Module 1 Fondamentaux APC V17032024
Module 1 Fondamentaux APC V17032024
Module 1 Fondamentaux APC V17032024
CNFFDP
MINEFOP
FONDAMENTAUX DE l’APC
SUPERVISION TECHNIQUE
CONCEPTION GRAPHIQUE
Co-Concepteurs
Avant-Propos .............................................................................................................. 3
I. Approche notionnelle ............................................................................................. 9
I.1 Compétence ....................................................................................................... 12
I.2 Savoir-agir ......................................................................................................... 12
I.3 Situation ............................................................................................................ 13
I.4 Famille de situation ............................................................................................ 13
I.4.1 Analyse comparative entre l’APO et l’APC..................................................... 13
II. Les principes et exigences de l’APC ...................................................................... 14
II.1 Les principes de base ......................................................................................... 14
II.2 Les exigences méthodologiques de l’APC ............................................................ 15
III. Axes fondamentaux et composantes de la gestion de l’APC ................................... 18
III.1. Axes fondamentaux ............................................................................................ 18
IV. Outils de pilotage ou guides méthodologiques de l’APC ....................................... 21
IV.1. Présentation du référentiel de métier-compétences .............................................. 21
IV.2 Présentation du Référentiel d’évaluation ............................................................. 23
IV.2.1 Le processus d’évaluation des apprentissages ............................................... 23
IV.2.2 Évaluation des compétences traduites en comportement ................................ 26
IV.2.3 Pièges à éviter : ......................................................................................... 30
IV.3 Présentation du guide d’organisation pédagogique et matérielle ............................ 32
IV.3.1 L’organisation pédagogique ........................................................................ 32
IV.3.2 L’organisation physique et matérielle........................................................... 36
Bibliographie :............................................................................................................ 39
Fondamentaux de l’APC
Depuis unpeuPrésenter
plus dequelques notions liées au concept de d’adopter
compétence
cinq ans, le Cameroun a décidé l’Approche par les
Énoncer les caractéristiques, les principes et les exigences méthodologiques
Compétences de
dans son système d’enseignement, de la maternelle au supérieur, au détriment
l’APC
de l’Approche par les Objectifs
Élaborer qui présentait déjà
les axes fondamentaux quelques limites.
et composants Malheureusement,
de la gestion de l’APC cette
n’a pas
nouvelle approche Mettre en œuvre
fait l’objet des des outils deafin
formations pilotage de l’APC
de préparer les en formation
corps pro à
enseignant
fessionnelle
l’appliquer de façon optimale pour rendre notre système éducatif plus efficace. C’est
pourquoi ole projet PADESCE (Projet d’Appui au Développement de l’Enseignement
o Set goals and explain a number of disciplines including developmental
Secondaire et des Compétences pour la Croissance et l’Emploi) qui a comme objectif majeur
o
le développement des compétences des Formateurs dans sa composante DLia, est assez
louable. Ce cours intitulé « Fondamentaux de l’APC » vient fort heureusement mettre les
pendules à l’heure pour permettre aux formateurs des Centres de Formation Professionnelle
et bien d’autres d’acquérir des compétences nécessaires à l’utilisation de cette approche.
L’accent est mis sur la présentation des principes, exigences et les axes fondamentaux de la
gestion de l’APC. Pour ce qui est des outils de pilotage de l’APC, nous avons mis l’accent
uniquement sur le Référentiel-métier compétences, le Référentiel d’évaluation et le guide
d’organisation pédagogique et matérielle.
I. Approche notionnelle
APO : Approche Par les Objectifs ; PPO : Pédagogie par les Objectifs
APC : Approche Par les Compétences ; AIA : Approche par Intégration des Acquis
9
L’approche par compétence s’est imposée dans le monde de l’éducation d’abord aux États-
Unis, en Australie et ensuite en Europe. Le Royaume-Uni, la Suisse et la Belgique ont été parmi
les premiers pays à vouloir repenser leurs systèmes éducatifs selon cette approche. Le domaine
de l’éducation a établi des liens très étroits avec le constructivisme et plus encore avec le socio-
constructivisme. Il y a eu une tentative d’établir un lien entre une école centrée sur les
comportements observables et une école fondée sur le développement cognitif de l’individu.
L’approche par compétence (APC) permet aux étudiants de progresser en fonction de leur
capacité à maîtriser une aptitude ou une compétence à leur propre rythme, indépendamment de
l’environnement. Cette méthode s’adapte aux différentes capacités d’apprentissage et peut
conduire à des résultats plus efficaces pour les étudiants. En effet, elle met une démarche
fondée sur les résultats d’apprentissage, quels que soient le lieu et la forme d’acquisition ; par
opposition à l’approche traditionnelle, basée sur les contenus de formation, les programmes et
leur durée.
L’approche par compétence met l’accent sur la démonstration par l’élève des résultats
d’apprentissage souhaités comme élément central du processus d’apprentissage. L’approche
par compétence ou APC est un mode d’enseignement fondé sur l’idée que les apprenants
peuvent être évalués sur la base de ce qu’ils font et savent, et pas seulement sur ce qu’ils savent
ou font mal.
10
11
Activité : Pratiques actuelles de l’APC
Analyse diagnostive actuelle des pratiques de l’APC dans les centres de formation
professionnelle et nouvelle orientation
Méthodes d’animation
- Brainstorming
- Travail de groupe
- Restitution
- Consolidation
I.1 Compétence
D’après l’Afnor (FD X50-183), La compétence est la capacité à mettre en œuvre des
connaissances, des savoir-faire et comportements en situation d’exécution.
L’APC est présentée comme une approche qui « consiste essentiellement à définir les
compétences inhérentes à l’exercice d’un métier et à les formuler en objectifs dans le cadre
d’un programme d’études ».
L’APC constitue une véritable interface entre le monde du travail et celui de la formation. Elle
dépasse en cela le cadre strict du développement du matériel pédagogique.
I.2 Savoir-agir
12
C’est la capacité de mobiliser et de combiner efficacement des ressources pour faire face à une
variété de situations.
– D’adapter une action en fonction du contexte mais également selon les contraintes
– D’évaluer les résultats et les effets de son action en fonction des feedback reçus
I.3 Situation
C’est un ensemble de situations proches l’une de l’autre qui partagent les mêmes
caractéristiques et qui requièrent des compétences similaires.
L’APO est un modèle de conception pédagogique mais pas une approche pédagogique. Elle
est fondée sur le behaviorisme qui définit l’apprentissage en fonction du comportement ainsi
que des réponses observables et mesurables. En effet, le behaviorisme considère que les êtres
vivants apprennent en fonction des conséquences de leur action. Leur comportement sont soit
renforcés, soit non récompensés par l’environnement. Apprendre, c’est modifier un
comportement à travers une réponse et en fonction de la réaction qui l’engendre. Dans une salle
de classe, l’enseignant va utiliser des renforcements. Lorsqu’un apprenant reçoit des
compliments, il a tendance à reproduire ce geste. Mais si l’enseignant dit c’est faux, l’apprenant
va développer un comportement d’évitement pour ne plus être sanctionné négativement. Ce
qui revient à dire que les élèves apprennent plus efficacement lorsqu’ils reçoivent une
rétroaction immédiate sur leur comportement. L’APO définit un but à atteindre et décompose
ce but en sous tâches qui peuvent être employées pour l’accomplir.
13
L’APC est fondé sur le constructivisme et le socio constructivisme. L’approche constructiviste
repose sur le principe que les compétences sont des constructions dynamiques et évolutives qui
sont développées à travers l’expérience et l’interaction avec l’environnement. Ici on peut
convoquer Piaget. L’APC s’inspire du constructivisme qui considère que les apprenants se
situent au cœur de leur apprentissage. Le socioconstructivisme considère que les compétences
sont développées à travers les interactions avec les autres, les collègues, les pairs. Le
socioconstructivisme s’inspire des travaux de Vygotsky, qui a introduit la nécessité
d’apprentissage dans un environnement où nous avons plusieurs apprenants, et là on parle de
l’apprentissage social. Dans ce cas, le pair ou autrui est considéré comme une ressource qui
facilite le développement des compétences.
Les principes qui permettent de singulariser l’APC par rapport aux autres approches sont les
suivants : globalité, construction, application, intégration, itération, distinction, signifiance,
alternance et transfert.
Le principe de globalité réfère à une approche globale (situation complexe, approche
globale) et à l’utilisation des tâches globales (tâches d’intégration, situations-
problèmes) afin de donner une vision d’ensemble de la situation d’apprentissage.
Le principe de construction fait référence à l’activation des acquis antérieurs,
l’élaboration des nouveaux apprentissages, l’organisation des informations. Ce principe
nous permet de mettre en valeur les stratégies de base du constructivisme à savoir :
14
Le principe de distinction nous amène à faire la distinction entre le contenu et le
processus. Dans l’APC, l’élève a besoin d’un contenu disciplinaire pour activer les
composantes d’une compétence.
Le principe de signifiance implique des situations signifiantes et motivantes pour
l’élève afin de stimuler les apprentissages. Il consiste à faire des liens avec une
situation authentique (vie à l’école, situation professionnelle, expérience
professionnelle...)
Principe d’intégration : L’apprenant développe la compétence en utilisant les
composantes de façon intégrée.
Principe d’itération (répétition) : II s’agit de soumettre l’apprenant plusieurs fois à un
même type de tâche intégratrice en lien avec la compétence visée et un même contenu
disciplinaire.
Le principe de transfert renvoie à l’utilisation, dans un autre contexte, de
connaissances et de capacités apprises dans un contexte donné.
15
Les apprenants utilisent du matériel L’enseignant fournit des pistes et des ressources
d’apprentissage et/ou les ressources éducatives et éducatives ; il aide les apprenants à l’exploiter.
l’exploitent efficacement.
L’apprenant a des tâches à réaliser (autres L’ensemble du cours/leçon est structuré autour
qu’écouter » et prendre note d’un exposé). d’activités et de tâches des apprenants (autres
qu’écouter » et prendre note d’un exposé).
Si nécessaire, les apprenants réalisent les activités L’enseignant adapte les activités des apprenants
de niveau progressif de complexité au degré de complexité qu’ils peuvent assumer :
- Exécution - Exécution
- Production simple ; - Production simple ;
Les apprenants se confrontent cognitivement à des Dans les dispositifs, l’enseignant favorise les
conceptions et des opinions différentes des leurs. conflits cognitifs (particulièrement entre
apprenants).
Chaque apprenant participe aux activités de L’enseignant prévoit les différents rôles à répartir lors de
travaux de groupe (rapporteur, gestionnaire du temps,
groupe en jouant efficacement son rôle.
modérateur, etc.)
5 REFLECHIR sur son action (métacognition) L’enseignant favorise une réflexion des apprenants sur leur
action
Les apprenants explicitent leurs actions (ils L’enseignant prévoit du temps pour des
prennent des moments de réflexion sur leur action. moments de réflexion ; il prépare des consignes
pour guider ces « tâches » de réflexion.
Les apprenants conceptualisent leurs démarches : L’enseignant organise des activités individuelles
Des activités métacognitives permettent et collectives qui favorisent des activités
d’expliciter. métacognitives à propos de procédures utilisées.
16
6 Participer à l’EVALUATION de ses L’enseignement comprend des modalités
apprentissages diverses d’évaluation réellement centrées sur
l’apprenant.
Les apprenants analysent leurs erreurs, en vue de L’enseignant prévoit un temps et outils pour
réguler leurs démarches d’apprentissage. permettre aux apprenants d’analyser leurs
erreurs. Ces rétroactions s’inscrivent dans une
perspective d’évaluation dynamique.
Les apprenants s’impliquent de manière active L’enseignant veille à garantir que les
dans les démarches d’évaluation (autoévaluation, conditions sont remplies pour que la
co-évaluation, évaluation mutuelle, etc.). participation des apprenants à leur évaluation
soit mobilisatrice et ne soit pas piégeante.
7 STRUCTURER ses acquis nouveaux Viser la structuration par l’apprenant des
(pour favoriser leur intégration et les fixer acquis nouveaux
dans le long terme)
L’apprenant consacre du temps à structurer et à Des moments de structuration-synthèse des connaissances
sont prévus. Ces synthèses (entre autres, les notes de
synthétiser ses connaissances (savoirs et savoir-
synthèse qui en résultent) sont conçues dans une
faire)
perspective d’intégration et de transfert.
8 INTEGRER ses ressources personnelles diverses Viser l’intégration par l’apprenant de ses
(savoirs-savoir-faire, attitudes) ressources diverses (savoirs-savoir-faire,
attitudes)
L’apprenant prend appui sur les « acquis » (c.-à-d. L’enseignant fait se rappeler les connaissances
sur l’ensemble des ressources personnelles, pas préalables (le déjà là) en relation avec ce
seulement les acquis scolaires) nouveau savoir (il suscite des évocations et des
liens).
9 Orienter son activité vers la construction de sens Viser la recherche de sens dans chaque
apprentissage
L’apprenant finalise son activité vers la L’enseignant aide l’apprenant à donner du
construction et la recherche de sens (selon sens aux activités d’apprentissage et de
Develay, 1997) production.
10 Orienter ses activités vers le transfert des Viser la mobilisation par de ses ressources
connaissances diverses (savoir-savoir-faire-attitudes)
17
L’apprenant évoque les situations de vie L’enseignant suscite chez l’apprenant les
professionnelle ou sociale ou personnelle dans évocations de situations de vie
lesquelles il va pouvoir mobiliser ses savoirs, professionnelle ou sociale ou personnelle
savoir-faire et autres ressources dans lesquelles il va pouvoir mobiliser ses
savoirs, savoir-faire et autres ressources.
18
• L’élaboration de référentiels de formation et d’évaluation basés essentiellement sur les
compétences requises pour exercer chacun des métiers ciblés ;
• La collaboration avec le milieu du travail (analyse des métiers, réalisation des stages,
alternance travail-études, etc.).
Les grandes composantes de l’APC de la gestion de l’APC sont présentées sur le schéma ci-
dessous :
19
Description de chaque composante :
- Organisation de la formation
- Gestion de la formation
Évaluer et sanctionner les compétences
20
- Évaluation de l’insertion au marché du travail
Nous présenterons dans cette section uniquement les guides méthodologiques de l’OIF. Ils
portent essentiellement sur les diverses composantes de l’ingénierie pédagogique. Ils sont
destinés à appuyer la mise en œuvre de l’approche par compétences en formation
professionnelle. Ils abordent principalement l’analyse du marché du travail, l’élaboration de
référentiels de métier-compétences et le développement du matériel pédagogique (référentiels
de formation, référentiels d’évaluation et guides complémentaires). Les guides visent la
présentation d’une méthodologie de base respectant les principes fondamentaux de l’APC. Ils
ont été conçus ou adaptés en fonction de la production de référentiels de formation conduisant
à l’exercice de l’un des métiers ou professions rattachés à la formation professionnelle.
• Faciliter l’utilisation de l’approche par compétences pour répondre aux besoins en matière
d’insertion socioprofessionnelle des jeunes déscolarisés ne disposant pas des acquis de
formation générale nécessaires à la maîtrise des compétences d’un métier ;
21
• La détermination des compétences liées au métier.
La description exhaustive des composantes et des caractéristiques d’un métier (portrait) est
réalisée par l’intermédiaire d’une analyse de situation de travail (AST). Le portrait d’un métier,
aussi exhaustif soit-il, ne permet pas de dégager l’ensemble des compétences requises pour
l’exercer. Seule une analyse systématique des informations recueillies lors de l’AST (tâches,
opérations, contexte, conditions de réalisation, etc.) peut permettre de formuler les
compétences liées à ce métier.
• La nature du travail, ses conditions d’exécution, les exigences d’entrée sur le marché du
travail, les perspectives d’emploi et de rémunération, etc. ;
• Les tâches et les opérations effectuées par la personne qui exerce le métier ou la profession
en cause ;
• Les connaissances, les habiletés et les attitudes jugées nécessaires pour l’exercice du métier
ou de la profession ;
22
• La collecte de données ;
• La rédaction du rapport ;
• La validation du rapport.
L’évaluation, au sens large du terme, consiste à porter un jugement sur un élément, à partir de
critères et selon une démarche ou un processus. Cette pratique est courante dans notre vie
quotidienne. Elle peut porter sur une réalisation personnelle, on parlera alors d’auto-évaluation,
ou sur celle d’une personne ou d’une organisation. Sans être nécessairement explicites, des
critères et un processus accompagnent l’établissement d’un jugement. C’est ainsi que, après
une critique ou un jugement, il est courant d’entendre des questions comme : « Qu’est-ce qui
te permet de dire cela ? », ou encore, « Sur quelle base peux-tu affirmer cela ? » « Comment en
arrives-tu à cette conclusion ? » Dans la vie professionnelle, la prestation d’un service ou la
fabrication d’un produit s’accompagnent nécessairement d’un jugement et d’une évaluation,
implicite ou explicite, de la performance atteinte et des moyens mobilisés. Ce jugement peut
être porté par l’auteur de la réalisation qui cherchera alors à évaluer s’il a atteint ses objectifs,
s’il a bien utilisé ses ressources et s’il peut améliorer sa performance. Il peut également porter
sur la qualité du travail d’un collègue ou d’un employé et sur la satisfaction d’une certaine
clientèle. Cette capacité d’évaluer permet donc de s’améliorer, d’évoluer et de juger de la
qualité du travail d’une autre personne. Elle peut également participer au succès ou à l’échec
d’une entreprise, d’une organisation ou d’un commerce.
23
La phase de la planification
24
l’évaluation de sanction sont appelées à varier. Les épreuves peuvent être organisées à
partir d’un calendrier déterminé ou selon le rythme des apprenants.
La phase du jugement
La phase de décision
On distingue deux types de décisions selon que l’on se trouve en évaluation formative ou en
évaluation de sanction.
25
IV.2.2 Évaluation des compétences traduites en comportement
Pour les compétences traduites en comportement, deux types d’épreuves peuvent être
administrés pour l’évaluation de sanction : l’épreuve pratique et l’épreuve de connaissances
pratiques. L’épreuve pratique peut donner lieu à l’utilisation de deux stratégies différentes, soit
l’évaluation d’un produit et l’évaluation d’un processus. Quant à l’épreuve de connaissances
pratiques, elle est mise en œuvre au moyen d’une seule stratégie (administration d’un certain
nombre de questions, mises en situation et résolutions de problèmes) exigeant l’application de
savoirs (connaissances, habiletés, attitudes) se rapportant à des situations ou à des tâches
propres à la compétence évaluée.
Évaluer une compétence implique des choix afin de ne pas surévaluer. Il faut, en effet, éviter
d’évaluer un élément déjà pris en compte plusieurs fois et se concentrer sur les aspects
26
importants de la compétence. Le modèle d’évaluation utilisé en APC impose une façon de faire
dans l’élaboration des tableaux de spécifications au regard du nombre de points à distribuer et
de la détermination du seuil de réussite.
Les tableaux de spécifications regroupent, entre autres, les indicateurs et les critères
d’évaluation relatifs aux éléments retenus de la compétence, dans le référentiel de formation,
afin de reconnaître chaque compétence et de la sanctionner, en plus de déterminer un seuil de
réussite :
• Chaque indicateur est assorti d’un ou de plusieurs critères d’évaluation qui précisent ce qui
est attendu.
Le tableau suivant présente les composantes des tableaux de spécifications pour évaluer
l’acquisition d’une compétence traduite en comportement.
27
Le processus d’élaboration des tableaux de spécifications pour les compétences traduites en
comportement comporte les étapes suivantes :
Par exemple, pour la compétence « Effectuer la pose de blocs et de briques à la ligne », pour le
programme Briquetage-maçonnerie, les éléments de la compétence sont :
• Préparer le mortier,
• Ranger et nettoyer.
Les résultats à atteindre sont surtout utilisés pour les compétences générales. Par exemple,
toujours dans le programme Briquetage-maçonnerie, les éléments de la compétence
« Interpréter des plans et des devis » sont :
28
• Interpréter les conventions et les symboles généralement utilisés en construction ;
Déterminer une stratégie d’évaluation consiste à choisir le moyen le plus efficient pour
permettre à l’apprenant de démontrer l’acquisition d’une compétence, donc de fournir la
meilleure information possible au regard de ce qui est évalué. Le choix est généralement fait
en fonction de la formulation de la compétence et du résultat visé.
Tous les éléments de la compétence se traduisent par des aspects observables et mesurables
ou des angles à évaluer appelés indicateurs. Parmi tous les indicateurs découlant d’un élément
de la compétence, celui ou ceux qui permettent d’inférer l’acquisition de la compétence sont
privilégiés. Plus d’un indicateur peut être retenu pour un élément de compétence.
Les indicateurs présentent l’aspect ou l’angle sous lequel les éléments de la compétence sont
évalués alors que les critères d’évaluation permettent d’en évaluer la maîtrise. Chaque
indicateur est donc accompagné d’un ou de plusieurs critères précisant ce qui est attendu.
L’énoncé d’un critère d’évaluation doit contenir un qualificatif et préciser les attentes de façon
univoque, comme c’est le cas pour les critères de performance du référentiel de formation. S’il
s’agit, par exemple,
– Clarté du plan ;
29
– Respect des délais d’exécution ;
– Respect de la clientèle.
Une fois les critères établis, il convient de fixer le seuil de réussite pour l’ensemble de
l’épreuve. Il s’agit du seuil minimal à partir duquel il est possible de juger de l’acquisition de
la compétence. Ce seuil permet de distinguer les apprenants qui ont acquis la compétence de
ceux qui n’ont pas réussi à le faire. Le seuil de réussite est fixé distinctement pour chacune des
compétences. On établit le seuil de réussite à partir :
• De l’analyse des pondérations attribuées à chacun des critères d’évaluation (on évalue les
critères ou la combinaison nécessaire pour inférer l’acquisition de la compétence) ;
30
Enfin, voici quelques pièges à éviter lors de la rédaction des tableaux de spécifications pour les
compétences traduites en comportement :
• L’évaluation répétitive, soit l’évaluation des mêmes éléments de façon récurrente dans le
référentiel ;
Étude de cas : À partir des compétences recensées dans le référentiel de formation, établir le
tableau de spécification relatif à la première compétence trouvée dans votre métier.
31
IV.3 Présentation du guide d’organisation pédagogique et matérielle
Le guide d’organisation est centré sur les outils et les moyens à mettre en œuvre pour offrir la
formation. Il ne traite donc pas des contenus ou des stratégies pédagogiques présentés dans le
référentiel de formation et dans le guide pédagogique. Il est cependant nécessaire de prendre
en considération l’ensemble du contenu de ces documents — incluant celui du référentiel
d’évaluation —, pour réaliser le volet organisation pédagogique du guide d’organisation. Les
outils mis au point dans ces documents, en particulier le logigramme et le chronogramme,
peuvent être utilisés et complétés pour présenter les moyens nécessaires à la formation.
La planification de la formation
32
La séquence de la mise en œuvre des compétences, et donc de la mobilisation des ressources
humaines, physiques et matérielles nécessaires pour la formation, est fournie dans le
logigramme. Il s’agit d’une représentation schématique de l’ordre selon lequel les
compétences devraient être acquises. Le logigramme assure une planification de
l’ensemble du référentiel et expose l’articulation des compétences. Cet outil de
planification vise à assurer une certaine cohérence et une progression des apprentissages.
33
Le but du logigramme proposé dans le référentiel de formation est de donner une idée
globale du déroulement de la formation.
• Les périodes durant lesquelles le milieu du travail se montre disponible pour organiser la
tenue de stage.
34
Les ressources humaines
Cette section précise les besoins de formateurs et de personnel de soutien. Elle renferme des
données pouvant être pertinentes pour la sélection, la formation et le perfectionnement du
personnel ou l’attribution des tâches aux personnes en place. L’information sommaire qui y
figure est présentée à titre de suggestion. Les critères guidant le choix du personnel et
35
l’organisation du travail doivent prendre en compte, s’il y a lieu, le contenu des ententes de
travail et des conventions collectives en vigueur.
Le chronogramme de la formation est l’outil de base qui peut contribuer à déterminer le profil
de compétences et le nombre de formateurs nécessaires pour donner la formation. De façon
globale, si l’on prend en considération la durée prescrite d’un référentiel ainsi que les
caractéristiques de la tâche à exécuter, on peut déterminer le nombre de formateurs requis pour
assurer la formation.
Le personnel de soutien
Le conseiller pédagogique
36
Cette partie du guide d’organisation présente la liste des ressources matérielles
nécessaires à la mise en œuvre d’un référentiel. Cette partie du guide d’organisation
présente la liste des ressources matérielles nécessaires à la mise en œuvre d’un
référentiel.
37
• Les aires d’entreposage (magasin central) ;
• Les aires extérieures de travaux pratiques ;
• Les autres aires de formation
Activité :
Recenser la liste de matériel nécessaire à l’implantation d’un référentiel dans votre spécialité
dans les catégories suivantes :
Catégorie 1 : Machinerie, équipement et accessoires
Au terme de ce module, les éléments clés qui fondent l’APC ont été présentés. Pour sa
mise en œuvre, les guides méthodologiques de l’Organisation Internationale de la
Francophonie (OIF) basés sur le référentiel-métier compétence, le référentiel d’évaluation et le
guide d’organisation pédagogique et matérielle ont été présentés. Dans le module suivant, la
liste des supports pour la mise en œuvre de l’APC à l’instar du référentiel de formation et le
guide pédagogique seront aussi présentés.
38
Bibliographie :
[1] Les guides méthodologiques d’appui à la mise en œuvre de l’approche par compétences
en formation professionnelle de l’OIF
[2] les guides méthodologiques d’appui à la mise en œuvre de l’approche par compétences en
formation professionnelle, Guide 4 : Conception et réalisation d’un guide pédagogique
Webographie
[3] https://www.profinnovant.com/approche-par-competence-definition-avantages-et-limites/
39
MINEFOP PADESCE CNFFDP