Onto 23
Onto 23
Onto 23
Mebarki Assia†
Université Mathématiques et informatique, TAHRI MOUHAMED
Bechar, 08000, Algérie
mebarki.assia9@gmail.com
Résumé : L‟ontologie est caractérisée par son évolution constante qui nécessite souvent des mises à jour
appropriées. Son caractère évolutif exige la prise en compte des changements liés à plusieurs facteurs, à
savoir : le domaine, la conceptualisation et encore la réutilisation. Dans cet article, nous présentons une
ontologie d‟évolution qui décrit le domaine d‟évolution, son utilisation pour représenter l‟évolution et
garder ses traces. Celles-ci peuvent être exploitées dans d‟autres fonctionnalités comme la détection des
relations entre les différentes versions de l‟ontologie.
Mots Clés : Web sémantique, ontologie, évolution d‟ontologie, ontologie d‟évolution, opérations de
changement.
1.INTRODUCTION
Les ontologies sont utilisées dans différents domaines comme des spécifications
partagées de connaissances dans le web sémantique, des référentiels sémantiques dans les
systèmes d‟apprentissage [Rogozan, 2004], une représentation conceptuelle du domaine
ou une spécification du modèle de raisonnement utilisé dans les systèmes à base des
connaissances [Fürst, 2004a], une dimension sémantique dans les systèmes
d‟information, etc.
La dynamique des systèmes nécessite l‟évolution de l‟ontologie pour rendre compte des
changements du domaine. Dans [Rogozan, 2004], l‟auteur présente d‟autres motifs
d‟évolution comme la réutilisation de l‟ontologie et encore sa conceptualisation.
Dans ce travail, nous nous intéressons au domaine d‟évolution d‟ontologie et nous
proposons une ontologie qui décrit ce domaine et contribue à l‟opération d‟évolution elle-
même, car à notre sens, l‟évolution d‟ontologie est une suite d‟instances d‟ontologie
d‟évolution. Cette séquence d‟instances va être mémorisée dans un journal d‟évolution.
Cet article est organisé comme suit : la section 2 présente la notion d‟évolution
d‟ontologie et les approches d‟évolution existantes dans la littérature. La section 3 décrit
l‟ontologie d‟évolution proposée et les notions de base comme les constituants de
l‟ontologie, les opérations de changement, etc. La section 4 est consacrée au journal
d‟évolution. Enfin, nous concluons en donnant quelques perspectives pour des travaux
futurs.
1
2
2. Evolution d’ontologie
Pour développer l‟ontologie d‟évolution et l‟utiliser pour représenter et garder les traces
d‟évolution de l‟ontologie, nous devons d‟abord étudier le domaine de l‟ontologie, sa
définition, ses constituants, etc.
1.5. OWL-S : OWL-S (Web Ontology Language for Services) est un langage pour
décrire les services web en termes d'ontologies. OWL-S peut être utilisé pour évaluer la
qualité et la précision des services web basés sur des ontologies.
1.6. DOLCE : DOLCE (Descriptive Ontology for Linguistic and Cognitive
Engineering) est une ontologie de haut niveau qui fournit un cadre pour l'évaluation et
l'analyse des ontologies en fonction de critères tels que la formalité, la modularité et la
capacité à capturer les concepts et les relations sémantiques.
1.7. LogMap : LogMap est un outil d'alignement d'ontologies qui utilise des
techniques de correspondance basées sur la logique pour aligner des ontologies. LogMap
utilise des mesures de précision et de rappel pour évaluer la qualité de l'alignement.
Ces outils ne sont que quelques exemples d'outils couramment utilisés pour l'évaluation
d'une ontologie. Il est important de choisir les outils en fonction de l'objectif spécifique
de l'évaluation et de la complexité de l'ontologie.
L'évaluation d'une ontologie est une tâche importante pour assurer sa qualité et son
utilité dans un contexte donné. Les outils d'évaluation d'une ontologie peuvent être
classés en deux catégories principales: les outils d'évaluation automatique et les outils
d'évaluation manuelle.
Les outils d'évaluation automatique sont des outils informatiques qui mesurent des
propriétés spécifiques de l'ontologie de manière automatique. Ils sont utiles pour
obtenir des données quantitatives sur l'ontologie, telles que sa cohérence logique, sa
complétude ou sa précision. Ces outils incluent des techniques telles que la
vérification de la cohérence logique, la mesure de la similarité sémantique, l'analyse
de la redondance, et la mesure de la couverture.
Les outils d'évaluation manuelle, en revanche, sont utilisés pour évaluer l'ontologie en
utilisant une approche humaine, généralement à travers l'utilisation de tâches
d'évaluation spécifiques. Ces outils sont utiles pour évaluer des aspects de l'ontologie
qui ne peuvent pas être mesurés automatiquement, tels que l'adéquation de l'ontologie
pour un domaine spécifique ou son utilité pour les utilisateurs finaux. Les outils
d'évaluation manuelle incluent des techniques telles que l'analyse d'utilisabilité,
l'évaluation de l'adéquation pour le domaine, et l'analyse d'expressivité.
Une ontologie définit les termes et les concepts (significations) utilisés pour décrire
et représenter un domaine de connaissance, ainsi que les relations entre eux [Pierre,
2005].
Elle contient :
- Les concepts du domaine concerné, appelés aussi termes ou classes d’ontologie,
correspondent aux abstractions pertinentes d’un segment de la réalité. Selon
[Lortal, 2002], un concept représente un type d’objet dans l’univers. Il peut être,
tout ce qui peut être évoqué et, partant de là, peut consister en une description d’une
tâche, d’une fonction, d’une action, d’une stratégie ou d’un processus de
raisonnement, etc.
- Les propriétés des concepts. [Stojanovic, 2004] distingue deux genres de propriétés,
qui sont les attributs (attribute properties), assignés aux concepts et les relations
(relational properties) entre les concepts. Les valeurs des attributs caractérisant un
concept, sont de différents types: nombres, booléens, intervalles, mots, etc. Les
relations représentent un type d’interaction entre les notions d’un domaine [Lortal,
2002].
Nous distinguons deux types de relation, relation interconcepts et relation inter-
relations. Les relations interconcepts sont l’abstraction, la subsomption,
l’équivalence, la disjonction et bien d’autres relations définies par le concepteur de
l’ontologie. Les relations inter-relations concernent la subsomption, l’inverse,
l’exclusivité, et l’incompatibilité. [Fürst, 2004b] définit les propriétés intrinsèques
d’une relation :
• Les propriétés algébriques : symétrie, réflexivité, transitivité, antisymétrie,
antiréflexivité.
• Les cardinalités : précisent le nombre d’instances que la relation lie.
- Les instances (Objets) des concepts correspondent aux individus concrets dans le
domaine [Stojanovic, 2004]. [Fürst, 2004b] considère l’ensemble d’objets comme
l’extension du concept, qui regroupe les objets manipulés à travers le concept.
- Les axiomes, constituent des assertions, acceptées comme vraies, à propos des
abstractions du domaine traduites par l’ontologie. Ils spécifient la façon dont les
primitives terminologiques du domaine (i.e. les concepts et relations) peuvent être
utilisées [Driouche, 2007]. L’utilisation des axiomes sert à définir le sens des entités,
mettre des restrictions sur la valeur des attributs, examiner la conformité des
informations spécifiées ou en déduire de nouvelles. La figure 1 montre une partie du
méta-modèle de l’ontologie que nous avons développée pour décrire ses constituants
essentiels.
6
d‟une entreprise. Elle comprend une arborescence d‟évaluation basée sur des domaines,
des sous-domaines et des critères d‟évaluation. Le même principe d‟une arborescence
d‟évaluation, peut être appliqué pour évaluer la qualité d‟une ontologie en prenant en
considération plusieurs aspects d‟évaluation. Pour chaque aspect, plusieurs critères
peuvent être utilisés pour lesquels, différentes métriques d‟évaluation peuvent être
définies.
Lors de l‟évaluation de l‟ontologie, deux aspects doivent être principalement pris en
considération : l‟aspect structurel et l‟usage. Pour chaque aspect, plusieurs critères
doivent être évalués. Pour la structure, nous avons identifié les critères suivants : la
complexité, la cohésion, la modularité, la taxonomie et l‟abstraction. Pour l‟usage, trois
critères ont été évalués : la complétude, la modularité et la compréhension. Il se trouve
que certains de ces critères sont parfois opposés les uns aux autres : un changement qui
rend l‟ontologie plus complexe par exemple, peut améliorer la cohésion. Pour faire face à
ce problème, nous avons prévu une étape de paramétrage au début du cycle d‟évolution,
permettant à l‟expert d‟accorder un poids à chaque critère d‟évaluation. Ce poids reflète
l‟intérêt du critère relativement au domaine modélisé et à l‟application utilisant
l‟ontologie.
Dans l‟arborescence d‟évaluation, la racine correspond au résultat final d‟évaluation, les
nœuds au-dessous de la racine correspondent aux aspects pris en considération lors de
l‟évaluation (structure, usage), les nœuds du niveau suivant correspondent aux critères
d‟évaluation et les feuilles aux mesures d‟évaluation (nombre moyen de relations par
concept, profondeur d‟une hiérarchie,…etc.).
La première étape de l‟évaluation consiste à calculer les métriques de chaque critère. Le
résultat de l‟évaluation de l‟ontologie après l‟application du changement, sera comparé à
l‟ancien résultat d‟évaluation (avant l‟application du changement). Si la qualité est
améliorée (ou préservée), le changement sera directement validé. Dans le cas contraire,
c‟est-à-dire lorsque le changement a un impact négatif sur la qualité, l‟expert sera
sollicité pour valider ou non le changement.
8. Une approche d’évolution d’ontologie basée sur l’évaluation
9. CONCLUSION
10.References
Klein M., Noy N.F., Ontology Evolution: Not the Same as Schema Evolution,
Knowledge and Information Systems, 2003.
Haase P., Sure Y., D3.1.1.b State of the Art on Ontology Evolution, SEKT Deliverable,
2004.
Haase P., Sure Y., Incremental Ontology Evolution – Evaluation, Institut AIFB,
University of Karlsruhe, 2005.
10
Sure Y., Tempich C., State of the art in ontology engineering methodologies, SEKT
informal deliverable 7.1.2, Institut AIFB, University of Karlsruhe, 2004.
Stojanovic L., Maedche A., Motik B., Stojanovic N., User-driven ontology evolution
management, In European Conference on Knowledge Engineering. and Management, p.
285-300, 2002.
Stojanovic L., Methods and Tools for Ontology Evolution, PhD thesis, University of
Karlsruhe, 2004.
Xuan D. N., Bellatreche L. Pierra G., A versionning management model for ontology-
based data warehouses, Proceedings of DaWak‟06, 2006.
Castano S., Dalakleidi K., Dasiopoulou S., Espinosa S., Ferrara A., Hess G.N.,
Karkaletsis V., Kaya A., Melzer S., Moller R., Montanelli S., Petasis G., Delivrable D4.1
Methodology and Architecture for Multimedia Ontology Evolution, 2006.
Flouris G., Plexousakis D., Handling Ontology Change: Survey and Proposal for a Future
Research Direction, Technical Report FORTH-ICS/TR-362, 2005.
Akoka J., Comyn-Wattiau I., A Knowledge-Based System for Auditing Computer and
Management Information Systems. Expert Systems with Applications, vol. 11, p. 361-
375, 1996.
Bansiya J., Davis C.G., A Hierarchical Model for Object-Oriented Design Quality
Assessment, IEEE Transactions on Software Engineering, vol. 28, n° 1, January 2002.
[Driouche, 2007] Driouche, R. : “Une architecture d‟intégration des applications
d‟entreprise basée sur l‟interopérabilité sémantique de l‟EbXML et la mobilité des
agents”, Thèse doctorat, Université Mentouri, Constantine, (2007).
[Giorgos, 2005] Giorgos F., Plexousakis D.: “Handling Ontology Change: Survey and
Proposal for a Future Research Direction”, Rapport technique FORTHICS/TR-362,
(2005).
[Fürst, 2004a] Fürst, F. : “Opérationnalisation des ontologies : une méthode et un outil”.
In Actes des 15e Journées francophones d‟Ingénierie des Connaissances, Presses
Universitaires de Grenoble, p. 199–210(2004).
[Fürst, 2004b] Fürst, F. :“Contribution à l‟ingénierie des ontologies : une méthode et un
outil d‟opérationalisation”, Thèse doctorat, École Polytechnique de l‟Université de
Nantes, (2004).
[Pierre, 2005] Pierre, P. : “MDA et Ontologie: une bibliographie”, (2005).
[Rogozan, 2004] Rogozan, D. C. : “Gestion de l‟évolution d‟une ontologie : méthodes et
outils pour un référencement sémantique évolutif fondé sur une analyse des changements
entre versions de l‟ontologie”, TéléUniversité du Québec, (2004)