MIOCARDITE

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MIOCARDITE

Concept

C’est un état inflammatoire du cœur, spécifiquement du muscle cardiaque,


causé fréquemment par un agent infectieux.

Étiologie

Selon leur cause, les myocardites peuvent être :

1. Virales. Virales.

• Adénovirus.

• Coxsackie (grupos A y B).

• Varicelle.

• Rage.

• Oreillons.

• Mononucléose infectieuse.

• Arbovirus (groupe A y B).

• Herpès simple.

• Variole.

• Poliomyélite.

• Grippe.

• Encéphalite virale.

• Rougeole.

2. Bactériennes.

• Streptocoques (fièvre rhumatismale, scarlatine).

• Méningocoques.

• Brucellose.

• Leptospirose (maladie de Weil).

• Spirochètes (syphilis).

• Clostridium.
• Salmonelle (fièvre typhoïde).

• Staphylocoques.

3. Mycosiques.

• Blastomycose.

• Aspergillose.

• Histoplasmose.

4. Parasitaires.

• Protozoaires (tripasonomiasis).

• Métazoaires.

5. Agents toxiques.

• Chimiques.

• Physiques.

• Pharmacologiques.

• Hypersensibilité.

Anatomie pathologique

Macroscopiquement, le cœur peut être de taille normal, mais dans la


plupart des cas, il est dilaté et flasque, avec un aspect inflammatoire.
Microscopiquement, il existe une réaction inflammatoire avec œdème
interstitiel et nécrose de la fibre, ainsi que l’infiltration réactive de
polynucléaires. Dans certains des cas, on observe des abcès miliaires
entourés d’inflammation et de nécrose focalisée.

Il est nécessaire d’utiliser la microscopie électronique et des techniques


d’immunofluorescence pour parvenir au diagnostic spécifique.

Tableau clinique

Le tableau clinique comprend les symptômes et signes de la maladie sous-


jacente accompagnés des symptômes spécifiques de la myocardite, bien
qu’il soit important de souligner que chez de nombreux patients, il n’y a
pratiquement pas des symptômes, de sorte que la maladie évolue de
manière inadvertance et le diagnostic est établi par des découvertes,
surtout sur l’ECG.

Les manifestations cliniques peuvent être non spécifiques, comme la


fatigue, les palpitations et les douleurs.

Précordiales. Dans d’autres cas, il y a de la fièvre et une tachycardie


disproportionnée par rapport au tableau fiévreux. Ce qui serait
caractéristique, c’est le tableau d’une insuffisance cardiaque congestive
d’installation aiguë, avec les symptômes et signes connus.

Il ne faut pas oublier que chez de nombreux patients, présente une forme
clinique donnée par des arythmies cardiaques, qui peuvent être
auriculaires ou ventriculaires, capables de provoquer la mort subite
(fibrillation ventriculaire).

Chez certains patients, des manifestations emboliques pulmonaires ou


systémiques se sont produites.

À l’examen physique, on trouve une atténuation des bruits cardiaques,


surtout le premier, et une tachycardie disproportionnée par rapport à la
fièvre, si celle-ci est présente à ce moment-là. Il est fréquent de constater
la présence d’un bruit de galop. Occasionnellement, on ausculte un souffle
systolique à l’apex, car les diastoliques sont rares. Peut apparaître un
pouls alternant.

À l’auscultation respiratoire, apparaîtront les râles caractéristiques de


l’insuffisance cardiaque, qui peuvent être sibilants ou les classiques
crépitants de l’œdème pulmonaire.

Examens complémentaires

Électrocardiogramme. Il n’existe pas de signes spécifiques de


myocardite. Peuvent apparaître de multiples altérations, surtout de l’onde
T et du segment ST, avec sur ou sous-décalage de cette dernière. D’autres
altérations sont différents degrés de bloc auriculoventriculaire et des
arythmies auriculaires ou ventriculaires.

Radiographie simple du thorax. La zone cardiaque peut être de taille


normale. Dans d’autres cas, il existe une cardiomégalie, qui sera en
relation avec la gravité du tableau. On observe des signes de congestion
pulmonaire en concordance avec le degré d’insuffisance cardiaque. En cas
d’embolie pulmonaire, apparaîtront les signes radiologiques correspondant
à cette complication.
Pronostic

Le pronostic dépend en grande partie de l’agent causal, du diagnostic


opportun et de la surveillance des arythmies, ainsi que l’insuffisance
cardiaque congestive d’installation aiguë. En général, le pronostic est
réservé, car chez certains patients la récupération est rapide, mais chez
d’autres, la myocardite devient récurrente. Chez certains, l’insuffisance
cardiaque devient réfractaire à toutes les mesures thérapeutiques et chez
d’autres, une arythmie ventriculaire grave peut entraîner le décès.

Parfois, la myocardite constitue la forme d’installation d’une


cardiomyopathie dilatée, tandis que dans d’autres le patient se rétablit
complètement sans séquelles.

Traitement

Le traitement vise à contrôler les manifestations cliniques, car il est


difficile de préciser la cause spécifique immédiatement.

1. Repos. Repos. De manière absolue au début, car il existe évidence


que l’activité physique peut augmenter les lésions de la myocardite
et assombrir le pronostic.
2. Traitement spécifique de l’insuffisance cardiaque. Traitement
spécifique de l’insuffisance cardiaque.

• Oxygénothérapie. Elle n’est pas utilisée de manière routinière, mais


seulement chez ceux chez qui un trouble de la perfusion ou des altérations
gazométriques liées à la saturation d’oxygène.

• Digitaliques. La posologie et la voie d’administration dépendront de la


gravité de l’insuffisance cardiaque doit rappeler que chez ces patients, il
existe une augmentation de la sensibilité à ces médicaments, ce qui rend
la toxicité fréquente ; d’où la nécessité que leur administration soit
toujours judicieuse.

• Diurétiques. Ils diminuent la précharge, favorisent le travail du cœur et


améliorent le débit cardiaque.

• Médicaments vasoactifs. La dopamine, la dobutamine et l’amrinone


auront leur indication en cas de défaillance cardiaque sévère qui ne
répondent pas aux digitaliques, ou en cas de toxicité à ceux-ci.

• Vasodilatateurs. En raison de leur action sur la diminution de la


précharge et de la postcharge, ce sont des médicaments très utiles dans
cette maladie.
• Moyens de support ou d’appui mécanique. Ils ont été utilisés chez un
petit groupe de patients qui n’ont pas répondu aux mesures mentionnées
précédemment ; le plus utilisé estest le ballon de contre-pulsation intra-
aortique.

• Pacemaker. Ils seront utilisés en cas d’insuffisance cardiaque avec bloc


auriculo-ventriculaire avancé, de type transitoire ou permanente en
fonction de la réversibilité du trouble de conduction.

• Anti arythmiques. En cas d’apparition d’arythmies cardiaques, il faut


sélectionner celui qui possède la moindre action inotrope négative, ce qui
contre-indique l’utilisation des Β-bloquants.

• Anticoagulants. Lorsqu’il existe des preuves de phénomènes emboliques


pulmonaires ou systémiques.

Autres :

• Stéroïdes. Son emploi est polémique, car sa petite expérience avec son
administration ne S’est pas accompagnée d’une diminution de la mortalité
à court terme, en plus de ce que peuvent augmenter la nécrose tissulaire
et la réplication virale.

• Immunosuppression. Il n’a pas été démontré que améliore la fraction


d’éjection ventriculaire ni la survie.

• Anti-inflammatoires non stéroïdiens. Ils sont dangereux pendant la phase


aiguë (les 2 premières semaines) et sont préférés pendant la phase tardive
de la maladie, car ils augmentent les dommages myocardiques.

• L’application de gammaglobuline EV, d’anticorps monoclonaux


antilymphocytaires, ainsi que d’agents antiviraux dans le but de diminuer
l’action délétère du virus sur le myocarde.

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