07 Cours Barycentre

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DERNIÈRE IMPRESSION LE 16 août 2019 à 9:22

Notion de barycentre

Table des matières

1 Barycentre de deux points 2


1.1 Définition . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
1.2 Propriétés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
1.3 Réduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3

2 Barycentre de trois points 5


2.1 Définition . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
2.2 Associativité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
2.3 Réduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6

3 Barycentre de n points 8
3.1 Définition . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
3.2 Associativité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
3.3 Réduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8

4 Centre d’inertie d’une plaque homogène 9


4.1 Principes utilisés par les physiciens . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
4.2 Application . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10

PAUL MILAN 1 PREMIÈRE SPÉCIALITÉ


1 BARYCENTRE DE DEUX POINTS

1 Barycentre de deux points


1.1 Définition
Le barycentre renvoie à la notion de centre d’inertie ou de gravité en physique.

Définition 1 : On appelle barycentre de deux points A et B associés aux coef-


ficients respectifs α et β, le point G tel que :
−−→ −→
αGA + βGB = ~0 avec α + β 6= 0
On note alors G barycentre des points pondérés (A, α) et (B, β)

Démonstration : Montrons qu’un tel point existe et est unique. Il s’agit alors
−→
de pouvoir placer ce point. Exprimons le point G a l’aide du vecteur AB avec la
relation de Chasles :
−−→ −→ − → −−→ −−→ −→ −

αGA + βGB = 0 ⇔ αGA + β(GA + AB ) = 0 ⇔
−−→ −−→ −→ − → −−→ −→
αGA + βGA + βAB = 0 ⇔ (α + β)GA = − βAB ⇔
−−→ −→ α+ β6=0 −−→ β −→
−(α + β)AG = − βAB ⇔ AG = AB
α+β

1.2 Propriétés

Propriété 1 : Si G est le barycentre des points pondérés (A, α) et (B, β), alors :
−−→ β −→
AG = AB
α+β
• Si α = β, G est l’isobarycentre des points A et B, milieu de [AB].

Exemple : A et B étant donnés, placer les barycentres G1 et G2 des points pon-


dérés respectifs (A, 3), (B, 1) et (A,−1), (B, 3).

G1 barycentre de (A, 2), (B, 1) G2 barycentre de (A, −1), (B, 3)


−−→ 1 −→ 1 −→ −−→ 3 −→ 3 −→
AG1 = AB = AB AG 2 = AB = AB
2+1 3 −1 + 3 2

On peut alors placer les deux point G1 et G2 :

A G1 B G2
b b b b b

PAUL MILAN 2 PREMIÈRE SPÉCIALITÉ


1.3 R ÉDUCTION

Propriété 2 : Homogénéité du barycentre.


Si G est le barycentre de (A, α) et (B, β) alors G est aussi le barycentre de (A, kα)
et (B, kβ) lorsque k est un réel non nul.

Cela découle de la définition :


−−→ −→ − → −−→ −→ −→
αGA + βGB = 0 ⇔ kα GA + kβ GB = 0 avec k 6= 0
   
1 1
Exemple : Barycentre de A, et B, ⇔ Barycentre (A, 1) et (B, 2).
10 5

Propriété 3 : Le barycentre de deux point A et B, se situe sur la droite (AB).


Réciproquement si trois points sont alignés, alors l’un est le barycentre des deux
autres.

Exemple : Soit les trois alignés A, B et C alignés comme sur la figure ci-dessous.
Montrer que C est le barycentre de (A, α) et (B, β).

A C B
b b b

−−→ −→ −−→ −→ − →
D’après la figure on a : CA = −2CB ⇔ CA + 2CB = 0
C est alors le barycentre de (A, 1) et (B, 2)

1.3 Réduction

Théorème 1 : Formule de réduction.


Si G est le barycentre de (A, α) et (B, β) alors pour tout point M du plan, on a :
−−→ −−→ −−→
αMA + βMB = (α + β)MG

Démonstration : en appliquant la relation de Chasles :


−−→ −−→ −−→ −−→ −−→ −→
αMA + βMB = α(MG + GA ) + β(MG + GB )
−−→ −−→ −−→ −−→
= αMG + αGA + βMG + βGA
−−→ −−→ −→
= (α + β)MG + αGA + βGB
−−→ −→ − →
Or G est le barycentre de (A,α) et (B,β) donc αGA + βGB = 0 on a alors
−−→ −−→ −−→
αMA + βMB = (α + β)MG
Remarque : Cette formule de réduction permet de déterminer les lignes de ni-
veau c’est à dire de déterminer puis tracer l’ensemble des points M qui vérifient
une relation vectorielle.

PAUL MILAN 3 PREMIÈRE SPÉCIALITÉ


1 BARYCENTRE DE DEUX POINTS

Exemple : [AB] est un segment de longueur 5 cm. Déterminer l’ensemble Γ des


point M qui vérifient la relation (R) :
−−→ −−→
||2MA + 3MB || = 10

On pose G barycentre de (A, 2) et (B, 3), d’après la formule de réduction, on a :


−−→ −−→ −−→
2MA + 3MB = 5MG
−−→
La relation (R) devient : ||5MG || = 10 ⇔ MG = 2
Γ
L’ensemble Γ est donc le cercle de
centre G est de rayon 2.
Pour tracer Γ, on trace d’abord G qui
−−→ 3 −→ A G
vérifie : AG = AB
b b b b b b
B
5
On trace ensuite le cercle Γ en remar-
quant qu’il passe par B.

Propriété 4 : Si G est le barycentre de (A, α) et (B, β), alors les coordonnées du


point G dans le repère (O, ~ı, ~) vérifient :
−−→ α −−→ β −→
OG = OA + OB
α+β α+β

Remarque : Cette formule dépend directement de la formule de réduction en


prenant pour le point M le point origine O.

Exemple : On donne les point A(1 ; 3) et B(2 ; 1). Déterminer les coordonnées des
point M, barycentre de (A,−1) et (B, 3) et N, barycentre de (A, 2) et (B,−1) puis
placer les point A, B, M et N.

D’après la formule sur les coordonnées du barycentre.


−−→ −1 −−→ 3 −→ 1 −−→ 3 −→
OM = OA + OB = − OA + OB
−1 + 3 −1 + 3 2 2 5 b
N

−−→ 2 −−→ −1 −→ −−→ −→ 4


ON = OA + OB = 2 OA − OB
2−1 2−1
3 b
A
On obtient les coordonnées des point M et N
1 3 5
 2
 xM = − × 1 + × 2 =

2 2 2
 1 3 1 b
B
y = − × 3 + × 1 = 0
M
2 2 M
b
(
xN = 2 × 1 − 2 = 0 O 1 2 3

clyN = 2 × 3 − 1 = 5

PAUL MILAN 4 PREMIÈRE SPÉCIALITÉ


2 Barycentre de trois points
2.1 Définition

Définition 2 : On appelle barycentre des points pondérés (A, α), (B, β) et


(C, γ), le point G qui vérifie :
−−→ −→ −−→ −→
αGA + βGB + γGC = 0 avec α + β + γ 6= 0

• α = β = γ, G isobarycentre des points A, B, C, centre de gravité de ABC.

Démonstration : Montrons qu’un tel point existe et est unique. Exprimons le


−→ −−→
point G a l’aide du vecteur AB et AC avec la relation de Chasles :
−−→ −→ −−→ − → −−→ −−→ −→ −−→ −−→ − →
αGA + βGB + γGA = 0 ⇔ αGA + β(GA + AB ) + γ(GA + AC = 0
−−→ −−→ −−→ −→ −−→ −→ −−→ −→ −−→
αGA + βGA + γGA + βAB + γAC = 0 ⇔ (α + β + γ)GA = − βAB − γAC
−−→ −→ −−→ α + β + γ 6 =0 −−→ β −→ γ −−→
− (α + β + γ)AG = − βAB − γAC ⇔ AG = AB + AC
α+β+γ α+β+γ
On peut alors placer le point G.

2.2 Associativité

Théorème 2 : Théorème d’associativité.


Si G est le barycentre de (A, α), (B, β) et (C, γ) et si H est le barycentre de (A, α) et
(B, β) avec α + β 6= 0 alors G est le barycentre de (H, α + β) et (C, γ).

Démonstration : G est le barycentre de (A, α), (B, β) et (C, γ) donc :


−−→ −→ −−→ − →
αGA + βGB + γGC = 0
−−→ −−→ −−→ −−→ −−→ − →
α(GH + HG ) + β(GH + HB ) + γGC = 0
−−→ −−→ −−→ −−→ − →
(α + β)GH + αHA + βHB +γGC = 0
| {z }


=0
−−→ −−→ −→
(α + β)GH + γGC = 0
G est bien le barycentre de (H, α + β) et (C, γ).

Remarque : Ce théorème permet de placer le barycentre de trois points en pla-


çant les barycentres de deux points l’un après l’autre.

Exemple : Soit un triangle ABC. Placer le barycentre G de (A,1), (B,2) et (C,3).


−−→ 2 −→
méthode 1 : Soit H le barycentre de (A, 1) et (B, 2), on a alors : AH = AB .
3

PAUL MILAN 5 PREMIÈRE SPÉCIALITÉ


2 BARYCENTRE DE TROIS POINTS

A
D’après le théorème d’associativité,
G est le barycentre de (H,3) et (C,3).
b

G est alors l’isobarycentre de H et de C, H b

donc G est le milieu de [HC]. G


B b

méthode 2 : Soit H et I barycentres respectifs de (A, 1), (B, 2) et (B, 2), (C, 3).
D’après le théorème d’associativité :
A
• G est le barycentre de (H, 3) et (C, 3)
donc H, G et C sont alignés. b

• G est le barycentre de (A, 1) et (I, 5), H


donc les points A, G et I sont alignés. b

• G est donc l’intersection des droites G


B
(HC) et (AI). Il suffit alors de placer
b
b

les points H et I. b

−−→ 2 −→ → 3 −→
− C
AH = AB et BI = BC
3 5

2.3 Réduction

Théorème 3 : Formule de réduction et coordonnées de G :


Si G est le barycentre de (A, α), (B, β) et (C, γ), alors pour tout point M du plan
on a : −−→ −−→ −−→ −−→
αMA + βMB + γMC = (α + β + γ)MG
Les coordonnées de G dans le repère (O, ~ı, ~) vérifient :
−−→ α −−→ β −→ γ −−→
OG = OA + OB + OC
α+β+γ α+β+γ α+β+γ

Démonstration : Généralisation des formules pour le barycentre de 2 points.

Exemples :
1) Soit ABC un triangle rectangle isocèle en A tel que AB = 4 cm. Déterminer et
tracer Γ, l’ensemble des points M du plan tels que :
−−→ −−→ −−→
|| − MA + MB + 2MC || = 4

On réduit l’expression de gauche en introduisant le point G barycentre des


points (A, 1), (B,-1) et (C, 2), on a alors grâce à la formule de réduction :
−−→ −−→ −−→ −−→ −−→
−MA + MB + 2MC = (−1 + 1 + 2)MG = 2MG

PAUL MILAN 6 PREMIÈRE SPÉCIALITÉ


2.3 R ÉDUCTION

−−→
L’ensemble des points M revient à : ||2MG || = 4 ⇔ MG = 2
L’ensemble Γ est donc le cercle de centre G et de rayon 2 cm.
Pour tracer Γ, il faut placer G puis déterminer le cercle.
Pour placer G, on utilise le théorème d’associativité. On ne peut prendre comme
barycentre intermédiaire les points A et B car la somme de leur coefficient est
nulle. On pose alors H, barycentre des points (B,−1) et (C, 2), on a alors :
−−→ 2 −→ −→
BH = BC = 2BC
−1 + 2
G est alors le barycentre de (A, 1) et (H,1). Donc G est le milieu de [AH]

H
On observe que le point C appartient au
cercle solution. En effet, en remplace M par
C dans la relation, on a alors : Γ

−−→ −→ −−→ −−→ −→


|| − CA + CB + 2CC || = ||AC + CB || C
b
G
= AB = 4

La relation est vérifiée, donc le point C ap-


partient à Γ. On pourrait aussi le montrer par
le théorème des milieux.
A B

2) Dans le repère (O, ~ı, ~) , placer les points A(2 ; 1), B(-1 ; 4) et C(−3 ;−2). Déter-
miner les coordonnées de G barycentre de (A,-2), (B, 3) et (C, 1). Placer G.
On utilise la formule donnant les coordonnées de G :
−−→ −2 −−→ 3 −→ 1 −−→ −−→ 3 −→ 1 −−→
OG = OA + OB + OC = −OA + OB + OC
−2 + 3 + 1 −2 + 3 + 1 −2 + 3 + 1 2 2
3 1

 xG = −2 + × (−1) + × (−3) = −5

On obtient alors G : 2 2
 y = −1 + 3 × 4 + 1 × −2 = 4

G
2 2
5

G B
b
4

3
b

H 2

A
b
1

0
−6 −5 −4 −3 b −2 −1 1 2 3 4
−1

−2
C
−3

PAUL MILAN 7 PREMIÈRE SPÉCIALITÉ


3 BARYCENTRE DE N POINTS

3 Barycentre de n points
3.1 Définition
On peut généraliser la notion de barycentre à n points distincts.

Définition 3 : Soit A1 , A2 ,. . ., An n points.


On appelle barycentre de (A1 , α1 ), (A2 , α2 ), . . ., (An , αn ), le point G défini par :
−−→ −−→ −−−→ −→
α1 GA1 + α2 GA2 + · · · + αn GAn = 0 avec α1 + α2 + . . . + α n 6 = 0
n
−−→ − → n
ou avec le signe somme (Σ) : ∑ αi GAi = 0 avec ∑ αi 6 = 0
i =1 i =1

3.2 Associativité

Théorème 4 : Pour trouver le barycentre de n points, on peut remplacer


p points, pris parmi les n points par leur barycentre H (s’il existe) affecté de la
somme de leurs coefficients.

Exemple : ABCD est un parallélogramme. Déterminer et placer le barycentre


des points (A, 2), (B,−3), (C, 2) et (D, 2).
Comme les points A, C et D ont le même coefficient, on introduit le point H le
barycentre de (A, 2), (C, 2) et (D, 2). H est alors le centre de gravité du triangle
ACD (intersection des médianes).
A B
D’après le théorème d’associativité G
O
est alors le barycentre des points (H,6) H
et (B,-3), on a alors :
D
−−→ −3 −−→ −−→
HG = HB = −HB G C
6−3 b

3.3 Réduction

Théorème 5 : Formule de réduction..


Soit G est le barycentre des points pondérés (A1 , α1 ), (A2 , α2 ), . . ., (An , αn ) et M
est un point du plan, on a :
−−−→ −−−→ −−−→ −−→
α1 MA1 + α2 MA2 + · · · + αn MAn = (α1 + α2 + · · · + αn ) MG
!
n −−→ n −−→
∑ αi MAi = ∑ αi MG
i =1 i =1

PAUL MILAN 8 PREMIÈRE SPÉCIALITÉ


Théorème 6 : Coordonnées de G.
Soit G est le barycentre des points pondérés (A1 , α1 ), (A2 , α2 ), . . ., (An , αn ) et
(O, ~ı, ~) un repère du plan, on a :
−−→ 1 −−→ −−→ −−−→
OG = (α1 OA1 + α2 OA2 + · · · + αn OAn )
∑ αi
−−→ 1 n −−→
OG = ∑ αi OAi
∑ α i i =1

Exemple : ABCD est un rectangle. Déterminer et tracer l’ensemble Γ, des points


M tels que :
−−→ −−→ −−→ −−→ −−→ −−→ −−→ −−→
||MA + MB + MC + MD || = ||MA − MB − MC + MD ||
On réduit les deux termes de l’égalité. Pour le terme de gauche, on pose G, isoba-
rycentre des points A, B, C, D. D’après la formule de réduction, on a alors :
−−→ −−→ −−→ −−→ −−→
MA + MB + MC + MD = 4MG

Pour le terme de droite, la somme des coefficients est nulle, on ne peut donc
introduire un barycentre. On la réduit en utilisant la relation de Chasles :

−−→ −−→ −−→ −−→ −−→ −−→ −→ −−→ −→ −→ −−→ −−→


MA − MB − MC + MD = MA −(MA + AB )−(MA + AB + BC )+(MA + AD )
−→ −−→
−→ −→ −→ −−→ BC =AD −→
= −AB − AB − BC + AD = −2AB

−−→ −→ 1
La relation devient donc : ||4MG || = || − 2AB || ⇔ MG = AB
2
1
L’ensemble Γ est donc le cercle de centre G est de rayon AB
2

Comme G est l’isobarycentre des points Γ


A, B, C et D, et comme ABCD est un rec-
A B
tangle, on vérifie aisément que G se si-
tue au centre du rectangle.
G
b b b

Le cercle Γ passe par les milieux des cô-


tés [BC] et [AD].
D C

4 Centre d’inertie d’une plaque homogène


Une plaque homogène consiste en une surface d’épaisseur négligeable dont la
masse est également répartie. Le centre d’inertie représente le centre des masses
de la plaque.

PAUL MILAN 9 PREMIÈRE SPÉCIALITÉ


4 CENTRE D’INERTIE D’UNE PLAQUE HOMOGÈNE

4.1 Principes utilisés par les physiciens


1) Exemples de base
Le centre d’inertie de n masses ponctuelles est le barycentre des n points affec-
tés de leur masse. Le centre d’inertie d’une tige est le milieu de cette tige.
Le centre d’inertie d’une plaque triangulaire est le centre de gravité du triangle.

2) Éléments de symétrie
Si la plaque admet un centre de symétrie I, alors le centre d’inertie est en I
Si la plaque admet un axe de symétrie (∆), alors son centre d’inertie est sur (∆).
3) Juxtaposition
Le centre d’inertie I de la plaque, réunion des plaques P1 et P2 , de centres
d’inertie et d’aires respectifs I1 , a1 et I2 , a2 , est le barycentre des points I1 et
I2 affectés des coefficients respectifs a1 et a2 .
Les aires a1 et a2 peuvent être prises comme coefficients puisque, pour des
plaques homogènes, les masses sont proportionnelles aux aires.

4.2 Application
4.2.1 Exercice 1
Pour chacune des plaques homogènes suivantes, construire le centre d’inertie à
la règle et au compas. (Les carrés sont identiques).

P1 P2

P3

1) Pour la plaque P1 . On sépare cette plaque en deux rectangles composés de


3 carrés. Les centres d’inertie I1 et I2 se trouve au centre de chaque rectangle
(centre de symétrie). Comme les aires de chaque rectangle sont égales, le centre
d’inertie de l’ensemble de la plaque se trouve au milieu du segment [I1 I2 ]. On
obtient alors :

I1 b

b
I

I1

PAUL MILAN 10 PREMIÈRE SPÉCIALITÉ


4.2 A PPLICATION

2) Pour la plaque P2 . On sépare cette plaque en deux : un "L" retourné comme la


plaque P1 et un rectangle formé de deux carrés. On obtient alors deux centre I1
et I2 . Le centre d’inertie I se trouve sur la droite (I1 I2 ). De plus la figure admet
un centre de symétrie (∆), donc I se trouve à l’intersection des deux droites.
On obtient alors :

I2
b

I1 b
I

3) Pour la plaque P3 . On sépare cette plaque d’une part en un rectangle de 4 carrés


et les quatre carré qui reste. Chaque sous-plaque admet un centre de symétrie,
I1 et I2 . Comme les aires sont identiques le centre d’inertie I se trouve donc au
milieu de [I1 I2 ]. On obtient alors :

I2
b

b
I

I1

4.2.2 Exercice 2

Une rondelle a la forme d’un disque


évidé suivant le schéma ci-contre pour
lequel OP = 3OO’.
1) Trouver la position du centre d’iner-
tie I de la rondelle évidée. O b
O’
b b
P
2) On note M la masse de la rondelle
évidée. Quelle masse m doit-on pla-
cer en P afin que l’ensemble consti-
tué de la rondelle et du point "mas-
sique" P ait O pour centre d’inertie ?

PAUL MILAN 11 PREMIÈRE SPÉCIALITÉ


4 CENTRE D’INERTIE D’UNE PLAQUE HOMOGÈNE

1) Pour déterminer le centre d’inertie, on considérera la rondelle évidée comme


la superposition d’un disque plein de coefficient π × OP 2 et d’un disque plein
associé au coefficient négatif −π × OO’ 2 . I est donc le barycentre de (O, π ×
OP 2 ) et (O’, −π × OO’ 2 ). On obtient donc :

−→ −π × OO’ 2 −−→ −OO’ 2 −−→


OI = OO’ = OO’
π × OP 2 − π × OO’ 2 OP 2 − OO’ 2

Comme OP = 3OO’, en remplaçant OP, on a :

−→ −OO’ 2 −−→ 1 −−→


OI = OO’ = − OO’
9 OO’ 2 − OO’ 2 8

O O’ P
b b b b

2) Si O représente le centre d’inertie de la rondelle évidée et de la masse en P,


alors O est le barycentre de (I,M) et (P,m). On a donc :
−→ m − →
IO = IP
M+m
−→ 1 −−→ 1 −−→ m − →
Or OI = − OO’ , donc OO’ = IP
8 8 M+m
En multipliant par 8 × ( M + m), on a :
−−→ −
→ −−→ −→ −→
( M + m)OO’ = 8m IP ⇔ ( M + m)OO’ = 8m (IO + OP )
−→ −→ −−→
En remplaçant IO et OP en fonction de OO’
 
−−→ 1 −−→ −−→
( M + m)OO’ = 8m OO’ + 3OO’
8
−−→ −−→ −−→ −−→
M OO’ + m OO’ = m OO’ + 24m OO’
−−→ −−→
M OO’ = 24m OO’
1
On en déduit alors : m = M
24

PAUL MILAN 12 PREMIÈRE SPÉCIALITÉ

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