Cours Automatique Hacheur
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GUEYE
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ENSETP/TI/ELEC AUTOMATIQUE ET ENERGIE M. GUEYE
Toutes les constantes des équations ci-dessus peuvent être déterminée en examinant le
document du constructeur du générateur photovoltaïque.
Le courant IL (photoélectrique) est directement proportionnel à l’irradiation G(W/m2). Lorsque
la cellule est court-circuitée, le courant dans la diode est négligeable. Donc la constante dans
l’équation 3 est définie de sorte que le courant de circuit ISC soit délivré sous une irradiation de
1000 W/m2 (1 Sun = 1000 W/m2).
Pour le MSX60, ISC = 3,8 A à 1 Sun et à T = 25 °C (298 K). Ainsi IL(T1) = 3.8 A/Sun.
La relation entre le courant IL et la température est linéaire (équation. 2) et se calcule en prenant
en compte les variations de ce courant avec la température Pour le MSX60, IL passe de 3,80 A
à 3,92 A (3%) lorsque T passe de 25 °C à 75 °C
Lorsque la cellule n'est pas éclairée, la relation entre la tension et le courant aux bornes de la
cellule est donné par l'équation de Shockley. Lorsque la cellule est ouverte, adapté et éclairé, le
courant IL s'écoule entièrement dans la diode. La courbe I-V est décalée de l'origine du courant
photo généré IL (équation 1)
La valeur du courant de saturation I0 à 25 °C est calculée en utilisant la tension de circuit ouvert
et le courant de court-circuit à cette température (équation 6)
Le facteur l'idéalité « n » est choisie entre 1 et 2, une valeur de 1,3 est suggérée comme typique
en fonctionnement normal.
La relation entre I0 et la température est complexe, mais ne contient heureusement aucune
variable nécessitant une évaluation (équation 5).
La résistance en série du panneau a un grand impact sur la pente de la courbe I-V à V = VOC
(voir chapitre suivant).
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Pour une cellule de fabrication industrielle, le facteur de forme est de l’ordre de 70%.
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EXERCICE
Ecrire un programme matlab qui permet de tracer les caractérisques I-V et P-V d’une cellule
solaire photovoltaïque
Vous allez utiliser pour ce programme Le Solarex MSX60. C’est un module PV typique de
60W. Le module a 36 séries de cellules polycristallines connectées. Les caractéristiques clés
sont indiquées dans le tableau 1.
Tableau 1
Température T à 25°C
Tension de circuit ouvert VOC 21.1 V
Courant de court-circuit ISC 3.74 A
Tension à la puissance maximale Vm 17.1 V
Courant à la puissance maximale Im 3.5 A
Puissance Maximale Pm 59.9 W
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Le fonctionnement de ce dispositif est divisé en deux phases selon l’état du transistor Tr. La
première phase correspond à l’état passant du transistor Tr, la tension aux bornes de
l’inductance vaut V w = V 9 et le courant qui le traverse
croit linéairement. La tension aux bornes de la diode étant négative aucun courant ne la
traverse. La deuxième phase correspond à l’état bloqué du transistor Tr, la diode devient
passante la tension aux bornes de l’inductance vaut VL =VPV - VS0 . Ces différentes phases sont
illustrées par la figures 16.
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En régime permanant, la tension moyenne aux bornes de l’inductance L est nulle par conséquent
nous avons :
En tenant compte de l’équation (17) on obtient la relation entre le courant de sortie et celui
d’entrée :
L’équation (19) montre que le courant de sortie IS dépend du rapport cyclique et il est inférieur
à celui d’entrée Ipv.
Avec
ID : courant dans la diode
ICS : courant dans le condensateur Cs
VS0 : tension de sortie
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C'est-à-dire
En tenant compte de la relation entre Is et Ipv c'est-à-dire de l’équation (19) nous pouvons écrire
:
D’où
D’où
Puisque le générateur PV n’est pas un générateur linéaire, alors le courant IPV peut subir des
ondulations suite aux fluctuations de la tension VPV.
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Ces ondulations du courant IPV dépendent du taux d’ondulation de la tension VPV et peuvent
être minimisées si nous faisons un bon choix du condensateur Ce. Le courant circulant dans le
condensateur Ce, est donné par :
Cette intégrale nous permet d’obtenir l’ondulation de la tension d’entrée qui peut se mettre sous
l’expression :
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Où IS0lim est la valeur limite de IS0 pour laquelle on observe la conduction discontinue. En
remplaçant ΔIPV par sa valeur dans cette dernière équation nous obtenons l’équation (37) qui
donne la condition de fonctionnement en conduction critique.
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Durant la période αT
Ce qui donne
D’où
D’où il vient
En égalisant les équations (39) et (43) nous obtenons une relation entre les rapports cycliques
α et α’.
D’où
Comme nous l’avons vu précédemment IS0 = 〈I〉. En plus lorsque la diode est passante (c’est-
à-dire durant la période αT) nous avons IS = IPV. Nous pouvons écrire :
Il vient alors
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Nous venons ainsi de définir les caractéristiques de sortie du hacheur élévateur à savoir :
- La valeur moyenne de la tension de sortie du convertisseur en conduction continue
donnée par l’équation (25).
- La valeur moyenne de la tension de sortie du convertisseur en conduction discontinue
donnée par l’équation (49).
- La condition de conduction critique donnée par l’équation (37).
Pour définir ces caractéristiques statiques, nous introduisons des variables normalisées que nous
utiliserons systématiquement tout au long de l’étude du convertisseur. Soient y la tension
normalisée et x le courant normalisé : On définit :
En reformulant les équations (25), (49) et (37) suivant cette définition nous aurons :
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Les tracés de ces relations en variables normalisées sont donnés par la figure 19 dans le plan
(x, y), et pour des valeurs différentes du rapport cyclique.
En régime critique la caractéristique décrite par xlim marque la frontière entre régime continue
et discontinu. Elle possède un maximum au point x0, définit par = 0.
Soit alors
A partir de la figure 19 nous pouvons déterminer la valeur de l’inductance pour que le hacheur
fonctionne toujours en régime continu. Ceci est réalisé lorsque x est supérieure à 0.125 quel
que soit la valeur de α.
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L’expression de l’ondulation du courant dans l’inductance (équation 28) nous permet d’avoir
l’expression de la valeur de L donnée par l’équation (2.39), pour ∆ILmax
A partir de l’équation (25) nous pouvons déterminer la valeur du condensateur Cs de sortie pour
une ondulation fixe. Par conséquent l’expression de la valeur de Cs est donnée par l’équation
(54).
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En considérant les deux états du hacheur survolteur nous obtenons la représentation dynamique
suivante représentant les valeurs moyennes instantanées de ses grandeurs :
Ainsi le modèle moyen instantané s’obtient en remplaçant dans le circuit initial la diode par un
générateur moyen de tension et le transistor par un générateur moyen de courant. La figure 23
illustre le modèle obtenu.
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Lorsqu’on passe en modèle petits signaux la tension de sortie est presque une constante donc
on remplace la résistance de sortie et le condensateur de sortie par un fil. Le GPV sera remplacé
par une résistance. On obtient le schéma de la figure (24).
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Avec
Ainsi pour regarder la stabilité du système nous traçons le diagramme de bode de la fonction
de transfert qui est donné par la figure (25)
En utilisant l’outil de MATLAB appelé MARGIN on trouve une marge de phase égale à 12.13
alors qu’elle doit être comprise entre 45 et 65. Le gain trouvé est infini, il vérifie bien la
condition de stabilité (Gain > 10 dB). Donc un correcteur proportionnel Intégral (PI) pourra
résoudre le problème. Un correcteur proportionnel dérivé (PD) pourrait faire l’affaire mais il
risque de déstabiliser à nouveau le système d’où le choix effectué sur le PI.
Un régulateur PI (proportionnel Intégral) est un organe de contrôle permettant d’effectuer une
régulation en boucle fermée d’un système industriel
L’erreur observée est la différence entre la consigne et la mesure. Le PI effectue deux actions
en fonction de l’erreur :
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Le produit des fonctions de chaque bloc de la figure 26 nous donne l’équation (66).
Avec
Pour obtenir les valeurs que nous recherchons on suppose que la pulsation est égale à la
pulsation de coupure et que sa valeur est assez élevée ce qui nous permet faire l’approximation
suivantes : kpω ≫ ki. L’équation (65) devient :
La constante ki est obtenue en imposant une marge de phase comprise entre 45° et 65° toujours
en boucle ouverte.
On obtient :
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On peut alors chercher les limites de RPV lorsque α prend ses valeurs extrêmes.
Ce qui nous donne :
Et
Donc il apparaît clair que la résistance d’entrée RPV varie dans l’intervalle [0 ; RS0].
Dans des conditions optimales et pour une charge R donnée, la résistance à la sortie du panneau
(RPV =ROPT) et le rapport cyclique (α=αOPT ) obéissent donc à l’équation :
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Comme le montre la figure (28) pour chacune des caractéristiques I(V) du générateur
photovoltaïque il n’y a qu’un seul point particulier, PPM1 pour l’ensoleillement Es1 et PPM2
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pour l’ensoleillement Es2. Ces points sont appelés point de puissance maximale et
correspondent au moment où le générateur photovoltaïque délivre sa puissance maximale.
Ainsi il est clair que le fonctionnement du générateur photovoltaïque dépend fortement des
caractéristiques de la charge à laquelle il est connecté.
Prenons maintenant le cas où l’on a différents types de charges, une charge de type source de
courant continue, une charge de type source de tension continue et une charge résistive comme
l’illustre la figure (29).
Pour chacun des cas on voit que la puissance délivrée par le générateur PV n’est pas sa
puissance maximale et dans ces conditions le générateur est mal exploité. La connexion directe
entre un GPV et une charge de type alternative (réseau électrique, certains moteurs) n’est pas
possible car le GPV fourni un courant continu. La connexion directe présente l’avantage d’être
simple et un coût relativement bas et s’avère très intéressante pour des applications pour
lesquelles les besoins en énergie coïncident avec la présence de la lumière. Son inconvénient
réside sur la nécessité de surdimensionner les panneaux pour satisfaire la charge lors de faibles
ensoleillements.
Vu le coût élevé des systèmes photovoltaïques et les limites de la connexion directe, il s’avère
donc nécessaire d’optimiser la production des générateurs photovoltaïques. Pour cela des
techniques de recherche de point de puissance maximale associées à un étage d’adaptation ont
été élaborées.
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les tensions et les courants entre source d’entrée et source de sortie pour respecter les contraintes
d’une part du GPV et d’autre part de la charge. L’électronique de puissance largement utilisée
dans le domaine de la conversion d’énergie offre plusieurs solutions sous forme de
convertisseurs statiques. Ainsi selon l’application un ou plusieurs convertisseurs peuvent être
utilisés. Par exemple pour une charge de type continu un convertisseur DC/DC hacheur est
souvent utilisé comme adaptateur et pour une charge de type alternatif un convertisseur
d’énergie DC/AC appelé onduleur est nécessaire afin de transformer les grandeurs continues en
grandeurs alternatives. Il est donc important de préciser que l’introduction de cet étage
d’adaptation permet au générateur PV de fonctionner à son point de puissance maximale
indépendamment de la charge et des conditions météorologiques.
Classiquement la technique utilisée pour un bon fonctionnement optimisé de l’ensemble du
système consiste à associer à l’étage d’adaptation une commande MPPT (Maximum Power
Point Tracking en anglais) chargée d’effectuer une recherche permanente du point de puissance
maximale (PPM) du GPV.
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peut être effectué lorsque la tension décroît. A partir de ces diverses analyses sur les
conséquences d’une variation de tension sur la caractéristique PPV (VPV) il est alors facile de
situer le point de fonctionnement par rapport au PPM, et de faire converger ce dernier vers le
maximum de puissance à travers un ordre de commande approprié. En résumé, si suite à une
perturbation de tension, la puissance PV augmente, la direction de perturbation est maintenue.
Dans le cas contraire, elle est inversée pour reprendre la convergence vers le nouveau PPM.
La figure (32) représente l’algorithme classique associé à une commande MPPT de type P&O,
où l’évolution de la puissance est analysée après chaque perturbation de tension.
Pour ce type de commande, deux capteurs (courant et tension du GPV) sont nécessaires pour
déterminer la puissance du GPV à chaque instant.
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