Trousse Cerveau - Volet Clinique 12-17 Ans
Trousse Cerveau - Volet Clinique 12-17 Ans
Trousse Cerveau - Volet Clinique 12-17 Ans
TROUSSE D’ACCOMPAGNEMENT
S’ADRESSANT AUX ADOLESCENTS (12-17 ANS) ET AUX
PROFESSIONNELS ŒUVRANT AUPRÈS DE LA CLIENTÈLE JEUNESSE
VOLET CLINIQUE
Caroline Cellard, Caroline East-Richard, Karianne Guay, Mélissa Turcotte,
Alexandra R.-Mercier, Élisabeth Thibaudeau et Geneviève Dufour
Réalisation de la trousse d’information
Caroline Cellard (Ph. D. neuropsychologue), professeure à l'École de psychologie de l'Université Laval, directrice du
Laboratoire de neuropsychopathologie cognitive : évaluation et traitement (NCET).
Travail financé par la Chaire Richelieu de recherche sur la jeunesse, l’enfance et la famille, dont Caroline Cellard est
la titulaire (2012-2022).
Remerciements
Nous remercions Maximiliano Agustin Wilson (Ph. D.) et Louis Laplante (Ph. D. neuropsychologue, Service de
consultation de l’École de psychologie de l’Université Laval) pour leur contribution théorique.
Nous tenons également à remercier Marie-Hélène Gagné (Ph. D.), professeure à l'École de psychologie de l'Université
Laval, pour ses réflexions quant à l'appropriation de la trousse par le milieu, ainsi que tous les professionnels qui ont
collaboré aux groupes de discussion ayant permis d’adapter la trousse.
Nous remercions les partenaires de la Chaire Richelieu de recherche sur la jeunesse, l'enfance et la famille, soit
le Club Richelieu Québec-Ancienne-Lorette et le CIUSSS de la Capitale-Nationale (installation Centre jeunesse de
Québec), pour leur appui dans la réalisation de cette trousse.
© Publié conjointement par le Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux de la Capitale-Nationale et
l'Université Laval. Toute reproduction ou adaptation, même partielle, du contenu par quelque procédé que ce soit est
interdite sans autorisation écrite des deux parties.
L’attention PAGE 8
Le langage PAGE 21
Ressources PAGE 23
VOLET CLINIQUE
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Les atteintes neuropsychologiques au quotidien
Des vignettes sont présentées afin de faciliter la compréhension des différentes fonctions cognitives.
Ce sont des mises en situation qui illustrent la vie quotidienne de certains jeunes aux prises avec des
difficultés neuropsychologiques. Des stratégies visant l’amélioration des différentes fonctions cognitives
sont également proposées. Les stratégies sont proposées uniquement à titre informatif et ne devront en
aucun cas remplacer l’expertise d’un professionnel qualifié dans l’évaluation et la prise en charge des
difficultés neuropsychologiques.
Vitesse de traitement Vitesse ou rythme auquel une personne réalise ou déclenche diverses
de l’information opérations mentales ou tâches.
Analyse visuelle et Capacité à bien percevoir les objets qui nous entourent selon leur
spatiale orientation, leur forme, leur couleur, la distance à laquelle ils se trouvent
ainsi que leur emplacement dans l’espace/environnement.
Cognition sociale Processus aidant à comprendre les gens qui nous entourent et les
VOLET CLINIQUE
interactions sociales.
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Les processus cognitifs et le cerveau
Les processus cognitifs sollicitent différentes régions dans le cerveau. Toutefois, rares sont les processus
qui sollicitent uniquement une seule région cérébrale. L’objectif ici est de présenter les régions cérébrales
les plus souvent associées aux grands domaines cognitifs.
Vitesse de
traitement de
Praxies l’information*
Attention
• Sélective
• Soutenue
• Partagée * Cette fonction touche
• Vigilance toutes les zones du
cerveau.
Mémoire de travail
Analyse
visuelle et
spatiale
Lobe pariétal
Lobe frontal
Cognition sociale
Lobe
occipital
Lobe temporal
Fonctions exécutives
VOLET CLINIQUE
• Inhibition
Langage Mémoire à
• Flexibilité mentale
• Réceptif long terme
• Mise à jour • Sémantique
• Expressif
• Planification/organisation • Épisodique
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LA VITESSE DE TRAITEMENT
La vitesse de traitement de l’information
DE L'INFORMATION
RACHEL
Rachel a remarqué depuis longtemps qu’il lui faut beaucoup de temps pour
accomplir certaines tâches et activités. Cette difficulté est expliquée par un
ralentissement de sa vitesse de traitement de l’information, c’est-à-dire la
vitesse à laquelle le cerveau traite l’information que l’on perçoit ou à laquelle on
réfléchit.
7VOLET CLINIQUE
L’attention
L'ATTENTION
XAVIER
Xavier est conscient qu’il a de la difficulté à être attentif dans diverses activités
quotidiennes. Ses problèmes d’attention surviennent surtout à l’école.
DIFFICULTÉS ATTENTIONNELLES
Certains matins, dans l’autobus, Xavier se surprend à se perdre dans ses pensées et ses
rêveries plutôt que de demeurer attentif aux arrêts qui défilent par la fenêtre. Il lui est même
arrivé de ne pas être assez vigilant pour voir son arrêt à temps. De plus, dans ses cours, Xavier
doit parfois noter des informations en même temps que l’enseignant parle. Il est cependant
compliqué pour lui de partager son attention entre ces deux tâches. Il perd donc souvent le fil
de ce qui est dit. Il s’agit d’une difficulté d’attention partagée. Xavier a aussi du mal à demeurer concentré
sur une longue période de temps. Quand il doit le faire (p. ex. : lors d’un examen), il commet davantage
de fautes d’inattention. C’est l’attention soutenue qui fait alors défaut. Finalement, lorsque Xavier décide
de faire ses devoirs le soir, il est distrait par le moindre bruit entendu (p. ex. : son frère qui marche dans
le couloir) et ne parvient alors pas à se concentrer. Il a ainsi des difficultés sur le plan de son attention
sélective. Ce type d’attention permet habituellement d’ignorer ce type d’information non pertinente afin
que l’on puisse se concentrer entièrement sur ce que l’on est en train de faire.
• Effectuer les tâches et les devoirs ennuyeux lorsque le niveau d'éveil est à son maximum
(p. ex. : en début de journée).
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La mémoire de travail
LA MÉMOIRE DE TRAVAIL
ANTOINE
Antoine a remarqué depuis quelque temps que ses résultats scolaires ne
cessent de diminuer parce qu’il a des problèmes de mémoire de travail. Il a
donc décidé de les prendre en main afin de réussir son année scolaire.
VOLET CLINIQUE
• Écrire et simplifier les consignes/instructions d’une tâche pour pouvoir
s’y référer.
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LA MÉMOIRE À LONG TERME
Émilie n’éprouve pas vraiment de difficulté avec sa mémoire sémantique, c’est-à-dire sa mémoire des
connaissances. Elle sait par exemple que la tour Eiffel se situe à Paris. Ce sont des connaissances
acquises qu’Émilie arrive à se rappeler. De plus, elle n’a pas tendance à chercher ses mots ni à
oublier ce qu’ils signifient. Sa mémoire sémantique ne présente donc pas d’atteinte. Toutefois, Émilie
a de la difficulté avec sa mémoire épisodique. En effet, il lui arrive de ne pas se souvenir de certains
événements qu’elle a vécus. Elle oublie également parfois certaines dates importantes telles que les
dates pour ses examens, surtout si elle ne les note pas dans son agenda.
VOLET CLINIQUE
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Stratégies pour améliorer la mémoire épisodique
• Créer des images mentales lors de l’étude pour un examen (visualiser des mots
ou des images dans sa tête).
• Faire des liens entre les informations à mémoriser et des événements vécus ou
des connaissances déjà acquises.
• Répéter, reformuler et résumer l’information apprise.
• Utiliser des aides mnémotechniques (p. ex. : association de mots avec des images).
• Utiliser des aide-mémoires externes (p. ex. : agenda, téléphone cellulaire, post-it).
• Placer les choses toujours au même endroit (p. ex. : placer ses clés sur la tablette
à l’entrée).
VOLET CLINIQUE
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Les fonctions exécutives
LES FONCTIONS EXÉCUTIVES
YOAN
Yoan adore faire du sport et il recherche toujours de nouvelles sensations
fortes le sortant de sa routine. Toutefois, il lui arrive de ne pas réussir à mener
à terme ses activités, en raison de difficultés affectant son fonctionnement
exécutif. Les fonctions exécutives représentent le chef d’orchestre du
cerveau. Elles ont pour rôle d’intégrer et de coordonner les différents
instruments (processus cognitifs). Le chef d’orchestre doit parfois réagir à des
changements inattendus, et alors demander à certains instruments de jouer
plus fort.
Yoan a aussi de la difficulté à s’adapter aux imprévus et à passer rapidement d’une tâche à une autre.
Par exemple, il est plus difficile pour lui de faire un devoir dont les consignes changent régulièrement,
comme des divisions et des additions. Il éprouve de la difficulté à alterner entre les deux consignes.
Yoan présente un problème de flexibilité mentale. Cette fonction est vue comme une souplesse
mentale qui permet d’adapter ses comportements et ses idées selon des changements de consignes,
de tâches, etc.
Yoan a constaté qu’il lui est difficile de remplacer une information apprise il y a quelques secondes par
VOLET CLINIQUE
une nouvelle information importante. Par exemple, si sa mère lui demande de lui apporter le pain et le
beurre, mais se ravise et lui demande le pain et le jus d’orange, Yoan va tout de même lui apporter le
pain et le beurre, étant incapable de remplacer l’ancienne information par la nouvelle (beurre par jus
d’orange). Yoan présente des difficultés qui perturbent la mise à jour en mémoire.
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Yoan oublie également souvent son matériel scolaire et a de la difficulté à organiser ses
activités. Il ne fait pas de plan d’action et pense rarement d'avance à la meilleure façon
d'exécuter une tâche. Il présente donc des difficultés de planification et d’organisation.
Ces fonctions sont essentielles pour prévoir les actions en vue d’atteindre un objectif.
Flexibilité mentale
• Alléger sa charge de travail et, au besoin, demander de l’aide à son entourage.
• Exécuter les tâches à son rythme, ne pas se mettre trop de pression.
• S’assurer de travailler dans un espace tranquille avec le moins de distractions
possible.
Mise à jour
• Utiliser toute forme d’aide-mémoire afin d’y inscrire la nouvelle information pour
pouvoir s’y référer.
• S’accorder le temps nécessaire afin de traiter et de s’ajuster à la nouvelle
information reçue.
Planification/organisation
• Préparer une liste à cocher des activités à réaliser au cours de la journée.
• Écrire un plan détaillé des étapes à effectuer avant de commencer une tâche.
VOLET CLINIQUE
• Instaurer une routine à réaliser quotidiennement.
• Diviser les tâches : définir un but, identifier des sous-objectifs et penser à trouver
d’autres solutions si des embûches surviennent.
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Les praxies
LES PRAXIES
ZACK
L’entourage de Zack le considère comme un grand maladroit. Il éprouve de la
difficulté dans les activités motrices ou sportives qui nécessitent de la précision
et de l’agilité. La réalisation de gestes pour atteindre un objectif est difficile pour
Zack en raison d’un trouble affectant les praxies.
Il est difficile pour Zack d’exécuter de nouveaux gestes qui sont normalement réalisés spontanément
par les autres enfants. Malgré de nombreuses répétitions et beaucoup d’efforts, plusieurs gestes sont
difficilement réalisables pour lui. Il doit toujours réfléchir aux étapes pour accomplir un geste, même s’il a
déjà reproduit l’action par le passé. Par exemple, il évite de faire des activités sportives, car il éprouve de
la difficulté à coordonner et à planifier les gestes nécessaires pour réaliser l’activité. En fait, Zack est très
maladroit. Il tombe souvent, se cogne partout et échappe les objets qu’il tient dans ses mains. Il a de la
difficulté à coordonner ses gestes pour réaliser l’action souhaitée. Zack éprouve donc un trouble quant aux
praxies qui se traduit par une difficulté à coordonner, planifier et exécuter des gestes de façon volontaire
et spontanée.
VOLET CLINIQUE
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Stratégies pour faciliter la coordination des
activités gestuelles
• Décortiquer les tâches complexes en de multiples petites actions qui seront
décrites verbalement.
• Avoir une personne qui demeure près de lui pour le diriger dans ses actions au
début. Ensuite, cette personne prendra graduellement ses distances pour qu’il
apprenne à faire ses actions seul.
• Automatiser les gestes par la répétition et l’entraînement.
VOLET CLINIQUE
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L’analyse visuelle et spatiale
L'ANALYSE VISUELLE
ET SPATIALE
JADE
Depuis qu’elle a commencé ses cours de basketball en éducation physique,
Jade a constaté qu’elle présentait d’importantes difficultés affectant sa
capacité à jouer. En fait, Jade a de la difficulté sur le plan de l’analyse
visuelle et spatiale.
Jade éprouve de la difficulté à évaluer la distance des objets par rapport à elle-même.
Par exemple, lorsqu’elle joue au basketball et qu’un membre de son équipe lui fait une
passe, elle réussit rarement à attraper le ballon, puisqu’elle a de la difficulté sur le plan
de l’analyse spatiale, c’est-à-dire à analyser la distance du ballon et son déplacement
dans l’espace. Par conséquent, elle a de la difficulté à attraper le ballon au bon
moment. Il lui arrive également de ne pas lancer le ballon assez fort ou, au contraire,
de le lancer trop fort évaluant mal la distance à laquelle son coéquipier est par rapport
à elle.
Jade présente également des difficultés sur le plan de l’analyse visuelle des visages. En effet, elle
confond ses coéquipiers. Il lui est même déjà arrivé de faire une passe à un membre de l’équipe
adverse, puisqu’elle pensait qu’il s’agissait d’un de ses coéquipiers. Ayant des difficultés également
sur le plan de l’analyse visuelle des objets, elle parvient difficilement à reconnaître certains objets,
VOLET CLINIQUE
surtout lorsqu’ils présentent des caractéristiques complexes ou qu’ils sont placés dans des angles de
vue inhabituels (p. ex. : une bicyclette vue de haut).
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Stratégies pour faciliter l’analyse visuelle et spatiale
• Utiliser les autres modalités sensorielles intactes pour favoriser la reconnaissance
(p. ex. : utiliser le toucher pour reconnaître les objets difficiles à reconnaître
visuellement).
• Changer d’angle de vue pour favoriser la reconnaissance d’un objet (sous un angle plus
habituel).
• Avoir un environnement structuré et prévisible (p. ex. : replacer les objets aux mêmes
endroits pour s’assurer qu’ils soient reconnus rapidement).
• Se prévoir plus de temps pour réaliser des tâches nécessitant l’analyse visuelle ou
spatiale.
• Se référer à des caractéristiques particulières afin de permettre l’identification/la
reconnaissance des visages (p. ex. : ton de la voix, traits du visage particuliers comme
une grosse moustache ou un grain de beauté).
SE
GROS CHE
TA
MOUS
VOLET CLINIQUE
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La cognition sociale
LA COGNITION SOCIALE
LAURENCE
Une première fonction de la cognition sociale est le traitement des informations émotionnelles. Cela
réfère à la capacité de percevoir et d’interpréter correctement les émotions du visage et le langage
verbal et non verbal des gens. Ce processus réfère également à la capacité de réguler les réactions
émotionnelles. Dans la situation précédente, Laurence trouvait que Catherine ne lui portait pas beaucoup
attention; elle regardait nerveusement sa montre et n’a pas présenté de signes verbaux ou non verbaux
VOLET CLINIQUE
indiquant son enthousiasme. Dans ce contexte, Laurence a interprété l’expression faciale de Catherine
comme de l’indifférence, ce que la majorité des gens auraient probablement déduit de cette attitude.
Toutefois, Laurence a eu beaucoup de difficulté à réguler ses sentiments négatifs à la suite de cet échange
et n’a pas tenu compte de la nervosité présente chez son amie.
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Une seconde fonction importante de la cognition sociale est la perception sociale. Il s’agit de la
capacité à décoder et interpréter les indices sociaux chez les autres (p. ex. : déduire que deux
personnes sont en couple, en fonction de leur comportement). Elle comprend notamment les
connaissances sociales, soit les connaissances par rapport aux différentes situations sociales et
règles de vie qui s’y rapportent (p. ex. : savoir qu’il ne faut pas parler pendant un film au cinéma).
VOLET CLINIQUE
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Stratégies pour améliorer la cognition sociale
• Prendre du recul vis-à-vis le jugement qui a été posé : « Est-ce que les informations que
j’ai en main sont suffisantes pour porter un jugement? »
• Établir d’autres hypothèses : « Est-ce que la personne pourrait avoir une autre intention
que celle que je lui prête? »
• Lorsque c’est possible, mentionner à la personne : « j’ai l’impression que tu te sens
d’une certaine manière. »
• Se demander comment j’aimerais que les autres se comportent avec moi dans cette
situation et adopter ce comportement.
VOLET CLINIQUE
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Le langage
LE LANGAGE
MEGAN
Depuis son entrée à l’école, Megan éprouve certaines difficultés à bien
comprendre ce qui est attendu d’elle et à répondre aux exigences de ses
professeurs. Ses résultats sont particulièrement faibles en ce qui concerne
les cours de français.
DIFFICULTÉS DE LANGAGE
Cette année, Megan a dû faire une présentation orale individuelle devant sa classe. Bien qu’elle ait
choisi un sujet qui l’intéresse et qu’elle connaît bien, Megan ne parvenait pas à trouver les bons mots
pour s’exprimer. Tout au long de la présentation, elle devait s’interrompre pour réfléchir à ce qu’elle
voulait dire et tenter de retrouver ses mots. De plus, son enseignant lui a enlevé des points parce que
ses phrases manquaient de clarté, ce qui rendait son exposé compliqué à suivre. Megan a l’habitude
de vivre ce type de difficultés puisqu’elles surviennent aussi lorsqu’elle discute avec des gens ou
qu’elle s’exprime par écrit. Cela l’incommode davantage lorsqu’elle doit prendre la parole devant un
groupe. Megan vit des difficultés de langage expressif.
Les examens de compréhension écrite sont également difficiles pour Megan. Elle a du mal à bien
distinguer les mots-questions (p. ex. : quand, comment, pourquoi) dans le but de repérer l’information
adéquate dans le texte pour y répondre. Par ailleurs, ses lectures comportent de plus en plus de
mots abstraits et Megan a de la difficulté à bien comprendre la signification de ces termes. La
compréhension orale n’est pas plus facile pour Megan. La semaine dernière, elle est allée voir
un film avec un ami, mais a rapidement perdu le fil des dialogues longs et complexes. Alors qu’ils
échangeaient leurs impressions sur le film lors du chemin de retour, Megan s’est aperçue qu’elle
n’avait pas bien compris l’intrigue. Son ami lui a fait remarquer qu’elle a tendance à prendre les
messages au pied de la lettre, sans y apporter de nuances. Megan présente ici des difficultés de
VOLET CLINIQUE
langage réceptif.
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Stratégies pour améliorer le langage
• Dans un examen à développement, commencer par faire un plan de réponses avant de
rédiger.
• Lorsque c’est possible, simplifier les consignes en séparant les tâches à réaliser en de
brefs énoncés.
• Répéter ou réexpliquer les consignes pour assurer une bonne compréhension et, si
possible, demander une démonstration de la tâche.
VOLET CLINIQUE
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Ressources
Lorsque certaines difficultés deviennent trop envahissantes ou nuisent au bon fonctionnement
au quotidien, une prise en charge par un professionnel qualifié est requise.
Allô Prof
VOLET CLINIQUE
Site Internet : http://www.alloprof.qc.ca/
Service gratuit et confidentiel d’aide aux devoirs (primaire et secondaire).
Jeux éducatifs, forum d’entraide, exercices et outils de révision.
Trucs et conseils aux élèves, aux parents et aux enseignants.
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ISBN 978-2-551-26093-5 (imprimé)
ISBN 978-2-550-78499-9 (PDF)