VAUBAN
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L’année 2007, année du Tricentenaire Vauban 2007se termine. Ce fut une grande année : 1500 manifestations dans
une centaine de villes des plus grandes aux plus petites, la mobilisation ayant été particulièrement forte dans les
villes du réseau des « sites majeurs de Vauban » candidat au patrimoine mondial de l’Unesco.
Partout en France mais aussi à l’étranger chez nos voisins belges, allemands, luxembourgeois, italiens et
néerlandais, mais aussi plus loin comme à Novossibirsk, au Mexique ou à Malte se sont multipliées les initiatives.
Une vingtaine de colloques de niveau national ou international ont rassemblé universitaires et chercheurs venus du
monde entier. Autant de grandes expositions ont permis à leurs visiteurs de découvrir des documents rares, jamais
encore sortis des archives, mais aussi des tableaux, des gravures, des armes, des canons d’honneur, venant de
collections publiques et privées.
Des manifestations festives, défilés, randonnées équestres, cinéscénies, spectacles pyrotechniques se sont multipliés
dès le début de l’année et durant toute la saison d’été.
Cette célébration n’a pas concerné que l’œuvre architecturale et urbanistique de Vauban ni seulement ses écrits
économiques stratégiques ou philosophiques. Elle a entraîné la création d’œuvres musicales et notamment du
magnifique Requiem d’Enguerrand Friedrich Lühl créé dans la cathédrale St Louis des Invalides et joué ensuite dans
des lieux aussi prestigieux que la basilique de Vézelay ou l’abbaye de Fontenay.
Elle a suscité également un film documentaire présenté sur FR3 et 4 pièces de théâtre dont deux ont donné lieu à
plusieurs dizaines de représentations dans toute la France , tandis que des acteurs lisaient des textes célèbres de
Vauban comme Charles Berling dans les fossés de St Martin de Ré.
Timbre, monnaie, porcelaines, faïences, cuvées spéciales à l’effigie de Vauban marqueront cette année du
tricentenaire qui aura également suscité une abondante production littéraire avec l’édition d’une trentaine de livres
dont quelques « beaux livres » et catalogues d’exposition et surtout vu pour la première fois, l’édition intégrale des
« oisivetés de Vauban » jamais encore publiées. Nous tenons à saluer ici le courage et l’esprit d’initiative des
éditeurs auxquels nous devons toutes ces publications, d’autant plus que ce sont quasi exclusivement de petits
éditeurs qui ont pris le risque financier de ces publications.
Pour l’association Vauban qui préparait depuis 7 ans cet événement, le succès considérable rencontré par toutes ces
manifestations, non seulement de la part des amateurs de patrimoine fortifié, mais aussi de la part des publics locaux
et des touristes français et étrangers qui ont été nombreux à redécouvrir Vauban et sont allé à sa rencontre dans une
quinzaine de régions françaises, est une véritable récompense des efforts déployés par elle.
La presse tant écrite qu’audiovisuelle ne s’y est pas trompée. Elle a largement couvert l’événement et traité tant au
niveau local que national, à longueur d’articles, pratiquement toutes les facettes de l’œuvre et de la riche
personnalité du grand ingénieur. Vauban a bénéficié ainsi durant toute l’année 2007 d’une notoriété qu’on avait
rarement vu jusqu’ici lors d’une célébration. Les plus grands quotidiens et hebdomadaires nationaux, la presse
économique, toutes les revues d’histoire, de géographie, d’architecture et d’urbanisme lui ont consacré plusieurs
articles de fond et ce à plusieurs reprise quand à la presse régionale le recueil des articles représente plusieurs mètres
linéaires. Les grandes chaines de télévisions et de radio lui ont également consacré plusieurs émissions durant toute
l’année.
Il convient en ce début de l’année 2008 de rebondir sur l’intérêt manifesté pour le patrimoine fortifié légué par
Vauban, tant en France qu’à l’étranger de la part des publics les plus variés. et pour ses œuvres écrites découvertes
ou redécouvertes,à cette occasion. D’abord pour entretenir cette curiosité et cet intérêt. Ensuite pour achever
d’atteindre les objectifs que nous nous étions fixé en préparant ce tricentenaire :
Le premier de ces objectifs n’est pas entre nos mains, mais, après les visites sur place des experts internationaux, il
repose entre celles des commissions spécialisées d’Icomos international et de la commission de l’Unesco qui rendra
sa décision dans la première quinzaine de juillet 2008 à Québec.
Nous devons néanmoins continuer d’apporter tout notre appui à nos amis des comités de soutien du réseau des sites
majeurs de Vauban qui durant 3 ans n’a pas ménagé ses efforts pour préparer un dossier d’une qualité exceptionnelle
saluée par beaucoup des membres étranger d’Icomos qui ont pu en prendre connaissance. L’association Vauban
examine à cet égard la faisabilité d’un déplacement à Québec qui fête en 2008 son quadricentenaire, dans le cadre de
son voyage d’étude annuel à l’étranger.
Le second de ces objectifs a fait l’objet d’un engagement d’achèvement de la part du ministre en charge de la
Culture en 2006. Il nous revient en tant qu’association soutien du Musée des Plans-Reliefs et qui y a son siège
depuis sa création, de demeurer attentifs et mobilisés afin qu’en dépit d’une conjoncture budgétaire plus tendue que
jamais, cet engagement ministériel puisse être tenu, dans le délais de 5 ans qui avait été annoncé en 2006.
Je sais que je puis compter sur votre total soutien, et tiens à vous remercier de votre mobilisation en 2007 pour le
Tricentenaire. Je souhaite tout particulièrement à saluer ici le travail remarquable de beaucoup de membres du
conseil d’administration qui ont été les chevilles ouvrières déterminantes de nombres d’expositions, de colloques et
de publications qui sans eux n’auraient jamais vu le jour.
Je souhaite aussi remercier très vivement les représentants des familles descendantes de Vauban qui ont accepté de
présenter les portraits, objets et documents exceptionnels qui ont fait toute la valeur des expositions organisées tant
au plan national que local et nous ont ouvert des demeures jusqu’alors méconnues. Je souhaite également remercier
les ministères en charge de la Culture, et de la Défense et au sein de ce dernier, toutes les autorités militaires qui ne
nous ont pas ménagé leur actif soutien. Pour terminer je saluerai enfin tout spécialement l’exceptionnelle
mobilisation des élus qui dans plus d’une centaines de « villes Vauban » ont accomplis des prodiges pour célébrer ce
tricentenaire et la mobilisation de dizaines de milliers de leurs administrés pour la réussite des manifestations qu’ils
ont suscitées.
Je forme des vœux pour que 2008 voit la reconnaissance mondial de l’œuvre de Vauban et pour qu’à chacune et
chacun d’entre vous cette année apporte la réussite et le bonheur dans sa vie personnelle et professionnelle.
Alain MONFERRAND
LE TRICENTENAIRE EN CHIFFRES
- 11 colloques dont trois à Paris, deux en Bourgogne (dont celui de l’Association Vauban),
- 20 expositions dont 5 à Paris et des manifestations à l’étranger (Saarlouis, Tournai, Ypres,
Novossibirsk, Belgrade,…)
- Une dizaine de conférences thématiques dont 3 à Paris
- Des représentations théâtrales dans une dizaine de villes
- L’édition de monnaies et médailles sous l’égide de la Monnaie de Paris,
- Un timbre de diffusion nationale avec vente Premier Jour à Paris et Saint Léger Vauban et en
pré-vente simultanée dans 11 villes.
- Un rallye équestre entre la Bourgogne et Versailles
- Deux films et de nombreux documentaires,
- Un Requiem en création mondiale en la Cathédrale de Saint Louis des Invalides à Paris
- La publication d’une quarantaine de livres, ouvrages et documents cartographiques
exceptionnels dont pour la première fois, la publication exhaustive des Oisivetés de M. de
Vauban en partenariat avec les éditions Champvallon.
- Une dizaine de produits dérivés divers dont des jeux de société, figurines, éditions d’objets
d’art,…
VAUBAN
Vauban, ingénieur du Roi à 22 ans doit, comme le En effet, Vauban est loin d’être un libéral au sens
rappelle Michèle Virol1sous les ordres du Chevalier moderne du terme. S’il est convaincu que le
de Clerville, se plier aux exigences de deux ministres développement économique est la clé du succès, il
de Louis XIV et pas des moindres puisqu’il s’agit de faut pour lui que l’Etat intervienne pour développer
Jean Baptiste Colbert et du marquis de Louvois. les infrastructures (notamment les routes et les
Ceux-ci sont très exigeants quant à la production de canaux –et il fait pour cela un véritable recensement
Vauban et manifestent régulièrement quelque de toutes les potentialités de la France en la matière),
impatience dans l’attente d’un devis, de notes favorise des filières industrielles (ses observations sur
critiques, de rapports de l’ingénieur. Conscients de la la gestion des domaines forestiers feraient de lui
charge qui pèse sur ses épaules, les ministres aujourd’hui un expert de la « filière bois »),
souhaitent rendre compte au Roi et ne manquent pas développe les moyens de mettre fin à la famine (traité
d’exiger la production, même de « bouts de plans qui de la cochonnerie).
(..) contenterai fort [le Roi].
Contre l’inactivité, il est convaincu que la richesse
Pour autant, Vauban répond toujours sans être nationale est le résultat de l’activité de tous (on dirait
complaisant ou plus simplement courtisan et c’est ce de lui de nos jours qu’il veut « mettre la France au
qui assurera auprès de ses interlocuteurs et du Roi travail » et à ce titre, il encourage la noblesse à quitter
une grande crédibilité. Il n’a rien à prouver : il est la cour pour le service des armes et à mettre en valeur
« honnête2 » ; travailleur acharné, il sait que ses ses domaines (in Idée d’une excellente noblesse et
qualités lui permettent de traiter des affaires qui ne des moyens de la distinguer par les générations) et
relèvent pas de son champ de compétence et accessoirement n’apprécie guère le clergé reclus qui,
dépassent la chose militaire. Fort de son expérience et priant , est improductif.
de ses plus de 180 000 km parcourus en 57 ans de
service, il est des français de son temps qui connaît le Pour que ces mesures portent pleinement leur effet,
mieux le pays. - il est nécessaire que l’Etat ait une parfaite
connaissance de la situation géographique,
C’est aussi un homme de son époque. En dehors de économique et sociale du pays et il
son activité principale d’ingénieur du Génie, il préconise un recours au recensement
s’intéresse à toutes les techniques modernes : rien ne systématique des populations et des
lui échappe : l’hydraulique, l’urbanisme, richesses du pays dont il montre le prototype
l’assainissement, l’adduction d’eau et la navigabilité avec sa description géographie de l’élection
des fleuves, la pêche, l’utilisation de la forêt et de Vézelay.
surtout à l’économie au sens large du terme. - Il faut aussi que l’Etat ait des moyens
financiers importants et que tous participent,
Il consigne se réflexions dans des mémoires qui, selon leurs moyens, à l’impôt (cf. son
collationnés, forment les Oisivetés dont l’éditeur mémoire sur la dime royale)
Champ Vallon vient d’assurer pour la première fois la - Il faut enfin que l’Etat assure par son
publication avec notre soutien. Cette œuvre est intervention l’environnement nécessaire :
intéressante à plus d’un titre car elle montre la ouvrir et entretenir les infrastructures
diversité des réflexions de Vauban. Il n’est pas (routes, canaux, ports fluviaux et maritimes),
seulement l’ingénieur militaire en charge des développer les villes (Vauban créée en
fortifications et de la défense du territoire. Il France dans sa carrière 9 villes ex nihilo
s’informe des recherches et des travaux de ses dont Montlouis, Longwy, Phalsbourg,…).
contemporains (et parfois même, comme le prouve sa Dans les aménagements qu’il réalise, il y a
bibliothèque en n’hésitant pas à acquérir des toujours la place pour l’organisation civile
ouvrages qui ne sont pas toujours doté du privilège de de la cité qui doit faciliter son
publication !). Curieux de tout, il a une démarche développement : larges espaces publics pour
logique dans l’approche des différents problèmes la tenue de marchés, construction de
qu’il aborde. En fidèle serviteur du Royaume, il est greniers et de réserves (régulation du
essentiellement soucieux du rayonnement du ravitaillement), amélioration du captage des
souverain et du développement de son pays. On dirait eaux, notions d’assainissement urbain,
aujourd’hui qu’il est doté d’un sens aigu du service protection contre l’incendie… reprenant
public. Et on aurait raison ! dans la pratique les théories des meilleurs
architectes de leur temps (les « urbanistes »
n’existaient pas encore !). Ainsi, Jules
Hardouin Mansart ou Robert de Cotte sont
1
In introduction .- Les oisivetés de Monsieur de Vauban .- Paris, des exemples dont ils s’inspirent : soucieux
Editions du Champ Vallon, 2007, 1726 p., illustrations d’aménagements de qualité, ils associent
2
au sens de son temps.
espaces publics et équipements publics qui faciliterait les échanges économiques et de
(fontaines, prises d’eau, grandes places, marchandises contribuant à favoriser la richesse de la
bâtiments publics,…). France mais aussi la prospérité de l’Europe.
TRICENTENAIRE DE VAUBAN,
de la gloire du roi au service de l'État…
Depuis les origines de l’Association, ses membres fondateurs, Serge Antoine ( ), Michel Parent et Alain Monferrand
ont œuvré pour faire connaître l’œuvre de Vauban et inciter les associations, collectivités, pouvoirs publics à rendre
hommage à cet exceptionnel serviteur de l’Etat. Honnête homme de son temps, Vauban a su dépasser sa mission
pour s’intéresser à la plupart des disciplines que pouvait aborder un homme de son temps. D’une curiosité insatiable,
il savait être à l’affût de toutes les nouvelles techniques et des idées alors en circulation dans toute l’Europe.
1
On lui doit ainsi, en dehors des travaux pour lesquels il est connu, l’art des fortifications , des études sur l’hydraulique
et les cours d’eau, l’élevage, l’organisation de la vie civile, la sylviculture, la démographie, la monnaie, les revenus
des Etats, …
er
Depuis le 1 janvier 2007, les cérémonies, colloques, expositions, commémorations se sont succédées en France et
à l’étranger pour rendre hommage au Maréchal de Vauban quelques trois siècles après son départ.
Ce numéro de la Lettre des Oisivetés sera donc une exception en ne vous proposant pas d’articles rédactionnels
mais en vous rappelant les différentes manifestations qui se sont déroulées tout au long de l’année. Trois grandes
thématiques vous seront proposées :
- les expositions, colloques et manifestations,
- les produits dérivés proposés cette année aux collectionneurs et
- les principaux livres publiés cette année.
Cette somme, qui ne se veut pas exhaustive, se propose d’évoquer les grands événements qui ont été organisés
cette année.
1
Dès qu’un bâtiment ou une ligne de défense présente une échauguette il est courant d’entendre : « c’est du Vauban », alors même qu’il n’a
jamais visité cette ville et que cette construction (du reste parfois ouvrage civil !) est antérieure ou postérieure au Maréchal !
Dossier
Janvier
COLLOQUE PARIS (75)
Colloque," Vauban militaire, une intelligence au service de la défense de la France " , organisé par le
Ministère de la Défense et sous le Haut Patronage de Monsieur Jacques Chirac, Président de la République,
s'est tenu les 25 et 26 janvier à l'Ecole Militaire, a débuté l'année Vauban ".
Comportant plus de 15 interventions et une table ronde, ce colloque a été excellent sur le plan de la qualité des
interventions ainsi que par son organisation. Dans le cadre de cette manifestation était intégré deux événements :
Le 27 janvier, en avant-première, présentation du film co-produit par FR3 Bourgogne "Vauban, vagabond du roi "
de Jacques Tréfouël, à Lormes.
Le film, produit par en co-production par Doriane, France 3 et les Films du Lieu-Dit évoque en 52 mn ce Vauban
infaillible preneur de villes et grand bâtisseur de sentinelles de pierre.
Pourtant, Vauban n'a pas été qu'un génial fortificateur. Ses "vagabondages" à travers le pays lui ont montré le
royaume réel où les démunis étaient légion. Dans ce qu'il a appelé ses Oisivetés, Vauban imagine des solutions aux
maux dont souffre la France de Louis XIV. Il raisonne sur tous les sujets, invente la statistique, propose l'impôt
révolutionnaire de la Dîme Royale.
Ce documentaire dans lequel Vauban est incarné par Bernard Pierre Donadieu retrace la vie du Maréchal.
Février
HÔTEL DE LA MONNAIE PARIS (75)
Le 14 février à 14 h 00, à l'Hôtel de la Monnaie, 11 quai de Conti, 75006 Paris, dans le Grand salon d'honneur
Guillaume Dupré.
Sous le Haut Patronage de Monsieur Jacques Chirac, Président de la République et sous le patronage de
Monsieur Thierry Breton, Ministre de l'Economie, des Finances et de l'Industrie.
14 h 30 - Projection du documentaire " Vauban, le vagabond du roi " de Monsieur Jacques Tréfouel.
CONFERENCE A VERSAILLES
PARIS (75)
Hôtel de la Monnaie
Jusqu'au Dimanche 18 mars : poursuite de l'exposition " Monnaies et Médailles au temps de Vauban "
animée par des membres de l’Association.
Découverte de documents exceptionnels de Vauban (notamment sur la Dixme Royale, la Place de Metz et des
lettres au Roy).
Samedi 10 mars au 15 avril 2006 : Exposition " Vauban : un ingénieur militaire ", propose une découverte de
l'homme et de son oeuvre sous les angles stratégique et théorique, à l'Hôtel National des Invalides.
Cet événement était accueilli dans les espaces d’exposition temporaire de la Bibliothèque de
JOURNEES COMMEMORATIVES
Le 29 mars 2007
15H30 : Oraison à la mémoire du Maréchal de Vauban par Monseigneur Cabanes Bacou Vicaire Général au
diocèse des Armées, recteur de la Cathédrale St Louis des Invalides.
Dépôt de gerbes et allocutions par :
- le président de l’association Vauban ;
- le Président du Réseau des Sites Majeurs de Vauban (RSMV), candidat au Patrimoine Mondial de l’Humanité de
l’Unesco
- et par le Général de Division Jean Loup Chinouilh Major Général adjoint au Gouverneur Militaire de Paris.
16H00 à 18H00 : visite privée de l’exposition « Vauban un ingénieur militaire » dans les salles de la Bibliothèque
de Documentation Internationale Contemporaine (BDIC).
18H00 : Présentation dans les salons de M. le Gouverneur Militaire de Paris de la carte « La France de Vauban »
éditée par l’Institut Géographique National (IGN n°923 ) avec le concours financier de la Direction de la Mémoire, du
Patrimoine et des Archives, du Ministère de la Défense et du GIP-ODIT France du Ministère Délégué au Tourisme.
La carte touristique, "La France de Vauban" recense les enceintes urbaines, les citadelles et les forts, créés ou
remaniés par Vauban. Qu’ils soient merveilleusement conservés ou en partie seulement, ces sites remarquables
jalonnent les points stratégiques de notre territoire sur une carte de France au 1/1 000 000. D’autres lieux
remarquables enrichissent cette carte : les demeures liées à l’histoire de Vauban, les ouvrages d’art qu’il a réalisés,
les musées consacrés à sa vie, les sièges de villes auxquels il a participés…
Un code couleurs permet, parallèlement aux pictogrammes précités, de suivre les réalisations du bâtisseur de Louis
XIV, au gré de son cheminement d’homme, de sa jeunesse et de ses premières Armes, à la guerre de Succession
d’Espagne en tant que Maréchal de France, en passant par la Guerre de Hollande, la Trêve de Ratisbonne…
Parmi les photos illustrant cette carte, celle de Neuf-Brisach, dans la plaine d’Alsace, est sans doute la plus
représentative du génie de cet homme, créateur de trente villes, auteur de 150 places fortes et aménageur de
canaux.
20H00 : en la Cathédrale Saint Louis des Invalides, Eglise des Soldats, création du « Requiem Vauban » pour
chœur et orchestre symphonique du compositeur Enguerrand. F. Lühl, interprété par 200 musiciens et choristes
placés sous la direction de M. Philippe Barbey-Lallia.
Enguerrand-Friedrich LÜHL est né en 1975. Cette œuvre de style romantique (non sans rappeler un Tchaïkovski ou
un Mahler !) est une commande de l’Association Vauban qui fête cette année, partout en France, le Tricentenaire de
la mort du Maréchal de Vauban, aujourd’hui considéré comme le plus grand des ingénieurs militaires français de tous
les temps.
Ce concert a été un grand succès et a bénéficié du soutien de l’Association Vauban, de Gaz de France Dolce Vita
et de la Société Générale, en partenariat avec le magazine L’Histoire, sera donné à proximité du monument
(l’enregistrement sonore sous le label Polymnie est disponible la sur cédérom)
Création & gravure de : Claude Andréotto d’après photo de J.D. Sudres - Imprimé en : taille-douce, polychrome au
format Horizontal 35 x 26 mm - 40 x 30 dentelures comprises - 48 timbres par feuille - Valeur faciale : 0,54 € - Tirage
: plus de 3 millions d'exemplaires.
NB : Le timbre a été mis en vente dans tous les bureaux de poste de France & DOM-TOM à compter du Lundi 2
avril 2007 et sur le site de La Poste.
Le timbre a été mis en vente anticipée à Paris dans un bureau provisoire, Hôtel des Invalides, musée de l’Armée,
Salle Saint Vincent et à Saint-Léger Vauban dans un bureau temporaire installé à la Maison Vauban.
Oblitération conçue par Claude Perchat
Par ailleurs, de nombreuses villes proposaient une vente anticipée (Mont Dauphin, Hautes-Alpes ; Saint Martin de
Ré, Charentes Maritimes, Besançon, Doubs ; Blaye, Gironde ; Longwy, Meurthe et Moselle ; St Vaast la Hougue,
Manche ; Bazoches, Nièvre ; Mont-Louis, Pyrenées Orientales ; Brest, Finistère ; Port Louis, Morbihan et Bitche,
Moselle ;
18H30 : Eglise Saint ROCH, paroisse du Maréchal de Vauban où eurent lieu ses funérailles en 1707, avant le
transfert du corps à Bazoches, Messe de Requiem.
Rappel : lors des cérémonies de 1933, la Ville de Paris a inaugurée une plaque commémorative à l’emplacement de
la maison de Vauban détruite lors du percement de la rue de Rivoli. Cette plaque se trouve au niveau du premier
étage à l’angle de la rue Saint Roch et de la rue de Rivoli, non loin de l’église Saint Roch.
Samedi 31 mars à 16h30 : A l'occasion de la sortie du livre de Florence Camoin : "Vauban, la tour défend le roi",
une lecture de quelques extraits sera effectuée à la librairie du théâtre du Rond-Point par René Camoin et Alain
Lawrence.
Avril
EXPOSITION AU MUSEE DE L'ARMEE
Ingénieur de génie, grand stratège militaire français, ministre au service des desseins de Louis XIV… 300 ans après
sa mort, le nom de Vauban n’est pas oublié. Il évoque toujours l’image de ces citadelles et de ces villes fortifiées aux
formes étoilées ceinturant le territoire.
Jeudi 17 mai : "L'oeuvre de Vauban à Besançon". Visite des sites fortifiés de Besançon.
Vendredi 18 mai : Assemblée Générale annuelle de l'association et Colloque sur le thème "Vauban en son for
intérieur". Salle du marché couvert à Avallon.
Samedi 19 mai : visites sur les lieux de souvenirs de Sébastien Le Prestre de Vauban de la vie de Vauban: La Tour
Vauban à Epiry, le Château d'Aunay, le Château de Vauban, le Château de Bazoches, sa demeure,
Dimanche 20 mai : Journée sur le lieu de naissance de Vauban à Saint Léger Vauban dans l'Yonne.
THEÂTRE I
Pièce de théâtre créée dans le cadre de l'année Vauban par la Compagnie du Globe.
"Vauban !!"
Conçue et écrite par Hervé Colin
Cette pièce faut découvrir Vauban ! La probité incarnée, la soif de savoir, le cœur à vivre, la liberté d’esprit … La
passion de la France. Vauban n’est pas qu’une statue de bronze au détour d’une place, Vauban est vivant et vit sur
les planches de la Compagnie du Globe. Vauban le vaut bien !
Vauban !! L’idée date est née en 1996, à l’arrivée de la Compagnie à Saint Martin du Puy, commune nivernaise
située à trois lieues du château de Bazoches et à sept du village natal de Vauban, Saint-Léger-Vauban.
Hier comme aujourd’hui, Vauban interpelle les citoyens, en particulier les citoyens en herbe et leurs éveilleurs de
conscience.
Vauban et la Compagnie du Globe
Vauban !! est le trente-quatrième opus de la Compagnie du Globe depuis sa création en 1974. Nivernaise depuis
1999.
THEÂTRE II
Pièce de théâtre créée dans le cadre de l'année Vauban par France Comedy.
"Vauban, la tour défend le roi"
de Florence Camoin
Production : Compagnie France Comedy
Site : www.francecomedy.com.r
THEÂTRE III
L’exposition "Vauban, architecte de la Raison" rassemble dans la place forte de Mont-Dauphin, chef-d’œuvre de
fortification classique, un ensemble exceptionnel de pièces issues de fonds privés et publics. Les tableaux, dessins
aquarellés, gravures, almanachs, planisphères, cartes, plans, maquettes, machines et armes qui sont présentés,
illustrent la diversité des domaines de réflexion de cet ingénieur et architecte de Louis XIV.
Connu du grand public comme militaire et bâtisseur, Vauban fascine par sa capacité à organiser et mettre en forme
les pratiques les plus variées. Épargner des vies, nourrir les soldats, loger des invalides, aménager un territoire,
inventer des procédures inédites (comme le formulaire vierge pré-imprimé)…
Défenseur à la fois du «module-type» et de l’adaptation aux sites des constructions militaires, il est l’artisan d’une
forme de «standardisation» du bâti militaire. Passionné par le décompte et le calcul (des volumes de terre aux chutes
de neige, de la consommation des bois à la naissance des hommes ou des animaux...), il met en pratique ses
théories et devient un «architecte de la Raison», attaché à mettre en œuvre des principes et des méthodes dans les
domaines les plus inattendus. L’exposition soulignait la variété et la cohérence de ses réalisations marquées par le
recours permanent à la raison. Elle était organisée en quatre parties présentant des domaines d’activités distincts : le
militaire, l’espace, bâtir, peuples et société. Instrument de dissuasion, la place forte n’a jamais connu de siège. En
1713, le traité d’Utrecht éloigne la frontière italienne du village. Le développement de la garnison et de la population
est alors stoppé. Le site ne connaît qu’un seul fait d’arme : un bombardement italien en 1940 qui déclenche un
incendie. En 1966, la place forte est classée monument historique.
Ces quatre sections sont complétées par une reconstitution imaginaire de la bibliothèque de Vauban, inspirée du
catalogue des ouvrages du château de Bazoches, afin d’illustrer les rapports de Vauban avec le savoir de son temps.
Les œuvres exposées, originales, provenaient d’institutions diverses (Louvre, Bibliothèque nationale de France,
château de Versailles, Mobilier National, musée de l’Armée, Musée des arts et métiers...) et de collections privées.
Pour la première fois, est restituée grandeur nature, en avant du front Nord, une tranchée d’attaque. Cette
reconstitution est inspirée du "Traité de l’attaque des places", ouvrage de référence de Vauban, publié après sa mort
en une dizaine de langues pendant deux siècles.
Placé dans la situation de l’assaillant, le visiteur pouvait ainsi se rendre compte des difficultés rencontrées à l’époque
pour parer les tirs des défenseurs, occuper un chemin couvert défendu pied à pied par l’infanterie, réduire au silence
des batteries de canons dissimulées derrière les orillons des bastions, ouvrir la brèche dans un rempart associant
maçonnerie et terrée, traverser le fossé sous le feu encore vif de la défense…
Dès le début du XVII ème siècle, les plans-reliefs sont fabriqués parallèlement aux travaux de construction et
d’aménagement des places fortes. Ils sont aujourd’hui une source documentaire majeure. La copie du plan-relief de
Mont-Dauphin, présentée dans la Poudrière, toute proche de l’Arsenal, est accompagnée d’une animation multimédia
permettant une meilleure compréhension de la géographie, de l’architecture de la place-forte et de son histoire. Ce
plan-relief constitue l’outil idéal pour faire le lien entre l’approche rationaliste de Vauban et la découverte de la place
forte.
MARSEILLE (13)
Aujourd’hui, quatorze de ses sites majeurs sont proposés à la protection du patrimoine mondial (Unesco), mais l'Etat
français se défait de nombreuses places militaires, les collectivités territoriales héritent de compétences et de
responsabilités nouvelles et le ministère de la Culture voit ses moyens affaiblis dangereusement tout en conservant
une tutelle forte.
Quels enjeux constitue aujourd'hui ce patrimoine militaire, quel avenir lui donner ? Quels projets une société de paix
peut-elle inventer autour de ces forteresses ? Quels sont les acteurs de ce patrimoine régalien ? En quoi la figure de
Vauban et la lecture qui en est faite aujourd'hui est-elle révélatrice de notre société ?
Des groupes d'étudiants de l'Ecole Nationale Supérieure d'Architecture de Marseille (Luminy) ont travaillé toute
l'année sur les relevés, les modélisations et les reconstitutions en 3D de certains bâtiments de Mont-Dauphin. A
partir du cas de Mont-Dauphin, l'une des plus belles places fortes encore existantes de Vauban, sera donc
développée une réflexion plus large concernant les enjeux du patrimoine aujourd'hui et le rôle de ses différents
acteurs, en particulier l'articulation nouvelle des compétences entre l'Etat et les collectivités territoriales dans
l'exercice de la tutelle du patrimoine.
Guillaume Monsaingeon, avec la participation de : Michel Berthelot, Daniel Drocourt, Nicolas Faucherre, Guillaume
Monsaingeon, Michel Trubert.
Le musée national de la Marine de Toulon rend hommage à l’homme Vauban afin de raconter un volet original du
parcours de l’ingénieur de Louis XIV, tourné vers la mer et vers la conception en site vierge d’un outil stratégique
exemplaire.
La muséographie réalisée par la scénographe Nicole Faurie renforçait la présentation des pièces et propose aux
visiteurs une vision unique, concrète et dynamique de cette passionnante histoire qui a forgé l’image de la ville.
Vauban à Toulon
Vauban mesure rapidement l’étendue des études effectuées avant lui durant dix années, par le Chevalier de
Clerville, Pierre Puget, Gombert ou bien de Matharel. Il les reprend, les synthétise et tire le meilleur de chacune
d’entre elles. Il soutient ainsi le projet d’un port militaire accordé à la vision « colbertienne » d’un arsenal, ni trop
grand, ni trop petit, mi-terrestre, mi-maritime, répondant parfaitement à des impératifs stratégiques, industriels, et
économiques.
La défense de la rade
Pour la défense maritime de Toulon, il consacre son analyse à la rade et aux fortifications côtières qui la couvrent. Il
fait édifier en 1692 le fort des Vignettes ou fort Saint-Louis, un fort côtier à tour et batterie, d’une typologie chère au
stratège qu’il est. Quant à ses projets visant à améliorer et moderniser les ouvrages existants, présentés dans
l’exposition comme la Tour de Balaguier ou la Grande Tour (Tour Royale) par exemple, ils ne seront jamais réalisés.
L’arsenal selon Vauban
En détournant les deux rivières qui entouraient et envasaient le port de Toulon (le Las et l’Eygoutier), en repensant
l’enceinte maritime, en organisant les magasins et les ateliers, en agençant les différents centres d’activité et en
élargissant l’enceinte urbaine, Vauban va transformer Toulon en véritable port de guerre lui conférant une place
capitale et stratégique sur la Méditerranée. Des années 1670 à la mort du maréchal, le port-arsenal procédera à
l’armement ou au réarmement d’environ 900 vaisseaux ! Mais aussi, il unira également à tout jamais dans un projet
urbain le destin du civil et du militaire.
Le premier parc de marine est installé, dans un petit espace laissé libre par l’urbanisation entre les îlots d’habitation
et les remparts. Le chantier de construction navale occupe une langue de terre en abord de la darse. Les magasins
et ateliers sont disposés le long des remparts selon les possibilités du terrain, sans aucune alternative de distribution
fonctionnelle. Ce parc de marine est un espace tellement exigu que certains de ses bâtiments doivent être construits
dans la ville, telles l’étuve ou les boulangeries.
L’intendant Arnoul, les ingénieurs Gombert et Lambert n’arrivent pas davantage à convaincre de leurs vues un
Colbert soucieux de grandeur tout autant que des deniers de l’Etat. Les différents projets présentés aboutissent
logiquement à la création d’une nouvelle darse pour les vaisseaux et à la définition des chantiers, ateliers et
magasins nécessités par les exigences fonctionnelles posées par Colbert.
Mais leur organisation spatiale ne satisfait pas la quête de rationalité du ministre. Pour trancher la question Colbert
fait appel en 1679 à Vauban, devenu commissaire général des fortifications à la suite de Clerville en 1678.
IV - Monsieur de Vauban
« J’aurais tort de vouloir discourir sur la marine, ce n’est pas mon métier et j’avoue que j’y entends très peu
de chose. » Vauban
Contemporain de Louis XIV (1638-1715), Vauban (1633-1707) est d’abord un militaire, spécialiste des sièges et
bâtisseur de places fortes. C’est aussi un grand serviteur de l’Etat, un penseur et un réformateur avant l’heure.
Militaire, il propose une réforme de l’armée destinée à en assurer une organisation plus efficiente et des conditions
de recrutement et d’avancement plus équitables.
Dans la conduite des sièges, il se montre tacticien et s’efforce de mettre en œuvre une méthode quasi-scientifique
pour rythmer les étapes de la prise d’une place forte. Soucieux du sang des hommes, il en privilégie l’économie.
Ingénieur militaire, il s’attache à doter les frontières du royaume d’un système rationnel de places, stratégiquement
efficace. Son esprit fertile le conduit à réfléchir aux enquêtes démographiques et à la prospection statistique.
Pragmatique dans sa quête d’un Etat fort au service d’un royaume prospère, il n’hésite pas à formuler des
propositions se situant à contre-courant du conformisme politique. Plaidant pour le rappel des Huguenots lorsque la
révocation de l’édit de Nantes prive la France de certaines élites économiques, il ira jusqu’à proposer la mise en
place d’un système fiscal destiné à mieux répartir la charge de l’impôt et à soulager le peuple.
A partir de 1668, Vauban supplante Clerville dans son rôle de premier ingénieur des fortifications auprès du ministre
de la guerre Louvois. Après la disparition de Clerville en 1677, Vauban fait ses preuves auprès de Colbert en
réussissant le tour de force de créer à Dunkerque le chenal à la liaison entre le port et la haute mer. Il acquiert alors
sa légitimité en tant que commissaire général pour l’ensemble des travaux militaires du royaume.
Sur la base des vues de Vauban, l’arsenal s’agrandit vers l’ouest autour d’une darse neuve réservée aux vaisseaux
de guerre. Muni d’une clôture et fortifié vers la mer, l’arsenal est un lieu fermé entièrement dédié à la marine royale.
Son unique porte urbaine est gardée par des Suisses, qui empêchent les indiscrétions et préviennent les vols de
matières. Côté mer, les passes d’accès aux darses sont munies de chaînes pour interdire les mouvements maritimes
non prévus.
VI - Les activités de l'Arsenal
« Il n’y a rien qui puisse tant marquer la grandeur et la puissance
de sa majesté à l’égard de la marine que la grande quantité de
bois, mâts, canons, armes, munitions et toutes sortes de
marchandises à l’usage des vaisseaux, et de tenir le tout bien
rangé. » Colbert, 1670
Les vaisseaux stationnent dans la darse neuve et une partie de la darse vieille. La superficie terrestre de l’arsenal
représente le tiers de celle de la ville. La population de l’arsenal varie selon le rythme des constructions et des
armements navals.
L’ARSENAL :
. La corderie, reconstitution de plus de 5 mètres de long, est un bâtiment exceptionnel de la Ville de près de 400
mètres de long toujours visible à Toulon, située face à la Place d’Armes. Ce bâtiment longiligne à trois travées
intérieures, destiné à la confection des cordages est le seul qui existe encore en France avec celui de Rochefort (17).
. La poudrière, encore debout dans la base navale, est destinée à stocker les poudres à canons. Elle fut construite
sur la presqu’île de Milhaud en 1697 en dehors de l’enceinte pour des raisons évidente de sécurité. Ses dimensions
sont exceptionnelles. De forme rectangulaire, sa façade est caractéristique de ce type de construction avec une série
de contreforts destinée à renforcer les murs afin de résister à une explosion provenant de l’intérieur du magasin.
. Le magasin général, à l’élégante façade ornée de superbes pilastres d’ordre dorique, entrepôt où est stocké
matériaux et matériels divers et nécessaires à l’armement et l’entretien du navire et des équipages ! Poulies, fanaux,
armes portatives, futailles, ancres, ornements de chapelle, moules pour balles de plomb… composent cet étrange
inventaire à la Prévert.
. La boulangerie, qui fabrique le biscuit de mer, base de l’alimentation du marin, de l’Ancien Régime. Un vaisseau
de 74 canons embarque à l’époque 1300 quintaux de biscuits pour une campagne de 6 mois.
Située juste derrière le rempart ouest, la boulangerie construite en 1698 offre des piliers massifs destinés à supporter
la masse des réserves de biscuits placées à l’étage.
Aux côtés de Courdouan, Lauvergne et Letuaire, le Musée Balaguier a laissé carte blanche à quatre photographes
pour donner leur vision de «Vauban à Toulon». Michel Eisenlohr, Nath-Sakura, Jean Belvisi et Pierpol, par la
diversité de leurs œuvres, rendent le plus actuel des hommages à Vauban.
Crédits photos :
"panovauban3" : Nath-Sakura
"s2leg": Pierpol
"corderie1" "legfort1": Michel Eisenlohr
Du 17 au 22 Juin :
Exposition sur Vauban à l'Ecole Supérieure du Génie à Angers.
22 Juin :
Fête d'arme du Génie à l'Ecole Supérieure du Génie à Angers avec exposition et
pièce de théâtre.
Juillet
GRAND RALLYE EQUESTRE "EQUI-VAUBAN"
"René Camoin campe un Vauban vieillissant plein d'ardeur et de fatigue à la fois, Alain Lawrence est remarquable
dans Louis XIV, rôle qu'il a tenu 4 fois, lui donnant la raideur et la hauteur afférente à un roi, mais où perce une
pointe d'humanisme.
Michel Chalumeau n'a pas le physique de Louvois mais il lui donne beaucoup de vérité et présente un ministre
arrogant obnubilé par la défiance du roi .Le rôle de Dupuis-Vauban est fort bien tenu par Pierre-François Kettler. Les
costumes sont remarquables et très riches :14 kg rien que pour celui du roi !".
Henri Ribière
Citadelle de Lille le 14 juillet : Spectacle sur Sébastien Le Prestre de Vauban écrit par Pierre Debauche et mis en
scène par Vincent Poirier.
La pièce s'intitule :
Vincent Poirier intervient actuellement comme professeur et metteur en scène. Il a déjà réalisé plus de douze pièces
dont L'annonce faite à Marie de Claudel, Don Quichotte de la Mancha, Hernani de Victor Hugo, Aliènor
d'Aquitaine de Roger Angebaud.
Août
RFA : SAARLOUIS
Du 30 mars au 26 août : Exposition "Vauban, sa vie, son oeuvre" au Musée de la Ville (Stadtmuseum) à
Saarlouis.
BESANCON (25)
LILLE (59)
L’exposition des Archives départementales du Nord porte sur l’évolution de l’urbanisme des villes fortes du Nord
depuis l’intervention de Vauban jusqu’à nos jours. L’exposition met en valeur, non seulement de nombreux plans
originaux et bien d’autres documents d’archives, mais aussi des tableaux issus des musées régionaux et nationaux,
des objets prêtés par l’I.G.N. (Institut Géographique National), le Musée de l’Armée, …
CANNES (06)
"Le Fort royal de Sainte-Marguerite "
Citadelle de Blaye le 30 août : Spectacle sur Sébastien Le Prestre de Vauban écrit par Pierre Debauche et mis en
scène par Vincent Poirier.
Septembre
JOURNEES EUROPEENNES DU PATRIMOINE
Les 15 & 16 septembre : nombreuses manifestations
TOURNAI (Belgique)
L’année 2007, tricentenaire de la mort de Vauban, fut, pour l’association des amis de la Citadelle, l’occasion de
promouvoir un patrimoine riche en histoire et de révéler au grand public, une architecture propre à celle qu’on
appelait autrefois « La grande muette » .Durant les journées du patrimoine, plus de 4 000 visiteurs ont parcourus la
citadelle. Par ailleurs des visites de fouilles liées à des travaux de voirie ont été organisées avenue Bozières où des
vestiges des anciens remparts ont été retrouvés.
HOMMAGE DE L’UE A VAUBAN A PARIS (75)
Les 15 & 16 septembre : Exposition organisée par la Représentation française de la Commission européenne
« Vauban, l’Européen ».
En 1991 le Conseil de l’Europe institue officiellement les Journées Européennes du patrimoine et confie aux Pays Bas la création
d’un bureau de coordination. L’Union Européenne s’associe à cette initiative et soutient le bureau de coordination dans sa mission
de promotion internationale. En 2006, ce 48 pays, 15 000 sites ouverts et 12 millions de visiteurs, qui témoignent de l’attrait
exceptionnel que suscitent le Patrimoine et l’Histoire, la découverte d’œuvres et de sites majeurs dans leur environnement
historique auprès du grand public.
En 2007, lors des Journées Européennes du Patrimoine et à l’occasion du Tricentenaire de la mort de Vauban, la Représentation
en France de la Commission européenne a souhaité mettre l’accent sur le plus grand voyageur de son temps, le grand homme
qu’est Vauban.
Vauban a d’abord pris conscience d’un espace de décision et de vie économique « européen ». Le passage de son
mémoire sur les canaux dans lequel il décrit les avantages d’une monnaie unique pour les états de la Chrétienté dont
la valeur serait fixée « par une assemblée de représentant des principales têtes
couronnées qui ont droit de battre monnaie, de convenir d’un titre et d’une monnaie ». L’insistance avec laquelle il
recommande des liaisons fluviales pour faciliter la circulation des marchandises en est une autre preuve.
Vauban a indéniablement conscience d’un intérêt supérieur des Etats à s’entendre, pour le plus grand
bien de leur population et de leur prospérité financière. Son expérience et sa connaissance de l’Europe se fondent
non seulement sur ses séjours effectués dans des pays limitrophes, mais aussi, dans le dernier tiers de sa vie, sur la
fréquentation des ambassadeurs rencontrés dans les salons parisiens et sur la correspondance permanente qu’il
entretient avec de nombreux informateurs qui le renseignent notamment sur l’économie des états européens.
Grâce à ses voyages, son expérience et ses rencontres, Vauban rend compte notamment des déconvenues qui ont
suivi toutes les tentatives françaises d’aller « voler le papillon » au delà des Alpes ou des Pyrénées : « La France a
des bornes naturelles au delà desquelles il semble que le bon sens ne permette pas de porter ses pensées ; tout ce
qu’elle a entrepris au delà des deux mers, du Rhin, des Alpes et des Pyrénées lui a toujours mal réussi ». De la
même manière, il défend pour chaque Etat l’intérêt de borner ses ambitions aux frontières naturelles.
La libre circulation des marchandises en Europe et l’institution d’une monnaie universelle pour les
Etats de la Chrétienté
Vauban souhaite avant tout un commerce intérieur libre d’entraves afin que les provinces puissent devenir réellement
complémentaires dans leurs productions. Il poursuit cependant sa réflexion sur les
échanges extérieurs qu’il souhaite limités mais qu’il sait nécessaires, en pointant comme obstacle les différences de
valeur entre les monnaies des pays européens. Pour contourner cette difficulté il va jusquà proposer l’institution
d’une monnaie universelle dans un Agenda de 1701 : « Il y a, à la vérité, un moyen bien plus noble, mais plus difficile
que celui là, qui serait de faire une assemblée de députés de la part de toutes les principales têtes couronnées de la
chrétienté, qui ont droit de battre monnaie, de convenir d’un titre et d’une monnaie universelle, et décrier de concert
toutes les autres. Si je ne me trompe, toutes les grosses puissances y trouveraient leur compte et toutes les
friponneries qu’on pourrait encore faire là dessus seraient
prévenues ».
Vauban envisage la réunion de « députés » des pays européens, non pas pour décider de la paix, comme le projet
de l’abbé Castel de Saint Pierre l’exposera, mais pour choisir une monnaie unique en s’inspirant de l’exemple donné
par l’empire turc dont il est un admirateur, affirmant qu’il s’agit « d’imiter en cela le grand Seigneur et tous les princes
mahométans avec qui on a commerce ».
L’empire turc représente pour Vauban un modèle de gouvernement parce que capable d’unifier un vaste espace au
moyen d’une administration uniforme, d’une monnaie unique et d’une armée dont il fait régulièrement la louange.
Les textes fondamentaux dans lesquels Vauban esquisse dès 1699 les bases d’un équilibre européen susceptible
de procurer de longues années de paix et ce qu’il a toujours privilégié, l’accroissement de la population et la
croissance économique de tous les Etats européens, se retrouvent dans :
. La correspondance avec son ami Puyzieulx, ambassadeur auprès des cantons helvétiques ;
. Son « Mémoire sur l’intérêt présent des Etats de la Chrétienté » écrit en 1700 ;
. Le mémoire, daté de février 1706 : « Projet de paix assez raisonnable pour que tous les intéressés à la guerre
présente en dussent être contents… » ;
. Enfin le mémoire de novembre 1706 sur la «conduite à tenir par les gouvernements envers les peuples
nouvellement soumis à leur domination ». Celui ci montre les qualités d’humaniste de Vauban, inclinaison qui ressort
à maintes reprises de ces écrits et notamment dans sa prise de position contre le bombardement de Bruxelles
ordonné par Louvois après le siège de Mons en 1691. Vauban sait mieux que personne que les guerres coûteuses
sont incompatibles avec la réalisation des travaux indispensables au développement économique tels que la
construction de ports et de canaux reliant entre eux les pays et leurs provinces.
Le commerce ainsi stimulé par des communications libres et faciles lui paraît essentiel à la vie du pays «facilitant la
circulation et le mouvement de l’argent, non moins nécessaire au corps politique que celle du sang au corps humain,
à l’entretien et à la subsistance des peuples… ».
Vauban essaie de s’élever au dessus des ambitions partisanes de chaque Etat et dénonce notamment «ces
parentés entre souverains qui sont de faibles liens quand il y va de leurs intérêts et pense que ce n’est pas à la
proximité du sang qu’il faut s’arrêter ni à l’intérêt d’un seul qui ne saurait tomber que sur ses pieds, mais au bien
général du royaume et de toute la chrétienté ». Il substitue à une vision bilatérale des conflits d’intérêt, une tentative
de définition des intérêts de chacun des Etats qui composent l’Europe et notamment dénonce dans son propre pays,
la France et dans chacun des Etats, les germes de conflits et les ambitions dangereuses qui les alimentent. C’est
parce qu’il fut beaucoup sur le terrain en première ligne que, sachant tout de la guerre et de ses conséquences,
Vauban dans la dernière partie de sa vie pouvait désormais après la disparition de Colbert et de Louvois directement
dialoguer avec Louis XIV et ayant établis la sûreté de ses frontières naturelles, va faire tout ce qui est en son pouvoir
pour freiner les désirs de conquêtes du Roi et rechercher les conditions d’une paix durable entre les nations de
l’Europe, gage de la prospérité indispensable au bonheur de ses peuples.
L’exposition a été conçue avec l’aide de trois associations : l’Association Vauban, le Réseau des Sites Majeurs de
Vauban et Vocations Patrimoine.
Les 15 & 16 septembre de : 10H00 à 18H00 sans interruption ; du 17 septembre au 2 octobre : visites
exclusivement sur RV pour les groupes.
conclusions de Benita Ferrero-Waldner, Commissaire européen en charge des Relations extérieures et Jovia
Solana, Haut Représentant pour la PESC
CALAIS (62)
Puis interventions de :
Michèle Virol : « Désordres et remise en ordre de la société française : le point de vue de Vauban ». Maître de
conférence à l’IUFM de Paris.
Sébastien Evrard : « La réforme fiscale selon Vauban ». MCF, Université Nancy II.
Fabrice Hoarau : « Vauban et la question des Huguenots ». MCF, Université de Bourgogne.
Jean Bart : « Les idées de Vauban sur la colonisation ». PR émérite, Université de Bourgogne.
Christine Lamarre : « Vauban et l’Académie des Sciences, arts et belles lettres », PR, Université de Bourgogne.
Karen Fiorentino : « Le réformisme institutionnel dans la pensée politique à l’époque de Vauban : vers un modèle
d’état concurrent ». Docteur, Université Paul Cézanne Aix-Marseille III.
Jérôme Loiseau. Doctorant, Université de Bourgogne.
Conclusion
Pierre Bodineau, PR, Université de Bourgogne, directeur du Centre Georges Chevrier.
LILLE (59)
Les 19 & 20 septembre : Colloque organisé par les Archives Départementale du Nord :
« un laboratoire urbain »
LONGWY (54)
Les 29 & 30 septembre : colloque "Vauban & Longwy" organisé grâce à la collaboration de la Commission Lorraine
d'Histoire Militaire sur l'apport de Vauban en Lorraine à Longwy.
THEATRE
A ASNIERES (92)
Le Dimanche 29 septembre à 20h00 au Parc du Château d’Asnières
France Comedy présente La Pièce "Vauban, la tour défend le Roy"
Octobre
A SAARLOUIS (RFA)
Du 12 octobre 2007 au 12 janvier 2008 : Exposition "Vauban, ses fortifications " au Musée de la Ville
(stadtmuseum) à Saarlouis.
Du 26 au 28 octobre 2007 : Symposium, le patrimoine de "Vauban", ingénieur en fortifications dans les régions
frontalièrtes des pays limitrophes France, Allemagne et luxembourg. Conservation, restauration et intégration dans le
paysage culturel contemporain.
Site : www.300-jahre-vauban.de
Plan de Saarlouis
TURIN (ITALIE)
Le mercredi 31 octobre : Giornata di studio “Sebastien Le Prestre Marchese di Vauban, Maresciallo di Francia
(1633-1707) – Nuove ricerche”
Vauban fit de Dunkerque son chef-d'œuvre. Bien que détruite en 1714, la ville sera toujours citée en exemple par
tous les ingénieurs du XVIIIe siècle. Cette curieuse situation a fait que la Société Dunkerquoise d'Histoire et
d'Archéologie a largement ouvert la thématique sur Vauban et son temps, laissant les aspects techniques militaires à
d'autres villes ayant conservé leurs remparts. Les Rencontres Dunkerquoises d'Histoire insisteront davantage sur les
caractères de la civilisation de l'époque.
BESANCON (25)
Les 11, 12 & 13 octobre : Colloque international "Vauban, Architecte de la Modernité"
à l'Opéra-Théâtre de Besançon.
Organisé par :
- L’Université de Franche-Comté
- Le Laboratoire de Recherches Philosophiques sur les Logiques de l’Agir (EA 2274)
- L’IUFM de Paris et la Maison des Sciences de l’Homme C-N Ledoux (CNRS-UMS 2913)
en collaboration avec la Ville de Besançon
La pensée classique semble, sous le règne de Louis XIV, triompher du baroque foisonnant qui a marqué la première
moitié du XVIIe siècle. Musique, littérature, peinture et architecture et tous les arts ont célébré la gloire du souverain
en respectant les règles définies par les jeunes Académies que Jean Baptiste Colbert a créées. L’émotion est
contenue, dominée au nom d’une rationalité assumée et revendiquée comme le nécessaire guide de toute action.
Il faut dominer ses passions, affirment Corneille et Racine et tenir le discours de la méthode en suivant Descartes ou
Gassendi. Les ministres en charge des affaires de l’État tentent aussi d’organiser les services selon une logique qui
tend vers une plus grande efficacité, même si le secret ou la confiscation de l’information au profit du ministre
demeurent des pratiques fréquentes.
La gloire du règne est aussi celle des armes et des victoires de la guerre de sièges dont le plus illustre maître est
Vauban. Sébastien Le Prestre, marquis de Vauban (1633-1707), ingénieur militaire puis commissaire général des
fortifications à partir de 1678, eut le génie de transposer sa démarche d’ingénieur mécanicien pour tenter
d’appréhender et améliorer le fonctionnement de l’administration, du gouvernement et de l’économie du royaume.
S’aventurant ainsi dans des domaines qui débordent le champ strict de ses attributions, il y applique le raisonnement
hypothético-déductif de l’ingénieur et fait preuve d’une pensée que l’on peut qualifier de systémique.
Son activité est entièrement dominée par ce qu’on appellerait aujourd’hui une exigence de rationalisation pratique. Le
souci d’une organisation efficace et cohérente de l’action se lit aussi bien dans la méthode mise en œuvre pour
réaliser le siège d’une place , que dans ses travaux démographiques et économiques ou dans sa pratique
d’urbaniste militaire.
L’œuvre de Vauban ne se réduit cependant pas à celle d’un arithméticien et d’un technicien : elle témoigne de sa
volonté d’accorder l’exigence l’efficacité et de rationalité de l’action à l’équité des objectifs poursuivis et à celle des
résultats obtenus. Les dispositions qu’il préconise pour protéger les populations civiles des bombardements, par
exemple, ne relèvent pas seulement du calcul. La proposition de modification du paiement des travaux des soldats
employés aux fortifications est également une illustration de son souci conjoint de l’efficacité et de la justice. Il
convient donc d’interroger non seulement la pratique du stratège et de l’administrateur Vauban, mais aussi la pensée
politique de celui qui, lecteur de Machiavel, se veut le conseiller du prince.
Les remarques précédentes révèlent la situation singulière de l’œuvre de Vauban : en prise directe sur les difficultés
de son temps, mais déjà engagée dans l’édification de la modernité. C’est pourquoi l’objet de ce colloque est double :
- Il vise à mieux comprendre l’œuvre de Vauban, dans ses multiples aspects, en la resituant dans le contexte de son
temps et
- en essayant d’éclairer la pensée et la pratique de cet ingénieur militaire, urbaniste et arithméticien politique par la
considération de la place qu’il occupe dans son siècle en soulignant ce qu’il doit à ses emprunts, mais aussi ses
innovations et l’influence qu’il a pu exercer sur ses compatriotes.
Ce colloque n’entend pas se limiter à une évocation de type commémoratif, se proposant seulement d’honorer la
mémoire du poliorcète. Il se propose également d’évaluer l’héritage actuel du maréchal, en appliquant cette question,
de façon privilégiée, mais non exclusive, à ses contributions à l’urbanisme.
Que peut-il, nous apprendre aujourd’hui en matière d’urbanisme, d’aménagement des cours d’eau, d’organisation
des chantiers et de passation des marchés publics, lui qui a si remarquablement conçu l’espace et l’organisation des
place-fortes et de certaines villes ?
Le colloque privilégie la place-forte de Besançon qui constitue un excellent cas d’étude pour aborder cet aspect de
son œuvre. Vauban a en effet réussi une parfaite adaptation de ses premier et deuxième systèmes de fortification à
ce site exceptionnel de méandre et de montagne. La conception de l’espace de la cité bisontine est remarquable,
avec la prise en compte des contraintes du relief pour les transformer en atout défensif mais aussi en facteur de
développement économique et spatial.
Novembre
PARIS (75) - EXPOSITION
Le règne de Louis XIV est aussi marqué par une recherche continue de rationalisation de l’art de la guerre. La mise
en place des structures administratives et techniques au service de la politique du monarque sera décrite avec soin :
développement et structuration des armées, apogée de la guerre de siège, structuration du corps des ingénieurs
militaires, développement et codification de la cartographie.
Le rôle de Vauban dans chacun de ces domaines sera précisé, à la fois conseiller éclairé du roi et de ses principaux
ministres, Louvois et Colbert, exécutant de génie, et infatigable gestionnaire des hommes et des ressources au
service de l’œuvre de Louis XIV. Pour illustrer ces propos, un ensemble exceptionnel de dessins de Van der Meulen,
d’instruments de relevés topographiques et de dessin, d’armes et de modèles réduits d’artillerie sera réuni.
Le cœur de l’exposition présente une synthèse des réalisations de Vauban et de ses ingénieurs en matière de
fortification, de programmes urbains et d’architecture civile et militaire. Au cours de sa carrière, le commissaire
général des fortifications a contrôlé l’aménagement de 160 forts, batteries et places fortes, dont neuf ont été des
fondations neuves.
Les plans-reliefs de Lille, Besançon, de Neuf-Brisach et du fort de Joux, illustrent de manière précise, parlante
et spectaculaire les réalisations de Vauban. Ils seront accompagnés d’une sélection des plus belles cartes et de
plans de villes, mais aussi de dessins de détails architecturaux, pour offrir aux visiteurs des regards croisés sur le
travail des bâtisseurs du Roi Soleil.
La fortune critique de l’œuvre de Vauban après sa mort est aussi abordée pour rappeler combien son œuvre a été
tour à tour adulée, détournée, rejetée et enfin restaurée. L’exposition s’achève sur la présentation des
problématiques liées à la conservation des sites fortifiés à travers la présentation d’exemples variés et
complémentaires de restauration et de reconversion de sites.
Sont évoqués aussi le contexte diplomatique de l’époque et les guerres franco-européennes, qui expliquent l’ampleur
des travaux de fortifications de Vauban, ainsi que la question de l’indexation de la culture et des arts à une politique
de glorification du pouvoir et de ses conquêtes militaires. Un dispositif spécifique présentera l’évolution complexe du
tracé des frontières du royaume sous Louis XIV et du réseau de fortifications qui en découle.
Cette partie s’ouvre sur un portrait de Sébastien Le Prestre, marquis de Vauban, homme de sciences et de lettres,
puis s’intéresse à son œuvre par l’étude des progrès de l’art militaire et de l’armement.
En raison de la modernisation de l’artillerie et de l’apparition des forteresses bastionnées, largement mises en œuvre
sous l’égide de Colbert et de Vauban, la guerre de siège devient un des éléments-clés de la nouvelle stratégie
militaire du XVIIe siècle. Vauban apporte des contributions décisives dans l’art de l’attaque des places et met fin aux
sièges désorganisés et meurtriers. Un second dispositif multimédia permettra d’expliquer les principes de la guerre
de siège.
Par leur diversité, les exemples choisis offrent une synthèse de l’œuvre de Vauban, révélant sa capacité à s’adapter
aux conditions géographiques existantes, et font émerger la figure du Vauban ingénieur & architecte, capable à la
fois de perfectionner certains sites défensifs mais aussi d’en réaliser de nouveaux.
IV- «Vauban, vu par ses successeurs»
Cette partie s’intéresse à la réutilisation immédiate de ses sites fortifiés par les ingénieurs militaires du XVIIIe siècle,
qui tentèrent de parachever ses réalisations et de mettre en œuvre ses projets non aboutis.
Le système militaire mis en place sous Louis XIV, même si l’esprit d’adaptation et d’invention de Vauban est mal
compris au cas par cas, a en effet été pleinement efficace pendant tout le XVIIIe siècle et ce, jusqu’en 1870.
Les développements spectaculaires de l’artillerie au XVIIIè et surtout au XIXè siècle aboutissent à une remise en
cause du système de défense pensé par Vauban et le rendront désormais inopérant et caduque.
V- «Quel avenir pour le patrimoine Vauban ?»
La dernière partie de l’exposition propose, à travers la thématique «Conservation, restauration et réutilisation», de
présenter huit villes et sites géographiques : Avesnes-sur-Helpe, Bayonne, Belle-Île-en-Mer, Briançon, Gravelines,
Lille, Maubeuge, Mont-Dauphin qui constituent tous, à des degrés divers, des exemples de conservation et attestent
de réalisations urbaines innovantes, mises en œuvre pour valoriser ce patrimoine, le réaffecter et l’intégrer à la cité.
Ces nouvelles politiques expriment tout l’intérêt et la considération que portent désormais élus et habitants au
patrimoine Vauban.
La variété des restaurations et des réaffectations ancre résolument l’architecture militaire dans le courant de la
modernité, soucieuse de développement durable, d’attention à la nature avec, en outre, cette exigence que les
habitants s’approprient davantage ces témoins éloquents d’une architecture, naguère encore, presque entièrement
délaissée.
YPRES (BELGIQUE)
Exposition organisée par les Archives de la Ville d'Ypres du 24 novembre 2007 jusqu'au 26 janvier 2008.
Les fortifications d'Ypres érigées durant cette période par Vauban, comptent parmi les mieux conservées de la
Belgique.
Les dernières années les Archives de la Ville ont obtenu plusieurs documents concernant ces fortifications. A
l'occasion de l'année Vauban, les archives souhaitent montrer ces pièces au grand public.
En outre l'exposition s'intéresse aussi à une autre construction de Vauban, le Fort de Knocke, situé aux alentours
d'Ypres.
Décembre
CONFERENCES
VNF (PARIS LA DEFENSE)
COLLOQUE (78)
Colloque "Vauban à Versailles" organisé par le Centre de Recherche du Château de Versailles et l'Association
Vauban.
BELGRADE (SERBIE)
Du 3 décembre au 19 janvier 2008, exposition "Vauban la citadelle fortifiée" au centre culturel Français.
Cette exposition est réalisée dans le cadre d'une convention de partenariat signée entre l'ambassade de France,
l’université des Arts de Belgrade et le musée d’arts et d’histoire de Belfort, ville jumelée avec Novi Beograd.
BLAYE (33)
L’Association Archéologique « OS » organise des conférences dans le cadre de la 15e édition de "Livres en
Citadelle", le samedi 8 décembre à partir de 8 h 45, Salle de Liverneuf -Citadelle de Blaye
PRODUITS DERIVES
Le Tricentenaire a été l’occasion de lancer de nombreux produits auprès du public, ce qui montre l’intérêt que porte
les français à Vauban.
Outre les monnaies, carte et du timbre à l’effigie de Vauban évoqués dans le rappel du calendrier des
événements de l’année, nous vous signalons les produits qui nous sont parus les plus intéressants :
"Fort Vauban" s’inspire du Jeu des Fortifications conçu en 1699 pour enseigner l’art des fortifications aux jeunes
nobles du Collège Louis le Grand. La gravure originale, conservée aux Archives départementales du Nord, présente
l’essentiel des techniques mises au point ou améliorées par Vauban et les ingénieurs du Roi.
Fortifications :
Jeu de 52 cartes
Charles-Antoine Bridan (1730–1808) remporte le premier prix de sculpture en 1754 et entre à l’Ecole royale des
élèves protégés en 1756. Il intègre l’Académie de France à Rome où il séjourne jusqu’en 1762. De retour en France
il est agréé par l’Académie.
Hauteur : 47 cm.
Cette pièce est réalisée selon les techniques du moulage reparage. Chaque élément de la sculpture est moulé, puis
rassemblé par rapport à un modèle de référence en plâtre. Les détails des surfaces maintenues humides sont repris
à la main.
Le biscuit avec son support de cuisson cuit une seule fois à haute température, puis est poli après cuisson. Après
émaillage le biscuit est cuit à nouveau. Cette œuvre fut également éditée en bronze par Siot-Decauville. Les
documents des archives indiquent que le modèle original de cette pièce fut édité en deux grandeurs. La production
de cette œuvre fut arrêtée en 1942.
FAÏENCE DE NEVERS
Monsieur J. Bernard, de la Faïencerie de Nevers, met en fabrication des assiettes commémorant ces lieux
historiques : le Château de Bazoches, le Château de Vauban et l'Eglise de Bazoches, à partir de dessins de
Monsieur Arnaud d'Aunay.
Contacts :
La Camosine Lagerie, rue du colonel Jeanpierre, 58000 Nevers
Sauvegarde de l'Art Français, 22 rue de Douai, 75009 Paris (01 48 74 49 82)
PORCELAINE DE LIMOGES
Monsieur Alain Pinquier, met en fabrication une plaque de porcelaine avec logo et portrait de Vauban au prix de 50
€ ttc, ainsi qu'une gamme d'objets en porcelaine concernant les 50 sites Vauban en France.
Tél : 08 75 75 97 29 ou apinquier@wanadoo.fr
JEUX D'ECHEC
A l’occasion des Championnats de France d’Echecs et de l’année Vauban en 2007, l’Office de Tourisme et des
Congrès de Besançon a créé une « Citadelle des Echecs ».
Ce jeu a pour but de mettre en valeur le patrimoine de Besançon et de soutenir la demande de classement du
Réseau Vauban au Patrimoine Mondial de l’UNESCO.
Les figurines de ces jeux représentent des éléments de fortification Vauban de Besançon : demi-lune du Front Saint
Etienne, Tour du Roi, Tour de la Reine, Porte Rivotte, Tour bastionnée Rivotte, …
Elles sont fabriquées en résine, et respectent l'aspect et la couleur de la pierre de la forêt de Chailluz, celle-là même
qui servit à la construction de la ville de Besançon.
VAUBAN DE PLOMB - CBG MIGNOT
C’est la dernière fabrique de soldats de plomb et figurines de collection en Europe. Fondé en 1785 à Paris et installé
depuis 1994 dans le Saumurois à Breille les Pins, en Anjou, CBG Mignot est la dernière entreprise française
produisant des figurines en plomb perpétue depuis plus de 200 ans la tradition de soldats et figurines civiles comme
militaires. Chaque figurine est toujours coulée, montée et minutieusement peinte à la main, selon des procédés
ancestraux, avec conscience et savoir-faire.
Etiquette créée
Par A. d’Aunay
Contact : Hervé Eypert (mél : herve.eypert @wanadoo.fr) Syndicat des Vignerons de Vézelay - Le Clos - 89450
Vézelay – Tel : 03 86 323 566
Prats de Mollo, le 26 mai, Pour l’occasion, », en hommage aux 12 hectares de vignes que possédait Vauban, sortie
d’une cuvée spéciale « historique » de vin de pays Côtes Catalanes du Domaine Piquemal par la cave El Pas del
Gat.
Cuvée Vauban 2006** trocken (10 % vol) d’Andreas Dilger, Urastrasse, D-79102, Freiburg - info@weingut-andreas-
dilger.de
0,75l- 4,90 Euro, 6er-Karton 27,– Euro
Coteau du Layon „tricentenaire de la mort de Vauban“ ; Pour le tricentenaire de la mort de Vauban, l’Ecole
Supérieure et d’Application du Génie - division d’application 2006-2007, a fait mettre en bouteille un vin issu de
vieilles vignes de chez Pascal Cailleau. Vignoble de Loire, Anjou Coteaux du Layon Cépage : chenin blanc
Dossier
BIBLIOGRAPHIE
Suivant 2006, qui avait déjà été dense en ouvrages sur Vauban, sa vie, son œuvre, de nombreuses publications ont
été publiées à l’occasion du Tricentenaire. Nous vous proposons une sélection des principaux ouvrages dont nous
avons eu connaissance. Si certains d’entre vous ont relevé d’autres éditions omises ici, nous serons heureux de les
inclure dans la prochaine livraison des Oisivetés.
***
Suivant la tendance du moment, certains catalogues sont pratiquement des ouvrages scientifiques que le bibliophile
ne manquera pas d’acquérir car, à côté des reproductions des œuvres ou documents présentés dans ces
expositions, on trouve également des articles de fonds sur le contexte de l’époque, l’environnement économique et
social, les contemporains de Vauban, voire des correspondances dont la publication est inédite.
Sans procéder à des jugements de valeur sur ces publications (et en nous excusant pour celles que nous aurions pu
omettre), nous mentionneront particulièrement (et sans ordre chronologique de parution) :
La Cité de l’architecture et du patrimoine, inaugurée le 17 septembre dernier, clôture l’année Vauban avec sa
première exposition temporaire, « Vauban, bâtisseur du Roi-Soleil », présentée du 13 novembre au 5 février 2008 au
palais de Chaillot à Paris.
En fait, il s’agit d’un livre plus que d’un catalogue d’exposition, l’intérêt et la qualité scientifique des articles relatant
les grandes étapes de l’œuvre de Vauban en feront rapidement un ouvrage de référence.
Coédition Somogy/Cité de l’architecture & du patrimoine, avec le soutien du Conseil général du Nord - 432 pages,
300 illustrations, 25 x 29cm - Prix: 49 €
« États de siège »
Le n° 32 de la revue Vertigo, publié en partenariat avec la Cité, a pour titre États de siège. Prix : 14,80 €
Dossier
LES CATALOGUES ET OUVRAGES
- Besançon, Musée du Temps (jusqu’au 31 décembre 2007)
« Vauban, l’Européen »
Soucieux de protéger le « pré carré » de son pays, Vauban va s'ingénier inlassablement à borner le territoire
maritime - littoral et îles - d'obstacles irréductibles, les fameux Forts Vauban, éperons de pierre qui élèvent leur
masse cyclopéenne sur près de 3000 kilomètres.
Arnaud d'Aunay a sillonné sur les traces de son aieul tous les rivages de France pour nous les donner à redécouvrir,
aujourd'hui libérés de leur fonction militaire, mais élevés au rang d'oeuvres d'art universelles. Il met en valeur avec un
coup de crayon infaillible la modernité des lignes des constructions de Vauban et leur intégration dans le paysage
littoral.
Edition du Huitième Jour, collection Les étoile de Vauban dirigée par Nicolas Faucherre.
Mai 2007 - Prix : 22 €
Ce livre présente les principaux sites fortifiés en bordure de la Méditerranée, en particulier ceux de Vauban. La
définition du littoral Vauban correspond aux sept départements bordant la Méditerranée : des Pyrénées orientales
aux Alpes Maritimes, de la frontière espagnole à la frontière italienne.
Dossier
Cet ouvrage emmène le promeneur en un cheminement entre Pyrénées et Piémont où, face au péril extérieur,
Barbaresques, Espagnols, Savoyards, Génois, Anglais, les fortifications érigées comme un cordon le long de ce
littoral ont permis aux populations locales de vivre dans la paix. Fortifications de paix et de pouvoir mais aussi de
protection des échanges commerciaux, sources de richesse et d’expansion. Ce sont aussi l’œuvre et la pensée de
Vauban qui sont abordées dans ce livre. Les différents systèmes de fortifications mis en place pour préserver l’intérêt
stratégique de la place forte pour le Roi y sont présentés, expliqués, illustrés.
Chaque site fortifié fait l’objet de larges extraits de la correspondance de Vauban à Louis XIV. Ces lettres, qui
présidaient généralement la construction ou la réfection d’un site, présente le site et la région dans son ensemble.
Elles donnent une saveur particulière à la présentation des sites fortifiés par Vauban.
Chacun des lieux où Vauban est passé est présenté, détaillé, commenté par l’ingénieur. Rien n’échappe à son œil
acéré : ni les mouvements de terrain, ni les moeurs de ses habitants.
Les auteurs :
Henri Ribière est ingénieur, Vice-président délégué de l’Association Vauban, Président de l’International Fortress
Council (IFC).
Michel Adgé est docteur en histoire.
Didier Catarina est docteur en histoire.
Edition du Huitième Jour, collection Les étoile de Vauban dirigée par Nicolas Faucherre. Mai 2007 - Prix : 22 €
Cet ouvrage de référence, solidement illustré tant par des documents anciens (dessins, plans, gravures, peintures)
que par un reportage commandé tout exprès pour le livre sur une vingtaine des grandes places fortifiées par Vauban.
"Patrimoine reconverti"
par Olivier Godet et Benoît Fougeirol.
Cet ouvrage s’attache à retracer les recherches de
solutions de reconversion. Celles-ci ont pu prendre
des formes multiples telles que l’installation du
Conseil général de Meurthe-et Moselle dans un
ancien hôpital à Nancy, l’aménagement d’une zone
d’activités à Altkirch en Alsace, la création d’un centre
de conservation du costume de scène dans une
caserne à Moulins. Ailleurs, un aéroport est devenu
un centre de fret dans la Marne et une base de sous-
marins un centre de construction de bateaux de
plaisance à Lorient. Enfin, le fort Saint Jean à Lyon,
dominant la Saône, a été transformé en école de
contrôleurs des impôts.
Cet ouvrage qui paraît à l’occasion du 20e
anniversaire de la Mission pour la Réalisation des
Actifs Immobiliers (MRAI).
Les auteurs :
Olivier Godet : Olivier Godet est architecte-urbaniste
en chef de l’État à la Direction départementale de
l’Équipement de Seine-Saint-Denis. Architecte des
bâtiments de France, il a été responsable des études
de reconversion du patrimoine militaire à la MRAI puis
chef du service départemental de l’architecture et du
patrimoine du Val-de-Marne. Ancien rédacteur en
chef de « La Pierre d’Angle ». Benoît Fougeirol :
Photographe spécialisé en architecture. Il travaille
avec de nombreux architectes, notamment Paul
Chemetov ou Valode & Pistre, et a participé à des
monographies d’architectes.
Editions Scala - 23 x 29 cm ; Relié sous jaquette ; 256
pages ; 200 ill. couleur - Mai 2007 - Prix : 45 €
Florence Camoin est écrivain de théâtre et directrice de production. Sa première pièce Cravate absente (2004) a fait
l’objet de plusieurs lectures. Après Un 15 octobre…les lettre brûlées de Delacroix (éditions elema, 2006), elle
emprunte une fois de plus la machine à remonter le temps avec ce nouveau livre, commande de la compagnie
France Comedy à l’occasion du tricentenaire de la mort de Vauban.
Dossier
Vauban a voyagé inlassablement toute sa vie, souvent en compagnie de son neveu et disciple Antoine Le Prestre,
observateur de terrain, écrivant sans relâche de nombreux mémoires afin de convaincre le roi d’améliorer le sort de
ses « sujets » : Pourquoi tous ces impôts qui pèsent de manière injuste sur un peuple d’artisans et de paysans qui
travaillent inlassablement et n’en tirent que le droit de survivre ?
Vauban, le Morvandiau, le courageux, l’homme de la terre, a tenu tête au Roi-Soleil et à ses ministres. Il osa dire :
« Sire, tout privilège qui tendrait à l’exemption des contributions serait injuste et abusif », prônant au XVIIème siècle
des principes d’égalité encore impensables pour ses contemporains.
C’était le trublion du siècle des apparences et ce fût une des raisons pour laquelle Louis XIV l’a admiré plus que
quiconque. C’est cet homme d’exception et de caractère, ce prophète du bon sens, qui aurait pu, si on avait écouté
un peu plus ses discours emprunts de pragmatisme et de tolérance, éviter cette marche inexorable vers la révolution
de 1789.
Editions elema - Avril 2007 - Prix : 20 €
"Vauban"
par Danièl Halévy (†)
Première édition en 1923
Editions de Fallois
Ré-impression de Mars 2007 (sans enrichissements ni compléments) . Prix : 17 €
Dossier
Ce recueil, cité par Fontenelle dans l’éloge funèbre de Vauban à l’académie des Sciences comme exemplaire du
génie de son auteur, n’existe dans aucune bibliothèque et l’intérêt qu’il suscite se heurte toujours à la dispersion des
volumes qui le composent et au silence du maréchal sur ses intentions. Un travail historiographique a été nécessaire
pour établir la liste des mémoires regroupés dans les douze tomes mentionnés par Fontenelle et offrir cette édition
critique, première publication intégrale des Oisivetés.
C’est bien une version inédite des vingt-neuf mémoires présentés et annotés par des historiens spécialistes qui est
enfin proposée. Ces textes, qui forment un ensemble de près de 3650 pages manuscrites, ont été établis à partir de
la version conservée dans le fonds privé des archives du maréchal (fonds Le Peletier de Rosanbo).
Par la diversité des sujets traités, c’est la France du règne de Louis XIV qui se dessine au fil du recueil. La recherche
d’une solide documentation descriptive, chiffrée, officielle ou officieuse, une observation exercée par d’innombrables
déplacements dans le royaume au cours de cinquante années de travail acharné, un solide bon sens et une volonté
démonstrative donnent au témoignage de Vauban une grande crédibilité. Son argumentation qui se veut irréfutable
repose souvent sur des calculs, sur des cartes, des descriptions et des témoignages.
Particulièrement soucieux de la défense du royaume, il multiplie les recommandations concernant la double ligne de
places-fortes, le développement des camps retranchés et une meilleure organisation des troupes et des munitions
des places pour éviter les dépenses inutiles.
Dossier
Dans le même esprit, il examine les effets défavorables de la politique royale : révocation de l’édit de Nantes, excès
de la fiscalité, inutilité des courtisans, abandon des colonies, annexion de territoires au-delà des bornes naturelles,
acceptation de la couronne espagnole pour Philippe d’Anjou, petit-fils de Louis XIV.
Tous les mémoires des Oisivetés rappellent que la première mission du monarque doit être le bonheur et
l’accroissement de ses sujets, conditions de leur obéissance. Celui qui fut tout au long de sa carrière militaire le fidèle
serviteur du monarque absolu se révèle ainsi, dans les écrits de l’automne de sa vie, un homme des Lumières.
Editions Champ Vallon avec le soutien de l’association Vauban, indispensable pour tous les passionnés par l’œuvre
du Maréchal.
1792 pages sous coffret
Prix : 44 €
Edité par La Maison d’à Côté (Bruxelles) et Art Gestion & Patrimoine
110 pages, Prix : 29 €
« La Place-Forte de Mont-Dauphin »
Livre-CD-Rom - Par Nicolas Faucherre
Les travaux militaires de Vauban et les aménagements urbains transforment radicalement la physionomie de la ville.
À l’occasion du tricentenaire de la mort de Vauban (1633-1707), cette reconstitution en images de synthèse vous
propose un voyage dans le temps à la découverte de Besançon à la fin du règne de Louis XIV.
Editeur : Presses universitaires de Franche-Comté & Université de Franche-Comté - Prix : 10 €
Le Vauban, ingénieur hydraulicien, n'est guère connu. Pourtant, sa prédisposition à "corriger" les rivières pour les
rendre navigables ou utiles est une constante.
Il a fait réaliser d'innombrables fossés, écluses, bassins, canalisations souterraines, aqueducs... L'hydraulique a
toujours été au cœur de sa pensée d'ingénieur et d'économiste. Cet ouvrage largement illustré montre les grands
chantiers hydrauliques, comme l'aqueduc de Maintenon ou le canal de Languedoc. Quant aux plans dessinés par
Vauban, pour certains inédits, ils donnent une idée des solutions envisagées par ce technicien de génie.
Il a à son actif des belles restaurations de places : citadelle et fort de Ramonet à Belle-en-Mer, fort d'Hoedic
(Morbihan), fort de Bouc (Bouches-du-Rhône), fort Enet à Fouras (Charente-Maritime). Il a été aussi lauréat en 2006
du concours pour la construction de l'Etat Major de l'armée de Terre à l'Ecole Militaire (Paris).
Dossier
Une œuvre-source pour l'architecture contemporaine.
En praticien de l'architecture, passionné de Vauban, l'auteur offre une occasion unique d'aborder autrement la
pensée et l'action du grand ingénieur de Louis XIV, d'un point de vue architectural et contemporain. On découvrira
ainsi que Vauban est également architecte de la modernité.
Editions Cadré Plein Ciel -3 rue de la Tréfilerie -21400 Chamesson - 240 pages - Format : 220x280mm
Août 2007 - Prix : 38 € chez l'éditeur
Il s’agit de la réédition, corrigée et augmentée d’un ouvrage qui replace la collection de plans-reliefs entreprise à la
demande de Louis XIV dans le contexte des campagnes militaires du Roi-Soleil et des conceptions de Vauban quant
à la fortification des villes.
Dossier
Les auteurs :
Nicolas Faucherre, professeur à l’Université de
Nantes et spécialiste des fortifications de Vauban.
Guillaume Monsaingeon, ancien élève de l’école
normale supérieure de Saint-Cloud, agrégé de
philosophie.
Antoine de Roux, praticien de l’urbanisme et
historiens des villes.
Coédition : Editions du Patrimoine & Biro Editeur
Juin 2007 - Prix : 30 €
À la suite du raid effectué en 1692 par Victor-Amédée de Savoie, Vauban propose au roi, pour surveiller le débouché
du Queyras et du col de Var sur la vallée de la Durance, d’implanter une place forte sur le plateau de Millaures. Il
l’appelle Mont-Dauphin en l’honneur de Grand Dauphin, fils de Louis XIV, et de la province dont ce dernier porte le
nom.
Rapidement ébauché, puis lentement poursuivi jusqu’au XIXe siècle, ce qui aurait dû être une ville est resté
finalement un village qui conserve aujourd’hui la quasi totalité de ses fortifications et de ses bâtiments.
Mont-Dauphin n’a reçu le baptême du feu qu’en juin 1940 : une bombe lâchée par un avion italien, a détruit par
hasard une maison et une partie de l’arsenal. Le tour de la place permet la découverte de toute l’enceinte et des
bâtiments militaires variés, de la tour de marbre de la lunette d’Arçon jusqu’aux longues perspectives des combles à
la Philibert Delorme des casernes Rochambeau, du bastion du Roi à l’église Saint Louis, inachevée, ou à la grande
poudrière. Cette promenade permet en même temps d’admirer un paysage spectaculaire depuis les larges vues sur
la vallée de la Durance et sa couronne de montagnes, jusqu'à la cime glacée du Pelvoux.
Les auteurs :
Robert Bornecque est professeur émérite de l'histoire de l'art à l'Université de Grenoble.
Anne-Gabrielle Court est historienne d'art.
Edition du Patrimoine, Collection Itinéraires
Juin 2007 - Prix : 7 €
Dossier
"Citadelles d'altitude"
Revue L'Alpe n° 37
Puissants témoins des aléas de l'histoire, les fortifications alpines érigées au fil des siècles et des frontières exercent
une véritable fascination.
Patrimoine bruissant de vie, ces « sentinelles des Alpes » symbolisent un passé militaire définitivement révolu.
Citadelles bastionnées comme Briançon et Mont-Dauphin, ligne Maginot franco-italienne, ou fortins suisses
dissimulés dans de faux chalets, ces édifices suscitent un formidable intérêt. Valorisés et réhabilités, ils accueillent
aujourd'hui des événements festifs ou des musées et de nombreux visiteurs.
En vente à :
Association "Vauban 2007 en Bourgogne"
Espace Saint Brisson - 58230 Saint Brisson.
E-mail : vauban2007@parcdumorvan.org
Prix : 10 €
Dossier
Illustre, célèbre et célébré, Vauban est-il pour autant aussi connu qu’il devrait l’être comme poliorcète, c’est-à-dire
comme ingénieur, architecte, fortificateur, urbaniste, hydraulicien…, comme militaire et homme de guerre, auteur et
concepteur ou comme réformateur d’un système fiscal & financier injuste et inégal ? Vauban n’a-t-il pas été la victime
de la diversité de son génie et d’un chemin de vie plutôt atypique ?
L’image d’un Vauban puissant, accompli, serein, celle d’un homme hors du commun, n’efface pas pour autant celle
d’un homme plus fragile que convenu, enclin au doute, à l’anxiété, voire à la jalousie. Des agendas confidentiels
révèlent ses états d’âme et ses craintes à propos de sa carrière, inattendus chez un homme de sa stature et de sa
trempe, au demeurant anxieux. Aussi, cette biographie n’a-t-elle pas négligé cet autre Vauban, mal intégré dans un
monde de cour auquel il n’appartenait pas. Qu’il s’agisse de sa vie, de son oeuvre ou de sa pensée, Vauban aura
bien été un innovateur, un précurseur, voire un visionnaire.
Jean Peter, Docteur en histoire (Paris IV-Sorbonne) et élève du professeur Jean Meyer, s’est particulièrement
intéressé à Vauban et aux arsenaux de la marine sous Louis XIV. Parmi ses ouvrages, préfacés par Jean Meyer,
figurent notamment Vauban et Toulon, Vauban et Brest, Vauban et Dunkerque.
Editions Economica & Institut de Stratégie Comparée (ISC) - Mars 2007 - Prix : 37 €
La vie du seigneur de Bazoches, dans le Morvan, qui au cours de sa carrière de militaire et d'homme d'Etat, sous le
roi de Louis XIV, dirigea 50 sièges et fit construire ou consolider plus de 200 places-fortes.
Editions de Bourgogne
Janvier 2007 - Prix : 14,50 €
Dossier
Ce premier numéro de la collection Routes et Chemins propose un rappel de l’histoire de l’actuel département des
Pyrénées-Orientales destiné à mieux comprendre l’oeuvre de Vauban en pays catalan, abordée dans un deuxième
temps.
Cette première partie est suivie d’une présentation de chacun des sites, avec un historique puis une suggestion de
visite commentée.
Alain Ayats est Docteur en Histoire. Sa thèse, qui a reçu le 1er prix de l’Association Vauban, a été publiée sous le
titre "Louis XIV et les Pyrénées catalanes (1659-1681). Frontière politique et frontières militaires" Trabucaire 2002.
Editions Trabucaire, Collection Routes et Chemins - 66140 Canet
Mars 2007 - Prix : 12 €
L’ouvrage reprend l'ensemble des places fortes, monuments et citadelles sur ce territoire.
Hors Série édité par les Editions Pays du Nord, 2007 - Prix : 5,90
Dossier
« Vauban »
par Anne Blanchard(†)
Réédition de la remarquable bibliographie d’Anne Blanchard (†) qui fut une des premières à mettre en évidence le
modernisme de l’œuvre du Maréchal et les nombreuses facettes de sa vie.
Fayard, 2007, 30 €
Dossier
Association Vauban