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PCSI 1 - Stanislas DS de PHYSIQUE N◦ 4 - 21/12/19 - CORRIGÉ A. MARTIN PCSI 1 - Stanislas DS de PHYSIQUE N◦ 4 - 21/12/19 - CORRIGÉ A.

MARTIN

ÉLECTROCINÉTIQUE

I. Régime transitoire dans un circuit RLC parallèle

1. Par continuité du courant dans la bobine et de la tension aux bornes du condensateur, on a i1 (0+ ) = i1 (0− ) = 0
et u(0+ ) = u(0− ) = 0 . De plus i3 (0+ ) = u(0+ )/R, d’où i3 (0+ ) = 0 et i2 (0+ ) = i(0+ ). La loi des mailles
donne alors E = ri(0+ ) + 0, d’où i2 (0+ ) = E/r .
Le régime permanent sera stationnaire, donc lorsqu’il est atteint la bobine se comporte comme un fil
et le condensateur comme un interrupteur ouvert. On en déduit u = 0 , i3 = u/R = 0 , i2 = 0 et
i1 = i = E/r par la loi des mailles.
2. La loi des mailles et la loi des noeuds mènent à E = r(i1 + i2 + i3 ) + u.
Or on a u = Ri3 = L di du
dt , et i2 = C dt . En dérivant par rapport au temps la première équation on obtient
1

donc
rR d2 i3 di3
0= i3 + rCR 2 + (r + R) ,
L dt dt
ce qui mène à la forme canonique
s
d2 i3 ω0 di3
r
1 rR C
+ + ω02 i3 = 0 avec ω0 = et Q= .
dt2 Q dt LC r+R L

3. Le régime pseudo-périodique correspond à une combinaison linéaire de solutions du type er1,2 t avec r1,2
complexes conjuguées, ce qui est le cas si le discriminent de l’équation caractéristique est négatif :
s s
1 1 2rR L C 1 1
 
ω02 −4 <0 ⇔ Q> ⇔ > ⇔ 2 > + .
Q2 2 r+R C L r R

4. On obtient Q = 5, 9, donc on aura un régime pseudopériodique. D’autre part ω0 = 7, 1.103 rad.s−1 , et donc
T0 = 2π/ω0 = 8, 9.10−4 s.
5. La pseudo-pulsation est la partie imaginaire des racines de l’équation caractéristique :
q
ω = ω0 1 − 1/(4Q2 ) = 7, 0.103 rad.s−1 . Comme Q est relativement grand, ω est très proche de ω0 , la
différence étant à la limite de la précision disponible. De même T = 2π/ω = 8, 9.10−4 s ne se distingue
pas de T0 .
6. Posons τ le temps caractéristique vérifiant τ = 2Qω0 . La solution générale s’écrit alors
t
i3 (t) = e− τ (A cos(ωt) + B sin(ωt)) .
On détermine les deux constantes d’intégration A et B par les conditions initiales : i3 (0+ ) = 0 = A, et
di3 + 1 du + 1 + E E − τt
dt (0 ) = R dt (0 ) = RC i2 (0 ) = rRC = −λA + Bω = Bω. On en tire i3 (t) = rRCω e sin(ωt) .

7. Les maxima (ou les minima) de i3 sont T −périodiques. On définit le décrément logarithmique par δ =
i3 max(tm ) E
ln i3 max (tm +T ) , en notant tm un maximum local de i3 . Or, en notant Im = rRCω , on a
tm +T tm +T T
i3 max (tm + T ) = Im e− τ sin(ω(tm + T )) = Im e− τ sin(ωtm ) = i3 max (tm ) e− τ car ωT = 2π .
T ω0 T π
On en déduit δ = = ≈Q = 0, 5.
τ 2Q
8. Le critère impose un temps d’établissement du régime permanent t1000 qui s’exprime sur l’enveloppe par
t1000 2Q
Im e− τ = Im 0, 001 ⇔ t1000 = τ ln 1000 = ln 1000 = 12 ms .
ω0

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II. Étude expérimentale d’une bobine réelle On peut donc ré-écrire

Première partie. U 1
UR = √ R,max  ⇒ ω0 = √ .
1 1 + jQ LCω − √ 1 LC
1. On mesure, entre t = 0 et t = 4, 0ms, une période T = 4, 0 ms, d’où f = = 0, 25 × kHz . LCω
T
On lit directement les amplitudes Ue = 5, 0 V et UR = 2, 5 V . UR,max
9. La résonance est un maximum d’amplitude UR de uR (t). Or : UR = UR = r  2 .
ω ω0
UR 1 + Q2 ω0 − ω
D’après la loi d’Ohm uR = Ri on déduit que I = = 63 mA .
R  2 1
ω ω0
Donc UR est maximale si 1 + Q2 ω0 − ω est minimal, i.e. en ωr = ω0 = √ .
2. En notation complexe, la loi d’Ohm s’écrit LC

Ue 1
ue = Z AM .i ⇒ |ue | = |Z AM |.|i| ⇔ Ue = |Z AM |.I ⇔ |Z AM | = = 80 Ω . 10. La fréquence de résonance conduit à L = = 66 mH, et l’amplitude permet d’écrire
I 4π 2 fr2 C

3. • — La tension ue (t) est en avance de phase sur uR (t), car elle passe avant par son maximum. !
UR,max R Ue
— Le calcul du déphasage peut se faire en mesurant le décalage temporel entre deux passages à = ⇔ r=R −1 = 29 Ω .
Ue R+r UR,max
zéro d’un même front pour ue et uR : te − tR = −0, 33 ms. Alors :

ϕue /uR = −2πf (te − tR ) = +0, 52 rad > 0 Les résultats sont conformes aux précédents.

— On pouvait aussi s’inspirer de la méthode des 9 carreaux. Une demi-période (correspondant à un


déphasage de π) occupe ici 6 carreaux et il y a 1 carreau de déphasage entre les deux signaux.
Ainsi, ϕue /uR = 16 π rad = π6 rad = 30 deg.

• On a, par définition de l’impédance, ϕ = arg ZAM = arg(ue ) − arg(i). Ainsi, on réécrit ϕ =
arg(ue ) − arg(Ri) = arg(ue ) − arg(uR ). D’où ϕ = ϕue /uR .
 
1 1
4. Z AM = r +jLω + jCω +R, donc Z AM = R + r + j Lω − Cω . La partie réelle donne la résistance totale
de la branche :
|Z AM |. cos ϕ = R + r ⇔ r = |Z AM |. cos ϕ − R = 29 Ω .
5. La partie imaginaire ou réactance vérifie :

1 |Z AM | sin ϕ 1
|Z AM |. sin ϕ = Lω − ⇒ L= + avec ω = 2πf d’où L = 66 mH .
Cω ω Cω 2
Deuxième partie.
6.
À très basse fréquence, l’inductance L est équivalente à un
fil, et le condensateur à un interrupteur ouvert. À très haute
fréquence, c’est l’inverse. Dans les deux cas on obtient donc le
même schéma équivalent suivant :
RUe
7. La loi du pont diviseur de tension conduit à : UR =   .
1
R + r + j Lω − Cω

8. La forme canonique proposée comporte un dénominateur adimensionné de coefficient constant égal à 1.


On ré-écrit donc le résultat précédent et on identifie :
R
R+r Ue R
UR =   ⇒ UR,max = Ue .
j 1 R+r
1+ R+r Lω − Cω

De plus on identifie Q grâce au produit des deux termes variables


s
ω ω0 Lω 1 2 L 1 L
Q ×Q = × ⇔ Q = ⇒ Q= .
ω0 ω R + r (R + r)Cω (R + r)2 C R+r C

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III. Impédance d’entrée d’un oscilloscope demi-période.


D’un point de vue temporel, on peut obtenir l’équation différentielle entre u2 et u = u1 à partir de la
1. On a immédiatement u1 = u donc H DC = 1 . fonction de transfert :
u2 jx du2 du1
2. a) On peut appliquer la loi du pont diviseur de tension à condition d’associer les deux dipôles en = ⇔ (1 + R0 CD jω)u2 = R0 CD jωu1 ⇒ u2 + R0 CD = R0 CD , ∀t .
parallèle : u1 1 + jx dt dt
On va donc observer la réponse d’un système du premier ordre à des échelons, mais du point de vue du
u2 1 1 C0 courant (tension sur la résistance) qui est discontinu. Ceci explique la présence d’arches d’exponentielles
H AC = =   = C0 1
or 1
u 1 + R10 + jωC0 . jωC
1 1+ CD + jR0 CD ω
CD décroissant vers zéro dans le signal u2 .
D
1
1 1
1 jx 5. La loi du pont diviseur de tension donne immédiatement : H = R+jCω1 = 1+jRCω d’où H = avec
d’où H AC ≈ x = R0 CD ω . jCω 1 + jx
1 = 1 + jx en posant
1 + jx x = RCω .
Il s’agit de la fonction de transfert d’un filtre passe-haut du 1er ordre. 6. Il s’agit d’un filtre passe-bas du 1er ordre. Les équivalents de la fonction de transfert donnent :
1
Remarque : on pourrait aussi traiter un tel circuit avec la loi des nœuds en termes de potentiel, après Basses Fréquences (BF, ω  RC ) : H ∼ 1 donc GdB ' 0 et ϕ ' 0 .
avoir placé une masse sur la ligne inférieure : 1 1 π
Hautes Fréquences (HF, ω  RC ) : H ∼ jx donc GdB ∼ −20 log x et ϕ ∼ − .
2
u2 1
 
jCD ω(u − u2 ) − − jC0 ωu2 = 0 ⇔ 1
jCD ωu = u2 + j(C0 + CD )ω À la fréquence propre x = 1 (qui est aussi la fréquence de coupure) : H = 1+j donc GdB (1) = −3, 0 dB
R0 R0
π
et ϕ(1) = − .
jR0 CD ω jR0 CD ω jx 4
⇒ H AC = ≈ H AC ' = .
1 + jR0 (C0 + CD )ω 1 + jR0 CD ω 1 + jx Le gain maximal est obtenu en BF : GdB,max = 0 . Ci-dessous l’allure du diagramme asymptotique est
en traits épais, et le diagramme réel en traits fins.
x 1 GdB ϕ
b) Le gain est donné par le module de H AC : GAC = √ =q =⇒ GAC,max = 1 .
1 + x2 1
+1
x2 −1 0 1 −1 1
log x 0
GAC,max log x
La fréquence de coupure est donnée par xc,AC telle que GAC = √
2
, ce qui donne xc,AC = 1 = −3dB
1
R0 CD ωc . Ainsi, fc,AC = . − π4
2πR0 CD −20 dB/dec
U2 1
3. a) On lit U1 = 2, 0 V et U2 = 1, 4 V, donc = 0, 70 ≈ √ . − π2
U1 2
−20
1
La fréquence de l’oscillogramme correspond donc à la coupure : on lit T ≈ 84 ms donc fc,AC = = 1
T 7. À la coupure G = |H| = √ 1
= √1 , soit RCωc = 1, d’où fc = .
1+(RCωc )2 2 2πRC
12 Hz.
Remarque : cette valeur est très basse mais c’est normal pour la fréquence de coupure en couplage A.N. : (a) et (b) donnent fc = 5, 0 kHz .
AC dont le but est d’éliminer seulement la composante continue du signal.
1
b) La voie 2 est en avance par rapport à la voie 1. L’écart entre 2 zéros montants est de ∆t = t2 − t1 ≈ −10 ms. 8. De nouveau on utilise le pont diviseur de tension : H 0 =  
1
∆t 1+R R0 + jω(C + C0 )
Or, la période T des signaux est T ≈ 84 ms, donc ϕ = −2π = 0, 77 rad = 44 ◦ . On est donc très
T H0 R0

1 1

1
π
proche de 4 . ⇒ H0 = avec H0 = et ωc0 = + .
π
 
1 π
1 + j ωω0 R + R0 R R0 C + C0
Or ce déphasage doit vérifier ϕ = arg(H AC ) = 2 − arctan(x) = arctan x = 4. On en déduit c

1
x ≈ 1, 0 donc f ≈ fc,AC = T ≈ 12 Hz. Il s’agit toujours d’un filtre passe-bas du premier ordre.
R
 
1 9. Le gain maximal devient, toujours à très basse fréquence, GdB,max = 20 log H0 = −20 log 1 + .
c) On calcule CD = = 13 nF  C0 . R0
2πR0 fc
1 1 1
 
4. D’un point de vue fréquentiel, le couplage AC correspond à la réponse d’un filtre passe-haut sur un La fréquence de coupure devient f 0 c = + .
échelon de tension : elle est discontinue au départ car les hautes fréquences passent, mais elle tend vers 2π(C + C0 ) R R0
0 ensuite, car la fréquence nulle (valeur moyenne) ne passe pas. Plus précisément, la période du signal A.N. : (a) GdB,max = −4, 1.10−2 dB ' 0 et fc = 5, 0 kHz
créneau est de Tcr = 400 ms. Son fondamental a donc une fréquence f = T1cr = 2, 5 Hz ≈ fc,AC /5. Ainsi,
les 4 premières harmoniques sont en dehors de la bande passante, donc affectées (voire éliminées) par (b) GdB,max = −4, 5 dB 6= 0 et fc = 3, 6 kHz
le couplage AC. Plus concrètement, on voit que le mode AC essaie de supprimer la valeur moyenne de Conclusion : les valeurs sont bien affectées par la présence de l’oscilloscope dans le cas (b) où l’impédance
chaque arche d’échelon, car celui-ci est de fréquence très faible donc perçu comme constant sur chaque de l’oscilloscope n’est pas négligeable, alors qu’elles ne le sont pas dans le cas (a).

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IV. Obtention d’une tension continue réglable 8. On utilise le théorème de superposition pour ce circuit linéaire. De plus, a0 étant la valeur moyenne du
signal d’entrée, il vaut αE. La réponse s0 aux bornes de R//C associée à cette composante « continue »
Analyse fréquentielle du circuit est aussi αE : en effet pour ω = 0, d’après 3. et 4., l’amplitude est inchangée et il n’y a pas de déphasage.
Ainsi :
1. À Très Basse Fréquence (TBF) la bobine est assimilable à un fil et le condensateur à un interrupteur ouvert. ∞
X
À Très Haute Fréquence (THF) c’est l’inverse. Les circuits asymptotiques sont donc respectivement : s(t) = αE + Sn cos (nωt + ψn + ϕn ) .
n=1

9. La pulsation de coupure est de l’ordre de grandeur de ω0 (dépend de Q pour un filtre d’ordre 2). Donc
en première approximation on peut considérer que les harmoniques de pulsation nω = 10nω0 seront
éliminées par le filtre. Il ne restera donc que la composante de pulsation nulle s0 , donc le signal de sortie
est approximativement constant : s(t) ≈ αE .
Remarque : on a donc réalisé une tension constante de niveau ajustable en faisant varier la constante α
appelée « rapport cyclique ».
10. On calcule l’amplitude du premier harmonique négligé (qui sera le premier, soit n = 1, car les amplitudes
2. On utilise la relation du pont diviseur de tension, après avoir associé les dipôles R et C : sont décroissantes avec n et le gain du filtre est décroissant avec ω puisque c’est un passe-bas).
us U 1 1 A1 A1 A1 4E
= s = = , d’où S 1 = s =q ≈ avec A1 = .
1 − ω 2 LC + j ωL
 
ue E 1 + R1 + jωC jωL  2  2  2 100 π
R
2
(1 − 100) + 2 × 100
1 − ωω0 + ωω0 Q
s
E 1 C
Us = ω2
avec ω0 = √ et Q=R . S1 4
1− ω02
+ j ωω0 Q LC L On en déduit le taux d’ondulation = ≈ 2, 5 %. La tension est donc constante modulo des
s0 100 α π
oscillations de l’ordre de 2,5% de sa valeur.
E
3. On en déduit Us = Us = s .
 2 2  2
ω ω
1 − ω0 + ω0 Q

4. La phase à l’origine de us (t) est aussi le déphasage entre us (t) et ue (t) :


        
Us ω2 ω0
ϕ = arg E = − arg 1 − ω02
+ j ωω0 Q = − arg j ωω0 Q jQ ω
ω0 − ω +1
π ω ω0
       
ω0
= − arg j ωω0 Q − arg 1 + jQ ω
ω0 − ω d’où ϕ=− − arctan Q − (et ϕ(0) = 0) .
2 ω0 ω

Fabrication de la tension continue

5.
6. Par définition de la valeur moyenne :
ˆ ˆ
1 T 1 αT
< e(t) >= e(t)dt = Edt d’où < e(t) >= αE .
T 0 T 0

7. En réutilisant les résultats des questions 3. et 4., on a sn (t) = Sn cos (nωt + ψn + ϕn ) avec

An π nω ω0
  
Sn = s et ϕn = − − arctan Q − .
 2  2  2 2 ω0 nω
nω nω
1− ω0 + ω0 Q

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