Construction Soudées
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I- INTRODUCTION GENERALE :
Bien que la technique de soudage est relativement « jeune » (découverte des principes vers
1900 et industrialisation dans les années 1930), l’assemblage par soudage occupe une place
importante dans l’univers de la construction des bateaux, trains, avions, fusées, automobiles,
ponts, tuyaux, réservoirs et tant d’autres choses qui ne sauraient être construites sans le
recours au soudage.
La clé des problèmes qui se posent lors d’une construction à souder relève du métier du
soudeur ou du constructeur soudeur dont la démarche doit inclure, outre l’opération de
soudage, les problèmes se posant en amont et en aval de celle‐ci, à savoir :
Cette démarche s’appuie sur les caractéristiques du procédé de soudage le mieux approprié
qui induit la forme de la soudure et par suite la préparation à engager et le résultat obtenu.
Le soudage est une opération qui consiste à réunir deux ou plusieurs parties d’un assemblage
en assurant la continuité entre les parties à assembler (continuité de la nature des matériaux
assemblés : métaux ou alliages, matières plastiques, verre, etc.), soit par chauffage, soit par
pression soit par l’un et l’autre, avec ou sans emploi d’un produit d’apport dont la température
de fusion convient au mode particulier du soudage utilisé.
Par fusion des pièces à souder (métal de base) avec un métal d’apport :
Par fusion, seule, des pièces à souder sans métal d’apport : soudage autogène
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III- CLASSIFICATION
Les procédés de soudage sont nombreux et peuvent être classés suivant la source de l'énergie
(tableau I).
Soudage aluminothermique.
Thermochimique
Soudage oxyacéthylénique.
Avec
Soudage
Soudage vertical sous laitier.
par friction.
Mécanique Soudage
Soudage par
par induction.
explosion.
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Le soudage permet d’assembler la quasi-totalité des métaux, dans pratiquement toutes les
positions et dans toutes les ambiances (fond des mers et en apesanteur dans l’espace).
- Il assure une continuité métallique de la pièce, lui conférant ainsi des caractéristiques au
niveau de l’assemblage équivalentes à celles du métal assemblé (mécaniques, thermiques,
chimiques, électriques, d’étanchéité, de durabilité …).
- Il est durable (insensible aux variations de température, aux conditions climatiques …).
V- INCONVENIENTS :
L’inconvénient des ensembles mécano-soudés réside dans la difficulté que rencontre les
constructeurs à maitriser les problèmes de la déformation due au retrait de la soudure.
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I-PRINCIPE :
Le soudage à l'arc consiste à fusionner deux pièces de métal à l'aide d'un arc électrique créé
entre les pièces à assembler – les pièces à souder – et une électrode que l'on déplace le long
du joint entre les pièces.
Il existe deux types d'électrodes. Dans le cas d'une électrode fusible, la pointe fond et des
gouttelettes de métal fondu se détachent, puis se mélangent au bain de métal en fusion. À
l'opposé, une électrode réfractaire ne fond pas. On fait plutôt fondre un métal d'apport
provenant d'une baguette ou d'un fil distincts.
Pour protéger le métal à souder de la dénaturation par l’action de l’oxygène, il est nécessaire
d’utiliser un flux désoxydant. Ce flux peut être sous deux formes :
Enrobage
Gaz
Inerte M.I.G
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Il s’agit d’un soudage par arc, utilisant une électrode fusible enrobée (fig. 2). L’électrode se
présente sous la forme d’une baguette cylindrique constituée d’une partie centrale (âme)
métallique entourée d’une couche protectrice (revêtement ou enrobage).
Lors de la fusion de l’électrode, l’enrobage fond suivant sa qualité pour donner un laitier
venant protéger le métal fondu (fig. 3).
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L’arc de soudage jaillit entre l’extrémité d’un fil électrode (pôle +) et le bain de fusion crée
entre les pièces à souder (pôle -). L’arc, le bain de fusion et les zones chaudes voisines sont
protégées par un gaz dont l’écoulement laminaire, doit permettre :
- d’éviter l’oxydation du bain de fusion ;
- de favoriser la pénétration de la soudure ;
- d’améliorer les vitesses de fusion et de soudage ;
- de régulariser l’arc électrique.
La fusion rapide de l’extrémité du fil électrode, donne lieu à des transferts de métal de
l’extrémité de l’électrode, vers le bain de fusion (fig. 4 et 5).
- M.I.G : Métal Inert Gaz : le gaz est inerte (argon), ne provoque aucune réaction. Il est
extrait de l’air : en volume 0.94%, 1 litre d’argon=1.78g. Ce procédé est généralement utilisé
pour les métaux non ferreux et les alliages d’aluminium.
- M.A.G : Métal Active Gaz : le gaz est actif (CO2). Ce procédé est utilisé pour les aciers au
carbone et au manganèse, aux aciers spéciaux, inoxydables,…
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Un arc électrique est établi entre une électrode non consommable en tungstène et la pièce à
souder. L'électrode, le métal d'apport en cours de fusion, le bain de fusion et les zones
avoisinantes sont protégés contre l'action de l'oxygène et de l'azote de l'air par une atmosphère
de gaz neutre, généralement de l'argon (fig. 6 et 7).
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III-3- Avantages :
• Possibilité de souder la plupart des métaux et alliages soudables, à l'exception des métaux
qui ont un très bas point de fusion comme l'étain ;
• Possibilité de souder les métaux qui sont recouverts de leurs oxydes (très réfractaires)
comme l'aluminium, le magnésium et les métaux qui s'oxydent rapidement en présence
d'oxygène ou d'azote ;
• Pas de laitier à éliminer ;
• Pas de projections ;
•Procédé utilisable dans toutes les positions ;
• Contrôle facile de l'énergie de soudage ; c'est un procédé "chaud" à forte énergie, mais qui
peut être réduite dans une très grande proportion en utilisant le courant pulsé ;
• Grâce au contrôle de l'énergie et l'utilisation du métal d'apport, soudure de matériaux de
faible épaisseur et passes de pénétration sur joints accessibles d'un seul côté possibles ;
• Arc et bain de fusion visibles…
III-4- Inconvénients :
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I- PRINCIPE
La rotation est le moyen presque exclusivement utilisé pour créer la friction (fig.8-a). La pièce
qui tourne est serrée dans un mandrin rotatif entraîné par un moteur ou un volant d’inertie ;
aussi doit-elle présenter au moins dans la zone de soudage une symétrie de révolution. Dans
ce processus, les faces en contact s’échauffent et deviennent la source de chaleur qui, par
diffusion, élève la température des extrémités des pièces. Celles-ci deviennent plastiques et un
fluage se produit vers la périphérie en formant un bourrelet caractéristique (fig.8-b), tandis
que la chaleur continue de se diffuser. Lorsque la température de soudage est atteinte, la
rotation est arrêtée et un effort de forgeage est appliqué pour former la soudure.
II- PARTICULARITES
II-1- Méthodes de soudage par friction
On a coutume de distinguer différents modes de soudage selon la façon dont on exécute la
friction :
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III- AVANTAGES
Ni métal d’apport, ni protection gazeuse ne sont nécessaires ;
Soudage propre, ni protection d’arc, ni fumée ;
Temps de soudage très court ;
La maîtrise des déformations et du retrait permet de respecter des tolérances sévères ;
Possibilité d’automatiser complètement ce procédé et l’insérer dans une chaîne de
fabrication ;
Possibilité de souder de très nombreux matériaux de même ou de nature différente.
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I- DEFINITION
Le soudage électrique par résistance est un procédé de soudage par pression et par
échauffement localisé provoqué par le passage d’un courant intense. La pression résulte de
l’effort qu’exercent les électrodes de la machine à souder sur les éléments à assembler.
II-1- Définition
Le soudage par points est un procédé de soudage autogène, sans métal d'apport, dans lequel
l'effet Joule d'un courant électrique traversant durant un temps déterminé la résistance
ohmique et la résistance de contact de deux pièces formant un assemblage par recouvrement,
est utilisé comme source calorifique, pour porter un volume de matière à la température de
soudage (fig.10). Le passage du courant est localisé par deux électrodes qui transmettent
également un effort de compression.
II-2- Principe
TA : temps d’accostage.
TS : temps de soudage
TM : temps de maintien
Tm : temps de cadence
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l’intensité de soudage I : généralement comprise entre 150 et 450 A/mm2 pour les
aciers et 800 à 2000 A/mm2 pour les alliages légers ;
Le temps de soudage t : la taille du noyau fondu subordonnées à l’intensité et au
temps ;
L’effort de serrage aux électrodes F : la pression aux pointes d’électrodes varie entre
5-13 hbar pour les aciers doux
Les électrodes sont en cuivre électrolytique écroui ou en alliage de cuivre. Leurs formes et
dimensions varient selon les matériaux, les épaisseurs à assembler et la géométrie des pièces.
(fig. 14)
- Soudage par point simple avec électrode de même diamètre (fig. 15-a) ;
- Soudage par point simple avec électrode de masse (fig. 15-b) ;
- Soudage par double point série (fig. 15-c).
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Le c as l e pl u s gén é r al et ce l ui qui
donne la plus grande sécurité. Les 2
faces de l'assemblage doivent être
accessibles aux électrodes. on peut
éviter l'empreinte sur une face en
utilisant une électrode de plus grand
diamètre.
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On distingue :
les machines à souder à guidage rectiligne ou à bras pivotant (fig. 17). Ces machines
fixes, simples et compactes comportent un transformateur incorporé et 2 électrodes en
vis à vis. Les plus puissantes sont alimentées en courant triphasé ;
Les pince à souder mobiles et plus légères. Elles sont selon leurs masses portatives ou
suspendues et selon leur puissance, incorporé (pinces transformateurs) ou séparé
(postes à pinces) ;
Les machines et les pinces à double point dont les deux électrodes se placent d’un
même coté de la pièce ;
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Le procédé est en somme dérivé du soudage par point. Les électrodes sont remplacées par des galets
de soudage ou molettes de soudage. Le passage du courant est localisé par ces galets, qui exercent sur
les tôles à souder un effort de compression (fig.18).
Les électrodes cylindriques sont remplacées par des disques (molettes) tournant autour de leur axe et
roulant sur les pièces à assembler. Ce mouvement continu ou discontinu résulte de l’entraînement
mécanique des molettes ou des pièces.
Le courant de soudage passant par impulsions successives, l’espacement des points dépend de la
fréquence de ces impulsions et la vitesse de déplacement relatif des pièces et des molettes. Selon les
valeurs de ces paramètres, on obtient soit des points régulièrement espacés (soudage par point à la
molette) (fig.19-a), soit des points jointifs ou chevauchants constituant un cordon continu et étanche
(fig.19-b).
a b
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Le soudage en bout se distingue des autres procédés classiques de soudage par points et au galet, non
seulement par son mode opératoire, mais surtout par le fait que la soudure s’étend à la section entière
des deux pièces assemblées, réalisant ainsi une pièce unique parfaitement continue au point de vue
dimensions géométriques, sensiblement homogène au point de vue métallurgique et de résistance
mécanique pratiquement uniforme (fig. 21).
Les pièces à assembler sont placées bout à bout et serrées entre les mâchoires électrodes de la machine
à souder. Ces mâchoires, dont une paire est fixe et l’autre mobile, sont reliées d’un transformateur.
L’avance du plateau mobile assure la mise en contact des pièces et la fermeture du circuit. Le passage
du courant provoque un échauffement localisé des pièces et permet le soudage sur leur section
transversale.
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Trois modes de soudage peuvent être pratiqués : le soudage par résistance pure, le soudage par
étincelage, le soudage mixte.
La tension électrique n'est appliquée aux pièces à souder que lorsque les faces de celles-ci sont déjà en
contact sous pression assez élevée. L'échauffement est produit par effet Joule d'un courant électrique
traversant la résistance ohmique des pièces mêmes et la résistance de contact aux faces des pièces.
Les pièces à souder sont mises sous tension, avant que leurs extrémités n'entrent en contact.
L'échauffement est également produit par effet Joule, mais la résistance de contact existant aux faces
des pièces est de nature particulière. L'échauffement est produit par le phénomène d'étincelage.
Il combine les deux premiers procédés. La phase initiale de chauffage par résistance pure, a pour but
de préchauffer les extrémités à une certaine température avant de démarrer l’opération d’étincelage.
V-1- Principe :
Ce procédé est également appelé soudage par protubérances ou soudage par projections. Il permet de
réaliser des assemblages continus ou discontinus par superposition ; mais il se distingue du soudage
par points ou à la molette en ce que la localisation du courant et de l’effort sur la zone de soudage n’est
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pas obtenue par les électrodes, mais par la géométrie des pièces à souder elles-mêmes. Il est, de plus,
un procédé de soudage global.
Donc, la concentration du courant et de l’effort n’est pas réalisée par les électrodes mais par des
bossages portés par les pièces à assemble (tableau III).
Le principe de soudage est identique à celui du soudage par point. Les pièces à souder étant serrées
entre les plateaux conducteurs d’une presse à souder (fig.22), le courant est dérivé sur chaque bossage.
Plusieurs points sont ainsi exécutés en parallèle, d’un seul coup de presse. Le passage du courant
provoque l’échauffement des zones de contact, l’effondrement du bossage et la formation d’un noyau
fondu. Au cours de cette phase, le bossage disparaît et une partie du métal fondu peut être expulsée
autour de la zone soudée.
Remarques :
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On peut éventuellement effectuer un préchauffage pour égaliser les efforts entre plusieurs
bossages. Ce fonctionnement exige de la part des machines une réponse rapide dans le
mouvement de la tête.
Inconvénients :
- impossibilité, sauf dans des cas très limités, de souder des alliages légers :
l’absence de fusion pâteuse ne permet pas l’écrasement progressif et donne lieu à
une expulsion de métal ;
- difficulté d’équilibrer la fusion dans certains cas ;
- limitation de la dimension des pièces qui ne permet plus, lorsqu’elle devient
trop importante et que les bossages doivent être répartis, de réaliser une
bonne répartition du courant ;
- impossibilité de souder en même temps deux bossages situés sur deux
plans non parallèles et faisant entre eux un angle inférieur à 90 o .
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D) LE SOUDAGE THERMOCHIMIQUE
I- SOUDAGE OXYACETYLENIQUE
I-1 Principe
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le dard : c’est un cône très brillant à la périphérie duquel a lieu la combustion primaire
du mélange acétylène-oxygène dans une proportion théorique d’un volume d’acétylène pour
un volume d’oxygène (pratiquement 1,1 d’acétylène pour 1,2 volume d’oxygène) ;
la zone réductrice : c’est une courte zone bleue dont les contours sont moins nets que
ceux du dard. Très réductrice, elle empêche l’oxydation du métal fondu ;
le panache : beaucoup moins lumineux que le dard, dans lequel l’oxygène de l’air fait
l’appoint pour obtenir la combustion complète de gaz résultant de la réaction précédente.
I-4- Paramètres
Il s’agit de l’orientation de la flamme dans le plan de son déplacement par rapport à un plan
perpendiculaire à la tôle. Cet angle détermine la méthode de soudage :
méthode classique dite à gauche pour laquelle la flamme est orientée vers les parties
froides et la baguette est plongée par l’intervalle dans le bain de fusion. Cette technique
est lente consomme beaucoup plus de gaz, limite la pénétration, mais elle est d’exécution
facile et donne des soudures de bel aspect ;
méthode dite à droite avec la flamme est orientée vers le bain de fusion, ce qui augmente
sa température de fusion et donc la pénétration. La baguette plonge en permanence dans le
bain de fusion. Elle est plus rapide et économique que la précédente.
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On utilise pour le soudage une zone située à quelque millimètre du point de dard. Une buse
trop basse risque de brûler le métal, une buse trop haute entraîne une fusion incomplète par
conséquence la distance entre la buse et la pièce dépend :
N° 00 – 10 à 630 l/h
Définit par le débit en litre d’acétylène par heure et par millimètre d’épaisseur à souder
(chiffre frapper sur les buses des chalumeaux). Le choix du débit dépend de type de matériau
à souder (Tableau V)
Débit
Débit
Matériau Matériau (l/h)
(l/h)
Acier doux 100 Fonte à froid 150
Acier inoxydable 75 Fonte préchauffée 75
Cuivre 300 Plombe 15
Aluminium 70 Soudage- brassage 30
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I-5- Avantages
II--1 Principe
On utilise la chaleur importante dégagée par la réaction d’un mélange appelé « thermit »
composé d’aluminium granulé (Ø 0.5à 2) et d’oxyde de fer pulvérulent.
Elle est amorcée à l’aide d’une source de chaleur locale ≈ 1200 °C produite par une résistance
électrique ou du peroxyde de baryum (1Al + 5BaO3).
Elle se propage ensuite rapidement à l’ensemble de mélange. Ex. :1000g (3partie de d’oxyde
+ 1partie d’alumine) donne ≈ 480 g de laitier + 520 g de fer + 720 g kcal.
La température atteinte (2100 à 2400 °C) ainsi que la durée de la réaction (20 s à 2 min)
peuvent être modérées en ajoutant des éléments tel que : le carbone le manganèse, le silicium,
le titane, etc., suivant l’alliage que l’on désire obtenir dans le joint.
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La fig.30-b montre pour rabouter deux cylindres avec utilisation de cire pur préparer
l’emplacement à remplir par le métal, le réfractaire étant tassé sur la cire. Le moule terminé
est préchauffé pour être séché, la cire est alors évacuée par fusion, la quantité de chaleur ainsi
apportée par un brûleur aux extrémités à assembler sert de complément à celle du métal du
creuset qui, dans certains cas, ne suffirait pas pour fondre ces dernières.
La fig. 30-c montre un exemple de positionnement des deux cylindres dont la distance des
extrémités E mm ≈ 3√(s/0.14) avec s : surface de section (mm²)
La fig.30-d montre l’assemblage terminé, l’excédent de métal peut être éliminé par différents
moyens selon l’importance de la pièce, meulage, burinage, etc.
Le moule peut être une coquille en carbone pour des métaux non ferreux. Les coquilles
permettent de réaliser des travaux en séries. Ex. : raboutage de câble en cuivre.
Le procédé peut présenter un intérêt pour le soudage sur place de grosses pièces de fonderie
en acier.
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E) LE BRASAGE
I- PRINCIPE
Le brasage est un mode d’assemblage hétérogène. Il consiste à assembler des pièces
métalliques à l’aide d’un métal d’apport à l’état liquide dont la température de fusion est
inférieure à celle des pièces à réunir. Lorsque la température de fusion du métal d’apport est
atteinte, le joint se forme par capillarité, les assemblages étant toujours réalisés par
emboîtement ou par recouvrement. Le métal de base n’est jamais fondu ; il ne participe pas à
la formation de joint. L’accrochage de celui-ci est réalisé par une légère infiltration de métal
d’apport dont les joints de grains du métal de base sont par diffusion lorsque les métaux en
présence sont susceptibles de former un alliage.
III- TERMINOLOGIE
III-1- Le brasage tendre :
Les brasures tendres, caractérisées par un point de fusion du matériau d'apport de l'ordre de
250 à 330°C et de résistance mécanique supérieure à celle des soudures à l'étain. Citons les
brasures à base d'argent, d'étain, de plomb, de cadmium, etc.
III-3- Le soudobrasage :
Les produits d’apport ont une température de fusion supérieure à 450°C, l’opération consiste à
remplir un chanfrein comme en soudage mais sans fusion des bords. Seul le métal d’apport est
fondu et s’étale par mouillage sur le métal de base, à condition que celui-ci soit à température
convenable, ni trop basse, ni trop élevée. Un accrochage par diffusion du métal d’apport à la
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V- METAL D’APPORT :
Les produits les plus utilisés sont des alliages contenant 60% de cuivre et 40% de zinc avec
des faibles addition d’étain, de fer , de manganèse et de silicium pour l’amélioration de
caractéristiques.
Le choix d’un flux doit se faire suivant la nature des métaux et des températures de
brasage ou de soudobrasage.
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