1-Histoire Des Bibliothèques 2

HISTOIRE
DES BIBLIOTHEQUES
De la conservation
des premiers textes écrits
à la bibliothèque moderne
HISTOIRE DES BIBLIOTHEQUES
• Début de l’écriture : vers 3500 ans avant JC

• Premiers documents écrits : Produits par les
sumériens (hbts de Sumer, en Mésopotamie)
• Exemples de premiers documents écrits :
Tablette babylonnienne Tablette Akkadienne
Ecriture cunéiforme ( formes = coins

ou clous) à l’aide d’un calame
(roseau taillé en pointe pour écrire.
• Apparition des premières bibliothèques
1. Lieux de conservation des documents

• Conservation des documents
• Transmission des connaissances
2. Erection des bibliothèques
• Dans les cours des rois pour montrer la volonté des
princes d’archiver les documents juridiques, comptables
concernant leurs possessions, …
HISTOIRE
DES BIBLIOTHEQUES
I.
En Antiquité : du papyrus au
parchemin
I. En Antiquité : du papyrus au parchemin
1.1- Epoque mésopotamienne (VIIe S. avt JC)

Bibliothèque plus populaire = Bibliothèque du roi
d’Assurbanipal à Ninive en Assyrie.
Modèle dans l’Antiquité, la
bibliothèque royale d’Assyrie porte le
nom de son dernier roi, appelé
Assurbanipal. On y compte près de
20 000 tablettes d’argile, rédigées
en akkadien cunéiforme.
(Traités de mathématiques,
médicaux, juridiques et
astronomique.
L'Assyrie est une ancienne région du nord de la Mésopotamie,
qui tire son nom de la ville d'Assur
1.2- En Egypte
Bibliothèque plus populaire = Bibliothèque du roi
Ramsès II, au XIIe S avt JC.
Les écrits sur papyrus étaient
périodiquement copiés pour
assurer la conservation et la
transmission
1.3- En Grèce et la Bibliothèque d’Alexandre

Etymologie du mot bibliothèque :
(Du grec)
Coffret de livres
- biblos = livre
- Thêkê = coffret
(Du latin)
Bibliotheca : Salle où sont enfermés des livres,
• Premières bibliothèques créées en Grèce :

– À samos, en Asie mineure et à Pergame au IIIe S.
Les Romains ont donné le nom d'Asie-Mineure à la presqu'île la plus
occidentale de l'Asie, pour la distinguer du continent, qui s'appelait Asie-
Majeure. Elle était bornée à l'Est par l'Arménie et la Syrie; au Nord par la
mer Noire; à l'Ouest par la mer Egée, et au Sud par la Méditerranée
• Premières bibliothèques créées en Egypte :

– A Alexandrie
Alexandrie porte le nom du roi guerrier Alexandre, fils de Philippe
II de Macédoine (roi de Macédoine ) né en 382 av. J.-C.
Il est le père d'Alexandre le Grand.
Conquêtes d’Alexandre le Grand

Voir carte de l’empire d’Alexandre le Grand
• Ptolémée : concrétise le rêve d’Alexandre le Grand

qui voulait ériger en Egypte la plus grande
bibliothèque du monde, qui conserverait tous les
savoirs existant au monde.
• Qui était Ptolémée :
il est né à Macédoine vers -367 JC,
serait un enfant bâtard de Philippe II.
Il est un ami d'enfance d'Alexandre,
dont il est peut-être le demi-frère.
• Acquisition et développement des collections Bib. Al

– Achat, Confiscation, échange.
• Premiers bibliothécaires connus
Dimitrius de Phalère (Philosophe et écrivain grec) = Réflexion sur
la bibliothéconomie, mise en place d’une catalographie,
développement de la critique de texte.
Callimaque de Cyrène (poète grec) = Successeur de Dimitruis de
Phalère. Il mit au point les catalogues, dont le premier est le
catalogue d’auteurs de bibliothèque, et le classement des
documents en bibliothèque.
1.4- Rome
L’empereur Jules César va chargea Varron (auteur +sieurs
ouvrages) de mettre en place la 1ère bibliothèque publique, en 50
avt JC.
- Développement des Bib. Publ dans Rome, devenues prestiges

dans les maisons.
- Vitruve (grand architecte romain) => inclut une bibliothèque
dans les plans de maison dessinés.
- Développement des bibliothèque par la copie des
exemplaires des autres bibliothèques.
1.4- Rome
Pour une diffusion et un accès plus rapide à l’information :
naissance du métier de libraires et éditeurs appelés librarii
regroupaient les copistes en atelier, comme celui d’Atticus ou
Tryphon pour effectuer la reproduction en 10 voire 100
exemplaires les documents importants.
Recitationes => séances de lecture publiques à haute voix

Anagnostes => esclaves spécialisés dans la lecture publique.
Scribes => hommes d’élite (ou esclaves) au service du pouvoir
publique, ou artisans au service de la religion.
HISTOIRE
DES BIBLIOTHEQUES
II.
Au moyen âge :
le temps des manuscrits
II. Au moyen âge : temps des manuscrits
XIIe S => diffusion de la science grecque en Occident, en même

temps que la science arabe et hindoue. Ouverture du savoir aux
communautés, Accès des laïques au savoir jadis accessible aux
clercs.
Les 3 temps de la conservation et transmission du savoir sont :
• La copie jusqu’au XVe siècle (conservation et transmission de
texte ou des idées)
• La médiation arabes au XIIe siècle (pour l’élargissement des
connaissances)
• L’éclosion des lieux ouverts (écoles , universités et les
bibliothèques)
Rmq :
1. A l’antiquité : scribes pratiquaient la lecture et l’écriture
2. Au moyen âge : moine pratiquaient la lecture et l’écriture au
service de la religion.
Scriptorium : se trouvait dans chaque abbaye ou monastère =>
lieu où travaillent les moines copistes et leurs assistants.
Moine au scriptorium
Parchemin : support le plus courant, fabriqué à partir d’une peau

de chèvre, mouton ou veau.
NB : le parchemin est inventé par les habitants de Pergame en
Asie mineure, après l’interdiction du prince d’Egypte Ptolémée
Epiphane de fournir du papyrus à Pergame pour empêcher
l’expansion de la bibliothèque.
Parchemin horizontal
Parchemin vertical Parchemin Lettre
Il faut noter aussi que c’est dès le IIIe siècle qu’apparut le codex
(assemblage de feuillets en cahier, pliés et cousu, plus maniable
et aisément consultable), va remplacer progressivement le
Volumen qui est un rouleau de papyrus.
Codex romain Volumen

En Chine : découverte du papier vers le 1er siècle après JC.
Diffusion du papier dans le monde musulman au 3e , puis en
Europe.
Enluminure : ornement du texte utilisé à des fins d’explication et

de transferts des connaissances. (fleuron, vignette, lettre ornée,
sujets à personnages).
Pescia : Prêt accordé aux étudiants pour qu’ils fassent eux-

mêmes la copies des documents.
Dans le Proche Orient et Moyen Orient =>
Moyen orient
Grandes bibliothèques à Bagdad (Irak), Cordoue (sud ouest d’Espagne),
Le Caire… Le monde arabe possédait de riches bibliothèques, dans
lesquelles on trouvait des œuvres grecques dont celles d’Aristote
qu’elles ont transmises à l’Europe.
Dans le monde byzantin

Byzance est une ville
d'Orient qui prend le
nom de Constantinople
en 330 après J.C.,
lorsque Constantin 1er
décide d'en faire la
capitale de l'Empire
romain.
En 1453, elle est prise et
occupée par les Turcs et
prend, beaucoup plus
tard, le nom d'Istanbul
en 1930.
En Occident
La règle de Saint Benoît a pour

objet de guider ses disciples dans la
vie monastique communautaire.
Rédigée vers 550, elle gouverne en
détail la vie monastique (modalités
liturgiques, de travail, de détente,
etc.). La réglé a inspiré la société
médiévale, grâce aux idées qu'elle
propose : une constitution écrite, le
contrôle de l'autorité par la loi et
l'élection du détenteur de cette
autorité.
En Occident (Suite1 – Apparition de l’imprimerie)
Machine de Presse
Imprimerie de Gutenberg, 1455
1er atelier d’imprimerie créé à

Paris en 1470, à Lyon en 1473,
à Toulouse en 1476, etc..
Caractères typographiques
En Occident (Suite2 – Qui est Gutenberg? )
Johannes Gensfleisch dit

Gutenberg est né vers 1400 à
Mayence, en Allemagne.
Universellement connu pour
l'invention de la typographie, il a
permis l'avènement du livre
imprimé et a été l'un des artisans
de la révolution culturelle qu'a
connue l'Europe à la Renaissance.
En Occident (Suite3 – Premiers documents imprimés)
Bible en 42 lignes
Incunable : livre qui date de l’origine
de l’imprimerie
NB : En Europe, l’apparition de l’imprimerie a favorisé

l’accroissement de différents types de bibliothèques dont les
bibliothèques humanistes, princières et ecclésiastiques.
En Occident (Suite4 – Bibliothèque du Roi)

A la mort du Roi Louis XI en
1483, une bibliothèque de roi est
conservée intégralement. Son fils
Charles VIII, conserva totalement
et intégralement la bibliothèque.
C’est à cette date qu’on fixa la
création de la « bibliothèque du
Roi », qui suivit le Roi dans tous
ses déplacements, d’un château
à l’autre, jusqu’en 1520. Elle est
installé en permanence à Paris
Bibliothèque du roi en 1560.
En Occident (Suite 5 – Impression avec Incipit - & - La Glose)

Pendant tout le
XVe siècle, les
livres imprimés
reproduisaient
fidèlement la
forme des
manuscrits, en
commençant par * Glose : note explicative
un « incipit = sur le sens d’un texte en
premiers mots petits caractères.
d’un livre » * Les paragraphes et la
pagination n’existaient
Création du catalogue pas encore dans la
contenant des incipit formation des textes.
En Occident (Suite 6 – Les formats )

• L’imprimeur utilise du papier en bobine ou en feuilles découpées
dans des dimensions prédéfinies. Ces dimensions sont appelées «
formats ».
A0 : 84,1 x 118,9 cm
A1 :59,4 x 84,1 cm
Le format de papier A2 : 42 x 59,4 cm
international actuel, a A3 : 29,7 x 42 cm
été développé en A4 : 21 x 29,7 cm
A5 : 14,8 x 21 cm
1922 par un ingénieur A6 : 10,5 x 14,8 cm
allemand, appelé A7 : 7,4 x 10,5 cm
A8 : 5,2 x 7,4 cm
Dr Walter A9 : 3,7 x 5,2 cm
Porstmann. A10 : 2,6 x 3,7 cm
En Occident (Suite 6 – Les formats )

Développement des échanges internationaux => normalisation de la façon
d’exprimer un format (livre, brochure, magazine ou simple feuille de papier).
HISTOIRE
DES BIBLIOTHEQUES
III.
BIBLIOTHEQUES DE LA
RENAISSANCE :
reforme et contre réforme
III. BIBLIOTHEQUES DE LA RENAISSANCE :
La Renaissance (renouveau, renouvellement, nouvelle vie, nouvel
essor.), la Réforme, la Contre-Réforme, les guerres de religion…,
constituèrent une époque marquée par d’importants
bouleversements politiques, sociaux, culturels et techniques qui
vont modifier la vie des bibliothèques.
Les bibliothèques sont mobilisées comme arme dans la lutte

idéologique : réformistes et contre-réformistes s’affrontèrent à
coup de « libelles = écrit satirique ou injurieux » et « placards =
avis affichés au mur ».
« libelles = écrit satirique ou injurieux »
« placards = avis affichés au mur ».
« Bibliothèques » des Douze collèges jésuites, 1572-1594,
présentées comme :
« nostre arsenal, nostre munition, nostre grand
magasin, notre grand trésor et richesse. »
Institution du DL / François 1er, en 1537
Le roi François Ier

institua le dépôt légal en
1537, et fit entrer dans
les collections royales
enrichies d’achat et de
trophées de guerre, un
exemplaire de tous les
ouvrages imprimés dans
le royaume.
HISTOIRE
DES BIBLIOTHEQUES
IV.
EPOQUE MODERNE
IV. EPOQUE MODERNE
La plus ancienne bibliothèque de Naples
En France, l’architecture des bibliothèques se développa sous

l’influence des modèles italiens et espagnoles, à la fin du XVIe
siècle, avec une vaste salle de lecture entourée de rayonnage
muraux sur plusieurs niveaux, libérant le centre de la pièce
pour l’installation de tables, de chaises et de fauteuils.
IV. EPOQUE MODERNE
BIBLIOTHEQUE MAZARINE (Cardinal, Jules Mazarin)
L’une des bibliothèques la

plus importante d’Europe
était celle de Mazarine à
Paris avec ses 40.000
volumes, ouverte au public à
partir de 1688.
Deux grands bibliothécaires ont marqué la bibliothèque Mazarine :

Gabriel Naudé et le jésuite Claude Clément (Ils étaient collègues).
IV. EPOQUE MODERNE
Claude Clément,
bibliothécaire et
collègue de Gabriel
Naudé, prôna le
contraire : « la
bibliothèque ne doit pas
Gabriel NAUDE, être indistinctement
Bibliothécaire Bib-Mazarine ouverte à tous. Si c’est
Selon Naudé, l’ouverture d’une un jardin, que ce soit un
bibliothèque au public est une jardin fermé, si c’est une
nécessité, il faut : « n’en dénier fontaine qu’elle soit
jamais la communication au scellée ; si c’est un
moindre des hommes qui en trésor, qu’il soit caché ».
pourra avoir besoin ».
IV. EPOQUE MODERNE
Etienne Baluze,
éditeur, historiographe
et juriste français,
administra la
bibliothèque de Jean
Baptiste Colbert
Etienne BALUZE
Jean Baptiste Colbert,

Wilhelm LEIBNIZ était contrôleur
Le philosophe Wilhelm Leibniz général des finances,
directeur de la bibliothèque secrétaire d’Etat de la
ducale de Wolfenbuttel, conçut maison du roi et
un système d’indexation de secrétaire d’Etat à la
résumé dans un langage marine. Jean B. COLBERT
universel.
IV. EPOQUE MODERNE
L’ouverture de beaucoup de bibliothèques (notamment

d’institutions privées, d’académies ou de sociétés savantes
etc.) au public fut un mouvement qui s’accéléra jusqu’au
XVIIIe siècle, sans qu’on puisse parler de « bibliothèques
publiques » au sens de bibliothèques dépendant d’une
collectivité publique.
La bibliothèque du Roi fut ouverte aux savants à partir de

1692, puis à partir de 1735 à un public plus large.
IV. EPOQUE MODERNE
Au XVIIe, apparut la publication

périodique, notamment la Gazette
créée par Théophraste Renaudot en
1631, et les Bulletins des Académies
qui constituèrent les premières
revues scientifiques. C’est l’âge d’or
des bibliothèques.
Le contenu des bibliothèques laïques, princières ou privées,

reflète l’évolution intellectuelle des lettrés et des clercs.
IV. EPOQUE MODERNE
Bibliothèque de Conversation . 18e S Le développement

des bibliothèques
installa deux
mouvements qui
s’affermirent : les
bibliothèques
privées ou Cabinets
de livres rares et
Au Siècle des lumières (XVIIIe S), curieux, et les
la circulation des informations bibliothèques
s’accéléra ainsi que les progrès publiques modernes
des sciences. C’est aussi le ouvertes par le
siècle de l’alphabétisation et du clergé, les
développement de la parlementaires et les
académies laïques.
production imprimée.
IV. EPOQUE MODERNE
• En France, en Angleterre et en Allemagne, au XVIIIe

siècle, la lecture publique se développa.
• Les bibliothèques des lumières devinrent des lieux

et des collections qui nourrissent l’esprit et la
conversation : des lieux de la lecture discutée.
• On ouvrit plusieurs Cabinets De Lecture, où on

pouvait consulter et emprunter contre paiement
livres et gazettes.
IV. EPOQUE MODERNE
L’offre de lecture augmenta mais,

parallèlement, les curiosités et les gouts
se transformèrent, donnant une grande
place aux belles-lettres, à l’histoire et aux
Sciences naturelles, au détriment des
livres religieux qui connurent un lent
déclin. L’Encyclopédie de Diderot et
d’Alembert connut une incroyable
diffusion, par contre les œuvres des
philosophes Voltaire, Bayle ou Rousseau
(celui de l’Emile et de la Nouvelle-
Héloïse) furent moins diffusées, malgré
leur succès.
IV. EPOQUE MODERNE
Durant cette importante époque de

l’évolution des bibliothèques, la
matérialité du livre a aussi changé : les
lecteurs ont préféré le petit format de
livres ou les beaux livres illustrés, au grand
format in-folio du siècle précédent.
HISTOIRE
DES BIBLIOTHEQUES
V.
LA REVOLUTION FRANCAISE
ET SES CONFISCATIONS
V. LA REVOLUTION FRANCAISE
La révolution française de 1789 a plusieurs causes et
d’importantes conséquences.
Plusieurs causes :
• la météo : les mauvaises récoltes se succèdent ; et
consécutivement les famines. Les prix du blé augmentent
de façon vertigineuse.
• le contexte économique : Le peuple peine à payer les
charges qui pèsent sur lui ; Les paysans contestent la
propriété du sol aux seigneurs, etc.
Plusieurs causes (suite) :
• les contextes politique et social troublés : le budget de
l’Etat en déficit depuis le Roi Louis XIV. Mais Louis XVI
recourt aux emprunts et augmente la fiscalité. Les
bourgeois contestent les privilèges de la noblesse et du
clergé exempts d’impôts, les privilèges dans la hiérarchie
de l’armée…
• une littérature de plus en plus contestataire : Rousseau,
Voltaire, Diderot Montesquieu etc., développent les
concepts de liberté, d’égalité, d’athéisme, de la juste
recherche du bonheur. Ils se positionnent pour des
réformes raisonnées et dénuées de débordements de
violence.
Conséquences
• Bourgeois et quelques nobles libéraux réclament :
✓ des impôts équitables,
✓ une constitution anti absolutiste,
✓ la garantie des libertés individuelles.
• A l’été, la révolution parisienne est menée par une
bourgeoisie populaire : boutiquiers, artisans, etc.
Le 14 juillet, la prise de la Bastille
symbolise la fin de l’arbitraire royale. La
révolution se propage en province : le
peuple s’en prend aux châteaux et aux
nobles.
La révolution française de 1789.
Elle a jeté les bases des bibliothèques modernes, dont

le rôle est la transmission du savoir et du patrimoine
culturel et scientifique.
Elle constitue une tourmente révolutionnaire qui a tourné
autour de trois vagues :
• Novembre 1789 : la saisie des biens du clergé
• Février 1792 : la saisie des biens des émigrés
• Eté 1793 : la saisie des biens des universités, académies
et société savantes.
Les biens confisqués sont surtout
fonciers, immobiliers et les
bibliothèques. Tout ce que
contenait les palais, châteaux,
couvents, abbayes ou cathédrales
est également placé « sous la
main de la Nation ».
On estime à près de 7 millions

de documents saisis, ce qui
posa le problème de la
conservation.
Les documents saisis sont après

placés dans des Dépôts littéraires,
institués dans chaque district avant
d’être proposés aux écoles
centrales, puis confiés aux
communes en 1803, à charge pour
les communes de les entretenir et
de payer les frais de personnel.
Le décret du 28 janvier 1803 est ainsi considéré comme

l’acte de création des bibliothèques municipales.
A Paris par exemple, de nombreuses bibliothèques,

anciennes ou naissantes puisent dans ces dépôts :
• la bibliothèque « nationale » (ex royale » en prit prés
de 300.000 volumes,
• la bibliothèque du Panthéon (ex Sainte Géneviève),
• la bibliothèque des quatre-nations (Ex Mazarine) en
prirent d’importants volumes.
Du fait des saisies révolutionnaires, les collections de la

Bibliothèque nationale ont doublé entre 1789 et 1800, d’où la
nécessité de décrire ces fonds, va engendrer d’importantes
opérations catalographiques, dont la création du :
• catalogue de l’histoire de France à partir de 1855
• catalogue des sciences médicales à partir de 1858,
• le lancement du catalogue général des imprimés (le
premier volume sera publié en 1897 et, le dernier en 1981).
En 1847, un rapport au ministre de

l’Instruction publique stigmatise en
considérant les bibliothèques
comme
« un amas de livres dépareillés qui
ne sera pas plus une bibliothèque
qu’un amas de brique n’est un
palais ».
Face à cette situation insupportable des collections (mauvaise
conservation, absence de description et de classement), le
gouvernement décida en 1862 de créer dans chaque école primaire
une bibliothèque.
On dénombra 37.000 bibliothèques scolaires, bien souvent

simple armoire, mais qui assurent la présence du livre partout,
et surtout dans les campagnes. L’objectif était de former de bons
petits républicains.
Cette importante période est marquée par un double

développement :
• la production imprimée avec une production qui
triple entre 1840 et 1910
• lectorat avec une généralisation de l’alphabétisation
(20% de la population est encore analphabète).
HISTOIRE
DES BIBLIOTHEQUES
VI.
LE XIXe SIECLE
VI. LE XIXe SIECLE
Au XIXe siècle, le livre accompagna la nouvelle ère dite
industrielle et, l’apparition de nouveaux médias : la photographie
en 1826, le phonographe en 1877, le cinéma en 1826.
Ce fut un grand mouvement mondial, les bibliothèques se

dotèrent de catalogues facilitant l’accès à de vastes collections.
VI. LE XIXe SIECLE
Aux Etats Unis, le bibliothécaire Melvil

Dewey conçut le classement des livres
qui porte son nom : la classification
décimale de Dewey et lança une
entreprise de fabrication de mobilier
pour bibliothèque adaptée à la logique
du classement décimal (Library bureau).
Plusieurs bibliothèques modernes commencèrent à se propager

avec une nouvelle architecture incluant une salle de lecture
entourée de galeries de collections dans des magasins, gérées par
des bibliothécaires professionnels.
VI. LE XIXe SIECLE
Plusieurs bibliothèques modernes commencèrent à se propager
avec une nouvelle architecture incluant une salle de lecture
entourée de galeries de collections dans des magasins, gérées par
des bibliothécaires professionnels.
Les bibliothèques se
diversifièrent (universitaires,
sociétés savantes, spécialisées,
scolaires, paroissiales,
populaires, etc.). Les
bibliothèques universitaires
françaises s’organisent sur le
modèle allemand de Göttingen,
pluridisciplinaire, tournées vers
la recherche et les techniques.
VI. LE XIXe SIECLE
Les bibliothèques nationales continuent à s’enrichir par Dépôt

légal ou copyright (telle aux Etats Unis la Library of congress).
Dans les pays anglo-saxons, les villes ont créé des public
libraries ; c’est le cas de l’Angleterre, où le Parlement a
autorisé les villes à instituer à cet effet une taxe
proportionnelle à leur budget. Ce principe fut appliqué aux
Etats-Unis à Peterborough en 1832, à Boston en 1852.
Bibliothèque du Congrès Bibliothèque Sainte Geneviève

HISTOIRE
DES BIBLIOTHEQUES
VII.
LA BIBLIOTHEQUE AU
XXe SIECLE
VII. LA BIBLIOTHEQUE AU XXe SIECLE
La fin du XIXe siècle ou le début du XXe siècle est

marquée par un héritage ou une transition
contradictoire :
• dune part la nécessité de la modernisation des
bibliothèques notamment les bibliothèques savantes
et populaires et,
• d’autre part la multiplicité des microbibliothèques
scolaires et paroissiales = illusion d’une offre
suffisante, alors qu’elle est qualitativement et
quantitativement misérable.
• L’Eglise et l’école craignent l’excès de lectures, les

mauvaises lectures, des lectures non choisies, non
dirigées qui peuvent mettre en danger les lecteurs
« mineurs » (enfants, femmes, ouvriers)
• Les bibliothèques savantes et patrimoniales s’ouvrent

parcimonieusement à un public choisi, lettré et
familier de l’écrit.
• Tout le début du XXe siècle => marche vers le
rapprochement de ces deux publics et des offres de
lectures qui leur sont faites.
• D’abord, c’est l’homogénéisation de la société ou la
« moyennisation » sous l’effet des trente glorieuses
(1945 fin de la 2e GM –> 1973 choc pétrolier), que ce
rapprochement verra le jour et rencontrera une
demande sociale émanant d’une population
urbanisée et scolarisée.
• Se pose dès lors, la question de la place de la lecture,
des publics et de l’organisation administrative des
bibliothèques.
7.1 - Vers un modèle de bibliothèque
D’abord :
• professionnalisation croissante des bibliothécaires,

• mise en place de formation professionnelle
diplômante,
• adoption de statut et de différentes catégories de
personnel,
• prise de conscience de l’ampleur des besoins,
• conception d’une offre susceptible d’y répondre.
Ensuite :
• inspiration étrangère, et spécifiquement anglo-
saxonne dont le premier initiateur fut Eugène Morel,
(auteur de « Bibliothèques » en 1908 ; et « La librairie publique » en 1910, donne de
nouvelles priorités à la documentation des adultes, l’accès direct aux rayons, la
va fournir à la France un modèle de
qualification du personnel,
bibliothèque moderne et attrayante.
• En 1936, des bibliothécaires modernistes se
regroupent en une association destinée à faire
prévaloir ce modèle auprès des nouveaux pouvoirs
publics : l’Association pour le développement de la
lecture publique ADLP.
Le modèle de bibliothèque muri et adopté en France au

fil des ans, assume conjointement les grandes missions
des bibliothèques :
• la conservation (le patrimoine)
• la communication (la diffusion),
au bénéfice d’un seul et même public, comme en
transcende le terme de « bibliothèque publique » qui
unit les deux identités de la bibliothèque.
• Le discours des bibliothécaires modernistes fut un constant

plaidoyer en faveur de l’unité des publics et des besoins :
• la bibliothèque est unique, sa collection est unique et son
offre de service l’est aussi. Il n’y a pas (il ne doit plus y avoir)
une bibliothèque destinée aux nobles et une destinée au
peuple, mais une seule et même bibliothèque pour
répondre aux besoins de tous.
• Cette unité de l’offre se montre dans les locaux conçus en
un volume et décloisonné pour faciliter la déségrégation
des publics ; elle se voit aussi dans l’organisation des
collections selon l’usage proposé (prêt et lecture sur place),
par exemple la section scolaire, => d’où la suppression des
sections d’« étude ».
• S’agissant des bibliothèques savantes, elles sont

organisées selon les « instructions de 1962 », en deux
offres : l’une pour les étudiants de premier cycle,
l’autre pour les étudiants plus avancés et les
enseignants.
• En 1988, les « nouvelles recommandations »
ministérielles ont une approche plus souple de l’offre
documentaire en mettant l’accent sur la nécessité
d’améliorer le service au lecteur (accueil, orientation,
formation).
De nos jours, c’est dans un contexte particulier, marqué par une

demande en pleine mutation, que la bibliothèque se propage
inégalement dans tous les continents, à la faveur de
l’alphabétisation progressive des populations et de la
démocratisation des sociétés.
Ces transformations et évolutions de la composition des

collections ont amené certaines bibliothèques publiques à porter
le nom de Médiathèque. La médiathèque se présente comme un
prolongement de la bibliothèque en introduisant une panoplie de
nouveaux supports d’information et des outils informatiques.
7.2 - L’informatisation des bibliothèques et la
normalisation du catalogage
L’informatisation des bibliothèques
Les bibliothèques qui sont des institutions d’accès à l’information,
à la connaissance et à la culture, ne sont pas figées en conservation
du passé. Elles ont introduit les nouveaux supports et moyens de
communication, et par strates successives, ont constitué la
mémoire vivante de la société, en assurant la conservation, la
diffusion et le renouvellement du patrimoine culturel. La diffusion
des ordinateurs dans les bibliothèques a permis d’automatiser
plusieurs activités et opérations dans les bibliothèques,
notamment le traitement, la gestion et la communication des
documents.
L’avènement des inforoutes, et particulièrement le phénomène de

l’Internet, est à la source dune révolution majeure dans le mode
de l’information et de la bibliothéconomie. Cette importante
révolution peut être comparée à l’invention de l’imprimerie au
siècle de Gutenberg.
• L’informatisation des bibliothèques a commencé au début des

années 70, avec le développement de grands systèmes
centralisés pour le partage des catalogues et des données
bibliographiques sous forme numérique.
• Plus tard, dans les années 80 voient apparaître de nouveaux
systèmes de gestion permettant de traiter localement, dans
chaque bibliothèque, la chaîne documentaire classique : suivi
des commandes, enregistrement des documents, catalogage,
catalogues en ligne pour les lecteurs, suivi du prêt des
documents.
• Malgré l’apparition des périodiques, les microfilms, les

documents sonores et audiovisuels et les films ont pris une
importante place dans les collections de la bibliothèque
moderne, le manuscrit et l’imprimé ont toujours gardé leur
valeur.
• L’informatique n’a fait qu’apporter de nouveaux outils,
modernes et performants (bureautique, calcul, gestion etc.)
auxquels les bibliothèques se sont adaptées facilement.
• La bibliothèque continue de s’ouvrir à de nouveaux projets
en se donnant de nouveaux moyens avec l’apparition de
l’informatique, pour élargir les services qu’elle offre au
public ; ses rôles et ses attributs qui se modifient.
La normalisation du catalogage
• L’informatisation se fait sans grande rupture avec les normes

ou usages établis pour la conception de catalogues
bibliographiques, principalement grâce à l’ISBD
(International Standard Bibliographic Description), qui
normalise le balisage des fiches de catalogues, et qui a
préparé le passage en format d’échange des notices
numériques.
• Les catalogues bibliographiques sont présents dans tous les
pays développés et interrogeables en ligne.
L’outil informatique doit :

• être développé pour répondre aux besoins de
traitement particulier liés au multilinguisme et aux
nombreuses écritures des documents à traiter dans le
cadre d’échanges mondiaux.
• permettre la création de normes internationales
portant sur :
• format d’échange des données descriptives,
• codage des caractères pour les différents types
d’écriture,
• protocoles d’interconnexion des catalogues en ligne.
Cette normalisation s’effectue au niveau international grâce à des

associations professionnelles :
• IFLA (International Federation of Library Associations),
• ALA (American Library Association) aux Etats-Unis,
• Sous-comité 4 du Comité technique 46 l’ISO « Informatisation
et information en documentation » en France.
FIN
CHAPITRE 1 er

1-Histoire Des Bibliothèques 2

Transféré par

Droits d'auteur :

Formats disponibles

1-Histoire Des Bibliothèques 2

Transféré par

Informations du document

Copyright

Formats disponibles

Partager ce document

Partager ou intégrer le document

Options de partage

Avez-vous trouvé ce document utile ?

Ce contenu est-il inapproprié ?

Droits d'auteur :

Formats disponibles

1-Histoire Des Bibliothèques 2

Transféré par

Droits d'auteur :

Formats disponibles

HISTOIRE

• Début de l’écriture : vers 3500 ans avant JC

• Exemples de premiers documents écrits :

Tablette babylonnienne Tablette Akkadienne

Ecriture cunéiforme ( formes = coins

• Apparition des premières bibliothèques

1. Lieux de conservation des documents

1.1- Epoque mésopotamienne (VIIe S. avt JC)

1.3- En Grèce et la Bibliothèque d’Alexandre

• Premières bibliothèques créées en Grèce :

• Premières bibliothèques créées en Egypte :

Conquêtes d’Alexandre le Grand

• Ptolémée : concrétise le rêve d’Alexandre le Grand

• Acquisition et développement des collections Bib. Al

- Développement des Bib. Publ dans Rome, devenues prestiges

Recitationes => séances de lecture publiques à haute voix

XIIe S => diffusion de la science grecque en Occident, en même

Parchemin : support le plus courant, fabriqué à partir d’une peau

Codex romain Volumen

Enluminure : ornement du texte utilisé à des fins d’explication et

Pescia : Prêt accordé aux étudiants pour qu’ils fassent eux-

Dans le Proche Orient et Moyen Orient =>

Dans le monde byzantin

La règle de Saint Benoît a pour

En Occident (Suite1 – Apparition de l’imprimerie)

1er atelier d’imprimerie créé à

En Occident (Suite2 – Qui est Gutenberg? )

Johannes Gensfleisch dit

En Occident (Suite3 – Premiers documents imprimés)

NB : En Europe, l’apparition de l’imprimerie a favorisé

En Occident (Suite4 – Bibliothèque du Roi)

En Occident (Suite 5 – Impression avec Incipit - & - La Glose)

En Occident (Suite 6 – Les formats )

En Occident (Suite 6 – Les formats )

Les bibliothèques sont mobilisées comme arme dans la lutte

Le roi François Ier

La plus ancienne bibliothèque de Naples

En France, l’architecture des bibliothèques se développa sous

L’une des bibliothèques la

Deux grands bibliothécaires ont marqué la bibliothèque Mazarine :

Jean Baptiste Colbert,

L’ouverture de beaucoup de bibliothèques (notamment

La bibliothèque du Roi fut ouverte aux savants à partir de

Au XVIIe, apparut la publication

Le contenu des bibliothèques laïques, princières ou privées,

Bibliothèque de Conversation . 18e S Le développement

• En France, en Angleterre et en Allemagne, au XVIIIe

• Les bibliothèques des lumières devinrent des lieux

• On ouvrit plusieurs Cabinets De Lecture, où on

L’offre de lecture augmenta mais,

Durant cette importante époque de

La révolution française de 1789.

Elle a jeté les bases des bibliothèques modernes, dont

On estime à près de 7 millions

Les documents saisis sont après

Le décret du 28 janvier 1803 est ainsi considéré comme

A Paris par exemple, de nombreuses bibliothèques,

Du fait des saisies révolutionnaires, les collections de la

En 1847, un rapport au ministre de

On dénombra 37.000 bibliothèques scolaires, bien souvent