Les Cardiomyopathies Dilatées
Les Cardiomyopathies Dilatées
Les Cardiomyopathies Dilatées
Plan du cours
I. Introduction
II. Signes
III. Diagnostic
IV. Traitement
Objectif
1. Définir la CMD
2. Evaluer la gène fonctionnelle selon la NYHA
3. Décrire 1 signe cardiaque et 3 signes pulmonaires radiologiques de la CMD
4. Décrire 3 signes échographiques et 3 signes doppler de la CMD
5. Citer 4 complications de la CMD
6. Citer 10 causes de la CMD
7. Enoncer les principes du traitement de l’insuffisance cardiaque dans la CMD
Selon l’OMS en 1996, la CMD est une atteinte du muscle cardiaque qui s’accompagne d’une
dilatation d’un ou des deux ventricules associés à une atteinte de la fonction systolique
ventriculaire.
2. Intérêts
2.1. Epidémiologique :
Il s’agit d’un important problème de santé public qui représente 15 à 30% des pathologies
cardiovasculaire, selon les statistiques hospitalières africaines.
2.2. Diagnostique :
Son diagnostic précoce est facilité depuis l’avènement de l’échocardiographie doppler.
Ses causes sont multiples mais dominées par l’HTA.
2.3. Thérapeutique et pronostique :
Son pronostic grave a été transformé par l’avènement de nouvelles classes thérapeutiques et la
transplantation cardiaque inaccessible aux populations d’Afrique, d’où l’importance de la
prévention primaire.
3. Rappels
- Echocardiographie :
C’est un examen non invasif et relativement moins cher et reproductible car utilise des
ultrasons. Elle quantifie l’importance de l’altération de la fonction systolique du VG par l’indice
de contractilité (fraction d’éjection et pourcentage de raccourcissement) ; apprécie la cinétique
globale ; recherche la présence d’un thrombus intra cavitaire et confirme l’absence de
Valvulopathies.
L’échographie confirme le diagnostic en retrouvant :
- une FEVG inférieur à 45%
- un diamètre télé diastolique du VG ≥ 31 mm/m2 de surface corporelle pour
l’homme et ≥ 32 mm/m2 de surface corporelle chez la femme ou grossièrement
DTdVG ≥ 60 mm chez l’homme et 54 mm chez la femme
- Signes biologiques :
Ils ne sont pas contributifs, en dehors du BNP qui est un marqueur de l’insuffisance cardiaque,
malheureusement réservé aux laboratoires spécialisés. On peut noter tout au plus une élévation
de l’urée avec une créatininémie normale.
D’autres examens peuvent contribuer au diagnostic ou à évaluer la CMD :
- Cathétérisme cardiaque associé à la coronarographie ;
- Biopsie endo myocardique ;
- La scintigraphie myocardique qui permet de mesurer une FE isotopique ;
- Holter ECG à la recherche de troubles du rythme paroxystiques et de troubles de la
conduction.
- L’épreuve d’effort avec mesure de la consommation maximale d’oxygène : VO² max.
II.2.1. Symptomatiques :
- Formes pseudo angineuses :
Marquées par des douleurs thoraciques d’allure angineuse, des troubles de la repolarisation et
la présence d’onde Q de pseudo nécrose.
- Formes latentes :
Asymptomatique, de découverte radiologique.
II.2.2. Formes topographiques :
- CMD du VD :
Réalise un tableau de dysplasie arythmogène du VD, avec insuffisance cardiaque droite et
troubles du rythme ventriculaire.
- CMD bi ventriculaire.
II.2.3. Formes compliquées :
- De choc cardiogénique ;
- D’insuffisance cardiaque irréductible ;
- Complications thromboembolique favorisée par le bas débit cardiaque, la fibrillation
auriculaire :
• A partir des cavités gauches dilatées, avec embole systémique à l’origine des
AVC, d’ischémies aigues des membres (le souvent des membres inférieurs),
d’infarctus rénaux et d’infarctus du myocarde.
• A partir des cavités droites, des embolies pulmonaires, souvent les causes
habituelles d’aggravation brutale de l’état hémodynamique. Leur fréquence est
III. Diagnostic
IV. Traitement
c. Indications
Elles sont fonctions de la classe fonctionnelle du patient :
- Insuffisance cardiaque réfractaire aux traitements
• MHD
• Diurétiques
• IEC ou ARA2
• Dérivés nitrés
• Digitalique
d. Pronostic :
Le pronostic immédiat est généralement bon
A moyen et au long terme, on observe
- 25% de mortalité à 1 an
- 50 à 75% de mortalité à 5 ans.
Les facteurs de mauvais pronostic sont un bloc de branche gauche fonctionnel, un stade IV de
la NYHA, etc.
e. Traitement préventif :
- Primaire :
• Lutter contre les facteurs étiologiques ;
• Lutter contre les facteurs de risque cardio-vasculaires
- Prévention secondaire :
• Traitement digitalo-diurétique ;
• Vasodilatateur,
• Antiarythmiques,
• Antithrombotique.