Appendicite Aigue Au Centre de Sante de Reference Commune Iii Du District de Bamako
Appendicite Aigue Au Centre de Sante de Reference Commune Iii Du District de Bamako
Appendicite Aigue Au Centre de Sante de Reference Commune Iii Du District de Bamako
DEDICACES
Je dédie ce travail à :
A ma Famille
Mes pères ; MAMADOU BABLE DIARRA, MAMADOU BAGNINI DIARRA,
MOUSSA DIARRA, vous avez préférés rester aux champs et nous inscrire tous
à l’école sans exception, que nous ayons le privilège d’être instruis. Grâce au tout
puissant et votre détermination me voilà au terme de ce travail. Puisse DIEU me
donne la force, la chance et le temps de vous témoigner toute ma reconnaissance.
Par vos rigueurs, vos droitures et vos dévouements, vous avez fait de moi ce que
je suis et vous avez toujours été exemplaire à mes yeux.
REMERCIEMENTS
Mes frères et sœurs de la famille DIARRA ; Siaka DIARRA, Minata DIARRA ;
Bintou DIARRA, Sekou A DIARRA, Malamine Diarra ; Modibo ……………..
Aucun mot ne saurait vous exprimer à quel point je suis honoré de vous avoir à
mes côtés.
Merci de m’avoir fait confiance. Prions DIEU pour qu’il me donne le courage et
la force afin que je puisse combler vos attentes.
Cher maître,
En acceptant de diriger ce travail, vous nous avez signifié par la même occasion
votre confiance.
Homme de science réputé et admiré par tous, nous avons été très impressionné
par votre simplicité, votre grande disponibilité et votre amour du travail bien fait.
Nous avons été également comblés par les enseignements de qualité dont nous
avons bénéficié à vos côtés ; vos qualités intellectuelles et vos connaissances
larges et toujours d’actualité font de vous un modèle de maître souhaité par tout
élève.
Cher Maitre
Nous avons été impressionnés par votre courtoisie votre simplicité votre abord
facile et la spontanéité par laquelle vous avez accepté de siéger dans ce jury
malgré vos multiples occupations. Vos qualités humaines et scientifiques nous ont
émerveillés.
Cher maître
Ce travail est sans doute le fruit de vos efforts.
Votre rigueur scientifique, votre esprit d’ouverture et votre amour pour le travail
bien fait font de vous un exemple à suivre. Soyez rassurés que vos nombreux
conseils et enseignements ne seront pas vain et nous sommes très fiers d’être
comptés parmi vos élèves. Nous garderons de vous l’image d’un homme de
science, d’une extrême ténacité, disponible et d’un enseignant soucieux de la
formation de ses élèves. Nous espérons avoir été à la hauteur de vos attentes dans
la réalisation de ce modeste travail.
Veuillez recevoir ici cher maître, l’expression de notre profonde reconnaissance.
Cher Maître
Vous nous faites un grand honneur en acceptant diriger ce travail.
Votre simplicité, votre rigueur scientifique, votre disponibilité, votre humilité,
votre dextérité au bloc opératoire font de vous le maître admiré de tous.
Nous n’oublierons jamais l’atmosphère chaleureuse et conviviale de vos séances
de travail.
Veuillez agréer l’expression de notre profond respect et de notre profonde
reconnaissance.
SIGLES ET ABREVIATIONS
Tableau XI :Les patients selon les signes physiques et l’état lingual. ................ 46
Tableau XXXIX : Fréquence des indications chirurgicales selon les auteurs .... 63
Tableau XLII : Age moyen des patients selon les auteurs .................................. 65
Tableau XLIII : Fréquence des signes fonctionnels selon les auteurs ................ 66
Tableau XLVI : Fréquence des signes généraux selon les auteurs ..................... 69
Tableau XLVII : Fréquence des signes physiques selon les auteurs .................. 70
SOMMAIRE
INTRODUCTION ................................................................................................. 1
OBJECTIFS........................................................................................................... 3
Objectif général ................................................................................................. 3
Objectifs spécifiques ......................................................................................... 3
I. GENERALITES.............................................................................................. 4
1.1. Rappels anatomiques ............................................................................. 4
1.2. Aspect microscopique ........................................................................... 6
1.3. Aspect topographique ........................................................................... 6
1.4. Rapport de l’appendice ......................................................................... 9
1.5. Fonction de l’appendice ..................................................................... 10
1.6. Vascularisation de l’appendice : ......................................................... 11
1.7. Innervation de l’appendice ................................................................. 12
1.8. Physiopathologie : ............................................................................... 13
1.9. Anatomie pathologique........................................................................ 15
1.10. Etio-pathogenie ................................................................................... 16
1.11. Clinique ............................................................................................... 17
1.12. Diagnostic positif ................................................................................ 21
1.13. Examens paracliniques ........................................................................ 21
1.14. Evolution et complications .................................................................. 25
1.15. Diagnostics différentiels ..................................................................... 26
1.16. Traitement ............................................................................................ 28
1.17. Résultats et pronostiques ..................................................................... 32
II. METHODOLOGIE.................................................................................... 35
2.1. Type et période d’étude ....................................................................... 35
2.2. Cadre d’étude ....................................................................................... 35
2.3. Echantillonnage ................................................................................... 36
2.4. Supports de l’étude .............................................................................. 36
III. RESULTATS ............................................................................................. 38
IV. COMMENTAIRE ET DISCUSSIONS ..................................................... 62
INTRODUCTION
L’appendicite aiguë est une inflammation aiguë de l’appendice vermiforme [1].
Elle constitue l’urgence chirurgicale abdominale la plus fréquente et pourvoyeuse
de multiples complications. Elle se voit à tout âge mais surtout fréquente chez
l’enfant [1].
L’appendicite aiguë est une urgence chirurgicale abdominale très répandue dans
les pays industrialisés, 12% à 13% de la population d’Amérique du Nord sont
concernés [2].
En Europe, elle constitue la première cause des urgences abdominales
chirurgicales.
Environ 90 000 appendicectomies sont réalisées chaque année en France soit une
incidence de 1,39 pour 1 000 habitants [3].
En Afrique noire, l’appendicite avait été décrite comme rare (moins de 1%), mais
de récentes études ont révélé des taux avoisinants ceux des pays industrialisés [4].
En Afrique centrale, elle représente environ 40% des urgences chirurgicales
abdominales [5].
En 2004 au Nigeria elle représentait 38,9% des urgences chirurgicales et 4,4% la
même année au Niger [6].
Au Mali, une étude réalisée à l’hôpital Nianankoro Fomba de Ségou en 2017 avait
retrouvé une fréquence de 22,36 des urgences chirurgicales [7,8].
L’appendicite représentait 22,2% des hospitalisations, 28% des indications
chirurgicales ,60% des indications d’urgences au C.S.Ref C I de Bamako en 2019
[9].
Une étude effectuée en 2020 à l’hôpital Gabriel Touré, a trouvé un taux de 8,97%
des urgences chirurgicales, et 35,04% des abdomens aigus [11].
Son tableau clinique est essentiellement dominé par une douleur de la fosse
iliaque droite (région du point de Mac Burney). Son diagnostic est clinique, les
examens complémentaires ne sont que des éléments d’appoint [12].
Il est admis de tous qu’il n’y a aucun parallélisme anatomo-clinique mais que le
facteur pronostic essentiel est le délai écoulé entre le début des signes et la prise
en charge [13].
Nous avons initié cette étude, une première au centre de santé de référence de la
Commune III dans le but d’appréhender cette pathologie.
Nous nous proposons d’y mener cette étude nous basant sur les objectifs suivants.
OBJECTIFS
Objectif général
Etudier l’appendicite aiguë dans le centre de santé de référence de la commune
III du district de Bamako
Objectifs spécifiques
1. Déterminer la fréquence des appendicites dans le centre de santé de référence
de la Commune III
2. Décrire les aspects cliniques, diagnostiques et thérapeutiques de l’appendicite
aigüe
3. Analyser les résultats de la prise en charge
I. GENERALITES
1.1. Rappels anatomiques
1.1.1. Embryologie : [16, 17]
Le cæcum se développe aux dépens de la branche inférieure de l’anse ombilicale
sous forme d’un bourgeon. Sa situation définitive est le résultat de la rotation de
l’anse ombilicale ainsi que de l’accroissement du bourgeon cæcal qui va
progressivement gagner la fosse iliaque droite.
Haut
Gauche
1. Appendice vermiculaire
2. Bandelette antérieure
3. Bandelette externe
4. Bandelette postérieure
5. Méso appendiculaire
6. Artère et veine appendiculaire
7. Iléon terminal
Une mal rotation complète de l’anse intestinale primitive peut aboutir à un situ
inversus avec un appendice localisé dans la fosse iliaque gauche.
Le Cæcum étant en position normale : fosse iliaque droite (90% des cas), la
position de l’appendice peut être variable et décrite comme suite :
Haut
Gauche
Haut
Gauche
Haut
Gauche
Haut
Gauche
Haut
Gauche
L’appendicite catarrhale
L’appendice est rouge, hyperhémie avec un méso oedématié, des infiltrats de
polynucléaires et des ulcérations de petite taille.
L’appendicite fibrineuse
L’appendice est oedématié avec des dépôts de fibrines.
L’appendicite phlegmoneuse
Elle correspond à l’abcédation d’un ou de plusieurs follicules qui peut s’étendre
à toute la paroi appendiculaire. L’appendice est turgescent le méso épaissi. Il
existe des infiltrats leucocytaires de la paroi, la lumière est remplie de pus, la
réaction péritonéale est intense elle est de type séropurulent.
L’appendicite gangreneuse
L’œdème entraîne une thrombose vasculaire, l’appendice est verdâtre avec des
plages de sphacèles noirâtres, il y a une nécrose appendiculaire localisée
conduisant à la diffusion de l’infection ou à la perforation. La réaction péritonéale
est sous forme d’exsudat louche malodorant, résultat du développement des
germes anaérobies.
L’abcès appendiculaire
Appendicite purulente avec du pus autour de l’appendice.
Plastron appendiculaire
Forme particulière de l’abcès appendiculaire. Le pus est colonisé par des signes
inflammatoires qui sont dus aux adhérences du grand épiploon et des intestins.
La péritonite appendiculaire
Survient après perforation de l’appendice elle correspond à la destruction des
éléments de la paroi appendiculaire c’est l’abcès appendiculaire avec du pus qui
a diffusé dans la grande cavité péritonéale, la réaction péritonéale est de type
purulent.
L’appendicite morbilleuse
Contemporaine à la rougeole caractérisée par la présence de cellules géantes de
Warthin Finkelday.
L’appendicite typhique
Caractérisée par des îlots lymphoïdes hypertrophiques contenant des cellules de
Rind Fleish.
Les appendicites accompagnant les adénolymphites mésentériques
Caractérisées par des îlots intra folliculaires suppurés et épithéloïdes.
Signes Fonctionnels
Douleur
C’est le principal signe de l’affection. Elle est d’apparition brutale « coups de
poignard » intense elle est souvent précédée de douleur plus ou moins vive et plus
brève, voire d’un simple gène ou d’épigastralgie. Ailleurs elle peut être modérée
au début et augmentée progressivement d’intensité.
Elle siège habituellement dans la fosse iliaque droite, mais au début elle peut être
diffuse ou localisée à l’épigastre.
Les vomissements
Les vomissements attirent l’attention, mais ils peuvent être remplacés par un
simple état nauséeux.
La constipation
Est classique, elle peut être remplacée par la diarrhée sans pour autant être le
témoin de formes graves ou toxiques.
Signes généraux
Au début l’état général est bon, le faciès à peine angoissé, cependant la langue est
saburrale et l’haleine désagréable, le syndrome infectieux est habituellement
modéré : la fièvre oscille autour de 38° - 38°,5 C.
Le pouls dans cette forme de gravité moyenne est en rapport avec la température,
bien frappé, la tension artérielle est normale.
Signes physiques
Attitude du malade : figé à la démarche un peu penché à droite.
Inspection : absence de cicatrice dans la fosse iliaque droite.
La palpation de la fosse iliaque droite retrouve une douleur provoquée et une
défense associée au point Mac Burney : c’est le signe de Blumberg en faveur du
diagnostic dans 50% des cas. La douleur peut apparaître également par
compression de la fosse iliaque gauche : signe de Rovsing sa valeur diagnostique
reste discutée.
Les touchers pelviens réveillent une douleur vive dans le cul de sac de Douglas
du côté droit.
Elle permet une visualisation de l’appendice, une exploration des autres organes
et surtout une meilleure exploitation de la sphère gynécologique chez la jeune
femme afin d’éviter un certain nombre d’appendicectomie abusive.
Le scanneur
La plupart des protocoles de scanner utilisent une acquisition hélicoïdale avec une
épaisseur de coupe inférieure ou égale à 5 mm.
Un scanner abdominal peut être réalisé avec ou sans produit de contraste iodé, par
voie intraveineuse (IV) avec ou sans contraste oral/rectal. [40]
Il faut rappeler cependant que l’opacification digestive par voie haute n’est pas
préconisée en France. [41]
Le diagnostic d’appendicite est établi sur les critères suivants :
un diamètre de plus de 6 mm avec une épaisseur pariétale de plus de 3mm
des signes d’inflammation péri appendiculaire identifiés sous la forme d’une
densification de la graisse voire d’un abcès.
Cette dose correspond à une seule acquisition selon un protocole standard dans le
cas de plusieurs acquisitions successives sur le même volume, le niveau de dose
est multiplié par le nombre d’acquisitions et l’examen passe donc fréquemment
en classe IV (Source SFR). [44]
(ACR), l’ACR considère, qu’en cas de douleur en fosse iliaque droite, de fièvre
et de leucocytose chez la femme enceinte, l’IRM est « plus appropriée » que le
scanneur. L’ACR considère également que l’IRM est une alternative intéressante
à l’échographie pour les femmes enceintes et les enfants, dont l'exposition aux
rayonnements ionisants relève d’une préoccupation majeure.
La péritonite Putride
Dans laquelle les signes d’une intoxication aigue sont au 1er plan. Les signes
locaux sont atténués, la douleur peut s’installer en deux temps, séparées par une
accalmie trompeuse puis soudain survient un syndrome péritonéal franc avec une
altération de l’état général (AEG). C’est la péritonite en 2 temps.
Plastron appendiculaire
Il correspond à l’agglutination du Cæcum des anses grêles de l’épiploon et du
péritoine pariétal.
On assiste à sa régression spontanée possible.
Quelque fois le plastron évolue vers le ramollissement central correspondant à
l’apparition d’une collection suppurée, la fistulisation à la peau est possible avec
guérison définitive [22].
Cette collection suppurée peut se rompre dans la grande cavité péritonéale c’est
la péritonite en 3 temps.
1.15. Diagnostics différentiels : [21, 25, 27, 30]
L’appendicite aiguë peut faire évoquer beaucoup de pathologies médicales et
chirurgicales ;
L’adénolymphite mésentérique
La colique néphrétique droite
Intoxication alimentaire
Les parasitoses (ascaridiose, oxyurose)
La colite
Chez la femme : les douleurs d’ovulation, les douleurs d’endométriose.
Les pathologies chirurgicales
Presque toutes les pathologies chirurgicales digestives peuvent se révéler par un
syndrome pseudo- appendiculaire. En principe la mise en observation du malade
doit pouvoir orienter le diagnostic ainsi que les examens complémentaires. Mais
dans certains cas c’est l’intervention chirurgicale qui redresse le diagnostic.
Il faut savoir éliminer :
Une cholécystite aigue
Une perforation d’un ulcère gastro duodénal
Une sigmoïdite
Une péritonite par perforation typhique
Une diverticulite perforée du colon droit
La maladie de crohn
Une hernie inguinale droite douloureuse
Chez la femme : une salpingite droite, une grossesse extra-utérine droite (GEU),
rupture d’un kyste fonctionnel de l’ovaire droit, Torsion d’un kyste de l’ovaire
droit, complication d’une tumeur ovarienne droite.
1.16. Traitement
1.16.1. But du traitement
Le but est l’appendicectomie pour éviter l’évolution vers les formes graves et
compliquées.
Les bords de cette aponévrose sont écartés à l’aide de deux écarteurs de farabeufs
laissant découvrir le muscle petit oblique dont les fibres sont perpendiculaires à
celle du grand oblique. Le muscle ainsi que le transverse sous-jacent sont incisés
parallèlement à leurs fibres. Incision du fascia transversalis sous- jacent et mise
en place de deux écarteurs sur les bords de la dissociation, le péritoine apparaît,
son ouverture doit être prudente car le colon et l’intestin peuvent adhérer au
péritoine. Il est saisi par une pince atraumatique, après chatouillement et ouverture
superficielle par une moucheture au ciseau, les écarteurs sont ensuite introduits
dans l’ouverture péritonéale pour l’élargir. L’opérateur procède ensuite à la
recherche puis extériorisation de l’appendice.
Le drainage
Le drainage après appendicectomie a des indications :
Abcès appendiculaire
Péritonite appendiculaire
Siège ectopique avec difficultés de dissection
Difficultés opératoires de fermeture cæcale ou d’hémostase laissant craindre
une suppuration ou une fistule post opératoire qu’il vaut mieux diriger.
Antibiothérapie
Les indications des antibiotiques restent discutées pour beaucoup d’autres surtout
en Europe, elle est inefficace si l’on veut refroidir les lésions et éviter
l’intervention, elle est également inutile après une appendicectomie banale pour
des lésions peu importantes.
Des rares cas de gangrènes pariétales, observés après appendicectomie et des
formes cliniques sévères imposent une antibiothérapie adaptée aux normes de
l’antibiogramme pratiqué sur les prélèvements opératoires.
La Coeliochirurgie
L’intervention est faite habituellement sous anesthésie générale. Elle consiste
d’abord à réaliser un pneumopéritoine par injection sous pression du Co2 à l’aide
d’un trocart à extrémité mousse permettant de faciliter l’exploration. L’optique
est introduite par un trocart au niveau de l’ombilic. L’hémostase du méso
appendiculaire est faite par coagulation ou par ligature. La ligature et la section
de la base de l’appendice peuvent être faites en intra péritonéale ou extra
péritonéale, évacuation soigneuse du Co2 pour diminuer les douleurs post
opératoires, fermeture de l’orifice des trocarts. Selon des auteurs [26, 50-51]. Elle
présente plusieurs avantages par rapport à la chirurgie classique :
Exploration de la sphère gynécologique chez la jeune femme afin d’éviter un
certain nombre d’appendicectomie abusive ;
Diminution des abcès de paroi et du risque d’éventration chez le sujet obèse
Dans les cas de variation topographique de l’appendice, elle évite
l’agrandissement « à la demande » d’une voie iliaque droite classique ;
Les éventrations
Ce sont des séquelles pariétales post opératoires qui s’observent surtout chez les
patients obèses, leur réparation est chirurgicale. [31]
Résultats : La mortalité post opératoire est faible lors que l’appendicectomie est
faite de façon précoce (0,1 à 0,25%) [50, 53]
Diagnostiquée et opérée tôt, les résultats sont bon avec un taux de guérison de
98,4%.
II. METHODOLOGIE
2.1. Type et période d’étude
Ce travail est une étude prospective allant du 1er Janvier au 31 Décembre 2020.
2.2.3. Le personnel
Le personnel permanent est composé de : 6 chirurgiens dont 1 urologue et 1
tromatologue-orthopediste, 4 techniciens supérieurs de santé et un technicien de
santé.
Le personnel du bloc opératoire est composé de : 2 IBODES, 1 technicien
supérieur de sante faisant fonction IBODE, 4 Anesthésistes ( Assistants
médicaux), 6 techniciens de surface ou manœuvres.
Le personnel non permanent comprend : des médecins stagiaires, des thésards,
des étudiants et des infirmiers stagiaires.
2.3. Echantillonnage
Critères d’inclusion
Ont été inclus dans l’étude :
Tout patient ayant été admis dans le service de chirurgie générale du C.S.Réf CIII
du district de Bamako pour appendicite diagnostiquée en peropératoire.
Tout patient présentant une complication de l’appendicite (abcès et plastron).
Critères de non inclusion
N’ont pas fait partir de l’étude :
Toute péritonite généralisée d’origine appendiculaire
Tout patient présentant une autre pathologie que l’appendicite.
Tous les cas d’appendicites opérés ailleurs
Les données ont été saisies et analysées avec le logiciel « SPSS » version 25, le
traitement de texte a été fait avec le logiciel « WORD » version 2016. La
comparaison des textes a été faite en utilisant le test statistique Chi2 avec P
significatif< 0,05.
III. RESULTATS
3.1. Fréquences des appendicites aigues
Au cours de notre durée d’étude 1156 consultations avaient été effectuées, 424
hospitalisations, 347 interventions chirurgicales dont 105 abdomens aigues
chirurgicaux et 60 appendicites aigués opérées.
L’appendicite aiguë représentait 14,1 % des hospitalisations, 17,29% des
indications chirurgicales, 57% des urgences chirurgicales abdominales.
La tranche d’âge 15 - 20 ans a été la plus représentée soit 41,7% des cas avec des
extrêmes de 6 et 50 ans.
L’âge moyen était de 25,4 ans.
Ecart type =1 ,349
Feminin
37%
Masculin
63%
25
25
21,7
20
20
15
15
11,7
10
5 3,3 3,3
Valide Urgence
92%
La douleur était localisée dans la fosse iliaque droite chez 76,7% de nos patients.
La défense de la fosse iliaque droite était le signe physique le plus représenté avec
une fréquence 96,7% des cas ; suivi du signe de Blumberg avec une fréquence de
90%.
La douleur à droite au toucher vaginal était présente chez 21,7% de nos patients.
Les antalgiques étaient administrés chez 61,7% de nos malades avant leur
admission.
La majorité de nos patients était sans antécédent soit 95% des cas.
L’échographie a été réalisée chez la totalité des patients et 71,67% avait retrouvée
une image en cocarde de l’appendice avec taille augmentée.
L’appendicite aigue était la forme clinique la plus représentée chez 68,3% de nos
patients
Les antalgiques et les antibioprophylaxies ont été réalisés chez 68,3% des malades
Dans 95% des cas, la durée d’intervention n’a pas excédé les 60 minutes.
Sur l’ensemble des malades opérés, un cas de fistule postopératoire a été observé
soit 1,6%.
Diagnostic peropératoire
-10 0 2 0 2
10-15 2 1 0 3
15-20 14 6 5 25
20-25 5 2 3 10
25-30 7 1 1 9
+30 7 3 1 11
Total 35 15 10 60
Khi deux =10,0 ddl =10 p =0,44 il existe un lien entre le diagnostic per opératoire
et la tranche d’âge.
Diagnostic peropératoire
Image en cocarde de
l'appendice avec taille
augmentée et infiltration
de la graisse péri-
appendiculaire 25 10 8 43
Epanchement liquidien
péritonéale dans la fosse
Iliaque droite 9 2 2 13
Total 35 15 10 60
Khi deux =6,336 ddl=4 p=0,175 il existe un lien entre le diagnostic peropératoire
et le résultat de l’échographie.
Diagnostic peropératoire
Postopératoires
Simples 35 14 10 59
Compliquées 0 1 0 1
Total 35 15 10 60
Khi deux = 4,583 ddl=2, p=0,101, les complications post opératoires précoces
étaient liées aux diagnostics peropératoires. Les complications post opératoires
comme les fistules et les suppurations pariétales ont été constatées sur l’appendice
abcedée (1,6 %).
Anatomie pathologie
Formes cliniques
Khi deux =6,651 ddl=10, p=0,758 il existe un lien entre la tranche d’âge et la
forme clinque.
Durée hospitalisation
Appendicites aigues 37 1 3 41
Abcès 3 11 1 15
Plastron 0 0 4 4
Total 40 12 8 60
Score d’ALVARADO :
Le score d’Alvarado également connu sous l’acronyme de MANTRELS, est le
plus connu et le plus décrit dans la littérature. Il est construit sur une échelle de
10 points et repose sur les éléments cliniques et biologiques suivants :
Au cours de notre étude nous avons été confrontés aux difficultés suivantes :
3.2. Fréquence
Doumbia.A A 56 54 p=0,415897
Mali 2013 [67]
Fane. Y Mali 2017 [68] 118 59 p=0,894856
Doumbia Moussa Mali 70 49,6
2018[59]
Arafaou Dicko Mali 2019[9] 108 60
Moussa L Coulibaly Mali 73 72,2
2020 [56]
Notre série 60 57,1
L’âge moyen dans notre série était 25,4 ans avec des extrêmes de 6 ans et 50 ans.
La tranche d’âge de 15 à 20 ans avait été la plus représentée avec 41,7%. L’âge
moyen de nos patients ne diffère pas du résultat d’Oguntola AS et al [57] au
Nigéria et à celui trouvé par les autres auteurs [56,60].
La douleur était fixe dans 51,7% de notre étude, il n’y avait pas de différence
significative entre ce taux et celui de Arafaou Dicko en 2019[9] au CSRef CI et
de Coulibaly L Moussa [56] au CSRef CII en 2020.
Classiquement on trouve une fébricule autour de 37,8 chez les malades ayant une
appendicite aiguë, il s’agit en moyenne d’une température de 38 dégré Celcius.
Dans notre série elle a été retrouvée dans la majorité des cas soit 85,0% Cette
notion a été rapportée par Poudiougou B Mali 2015[17] et Coulibaly L M 2020
au Mali [56].Il y’a une différence significative entre notre résultat et celui apporté
par Arafaou D Mali 2019[9].
L’aspect clinique de l’appendicite est riche en signes cliniques malgré les formes
atypiques qu’on peut rencontrer.
Trois signes sont essentiels au diagnostic : le signe de Blumberg il est présent dans
50% des cas ; le signe de Rovsing qui n’a pas trop d’importance clinique et la
défense dans la fosse iliaque droite. L’absence de défense doit conduire à mettre
en doute le diagnostic d’appendicite en position latérocaecal mais n’élimine pas
une appendicite en position pelvienne ou rétro caecale [64].
Le signe de Blumberg était présent dans 90,0% des cas, il n’y a pas de différence
significative entre cette fréquence et celle trouvée par Arafaou[9] au CSRef
Commune I en 2019 et de Coulibaly L Moussa [56] au CS Réf Commune II en
2020 avec respectivement 99,1% et 97,3.
La défense de la fosse iliaque droite était présente dans 96,7%, notre taux ne
diffère pas de celui d’Arafaou D Mali 2019 [9] qui a trouvé 97,2%.
Echographie
Cet examen n’est pas indispensable au diagnostic car le diagnostic d’appendicite
reste clinique jusqu’à preuve de contraire ; même si elle a contribué à diminuer
les appendicectomies inutiles. C’est ainsi qu’elle constitue un examen de choix
dans les cas douteux, elle a l’avantage de faire le diagnostic différentiel avec
d’autres étiologies de syndromes douloureux de la fosse iliaque droite surtout chez
la jeune femme. Cependant une échographie normale n’élimine pas le diagnostic
d’une appendicite aiguë. Dans notre étude elle a été réalisée chez la totalité de nos
patients. La plupart de nos patients référés venait avec leur échographie. La
symptomatologie était trompeuse chez certains de nos patients venus d’eux-
mêmes. Elle a objectivé une atteinte appendiculaire (Image en cocarde de
l’appendice avec augmentation de sa taille) dans 39 cas. Ce résultat est
comparable à celui retrouver par Arafaou Dicko Mali [9] dans 70 cas soit 66,03%.
Avantages.
Maintien de la conscience
Voies d’abord
La voie d’abord chez la totalité de nos patients a été celle de Mac Burney. C’est
la voie d’élection et son caractère peu invasif plaide en sa faveur,
Nos résultats sont comparables à celle des études de Yalcouye Y [64] dans une
série de 103 patients (95,8%) et celle de Moussa D [10] chez 70 patients (100%)
Actuellement la voie d’abord d’actualité est la voie cœlioscopie.
L’incision de Mac Burney sans section des muscles est en soit un abord mini
invasif. Elle ne permet qu’une exploration limitée de la cavité abdominale.
La cœlioscopie n’existant pas dans notre CSRéf, nous n’avons pas réalisé
d’appendicectomie par voie laparoscopie.
La localisation retrocaecale a été la plus représentée soit 48,3% des cas. Cette
fréquence est statistiquement différente de celle trouvé par [9,17,55,56].
Dans notre série l’appendicite non spécifique a représenté 43,3 % des aspects
histologiques de l’appendicite
CONCLUSION
L’appendicite aiguë reste l’urgence chirurgicale la plus fréquente en commune III
du district de Bamako. C’est une pathologie de l’adulte jeune mais peut se
rencontrer à tous les âges de la vie. Sa symptomatologie est polymorphe. Son
diagnostic est clinique. Il y’a une parallélisme anatomoclinique. L’échographie
normale n’élimine pas le diagnostic d’une appendicite aigue. La confirmation est
histologique.
C’est une pathologie dont la morbidité et la mortalité sont faibles sous réserve
d’un diagnostic et d’un traitement chirurgical précoce.
RECOMMANDATIONS
Au terme de notre étude nous recommandons :
Aux autorités
Former et le recycler des chirurgiens à la coeliochirurgie.
Intégrer la vulgarisation de la coeliochirurgie dans la nouvelle réforme du
système de santé du pays.
Décentraliser le service d’anatomopathologie et de cytologie.
Aux agents sanitaires
Référer tout patient ayant un syndrome douloureux de la fosse iliaque vers
un centre menant une activité chirurgicale active.
Eviter la prescription abusive d’antalgiques et d’antibiotiques devant les
douleurs abdominales avant le diagnostic.
Eviter de retarder l’intervention chirurgicale une fois que l’appendicite est
diagnostiquée.
Faire un examen anatomopathologique des pièces d’appendicectomies quel
que soit leurs aspects macroscopiques.
A la population
Consulter le plus rapidement possible dans un centre de santé devant toute
douleur abdominale aiguë en particulier de la fosse iliaque droite.
Eviter le traitement traditionnel et l’automédication devant les douleurs de
la fosse iliaque droite.
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES :
1. KOUMARE A K. Les appendicites aiguës. IPN 1992 ; Bamako Mali : 2-9.
2. SAIDI H S, Adwok J.A. Acute appendicitis: an overview. East Afr Med J
2000;77:152-6.
3. Collège National des Universitaires Français. Chirurgie générale, viscérale
et digestive item : 351.
4. David D Zoguéreh, Xavier Lemaitre et al. Les appendicites aigües au centre
national hospitalier universitaire de Bangui, Centrafrique : aspects
épidémiologiques, cliniques, para cliniques et thérapeutiques. 2001. p13
5. Carayon A. Nouvelle enquête sur l’appendicite chez l’africain à propos de
500 cas. Med Trop. 1962;22: 672-683.
6. MUNGADI IA JB, AGWU NP. A review of appendicectomie Sokoto,
North-west Nigeria. Niger J Med 2004: 13(3):240-3
7. MAIGA IDRISSA ELHABIB. Etude épidémio-clinique et aspects
thérapeutiques des appendicites aiguës à l’hôpital Nianankoro Fomba de
Ségou. Thèse de Médecine 2009 .09M201
8. M HAROUNA COULIBALY. Appendicites Aigues : Aspect Epidemio-
cliniques et Histologiques à l’Hôpital Nianankoro FOMBA de Ségou. Thèse
de Médecine 2017.17M174
9. ARAFAOU DICKO. Appendicite aiguë au centre de sante de référence de
la commune I du district de Bamako. Thèse de Médecine 2019.19M179
10.MOUSSA DOUMBIA. Aspects diagnostique et thérapeutique des
appendicites aiguës au C.S.Réf de Fana. Thèse de Médecine 2019.19M148
11.Dicourou DEGOGA. Appendicite aigue : Aspects épidémiologiques,
diagnostiques et thérapeutiques au service de Chirurgie Générale du CHU
Gabriel Touré Thèse de Médecine 2020.
12.Harouna Y, Amadou S, Gazi M, Gamatiey, Abdou I, Oumar GS,
Guelina G, Saley YS, Mounkaila H, Boureima M. Les appendicites au
Niger: pronostic actuel.Bull soc pathol. 2000; 93:314-316.
22.MAIGA A
23.MARRIE. A.
24.CONDON R.E
25.ROHR S. et al.
26.HOFFMAN.
27.DELATTRE J.F
29.DESBROSSES J.
31.COULIBALY M.
32.POOLE GV.
33.CHICHE B.
34.MANTION G.
35.ERIKSSON S. et al
36.CHIPPONI J. et al.
‘’Appendicite aiguë du sujet très jeune’’ (À propos d’un cas de coprolithe) vie
médicale, Ann Surg 1986 ; 23 : 105-10
38.CHIPPONI J. et al.
Imaging and laboratory testing in acute abdominal pain. Emerg Med Clin
Stratégie des explorations des douleurs abdominales. Encycl Méd Chir Médecine
d'urgence 2007;25-050-A-20.
2009;146(5S1):2-7.
52.DUALE C. et al.
54.SANJU SOBNACH.
55.LAMINE M.
56.MOUSSA L COULIBALY
59.DOUMBIA M .
60.BABA S.
Prise en charge des appendicites dans le service de chirurgie ‘A’ du CHU du point-
‘G’ de 1998 à novembre 2010 Thèse de Médecine 2011. N°174
62.ENCYCLOPÉDIEMÉDICO-CHIRURGICALE 9-066-A-10.
63.MUMTAZ KH.
64.YALCOUYE Y.
66.SATOSHI S.
67.DOUMBIA AA
68.FANE Y.
Appendicitis at Kenyatta national, Nairobi. East Afr med j 2005; 82: 526- 30.
Anatomie des viscères tome II ; Flammarion édit (Paris) 1979 ; 349 : 222-223.
73.DIARRA D, SAMAKE A.
ANNEXES
Fiche d’enquête
LES DONNEES SOCIO DEMOGRAPHIQUES :
1. N° de dossier:/………………….….……………………………………../
2. Date de consultation:/……………………………………………………./
3. Nom:/………………………….……… / Prénom:/……………………..….../
4. Age (Année):/……………………../
5. Sexe : 1. Masculin 2. Féminin
6. Ethnie : 1. Bambara 2. Sarakolé 3. Peulh 4. Sonrhaï 5. Bobo 6. Sénoufo
10. Provenance :
10.1=Commune III : Quartiers
CLINIQUE :
14. Motif de consultation : 1. Douleur abdominale 2. Vomissement 3. Fièvre
Histoire de la maladie :
15. Début de la symptomatologie : 1. 1 à 4jours 2. 5 à 6 jours 3. 7jours et plus
16. La douleur :
16.1=Siège de la douleur : 1. Epigastre 2. Péri ombilicale 3.Hypogastre
6. Autres à préciser:/…..……/
16.3=Type de douleur : 1. Brûlure 2. Piqûre 3. Coup de poignard 4. Torsion
6. Autres à précise:/…………../
16.7=Facteurs sédatifs : 1. Médicaments 2. Position antalgique
16.8=Evolution de la douleur:
1. Intermittente 2. Permanente 3. Périodique 4. Autres à
préciser:/……………..…/
4. Autres à préciser:/..……………………………………/
5. Autres à préciser:/….…………………../
3. Autres à préciser:/…………..…/
6. Autre à préciser:/…………..……..…./
7. Autres à préciser/…………………/
Suites opératoires :
35. Complications post opératoires précoces : 1. Hémorragies 2. Fistulisation
3. Suppuration pariétale 4.Abcès profond 5.Décès
6. Autre à préciser:/…………..…...…/
36. Complications tardives : 1. Occlusions intestinales 2. Eventration
3. Autres à préciser:/…………………….…/
Fiche signalétique
Nom : DIARRA
Prénom : MOUMINY
Pays : MALI
Résumé :
But : Etudier les aspects épidémio cliniques et analyser les résultats de la prise en
charge chirurgicale de l’appendicite aiguë.
Méthodologie : il s’agissait d’une étude prospective allant de janvier 2020 à
décembre 2020 dans le centre de sante de référence de la commune III du district
de Bamako.
Résultats : Au cours de cette période nous avons opéré 60 malades pour
appendicite aigue dont 38 hommes et 22 femmes soit un sexe ratio de 1,72.
L’age moyen était 25,4 ans avec des extrêmes de 6 et 50 ans.
La douleur abdominale siegeant au niveau de la fosse iliaque droite a été le
principal motif de consultation.
Les signes physiques étaient dominés par la positivité du signe de Blumberg dans
90,0% des cas, la défense de la fosse iliaque droite dans 96,7%, le signe Rovsing
dans 80% des cas, le Psoïtis dans 21,6%.
L’échographie abdominale a été réalisée chez tous nos patients.
SERMENT D’HIPPOCRATE
Que les hommes m’accordent leur estime si je suis fidèle à mes promesses.
Je le jure