Andriantsehenoph Eco m1 07
Andriantsehenoph Eco m1 07
Andriantsehenoph Eco m1 07
Université d’Antananarivo
Département ECONOMIE
L’ARTISANAT MALGACHE :
ANALYSE SWOT DANS LE CADRE DE
SA CONTRIBUTION A LA REDUCTION
DE LA PAUVRETE
Et aussi à toutes les personnes qui, de près ou de loin m’a aidées et soutenues
et ainsi permis que cette étude ait pu être conduite à bonne
SOMMAIRE
REMERCIEMENTS
AVANT PROPOS
TABLE DES MATIERES
INTRODUCTION
CONCLUSION
ANNEXES
LISTE DES ABREVIATIONS
BIBLIOGRAPHIE
AVANT- PROPOS
1
pose : « avec un tel rôle, pourquoi la population malgache ne s’intéresse t-elle pas
pour autant à l’activité artisanale ?
2
CHAPITRE I : ETAT DES LIEUX
Par ailleurs, le monde retrouve aussi le goût de produits fabriqués à partir des
matières naturelles qui sont des matières très répandues à Madagascar si l’on ne
cite que le papier antemoro et la rabane. La valorisation de ces fibres malgaches a
été constatée depuis 1990. Ces produits sont répandus dans les marchés
occidentaux ( France y compris la Réunion, les Etats-Unis, l’Italie, la Scandinavie, le
Japon, l’Australie ). Le fait que les pays occidentaux sont attirés par ces produits,
encourage la Chine à importer de matières brutes provenant de Madagascar dans le
but de dominer les marchés américains par leurs produits finis. D’ après le rapport en
2002, l’exportation de raphia brut de Madagascar a augmenté de 64% par rapport
à 2001.
Nous allons voir successivement dans cette section, en premier lieu, les
caractéristiques des produits artisanaux malgaches, en second lieu, les différents
acteurs et leur rôle, et enfin une brève description sur l’activité de production
artisanale depuis l’ approvisionnement jusqu’à l écoulement de produits sur le
marché.
3
Section I : Les principales caractéristiques de produits artisanaux
malgaches
Madagascar est la troisième Ile la plus grande du monde qui avec une superficie
598000km². Madagascar est répartie administrativement en 22 régions, mais on
peut diviser aussi Madagascar en plusieurs régions économiques en fonction de la
richesse naturelle qui y existe. On peut déterminer ces caractéristiques en analysant
l’origine des produits par la matière utilisée, la qualité de production et enfin par
l’usage des produits
Les produits artisanaux malgaches sont fabriqués dans les différentes régions.
Chaque région a ses artisans. Cette situation est l’origine de la diversité des activités
sauf dans les hauts plateaux. En tenant compte du climat, chaque région possède
ses propres ressources disponibles. Dans les hauts plateaux, on trouve en général
une concentration des activités cela s’explique en fait par l’accès facile aux matières
et aux marchés.
A part le critère d’origine des produits, les produits artisanaux malgaches sont
reconnus par l’immense variété des matières premières disponibles : le raphia, les
bambous, « harefo », bois etc.
4
3) L’usage final du produit :
L’usage final du produit artisanal varie aussi selon le type des produits. Il y a des
produits utile de façon régulière comme la soubique et les nattes. D’autres produits
sont également nécessaires pour l’activité de production plus précisément utilisés
comme appareil productif : les angady, la charrue, ou encore utilisés comme
habillement, décoration etc.
On peut citer les nappes brodées et ammonites. A l’heure actuelle, on trouve même
des maquettes de bateaux historiques.
Elle est totalement disparate et diffère selon les, les filières, les modes de
production l’artisan producteur a peu de contact avec les acheteurs finaux de ses
produits et ne peut évaluer le niveau de qualité de sa production, de même que le
niveau de satisfaction des utilisateurs. Les distributeurs ne jouent pas toujours leur
rôle de contrôleur de qualité, face aux impératifs de livraison. Cette variation de
qualité entraîne une variation de prix et des comportements différents au niveau
des producteurs. Certains artisans se trouvent dans l’obligation de vendre sans se
préoccuper de la rentabilité de leur activité tandis que d’autres ont plus le souci de
valoriser leur travail, délaissant quelque peu le critère d’écoulement commercial
5) L’originalité :
5
matières utilisées sont souvent exceptionnelles (bois précieux, pierres fines,
matières animales ou végétales rares ) et donnent l’impression d’être sous-utilisées
du fait du déficit de qualité ou de création. Mais il y a des produits originaux comme
les personnages naïfs brodés sur les nappes, les soubiques en fibre végétale, les
châles en soie sauvage ou les meubles sculptés Zafimaniry, et les tapis mohair à
Ampanihy.
Après avoir mentionné auparavant les principales caractéristiques qualitatives de la
production artisanale malgache nous allons essayer d’analyser la production et ou
l’exportation en terme de volume plus précisément sur le plan quantitatif.
6
Tableau1. Exportations de Produits Artisanaux, (1997 - 2004)
(en millions d’Ariary courants)
Source :INSTAT(2003)
7
On n’enregistre également une part très significative pour l’Océan Indien et de l’Asie .
Mais, il y a aussi lieu de mentionner que les pays émergents comme la Chine qui importent
en quantité du raphia brut et des panneaux de rabane. Et pour l’Afrique Subsaharienne et
l’Océanie, une légère augmentation continue existe sauf en 2002 où une baisse est
enregistrée suite à la crise politique. Néanmoins, il est difficile de confirmer une corrélation
entre les exportations d’artisanat vers un pays et le nombre de visiteurs issus de ce pays si
on se réfère à la répartition des touristes venant à Madagascar par pays de résidence.
TABLEAU 2 EVOLUTION DES EXPORTATIONS D’ARTISANAT PAR ZONE,1996-
2004 (en millions d’Ariary )
Destination 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004
Union 4836,4 34352,6 22137 28167 73155 15969,4 9882 23290,8 40095,6
Européenne
Amérique 1159,4 1301 1507,4 1639,4 2276 2231,2 1963,2 712,4 1308,6
Asie 577 464,6 1078 1240,8 2342,6 2151 3428,8 132 170
Océan Indien 650,2 2908,4 898,2 1291,8 1456 1418,2 1211 1076,8 1766
Afrique 106,6 79,8 110,2 194,4 185,8 307,8 205 207,2 242,8
subsaharienne
Europe hors UE 48 77 52,4 70 13,96 175,4 162,6 557,2 536,6
Océanie 132,4 69,6 117,4 85,4 71,8 180,4 117 119,2 180,2
Moyen Orient 3,6 7 0,2 0 7,8 30,4 60,6 22,2 9,8
Afrique du Nord 0 0 20,8 0 12,6 2,8 0 0,4 8,8
TOTAL 7544 39279,6 26365,2 33231 79764,2 22668,8 17088,4 26118,2 44365,6
EXPORTATION
EVOLUTION -21,3 420,7 -32.9 26,.0 140,0 -71,.6 -24,6 60,5 70
(en %)
TABLEAU 3 Répartition des touristes venant à Madagascar par pays de résidence
1999 2000 2001 2002 2003 Moyenne
France 54% 55% 56% 52% 58% 55%
Réunion 8% 9% 10% 5% 11% 9%
Italie 6% 5% 5% 5% 7% 6%
Etats-Unis 5% 4% 4% 5% 3% 4%
Allemagne 4% 4% 4% 5% 3% 4%
Royaume Unis 3% 3% 3% 4% 2% 3%
Suisse 2% 2% 2% 4% 2% 2%
Autres 18% 18% 16% 20% 16% 18%
Source :Ministère de la Culture et du Tourisme
8
La France qui occupe la part de capacité d’absorption la plus élevée (en
moyenne 67,1% ) de la production malgache d’artisanat suivie de très loin par les
Etats-Unis (5,7%), la Réunion (4,3% en moyenne ) et Italie (4,2% en moyenne ). Le
tableau ci-après illustre cette répartition par pays de destination pour la période
indiquée supra.
TABLEAU 4.Les principaux pays de destination de l’ artisanat malgache,1996-2004
Destination 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 Moyenne
France 36,0% 83,2% 72,6% 78,6% 88,9% 56 ,3% 30,6% 79,7% 77,9% 67,1%
Etats-Unis 15,1% 3,0% 4,7% 4,5% 2,7% 8,2% 9,0% 2,1% 2,5% 5,7%
La 8,2% 1,5% 2,1% 1,8% 1,0% 5,2% 9,4% 3,9% 5,2% 4,3%
Réunion
Italie 7,7% 7,3% 2,8% 3,7% 1,6% 4,9% 4,5% 2,6% 2,5% 4,2%
Allemagne 12% 1,8% 5,7% 2,7% 0,6% 2,5% 5% 1,1% 1,5% 3,7%
Chine 1,6% 0,4% 1,5% 1,2% 1% 5,3% 12,3% 0 ,2% 0,1% 2,6%
Hong- 4,7% 0,5% 1,4% 1,1% 0,8% 2,3% 5,8% 0,1% 0% 1,9%
Kong
Pays Bas 1,5% 0,2% 1,1% 0,3% 0,1% 1,1% 6,6% 1,3% 0,7% 1,4%
Royaume 3,4% 0,1% 0,5% 0,4% 0,2% 0,6% 1,6% 2,1% 1% 0,8%
Uni
Danemark 0% 0% 0% 0,4% 0,5% 2% 1,6% 2,1% 1% 0,8%
Afrique du 1,2% 0,2% 0,4% 0,5% 0,2% 1,3% 1,1% 0,6% 0,5% 0,7%
Sud
Taiwan 0,2% 0,1% 0,2% 0,6% 0,7% 0,6% 1,1% 0% 0% 0,4%
Source :INSTAT
Dans la section suivante , nous allons identifier les différents acteurs du secteur
artisanat et définir leurs rôle respectifs.
Section2 : Les différents acteurs et leurs rôles :
Il est difficile pour les artisans producteurs d’assurer à la fois la production,
l’approvisionnement, ainsi que la commercialisation de produits. Cela entraîne la
participation et l’implication d’ autres intervenants dans le secteur artisanat. Lesquels
occupent en général les volets approvisionnement et commercialisation. Mais la
question est de savoir pourquoi les artisans producteurs malgaches auront besoins
des autres intervenants dans l’approvisionnement et dans la commercialisation ?
9
1) Les acteurs intervenants dans la chaîne d’approvisionnement :
pierres, peaux d’animaux etc., et qui la nécessité d’une spécialisation dans cette
activité. On peut lire le texte de cette réglementation dans la partie gras ci-dessous.
10
<Les fibres végétales, à l’exclusion du raphia ( considéré comme « produit
principal » des forêts ), sont classées parmi les « produits accessoires » des
espèces de flore des forêts. Il est obligatoire d’avoir un permis appelé
« convention de ramassage » pour être autorisé à les ramasser.
La conformité à la législation en vigueur depuis la collecte à l’exportation doit
être observée par tout exportateur afin qu’il obtienne « l’autorisation
d’exportation » délivrée par la Direction de la valorisation des ressources
forestières du Ministère chargé des Eaux et Forêts.
Madagascar a en effet ratifié la Convention sur le Commerce International des
Espèces de Faunes et de Flores Sauvages menacées d’extinction (CITES) en
1975 par l’ordonnance n° 75.014. La dernière version a été signée le 15
novembre 2002 à Santiago du Chili et dans les annexes figurent les espèces
de Faune et Flore malgache en voie d’extinction (Cf. modèle de permis CITES ).
Quant à l’exportation des espèces de flore non menacées d’extinction ou des
produits de ces espèces, elle est réglementée hors CITES. Toutefois, une
demande d’autorisation de sortie doit être déposée auprès du Ministère en
charge des Eaux et Forêts.
11
premières. Alors la livraison de matières premières est faite par d’autres
intervenants appelés collecteurs. Quelquefois, les marchés sont organisés si on ne
cite que le marché des pierres à Betafo et le marché du raphia au Coum 67ha.
Cependant, ces marchés restent dominés par les collecteurs qui réservent
habituellement les meilleures qualités à des clients spécifiques ou font appel à des
démarcheurs alors les restes pour l’écart de triage en général de qualité inférieure,
écoulé sur les marchés des villes et des villages. La qualité de matières livrées est
aléatoire faute dû à l’inexistence d’infrastructure adéquate de stockage aussi bien en
amont qu’en aval. Cette situation engendre des impacts négatifs sur l’artisan
producteur en terme de qualité de production laquelle dépend essentiellement de la
qualité de matière première utilisée. Cela empêche l’artisan d’honorer des
commandes importantes. Certains artisans sont même obligés de refuser une
commande conséquente face au souci de ne pas pouvoir maîtriser la quantité et la
qualité du bois livré ou disponible.
12
sensibles à cet effort de création en particulier les produits destinés aux marchés
d’exportation.
2) Les producteurs :
13
L’unité artisanale :
Cette unité regroupe les membres d’une même famille au sens large, où chacun a un
rôle précis à jouer dans la production, mais aussi dans l’approvisionnement et la
commercialisation, en tant que point de contact avec les intermédiaires. Le cas
échéant, des apprentis viennent renforcer l’équipe de production et seront recrutés
selon des critères familiaux, communautaires ou amicaux.
L’entreprise artisanale :
3) Les distributeurs :
14
L’exportateur :
Le revendeur à l’étranger
Les intrants se divisent en trois catégories principales telles que les matières
premières, les matières accessoires et les matières consommables
.
Les artisans ont des soucis permanents sur l’approvisionnement. Cela
s’explique par plusieurs raisons :
-Les fournisseurs sont peu nombreux et ne sont pas toujours fiables. Il y a des
risques parce que cela dépend du degré d’enclavement et varie selon les matières
utilisées. L’existence des réglementations sur certaines matières limite le nombre de
collecteurs (par ex : les bois , produits accessoires des forêts , pierres , peaux de
crocodile …).
15
-Les livraisons de matières ne sont pas régulières mais les moyens financiers
et techniques limités ne permettent pas toujours aux artisans de stocker une certaine
quantité de matière première .
-La qualité des matières livrées est variée surtout si les collecteurs sont
informels. Pour résoudre ce problème certains artisans préfèrent de s’approvisionner
eux-mêmes. Par ex : certaines femmes artisanes élèvent des vers à soie et cultivent
des mûriers afin de satisfaire leurs propres besoins en matières premières.
Matériel et équipement :
16
exigences de maintenance et d’entretien. Ainsi, le nombre d’artisan dans les filières
qui ne demandent pas d’outils autres que des objets usuels (couteaux, ciseaux …)
est important. Par ex : les activités de vannerie de fibre tressées ou de poterie
traditionnelle.
Les équipements utilisés par des artisans sont des matériels hérités de leur
famille .C’est le cas pour les brodeuses qui disposent souvent de vieilles machines à
coudre familiales, très fonctionnelles en milieu rural car manuelles et ne nécessitant
pas d’électricité. A force de travailler, ces familles peuvent disposer de machines à
coudre moderne, elles transmettent l’ancien matériel à d’autres membres de la
communauté familiale.
Créativité et design :
17
Il y a plusieurs circuits de commercialisation tels que les marchés en plein air,
les boutiques’ les revendeurs ambulants et la vente directe, les espaces de vente
.Nous allons voir successivement ces quatre types de circuit de commercialisation :
Les boutiques :
Un autre circuit de vente consiste pour les produits artisanaux à vendre à des
boutiques spécialisées (pierres précieuses, pierres ornementales, articles en soie,
…) ou généralistes (mélange et combinaison de produits artisanaux ).
Une alternative pour les producteurs à la vente aux boutiques est le recours à
des revendeurs ambulants qui abordent les clients (surtout les touristes) dans les
rues ou la vente directe aux clients en bord de route ( notamment les routes
nationales ).
Ces espaces de vente sont utilisés par les producteurs les plus organisés par
exemple : le village artisanal d’Andravoahangy, le virage de la route digue et 67ha
18
(espace CENAM) à Antananarivo, le marché des pavillons à Antsirabe, les alentours
du Grand Hôtel à Androndra, …
Nous allons entamer la entamer la partie d’analyse SWOT par la circonscription des
forces et faiblesses du secteur Artisanat.
19
Section I : les forces :
Les forces de l’artisanat malgache s’expliquent par (1) l’existence d’un cadre
institutionnel opérationnel , (2) le renforcement des capacités de création et de
production des artisans ,(3) une grande ouverture aux marchés et enfin (4) la
facilitation de l’accès au financement.
20
partenaires, cela permet une organisation efficace de la production. Il doit également
assurer la promotion des accords de partenariat entre ces différentes structures dans
le but d’aboutir à des actions de soutien concret et efficaces aux artisans producteurs
et aux acteurs faisant partie des chaînes d’approvisionnement, de production et de
commercialisation.
Même si les Malgaches affichent sans contexte des dispositions réelles pour le
travail manuel, ces dernières nécessitent un encadrement et un besoins d’
amélioration pour se matérialiser en termes de rentabilité et de compétitivité. L’ONG
joue un rôle important dans ce renforcement de capacité même si cet apport n’atteint
pas encore tous les artisans malgaches. Un programme de développement des
capacités de création et de production , associé à la mise à disposition d’équipement
approprie, de technologie moderne et d’information sur les marchés s’avère
indispensable.
21
dans le but de nouer des contacts et de stimuler les échanges . A l’ère de la
mondialisation aujourd’hui , le mouvement d’intégration est nécessaire d’abord à un
niveau national, puis international.
22
Les faiblesses de l’artisan malgache se trouvent en général 1)dans le
système de contrôle qualité, 2)dans l’apprentissage et formation et 3)dans l’accès au
financement. Nous allons ainsi voir successivement ces domaines.
Il est reproché à l’artisan de ne pas fournir une qualité régulière de produits : les
réalisations ne sont pas à la hauteur des échantillons présentés initialement . Cela
s’explique par la difficulté de produire en quantité des articles faits à la main
(production en série.
Par ailleurs, Il est difficile pour les artisans de garantir leurs
approvisionnements en matière. Cela est causé par un système d’approvisionnement
instable aussi bien en qualité qu’en quantité. Cette situation a des répercussions sur
la qualité des produits fabriqués.
Les fournisseurs ne sont pas nombreux et ne sont pas toujours fiables.
L’approvisionnement dépend également du degré d’enclavement et varie selon les
matières. Il y a des matières soumises à des réglementations (comme les bois,
produits accessoires des forêts, pierres, peaux de crocodiles, etc. ) qui limitent le
nombre de collecteurs.
Déjà les livraisons de matières premières ne sont pas régulières mais l’artisan ne
peut non plus pas stocker une grande quantité de matière première à cause de
contraintes liées aux limites financières et techniques
2) L’apprentissage et la formation :
Malgré les talents innés possédés par les artisans malgaches ,il reste
également admis qu’ils ne disposent pas de connaissances et technicités
nécessaires pour aboutir à la production des ouvrages suffisamment accomplis pour
les marchés extérieurs et dans une moindre mesure pour les touristes. Le principal
problème dans ces apprentissages et formation est sans contesté le financement. La
question du financement des programmes de formation reste ouverte dans la mesure
où les entreprises n’ont pas toujours la capacité financière requise et que les
pratiques de débauchage ou de non-respect de contrats d’engagement sont
courantes. Elles sont cependant moins importantes que dans le secteur
23
manufacturier : les ouvriers artisans ont tendance à privilégier l’ambiance de travail
et entretiennent une relation de proximité avec leurs employeurs.
3) Accès limité au financement :
Le secteur financier classique :
Le système bancaire malgache est peu propice pour les petites et moyennes
structures en général, notamment si elles travaillent dans un secteur de production
comme l’artisanat où les banques et ne peuvent pas évaluer les risques comme elles
l’entendent. Ainsi, un exportateur important de produits artisanaux n’a pu obtenir un
financement de son fond de roulement garanti par une lettre de crédit irrévocable
ouverte par un acheteur français. Récemment, une importante banque a ouvert des
guichets à l’intention des Petites et Moyennes Entreprise (PME), y compris les
artisans. Mais la condition sine qua non reste le caractère formel des structures.
24
Après avoir circonscrit les forces et les faiblesses de la filière Artisanat, essayons
d’aborder les volets « Menaces et Opportunités » de notre analyse FFOM :
25
3- Diminution de la compétitivité des produits artisanaux malgaches :
26
Dans le secteur artisanal, Madagascar peut receler beaucoup d’avantages. Il est
connu pour le caractère exotique de son artisanat. Il dispose d’une large variété des
matières premières et d’un réservoir de main-d’œuvre important. A court terme, on a
identifié cinq fenêtres d’opportunités.
27
Une autre opportunité pour l’artisanat malgache consiste aussi en
dotation naturelle des matières disponibles à plusieurs variétés. Cette variété non
négligeable de matières premières prévue être utilisées pour produire des articles
d’artisanat est étendue et varie selon les régions . Par exemple : mohair à
Ampanihy ; « Harefo» à Vohipeno ; bambou et raphia dans la région de l’Est.
Toutefois, le degré d’exploitation reste inégal : certaines filières d’approvisionnement
sont extrêmement structurées face à une demande importante pour le marché local
et l’exportation (bois précieux, raphia, pierres, fines ), alors que d’autres matières
restent méconnues car peu demandées (peau de requin ).
28
L’artisanat malgache bénéficie encore d’autres opportunités grâce à l’existence de
plusieurs organisations non gouvernementales (ONG) et organismes internationaux
qui mettent en oeuvre des programmes d’assistance technique à l’artisanat et aux
artisans, et interviennent à travers le monde. Cette assistance permet aux artisans
malgaches d’améliorer leurs produits. Les domaines d’intervention sont divers, allant
de la promotion des exportations au développement rural, en passant par la
formation . Il en est de même pour les sources de financement assez diversifiées
dont entre autres : Banque Mondiale, SFI, Union Européenne, PNUD, BIT,
UNESCO, USAID, etc. . Par exemple, le centre du commerce International pour
(CCI) a organisé en 2004 un atelier et une table ronde des bailleurs en faveur d’un
projet régional sur le « Développement des Exportations et la Promotion des Produits
Artisanaux d’Afrique de l’Ouest » qui concerne à la fois le Bénin, le Burkina Faso, la
Cote d’Ivoire, la Guinée- Bissau, le Mali, le Niger, le Sénégal et le Togo. D’autres
organismes interviennent à des niveaux communautaires à travers les réseaux
religieux ou sociaux.
6) Préservation de l’environnement :
29
d’handicaper voire de bloquer les actions d’amélioration et de promotion judicieuse
de l’Artisanat à Madagascar.
Nous allons voir successivement dans cette deuxième partie les problématiques
d’ordre organisationnel, les problématiques d’ordre financier et enfin les
problématiques d’ordre commercial.
30
Section1 : Production :
31
d’enclavement et varie selon les matières premières demandées. Une commerçante
qui opérant dans le textile a dit : « nous sommes confrontés à des problèmes de
matières premières ». Par conséquent ,à certaines périodes, la production n’arrive
plus à satisfaire la demande, à cause de l’insuffisance des matières premières.
32
qu’acteurs économiques à part entière et diffuseurs de l’identité malgache. Mais pour
le moment, il n’existe aucune mesure pour inciter les artisans à se formaliser ou
même à s’inscrire auprès de ces Chambres de Métiers.
33
CHAPITRE2 : PROBLEMATIQUES D’ORDRE FINANCIER :
L’artisan a besoin d’une somme importante pour pouvoir innover, s’il veut investir en
équipement. Cependant, sa capacité d’autofinancement est actuellement moindre,
voire nulle. L’épargne, si elle existe, est généralement faible. Elle ne lui permet de
faire un auto investissement. En effet, s’il veut investir, il est obligé de recourir à un
emprunt. Par exemple auprès d’une Banque ou d’un autre bailleur de fonds ou d’une
institution de micro finance. Nous allons voir plus loin la possibilité de recours de
l’artisan à des bailleurs de fonds.
Section2 : le financement :
Les prix du crédit restent également très élevés à Madagascar. Le taux d’intérêt
est de 27% pour les banques primaires et de 36% pour les mutuelles (exemple :
OTIV, CECAM, …). Cette situation est due en partie à l’importance des
intermédiaires. Par ailleurs, toutes les productions artisanales ne sont pas couvertes
par les crédits, ceux-ci ne concernant que la production de rentes ( habillement ).
34
La difficulté d’accès aux crédits bancaires favorise le recours aux usuriers alors
que ce moyen de financement contribue à la baisse des revenus des producteurs.
En effet,il est impossible pour l’artisan de s’en sortir tout seul sans aide extérieure
parce qu’il se trouve dans un cercle vicieux .
35
CHAPITRE3 : PROBLEMATIQUE D’ORDRE COMMERCIAL :
Une commerçante qui œuvre dans le secteur textile affirme: « nous sommes
confrontés à quelques difficultés en matière d’exportation alors que ce sont les
étrangers qui constituent nos principaux clients. Les procédures d’exportation ne
nous sont pas du tout facilitées. Nous avons du mal à nous procurer des
autorisations d’ exportation, et dans la majorité des cas, ce sont généralement nos
partenaires de l’étranger qui prennent en charge les frais de formalités
administratives ainsi que de l’acheminement des produits ».
Les cas où les artisans arrivent à décrocher des commandes importantes mais ne
parviennent pas à les honorer de façon satisfaisante sont également récurrents dans
le monde. Une augmentation de la capacité de production génère des difficultés en
matière d’approvisionnement en matière, d’organisation de travail, de transports
adaptés et de procédures administratives supplémentaires. Les artisans n’ont pas
toujours la capacité de réagir rapidement pour surmonter ces nouveaux problèmes.
Les artisans malgaches ont la réputation de fournir des échantillons de produits
exceptionnels sans pour autant être en mesure de les reproduire en quantité
suffisante dans des délais et à des prix raisonnables. Une alternative serait de se
focaliser sur les marchés de niche ne demandant que des quantités limitées mais de
très haute qualité, mais une autre alternative serait de changer de mode de
production. A l’exemple de leurs confrères travaillant dans des pays ‘Afrique
subsaharienne, des exportateurs malgaches ont réussi à adapter leur mode de
production pour des quantités suffisantes de commande en combinant des ateliers
36
en zone urbaine et des accords de sous-traitance passés avec des artisans
travaillant à domicile. L’exemple africain de regroupement (clusters ) d’artisans
opérant en zone rurale est moins suivi à Madagascar, faute d’encadrement suffisant
de la part des intermédiaires.
37
En terme de suggestion de proposition d’amélioration, nous allons structurer les
recommandations émises en mettant en exergue les rôles de chacune des parties
prenantes à la filière Artisanat.
Les nouvelles théories de croissance insistent sur les rôles joués par l’Etat pour
assurer la croissance économique. Nous savons que l’artisan occupe une proportion
non négligeable de la population active malgache. Alors l’Etat devrait faire des efforts
considérables pour améliorer le secteur artisanal.
L’Etat doit mettre en œuvre une politique de formation associée à des activités de
recherche. Le déficit de formation est souvent évoqué comme le principal facteur de
blocage par les opérateurs. Une telle politique doit englober toutes les étapes de la
chaîne, de l’approvisionnement à la commercialisation sur le marché local ou les
marchés extérieurs, en partant du principe qu’une intégration progressive des filières
est entreprise.
38
L’Etat doit aussi mettre en place une Ecole des Arts Appliqués, une action à
considérer pour constituer un vivier de créateurs. Une telle institution permet aux
artisans d’améliorer la qualité de leurs produits. L’Etat doit s’assurer que cette école
permet de pourvoir l’appareil productif en artisans qualifiés. Nous ne sommes pas
sans savoir que c’est un aspect fondamental dans un processus de développement
parce qu’il permet à des artisans de « monter en gamme ». L’Etat doit ainsi assurer
une formation professionnelle permanente aux artisans en cours d’activité.
Le rôle des banques sera d’abord souligné. On sait qu’elles apportent aux
entreprises toute une gamme de financement, pour couvrir des besoins à toute
échéance. Elles offrent également une large gamme de services qui sont un soutien
de premier ordre à l’activité des entreprises. En quoi peuvent-elles donc contribuer,
spontanément et sous l’impulsion des Pouvoirs publics (notamment les autorités
chargés du contrôle prudentiel ), à la promotion de l’esprit d’entreprise ?
On leur a souvent reproché une trop grande réserve face aux projets de
nouvelles entreprises. Elles rechignent, à leur consentir des concours permettant un
véritable amorçage de leur activité, ou alors elles le font trop chichement ,et ne leur
accordent en fait aucun traitement de faveur. Certes, elles doivent aussi tenir compte
de leurs propres contraintes en matière de maîtrise des risques et, assurément, il ne
serait pas sain q’elles ne soumettent pas leur sélection de projets à des critères
rigoureux. On pourrait cependant attendre d’elles un peu plus de considération pour
les créateurs, en leur apportant un soutien approprié et en prodiguant des conseils
adaptés . L’Etat pourrait en outre intervenir comme ultime garant et, éventuellement,
bonifier quelques concours.
Section4 : Appui sur l’approvisionnement de matières premières :
Nous avons vu dans les faiblesses de l’entreprise que les principaux problèmes
(pour l’approvisionnement de l’artisan ) ainsi que l’approvisionnement des artisans
dépendent de l’enclavement de la zone et les matières utilisées. De nouvelles
analyses (voir, par exemple : Romer) ont mis en évidence un processus dit de
39
« croissance endogène » qui insiste sur le rôle de l’Etat dans la croissance. C’est
pourquoi on doit insister sur l’importance des infrastructures qui, elles sont bien
matérielles mais jouent un rôle crucial dans le fonctionnement des marchés. Il s’agit
d’abord des réseaux et des équipements de transport qui sont essentiels pour la
circulation des biens et des personnes. Leur adaptation à la demande, tant en
quantité qu’en qualité, évitent des pertes de temps à l’origine de surcoûts non
négligeables pour les entreprises. Cela permet ainsi d’approvisionner des matières
premières à l’artisan à bas coût. Par exemple : la gestion de stock au minimum ne
peut se concevoir si les livraisons sont ralenties par la mauvaise qualité des
infrastructures des transports. Mais malgré ses rôles, l’Etat ne peut pas tout assumer
car il a déjà plusieurs tâches, et il faut donc définir les rôles du Secteur privé. Nous
allons voir en chapitre2 le rôle du Secteur privé.
40
e- La Mise en œuvre d’un programme d’intégration des filières : structuration
des marchés , positionnement marketing global, évaluation de la qualité
des produits , rationalisation des modes d’approvisionnement , de
production et de commercialisation, etc. .
41
CHAPITRE2 : ROLES DU SECTEUR PRIVE (ARTISAN)
Les artisans doivent s’efforcer d’améliorer leurs œuvres pour assurer une satisfaction
pour l’acheteur . Cela leur permet de mieux écouler leurs produits dans les marchés
aussi bien nationaux qu’internationaux . Cela leur permet d’augmenter leur chiffre
d’affaire et profit . L’augmentation de profit entraîne une augmentation par suite
l’augmentation de l’investissement accru leur permet d’améliorer l’activité .
L’artisan doit investir en matériel qui permet de donner des produits de qualité et
quantité. Cela lui permet d’échapper aux reproches dont l’artisan malgache est taxé
en l’occurrences le fait comme quoi cet artisan ne peut pas fournir une qualité
régulière de produit . Cela leur permet d’avoir une meilleure image qui constitue un
atout certain pour le marché.
Section2 : Compétitivité
Pour qu’une entreprise soit compétitive, il faut qu’il y ait une flexibilité et la
démarche qualité . Nous allons donc voir en 1) la flexibilité et en 2) la démarche
qualité
1) La flexibilité
42
La mesure de la flexibilité :
Mais la flexibilité n’est pas suffisante pour assurer la compétitivité mais il faut
aussi adopter une démarche Qualité .
43
2) La démarche qualité :
Définition et l’évolution :
L’AFNOR définit la qualité comme l’aptitude d’un produit ou d’un service à satisfaire
le besoin, exprimé au potentiel des utilisateurs . Pour certains , la qualité se limite à
la simple conformité de produit aux certifications techniques: c’est la qualité
qualiticienne, un courant plus récent préconise l’élargissement du concept qualité
dont les composantes deviennent :
-le produit ou service satisfait tous les besoins de tous les utilisateurs
-elle est le résultat de l’action de tous les services de l’entreprise
-elle tend vers l’absence totale de défaut ( 0 défaut, 0 panne, 0 stock, 0 délai, 0
papier )
La qualité totale (TQM ou Total Quality Management ). Ainsi, sont définis les raisons
d’une démarche qualité totale . Parmi celles-ci, nous retiendrons :
44
- la complexité croissante de produit et service
- la crise économique exacerbant la concurrence internationale
- les plus grandes exigences du client
Mettre en place une démarche qualité totale suppose que chaque acteur de
l’entreprise applique à lui-même et l’ensemble de ses actions les cinq impératifs de la
qualité :
-la conformité : il n’y a de conformité que celle seule qui réponde aux
besoins du client
-la prévention prospective est mise en œuvre lors de la conception du
produit et concerne aussi bien le produit que le processus de fabrication.
La prévention active consiste à éliminer les erreurs les plus en amont possible du
processus .
La mesure :
L’excellence :
45
La responsabilité :
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CHAPITRE 3 : ROLE DES ORGANISMES D’APPUI
TECHNIQUE ET FINANCIER :
Les Banques et les micro finances devraient faciliter l’obtention de crédit pour
les artisans , cela peut se faire au biais de la diminution de taux d’intérêt , la facilité
de procéder à une demande d’argent.
Le rôle des banques sera d’abord souligné. On sait qu’elles apportent aux
entreprises toute une gamme de financement, pour couvrir des besoins à toute
échéance. Elles offrent également une large gamme de services qui sont un soutien
de premier ordre à l’activité des entreprises. Mais en quoi peuvent –elles contribuer,
spontanément et sous l’impulsion des pouvoirs publics (notamment les autorités
chargées du contrôle prudentiel), à la promotion de l’esprit d’entreprise ?
On leur a souvent reproché une trop grande réserve face aux projets de
nouvelles entreprises. Elles rechignent à leur consentir des concours permettant un
véritable amorçage de leur activité, ou alors elles le font trop chichement ,et ne leur
accordent en fait aucun traitement de faveur. Certes, elles doivent aussi tenir compte
de leurs propres contraintes en matière de maîtrise des risques et, assurément, il ne
serait pas sain qu’elles ne soumettent pas leur sélection de projet à des créateurs,
en leur apportant un soutien approprié et en prodiguant des conseils adaptés .L’Etat
pourrait en outre intervenir comme ultime garant et, éventuellement, bonifier
quelques concours.
47
sur des options stratégiques d’avoir une démarche plus innovante et plus offensive
sur leur marché.
Les banques et institution de micro finance devraient avoir une démarche plus
active en ce qui concerne la restructuration et la modernisation de l’appareil
productif, sans pour autant se livrer totalement à des activités de banques d’affaires.
A ce titre, elles peuvent suggérer des rapprochements, susciter les conclusions
d’accords de partenariat entre entreprise, éventuellement au-delà des frontières de
l’économie nationale. Dans leurs activités de conseil, elles devraient aussi être en
mesure d’orienter leurs entreprises clients vers certaines nouvelles activités ou
techniques de production, voire de management. Il ne faut pas, bien entendu,
qu’elles s’immiscent directement dans la gestion de ces entreprises mais, à
l’occasion de certaines décisions, elles peuvent infléchir dans un sens plus favorable
à l’efficacité économique, insufflant ainsi en permanence ce qui est au cœur même
de l’esprit d’entreprises.
48
Section3 : Quelques cas pratiques des initiatives privées pour
promouvoir l’activité artisanale :
Une grande partie des artisans exercent leur métier par défaut, faute d’accéder à
des occupations nécessitant un niveau d’éducation qu’ils ne peuvent obtenir. Les
artisans bénéficient souvent d’un encadrement familial qui leur donne accès à des
moyens de production et de commercialisation. Quand ce cadre fait défaut, les
artisans producteurs se trouvent fortement démunis, d’où la mise en place d’autres
formes d’encadrement par différents programmes de lutte contre la pauvreté avec
pour objectif d’aider les artisans à évoluer d’eux-mêmes. Plusieurs illustrations sont
données ci-dessous à travers des appuis à la formation pour les femmes
vulnérables, en l’occurrence le financement à court terme des activités de production
et la production d’articles à base de vétiver .
49
.
A ce jour , 250 femmes ont été formées ,dont la plupart travaillent pour leur
propre compte en tant que tisserandes ou formatrices , à titre individuel ou dans le
cadre d’un réseau leur permettant de partager un métier à tisser avec d’autres . Ces
femmes dont la formation à plein temps de 45jours a été totalement financée par
CCD Namana ont été sélectionnées sur la base de critères pré-établis .
Plusieurs d’entre elles ont été en mesure de financer la construction d’un atelier
de tissage, où elles ont pu installer leur métier à tisser acquis dans le cadre de leur
formation. Le problème actuel réside dans la commercialisation de leurs produits
qu’elles ont des difficultés à assumer elles-mêmes : les principaux clients sont les
touristes ou les familles aisées des villes de Fianarantsoa, Antsirabe et
Antananarivo . Les tisserandes d’Ambalavao ne disposent pas de boutiques, le CCD
Namana dispose d’un espace de vente (boutique ) mais la période de roulement des
stocks est longue face à des besoins en trésorerie souvent immédiats.
Ces femmes sont devenues les dépositaires d’un savoir faire, combinaison
d’une formation acquise et de traditions ancestrales dont elles ont hérité de leur mère
(teintures végétales, motifs des dessins et des figures sur les lamba, etc.).
50
l’avantage de jouir d’une relation de proximité via les animatrices du réseau TIAVO.
Ces dernières ont pu noter l’élimination progressive d’une forme de blocage social
qui interdisait aux femmes d’être autonomes financièrement au niveau des
communautés. Il serait intéressant de combiner les actions de micro crédit à un
programme d’assistance technique en matière de formation ou de commercialisation
touchant aux activités de production artisanale.
51
Il faut noter que dans d’autres endroits à Madagascar , les racines de vétiver
(et non les fibres ) sont utilisées dans la confection d’articles artisanaux (tapis de
bain , boîtes , art de la table ,etc.. . lesquels commencent à avoir un certain succès
commercial à des prix appréciables . L’avenir du vétiver en tant que matière à part
entière pourrait s’élargir pour peu que des programmes d’échange d’expériences
entre les artisans issus de différentes régions voient le jour.
52
L’éloignement entre les producteurs ruraux et les marchés ne favorise pas
l’expansion d’un marché de l’artisanat en faveur des pauvres, à moins de se limiter
aux marchés ruraux et aux touristes . Le marché du tourisme a l’avantage de venir
aux producteurs, ce qui leur évite la mise en place d’un circuit de distribution.
53
CONCLUSION :
54
Annexe1 Textes et lois régissant les différentes filières
New Ideas for Export Development Aid ( NIEDA ) . US market linkages and
capacity building for micro , small and medium enterprises in the garments and
accessories , home furnishings and handicraft industries of Madagascar , in support
of USAID strategic objectives .Washington DC : USAID , July 2000
Autofinancement
Revenu dégagé par l’entreprise après distribution des dividendes aux associés..
Capacité d’autofinancement
Revenu dégagé par l’entreprise à l’occasion de ses opérations de gestion, après rémunération
de l’ensemble de ses partenaires (autres entreprises, personnel, établissements de crédit et
autres prêteurs, administrations publiques). Ne se confond en aucune façon avec la trésorerie
dégagée par l’entreprise.
Chiffre d’affaires
Montant des affaires réalisées avec des tiers dans l’exercice de l’activité professionnelle
normale et courante de l’entreprise. Dans la pratique, cette notion ne regroupe que des ventes.
Production
Valeur des biens et services fabriqués par l’entreprise, qu’ils aient été stockés, immobilisés ou
vendus.
Provisions
Mise en réserve du revenu de l’entreprise avant calcul du résultat comptable, justifiée par la
dépréciation subie sur des actifs, ou par des sinistres ou des charges probables.
Risque économique
Risque de défaillance de l’entreprise résultant :
- de ses blocages institutionnels ou financiers ;
- de l’insuffisance compétitivité de ses produits et services ;
- des aléas touchant des marchés sur lesquels elle intervient ;
- de structure de production ou de commercialisation inadaptées ;
- d’une absence de vision à long terme
Valeur ajoutée
Création ou accroissement de la valeur apportée par l’entreprise dans l’exercice de ses
activités professionnelles courantes aux biens et services en provenance des tiers.
Titres :Artisanat malgache : analyse SWOT de sa contribution dans le cadre de
sa contribution dans la réduction de la pauvreté.
Nombre de Pages : 57
Nombre d’annexes : 03
Nombre de références bibliographiques : 12
Nombre de tableau : 04
RESUME :
Le secteur artisanat malgache a toujours connu des évolutions. L’influence de la
mondialisation depuis 1980 nous amène à analyser ce secteur à nouveau.
Quelles sont les principales caractéristiques de l’artisanat malgache ? Quelles
sont les forces et faiblesses, les opportunités et les menaces du secteur ? Quelles
sont recommandations pour
améliorer le secteur artisanat ?
Pour comprendre le rôle de l’artisanat dans l’économie malgache, cet ouvrage
dresse un état détaillé de leur caractéristique et une analyse SWOT dans le cadre
de sa contribution à la réduction de la pauvreté.
Le travail ne s’arrête pas à cette présentation, néanmoins indispensable- état des
lieux et analyse SWOT du secteur artisanat mais se propose surtout des
recommandations pour améliorer le secteur artisanat. Afin de rendre la
description du rôle de l’artisanat dans l’économie malgache encore plus proche
de la réalité, cette partie de l’ouvrage est enrichie grâce à des entretiens réalisés
auprès des personnalités reconnues dans la profession artisanale.
Cet ensemble – complet et détaillé est présenté d’une manière dynamique car il
ne s’agit pas ici de l’œuvre de théoriciens mais de praticiens qui se trouvent
périodiquement confrontés aux réalités de l’artisanat. Par ailleurs,il renvoi en
annexe des concepts les plus difficiles donne à cette partie de l’ouvrage un
aspect didactique permettant à tous les types de lecteurs de suivre le
cheminement logique de l’auteur. Ce mémoire est destiné à tous ceux -étudiants
ou professionnels -qui souhaitent comprendre le monde de l’artisanat malgache.