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ISB-AINLBORJA
MODULE :
SPECIALITE :
-TECHNICIEN SPECIALISE GC
1- Introduction :
L’organisation de chantier est l’ensemble des dispositions envisagés pour l’exécution dans les meilleures conditions
les travaux prévis .on prépare l’organisation avant même l’ouverture des chantiers puis on procède au suivie au
contrôle et à la correction durant l’exécution et à la fin on tire la conclusion.
Méthode d’organisation :
Rapidité
Economie
Qualité
Il faut une parfaite maitrise des documents techniques (devis, cahier de charge, ect…..) du marché afin de pouvoir
Assurer une bonne coordination des travaux sur le chantier .cette coordination consiste à coordonner, combiner les
actions, prévoir et harmoniser l’enchainement de diverses opérations avec efficacité et économie dans le délai
contractuel.
Quels sont les métiers liés aux travaux TCE ?
Dans le secteur du bâtiment, les métiers sont souvent classés selon leur phase d’intervention lors des projets de
construction. Dans la mesure où les travaux TCE impliquent différents corps de métiers sur un chantier, on retrouve
:
Démolition : activités de démolition, désamiantage, déplombage, etc.
Gros œuvre (GO) : la structure et le squelette du bâtiment, comme la fondation, la maçonnerie et la pose de dalles.
Clos et couvert (CEC) : travaux visant à protéger le bâtiment des intempéries, incluant la charpente, l’étanchéité et
la façade.
Second œuvre ou architecturaux : aménagement intérieur tel que les menuiseries, plâtres, carrelages, peintures, et
installations de cuisines ou salles de bains.
Techniques : l’électricité, la plomberie et les automatismes.
Aménagement extérieur : les travaux de terrassement, paysagisme, voiries et autres aménagements extérieurs.
Prestations d’accompagnement : les finitions comme l’installation, le nettoyage et la surveillance du chantier.
CHAPITRE 1 :
ORGANISATION CONTRACTUELLE DES PROJETS BTP
Notamment :
- Le maître d’ouvrage
- Le maître d’œuvre
- Le BET
- Le Bureau de Contrôle
- L’OPC
- Le laboratoire
- Les Entreprises
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1-4)Le bureau d’étude technique « BET » :
Définition: organisme indépendant ou service interne d’une entreprise, chargé d’étudier sur le plan technique le
projet du maître d’œuvre afin de garantir la résistance mécanique et la stabilité des ouvrages ainsi que le bon
fonctionnement des équipements techniques.
Rôles:
Rédiger des rapports d’étude techniques
Établir toutes les notes de calcul nécessaires au dimensionnement des ouvrages
Dessiner tous les plans d’exécution des ouvrages
Lorsque le pilote veut remplir pleinement sa mission, il doit posséder un savoir-faire d’entreprise lui
permettant de s’intégrer à l’exécution des travaux.
1-6) Le laboratoire :
Le Laboratoire a pour objet d’exécuter tous essais, analyses études et contrôles concernant les sols de
fondation et les matériaux utilisés dans le Bâtiment et les Travaux Publics, de réaliser toutes études et
recherches expérimentales tendant à favoriser le progrès de la construction.
Il est notamment chargé:
- De l’étude des matériaux routiers et des procédés de construction.
- Des études géotechniques relatives à la vérification de la stabilité et à la définition des fondations des
Bâtiments et des ouvrages de génie civil:
- Des contrôles de mise en œuvre des sols et des matériaux;
- De l’observation des ouvrages pendant leur réalisation et au cours de leur exploitation.
1-7) LES ENTREPRISES :
Définition: ensemble de biens et de personnes réunis dans le but d’exécuter une opération de
construction.
L’entreprise peut exercer dans:
Le bâtiment, les ouvrages d’art, les routes, l’assainissement.
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Les principales tâches d’un entrepreneur sont :
- Etudier les couts des travaux ;
- Vérifier les avants métrés ;
- Déterminer les prix de vente unitaire HT pour réaliser chaque ouvrage élémentaire
(sous détail de prix) ;
- Compléter les devis quantitatif estimatif prévisionnels ;
- Organiser le chantier ;
- Rédiger le plan particulier d’hygiène et de sécurité et proposition d’un plan
d’assurance qualité de construction ;
- Elaborer les plannings d’exécution des travaux ;
- Dessiner les plans d’installations de chantier et gérer son déroulement
- Réaliser les ouvrages prévus et approvisionnement du chantier ;
- Etablir le métré des ouvrages réalisés à comparer avec les avant métrés ;
- Présenter aux maitres d’œuvre les projets de décomptes mensuels (PDM), liés aux
situations des travaux ;
- Etablir des statistiques ou des ratios de prix, de quantités d’ouvrage ou de temps
unitaires.
1.4. 6)Sous-traitant :
Désigne la personne morale chargée par l'entrepreneur de réaliser une partie des travaux. L'entrepreneur doit
obtenir l'accord préalable du Maître d'œuvre avant de formaliser un contrat de sous-traitance.
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2) Les Rôles du conducteur des travaux et du chef de chantier :
2-1)Le conducteur des travaux
Il élabore le devis matière prévisionnel faisant ressortir les besoins en personnel, matériels, matériaux avec leurs
coûts nécessaires à l'exécution des travaux ;
Il élabore le planning d'exécution des travaux ;
Il dresse le planning d'utilisation du matériel et du personnel (ordre d'acheminement du personnel et du matériel)
conformément au planning d'exécution ;
Il identifie les problèmes techniques de terrains et les résout ou les soumet à son chef pour résolution ;
Il établit les attachements en vue de l'établissement des décomptes ;
Il assure le suivi budgétaire du chantier (bonne exécution du devis) ;
Il supervise les activités des autres intervenants sur le chantier (chef de chantier)
Il prépare l'exécution du travail : commande de matériel et d'outillage, demande d'études et de main-d’œuvre,
approvisionnements.
Il suit l'exécution du chantier et le respect du planning, fait les croquis nécessaires, participe aux réceptions.
Le chef de chantier possède des collaborateurs qui l'aident directement dans l'exécution de ses tâches. Il s'agit :
Comme tous les autres techniciens, le langage commun est le dessin graphique et la technologie de la
construction.
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2) LES ETAPES DE CONCEPTION D’UN PROJET DE
CONSTRUCTION :
2-1) PROGRAMMATION ET ETUDES PREALABLES
Au premier contact, le maître d’ouvrage exprime ses attentes à l’architecte qui l’aide à préciser ses besoins et son
programme pour réaliser son projet architectural dans les meilleures conditions.
Identification du projet et énoncé des besoins (clarification de la demande, analyse des parties prenantes, validation
du besoin) ;
Études (Étude d’opportunité : viabilité du projet, identification des besoins, formulation de la
commande ; Étude de faisabilité : économique, organisationnelle et technique) ;
- faisabilité de marché (concurrence, segmentation et tendances du marché, marché potentiel, positionnement
et stratégie marketing) ;
- faisabilité technique (contexte et contraintes, choix technologiques, modalités d’approvisionnement, coûts
d’investissement) ;
- faisabilité financière (hypothèses de durée de vie, taux d’actualisation, inflation, revenus et dépenses du projet,
financement, évaluation de la rentabilité);
- faisabilité environnementale (bilan environnemental du site, actions pour assurer la protection de
l’environnement et conformité réglementaire, portrait environnemental du projet) ;
2-2) L’AVANT PROJET :
Tout se joue lors de la phase de l’avant-projet. C’est le moment ou sont prises des options techniques de construction
et de délais associés.
Les choix issus de cette phase sont définitifs, car ils sont ensuite inscrits dans les pièces contractuelles.
L’avant-projet consiste donc à délimiter et à définir un cadre au projet.
Par exemple :
- Le budget prévisionnel,
- Les étapes du projet,
- Les prestations demandées (en argot de métier, on parle parfois de « livrables »
- Les acteurs du projet,
- Le jalonnement et les échéances…
On distingue deux grandes de l’avant-projet :
- L’avant-projet sommaire (APS)
- L’avant-projet définitif/détaillé (APD)
2-3) L’APS (AVANT-PROJET SOMMAIRE) :
Il s’agit d’une étude sommaire de projet permettant de définir les caractéristiques et d’estimer le budget pour prise de
décision sur la suite à donner au projet.
Les études d’avant-projet sommaire ont pour objet :
- De proposer une ou plusieurs solutions d’ensemble et d’en présenter les dispositions générales techniques
envisagées ;
- D’indiquer des durées prévisionnelles de réalisation ;
- D’établir une estimation provisoire du cout prévisionnel des travaux des différentes solutions étudiées.
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Ainsi l’APS permet de fournir aux décideurs une proposition technique quant à la réponse apportée au problème
posé, en termes de principes retenus et d’architecture générale.
Suite à l’avant-projet sommaire, le bureau d’études réalisera un Avant-Projet Détaillé
2-4) L’APD (AVANT PROJET DETAILLE)
L’avant-projet détaillé plus détaillé que l’avant-projet sommaire. Un APD est composé de l’ensemble des études
permettant de définir les caractéristiques principales du projet.
C’est une étape importante puisqu’elle doit être validée pour permettre le déroulement du programme :
Les études d’avant-projet définitif ont pour objet :
- D’arrêter en plans, coupes et façades, les dimensions de l’ouvrage
- De définir les matériaux
- De permettre au maitre de l’ouvrage d’arrêter définitivement le programme
- D’établir l’estimation définitive du cout prévisionnel des travaux, décomposés en lots séparés ;
- De permettre d’établissement du forfait de rémunération dans les conditions prévues par le contrat de
maitrise d’œuvre.
2-5) PERMIS DE CONSTRUIRE : AUTORISATION DE CONSTRUIRE :
L’autorisation de construction est un document officiel qui autorise la construction ou la rénovation d'un bâtiment à usage
d'habitation, industriel ou autre. Cette autorisation est délivrée par les autorités urbanistiques concernées et suppose la
réunion de plusieurs conditions.
Il doit respecter les règles d’urbanisme concernant notamment : L’implantation des constructions, leur destination,
leur nature, leur aspect extérieur et l’aménagement de leurs abords.
Chaque constructeur doit fournir un nombre des documents selon la localisation de projet auprès de Ministère de
l'habitat, de l'urbanisme et de l'aménagement de l'espace.
2-6) DOSSIER DE CONSULTATION DES ENTREPRISES :
Est utilisé pour les appels d'offres et autres procédures de consultation :
Il peut comprendre notamment en pratique :
- le règlement de consultation (RC), lorsque le marché public est passé après mise en concurrence ;
- l'acte d'engagement (AE) ;
- le cahier des clauses administratives particulières (CCAP) ;
- le cahier des clauses techniques particulières (CCTP) ;
- la décomposition du prix global et forfaitaire (DPGF), ou détail quantitatif estimatif (DQE), ou le
bordereau de prix unitaire (BPU) suivant le mode de passation du marché.
- le plan général de coordination (PGC) en matière de sécurité et de protection de la santé ;
- les "pièces graphiques" : dossier de plans de l'architecte et plans techniques (bureaux d'études techniques) ;
- le rapport d'étude géotechnique ;
- les notes de calculs ;
3) NATURE ET TYPE DES MARCHES :
3-1) DEFINITION D’UN MARCHE BTP :
On appelle marché : « Tout contrat à titre onéreux conclu entre, d’une part, un maitre d’ouvrage et, d’autre part, une
personne physique ou morale appelée entrepreneur, fournisseur ou prestataire de services ayant pour objet
l’exécution de travaux, la livraison de fournitures ou la prestation de services ».
C’est donc une convention écrite entre deux partenaires et qui définit les modalités d’une vente. Il comporte des
clauses qui organisent le déroulement du projet (administratives, techniques et financières).
3-2) FORMES DES MARCHES BTP :
Les marchés sont des contrats écrits dont les cahiers des charges doivent contenir au moins les mentions suivantes :
- Le mode d9e passation ;
- L’indication des parties contractantes, les noms et qualités des signataires agissant au nom du maitre
d’ouvrage et du cocontractant ;
- L’objet avec indication de la ou des préfectures, ou provinces, du lieu d’exécution des prestations ;
- L’énumération par ordre de priorité des pièces incorporées au marché ;
- Le prix, sous réserve des dispositions concernant les marchés à prix provisoires ou les modalités de
détermination du prix pour les prestations rémunérées sur la base de
dépenses contrôlées ;
- Le délai d’exécution ou la date d’achèvement du marché ;
- Les conditions de réception et éventuellement de livraison des prestations ;
- Les conditions de règlement conformément à la réglementation en vigueur ;
- Les conditions de résiliation ;
- L’approbation du marché par l’autorité compétente.
3-3) LES PRIX DES MARCHES BTP
Le marché peut être :
- A prix global
- A prix unitaire
- A prix mixtes
Il peut également comporter, à titre accessoire, des prestations exécutées sur la base de dépenses contrôlées
Ces prix peuvent être fermes, révisables ou provisoires.
3-4) MODE DE PASSATION
On distingue 3 différents modes de passation des marchés publiques :
- L’appel d’offre (peut être ouvert ou restreint) :
Il est dit « ouvert » lorsque tout candidat peut obtenir le dossier de consultation et présenter sa candidature.
Il est dit « restreint » lorsque seuls peuvent remettre des offres les candidats que le maitre d’ouvrage a décidé
de consulter
L’appel d’offre est dit « avec présélection » lorsque seuls sont autorisés à présenter des offres, après avis
d’une commission d’admission les candidats présentant les
Capacités suffisantes, notamment au point de vue technique et financière.
- Le concours ;(compétition des candidats)
- La procédure négociée. (négociation des conditions du marché) :
La personne responsable du marché engage, sans formalité, les discussions qui lui paraissent utiles et attribue
ensuite librement le marché au candidat qu’elle a retenu.
3-5) DOSSIER DES MARCHES PUBLICS :
Les documents constitutifs d’un dossier d’appel d’offres (selon le code marocain) : Tout
Appel d'offres fait l'objet d'un dossier préparé par le maître d'ouvrage et qui doit comprendre :
- copie de l'avis d'appel d'offres ou de la circulaire selon le cas ;
- un exemplaire du cahier des prescriptions spéciales ;
- les plans et les documents techniques, le cas échéant ;
- le modèle de l'acte d'engagement visé à l'article 29 ;
- les modèles du bordereau des prix et du détail estimatif lorsqu'il s'agit d'un marché à prix unitaires ;
- le modèle de la décomposition du montant global par poste avec indication ou non des quantités forfaitaires,
le cas échéant, lorsqu'il s'agit d'un marché à prix global ;
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- le modèle d u cadre du sous-détail des prix le cas échéant ;
- le modèle de la déclaration sur l'honneur prévue à l'article 26 ;
- le règlement de la consultation prévu à l'article 22.
3-6) DOSSIER DES MARCHES PRIVES :
Les dispositions réglementaires applicables aux marchés privés de travaux sont réunies dans le cahier des clauses
administratives générales (CCAG)
Les documents constituants un marché privé de travaux sont :
- la lettre d’engagement ou soumission acceptée et ses annexes :
- le cahier des clauses administratives particulières (CCAP) qui définit les conditions administratives
particulières à l’opération ;
- le cahier des clauses techniques particulières (CCTP) qui décrit les ouvrages et définit les clauses
particulières d’exécution ;
- les documents traduisant la représentation graphique des ouvrages par un jeu de plans ;
- le calendrier général complété éventuellement par le calendrier d’exécution ;
- le cahier des clauses administratives générales (CCAG).
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CHAPITRE 2 :
PREPARATION DU CHANTIER
Trop souvent, l'entrepreneur est confronté à l'urgence. En ne se donnant pas le temps de préparer ses chantiers, il
risque de perdre beaucoup de temps en cours d'exécution sur des événements qui auraient pu être anticipés ou mieux
optimisés dès le départ. Une perte de temps est souvent synonyme de perte d'argent.
La préparation du chantier est donc un processus opérationnel important pour l'entreprise. L’organisation d’un chantier
est l’ensemble des dispositions envisagées pour l’exécution dans les meilleures conditions possibles d’un travail pour
abaisser les coûts de productions en favorisant à l’homme et à la machine un contexte favorable de façon à accroître la
productivité.
La préparation de chantier intervient après signature du marché, deux à trois mois avant l’ordre de service de
commencer les travaux.
Elle est établie par le service méthode de l’entreprise. Elle s’appuie sur l’analyse du projet et débouche sur une
simulation chiffrée et optimisée du déroulement des travaux. Cette simulation concrétise le fonctionnement du
chantier tel qu’il est susceptible de se dérouler.
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2) PHASES DE PREPARATION DU CHANTIER
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14
3) METHODOLOGIE DE PREPARATION DU CHANTIER :
Pour réussir une préparation de chantier, il faut suivre les étapes suivantes :
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6) CHOIX DE MODE DE CONSTRUCTION
6-1) DEFINITION :
Le mode constructif caractérise les procédés de construction retenus pour réaliser tous les ouvrages élémentaires du
bâtiment à construire.
Son choix doit s’établir très tôt dès que l’entreprise est adjudicataire du marché, car toute la
préparation du chantier en découle.
Exemple :
- Dalle pleines, prédalles ou dalles à hourdis creux.
- Poutrelles nues ou poutrelle précontraint
- Poutre préfabriquées ou poutre coulée sur place.
- Coffrage métallique ou coffrage en bois.
- Ferraillage façonné à l’intérieur ou à l’extérieur du chantier.
- les orientations imposées par le client et décrites dans les documents contractuels peuvent interdire ou
induire certains techniques en fonction des finitions demandées ;
- les contraintes liées au site (accès du chantier, travail de nuit, nature du sol) qui impliquent certaines
directives ou orientations ;
- les délais demandés qui imposent des procédés comme préfabrication ;
- l’expérience, le savoir-faire des équipes d’exécution sur les procédés déjà utilisés et/ou facilement
transportable ;
- les matériels disponibles couramment employés dans l’entreprise ;
- la détermination du coût de réalisation après étude comparative partielle ou totale, etc.
- le mode constructif retenu portera sur le procédé qui garantit la souplesse de fonctionnement, la fiabilité et
qui sera réalisé avec les meilleurs coûts de revient.
Pour faire le choix d’un mode constructif, on doit suivre les phases suivantes :
b) Inventorier les disponibilités en matériels et en main-d’œuvre productive de l’entreprise, et pour cela est
nécessaire que :
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- on analyse le carnet des commandes travaux de l’entreprise,
- on consulte le service matériel,
- on dégage les possibilités d’utilisation des personnels et des matériels,
c) Etudier techniquement les méthodes possibles d’exécution et selon la complexité du projet, on peut être amené
à consulter des bureaux d’études techniques spécialisés et/ ou mettre à contribution son service méthode travaux,
afin de résoudre techniquement tous les problèmes envisagés.
d) Consulter et négocier avec les sous-traitants et les fournisseurs de matériels et de matériaux et dans ce cas est
souhaitable de lancer des appels à la concurrence afin de choisir des sous-traitants et des fournisseurs qui
présentent le plus d’intérêt pour l’entreprise.
e) Evaluer le coût de revient de chaque méthode ou de chaque solution envisagée, parce qu’à partir des
méthodes de construction retenues, il est nécessaire de chiffrer le coût de chacune d’entre-elles en calculant les
valeurs en déboursés secs : main-d’œuvre, matériaux, matériels et matières consommables.
f) Etablir un bilan comparatif par rapport des méthodes étudiées. De même, on vérifie la faisabilité globale et la
compatibilité entre les solutions retenues pour réaliser chaque ouvrage élémentaire.
g) Choisir le mode constructif à mettre en œuvre et lorsque le choix du mode constructif est définitivement arrêté,
on peut faire établir les plans d’exécution d’ouvrages (PEO) par les BET consultés et lancer les commandes en
matériaux et matériels.
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7) Planification:
7-2-1) INTRODUCTION :
La main d’œuvre productive concerne le personnel du chantier affecté directement à la réalisation des ouvrages. Les
besoins en main-d’œuvre se déterminent à partir :
- Du fichier des ouvriers de l’entreprise (noms, qualifications, compétences, etc.) ;
- Du bordereau des temps unitaires d’ouvrier ou d’équipe spécifiques à l’entreprise ;
- Des horaires de travail du chantier.
Pour déterminer les besoins en main-d’œuvre d’un chantier, on peut suivre la démarche suivante :
(1) Etablir l’avant métré des ouvrages à exécuter :
Après avoir décomposé l’ouvrage en lots, parties de lots, phases et tâches, on recherche pour chaque lot, partie de
lot, phase ou tâche les quantités d’ouvrages à réaliser et on détermine de
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Cette manière les quantités en œuvre.
(2) Calculer le crédit d’heures à partir des temps unitaires d’exécution :
On suppose que le chantier va se dérouler à peu près comme le ou les chantiers précédents sur lesquels on a relevé
des temps unitaires :
A partir de ces temps unitaires d’ouvrier ou d’équipe on retient les temps unitaires qui correspondent à l’exécution
du même ouvrage dans les mêmes conditions, avec le même matériel ;
Le crédit d’heures se détermine alors pour chaque tâche en multipliant les temps unitaires d’exécutions par les
quantités en œuvre des ouvrages à réaliser ;
Les domaines souvent utilisées pour cette méthode sont les études de prix et les estimations globales de coût ;
Si on commence à calculer le crédit d’heures à partir des temps élémentaires :
Après avoir établi le processus d’exécution en décomposant les tâches à effectuer en opérations élémentaires, on
dénombre la quantité (ou fréquence) de chaque opération élémentaire et on chronomètre les temps nécessaire à
chaque opération élémentaire ;
Puis on calcule le temps sec à la vitesse ou à l’activité de référence en effectuant les produits de chaque temps
élémentaire par le nombre d’opérations correspondantes et on totalise les résultats ;
Cette méthode a l’avantage de prendre en compte des difficultés spécifiques au chantier étudié.
C. H. M. O. = Q × T. U.
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(3) Rechercher le délai global d’exécution :
A partir du calendrier prévisionnel des travaux on identifie les durées calculées pour chaque lot, partie de lot, phases
ou tâches. Le crédit d’heures global pour chaque lot résulte de l’addition de tous les temps des tâches associés.
A partir des horaires journaliers et hebdomadaires du chantier, on compose les équipes en calculant l’effectif par
équipe et par tâche. Ainsi:
Si la durée de la tâche est imposée par le calendrier de travaux :
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Calcul de besoin des mains d’œuvres :
Exercice 1 :
Pour pose 50 m2 de plancher semi-préfabriqué une équipe de 3 ouvriers a mis 3.25 h .
Calculer le temp unitaire moyen de main-d’œuvre ??
Exercice 2 :
1- Déterminer l’effectif des ouvriers qui doit couler une dalle pleine en béton armé de 100 m2 de surface ;18 cm
d’épaisseur ; de 9h00 à 12h00 si le TU=0.95h/m3.
2- Calculer le CHMO puis le nombre d’ouvriers charger de l’éxecution de 4 poteaux par jour dans les conditions
suivantes :
Les dimensions d’un poteau :0.3*0.3*2.8 ratio d’acier 100 kg/m3
Exercice 3 :
+Pour construire un mur en brique creuse de 2.8 de hauteur et 48m de longueur on a mobilisé quatre ouvriers
pendant 3 jours ouvrables puis 2 ouvriers le quatrième et les cinquièmes jours pour terminer la tache à raison de
9h/jour.
Calculer le temps unitaire pour réaliser un m2 de mur (?)
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Exercice N :4
HYPOTHESES :
1. Soit une entreprise de gros œuvre qui doit réaliser un pavillon en RDC ;
2. Pour cet ouvrage, les quantités de travaux et les temps unitaires sont donnés sur le
tableau ci-dessus ;
3. On considère que le temps de travail du chantier est de 39 heures/semaine ;
4. Le délai fixé pour l’exécution de travaux est d’un mois et si on considère par exemple
le mois du mars, on a :
- jours calendaires : 31 ;
- jours ouvrables : 27 ;
- jours ouvrés : 23 ;
5. L’activité de l’entreprise est évaluée statistiquement à 52/60 (en système
Bedaux) ;
QUESTIONS :
22
23
-3) BESOIN EN MATERIAUX
7-3-1) INTRODUCTION :
Les besoins en matériaux pour un chantier de bâtiment se déterminent pour chaque ouvrage élémentaire à partir de l’avant
métré et des quantités élémentaires de matériaux entrant dans l’unité d’ouvrages, y compris les pertes dues au transport ou
à la mise en œuvre des matériaux.
(2) Déterminer les quantités de matériaux élémentaires entrant dans l’unité d’ouvrage
élémentaire selon une des méthodes suivantes :
Soit à partir de résultats statistiques issus de chantiers analogues, dans ce cas les pertes de matériaux sont déjà
incluses ;
soit en effectuant des calculs à partir des caractéristiques géométriques des éléments constitutifs que l’on majore
d’un coefficient de pertes ;
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Exercice d’application :
Question :
Calculer le besoin en matériaux a commander pour :
- Gravier
- Sable
- Ciment
- Acier
25
CHAPITRE 3 :
INSTALLATION DE CHANTIER
1- Installation de chantier :
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1.2- Définition de l’installation d’un chantier de BTP :
C’est la phase de mise en place des différents équipements nécessaires à la réalisation du projet (Matériels de levage,
bétonnage...) et les cantonnements pour accueillir le personnel du chantier.
Cette installation se fait suivant un plan d’installation « PIC ».
Ce plan est, en général, établi par l’entreprise de gros œuvre.
Il doit approuvé par le maître d’ouvrage et/ou maître d’œuvre, mais rien à s’oppose à ce que ce document soit
préparé par le coordinateur et joint au dossier d’appel d’offres si les contraintes du terrain et de
l’environnement y obligent.
Ce plan doit recevoir l’assentiment du coordinateur de sécurité pour tout ce qui concerne la sécurité et le santé
des travailleurs.
il sert à obtenir les différentes autorisations nécessaires au démarrage et au déroulement du
chantier
Exemples d’autorisation :
Les autorisations d’installation de grues, de survol des grues sur les terrains ou les bâtiments voisins, de travaux sur
la voie publique, de déviation de voie etc…
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1-3)UTILITES DU PIC
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- Le positionnement des panneaux de signalisation temporaire de chantier (Ex. points de
rassemblement) et le panneau et le clôture de chantier....
- La benne à gravas (Benne de déchets) et les bassins d’eau.
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Exemples des espaces de répartition
31
- Un plan d’installation de chantier doit faire apparaître en plus des postes principaux définis ci-
dessus, la position :
- Des obstacles naturels (végétation, roche) et industriels (poteaux, regards),
- Du panneau de chantier (N° permis de construire, noms des maître d’œuvre et d’ouvrage, noms et
qualités des entreprises, délais, coûts…),
- Des accès et des voies de circulation,
- Du poste de lavage éventuel des camions...
- Nota : le Plan d’Installation de Chantier doit être complet mais doit surtout rester lisible (penser
aux tirages de plans en noir et blanc)
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1-5) Phases préliminaires pour l’élaboration d’un PIC :
-Phase 1 : Visiter le site Identifier l’environnement.
Avant de commencer un chantier, il est nécessaire de recueillir
l’ensemble des renseignements relatifs pour connaître :
les accès au chantier, réseaux routiers existant à proximité (nature
des voies, trafic, limitation de charges) ;
la topographie du terrain et du voisinage :
- Niveau des bâtiments adjacents,
- Niveau des obstacles naturels (Arbres...) et industriels
(Candélabre publique)
les réseaux aériens et souterrains (Onee, Télécom, Service des
voiries, Métro, SNCF, eau, égouts…),
le sol (caractéristiques géotechniques, nature et consistance des
terres, cohésion).
les particularités du sous-sol (cavité, nappe phréatiques…) ;
les conditions météorologiques locales (pluviométrie) ;
la position actuelles des clôtures.
33
Phase 3 : Etablir un fond de plan :
A partir du plan de masse, représenter :
L’ouvrage à construire,
Les accès et routes existants,
Les ouvrages voisins,
Les réseaux et les obstacles (arbres à conserver).
Phase 4 : Etablir le PIC :
Positionner l’engin de levage :
Les grues sont dessinées à l’échelle sur un plan de masse qui indique l’emplacement des bâtiments à
construire et l’emprise de terrassements. Ce dessin doit indiquer :
La longueur de la flèche et de contre-flèche ;
La surface au sol occupée par l’embase de la grue ;
La longueur de voie de grue et le niveau des rails ;
La zone d’interférence entre les grues et la zone de survol interdit en charge ;
L’alimentation et la puissance électrique ;
La marque, le type et les caractéristiques de la grue ;
Les fondations nécessaires pour la grue.
Placer las aires de production ou de transport du béton :
Si le béton sera acheté, on dessine les accès et les aires de stationnement des camions toupies. Si, par
contre, il sera fabriqué sur chantier à l’aide d’une centrale à béton. On dispose alors ce poste près de
l’accès, sous l’aire de balayage de la grue.
Dessiner une coupe verticale sur les bâtiments en concordance avec le matériel de levage, pour vérifier les
côtes en hauteur.
34
1-6)DETERMINATION DES CANTONNEMENT A
INSTALLER
Selon l’importance de l’opération, à l’entrée du chantier sont installés des locaux provisoires pour
assurer aux personnels minimum de confort et d’hygiène durant les travaux (vestiaires, réfectoires,
sanitaires, etc.) et pour accueillir les diverses réunions de chantier (bureaux, salles de réunions,
etc.).
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B) CONCEPTION TYPES DES CANTONNEMENTS :
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Figure : Exemples d'aménagements
PRINCIPAUX BUNGALOWS DE CHANTIER
37
Figure : Caractéristiques des cantonnements
En principe tous les cantonnements doivent être placés à l’entrée du chantier, et ils doivent
assurer l’accès des ouvriers aux vestiaires, pour pouvoir changer leurs habilles avant les
travaux ;
Pour l’accès des visiteurs et des participants aux réunions de chantier, il est préférable de
choisir l’emplacement la salle de réunion à l’entrée du chantier ;
Les bureaux et les réfectoires, quant à eux, ils doivent être placés un peu loin des espacés
salés du travail.
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Figure : Démarche pour élaboration d'un coffrage en bois
De ce fait, on doit tenir compte des aires nécessaires pour chaque poste de travail, en
s’appuyant sur les dimensions indiquées sur le tableau suivant :
42
1-7)BESOINS EN MATERIELS :
A) INTRODUCTION :
Le résultat doit être arrondi en nombre entier de jours et la somme de tous ces résultats
donne le temps total prévisionnel d’utilisation des matériels.
A titre d’information, on rappelle les principaux matériels de génie civils sont classés en 20
classes, et les plus utilisés sont :
Classe 1 : Alimentation en eau et épuisement ;
Classe 2 : Production d’air comprimé et travaux d’abattage ;
Classe 4 : Terrassement ;
Classe 5 : Transport routier ;
Classe 6 : Levage et manutention ;
Classe 7 : Construction et entretient des routes ;
Classe 9 : Fabrication, transport et mise en œuvre de bétons, mortiers et Enduits ;
Classe 10 : Production, transformation et distribution de l’énergie ;
B) DEMARCHE A SUIVRE :
Pour déterminer les besoins en matériels d’un chantier on se propose de suivre les étapes
suivantes :
l’avancement du chantier ;
(5) Déterminer les besoins en matières consommables :
A partir des consommations (Carburants, électricité) évaluées statistiquement pour chaque
engin ou matériel et des durées d’utilisation définies préalablement, calculer les besoins en
produits et matières consommables ;
(6) Evaluer les coûts des matériels et des matières consommables :
Pour chaque matériel, on doit évaluer le coût de location interne ou externe à l’heure, jour ou
mois.
Lorsque les besoins en matériels nécessaires pour le chantier sont déterminés en nombre et
durée, on peut établir un calendrier d’utilisation et puis évaluer le budget correspondant.
On distingue plusieurs types de grue mais les plus utilisées dans le chantier BTP sont les grues
à tour et les grues mobiles.
La structure d’une grue à tour est généralement constituée d’un fut et d’une flèche.
Les différents types de grues à tour sont :
- Les Grues A Montage Par Eléments (GME) avec flèche et contre flèche :
Les grues à tirants
44
45
Figure : Déplacement d’une grue
Ce choix s’effectue après concertation entre le bureau des méthodes (maitrise du site hypothèse
du plan d’installation de chantier (PIC) hypothèses des besoins humains et matériels) et le
bureau d’études technique (définition de la structure), afin de pouvoir faire l’inventaire des
charges à lever ; parmi ces critères de choix, on trouve :
- La masse et la position des éléments à lever
- Le mode constructif (éléments coulés en place et/ou préfabriqués)=charge de grue,
- La hauteur maximum des bâtiments à construire ou survolés
- Les obstacles naturels (talus, terrain en pente, végétation …)
- L’emprise au sol disponible
- Les possibilités de démontage après réalisation
- La durée du chantier
- Le prix de location ou amortissement du moyen de levage…
Pour ce qui est choix du nombre de moyens de levage, le nombre de grues (ou moyen de levage)
dépend :
- De la superficie du chantier
- De la durée du chantier
- Du nombre de bâtiments
46
- Du nombre d’ouvriers (ration presque 25 ouvriers par moyen de levage)…
E) CHOIX DE L’EMPLACEMENT :
Pour choisir l’emplacement d’un poste de levage, on peut suivre la démarche suivante :
(1) Tracer l’axe de la voie de la grue sur le plan de terrassement :
Il s’agit de localiser sur le plan de l’emprise des bâtiments et des terrassements l’axe de la voie
de la grue. Cet axe est dessiné le plus souvent parallèlement aux bâtiments à construire, à une
distance minimale (D) donnée par les règles :
L
D = + 0,6 m (pour une embase des dimensions : L × l)
2
(2) Déterminer la longueur minimale de la flèche en mètre :
Après avoir repéré l’angle du bâtiment le plus éloigné de l’axe de la voie, on trace une
perpendiculaire à cet axe, puis on mesure à l’échelle cette distance, que doit être arrondie par
excès au mètre supérieur ;
hsc = h1 + h2 + h3
Où :
h1 : est la hauteur plus grande des bâtiments à construire ou déjà construits ;
h2 : est la hauteur de sécurité entre charges à lever et le point le plus haut du
bâtiment, fixée à 2 mètres ;
h3 : est la hauteur des charges à lever y compris le matériel de manutention, les
matériels les matériaux à lever ainsi que les moyens de manutention (élingues,
palonnier).
(4) Déterminer les valeurs maximales des charges à lever en bout de flèche :
Après études comparatives, on retient la plus grande valeur des charges à lever aux portées
maximales et intermédiaires ;
47
Figure : Axe de voie de grue
Pour la mise en fonction d’une grue sur chantier on doit faire encore :
Demander l’autorisation de transport ;
Préparer le terrain d’emplacement : décapé, assaini, consolidé, etc. ;
Effectuer la mise en place de la grue par les services spécialisés ;
Effectuer la mise en service de la grue : essais statiques et dynamiques.
F) ETAPES DE MONTAGE :
Dimensionnement des fondations en fonction des actions exercées sur le sol (voir
documentation fournisseurs) et de capacité portante du sol
- Installation de la voie de grue (longrins+ rails+butons d’arret)
48
- Pose du châssis de base (fixe ou sur rails)
- Pose des éléments du mat (élément coulissant ou éléments posé par grue automotrice)
- Mise en place de la contre flèche
- Mise en place de la flèche
G) LES LIMITATEURS
Afin d’éviter tous risques d’accidents des sécurités contrôlent les différents mouvements de la
grue appelées limiteurs. Ainsi, on trouve :
- Les limiteurs de charge : ils empêchent de dépasser la charge maximale soulevée par
brin
- Les limiteurs de moments : ils stoppent l’utilisation de la grue pour des valeurs
supérieures à celles préconisés par le conducteur
- Les limiteurs de ralentissement : ils agissent en réduisant la vitesse du mouvement avant
son arrêt.
- Les limiteurs de fin de course : (chariot, translation) ils stoppent le mouvement avant
les butées mécaniques.
49
I) CAS DU POSTE DE BETONNAGE :
- Le Béton Prêt à l’Emploi (BPE) : livré par camions toupies externes au chantier,
- Le Béton Fabriqué sur chantier (BFC) : réalise sur site par un engin de production
(bétonnière ou centrale à béton)
Le choix du poste de bétonnage nécessite une étude conséquente dont l’élément prépondérant est le prix
de revient du m3 de béton.
I-A-1) CRITERE DE CHOIX :
Le prix et le choix final entre les deux variantes dépendent de nombreux critères comme :
- La taille du chantier (volume de béton),
- La durée de chantier (durée montage et démontage BFC)
- La localisation du chantier : proximité d’une centrale BPE (<50 km) et durée de
livraison ;
- La facilité d’approvisionnement des constituants pour le BFC,
- L’espace disponible sur le chantier : pour du BFC, espace disponible 200 à 400 m2 avec
la contrainte de positionner le malaxeur sous l’emprise des grues,
- La production journalière de béton (courante et exceptionnelle),
- Les disponibilités de matériels (parc entreprise et location).
-
I-A-2) LE BETON PRET A L’EMPLOI (BPE) :
Le BPE est produit dans des centrales à béton. La livraison s’effectue par l’intermédiaire de
camions toupies (de 6 à 10 m3 en général) dont le délai de transport est limité à 1h30 entre la
fabrication de la gâchée et la mise à disposition sur le chantier (durée variable en fonction de la
température). La mise en place dans les coffrages doit alors se faire dans les 30 minutes suivant
l’arrivée du camion toupie.
Pour les chantiers nécessitant une diversité de compositions de bétons, le centrale BPE gère
ses propres approvisionnements (granulat, liants, adjuvant…)
Le cout des BPE est négocié avec la centrale à béton, il dépend du type de béton, de la
quantité livrée, des relations client/centrale BPE.
- Les bétonnières, utilisées pour des chantiers de petite taille (pavillons individuels, petits
logements collectifs). Les caractéristiques du béton fabriqué sont irrégulières
- Les auto-bétonnières
- Les centrales à béton de chantier (fixes ou mobiles) : pour utiliser une centrale à béton
sur un chantier, il est cependant nécessaire de disposer de place (200 à 400 m2) et de
libérer un accès pour l’approvisionnement des silos et parcs : il faut également prévoir
l’installation électrique conséquente.
Chargement des granulats stocké dans un ou deux silos est extrait par une vie sans fin
Pesage des granulats et du ciment, en général le pesage des granulats et du ciment sont
indépendants
Malaxage des constituants, il est réalisé dans une bétonnière à axe horizontal ou dans un
malaxeur à axe vertical
Vidage de la gâchée, il est assuré par inversion du sens de rotation dans le cas des bétonnières
ou par ouverture d’une trappe dans le cas de malaxeurs. Le béton est alors vidé dans une benne
à béton ou une trémie d’attente.
51
- Il est livré au chantier et traité au meilleur prix après négociation ; les frais sont
uniquement proportionnels au volume de béton livré d’où : y(BFC) = a’*x
Avec :
a’ : cout d’un mètre cube de béton livré au chantier HT
Il existe une quantité de béton au-delà de laquelle la solution BFC devient plus rentable que
la solution BPE.
Cette quantité appelée seuil de rentabilité est représentée par l’intersection des deux droites
vues précédemment. Ce seuil de rentabilité détermine donc le choix de production du béton
pour un chantier.
Le seuil de rentabilité est obtenu par la relation y(BPE)=y(BFC) X=b/(a’-a)
52
Désignation Unité Quantité Coef de perte Prix unitaire (DH) Total
Ciment CPJ 45 T 0.35 1.02 1200
Sable 0/5 M3 0.31 1.05 220
Gravier 5/25 M3 0.52 1.05 160
Grain de riz M3 0.27 1.05 185
Eau M3 0.18 1 4
Energie KW/H 1.33 1 3
M.O H 0.17 1 25.65
53
G) CAS DES ENGINS DE TERRASSEMENT : ROTATION DES ENGINS :
Le temps de chargement : est égale à la charge utile du camion divisée par (le rendement
théorique de la pelle x coefficient d’efficience x Mvolumique apparente foisonnée)
57
Qu’est-ce que le coefficient d’efficience ?
Le temps de transport en charge est égal à la distance du lieu d’emprunt au lieu de dépôt
divisé par la vitesse en charge moyenne.
Le temps de transport à vide est égal à la distance du lieu d’emprunt au lieu de dépôt divisé
par la vitesse à vide moyenne.
58
59
Exercice :
60
H) SIGNALISATION DE CHANTIER :
L’attention des automobilistes doit donc être attirée le plus tôt possible, d’où la nécessité d’une
pré-signalisation suivie d’une délimitation très nette entre la voie de circulation et le chantier
La signalisation temporaire : a pour objet d’avertir et de guider l’usager afin d’assurer sa sécurité
et celle des agents intervenant sur la voirie tout en favorisant la fluidité de la circulation.
H-2) PRINCIPE :
Que les intervenants sur la voirie soient courtes ou longues, fixes ou mobiles, les agents
doivent :
- Le principe d’adaptation
- Le principe de cohérence
- Le principe de lisibilité et concentration
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La signalisation temporaire doit être adaptée aux circonstances qui l’imposent, afin d’assurer
la sécurité des usagers et des agents, sans contraindre de manière excessive la circulation
publique. Les points dont il faut tenir compte lors de la mise en place de la signalisation
temporaire sont les suivants :
La signalisation temporaire mise en place peut donner des indications différentes de celles de
la signalisation permanente. La signalisation permanente doit donc être masquée
provisoirement si elle est en contradiction avec la signalisation temporaire. La signalisation
temporaire doit être retirée dès que les travaux ont cessé.
L’implantation de la signalisation sur une distance relativement courte doit permettre une
compréhension immédiate de la situation. Ainsi pour être visibles et lisibles, les panneaux
doivent :
- Rester en nombre limité (on ne doit pas grouper plus de deux panneaux sur un
même support ou cote à cote)
- Etre implantés judicieusement,
- Eviter de mettre les panneaux trop près du sol ou trop loin de la chaussée.
- Respecter les distances réglementaires
- Etre propres et en bon état
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H-3) CLASSIFICATION DES SIGNALISATION :
- La signalisation d’approche : elle est placée en amont de la zone des travaux, elle
doit renseigner l’usager sur la situation qu’il va rencontrer. Elle est en principe placée
en dehors de la chaussée, sur l’accotement. Cette catégorie se subdivise en :
Une signalisation de danger : constituée de panneaux triangulaires
Une signalisation de prescription : constituée de panneaux circulaire
Une signalisation d’indication constituée de panneaux rectangulaires
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- La signalisation de position : elle délimite la zone d’intervention des agents et
constitue une barrière physique de protection pour les usagers, elle est matérialisée
par un balisage frontal et longitudinal (cônes, piquets, barrage, ruban).
- Elle est placée en aval du chantier (à environ 50 m de la fin des travaux), elle
indique la fin des prescriptions imposées par la signalisation d’approche.
Le personnel présent sur les lieux du chantier, qu’il soit titulaire ou contractuel, quel que soit
son grade ou sa fonction, sera équipé de gilet ou vêtement de signalisation à haute visibilité
afin qu’il puisse être vu des usagers.
Ceci n’exclut en rien les autres protections nécessaires en fonction des activités de l’agent
(chaussures, gants, casques antibruit…). Les équipements de signalisation des agents doivent
être propres et en bon état pour assurer leur propriétés.
64
I) LE PLAN D’ASSURANCE QUALIT
I-1) DEFINITION :
Le manuel qualité d’une entreprise formalise par écrite son système qualité et il permet
d’établir les preuves que ce manuel est effectivement appliqué
Le plan d’assurance qualité (PAQ) est l’application du manuel qualité à un chantier donné.
C’est la partie du système qualité de l’entreprise communicable au client pour justifier de la
confiance qu’il peut avoir en elle.
Gérer la qualité c’est analyser les risques de non-qualité, réduire ces risques par la mise en
place de système qualité adéquats et améliorer en permanence la qualité.
65
- l’organigramme du chantier précise, nominativement les responsables et établit
toutes les relations des différents services et/ou organismes concernés par la
réalisation du projet ;
- une liste des pièces contractuelles écrites et graphiques applicables au marché ;
- le planning enveloppe avec les dates de réalisation des principales phases de
construction ;
- une fiche d’analyse du marché ;
- une liste nominative des intervenants du chantier ;
- le circuit des différents documents pour attribution ou pour information ;
- les opérations préalables au démarrage du chantier ;
- les modes opératoires retenus pour réaliser les ouvrages ;
- les fiches de préventions et d’interfaces ;
- les fiches de contrôle ;
- les fiches de non-conformité attestant éventuellement des anomalies ;
- les fiches produits, récapitulent les caractéristiques des matériaux utilisés,
- une feuille résumée pour la gestion de l’ensemble des documents ;
L’action d’assurance qualité d’une entreprise doit s’appuyer sur des autocontrôles permanents
définis à partir des points suivants :
- point critique – c’est un point important de l’exécution qu’il est nécessaire de
contrôler formellement par sondages faits à intervalles réguliers ou sporadiques,
pour vérifier la conformité, l’exactitude ou la qualité ;
- point d’arrêt – c’est un point de passage qu’il est primordial de faire constater
contradictoirement avec le service qualité de l’entreprise et/ou le contrôle extérieur
Etablir une fiche d’autocontrôle
Pour faire une fiche d’autocontrôle, on doit suivre les étapes suivantes :
- désigner les tâches – on établit les libelles précis caractérisant les tâches
à accomplir pour réaliser l’ouvrage ;
On peut exemplifier une fiche d’autocontrôle et d’interfaces, comme sur la figure suivante :
66
M1261 :: C
OORN
GD UIT
AN SA ’UNNECTHGAENSTTIIEORNBDTE
ETDIO P CHANTIER
Il faut signaler que tous les points d’arrêts font obligatoirement l’objet d’un procès-verbal
d’entreprise ou d’une lettre d’accord du BET, du bureau de contrôle et de la maîtrise d’œuvre.
67
J- Le Plan Particulier de Sécurité et de Protection de la santé (PPSPS)
1) Utilité :
Le Plan Particulier de Sécurité et de Protection de la santé (PPSPS) est un document établi par
les entreprises qui travaillent sur un chantier et remis au coordonnateur de sécurité et de
protection de santé.
C’est un document écrit qui définit l'ensemble des mesures propres à prévenir les risques dans
le chantier.
Il doit mentionner les dispositions en matière de secours et d’évacuation et les mesures prises
pour assurer l’hygiène des conditions de travail et celle des locaux.
2) Consistance :
Le plan particulier de sécurité et de protection de la santé (PPSPS) doit :
Mentionner les noms et adresse de l’entrepreneur.
Indiquer l’évolution prévisible de l’effectif sur le chantier .
Préciser les noms et qualité de la personne chargée de diriger les travaux.
3) Parties constituantes:
Les dispositions en matière de secours et d’évacuation
Les mesures prises pour assurer l’hygiène des conditions de travail et celle des locaux.
Les conditions spécifiques de l’intervention de l’entreprise sur le chantier
4) Dispositions de secours :
Les consignes à observer pour assurer les secours aux victimes d’accident et aux malades
L’indication des travailleurs du chantier qui ont reçu l’instruction nécessaire pour secourir
L’indication du matériel médical existant sur chantier
Les mesures prises pour assurer le transport d’un accidenté vers un hôpital.
5) conditions spécifiques de l’intervention :
Les mesures de coordination générale décidées par le coordonnateur
L’énumération des installations de chantier, des matériels et dispositifs prévus
L’analyse détaillée des procédés d’exécution et des modes opératoires retenus
La définition des risques prévisible liés aux modes opératoires, aux matériels, dispositifs et
installations mis en œuvre, à l’utilisation de substances ou préparation, aux déplacements du
personnel, à l’organisation du chantier Les mesures de protection collective ou individuelle adoptées
pour parer à ces risquesLes conditions de contrôle pour l’application de ces mesures et l’entretien des
moyens matériels ; etc.
6) Analyse du PPSPS :
Le PPSPS doit être analysé, pour avis, par les suivants :
-le médecin du travail
-les membres du comité d’hygiène
-les délégués du personne Pour analyser le contenu d’un plan de sécurité, on doit parcourir les étapes:
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7) Renseignements générales – par exemple on précise les noms et adresses des différentes parties
concernées par la réalisation de ce projet
8) Sécurité pendant les travaux – on analyse de manière détaillée les procédés de construction et
les modes opératoires de réalisation des ouvrages en mettant en évidence les risques prévisibles et les
mesures de protections retenus.
9) Analyse du PPSPS :
- Mesures d’hygiène – on définit les mesures prises pour améliorer les conditions de travail et
faciliter les règles de vie sur le chantier.
-Consignes de premier secours – on fait référence à des consignes sur la conduite à tenir en
présence d’un blessé, à une liste de noms de secouristes présents sur le chantier, au matériel de
premier secours indispensable et aux mesures prévues pour l’évacuation rapide de tout accidenté
grave.
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CHAPITRE 4 :
SUIVI DES TRAVAUX
A partir des travaux effectués durant le mois considéré on situe l’avancement de chaque tâche
en exprimant soit les quantités d’ouvrages réalisés, soit en appréciant en pourcentage la part
que représente le travail accompli durant le mois ou le travail accompli depuis le début du
chantier (valeur cumulée).
Le bilan mensuel des travaux – peut être établi à partir des comptes rendus journaliers et les
recettes du chantier s’apprécient en effectuant le produit des quantités d’ouvrages réalisés par
les coûts de réalisation.
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2-1) PLANNING JOURNALIER :
Tracer le planning Gantt du mode opératoire journalier du travail des équipes – on recherche
pour chaque ouvrage les tâches à réaliser et leur liaisons, on trace un planning Gantt sans
affecter aux diverses opérations un temps et on détermine le chemin critique.
Rechercher le temps d’occupation réelle de la grue par jour – à partir du Carnet de cyclage
du matériel on recherche le temps d’occupation de la grue pour chaque jour du cycle suivant
la même démarche que le calcul du temps prévisionnel ;
Calculer le temps de réalisation des tâches et le nombre d’ouvriers – les tâches sont
décomposées en opérations, en déduire le nombre d’ouvriers ;
Déterminer l’hypothèse retenue pour le bétonnage des planchers et des voiles – afin de
répartir les tâches de travail des équipes dans une journée ;
Construire un planning à case – dans un repère orthonormé on trace en abscisse les heures
d’une journée de travail et en ordonnée le matériel de levage. On représente après les tâches
par des rectangles dont la base indique le temps de réalisation et la hauteur indique le nombre
d’ouvriers.
Optimiser le planning – on place en premier les tâches qui utilisent la grue et on répartit les
autres de façon à spécialiser les ouvriers et à éviter les temps perdus. On cherche à faire réaliser
71
à l’équipe un ensemble de tâches longues, diversifiées correspondant qualifications définies
dans les conventions ;
En déduire les horaires de travail et les qualifications des ouvriers – dans cette étape on
cherchera à décaler les horaires des équipes de travail afin d’obtenir un diagramme correspondant
le mieux au plein emploi de la main-d’œuvre et à utilisation optimale de la grue ;
L’un des principaux objectifs de suivi des travaux est de contrôler le déroulement de chantier
est la bonne gestion du personnel. Pour cela il consigne dans ses rapports de chantier les
dépenses de main-d’œuvre en heures et déboursés et il effectue l’analyse des résultats de
main-d’œuvre.
Les pointages en heures de la main-d’œuvre doivent être faits pour préparer la paye des
ouvriers et pour établir statistiquement des rendements. On trouve :
Analyser le budget d’heures allouées – le budget main-d’œuvre est fait par ouvrage. A la
réalisation de chaque ouvrage est associé l’effectif d’une équipe ; chaque équipe est composée
d’un ou plusieurs ouvriers sous la responsabilité d’un chef d’équipe.
Pointer le personnel – le relevé des heures dépensées est effectué quotidiennement par le
conducteur de travaux pour tout le personnel de chantier. La précision de ce relevé est très
importante pour l’analyse ultérieure de chantier.
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Analyser les résultats de main-d’œuvre en heures – l’analyse des heures dépensées par tâches
et par équipe permet une vérification des rendements. D’autre part la collecte sur une fiche
hebdomadaire des heures travaillées ou non et des primes, servent l’établissement des
bulletins de salaire par le service comptable.
Établir le bulletin de paye – pour chaque ouvrier un bulletin de paye est établi sur la base des
informations enregistrées sur le ou les divers chantiers de l’entreprise.
La mesure des stocks peut être physique (inventaire permanent en quantités) ou monétaire
(inventaire permanent en valeur).
La gestion de stock nécessite un inventaire comptable permanent. Les entrée et les sorties sont
portées sur des fiches de stock, qui peuvent donner de connaître à tout moment l’état existant.
Pour réaliser le suivi des matériaux, on doit suivre les phases suivantes :
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5) SUIVI ET GESTION DES MATERIELS
A la cause de leur régime de travail, à départ de leurs besoins quotidiens des carburants et
lubrifiants nécessités des opérations d’entretiens.
D’après leurs fréquences, les opérations d’entretiens peuvent être journalières et périodiques.
D’habitude chaque engin est prévu avec un comptoir horaire pour le temps du travail, et
dans son manuel d’emploi sont donnés les numéros des heures de fonctionnement quand il
doit être arrêté et envoyé à l’atelier.
Pour pouvoir suivi les opérations d’entretiens il faut que chaque engin soyez prévu avec un
fiche, sur quelle on peut enregistrer les suivants éléments :
- le consomme journalier des carburants et lubrifiants,
- les numéros des heures de travail,
- les entretiens préventifs ;
- les pannes ou les accidents techniques ;
- les coûts de ces opérations, etc.
Il n’existe pas des engins capables de travailler avec un rendement de 100%, à la cause des
arrêts comme :
- Entretien de la machine et des accessoires (par exemple : graissage) ;
- Petites pannes (par exemple : changement d’un tuyau flexible) ;
- Réglage des machines ;
- Déplacement d’un poste de travail à un autre ;
- Arrêts du conducteur ;
- Arrêts pour exécution d’autres ouvrages (par exemple : pose des tuyaux) ;
- Arrêts dus à circulation du chantier ; etc.
Par rapport de ces éléments on doit compter un rendement de 80% (pour une heure de travail
reste 50 minutes) pour les travaux pendant journée et de 66% (pour une heure de travail reste
40 minutes) pour les travaux pendant la nuit.
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Pour suivi les matériels sur chantier, on doit suivre les phases suivantes :
La dépense réelle de ces mêmes matériels établie à partir de leur facturation correspondante
par le service gestionnaire ou par le loueur ;
Le bilan mensuel des matériels sur chantier s’établissent par analogie à ceux pour matériaux.
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