8-Eau Assainissement SLT2014
8-Eau Assainissement SLT2014
8-Eau Assainissement SLT2014
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2 SITUATION ECONOMIQUE ET
SOCIALE REGIONALE
2014
0 Août 2015
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Situation Economique et Sociale de la Région de Saint-Louis, édition 2014 Page i
COMITE DE DIRECTION
Directeur Général Aboubacar Sédikh BEYE
Directeur Général Adjoint Babacar NDIR
Conseiller à l’Action Régionale Mamadou DIENG
COMITE DE REDACTION
Chef du Service Régional Abou BA
Adjoint Chef du Service Régional Moustapha MBENGUE
Technicienne Adji Maimouna FALL
COMITE DE LECTURE
Seckène SENE Direction Générale
Abdoulaye Mamadou TALL Direction Générale
Mamadou DIENG Direction Générale
MOMATH CISSE CGP
Alpha WADE CPCCI
Saliou MBENGUE CPCCI
El Hadji Malick GUEYE DMIS
Mamadou BAH DMIS
Alain François DIATTA DMIS
Aida Fall Tall DSDS
Amadou Fall DIOUF DSDS
Ndèye Binta DIEME DSDS
Jean Rodrigue MALOU DSDS
Adjibou Oppa BARRY OPCV
Mamadou AMOUZOU OPCV
Abdoulaye Tall OPCV
DIALLO Ramlatou DSECN
VIII.1. L’EAU
L’accès à l’eau est l’un des défis majeurs que la région de Saint-Louis veut relever.
C’est ainsi que les OMD à l’horizon 2015 étaient définis. D’après les dernières
statistiques, les résultats en matière d’accès à l’eau potable sont en ligne avec les
objectifs des OMD avec un taux de 98,7 % en milieu urbain et 80,1 % en zone
rurale. L’approvisionnement en eau potable des populations ainsi que la gestion des
1
Document plan Sénégal émergent (PSE)
Parmi les ressources en eaux, la région de Saint-Louis dispose du fleuve qui s’étend
de quelque 300 km à l’est et au nord. De même que ses principaux affluents et
défluents qui sont le Doué, le Ngalanka, la Taouey. Le volume moyen annuel écoulé
environ est de 20,4 milliards de m3 (station de Bakel). Aussi, il détient le Lac de
Guiers, le Ndiael, les trois marigots, le Gorom Lampsar, la Réserve de Bango, et le
Ndialakhar.
Nombre de
réseaux Longueur
Circonscription Production Consommation
Année d’Adduction à Réseau
administrative (m3) (m3)
l’Eau Potable d’AEP (m)
(AEP)
2013 3 179202 1225673 1184454
Dagana Richard
2014 3 180659 1297091 1284018
toll
Variation % 0 0,8 5,8 8,4
2013 2 87523 453380 456851
Podor Ndioum 2014 2 90480 473988 477612
Variation % 0 3,4 4,5 4,5
2013
Saint-Louis Mpal 2014 2 367391 5885741 5387191
Variation % 2 374624 5903112 5602284
2013 0 2 0,3 4
Région de Saint-
2014 7 634116 7564794 7028496
Louis
Variation % 7 645763 7674191 7363914
Source : SDE
Le nombre d’abonnés
Le nombre d’abonnés a fortement varié dans la région de Saint-Louis avec une part
plus représentative au niveau des privés (4,04 %), il s’en suit les gros
consommateurs (2,05 %) puis les administrations (1,5 %). En effet, cette variation
observée au sein de la région est imputable aux différentes évolutions dans ses
départements. Nous remarquons une plus grande évolution du nombre d’abonnés
dans le département de Podor (5,62 %) suivi d’une augmentation de 4,18 % et de
2,8 % respectivement dans le département de Saint-Louis et de Dagana.
Source : SDE
La consommation
Concernant la consommation d’eau potable dans la région, nous notons une hausse
de 31,38% du côté des gros consommateurs, mais une baisse de 4,75% pour les
administrations et un taux d’évolution de 4,78% est mentionné du côté des privés.
Cependant pour la consommation d’eau, c’est le département de Dagana qui a noté
un accroissement considérable avec 8,41% alors que la hausse de la consommation
de Podor n’atteignit que 4,54% et celle du département de Saint-Louis 3,99%.
Le taux d’accès à l’eau en milieu urbain
Le taux d’accès à l’eau en milieu urbain est variable selon les différentes
circonscriptions administratives. C’est au niveau du département de Saint-Louis que
nous notons le taux d’accès le plus élevé quel que soit le type de branchement (BP et
BF). En effet, c’est au niveau de la région de Saint-Louis que le taux est estimé à
hauteur de 72% en 2013 et en 2014 pour le branchement privé et pour la borne
fontaine le taux d’accès s’étend à 37% en 2013 et a presque doublé en 2014 en
atteignant 68% . Podor enregistre un taux d’accès de 7% en 2013 et en 2014 pour le
branchement privé de même que pour la borne fontaine en 2014 alors il était de 4%
en 2013. En ce qui concerne le département de Dagana, le branchement privé note
un taux évalué à 22% pour l’année 2013 et 21% pour l’année 2014. Cependant,
Dagana à travers la borne fontaine enregistre un taux d’accès de 14% et de 26%
respectivement en 2013 et en 2014.
Il n’existe pas un très grand écart entre le taux d’accès au branchement privé et celui
de la borne fontaine à l’exception du département de Saint-Louis. Le taux d’accès
global est plus élevé à Saint-Louis comparé à celui des autres départements de la
région à l’instar de Podor et Dagana.
Les OMD sont atteints pour l’eau potable en milieux urbain et rural.5
2
BP = Branchement Privé
3
BF = Borne Fontaine
44
OMD = Objectifs du Millénaire pour le Développement
5
http://www.pseau.org journée sur l’Eau Potable et l’Assainissement au Sénégal : compte rendu
VIII.2. L’ASSAINISSEMENT
Introduction
VIII.2.1. L’accès
Le système d’assainissement de la région se présente sous diverses formes aussi
bien en milieu urbain qu’en milieu rural. Ainsi, c’est avec l’appui des pays partenaires
de l’Etat du Sénégal qu’un nombre important d’ouvrages d’assainissement ont été
réalisés à travers le PEPAM IDA parmi lesquelles nous pouvons énumérer :
-9 347 latrines familiales avec dispositifs de lave main dans plus de 400 villages
de la région.
- 26 blocs sanitaires déjà réceptionnés sur les 31 prévus au niveau des écoles.
- Le raccordement de 15 écoles bénéficiaires de blocs sanitaires à l’eau potable.
Ces réalisations sont accompagnées d’un important volet de sensibilisation sur
l’hygiène et d’assainissement.
D’autres partenaires se sont illustrés par les réalisations suivantes :
- 32 latrines familiales, 04 blocs sanitaires et du matériel d’entretien et de
gestion de déchets dans le cadre du projet de renforcement des
VIII.3.2. Contraintes
1. en matière d’eau
Au niveau des eaux de surface, la présence des plantes aquatiques constitue une
difficulté pour la DRH/ SL de même que la dégradation de la qualité de l’eau. Il y a
également une possibilité de pollution à partir de l’ouvrage de Bango. Pour ce qui est
des activités de la DRH/ SL, il y a 5 forages en panne au niveau de la brigade des
puits et forages. Il est aussi noté une insuffisance de bâches à Saint-Louis et Podor
et une lenteur sur les réponses des requêtes adressées au niveau central lors des
cérémonies religieuses. En outre, les contraintes suivantes ont été également
décelées :
2. en matière d’assainissement
L’assainissement dans la région de Saint-Louis se heurte à quelques difficultés qui
peuvent se résumer comme suit :
L’insuffisance des moyens de fonctionnement ;
L’absence de ressources humaines aussi bien en personnel technique
(techniciens au niveau départemental) que d’appui (chauffeur, secrétaire).
Dans le cadre des interventions des programmes et projets, on peut noter
comme contrainte :
L’inadaptabilité des ouvrages d’assainissement financés dans les zones
humides ; ce qui fait qu’une bonne partie du Walo n’est pas touchée par les
programmes.
VIII.3.3. Perspectives
1. en matière d’eau
Les perspectives se présentent de la sorte :
Booster l’agriculture irriguée ;
Transfert d’eau (Cayor—Touba) ;
Transfert d’eau (Gandiole -Niayes) ;
Réalisation de forages agricoles ;
Culture maraîchères autour des forages excédentaires ;
Culture maraîchères et fourragères autour des forages pastoraux
excédentaires ;
Veiller au bon niveau d’eau sur le fleuve Sénégal à Bakel, Matam, Podor,
Dagana, Richard Toll et Diama, sur les défluents et surtout sur les axes
hydrauliques afin de soutenir la campagne d’irrigation ;
Suivre régulièrement les écoulements au niveau du Gorom Amont et aval, du
canal de krankaye, de lampsar amont et aval ainsi qu’au niveau du Ngalam ;
Relever quotidiennement les cotes au niveau des ouvrages ;
Procéder à l’installation des instruments de mesure de niveau (échelles
limnométriques) ;
Les grillages de protection doivent être régulièrement nettoyés ;
Maintenir les cotes à une hauteur optimale pour tous les usagers en amont et
en aval de Ndiol ;
Poursuivre les activités de faucardage au niveau des axes hydrauliques (pont
de Ndiaoudoune) par la SAED ;
Et selon la SDE, les perspectives en matière d’eau sont ainsi présentées :
Une augmentation de la capacité de production par la mise en place d’une
nouvelle usine de production à Saint-Louis ;
2. En matière d’assainissement
Même si les OMD n’ont pas été atteints en 2015, les importantes réalisations de l’État
dans le cadre du PEPAM IDA et de ses partenaires vont considérablement booster le
taux d’accès à l’assainissement en milieu rural.
Il faut néanmoins souligner que plus de la moitié de la population de la région
disposent toujours de latrines traditionnelles inadéquates et inadaptées.
L’assainissement doit rester une priorité dans prochaines investissements afin de
contribuer d’avantage à la santé, au bien0être et à l’amélioration du cadre de vie.
Pour ce faire, les efforts en cours devront être poursuivis par la mise en place de
projets et programmes de réalisations de paquets d’ouvrages individuels et collectifs
adaptés aux niveaux des ménages et des établissements publics mais aussi par la
mise en place de stratégies efficaces de sensibilisation des populations en matière
d’hygiène et d’assainissement.
Les prochaines interventions devront aussi mieux prendre compte les zones à nappes
affleurantes mais aussi les localités enclavées du Walo, de l’Ile Amorphile en offrant
des ouvrages d’assainissement autonomes et collectifs mieux adaptés.
Il est également nécessaire de procéder par :
Le recrutement du personnel bénévole (chauffeur, secrétaire) déjà en
appui au service.
Le recrutement d’un personnel technique au niveau des départements.
La Mise en place des programmes ambitieux proposant des ouvrages
d’assainissement individuels et collectifs adaptés dans le Walo mais aussi les
localités enclavées du Diéry et de l’Ile amorphile.
La mutualisation et l’harmonisation des interventions pour une meilleure
efficacité