Chapitre I Audit Energetique
Chapitre I Audit Energetique
Chapitre I Audit Energetique
Au quotidien, nous utilisons différentes sources d’énergie, que ce soit pour nous éclairer, nous
chauffer, nous déplacer ou vivre, tout simplement.
▪ Le soleil ;
▪ Le vent ;
▪ Les marées ;
▪ L’eau en mouvement ;
▪ Les courants marins ;
▪ La chaleur des sols et des sous-sols ;
▪ Les réactions chimiques des matières organiques vivantes ;
▪ La méthanisation ;
▪ La combustion, …etc.
Toutes ces sources d’énergie primaires sont générées à partir de phénomènes physiques ou
chimiques. Ces derniers s’opèrent naturellement, sans besoin de l’intervention de l’être humain.
Autrement dit, on parle de sources d’énergie secondaires dès lors que la source d’énergie
primaire est transformée.
La source d’énergie primaire qui est transformée devient immédiatement une source d’énergie
secondaire. La transformation a lieu par le biais des infrastructures conçues à cet effet, et nous en
connaissons de nombreuses, comme les centrales thermiques ou les raffineries de pétrole, entre autres.
Turbines ou encore aérogénérateurs servent à transformer la source d’énergie primaire en énergie
secondaire. Cette dernière va ensuite servir à produire de l’électricité, des carburants et bien plus.
Les sources d’énergie secondaires peuvent être renouvelables ou non renouvelables. Cela
dépend essentiellement de la source d’énergie primaire sur lesquelles elles reposent. Parmi les énergies
secondaires, on peut citer :
▪ L’énergie nucléaire ;
▪ La géothermie ;
▪ L’énergie éolienne ;
▪ L’énergie solaire photovoltaïque ;
▪ L’énergie hydroélectrique ;
▪ L’énergie thermique issue de la combustion du gaz naturel, du charbon ou du pétrole ;
Comme nous l’avons vu, les sources d’énergie secondaires proviennent d’horizons variés. On
peut citer :
Une exception demeure en ce qui concerne l’énergie marémotrice, qui est influencée par la lune,
et non par le soleil.
Ces sources d’énergie primaires sont utilisées comme combustibles, qui deviennent donc des
sources d’énergie secondaires transformées en électricité ou en carburant.
L’énergie nucléaire, issue de la fission nucléaire ou plus rarement de la fusion nucléaire, est une
autre source d’énergie non renouvelable. Elle est utilisée dans les centrales nucléaires afin de produire
de l’électricité.
Aussi, sachez que l’énergie qui alimente les panneaux solaires est issue d’une source d’énergie
primaire. En effet, les rayons solaires sont directement captés pour produire instantanément de l’énergie
secondaire, l’énergie solaire thermique.
Si l’énergie éolienne, issue de la transformation de la force du vent, est exploitée depuis des
siècles, tout comme l’énergie hydraulique, certaines sources d’énergie secondaires sont plus récentes.
L’exploitation du pétrole a connu son essor aux prémices de l’ère industrielle. Le milieu des
années 1800 a mis en évidence son intérêt. C’est entre les années 1920 et 1970 que les gisements ont été
découverts en grand nombre.
L’utilisation du vent pour activer le mouvement des meules d’un moulin est une technologie
ancienne qui faisait donc appel à une source d’énergie primaire. Il en est de même pour les moulins à
eau, qui servaient à alimenter divers mécanismes. Ces techniques remontent à plusieurs siècles,
démontrant que les sources d’énergie primaires ont été exploitées bien avant l’ère industrielle.
De nos jours, la production d’électricité est l’un des objectifs premiers de la recherche de
nouvelles sources d’énergie ou de modes d’exploitation. Pour répondre aux demandes, l’expansion des
centrales électriques, à flamme (charbon, pétrole, gaz) dans un premier temps, a été fulgurante. À la
suite des différentes crises pétrolières survenues au XXe siècle, certains pays du monde s’est tournée
vers une source d’énergie primaire non renouvelable : l’uranium. Dès lors, les centrales nucléaires se
sont massivement développées sur le territoire, permettant d’en finir avec la dépendance aux
hydrocarbures.
▪ Le bois, ou la biomasse ;
▪ Le soleil, grâce aux panneaux photovoltaïques ;
▪ La géothermie ;
▪ Le vent ;
▪ Le pétrole ;
▪ Le charbon ;
▪ Le gaz naturel ;
▪ Chauffage.
Pour produire de l’électricité et de la chaleur, les centrales de cogénération ont vu le jour. Ces
dernières ont pour ambition d’optimiser le rendement des sources d’énergie utilisées, qui sont souvent
non renouvelables et bientôt épuisées.
Une fois la source d’énergie primaire ingérée (sucre, graisse, etc.), le corps humain la transforme
en énergie secondaire (pour respirer, marcher, etc.). Dans ce cas-là, on constate que les sources d’énergie
sont essentielles à notre survie.
Certaines sources d’énergie sont en quantité limitée sur notre planète, la plupart sont même en
voie d’épuisement. D’autres sont en revanche renouvelables et inépuisables, et c’est vers ces dernières
que nous nous tournerons à l’avenir. Vous connaissez désormais tout ce qu’il faut savoir sur les sources
d’énergie, lesquelles sont le plus utilisées et quel est leur usage. Vous êtes donc en mesure de choisir
comment préserver la planète, en utilisant plus d’énergies propres par exemple.
Même les circuits très haute tension à 400 000 𝑉𝑜𝑙𝑡𝑠 assurant le transport de l'électricité des
liaisons internationales ainsi que nationales entre les centres de production jusqu'aux réseaux de
distribution n’échappent pas à ces pertes.
Pour une puissance transportée 𝑃[𝑤𝑎𝑡𝑡] = 𝑈[𝑣𝑜𝑙𝑡] × 𝐼[𝑎𝑚𝑝è𝑟𝑒], celles-ci sont égales à :
𝑊 = 𝑅 𝐼2 𝑡
Ceci dit les distances sur lesquelles l’énergie peut être transportée avec des pertes de puissance
raisonnables se chiffrent en centaine de kilomètres avec l’électricité très haute tension alors que ces
distances sont beaucoup plus faibles avec les énergies hydraulique débit-pression voire encore plus
faible avec l’énergie thermique associé à la chaleur spécifique du fluide et les pertes thermiques en ligne.
Les problèmes énergétiques sont au centre d’un grand nombre de ces défis. La région se
caractérise par une forte dépendance au pétrole et au gaz naturel dans la couverture de ses besoins
énergétiques. Bien qu’étant d’importants producteurs d’énergie, de nombreux pays de la région (MENA)
ont du mal à répondre à la demande énergétique intérieure croissante. La transition vers des systèmes
basés sur les énergies renouvelables représente donc une stratégie prometteuse pour ce qui est de
répondre à cette demande (figure 2.I). L’utilisation des énergies renouvelables serait à même de booster
la croissance économique et l’emploi local et de réduire les contraintes fiscales.
et des retards dans les nouvelles exploitations. Ce dernier est causé par un manque d’approbation
nationale, d’une infrastructure insuffisante et des défis techniques [DENA, 2014]. Alors que le pays
produisait encore environ 1,5 million de barils de gaz par jour en 2005, sa production quotidienne
actuelle est tombée à environ 1 million de barils [GTAI, 2020]. Des réformes destinées à faciliter les
investissements étrangers et stopper ce déclin du développement ont été mises en place (elles ont ensuite
été annulées … !).
I.7.3. Infrastructure
Le réseau algérien est actuellement confronté à plusieurs défis. Il s’agit notamment de la
communication à sens unique, des niveaux élevés d’émissions de carbone, des longues lignes de
transport pour fournir de l’électricité, des coûts d’électricité élevés et des fluctuations à l’avenir si des
niveaux croissants d’énergie renouvelable sont injectés dans le réseau [Harrouz et al., 2017].
Actuellement, 389,3 [𝑀𝑊𝑐] d’énergie renouvelable sont injectés dans le réseau algérien, qui offre des
conditions préférentielles d’accès audit réseau, car il garantit la priorité de distribution [RCREEE, 2019].
Avoir une part élevée d’énergies renouvelables dans la structure électrique créera des avantages
économiques à long terme. Cependant, le réseau doit être capable d’intégrer un pourcentage élevé de
production fluctuante, et les extensions du réseau dépendront de sites adaptés aux énergies renouvelables
[Platzer, 2016]. Les adaptations nécessaires doivent également être apportées pour contrôler les
systèmes de distribution (figure 3.I), comme la facturation nette des auto-producteurs d’énergies
renouvelables raccordés au réseau [RCREEE, 2019]. Par conséquent, la nécessité d’une vue d’ensemble
est essentielle à toutes les autres mesures de planification. Le temps nécessaire pour achever l’expansion
et la modernisation dépendra de la construction de la ressource électrique et de la motivation des
institutions concernées [Shen et al., 2018].
Fig. 3.I - Structure du marché de l’électricité avec les autorités et les entreprises concernées.
I.7.4. Future
Le modèle de phases (MENA) a été appliqué au cas national de l’Algérie après que les
adaptations nécessaires y ont été apportées. Les résultats illustrent une vue d’ensemble structurée des
développements continus du système énergétique algérien. En outre, ils donnent un aperçu des
prochaines étapes nécessaires pour transformer une transition vers un système basé sur les énergies
renouvelables.
Par ailleurs, les premiers audits énergétiques en Algérie ont été réalisés par L'Agence Nationale
pour la Promotion et la Rationalisation de l'Utilisation de l'Energie (APRUE) depuis la publication du
décret exécutif n°05-495 du 26/12/2005. A noter également que toute infraction aux dispositions du
présent décret est sanctionnée conformément à la législation et à la réglementation en vigueur,
notamment aux articles 45 et 50 de la loi n° 99-09 du 28 juillet 1999. [voir ANNEXE du cours]
« Les établissements soumis à l’obligation de l’audit énergétique et qui ne s’y conforment pas
dans un délai de six mois, à compter de la date qui leur sera notifiée, sont passibles d’une amende
équivalente au double du cout de l’audit ». « Ces établissements restent soumis à l’obligation de l’audit
et un bureau d’audit sera désigné obligatoirement pour réaliser l’audit auprès de l’établissement
concerné », stipule l’Art n45 de la loi. [voir ANNEXE du cours]
ANNEXE du Cours
Lecture de la loi
La loi Algérienne sur la maîtrise de l'énergie est une loi-cadre. Elle traduit un des objectifs fondamentaux de la
politique énergétique nationale, à savoir la gestion rationnelle de la demande d'énergie.
1. Les trois dimensions de la maîtrise de l'énergie
La notion de "maîtrise de l'énergie", dans la loi, couvre l'utilisation rationnelle de l'énergie, le développement
des énergies renouvelables et la protection de l'environnement des effets néfastes du système énergétique.
2. Les options du modèle de consommation énergétique nationale
La loi réaffirme, dans son préambule, les options du modèle de consommation énergétique nationale (cadre de
référence pour le développement et la rationalisation de l'utilisation de l'énergie). Parmi ces options, on peut
citer :
▪ L’utilisation prioritaire du gaz naturel,
▪ La promotion des énergies renouvelables,
▪ L’économie d'énergie.
3. La contribution au défi du développement durable
La loi consacre le caractère d'utilité publique de la maîtrise de l'énergie compte tenu de ses retombées positives
considérables sur la préservation de nos ressources énergétiques, la protection de l'environnement, le progrès
technologique et l'amélioration de la productivité économique nationale.
4. L'enjeu de la maîtrise de la technologie
La loi algérienne sur la maîtrise de l'énergie, en tant que loi cadre, se distingue surtout par l'énoncé du principe
d'introduction de réglementations spécifiques qui établiront des exigences et des normes nationales d'efficacité
énergétique appliquées aux bâtiments neufs et aux appareils.
Les dispositions relatives aux normes d'efficacité énergétique visent à garantir un développement structurel de
la maîtrise de l'énergie en Algérie, grâce notamment à la promotion de techniques et technologies efficaces.
5. Les mesures de contrôle
Un contrôle d'efficacité énergétique (contrôle de conformité aux normes), s'appliquant aux bâtiments neufs, aux
appareils et aux véhicules à moteurs, est institué par la loi. Ce contrôle de conformité devra inciter à promouvoir
les équipements à haut rendement énergétique. Les équipements "énergivores" neufs mis sur le marché seront
frappés de taxes spécifiques et les équipements usagés non conformes sont interdits à l'importation.
Ce système de contrôle et de sanction traduit le caractère triplement protecteur de loi relative à la maîtrise de
l'énergie : protection du consommateur - protection de l'environnement - protection de l'économie nationale.
La loi instaure également un système d'audit énergétique auprès de établissements grands consommateurs
d'énergie dans les secteurs de l'industrie, des transports et du tertiaire.
6. Les moyens d'action
La mise en œuvre de la loi relative à la maîtrise de l'énergie repose principalement sur le programme national
de maîtrise de l'énergie (PNME), un programme à moyen terme. Les actions et les projets inscrits dans le cadre
du PNME sont réalisés grâce à l'apport du fonds national pour la maîtrise de l'énergie, dont le rôle essentiel
sera d'impulser le marché de la maîtrise de l'énergie. Les projets porteurs d'efficacité énergétiques pourraient
bénéficier d'avantages financiers, fiscaux et de droits de douanes. L'animation et la coordination nationale du
programme national de maîtrise de l'énergie sera assuré par l'institution chargée de la maîtrise de l'énergie, en
l'occurrence l'APRUE. D’autres organismes pourraient assurer la coordination technique des actions de
maîtrise de l'énergie, notamment au niveau sectoriel.
Contact : Dr. DERRAR
Email : annexeplus.der@gmail.com
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Faculté : Génie Mécanique
LOIS
DE LA MAITRISE DE L'ENERGIE - Définition
Art. 2 - La maîtrise de l'énergie couvre l'ensembles des mesures et des actions mises en œuvre en vue de l'utilisation
rationnelle de l'énergie, du développement des énergies renouvelables et de la réduction de l'impact du
système énergétique sur l'environnement.
Art. 3 - L'utilisation rationnelle de l'énergie couvre l'action d'optimisation de la consommation d'énergie aux
différents niveaux de la production d'énergie, de la transformation d'énergie et de la consommation finale
dans les secteurs de l'industrie, des transports, du tertiaire et du domestique.
Art. 4 - Le développement des énergies renouvelables vise l'introduction et la promotion des filières de
transformation des énergies renouvelables exploitables, notamment l'énergie solaire, la géothermie, la
biomasse, l'électricité hydraulique et l'énergie éolienne.
Art. 5 - La réduction de l'impact du système énergétique sur l'environnement consiste en la réduction des émissions
de gaz à effet de serre et des gaz d'échappement en milieu urbain.
LA MAITRISE DE L'ENERGIE - Principes et objectifs
Art. 6 - La maîtrise de l'énergie vise à orienter la demande d'énergie vers une plus grande efficacité du système de
consommation, à travers un modèle de consommation énergétique nationale, dans le cadre de la politique
énergétique nationale. Le modèle de consommation énergétique nationale, en tant que cadre de référence
pour l'orientation et la gestion de la demande d'énergie, repose sur les options énergétiques suivantes :
▪ L'utilisation prioritaire et maximale du gaz naturel, notamment pour les usages thermiques finaux ;
▪ Le développement de l'utilisation des gaz de pétrole liquéfiés (GPL), en complémentarité avec le gaz
naturel ;
▪ L’orientation de l'électricité vers ses usages spécifiques ;
▪ La promotion des énergies renouvelables ;
▪ La réduction progressive de la part des produits pétroliers dans le bilan de la consommation nationale
d'énergie ;
▪ La conservation de l'énergie, la substitution inter énergies et les économies d'énergie, tant au niveau
de la production, de sa transformation et de son utilisation.
Art. 7 - La maîtrise de l'énergie est une activité d'utilité publique qui permet d'assurer et d'encourager progrès
technologique, l'amélioration de l'efficacité économique et de contribuer au développement durable, à
travers notamment :
▪ La préservation et l'accroissement des ressources énergétiques nationales non renouvelables ;
▪ La promotion de la Recherche/Développement, de l'innovation technique et la diffusion des
technologies efficaces ;
▪ L’amélioration du cadre de vie, la protection de l'environnement et la contribution à la recherche des
meilleurs équilibres en matière d'aménagement du territoire.
▪ La réduction des besoins d'investissement dans le secteur de l'énergie ;
▪ La satisfaction des besoins énergétiques nationaux ;
▪ L’amélioration de la productivité nationale et la compétitivité des entreprises au niveau national et
international.
MODALITES DE CONCRETISATION DE LA MAITRISE DE L'ENERGIE
Art. 8 - La mise en œuvre de la maîtrise de l'énergie repose notamment sur les obligations, les conditions et les
mesures nécessaires suivantes :
▪ L’introduction des normes et exigences d'efficacité énergétique ;
▪ Le contrôle d'efficacité énergétique ;
▪ L’audit énergétique obligatoire et périodique ;
▪ Le programme national de maîtrise de l’énergie ;
▪ La recherche / développement
▪ Le financement de la maîtrise de l’énergie ;
▪ Les mesures d'encouragement et d’incitation ;
▪ La coordination des actions de maîtrise de l'énergie ;
▪ L’amélioration de la connaissance du système énergétique ;
▪ La sensibilisation des utilisateurs ;
NORMES ET EXIGENCES D'EFFICACITE ENERGETIQUE
Art. 9 - Des normes et exigences d'efficacité énergétique et d'économie d'énergie, établies dans le cadre de
réglementations spécifiques, régissent les constructions et bâtiments neufs ainsi que les appareils
fonctionnant à l'électricité, aux gaz et aux produits pétroliers.
SECTION 1. L'isolation thermique dans les bâtiments neufs
Art. 10 - Les normes d'isolation thermique dans les bâtiments neufs sont fixées par voie réglementaire.
Les normes d'isolation thermique sont des normes de construction et de rendement énergétique qui
favorisent les économies d'énergie.
Art. 11 - La réglementation thermique dans les bâtiments neufs, s'appliquant à la conception et à la construction des
bâtiments, doit déterminer :
▪ Les catégories de bâtiments et les normes de rendement énergétique y afférentes, selon les données
climatiques des lieux où sont situés les bâtiments ;
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Art. 42 - Les appareils usagés et les véhicules à moteur usagés non conformes aux normes d'efficacité énergétique
sont interdits à l'importation. Sont exclus, conformément aux lois en vigueur, les appareils et les véhicules à moteur
à usage personnel importés par les particuliers.
Art. 43 - Toute infraction aux dispositions relatives à l'étiquetage des rendements énergétiques expose le
contrevenant aux sanctions prévues par la législation et la réglementation en vigueur en matière d'étiquetage.
Art. 44 - Le contrôle d'efficacité énergétique des véhicules à moteurs est régi par les dispositions législatives et
réglementaires en vigueur en matière de contrôle technique et périodique des véhicules à moteurs et en matière de
contrôle des émissions atmosphériques.
Art. 45 - Les établissements soumis à l'obligation de l'audit énergétique et qui ne s'y conforment pas dans un délai
de six (6) mois, à compter de la date qui leur sera notifiée, sont passibles d'une amende équivalente au double.
DECRETS
Décret exécutif n° 2000-90 du 19 Moharram 1421 correspondant au 24 avril 2000 portant réglementation thermique
dans les bâtiments neufs.
Le Chef du Gouvernement,
Sur le rapport conjoint du ministre de l'habitat et du ministre de l'énergie et des mines ;
Vu la Constitution, notamment ses articles 85-4° et 125 (alinéa 2) ;
Vu la loi n° 83-03 du 5 février 1983 relative à la protection de l'environnement ;
Vu la loi n° 90-29 du 1er décembre 1990 relative à l'aménagement et à l'urbanisme ;
Vu la loi n° 99-09 du 15 Rabie Ethanie 1420 correspondant au 28 juillet 1999 relative à la maîtrise de
L’énergie, notamment ses articles 11 et 12 ;
Vu le décret présidentiel n° 99-299 du 15 Ramadhan 1420 correspodant au 23 décembre 1999 portant
nomination du Chef du Gouvernement ;
Art.4 - Le maître d'ouvrage est tenu de s'assurer que la conception et la construction des bâtiments neufs obéissent
aux principes suivants :
▪ Les caractéristiques thermiques des bâtiments neufs doivent être telles que les transferts de chaleur
par transmission thermique, à travers les parois constituant l'enveloppe de ces bâtiments, soient en
adéquation avec les niveaux de transfert de chaleur acquis ;
▪ Les systèmes de ventilation dans les bâtiments neufs doivent être tels que le renouvellement d'air soit
en adéquation avec le niveau de renouvellement d'air acquis ;
▪ Les systèmes de chauffage d'hiver et de climatisation d'été dans les bâtiments doivent comporter des
dispositifs automatiques de régulation ;
Art.5 - Les caractéristiques d'isolation thermique dans les bâtiments neufs doivent répondre à l'une au moins des
deux conditions ci-après ;
▪ La déperdition calorifique calculées pour la période d'hiver doivent être inférieures à une limite
appelée « déperdition de référence » ;
▪ Les apports calorifiques calculées pour la période d'été doivent être inférieurs à une limite appelée «
apport de référence ».
Art.6 - Les valeurs de référence relatives aux déperditions et aux apports calorifiques concernant les bâtiments neufs
à usage d'habitation sont fixées dans des documents techniques réglementaires (D.T.R.) approuvés par arrêté du
ministre chargé de l'habitat ;
Art.7 - Les valeurs de référence relatives aux déperditions et aux apports calorifiques concernant les bâtiments neufs
à un usage autre que d'habitation sont fixées dans des documents techniques réglementaires (D.T.R.) approuvés par
arrêté conjoint du ministre chargé de l'habitat, du ministre chargé de l'énergie et des ministre concernés ;
Art.8 - Sont également définies dans les documents techniques réglementaires (D.T.R.) visés dans les articles 6 et 7
ci-dessus ;
▪ Les méthodes relatives au calcul des déperditions et des apports calorifiques ;
▪ Les zones climatiques correspondant aux périodes d'hiver et d'été ainsi que les valeurs des paramètres
du climat extérieur associés aux zones climatiques ;
▪ Les valeurs limites pour le climat intérieur des locaux ;
Art.9 - Les débit de renouvellement d'air induit par le système de ventilation doit être :
▪ Inférieur à une limite appelée débit d'air neuf de référence ;
▪ Supérieur ou égal à un débit minimal d'air neuf.
Art.10 - Les débit minimal d'air neuf et le débit d'air neuf de référence des bâtiments neufs à usage d'habitation sont
définis dans des documents techniques réglementaires (D.T.R.) approuvés par arrêté du ministre chargé de l'habitat.
Art.11 - Le débit minimal d'air neuf et débit d'air neuf de références des bâtiments neufs àusage autre que d'habitation
sont définis dans des documents techniques réglementaires (D.T.R.) approuvés par arrêté conjoint du ministre chargé
de l'habitat, du ministre chargé de l'énergie et des ministres concernés.
Art.12 - Sont également définies dans les documents techniques réglementaires visés dans les articles 10 et 11 ci-
dessus, les méthodes relatives au calcul du débit de renouvellement d'air.
Art.13 - Les ouvrants, entre un local climatisé et l'espace extérieur ou entre un local climatisé et un local non
climatisé, doivent avoir une perméabilité à l'air inférieure à la valeur de référence définie dans des documents
techniques réglementaires (D.T.R.) approuvés par arrêté du ministre chargé de l'habitat.
Art.14 - Les systèmes de chauffage d'hiver à l'exception des installations individuelles dont le principe de
fonctionnement n'autorise que le réglage manuel, doivent comporter des dispositifs automatiques qui régulent la
fourniture de chaleur en fonction, soit du climat intérieur, soit du climat extérieur.
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Art.15 - Les systèmes de climatisation d'été doivent comporter des dispositifs automatiques qui régulent la fourniture
du froid en fonction, soit du climat intérieur, soit du climat extérieur.
Art.16 - Les modalités d'application transitoire pendant laquelle le caractère obligatoire de l'isolation thermique ne
s'applique pas aux bâtiments neufs individuels et fixée à cinq (05) ans à compter de la date de publication du présent
décret au journal officiel de la république algérienne démocratique et populaire.
Art.17 - La période transitoire pendant laquelle le caractère obligatoire de l'isolation thermique ne s'applique pas
aux bâtiments neufs individuels est fixé à cinq (5) ans à compter de la date de publication du présent décret aux
journal officiel de la république algérienne démocratique et populaire.
Art.18 - Le présent décret sera publié au journal officiel de la république démocratique et populaire.
Fait à Alger, le 19 Moharram 1421 correspondant au 24 avril 2000 Ahmed BENBITOUR.
Décret exécutif n° 2000-116 du 25 Safar 1421 correspondant au 29 mai 2000 fixant les modalités de fonctionnement
du compte d'affectation spéciale N° 302-101 intitulé « Fonds national pour la maîtrise de l'énergie ».
Le Chef de Gouvernement,
Sur le rapport conjoint du ministre des finances et du ministre de l'énergie et des mines,
Vu la Constitution, notamment ses articles 85-4° et 125 (alinéa 2) ;
Vu la loi n° 84-17 du 7 juillet 1984, modifiée et complétée, relative aux lois de finances ;
Vu la loi n° 90-21 du 15 août 1990 relative à la comptabilité publique ;
Vu la loi n° 99-09 du 15 Rabie Ethanie 1420 correspondant au 28 juillet 1999 relative à la maîtrise de
l'énergie ;
Vu la loi n° 99-11 du 15 Ramadhan 1420 correspondant au 23 décembre 1999 portant loi de finances pour
2000, notamment ses articles 89 et 91 ;
Vu le décret présidentiel N° 99-299 du 15 Ramadhan 1420 correspondant au 23 décembre 1999 portant
nomination du Chef du Gouvernement ;
Vu le décret présidentiel N° 99-300 du 16 Ramadhan 1420 correspondant au 24 décembre 1999 portant
nomination des membres du Gouvernement ;
DECRETS
Art. 1- En application des dispositions des articles 89 et 91 d la loi n° 99- 11 du 15 Ramadhan 1420 correspondant
au 23 décembre 1999, le présent décrété a pour objet de fixer les modalités de fonctionnement du compte d'affectation
spéciale n° 302-101 intitulé « Fonds national pour la maîtrise de l'énergie ».ART.2. - Le compte n° 302-101 est
ouvert dans les écritures du trésorier principale. L'ordonnateur principal de ce compte est le ministre chargé de
l'énergie.ART.3. – Ce compte retrace : En recettes :
▪ Les subventions de l'Etat ;
▪ Le produit de la taxe sur la consommation nationale de l'énergie ;
▪ Le produit des taxes des appareils énergivores ;
▪ Le produit des amendes prévues dans le cadre de la loi relative à la maîtrise de l'énergie ;
▪ Le produit des remboursements de prêts non rémunérés consentis dans le cadre de la maîtrise de
l'énergie ;
▪ Toutes autres ressources ou contributions.
En dépenses :
▪ Le financement des actions et projets inscrits dans le programme pour la maîtrise de l'énergie ;
▪ L'octroi de prêts non rémunérés consentis aux investissements porteurs d'efficacité énergétique et non-
inscrits dans le programme pour la maîtrise de l'énergie ;
▪ L'octroi de garanties pour les emprunts effectués auprès des banques ou aux établissements
financiers;
▪ Un arrêté conjoint du ministre chargé des finances et du ministre chargé de l'énergie déterminera la
nomenclature des recettes et des dépenses imputables sur ce compte.
Art.4 - Les modalités du suivi et de l'évaluation du compte n° 302-101 intitulé « Fonds national pour la maîtrise de
l'énergie » seront précisées par arrêté conjoint du ministre chargé des finances et du ministre chargé de l'énergie ».
Un programme d'action sera établi par l'ordonnateur précisant les objectifs visés ainsi que les échéances de
réalisation.ART.5. – Le présent décret sera publié au Journal officiel de la République algérienne démocratique et
populaire.
Fait à Alger, le 25 Safar 1421 correspondant au 29 mai 2000.
Ahmed BENBITOUR.
Les projets éligibles au financement par le fonds pour la maîtrise de l'énergie
Les actions et projets prévus à l'article 3 du décret exécutif n° 2000-116 du 25 safar 1421 correspondant au 29 mai
2000, éligibles au chapitre des dépenses du fonds national pour la maîtrise de l'énergie sont définies comme suit :
1. en matière d'encadrement réglementaire et institutionnel de la maîtrise de l'énergie :
▪ L’élaboration et l'application des réglementations spécifiques relatives à la gestion de la
consommation d'énergie dans les différents secteurs d'activités ;
▪ L’introduction des exigences et des normes d'efficacité énergétique, notamment dans les domaines du
bâtiment et des équipements ;
▪ L’aménagement de structures tarifaires des produits énergétiques incitatrices à une meilleure
utilisation de l’énergie ;
▪ L’organisation de contrôle de l'efficacité énergétique concernant les bâtiments, les équipements et les
véhicules ;
▪ L’encouragement de l'émergence et du développement des entreprises, des services et des associations
spécialisés dans les activités de promotion de l'efficacité énergétiques.
2. en matière de sensibilisation, d'éducation et de formation à l'économie d'énergie :
▪ Les programmes de formation à la gestion de l'énergie au profit des catégories professionnelles
concernées des établissements grands consommateurs d'énergie ;
▪ Les programmes d'information, de sensibilisation et de démonstration sur les méthodes, les techniques
et les procédés efficaces dans les domaines de l'utilisation rationnelle de l'énergie et des énergies
renouvelables ;
▪ Les programmes pédagogiques de vulgarisation et de sensibilisation aux économies d'énergie à
l'intention des élèves de l'enseignement primaire et secondaire ;
▪ Les programmes d'information et de sensibilisation à l'économie d'énergie destinés au grand public ;
▪ La promotion des activités de formation et de perfectionnement dans les domaines de la gestion de
l'énergie.
3. en matière de recherche-développement liée aux projets d'amélioration de l'efficacité énergétique :
▪ L’isolation thermique dans les bâtiments neufs ;
▪ La mise à niveau de la qualité des équipements et appareils de fabrication nationale (électroménagers,
moteurs électriques, chaudières) du point de vue des performances et des rendements énergétiques ;
▪ La mise au point et l'adaptation des technologies efficaces dans les industries nationales grosses
consommatrices d'énergie ;
▪ La conversion énergétique des équipements au profit des hydrocarbures gazeux et des sources
d'énergies renouvelables ;
4. En matière d'études de définition et de mise en œuvre de stratégies nationales d'efficacité énergétique à long terme:
▪ L’étude de l'évolution de la demande nationale d'énergie à long terme et son adéquation avec l'offre
d'énergie ;
▪ L’évaluation des potentiels d'efficacité énergétique ;
▪ L’étude des modes d'aménagement du territoire (développement urbain, infrastructures et modes de
transport) et leurs impacts sur la consommation d'énergie ;
▪ L’étude sur les énergies renouvelables ;
▪ L’étude de l'impact de système énergétique sur l'environnement ;
▪ Les études faisabilité de projets pour l'amélioration de l'efficacité énergétique des équipements (y
compris la conversion des équipements à l'utilisation des hydrocarbures gazeux) ;
5. En matière d'aide au financement d'opérations visant l'amélioration de l'efficacité énergétique et l'introduction de
filières ou de technologies énergétiques nouvelles :
▪ Audits énergétiques ;
▪ Projets pilotes ;
▪ Opérations de démonstration.
6. En matière de prise en charge par les institutions concernées des actions d'animation et de coordination de la
maîtrise de l'énergie :
▪ Élaboration et suivi du programme national de maîtrise de l'énergie ;
▪ Gestion des audits énergétiques ;
▪ Instruction, suivi et contrôle des projets bénéficiaires des ressources du fonds national pour la
maîtrise de l'énergie ;
▪ Mise en place et gestion d'un système d'information statique relatif à l'énergie (collecte des données
relatives à la consommation énergétique nationale, élaboration de bilans énergétiques, publication et
diffusion des informations statiques sur l'énergie, …)