RCG 019 0089
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Résumé
Le but de ce travail est de s’interroger sur la
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contribution de la Responsabilité Sociale des Entreprises à
leur Performance Financière. Les données utilisées sont
issues d’une enquête par questionnaire auprès des entreprises
(106 observations) sélectionnées par choix raisonné. L’outil
statistique est la régression multiple et la qualité de
management est utilisée comme variable de contrôle. Une
analyse en composantes principales nous a permis de montrer
que la PFE est unidimensionnelle alors que la RSE a trois
dimensions à savoir la Responsabilité Economico-Légale
(REL), la Responsabilité Environnementale (REV) et la
Responsabilité Ethiquo-Philanthropique (REP). L’étude
permet d’observer l’influence positive de la RSE sur la PFE,
dans tous les cas, adopter un comportement responsable
n’implique pas un profit plus faible.
16
LAREGO : Laboratoire de Recherche et Gestion des Organisations –
Université de N’Gaoundéré, B.P. 454. Tél : 99973619.
89
Revue Congolaise de Gestion N°19
Abstract
The objective of this work is to question about the
contribution of the Social Responsibility of the Enterprises to
their Financial Performance. The data used resulted from an
investigation through the questionnaire administered to a
sample of enterprises (106 observations) selected by the
convenience sampling method. The statistical tool used is the
multiple regression technics and the quality of management
is used like variable of control. An analysis of data using
Principal Component enabled us to show that the FPE is
unidimensional whereas the SRE has three measures that
are: Economic and legal responsibility of the Enterprise
(ELRE), the Environmental Responsibility (ER) and the Ethic
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and philanthropic responsibility (EPR). The survey permits to
observe the positive influence of the SRE on the FPE, in any
case, adopting a responsible behavior doesn't imply a weaker
profit.
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l’existence de relations non linéaires, plus complexes, entre
les deux variables.
I- Le signe de la relation RSE/PFE
L’association revêt trois formes : négative, neutre, ou
bien positive. L’ambiguïté de ces résultats peut être expliquée
en grande partie par la variété des mesures employées pour
évaluer la RSE.
I-1- Association négative
Les défenseurs de cette position considèrent qu’une
firme qui s’engage dans des actions à caractère social va
avoir un désavantage compétitif dans la mesure où ces
actions vont générer des coûts pour la firme qui peuvent être
évités ou bien supportés par d’autres (gouvernement par eg.).
Selon cette ligne de pensée, il n’a que très peu de bénéfices
économiques à récolter de ce type de comportement, alors
que les coûts sont importants. Ces coûts vont théoriquement
exercer une influence défavorable sur les profits de la firme,
et la richesse des actionnaires. Les auteurs, en accord avec
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Auperle et al., (1985) n’avaient pas trouvé un lien
significatif, ni positif ni négatif, entre la profitabilité de
l’entreprise et l’adoption de la RSE. Ils ont souligné dans la
conclusion de leur recherche que les bénéfices intangibles de
la RSE tendent à être incernables par les investigations
scientifiques. Certains chercheurs (Alexander et Buchholz,
1978 ; Ullman, 1985), pensent que les variables expliquant
les liens entre les deux concepts sont si nombreuses que la
mise à jour d’une relation empirique « claire » est impossible.
Il y aurait neutralité de la relation entre les deux concepts.
L’absence de lien pourrait être expliquée par des problèmes
dus aux différents concepts. D’autres encore ont établi qu’il
existait une double relation positive et négative entre les deux
concepts (Chan et Metcalfe, 1980; Cochran et Wood, 1984;
etc.). Quant à Mc Williams et Siegel (2000), leurs résultats
montrent que si la RSE encourage l’innovation de produit et
de processus, elle reste neutre quant à la profitabilité de
l’entreprise. On peut expliquer l’ambigüité du lien entre RSE
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diminuer ses coûts implicites (coûts de qualité du produit,
coûts environnementaux par eg.) par des actions sociales
irresponsables aura, en retour, à faire face à des coûts
explicites plus élevés (paiement de pénalités, réputation, etc.).
Cela aura un impact négatif sur sa compétitivité et
profitabilité (Shane et Spicer, 1983 ; Andreson et Frankle,
1980; Vershoor et Murphy (2002); Simpson et Kohers
(2002); Seifert et al. (2004); Nelling et Webb (2006)). Une
perception positive des clients par rapport à la qualité et la
nature des produits d’une entreprise, l’attention que
l’entreprise attache à l’environnement et ses relations avec la
communauté deviennent de plus en plus des bases de la
concurrence. Cornell et Shapiro (1987) justifient cette
hypothèse en montrant que les entreprises qui ne satisfont pas
les attentes des Parties Prenantes implicites (autre que les
actionnaires) seront perçues par les stakeholders explicites
(actionnaires) comme plus risquées et subiront en
conséquence les coûts venant grever leur profitabilité.
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de la nature du lien à partir de la synthèse de quatre travaux
recensant les résultats d’études empiriques sur l’impact
financier de la RSE. Les auteurs ont trouvé que la tendance
majoritaire des études penchait en faveur de la nature positive
du lien. Selon Laperche et Uzunidis, (2011) la RSE permet :
la réduction des coûts et des risques (par la maîtrise de la
consommation énergétique, par l’usage de sources d’énergies
renouvelables) ; la construction d’un potentiel d’innovation
en faisant (en droite ligne de la théorie des ressources) de la
responsabilité sociétale le moyen de la construction d’une
compétence porteuse d’un avantage compétitif (les produits
verts ou bio par exemple) ; l’amélioration de sa crédibilité.
Ce dernier point est l’un des plus directement visibles faisant
partie de la stratégie de communication des entreprises.
L’ensemble de ces auteurs considère donc qu’il existe une
corrélation positive entre la RSE et la PFE.
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qualité de gestion.
Finalement, à la lumière de ces travaux de recherche
empiriques qui se sont attachés à évaluer l’existence d’une
relation entre la RSE et la PFE en tenant compte du signe de
la relation et du lien de causalité, on peut tirer un certain
nombre de conclusions. S’agissant tout d’abord de l’influence
de la RSE sur la PFE, on peut conclure à la plausibilité de
l’hypothèse dite « du bon management » et, dans une
moindre mesure, de l’existence de relations plus complexes.
Vogel (2005), de son côté, démontre cette ambivalence dans
les résultats des études sur le lien RSE/PFE. Ainsi, à titre
d’exemple, dans le domaine environnemental, une étude
montre une relation positive modérée entre les niveaux de
réduction d’émission entre 1988 et 1989 et la performance
financière des entreprises (Vogel, 2005). Une autre étude
montre une relation positive forte entre la performance
financière et l’adhésion de ces entreprises à des standards
environnementaux mondiaux (Vogel 2005). L’auteur met en
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le marché.
La RSE permettrait donc (1) d’améliorer la
performance financière, (2) de diminuer les coûts d'opération,
(3) d’améliorer l'image de marque et la réputation, (4)
d’augmenter les ventes et la loyauté des consommateurs, (5)
d’atteindre une meilleure qualité et productivité, (6)
d’améliorer la capacité d'attirer et conserver les employés, (7)
de diminuer le contrôle par la réglementation, et enfin (8)
d’accroître l'accès au marché des capitaux 17.
Vong Phanith (2002), fait le même constat. La RSE
peut provoquer une réduction des coûts (le respect de
l’environnement amène parfois des économies de l’énergie),
améliorer l’attractivité sociale de l’entreprise, lui ouvrir de
nouveaux marchés (par exemple, par l’éducation à la
nutrition dans des pays en voie de développement), constituer
un facteur de différenciation par rapport à la concurrence en
17
Voir www.bsn.org.
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investisseurs socialement responsables, mais aussi de ceux
qui recherchent une rentabilité financière durable (Quairel,
2003). Notre modèle de recherche se présente comme suit :
Qualité de Management
Performance financier
Responsabilité sociale de - Degré de réalisation des
l’entreprise objectifs ;
- Responsabilité - Progression des fonds
économie – légale ; propres ;
- Responsabilité - Niveau d’endettement ;
environnementale ; - Niveau d’autonomie
- Responsabilité ethiquo- financière - Importance
philanthropique. de profit ;
- Rentabilité financière.
97
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II-Méthodologie du travail
Compte tenu de nos ressources financières limitées,
des contraintes de temps, pour trouver la taille adéquate de
l’échantillon n, des difficultés que nous avons rencontrées
lors de la constitution de notre base de sondage, nous avons
sélectionné notre échantillon en nous basant sur la méthode
empirique d’échantillonnage ou par choix raisonné. Celle-ci
correspond parfaitement à notre cas, et a été mise au point
pour contourner les difficultés de ce genre (Giard, 1985).
Thietart, (2003) avance que contrairement aux
méthodes probabilistes, où l’on cherche à éliminer la
subjectivité du chercheur, les méthodes par choix raisonné
reposent fondamentalement sur le jugement. Elles permettent
de choisir de manière précise les éléments de l’échantillon
afin de respecter plus facilement les critères fixés par le
chercheur. Les résultats d’un échantillon sélectionné par
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choix raisonné peuvent se prêter à une généralisation de type
analytique. Cet auteur ajoute que l’avantage de cette méthode
est qu’elle ne nécessite ni procédure précise ni base de
sondage. En plus, la méthode de sélection par choix raisonné
permet de choisir de manière très précise les éléments de
l’échantillon et, ainsi de garantir plus facilement le respect
des critères exigés par certains designs de recherche tels que
l’homogénéité (Thietart, 2003). Nous avons opté pour la
méthode de sélection par choix raisonné pour la constitution
de notre échantillon puisque nous avons des critères de
sélection précis à savoir : le secteur d’activité, les villes de
localisation des entreprises et l’effectif supérieur à 10
salariés. La structure du fichier nous a permis de sélectionner
106 entreprises. L’instrument de collecte de donnée est le
questionnaire administré en face à face. L’échantillon est
constitué essentiellement des entreprises de service (40%),
d’agro-alimentaire (25%), des biens industriels (16%) et
d’énergie (8%). La forme juridique qui prédomine est la SA
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extension de l’échelle de Aupperle et al., (1985). Un
questionnaire a été élaboré, regroupant 31 énoncés mesurés
sur l’échelle de Likert à 5 points. Il convient de mentionner
que le test de pertinence de l’ACP dit test de KMO donne une
valeur de 0.941 considéré comme très bon. De plus le test de
sphéricité de Bartlett est de 3288,292 avec un seuil de
(0.000). Les trois facteurs retenus expliquent 70.20% de la
variance expliquée de l’ensemble des items. La valeur du
coefficient α de Cronbach formant les axes sont
respectivement de 0.8809, 0.8441 et de 0.8824. Ces
coefficients sont satisfaisants puisque la valeur minimale
recommandée est de 0.60. Il ressort de cette analyse que le
premier axe F1 peut être appelé « Responsabilité économico-
légale (REL) ». En ce qui concerne le second axe F2, il peut
être interprété comme la « Responsabilité environnementale
(REN) ». Le troisième facteur F3 se définit comme la
« Responsabilité éthiquo-philanthropique (REP) ». On notera
de ce fait que F1, F2, et F3 deviennent respectivement FAC1-
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II23- L’effet de variable de contrôle : la qualité de
management
Des recherches ont montré que la relation entre RSE
et PF n’est pas absolue. Elle doit prendre en considération le
poids des éléments propres à chaque entreprise et qui sont de
nature à modérer la relation entre les deux construits
(Ullmann, 1985 ; Waddock et Graves, 1997). Ces
caractéristiques sont opérationnalisées comme variable de
contrôle. Selon Baron et Kenny (1986), une variable
modératrice représente « une variable qualitative ou
quantitative qui affecte le sens et/ou la force de la relation
entre une variable indépendante et une variable dépendante ».
La variable modératrice permet donc d’expliquer la manière,
le processus, par lequel une variable indépendante influence
une variable dépendante. Afin d’assurer une plus grande
validité des résultats mis en évidence, la modélisation d’une
variable de contrôle est souvent recommandée. Dans le cadre
de cette recherche, nous avons souhaité contrôler l’effet de la
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produits d’une entreprise, l’attention que l’entreprise porte à
l’environnement, et ses relations avec la communauté
deviennent de plus en plus des bases de la concurrence. La
perception positive de l’entreprise par les Parties Prenantes
externes pourrait conduire à l’augmentation des ventes et la
réduction des coûts de gestion des Parties Prenantes.
Pour mesurer la qualité du management, nous avons
défini essentiellement six attributs et nous avons demandé
aux répondants de donner une note de 0 (nulle) à 10
(excellent) à chacun de ses critères. Il s’agit de : (1) qualité
des produits ou services offerts ; (2) innovation ; (3) situation
financière de l’entreprise ; (4) capacité à attirer et retenir des
personnes de talents ; (5) responsabilité en vers la
communauté et l’environnement ; (6) large utilisation des
actifs de l’entreprise.
III-Résultats et discussion
La présentation des résultats se fera au niveau
descriptif et explicatif.
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Faible Responsabilité Sociétale 71 66.99
Forte Responsabilité Sociétale 35 33.01
Total 106 100
Source : Nos enquêtes
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F= 59,024 SIGNIFICATION= ,047
18
Cette qualification en 2 niveaux « élevé/faible » a été choisie par
commodité, elle est bien sûr relative dans la mesure où le classement
concerne un nombre restreint de firmes
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PEF = 1,950 + 0,153 REL + 0,178 REV + 0,170 REP
(14,688) (12,579) (14,392) (14,458)
Après ce premier résultat, nous avons décidé de
réaliser le même test avec les entreprises ayant une « qualité
de management faible ». Cette deuxième régression donne
des résultats significativement différents avec une statistique
de Fisher en baisse (59,024 contre 13,333). Le coefficient de
détermination R2 ajusté est maintenant de 62,86%. Comme
dans la première régression effectuée, les variables
explicatives sont toutes significatives à un seuil de 5%. La
prédiction de sens des associations est respectée.
L’analyse de la régression n’évoque pas des
problèmes sérieux de multicolinéarité. Nous avons utilisé
l’analyse des variances inflation factor (VIF) qui montre qu’il
existe peu de chance qu’un problème sérieux de
multicolinéarité puisse exister. En effet, tous les VIF ont une
valeur inférieure à 2 alors que les statisticiens suggèrent
qu’un problème de multicolinéarité existe lorsque pour une
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(-4, 87) (17, 24) (1, 76) (2,566)
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(Noubissie, 2005). L’engagement social et écologique de
l’entreprise peut permettre de mieux traverser les difficultés
éventuelles, en gagnant la confiance et le soutien des
« stakeholders » jusque dans les moments difficiles. La
preuve c’est que quels que soient les exemples et les
approches retenues par ces études, les enjeux
environnementaux apparaissent la plupart du temps comme
un moyen d’améliorer la productivité et la compétitivité de
l’entreprise. Cette perspective « win- win » appelée aussi
« hypothèse de Porter » appelle des dépenses et des
transformations susceptibles d’alourdir les coûts. Cependant,
la réponse à ces contraintes entraîne également des efforts
d’innovation afin d’améliorer les procédés, d’utiliser de façon
plus efficiente les intrants et de trouver de nouveaux
débouchés pour les sous- produits de la production. Les
résultats de l’étude de Waddock et Graves (1997) sont
conformes à la présomption qu’il n’y a d’effets négatifs
notables sur la performance financière des entreprises que
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l’éco-efficience, par la diminution des risques industriels ou
commerciaux, par la réduction des risques de procès, voire du
montant des amendes payées et par l’amélioration de la
qualité, de l’image et de la réputation qui contribuent à
apporter de la confiance, à fidéliser les consommateurs et les
salariés ; l’ensemble devrait donc créer de la valeur financière
et matérielle et attirer des capitaux.
-deuxièmement, l’obtention de la légitimité (licence to
operate), l’établissement des relations stables avec les
fournisseurs, la contribution à la formation de liens sociaux,
le développement d’une capacité de gestion des PP et surtout
le développement d’un potentiel d’innovation pour de
nombreux produits, de nouveaux marchés ou de nouveaux
procédés sont autant d’éléments qui enrichiraient les
compétences de l’entreprise et lui conféreraient un avantage
compétitif (Capron & Quairel- Lanoizelée, 2004).
107
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Conclusion
L’objet de la présente recherche a été de déterminer
dans quelle mesure cette la performance sociale peut
accroître la performance financière. Les résultats de cette
recherche montrent un effet favorable et positif de la
performance sociale sur la performance financière. Dans tous
les cas, adopter un comportement responsable n’implique pas
un profit plus faible. Les dirigeants sont amenés à s’engager
d’avantage dans le volet social puisque cet investissement est
porteur de rentabilité pour l’entreprise et contribue au bien
être social. L’établissement de relations stables avec les
fournisseurs, et surtout le développement d’un potentiel
d’innovation pour de nouveaux produits, de nouveaux
marchés ou de nouveaux procédés, le développement d’une
capacité de gestion des parties prenantes, autant d’éléments
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qui enrichissent les compétences de l’entreprise et lui
confèrent un avantage compétitif. En intégrant les normes
sociales, elle devance de nouvelles dispositions
réglementaires et peut ainsi bénéficier d’une avance sur ses
concurrents. Aux termes de ces affirmations, tous les acteurs
peuvent donc être satisfaits par la mise en œuvre de stratégies
« gagnant-gagnant », (Quairel, 2003). En ajoutant ainsi à leur
fonction économique une vocation sociale, les entreprises
trouvent de nouvelles justifications de leur rôle dans la
société, mais aussi de nouvelles voies de différenciation. Au
plan concurrentiel, l’entreprise socialement responsable peut
disposer d’avantages concurrentiels durables parce qu’elle
développe « des connaissances durables » et une
« imagination concurrentielle » renouvelée, qui lui permettent
de déployer une innovation perturbante pour les concurrents.
Néanmoins, comme toute recherche, ce travail comporte une
limite, le catalogue des indicateurs sociétaux utilisés dans ce
travail reflète essentiellement les préoccupations des « parties
intéressées » et des groupes les plus actifs ou les mieux
108
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