TD12
TD12
TD12
3. Ailettes de refroidissement
Pour éviter l’échauffement d’un appareil dû à l’effet Joule, on munit son boı̂tier d’ailettes de refroidissement
métalliques. Chaque ailette est parallélépipédique, de dimensions a = 2, 0 mm (épaisseur), b = 10 cm (largeur)
et c = 20 cm (longueur). On pourra admettre que a est négligeable devant b. En fonctionnement, le boı̂tier
de l’appareil M sera maintenu à la température TM = 60 ◦ C. L’air extérieur, qui circule, est de température
constante et uniforme TA = 20 ◦ C, sauf au voisinage immédiat de l’ailette, entourée d’une couche limite d’air
thermiquement peu conductrice dont la température reste localement voisine de celle de la surface de l’ailette.
Dans l’ailette, on admettra que le transfert thermique, de type conductif, est monodimensionnel dans la direction
de l’axe Ox. Il obéit à la loi de Fourier, la conductivité thermique étant λ = 16 W · m−1 · K−1 . On note T (x)
la température de l’ailette à l’abscisse x. Il existe aussi un transfert thermique de l’ailette vers l’air ambiant, à
travers la couche limite. Le flux thermique au niveau d’une surface dS de l’élément de l’ailette de longueur dx
est de la forme :
dP = h(T (x) − TA )dS
où h = 150SI est un coefficient uniforme et constant.
1. Expliquer la loi de Fourier et donner l’unité du coefficient h dans le système international.
2. Écrire le bilan des transferts d’énergie pour
r la tranche d’ailette comprise entre les abscisses x et x + dx,
λa
en régime permanent. On posera : L = et on donnera la valeur numérique de L ainsi que son unité.
2h
En déduire l’équation différentielle dont T (x) est la solution.
3. Résoudre cette équation différentielle pour déterminer l’expression de T (x). On vérifiera que L ≪ c et
on pourra considérer c comme infini pour simplifier.
5. Homéothermie
Une sphère de rayon a est maintenue en permanence à la température T1 , dans un milieu fluide qui, à grande
distance de la sphère, est à la température T0 < T1 . La conductivité thermique du fluide est notée λ.
On néglige toute discontinuité de température (transfert pariétal parfait) à la surface de la sphère.
Le problème est étudié en régime permanent.
1. Expliciter la puissance P thermique produite par la sphère.
2. On donne T1 = 310 K, T0 = 280 K et a = 25 cm (modélisation d’un animal homéotherme avec un
rapport surface/volume comparable à celui d’un être humain). Calculer P si le fluide est de l’air (λ =
2, 6 × 10−2 W · m−1 · K−1 ).
3. L’homéothermie est-elle plus aisée pour un petit animal ou pour un gros ?
2
Réponses : div ~j = r12 ∂(r∂r j) = 0, j = rα2 , T = βr + γ, T (r) = (T1 − T0 ) ar + T0 , P = j(r = a)4πa2 = λ(T1 − T0 )4πa,
P = 2, 45 W ; plus a grand, plus P est grande, plus facile pour un petit animal.
6. Transferts entropiques
−−→ T
Dans un milieu conducteur thermique de conductivité λ, on pose ~jS = −λgrad ln où T0 est une constante
T0
positive quelconque.
On note aussi s l’entropie massique et ρ la masse volumique du milieu étudié.
Enfin, l’irréversibilité des transferts thermiques impose la création d’une entropie par unité de temps et de
volume de matériau ṡc .
1. Relier ~jS , ρ, s et ṡc .
2. On considère une transformation isobare et on note cp la capacité thermique massique correspondante. ρ
et cp sont supposés constants. On étudie une situation unidimensionnelle en régime permanent. Exprimer
ṡc , examiner son signe et conclure.
λa2
Réponses : div ~jS + ρ ∂s
∂t = ṡc ;
T
T0 = ax + b en régime stationnaire, ṡc = (ax+b)2 > 0, irréversible.
7. Effet Joule et effet Thomson
Sir William Thomson (Lord Kelvin) découvre en l’effet maintenant appelé Joule-Kelvin ou effet
Thomson. Il résulte du passage d’un courant électrique dans un conducteur où règne un gradient de température.
La puissance Thomson absorbée - comme dans un puits où de l’énergie se perdrait - lors du passage d’un courant
d’intensité I dans un tronçon de fil dont les extrémités sont portées à des températures différant de dT s’écrit
dPT = hIdT . Le coefficient h s’exprime en V · K−1 . Il est appelé coefficient de Thomson du conducteur. Cet
effet dépend du sens du passage du courant. On convient de compter h > 0 si le passage d’un courant dans le
sens des températures croissantes s’accompagne d’une absorption d’énergie. C’est le cas du cuivre.
1. On néglige dans un premier temps l’effet Thomson pour se consacrer à l’étude de l’effet Joule. Une
barre conductrice en cuivre calorifugée de longueur L, de section S, de conductivité électrique γ et de
conductivité thermique λ, est parcourue par un courant d’intensité I uniformément réparti. Les tempé-
ratures imposées aux extrémités sont T1 en x = 0 et T2 en x = L. La masse volumique du cuivre est µ, sa
capacité thermique massique est c. La température T (x, t) est identique en tout point d’abscisse x. Quelle
est la puissance Joule fournie à la barre entre les sections x et x + dx ? Réaliser un bilan énergétique
pour une section comprise entre x et x + dx. Trouver l’équation différentielle vérifiée par T (x, t).
2. On considère le régime permanent T (x). Montrer que l’équation différentielle vérifiée par T (x) est :
d2 T
= −KI 2 . Calculer K pour la barre de cuivre avec λ = 400 W · m−1 · K−1 , γ = 6 × 107 S · m−1 et
dx2
S = 2 mm2 . Déterminer T (x). À quelle condition la fonction T (x) passe-t-elle par un maximum entre
x = 0 et x = L ? On suppose que T2 − T1 = 100 K. Déterminer la valeur minimale I1 que doit posséder
l’intensité I pour qu’un maximum de température existe entre les extrémités du fil. La longueur est
L = 1 m.
3. On prend en compte maintenant l’effet Thomson et on se place en régime permanent dans la situation
où le courant I et les températures T1 et T2 satisfont les conditions I < I1 et T2 > T1 . Le courant
I circule dans le sens des températures croissantes. Trouver l’équation différentielle à laquelle obéit
la distribution de température T (x). Pour quelle valeur I2 de l’intensité I obtient-on un gradient de
dT T2 − T1
température uniforme = = Cte ? Pour le cuivre h = 2, 2 × 10−6 V · K−1 . Calculer I2 en
dx L
utilisant les données précédentes.
∂2F
1 ∂ 2 ∂F 1 ∂ ∂F 1
∆F = 2 r + 2 sin θ + 2 2
r ∂r ∂r r sin θ ∂θ ∂θ r sin θ ∂ϕ2
1. Un milieu conducteur thermique de conductivité λ est étudié en régime permanent. On étudie un cylindre
de centre O, d’axe Oz, de hauteur L, de surface de base circulaire de rayon L/2, entièrement empli
de ce matériau (cf. fig. 1 à gauche) ; les surfaces de base du cylindre sont portées aux températures
T (z = −L/2) = T1 et T (z = +L/2) = T2 .
L
2 z z
b b b
Déterminer dans ce milieu la température T (z). Calculer en particulier le flux thermique Φ à travers le
cylindre étudié. On négligera tout effet de bord.
2. Dans le milieu précédent, on dispose dans le plan z = 0 une sphère, de rayon a ≪ L, formée d’un matériau
de conductivité thermique λ′ ≫ λ, de sorte que sa température soit considérée comme uniforme égale à
T1 + T2
(cf. fig. 1 à droite). On cherche alors la température dans le milieu environnant, en coordonnées
2
T1 + T2 T2 − T1
sphériques d’axe Oz, sous la forme T (r, θ) = + cos θf (r).
2 L
(a) Établir l’équation différentielle vérifiée par f (r).
(b) Résoudre cette équation ; on pourra chercher des solutions de la forme f (r) = Aru . Montrer que la
solution correspond à une combinaison linéaire des deux formes trouvées. On prendra garde à vérifier
L
les conditions aux limites pour r = a ∀θ et pour r = en θ = 0 par exemple sans oublier que a ≪ L.
2
~
(c) Exprimer le flux thermique conductif jc en tout point extérieur à la sphère.
(d) Calculer le flux thermique Φ′ à travers le disque de rayon L/2, situé dans le plan z = 0. Exprimer Φ′
en fonction de Φ, a et L.
3. Un liquide homogène de conductivité thermique λ contient, à raison de n par unité de volume, des
sphères de très forte conductivité thermique et de rayon a. En admettant que ces sphères soient bien
dispersées dans le milieu liquide, montrer que la conductivité thermique du milieu semble améliorée par
l’introduction de ces sphères ; calculer la conductivité thermique équivalente λe en fonction de λ, n et a.
Réponses : T (z) = T2 −T
L z +
1 T1 +T2
2 , Φ = λ(T1 −T4
2 )πL
, ∆T = a1 ∂T d
∂t = 0 d’où dr r
2 df (r)
dr = 2f (r), u(u + 1) = 2
donc u = 1 ou u = −2, u = 1 correspond à la première situation puisque qu’alors z = r cos θ et u = −2,
3
T (r, θ) = T1 +T
2
2
+ T2 −T B 3
L (Ar + r 2 ) cos θ, f (r = a) = 0 impose B = −Aa et l’autre
1
h condition A(1 − 8a L3 ) = i1
3 3 3 3
et donc A ≃ 1 + 8a3 , T (r, θ) = T1 +T2 + A T2 −T1 (r − a2 ) cos θ, ~jc = Aλ T1 −T2 (1 + 2a3 ) cos θ~er − (1 − a3 )~eθ ,
L 2 L r L r r
T1 −T2 8a3 T1 −T2 2
a3 3
′ 2
Φ = Φ1 + Φ2 , Φ1 = λ L 3πa (1 + L3 ) pour la sphère de rayon a et Φ2 = λ L π[ L4 + L − 3a ](1 + 8a
2
L3 )
L2 a3 8a3 4a3 8a3 3
12a3
pour le reste, Φ′ = λ T1 −T ′
L π[ 4 + L ](1 + L3 ), Φ = Φ[1 + L3 ](1 + L3 )
2
Φ′ ≃ Φ(1 + 12a
L3 ), λe ≃ λ(1 + Ntot L3 )
3
avec Ntot = n πL 3
4 d’où λe ≃ λ(1 + 3πna ).
Les deux sphères ont une même capacité calorifique C et ont une grande conductivité thermique de sorte
qu’à chaque instant on peut considérer les températures T1 et T2 comme uniformes. On désignera par T01
et T02 les températures initiales des sphères. On définira une constante de temps τ qui fixe l’évolution
des températures. On supposera que l’ensemble est isolé thermiquement avec le milieu extérieur.
2. Déterminer les équations qui déterminent les évolutions temporelles des températures T1 et T2 .
3. Quelles analogies peut-on faire ?
∂q ∂2q
=D 2
∂t ∂z
dans la quelle on notera D la diffusivité thermique D = λ/ρcp .
Au milieu du xixe siècle, Lord Kelvin a imaginé que la Terre avait été formée à une température élevée
T1 uniforme à la date t = 0. Il a proposé d’autre part qu’à cette même date, sa surface avait été soumise
instantanément à une température TS . Depuis ce temps-là, la planète se refroidirait. Lord Kelvin a
modélisé le refroidissement pour en déduire l’âge de la Terre. La densité de flux thermique est donc une
fonction de la profondeur et du temps q(z, t).
2. Dans l’hypothèse de Lord Kelvin, quelle doit être la valeur de la densité de flux thermique en z = 0
lorsque t tend vers zéro et lorsqu’il tend vers l’infini ? Quelle doit être la valeur de la densité de flux
thermique à une profondeur z non nulle lorsque t tend vers zéro et lorsqu’il tend vers l’infini ?
A z2
q(z, t) = − √ exp −
Dt 4Dt
où t est le temps écoulé depuis la formation de la Terre est bien la bonne. Dessiner schématiquement la
valeur absolue de la densité de flux thermique en fonction de la profondeur pour deux époques différentes.
4. Les paramètres du problème sont T1 − TS , λ, ρ et cp . On suppose que A s’exprime par :
1
A = √ (T1 − TS )α λβ ργ cδp
π
Déterminer par analyse dimensionnelle, les valeurs des exposants de cette loi.
∂T
5. Exprimer la valeur du gradient thermique en surface de la Terre . Lord Kelvin a admis que T1 − TS
∂z
−6 2 −1
était de l’ordre de 1000 à 2000 K et que D est proche de 10 m · s . Sachant que l’augmentation de
température mesurée dans les mines indiquait un gradient proche de 30 K · km−1 , quel âge de la Terre
Lord Kelvin a-t-il déduit de son modèle ?
6. Que pensez-vous de l’estimation précédente ? Quel est le ou les ingrédients que Lord Kelvin n’aurait pas
dû négliger ?
|T (x, t) − T0 |
< 10−2
T0
Données numériques : L = 1 m ; R = 2 cm ; µ = 9000 kg · m−3 ; c = 400 J · kg−1 · K−1 ; λ = 400 W · m−1 · K−1 ;
T1 = 370 K et T0 = 300 K.
C. Diffusion de matière
12. Neutronique
On étudie la diffusion de neutrons dans la matière fissile d’un réacteur à neutrons rapides. On appelle, en tout
point ~r du matériau, ρ (r, t) le nombre de neutrons par unité de volume et ~v (r, t) la vitesse de ces neutrons. Du
fait des collisions multiples des neutrons, on admet que v = k~v k est uniforme dans le milieu. On rappelle qu’en
1 ∂ 2 ∂f 1 ∂ 2 (rf )
coordonnées sphériques avec invariance en θ et ϕ, on a ∆f = 2 r = .
r ∂r ∂r r ∂r2
−−→
1. La loi de diffusion des neutrons dans le matériau fissile s’écrit ρ (r, t) ~v (r, t) = −Dv grad ρ (r, t). Préciser
le signe, l’unité de mesure et le nom du coefficient D.
2. On suppose d’abord qu’aucun neutron n’est absorbé ou émis dans le milieu. En déduire l’équation aux
dérivées partielles satisfaite par ρ (r, t).
3. Du fait des absorptions des neutrons et des réactions de fission qui en produisent,le nombre
de neutrons
dρ
cédés au milieu par unité de volume et par unité de temps se met sous la forme = Σvρ.
dt m
Préciser l’unité de Σ et le signe de Σ selon que la fission l’emporte sur l’absorption ou vice-versa.
Écrire alors l’équation aux dérivées partielles satisfaite par ρ ; on supposera ici Σ > 0.
4. Le milieu fissile est sphérique de rayon R ; on écrira donc, compte tenu de la symétrie, que ρ ne dépend
que de la distance r au centre O de la sphère et du temps t.
(a) Déterminer ρ(r) en régime permanent. On justifiera les conditions aux limites utilisées.
Montrer que ce régime permanent n’existe que si R < Rc et exprimer la valeur critique Rc .
(b) Si R < Rc , ou R > Rc , montrer qu’il existe des solutions de la forme ρ(r, t) = exp (γt) ϕ(r) et
interpréter le résultat.
Réponses : D en m longueur caractéristique, D > 0 car la diffusion s’effectue des zones les plus concentrées vers
1 ∂ρ
les moins concentrées, ∆ρ = Dv 2 −1
∂t , a = Dv diffusivité en m ·s , Σ > 0 la fission l’emporte, Dv∆ρ+ Σvρ = ∂ρ ∂t ,
d2 X
Σ en m−1 , dr 2 + = 0 avec X = rρ, ρr=0 = ρ0 bornée et maximale dρ
Σ
DX dr = 0, tous les neutrons créés
q r=0 q
R Σ d2 Y Σv−γ
sortent vρr=R 4πR2 = Σv 0 ρ(r)4πr2 dr, ρ(r) = ρ0 sinc D r, ρ(r) > 0 d’où 0 < R < π D
R
Σ , dr 2 + Dv Y = 0
sh αr
avec Y = rϕ, si γ < 0 les neutrons disparaissent, si γ < σv alors ϕ(r) en sinc sinon en αr si γ > 0 alors le
nombre de neutrons diverge : explosion.
∂n ∂2n
= D 2 + d1 n − d2 n2
∂t ∂x
où d1 et d2 sont des coefficients dont on précisera les expressions, les dimensions et les valeurs numériques
(on prend a = 10 µm). Quelles sont les solutions stationnaires et uniformes de l’équation précédente ? À
quoi correspondent-elles physiquement ? On les notes n1 et n2 avec n1 < n2 .
Que signifie ce choix ? Montrer que l’équation différentielle qui détermine f se met sous la forme :
e1 f ′′ = e2 f ′ + e3 f + e4 f 2
où les ei sont des coefficients dont on donnera l’expression. Reconnaı̂tre dans cette équation le mouvement
d’une particule de masse D soumise à une force de frottement visqueux et à un potentiel à préciser. Faire
un Zbilan des travaux des forces entre les positions n2 et n1 et en déduire une expression de c en fonction
de f ′2 (u)du. Dans quel sens la colonie se déplace-t-elle ? Un récipient se remplirait-il plus vite ou moins
vite que dans la question 1 ?
2 2
Réponses : ∂∂xn2 = D 1 ∂n 2
∂t , D en m · s
−1
, D ≃ v 2 T = 10 × 10−10 m2 · s−1 , ∆t = LD = 108 s donc trois ans,
∂2n
c’est trop long, la diffusion n’est pas le seul mécanisme, ∂n n
∂t = D ∂x2 + τ , solutions sinusoı̈dales, solutions
stationnaires sans sens physique car la division entraı̂ne forcément une augmentation du nombre de particules,
solutions indépendantes de x n(t) = n0 exp τt diverge cohérent avec l’observation précédente, Nmoy ≃ na,
∂2n
probabilité en na ∂n n a 2 1
τ , ∂t = D ∂x2 + τ − τ n , d1 = τ = 8, 3 × 10 s , d2 = τa = 8, 3 × 10−9 m · s−1 , solutions
−4 −1
1
stationnaires et uniformes n1 = 0 aucune bactérie, n2 = a la mortalité est exactement compensée par la
df d2 f
division, source de bactérie en −∞ qui meurent toutes avant d’arriver en +∞, ξ = x − ct, f ′ = dξ et f ′′ = dξ 2 ,
2
′2 ′2
D ddξf2 = − 1c df 1 a 2 1 2 a 3 1
dξ − τ f + τ f , Epot = 2τ f − 3τ f , ∆Ec + ∆Epot = Wfrott avec ∆Ec = 2 D(f n2 − f n1 ) = 0 d’où
2
c = 6τ a2 f ′ (ξ)dξ, plus vite car avec la solution f (x − ct) la propagation s’effectue dans le sens x croissant
R
D. Soleil - Terre
14. Dilution du rayonnement solaire
La Terre et le Soleil sont considérés comme des corps noirs aux températures respectives de 300 K et 5800 K.
Leurs rayons sont de 6 400 km et 700 000 km et ils sont distants de 150 millions de kilomètres.
1. Calculer les puissances rayonnées par la Terre et le Soleil.
2. Calculer l’angle solide Ω sous lequel la Terre est vue depuis le Soleil. Le rayonnement du Soleil étant
supposé isotrope, en déduire la puissance reçue par la Terre due au rayonnement solaire. Conclure.
πR2T
Réponses : 7, 5 × 1016 W et 4 × 1026 W ; Ω = d2 , 2 × 1017 W, situation de quasi équilibre (imprécision des
calculs).
1. Dans un premier modèle, on considère que la Terre réfléchit la portion A (A porte le nom d’albédo)
du rayonnement solaire. Le Soleil et la Terre sont assimilés à des corps noirs de températures TS et T1
uniformes.
Déterminer la température T1 à l’équilibre. On donne A = 0, 35. Faire l’application numérique.
2. On tient compte de plus des propriétés de la troposphère, couche d’épaisseur e faible devant le rayon
terrestre RT , de température T . La troposphère rayonne comme un corps noir, mais elle absorbe une
fraction α du rayonnement solaire. La température de la Terre est maintenant T2 .
RS
(a) Exprimer l’équation décrivant l’équilibre thermique de la Terre, reliant A, α, T , T2 , TS et γ = .
a
σT24 4πRT2 = 2σT4 4πRT2 , αT14 + T24 = 2T 4, T2 = (2 − α)1/4 T1 = 295 K, plus agréable . . .
Réponses : dans la première expérience la puissance reçue est P1 = jray S = mc dθ dt si m est la capacité thermique
j S j S
massique du cuivre et m la masse de la plaque, on a θ = ray mc t + θ 0 , d’où ∆θ = raymc ∆t. Pendant la seconde
2
expérience, la puissance reçue est Pélec = RI 2 et on a ∆θ = RI mc ∆t. La mesure de la résistance électrique
dépend de la température mais la mesure est effectuée à la température qui correspond à la moitié de l’élévation
de la température pour minimiser l’influence de θ. La puissance électrique est Pélec = RI 2 = 0, 9 W. Cela
signifie que jray S = 0, 9 W. On en déduit que jray = 750 W · m−2 . La dilution du rayonnement solaire fait que
jray 4πd2 = PS représente la puissance émise par le Soleil. Par la formule d’Einstein, Ps = − dm 2 ∆m 2
dt c = − ∆t c .
16
On trouve ∆m = 7, 4 × 10 kg perdus par an, ce qui est relativement faible comparativement à la masse du
Soleil.