Cours de Géométrie Descriptive PREPO 2020
Cours de Géométrie Descriptive PREPO 2020
Cours de Géométrie Descriptive PREPO 2020
FACULTE POLYTECHNIQUE
COURS DE GEOMETRIE
DESCRIPTIVE
Destiné aux Etudiants de Prépolytechnique
Année académique
2019 - 2020
Informations générales
Intitulé : Cours de Géométrie Descriptive
Promotion : Prépolytechnique (PREPO)
Année académique : 2019 – 2020
Responsable : Bienvenu MBUYA ILUNGA, Chef de Travaux,
Ingénieur Civil Métallurgiste
Volume horaire : 45 Heures (30 H Théories +15 H TP)
- Représenter sans ambiguïté les objets en trois dimensions dans les deux dimensions de
la feuille de papier.
- Etudier, Analyser et Faciliter l’exécution d’un ensemble des points de l’espace sur une
figure plane dite épure.
Plan du cours
- Chapitre 1 : les éléments de géométrie descriptive
- Chapitre 2 : les intersections et problèmes fondamentaux sur les droites et les plans
- Chapitre 3 : les méthodes de transformation en géométrie descriptive
- Chapitre 4 : les perspectives
Bibliographie
1. M. Hachette ; Supplément de la Géométrie descriptive par Gaspard Monge, Université
des sciences, Faculté Polytechnique, n.d
2. S. Bensaada et D. Delliachi ; Géométrie Descriptive : cours et exercices avec
solutions, n.d
3. M. Zammel et F. Amed ; Cours de Géométrie descriptive et perspective, 2015
4. Cours de géométrie descriptive, Faculté Polytechnique de Nancy
5. Lusanga ; Cours de Géométrie descriptive, Faculté Polytechnique de l’UNILU, 2002
1
INTRODUCTION
La géométrie descriptive est indispensable à l’ingénieur. Il s’agit avant tout d’une méthode
graphique, c’est-à-dire opérant graphiquement sur des êtres graphiques, permettant de résoudre
des problèmes d’angles, de dimensions, de positions, d’intersections, etc. Dans tous les
domaines de la technique on utilise des plans établis d’après ses principes. L’étude de la
géométrie descriptive a pour but de développer chez l’étudiant le raisonnement géométrique et
l’intuition spatiale c'est-à-dire la faculté de voir dans l’espace. L’imagination est donc la
première faculté exigée du dessinateur.
Au-delà de l’insertion dans d’autres cours prévus au cursus d’un Ingénieur Civil, ce cours de
géométrie descriptive, destiné aux étudiants de Prépolytechnique de l’Université de Likasi,
donne les bases aux futurs Ingénieurs concepteurs dans l’industrie technologique.
Spécifiquement, ce programme permet aux étudiants de résoudre les problèmes de la géométrie
dans l’espace au moyen de projections sur les plans. Il s’agit notamment de connaitre au moyen
d’un dessin plan dit épure, la forme et les dimensions exactes d’une figure de l’espace qu’elle
soit plane ou volumique, d’une part ; et d’autre part, de résoudre par des tracés plans des
problèmes relatifs à cette figure de l’espace (position, vraie grandeur, …).
Durant cette année les étudiants sont initiés à la géométrie descriptive. Ils partent de la
représentation d’un point sur les deux plans de projections en épure puis ils étudient la
représentation des droites, l’intersection de ces dernières, les plans et leur intersection enfin la
perspective. Plusieurs types d’exercices, d’applications et fondamentaux, sont proposés afin de
permettre aux étudiants de développer leur sens d’imagination et d’appréhender l’essence de la
géométrie descriptive. Enfin de cours, des exercices de synthèse permettant de mettre en
lumière les volumes en perspective cavalière seront abordés.
Pour le besoin de la compréhension et d’agilité, nous avons augmenté et diversifié les exercices
(plus de 100). Tous les exercices ont été déjà mis à l’épreuve, utilisés, testés à de multiples
reprises pour certains reformulés, simplifiés ou complexifiés. Nos étudiants ont donc droit
également à leur part de remerciements pour leur contribution à ce cours, sous forme de leurs
multiples questions et exigences de clarté qui nous ont obligés à affiner la formulation et la
structuration des textes.
Chapitre 1
1. LE POINT
Le point est la plus petite entité de la géométrie. Il est matérialisé par la pointe d’un crayon
soigneusement bien taillé.
1.1. La projection orthogonale
On appelle projection orthogonale d’un point (P) sur un plan
le pied (p) de la perpendiculaire (Pp) abaissée de ce point sur
le plan.
Tous les points appartenant à une même droite
perpendiculaire au plan de projection se projettent en un
même point. La projection orthogonale sur un seul plan n’est
donc pas suffisante pour déterminer la position du point dans
l’espace.
Plus généralement, la projection orthogonale d’un solide se
construit en recherchant la projection de ses points
caractéristiques.
La projection
orthogonale sur un plan des objets tridimensionnels en
donne une représentation bidimensionnelle. Cependant,
une seule projection orthogonale n’est pas suffisante pour
caractériser entièrement un objet dans l’espace, car dans ce
passage des 3 aux 2 dimensions, de l’information est
nécessairement perdue :
Est-ce la projection d’un cylindre, d’une sphère ?
1.3. L’épure
Les projections horizontale et frontale se trouvant donc sur un même plan (toujours la feuille de papier),
nous avons ainsi réalisé une épure de
l’objet tridimensionnel à représenter.
Pour faciliter la lecture d’une épure et
reconstituer mentalement la forme de
l’objet et sa position dans l’espace, on
utilise des conventions de
représentation :
Les lignes vues sont dessinées en trait
plein.
Les lignes cachées en trait interrompu
ou ponctués.
Les lignes de rappel et les lignes de
constructions en trait interrompu fin.
Lors des constructions sur papier, on
utilisera les notations suivantes :
- Ah, Bh, Ch,… projections des
points A, B, C,… sur le plan
horizontal de projection.
- Af, Bf, Cf,… projections des
points A, B, C,… sur le plan
frontal de projection.
L’épure ci-contre montre que le point (Q), se projetant en frontalement en (q’) et horizontalement en
(q), appartient au 3éme dièdre. Son
éloignement et sa cote sont négatifs ; le point
(Q) est donc situé en arrière du plan frontal et
au-dessous du plan horizontal.
2. Dessiner l'épure d'un point A du premier quadrant, d'un point B du deuxième quadrant,
d'un point C du troisième quadrant, d'un point D du quatrième quadrant.
3. Dessiner l'épure d'un point A du premier quadrant. Quelle est sa côte ? Quel est son
éloignement ? Représenter un point Al de même côte et d'éloignement supérieur, puis un
point A2 de même éloignement et de côte supérieure.
5. Représenter un point U situé dans le plan horizontal de projection, un point V situé dans
le plan frontal de projection, un point E situé sur la ligne de terre.
2. LA DROITE
Lors des
constructions sur
papier, on utilisera les notations suivantes :
- gh, hh, ph,… projections des droites g, h, p,… sur le plan horizontal de projection.
- gf, hf, pf,… projections des droites g, h, p,… sur le plan frontal de projection.
Droite verticale
Est dite verticale toute droite perpendiculaire au plan horizontal de projection. Sa projection frontale est
donc perpendiculaire à la ligne de
terre (y’y), et sa projection
horizontale se réduit à un point.
Tous les points d’une droite verticale
ont même éloignement.
Droite de bout
Est dite droite de bout toute droite perpendiculaire au plan frontal de projection. Sa projection
horizontale est
perpendiculaire à la ligne de
terre (y’y) et sa projection
frontale est réduite à un
point.
Droite horizontale
Est dite horizontale toute
Droite frontale
Est dite frontale toute droite dont parallèle au plan frontal de projection. Tous les points d’une droite
frontale ont donc le même
éloignement et sa projection
horizontale est parallèle à la ligne de
terre.
Droite horizonto-frontale
Droite de profil
Est dite de profil toute
droite appartenant à un
plan perpendiculaire à la
ligne de terre, et ainsi aux deux plans de projections. Les deux projections d’une telle droite sont donc
elles-mêmes
perpendiculaires à la
ligne de terre et
alignées sur une
même ligne de rappel.
Le problème est que
toutes les droites
appartenant à un
même plan
perpendiculaire à la
ligne de terre ont les
mêmes projections.
On ne peut alors
déterminer une droite
de ce plan qu’en en
caractérisant deux
points. Nous verrons plus loin comment traiter ce problème.
Droites concourantes
Soient deux droites (D) et (L) de l’espace ayant un point commun (M). Ce point appartient aux deux
droites, et donc à leurs deux
projections. Sa projection
frontale se trouvent donc à
l’intersection des projections
frontales (d’) et (l’) des deux
droites, et sa projection
horizontale à l’intersection des
projections horizontales (d) et (l).
Donc, lorsque deux droites sont
sécantes, l’intersection des
projections frontales et
l’intersection des projections
horizontales se trouvent
nécessairement sur une même
ligne de rappel.
Droites parallèles
Rappel géométrique : Si deux droites sont parallèles, leurs projections orthogonales sur un plan sont
également parallèles.
Donc, si deux droites de l’espace sont parallèles, les
projections frontales sont parallèles ainsi que les
projections horizontales.
Soient (D) une droite de l’espace et (M) un point de
l’espace donnés. Pour construire une droite parallèle à
(D) et passant par (M), il suffit donc de construire une
parallèle à la projection frontale (d’) de (D) passant par
la projection frontale (m’) de (M) et une parallèle à la projection horizontale (d) de (D) passant par la
projection horizontale (m) de (M).
Rappel géométrique : Pour qu’une droite soit parallèle à un plan, if faut et il suffit que cette droite soit
parallèle à une des droites de ce plan.
7. Dessiner en épure deux droites (D1), (D2) sécantes, tel que leur point d'intersection S soit:
8. Pour chacune des droites suivantes, dessiner son épure, calculer sa trace et indiquer son
nom:
a) (F) parallèle au plan frontal de projection,
b) (H) parallèle au plan horizontal de projection,
c) (G) parallèle à la ligne de terre,
d) (B) perpendiculaire au plan frontal de projection,
e) (V) perpendiculaire au plan horizontal de projection,
f) (P) perpendiculaire à la ligne de terre.
9. Construire les 2 projections du triangle ABC dont le côté [AB] est horizontal, [BC] de profil
et [AC] frontal.
On donne A(1,5 ; 10 ; 4) , B(5 ; 6,5 ; ?) et C(? ; ? ; 2).
10. Construire les 2 projections du triangle ABC dont le sommet A est situé sur l’axe des y,
[BC] de bout.
On donne A(? ; 10 ; ?) , B(2 ; 4 ; 5) et C(7 ; ? ; ?)
11. Construire les 2 projections du triangle ABC dont le sommet A appartient à π2, le côté [BC]
est frontal, le côté [AB] est horizontal et le sommet C est situé sur l’axe Ox.
On donne A(? ; 15 ; 8) , B(9 ; 8 ; ?) et C(? ; ? ; ?)
12. Construire les deux projections d’un quadrilatère plan ABCD dont on donne les
coordonnées
A(3 ; 12 ; 7) , B(9 ; 9 ; 2) , C(7 ; 4 ; 1) et D(2 ; 2 ; ?)
13. Déterminer les deux projections d’un tétraèdre ABCD: A(10 ; 10 ; 7) , B(4 ; 3 ; 10) , C(7 ;
4 , 3) et D(1 ; 7 ; 2). (Attention à la visibilité)
14. Déterminer les deux projections d’un parallélépipède ABCDEFGH dont la base ABCD
est situé dans le plan π1.
Dessiner les arêtes cachées en traitillé A(5 ; 18 ; 0) , B(9 ; 13 ; 0) , C(13 ; 15 ; 0) , D(9 ; 20 ;
0) et E(1 ; 8 ; 10)
15. Déterminer les deux projections d’un cône de révolution dont la base est située dans le plan
π1. Cercle de base: centre M(7 ; 8 ; 0) , rayon 5 , sommet S(? ; ? ; 12)
Se donner ensuite la première projection P1 d’un point P(10 ; 10 ; ?) appartenant à la surface,
puis construire la 2ème projection de ce point.
16. A l’aide de la projection de Monge suivante, répondre en justifiant aux questions suivantes:
a) Les droites d et g sont-elles
concourantes ?
b) Lequel des points E et F est le
plus proche de l’observateur ?
c) Lequel des points E et F est le
plus haut
d) Lequel des points K et L est le
plus proche de l’observateur ?
e) Lequel des points K et L est le
plus haut
18. Représenter la visibilité des deux tétraèdres proposés ci-dessous en projection de Monge
3. LE PLAN
Rappel géométrique : Un plan est défini par
- 3 points non colinéaires
- 1 point et une droite distincts.
- 2 droites concourantes en un point.
- 2 droites parallèles distinctes
En géométrie descriptive, un plan est le plus souvent
caractérisé par deux droites concourantes, et
notamment par ses traces.
On appelle traces d’un plan les droites suivant
lesquelles
celui-ci coupe les plans de projection. Ces deux droites - la trace
horizontale (P) et la trace frontale (Q) du plan - se rencontrent
sur la ligne de terre en un point (α).
Les traces horizontales (A) et (B) des droites appartiennent au plan horizontal de projection ainsi qu’au
plan défini par ces droites. Elles appartiennent donc à la trace horizontale de ce plan. La trace horizontale
du plan est donc la droite qui joint les
deux traces horizontales des droites.
De même, les traces frontales (C) et
(D) des droites appartiennent au plan
frontal de projection ainsi qu’au plan
défini par ces droites. Elles
appartiennent donc à la trace frontale
de ce plan. La trace frontale du plan
est donc la droite qui joint les deux
traces frontales des droites.
Plan vertical
Est dit vertical tout plan perpendiculaire au plan horizontal de projection. Sa trace frontale est donc
perpendiculaire à la ligne
de terre et tous les points
appartenant à ce plan se
projettent horizontalement
sur sa trace horizontale.
Plan de bout
Est dit de bout tout plan perpendiculaire au plan frontal de projection. Sa trace horizontale est donc
perpendiculaire à la ligne de terre et tous les points appartenant à ce plan se projettent frontalement sur
sa trace frontale.
Le plan horizontal de
projection est un plan de bout
particulier
Plan horizontal
Est dit horizontal un plan parallèle au plan horizontal de projection. Tous ses points ont même cote. Il
n’a donc pas de trace horizontale et sa trace frontale est
parallèle à la ligne de terre.
Plan frontal
Est dit frontal un plan parallèle au plan frontal de projection. Tous ses points ont même éloignement. Il
n’a donc pas de trace frontale et sa trace horizontale est
parallèle à la ligne de terre.
Plan de profil
Un plan de profil est perpendiculaire aux deux plans de projection, et donc à la ligne de terre.
Théorème : Soient (P) et (R) deux plans se coupant selon une droite (D). Les lignes de plus grande pente
du plan (P) par rapport au plan de référence (R) sont les droites de (P) perpendiculaires à (D).
Rappel géométrique : pour qu’un angle droit se
projette en un angle droit, il faut et il suffit qu’un de
ses cotés soit parallèle à ce plan.
La trace horizontale d’un plan représente la droite
d’intersection de ce plan avec le plan horizontal de
projection. Selon le plan de référence considéré, les
lignes de plus grande pente du plan sont donc les
droites perpendiculaires à la trace du plan
correspondante. D’autre part, les droites horizontales
ou frontales du plan étant parallèles respectivement
aux traces horizontales ou frontales, les lignes de plus grande pente d’un plan sont également
perpendiculaires aux droites horizontales ou frontales de ce même plan.
Une ligne de plus grande pente est suffisante pour caractériser entièrement un plan. En effet, connaissant
la ligne de plus grande pente (G) avec, par exemple,
le plan horizontal, il est possible de construire sa trace
horizontale, soit le point (A). Nous savons que la
trace horizontale du plan, soit la droite (P), passe par
le point (A) et est perpendiculaire à (G). Une fois
construite, cette trace horizontale, nous donne le
point (α) intersection de cette droite avec la ligne de
terre. Ce point (α) appartient également à la trace
frontale (Q’) du plan. Il ne reste alors qu’à construire
la trace frontale de (G), soit le point (B), pour obtenir
un second point de cette trace frontale du plan.
b) Construire une horizontale d’un plan défini par deux droites concourantes
Il suffit de couper les deux projections frontales (d’) et
(l’) des droites caractérisant le plan par une projection
frontale (h’) parallèle à la ligne de terre, puis de rappeler
les points d’intersection sur les projections horizontales
des droites afin de construire (h).
20. Vérifier que les droites a et b définissent un plan, puis construire ses traces α’ et α’’ .
21. Construire en axonométrie, puis en Monge, les traces du plan passant par
A(6 ; 6,5 ; 1,5) , B(1 ; 7 ; 7) et C(1,5 ; 9,5 ; 4)
22. Construire les traces du plan passant par A(2 ; 3 ; 4) , B(3 ; 7 ; 1) et C(3 ; 1 ; 8)
a) un plan qui fait 30° avec le plan horizontal et perpendiculaire au plan frontal. (Plan De
bout)
b) un plan qui fait 60° avec le plan frontal et perpendiculaire au plan horizontal. (Plan
Vertical)
c) un plan qui fait 45° avec le plan frontal, 45° avec le plan horizontal et passant par l'axe
de pliage entre les quadrants I et III (1er Plan Bissecteur)
d) un plan qui fait 45° avec le plan frontal, 45° avec le plan horizontal et passant par l'axe
de pliage entre les quadrants II et IV (2 ème Plan Bissecteur)
e) 45° avec le plan frontal, 45° avec le plan horizontal, et parallèle à l'axe de pliage, dans
les quadrants II, I et IV. (Plan parallèle au 2 ème plan bissecteur)
f) 45° avec le plan frontal, 45° avec le plan horizontal, et parallèle à l'axe de pliage, dans
les quadrants II, III et IV. (Plan parallèle au 2 ème plan bissecteur)
g) parallèle au plan horizontal, dans les quadrants I et II (Plan Horizontal)
h) parallèle au plan horizontal, dans les quadrants III et IV
i) parallèle au plan frontal, dans les quadrants I et IV (Plan frontal)
24. Visualiser chacun de ces plans, (par exemple à l'aide d'un dièdre en papier et d’une feuille
de papier). Visualiser également les traces du plan et représenter ces traces dans l'épure.
Parmi ces plans, 5 sont des plans remarquables. Ecrivez le nom de ces plans dans l'épure.
25. Pour chacun des plans de la question précédente, dessiner l'épure d'un point A appartenant
au plan, mais qui n'appartient pas aux traces du plan. A quel quadrant appartient le point
A?
26. Pour chacun des plans de la question précédente, dessiner l'épure d'une droite appartenant
au plan, dans les cas suivants :
(D) droite quelconque
(F) droite frontale
(H) droite horizontale
(G) droite de profil.
Chapitre 2
LES INTERSECTIONS & PROBLEMES FONDAMENTAUX SUR
LES DROITES ET LES PLANS
Rappel géométrique
Pour qu’une droite soit parallèle à un plan, il faut et il suffit qu’elle soit parallèle à une des
droites de ce plan.
Dans le cas d’un plan défini par ses traces (PαQ’), il suffit donc de mener par le point (A)
une droite parallèle à la trace horizontale ou à la trace frontale du plan.
Dans le cas d’un plan défini par deux droites concourantes (F) et (G), il suffit de mener par
le point (A) une droite parallèle à (F) ou à (G).
II. Mener par une droite donnée le plan parallèle à une direction donnée
Selon le théorème précédent, il suffit de construire un plan contenant la droite (D) donnée
et une droite parallèle à la direction (L), donnée également. Pour ce faire, on se donne un
point (A) de la droite (D) par lequel on mène une droite (G) parallèle à (L). Les droites (D)
et (G) sont concourantes en (A) et définissent donc bien un plan parallèle à (L).
Plans parallèles
Rappel géométrique
Pour que deux plans soient parallèles, il faut et il suffit que deux droites concourantes de
l’un soient parallèles à l’autre.
III. Mener par un point donné un plan parallèle à un plan donné
Soit (O) un point de l’espace et (P) un plan de l’espace défini par deux droites concourantes
(G) et (F). Pour mener par (O) un plan parallèle à (P), if suffit de mener par (O) des droites
parallèles à (G) et (F).
Soit (O) un point de l’espace et (V) un plan de l’espace défini par ses traces (PαQ’). Si ces
traces ne sont pas parallèles entre elles, if suffit, pour mener par (O) un plan parallèle à (V),
de mener par (O) des droites (H) et (F) parallèles aux traces horizontale et frontale de (V)
Dans le cas où le plan (V) est parallèle à la ligne de terre, ses traces horizontale et frontale
sont parallèles entre elles puisque parallèles à la ligne de terre. Les parallèles à chacune de
ces droites menées par (O) seront confondues et ne suffiront donc pas à déterminer un plan.
Il est donc nécessaire ici de construire une autre droite (G) appartenant au plan (V) puis de
mener par (O) une parallèle à cette droite.
Soit un plan (P) déterminé par les droites (D) et (E) concourantes en un point (A), et un plan (V)
déterminé par les droites (F) et (G) concourantes en un point (B). On se donne ici deux plans auxiliaires
horizontaux (H1) et (H2). Le plan (H1) coupe le plan (P) selon la droite (T) et le plan (V) selon la droite
(X). Le plan (H2) coupe le plan (P) selon la droite (U) et le plan. (V) selon la droite (Y). La droite (I),
intersection des plans (P) et (V) recherchée, est déterminée par le point d’intersection des droites (T) et
(X) et le point d’intersection des droites (U) et (Y).
Afin de déterminer l’intersection entre les deux plans considérés, il suffit de rechercher l’intersection de
leurs traces horizontales et de leurs traces frontales.
Deux plans dont les traces se coupent en un même point de la ligne de terre
Plan horizontal
La construction de l’intersection d’une droite et d’un plan
horizontal est immédiate en projection frontale puisque tous
les points d’un plan horizontal se projettent frontalement sur
sa trace frontale. Il ne reste alors qu’à rappeler la projection
frontale du point d’intersection sur la projection horizontale de
la droite.
Dans l’épure ci-dessous, on considère que le plan horizontal
(H) est opaque. La droite (D) est donc représentée en pointillé
lorsqu’elle est masquée par le plan (H).
Plan frontal
Plan vertical
Plan de bout
XI. Rechercher la droite passant par un point et s’appuyant sur deux droites
Soient donc deux droites (D) et (E) et un point (A) de l’espace.
Nous allons représenter le plan défini par la droite (D) et le point (A) en nous donnant une droite
horizontale (H) coupant (D) en (K) et passant par (A). Le plan est ainsi déterminé par deux droites
concourantes.
Nous allons ensuite rechercher l’intersection (I) de la droite (E) avec ce plan. Pour ce
faire, nous utiliserons un plan auxiliaire de bout projetant frontalement la droite (E).
Une fois ce point (I) déterminé, il ne nous reste plus qu’à représenter la droite passant par ce point (I) et
le point (A) pour avoir construit la droite passant par (A) et s’appuyant sur les droites (D) et (E).
La droite perpendiculaire à deux droites quelconques est perpendiculaire à un plan parallèle à ces deux
droites. Pour déterminer un tel plan, il suffit de mener par un point quelconque d’une des
droites données une parallèle à l’autre. Choisissons par exemple de mener par un point (A) de la droite
(D) une parallèle à la droite (E).
Construire la
projection
manquante de ces
3 sommets puis les
projections du
triangle.
32. Soit Ω un plan déterminé par ses traces (αPQ). Soit N un point du plan Ω . On connaît une
des projections du point N. A l’aide d’une frontale (F) du plan Ω passant par le point N,
déterminer la projection manquante du point N, tel qu’il soit un point du plan Ω.
33. Soit le plan Φ défini par les droites (D) et (Δ), soit le point A. Soit (H) une horizontale de
Φ et de côte a'. Soit (F) une frontale de Φ et
d'éloignement a.
36. Soit 2 plans définis par 2 droites sécantes (3 points) : P1 = (12 3), P2 = (ABC).
Déterminer l’intersection des deux plans.
38. Soit P1 et P2 deux plans quelconques, défini chacun par deux droites concourantes (D1),
(G1) et (D2), (G2).
Déterminer
l’intersection des deux
plans, en utilisant deux
plans auxiliaires
horizontaux H1 et H2.
39. Déterminer l’intersection d’une droite (D) avec un plan P défini par ses traces (PαQ’), en
utilisant : a)
a) un plan auxiliaire
vertical
b) un plan auxiliaire
de bout.
Chapitre 3
Rappelons ici que la géométrie descriptive a pour vocation de représenter sans ambiguïté les objets en
trois dimensions dans les deux dimensions de la feuille de papier et que cet objectif est atteint par une
double représentation bi-dimensionnelle des objets (les projections horizontale et frontale) rendue
cohérente par les lignes de rappel.
Les deux projections planes d’un ou de plusieurs objets en trois dimensions que met en place la
géométrie descriptive permettent donc de les décrire totalement. Cependant, il est parfois nécessaire de
modifier ou d’enrichir cette représentation afin de traiter certains problèmes, comme notamment les
problèmes métriques (longueurs et angles réels).
Les méthodes décrites ici permettent donc de modifier la représentation des objets afin d’amener les
figures dans des positions particulières (en général parallèles à un plan de projection). La représentation
des objets étant, en géométrie descriptive, dépendante des plans de projections (le plan horizontal et le
plan frontal), la première méthode permettant de modifier la représentation des objets consiste à changer
de plan de projection.
L’autre façon de modifier la représentation des objets est d’agir sur les objets eux-mêmes, sans modifier
les plans de projection. On distinguera ici les rotations et les rabattements.
Sur Epure
La représentation (aa’) du point (A) est changée en (a1a’1). La projection horizontale du point (A) est
inchangée : (a) est confondu avec (a1) et la cote du
point (A) est conservée : (αa’) = (α1a1’).
Dans l’espace
Le point (A) n’est pas modifié. On se donne un
nouveau plan de projection horizontal (H1)
perpendiculaire au plan frontal de projection
(F). La projection frontale du point (A) est
inchangée et son éloignement est conservé.
Sur Epure
La représentation (a a’) du point (A) est changée en
(a1a’1). La projection frontale du
point (A) est inchangée : (a’) est confondu avec (a1’)
et l’éloignement du point (A) est conservé : (αa) =
(α1a1).
Principe
Pour effectuer le changement de plan de projection pour une droite, il suffit d’appliquer la méthode à
deux points de la droite. Cette opération est nécessaire pour effectuer des mesures sur la droite. En effet,
pour que les distances prises sur un segment de droite soient conservées en projection, il faut et il suffit
que le plan de projection soit parallèle au segment. Ainsi, dans la majorité des cas, une droite n’est pas
vue en vraie grandeur dans sa projection frontale comme dans sa projection horizontale.
Seules la projection frontale d’une droite frontale et la projection horizontale d’une droite horizontale
sont vues en vraie grandeur.
Afin de prendre des mesures sur une droite quelconque, il est donc nécessaire d’effectuer un changement
de plan de projection en choisissant le nouveau plan de projection de telle sorte qu’il soit parallèle à la
droite : par ce changement de plan, nous allons rendre la droite à mesurer soit frontale, soit horizontale.
Le nouveau plan de projection étant soit vertical (perpendiculaire au plan horizontal), soit de bout
(perpendiculaire au plan frontal), il sera donc parallèle soit à la projection horizontale de la droite soit,
à sa projection frontale.
Epure
Pour réaliser le changement de plan de la droite, il suffit d’effectuer le changement de plan pour
deux points de la droite.
Le segment (A1B1) étant rendu frontal, il est
vu en vraie grandeur dans sa projection
frontale (a1’b1’) sur le nouveau plan frontal
de projection représenté par la nouvelle
ligne de terre (x1y1).
Remarque :
S’agissant de rendre la droite frontale afin
de la voir en vraie grandeur, le nouveau plan
frontal de projection (x1y1) peut être pris
n’importe où pourvu qu’il soit parallèle à la
projection horizontale de la droite (D), et
notamment sur cette projection horizontale,
ce qui simplifie la construction.
2. LES ROTATIONS
Dans cette méthode, les figures sont transformées
alors que les plans de projection sont inchangés.
Une rotation est définie par un axe et un angle. Le
plan de rotation du point est le plan perpendiculaire à
l’axe de rotation contenant le point. Le centre de
rotation est donc l’intersection de l’axe de rotation avec le plan de rotation. Les axes de rotations seront
généralement des droites verticales ou de bout.
Dans l’espace
Sur épure
3. LE RABATTEMENT
Le rabattement consiste à faire tourner une figure plane (dont tous les points sont coplanaires) autour
d’une des droites du plan qui la porte afin rendre cette figure parallèle à un des plans de projection.
Considérons la ligne de plus grande pente du plan (P) relativement au plan (H1) et passant par (A). Cette
droite est perpendiculaire à la charnière (UV),
(UV) étant une horizontale de (P), et la coupe
en un point (I). Si l’on compare le rabattement
sur (H1) autour de (UV) à une rotation d’axe
(UV), le plan (AIA1) est le plan de rotation.
Le point (A1) transformé du point (A) dans le
rabattement, se trouve donc sur une
perpendiculaire à (UV) issue de (I) à une
distance (IA1) = (IA).
Soit (J) le point d’intersection de la verticale
issue de (A) avec le plan (H1). La distance (AJ)
est égale à la différence de cote entre le point
(A) et le plan (H1).
Sur épure
Le problème est ici de voir (AJ) en vraie grandeur.
La méthode consiste à reproduire sur le plan de
projection parallèle au plan de rabattement (ici le
plan de projection horizontal) le triangle rectangle
(IAJ) en construisant un point (A2) situé sur une
perpendiculaire à (AI) issue de (A) à une distance
(aa2) = (AJ), (AJ) étant égal à la différence de cote
entre (A) et le plan (H1). Le point (J) étant situé
sur une verticale issue de (A), sa projection
horizontale est confondue avec celle de (A), soit
(j) = (a). On reproduit donc le triangle rectangle
(IAJ) en (ia2a). Ce triangle est appelé triangle de
rabattement et il est vu en vraie grandeur dans
(ia2a).
En construisant un tel point (A2), on a (IA) =
(IA2). Il suffit alors de reporter cette distance (IA2)
sur la droite (IA) pour déterminer le point (A1),
rabattu du point (A) sur (H1).
Avec le point (A2), on reproduit donc le triangle de rabattement sur le plan de projection parallèle au
plan de rabattement. Ce point (A2) ne servant qu’à déterminer la distance (IA) afin de construire (A1), il
n’est pas nécessaire de donner sa projection frontale, de même que pour le point (I). Ces points
appartenant à (H1), leur projection frontale est confondue avec (u’v’).
Remarque géométrique : Tous les triangles de rabattement d’une même figure sont des triangles
semblables (leurs angles sont égaux).
Changement de plan :
La droite (AB) est rendue frontale par changement de
plan de projection frontal, ce nouveau plan frontal étant
parallèle à (AB).
La droite est rendue frontale, elle sera vue en vraie
grandeur sur sa projection frontale.
(AB) = (a1’b1’)
Rotation
La droite (AB) est rendue frontale par rotation autour d’un axe
vertical passant par (A). Etant rendue frontale, elle est vue en
vraie grandeur sur sa nouvelle projection frontale :
(AB) = (a1’b1’)
On choisit donc le plan de rabattement horizontal passant par (A) ce qui détermine la charnière (H). Ce
plan coupe (D) en (I).
On construit ensuite le rabattement de la droite (D) en rabattant un de ses points (B).
Les points (I) et (A) sont invariants dans le rabattement. La vraie distance entre (A) et (D) peut donc
être vue en vraie grandeur sur la perpendiculaire à (ib1) issue de (A).
(ak)
4.2. Angles
Méthode
Soit une droite (D) et un plan (P). Pour déterminer l’angle entre (P) et (D), on va construire par un point
(A) de la droite (D) une perpendiculaire au plan (P).
Nous savons que (α) + (β) + () = 180°. () valant 90°, (α) + (β) = 90° et donc
(α) = 90° - (β).
L’angle (β) étant l’angle de la droite (D) avec la droite (AB), nous sommes revenus au
problème de l’angle entre deux droites.
Epure
On recherche l’angle en une droite (D) et un plan
(PoQ’).
Epure
Soient les plans (PoQ’) et (RvS’) définis par leurs traces. Par un
point
(A) de
l’espace, on mène une perpendiculaire (G) à
(PoQ’) et une perpendiculaire (L) à (RvS’).
L’angle (β) que forme ces deux droites est
supplémentaire de l’angle (α) recherché. Afin
de voir l’angle (β) en vraie grandeur, il est
nécessaire de le rabattre (ici sur le plan
horizontal).
Chapitre 4
LES PERSPECTIVES