Champ École Agriculteur
Champ École Agriculteur
Champ École Agriculteur
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Direction Générale de l’Agriculture
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Direction de la Vulgarisation et de Transfert de
FRATERNITE- TRAVAIL-PROGRES
Technologies
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BP 12.090 Niamey, NIGER
Tél :(+227) 20.37.23.35
E-mail : dga_mag@yahoo.fr
1
Table des matières
2
7.2. Suivi des membres après la formation (Séance aller de l’avant) ....................................70
8. Facilitation de l’apprentissage dans un champ école agropastoral ...................................71
8.1. Facilitation d’un groupe..................................................................................................71
8.2. Techniques de communication ......................................................................................78
9. Intégration Club d’écoute - Champ Ecole- AVEC..............................................................80
9.1. Clubs d’écoute...............................................................................................................80
9.2. Associations Villageoises d’Epargne et de Crédit ..........................................................81
9.3. Démarche d’intégration des Clubs d’écoute-CEAP-AVEC .............................................82
10. Aperçu sur l’Agriculture Intelligente face au Climat .........................................................83
10.1. Changements climatiques au Niger .............................................................................83
10.2. Piliers de l’agriculture intelligente face au climat ..........................................................84
10.3. Adaptation au changement climatique .........................................................................84
10.4. Atténuation du changement climatique ........................................................................86
Annexes ...............................................................................................................................88
Annexe 1 : Lexique...............................................................................................................88
Annexe 2 : Liste nominative des personnes ayant contribué au guide ..................................89
Annexe 3 : Journal de champ école agropastoral .................................................................90
Annexe 4 : Rapport de démarrage du CEAP ......................................................................107
Annexe 5 : Rapport mensuel du facilitateur ........................................................................113
Annexe 6 : Exemples de calendrier journalier du village .....................................................115
Annexe 7 : Kit de matériels didactiques CEAP ..................................................................116
Annexe 8 : Exemple du programme de la journée champêtre ............................................116
Annexe 9 : Matrice d’auto-évaluation du facilitateur............................................................117
Annexe 10 : Grille d’évaluation globale du champ école agropastoral ................................118
Références bibliographiques ..............................................................................................119
3
Liste des tableaux
4
Sigles et abréviations
CES/DRS : Conservation des eaux et des sols / Défense et restauration des sols
5
Préface
Le Niger est soumis à des modifications importantes du climat se traduisant par l’élévation des
températures, l’intensification des inondations et des sécheresses, les variations du cycle des
saisons, etc. Ces phénomènes qui sont de plus en plus réguliers confirment la réalité du
changement climatique et ses impacts particulièrement sévères sur les secteurs ruraux. En
effet, la fragilité des écosystèmes naturels les rend très vulnérables à ces phénomènes. Aussi,
le contexte socio-économique difficile des populations rurales affaiblit-il leurs capacités
d’adaptation.
Face aux changements climatiques, dans de nombreux cas, les actions d’adaptation des
communautés agropastorales relèvent davantage d’un changement « forcé » de pratiques ou
d’une réponse spontanée aux aléas, avec parfois des conséquences négatives sur la durabilité
des systèmes. Une telle situation requiert des actions d’amélioration des capacités adaptatives
des populations et des systèmes naturels afin d’assurer un développement durable.
Les acteurs (publics et privés) de développement soutiennent les producteurs dans leurs
efforts d’adaptation en cherchant à renforcer l’efficacité des actions engagées spontanément,
et en explorant des voies complémentaires en vue d’augmenter leur résilience et de préserver,
voire de développer les capacités d’adaptation future des systèmes de production familiale.
Les champs écoles des producteurs (CEP) sont utilisés par beaucoup d’intervenant pour
fournir leurs accompagnements aux communautés rurales.
Pour harmoniser les approches de CEP de toutes les organisations et institutions œuvrant
dans ce domaine, un guide national CEP intitulé « Guide Pratique du facilitateur des
Champs Ecoles Paysans » a été élaboré en 2014, sous la houlette du ministère en charge
de l’Agriculture. Après six années d’utilisation de ce document de référence, il parait judicieux,
de l’actualiser car il présente des limites du fait qu’il est centré exclusivement sur la production
végétale. Il convient d’y intégrant des aspects liés à la production animale et au changement
climatique pour une approche holistique du développement rural.
En effet, la majorité des producteurs nigériens pratique des systèmes intégrés de production
cultures/animaux/arbres. Par ailleurs, le caractère multisectoriel des changements climatiques
requiert cette approche holistique et intégrée, orientée sur l’ensemble des moyens de
subsistance en vue du renforcement de la capacité de résilience climatique des communautés
vulnérables, ce qui explique la nécessité de disposer d’un guide qui prend en compte l’aspect
agro-pastoral et le changement climatique.
Ce document « Guide Pratique du facilitateur de Champ Ecole Agro-Pastoral pour une
Agriculture Intelligente face au Climat » est un aide-mémoire pour les facilitateurs déjà
formés à l’approche champ école qui reflète les innovations et évolutions actuelles des champs
écoles au Niger.
J’invite, les différents acteurs publics et privés de développement rural à s’en approprier, toute
chose qui contribuera à améliorer leurs services d’appui-conseil et de vulgarisation au profit
des communautés rurales.
6
Remerciements
7
1. Concepts de base et conduite des champs écoles agropastoraux
8
1.3. Principes de base des champs écoles agropastoraux
L’approche champ école agropastorale est fondée sur dix (10) principes de base qui s’inspirent
des principes fondamentaux de l’éducation non formelle.
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Principe 7 : Les agents de vulgarisation sont des facilitateurs, pas des enseignants
Les agents de vulgarisation, ce sont des facilitateurs et pas des enseignants car leur rôle
consiste à guider le processus d’apprentissage. Le facilitateur contribue aux discussions et
vise à atteindre un consensus sur les actions à prendre. Les chercheurs et les spécialistes
dans la matière concernée sont invités à apporter un support technique et méthodologique et
aussi d’apprendre à travailler d’une façon participative et consultative avec les producteurs.
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1.4. Principaux facteurs de réussite d’un champ école agropastoral
Plusieurs facteurs déterminent la réussite d’un champ école. Les promoteurs des champs
écoles et les facilitateurs doivent accorder un intérêt aux éléments ci-dessous.
12
Facteur 12 : Autonomisation du groupe
Pour faciliter l’appropriation du processus d’apprentissage par les communautés bénéficiaires,
il est recommandé lorsque l’initiative du champ école est portée par un projet, d’associer les
producteurs au financement des activités (principe du cofinancement) et à la gestion des fonds
ou ressources mis à leur disposition (cogestion ou autogestion). Cela permet aux membres du
champ école d’acquérir les compétences et les habitudes de gestion qui leur permettront de
poursuivre les activités d’apprentissage à la fin du financement extérieur. La formation au sein
du champ école d’un « facilitateur endogène » et le développement du volet financier à travers
les activités génératrices de revenus (AGR) et les Association Villageoises d’Epargne et de
Crédit (AVEC) aident le groupe à se prendre en charge techniquement et financièrement.
13
formation
Post-
Phase
8. Suivi et accompagnement des membres du
CEAP
Phase fonctionnement
6. Organisation des évaluations finales
préparatoire
Phase
1. Travail de base avec la communauté bénéficiaire
Le guide aborde de façon détaillée l’organisation et la gestion de chacune des huit étapes clés
de la conduite des champs écoles.
Les objectifs
L’information/sensibilisation est une étape incontournable dans le processus de formation des
producteurs. Elle a pour objectif d’informer et d’acquérir l’adhésion des personnes locales pour
la mise en œuvre du champ école. L’occasion est donnée à la communauté de décider dès le
départ si elle accepte l’appui technique tel qu'il est prévu ou si elle veut des modifications.
Lorsque c'est la communauté qui prend la première décision, il y a de meilleures chances pour
qu'elle reste engagée pendant tout le processus d’apprentissage.
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Le public cible
Le public visé par l’information/sensibilisation peut varier en fonction de la localité. En général,
il inclut :
Les organisations professionnelles des producteurs (groupements, associations, unions);
Les autorités administratives communales ou départementales (préfet, maire, conseillers
municipaux, membres des comités villageois de développement, etc.);
Les autorités coutumières, religieuses (chef de village, imam, personnes influentes);
Les responsables des structures techniques d’encadrement publiques ou privées
(agriculture, élevage, environnement, etc.);
Les partenaires de la recherche et du développement (recherche, projets de
développement, ONG, etc.) présents dans le département, le village ou groupe de villages
concernés.
Le facilitateur devra prendre contact avec tous les partenaires potentiels, surtout ceux engagés
dans la formation des producteurs, pour identifier leurs rôles potentiels, l’intérêt et la
disponibilité de chacun.
La procédure
L’information/sensibilisation est effectuée par le facilitateur ou groupe de facilitateurs. Elle se
fait au cours d’une réunion ou d’une assemblée villageoise convoquée qui dure 2 à 3 heures.
Ces rencontres sont tenues au village et sont libres d’accès pour tous les producteurs
intéressés.
Il est important que le premier contact laisse une impression solide et claire. Donc le processus
des champs écoles doit être bien expliqué, de façon à ce que les participants sachent à quoi
s’attendre. De façon générale, au cours de la séance d’information/sensibilisation, portera sur
les points suivants :
Présenter le promoteur c’est la structure ou le projet qui soutient l’initiative des champs
écoles. Donner des informations sur les objectifs du promoteur et la zone de couverture
et la durée de l’intervention ;
Expliquer les différentes étapes pour la création et l’animation d’un champ école en
insistant sur la nécessité que la communauté ou l’organisation des producteurs s’implique
tout le long du processus ;
Présenter les problèmes (thématiques) clés qui seront abordés à travers le champ école
dans le cas où ses problèmes sont proposés, imposés par le promoteur. Si non, expliquer
à la communauté le processus d’enquête de base qui permettra d’identifier les problèmes
et les solutions à tester dans le champ école ;
Annoncer les critères de base pour la sélection des membres du groupe champ école. Au
besoin, il faut réviser les critères en prenant en compte les préoccupations et les
suggestions des bénéficiaires. Si nécessaire, des quotas peuvent être fixés entre les
hommes et les femmes, mais dans les tous les cas, les volontaires pour le champ école
doivent être directement concernés par les problématiques abordées ;
Présenter les modalités de financement du champ école en précisant (si tel est le cas) le
soutien matériel ou financier qui sera donné pour l’apprentissage. Il faut aussi et surtout
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insister sur la contribution matérielle et financière que les membres ou leur organisation
doit fournir pour l’apprentissage ;
Répondre clairement et sans fausses promesses à toutes les questions que les
participants poseront. Il faut consacrer suffisamment de temps à la phase de
questions/réponses. Il faut motiver l’assemblée à poser des questions et exprimer toutes
les préoccupations, les attentes et les craintes ;
Proposer un programme pour les prochaines rencontres avec la communauté notamment
pour la conduite de l’enquête de base.
Les objectifs
Les producteurs (agriculteurs, agro-pasteurs et pasteurs) sont confrontés à plusieurs
contraintes dans la conduite de leurs activités. Cependant, il n’est pas possible à travers le
champ école d’apporter des réponses à tous leurs problèmes et dans un temps court. Il est
nécessaire de consacrer suffisamment de temps à identifier, de façon consensuelle, l’activité
centrale de l’apprentissage du champ école. L’activité centrale du champ école devra répondre
aux besoins et intérêts prioritaires des producteurs.
Les objectifs de l’enquête de base sont, entre autres :
Décrire et analyser le contexte du village bénéficiaire du champ école à travers
l’élaboration du profil historique et la carte des ressources et services disponibles ;
Décrire et analyser les systèmes de production à travers l’identification participative et la
priorisation des moyens de subsistance (principales activités productives) et l’élaboration
du calendrier saisonnier ;
Identifier, analyser et prioriser les problèmes perçus dans le cadre de leurs activités
ciblées (culture pluviale, maraîchage, élevage, etc.) en fonction de l’orientation du
promoteur ;
Identifier, analyser et prioriser les solutions possibles aux différents problèmes prioritaires
retenus pour l’apprentissage dans le champ école.
Le public cible
Selon que le champ école est installé au profit d’un village ou d’une organisation spécifique de
producteurs, l’enquête de base va cibler soit toute la communauté villageoise ou l’organisation
de producteurs concernée. Il est important de conduire l’enquête avec un public suffisamment
large afin d’avoir une diversité d’avis et de perceptions sur les problèmes identifiés ainsi qu’une
large gamme de propositions de solutions locales. Pour ce faire, il ne faut limiter l’enquête de
base qu’aux seuls membres du champ école. Du reste, l’enquête de base doit être conduite
avant la sélection des membres du champ école.
La procédure
L’enquête de base est conduite au cours d’assemblée villageoise ou d’assemblée de
l’organisation des producteurs. Ces rencontres sont tenues au village et sont libres d’accès
pour tous les producteurs intéressés. La conduite de l’enquête de comporte deux phases :
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La collecte des données auprès de la communauté bénéficiaire : Différents outils
participatifs sont utilisés pour réaliser l’enquête de base. Il s’agit, entre autres de : (i) le
profil historique, (ii) la carte du village, (iii) le répertoire des moyens de subsistance, (iv) le
calendrier saisonnier, (v) le calendrier journalier et (vi) la matrice des problèmes et
solutions
La restitution des résultats de l’enquête de base à la communauté bénéficiaire: Une
assemblée villageoise est convoquée pour restituer les résultats de l’enquête de base et
les faire valider par la communauté. A cette occasion, le facilitateur restitue les informations
collectées, telles qu’il les a comprises et notées, de façon à permettre à l’assemblée de
confirmer ou d’infirmer le contenu de son rapport.
L’auditoire peut être composé par les participants au diagnostic, mais dans le cadre d’une
assemblée villageoise, il est difficile de contenir le monde ou de refuser la participation à
de tierces personnes. Alors dans la pratique, le facilitateur doit rappeler (aussi pour ces
nouveaux participants) le contexte du diagnostic, la méthodologie, les résultats des outils
essentiels. Le débat est ensuite engagé dans le but de susciter les appréciations des
participants. Dans certains cas, il y a des remises en cause (limites du terroir par exemple
qui est un thème très sensible) ou des apports de précisions ou des compléments. La
restitution se fait toujours dans un climat émotionnel que le facilitateur doit pouvoir gérer
et contenir.
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Tableau 1: Profil historique du village de Fari (Département de Birni N’konni)
Date Evènement Impacts (changements induits)
Plus de 150 Un lion a attaqué le village mais Cet espace est devenu un lieu de
ans a été tué par les chasseurs de la sacralisation
communauté (Makasalzaki)
Il y a environ Famine (Modda) Exode massif des hommes ou sévices
67 ans corporels sur les femmes.
Il y a environ Famine (Mai Zobé) Exode massif des populations du village
47 ans
1983/1984 Fermetures des frontières Exode massif des populations du village
nigéro-nigérianes (El Bouhari)
Démarrage du noman Rani
(maraichage) au village
2005 Famine (Chaffa) Exode massif des populations du village
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Figure 2 Carte du village de Fari réalisée par la communauté
19
Méthode du vote collectif ou consensuel
Dans la conduite de l’enquête de base et dans plusieurs aspects du champ école, on a recours
au consensus à travers un vote collectif lorsqu’il s’agit de classer ou prioriser différents
éléments. Prenons l’exemple de la classification des spéculations agricoles pour illustrer la
méthode.
(i) Lister les différentes spéculations agricoles produites dans le village. Un exemple de
liste : mil, sorgho, arachide, niébé, riz ;
(ii) Faire sur des feuilles rame des dessins matérialisant chaque spéculation afin de
permettre aux illettrés de participer à l’exercice ;
(iii) Identifier un échantillon de 6 personnes représentant toute l’assemblée pour faire une
proposition de classification. L’échantillon pourrait être constitué de 2 hommes, 2
femmes et 2 jeunes ;
(iv) Donner aux représentants de l’ensemble un nombre suffisant de petits cailloux pour le
vote. Le nombre de cailloux n’est pas limité mais il faut en donner suffisamment pour
que le vote soit précis. Pour classer 5 éléments on pourrait donner 50 cailloux. Le lot
de cailloux n’est pas partagé entre les représentants mais tout le lot est mis à la
disposition des 6 représentants ;
(v) Les 6 représentants procèdent au vote collectif c’est-à-dire consensuel en attribuant à
chaque spéculation un nombre de cailloux correspondant à son importance. Plus une
spéculation obtient des cailloux plus elle importante et inversement.
(vi) Après le classement, les 6 représentants présentent le résultant à l’assemblée qui
amende leur travail, au besoin, et valide le classement final.
20
Figure 3- Calendrier saisonnier du village de Fari réalisée par la communauté
21
Etape 1 : Identification et hiérarchisation des problèmes
Les producteurs (agriculteurs et / ou éleveurs) rencontrent de nombreux défis mais certains
sont plus importants que d’autres. Il est nécessaire pour la communauté d’identifier, d’analyser
les problèmes perçus dans le cadre de leurs activités agricole et d’élevage. Du fait que le
champ école a des limites temporelles, il ne peut envisager de traiter tous les problèmes
rencontrés par le groupe. C’est pourquoi il est important d’identifier les problèmes les plus
urgents ou ceux partagés par la majorité. Ces problèmes seront définis et classés en fonction
de leur priorité pour définir le programme d’apprentissage du champ école.
L’identification et la hiérarchisation des problèmes permet à la communauté et ensuite aux
apprenants du champ école de :
Avoir une même vision des problèmes des producteurs en termes de production (ex :
production de maïs, production laitière, production de légumes, production d’œufs, etc) ;
Partager des points de vue sur les risques potentiels et contraintes auxquels font face les
producteurs dans le groupe (analysant la relation de cause à effet des problèmes
spécifiques) ;
Accorder la priorité aux problèmes et identifier ceux qui seront traités par le CEAP.
Il faut recenser tous les problèmes que la communauté évoque, sans oublier les problèmes
liés au changement climatique.
Les problèmes sont ensuite classés par ordre de priorité à travers un vote collectif. Les
problèmes principaux doivent être analysés minutieusement. Retenir les problèmes prioritaires
et mener la réflexion avec le groupe pour identifier les causes (les racines) de ces problèmes.
Il faut noter que cet exercice n’est pas aisé et requiert du facilitateur de la patience et de
l’habileté dans la facilitation et le recadrage. En effet, la relation « causes-problèmes-
conséquences » est vaste et dépend des perceptions.
N.B : le champ école est cadre de formation, d’apprentissage, de vulgarisation et
recherche participative de solutions aux problèmes locaux en s’appuyant sur les
ressources locales. Il ne sera pas possible d’abordé tous les problèmes qui sortent de
ce cadre.
Une fois les problèmes principaux et les causes identifiés, il convient de commencer la
recherche de solutions. La meilleure façon de résoudre le problème c’est de s’attaquer à sa
racine (les causes). Alors, il s’agira de trouver des solutions durables aux causes qui
engendrent les problèmes prioritaires retenus. Le facilitateur organise des sessions de
réflexion avec le groupe CEAP pour développer des options qui peuvent être testées et
évaluées. Les options à tester prennent en compte les savoirs endogènes mais aussi les
technologies vulgarisées.
Les solutions potentielles à tester sont alors classées en utilisant une « matrice d’évaluation
des options ». Chacune des solutions est évaluée selon les critères suivants : la durabilité, la
productivité, les contraintes de temps, facilité d’application, les coûts et l’acceptation sociale.
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Durabilité Productivité Contraintes Facilité Coûts Acceptation
de temps d’application sociale
(technicité)
L’évaluation des solutions repose sur le consensus. On affecte un même nombre de cailloux
à chaque paramètre. Ce nombre est dispatché entre les différentes solutions selon leur
importance ou efficacité. Le total de scores indique la solution la plus importance ou la plus
efficiente.
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Tableau 3: Matrice de problèmes et solutions du village de Fari
Problèmes Causes Solutions habituelles Solutions possibles
Dégâts sur le sorgho Manque des points d’eau Récolte précoce 1. Introduction des variétés de sorgho
tardif causés par les Manque de pâturage Gardiennage permanent précoce
animaux transhumant Partialité des autorités Fourrière 2. Création et maillage des points d’eau
Non-respect du calendrier de Riposte violente des
3. Formation et sensibilisation sur la
libération des champs (problème producteurs
de communication) gestion / prévention non violente des
conflits
Insuffisance de communication
4. Sécurisation des couloirs de passage
et aires de pâturage
Fièvre aphteuse sur Contamination des animaux par Utilisation de l’huile de 1. Prophylaxie sanitaire (mise en
bovins les sujets atteints, venant de la vidange sur les sabots des quarantaine des animaux malades)
transhumance ou issus du sujets malades 2. Nettoyage des plaies avec du bleu de
troupeau local Vente des sujets malades méthylène
Manque d’entretien des enclos et Débrider (raser la langue du
abreuvoirs sujet malade) 3. Couverture antibiotique (injection pour
Garder au piquet les sujets éviter les surinfections)
sains
Barbotage au son acidifié
Nettoyage / désinfection des
enclos et abreuvoirs
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2.3. Identification des membres du champ école agropastoral
L’objectif
Il s’agit de sélectionner 25 à 32 participants (prendre en compte le genre) susceptibles de trouver le
champ école intéressant pour leur développement. Pour cela, le choix peut s’orienter sur une
organisation paysanne existante déjà ou former un nouveau groupe. Dans tous les cas, le choix doit
porter sur un groupe ayant des intérêts communs, des gens qui sont les plus intéressés par l’activité
centrale du champ école.
La procédure
Au cours de l’assemblée générale de restitution des résultats de l’enquête de base et après
l’identification de l’activité centrale du champ école, le facilitateur procède au recrutement des
membres du champ école. Lors de la sélection des participants, le risque de choisir les gens qui
parlent beaucoup, qui sont riches et éduqués est élevé, parce qu’ils sont plus visibles dans le groupe
lors de la réunion. Le vrai défi est de choisir les gens qui vont tirer le plus de bénéfice de leur
participation.
Le facilitateur procédera ainsi :
Rappeler les différentes étapes de conduite du champ école en insistant sur la durée du cycle
d’apprentissage, la fréquence des rencontres (hebdomadaire) et la durée probable d’une journée
d’animation de champ école ;
Rappeler l’activité centrale du champ école (liée au problème prioritaire) et éventuellement les
autres thèmes qui seront abordés ;
Préciser que la participation est basée sur le volontariat et qu’aucune forme de collation n’est
admise ;
Présenter les critères de sélection des membres du champ école ; ces critères seront amendés
si nécessaire ;
Laisser du temps à la communauté d’enregistrer les noms des producteurs volontaires. Cela
peut se faire séance tenante ou au besoin fixer un délai pour recueillir la liste des membres
volontaires. Le facilitateur s’appuiera sur les personnes lettrées au sein de la communauté
bénéficiaire.
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Être prêt à s’adonner aux activités du champ école ;
Être intéressé dans l’apprentissage au lieu d’être guidé par l’intérêt matériel.
Election du bureau
Les membres du champ école doivent élire au sein du groupe, un bureau qui se présente comme
suit :
Le président (e)
Le vice-président(e)
Le secrétaire
Le secrétaire adjoint(e)
Le trésorier(e)
Le trésorier adjoint(e)
De préférence, les responsables d'autres comités de coopératives dans le village ne devraient pas
être responsables du champ école pour que de nouvelles personnes puissent également avoir
l’opportunité d’apprendre les tâches de responsabilité à travers le champ école. Il faut éviter aussi
de confier deux postes à un seul membre.
11Quatre sous-groupes sont toujours mieux indiqués pour s’occuper chacune des quatre parcelles expérimentales. 26
les facilitateurs peuvent former quatre sous-groupes de sept membres. Trois à quatre sous-groupes
sont faciles à gérer.
Le facilitateur doit s'assurer que tous les sous-groupes ont au moins un membre qui sait lire et écrire,
qui comprend les documents écrits, et qui est en mesure d'expliquer aux membres analphabètes.
Dans la constitution des sous-groupes il est important de tenir compte du genre pour un
fonctionnement efficace de la séance. Cela permettra en plus de prendre en compte les
préoccupations des différentes couches sociales.
Chaque sous-groupe doit s’organiser, à l’image du grand groupe du champ école en :
Identifiant un nom et en choisissant un slogan
Choisissant des représentants du sous-groupe : 1 président (e), 1 secrétaire, 1 chronométreur,
etc.
De préférence, les représentants des sous-groupes ne doivent pas avoir une autre responsabilité
au niveau du CEAP pour que d'autres membres puissent également avoir l’opportunité d’apprendre
les tâches inhérentes à la responsabilité des représentants à travers le champ école.
Les sous-groupes ne devraient pas changer souvent pour que les membres puissent accomplir leurs
devoirs de routine et accroître leur responsabilité à un certain niveau.
27
Assigner respectivement à chaque sous-groupe la tâche d’équipe hôte en respectant l’ordre des
numéros tirés.
Les objectifs
S’assurer que dans le programme de formation du champ école, les thèmes prioritaires
d’apprentissage sont abordés au moment approprié du cycle du champ école ;
Faciliter la sélection des activités/stratégies pour stimuler l’apprentissage (p.ex. AAES,
expérimentations comparatives sur le terrain, sujets spéciaux, visites d’échange d’expériences,
etc.).
La procédure
L’élaboration du curriculum d’apprentissage consiste à planifier, dans le temps, les différentes
activités qui seront menées au cours du processus d’apprentissage du champ école. Les solutions
avec les scores les plus élevés sont mises sur une liste et seront testées dans le champ école. Le
programme d’apprentissage comporte des activités relatives à l’expérimentation ou aux
expérimentations si le champ école décide de faire plusieurs expérimentations.
Le programme d’apprentissage doit également comprendre les thèmes relatifs aux problèmes
identifiés, qu’ils soient relatifs à l’activité centrale du champ école ou non. Il s’agit des sujets
spéciaux. Les sujets spéciaux peuvent être en rapport avec les expérimentations ou d’autres
secteurs de la vie sociale, culturelle, économique et même politique. Tous ces sujets doivent figurer
dans le programme en tenant compte du meilleur moment, en se référant au calendrier saisonnier
si applicable, pour qu’ils soient profitables aux membres du champ école et à leur communauté.
Le curriculum d’apprentissage peut être davantage détaillé lorsque le cycle du champ école est
court. Dans ce cas, il convient de préciser avec exactitude les dates pour chaque activité ou sujet à
aborder.
N.B : Un curriculum d’apprentissage qui détermine le cycle du champ école agropastoral, les
sujets de discussion doit être affiché sur un flip chart pour que tout le monde puisse le
consulter à tout moment.
28
Tableau 4: Curriculum d’apprentissage du CEAP de Fari
Problèmes Options ou solutions à Quoi faire Moyens Période Responsable
tester
Introduction de variétés de Expérimentation Semences certifiées, Juin- Facilitateur et
sorgho précoce comparative de quatre fertilisants, pesticides Octobre apprenants
Dégâts sur le (04) variétés de
sorgho tardif sorgho (VL, V1, V2)
causés par les Formation et sensibilisation Sujet spécial Frais de prise en charge Septembre- Personne ressource
animaux sur la gestion / prévention personne ressource Octobre
transhumants non violente des conflits
Sécurisation des couloirs de Sujet spécial Frais de prise en charge Mai Agent COFODEP
passage et aires de pâturage personne ressource
Prophylaxie sanitaire (mise Sujet spécial - Décembre - Facilitateur
en quarantaine des animaux janvier
malades)
Nettoyage des plaies avec du Sujet spécial Désinfectant (bleu de Décembre - Facilitateur
bleu de méthylène méthylène, coton janvier
hydrophile, paire de
Fièvre aphteuse
ciseaux, gants)
(safa) sur les
Couverture antibiotique Expérimentation Antibiotique, frais Septembre - Facilitateur +
bovins
(injection pour éviter les comparative entre les février personne ressource
surinfections) pratiques locales et
les traitements
vétérinaires pour lutter
contre la fièvre
aphteuse
29
3.3. Elaboration du budget du champ école agropastoral et gestion des fonds
30
La gestion des fonds du groupe
Dans le champ école, plusieurs types de fonds peuvent être disponibles.
Les fonds d’apprentissage, destinés à l’achat du matériel d’apprentissage : Semences (locales,
améliorées), compost, engrais, produits phytosanitaires en cas d’attaques de parasites, mise en
place du champ, autres matériels nécessaires.
Les amendes collectées : Le groupe de champ école a établit des normes d'apprentissage et
certains groupes collectent une amende pour les retards ou les absences des membres. Cela peut
améliorer la présence, l’assiduité, la discipline, et la fréquence des membres et les encourage à
participer régulièrement.
Les contributions financières hebdomadaires ou périodiques collectées auprès des membres :
Certains groupes champ école s’entendent sur la collecte de la contribution des membres pour leurs
activités génératrices de revenus pendant et /ou après le champ école.
Les revenus gagnés par la vente des produits du champ école : Beaucoup de groupes champ école
ne partagent pas les produits du champ hôte mais les vendent en gros. Le revenu gagné sera gardé
dans le compte du groupe et sera utilisé pour leur plan d'entreprise ou d’affaires.
N.B : Registres financiers du champ école : pour une bonne transparence dans la gestion
des fonds du champ école, les documents suivants doivent être soigneusement tenus : Livret
de caisse, cahier de compte, carnet de reçus, facture, registre des dépenses / ventes.
31
Il est recommandé de faire des places assises en forme de « U » pour que tout le monde puisse voir
la présentation au centre. Cette disposition est également appropriée pour effectuer la dynamique
de groupe. Cependant, la mise en place peut dépendre de la commodité de l'emplacement
Les places de l'équipe hôte doivent être séparées, de manière que chacun puisse connaître sa
tâche.
32
3.5. Mise en place des expérimentations comparatives
33
parcelles. Par contre, la répétition est nécessaire lorsqu’il s’agit des animaux car il est difficile d’avoir
des animaux qui ont les mêmes caractéristiques. Dans la recherche on utilisait la réplication à des
fins statistiques. Cependant, les expérimentations dans un champ école visent à donner assez
d’informations aux agriculteurs pour les aider dans leur prise de décision de la planification agricole
et le but n’est pas de faire des statistiques. Il est plus important pour les agriculteurs d'essayer
beaucoup d’options que de répéter les traitements dans la même expérimentation.
Respect du principe de « zone sans risque » pour les animaux : Bien qu’il soit relativement facile de
concevoir une expérimentation comparative pour les cultures agricoles, la haute valeur économique
du bétail ne permet aucune expérimentation impliquant un risque ou bien une perte de productivité
à moyen terme. Les animaux impliqués dans les expérimentations ne doivent à aucun moment courir
un risque de santé. Cela empêche l’utilisation de groupe de contrôle si les conditions de contrôle
mettent les animaux à risque.
N.B : Toujours consulter un vétérinaire local, un chercheur ou un collègue dans la conception
d’expérimentations sur les animaux. Tout traitement de santé animale doit être entrepris par
un professionnel.
L’attitude du facilitateur en introduisant les expérimentations : L’expérimentation dans le champ
école n'est pas censée pour être présentée comme si elle est déjà connue ; les techniques modernes
ou nouvelles idées la plupart de fois sont meilleures que les pratiques traditionnelles ou paysannes.
Mais cela n’est pas toujours vérifié. Si le résultat de la nouvelle technique est déjà connu, les
producteurs perdent leur intérêt parce qu'ils sentiront qu'ils ne font qu’appliquer des techniques
éprouvées. Mais si le facilitateur dit aux producteurs « même moi je ne sais pas ce qui va arriver,
essayons ensemble, nous verrons » ; les producteurs vont accorder beaucoup plus d'intérêt puisque
le résultat de l'expérimentation est inconnu, et que les producteurs auront hâte de le découvrir.
Les aspects à prendre en compte pour favoriser l’adoption
Les expérimentations doivent être basées sur les problèmes prioritaires de la communauté.
Les expérimentations doivent être développées avec la participation du groupe entier.
Les expérimentations doivent être conduites avec du matériel et des intrants disponibles
localement et à faible coût.
Les participants doivent s’approprier de tout le processus, ils doivent concevoir et mettre en
œuvre l’expérimentation, enregistrer les données, effectuer l’analyse et en tirer leurs propres
conclusions.
34
Des exemples de protocoles d’expérimentation
Titre : Etude sur l’importance de la vaccination dans la lutte contre la maladie de Newcastle
Justification
La maladie de NC est la maladie la plus meurtrière de la volaille dans le village de Fari
En effet cette maladie engendre une forte mortalité chez la volaille.
Malgré la disponibilité du vaccin les producteurs ont très peu recours à la vaccination dû à la
méconnaissance de l’existence dudit vaccin.
C’est pourquoi le choix de cette étude sur l’importance de la vaccination contre la maladie de NC
auprès de la communauté de Fari.
Objectifs d’apprentissage
Les producteurs soient en mesure de mieux comprendre la nécessité de vacciner leur volaille
pour prévenir la maladie et éviter le fort taux de mortalité.
Les producteurs soient en mesure d’identifier les symptômes de la maladie de NC.
Méthodes
Durée : 6 mois
Echantillon : 15 sujets à vacciner et 15 sujets témoins sans vaccination appartenant aux
apprenants
Données à collecter :
Nombre de sujets ayant manifesté la maladie,
Nombre de sujets morts,
Nombre de couvée.
Matériels
Volailles (30 sujets), Vaccin (30 CC), Seringues (15), Gants (5 paires), Anti-stress (30 sachets
olivitasol), Antiparasitaire (30cp de VPV), peson (1), frais de prestation du vétérinaire.
Sujets spéciaux
Comment identifier la maladie de NC ?
Information/sensibilisation sur l’importance de la vaccination contre la maladie de NC,
Information/sensibilisation sur le calendrier de vaccination contre la maladie de NC.
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Titre : Etude comparative de quatre (04) variétés de sorgho
Justification
Le sorgho est la seconde culture vivrière pratiquée par la population du village de Fari. Cependant
les variétés utilisées sont tardives et sujettes aux dégâts des animaux des transhumants d’où la
nécessité de tester des variétés hâtives pour répondre à la préoccupation. Disponibilité de
semences améliorées à cycles courts auprès des producteurs de semences améliorées au niveau
du chef-lieu de département
Objectifs d’apprentissage
Les producteurs soient capables de choisir la meilleure variété adaptée au contexte
Les producteurs maitrisent les itinéraires techniques de production du sorgho
Méthode
Durée : 4 mois (juin-octobre)
Dispositif : 2 120 m2
Parcelles élémentaires : 500m2 (4 parcelles avec des allées de 2 m)
Variétés testées : Mota Maradi, SSD35, Locale, IRAT204
- Apport de NPK en micro dose (6g/poquet) en seul apport pour tous les traitements après
le premier sarclage
Données à collecter : taux de levée, nombre de talles, nombre de jour à 50%, de floraison,
les ravageurs, les maladies, les mauvaises herbes et leur couverture, nombre de jour à
maturité, poids brut/net, poids matière sèche
Nombre plants à suivre : 5 plants
Fréquence des observations : hebdomadaire
Dispositif expérimental
T1 T2 T3 T4
20
25m
Matériels
Intrants : semences (SSD35= 2kg, IRAT204=2kg, Mata Maradi=2kg, Locale=2kg) et arachide
SAMNUT= 10 kg pour l’AGR, Engrais : 12 kg de NPK, Fongicide : 1 sachet
Sujets spéciaux
Comment pratiquer de la micro dose ?
Comment pratiquer les itinéraires techniques de la culture de sorgho (densité de
semis, démariage à 3plants, les sarclages) ?
Comment traiter les semences ?
Comment utiliser les pesticides ?
36
Tableau 6: Expérimentations couramment réalisées dans les CEAP au Niger
Problèmes Expérimentations (tests)
Baisse de la productivité des cultures Test de variétés de mil pour la précocité
due à l’insuffisance des pluies et à la Test de précocité de variétés de niébé
dégénérescence variétale Etude comparative entre le niébé local et la variété IT90
Mode de gestion de la culture du dolique pour accroître la disponibilité du fourrage
Test de variétés de niébé fourrager
Insuffisance du fourrage et sa faible Expérimentation de l’utilisation du bloc multi nutritionnel dans l’alimentation des ovins d’embouche
valorisation dans l’alimentation du bétail Expérimentation de l’utilisation du bloc multi nutritionnel dans l’alimentation des bovins d’embouche
Amélioration de l’alimentation des bovins par le traitement de la paille à l’urée
Mode de gestion du Sida cordifolia (Sakarangani) pour améliorer la disponibilité du fourrage naturel
Comparaison de différentes formules de fertilisation des sols sur la culture de mil
Etude comparative de l’apport d’engrais chimique par la technique de micro-dose et à la volée sur la culture du
Baisse de la fertilité des sols et
mil local
l’accélération de leur dégradation
Test de comparaison de différentes formules de fertilisation du mil dans les demi-lunes
Amélioration de la préparation des sols par le scarifiage
Comparaison entre les traitements chimiques et les traitements à base des extraits aqueux de feuilles neem
Méthodes de lutte contre la chenille légionnaire d’automne sur la culture du maïs
Comparaison de différents traitements pour lutter contre l’araignée sur la culture de tomate
Comparaison de différents traitements pour lutter contre l’araignée sur la culture de poivron
Forte pression parasitaire sur les
Comparaison de différents traitements pour lutter contre la mouche blanche sur la culture de la tomate
cultures
Comparaison de différents traitements pour lutter contre les chenilles sur la culture de tomate
Comparaison de différents traitements pour lutter contre les chenilles sur la culture de chou
Comparaison de différents traitements pour lutter contre les pucerons sur la culture de tomate
Comparaison de différents traitements pour lutter contre les pucerons sur la culture de poivron
Amélioration de la lutte contre le charbon bactéridien
Etude comparative de deux (02) traitements pour lutter contre la pasteurellose chez les bovins
Mortalité des animaux due aux attaques
Etude comparative de deux (02) traitements pour lutter contre la pasteurellose chez les ovins
parasitaires et maladies
Importance de la vaccination de la volaille dans la lutte contre la maladie de Newcastle
Comparaison du traitement traditionnel et du traitement à base d’ivermectine contre les tiques sur les bovins
37
3.6. Expérimentations alternatives
38
Cette méthode ne peut pas être utilisée pour comparer des traitements multiples, mais elle est utile
pour démontrer l’effet d’un traitement unique (p.ex. effet d’un aliment supplémentaire).
39
4. Animation des sessions du champ école agropastoral
Les membres inscrits au champ école doivent se mettre d’accord avec le facilitateur sur la date de
démarrage du programme, la fréquence des réunions et la durée de l’apprentissage qui sera validé
par l’obtention du certificat de champ école.
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Tableau 7: Programme standard d’une journée d’animation d’un CEAP
Horaire Activité Objectifs Responsables
8.30 – 8 h 35 Fatiha d’ouverture Créer les conditions pour renforcer la cohésion du groupe Equipe hôte
8.35 - 8.45 Appel de présence Contrôler les présences et partager les informations sur les motifs Equipe hôte
des absences
8.45 – 8.55 Rappel de la session Réviser les activités antérieures pour établir une suite logique Facilitateur
précédente avec les activités du jour
8.55 – 9.00 Présentation du programme Obtenir la pleine implication des membres dans la conduite des Facilitateur
du jour activités du jour
9.00 - 9.30 Collecte des données Récolter des données pour évaluer les progrès des Sous-groupes
AAES/AESP expérimentations
9.30 - 10.30 Analyse et restitution des Analyser et présenter les données à des groupes plus larges pour Sous-groupes
résultats d’AAES /AESP permettre la prise de décision collective sur les actions de
gestion
10.30 - 10.40 Dynamiques de groupe Redynamiser le groupe Sous-groupes
Stimuler la participation du groupe
10.40 - 11.10 Sujets spéciaux Promouvoir la discussion et l’apprentissage sur un sujet Facilitateur
spécifique pour élargir les connaissances/compétences
11.10 - 11.40 Travaux d’entretien des Appliquer les décisions urgentes de l’AAES et les travaux Sous-groupes
expérimentations d’entretien courant des expérimentations
11.40 - 11.50 Evaluation de la session Apprécier la réalisation du programme du jour Facilitateur
Apprécier le niveau de satisfaction des participants
11.50 - 12.00 Clôture de la session Partager les informations (annonces) Secrétaire et Equipe
hôte
Vérifier la présence (appel de clôture)
Faire une Fatiha de clôture
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4.2. Analyse de l’agroécosystème (AAES)
La notion d’écosystème
L’analyse de l’agroécosystème est basée sur le concept d’écosystème. Un écosystème est
composé des organismes vivants et des objets inanimés qui interagissent. Par exemple, les
vaches, les tiques, les moustiques, l’herbe et les arbres, ce sont des organismes vivants. Les
cailloux, les poteaux en bois, les bâtiments d’une ferme, etc., ce sont des objets inanimés. Un
écosystème fonctionne dans l’environnement physique qui comprend l’air, l’eau, la terre, le vent,
etc.
Les organismes vivants d’un écosystème ont un « niveau trophique » qui fait référence à leur
position à l’intérieur de l’écosystème.
Les producteurs : culture, herbe et mauvaises herbes
Les consommateurs de premier ordre (herbivores) : insectes, rongeurs, moutons, chèvres,
vaches, volaille ;
Les consommateurs deuxième ordre qui mangent les herbivores (carnivores et omnivores) :
chats, chiens, serpents ;
Les consommateurs de troisième ordre qui mangent les herbivores et les carnivores
(prédateurs et parasites) : lions, guépards, léopards, aigles et homme;
Les décomposeurs qui se nourrissent de plantes et d’animaux mort : bactéries,
champignons et insectes.
A tous les niveaux et spécialement entre les niveaux, il y a des interactions multiples et l’absence
de certains de ces acteurs va lourdement affecter l’équilibre de l’écosystème.
Les étapes de la conduite de l’AAES/AESP
La conduite de l’AAES/AESP comporte 4 étapes résumées dans la figure ci-dessous
Etant donné que le champ école est subdivisé en sous-groupes, ceux-ci vont faire des
observations sur des unités différentes (exemple : vache, chèvre, pâturages, etc.) pendant
environ 30 minutes pour collecter des données à mettre sur la fiche d’AAES/AESP. Après
chaque sous-groupe retourne au site d’apprentissage. Au cours de l’observation, les membres
du champ école, doivent chaque fois se poser la question « Qu’est- ce-que c’est ? Qu’est-ce
que cela ». C’est le principe d’apprentissage basé sur la découverte. Le but de l’apprentissage
basé sur la découverte est d’offrir aux participants une opportunité d’apprendre par la curiosité
et la découverte, au lieu de mémoriser des faits. La méthodologie choisie pour guider le
processus d’apprentissage influence significativement l’impact de l’éducation.
Une façon de stimuler des pensées critiques est de poser des questions qui permettent aux
participants de développer leur propre analyse et compréhension d’une question. Quand un
participant pose une question, au lieu de répondre à la question directement, le facilitateur dirige
le participant vers la réponse en posant des questions pertinentes. De cette façon, les
participants ont l’opportunité d’apprendre par eux-mêmes et d’apporter leurs propres solutions.
Etape 2, Analyse des données et préparation de la fiche AAES/AESP
Chaque sous-groupe analyse les données recueillies et prépare la fiche AAES/AESP. Le dessin
à mettre au milieu doit illustrer l’unité étudiée. Au cas où la majorité des participants est
43
analphabète, les paramètres d’AAES/AESP devraient également être notés sous la forme de
dessins plutôt que du texte. Tous les dessins doivent être simples et tenir compte des conditions
de terrain. Le temps de préparation doit être géré par un chronométreur (membre du groupe
hôte). Au début, les membres mettent beaucoup de temps dans la préparation et des groupes
ne finissent pas dans le délai. Cependant, après que les membres se soient habitués à le faire,
ils pourront finir à temps. Si le temps est une contrainte en raison du niveau d’alphabétisation,
réviser le tableau d’AAES/AESP avec moins de paramètres à renseigner.
44
Sous-groupe : …………… AESP n° Date :………………………….
Slogan : ……………………
Ferme :……………………….
Information générale Paramètres de Comparaison
Type de volaille : Nombre d’adulte :
Race : Nombre de poussin :
Type d’élevage Nombre d’adulte mort :
Nombre de poussin
mort :
45
Sous-groupe ……………… AAES Date :…………………….
Slogan ……………………
Parcelle n° :…………………
Informations générales Observations Agronomiques
Culture : Hauteur de la plante
Variété : Nombre de feuilles
Cycle : (vertes, jaunes et
Nombre de jour après sèches) :
semis : Nombre de boutons
floraux
Nombre de fleurs :
Nombre de gousses
Ennemis/maladies Amis
Ravageurs (type et
importance)
Symptômes de maladies
(type et importance)
Adventices (type et
importance)
Observation majeur Causes possibles Recommandations
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La méthodologie de suivi du pâturage
Identification de 8 producteurs connaissant bien le fourrage ;
Attribution de deux producteurs identifiés par groupe ;
Chaque groupe délimitera une surface d’un 5m×5m dans l’aire du pâturage au moyen d’un
mètre tailleur pour faire ses observations et renseigner la fiche d’observations fourragères
sur un brouillon sans les échantillons fourragers ;
Reproduire au propre la fiche d’observations fourragères sur un papier padex en y
accrochant les échantillons fourragers
47
4.3. Exercices de dynamique de groupe
48
4.4. Sujets spéciaux ou thèmes du jour
49
membres doivent repiquer les plants la semaine prochaine. Donc, le thème du jour devrait être
« méthode de repiquage » et faire la pratique lors de la séance de la semaine prochaine.
Ne pas visiter le groupe sans se préparer : La défaillance de vos connaissances peut être
clairement remarquée, et si ça continue, les membres perdront tout intérêt pour la séance.
Respecter le temps consacré au thème du jour : Essayez de faire quelque chose, même si le
matériel n'est pas prêt. Demandez aux membres : « Quelle est la question brûlante pour vous
ces jours-ci ? ». Ensuite ils poseront des questions, auxquelles ils seront très curieux de savoir
les réponses. En ce moment le facilitateur peut engager les discussions sur la préoccupation.
Le thème du jour ne nécessite pas d'être formel toujours. La chose importante est de parler de
n'importe quel sujet pouvant les conscientiser et élargir leurs connaissances.
Se munir de matériel pédagogique à chaque fois : Il est probable qu’à cause de quelques
imperfections souvent inévitables, les activités prévues peuvent ne pas être toutes exécutées.
Dans des tels cas, les facilitateurs doivent dispenser des thèmes alternatifs au lieu de laisser
vacant ou l’annuler. Si vous amenez avec vous beaucoup de matériels pédagogiques, cela peut
être très facile. Par ailleurs, parfois les paysans poseront des questions beaucoup plus
approfondies au facilitateur. Il est donc utile pour le facilitateur de se munir de matériels de
référence à chaque fois.
Développer des thèmes multisectoriels : Le champ école nécessite parfois la collaboration entre
les différents ministères pour la prestation des thèmes du jour, qui ne couvrent pas seulement
des questions liées à l’agriculture, l'élevage et, l’agroforesterie mais aussi des compétences
sociales telles que la prévention du VIH / sida, la cuisine, la nutrition, et d'autres sujets selon la
préoccupation des membres du champ école. Les thèmes du jour, qui traitent de questions
multisectorielles, sont des éléments essentiels qui maintiennent le groupe intéressé et actif.
Cette disposition requiert aux facilitateurs des champs écoles de rechercher activement de l'aide
aux organismes publics ou des ONG qui, par conséquent transforment le champ école en une
plate-forme multisectorielle.
Donner un apprentissage bien structuré : Si le facilitateur ne donne pas des explications claires
aux apprenants, ils vont commencer à se sentir comme s’ils travaillent pour lui et non pour
apprendre. Il est important de dispenser un apprentissage bien structuré aux membres. Planifier
et diriger la séance hebdomadaire.
50
Exemples sujets spéciaux
Intérêt
L’élevage des petits et gros ruminants est essentiellement pastoral au Niger. La disponibilité
du pâturage dans les aires est insuffisante à cause de leur état dégradé. Cette situation est
aggravée par la présence de plus en plus importante de Sida cordifolia qui est une plante
envahissante non appétée. Le Sida cordifolia colonise les parcours et empêche les plantes
appétées de pousser. Il existe plusieurs méthodes de lutte contre cette plante envahissante.
Objectif pédagogique
Connaitre les différentes méthodes de lutte contre le Sida cordifolia
Méthode
Durée : 30 mn
Méthode d’animation : Brainstorming
Question du brainstorming
Q1 : Comment luttez-vous contre le Sida cordifolia ?
Messages clés
Pour qu’elle soit efficace, la lutte contre le Sida cordifolia doit s’opérer avant la floraison
de la plante, de préférence au stade levée ou levée avancée par arrachage ou par
labour/scarifiage
Contenu
Comment lutter contre le Sida cordifolia
Les moyens de lutte contre le Sida cordifolia sont :
o Arrachage manuel
o Labour ou scarifiage
En station, des recherches ont été effectuées pour lutter contre l’expansion de Sida
cordifolia par :
o L’utilisation de pesticides : Herbalm (2.4. D sel d’amine), Kalach et Londax
(Bensulfuron-métyle). Par cette lutte, on a obtenu des taux de mortalité des plants
variant entre 88 % et 100 %. La production des semences a été réduite de 99 %
o L’utilisation de plantes : Cassia tora (Kalha), Cenchrusbiflorus (cram-cram),
Hibiscus sabdariffa (Oseille), Schoenfeldia gracilis (Habrigui).Les résultats de cet
essai ont révélé une meilleure croissance des espèces par rapport à celle de Sida
cordifolia ce qui traduit la possibilité de contrôle biologique de cette espèce
envahissante.
51
Sujet spécial 2 : Quelles sont les causes de la dégradation des terres ?
Intérêt
Le Niger est vaste de 1.267.000 km2 mais c’est seulement 150 000 km2 soit 12% de la
superficie totale du pays qui sont exploitables pour l’agriculture, la cueillette et en partie pour
l’élevage. Chaque année, de milliers d’hectares de terres agricoles se dégradent. Pour éviter
que nos terres continuent de se dégrader, il est important de connaitre ce qui cause cette
dégradation afin de mieux faire face à ce problème.
Objectifs pédagogiques
Pouvoir décrire une terre dégradée
Connaitre les principales causes de la dégradation des terres
Méthode
Durée : 45 mn
Méthode d’animation : Brainstorming
Question du brainstorming
Q 1: Comment reconnaissez-vous une terre dégradée ?
Q2 : Quels sont les causes de la dégradation des terres ?
Matériel : Padex, marqueurs
Messages clés
La dégradation des terres est causée par des phénomènes climatiques (sécheresse, forte
pluie, vents violents) et par les mauvaises pratiques de l’Homme.
Contenu
Comment reconnaissez-vous une terre dégradée ?
Une terre dégradée est une terre sur laquelle on ne peut entreprendre des activités agro-
sylvo-pastorales. Une terre dégradée est : glacifiée, ravinée, ensablée, squelettique, dénudée
Quels sont les causes de la dégradation des terres ?
Les sécheresses fréquentes et prolongées : elles causent la disparition du couvert
végétal qui est le manteau protecteur du sol
Les fortes pluies : Les pluies qui tombent provoquent des ruissellements en prenant
énergie et vitesse sur les pentes et entraînent les éléments fins des sols. Ce
phénomène conduit à la formation des ravins et de vastes glacis sur les plateaux.
L’effet négatif des pluies est accentué lorsque les sols sont dénudés.
Les vents violents : Les vents emportent les éléments fins du sol. L'effet négatif des
vents est accentué quand il n’y a pas de couvert végétal.
Les mauvaises pratiques de l’Homme :
o Manque de jachère et d’apport de matière organique au sol,
o Utilisation des techniques et technologies inadaptées aux sols fragiles
o Défrichement abusif des terres forestières à des fins agricoles
o Destruction des forêts pour la satisfaction des besoins en bois et en fourrages
o Culture sur brûlis, récolte systématique des résidus de culture
o Forte concentration des animaux sur des espaces réduits
o Feux de brousse incontrôlée ;
o Exploitation des mines et des carrières pour les constructions et les routes
o Constitution des décharges sauvages de déchets plastiques et d’autres
polluants organiques empêchant l’infiltration des eaux de pluie.
N.B : Le changement climatique accentue la fréquence des sécheresses, des fortes pluies,
des vents violents, ce qui aggrave la dégradation des terres
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Sujet spécial 3: Pourquoi et comment traiter les semences
Intérêt
Plusieurs maladies et ravageurs empêchent les semences de germer ou entrainent la fonte
des semis, obligeant ainsi les paysans à procéder à des resemis. Tous ces effets se traduisent
en termes concrets par des pertes de temps, de l’argent et par des diminutions de rendement.
Le traitement des semences est une solution moins coûteuse et efficace pour faire face à ces
problèmes.
Objectifs d’apprentissage
Connaitre les avantages du traitement des semences
Être capable de traiter les semences avec les produits appropriés
Méthode
Durée : 45 mn
Méthode d’animation : Brainstorming, démonstration
Questions du brainstorming
Q1 : Quels sont les avantages du traitement des semences ?
Q2 : Quels produits utilisez-vous pour traiter les semences ?
Q2 : Comment traitez-vous les semences ?
Matériel :01 paire de gants ou sachets plastique, 01 masque ou mouchoir, 01 grand récipient,
01tia vide,8 kg de semences (4 tias à ras bord), 01sachet de pesticide
Messages clés
Pour que le traitement des semences soit efficace, il faut respecter la dose
recommandée et mélanger uniformément le produit aux graines
Pour ne pas s’intoxiquer pendant le traiter et le semis, il faut prendre toutes les
mesures de sécurité nécessaires
Il ne faut pas consommer ni donner aux animaux les semences traitées
Contenu
Quels sont les avantages du traitement des semences ?
Le traitement des semences protège les graines et les plantules contre les attaques
des parasites présents dans le sol,
Le traitement des semences améliore la qualité de la germination et assure une bonne
levée de la culture
Quels produits utilisez-vous pour traiter les semences ?
Pour le traitement des semences, il faut utiliser les produits autorisés, par exemple :
Fongicide (Mancozèbe), Insecticide (Thioral, Calthio), Fongicide-insecticide (Super
homaï)
Comment traite-t-on les semences ?
Avant de commencer, il faut prendre les mesures de sécurité suivantes pour manipuler
le produit :
o Mettre des gants de caoutchouc, sinon se protéger les mains à l’aide de sachets
plastique,
o Se couvrir le nez avec un mouchoir ou un masque,
o S’installer dos au vent pour effectuer le mélange.
Verser quatre (04) tia rasés (8 kg) de semences dans un grand récipient ou une
calebasse.
Verser une cuillère à soupe d’eau propre dans les 04 tia de semence et bien mélanger
Verser la moitié du sachet de produit sur les graines et mélanger vigoureusement la
poudre avec les graines pendant au moins deux (02) minutes (une centaine de
brassages).
Verser la deuxième moitié du sachet sur les graines et mélanger de nouveau en
profondeur pendant deux (02) minutes.
Les graines ainsi traitées peuvent être semées immédiatement ou dans les jours qui
suivent.
53
Sujet spécial 4 : Comment apporter le BMN densifié dans l’alimentation du bétail ?
Intérêt
Pendant la saison sèche les animaux maigrissent par insuffisance de fourrage. Pour faire face
à cette situation, il est recommandé d’utiliser les compléments alimentaires dont le BMN
densifié. L’utilisation du BMN densifié a beaucoup d’avantages s’il est utilisé convenablement.
Ce sujet spécial va aider à connaitre les bonnes manières d’apporter les BMN densifié dans
l’alimentation du bétail.
Objectifs d’apprentissage
Connaitre le mode de distribution du bloc multi nutritionnel densifié
Méthode
Durée : 30 mn
Méthode d’animation : Brainstorming, démonstration
Questions du brainstorming
Q1 : A quels types d'animaux donne-t-on BMN densifié ?
Q2 : Comment distribuer le BMN densifié aux animaux ?
Matériel :1 Contreplaqué, 1 padex, 1 paquet de marqueurs, BMN densifiéanimaux
Messages clés
Le BMN densifié est distribué, entier ou concassé, à tous les animaux qui mangent les
herbes (herbivores) qu’ils soient ruminants ou pas.
Contenu
A quels types d'animaux donne-t-on le BMN densifié ?
Le BMN densifié est distribué à tous les animaux qui mangent les herbes (herbivores)
qu’ils soient ruminants ou pas.
Comment distribuer le BMN densifié aux animaux ?
Le BMN densifié est distribué aux animaux dans des mangeoires à l’état ou
concassés.
La consommation du BMN densifié par les animaux est de :
o 1,5 à 2 kg par petit ruminant adulte (ovin, caprin)
o 7 à 10 kg pour un bovin adulte soit 2,5 à 2,8 kg MS/100kg PV soit 7 à 10 kg MS
/jour par Unité de Bétail Tropical (UBT).
54
Tableau 8: Quelques thèmes de sujets spéciaux liés aux expérimentations
Thèmes Contenu
1. Pourquoi cultiver la spéculation?
mouche
blanche
55
7. Pourquoi et comment faire le scarifiage ?
8. Pourquoi et comment améliorer la confection des cordons pierreux ?
Culture du 1. Pourquoi cultiver le dolique ?
dolique 2. Comment améliorer la préparation du sol pour la culture du dolique ?
3. Comment améliorer le semis du dolique ?
4. Comment faire l’entretien de la culture du dolique ?
5. Comment améliorer la récolte et la conservation du dolique ?
1. Comment le Sida cordifolia se propage-t-il ?
cordifolia
contre le
Sida
ovine
56
4.5. Suivi et évaluation participatif (SEP)
Le suivi-évaluation est un processus continu sur tout le cycle du champ école et exige des
actions à différents niveaux comme résumé dans le tableau ci-dessous.
57
Période Activités de suivi-évaluation participative Qui doit le
faire ?
Animations Tenir les registres sur les activités effectuées Facilitateur et
hebdomadaires (conduite des tests, AAES/AESP, sujets spéciaux, les membres
du CEAP etc.) du CEAP
Suivre le budget (dépenses & recettes)
Effectuer une évaluation à mi-parcours du champ
école
Partager et discuter l’expérience du champ école
avec les autres producteurs de la communauté lors
des visites commentées
A la fin du cycle Faire une évaluation finale des tests: analyse du Facilitateur et
du CEAP rendement; analyse coût-bénéfice les membres
Faire une évaluation finale de l’ensemble des du CEAP
données AAES/AESP
Discuter des options/pratiques à retenir
Effectuer un test « final » des connaissances des
producteurs membres du champ école (test de
l’urne)
Evaluer le programme global d’apprentissage du
champ école (niveau d’atteinte des résultats)
Après la Suivre l’adoption des nouvelles pratiques les Facilitateur et
formation en agriculteurs dans leurs exploitations individuelles les membres
CEAP sur la base de leurs déclarations au cours des du CEAP
réunions
58
Une fois le travail accompli, les deux dessins/cartes doivent être analysés et comparés
pour faire le point sur l’emploi des technologies existantes et le besoin en technologies
importées destinées à résoudre des problèmes identifiés par les participants. Cette analyse
forme une bonne base pour le développement du programme d’apprentissage du champ
école.
Pour savoir s’il y a un changement dans l’utilisation de technologies, cet exercice peut être
répété à mi-parcours du cycle du champ école. Ce faisant, le groupe sera amené à faire un
croquis des nouvelles technologies apprises pour voir si certaines d’entre elles sont déjà
utilisées.
A la fin de la saison du champ école, ou quelques mois après la remise des certificats, un
autre dessin/carte peut être fait pour évaluer l’utilisation des technologies dans la région.
En comparant les différences entre les dessins/cartes faits à différents moments de la saison
du champ école, on peut constater les changements réalisés en analysant des « preuves »
de l’adoption de nouvelles technologies (voir illustration ci-dessous)
59
La procédure du test d’urne
Le test de connaissance demande une préparation et une planification minutieuses. Le
facilitateur prépare chaque test en formulant les questions en relation directe avec les
problèmes locaux (terrain). Pour répondre aux questions, les participants choisissent parmi
trois options. Quand c’est possible, la question posée doit être illustrée par un échantillon
vivant, par exemple des feuilles abîmées par des insectes ravageurs, ou des symptômes de
déficience en éléments nutritifs, ou des insectes et des échantillons de terre. Par exemple,
question 1 : Identifier de quoi cette vache souffre : mammite, une maladie transmise par les
tiques ou trypanosomiase.
Chaque question et les trois réponses sont inscrites sur un flip chart et placées à côté de
l’échantillon vivant p.ex. fixé sur un bâton ou étalé sur le sol (attention au vent et à la pluie!).
Chaque participant reçoit un morceau de papier, un par question, avec un nombre lié à leur
nom. Par exemple, il y a 10 questions. Le participant N°1 est Moussa Kaka. Moussa va
recevoir 10 morceaux de papier portant le nombre 1.
Les participants sont appelés à lire les questions affichées sur les boîtes et de déposer
leurs feuilles numérotées dans l’un des trois compartiments. Les options de réponse sont
inscrites sur chaque compartiment et les participants doivent choisir la réponse correcte en
mettant leur feuille dans le compartiment. Ils doivent répondre à toutes les questions, à
tour de rôle, et le facilitateur veille à ce que les participants fassent le test individuellement.
Les participants illettrés peuvent être aidés par les participants lettrés, qui lisent les
questions et les réponses à cette personne, sans influencer sa décision.
Le formulaire contenant la liste de toutes les questions/réponses peut aider le facilitateur à
structurer le test de connaissances. Le formulaire contenant les réponses des participants
permet de calculer les résultats du test.
A la fin du test, le facilitateur doit organiser une séance plénière pour discuter les options de
réponse. Pour chaque question, le facilitateur demande aux participants quelle réponse ils
ont choisi et pourquoi ils pensent que c’est la bonne réponse. Ce faisant, le facilitateur arrive
à obtenir des données de qualité qui peuvent être utilisées dans l’élaboration du programme
d’apprentissage (pré-test) ou pour vérifier les points forts et les lacunes des participants
après le champ école (post-test).
L’idéal serait de calculer les résultats du test de connaissances au cours de la même
session, bien que cela ne soit pas toujours possible. Par contre, les résultats doivent être
présentés aux participants au cours de la session suivante. Il est important de leur expliquer
que ce n’est pas une honte d’avoir un résultat faible. Le champ école est une opportunité
d’apprentissage et l’objectif est de devenir expert sur son propre terrain, peu importe le
résultat initial
60
La procédure d’élaboration de la roue d’évaluation
Le facilitateur (ou le groupe hôte) prépare et affiche la roue sur un flip chart.
Chaque rayon de la roue représente un indicateur (paramètre) pour évaluer les sessions de
champ école. Les indicateurs doivent être identifiés par les membres du champ école. Par
exemple, la participation, l’appréciation du contenu spécifique de la session, la performance
du facilitateur, etc.
Les membres du champ école décident où exactement sur le rayon doit être placé le point
(la valeur marquée avec un stylo ou un feutre) pour évaluer l’indicateur (le point placé près
du centre indique le résultat positif, alors que s’il se trouve près du bord, le résultat est
négatif, alternativement un classement de 1 à 5 peut être appliqué).
Les membres du champ école décident alors le résultat de chaque indicateur et analyse les
raisons utilisées pour faire le classement.
Pour les résultats faibles (ou négatif), des solutions d’amélioration doivent être définies
collectivement.
Cet exercice (la roue d’évaluation) doit être appliqué à la fin de chaque session.
Les roues d’évaluation peuvent être comparées semaine après semaine pour surveiller
comment le champ école se comporte et pour évaluer les progrès.
61
signifie que la personne est partiellement satisfaite et le verre plein représente le haut
niveau de satisfaction.
Chaque participant a un petit morceau de papier blanc.
A la fin de la session du champ école, les participants décident quel verre représente leurs
sentiments.
Les participants mettent leur morceau de papier dans une boîte (ou un sac) proche du verre
choisi (pour ne pas influencer les participants à faire un choix socialement accepté au lieu
de leur propre choix, veillez à ce que le caractère confidentiel de vote soit respecté).
L’équipe d’accueil ouvre chaque boîte et compte combien de « votes » il y a pour chaque
verre.
L’équipe d’accueil demande alors : « Pourquoi le résultat est-il ainsi ? » et « Pourquoi les
gens ont fait tel ou tel autre choix ? ». L’analyse du résultat aide à comprendre les sentiments
des gens et à identifier ce qui doit être fait pour venir à bout de l’insatisfaction.
Verre de lait plein = très satisfait ; verre à moitié rempli = pas complètement satisfait ; verre presque vide = pas satisfait
62
Paramètre
Contenu de la formation x xxxxx xxxxxxxxxxxxx
Méthode d’apprentissage utilisée par le xxxxxxx xxxxxxxxxxxxx
facilitateur
Les dynamiques de groupe xxx x xxxxxxxxxxxxxxxx
La conduite de l’AAES/AESP xxxxx xxxxxxxxxx xxxxx
Etc.
La journée champêtre
Une journée champêtre est un événement qui donne, aux membres du champ école la
possibilité de présenter et de partager les résultats de leurs expériences et les expériences
acquises à travers le champ école. Le but principal d'une journée champêtre est de partager
avec les agriculteurs voisins non membres du champ école des résultats de nouvelles idées et
technologies démontrées dans le champ hôte ou troupeau et de sensibiliser la communauté, le
gouvernement et d'autres organisations, dans le domaine de la promotion du champ école. Elle
aide également à construire l’auto-estime des membres du groupe en montrant leurs efforts à
d'autres et à renforcer la cohésion entre les membres du groupe.
63
Eléments importants à considérer dans l’organisation de la journée champêtre
La journée champêtre doit être organisée quand les résultats des expériences sont
disponibles pour la démonstration.
La journée champêtre fait partie des activités du champ école. C’est un jour d’animation du
champ école qui sera pris pour l’organiser.
La visite commentée est l'affaire des membres du champ école. Ils planifient et mettent en
œuvre l'activité eux-mêmes avec l'aide du facilitateur.
La journée champêtre doit être facilitée par les membres du champ école pas par un bureau
d’organisation.
Le groupe invite d'autres producteurs du même village ou des villages voisins.
Ils peuvent aussi inviter les représentants locaux du gouvernement, les ONG, les médias
dans le but de les informer de l’approche champ école.
La journée champêtre doit être exécutée comme prévue dans le programme par les
membres.
64
Exécuter la visite d’échanges conformément au programme préétabli : Pour garantir la réussite
de la visite d’échanges, le facilitateur veillera aux points suivants :
Présenter clairement aux membres les objectifs visés par la visite d’échanges ;
Donner les consignes et le programme à respecter strictement pendant la visite.
Evaluer la visite d’échanges : Il est préférable de procéder à des discussions sur la visite
d’échanges le même jour afin que les membres puissent partager les impressions et analyser
le résultat pour une future amélioration. Si le temps ne le permet pas, faite la discussion a la
prochaine séance.
66
Tableau 11: Exemple n°2 de matrice d’évaluation - Comparaison de différentes rations
alimentaires
Indicateurs Pâturage Pâturage Pâturage
naturel naturel + son naturel + son +
pierre à lécher
Disponibilité de l’aliment
Etat général de l’animal
Gain de poids
Production lait
Charge de travail
Coût de production
Conclusion
67
Le changement du niveau de revenus des producteurs ;
Les changements des pratiques socioculturelles et du statut social ;
Les changements de la qualité et de la quantité de l’alimentation humaine ;
Les preuves de la diffusion du message CEAP ;
Etc.
68
La cérémonie de remise de diplôme est également un forum pour transmettre les leçons
apprises au cours du champ école au public. Par ailleurs la cérémonie vise à susciter un intérêt
pour les champs écoles au sein de la communauté et des communautés voisines ainsi qu’au
niveau d’autres intervenants de la zone.
69
Photo 2: Remise d’attestation au cours de la cérémonie de clôture
70
8. Facilitation de l’apprentissage dans un champ école agropastoral
La notion de facilitation
Faciliter, c’est aider un Groupe, à apprendre, explorer, trouver des solutions, atteindre un
consensus. La facilitation est une forme de communication pour le changement de
comportement. La facilitation vise le changement de comportement des participants et l’adoption
des pratiques qui renforcent et améliorent les connaissances et les compétences. La facilitation
consiste également à organiser et à clarifier le travail du groupe. Pour faciliter l’apprentissage
d’un groupe d’adultes, il est nécessaire de connaitre les caractéristiques clés de l’adulte.
Caractéristiques clés de l’adulte en situation de formation
L’adulte n’apprend que ce qu’il juge nécessaire d’apprendre.
L’adulte n’accepte pas d’être traité comme un jeune élève.
L’adulte a des centres d’intérêt dont l’animateur doit tenir compte.
L’adulte préfère les situations d’apprentissage qui lui demande de se centrer sur un
problème à résoudre.
L’adulte est porté à s’évaluer négativement, il a donc besoin de rétroaction et de
renforcement.
L’adulte tient farouchement à être respecté dans son rythme d’apprentissage.
Les adultes peuvent s’entraider en échangeant d’expériences.
L’adulte a besoin de méthodes variées.
L’adulte a besoin de savoir ce qu’on attend de lui.
71
Les méthodes ci-dessous sont couramment utilisées dans la facilitation des champs écoles.
Les travaux en groupe : on apprend mieux en groupe que seul, un vieux dicton dit ‘’deux têtes
valent mieux qu’une’’. Mais attention un groupe de travail est considéré comme un ensemble
d’individus qui se donne un objectif et une démarche commune de formation. Par ailleurs le
groupe ne doit pas être ni trop petit, ni trop grand (6 à 8 personnes) ; également les consignes
de travail doivent être claires et précises.
La simulation : un dicton dit ‘’on n’apprend jamais aussi bien à faire une chose qu’en la faisant
soi-même’’. Il s’agit de recréer les conditions qui s’approchent le plus de la réalité. Quatre étapes
doivent être observées :
• Mise en situation : créer une situation où tout le monde a un rôle à jouer. Le facilitateur fournit
aux participants toute l’information et tous les outils nécessaires pour simuler la réalité ;
• Exercice de simulation : chaque participant joue son rôle ;
• Elaboration : les participants sous la direction du facilitateur analysent l’expérience vécue ;
• Mise au point : le facilitateur fait une mise au point ; il relie la pratique à la théorie.
Le jeu de rôles : c’est une forme de simulation dont la différence tient du caractère théâtral de
l’exercice. Une situation est choisie pour sa complexité et sa difficulté de compréhension, ex : la
gestion des conflits entre agriculteurs et éleveurs. A partir de leur expérience, les participants
montent un scénario avec l’aide du facilitateur. Il peut y avoir plus d’un personnage, mais le
nombre doit être limité. Les participants qui ne jouent pas agissent comme spectateurs ; ils
observent le spectacle à partir d’une grille d’observation. A la fin du spectacle, facilitateur et
participants analysent tous ensemble le jeu de rôles pour tirer les enseignements, exprimer ce
qu’ils ont appris.
L’étude de cas : les participants apprennent principalement par l’étude d’une situation réelle,
d’une expérience concrète prise comme un ‘’cas’’. A partir de la description détaillée de la
situation, les participants étudient, analysent les causes et proposent des solutions.
L’exposé - débat : il s’agit d’un discours oral du facilitateur régulièrement interrompu de
questions. La méthode suscite et maintient l’attention des participants grâce à leur participation
active. Le facilitateur apporte sur le champ un renforcement en confirmant ou en corrigeant les
réponses des apprenants
Le brainstorming : c'est-à-dire la pêche aux idées sur un sujet donné, le facilitateur lance une
question et recueille toutes les réponses possibles, en fait la synthèse et tire une réponse
définitive.
72
• La question-test vise à clarifier les termes ou les allusions et à s’assurer qu’on parle de la
même chose (pouvez-vous reprendre un peu ce que je viens de dire, ou qu’est-ce que vous
avez compris de ça?)
• L’appel à l’un est une interpellation discrète à un participant pour qu’il donne son opinion
(monsieur X, quelle est votre position là-dessus, ou encore est ce que vous êtes d’accord
avec ce qui vient d’être dit ?)
• L’appel à complément est une question destinée à susciter une réaction s’il n’y a pas de
suite à une suggestion (quelqu’un a-t-il quelque chose à ajouter, d’autres exemples si vous
en connaissez ?)
• La question écho consiste à renvoyer la question au participant qui vient de la poser (cette
situation est utilisée lorsque l’on n’a pas de réponse, pour se donner le temps de réfléchir
ou encore lorsque l’on sent que c’est une question piège)
• La question relais est un renvoi à un autre participant ou à l’ensemble du groupe, une
question impersonnelle posée par un participant (quelqu’un peut-il apporter une réponse à
la question de monsieur X ?)
• La question rappel permet de remettre sur le tapis une question qui a été posée
antérieurement et qui a été plus ou moins étouffée depuis ;
• La question miroir permet de formuler clairement une question problème non traité.
La technique de la synthèse : La synthèse est le constat clair de dissension, la mise en lumière
du point exact sur lequel le groupe se divise. La synthèse finale est la formulation aussi détaillée
que possible de ce que le groupe a trouvé pendant la réunion.
73
Les Tâches du facilitateur de champ école
Expliquer clairement les objectifs et le processus de champ école
Assister le groupe à avoir une vision claire et à atteindre ses objectifs
Gérer le temps de l’apprentissage pendant tout le cycle de formation
Commencer par expliquer des sujets plus simples pour finir par des sujets plus complexes
Accompagner le groupe des apprenants à identifier les causes et à chercher les solutions aux
problèmes rencontrés
Aider les apprenants à la mise en place du dispositif d’apprentissage, à la conduite des
expérimentations et à l’évaluation des résultats obtenus
Assister les groupes dans les observations, les analyses et la prise de décision
Stimuler les participants à prendre des décisions plus appropriées
Faire montre de respect à tous les participants avec leurs opinions
Garder les discussions vivantes (nourries)
Amener les apprenants à se faire des critiques constructives sur les activités
Assister le groupe à promouvoir la solidarité et la cohésion sociale par des conseils et par des
exercices de dynamique de groupe
Assurer un suivi technique du champ école
Aider les participants à atteindre un consensus
Adapter le programme d’apprentissage aux nouvelles réalités du terrain
Identifier parmi les apprenants les futurs facilitateurs potentiels
Initier des nouveaux champs écoles
Aider le groupe à gérer/transformer les conflits
Identifier le moment propice pour effectuer une détente (pause) ou une dynamique de groupe
pendant l’apprentissage
Créer les liens avec des partenaires, collaborateurs et facilitateurs externes
Assister les participants à identifier les potentialités et les opportunités dans leur environnement
74
Bon observateur Consultatif Fait un effort spécial (se
Bon écouteur Présentable; dépasse)
Disponibilité; Bon collaborateur Bonne maîtrise de l’approche
méthodologique
Humilité Savoir distribuer la parole;
Etre prévenant et provenant
Esprit d’initiative; Esprit critique
Ne force pas les apprenants
Créativité; Adaptation au milieu
à accepter son plan
Tolérance Maîtrise de la langue locale
Agit et évolue en fonction des
Patience; Sensibilité;
capacités et la sensation du
Flexibilité Bonne connaissance du groupe
Transparence; milieu; Explique les situations en
Engagement (être engagé) Délègue les tâches et avance, mais à temps voulu
responsabilités
Accessibilité; Compétence technique ou
Ne cache pas les contraintes
bonne maîtrise du sujet à
Sociable
Donne les explications à débattre ou à faire découvrir
Confident;
temps
75
• Gérer la structure d’apprentissage en contrôlant le temps, en facilitant les discussions et
en observant le processus au sein du groupe ;
• Coordonner et animer les groupes de discussion et faire office d’expert en cas de besoin.
76
Comportement et origine probable Ce que le facilitateur doit faire
Invariablement, il apparaitra que les
questions du sceptique sont meilleures que
ses réponses, y compris à ses propres yeux.
Quand le facilitateur aura réagi ainsi deux ou
trois fois, il deviendra prudent.
Le facilitateur prouvera également sa
compétence sans se départir de sa ligne de
conduite.
Le sceptique montrera que le facilitateur
l’aura convaincu quand il lui demandera son
avis sur une question qui le préoccupe.
« L’homme tranquille » Les autres participants attendent du
facilitateur, plus ou moins consciemment, en
Il parle peu, sauf au moment où il le juge
tant que responsable et « patron » de la
nécessaire. Il est un peu sur la défensive. Il
séance qu’il sollicite, sans agressivité le point
attend que ça se passe ou alors, il est timide
de vue de l’homme tranquille. Au besoin, le
ou peu expansif ou s’ennuie.
facilitateur l’encourage hors séance à
préparer son intervention et lui donnera la
parole le moment venu. Avec un peu de
chance, s’il commence à parler, il se
transformera en participant actif et constructif.
« Le rigolo » Le facilitateur ou le groupe remettra le rigolo
à sa place avec tact et maintiendra le groupe
A petite dose, c’est un élément plutôt
focalisé sur ses objectifs. L’intégrer en
favorable pour la dynamique du groupe.
utilisant ses expressions si elles vont dans le
Sans vouloir, parfois, son sens de la formule bon sens.
participe positivement à l’apprentissage.
Mais attention, le rigolo peut se laisser
entrainer par ses succès auprès du groupe et
empêcher l’atteinte des objectifs.
« Le primaire » Le facilitateur aura pour rôle d’intégrer ses
propos en les assouplissant, en les
Ses opinions sont catégoriques, carrées,
relativisant, en les enrichissant. Même si
définitives, sans nuances.
l’expression est trop rigide, elle peut
contribuer à la construction du groupe.
« Le bavard impénitent » Le facilitateur cherchera à donner la parole à
d’autres personnes du groupe.
Ravi d’être dans un groupe, éprouve une
irrésistible envie de s’exprimer et risque de Il évitera d’agresser le bavard (d’autant que
monopoliser à son profit le dialogue entre le ce qu’il dit ne manque pas d’intérêt), mais il
facilitateur et le groupe. l’ignorera habilement.
On peut aussi le nommer secrétaire de
séance pour canaliser ou freiner sa logorrhée.
« Le timide, le complexé » Ici il faut rappeler qu’une des responsabilités
du facilitateur est de faciliter l’intégration de
Ce participant parle peu, de façon
chaque participant.
embarrassée et se rallie souvent à l’avis du
voisin ou de la majorité. C’est un signe de Le facilitateur cherchera à gagner la
manque de confiance en soi et de repli sur confiance du timide en bavardant avec lui en
soi. Ce peut être une personne d’échelon dehors des séances.
77
Comportement et origine probable Ce que le facilitateur doit faire
hiérarchique inférieur qui se sent mal à l’aise Il s’efforcera de mettre en valeur les
dans un groupe pour cette raison. remarques de ce personnage, au besoin de
les susciter et de les encourager.
La notion de communication
La communication est un ensemble de stratégies mises en place, par une personne ou un
groupe de personnes, pour échanger des ressources et des représentations avec d’autres.
79
9. Intégration Club d’écoute - Champ Ecole- AVEC
80
Les décisions prises sont mises en pratique par les membres des clubs et/ou les habitants des
villages dans un esprit d’action collective visant à améliorer la qualité de vie des hommes et des
femmes, ce qui induit des changements de comportements.
L’implication des radios communautaires : Le promoteur encourage la participation des radios
communautaires par des formations et éventuellement la remise de petits kits de reportage, afin
de leur permettre de réaliser des émissions radiophoniques locales participatives. Ces
émissions permettront de partager et diffuser les synthèses des débats, les succès et les
réalisations des clubs tout en donnant la possibilité aux membres des clubs, en particulier les
femmes et les jeunes, de faire entendre leur voix.
Pour renforcer l’accès à l’information, les Clubs d’écoute sont dotés de radios solaires à
manivelle qui leur permettra aussi de suivre ensemble les émissions d’intérêt transmises par les
radios communautaires. Chaque village est également doté d’un ou de deux téléphones
portables qui font partie d’une flotte afin de pouvoir interagir avec les radios communautaires,
les autres clubs d’écoute, les animateurs externes/superviseur et autres parties prenantes
locales.
La notion d’AVEC
Une Association Villageoise d’Épargne et de Crédit est un groupe de 15 à 25 personnes qui se
mettent volontairement ensemble pour faire des épargnes et octroyer de petits emprunts de
manière périodique à partir de ces épargnes. Le nombre des membres doit être suffisamment
important pour créer une réserve de capitaux utiles, et suffisamment restreint pour que les
réunions restent gérables. Les AVEC sont destinées aux populations démunies ayant des
revenus irréguliers, qui représentent un risque élevé pour les institutions de microfinances.
Les AVEC fonctionnent en « cycles » d’une durée de 9 à 12 mois, au bout desquels les épargnes
accumulées et les bénéfices tirés des prêts sont répartis entre les membres proportionnellement
au montant qu’ils ont épargné. Au terme du cycle, les AVEC cessent de dépendre de
l’organisation chargée de la mise en œuvre du programme, et gèrent elles-mêmes leurs activités
d’épargne, de crédit et d’assurance.
82
Club d'écoute
Pilier social
Champ école
Pilier technique
AVEC
Pilier financier
Figure 6: Caisse de résilience à partir de l’alliance Club d’écoute - Champ école - AVEC
La notion de climat
Le climat est l’ensemble des phénomènes météorologiques qui caractérisent l'état moyen de
l'atmosphère en un lieu donné. Les principaux facteurs qui caractérisent le climat sont: la
température, les précipitations (pluies) et le vent.
83
10.2. Piliers de l’agriculture intelligente face au climat
AIC
La notion d’adaptation
L’ajustement dans les systèmes naturels ou humains en réponse à des changements
climatiques actuels ou attendus, ou à leurs effets, qui atténue les dommages ou en valorise les
84
bénéfices. L'adaptation peut être spontanée ou planifiée; elle peut se produire en réponse à
ou en prévision d'une évolution des conditions
85
Vulgariser les produits de substitution au bois-énergie, en l’occurrence le charbon minéral,
l’énergie solaire et l’énergie éolienne
86
Réduire l'utilisation des engrais azotés en adoptant progressivement les engrais verts
(Azolla sp ou Sesbania rostata)
Reconvertir progressivement le système d'irrigation actuel en système d'irrigation par
intermittence
Utiliser des variétés de riz adaptées au système d'irrigation par intermittence et peu
émettrices de méthane.
Réguler le cheptel par une bonne gestion des effectifs
Gérer rationnellement le fumier dans les sols agricoles
Pratiquer des cultures à haut potentiel de séquestration de gaz carbonique
Réduire le brûlage dirigé des savanes
Valoriser les plantes envahissantes (par exemple Sida cordifolia)
Développer le petit élevage et l’élevage non conventionnel
87
Annexes
Annexe 1 : Lexique
Champ école Une approche basée sur les principes d’apprentissage pour adultes
agropastoral qui vise le développement des capacités en milieu rural. C’est une
(CEAP) école sans murs, où les producteurs (agriculteurs, agropasteurs,
éleveurs, etc.) apprennent par le moyen d’observations et
d’expérimentations dans leurs propres systèmes d’exploitation qui
intègrent généralement cultures-animaux-arbres.
Formation des Activité de formation des facilitateurs à la fois théorique (en salle) et
facilitateurs (FDF) pratique (dans un Champ école des facilitateurs ou CEF) visant à
renforcer leurs capacités sur l’approche des champs-écoles
agropastoraux et les doter de compétences en matière d’organisation
et de facilitation de groupe. La formation des facilitateurs utilise les
outils méthodologiques des champs écoles afin que les futurs
facilitateurs apprennent par la pratique: participation, travail en
groupe, développement de la facilitation, communication,
compétences organisationnelles et personnelles.
Facilitateur Une personne qui facilite l’apprentissage des producteurs dans les
CEAP. Il a participé avec succès à une Formation des Facilitateurs
(FDF). Selon sa profession, le facilitateur est dit « technicien
facilitateur » s’il a une formation technique (agriculture, élevage,
environnement, vulgarisation, etc.). Lorsque le facilitateur est un
producteur, il est dit «producteur facilitateur».
Maitre formateur Une personne qui a une expérience et une formation approfondie sur
la méthodologie des CEAP. Le maître formateur est l’animateur
principal et le responsable technique d’une formation des facilitateurs
(FdF). Il a la responsabilité technique de la FdF et oriente les
interventions des personnes ressources intervenant au cours d’une
88
FDF. Il a une bonne expérience des techniques de formation des
adultes.
89
Annexe 3 : Journal de champ école agropastoral
0. Information générales
Région : _______________ Département: ________________ Commune : _____________________
Hommes ___________________
Femmes ___________________
90
1. Liste des apprenants
10
11
12
13
14
15
16
17
18
19
20
21
22
23
24
25
26
27
28
29
30
31
32
91
2. Fiche de suivi de la présence aux sessions
Présence par semaine : marquer la présence par une (x) Total
N° Noms & Prénoms
…/… …/… …/… …/… …/… …/… …/… …/… …/… …/… …/… …/… …/… …/… …/… …/… …/… …/… …/… …/…
01
02
03
04
05
06
07
08
09
10
11
12
13
14
15
16
17
18
19
20
21
22
23
24
25
26
27
28
29
30
Total
3. Curriculum du champ école
Problème à résoudre Option (solution) à tester Quoi faire (activité) Moyens Période Responsable
93
4. Suivi et évaluation participatif des expérimentations (tests)
Expérimentation 1
Titre
Justification
Objectifs
Méthode
Matériel
94
Suivi des dépenses et recettes expérimentation 1
95
Evaluation finale de l’expérimentation 1
Paramètres de comparaison Traitement ….. Traitement ….. Traitement ….. Traitement …..
1.
2.
3.
4.
5.
6.
8.
9.
10.
Conclusion
96
Expérimentation 2
Titre
Justification
Objectifs
Méthode
Matériel
97
Suivi des dépenses et recettes expérimentation 2
98
Evaluation finale de l’expérimentation 2
Paramètres de comparaison Traitement ….. Traitement ….. Traitement ….. Traitement …..
1.
2.
3.
4.
5.
6.
8.
9.
10.
Conclusion
99
5. Animation des sujets spéciaux
Date Sujet Objectifs pédagogiques Méthode d’animation Durée Responsable
100
6. Organisation de visites d’échanges
Date Lieu visité Nb. Objectifs de la visite Ce qui a marché Ce qui doit être amélioré
Participants
101
7. Organisation des visites commentées
Date Expérimentations (tests) Visiteurs Qui sont les visiteurs Ce qui a marché Ce qui doit être amélioré
visités Total Hommes Femmes
102
8. Evaluation des participants (tests d’urne)
Donner la date et les notes individuelles des
N° Noms & Prénoms tests d’urne Total
…./…. …./…. …./….
01
02
03
04
05
06
07
08
09
10
11
12
13
14
15
16
17
18
19
20
21
22
23
24
25
26
27
28
29
30
31
32
103
9. Plan d’Action communautaire (PAC)
Problème Activité Période Partenaires Coût estimatif Source de financement
104
10. Organisation de la cérémonie de clôture
105
11. Cahier des visiteurs
Date Nom et Prénoms Structure Objet de la visite Appréciations Contact Signature
106
Annexe 4 : Rapport de démarrage du CEAP
Avez-vous conduit une enquête de base pour l’installation du CEAP ? Oui Non
Si oui, en combien de séances avez-vous réalisé l’enquête de base : ………….
Combien de personnes ont participé en moyenne à l’enquête de base ? Total : …. Hommes …… Femmes
…
Avez-vous restitué les résultats de l’enquête de base à la communauté ? Oui Non
Combien d’apprenants sont inscrits pour le CEAP, Total ………. Hommes : ………. Femmes : …………
Qui a choisi les participants au CEAP : ………………………………………………………………………………….
Quel est le nom du groupe CEAP : ………………………………………………………………………………………
Quel est le slogan du groupe CEAP : ……………………………………………………………………………………
Quel est le jour d’animation du CEAP : …………………………………………………………………………………
Le groupe a-t-il défini une constitution (règlement intérieur) Oui Non
Le groupe est-il divisé en sous-groupe ? Oui Non ; Si oui, en combien de sous-groupe : ……….
Le groupe a-t-il mis en place un comité ? Oui Non
Si oui, cocher les postes du comité Président Secrétaire Trésorier Autres à préciser : …………………
…………………………………………………………………………………………………………………………….
Avez-vous identifié un site pour le CEAP ? Oui Non
Quel est le statut du site ? Accord de cession Communautaire Location
107
2. Quelques résultats de l’enquête de base
2.1. Profil historique
Année Evénements Impact (changements induits)
Agriculture
Elevage
108
2.3. Matrice des problèmes et solutions
Problèmes Causes Solutions habituelles Solutions proposées
3. Curriculum d’apprentissage
Problème à résoudre Option (solution) à tester Quoi faire (activité) Moyens Période Responsable
109
5. Besoins en intrants, équipements et fournitures
110
6. Difficultés et recommandations
111
Annexe : Liste des membres du CEAP
02
03
04
05
06
07
08
09
10
11
12
13
14
15
16
17
18
19
20
21
22
23
24
25
26
27
28
29
30
112
Annexe 5 : Rapport mensuel du facilitateur
Hommes : …………
Femmes : ………….
Hommes : …………
Moyenne de participation du mois : ……….
Femmes : …………
113
3. Organisation de visites d’échanges
Date Lieu visité Nb. Objectifs de la visite Ce qui a marché Ce qui doit être
Participants amélioré
5. Difficultés et suggestions
Difficultés Solutions utilisées Suggestions
114
Annexe 6 : Exemples de calendrier journalier du village
Occupations des hommes en saison pluvieuse Occupation des hommes en saison sèche
4h- 6h- 8h- 10h- 12h- 14h- 16h- 18h- 4h- 6h- 8h- 10h- 12h- 14h- 16h- 18h-
Activités/Horaires
Activités/Horaires 6h 8h 10h 12h 14h 16h 18h 20h 6h 8h 10h 12h 14h 16h 18h 20h
Prière x Prière x
Occupations des femmes en saison pluvieuse Occupations des femmes en saison sèche
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Annexe 7 : Kit de matériels didactiques CEAP
Désignation Quantité par CEAP
Rouleau padex / Papier pour tableau 3
Scotch adhésif 3
Marqueur (Noir) 4
Marqueur (Bleu) 4
Marqueur (Vert) 4
Marqueur (Rouge) 4
Règle 30cm 4
Mètre ruban en tissu (1.5 à 3m) 4
Cahier A5 96 pages 4
Cahier A4 96 pages 1
Stylo à bille / Bic 4
Mètre ruban (30m) 1
Registre d'appel 1
Carnet reçus 1
Chemise plastique 1
Calculatrice 1
Montre pendule 1
Boîte de stockage 1
Contre-plaqué 2
Boite de collection d’insecte 1
Boite de couleur 1
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Annexe 9 : Matrice d’auto-évaluation du facilitateur
Compétences en Mauvais Bon Meilleures Pratiques
facilitation
1. Préparation Aucune Éléments Préparation extra
essentiels réalisés
2. Site d’étude/Champ Chaud/Inconfortable Confortable Préparation extra (signes,
promotion)
3. Objectif Aucun de défini Défini Défini mais varié (questions,
partages, raconte des faits)
4. Cadre du temps Aucun de défini Défini Discuté avec les participants
5. Introduction Aucun de défini Défini Défini mais varié
6. Étapes/Procédure Pas claire Claire & complète Demander de redéfinir pour
étapes complexes
7. Aller d’un groupe à Aucun Peu Discussion de fond
l’autre quand les sous-
groupes sont créés
8. Réponse aux questions Directe Directe & question Varie et peut revenir vers
groupe (qui peut répondre?)
9. Gestion du Temps Aucune Annonce le temps Vérifie, ajuste, stimule, pousse
si nécessaire
10. Poser des questions Néant Peu Stimule pensée critique,
participation, analyse, défis,
11. Discussion Aucune Peu “““
12. Résumé Aucun Trop bref Style varié – fait par le
participant, etc.
13. Qui parle? Moi Moi et Agriculteur Principalement participants
14. Évaluation continue Aucune Dès fois Utilise toujours styles variés -
questions, graphiques,
répétition,
15. Évaluation générale Aucune Trop courte Varié: Informel, Tableau et
figure, graphique, etc.
16. Organisation de la Aucune Annoncée Contact de suivi avant
prochaine réunion prochaine réunion.
17. Collation Aucune Peu Suffisant pour maintenir
processus de formation.
18. Enthousiasme Aucun Peu Suffisant pour maintenir
processus de formation.
19. Courage Aucun Peu Suffisant pour maintenir
processus de formation.
20. Politesse Aucune Peu Suffisant pour maintenir
processus de formation.
21. Motivant Aucun Peu Suffisant pour maintenir
processus de formation.
117
Annexe 10 : Grille d’évaluation globale du champ école agropastoral
Profil du groupe Oui Non Programme d’apprentissage Oui Non
Choix du groupe guidé par la demande «Mission» et «vision» du CEAP
établies/connues
Groupe organisé ou structuré (OP, Disponibilité d’un programme
coopérative) d’apprentissage
Groupe composé de 20-32 membres Programme d’apprentissage inclusif,
flexible et adapté aux réalités des
apprenants
Existe-t-il des normes d’apprentissage Site d’apprentissage choisi de façon
(règlement intérieur) au sein du groupe participative
?? Groupe mixte Jour d’animation choisi de façon
participative
Facilitateur du CEAP Contenu de l’apprentissage
Une formation sur l’approche CEAP Apprentissage centré sur la pratique
(expérimentation comparative)
Technique de facilitation, est-il adaptée Tenue régulière de l’Analyse de l’agro-
(interactive) écosystème (AAES/AESP)
Bonne capacité technique à conduire Sujets spéciaux pertinents incluant des
des activités CEAP questions environnementales, de
santé, de gestion, de
commercialisation, etc.
Créatif, innovant, plein de ressources Exercices de dynamiques de groupe
Disponible et accessible pour tous les Suivi-évaluation participatif de
apprenants l’apprentissage incluant des visites
commentées
Bonne impression auprès des Réalisation de visites d’échanges
agriculteurs d’expérience
Égalité des droits et respect des Oui Non Bonne gestion et discipline Oui Non
règles
Règles comprises par tous les Respect du calendrier des sessions
membres
Égalité de traitement des femmes au Respect des horaires
sein du groupe
Pratiques démocratiques durant les Fréquentation minimale (70-80%) de
élections des représentants tous les membres
Femmes au sein du comité Transparence dans la gestion
financière et la prise de décision
Rôles des membres, comité et Participation active de tous les
facilitateurs bien compris membres du CEAP
Tendances des résultats Oui Non Signes d’autonomisation Oui Non
Amélioration générale dans les Cofinancement des activités du CEAP
ménages des membres (logement, par le groupe
augmentation des revenus, alimentation
et santé etc.)
Autonomisation financière Conduite d’activités génératrices de
revenus
Tendance dynamique créée dans la Bonne documentation des activités
communauté ou l’individu (fiches, registres)
Adoption et adaptation de pratiques Membres actifs, motivés et confiants
améliorées par les membres
Amélioration des rendements Membre d’un réseau CEAP
Emergence de facilitateurs au sein du
groupe
Existence d’un plan post-CEAP
Appréciation : …………………………………………………………………………………………………………....
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Références bibliographiques
1. DVTT– Niger, 2014 - Guide pratique du facilitateur des champs écoles paysans, version 1.0
décembre 2014
2. FAO, 2020 - Formation des facilitateurs à l’approche « Champ Ecole AgroPastoral (CEAP) et
l’Adaptation au Changement Climatique : Capitalisation de l’expérience du projet
GCP/NER/043/LDF, Février 2020
4. ILRI, 2005 – Champs écoles paysans d’élevage : Ligne de conduite pour le manuel de facilitation
et le manuel technique
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