvrissement de la couche kg éq CFC-11 4,33.10-6
Masse surfacique :
4,48 kg·m-² d’ozone
Formation d’ozone kg éq C2H4 2,12.10-3
photochimique
Eutrophisation kg éq PO43- 3,11.10-3

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DT8 : calcul des coûts d’utilisation de lampe

Calcul des coûts d’utilisation de lampes LED (DEL) de 6 watt,


équivalente aux anciennes lampes de 60 Watt – Source ADEME
(Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie)

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DT9 : luminaire à Dels pour la salle de jeux

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DT10 : simulations avec Dialux
Comparaison en courbes Isolux (valeurs en lux) de quatre implantations en nombres
différents du luminaire Philips CoreLine Downlight employé dans la salle de jeux.

Implantation 1 Implantation 2
(19 luminaires) (29 luminaires)

Implantation 3 Implantation 4
(41 luminaires) (54 luminaires)

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DR1 : caractéristiques thermiques d’une salle de classe
Composition de la paroi verticale existante :

Composants Épaisseur (m) Conductivité thermique λ (W·m-1·K-1)

Béton plein armé 0,20 2,3

Polystyrène expansé 0,05 0,05

Composition de la paroi verticale rénovée :

Résistance
Conductivité thermique thermique
Composants Épaisseur (m)
λ (W·m-1·K-1) composant
(m2·K·W-1)
Ri 0,13

Béton plein armé 0,20 2,3 Q1.4 ………………

Polystyrène expansé 0,05 0,05 Q1.4 ………………


Panneau sandwich
0,14 0,022 Q1.4 ………………
en mousse rigide
Lame d’air faiblement
0,02
ventilée*
Vêture brique* 0,1

Re 0,04
Rtherm paroi
Q1.5 ………………
(m2·K·W -1)
* La lame d’air et le parement brique ne contribuent pas à l’isolation thermique par l’extérieur
du fait de la non-étanchéité à l’air de l’ensemble.

Définition :

La résistance thermique globale d’une paroi est notée Rtherm ∙ [m²·K·W-1]


𝑒𝑒𝑚𝑚𝑚𝑚𝑚𝑚é𝑟𝑟𝑟𝑟𝑟𝑟𝑟𝑟
𝑅𝑅𝑡𝑡ℎ𝑒𝑒𝑒𝑒𝑒𝑒 = 𝑅𝑅𝑖𝑖 + � + 𝑅𝑅𝑒𝑒
𝜆𝜆𝑚𝑚𝑚𝑚𝑚𝑚é𝑟𝑟𝑟𝑟𝑟𝑟𝑟𝑟

Avec Ri = 0,13 m2·K·W-1 et Re = 0,04 m2·K·W -1

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DR2
Question 1.6
A : déperditions de chaleur à travers la paroi (dépend de la conductivité thermique et de
l’épaisseur des matériaux de la paroi) en fonction des variations de température extérieure.
B : modélisation du chauffage et de sa régulation. Le chauffage se déclenche quand la
température descend en-dessous de 18°C et s’arrête lorsque la température atteint 20°C.
C : volume de la pièce à chauffer (capacité thermique de l’air de la salle de classe) et mesure
de la température intérieure.

… …

Composants Paramètres Type de variable (interne ou


externe)

Conductivité thermique de la paroi Q1.6 …………………

Épaisseur de la paroi Q1.6 …………………

Variations de la température extérieure Q1.6 …………………

Variations de la température intérieure Q1.6 …………………

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PARTIE SPÉCIFIQUE (8 points)

ÉNERGIE ENVIRONNEMENT

Des calories pour la restauration

o Présentation de l’étude et questionnement .................... pages 22 à 24


o Documents techniques..................................................... pages 26 à 32
o Documents réponses ....................................................... pages 33 à 35

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Mise en situation
Pour répondre aux exigences du cahier des charges de la rénovation de l’école Charles de
Gaulle, il est nécessaire d’étudier la possibilité d’installer un ballon d’eau chaude sanitaire
solaire pour la cuisine de restauration scolaire.

Figure 1 : plan de situation

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Travail demandé

Partie A : comment produire de l’eau chaude à partir de l’énergie solaire ?

Objectif : dimensionner une installation de panneaux solaires pour la production d’eau


chaude à partir d’une simulation numérique.

L’eau chaude sanitaire qui sera produite grâce au système solaire servira exclusivement au
réfectoire. Les repas pour les 120 élèves fréquentant la cantine sont fournis par une centrale
de préparation. Le personnel de l’école se charge de réchauffer les plats servis. Un seul
service a lieu chaque journée d’ouverture.

Question A.1 À partir du DTS1, déterminer les besoins en eau chaude par repas servi
DTS2 puis calculer les besoins journaliers pour le restaurant scolaire.
À partir du DTS2 , choisir le réservoir de stockage d’eau chaude
approprié et le nombre de capteurs adéquats selon la technologie.

Pour la suite de l’étude, on prendra une consommation estimée à 360 litres d’eau chaude
sanitaire par jour. La consigne de température est fixée à 60°C.
On donne : 𝑄𝑄 = 𝜌𝜌 ∙ 𝑉𝑉 ∙ 𝐶𝐶 ∙ 𝛥𝛥𝛥𝛥
C = 4185 J·Kg-1·K-1 : Chaleur massique de l’eau,
V : Volume d’eau consommée en m3,
ΔT : Écart de température en ° C,
Q : Energie thermique en Joules (J).
Rappel : masse volumique de l’eau ρeau = 1000 kg·m-3.

Question A.2 L’eau du réseau est à une température de 10°C. Calculer l’énergie
thermique à fournir Q (en kJ) pour chauffer à 60°C, la quantité d’eau
nécessaire pour la consommation journalière.

Exprimer cette valeur en kWh (1 kWh = 3 600 kJ).

Déduire l’énergie annuelle à fournir sachant que le restaurant scolaire


fonctionne 5 jours par semaine, 35 semaines par an.

La suite de l’étude vise à choisir un panneau solaire thermique.

Question A.3 Choisir le panneau solaire qui vous semble le plus performant à partir des
DTS4 courbes de rendement des trois produits présentés sur le DTS4. Justifier
votre réponse.

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Question A.4 D’après le DTS3, calculer le rendement du panneau VITOSOL200 pour
DTS3
DRS1
un différentiel de température (∆T) de 10°K.
Reporter le résultat dans le tableau réponse DRS1.

Les éléments déterminés précédemment vont nous permettre de paramétrer le logiciel de


simulation CALSOL, afin de valider le dimensionnement de l’installation.
Le DTS5 explicite les différents paramètres nécessaires au logiciel CALSOL pour le calcul
des gains énergétiques.

Question A.5 À partir des DTS3 et DTS5, compléter les valeurs de B et K (k2 étant
DTS3, DTS5 négligeable) pour le panneau choisi sur le DRS2.
DRS2

Sur le DRS2, entourer en bleu les paramètres externes et en vert les


paramètres internes du modèle de simulation des panneaux solaires
thermiques.

Question A.6 À partir du DTS6, analyser les résultats de la simulation.


DTS6
Préciser les limites de cette simulation.

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Partie B : comment piloter une installation bi-énergie ?

Objectif : justifier le principe du pilotage de l’installation bi-énergie de l’école Charles de


Gaulle.

Dans la zone climatique de l’école, le rayonnement solaire est insuffisant pour assurer le
chauffage complet de l’eau chaude sanitaire. C'est pourquoi une installation solaire de ce
type nécessite l’association d’un autre générateur de chaleur. On parle d’installation bi-
énergie. Un synoptique de l’installation est présenté sur le DTS7.

Une telle installation nécessite une régulation de la température de l’eau du ballon avec une
gestion des apports d’énergie.

Un réglage en usine permet de limiter la température de l’eau du ballon à 60°C. Ce réglable


est possible de 4 à 75°C. Si la température mesurée dépasse la température réglée, le
circulateur du circuit solaire est arrêté.

Question B.1 À partir du synoptique de l’installation présenté sur le DTS7, indiquer la


DTS7 fonction des éléments repérés A,B,C.

Question B.2 Compléter le diagramme de blocs internes (DRS4) du chauffe-eau bi-


DRS4
énergie en indiquant les énergies mises en œuvre (électrique,
mécanique, lumineuse…).
Entourer en bleu la chaîne de puissance.

Question B.3 Compléter sur le document réponse DRS3, le schéma-bloc dans


DTS7
DRS3 l’hypothèse du réglage usine et d’une température de l’eau chaude
sanitaire égale à 55°C.

Question B.4 À partir du DRS4, au regard de la nature des données informationnelles


DRS4
à l’entrée du régulateur, indiquer quand il faudra distribuer l’énergie
électrique à la résistance.

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DTS1 : besoins en eau chaude sanitaire en collectivité.
Extrait d’Eau Chaude Solaire Manuel pour la conception, le dimensionnement et la
réalisation des installations collectives – ADEME.

DTS2 : dimensionnement ballon d’eau chaude sanitaire et choix des


capteurs.
Extrait de la notice d’étude VITOSOL de Viessmann.

« Pour obtenir un taux de couverture de 60 %, le volume de stockage total disponible (ballon


d’ECS bi-énergie ou ballon de préchauffage) doit être environ 1,5 à 2 fois plus grand que
les besoins quotidiens en eau chaude en prenant en compte la température ECS
souhaitée ».

BESOINS EN VOLUME CAPTEURS CAPTEURS A CAPTEURS A


EAU CHAUDE DE PLATS TUBES VITOSOL TUBES VITOSOL
PAR JOUR STOCKAGE VITOSOL 100 200 300

De 250 à 2 x SV1
300 L 1 x 3 m² 1 x 3 m²
300 L 2 x SH1

De 300 à 2 x SV1
400 L 2 x 2 m² 2 x 2 m²
350 L 2 x SH1

De 350 à 3 x SV1
500 L 1 x 2 m² et 1 x 3 m² 1 x 2 m² et 1 x 3 m²
400 L 3 x SH1

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DTS3 : rendement d’un capteur.
L’efficacité d’un capteur dépend de ses caractéristiques thermiques (diminution des pertes)
et optiques (augmentation des apports solaires utiles).

Le rendement optique η0 représente le rendement maximum du capteur lorsque la


température du fluide est à température ambiante (pas de pertes thermiques). Ce
rendement dépend de trois facteurs :

• le facteur d’absorption de l’absorbeur ;


• le facteur de transmission du vitrage ;
• le facteur de rendement du capteur.

Pour un capteur à tube sous vide, à absorbeur sur cuivre, on peut espérer un rendement
de l’ordre de 75 à 85 %.

Les coefficients de déperdition thermique dépendent de la qualité d’isolation des capteurs :

• coefficient linéaire de transfert thermique : k1 [W·m-²·K-1] ;

• coefficient quadratique de transfert thermique k2 [W·m-²·K-²].

Le rendement du capteur est alors donné par la formule suivante :

𝛥𝛥𝛥𝛥 𝛥𝛥𝛥𝛥 2
𝜂𝜂 = 𝜂𝜂0 − 𝑘𝑘1 × − 𝑘𝑘2 ×
𝐸𝐸0 𝐸𝐸0
Avec :

• E0 : 1 000 W·m-² ;

• ∆T = T°capt - T°amb.

Rendements des capteurs pour les 3 technologies de panneau Vitosol (Extrait


documentation du constructeur - valeurs calculées selon la norme EN 12975).

Type de capteur Rendement optique Coefficients de déperditions calorifiques


(par rapport à la
surface de
l'absorbeur)
k1 en W·m-²·K-1 k2 en W·m-²·K-2
η0 en %

VITOSOL 100 – 81 3,48 0,0164


type SV1/SH1

VITOSOL 200 83,8 1,18 0,0066

VITOSOL 300 82,5 1,19 0,009

23-2D2IDEEPO1 Page : 27/33


DTS4 : courbes de rendement des panneaux VITOSOL .
Rendements mesurés (documentation constructeur).

Évolution du rendement des capteurs en fonction du différentiel


de température
0,9

0,8

0,7 VITOSOL 200

0,6
VITOSOL 300

0,5
Rendement

0,4

0,3
VITOSOL 100 – type
SV1/SH1
0,2

0,1

0
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90
Différence de température

23-2D2IDEEPO1 Page : 28/33


DTS5 : outil CALSOL
CALSOL est un logiciel à vocation pédagogique qui a été développé par l’Institut National
de l’Energie Solaire Education pour permettre :
- d’effectuer des évaluations simplifiées d’installations utilisant l’énergie solaire ;
- de fournir une estimation des avantages énergétiques, économiques et
environnementaux de celles-ci ;
- de comparer l’influence des variations des paramètres principaux (ensoleillement,
surface des capteurs, montage financier…).

Les paramètres ci-dessous doivent être renseignés dans le logiciel pour dimensionner les
gains énergétiques et en émissions de CO2 :

W·m-²·°K-1

Choix de la ville : emplacement de l’installation.


Prendre en compte un masque : le masque correspond à la zone occultant le soleil. Le
masque est créé par le relief, les bâtiments, la végétation ou les éléments proches comme
des murs ou des cheminées.
Inclinaison du plan : angle par rapport à l’horizontal.
Orientation du plan : orientation par rapport à la rose des vents. Pour des panneaux orientés
au sud, les panneaux font face au soleil lorsque celui-ci est à son zénith.
Albédo du sol : c’est le pouvoir réfléchissant du sol (compris entre 0 et 1).
Besoin journalier en eau chaude : en litres et température de stockage.
Surface en capteurs thermiques de l’installation : c’est la surface ouverte du panneau, en
contact avec le rayonnement solaire.
Coefficients des capteurs thermiques :
• B, rendement optique ;
• K, pertes thermiques en W·m-²·°K-1.

23-2D2IDEEPO1 Page : 29/33


DTS6 : résultats de la simulation CALSOL
Résultats énergétiques cumulés sur un an :

Gains en émissions de CO2 sur un an :

Gains économiques sur un an :

23-2D2IDEEPO1 Page : 30/33


DTS7 : synoptique d’installation bivalente

des capteurs B

C
Eau Chaude
Sanitaire

23-2D2IDEEPO1 Page : 31/33


PAGE BLANCHE LAISSÉE INTENTIONNELLEMENT.

NE RIEN ÉCRIRE DESSUS.

23-2D2IDEEPO1
DOCUMENT RÉPONSES DRS1

Différentiel de températures 0 10 20

VITOSOL200 0.838 ......... 0.81176

DOCUMENT RÉPONSES DRS2


Question A.

Extrait du paramétrage CALSOL :

DOCUMENT RÉPONSES DRS3


Question B.3

Compléter le champ « Pompe du circuit solaire » par : arrêtée ou activée.

Compléter les deux autres champs par une valeur de température ou d’un écart de
température.

ε> …

T° + Pompe du Fluide Ballon T° ECS


consigne - circuit solaire caloporteur ECS
………………
……..
+ T° fluide
-

23- 2D2IDEEPO1 Page : 32/33


DOCUMENT RÉPONSES DRS4
Question B.1

Énergie

Énergie
Énergie

Énergie

23-2D2IDEEPO1 Page : 33/33

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