Appendicite Aigue Au Centre de Sante de Reference Commune Iii Du District de Bamako

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Ministère de l’Education Nationale, de l’Enseignement REPUBLIQUE DU MALI

Supérieur et de la Recherche Scientifique ************************


****************************** Un Peuple-Un But-Une Foi

Année universitaire 2020 - 2021 Thèse N° :………. /

APPENDICITE AIGUE AU CENTRE DE SANTE DE


REFERENCE COMMUNE III DU DISTRICT DE
BAMAKO

Présenté et Soutenu publiquement le 13/ 07/ 2021 devant le jury de la Faculté de


Médecine et d’Odontostomatologie
Par :

Pour l’obtention du Grade de Docteur en Médecine (Diplôme d’Etat)

Président : Pr. Kanté Lassana

Membre : Dr. Madiassa KONATE

Co-Directeur : Dr. Boubacar KAREMBÉ

Directeur : Pr. Bakary T DEMBELE


Appendicite aigue au centre de sante de référence commune III du district de Bamako

DEDICACES

Je dédie ce travail à :

DIEU : grâce à ALLAH le tout PUISSANT, le très miséricordieux de m’avoir


donné la bonne santé, le courage et la chance de pouvoir terminer ce travail.
Veuillez m’accorder le privilège de vous connaitre et de vous servir.
Puisse votre lumière guide nos pas.
A son Prophète Muhammad paix et salut sur lui.
A mon pays le Mali, Chère patrie que la paix et la prospérité puissent te couvrir.
Profond respect.
A tous les patients ayant participé à cette étude et qui m’ont permis de compléter
ce travail. Vous méritez d’être le centre de tout intérêt.

 A ma Famille
Mes pères ; MAMADOU BABLE DIARRA, MAMADOU BAGNINI DIARRA,
MOUSSA DIARRA, vous avez préférés rester aux champs et nous inscrire tous
à l’école sans exception, que nous ayons le privilège d’être instruis. Grâce au tout
puissant et votre détermination me voilà au terme de ce travail. Puisse DIEU me
donne la force, la chance et le temps de vous témoigner toute ma reconnaissance.
Par vos rigueurs, vos droitures et vos dévouements, vous avez fait de moi ce que
je suis et vous avez toujours été exemplaire à mes yeux.

Mes mères ; ASTAN TOUNGARA, AICHATA MAIGA, KADIATOU KEITA,


MASSITAN TRAORE, ANATOU SANOGO, Toute vos patiences et l’ensemble
de vos sacrifices ont payé.
Je ne saurai exprimer convenablement l’étendue de ma gratitude et de mon
amour.
Que dieu vous protège.

Thèse de chirurgie générale M. Mouminy DIARRA Page | I


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REMERCIEMENTS
Mes frères et sœurs de la famille DIARRA ; Siaka DIARRA, Minata DIARRA ;
Bintou DIARRA, Sekou A DIARRA, Malamine Diarra ; Modibo ……………..

A La famille TRAORE de Senou ; Keleke TRAORE, Marietou KABORE,


Djenebou DEMBELE et leurs enfants Sekou, Adama, Alhassane, Mariam,
Samou…….

C’est le moment de vous réitérer ma profonde gratitude et ma reconnaissance.

A la famille Coulibaly à Daoudabougou ; Moussa COULIBALY, Korotoumou


TOURE, Adama, Arouna, …. soyez rassuré de ma profonde reconnaissance.

Mes Aines : Dr Diancoumba ; Dr Santara ; Dr Coulibaly Adama ; Dr Damou


Diakite ; Dr Ben Siriman ; Dr Mohamed El Moctar Cissé, Dr Sagara Ibrahim

Mes Amis : Mamadou L Konte, Mohamed Traore, Mouminy Traore, Dr Maiga


Younouss, Ali Konta, Oumar Coulibaly, Ismael Diarra, Brehima Sangare,
Sekou Malle, Moussa Diabate, et tous ceux qui n’ont pas leurs noms ici.

La 11° promotion du Numérus Clausus pour ce temps passé ensemble.

A toutes les personnels du CSREF Commune II : Vous avez accepté que je


commence mes premières pratiques en médecine à vos côtés afin d’avoir une
bonne base. Soyez en rassurer nous avons eu satisfaction d’apprendre à vos côtés.
Nous vous souhaitons toutes notre reconnaissance.

A toutes les personnels du service de la chirurgie du CSREF Commune III ; que


ce travail soit un facteur de renforcement de nos liens et recevez ici toute ma
reconnaissance.

A toutes les personnels de l’association sante communautaire de Bagadadji


(ASACOBAG), merci pour votre confiance et vous avez toute notre
reconnaissance.

Thèse de chirurgie générale M. Mouminy DIARRA Page | II


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Mes encadreurs au service de chirurgie générale : Dr KAREMBE Boubacar ; Dr


TOURE Aboubacar ; Dr CAMARA ; Dr COULIBALY Abdoulaye ; Dr
SANOGO Seydou ; Dr TRAORE Boureima : ce travail est le fruit de vos conseils
et critiques.

A toutes personnes qui m’ont soutenu ;

Aucun mot ne saurait vous exprimer à quel point je suis honoré de vous avoir à
mes côtés.

Vous êtes une bénédiction divine.

Au service de la chirurgie Générale du CHU Gabriel TOURE :

Merci de m’avoir fait confiance. Prions DIEU pour qu’il me donne le courage et
la force afin que je puisse combler vos attentes.

Au corps professoral de la Faculté de Médecine et d’Odontostomatologie.

Thèse de chirurgie générale M. Mouminy DIARRA Page | III


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HOMMAGES AUX MEMBRES JURY


A notre Maître et Président du jury
Professeur Kanté Lassana
 Maitre de conférences agrégé à la FMOS
 Praticien hospitalier au CHU Gabriel Touré
 Membre de la société de chirurgie du Mali (SOCHIMA)
 Membre de l’association de chirurgie de l’Afrique francophone

Cher maître,
En acceptant de diriger ce travail, vous nous avez signifié par la même occasion
votre confiance.
Homme de science réputé et admiré par tous, nous avons été très impressionné
par votre simplicité, votre grande disponibilité et votre amour du travail bien fait.
Nous avons été également comblés par les enseignements de qualité dont nous
avons bénéficié à vos côtés ; vos qualités intellectuelles et vos connaissances
larges et toujours d’actualité font de vous un modèle de maître souhaité par tout
élève.

Thèse de chirurgie générale M. Mouminy DIARRA Page | IV


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A notre Maitre et Juge


Docteur Madiassa KONATE
 Maitre- assistant en chirurgie général à la FMOS
 Praticien hospitalier au CHU Gabriel TOURE
 Membre de la Société de chirurgie du Mali (SOCHIMA)
 Membre de l’association de chirurgie de l’Afrique Francophone
 Membre de l’association Africaine Francophone de chirurgie Digestive

Cher Maitre

Nous avons été impressionnés par votre courtoisie votre simplicité votre abord
facile et la spontanéité par laquelle vous avez accepté de siéger dans ce jury
malgré vos multiples occupations. Vos qualités humaines et scientifiques nous ont
émerveillés.

Veuillez trouver ici, cher maître, l’expression de notre profonde reconnaissance

Thèse de chirurgie générale M. Mouminy DIARRA Page | V


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A notre maître et Directeur de thèse


Professeur Bakary Tientigui DEMBELE
 Professeur titulaire de chirurgie générale à la F.M.O.S.
 Spécialiste en chirurgie générale au CHU Gabriel TOURE.
 Chargé de cours à l’institut national de formation en science de la sante
 Membre de la société de chirurgie du MALI(SO.CHI.MA).
 Membre de la société Africaine de chirurgie

Cher maître
Ce travail est sans doute le fruit de vos efforts.
Votre rigueur scientifique, votre esprit d’ouverture et votre amour pour le travail
bien fait font de vous un exemple à suivre. Soyez rassurés que vos nombreux
conseils et enseignements ne seront pas vain et nous sommes très fiers d’être
comptés parmi vos élèves. Nous garderons de vous l’image d’un homme de
science, d’une extrême ténacité, disponible et d’un enseignant soucieux de la
formation de ses élèves. Nous espérons avoir été à la hauteur de vos attentes dans
la réalisation de ce modeste travail.
Veuillez recevoir ici cher maître, l’expression de notre profonde reconnaissance.

Thèse de chirurgie générale M. Mouminy DIARRA Page | VI


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A notre maitre et co-directeur de thèse


Docteur KAREMBE Boubacar
 Maitre-assistant à la FMOS
 Membre de la société de chirurgie du MALI(SO.CHI.MA).
 Spécialiste en chirurgie générale au CS Réf de la commune III.
 Chef d’unité de chirurgie générale au CS Réf de la commune III.

Cher Maître
Vous nous faites un grand honneur en acceptant diriger ce travail.
Votre simplicité, votre rigueur scientifique, votre disponibilité, votre humilité,
votre dextérité au bloc opératoire font de vous le maître admiré de tous.
Nous n’oublierons jamais l’atmosphère chaleureuse et conviviale de vos séances
de travail.
Veuillez agréer l’expression de notre profond respect et de notre profonde
reconnaissance.

Thèse de chirurgie générale M. Mouminy DIARRA Page | VII


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SIGLES ET ABREVIATIONS

ACR : American college of radiology


AEG : Altération de l’état général
AG : Anesthésie générale
ALR : Anesthésie locorégionale
Anapath : Anatomopathologie
ASP : Radiographie de l’abdomen sans préparation
ATCD : Antécédent
CS. Réf : Centre de sante de référence
Ddl : Degré de liberté
Drees : Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des
statistiques
EVA : Echelle visuelle analogique
FID : Fosse iliaque droite
FIG : Fosse iliaque gauche
GB : Globules blancs
GEU : Grossesse extra utérine
HD : Hypochondre droit
IRM : Imagerie par résonance magnétique
Mhz : Méga Hertz
mm3 : Millimètre cube
NFS : Numération formule sanguine
OMS : Organisation mondiale de la santé
P : Probabilité
TR : Toucher rectal
FID : Fosse Iliaque Droite
FIG : Fosse Iliaque Gauche
CSRéf CII : Centre de Santé de Référence de la Commune II

Thèse de chirurgie générale M. Mouminy DIARRA Page | VIII


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LISTE DES TABLEAUX


Tableau I : Fréquence des pathologies chirurgicales. ......................................... 38

Tableau II : Fréquence des urgences chirurgicales abdominales. ....................... 39

Tableau III : Les patients en fonction de l’âge. ................................................... 39

Tableau IV : Les patients selon l’ethnie. ............................................................. 42

Tableau V : Selon l’installation de la douleur. .................................................... 43

Tableau VI : Les patients en fonction de la provenance. .................................... 43

Tableau VII : Selon le motif de consultation. ..................................................... 44

Tableau VIII : Selon le début de la symptomatologie. ....................................... 44

Tableau IX : Les patients selon le siège de la douleur. ....................................... 45

Tableau X : Les patients selon le type de la douleur. ......................................... 45

Tableau XI :Les patients selon les signes physiques et l’état lingual. ................ 46

Tableau XII : Les patients en fonction du toucher vaginal. ................................ 46

Tableau XIII : Les patients selon l’irradiation de la douleur. ............................. 47

Tableau XIV : Les patients selon les signes d’accompagnement. ...................... 47

Tableau XV : En fonction de la température corporelle. .................................... 47

Tableau XVI : Les patients en fonction du traitement avant hôpital. ................. 48

Tableau XVII : Les patients en fonction des antécédents personnels. ................ 48

Tableau XVIII : Les patients en fonction des résultats de l’échographie abdomino-


pelvienne.............................................................................................................. 49

Tableau XIX : Les patients selon la présence d’hyperleucocytose. .................... 49

Tableau XX : En fonction des formes cliniques ................................................. 50

Tableau XXI : Le traitement médical à l’hôpital ................................................ 50

Tableau XXII : Le type d’incision ...................................................................... 51

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Tableau XXIII : Les patients selon le diagnostic peropératoire.......................... 51

Tableau XXIV : Les patients selon les formes topographiques .......................... 52

Tableau XXV : Les patients selon les techniques opératoires ............................ 52

Tableau XXVI : Selon la durée d’intervention ................................................... 52

Tableau XXVII : Selon la morbidité postopératoire ........................................... 53

Tableau XXVIII : Selon la mortalité postopératoire ........................................... 53

Tableau XXIX : Les patients selon la durée d’hospitalisation............................ 54

Tableau XXX : En fonction de l’anatomie pathologie ....................................... 54

Tableau XXXI : La tranche d’âge en fonction du diagnostic peropératoire ....... 55

Tableau XXXII : Le résultat de l’échographie en fonction du diagnostic


peropératoire ........................................................................................................ 56

Tableau XXXIV : Selon les complications postopératoires en fonction diagnostic


peropératoire ........................................................................................................ 57

Tableau XXXV : Le résultat d’anatomopathologie en fonction de la tranche d’âge


............................................................................................................................. 58

Tableau XXXVI : Les formes cliniques en fonction de la tranche d’âge ........... 59

Tableau XXXVII : La durée d’évolution en fonction des formes cliniques ....... 60

Tableau XXXVIII : Signes et symptômes .......................................................... 61

Tableau XXXIX : Fréquence des indications chirurgicales selon les auteurs .... 63

Tableau XL : Fréquence des appendicites en fonction des abdomens aigues


chirurgicaux ......................................................................................................... 63

Tableau XLI : Sexe ratio selon les auteurs.......................................................... 64

Tableau XLII : Age moyen des patients selon les auteurs .................................. 65

Tableau XLIII : Fréquence des signes fonctionnels selon les auteurs ................ 66

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Tableau XLIV : Siège de la douleur selon les auteurs ........................................ 67

Tableau XLV : Irradiation de la douleur selon les auteurs ................................. 68

Tableau XLVI : Fréquence des signes généraux selon les auteurs ..................... 69

Tableau XLVII : Fréquence des signes physiques selon les auteurs .................. 70

Tableau XLVIII : Fréquence de la localisation de l’appendice selon les auteurs


............................................................................................................................. 74

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LISTE DES FIGURES


Figure 1 : Cæcum et appendice vermiculaire, vue inférieure .............................. 6

Figure 2 : Appendice rétro cæcal .......................................................................... 7

Figure 3: Appendice pelvien ................................................................................. 8

Fig. 4 : Appendice para colique ............................................................................ 8

Fig. 5 : Appendice méso coeliaque sus iléal ......................................................... 8

Figure 6 : Appendice méso coeliaque sous iléal ................................................... 9

Figure 7 : vascularisation iléo-caeco-appendiculaire ......................................... 13

Figure 8 :Les patients en fonction du sexe. ......................................................... 40

Figure 9 : En fonction de la profession. .............................................................. 41

Figure 10 : Selon le mode de recrutement. ......................................................... 42

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SOMMAIRE
INTRODUCTION ................................................................................................. 1
OBJECTIFS........................................................................................................... 3
Objectif général ................................................................................................. 3
Objectifs spécifiques ......................................................................................... 3
I. GENERALITES.............................................................................................. 4
1.1. Rappels anatomiques ............................................................................. 4
1.2. Aspect microscopique ........................................................................... 6
1.3. Aspect topographique ........................................................................... 6
1.4. Rapport de l’appendice ......................................................................... 9
1.5. Fonction de l’appendice ..................................................................... 10
1.6. Vascularisation de l’appendice : ......................................................... 11
1.7. Innervation de l’appendice ................................................................. 12
1.8. Physiopathologie : ............................................................................... 13
1.9. Anatomie pathologique........................................................................ 15
1.10. Etio-pathogenie ................................................................................... 16
1.11. Clinique ............................................................................................... 17
1.12. Diagnostic positif ................................................................................ 21
1.13. Examens paracliniques ........................................................................ 21
1.14. Evolution et complications .................................................................. 25
1.15. Diagnostics différentiels ..................................................................... 26
1.16. Traitement ............................................................................................ 28
1.17. Résultats et pronostiques ..................................................................... 32
II. METHODOLOGIE.................................................................................... 35
2.1. Type et période d’étude ....................................................................... 35
2.2. Cadre d’étude ....................................................................................... 35
2.3. Echantillonnage ................................................................................... 36
2.4. Supports de l’étude .............................................................................. 36
III. RESULTATS ............................................................................................. 38
IV. COMMENTAIRE ET DISCUSSIONS ..................................................... 62

Thèse de chirurgie générale M. Mouminy DIARRA Page | XIII


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4.1. Méthodologie ....................................................................................... 62


4.2. Fréquence............................................................................................. 63
4.3. Aspects sociodémographiques............................................................. 64
4.4. Aspects cliniques ................................................................................. 66
4.5. Examens para-cliniques ....................................................................... 72
4.6. Traitement et suites opératoires ........................................................... 72
CONCLUSION ................................................................................................... 77
RECOMMANDATIONS .................................................................................... 78
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES : .......................................................... 79
ANNEXES .......................................................................................................... 88

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Appendicite aigue au centre de sante de référence commune III du district de Bamako

INTRODUCTION
L’appendicite aiguë est une inflammation aiguë de l’appendice vermiforme [1].
Elle constitue l’urgence chirurgicale abdominale la plus fréquente et pourvoyeuse
de multiples complications. Elle se voit à tout âge mais surtout fréquente chez
l’enfant [1].
L’appendicite aiguë est une urgence chirurgicale abdominale très répandue dans
les pays industrialisés, 12% à 13% de la population d’Amérique du Nord sont
concernés [2].
En Europe, elle constitue la première cause des urgences abdominales
chirurgicales.

Environ 90 000 appendicectomies sont réalisées chaque année en France soit une
incidence de 1,39 pour 1 000 habitants [3].

En Afrique noire, l’appendicite avait été décrite comme rare (moins de 1%), mais
de récentes études ont révélé des taux avoisinants ceux des pays industrialisés [4].
En Afrique centrale, elle représente environ 40% des urgences chirurgicales
abdominales [5].
En 2004 au Nigeria elle représentait 38,9% des urgences chirurgicales et 4,4% la
même année au Niger [6].
Au Mali, une étude réalisée à l’hôpital Nianankoro Fomba de Ségou en 2017 avait
retrouvé une fréquence de 22,36 des urgences chirurgicales [7,8].
L’appendicite représentait 22,2% des hospitalisations, 28% des indications
chirurgicales ,60% des indications d’urgences au C.S.Ref C I de Bamako en 2019
[9].

A la même période au C.S.Ref de Fana, elle a occupé la première place des


urgences chirurgicales avec une fréquence de 49,7% [10].

Une étude effectuée en 2020 à l’hôpital Gabriel Touré, a trouvé un taux de 8,97%
des urgences chirurgicales, et 35,04% des abdomens aigus [11].

Thèse de chirurgie générale M. Mouminy DIARRA Page | 1


Appendicite aigue au centre de sante de référence commune III du district de Bamako

Son tableau clinique est essentiellement dominé par une douleur de la fosse
iliaque droite (région du point de Mac Burney). Son diagnostic est clinique, les
examens complémentaires ne sont que des éléments d’appoint [12].
Il est admis de tous qu’il n’y a aucun parallélisme anatomo-clinique mais que le
facteur pronostic essentiel est le délai écoulé entre le début des signes et la prise
en charge [13].

Le traitement de l’appendicite est chirurgical, consistant en l’appendicectomie.


Cette opération doit être réalisée sans délai après que le diagnostic ait été posé,
afin d’éviter les complications tant dis que le traitement de référence est
l’appendicectomie sous coeliochirurgie dont les avantages sont nombreuses à
savoir, une exploration complète de la cavité péritonéale, une cicatrice esthétique
avec moins d’infection de la paroi, une réhabilitation rapide. Dans la
coeliochirurgie, le traitement peut se faire en ambulatoire [14].

Le risque principal d’une appendicite est l’évolution vers la perforation puis la


péritonite généralisée qui met en jeu le pronostic vital : la mortalité est de 0,1%
dans la forme non compliquée, elle est de 1,5 à 5% en cas de perforation
appendiculaire [15].

Nous avons initié cette étude, une première au centre de santé de référence de la
Commune III dans le but d’appréhender cette pathologie.

Nous nous proposons d’y mener cette étude nous basant sur les objectifs suivants.

Thèse de chirurgie générale M. Mouminy DIARRA Page | 2


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OBJECTIFS
Objectif général
Etudier l’appendicite aiguë dans le centre de santé de référence de la commune
III du district de Bamako

Objectifs spécifiques
1. Déterminer la fréquence des appendicites dans le centre de santé de référence
de la Commune III
2. Décrire les aspects cliniques, diagnostiques et thérapeutiques de l’appendicite
aigüe
3. Analyser les résultats de la prise en charge

Thèse de chirurgie générale M. Mouminy DIARRA Page | 3


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I. GENERALITES
1.1. Rappels anatomiques
1.1.1. Embryologie : [16, 17]
Le cæcum se développe aux dépens de la branche inférieure de l’anse ombilicale
sous forme d’un bourgeon. Sa situation définitive est le résultat de la rotation de
l’anse ombilicale ainsi que de l’accroissement du bourgeon cæcal qui va
progressivement gagner la fosse iliaque droite.

Diverticule du cæcum naissant de sa paroi interne à 2 ou 3 centimètres en dessous


de la jonction iléo-colique, limite supérieure du cæcum, l’appendice s’implante
au point de départ des bandelettes musculaires longitudinales du gros intestin. Ces
trois bandelettes : antérieure, postéro externe, postéro interne, détermine des
bosselures dont la plus volumineuse antéro externe constitue le fond du cæcum.

L’absence de développement congénital du diverticule du cæcum primitif est à


l’origine d’hypoplasie voire d’agénésie de l’appendice. D’autres malformations
ont été décrite la plus fréquente est la duplication appendiculaire. Dans ce cas,
peuvent exister soit deux lumières appendiculaires avec deux muqueuses et une
musculeuse commune, ou deux lumières rudimentaires.

1.1.2. Aspect macroscopique


1.1.2.1. Morphologie : [18]
L’appendice est un diverticule conique du Cæcum situé à 2 ou 3 cm au-dessous
de la valvule iléo-caecale à la jonction des 3 bandelettes longitudinales du cæcum,
long de 7 à 8 cm pour un diamètre de 4 à 8 mm. Sa lumière s’ouvre dans le Cæcum
par un orifice muni parfois d’un repli muqueux (la valvule de Gerlach) il est
flexueux, divisé en deux segments : un segment proximal horizontal et un segment
distal qui est libre.

Thèse de chirurgie générale M. Mouminy DIARRA Page | 4


Appendicite aigue au centre de sante de référence commune III du district de Bamako

1.1.2.2. Situation : [19, 20]


La situation intra abdominale de l’appendice est variable selon la morphologie des
sujets et la position du Cæcum.

Classiquement il se projette sur la paroi abdominale au niveau du point de Mac


Burney (Point situé à l’union du tiers externe et des deux tiers interne d’une ligne
unissant l’ombilic à l’épine iliaque antéro- Supérieure droite).

Dans le type descendant l’extrémité de l’appendice se projette à peu près au point


de jonction du tiers droit et du tiers moyen d’une ligne joignant les deux épines
iliaques antéro-supérieure (point de Lanz).

1.1.2.3. Moyen de Fixité : [21]


Mobile, l’appendice est maintenu lâchement au bord inférieur de l’iléon par le
méso appendice, ce méso peut être court, long ou étroit.

Haut

Gauche

Thèse de chirurgie générale M. Mouminy DIARRA Page | 5


Appendicite aigue au centre de sante de référence commune III du district de Bamako

1. Appendice vermiculaire
2. Bandelette antérieure
3. Bandelette externe
4. Bandelette postérieure
5. Méso appendiculaire
6. Artère et veine appendiculaire
7. Iléon terminal

Figure 1 : Cæcum et appendice vermiculaire, vue inférieure [71]


1.2. Aspect microscopique : [9,22]
Les parois de l’appendice sont constituées de dehors en dedans par 4 tuniques -
La séreuse péritonéale : interrompue par un mince liséré correspondant à
l’insertion du méso appendice. -
La couche musculaire : longitudinale puis circulaire, cette couche musculaire bien
développée dans son ensemble peut manquer permettant ainsi au tissu sous
muqueux de rentrer directement en contact avec la séreuse.
La Sous muqueuse : renferme de nombreux organes lymphoïdes qui font de
l’appendice « L’amygdale intestinale ».
La muqueuse : ressemble à celle du colon, exception faite de la rareté des éléments
glandulaires.
1.3. Aspect topographique : [23, 24]
L’appendice peut avoir différentes positions en fonction du siège du Cæcum et de
sa morphologie propre. Le Cæcum migre habituellement de la fosse iliaque
gauche à l’épigastre puis de l’hypochondre droit à la fosse iliaque droite entre la
dixième et la vingtième semaine, ces variations positionnelles sont le résultat de
la rotation de l’anse Ombilicale ainsi que l’accroissement du bourgeon Cæcal. Sa
migration peut s’arrêter prématurément dans l’hypochondre droit (appendice sous
hépatique : 3% des adultes) ou se poursuivre pour aboutir à un Cæcum en position
pelvienne (appendice pelvien : 30% des femmes et 16% des hommes).

Une mal rotation complète de l’anse intestinale primitive peut aboutir à un situ
inversus avec un appendice localisé dans la fosse iliaque gauche.

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Appendicite aigue au centre de sante de référence commune III du district de Bamako

Le Cæcum étant en position normale : fosse iliaque droite (90% des cas), la
position de l’appendice peut être variable et décrite comme suite :

 Position latéro cæcale


 Position rétro cæcale
 Position méso coeliaque (sus ou sous-iléale)

Haut

Gauche

Figure 2 : Appendice rétro cæcal

Thèse de chirurgie générale M. Mouminy DIARRA Page | 7


Appendicite aigue au centre de sante de référence commune III du district de Bamako

Haut

Gauche

Figure 3: Appendice pelvien

Haut

Gauche

Fig. 4 : Appendice para colique

Fig. 5 : Appendice méso coeliaque sus iléal

Thèse de chirurgie générale M. Mouminy DIARRA Page | 8


Appendicite aigue au centre de sante de référence commune III du district de Bamako

Haut

Gauche

Figure 6 : Appendice méso coeliaque sous iléal


Variations De Situation De L’appendice Vermiculaire (d’après Wakeley) [71]

1.4. Rapport de l’appendice : [9,24, 25]


Du fait de son union avec le Cæcum l’appendice présente avec les organes de
voisinage des rapports qui diffèrent non seulement d’après sa situation par rapport
au Cæcum mais aussi suivant que ce dernier soit en position normale, haute ou
basse.

1.4.1. Position latéro cæcale interne dite « normale » (70%)


Il répond :
 En dedans : aux anses grêles,
 En dehors : à la face latérale du Cæcum.
 En avant : aux anses intestinales et à la paroi abdominale,
 En arrière : à la FID aux vaisseaux iliaques externes et à l’uretère droit.
1.4.2. Position rétro cæcale (5% des cas)
Il est soit fixé par des adhérences péritonéales derrière le Cæcum soit libre non
fixé derrière un Cæcum flottant ou descendant libre, soit sous séreux, localisé dans

Thèse de chirurgie générale M. Mouminy DIARRA Page | 9


Appendicite aigue au centre de sante de référence commune III du district de Bamako

le mur Cæcal extrinsèque lui-même recouvert du péritoine. Ses rapports sont : le


nerf crural, abdomino-génitaux, fémoro-cutané, le Psoas, l’uretère droit.

1.4.3. Position méso cœliaque (1% des cas)


Orienté en dedans, passe en arrière de la dernière anse grêle vers la face
postérieure du mésentère.

1.4.4. Position sous hépatique ou Position haute


L’appendice rentre en rapport avec le foie, la vésicule biliaire.
1.4.5. Position pelvienne ou position basse : (5%)
L’appendice est long et plonge dans la cavité pelvienne, il rentre en rapport avec :
 La vessie,
 le rectum,
 l’utérus,
 la trompe droite,
 l’ovaire droit,
 le ligament large.

1.5. Fonction de l’appendice [9, 23, 27]


Devant l’assertion de M. Fournier disant : « Que d’appendices ont quitté et
quittent encore chaque jour une cavité abdominale où ils n’étaient peut-être pas
tout à fait inutiles puisque la nature les y avait mis et où ils auraient beaucoup
mieux fait de rester, nous posons la question de savoir si réellement l’appendice
joue un rôle important dans l’organisme ».

Cependant la muqueuse appendiculaire est tapissée de revêtement glandulaire


constitué essentiellement d’anthérocytes. La sous muqueuse contient des
formations lymphoïdes qui jouent un grand rôle dans les mécanismes de défense.
Le chorion muqueux contient un grand nombre de cellules immunocompétentes
renfermant des immunoglobulines intervenant dans la phagocytose des germes

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qui franchissent la muqueuse en cas d’obstruction de la lumière appendiculaire.


La couche musculaire grâce à son péristaltisme évacue le contenu appendiculaire
vers la lumière colique. L’appendice étant un organe lymphoïde, on a pensé à un
rôle immunologique possible de cet organe. Il en est de même lorsque certains
auteurs avancent qu’un sujet privé de son appendice est plus qu’un autre menacé
de l’éclosion ultérieure d’une tumeur maligne en quelque point de son organisme.
BIERHANN en 1966 a analysé une série de 1112 autopsies et a constaté que 35%
des cancéreux avaient été appendicectomisés alors que l’intervention n’avait été
faite que dans 24,3% des cas de malades décédés pour une autre cause que le
cancer, la différence est encore plus nette lorsqu’on ne retient que les cancers
d’organes voisins de l’appendice 42% des malades porteurs (décédés) de cancer
colique avaient été en un moment quelconque de leur existence
appendicectomisés et 84% des malades atteintes de cancer de l’ovaire l’avaient
également été. « On peut donc se demander poursuit BIERHANN, jusqu’à quel
point l’appendice considéré d’habitude comme dépourvu de toute fonction ne
serait pas un élément de défense contre le cancer, la question est d’autant plus
troublante qu’on est plus interventionniste chez les enfants, privant ainsi plus
longtemps l’organisme de cet appendice moins inutile qu’on ne l’avait pensé » ici
encore, il s’agit plus d’hypothèse que de certitude.

1.6. Vascularisation de l’appendice : [22, 24]


L’artère iléo colique ou colique inférieure droite se divise en deux branches :
 L’une colique, remontant le long du colon ascendant
 L’autre iléale, constituant avec la branche terminale de l’artère mésentérique
supérieure l’arcade iléo colique.
 De cette arcade naissent des artères terminales pour le Cæcum et l’appendice.
 L’artère cæcale antérieure passe en avant de l’iléon
 L’artère cæcale postérieure en arrière.

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 L’artère appendiculaire proprement dite se détache de l’artère cæcale


postérieure ou de l’artère iléo colique. Elle passe derrière l’iléon et gagne le
bord mésentérique de l’appendice. Soit en s’accolant à celui-ci près de sa base,
puis en le suivant jusqu’à sa pointe soit le plus fréquemment en se rapprochant
peu à peu de l’appendice qu’elle atteint au niveau de son extrémité distale.

Cette artère appendiculaire donne :


Une artère co-appendiculaire pour le bas fond cæcal
Une artère récurrente iléo- appendiculaire inconstante se rendant vers l’iléon (qui
rejoint la base d’implantation de l’appendice) des rameaux appendiculaires.
Toutes ces artères sont de type terminal.
La veine iléo-cæco-colo-appendiculaire se réunit à la veine iléale pour constituer
un tronc d’origine de la veine mésentérique supérieure. Les lymphatiques
appendiculaires suivent les branches de l’artère appendiculaire pour se réunir en
quatre ou cinq troncs collecteurs qui gagnent ensuite les ganglions de la chaîne
iléo colique.
1.7. Innervation de l’appendice : [9, 28]
La double innervation sympathique et parasympathique de l’appendice provient
du plexus mésentérique supérieur.

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Haut

Gauche

Figure 7 : vascularisation iléo-caeco-appendiculaire [70].


1.8. Physiopathologie : [28 ,29]
L’appendice iléo cæcal chez l’homme se remplit à partir du contenu cæcal, quand
celui-ci contient un produit de contraste, l’appendice dessine une image animée
de mouvement de contorsion comme ceux d’un ver d’où le nom d’appendice
vermiculaire.
L’appendice se vide ensuite de lui-même, par péristaltisme pour être rempli à
nouveau quelques instants plus tard.
La couche musculaire assure le péristaltisme du contenu appendiculaire vers la
lumière colique.
Le renouvellement périodique de la muqueuse appendiculaire et les formations
lymphoïdes dans la sous muqueuse assurent les mécanismes de défense de
l’organe. L’appendice présentant des dispositions favorables à l’infection car

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ayant une lumière étroite et communiquant avec le colon à contenu septique,


l’infection peut survenir selon 3 modalités :
Par voie hématogène
Par voie endogène
Par contiguïté
 Voie Hématogène
Sa porte d’entrée est située à distance et les germes atteignent l’appendice par voie
sanguine.
Il s’agit d’une éventualité très rare que l’on peut rencontrer au cours de la grippe,
infections pulmonaires, angines, fièvre éruptive, typhoïde et certaines
septicémies.
 Voie endogène
L’obstruction appendiculaire est le mécanisme essentiel aboutissant à
l’appendicite : la stase, la pullulation microbienne et l’augmentation de la pression
intra-luminale entraînent une érosion de la muqueuse appendiculaire, qui permet
la pénétration des germes en très grand nombre dans la paroi, débordant ainsi les
mécanismes de défense.
Cette obstruction est due le plus souvent à :
 Un stércolithe (résidu de matières fécales calcifiées)
 Un bouchon muqueux
 Un corps étranger
 Une tumeur le plus souvent carcinoïde
 Une bride ou une coudure
 Des parasites (Schistosoma Mansoni)
 Des germes (colibacilles, streptocoque non hémolytique, les staphylocoques)
 Contiguïté
L’atteinte appendiculaire se fait de dehors en dedans à partir d’un foyer infectieux
de voisinage en particulier gynécologique.

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1.9. Anatomie pathologique [30, 31]


L’inflammation de l ’appendice peut se manifester par plusieurs aspects
anatomopathologiques. Ces lésions peuvent se succéder de gravité croissante ou
paraître d’emblée avec le maximum d’intensité. On décrit :

 L’appendicite catarrhale
L’appendice est rouge, hyperhémie avec un méso oedématié, des infiltrats de
polynucléaires et des ulcérations de petite taille.

 L’appendicite fibrineuse
L’appendice est oedématié avec des dépôts de fibrines.

 L’appendicite phlegmoneuse
Elle correspond à l’abcédation d’un ou de plusieurs follicules qui peut s’étendre
à toute la paroi appendiculaire. L’appendice est turgescent le méso épaissi. Il
existe des infiltrats leucocytaires de la paroi, la lumière est remplie de pus, la
réaction péritonéale est intense elle est de type séropurulent.

 L’appendicite gangreneuse
L’œdème entraîne une thrombose vasculaire, l’appendice est verdâtre avec des
plages de sphacèles noirâtres, il y a une nécrose appendiculaire localisée
conduisant à la diffusion de l’infection ou à la perforation. La réaction péritonéale
est sous forme d’exsudat louche malodorant, résultat du développement des
germes anaérobies.

 L’abcès appendiculaire
Appendicite purulente avec du pus autour de l’appendice.

 Plastron appendiculaire
Forme particulière de l’abcès appendiculaire. Le pus est colonisé par des signes
inflammatoires qui sont dus aux adhérences du grand épiploon et des intestins.

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 La péritonite appendiculaire
Survient après perforation de l’appendice elle correspond à la destruction des
éléments de la paroi appendiculaire c’est l’abcès appendiculaire avec du pus qui
a diffusé dans la grande cavité péritonéale, la réaction péritonéale est de type
purulent.

1.10. Etio-pathogenie [21, 32]


Trois groupes sont à distinguer :
1.10.1. Appendicites primitives non spécifiques
Sont dues à des germes aérobies hôtes normaux de l’intestin colibacille (80%)
streptocoque non hémolytique.
Elles sont parfois en rapport avec une infection à germes anaérobies : Bacillus
funduliformus, Clostridium perfringens. L’appendicite gangreneuse est la
caractéristique clinique de cette forme.
1.10.2. Appendicites spécifiques
 L’appendicite tuberculeuse
Elle révélée par des granulations de la séreuse appendiculaire, il existe des formes
locales qui peuvent évoluer vers la péritonite tuberculeuse.

 L’appendicite morbilleuse
Contemporaine à la rougeole caractérisée par la présence de cellules géantes de
Warthin Finkelday.

 L’appendicite typhique
Caractérisée par des îlots lymphoïdes hypertrophiques contenant des cellules de
Rind Fleish.
 Les appendicites accompagnant les adénolymphites mésentériques
Caractérisées par des îlots intra folliculaires suppurés et épithéloïdes.

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1.10.3. Les appendicites d’accompagnements


Sont des inflammations développées sur un appendice normal.
Quatre circonstances principales sont à retenir :
 La présence d’un diverticule appendiculaire
 La présence d’une tumeur
 La présence d’un mucocèle
 La présence de parasite dans une appendicite.

1.11. Clinique [27, 30, 31]


1.11.1. Type de Description
Forme typique de l’adulte jeune : la crise appendiculaire sur appendice en position
normale de l’adulte jeune réalise un tableau douloureux fébrile de la fosse iliaque
droite.

 Signes Fonctionnels
 Douleur
C’est le principal signe de l’affection. Elle est d’apparition brutale « coups de
poignard » intense elle est souvent précédée de douleur plus ou moins vive et plus
brève, voire d’un simple gène ou d’épigastralgie. Ailleurs elle peut être modérée
au début et augmentée progressivement d’intensité.

Elle siège habituellement dans la fosse iliaque droite, mais au début elle peut être
diffuse ou localisée à l’épigastre.

 Les vomissements
Les vomissements attirent l’attention, mais ils peuvent être remplacés par un
simple état nauséeux.

 La constipation
Est classique, elle peut être remplacée par la diarrhée sans pour autant être le
témoin de formes graves ou toxiques.

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 Signes généraux
Au début l’état général est bon, le faciès à peine angoissé, cependant la langue est
saburrale et l’haleine désagréable, le syndrome infectieux est habituellement
modéré : la fièvre oscille autour de 38° - 38°,5 C.

Le pouls dans cette forme de gravité moyenne est en rapport avec la température,
bien frappé, la tension artérielle est normale.

 Signes physiques
Attitude du malade : figé à la démarche un peu penché à droite.
Inspection : absence de cicatrice dans la fosse iliaque droite.
La palpation de la fosse iliaque droite retrouve une douleur provoquée et une
défense associée au point Mac Burney : c’est le signe de Blumberg en faveur du
diagnostic dans 50% des cas. La douleur peut apparaître également par
compression de la fosse iliaque gauche : signe de Rovsing sa valeur diagnostique
reste discutée.
Les touchers pelviens réveillent une douleur vive dans le cul de sac de Douglas
du côté droit.

1.11.2. Autres formes cliniques


A côté de ce tableau typique, on décrit un très grand nombre de formes cliniques
qui traduisent le polymorphisme de la maladie.

 Formes Symptomatiques [20]


Formes Asthéniques : correspond à une diminution des signes locaux et
généraux qui peuvent entraîner un retard dans le diagnostic. Cette forme est
retrouvée chez le vieillard, l’immunodéprimé, le nourrisson ou en cas de
corticothérapie générale.

Appendicite Toxique : correspond à une gangrène massive appendiculaire et


associé à une AEG avec un état de choc. La survenue d’une anurie et d’un ictère
marque l’évolution dramatique de cette forme, elle est fréquente chez l’enfant.

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 Formes selon le terrain [31, 33, 34]


L’appendicite du nourrisson : caractérisée par sa rareté et son évolution rapide
(la péritonite peut apparaître en moins de 24 heures) elle est grave parce que : le
diagnostic peut être retardé

La contracture n’est pas toujours retrouvée même en cas de péritonite 50% de


mortalité avant l’âge de 6 mois)

L’appendicite de l’enfant : chez l’enfant la crise appendiculaire est plus ou


moins typique, la fièvre peut être élevée ou au contraire absente. La diarrhée est
fréquente, le tableau peut ressembler à une indigestion avec vomissement ou une
pneumonie. La douleur peut siéger dans la fosse iliaque droite mais aussi dans
l’épigastre, elle est parfois péri ombilicale intense ou discrète. L’examen clinique
est pauvre et l’évolution se fait rapidement vers des complications péritonéales.

L’appendicite du vieillard : Elle est caractérisée par : une évolution lente en


général qui se fait vers un syndrome pseudo occlusif fébrile, soit une pseudo-
tumeur inflammatoire péri appendiculaire. La mortalité est en rapport avec le
terrain.

L’Appendicite de la femme enceinte : Les difficultés de diagnostic expliquent


la fréquence de formes évoluées rencontrées en début de la grossesse, les
vomissements et la douleur sont souvent attribués à une pyélonéphrite, d’une
complication ou du siège ectopique de la grossesse.

Au 3ème trimestre de la grossesse la douleur est rapportée à la grossesse les signes


d’examens sont : la douleur est haute et isolée, sans vomissement ni fièvre, la
défense est moins nette.

La contracture utérine est un signe classique de l’appendicite gravidique. Le


toucher pelvien est douloureux.

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 Forme selon la localisation [21, 30, 31, 34]


L’Appendicite pelvienne
Elle se voit chez la femme non enceinte la douleur est le plus souvent brutale.
Basse siégeant dans la région hypogastrique, elle s’accompagne de nausées,
constipation, de fièvre avec une température située entre 37° à 37°,5, un pouls
accéléré.

Les signes pelviens sont marqués par des :


Troubles urinaires : dysurie, pollakiurie, parfois rétention d’urine.
Signes rectaux : faux besoins, ténesme, diarrhée.
La fosse iliaque droite est indolore la douleur provoquée à la palpation est
hypogastrique, la douleur latéro pelvienne droite est vive et constante au toucher
pelvien. La biologie montre une hyperleucocytose à polynucléaire neutrophile.
L’échographie pelvienne est d’un apport précieux pour le diagnostic.

L’Appendicite rétro cæcale


L’existence d’une inflammation du muscle psoas ou Psoïtis est constant : le
malade se présente en flexion antalgique de la cuisse droite, l’extension de la
hanche entraîne une accentuation de la douleur.

L’examen du malade retrouve des douleurs latérales, postérieures parfois


lombaires et une défense au contact de la crête iliaque droite. Cette forme pose un
problème de diagnostic différentiel avec une colique néphrétique droite l’UIV
peut trancher.

L’Appendicite méso coeliaque


Elle simule le tableau d’une occlusion fébrile du grêle ce tableau s’explique par
la situation de l’appendice au milieu des anses grêles qui sont agglutinées autour
du foyer infectieux. A l’examen les signes sont péri-ombilicaux, le diagnostic se
fait le plus souvent en per opératoire.

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L’Appendicite sous hépatique


Dans ce cas l’appendicite évoque une cholécystite aiguë, elle se manifeste par une
douleur et une défense provoquée dans l’hypochondre droit, des nausées voire des
vomissements, une constipation, une hyperleucocytose. L’échographie retrouve
des voies biliaires normales sans calcul, elle fera suspecter le diagnostic et poser
l’indication opératoire.

Appendicite de la fosse iliaque gauche


Elle est exceptionnelle. Elle reproduit dans la fosse iliaque gauche les signes
retrouvés à droite dans la forme typique. Cette topographie est due à un situ
inversus ou à un mésentère commun.

Appendicite intra herniaire


Elle simule un étranglement herniaire l’évolution se fait habituellement vers le
phlegmon herniaire. C’est le plus souvent une découverte opératoire.

1.12. Diagnostic positif [25, 27, 31]


Le diagnostic positif de l’appendicite est clinique et ou para clinique.
Une douleur voire une défense de la fosse iliaque droite associée à un état
nauséeux, des vomissements et une fébricule sont en faveur de l’appendicite. Les
examens para cliniques sont demandés dans les cas douteux.
1.13. Examens paracliniques
 Numération formule sanguine (NFS) [35, 36]
Montre une hyperleucocytose (15 000 à 20 000/mm3) surtout à polynucléaires
neutrophiles.

 Echographie abdominale : [6, 15, 37]


L’échographie nécessite l’utilisation d’une sonde à haute fréquence ; les plus
utilisées sont les sondes courbes [3,5-5,0 MHz) et les sondes linéaires [5,0-12,0
MHz).
La fréquence utilisée dépend de la morphologie du patient.

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L’échographie abdomino-pelvienne constitue un apport intéressant dans le


diagnostic de l’appendicite.
La sémiologie échographique de l’appendice a été bien précisée en différenciant
les critères.
 Critères majeurs
1. Diamètre appendiculaire supérieur ou égal à 8 mm
2. Image en « Cocarde » à cinq couches à la coupe
3. Abcès appendiculaire
4. Stercolithe appendiculaire
 Critères mineurs
5. Aspect en couche en coupe longitudinale,
6. Existence d’un liquide intra-luminal,
7. Epanchement péri appendiculaire.

Les signes échographiques de l’appendicite selon Taboury :


La paroi de l’appendice est dissociable en 3 plans, sauf dans un territoire de
nécrose pariétale ou fistulisation.
Son extrémité peut être renflée avec une paroi épaisse et hypo échogène.
Un Stercolithe appendiculaire est identifiable
Existence d’un épanchement liquidien intrapéritonéal, avec plages anéchogènes
autour de la vessie et entourant les anses grêles.
L’échographie a l’avantage de son innocuité et sa répétitivité mais reste operateur
dépendant.
 Abdomen sans préparation (ASP)
Peut montrer un iléus paralytique ou des niveaux hydro-aériques dans la fosse
iliaque droite. L’appendicite est également suspectée devant une grisaille, un
stércolithe dans la fosse iliaque droite. [38]

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 Lavement Baryté : rarement utilisé


Il est contre indiqué dans le cas de perforation appendiculaire, les signes
d’orientation les plus fréquents sont : [22]
 Non visualisation de l’appendice ou remplissage imparfait
 Irrégularité du bord interne du Cæcum
 Refoulement du Cæcum
 Déplacement de la dernière anse grêle
 Cœlioscopie : [39]
La cœlioscopie est l’une des modalités d’exploration morphologiques qui pourrait
être proposée en cas de persistance de doute diagnostique devant une douleur
abdominale aiguë.

Elle permet une visualisation de l’appendice, une exploration des autres organes
et surtout une meilleure exploitation de la sphère gynécologique chez la jeune
femme afin d’éviter un certain nombre d’appendicectomie abusive.

 Le scanneur
La plupart des protocoles de scanner utilisent une acquisition hélicoïdale avec une
épaisseur de coupe inférieure ou égale à 5 mm.
Un scanner abdominal peut être réalisé avec ou sans produit de contraste iodé, par
voie intraveineuse (IV) avec ou sans contraste oral/rectal. [40]
Il faut rappeler cependant que l’opacification digestive par voie haute n’est pas
préconisée en France. [41]
Le diagnostic d’appendicite est établi sur les critères suivants :
 un diamètre de plus de 6 mm avec une épaisseur pariétale de plus de 3mm
 des signes d’inflammation péri appendiculaire identifiés sous la forme d’une
densification de la graisse voire d’un abcès.

Les avantages du scanner sont la haute résolution des images et la précision


diagnostique élevée en particulier pour les diagnostics différentiels. [40, 42]

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Les inconvénients du scanner sont : le coût, le risque de réaction allergique au


produit de contraste, la durée et son irradiation non négligeable. [43]

Pour un scanner abdominal, le niveau d’exposition moyen du patient est de III


(cotation de 0 à IV) ce qui correspond en termes de dose efficace à une irradiation
de l’ordre de 5 à 10 mSv.

Cette dose correspond à une seule acquisition selon un protocole standard dans le
cas de plusieurs acquisitions successives sur le même volume, le niveau de dose
est multiplié par le nombre d’acquisitions et l’examen passe donc fréquemment
en classe IV (Source SFR). [44]

Les rayonnements du scanner sont responsables de 1,5 à 2% des cas de cancers


aux Etats-Unis.

Ce risque concerne en particulier, les patients souffrant de maladies chroniques


ou récurrentes. [45]

 Imagerie par résonnance magnétique : L’IRM [42, 46, 47]


L’IRM est une modalité d'imagerie intéressante pour les patients chez qui les
risques de rayonnement ou de néphrotoxicité potentielle des produits de contraste
iodés présente un risque important, c’est en particulier le cas des femmes
enceintes et de l'enfant.

L’échographie est l’examen de première intention en cas de suspicion


d’appendicite chez la femme enceinte. Cependant, quand l’échographie n’est pas
contributive ou a abouti à un examen incertain, certaines études récentes
recommandent l’IRM.

Selon les critères de pertinence édictés par l'American Collège of Radiologie

(ACR), l’ACR considère, qu’en cas de douleur en fosse iliaque droite, de fièvre
et de leucocytose chez la femme enceinte, l’IRM est « plus appropriée » que le
scanneur. L’ACR considère également que l’IRM est une alternative intéressante

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à l’échographie pour les femmes enceintes et les enfants, dont l'exposition aux
rayonnements ionisants relève d’une préoccupation majeure.

1.14. Evolution et complications


L’évolution est imprévisible. Une régression spontanée peut survenir après la
crise d’appendicite, mais cette régression spontanée est rare. La plupart du temps
l’évolution se fait vers l’aggravation en quelques jours, parfois cette aggravation
est entre coupée d’une accalmie traîtresse. L’aggravation peut se faire vers
l’abcès, le plastron ou vers la péritonite appendiculaire. [30]

 Abcès appendiculaire [25]


Il s’agit d’appendicites négligées, méconnues ou favorisées par une
antibiothérapie intempestive ou qui ont été refroidies par des antibiotiques.

 La Péritonite appendiculaire [22, 50]


La douleur initialement localisée s’étend en même temps que la défense, fait place
à une contracture qui diffuse :
C’est la péritonite généralisée par diffusion ou par perforation
La péritonite généralisée d’emblée peut se présenter sous 2 formes :
 La Péritonite franche aiguë purulente
Le diagnostic mal aisé prête à confusion avec une perforation d’organes creux.
Clinique : Péritonite en un temps, elle correspond à une perforation
appendiculaire en péritoine libre, la douleur est vive, début brutale, d’abord
iliaque droite puis rapidement généralisée. Les signes infectieux sont sévères avec
parfois diarrhée et vomissements
L’examen physique met en évidence :
Un faciès septique, une température élevée à (40°c)
Un pouls accéléré, faible et fuyant
Une contracture abdominale généralisée et maximum dans la FID. Le toucher
pelvien trouve une douleur partout dans le douglas sur le plan biologique on

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retrouve une hyperleucocytose à polynucléaire l’ASP trouve parfois des niveaux


hydro-aériques.
L’évolution peut se faire vers la mort en quelques heures.

 La péritonite Putride
Dans laquelle les signes d’une intoxication aigue sont au 1er plan. Les signes
locaux sont atténués, la douleur peut s’installer en deux temps, séparées par une
accalmie trompeuse puis soudain survient un syndrome péritonéal franc avec une
altération de l’état général (AEG). C’est la péritonite en 2 temps.

Parfois il y a formation d’une collection purulente autour de l’appendice qui sera


cloisonnée et isolée dans la fosse iliaque droite, il sera le siège d’un blindage dur,
douloureux, mal limité c’est : le plastron appendiculaire.

 Plastron appendiculaire
Il correspond à l’agglutination du Cæcum des anses grêles de l’épiploon et du
péritoine pariétal.
On assiste à sa régression spontanée possible.
Quelque fois le plastron évolue vers le ramollissement central correspondant à
l’apparition d’une collection suppurée, la fistulisation à la peau est possible avec
guérison définitive [22].
Cette collection suppurée peut se rompre dans la grande cavité péritonéale c’est
la péritonite en 3 temps.
1.15. Diagnostics différentiels : [21, 25, 27, 30]
L’appendicite aiguë peut faire évoquer beaucoup de pathologies médicales et
chirurgicales ;

Les pathologies Médicales : les plus fréquemment évoquées sont


 Le paludisme
 L’hépatite virale
 Les pneumopathies de la base droite

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 L’adénolymphite mésentérique
 La colique néphrétique droite
 Intoxication alimentaire
 Les parasitoses (ascaridiose, oxyurose)
 La colite
Chez la femme : les douleurs d’ovulation, les douleurs d’endométriose.
Les pathologies chirurgicales
Presque toutes les pathologies chirurgicales digestives peuvent se révéler par un
syndrome pseudo- appendiculaire. En principe la mise en observation du malade
doit pouvoir orienter le diagnostic ainsi que les examens complémentaires. Mais
dans certains cas c’est l’intervention chirurgicale qui redresse le diagnostic.
Il faut savoir éliminer :
 Une cholécystite aigue
 Une perforation d’un ulcère gastro duodénal
 Une sigmoïdite
 Une péritonite par perforation typhique
 Une diverticulite perforée du colon droit
 La maladie de crohn
 Une hernie inguinale droite douloureuse

Chez la femme : une salpingite droite, une grossesse extra-utérine droite (GEU),
rupture d’un kyste fonctionnel de l’ovaire droit, Torsion d’un kyste de l’ovaire
droit, complication d’une tumeur ovarienne droite.

 Chez le vieillard : un cancer du Cæcum


 Chez l’enfant : un diverticule de Meckel
 Chez la vieille femme : une lithiase vésiculaire.

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1.16. Traitement
1.16.1. But du traitement
Le but est l’appendicectomie pour éviter l’évolution vers les formes graves et
compliquées.

1.16.2. Moyens et méthodes


Moyens : Médicaux et chirurgicaux :
Méthodes médicales : Il n’y pas de traitement médical, le seul traitement est
l’appendicectomie. [30]
Pour les formes compliquées
Péritonites : nécessitent
Une réanimation médicale préopératoire
Mise en place d’une sonde nasogastrique aspirative
Une antibiothérapie
Plastron appendiculaire : son traitement peut se faire par
Une réanimation médicale (perfusion, diète totale)
La glace sur la FID
Une antibiothérapie
Une surveillance médicale rigoureuse
Si les troubles disparaissent totalement il faut faire l’appendicectomie trois mois
après, si les troubles persistent il faut faire l’appendicectomie « la main forcée ».

1.16.3. Méthodes chirurgicales


Voies d’abord : les principales sont [21]
Incision Mac Burney : elle débute à environ 2 à 3 travers de doigt en dedans de
l’épine iliaque antéro supérieure et se termine à cheval sur la ligne ombilico
spinale.
Incision de Jallaguier : incision verticale au niveau du bord externe du grand
droit.

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Incision de roux : débute à 2 travers de doigt au-dessus et en dedans de l’épine


iliaque supérieure et se continue à deux centimètres (2cm) au-dessus de l’arcade
crurale.
Incision de Max Schuller : sur la ligne blanche externe
1.16.4. Technique d’Appendicectomie [1, 21]
 Appendicite aiguë non compliquée
Elle s’effectue classiquement par incision au point Mac Burney. L’incision doit
être suffisante pour extérioriser l’appendice, le Cæcum et le grêle terminal. Après
incision cutanée et sous cutanée l’aponévrose du grand oblique est incisée à
l’obliquité du grand oblique.

Les bords de cette aponévrose sont écartés à l’aide de deux écarteurs de farabeufs
laissant découvrir le muscle petit oblique dont les fibres sont perpendiculaires à
celle du grand oblique. Le muscle ainsi que le transverse sous-jacent sont incisés
parallèlement à leurs fibres. Incision du fascia transversalis sous- jacent et mise
en place de deux écarteurs sur les bords de la dissociation, le péritoine apparaît,
son ouverture doit être prudente car le colon et l’intestin peuvent adhérer au
péritoine. Il est saisi par une pince atraumatique, après chatouillement et ouverture
superficielle par une moucheture au ciseau, les écarteurs sont ensuite introduits
dans l’ouverture péritonéale pour l’élargir. L’opérateur procède ensuite à la
recherche puis extériorisation de l’appendice.

Appendicectomie proprement dite :


Une fois l’appendice abordé, le méso sera ligaturé et sectionné à sa base. La base
appendiculaire sera écrasée puis une ligature est placée à cet endroit.

La section de l’appendice aura lieu entre la ligature et une pince distale. Le


moignon sera bien désinfecté ou cautérisé.

Certains auteurs pratiquent l’enfouissement systématique du moignon


appendiculaire, ils soutiennent que cette pratique isole le moignon septique de la

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cavité péritonéale et diminue le risque infectieux et celui des brides. D’autres


condamnent plutôt cette pratique car pour eux la nécrose du moignon se faisant
en vase clos elle entraîne la pullulation des germes qui favorise la perforation du
bas fond cæcal.

Le drainage
Le drainage après appendicectomie a des indications :
 Abcès appendiculaire
 Péritonite appendiculaire
 Siège ectopique avec difficultés de dissection
 Difficultés opératoires de fermeture cæcale ou d’hémostase laissant craindre
une suppuration ou une fistule post opératoire qu’il vaut mieux diriger.

Le drainage est donc une mesure de sécurité.


 Fermeture : se fait du plan profond à la peau, il faut :
 Pratiquer la fermeture étanche du péritoine
 Rapprocher les muscles petits obliques et transverses
 Suturé le plan aponévrotique superficiel
 Rapprocher le plan sous cutané et suturer par des points cutanés.
 Appendicectomies difficiles
On peut s’aider de 03 techniques :

Les ligatures en escalier : procédé de Kushner applicable aux appendices fixés en


profondeur, inextériorisables. On commence par placer une ligature sur un endroit
accessible de l’appendice, puis on libère l’appendice pas à pas vers le profond
La voie rétrograde : en cas d’appendice très adhérant, la visualisation de la base
étant en général aisée, l’intervention se fait par section de l’appendice avec
ligature. L’appendice est ensuite extériorisé et le méso ligaturé.

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L’appendicectomie sous séreuse : il s’agit après section partielle de la base


appendiculaire, de trouver un plan de clivage sous muqueux de l’appendice qui
sera enlevé, ses enveloppes restant en place.

Antibiothérapie
Les indications des antibiotiques restent discutées pour beaucoup d’autres surtout
en Europe, elle est inefficace si l’on veut refroidir les lésions et éviter
l’intervention, elle est également inutile après une appendicectomie banale pour
des lésions peu importantes.
Des rares cas de gangrènes pariétales, observés après appendicectomie et des
formes cliniques sévères imposent une antibiothérapie adaptée aux normes de
l’antibiogramme pratiqué sur les prélèvements opératoires.

 La Coeliochirurgie
L’intervention est faite habituellement sous anesthésie générale. Elle consiste
d’abord à réaliser un pneumopéritoine par injection sous pression du Co2 à l’aide
d’un trocart à extrémité mousse permettant de faciliter l’exploration. L’optique
est introduite par un trocart au niveau de l’ombilic. L’hémostase du méso
appendiculaire est faite par coagulation ou par ligature. La ligature et la section
de la base de l’appendice peuvent être faites en intra péritonéale ou extra
péritonéale, évacuation soigneuse du Co2 pour diminuer les douleurs post
opératoires, fermeture de l’orifice des trocarts. Selon des auteurs [26, 50-51]. Elle
présente plusieurs avantages par rapport à la chirurgie classique :
 Exploration de la sphère gynécologique chez la jeune femme afin d’éviter un
certain nombre d’appendicectomie abusive ;
 Diminution des abcès de paroi et du risque d’éventration chez le sujet obèse
 Dans les cas de variation topographique de l’appendice, elle évite
l’agrandissement « à la demande » d’une voie iliaque droite classique ;

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 En cas de péritonite généralisée elle permet de faire une toilette péritonéale


complète et éviter ainsi une voie d’abord médiane en milieu septique ;
 Diminution des complications post opératoire à long terme avec notamment
moins de brides ;
 Diminution du taux d’infection nosocomiale.
Cependant elle présente des inconvénients qui sont :
 Les troubles circulatoires, notamment l’embolie gazeuse,
 L’hypothermie peropératoire
 L’hypercapnie
Ces inconvénients peuvent être évités ou contrôlés par une technique rigoureuse
[27, 52]

1.17. Résultats et pronostiques


 Complications Post opératoires
 Hémorragiques [21]
Un tableau d’hypo volémie avec pâleur effondrement artériel, accélération du
pouls en post opératoire immédiat doit faire évoquer un lâchage de la ligature du
méso et nécessite une reprise chirurgicale et un drainage.

L’hématome superficiel survient après une dissection difficile avec suintement


progressif sur des zones cruentées.
 Septiques [21, 54, 55]
Abcès de la paroi : survient volontiers après une appendicectomie sur appendice
perforé ou gangréneux, cette complication est due à la contamination per
opératoire de la paroi, elle ne nécessite que des soins locaux dans la majorité des
cas, mais on peut être amené à pratiquer l’évacuation d’une collection purulente.

Abcès profond : annoncé par la réapparition de la fièvre et des signes locaux


d’irritation des organes de voisinage.
Son diagnostic est confirmé par l’échographie qui visualise une collection
liquidienne. Le bilan biologique montre une hyperleucocytose chez l’enfant le

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traitement est médical : administration d’une antibiothérapie intraveineuse guidée


par les prélèvements réalisés lors de l’intervention pendant 3 semaines avec
contrôle échographique. Dans quelques cas cependant, il est indispensable de
recourir à la chirurgie pour évacuer la collection profonde.

 Fistules intestinales, cæcales


Il s’agit d’une nécrose infectieuse du Cæcum ou d’un traumatisme au cours des
manœuvres opératoires. Elle s’extériorise par l’orifice du drainage ou la cicatrice.
Les fistules cæcales guérissent presque toujours sans nécessité une réintervention
chirurgicale.
Les péritonites post opératoires (Syndrome du 5 ème jour)
Les signes cliniques sont :
Apyrexie et émission de gaz des premiers jours post opératoires puis brusquement
hyperthermique d’alarme (39°) entre le 4ème et 6 eme jour.
Fasciés péritonéal avec vomissement puis arrêt de matières et gaz et douleurs
abdominales.
Abdomen tendu, douloureux et défense dans la fosse iliaque droite
hyperleucocytose (10-20 000 GB/mm3) avec polynucléose > 85%. Leur
traitement nécessite une réintervention pour évacuer les produits septiques ou
nécrosés, pratiquer un lavage minutieux de la cavité péritonéale, assurer un
drainage efficace associé à un traitement médical.

 Occlusions Post Opératoires


Elles sont d’ordre mécanique :
 Précoces : elles sont dues à des adhérences au niveau d’un foyer infectieux
persistant
 Tardives : elles sont exclusivement dues à des brides. Le traitement est tout
d’abord médical puis chirurgical qui consiste à supprimer la cause mécanique
de l’occlusion.

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 Les éventrations
Ce sont des séquelles pariétales post opératoires qui s’observent surtout chez les
patients obèses, leur réparation est chirurgicale. [31]
Résultats : La mortalité post opératoire est faible lors que l’appendicectomie est
faite de façon précoce (0,1 à 0,25%) [50, 53]
Diagnostiquée et opérée tôt, les résultats sont bon avec un taux de guérison de
98,4%.

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II. METHODOLOGIE
2.1. Type et période d’étude
Ce travail est une étude prospective allant du 1er Janvier au 31 Décembre 2020.

2.2. Cadre d’étude


L’étude a été réalisée dans le service de chirurgie générale du C.S.Réf CIII du
district de Bamako.

2.2.1. Situation géographique


Le CS Réf CIII est situé à Bamako Coura en face de l’Avenue de l’indépendance.
Dans l’enceinte de l’établissement, on distingue :
Le service administratif et financier, le service de la Médecine Interne, le service
de la Gyneco-obstetrique, le service de la Pédiatrie et PEV,le service d’Imagerie
Médicale, le service de la Pharmacie et Laboratoire ;le service de la chirurgie
Générale.
L’unité de la chirurgie est divisée en trois blocs :
Les bureaux des chirurgiens ; les salles d’hospitalisation ; la petite chirurgie à
l’entrée du centre qui représente également la salle des soins.

2.2.2. Les locaux


Le service de chirurgie générale dispose de 3 salles d’hospitalisation, de 5
bureaux pour les chirurgiens, d’une salle de garde (pour les infirmiers), d’un
bureau du Major, d’une salle de permanence (petite chirurgie), et d’une unité de
bloc opératoire. Le bloc opératoire comprend deux salles d’opération, une salle
de stérilisation, un vestiaire, une salle de réveil, un bureau du major et deux
bureaux pour les anesthésistes. Ce bloc est opérationnel pour toutes les spécialités
chirurgicales du C.S.Réf excepté la chirurgie Oto-Rhino-Laryngologie et
l’Ophtalmologie qui n’ont pas commencé les activités chirurgicales

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2.2.3. Le personnel
Le personnel permanent est composé de : 6 chirurgiens dont 1 urologue et 1
tromatologue-orthopediste, 4 techniciens supérieurs de santé et un technicien de
santé.
Le personnel du bloc opératoire est composé de : 2 IBODES, 1 technicien
supérieur de sante faisant fonction IBODE, 4 Anesthésistes ( Assistants
médicaux), 6 techniciens de surface ou manœuvres.
Le personnel non permanent comprend : des médecins stagiaires, des thésards,
des étudiants et des infirmiers stagiaires.

2.2.4. Les activités


Les consultations externes se font tous les jours, de même que les interventions
d’urgences et les hospitalisations. Les staffs se tiennent les vendredis. Les visites,
dirigées par un chirurgien sont également quotidiennes.

2.3. Echantillonnage
 Critères d’inclusion
Ont été inclus dans l’étude :
Tout patient ayant été admis dans le service de chirurgie générale du C.S.Réf CIII
du district de Bamako pour appendicite diagnostiquée en peropératoire.
Tout patient présentant une complication de l’appendicite (abcès et plastron).
 Critères de non inclusion
N’ont pas fait partir de l’étude :
Toute péritonite généralisée d’origine appendiculaire
Tout patient présentant une autre pathologie que l’appendicite.
Tous les cas d’appendicites opérés ailleurs

2.4. Supports de l’étude


Les supports utilisés étaient : les dossiers médicaux des malades, les registres
d’hospitalisation, les registres consignant les comptes rendus opératoires, les

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fiches d’enquêtes individuelles, les registres de consultations externes et le


protocole d’anesthésie.

Les données ont été saisies et analysées avec le logiciel « SPSS » version 25, le
traitement de texte a été fait avec le logiciel « WORD » version 2016. La
comparaison des textes a été faite en utilisant le test statistique Chi2 avec P
significatif< 0,05.

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III. RESULTATS
3.1. Fréquences des appendicites aigues
Au cours de notre durée d’étude 1156 consultations avaient été effectuées, 424
hospitalisations, 347 interventions chirurgicales dont 105 abdomens aigues
chirurgicaux et 60 appendicites aigués opérées.
L’appendicite aiguë représentait 14,1 % des hospitalisations, 17,29% des
indications chirurgicales, 57% des urgences chirurgicales abdominales.

Tableau I : Fréquence des pathologies chirurgicales.

Pathologies Effectif Pourcentage


Hernie 95 27,4
Appendicite 60 17,2
Parage et Plâtrage 45 13,1
Eventration 25 7,2
Lithiase Urinaire 15 4,3
Hydrocèle 18 5,1
Occlusion 21 6,1
Biopsie 16 4,6
Maladie Hémorroïdaire 8 2,4
Péritonite 10 2,8
Autres 34 9,8
Total 347 100

Autres : Goitre ; cystocèle ; fibrome utérin, adénome de la prostate, amputation,


kyste, sondage vésical.

L’appendicectomie représentait 17,29% des interventions chirurgicales.

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Tableau II : Fréquence des urgences chirurgicales abdominales.

Pathologies Effectif Pourcentage


Appendicite 60 57,1%
Hernie étranglée 14 13,3%
Occlusion intestinale 21 20%
Peritonite 10 9,6%
Total 105 100%

L’appendicite concernait plus de la moitié des urgences chirurgicales abdominales


soit 57,1%.

Tableau III : Les patients en fonction de l’âge.

Age Effectif Pourcentage


-10 2 3,3%
10-15 3 5,0%
15-20 25 41,7%
20-25 10 16,7%
25-30 9 15,0%
+30 11 18,3%
Total 60 100%

La tranche d’âge 15 - 20 ans a été la plus représentée soit 41,7% des cas avec des
extrêmes de 6 et 50 ans.
 L’âge moyen était de 25,4 ans.
 Ecart type =1 ,349

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Feminin
37%

Masculin
63%

Figure 8 :Les patients en fonction du sexe.


 Le sexe masculin était le plus représenté soit 63% des cas.
 Le sex-ratio était de 1 ,72.

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25
25
21,7
20
20
15
15
11,7

10

5 3,3 3,3

Figure 9 : En fonction de la profession.


Les élèves étaient plus représentés soit 25% des cas.
 Fonctionnaires : enseignants, journaliste, infirmière, militaire.
 Autres : aides ménagères, ouvriers, cultivateurs.

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Valide Consultation ordinaire


8%

Valide Urgence
92%

Figure 10 : Selon le mode de recrutement.


Chez nos patients, 92% étaient reçus en urgence.

Tableau IV : Les patients selon l’ethnie.

Ethnie Effectif Pourcentage


Bambara 16 43,3%
Sarakolé 8 13,3%
Peulh 11 18,3%
Bobo 2 3,4%
Senoufo 4 6,7%
Dogon 3 5%
Malinkés 6 10%
Total 60 100%

Les Bambaras étaient plus représentés soient 43,3%.

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Tableau V : Selon l’installation de la douleur.

Installation de la douleur Effectif Pourcentage


Progressive 38 63,3%
Brutale 22 36,7%
Total 60 100%

L’installation progressive de la douleur a représenté 38% de nos patients.

Tableau VI : Les patients en fonction de la provenance.

Provenance Effectif Pourcentage


Commune III 19 31,7%
Commune IV 17 28,3%
Commune VI 9 15%
Commune II 7 11,7%
Commune V 5 8,3%
Commune I 3 5%
Total 60 100%

La majorité de nos patients venait de la commune III avec 31,7%.

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Tableau VII : Selon le motif de consultation.

Motif de Consultation Effectif Pourcentage


Douleur abdominale 45 75%
Douleur abdominale + Vomissements+ Fièvre 15 25%
Total 60 100%

La douleur abdominale isolée était le motif de consultation la plus représentée


avec 75%.

Tableau VIII : Selon le début de la symptomatologie.

Début de la Symptomatologie Effectif Pourcentage


1-4 jours 36 60%
7 jours et plus 14 23,3%
5-6 jours 10 16,7%
Total 60 100%

Le début de la symptomatologie entre 1 et 4 jours était le plus représenté avec


60%.

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Tableau IX : Les patients selon le siège de la douleur.

Siege de la douleur Effectif Pourcentage


Fosse iliaque droite 46 76,6%
Epigastre 4 6,7%
Hypogastre 4 6,7%
Péri-ombilicale 2 3,3%
Flanc droit 3 5,1%
Diffuse 1 1,6%
Total 60 100%

La douleur était localisée dans la fosse iliaque droite chez 76,7% de nos patients.

Tableau X : Les patients selon le type de la douleur.

Type de la douleur Effectif Pourcentage


Piqure 42 70%
Piqure 9 15%
Torsion 5 8,3%
Crampe 4 6,7%
Total 60 100%

La douleur à type de piqure était la plus représentée soit 70%.

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Tableau XI :Les patients selon les signes physiques et l’état lingual.

Signes physiques Effectif Pourcentage


Langue saburrale 46 76,7%
Défense de la FID 58 96,7%
Signe de Blumberg 54 90%
Signe Rovsing 48 80%
Masse dans la FID 19 31,6%
Psoïtis 13 21,6%
Douleur à droite au 46 76,7%
toucher rectal

La défense de la fosse iliaque droite était le signe physique le plus représenté avec
une fréquence 96,7% des cas ; suivi du signe de Blumberg avec une fréquence de
90%.

Tableau XII : Les patients en fonction du toucher vaginal.

Toucher vaginal Effectif Pourcentage

Douloureux à droite 13 21,7%

Leucorrhées Fétides 2 3,3%

La douleur à droite au toucher vaginal était présente chez 21,7% de nos patients.

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Tableau XIII : Les patients selon l’irradiation de la douleur.

Irradiation de la douleur Effectif Pourcentage


Fixe 31 51,7%
Hypogastre 13 21,6%
Diffuse 9 15%
FID 7 11,7%
Total 60 100%

La douleur était fixe chez 51,7% de nos patients.

Tableau XIV : Les patients selon les signes d’accompagnement.

Signes d’accompagnement Effectif Pourcentage


Nausée 17 18,4%
Vomissements 15 15%
Constipations 11 18,3%
Diarrhées 8 13,3%
Troubles urinaires 6 10%
Arrêt des matières et des gaz 3 5%

Nos patients étaient nauséeux dans 28,4% des cas.

Tableau XV : En fonction de la température corporelle.

Température Effectif Pourcentage


corporelle
Fébricule 51 85%
Normale 9 15%
Total 60 100%

Chez 85% de nos patients, la fièvre était élevée.

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Tableau XVI : Les patients en fonction du traitement avant hôpital.

Traitement avant hôpital Effectif Pourcentage


Antalgiques 37 61,7%
Antalgiques + Antibiotiques 23 38,3%
Total 60 100%

Les antalgiques étaient administrés chez 61,7% de nos malades avant leur
admission.

Tableau XVII : Les patients en fonction des antécédents personnels.

Antécédents Personnels Effectif Pourcentage


Sans antécédents personnels 57 95%
Diabète 2 3,3%
Ulcère gastro duodénal 1 1,7%
Total 60 100%

La majorité de nos patients était sans antécédent soit 95% des cas.

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Tableau XVIII : Les patients en fonction des résultats de l’échographie


abdomino-pelvienne.

Echographie abdomino-pelvienne Effectif Pourcentage


Image en cocarde de l'appendice avec taille 43 71,67%
augmentée et infiltration de la graisse péri-
appendiculaire dans la fosse iliaque droite
Epanchement liquidien dans la fosse iliaque 13 21,67%
droite
Agglutinations des anses dans la fosse iliaque 4 6,66%
droite
Total 60 100%

L’échographie a été réalisée chez la totalité des patients et 71,67% avait retrouvée
une image en cocarde de l’appendice avec taille augmentée.

Tableau XIX : Les patients selon la présence d’hyperleucocytose.

Globules Blancs Effectif Pourcentage


Élevée 48 80,0%
Normale 12 20,0%
Total 60 100%

Les globules blancs étaient élevés chez 80% de nos patients.

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Tableau XX : En fonction des formes cliniques

Formes Cliniques Effectif Pourcentage


Appendicite aigue 41 68,3%
Abcès appendiculaire 15 25%
Plastron appendiculaire refroidi 4 6,7%
Total 60 100%

L’appendicite aigue était la forme clinique la plus représentée chez 68,3% de nos
patients

- Répartition des patients selon la technique d’anesthésie :


L’anesthésie locorégionale était la technique d’anesthésie la plus utilisée Chez la
majorité de nos malades soit 91,66% des cas.

Tableau XXI : Le traitement médical à l’hôpital

Traitement médical hôpital Effectif Pourcentage


Antalgiques + Antibioprophylaxies 41 68,3
Antalgiques + Antibiothérapies 19 31,7
Total 60 100

Les antalgiques et les antibioprophylaxies ont été réalisés chez 68,3% des malades

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Tableau XXII : Le type d’incision

Type d’incision Effectif Pourcentage


Mac Burney 54 90
Jallaguier 6 10
Total 60 100%

L’incision de Mac Burney était la plus représentée avec 90%.

Tableau XXIII : Les patients selon le diagnostic peropératoire

Diagnostic peropératoire Effectif Pourcentage


Phlegmoneuse 35 58,3
Abcès 15 25
Catarrhale 10 16,7
Total 60 100%

L’appendicite phlegmoneuse était présentée chez 58,3% de nos patients

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Tableau XXIV : Les patients selon les formes topographiques

Formes topographiques Effectif Pourcentage


Retrocoecale 29 48,3
Laterocoecale 24 40
Mesocoeliaque 4 6,7
Sous Hépatique 2 3,3
Pelvienne 1 1,7
Total 60 100%

La position rétrocoecale était la forme la plus représentée soit 48,3%.

Tableau XXV : Les patients selon les techniques opératoires

Techniques opératoires Effectif Pourcentage


Appendicectomie + enfouissement 37 61,7
Appendicectomie sans enfouissement 23 38,3
Total 60 100%

Appendicectomie avec enfouissement du moignon était la technique la plus


pratiquée

Tableau XXVI : Selon la durée d’intervention

Durée Intervention Effectif Pourcentage


Moins 60 minutes 57 95,0
60 minutes à 120 minutes 3 5,0
Total 60 100%

Dans 95% des cas, la durée d’intervention n’a pas excédé les 60 minutes.

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Tableau XXVII : Selon la morbidité postopératoire

Complications postopératoires Effectif Pourcentage


Sans complications 59 98,4
Fistule digestive 1 1,6
Total 60 100%

Sur l’ensemble des malades opérés, un cas de fistule postopératoire a été observé
soit 1,6%.

Tableau XXVIII : Selon la mortalité postopératoire

Complications postopératoires Effectif Pourcentage


Vivants 59 98,4
Décès 1 1,6
Total 60 100%

La mortalité postopératoire a été de 1,6% des suites de choc septique.

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Tableau XXIX : Les patients selon la durée d’hospitalisation

Durée hospitalisation Effectif Pourcentage


2 jours 40 66,7
3 jours 12 20,0
+ 3 jours 8 13,3
Total 60 100%

La durée d’hospitalisation a été de 2 jours chez 66,67% de nos malades.


La durée d’hospitalisation moyenne était de 3,33 jours avec des extrêmes de 2 à
5 jours.

Tableau XXX : En fonction de l’anatomie pathologie

Anatomie pathologie Effectif Pourcentage


Appendicite non spécifique 26 43,3
Examen non réalisé 23 38,3
Phlegmoneux 7 11,7
Catarrhale 4 6,7
Total 60 100%

L’appendicite a été non spécifique dans 43,3%.

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Tableau XXXI : La tranche d’âge en fonction du diagnostic peropératoire

Diagnostic peropératoire

Tranche d’âge Phlegmoneuse Abcès Catarrhale Total

-10 0 2 0 2

10-15 2 1 0 3

15-20 14 6 5 25

20-25 5 2 3 10

25-30 7 1 1 9

+30 7 3 1 11

Total 35 15 10 60

Khi deux =10,0 ddl =10 p =0,44 il existe un lien entre le diagnostic per opératoire
et la tranche d’âge.

Dans 58 % des cas l’appendice était phlegmoneux et 23,3% des appendicites


phlegmoneuses étaient observées dans la tranche d’âge allant de 15 à 20 ans.

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Tableau XXXII : Le résultat de l’échographie en fonction du diagnostic


peropératoire

Diagnostic peropératoire

Résultat de Phlegmoneuse Abcès Catarrhale Total


l’échographie

Agglutinations des anses 1 3 0 4

Image en cocarde de
l'appendice avec taille
augmentée et infiltration
de la graisse péri-
appendiculaire 25 10 8 43

Epanchement liquidien
péritonéale dans la fosse
Iliaque droite 9 2 2 13

Total 35 15 10 60

Khi deux =6,336 ddl=4 p=0,175 il existe un lien entre le diagnostic peropératoire
et le résultat de l’échographie.

L’échographie objectivait une image en cocarde de l’appendice avec


augmentation de sa taille dans 41,67% des cas et ce constat coïncidait avec un
aspect macroscopique phlegmoneux de l’appendice dans 58,33% des cas.

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Tableau XXXIV : Selon les complications postopératoires en fonction


diagnostic peropératoire

Diagnostic peropératoire

Complications Phlegmoneuse Abcès Catarrhale Total

Postopératoires

Simples 35 14 10 59
Compliquées 0 1 0 1
Total 35 15 10 60

Khi deux = 4,583 ddl=2, p=0,101, les complications post opératoires précoces
étaient liées aux diagnostics peropératoires. Les complications post opératoires
comme les fistules et les suppurations pariétales ont été constatées sur l’appendice
abcedée (1,6 %).

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Tableau XXXV : Le résultat d’anatomopathologie en fonction de la tranche


d’âge

Anatomie pathologie

Tranche Catarrhale Phlegmoneux Appendicite non Non fait


d’âge spécifique
-10 0 1 0 1
10-15 0 0 1 2
15-20 3 4 11 7
20-25 0 1 5 4
25-30 1 1 2 5
+30 0 0 7 4

Khi deux=12,77 ; ddl=15 ; p=0,620.


A l’Anatomopathologie, l’appendicite non spécifique était la plus représentée
avec 43,33% des cas et la tranche d’âge de 15 – 20 ans était la plus représentée
avec une fréquence de 30%.

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Tableau XXXVI : Les formes cliniques en fonction de la tranche d’âge

Formes cliniques

Tranche d’âge Appendicites non Abcès Plastron Total


Compliquées
-10 2 0 0 2
10-15 1 2 0 3
15-20 16 7 2 25
20-25 6 3 1 10
25-30 7 1 1 9
+30 9 2 0 11
Total 41 15 4 60

La tranche d’âge de 15 à 20 ans représentait 41,7 % des formes cliniques, dans


cette tranche d’âge 36 % des appendicites étaient compliquées 77,78% des formes
compliquées étaient des abcès.

Khi deux =6,651 ddl=10, p=0,758 il existe un lien entre la tranche d’âge et la
forme clinque.

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Tableau XXXVII : La durée d’évolution en fonction des formes cliniques

Durée hospitalisation

Résultats des 2 jours 3 jours + 3 jours Total


formes cliniques

Appendicites aigues 37 1 3 41

Abcès 3 11 1 15

Plastron 0 0 4 4

Total 40 12 8 60

Khi deux=5,128 ; ddl=4 ; p=0,274.

Les formes compliquées étaient observées dans 13,33 % lorsque la maladie


évoluait pendant 3 jours et plus.

Il existe un lien entre les formes cliniques et la durée d’évolution de la maladie


dans notre étude.

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Score d’ALVARADO :
Le score d’Alvarado également connu sous l’acronyme de MANTRELS, est le
plus connu et le plus décrit dans la littérature. Il est construit sur une échelle de
10 points et repose sur les éléments cliniques et biologiques suivants :

Tableau XXXVIII : Signes et symptômes


Douleur migrante vers la fosse iliaque droite 1
Anorexie 1
Nausées/vomissements 1
Température > 37.3 1
Défense en fosse iliaque droite 2
Défense a la percussion 1
Hyperleucocytose 2
Polynucléaires neutrophiles > 75 % 1
Total 10

Trois niveaux de scores, auxquels sont attribuées les probabilités d’appendicite


suivantes : 30 % pour (1-4), 66% pour (5-6), 93% pour (7-10) ont été identifiés.
[72]
Score de 1-4 faible retour du patient à domicile
Score 5-6 modéré observation
Score 7-10 élevé chirurgie
Le score d’ALVARADO était entre 7 et 10 chez tous nos patients.

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IV. COMMENTAIRE ET DISCUSSIONS


3.1. Méthodologie
Notre étude a été réalisée dans le service de chirurgie générale du centre de santé
de référence de la commune III du district de Bamako.

Il s’agissait d’une étude prospective allant du 01 Janvier au 31 décembre 2020


soit une période d’un an au cours de laquelle nous avons recensé 60 patients qui
répondaient aux critères d’inclusions.

L’étude prospective à l’avantage de planifier les données avec peu d’erreurs et


mieux contrôler celles-ci ; mais l’étude rétro prospective à l’avantage d’être moins
couteuse et relativement rapide. Nous avons choisi l’approche prospective pour
minimiser les erreurs et de répondre aux différentes questions de nos objectifs.

Au cours de notre étude nous avons été confrontés aux difficultés suivantes :

L’indisponibilité de service d’anatomopathologie dans la structure retardant


l’obtention des résultats d’anatomopathologie ou même décourageant la
réalisation de cet examen de confirmation par certains patients.
Certains aspects de la prise en charge de nos malades avant leur référence ont posé
de difficultés diagnostiques : La prescription d’antalgiques et d’antibiotiques

Ces prescriptions ont donné des formes d’appendicites décapitées. Ceux-ci


pouvaient parfois rendre le diagnostic difficile, donc retarder la prise en charge.

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3.2. Fréquence

Tableau XXXIX : Fréquence des indications chirurgicales selon les auteurs


Auteurs Effectifs Fréquence Test Statistiques
%
Sanju S, 2017 South Africa [54] 134 26 p= 0,77

D.Arafaou Mali 2019 [9] 108 28


Notre série 60 17,29

Au cours de notre période d’étude l’appendicectomie avait occupé 17,29% des


interventions chirurgicales soit la deuxième intervention chirurgicale après les
hernies. Ce taux ne diffère pas des résultats de Sanju S [54] en Afrique du Sud en
2017 et de celle de Arafaou Dicko [9] au Mali en 2019.

Tableau XL : Fréquence des appendicites en fonction des abdomens aigues


chirurgicaux
Auteurs Effectifs Fréquence Test statistique

Doumbia.A A 56 54 p=0,415897
Mali 2013 [67]
Fane. Y Mali 2017 [68] 118 59 p=0,894856
Doumbia Moussa Mali 70 49,6
2018[59]
Arafaou Dicko Mali 2019[9] 108 60
Moussa L Coulibaly Mali 73 72,2
2020 [56]
Notre série 60 57,1

Dans notre série l’appendicite aiguë représentait 57,1% des urgences


chirurgicales, notre taux ne diffère pas du résultat des auteurs [67,68], mais diffère
de celui des auteurs [56, 59] ; cela peut s’expliqué par la taille de leur échantillon.

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3.3. Aspects sociodémographiques

Tableau XLI : Sexe ratio selon les auteurs


Auteurs Effectifs Sex-ratio H/F
Oguntola A S et al, 2010 299 1,1
Nigeria [57]
OHENE, 2006 Ghana [58] 106 0,68

Moussa Doumbia Mali 70 1,33


2018 [59]
Arafaou Dicko Mali 108 2,5
2019 [9]
Moussa L. Coulibaly Mali 2020 [56] 73 1,3
Notre serie 60 1,72

Le sexe n’est pas un facteur de risque dans la littérature.


Le sexe masculin a été le plus représenté avec une fréquence de 63 % soit un sex-
ratio à 1,72 cette notion a été démontré par plusieurs auteurs [56,57,59].

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Tableau XLII : Age moyen des patients selon les auteurs


Auteurs Effectifs Age moyen
Oguntola A S et al,2010 Nigeria [57] 299 25,79
Samake B A 2011 Mali [60] 410 24,65
Moussa L. Coulibaly Mali 2020 [56] 73 25,5
Notre série 60 25,4
Dans la littérature l’appendicite est une pathologie du sujet jeune, mais elle peut
survenir à tout âge de la vie, sa fréquence est faible aux âges extrêmes de la vie.
[1]

L’âge moyen dans notre série était 25,4 ans avec des extrêmes de 6 ans et 50 ans.
La tranche d’âge de 15 à 20 ans avait été la plus représentée avec 41,7%. L’âge
moyen de nos patients ne diffère pas du résultat d’Oguntola AS et al [57] au
Nigéria et à celui trouvé par les autres auteurs [56,60].

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3.4. Aspects cliniques


3.4.1. Signes fonctionnels selon les auteurs

Tableau XLIII : Fréquence des signes fonctionnels selon les auteurs


Auteurs Poudiougou.B Arafaou Moussa L Notre serie
Mali 2014 Dicko 2019 Coulibaly
Signes [17] [9] 2020 [56]
Fonctionels
Douleurs 100 100 100 100
p= 0,9 p=0,88 p=0,86

Nausees 44,4 63,9 23,3 28,4


p=0,1 p=0,13 p=0,01

Vomissements 44,4 63 54,8 25


p=0,014 p=0,0014 p=0,017
Troubles _ 25 12,3 10
urinaires p=0,112 p=0,0003
Diarrhee 9,7 18,5 1 13,3
p=0,105 p=0,145 p=0,0001
Constipation 33,3 11,1 2 18,3
p=0,000165 p=0,002 p=0,00001
Dans l’appendicite la douleur est le premier motif de consultation des patients,
elle était le principal signe fonctionnel chez tous les patients de notre série et de
la serie des autres auteurs [9,17,61]. Cette douleur était associée à d’autres signes
dont les vomissements et les nausées avec respectivement des taux de 25% et
28,4% dans notre série. Nos fréquences sont inférieures à celle de l’étude de
Poudiougou B [17] avec 44,4% et de celle trouvé de Arafaou Dicko [9] avec 63%
et 63,9%. Ceux-ci pourrait être expliqué par la durée d’évolution longue dans leur
série.

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Tableau XLIV : Siège de la douleur selon les auteurs


Auteurs CHAVDA Mariko L, Arafaou Moussa L Notre
KENYA Mali 2014 Dicko Mali Coulibaly Serie
Siege 2005[69] [55] 2019 [9] [56] Mali
De la N=189 N= 100 N=108 2020 N=73 N=60
douleur
FID 80 83 77,8 80,8 76,7
p=0,66 p=0,3441 p= 0,445 p=0,576
Epigastre - 2 8,3 2,7 6,7
p=0,003 P=0,04143 p=0,022
Hypogastre 1 12 5,6 1,4 6,7
p=0,053 p=0,098 p=0,004 p=0,0003
Flanc droit - - 2,8 2,7 5
p=0,004 p=0,0034
Peri- 3 2 4,6 4,2 3,3
ombilicale p=0,749 p=0,5 p=0,045 0,0021
Diffuse - - 0,9 8,2 1,6
p=0,0033 p=0,0065

Dans la littérature la douleur abdominale siège dans la FID.


Elle peut au début de localiser dans la région épigastrique ou péri-ombilicale [64].
La douleur siégeait dans la FID chez 76,7% de nos patients, ce taux ne diffère pas
à celui de CHAVDA au Kenya en 2005[69] (p=0,66) et de Marico L au Mali en
2014 (p=0,34) [55].

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Tableau XLV : Irradiation de la douleur selon les auteurs


Auteurs Arafaou Dicko Moussa L Notre
2019 Mali [82] Coulibaly Mali Serie
Irradiation N=108 2020 [56]
Fixe 37 61,6 51,7
FID 7 6,8 11,7
Hypogastre 11,1 21,9 21,6
Diffuse 6,5 15,0

Les irradiations de la douleur appendiculaire sont exceptionnelles et leur présence


doit faire évoquer un autre diagnostic. [64]

La douleur était fixe dans 51,7% de notre étude, il n’y avait pas de différence
significative entre ce taux et celui de Arafaou Dicko en 2019[9] au CSRef CI et
de Coulibaly L Moussa [56] au CSRef CII en 2020.

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Tableau XLVI : Fréquence des signes généraux selon les auteurs


Fréquence de la fièvre selon les auteurs
Auteurs Effectifs Frequence Test statistique
Poudiougou B 72 72,2 p=0
Mali 2015 [17]
Arafaou Dicko Mali 2019 [9] 108 26,9
Moussa L Coulibaly Mali 2020 [56] 73 57,5
Notre serie 51 85,0

Classiquement on trouve une fébricule autour de 37,8 chez les malades ayant une
appendicite aiguë, il s’agit en moyenne d’une température de 38 dégré Celcius.
Dans notre série elle a été retrouvée dans la majorité des cas soit 85,0% Cette
notion a été rapportée par Poudiougou B Mali 2015[17] et Coulibaly L M 2020
au Mali [56].Il y’a une différence significative entre notre résultat et celui apporté
par Arafaou D Mali 2019[9].

Une température normale peut s’accompagner de lésions anatomiques sévères


dans l’appendicite aigué , ceci explique l’absence de parallélisme anatomo-
clinique.

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Tableau XLVII : Fréquence des signes physiques selon les auteurs


Auteurs Arafaou Mali Moussa L Notre
2019[9] Coulibaly Mali Serie
Signes physiques N=108 2020 [56] N=73 N=60
Langue saburrale 42,6% 61,6% 76,7%
Défense de la FID 97,2% 79,5% 96,7%
Signe de Blumberg 99,1% 97,3% 90,0%
Signe de Rovsing 50% 61,6% 80,0%

Masse dans la FID 19,4% 1,4% 31,6%


Psoïtis 18,5% 19,2% 21,6%

Douleur au Toucher 69,4 72,6 76,7


rectal

L’aspect clinique de l’appendicite est riche en signes cliniques malgré les formes
atypiques qu’on peut rencontrer.

Trois signes sont essentiels au diagnostic : le signe de Blumberg il est présent dans
50% des cas ; le signe de Rovsing qui n’a pas trop d’importance clinique et la
défense dans la fosse iliaque droite. L’absence de défense doit conduire à mettre
en doute le diagnostic d’appendicite en position latérocaecal mais n’élimine pas
une appendicite en position pelvienne ou rétro caecale [64].

Le signe de Blumberg était présent dans 90,0% des cas, il n’y a pas de différence
significative entre cette fréquence et celle trouvée par Arafaou[9] au CSRef
Commune I en 2019 et de Coulibaly L Moussa [56] au CS Réf Commune II en
2020 avec respectivement 99,1% et 97,3.

La défense de la fosse iliaque droite était présente dans 96,7%, notre taux ne
diffère pas de celui d’Arafaou D Mali 2019 [9] qui a trouvé 97,2%.

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Le toucher rectal réveille classiquement une douleur à droite du Douglas.


L’absence de douleur n’élimine pas le diagnostic car il peut être indolore dans les
appendicites hautes et un toucher rectal mal préparé peut-être douloureux.

Le toucher rectal était douloureux à droite dans 76,7 % des cas.

Notre résultat est statistiquement égal à celui de Arafaou D [9] et Moussa L


Coulibaly avec respectivement 69,4% et 72,6%.

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3.5. Examens para-cliniques


 La NFS :
La numération formule sanguine a été réalisée chez 48 de nos patients soit 80,0%,
elle a objectivé une hyperleucocytose à polynucléaires neutrophiles chez tous ces
patients. Une hyperleucocytose témoigne d’un processus inflammatoire sans
préciser la cause. Cette hyperleucocytose est plus élevée chez l’enfant, sa valeur
est discutée chez le sujet âgé [62].

Dans notre contexte cet examen était disponible en urgence.

 Echographie
Cet examen n’est pas indispensable au diagnostic car le diagnostic d’appendicite
reste clinique jusqu’à preuve de contraire ; même si elle a contribué à diminuer
les appendicectomies inutiles. C’est ainsi qu’elle constitue un examen de choix
dans les cas douteux, elle a l’avantage de faire le diagnostic différentiel avec
d’autres étiologies de syndromes douloureux de la fosse iliaque droite surtout chez
la jeune femme. Cependant une échographie normale n’élimine pas le diagnostic
d’une appendicite aiguë. Dans notre étude elle a été réalisée chez la totalité de nos
patients. La plupart de nos patients référés venait avec leur échographie. La
symptomatologie était trompeuse chez certains de nos patients venus d’eux-
mêmes. Elle a objectivé une atteinte appendiculaire (Image en cocarde de
l’appendice avec augmentation de sa taille) dans 39 cas. Ce résultat est
comparable à celui retrouver par Arafaou Dicko Mali [9] dans 70 cas soit 66,03%.

3.6. Traitement et suites opératoires


Dans le monde le traitement de l’appendicite aiguë a toujours demeuré
l’appendicectomie en urgence de l’avènement de la chirurgie à nos jours.
Dans notre structure vu l’absence de plateau technique pour la coeliochirurgie,
l’appendicectomie est faite par laparotomie( voie Mac Burney, Jallaguier). Un
traitement médical à base d’antibiotiques, d’antalgiques et de réhydratation était
associé au traitement chirurgical suivant un algorithme bien défini.

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3.6.1. Traitement médical


Tous les patients ont bénéficié d’une analgésie en pré et post opératoire.
Tous nos patients étaient en diète, leurs besoins de base en apport hydro-
électrolytiques étaient assurés par la réhydratation avant l’intervention.
Nous avons réalisé l’antibioprophylaxie 30 minutes avant l’incision selon le cas.
L’antibiothérapie a été réalisée chez 31,7% de nos patients. Nous l’avions indiqué
devant les appendicites perforées et le refroidissement des plastrons. Les
molécules utilisées étaient le ceftriaxone et le métronidazole. Le choix de ces
molécules était leur disponibilité à la pharmacie du CS Réf et le rapport coût
efficacité.
Mumtaz KH et collaborateurs [63] à Bagdag dans une cohorte de 90 patients
avaient choisi le cefotaxime et le métronidazole dans le traitement conservateur
des appendicites.

3.6.2. Traitement chirurgical


 Techniques d’anesthésies
L’anesthésie locorégionale a été la technique d’anesthésie utilisée chez la majorité
de nos patients.

Elle permet de bloquer la transmission de l’influx nerveux dans la région du corps


concernée.

Avantages.

 Maintien de la conscience

 Intégrité respiratoire pré, per et post opératoire

 Pas de risque d’inhalation en cas de l’estomac plein

 Coût moins cher

Inconvénients : très peu ( l’engagement cérébral ). Il faut respecter les contres


indications, des techniques et les produits utilisés.

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 Voies d’abord
La voie d’abord chez la totalité de nos patients a été celle de Mac Burney. C’est
la voie d’élection et son caractère peu invasif plaide en sa faveur,
Nos résultats sont comparables à celle des études de Yalcouye Y [64] dans une
série de 103 patients (95,8%) et celle de Moussa D [10] chez 70 patients (100%)
Actuellement la voie d’abord d’actualité est la voie cœlioscopie.
L’incision de Mac Burney sans section des muscles est en soit un abord mini
invasif. Elle ne permet qu’une exploration limitée de la cavité abdominale.
La cœlioscopie n’existant pas dans notre CSRéf, nous n’avons pas réalisé
d’appendicectomie par voie laparoscopie.

Selon certains auteurs, l’abord cœlioscopie aurait comme avantage :


 La diminution des complications pariétales,
 La diminution de la douleur postopératoire,
 La diminution de la durée d’hospitalisation [65]
3.6.3. Localisation de l’appendice selon les auteurs
Tableau XLVIII : Fréquence de la localisation de l’appendice selon les
auteurs
Auteurs Poudiougou. Mariko.L Arafaou. Coulibaly.M Notre
B [17] 2014 [55] Mali D L Mali [56] serie
Mali 2017 Mali [9] 2020
Localisation 2019
Laterocoecal 41,7 42 72,2 28,8 40

Retrocoecale 19,44 29 11,1 21,9 48,3

Pelvienne 2,78 15 11,1 24,6 1,7

Mesocoeliaque 34,72 6 5,5 24,6 6,7

Sous hépatique 1,4 8 _ 00 3,3

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La localisation retrocaecale a été la plus représentée soit 48,3% des cas. Cette
fréquence est statistiquement différente de celle trouvé par [9,17,55,56].

3.6.4. Technique d’appendicectomie


L’appendicectomie avec enfouissement a été faite chez 37 patients soit 61,7% et
l’enfouissement n’a pas été faite chez 23 patients soit 38,3 %.
Ce taux est diffèrent au taux de Diallo B [2] dans une série de 120 patients avec
100% d’enfouissement, de celui de Arafaou D [9] avec 99,1% dans une série de
108 patients.
Dans la littérature on considère cette pratique dangereuse en raison du risque
septique par constitution d’un abcès intra-mural.
Dans notre contexte l’enfouissement reste question d’école et de chirurgien.

3.6.5. Suites opératoires immédiates


Elles ont été simples dans 98,4%. La morbidité était dominée par la fistule
digestive avec une fréquence de 1,6%. Notre taux est comparable avec celle de
Champault en 2008 en France (Khi carré de Yates=1,13, p=0,28) qui a retrouvé
dans une série de 2074 patients une morbidité de 4,5%. Notre taux de morbidité a
été comparable à celle de la coeliochirurgie. Outre de cela certains auteurs ont
rapporté la fistule du moignon, le syndrome du 5eme Jour, thrombose de la veine
iléocolique. [64, 66]
Dans la littérature on estime la fréquence des infections de la paroi à 2,5%.
 La Mortalité
La mortalité varie de 0,1 à 0,25. Il est dépendant de l’existence d’une perforation
de l’appendice et de l’âge du patient.
Nous avons déploré un cas de décès à J2 postopératoire soit 1,6% des suites de
choc septique.
En 2009 Maïga I E [7] avait rapporté 3 cas de décès dans une série de 101 patients.
En 2019 Arafaou D [9] a rapporté 1 cas de décès dans une série de 108 patients
suite à une embolie pulmonaire.

Thèse de chirurgie générale M. Mouminy DIARRA Page | 75


Appendicite aigue au centre de sante de référence commune III du district de Bamako

3.6.6. Durée d’hospitalisation


Dans notre série 73,3% des patients avaient séjourné pendant 2 jours au service.
La durée moyenne d’hospitalisation a été 3,33 jours soit 46,54 heures avec des
extrêmes de 1 et 5 jours.
Cette durée est supérieure à celle Arafaou Dicko en 2019 au CSRef CI. [9]
Cette différence serait liée par l’écart entre les fréquences et l’existence des
formes compliquées dans notre série.
Dans la littérature on rapporte que le retour à domicile peut être plus précoce, à la
48e heure en présence d’une appendicite non compliquée.

3.6.7. Résultat de l’examen anatomopathologique


La confirmation de l’appendicite est histologique, ce qui fait que l’examen
anatomopathologique est indispensable quelque soit l’aspect macroscopique de
l’appendice, elle permet d’objectiver les lésions inflammatoires spécifiques
d’autres pathologies, de faire la découverte fortuite de tumeurs et d’adapter le
traitement.

Dans notre série l’appendicite non spécifique a représenté 43,3 % des aspects
histologiques de l’appendicite

Ce résultat diffère de celui de Coulibaly L Moussa [56] en 2020 au CSRef CII


avec 63% d’appendicite phlegmoneuse. Cette différence pourrait s’expliquer par
le retard de consultation de nos patients qui peut aboutir à des lésions évoluées.

3.6.8. Suites opératoires à un mois


Les suites opératoires au bout d’un mois ont été simples chez tous nos patients
exéatés.

Thèse de chirurgie générale M. Mouminy DIARRA Page | 76


Appendicite aigue au centre de sante de référence commune III du district de Bamako

CONCLUSION
L’appendicite aiguë reste l’urgence chirurgicale la plus fréquente en commune III
du district de Bamako. C’est une pathologie de l’adulte jeune mais peut se
rencontrer à tous les âges de la vie. Sa symptomatologie est polymorphe. Son
diagnostic est clinique. Il y’a une parallélisme anatomoclinique. L’échographie
normale n’élimine pas le diagnostic d’une appendicite aigue. La confirmation est
histologique.

C’est une pathologie dont la morbidité et la mortalité sont faibles sous réserve
d’un diagnostic et d’un traitement chirurgical précoce.

Thèse de chirurgie générale M. Mouminy DIARRA Page | 77


Appendicite aigue au centre de sante de référence commune III du district de Bamako

RECOMMANDATIONS
Au terme de notre étude nous recommandons :
Aux autorités
 Former et le recycler des chirurgiens à la coeliochirurgie.
 Intégrer la vulgarisation de la coeliochirurgie dans la nouvelle réforme du
système de santé du pays.
 Décentraliser le service d’anatomopathologie et de cytologie.
Aux agents sanitaires
 Référer tout patient ayant un syndrome douloureux de la fosse iliaque vers
un centre menant une activité chirurgicale active.
 Eviter la prescription abusive d’antalgiques et d’antibiotiques devant les
douleurs abdominales avant le diagnostic.
 Eviter de retarder l’intervention chirurgicale une fois que l’appendicite est
diagnostiquée.
 Faire un examen anatomopathologique des pièces d’appendicectomies quel
que soit leurs aspects macroscopiques.
A la population
 Consulter le plus rapidement possible dans un centre de santé devant toute
douleur abdominale aiguë en particulier de la fosse iliaque droite.
 Eviter le traitement traditionnel et l’automédication devant les douleurs de
la fosse iliaque droite.

Thèse de chirurgie générale M. Mouminy DIARRA Page | 78


Appendicite aigue au centre de sante de référence commune III du district de Bamako

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Thèse de chirurgie générale M. Mouminy DIARRA Page | 87


Appendicite aigue au centre de sante de référence commune III du district de Bamako

ANNEXES

Fiche d’enquête
LES DONNEES SOCIO DEMOGRAPHIQUES :

1. N° de dossier:/………………….….……………………………………../
2. Date de consultation:/……………………………………………………./
3. Nom:/………………………….……… / Prénom:/……………………..….../
4. Age (Année):/……………………../
5. Sexe : 1. Masculin 2. Féminin
6. Ethnie : 1. Bambara 2. Sarakolé 3. Peulh 4. Sonrhaï 5. Bobo 6. Sénoufo

7. Bozo 8. Dogon 9. Touareg 10. Wolof 11. Diawanbé 11. Malinkés

12. Autres à préciser:/…/


7. Profession : 1. Fonctionnaire 2. Ouvrier 3. Cultivateur 4. Ménagères

5. Chauffeur 6. Commerçant 7. Elève 8. Autres à préciser: /……………/

8. Situation matrimoniale : 1. Marie(e) 2. Célibataire 3. Veuf (ve)

9. Contact à Bamako:/……………………… ………………………/

10. Provenance :
10.1=Commune III : Quartiers

a.Ouolofobougou b.Bolibana c.Dravela d.Darsalam e.Sirakoro Doufing.../

f.Point G h.Badialan i.N’Tomikorobougou j.Same k.Autres à


preciser:/….…./ 10.2=Commune I
10.3=Commune II
10.4=Commune IV
10.5=Commune V
10.6=Commune VI

Thèse de chirurgie générale M. Mouminy DIARRA Page | 88


Appendicite aigue au centre de sante de référence commune III du district de Bamako

11. Adressé par : 1.Médecin 2.Interne 3.Infirmier(e) 4.Autres à préciser:/..…… /

12. Niveau de vie (des parents) : 1. Elevé 2. Moyen 3. Bas

13. Mode de recrutement : 1. Urgence 2. Consultation ordinaire

CLINIQUE :
14. Motif de consultation : 1. Douleur abdominale 2. Vomissement 3. Fièvre

4. Trouble du transit 5. Autres à préciser:/………………………… …/

Histoire de la maladie :
15. Début de la symptomatologie : 1. 1 à 4jours 2. 5 à 6 jours 3. 7jours et plus

16. La douleur :
16.1=Siège de la douleur : 1. Epigastre 2. Péri ombilicale 3.Hypogastre

4. Hypochondre droit 5. Flanc droit 6. Fosse iliaque droite

7. Hypochondre gauche 8. Flanc gauche 9. Fosse iliaque gauche 10. Diffuse


16.2=Durée de la douleur : 1. 0-6h 2. 7-12h 3. 12-24h 4. 24h à 48h 5. >48h

6. Autres à préciser:/…..……/
16.3=Type de douleur : 1. Brûlure 2. Piqûre 3. Coup de poignard 4. Torsion

5. Ecrasement 6. Pesanteur 7. Crampe 8. Autres à préciser:/.………….../


16.4=Installation : 1 Progressive 2 Brutale
Intensité selon EVA : 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
16.5=Irradiation de la douleur : 1. Sans irradiation 2. Postérieure

3. Racine des cuisses 4. OGE


16.6=Facteurs déclenchant : 1. Non 2. Repas 3. Faim 4. Effort 5. Toux

6. Autres à précise:/…………../
16.7=Facteurs sédatifs : 1. Médicaments 2. Position antalgique

Thèse de chirurgie générale M. Mouminy DIARRA Page | 89


Appendicite aigue au centre de sante de référence commune III du district de Bamako

3. Ingestion d’aliment 4. Vomissements 5. Autres à


préciser:/………………../

16.8=Evolution de la douleur:
1. Intermittente 2. Permanente 3. Périodique 4. Autres à
préciser:/……………..…/

17. Signes d’accompagnement :


17.1=Vomissements : 1. Oui 2. Non Si Oui
a=Type de vomissement : 1.Post prandial précoce 2.Post prandial tardif
b= Nature : 1. Alimentaire 2. Bilieux 3. Fécaloïdes
17.2=Diarrhée : 1. Oui 2. Non
17.3=Nausée 1. Oui 2. Non
17.4=Constipation : 1. Oui 2. Non
17.5=Arrêt des matières et des gaz : 1. Oui 2. Non
17.6 Troubles Urinaires : 1. Brulures Mictionnelles 2.Pollakiurie 3. Pyurie

5. Hématuries 6. Autres à préciser:/………………../

18. Traitement reçu avant l’arrivée à l’hôpital :


18.1=Médical : 1. Oui 2. Non Si Oui
a=Antalgique : 1. Oui 2. Non b= Antibiotique : 1. Oui 2. Non
c=Antispasmodique : 1. Oui 2. Non d=Antiparasitaire 1. Oui 2. Non
e=Autres à préciser:/ …………………/
18.2=Traditionnel : 1. Oui 2. Non

19. Antécédents : 1. Personnels :


a=Médicaux : 1.HTA 2. Diabète 3. Drépanocytose 4. Epilepsie 5. Hépatite

6. Asthme 7. Ulceregastroduodenal 8. Autres à préciser:/…..…….../


b=Gynéco-obstétricaux : 1. Menarche:/…./ 2. Gestite:/….. / 3. Parité:/……/

4. Accouchement par voie basse:/.../ 5.Cesarienne:/…./

Thèse de chirurgie générale M. Mouminy DIARRA Page | 90


Appendicite aigue au centre de sante de référence commune III du district de Bamako

6. Avortements:/…./ 7. Infections : 1.Oui 2. Non

8. Métrorragies : 1. Oui 2. Non 9. Autres à préciser:/………..….…/


c=Chirurgicaux : 1. Oui 2. Non Si Oui
Indication:/……...………………………./
19.2=Antécédents familiaux : 1.HTA 2. Diabète 3. Drépanocytose 4. Epilepsie

5. Asthme 6. Autres à préciser:/…………………………………………/

20. Mode de vie et habitudes alimentaires : 1.a=Alcool : 1.Oui 2. Non b=Tabac :


1.Oui 2. Non c=Toxicomanie : 1.Oui 2.Non d=Café : 1. Oui 2. Non
e=The : 1. Oui 2. Non f=Cola : 1. Oui 2. Non g=Autres à préciser/…

21. Signes généraux : Etat général : a. Karnofsky : ..….%


b. Langue : 1. Sèche 2. Saburrale

c. Risque d’anesthésique selon la classification ASA


ASA1 : aucune anomalie systémique
ASA2 : maladie système non invalidante
ASA3 : maladie systémique invalidant les fonctions vitales
ASA4 : maladie systémique sévère avec menace vitale permanente
ASA5 : moribond
d. Température : 1. Normale 2. Fébricule 3. Fièvre 4. Inf à 36
e. Tension Artérielle : 1. Normale 2. Hypotension 3. Hypertension
d. Fréquence cardiaque : 1. Tachycardie 2. Normale 3. Bradycardie
e. Fréquence respiratoire : 1. Normopnée 2. Tachypnée 3. Bradypnée
f. IMC : 1. Normal 2. Surpoids 3. Obésité androïde 4. Obésité gynoïde
g. Conjonctives : 1. Colorées 2. Pales 3. Ictère
h. Plis cutanée : 1. Déshydratation 2. Dénutrition 3. Non
22. Signes physiques :
22.1 Abdomen :

a=Inspection : 1. Cicatrice de laparotomie 2. Scarification 3. Plat

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Appendicite aigue au centre de sante de référence commune III du district de Bamako

4. Distension 5. Circulation veineuse collatérale

6. Ondulations péristaltiques 7. Autre à précise:/….……………/


22.2 Palpation : a= Organomegalie : 1. Oui 2. Non

b=Défense localisée : 1. Fosse iliaque gauche 2. Fosse iliaque droite

3. Hypogastre 4. Péri-ombilicale 5. Flanc droit 6. Flanc gauche 7.


Épigastre

8. Hypochondre droit 9. Hypochondre gauche 10. Généralisée

c= Signe de Blumberg : 1. Oui 2. Non

d= Signe de Rovsing : 1.Oui 2. Non

e= Signe de Psoitis : 1. Oui 2. Non


22.3 Percussion : 1. Normale 2. Matité 3. Tympanisme
22.4 Auscultation : 1. Bruits hydro-aériques présents

2. Bruits hydro-aériques abolis 3. Autres à préciser:/……….……../

23. Touchers pelviens :

23.1 Toucher vaginal : 1. Indolore 2. Fétides 3. Autres à préciser:/…...……../

23.2 Toucher rectal : 1. Indolore 2. Douleur à droite 3. Douleur à gauche

4. Ampoule rectale vide 5.Douglas bombé 6.Autres à


préciser:/………..………/

24. Appareil cardio-vasculaire : 1. Sans particularité 2. Souffle cardiaque

3. Bruits surajoutes 4. Autres à préciser:/.……………………………/

25. Appareil pleuropulmonaire : 1. Libres 2. Râles 3. Sibilants

4. Autres à préciser:/..……………………………………/

26. Locomotion : 1. Normale 2. Boiterie 4. Lordose 4. Scoliose

Thèse de chirurgie générale M. Mouminy DIARRA Page | 92


Appendicite aigue au centre de sante de référence commune III du district de Bamako

5. Autres à préciser:/….…………………../

27. Système nerveux : 1. Normal 2. Paralysie des membres inférieurs

3. Paralysie des membres supérieurs 4. Autres à précise:/…………..………./

28. Aires ganglionnaires : 1. Libres 2.Adénopathies 3.Autres à


préciser:/….……/

29. Orifices herniaires : 1. Fermés 2. Ouverts 3. Autres à


préciser:/….……………/

30. Organes génitaux externes : 1. Normaux 2. Ambiguïtés

3. Autres à préciser:/…………..…/

31. Formes compliquées : 1. Abcès 2. Plastron


32. EXAMENS COMPLEMENTAIRES
32.1 Examens morphologiques :

a=Abdomen Sans Préparation : 1. Oui 2. Non Si Oui

1. Normal 2. Pneumopéritoine 3. Stercolithe 4. Grisaille

5. Niveau hydro-aérique de la fosse iliaque droite

6. Autre à préciser:/…………..……..…./

b= Echographie abdominopelvienne : 1. Oui 2. Non Si Oui

1. Normale 2. Agglutination des anses

3. Image en cocarde de l’appendice avec taille augmentée

4. Épanchement liquidien péritonéale 5. Infiltration de la graisse péri

appendiculaire 6. Appendice non vue 7. Non fait

7. Autres à préciser/…………………/

Thèse de chirurgie générale M. Mouminy DIARRA Page | 93


Appendicite aigue au centre de sante de référence commune III du district de Bamako

c=Examens biologiques préopératoires :


c1=Groupage sanguin : 1. Oui 2. Non Si Oui 1. A 2. B 3. AB 4.O
c2=Rhésus : 1. Oui 2. Non Si Oui 1. Positif 2. Négatif
c3=Glycémie :1.Oui 2.Non Si Oui 1.Normale 2.Hypoglycémie 3.Hyperglycémie
c4=Créatininémie : 1. Oui 2. Non Si Oui 1. Normale 2. Élevée
c5= CRP : 1. Oui 2. Non Si Oui 1. Normale 2. Élevée
c6=NFS : 1. Oui 2. Non Si Oui
Globules Rouges : 1. Normal 2. Bas 3. Elevé
Hémoglobine : 1.Oui 2.Non Si Oui 1.Normale 2.Anémie 3.Polyglobulie
Hématocrite :1.Oui 2.Non Si Oui 1.Normale 2.Bas 3.Hémoconcentration
Globules Blancs : 1. Normal 2. Bas 3. Élevé
Leucocytes : 1. Normal 2. Bas 3. Elevé
Neutrophiles : 1. Normal 2. Bas 3. Élevé
Lymphocytes : 1. Normal 2.Bas 3.Elévé
Plaquettes : 10 Normal 2. Bas 3. Elevée
C7=Taux de Prothrombine : 1. Oui 2. Non Si Oui 1. Normale 2. Bas
C8=Temps de Céphaline Kaolin : 1. Oui 2. Non Si Oui 1. Normal 2. Elevée
Score d’Alvarado Mentrels :/..………………………………………………/
Score d’Andersson :/………...…………………….……………………….../
33. Traitement reçue à l’hôpital
33.1 Médical : 1. Oui 2. Non Si Oui
a=Antalgique : 1. Oui 2. Non b=Antibiotique : 1.Oui 2.Non
c=Antispasmodique : 1. Oui 2. Oui d=Antiparasitaire : 1. Oui 2. Non
e= Autres à préciser:/…………………………..…/
33.2 Chirurgical : a= Operateur : 1. Chirurgien 2. DES
b=Voie d’abord : 1. Au point de Mac Burney 2. Laparotomie 3. Jallaguier
c=Diagnostic per opératoire : 1. Phlegmoneuse 2. Catarrhale 3. Suppurée
4. Perforée 5.Gangreneuse 6. Plastron 7. Appendice sans particularité
d= Formes cliniques : 1. Sous hépatique 2. Pelvienne 3. Retrocoecale

Thèse de chirurgie générale M. Mouminy DIARRA Page | 94


Appendicite aigue au centre de sante de référence commune III du district de Bamako

4. Laterocoecale 5. Mesocoeliaque 6.FIG


e=Technique opératoire : 1. Appendicectomie + enfouissement
2. Appendicectomie sans enfouissement 3.Autres à préciser:/….….………/
f=Durée de l’intervention : 1. inf à 1h 2. [1h-2h]
34. Complications peropératoires : 1. Hémorragies 2. Perforations iatrogènes
3. Autres à préciser:/….……………….……/

Suites opératoires :
35. Complications post opératoires précoces : 1. Hémorragies 2. Fistulisation
3. Suppuration pariétale 4.Abcès profond 5.Décès
6. Autre à préciser:/…………..…...…/
36. Complications tardives : 1. Occlusions intestinales 2. Eventration
3. Autres à préciser:/…………………….…/

37. Examens biologiques post-opératoires :


37.1 Anatomie pathologie : 1. Oui 2. Non Si Oui

1. Catarrhale 2. Fibrineux 3. Phlegmoneux 4. Gangreneux 5. Tumeur


carcinoïde 6. Adénocarcinome 7. Cytomégalovirus 8. Schistosoma Mansoni
9. Péritonite tuberculeuse 10. Appendicite non spécifique
37.2 Examens bactériologiques : 1.Oui 2.Non Si Oui Germe
isolé:/………………/

38. Suite au bout 6 mois : /…………...….../


39. Hospitalisation :
Duré : 1.Un jour 2.Deux jours 3.Trois jours 4.4 jours 5.Supérieur à 4 jours
40. Acte chirurgical :…………………………….………………………….. /
41. Acte Anesthésie :………………………………….……………………. /
42. Médicaments :………………………………………………………………../
43. Hospitalisation :………………………………………………………………/
44. Cout de la prise en charge :…………………………………./

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Appendicite aigue au centre de sante de référence commune III du district de Bamako

Fiche signalétique

Nom : DIARRA

Prénom : MOUMINY

Titre de la thèse : Appendicite aiguë au centre de santé de référence de la


commune III du district de Bamako.

Secteur d’intérêt : Chirurgie générale

Pays : MALI

Ville de soutenance : Bamako

Année de soutenance : 2021

Lieu de dépôt : Bibliothèque de la faculté de médecine et d’odontostomatologie.

Résumé :

But : Etudier les aspects épidémio cliniques et analyser les résultats de la prise en
charge chirurgicale de l’appendicite aiguë.
Méthodologie : il s’agissait d’une étude prospective allant de janvier 2020 à
décembre 2020 dans le centre de sante de référence de la commune III du district
de Bamako.
Résultats : Au cours de cette période nous avons opéré 60 malades pour
appendicite aigue dont 38 hommes et 22 femmes soit un sexe ratio de 1,72.
L’age moyen était 25,4 ans avec des extrêmes de 6 et 50 ans.
La douleur abdominale siegeant au niveau de la fosse iliaque droite a été le
principal motif de consultation.
Les signes physiques étaient dominés par la positivité du signe de Blumberg dans
90,0% des cas, la défense de la fosse iliaque droite dans 96,7%, le signe Rovsing
dans 80% des cas, le Psoïtis dans 21,6%.
L’échographie abdominale a été réalisée chez tous nos patients.

Thèse de chirurgie générale M. Mouminy DIARRA Page | 96


Appendicite aigue au centre de sante de référence commune III du district de Bamako

Elle a objectivé un appendice augmenté de taille avec infiltration de la graisse


périe appendiculaire chez 43 patients (71,67%).
L’anesthésie locorégionale était la technique d’anesthésie la plus utilisée soit
91,66%.
L’appendicectomie classique avec enfouissement par Mac Burney a été la
technique la plus utilisée soit 90% des cas
Les suites opératoires ont été simples dans 98,4%. Nous avons cependant
enregistré un cas de décès.
Conclusion : l’appendicite reste l’urgence chirurgicale la plus fréquente en milieu
communautaire. La précocité du diagnostic et la rapidité de la prise en charge
permettent d’améliorer le pronostic. Le traitement est essentiellement chirurgical.
Mots clés : Appendicite, chirurgie, anatomopathologie.

Thèse de chirurgie générale M. Mouminy DIARRA Page | 97


Appendicite aigue au centre de sante de référence commune III du district de Bamako

SERMENT D’HIPPOCRATE

En présence des maîtres de cette faculté, de mes chers condisciples, devant


l’effigie d’Hippocrate, je promets et je jure, au nom de l’Etre suprême, d’être
fidèle aux lois de l’honneur et de la probité dans l’exercice de la médecine.

Je donnerai mes soins gratuits à l’indigent et n’exigerai jamais un salaire au-dessus


de mon travail ; je ne participerai à aucun partage clandestin d’honoraires. Admis
à l’intérieur des maisons, mes yeux ne verront pas ce qui s’y passe, ma langue taira
les secrets qui me seront confiés et mon état ne servira pas à corrompre les
mœurs, ni à favoriser le crime.

Je ne permettrai pas que des considérations de religion, de nation, de race, de


parti ou de classe sociale viennent s’interposer entre mon devoir et mon patient.
Je garderai le respect absolu de la vie humaine dès la conception. Même sous la
menace, je n’admettrai pas de faire usage de mes connaissances médicales contre
les lois de l’humanité.

Respectueux et reconnaissant envers mes maîtres, je rendrai à leurs enfants


l’instruction que j’ai reçue de leurs pères.

Que les hommes m’accordent leur estime si je suis fidèle à mes promesses.

Que je sois couvert d’opprobre et méprisé de mes confrères si j’y manque.

Je le jure

Thèse de chirurgie générale M. Mouminy DIARRA Page | 98

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