Messina - 2014 - Mines en Foret Au Cameroun
Messina - 2014 - Mines en Foret Au Cameroun
Messina - 2014 - Mines en Foret Au Cameroun
Bénéficiaire : CIRAD
Février 2014
Au Cameroun, la stratégie nationale de gestion des ressources minières et forestières montre que
les lois sectorielles contiennent des contradictions évidentes concernant l'utilisation des terres
forestières et l'autorité de l’Etat, les ministères, les communautés et les investisseurs (Schwartz et al,
2012). Comme résultat sur le terrain, des chevauchements des permis miniers aux titres forestiers et
aux aires protégées sont observés sur toute l’étendue du territoire où les différentes ressources
coexistent et sont exploitées.
Les mines artisanales caractérisées généralement par l’orpaillage au Sud-est du pays regroupent les
jeunes camerounais et les ressortissants des pays voisins comme la RCA ou le Mali. Cette activité,
bien qu’elle soit une source de revenue pour les populations locales, entraine des impacts non
négligeables sur le couvert forestier et constitue une menace pour la conservation.
INTRODUCTION ...................................................................................................................... 1
2 PROBLEMATIQUE ........................................................................................................... 2
3 OBJECTIFS ........................................................................................................................ 3
I-METHODE ET ECHANTILLON........................................................................................... 3
III-RESULTATS ........................................................................................................................ 6
III.2 REPARTITION DES PERMIS MINIERS PAR RAPPORT AUX UFA ET AUX
AIRES PROTEGEE ............................................................................................................. 17
Rédigé par Jean-Pierre Messina (stagiaire/ étudiant au CRESA Forêts-Bois) Page iii
III.4 EXPLOITATION MINIERE ET TERRITOIRES FORESTIERS DANS LA TRIDOM
.............................................................................................................................................. 21
CONCLUSION ........................................................................................................................ 32
BIBLIOGRAPHIE ................................................................................................................... 34
Figure 4: Répartition des permis miniers par rapport aux aires protégées et aux UFA ........... 18
Figure 5 : Carte des affectations de terres et les utilisations associées dans la TRIDOM-CAM
.................................................................................................................................................. 19
Figure 11 : Obstruction d’un cours d’eau Figure 12 : Sciage illégal dans la FCle de
Djoum ....................................................................................................................................... 27
L’Afrique Centrale au niveau continental représente 37% des forêts où le Bassin du Congo
compte pour plus de 240 millions d’hectares (FAO, 2010). En rappel, les forêts du Bassin du
Congo contiennent, après celles de l’Amazonie, le deuxième plus grand massif de forêts
tropicales denses et humides. Elles forment le bloc oriental des forêts guinéo-congolaises qui
s’étend des côtes atlantiques à l’ouest jusqu’aux montagnes du rift Albertin à l’est et couvre
près de 7° de part et d’autre de l’équateur (FAO, 2010). L’impressionnante richesse en
biodiversité de ces forêts et leur potentiel de stockage de CO2 font qu’elles sont aujourd’hui
d’une importante mondiale (Megevand, 2013).
Depuis le sommet de la terre tenu à Rio de Janeiro en 1992 au Brésil, les débats sur le
développement durable, les changements climatiques et la réduction de la pauvreté ont
conduit à ce qu’un accent particulier soit mis sur la gestion des forêts de ce bloc forestier
tropical. L’aménagement forestier est devenu dès lors un outil important pour parvenir à une
gestion durable des ressources forestières et continuer de profiter des biens faits qui en
découlent à long termes. Au départ, un zonage de l’espace forestier est nécessaire. C’est dans
ce cadre que la COMIFAC a inscrit le développement d’un atlas régional sur l’utilisation des
terres dans son plan de travail biennal 2013-2014. Cette activité, qui vient renforcer la mise en
œuvre de l’axe stratégique 3 du plan de convergence – Aménagement des écosystèmes et
reboisement – portant sur l’organisation du territoire forestier, est appuyée par le projet GIZ-
COMIFAC, notamment à travers la composante 4 du programme sur la gestion de l’espace.
Cet appui à la gestion de l’espace se traduit par un projet en trois phases devant aboutir, dans
sa dernière phase, à la définition d’un cadre indicatif de l’utilisation des terres en vue de
l’élaboration des plans de zonage forestier dans chaque pays.
La partie camerounaise de la TRIDOM est loin de faire exception à ces conflits d’utilisation
des terres, vue le nombre de projets (minier, forestier, agro-industriel, communautaire) prévus
dans ce paysage et des aires protégées qui s’y trouvent. Ainsi, pour mieux articuler
l’aménagement de cette partie camerounaise de la TRIDOM avec le processus de zonage
global de l’ensemble du territoire national, une réflexion profonde et des contributions
pertinentes des différents acteurs sont indispensables, d’où l’intérêt de notre travail.
2 PROBLEMATIQUE
Cette époque est marquée par les décisions d’affectation des terres à grande échelle
lourdement influencées par des considérations économiques et par la demande mondiale en
ressources (ex. : vastes plantations, exploitation minière, gestion forestière, développement
des infrastructures, démographie changeante, etc.). L’importance d’une planification de
l’affectation des terres et d’un zonage forestier transparents et coordonnés, qui intègrent une
planification participative au niveau du terrain, est tout à fait capitale (De Wasseige et al,
2010). Cependant, la gestion forestière, la conservation de la biodiversité, le développement
économique, l’égalité sociale et la bonne gouvernance sont des objectifs très interdépendants
qui doivent être abordés simultanément. De nombreux conflits rencontrés entre mines, forêts,
conservation et agro-industrie, pourraient être évités avec une approche professionnelle de
planification (Billand, 2007 ; De Wasseige et al, 2010).
L’élaboration du plan d’aménagement ou d’un plan simple de gestion, selon le cas, pour
garantir une gestion durable des ressources, est un préalable à toute exploitation ou gestion
d’un massif forestier ou d’une aire protégée au Cameroun. Cette exigence définie par la
législation forestière et faunique, ne concerne que les produits à la surface du sol. Cependant,
les ressources du sous-sol gérées plutôt par le ministère des mines, et qui occupent les mêmes
espaces que la forêt dans la partie méridionale du pays, sont autant, voire plus convoitées que
celles de la surface. L’exploitation simultanée de ces différentes ressources serait la cause de
conflits fonciers, et pourrait contribuer au non-respect des clauses d’aménagement durable.
Une telle préoccupation conduit à se poser la question suivante : Quel est l’impact de
1. A l’échelle nationale, la répartition spatiale des permis miniers par rapport aux UFA et
aux aires protégées sera analysée afin de faire apparaître les possibles aires de conflits
d’usage du territoire. La stratégie nationale de gestion des ressources naturelles
extractives et de gestion des territoires forestiers sera analysée en regard de ces
données.
2. Une étude de terrain sera menée afin de mieux comprendre les enjeux et les difficultés
de l’aménagement du territoire lorsque de multiples ressources peuvent être exploitées
simultanément dans un même espace. Le paysage de la TRIDOM-CAM a été
sélectionné pour ce travail. La raison étant qu’on y retrouve une combinaison de
concessions forestières et d’aires protégées superposées à plusieurs titres miniers en
plus de l’exploitation minière artisanale.
3 OBJECTIFS
L’objectif global du travail se focalise sur les conflits potentiels ou réels liés aux interactions
entres les exploitations minières industrielles et artisanales avec l’exploitation forestière et la
conservation autour des aires protégées dans la partie camerounaise de la TRIDOM. De
manière spécifique, il s’agit :
I-METHODE ET ECHANTILLON
I.1 METHODE
La méthodologie adoptée s’appuie sur trois phases :
La grande partie des données secondaires a été obtenue à partir des travaux déjà réalisés dans
l’espace TRIDOM. Il s’agit des travaux des différents partenaires de la plateforme TRIDOM.
Ces données constituent la part la plus importante en volume du contenu de ce document.
Les données primaires quant à elles, ont été obtenues grâce à une enquête de terrain effectuées
en deux étapes.
La première étape a eu lieu à Yaoundé, avec pour but de recueillir des informations sur :
les zones forestières éventuelles exposées actuellement ou dans un futur proche aux
conflits d’utilisation des terres ;
la typologie, l’intensité et la portée des conflits d’utilisation des terres ;
les structures qui effectuent des travaux dans les zones concernées ;
les exigences d’un éventuel partenariat pour la deuxième phase de collecte.
C’est à cette étape que le paysage de la TRIDOM-CAM a été retenu comme zone d’étude
après le passage au ministère des forêts, au projet GEF-TRIDOM et au WWF. Elle a
également permis de collecter les thèmes cartographiques sur les utilisations des terres dans la
zone d’étude et la documentation sur le paysage qui a été par la suite exploitée. C’est toujours
lors de cette étape que le partenariat avec le WWF a été établi.
La deuxième étape, a consisté en une enquête de terrain dans les deux régions concernées par
la TRIDOM-CAM (Est et Sud). La collecte des données proprement dite s’est faite sur la
base des guides d’entretien (annexe) élaborés au préalable en fonction des acteurs ciblés.
Cette étape a duré trois semaines du 26 novembre au 19 décembre 2013. Les discussions ont
été menées avec les acteurs de la conservation, les miniers et les forestiers.
Les données collectées ont été analysées grâce aux logiciels d’application : Excel 2007 et
SPSS 10.0 et la cartographie a été réalisée par les logiciels ArcGIS 10.1 (version d’essai) et
QGIS 1.8.0 d’accès libre sur internet.
Le travail a été fait sur la base d’un échantillonnage en deux strates. La première strate
portant sur toute la zone d’étude a eu pour objectif de choisir les localités dans lesquelles
l’enquête devait effectivement avoir lieu. Cette étape a conduit, sur la base de l’ancienne carte
minière en superposition au domaine forestier, de retenir les localités de : Sangmélima,
Djoum, Mintom et Ngoyla. Le choix de ces localités a surtout été motivé par leur
accessibilité. La deuxième strate quant à elle, a consisté à déterminer les personnes à enquêter
en fonction des localités et de l’activité ciblées. Ainsi, à Sangmélima il était question de
rencontrer le Délégué départemental des forêts et de la faune et le Délégué départemental des
mines. A Djoum, le choix a porté sur les exploitants forestier dont les titres chevauchent avec
un permis minier (Commune de Djoum, SFID), les miniers (CAMINEX, artisans miniers) et
l’administration forestière et faunique (Chef d’antenne anti-braconnage et chef de poste
forestier et chasse). L’échantillon à Mintom et Ngoyla a été focalisé sur les autorités
administratives et les miniers (CAMIRON et artisans miniers) ayant une influence sur les
aires protégées (parc national de Nki, RBD).
Globalement, l’enquête a porté sur plus d’une cinquantaine de personnes parmi lesquelles : 02
délégués départementaux, 02 chefs de poste forestier et chasse, 02 chefs cellules
aménagements, 01 Sous-préfet, 01 adjoint au Sous-préfet, 01 Maire, 02 adjoints au Maire, 01
environnementaliste et plus d’une quarantaine d’artisans miniers. Les détails des donnés
seront mis en annexe.
III-RESULTATS
III.1 STRATEGIE NATIONALE DE GESTION DES RESSOURCES
NATURELLES EXTRATIVES ET DES TERRITOIRES FORESTIERS
Le Cameroun possède environ 22,5 millions d’hectares de forêts, soit environ 47% du
territoire national. Ces forêts présentent un potentiel de 17,5 millions d’hectares exploitables
et 14 millions d’hectares faites de forêts permanentes. L’exploitation forestière occupe une
place non négligeable dans l’économique du pays, et contribue pour plus de 6% dans le PIB
en 2009 (CIFOR, 2010).
Les inventaires fauniques réalisés au Cameroun font état d’une riche et impressionnante
variété d’espèces. Le Cameroun compte environ 409 espèces de mammifères, 183 espèces de
reptiles, 850 espèces de d’oiseaux et 190 espèces d’amphibiens (FAO, 2005 ; OFAC, 2012).
L’exploitation forestière est régie par la loi n°94/01 du 20 janvier 1994 portant régime des
forêts, de la faune et de la pêche et ses décrets d’application. C’est le Ministère des Forêts et
de la Faune (MINFOF) qui est chargé entre autre de l’élaboration et de la mise en œuvre des
politiques en matière de forêt et de la faune.
III.1.1.3 Le zonage
La loi forestière et faunique de 1994, trouve une de ses applications dans le décret du 18
décembre 1995 instituant un cadre indicatif d’utilisation des terres en zone forestière
méridionale au Cameroun. Ce décret sert d’outil de planification, d’orientation et
d’exploitation des ressources naturelles (MINEF, 1995). D’après cette loi et son décret
suscité, le territoire forestier camerounais est reparti en deux domaines : le domaine forestier
permanent et le domaine forestier non permanent (MINEF, 1995). Le domaine forestier
permanent (DFP) est constitué des terres définitivement affectées à la forêt et/ou à l’habitat de
la faune. Il regroupe des forêts domaniales et des forêts communales. Le domaine forestier
non permanent (DFNP) quant à lui, est constitué des terres forestières susceptibles d’être
affectées à des utilisations autres que forestières. Il est composé des forêts communautaires,
des forêts des particuliers et la forêt du domaine national libre de toute occupation. Toute
exploitation dans ces domaines est assujettie à un aménagement.
L’aménagement définit la mise en œuvre, sur la base d’objectifs et d’un plan arrêté au
préalable, de l’ensemble des activités et des investissements dans un massif forestier, en vu
de la production soutenue des produits forestiers et de services, sans porter atteinte à la valeur
intrinsèque, ni compromettre la productivité de la dite forêt, et sans susciter d’effet
indésirables sur l’environnement physique et social (MINEF, 1995). L’aménagement est
matérialisé par l’élaboration d’un plan d’aménagement (PA) dans les forêts du DFP et d’un
plan simple de gestion PSG pour les forêts du DFNP.
En plus de l’agrément qui justifie que l’on a la compétence d’exercer une activité forestière,
l’accès à la ressource est conditionné à l’obtention d’un titre d’exploitation. Les plus
importants sont :
a) Concession forestière
Une concession forestière est le territoire sur lequel s’exerce la convention d’exploitation
forestière (MINEF, 1994). C’est elle (convention d’exploitation), qui confère à son
bénéficiaire le droit d’obtenir un volume précis de bois dans un espace dont la superficie ne
peut excéder 200 000 ha. La convention d’exploitation définitive est conclue pour une durée
de 15 ans, renouvelable. Elle ne peut intervenir qu’après que le bénéficiaire ait signé avec
l’administration une convention provisoire dont la durée maximale est de trois ans, non
renouvelable. La concession forestière peut être constituée d’une ou plusieurs unités
forestières d’aménagement (UFA) dont l’exploitation est conditionnée par l’élaboration d’un
plan d’aménagement. Un plan d’aménagement selon la loi camerounaise, est un document
technique élaboré par l’administration des forêts et de la faune ou par toute personne physique
ou morale commise par elle qui fixe dans le temps et dans l’espace la nature et le programme
En 2011 on dénombrait 114 concessions forestières, pour une superficie de 7 079 712 ha, soit
15% du territoire national (Beligné, 2011). Celles qui disposent d’un PA approuvé
représentent 57 % alors que 95 UFA comptant pour 74 % de superficie sont actives. Au total
13 UFA parmi celles classées sont certifiées FSC (Forest Stewardship Council). Elles
occupent une superficie de 824 730 ha, soit 15 % des UFA actives (UICN, 2013).
b) Forêts communales
L’une des innovations de la loi de 94 est l’implication des populations locales dans la gestion
des ressources forestières à travers la création des forêts communautaires et des forêts
communales. Cette loi définit une forêt communale comme celle faisant l’objet d´un acte de
classement pour le compte de la commune concernée ou qui a été plantée par celle-ci sur un
terrain communal. Les forêts communales sont exploitées par les communes forestières, et
permettent de générer des fonds nécessaires au fonctionnement et à la réalisation des
investissements en complément aux subventions de l’Etat.
En mars 2011, près de 970 000 ha de forêt étaient concernés par ce type de titre. A cette date,
20 forêts communales couvrant une superficie totale de 500 840 ha étaient formellement
classées, aménagées ou en instance de l’être (CTFC, 2011).
Une VC dans une forêt domaniale de production est une autorisation d’exploiter pour une
période d’un an non renouvelable, un volume de bois vendu sur pied et ne pouvant dépasser la
possibilité annuelle de coupe. Tant disque dans une forêt du domaine national, une VC est
une autorisation d’exploiter pour une période de trois ans non renouvelable et sur une
superficie ne pouvant excéder 2500 ha un volume de bois vendu sur pied. On comptait 61
ventes de coupe en mars 2013, pour une superficie de 131 241 ha.
d) Forêts communautaires
Une forêt communautaire est une zone du domaine forestier non-permanent (terres forestières
susceptibles d’être affectées à des utilisations autres que forestières), pouvant couvrir jusqu’à
5000 ha, et faisant l’objet d’une convention de gestion entre une communauté villageoise et
En 2011, 457 forêts communautaires se trouvant principalement dans les régions forestières
(Centre, Sud et Est) ont été attribuées par le MINFOF. La superficie concernée par les forêts
communautaires est d’environ 1 502 348 ha (Beligné, 2011).
e) Permis spéciaux
Un permis spécial est une autorisation d’exploiter ou de récolter des quantités bien définies
des produits forestiers dans une zone donnée. Ces produits pouvant être :
- Des produits spéciaux ;
- Du bois d’œuvre dont le volume ne saurait dépasser 500 m3 ;
- Du bois de chauffage et de perche à but lucratif.
La durée de validité d’un permis spécial est fonction du volume des produits et est précisée
dans l’acte d’attribution. Elle ne doit en aucun cas excéder un an. Le bois d’œuvre à exploiter
par ce type de permis doit être destiné à la transformation artisanale. Ils peuvent être délivrés
dans les forêts communales (domaine permanent), les forêts du domaine national ou les forêts
communautaires.
Les aires protégées pour la faune (PN, sanctuaires de faune…) sont généralement gérées par
l’Etat. Cependant, les Game-ranches et les zones d’intérêt cynégétique peuvent être gérées par
les particuliers ou par une communauté. La conservation est assurée par des conservateurs
En plus des titres d’exploitation à but lucratif, l’Etat reconnait le droit d’usage aux
populations riveraines des zones d’exploitation forestière et faunique. Il est une spécificité du
droit forestier camerounais. Selon la législation, le droit d’usage ou coutumier est celui
reconnu aux populations locales vivant à l’intérieur ou à proximité des forêts du domaine
national d’accomplir leurs activités traditionnelles telles que la collecte des produits
secondaires pour satisfaire leurs besoins domestiques. Ces produits, en dehors des espèces
protégées concernent, les produits forestiers, halieutiques, fauniques, etc. (MINEF, 1995).
La nature a doté le Cameroun d’un potentiel géologique et écologique très important. Certains
experts se sont même permis de dire que le Cameroun est un véritable scandale géologique
(Forum, 2009). Sur la base des prospections géologiques, géochimiques et géophysiques,
l’exploitation minière au Cameroun a conduit à la découverte de nombreux indices, parmi
lesquels : l’or, la bauxite, l’étain, le titane, le disthène, le cuivre, le plomb, le zinc, le chrome,
l’uranium, le fer, le manganèse, les terres rares, le calcaire, entre autres le graphite, le
wolfram, le colombo-tantine, l’arsenic, le talc, le phosphate. Entre 1960 et 1990, certain de
ces indices ont été étudiés par des accords bilatéraux de coopération entre le ministère en
charge des mines et les organismes internationaux tels que le PNUD, le BEGM, le BGR et
autres. Ceci a eu pour conséquence la découverte du fer de Mbalam, la bauxite à Ngaoundal et
Minim-Martap, le nickel et le cobalt à Lomié, la bauxite à Fongo Tongo, le fer à Kribi, le
titane à Akonolinga, l’étain dans le Mayo Darlé, l’uranium à Poli et Lolodorf, l’or et les
diamant dans la région de l’Est. Ainsi, on a trois gisements de bauxite (Ngaoundal, Minim-
Martap et Fongo Tongo), des gisements de fer (Mbalam à l’Est et Mamelles à Kribi), des
gisements de nickel-Cobalt et de Manganèse (Lomié), des prospects d’Uranium (Poli,
Lolodarf), d’Or (Batouri, Bétaré-Oya, Bindiba), de Diamant (Mobilong) et d’Etain (Mayo
Darlé). Ces projets forment l’axe actuel de l’exploration minière proprement dite du
Cameroun.
Les activités minières au Cameroun sont sous la tutelle du ministère des industries, des mines
et du développement technologique (MINIMIDT). Elles sont régies par les dispositions du
code minier : loi n° 001/2001 du 16 avril 2001 et son décret d’application n°202/648/PM du
26 mars 2002. Suite à la réforme du secteur minier en 2010, le code minier a été amendé et
complété par la loi n° 2010/011 du 29 juillet 2010. Cette dernière traite des aspects tels que la
systématisation de la participation de l’Etat dans le capital des sociétés minières ; la revue des
règles et conditions d’attribution des titres miniers et des permis d’exploration ; les
transactions sur les titres miniers avec l’institution d’un bonus progressif au titre des dites
transactions ; la création d’un nouveau type de permis spécifique pour les exploitations à
petite échelle ; et la tenue de comptes séparés pour les activités minières. La loi dispose toute
l’étendue du territoire national, les eaux territoriales, la zone économique exclusive ainsi que
le plateau continental à la recherche et à l’exploitation minière.
Le secteur privé joue un rôle important dans le développement des projets miniers, mais sous
le contrôle de l’Etat qui délivre aux sociétés minières des titres miniers. D’après la loi, les
ressources minières du Cameroun sont la propriété de la nation camerounaise. L’Etat les gère
au nom et pour le compte du peuple camerounais. Le domaine minier est ouvert à la libre
entreprise, sans aucune discrimination ; toute activité minière sur une portion quelconque du
territoire est soumise à la délivrance préalable de titre y afférents par les autorités
compétentes. Le principe du « premier venu, premier servi » est appliqué pour l’acquisition
d’un titre minier en cas de conditions techniques et financières égales entre les
soumissionnaires. L’exploitation industrielle se distingue de l’exploitation artisanale.
L’exploitation minière industrielle est comprise comme celle qui emploie plus de 40
personnes et qui extrait la presque totalité des ressources prélevées (NZOSABA, 2013). Elle
exige des gros investissements, des installations fixes de grande taille et l'utilisation des
procédés industriels qui passent par la mise en évidence d'un gisement, l'extraction, le
traitement et la transformation des substances minérales. Ces trois étapes, selon la loi
camerounaise, sont chacune subordonnée à l’obtention d’un permis. Ainsi, on distingue un
L'exploitation minière artisanale connait un véritable « boom » depuis une vingtaine d'années.
Il est probable aujourd'hui que cette activité implique au moins 15 millions de personnes dans
Figure 5 : Carte des affectations de terres et les utilisations associées dans la TRIDOM-CAM
Comme évoqué plus haut, la partie camerounaise de la TRIDOM est d’intérêt pour la
conservation. Elle compte cinq aires protégées dont la réserve de biosphère du Dja (RBD)
d’importance internationale. On y compte également des zones d’intérêt cynégétique et des
corridors de conservation dont l’importance pour les mouvements de la faune d’une zone
écologique à une autre n’est plus à démontrer. Parmi les affectations des terres dans la
TRIDOM, les concessions forestières occupent une place prépondérante. Ce paysage compte
approximativement 41 unités forestières d’aménagement, soit une superficie de
2.751.210,9ha. Elles représentent, ainsi 54% de la superficie du paysage et 36% de l’ensemble
des concessions du pays. Plusieurs sociétés sont déjà installées et exploitent effectivement du
bois d’œuvre dans la zone. Les communes sont également présentes dans l’exploitation des
forêts de la TRIDOM, à travers les forêts communales. On en dénombre en moyenne sept,
dont quatre ayant un statut de classement et un plan d’aménagement.
Ce domaine est constitué des forêts non permanentes, ou non classées et de la zone agro-
forestière. Sont considérées comme forêts non permanentes les forêts du domaine national, les
Rédigé par Jean-Pierre Messina (stagiaire/ étudiant au CRESA Forêts-Bois) Page 20
forêts communautaires et les forêts des particuliers. Le domaine national apparaît ainsi
comme une sorte de forêt résiduelle pouvant servir de réserve foncière pour le développement
et être affecté éventuellement à d’autres usages (agroforesterie).
Les superpositions des permis miniers aux UFA ou aux aires protégées sont récurrentes. Cette
situation est à l’origine de potentiels conflits entre les investisseurs des différents secteurs et
constitue une menace pour la conservation.
En effet, la concession forestière LOREMA-SOCIB compte cinq UFA qui sont exploitées par
la SFID à Djoum. La superposition touche une UFA (09-003) et couvre environ 1/6 de celle-
ci, soit cinq AAC d’un bloc quinquennal. L’enquête effectuée sur le terrain révèle que les
activités de prospection dans cette partie de la forêt, proche de la FCle de Djoum, sont encore
au stade du marquage des layons de prospection par lesquels passeront les pistes de
prospection. On note une fréquence de 15 à 20 layons par km. Il faut noter que l’exploitation
dans le bloc quinquennal concerné est prévue entre 2025 et 2029, soit dans onze ans. Or les
activités d’exploitation minière y seront déjà probablement arrivées d’ici cinq ans d’après les
projections de la société de fer et vue l’avancement des travaux sur le terrain. Ce qui signifie
que la société forestière pourra perdre le bois de cette partie de la forêt au bénéfice de la
société minière pour ses activités. Soit elle sera appelée à une coupe de récupération sans
D’un autre point de vue, la société forestière pourrait avoir de lourdes sanctions de la part de
l’administration forestière, pour non application de son plan d’aménagement. Son processus
de certification pourra aussi être influencé, voire hypothéqué du fait des travaux de la société
minière, malgré les efforts faits par la SFID pour son aboutissement. Un cas semblable a été
observé près de Lomié où Géovic Mining a reçu un permis d’exploitation du nickel-cobalt-
manganèse en 2002. Cependant, une grande partie du permis minier chevauche avec l’UFA
10-030 en cours d’exploitation active par la société Pallisco. La présence de l’exploitation
minière dans l’UFA a empêché cette société d’obtenir la certification forestière pour la
concession en 2011. Ce qui aura un impact non négligeable sur la rentabilité des activités de
la société forestière.
C’est en fait dans ces zones que le braconnage a également lieu étant donné que ce sont des
zones de concentration des animaux. Même si les orpailleurs ne s’impliquent pas directement
dans le braconnage, ils entretiennent les braconniers et sont les consommateurs de leurs
produits, affirme le chef d’antenne anti-braconnage du Sud de la RBD. Le tableau ci-dessous
présente les populations rencontrées dans les chantiers visités. On peut ainsi remarquer que
l’activité est encore maitrisable du fait des effectifs peu élevés. Mais qui, dans un futur proche
risque de se multiplier du fait de l’accès qui sera devenu facile grâce à l’ouverture des voies
de communication²²² dans la zone.
Les impacts des mines dans les espaces forestiers du paysage de la TRIDOM, du Cameroun et
de la sous-région, en général, seront à la fois positifs et négatifs. En effet, l’importance et la
dimension des projets miniers prévus à ce jour, montrent le niveau de répercutions qu’il y
aura dans les milieux forestiers, tant sur le plan socioéconomique qu’environnemental.
Les minerais se trouvent dans la plupart des cas soit dans les bas-fonds, soit dans les
montagnes et rarement sur une autre partie de la couche superficielle de la terre. Les deux
premières zones sont généralement considérées comme à hautes valeurs pour la conservation,
et intégrées comme telles dans les séries de conservation ou de protection lors de l’élaboration
et de la mise en œuvre du PA par le forestier. L’exploitation minière dans cette mesure
constitue une grande menace pour la conservation. Les ouvertures des routes, les puits
d’exploration ou d’exploitation à ciel ouvert ou l’obstruction des cours d’eau sont autant
d’impacts néfastes laissés par l’exploitation minière dans la nature. La partie nord de la FCle
de Djoum qui chevauche avec le permis de recherche de la Cameroon Mineral Exploration le
confirme. Plusieurs routes, ou pistes de prospection, arpentent cette partie de la forêt.
Figure 11 : Obstruction d’un cours d’eau et sciage illégal dans la FCle de Djoum (Auteur)
En plus des conflits, du fait de plusieurs exploitations dans de mêmes espaces, les
chevauchements sont à l’origine de grands impacts néfastes sur la biodiversité et
l’environnement en général. La conservation est la vocation première de la TRIDOM, mais
elle est menacée et risque d’être hypothéquée du fait de plusieurs interventions, aux objectifs
multiples dans la zone. Chacun voulant tirer le plus grand profit des ressources qu’il exploite,
Dans le cadre de l’exploitation forestière ou minière, on note par exemple l’ouverture des
routes et la construction des bases vie généralement dans le massif. Ces ouvrages créent
inévitablement des déséquilibres ou des ruptures dans l’espace forestier, modifiant ainsi
l’habitat de la faune, sans parler du traumatisme subi par la faune elle-même. Les effets sont
amplifiés en cas de superposition des deux types d’exploitation. Dans l’interzone TRIDOM,
des sociétés minières telles que : GEOVIC, CAMIRON, CAMINEX et autres, développent
leurs infrastructures pour démarrer les phases d’exploitation effectives dans les prochaines
années (Schwartz et al, 2012). Certaines des concessions empiètent sur les AP et d’autres
quoique pas directement limitrophes, restent proches de celles-ci. Les mines sont pour la
majorité assises sur les corridors de conservation ainsi appelés à disparaitre et leurs impacts
sur la faune s’avèrent considérables. Ces sociétés minières attirent de nombreux travailleurs et
demandeurs d'emploi, ce qui accroit la demande de viande de brousse et donc de manière
inévitable, le braconnage (Ngoufo et al, 2012).
- Du chemin de fer de plus de 500 Km projeté par CAMIRON et qui débouchera sur le
port en eau profonde de Kribi après avoir exposé les alentour du parc national de Kom
et du sanctuaire à gorille de Mengame. Sans compter son impact à la traversée des
plantations agro-forestières d’HEVECAM et le parc national de Campo-Ma’an. Et
sans oublier les dégâts et le manque à gagner aux investisseurs des différentes UFA à
travers lesquelles cet ouvrage passera.
- De la trans-TRIDOM qui va de Sangmélima jusqu’à Ouesso au Congo. Cette route
ouvre le paysage et le divise en deux parties créant ainsi un obstacle considérable que
devront désormais vaincre les animaux pour passer de part et d’autre de ce paysage,
avec le risque d’être éliminés soit par des véhicules, soit par des humains;
- Du barrage de Mekin, qui aura un impact, pas des moindres, sur la Dja et toute la
biodiversité environnante.
Cependant, les projets miniers dans le TRIDOM n’ont pas que des effets négatifs. Ils seront à
l’origine de plusieurs améliorations sur le plan local. En plus des milliers d’emploi qui seront
créés aux bénéfices des locaux, les infrastructures (de communication, eau, énergie, santé,
éducation, etc.), vont contribuer à l’amélioration des conditions de vie des populations
locales. Les voies de communication vont faciliter la circulation des personnes et des biens et
ouvrir le paysage au reste du pays. Un impact positif considérable sur le plan économique est
donc envisagé.
IV.1.2 Au Cameroun
Plusieurs études, dont l’état de forêts du Bassin du Congo (2010), ou l’évaluation des forêts
du Bassin du Congo (2011) ou encore les dynamique de déforestation dans le Bassin du
Congo, attirent l’attention sur les menaces qui pèsent sur l’avenir des forêts de la sous-région.
Des menaces graves et irréversibles parmi lesquelles figurent en bonne place le braconnage,
l’agriculture, l’exploitation du bois, l’exploitation minière, les changements climatiques, etc.
Une simple observation de cet ensemble permet de se rendre compte que les menaces sont
liées. Il apparait ainsi clairement que l’exploitation minière qui retient notre attention
entrainera le braconnage et le commerce de la viande de brousse, l’augmentation des espaces
agricoles due à la concentration des populations dans les zones minières, l’exploitation
forestières illégale. Tous ces facteurs viendront accélérer la dégradation de la nature et ainsi,
amplifier le rythme du changement climatique qui pèse sur la planète toute entière. Au-delà
des conflits d’usage des terres qu’elle pourra entrainer, l’exploitation minière est une grande
menace pour l’avenir des forêts de la sous-région et du monde. Les ouvrages qui
l’accompagnent et les activités d’exploitation proprement dites fragmentent le paysage
forestier avec un impact considérable sur la biodiversité qui est ainsi menacée. Les efforts de
conservation sont généralement mis à mal par l’exploitation minière dont la restriction en
terme d’espace à exploiter reste un mythe dans la majorité des législations des pays de la
sous-région Afrique Centrale et particulièrement du Bassin du Congo.
L’exploitation minière est une source de revenus directs pour les populations locales et
entraine un développement certain des localités enclavées. Cependant, la non durabilité des
activités minières pourrait compromettre l’avenir des forêts et tout ce qu’elle contient, au
risque d’hypothéquer le développement envisagé par le pays.
CONCLUSION
La stratégie nationale de gestion des ressources montre que les lois sectorielles du Cameroun
contiennent des contradictions évidentes concernant l'utilisation des terres et l'autorité de
l’Etat, les ministères, les communautés, et les investisseurs. Les conflits entre les industries
extractives et les autres domaines (la conservation et/ ou la foresterie), dans la planification de
l’utilisation des terres, résultent de ces contradictions.
La situation des chevauchements des titres et l’ampleur de l’artisanat minier sont encore
maitrisables dans la TRIDOM et dans le pays en général. Mais cette situation risque d’évoluer
très vite, car les investisseurs et les artisans miniers semblent de plus en plus intéressés par la
richesse des ressources de ce paysage et du pays dans son ensemble. Ces superpositions
pourraient :
Activités minières
1- Quelle sont les activités que vous faites pour obtenir les minerais ?
a-………………………………............................d-……………………………………….
b-………………………………............................e-……………………………………….
c-………………………………............................f-………………………………………..
2- Quels minerais avez-vous trouvés dans cette forêt ?...........................................................
…………………………………………………………………………………………………...
…………………………………………………………………………………………………...
3- Avec combien de personnes Travaillez-vous ?..................................................................
4- Quelles quantités pouvez-vous extraire : par jour ?…………….par semaine ?……………
5- Quel est le temps mis pour chaque activité ?
a- …….h/jr…………j/sem d- …….h/jr…………j/sem
b- …….h/jr…………j/sem e-………h/jr…………j/sem
c- …….h/jr…………j/sem f-………h/jr…………j/sem
6- Combien de personnes faut-il pour chaque activité ?
a-………………………………............................d-……………………………………….
b-………………………………............................e-……………………………………….
c-………………………………............................f-………………………………………..
7- Quelles est en moyenne la durée d’exploitation d’un site ?....................................................
…………………………………………………………………………………………………...
8- Vous quittez le village pour le site ou alors vous vivez ici au site d’exploitation?...............
…………………………………………………………………………………………………...
Activités secondaires
Impact environnemental
19- Pensez-vous que vos activités ont un impact sur l’environnement ?..................................
…………………………………………………………………………………………………...
20- Est-ce que vous restaurez les sites après l’extraction du minerai?.....................................
…………………………………………………………………………………………………...
Localité :………………………………………………………………………………………...
1- Existe-t-il des sites d’exploitation minière dans (ou à proximité de) votre Aire protégée ?
1. Oui 2. Non
…………………………………………………………………………………………………...
.......................................................................................................................................................
17- Quelles sont les mesures que vous avez prises pour limiter le braconnage?
……………………………………………………………………………………………….......
……………………………………………………………………………………………….......
……………………………………………………………………………………………….......
……………………………………………………………………………………………….......
……………………………………………………………………………………………….......
…………………………………………………………………………………………………...
…………………………………………………………………………………………………...
……………………………………………………………………………………………….......
18- Quelles relations entretenez-vous avec les organismes de conservation comme WWF ?
……………………………………………………………………………………………….......
……………………………………………………………………………………………….......
……………………………………………………………………………………………….......
……………………………………………………………………………………………….......
……………………………………………………………………………………………….......
……………………………………………………………………………………………….......
……………………………………………………………………………………………….......
……………………………………………………………………………………………….......
20- Pouvez-vous nous faire visiter les sites d’extraction de mines dans cette Aire protégée ?
1. Oui 2. Non
…………………………………………………………………………………………………...
……………………………………………………………………………………………….......
21- Nombre de sites visités et observations faites ……………………………………................
…………………………………………………………………………………………………...
…………………………………………………………………………………………………...
…………………………………………………………………………………………………...
…………………………………………………………………………………………………...
…………………………………………………………………………………………………...
ACTIVITES MINIERES
21- Quelle est la chaine des activités que vous mettez en place pour obtenir les minerais ?
a-………………………………............................d-…………………………………………….
b-………………………………............................e-…………………………………………….
c-………………………………............................f-……………………………………………..
MAIN D’ŒUVRE
……………………………………………………………………………………………………………
33- Quel salaire ?.......................................................................................................................................
…………………………………………………………………………………………………................
34- A quelle fréquence rentrent-t-ils en ville/village/chez eux ? Congés ?
………………………………………………………………………………………………….............
…………………………………………………………………………………………………............
…………………………………………………………………………………………………............
35- Accès aux soins ?
………………………………………………………………………………………………….............
…………………………………………………………………………………………………............
…………………………………………………………………………………………………................
36- Sécurité sociale ?
…………………………………………………………………………………………………............
…………………………………………………………………………………………………............
ENVIRONNEMENT
40- Avez-vous fait une étude d’impact ? si oui, Par qui ?............................................................
…………………………………………………………………………………………………............
41- Comment procédez-vous pour la restauration des sites après l’extraction ?
…………………………………………………………………………………………………............
…………………………………………………………………………………………………............
…………………………………………………………………………………………………................
…………………………………………………………………………………………………............
…………………………………………………………………………………………………............
…………………………………………………………………………………………………................
42- Quels sont les programmes ou les activités que vous avez mis en place pour la protection et la
préservation de l’environnement ?
…………………………………………………………………………………………………............
…………………………………………………………………………………………………............
…………………………………………………………………………………………………................
…………………………………………………………………………………………………............
…………………………………………………………………………………………………............
43- La stratégie de contrôle :
AUTRES INFORMATIONS