Kiné Passive

Télécharger au format pdf ou txt
Télécharger au format pdf ou txt
Vous êtes sur la page 1sur 32

VANCOLEN Elisa Kiné passive Année 2020-2021

Mobilisations passives

1. Cours théorique
A. Mise en contexte de la mobilisation passive
Différents éléments à prendre en compte lorsqu’on est
face à un patient avec des troubles musculosquelettiques :

- Red flags : à l’anamnèse et à l’examen clinique, ils


doivent nous faire penser à une éventuelle présence de
pathologie grave qui nécessite de référer la patient aux
urgences ou chez le médecin

- Dysfonction du mouvement : quand on réalise un


traitement, on s’appuie sur trois systèmes :
o Système musculaire myofascial
o Système neurogène
o Système articulaire

Dans la mobilisation passive, les trois vont être impliquées et il sera impossible de les séparer même si notre action va
principalement être focus sur la partie articulaire.

- Restrictions d’activités et de participation


- Mécanismes de douleurs : impact sur le traitement mais pas abordés en détail dans ce cours
- Facteurs psychosociaux : extrêmement important et trop souvent oubliés dans la prise en charge des patients

B. Objectifs d’une mobilisation passive articulaire

- Diminution de la douleur : souvent la plainte principale du patient


- Augmenter/normaliser l’amplitude de mouvement articulaire
- Diminuer la résistance du mouvement
- Diminuer la peur du mouvement
- Relation thérapeutique

C. Effets de la mobilisation articulaire passive


Effets mécaniques

- Elongation du tissu collagéneux (capsule articulaire et ligaments)


- Réduction de la pression intra-articulaire

Effets neurophysiologiques (locaux, spinaux et supraspinaux)

- Gate-control theory : stimulation des fibres afférentes (mécanorécepteurs de type I), causent une inhibition de
l’activité des nocicepteurs (type IV) au niveau spinal & l’augmentation des afférences cutanées par le toucher,
aurait également un effet inhibiteur sur les nocicepteurs au niveau spinal.
- Effet sur les contractions musculaires et les tensions musculaires sur les structures périarticulaires et
aponévrotiques des articulations mobilisées.
- Réduction des afférences nociceptives articulaires par des mouvements passifs statiques et oscillatoires.

1
VANCOLEN Elisa Kiné passive Année 2020-2021

✓ Mécanismes supraspinaux : au niveau du système nerveux central

Cela permet d’influer sur les signaux nociceptifs qui


montent via la voie spino-thalamique jusqu’au cerveau.

D. Types de mobilisation

- Mouvements accessoires
- Mouvements physiologiques
- Mouvement physiologique passif combiné à un mouvement accessoire
- Mouvement physiologique actif combiné à un mouvement accessoire (MWM)
- Manipulation (HVLA)

Axes :

- Postéro-antérieur = plan sagittal


- Médio-latéral = plan frontal
- Longitudinal = plan transverse

✓ Mouvements accessoires : mouvements de faible amplitude qui ne peut pas être réalisé activement par le patient.

Il est par définition toujours passif :

- Postéro-antérieur (PA)
- Antéro-postérieur (AP)
- Longitudinal caudal
- Longitudinal crânial
- Glide médial
- Glide latéral

! on se réfère toujours à la position anatomique pour réaliser ces


mouvements. Si on varie la position du membre, faire attention à
toujours se baser sur la position du membre en position anatomique.

- Chaque mouvement accessoire possible pour une articulation peut être utilisé comme technique de traitement
seule.
- Il peut être combiné à un mouvement physiologique
- Il peut être ajouté à n’importe quelle amplitude de mouvement physiologique pour répondre aux objectifs du
traitement (progresser en ROM ; diminuer la douleur).

2
VANCOLEN Elisa Kiné passive Année 2020-2021

✓ Mouvements physiologiques : peut être effectué activement par le patient.

Les mouvements physiologiques disponibles dépendent de l’articulation.

Ex : pour la glénohumérale : flexion, extension,


abduction, adduction, rotation interne et rotation
externe.

✓ Mouvement physiologique passif combiné à un mouvement accessoire


- Un mouvement physiologique seul
- Un mouvement physiologique peut être appliqué tout en appliquant un mouvement accessoire (ex : abduction
glénohumérale + AP)
o Le mouvement physiologique et le mouvement accessoire peuvent être oscillés (appliqués) en même temps
o Le mouvement physiologique peut être oscillé pendant que le mouvement accessoire est maintenu
o Le mouvement physiologique peut être maintenu pendant que le mouvement accessoire est oscillé

E. Adapter le dosage au patient ( !! )


Evaluation du SIN – sévérité, irritabilité et nature : à évaluer au début d’un traitement et à chaque fois qu’on revoit
le patient pour pouvoir évaluer la façon dont on va traiter le patient.

Sévérité :

- Intensité des symptômes : considéré comme sévère si contraint le patient à interrompre ou restreindre l’activité
- Mesuré avec une échelle visuelle analogique (VAS, no pain -> worst pain) numérique (0-10).

Irritabilité, dépend de la variable « temps » :

- Niveau d’activité nécessaire pour provoquer les symptômes


- Sévérité des symptômes
- Temps nécessaire pour que les symptômes diminuent
- Ex : « quand je fais une flexion d’épaule, j’ai mal pendant 5h. »

Nature de la pathologie :

- Cause possible : inflammatoire, mécanique, traumatique, dégénérative


- Stade du processus de guérison ; phase inflammatoire, de remodelage
- Durée des symptômes : aigu, subaigu, chronique
- Comportement des symptômes
- Antécédents du patient

Pour tous patients, il est important d’évaluer le SIN. On va ainsi pouvoir adapter et moduler nos mobilisations passives.

- Patient 1 : très irritable –> prendre des précautions++


dans les mobilisations – commencer avec des
mobilisations accessoires très légères.
- Patient 2 : certaine sévérité mais pas d’irritabilité – la
douleur va diminuer relativement rapidement après avoir
mis le patient en mouvement. On peut être moins
précautionneux et aller plus loin dans la mobilisation sans
craintes.
- Patient 3 : présence d’une nature à laquelle porter
beaucoup d’attention (ex : prothèse de hanche).

3
VANCOLEN Elisa Kiné passive Année 2020-2021

En fonction de la catégorie clinique du patient, vous allez décider le niveau de reproduction de symptômes :

- Pas de reproduction de symptômes : patient sévère et irritable


- Reproduction partielle : lorsque les symptômes mettent un temps relativement long à s’estomper après leur
apparition et lorsque le pic de douleur n’est pas supportable par le patient
- Reproduction totale : lorsque les symptômes s’estompent rapidement après reproduction et lorsque le pic de
douleur est supportable par le patient.

F. Principes d’application et dosage


Plusieurs éléments peuvent être modifiés afin d’adapter la mobilisation passive au patient et ses symptômes :

✓ Positionnement du patient
- Position du patient : décubitus dorsal, ventral, latéral, assis ou debout
- Position du membre : mobilisation accessoire dans la position antalgique, position neutre, en fin de piste…

- Choix de la position dépendra du confort du patient, du confort du thérapeute, de l’effet désiré du traitement, de
la technique (début de traitement = prudence / fin de traitement = travailler en fin d’amplitude) et en fonction de
si on travaille en charge ou en décharge.

✓ Direction correcte de la force appliquée

Le choix de la direction du mouvement dépendra :

- Bilan effectué, des signes comparables*


- De l’évaluation des mouvements passifs accessoires et physiologiques
- Des symptômes du patient (évaluation du SIN)

! Toujours appliquer une direction logique et confortable par rapport aux plans et axes de mobilisations.

Ex : mouvement accessoire médial → positionner les membres dans l’axe médial pour avoir une efficacité la plus
optimale possible. Le positionnement est très important dans l’application et la direction de la force.

Approche biomécanique : ces règles restent présentes, on les utilise toujours pour certaines mobilisations.

- Chaque mouvement physiologique est associé à un mouvement accessoire (glissement) particulier


- La direction du glissement dépend de la forme des surfaces articulaires
o Surface concave mobile/convexe fixe : le glissement se fait dans la même direction que le mouvement
physiologique (flexion de genou associée à glissement postérieur du tibia)
o Surface convexe mobile/concave fixe : le glissement se fait dans la direction opposée au mouvement
physiologique (dorsiflexion de cheville associée à un glissement postérieur du talus dans la mortaise
tibiofibulaire)

! Il faut ouvrir son esprit : la symptomatologie des patients peut varier énormément et ne répond pas toujours à des
règles biomécaniques.

Approche symptom-based : le choix du mouvement accessoire dépend principalement de la réponse symptomatique


du patient (douleur, gain d’amplitude) et pas d’une règle biomécanique.

Ex : patient douloureux à 45° en abduction d’épaule

- Mobilisation physiologique en DD jusque 45° + glide médial => douleur (règle biomécanique douloureuse)
- Mobilisation physiologue en DD jusque 45° + L/ caudal => pas de douleur et gain d’amplitude => technique de
traitement retenue
4
VANCOLEN Elisa Kiné passive Année 2020-2021

✓ Force appliquée/amplitude de mouvement

- Grade I : mouvement de petite amplitude sans la résistance


- Grade II : mouvement de grande amplitude sans la résistance
- Grade II : mouvement de grande amplitude dans la résistance tissulaire
- Grade IV : mouvement de petite amplitude dans la fin d’amplitude et dans la résistance tissulaire
- Grave V : manipulation (HVLA)

Cela permet de grader et de moduler l’amplitude et la force appliquée lors des mobilisations passives.

Le choix du grade dépendra de la douleur et de la résistance du mouvement :

- Si la douleur limite le mouvement : grade I ou II sans provoquer de douleur


- Si la résistance (raideur) limite le mouvement, avec peu de douleur : grade III-IV en fin de résistance
- Si la douleur le permet (ni sévère, ni irritable) : grade III à IV en début de résistance

✓ Vitesse et rythme de la mobilisation


✓ Durée
- Durée de la technique de traitement
- Nombre de fois que la technique est répétée pendant la séance
- Fréquence des séances

✓ Régression-progressions

L’évaluation/ré-évaluation dépend de l’examen clinique et des signes comparables*.

L’effet de la mobilisation peut être interprété par :

- Variation de l’amplitude passive


- Variation d’amplitude active
- Modulation de la douleur lors du mouvement actif
- Facilité à effectuer une activité, un geste quotidien, un geste spécifiques

Outils à disposition : goniomètre, VAS, échelle spécifique de mouvement du patient (PSFS)

5
VANCOLEN Elisa Kiné passive Année 2020-2021

Sensation de fin de piste :

- Dure : sensation de butée osseuse, contact os-os (extension du coude)


- Mou : compression des tissus mous (flexion du genou limitée par le contact des ischios et du mollet)
- Ferme : mise en tension des tissus conjonctifs péri-articulaires (rotations de hanche).

G. Précautions et contre-indications (red flags)


- Hypermobilité/laxité - Tumeur bénigne - Ostéoporose
ligamentaire - Blessure/cicatrice - Fracture stabilisée
- Grossesse - Corticostéroïdes au long - Douleur sévère ou en
- Cancer terme aggravation

 Si un doute : référer le patient pour un avis médical

Contre-indications :

- Cancer - Thrombose veineuse - Fièvre (sans explication)


- Fracture profonde - Plaie ouverte

6
VANCOLEN Elisa Kiné passive Année 2020-2021

2. Introduction et membre supérieur

Lors de l’examen, il faut être capable d’exprimer oralement


la raison notre positionnement et de notre prise de main.

Dans le cours, on verra surtout des grades III et IV mais il


faut être capable de faire des grade I et II sur toutes les
articulations le jour de l’examen, et expliquer les raisons qui
nous poussent à travailler dans une certaine amplitude
plutôt qu’une autre (patient irritable et sévère, patient très
raide…)

7
VANCOLEN Elisa Kiné passive Année 2020-2021

A. Articulation scapulo-thoracique

Position du patient :

- En couché latéral, avec un coussin sous la nuque


- Membres inférieurs : 90° de flexion de hanche et de genou pour stabiliser son corps.
- Rapprocher un maximum le patient de soi pour bonne efficacité de la technique.

Position du thérapeute :

- Main caudale : sous le coude du patient, la commissure de la main encadrant l’angle inférieur de la scapula (pouce
sur le bord latéral et index sur le bord médial)
- Main crâniale : sur l’épine scapulaire
- Appui du sternum sur l’humérus du patient afin de se fixer et de le mobiliser avec les mouvements de notre corps.
- Veiller à toujours être dans l’axe du mouvement

➢ Elévation abaissement : on mobilise l’épaule du patient à l’aide de notre propres corps


➢ Adduction : on se laisse tomber vers l’avant pour provoquer le mouvement
➢ Abduction : on remonte légèrement le thorax pour provoquer le mouvement
➢ Sonnette externe : on place notre sternum plus haut sur l’humérus (contre-appui supérieur), au niveau de
l’épaule et on provoque un mouvement de rotation avec notre dos, vers les pieds du patient.
➢ Sonnette interne : seul moment où on modifie la position du patient en lui plaçant le bras du patient dans le
dos tout en veillant que le poignet ne s’écrase pas. Le sternum est plutôt positionné sur la partie inférieure de
l’humérus (contre-appui moyen).

8
VANCOLEN Elisa Kiné passive Année 2020-2021

B. Articulation gléno-humérale

Position du patient : en couché dorsal

Position du thérapeute : l’idéal est d’être assis à côté du patient.

➢ PA : on place les deux pouces à la face postérieure de la tête humérale. Pour trouver celle-ci, on palpe l’épine
scapulaire jusqu’à ce qu’on ne la sente plus. Le thérapeute va alors seulement se contenter de rapprocher ses
coudes. Chez un patient sévère ou irritable, pour relâcher un maximum la capsule articulaire, on peut mettre
le bras du patient en rotation interne.
➢ AP (2) : stabiliser le coude du patient et poser l’éminence thénar sur la partie antérieure de la tête humérale.
Induire un mouvement postérieur et légèrement latéral car la cavité glénoïde est positionnée obliquement. Le
bras est fixe et tendu, c’est le corps et le dos qui bougent pour induire le mouvement.
✓ AP (1) : utiliser les deux pouces en triangle sur la partie antérieure de la tête humérale comme pour le PA
✓ L. caudal : la main caudale se positionne sur le coude et la commissure de la main crâniale encadre la tête
humérale. Le thérapeute fait bouger son bassin en squat pour induire le mouvement.
✓ Glide médial : les doigts se positionnent au niveau de la scapula. Le thérapeute se met en fente, l’avant-bras
étant bien dans l’axe du mouvement, et utilise son corps pour comprimer la tête dans la glène.
✓ Glide latéral : la main caudale se positionne dans l’aisselle du patient pour avoir la commissure la plus proche
possible de la tête humérale. Il pousse alors en cisaillement latéralement, en s’appuyant un peu contre le torse
du patient et en appliquant une contre-force au niveau du coude.

Les mouvements accessoires permettent de : deux grandes utilités

- Gagner de l’amplitude de mouvement sans douleur


- Diminuer les symptômes du patient : on module ses symptômes – plus vite plus loin en ayant moins de symptômes.

Plusieurs façons d’appliquer :

- Mobilisation accessoire puis mobilisation passive en maintenant le mouvement accessoire


- Mouvement accessoire et physiologique en même temps, puis relâcher
- Placer le patient en fin d’amplitude physiologique puis appliquer le mouvement accessoire seul : chez les patients
raides non sévères et non irritables.

Adaptations : position patient, vitesse, position du kiné, grades de mouvements ET mouvements accessoires.

9
VANCOLEN Elisa Kiné passive Année 2020-2021

Flexion : la main externe se positionne au niveau du


poignet, avant-bras du thérapeute sur l’avant-bras du
patient. L’autre main se place au niveau du coude. Le
thérapeute réalise une fente avant dans l’axe du
mouvement.

➢ Flexion + L. caudal : extension des genoux en gardant


la même position de fente avant.
➢ Flexion + G. latéral : on positionne la main sur la partie
médiale de la tête humérale
➢ Flexion + PA : faire attention à bien rester dans l’axe
de force de mobilisation. Celle-ci fonctionne bien pour les
fins d’amplitude.
➢ Flexion + AP: on change la prise de main avec la main
externe qui applique le mouvement AP. Le fait de faire de
l’AP en fin d’amplitude fonctionne bien pour les patients
très raides. main cranial ne bouge pas, toujours à AB + poignet à part
pour AP
Grades physiologiques :

- Grade I en flexion : soutenir le poignet et le coude du patient


- Grade II en flexion : aller plus loin dans l’amplitude sans arriver au point de résistance
- Grade III-IV en flexion : résistance tissulaire avec grade IV en toute petite amplitude dans la fin de l’amplitude

Grades accessoires : on tombe vite dans de la résistance

- Grade I : don’t kill the fly – toute petite mobilisation sans résistance
- Grade II : on augmente l’amplitude sans aller dans la résistance
- Grade III : grande amplitude et résistance
- Grade IV : petite amplitude et résistance

! Être capable de faire cela pour toutes les articulations

➢ Extension : l’épaule du patient est en


dehors de la table. La jambe qui soutient
l’avant-bras du patient doit être droite
sinon l’épaule remonte. La jambe externe
est en flexion de hanche (inverse de la
photo).

➢ Extension + AP : main sur la tête


humérale en plus

10
VANCOLEN Elisa Kiné passive Main cranial au dessus des Année 2020-2021
épicondyles de l'humérus
➢ Abduction / adduction : le thérapeute se
positionne latéralement au patient. La main
caudale fixe le coude du patient, avec la main du
patient qui se place contre son propre humérus.
La main crâniale est au niveau huméral.
➢ Abduction + AP : on positionne la paume de
sa main sur la partie proximale de l’humérus, le
plus proche possible de la tête humérale. Le bras
du kiné est bien dans l’axe du mouvement.
➢ Abduction + L caudal : on reprend la position
d’encadrement du L. caudal de départ. La main
caudale va alors venir tracter.
➢ Abduction + G.médial : l’avant-bras qui
applique la force doit être toujours dans l’axe, le
thérapeute doit donc se déplacer lors du
mouvement de façon à avoir son pouce toujours
perpendiculaire à l’humérus.

➢ Adduction 90° flexion : on place le bras du


patient en rotation interne. Le thérapeute place
son sternum sur le coude du patient. La main
caudale empaume le bord latéral de la scapula
pour la bloquer contre la table (inverse de
l’image) afin qu’elle ne glisse pas sur le gril costal.
➢ Adduction 90° flexion + L.caudal : on place
une main dans le pli du coude du patient, pendant
que l’autre fixe la scapula. L’avant-bras doit
toujours être dans l’axe du mouvement.
➢ Adduction 90° flexion + G.latéral : seul
moment où on ne fixe pas la scapula car on
effectue un mouvement de cisaillement. Les deux
mains empaument l’humérus le plus proche
possible de la tête. Il la tire alors vers soi en fixant
le coude du patient avec le sternum.

➢ Rotation externe/interne : main crâniale


stabilise simplement le coude et main caudale
qui fixe le poignet du patient

11
VANCOLEN Elisa Kiné passive Année 2020-2021

➢ RI / RE + AP : paume de la main crâniale sur la tête


humérale et la main caudale maintient le poignet. on maintient le poignet
➢ RI / RE + PA (supination) : main en supination à
l’arrière de la tête humérale. Bien penser à
descendre la table pour ne pas avoir le bras plié.
Pour éviter que l’épaule parte en abduction, faire
une légèrement pression sur le poignet vers le bas
➢ RI / RE + PA (pronation) : main en pronation avec
les doigts à l’arrière de la tête de l’humérus qui
pousse la tête vers l’avant.

! au positionnement face au patient et table assez On change de main


basse pour bien pouvoir faire le mouvement.

Trouver le bon positionnement de la table pour


positionner le coude du patient sur la cuisse en légère
fente avant. bras qui repose sur la cuisse

➢ Rotation interne – 90° ABD : la main crâniale fixe la


scapula à plat et la main caudale est au niveau du poignet.
Le coude est sur la cuisse qui est en fente avant.
➢ Rotation interne 90° ABD + PA : main crâniale à
l’arrière de la tête de l’humérus. L’idéal est que le coude
soit le plus tendu possible pour rester bien dans l’axe du
mouvement.
➢ Rotation interne 90° ABD + AP : éminence thénar de
la main crâniale sur la partie antérieure de la tête
humérale. On peut également mettre la main à plat.

main qui se fixe avant ab distal


On se positionne face au patient et on utilise toujours la
cuisse comme point de fixation du coude.

➢ Rotation externe – 90° ABD : la main crâniale fixe


la scapula et la main caudale au niveau du
poignet réalise la rotation externe. Le coude est
en appui sur la cuisse en fente avant.
➢ Rotation externe 90° ABD + AP : la main crâniale
se positionne sur la tête humérale. C’est
beaucoup plus confortable pour le patient qui se
sent plus en sécurité.
➢ Rotation externe 90° ABD + PA : doigts de la main
crâniale à l’arrière de l’humérus. On n’y va pas
trop fort car on favorise le mouvement luxant, ce
qui est moins confortable pour le patient.

Remarque : Ce mouvement provoque souvent des luxations antérieures d’épaule. Il faut donc être prudent avec des
personnes qui ont des antécédents de luxation.

12
VANCOLEN Elisa Kiné passive Année 2020-2021

On positionne la man crâniale au niveau du coude du patient et la main caudale au niveau du poignet. Le coude se fixe
au niveau du sternum.

➢ Rotation interne – 90° flexion : (la main crâniale fixe


la scapula – éviter une élévation d’épaule / elle est au
niveau de la glénohumérale) et la main caudale est au
niveau du poignet. Le sternum s’appuie sur le coude du
patient et c’est le bassin qui réalise le mouvement.
➢ Rotation interne 90° Flex + L. caudal : main crâniale
au niveau du tiers supérieur de l’humérus qui tire vers le
haut dans l’axe du mouvement en mettant sa main dans
le pli du coude du patient
➢ Rotation interne 90° Flex + L. crânial : main crâniale
au niveau du tiers supérieur de l’humérus qui pousse
l’épaule dans la table. Le thérapeute pousse sur l’humérus
avec son sternum dans l’axe de la table.

MÊME PRISE

➢ Rotation externe 90° Flex : on se place en


fente avant et face au patient. On garde le
contre-appui sternum.
➢ Rotation externe 90° Flex. + L. Caudal :
extension des genoux – permet d’aller plus loin
➢ Rotation externe 90° Flex + L. crânial : on
écrase sur la table – on va un peu moins loin.

13
VANCOLEN Elisa Kiné passive Année 2020-2021

C. Huméro-ulnaire

On essaie d’être le plus proche possible de l’interligne


articulaire car il y a très peu de mouvements par rapport
à la gléno-humérale. Les mouvements seront très légers
et intra-articulaires, ils ne seront pas pas toujours
ressentis.

➢ AP : on fait une flexion de l’articulation huméro-ulnaire par facilité. La main crâniale fixe le tiers distal de
l’humérus et les 4 doigts de la main caudale agrippent le tiers proximal de l’ulna, le plus proche possible de
l’interligne articulaire. On peut utiliser son épaule pour soutenir l‘avant-bras du patient. L’éminence thénar se
place au niveau de la crête de l’ulna. Angulation : 90°
➢ L. caudal : la main crâniale fixe le tiers distal de l’humérus ( ! bien la fixer sinon la gléno-humérale travaille) et
la main caudale va venir en pince pouce/index saisir le tiers proximal de l’ulna pour tirer dans l’axe de la
diaphyse de l’ulna. Les 4 doigts sont sur la crête ulnaire et le pouce est sur la face antérieure de l’ulna. Les
deux premiers doigts peuvent encadrer l’olécrâne pour sentir le mouvement. On tire dans l’axe de l’ulna avec
une très légère rotation vers l’extéirieur pour respecter le valgus physiologique.

main en dessous

➢ Flexion neutre : on fixe l’humérus et le poignet.


➢ Flexion en pronation : mettre le bras en pronation
➢ Flexion en supination : mettre le bras en supination
➢ Extension : on va utiliser un contre-appui avec la jambe contre la table pour le coude. L’avant-bras du côté du
patient vient faire un AP sur la gléno-humérale pour ne pas que l’épaule participe au mouvement. Les deux
doigts viennent de part et d’autre de la tête de l’olécrâne pour sentir le mouvement.
➢ Extension en pro-supination
14
VANCOLEN Elisa Kiné passive Année 2020-2021

D. Radio-ulnaire supérieure

!!! mobilisations complexes (tuyau)

➢ AP/PA tête radiale neutre : Le pouce se positionne sur


le radis et l’index se positionne dans la cavité entre
l’épicondyle et la tête radiale. Les 4 doigts de l’autre main
sur la crête de l’ulna et le pouce vient aider l’autre pouce.
Bien faire les deux mouvements dans les deux sens sans
relâcher
➢ PA tête radiale pronation : on place les deux pouces
l’un sur l’autre sur la tête radiale et on fait un mouvement
de rapprochement des coudes pour induire le
mouvement
➢ L. caudal radius : même principe que pour l’ulna mais
on se met en interne du patient et on place son index un
peu au-dessus de la tête radiale pour induire le
mouvement.
on l'a saisit la tête avec pouce index

➢ Pronation/supination : on se met
latéralement au patient, on stabilise pouce
l’humérus. On fait des pro-supination
avec le poignet
➢ Pronation/supination + AP : on se
positionne assis face au patient, son bras
fléchi. La main crâniale vient englober le
radius avec les 4 autres doigts pour faire
l’AP. Il faut faire à moins de 90° pour que
le coude soit enfoncé dans la table et
pour que la gléno-humérale reste stable
➢ Pronation/supination + PA : le pouce de
la main qui stabilise l’humérus vient faire
un PA sur la tête radiale.
On continue le PA sur tout le mvt main

15
VANCOLEN Elisa Kiné passive Année 2020-2021

E. Radio-ulnaire inférieure mvt accessoire en prise à 2 mains


paume face ext

➢ PA/AP : on stabilise toujours l’un et on mobilise


l’autre en AP/PA. Cela peut se faire le poignet en
supination ou en pronation.
➢ Compression : les deux pouces se mettent dans l’axe
des os et on appuie sur les deux avec la loge thénar pour
les ramener médialement.

➢ Pronation : une main fixe le coude sur la


table. On vient réaliser un mouvement
au niveau des styloïdes.
➢ Pronation + PA radius : On fixe l’ulna
avec les 4 doigts en palmaire et le pouce
en dorsal. On fait la même prise de main
pour le radius. L’éminence thénar vient
contre la styloïde du radius. On applique
le PA sur le radius et on amène l’avant-
bras en pronation. Cela permet d’aller
plus loin en pronation. On autorise une
légère extension du coude pour avoir plus
facile, afin de pousser simplement vers le
bas.
on est devant le patient

16
VANCOLEN Elisa Kiné passive Année 2020-2021

➢ Pronation/supination + compression : on applique


la compression au niveau du tiers distal. Les doigts
se croisent pour bien stabiliser la prise en
compression puis on amène le poignet en
pronation. Les avant-bras doivent être bien
perpendiculaires aux axes des os.

on croise les doigts

➢ Supination : on se place face au


patient. On se positionne de la même façon
que pour la pronation.
➢ Supination + AP radius : on fixe l’ulna
avec ses 4 doigts en palmaire et le pouce en
dorsal. On fait la même prise de main pour
le radius. On applique le mouvement d’AP
sur le radius. On amène ensuite le patient en
supination. Cela permet d’aller plus loin en
supination

on est en dehors
F. Radio-carpienne

! Positionnement et explications orales

17
VANCOLEN Elisa Kiné passive Année 2020-2021

➢ L. caudal : une main fixe la styloïde radio-ulnaire et l’autre main


vient avec le pouce juste au-dessus de la première rangée du
carpe. Avec la main caudale, on va pouvoir faire la traction dans
l’axe du radius.
➢ L. crânial : on est obligé de s’écarter des interlignes articulaires. On
passe sur la deuxième rangée.

on est en supination

main crâniale qui fixe


➢ Flexion : l’avant-bras est en
supination. On place les deux mains au plus
proche de l’interligne articulaire. Le petit
doigt est au niveau proximal du carpe. On
le tronc va avec
amène les deux pouces au niveau de la face
dorsale de la main. On amène ensuite la main
en flexion.
➢ Flexion + AP : on pose l’avant-bras du
patient sur sa cuisse. La main crâniale fixe le
radius et l’ulna dans le tiers distal. La main
caudale vient au niveau de la partie proximale
du carpe avec la première commissure. Les 2
mains sont dans le même sens doigts et c’est
avec le corps qu’on provoque la flexion.
➢ Flexion + PA : La main crâniale fixe le
radius et l’ulna dans le tiers distal. La partie
ulnaire de la main caudale prend le carpe au
niveau proximal.
➢ Flexion + L. caudal : La main crâniale
fixe le radius et l’ulna dans le tiers distal. La
première commissure de la main caudale
vient au niveau de la rangée proximale du
carpe.
➢ Extension : la main est en pronation. Les
petits doigts sont au niveau de la rangée
proximale du carpe, le plus proche de
on est en pronation
l’interligne articulaire. Les deux pouces se
placent en face palmaire.
➢ Extension + AP : on fixe le radius et l’ulna
dans le tiers distal. La main caudale se place
au niveau de la première rangée du carpe.
Toujours être bien en-dessous du patient.
On peut aussi le faire debout avec le poignet
à mi-taille.
➢ Extension + PA : on fixe le radius et l’ulna
dans le tiers distal. La première commissure
au niveau de la main caudale est au niveau
de la rangée proximale du carpe. Le pouce va
du côté du petit doigt et les 4 doigts sont en
palmaire. On bouge avec le corps pour
provoquer le mouvement.
➢ Extension + L. caudal : debout. Pouce vers
l’extérieur et autre main qui fixe.
L. cranial: 2e rangée du carpe
18 L.caudal: 1ère rangée du carpe
VANCOLEN Elisa Kiné passive Année 2020-2021

➢ Abduction : la main est en supination. La


première commissure de la main crâniale stabilise
le tiers distal. La première commissure de la main
distale saisit la première rangée du carpe. Le
pouce suit bien l’articulation mobilisée.
➢ Abduction + L. caudal : on applique le L. caudal
dans l’axe de l’avant-bras.
➢ Abduction + L. crânial : on applique le L. crânial
dans l’axe de l’avant-bras. On écarte un peu les
deux mains.
➢ Abduction + G. médial : ! on inverse la prise de
mains. On applique le G. médial dans l’axe
perpendiculaire à celui de l’avant-bras.

Même prise de main

➢ Adduction : la première commissure


de la main crâniale stabilise le tiers distal.
La première commissure de la main
distale saisit la première rangée du carpe.
Bien se mettre face au patient pour ne pas
avoir le poignet tordu
➢ Adduction + L. caudal : dans l’axe de
l’avant-bras
➢ Adduction + L. crânial : dans l’axe de
l’avant-bras
➢ Adduction + G. latéral : dans l’axe
perpendiculaire à celui de l’avant-bras.

 Même positionnement des mains


pour les 4.

19
VANCOLEN Elisa Kiné passive Année 2020-2021

3. Membre inférieur
A. Articulation coxo-fémorale

➢ AP : On se positionne en antérieur du grand trochanter, pas trop proche de


l’épine iliaque. On positionne le bord ulnaire de la main parallèlement au pli
inguinal et on vient la renforcer avec l’autre main. On applique le
mouvement vers le sol. Cela peut induire une légère rotation externe.
On peut également mettre l’éminence thénar en antérieur et les doigts en
postérieur du GT.

➢ L. caudal dos au patient : les racines des mains


viennent se fixer au niveau des condyles fémoraux. Les 4
doigts s’enlacent face postérieure du creux poplité. Les
coudes se rapprochent pour créer le mouvement dans
l’axe de la diaphyse du fémur.
➢ L. caudal face au patient : même positionnement des
mains. On prend un contre-appui avec les deux coudes,
qui empaument le tibia, au niveau de la table et on prend
une bonne base d’appui avec les deux jambes. On déporte
le poids de son corps vers l’arrière. On autorise une légère
flexion de la hanche.
➢ L. caudal technique globale : on saisit avec les deux
mains la cheville du patient en proximal par rapport aux
deux malléoles. On se positionne en fente avant pour
transférer le poids de son corps de la jambe avant vers la
jambe arrière.

20
VANCOLEN Elisa Kiné passive Année 2020-2021

➢ Flexion : on place les pouces croisés en proximal par


rapport au creux poplité. Les 4 autres doigts de chaque
main se placent dans le tiers distal du fémur. On amène
ensuite la hanche en flexion.
➢ Flexion + L. caudal : on applique le mouvement dans
l’axe de la diaphyse fémoral en faisant une extension des
genoux.
➢ Flexion + L. crânial : ! on change la position des mains.
On place les deux mains au sommet du genou au niveau
de la patella. On applique le mouvement dans l’axe de la
diaphyse avec le poids de son corps. Ca va généralement
pincer plus vite s’il y a un pincement.

➢ Extension : on saisit le MI du patient en berceau En DV


au-dessus du genou. La main se situe en proximal
par rapport à la patella. L’autre main fixe le
bassin.
On peut aussi mettre le calcanéum sous l’aisselle,
le bras droit. Il suffit alors de balancer avec le
corps. Ce serait juste plus compliqué pour une fin
de course. ! on évite de partir sur le côté
➢ Extension + PA : on prend toujours le MI en
berceau mais la deuxième main va se placer juste
en-dessous du pli fessier et applique le
mouvement vers le sol.

➢ Extension en couché latéral : pour que le patient soit bien stable sur la
table, la jambe du bas a une flexion de hanche et de genou de 80-90°. Le
bras supralatéral agrippe le bord de la table. On saisit le MI en prise
berceau, avec la main en proximal par rapport à la patella. L’autre main
saisit la crête iliaque pour fixer le bassin.

➢ Abduction/adduction : on saisit le MI en prise


berceau. Le tibia est dans le pli du coude. La loge thénar
est en proximal par rapport au condyle fémoral médial.
L’autre main saisit la crête iliaque pour fixer le bassin. Il
faut essayer d’avoir la table la plus haute possible pour ne
pas qu’il y ait de flexion ou extension.
➢ Abd/add + G. médial : même positionnement pour la
première main. La paume de la deuxième main vient au
niveau du grand trochanter pour appliquer le mouvement.
➢ Abd/add + L. caudal : La main est au-dessus du genou,
au niveau des condyles fémoraux. On utilise un contre-
appui avec le sternum et on se laisse tomber vers l’arrière.
On fixe le bassin avec l’autre main.

21
VANCOLEN Elisa Kiné passive Année 2020-2021

On va chercher chaque amplitude de la flexion pure vers


l’adduction pure.

➢ Adduction hanche 90° FLEX : les deux mains se


positionnent au niveau du tiers distal du fémur. Les
pouces sont placés en proximal du creux poplité.
➢ Adduction hanche 90° + L. caudal : On tire dans l’axe
de la diaphyse fémorale avec les mains qui passent
pas en-dessous du genou.
➢ Adduction hanche 90° + L. crânial : ! la position des
mains change. Les mains se placent de part et
d’autre des condyles fémoraux. On pousse dans la
direction de la diaphyse fémorale vers la table.

Hanche à 90° dès que rotation


➢ RI : les mains sont de part et d’autre des
condyles fémoraux. L’avant-bras prend un
contre-appui au niveau du tibia. On réalise la
rotation interne en faisant une rotation du tronc
et des jambes.
➢ RI + L. crânial : on applique une force dans
l’axe de la diaphyse vers le table.
➢ RI + L. caudal : ! on change la position des
mains. Elles entourent le fémur au niveau du
tiers distal. On va venir pousser sur les jambe
pour appliquer le mouvement.

➢ RE : on passe la main à l’intérieur du genou


pour venir chercher les condyles. Notre biceps a
un contre-appui au niveau du tibia.
➢ RE + L. crânial : même positionnement des
mains. On pousse avec les mains et le tronc vers
le bas.
➢ RE + L. caudal : ! changement de position des
mains. On passe la main sous le genou pour
agripper le tiers distal du fémur. On tire dans
l’axe de la diaphyse vers le haut en montant sur
les jambes.

➢ RI/RE long bras de levier :


hanche et genou fléchis à 90°.
On stabilise le genou avec un
appui au niveau du tiers
inférieur du fémur. La main
caudale empaume le calcanéus

22
VANCOLEN Elisa Kiné passive Année 2020-2021

B. Articulation fémoro-tibiale que flexion et extension


Important de pouvoir palper les plateaux tibiaux.

VOIR MOODLE: RAJOUTEZ GLIDE MEDIAL ET


LAT et AP AIDE GENOUX

➢ L. caudal : les deux pouces sont au-dessus des plateaux


tibiaux. Les avant-bras fixent le tibia et les deux coudes
empaument les malléoles (pas comme sur la photo). On va
faire une traction dans l’axe grâce à une fente arrière.
➢ L. crânial : les deux pouces sous en-dessous des plateaux
tibiaux en ayant préalablement pris une réserve de peau.
Les avant-bras fixent le tibia et les deux coudes empaument
les malléoles. On fait une traction dans l’axe du tibia vers le
crâne.

➢ Flexion dos : flexion de 90° de la coxo-


fémorale puis fixer le fémur au niveau des
condyles avec la main crâniale et les malléoles
avec la main caudale
➢ Flexion dos + baîllement ABD : la
main crâniale fixe le fémur par en-dessous au
niveau du creux poplité. La main caudale vient
fixer les malléoles. On amène la coxo-
fémorale à 90° de flexion. Grâce à l’appui
sternum et les coudes qui se rapprochent du
corps, on réalise un mouvemnt d’abduction
du tibia en plus de la flexion. ! le fémur ne doit
pas partir en rotation interne et on induit
même une légère rotation externe.. Le flexion
mobilise plus la partie externe du genou.

23
VANCOLEN Elisa Kiné passive Année 2020-2021

➢ Extension dos : la main crâniale fixe le tiers distal + COUSSIN


du fémur sur la table. La main caudale se
positionne sur le tendon d’Achille, proche du
calcanéus (pas comme sur la photo). On réalise un
appui sur la jambe du côté crânial du patient pour
réaliser une extension. ! les coudes sont toujours
tendus et on travaille avec le corps
➢ Extension dos + bâillement ABD : la main interne
vient sous le creux poplité et la main externe se
positionne au niveau distal du fémur pour réaliser
un contre-appui. Le coude se situe au niveau des
malléoles. ! on évite la rotation interne.
EXTENSION DOS + AP

➢ Flexion ventre : la main crâniale stabiliser le fémur et la main


caudale vient au niveau des malléoles, sous le talus. Si le patient
compense, on peut mettre la main crâniale sur l’EIPS.
➢ Flexion ventre + L. crânial : la main crâniale fixe le calcanéum
du patient pour induire une flexion de 90° de la fémoro-tibial. La
main caudale vient au milieu de la voûte plantaire. L’espace entre
les deux mains est dirigé vers l’articulation fémoro-tibiale. On
induit une force avec son corps et on induit le mouvement en
faisant une fente latérale.
➢ Flexion ventre + L. caudal (fixation genou) : les deux mains
empaument les malléoles du patient au-dessus de celles-ci. Le
genou fait office de contre-appui au niveau du milieu du fémur
en faisant attention de ne pas compresser trop fort.

➢ Flexion ventre + L. caudal (fixation main) : on positionne le


cou-de-pied sur l’épaule avec la main qui fixe les malléoles. La
main caudale fixe la partie distale du fémur en latéral pour ne
pas gêner le mouvement de flexion. On fait une extension des
genoux pour réaliser le l. caudal et une fente avant pour faire
la flexion.

L’épaule du côté du patient support le talus. Une main


accompagne en empaumant au-dessus des malléoles. L’autre
main maintient le fémur. L’éminence thénar se met en latéral.

Tuyau !!

24
VANCOLEN Elisa Kiné passive Année 2020-2021

C. Articulation fémoro-patellaire

! Pour ces mobilisations, on met le genou en flexion en installant un coussin sous le genou

➢ Compression (AP) : on empaume la


patella du patient pour avoir le bras dans
l’axe. Il faut l’avoir bien en main pour ne
pas qu’elle glisse. L’autre main fixe le
fémur. On se laisse ensuite tomber.
➢ Distraction : on met les mains en
losange, pouces en latéral et index en
médial et on empaume la patella. Les
coudes descendent et induisent le
mouvement de distraction. Les doigts ne
peuvent pas glisser.

➢ Elévation : on utilise la paume de la


avec la paume main comme guide du mouvement.
➢ Abaissement : on utilise la paume de
la main comme guide du mouvement.
➢ G. médial : on utilise la paume de la
main comme guide du mouvement.
➢ G. latéral : on utilise les deux index

Cliniquement : refaire le losange et


utiliser les index et les pouces pour faire
les glides et utiliser les commissure pour
faire les élévations et abaissements.

! connaître les deux façons de faire

25
VANCOLEN Elisa Kiné passive Année 2020-2021

D. Articulation tibio-fibulaire supérieure


! Pas confondre avec le condyle latéral du fémur

Important de pouvoir palper la tête fibulaire.

Casse noisette, je pousse avec ma paume


➢ PA : on se met de l’autre côté du patient !!
éminence thénar de la main externe postérieure
à la tête fibulaire. La main prend un contre-appui
au niveau de la tubérosité tibiale. La main interne
vient fixer la tubérosité tibiale et réalise le contre
appui. La main externe réalise le PA au niveau de
la tête fibulaire.
➢ AP : on est face au patient. la main interne se
positionne au niveau du fémur et utiliser le
genou pour stabiliser en-dessous. L’éminence
thénar de la main externe se positionne sur la
partie antérieure à la tête de la fibula pour
rejoindre les autres doigts dans le creux poplité.

Remarque : le AP est important chez les personnes qui ont des entorses de cheville pour récupérer la flexion dorsale
de cheville.
Main interne, appuie sur la Tuberosité T
E. Articulation tibio-fibulaire inférieure

➢ PA : patient couché sur le ventre. La


main interne fixe la malléole tibiale et fait
contre-appui sur la face antérieure du
tibia. La cuisse du thérapeute amène la
plante du pied du patient en position
neutre. La main externe se positionne sur
la face postérieure de la malléole externe.
➢ AP : patient couché sur le dos. La
plante de pied peut être mise en position
neutre sur la cuisse. La main interne fixe la
malléole tibiale. La main externe se place
sur la face antérieure de la malléole
externe. ! les bras sont tendus

26
VANCOLEN Elisa Kiné passive Année 2020-2021

F. Articulation talo-crurale
PA et AP, main sur l'interligne

➢ PA : fixation antérieure au niveau des malléoles


et mobilisation postérieure sous les malléoles
externes et internes au niveau du tendon
d’Achille
➢ AP : fixation postérieure au niveau des malléoles
et mobilisation antérieure sur l’interligne
➢ L. caudal : une main en appui sous le calcanéus et
autre main avec le petit doigt au niveau de
l’interligne talo-crurale qui empaume tout le pied
avec le pouce en contre-appui sur la face
plantaire. Le patient peut se tenir à la table.
➢ L. crânial : même position des mains mais on
réalise une compression dans l’axe.

!! on place un coussin sous le genou du patient


➢ Flexion dorsale DD : empaume le calcanéus avec la
main et l’avant-bras. Le contre-appui est au-dessus des
malléole.
➢ Flexion dorsale DD + AP : la main caudale fixe le
calcanéum et la commissure de la main crâniale vient au
niveau de l’interligne. La table sert de contre-appui. Il faut
donc que les malléoles soient au niveau de la table.
➢ Flexion dorsale DD + L. caudal : Le 5ème doigt de la
première main est contre l’interligne et on empaume le
calcanéus par le bas. On peut utiliser un contre-appui
avec le sternum pour aller plus loin.

27
VANCOLEN Elisa Kiné passive Année 2020-2021

➢ Flexion plantaire DD : main crâniale au-dessus des


malléole et main caudale proche de l’interligne talo-
crurale
➢ Flexion plantaire DD + AP : main crâniale au-dessus
des malléoles, main caudale proche de l’interligne.
On applique le mouvement vers le sol.
➢ Flexion plantaire DD + L. caudal : main inférieure
empaume le calcanéus et en prise pouce-index le
talus. La main supérieure se place proche de
l’interligne articulaire.

Mettre main caudal plus loin pour avoir un meilleur bras de levier
➢ Flexion dorsale DV : la main caudale
empaume le calcanéus avec l’avant-bras sur
la plante du pied et la main crâniale fixe au-
dessus des malléoles. dessous
➢ Flexion dorsale DV + AP : la main
crâniale est au-dessus des malléoles et
applique le mouvement. La main caudale
applique la flexion sur le 1/3 distal de la
voute plantaire (pas comme sur la photo).
➢ Flexion dorsale DV + L. caudal : le
genou fixe le fémur du patient. On
empaume la cheville sous les malléoles. On
réalise la flexion dorsale à l’aide d’une
flexion de genou.
➢ Flexion dorsale DV + L. crânial : une
main sur le calcanéus et une main sur la
voûte plantaire. On peut rapprocher son
sternum de la zone de la mobilisation pour
réaliser le mouvement.

➢ Flexion plantaire DV : les deux


commissures sont en sous-malléolaires
On réalise le mouvement à l’aide d’une
légère extension de genou.
➢ Flexion plantaire DV + L. caudal : il est
important de fixer le 1/3 distal du fémur
avec le genou. On met les deux mains on garde le genou
en sous-malléolaires.
➢ Flexion plantaire DV + L. crânial : une
main sur le calcanéus et une main sur la
voûte plantaire. On peut rapprocher le
sternum de la zone de mobilisation.
avec extension du genou

28
VANCOLEN Elisa Kiné passive Année 2020-2021

G. Articulation subtalaire

!!! couché latéral = COUSSIN sous la tête et au niveau de la cheville et genoux


➢ G. médial : se mettre face au calcanéum. Patient en couché latéral, coussin sous la tête, jambe infralatérale
tendue et jambe supralatérale fléchie avec un coussin sous le genou et un coussin sous la cheville. On fixe le
talus en pince pouce-index. Le calcanéum déborde dans le vide. L’éminence thénar empaume le calcanéum,
l’avant-bras étant à la verticale. On fixe le tibia.
➢ G. latéral : se mettre face au calcanéum. Même position des mains mais la jambe infralatérale est fléchie et
la jambe supralatérale est tendue vers l’arrière.
➢ Inversion/éversion : patient en couché ventral. On empaume le calcanéum entre les deux éminences thénar,
les doigts longeant les deux malléoles, le tibia et la fibula. On réalise une rotation des bras pour positionner le
pied en position neutre en s’aidant du ventre pour maintenir celle-ci. Les deux paumes réalisent les
mouvements d’inversion et d’éversion.

H. Articulation de Chopart

➢ PA sur cuboïde : flexion de genou et flexion dorsale du pied à 90°. On repère le cuboïde en longeant la styloïde
du MTV. Le pouce est positionné sur la face plantaire du cuboïde et l’index sur la face dorsale. On place le pied
en position neutre à l’aide du ventre. L’autre pouce vient en support sur le premier pouce pour renforcer
l’appui. On pousse perpendiculairement au pied. L’index peut servir à sentir le mouvement du cuboïde.
➢ AP sur cuboïde : Pied à 90° de flexion. Le pouce est sur la face dorsale du cuboïde et l’index sur la face plantaire
du cuboïde. Le pouce de l’autre main vient renforcer la prise. Le talon est en appui sur la table.
➢ PA sur naviculaire : on repère le tubercule du naviculaire. On positionne le pouce sur la face plantaire du
naviculaire et l’index sur la face dorsale. On met le pied en position neutre à l’aide du ventre. Le deuxième
pouce vient en renfort sur le premier pouce. L’application de la force se fait avec tout le corps.
➢ AP sur naviculaire : le pouce se place sur la face dorsale du naviculaire et l’index sur la face plantaire. Le
deuxième pouce renforce l’appui.

29
VANCOLEN Elisa Kiné passive Année 2020-2021

I. Articulation métatarso-phalangienne

30
VANCOLEN Elisa Kiné passive Année 2020-2021

31
VANCOLEN Elisa Kiné passive Année 2020-2021

Trois grandes natures de patient :

ex : patient dans le coma depuis 6 mois.

➢ Vitesse : lente
➢ Attentif et prudence aux sensations de fins de course car pas de communication avec le patient
➢ On veut du mouvement dans toutes les articulations pour éviter des phénomènes comme la fonte musculaire,
l’arrêt de la circulation…. : mouvements physiologiques dans toutes les amplitudes – on doit travailler dans
tous les grades de mouvement et tous les mouvements !

ex : patient qui a très mal (grand S et grand I) à la gléno-humérale

➢ Privilégier des mobilisations accessoires : grades 1, 2 voire 3


o AP grade 1 ; AP grade 2 si one st en dehors d’une expérience douloureuse.
o PA
o Glide médial
o L. caudal : on l’applique au niveau de la table sans relever le bras, ce qui pourrait être douloureux.
➢ Vitesse : lente
➢ Bras en rotation interne car relâche la capsule GH.
➢ On peut commencer des petits mouvements physiologiques si le patient le support en grade 1 et 2 →
respecter les symptômes du patient.

ex : patient qui a mal en fin de course (pas d’irritabilité et


pas une trop grande sévérité) et raideur à partir de 100°
de flexion de la gléno-humérale.

➢ Tester une mobilisation accessoire pour voir si ça va plus loin et mobiliser dans les degrés gagnés : glide latéral
➢ Travailler en grade 4 en respectant les symptômes (on peut travailler jusque 4-5/10 de douleur car celle-ci
s’atténue rapidement après le mouvement).
➢ On peut travailler juste le mouvement accessoire en fin de course sans mouvement physiologique.
➢ Vitesse : un peu plus rapide

32

Vous aimerez peut-être aussi

pFad - Phonifier reborn

Pfad - The Proxy pFad of © 2024 Garber Painting. All rights reserved.

Note: This service is not intended for secure transactions such as banking, social media, email, or purchasing. Use at your own risk. We assume no liability whatsoever for broken pages.


Alternative Proxies:

Alternative Proxy

pFad Proxy

pFad v3 Proxy

pFad v4 Proxy