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Office de la Formation Professionnelle et de la Promotion du Travail

DIRECTION RECHERCHE ET INGENIERIE DE FORMATION

ISB-AINLBORJA

MODULE :

Etablissement des méthodes en étude d’un


projet TCE :

SPECIALITE :
-TECHNICIEN SPECIALISE GC
1- Introduction :
L’organisation de chantier est l’ensemble des dispositions envisagés pour l’exécution dans les meilleures conditions
les travaux prévis .on prépare l’organisation avant même l’ouverture des chantiers puis on procède au suivie au
contrôle et à la correction durant l’exécution et à la fin on tire la conclusion.
Méthode d’organisation :
Rapidité
Economie
Qualité
Il faut une parfaite maitrise des documents techniques (devis, cahier de charge, ect…..) du marché afin de pouvoir
Assurer une bonne coordination des travaux sur le chantier .cette coordination consiste à coordonner, combiner les
actions, prévoir et harmoniser l’enchainement de diverses opérations avec efficacité et économie dans le délai
contractuel.
Quels sont les métiers liés aux travaux TCE ?
Dans le secteur du bâtiment, les métiers sont souvent classés selon leur phase d’intervention lors des projets de
construction. Dans la mesure où les travaux TCE impliquent différents corps de métiers sur un chantier, on retrouve
:
Démolition : activités de démolition, désamiantage, déplombage, etc.
Gros œuvre (GO) : la structure et le squelette du bâtiment, comme la fondation, la maçonnerie et la pose de dalles.
Clos et couvert (CEC) : travaux visant à protéger le bâtiment des intempéries, incluant la charpente, l’étanchéité et
la façade.
Second œuvre ou architecturaux : aménagement intérieur tel que les menuiseries, plâtres, carrelages, peintures, et
installations de cuisines ou salles de bains.
Techniques : l’électricité, la plomberie et les automatismes.
Aménagement extérieur : les travaux de terrassement, paysagisme, voiries et autres aménagements extérieurs.
Prestations d’accompagnement : les finitions comme l’installation, le nettoyage et la surveillance du chantier.
CHAPITRE 1 :
ORGANISATION CONTRACTUELLE DES PROJETS BTP

1) LES INTERVENANT DANS UN PROJET DE


CONSTRUCTION :

La préparation et l’organisation d’un chantier BTP découlent toujours d’un projet de :


- Développement,
- Construction,
- Equipement,
- Aménagement,
- Réhabilitation.
Cette préparation impose aux maitres d’ouvrages et d’œuvre de prendre, dès la phase de
programmation, toutes les décisions destinées à structurer contractuellement l’organisation
générale de l’opération, la réalisation du projet et l’exécution du chantier.

La réalisation d’un projet de construction est toujours conditionner à la collaboration entre


plusieurs intervenants, qui ont des missions complémentaires.

Notamment :

- Le maître d’ouvrage
- Le maître d’œuvre
- Le BET
- Le Bureau de Contrôle
- L’OPC
- Le laboratoire
- Les Entreprises

1-1) LE MAITRE D’OUVRAGE :


Définition:
Personne physique ou morale pour le compte de qui les travaux ou les ouvrages sont
Exécutées (le payeur). On distingue :
- Les maîtres de l'ouvrage publics :
 L'état et ses établissements.
 Les collectivités locales et leurs établissements publics.
- Les maîtres de l'ouvrage privés :
 Les promoteurs et les constructeurs privés.
 Les maîtres de l'ouvrage occasionnel, le particulier qui construit
occasionnellement, l'industriel qui construit ou agrandit son usine ou aussi
le particulier qui bâtit pour lui-même.
Rôles:
Établir précisément ses besoins de construction.
Organiser toutes les opérations d’investissement.
Choisir le maître d’œuvre et le BET.
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Définir l'ouvrage avec le maximum de renseignements.
Financer les travaux réalisés …..

1-2) LE MAITRE DE L'OUVRAGE DÉLÉGUÈ :


Lorsque le maître de l'ouvrage, pour le compte de qui doit s'effectuer la réalisation, n'a pas
l'intention, les moyens humains ou la compétence nécessaire pour assurer les tâches
opérationnelles qui impliquent la fonction, il peut confier ces tâches à un maître de l'ouvrage
délégué moyennant une convention appropriée.
Ce maître de l'ouvrage délégué deviendra alors l'interlocuteur privilégié, voire unique, du
maître d’œuvre, des techniciens et des entrepreneurs.
Par exemple le Ministère de l’Équipement est maître de l'ouvrage délégué pour les constructions
scolaires.

1-3) LE MAITRE D’ŒUVRE :


Définition: personne physique ou morale qui, pour sa compétence, est chargée par le maître d’ouvrage de diriger
l’exécution du marché et de proposer le règlement des travaux: architecte, BET, entrepreneur.
Rôles:
 S’assurer de la faisabilité de l’opération
 Concevoir, décrire, évaluer les ouvrages
 Établir les dispositions réglementaires
 Préparer les marchés. Consulter les entreprises
 Diriger les travaux
 Contrôler la conformité de l’ouvrage avec le projet
 Superviser les versements d’acomptes aux entreprises
 Proposer les versements d'acomptes ainsi que les paiements aux entrepreneurs fournisseurs.
 Assister le maître de l'ouvrage lors des opérations de réception.

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1-4)Le bureau d’étude technique « BET » :
Définition: organisme indépendant ou service interne d’une entreprise, chargé d’étudier sur le plan technique le
projet du maître d’œuvre afin de garantir la résistance mécanique et la stabilité des ouvrages ainsi que le bon
fonctionnement des équipements techniques.
Rôles:
 Rédiger des rapports d’étude techniques
 Établir toutes les notes de calcul nécessaires au dimensionnement des ouvrages
 Dessiner tous les plans d’exécution des ouvrages

1-5) Le BUREAU DE CONTRÔLE :


Le contrôle technique est exercé par des personnes physiques ou morales agréées par le Ministère Chargé
de la Construction. Ils sont désignés par le maître de l'ouvrage. Le contrôleur technique a pour mission de
contribuer à la prévention des différents aléas techniques susceptibles d'être rencontrés dans la
construction. Il intervient à la demande du maître de l'ouvrage et donne son avis à ce dernier sur les
problèmes qui concernent la solidité de l'ouvrage et la sécurité des personnes. Le contrôleur technique
intervient :
- Au stade de la conception, il procédera à "l'examen critique de l'ensemble des
dispositions techniques du projet.
- Au stade de l'exécution des travaux, il devra s'assurer que chacun des constructeurs
effectue de manière satisfaisante les vérifications techniques qui lui incombent.
1-5) L’OPC (PILOTE) :
La fonction de coordination recouvre une activité très diversifiée, allant de la mission d’agent de liaison
interentreprises jusqu’aux missions d’ordonnancement et de planification qu’il est nécessaire d’assurer
dans les opérations complexes et importantes.
La fonction de la coordination est souvent assurée par le maitre d’œuvre, le BET ou l’entreprise elle peut
également être assurée par des organismes ou des sociétés indépendantes, s’appartenant alors à des BET
spécialisés, qui ont donné naissance à une véritable profession.

Lorsque le pilote veut remplir pleinement sa mission, il doit posséder un savoir-faire d’entreprise lui
permettant de s’intégrer à l’exécution des travaux.
1-6) Le laboratoire :
Le Laboratoire a pour objet d’exécuter tous essais, analyses études et contrôles concernant les sols de
fondation et les matériaux utilisés dans le Bâtiment et les Travaux Publics, de réaliser toutes études et
recherches expérimentales tendant à favoriser le progrès de la construction.
Il est notamment chargé:
- De l’étude des matériaux routiers et des procédés de construction.
- Des études géotechniques relatives à la vérification de la stabilité et à la définition des fondations des
Bâtiments et des ouvrages de génie civil:
- Des contrôles de mise en œuvre des sols et des matériaux;
- De l’observation des ouvrages pendant leur réalisation et au cours de leur exploitation.
1-7) LES ENTREPRISES :
Définition: ensemble de biens et de personnes réunis dans le but d’exécuter une opération de
construction.
L’entreprise peut exercer dans:
Le bâtiment, les ouvrages d’art, les routes, l’assainissement.

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Les principales tâches d’un entrepreneur sont :
- Etudier les couts des travaux ;
- Vérifier les avants métrés ;
- Déterminer les prix de vente unitaire HT pour réaliser chaque ouvrage élémentaire
(sous détail de prix) ;
- Compléter les devis quantitatif estimatif prévisionnels ;
- Organiser le chantier ;
- Rédiger le plan particulier d’hygiène et de sécurité et proposition d’un plan
d’assurance qualité de construction ;
- Elaborer les plannings d’exécution des travaux ;
- Dessiner les plans d’installations de chantier et gérer son déroulement
- Réaliser les ouvrages prévus et approvisionnement du chantier ;
- Etablir le métré des ouvrages réalisés à comparer avec les avant métrés ;
- Présenter aux maitres d’œuvre les projets de décomptes mensuels (PDM), liés aux
situations des travaux ;
- Etablir des statistiques ou des ratios de prix, de quantités d’ouvrage ou de temps
unitaires.

1.1.6)Groupement d'entrepreneurs solidaires :


Les entrepreneurs groupés sont solidaires si chacun d'eux est engagé pour la totalité du marché et doit palier une
éventuelle défaillance de ses partenaires. Ce système est adapté au cas où les travaux ne sont pas scindés en lots.

1.2. 6)Groupement d'entrepreneurs conjoints :


Les entrepreneurs groupés sont conjoints lorsque les travaux étant divisés en lots, chaque entrepreneur est engagé
pour le ou les lots qui lui sont assignés.

1.3. 6)Mandataire d'un groupement :


Désigne la personne physique ou morale chargée de représenter un groupement d'entrepreneurs (solidaires ou
conjoints). Il est désigné par un acte d'engagement joint à la soumission. Le mandataire est seul habilité à recevoir
les ordres de service, présenter les projets de décomptes, ou transmettre les réclamations des autres entreprises. Il
assure également les tâches de pilotage du chantier. Il est le seul interlocuteur du Maître d'ouvrage et du Maître
d'œuvre.

1.4. 6)Sous-traitant :
Désigne la personne morale chargée par l'entrepreneur de réaliser une partie des travaux. L'entrepreneur doit
obtenir l'accord préalable du Maître d'œuvre avant de formaliser un contrat de sous-traitance.

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2) Les Rôles du conducteur des travaux et du chef de chantier :
2-1)Le conducteur des travaux
 Il élabore le devis matière prévisionnel faisant ressortir les besoins en personnel, matériels, matériaux avec leurs
coûts nécessaires à l'exécution des travaux ;
 Il élabore le planning d'exécution des travaux ;
 Il dresse le planning d'utilisation du matériel et du personnel (ordre d'acheminement du personnel et du matériel)
conformément au planning d'exécution ;
 Il identifie les problèmes techniques de terrains et les résout ou les soumet à son chef pour résolution ;
 Il établit les attachements en vue de l'établissement des décomptes ;
 Il assure le suivi budgétaire du chantier (bonne exécution du devis) ;
 Il supervise les activités des autres intervenants sur le chantier (chef de chantier)
 Il prépare l'exécution du travail : commande de matériel et d'outillage, demande d'études et de main-d’œuvre,
approvisionnements.
 Il suit l'exécution du chantier et le respect du planning, fait les croquis nécessaires, participe aux réceptions.

2-2 )Le chef de chantier


C'est le technicien de l'exécution proprement dite, la charnière entre la main-d’œuvre ouvrière et les intellectuels
du siège. C'est l'homme des travaux.

 Il repartit les tâches aux chefs d'équipes ;


 Il élabore les rapports hebdomadaires et journaliers avec l'aide de l’employé pointeur ;
 Il contrôle et vérifie la bonne exécution des tâches confiées aux chefs d'équipes ;
 Il gère le personnel et le matériel sous sa responsabilité ;
 Il dispose des hommes, du matériel et des matériaux nécessaires à l'exercice de sa fonction.
 Il met en application les règlements d'hygiène et de sécurité sur le chantier.
C'est le “ chef de famille ” du chantier et à ce titre, il doit avoir une bonne moralité et les qualités humaines
requises pour entretenir une ambiance de famille propice au travail. Il est le garant de la discipline sur le chantier.

Le chef de chantier possède des collaborateurs qui l'aident directement dans l'exécution de ses tâches. Il s'agit :

 Du personnel d'appui technique : topographe, mécanicien, ...


 Du personnel administratif et de gestion : magasinier, commis, gestionnaire, ...
Ils concourent tous à la bonne exécution des tâches du chef.

Comme tous les autres techniciens, le langage commun est le dessin graphique et la technologie de la
construction.

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2) LES ETAPES DE CONCEPTION D’UN PROJET DE
CONSTRUCTION :
2-1) PROGRAMMATION ET ETUDES PREALABLES
Au premier contact, le maître d’ouvrage exprime ses attentes à l’architecte qui l’aide à préciser ses besoins et son
programme pour réaliser son projet architectural dans les meilleures conditions.
Identification du projet et énoncé des besoins (clarification de la demande, analyse des parties prenantes, validation
du besoin) ;
Études (Étude d’opportunité : viabilité du projet, identification des besoins, formulation de la
commande ; Étude de faisabilité : économique, organisationnelle et technique) ;
- faisabilité de marché (concurrence, segmentation et tendances du marché, marché potentiel, positionnement
et stratégie marketing) ;
- faisabilité technique (contexte et contraintes, choix technologiques, modalités d’approvisionnement, coûts
d’investissement) ;
- faisabilité financière (hypothèses de durée de vie, taux d’actualisation, inflation, revenus et dépenses du projet,
financement, évaluation de la rentabilité);
- faisabilité environnementale (bilan environnemental du site, actions pour assurer la protection de
l’environnement et conformité réglementaire, portrait environnemental du projet) ;
2-2) L’AVANT PROJET :
Tout se joue lors de la phase de l’avant-projet. C’est le moment ou sont prises des options techniques de construction
et de délais associés.
Les choix issus de cette phase sont définitifs, car ils sont ensuite inscrits dans les pièces contractuelles.
L’avant-projet consiste donc à délimiter et à définir un cadre au projet.
Par exemple :
- Le budget prévisionnel,
- Les étapes du projet,
- Les prestations demandées (en argot de métier, on parle parfois de « livrables »
- Les acteurs du projet,
- Le jalonnement et les échéances…
On distingue deux grandes de l’avant-projet :
- L’avant-projet sommaire (APS)
- L’avant-projet définitif/détaillé (APD)
2-3) L’APS (AVANT-PROJET SOMMAIRE) :
Il s’agit d’une étude sommaire de projet permettant de définir les caractéristiques et d’estimer le budget pour prise de
décision sur la suite à donner au projet.
Les études d’avant-projet sommaire ont pour objet :
- De proposer une ou plusieurs solutions d’ensemble et d’en présenter les dispositions générales techniques
envisagées ;
- D’indiquer des durées prévisionnelles de réalisation ;
- D’établir une estimation provisoire du cout prévisionnel des travaux des différentes solutions étudiées.

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Ainsi l’APS permet de fournir aux décideurs une proposition technique quant à la réponse apportée au problème
posé, en termes de principes retenus et d’architecture générale.
Suite à l’avant-projet sommaire, le bureau d’études réalisera un Avant-Projet Détaillé
2-4) L’APD (AVANT PROJET DETAILLE)
L’avant-projet détaillé plus détaillé que l’avant-projet sommaire. Un APD est composé de l’ensemble des études
permettant de définir les caractéristiques principales du projet.
C’est une étape importante puisqu’elle doit être validée pour permettre le déroulement du programme :
Les études d’avant-projet définitif ont pour objet :
- D’arrêter en plans, coupes et façades, les dimensions de l’ouvrage
- De définir les matériaux
- De permettre au maitre de l’ouvrage d’arrêter définitivement le programme
- D’établir l’estimation définitive du cout prévisionnel des travaux, décomposés en lots séparés ;
- De permettre d’établissement du forfait de rémunération dans les conditions prévues par le contrat de
maitrise d’œuvre.
2-5) PERMIS DE CONSTRUIRE : AUTORISATION DE CONSTRUIRE :
L’autorisation de construction est un document officiel qui autorise la construction ou la rénovation d'un bâtiment à usage
d'habitation, industriel ou autre. Cette autorisation est délivrée par les autorités urbanistiques concernées et suppose la
réunion de plusieurs conditions.
Il doit respecter les règles d’urbanisme concernant notamment : L’implantation des constructions, leur destination,
leur nature, leur aspect extérieur et l’aménagement de leurs abords.
Chaque constructeur doit fournir un nombre des documents selon la localisation de projet auprès de Ministère de
l'habitat, de l'urbanisme et de l'aménagement de l'espace.
2-6) DOSSIER DE CONSULTATION DES ENTREPRISES :
Est utilisé pour les appels d'offres et autres procédures de consultation :
Il peut comprendre notamment en pratique :
- le règlement de consultation (RC), lorsque le marché public est passé après mise en concurrence ;
- l'acte d'engagement (AE) ;
- le cahier des clauses administratives particulières (CCAP) ;
- le cahier des clauses techniques particulières (CCTP) ;
- la décomposition du prix global et forfaitaire (DPGF), ou détail quantitatif estimatif (DQE), ou le
bordereau de prix unitaire (BPU) suivant le mode de passation du marché.
- le plan général de coordination (PGC) en matière de sécurité et de protection de la santé ;
- les "pièces graphiques" : dossier de plans de l'architecte et plans techniques (bureaux d'études techniques) ;
- le rapport d'étude géotechnique ;
- les notes de calculs ;
3) NATURE ET TYPE DES MARCHES :
3-1) DEFINITION D’UN MARCHE BTP :
On appelle marché : « Tout contrat à titre onéreux conclu entre, d’une part, un maitre d’ouvrage et, d’autre part, une
personne physique ou morale appelée entrepreneur, fournisseur ou prestataire de services ayant pour objet
l’exécution de travaux, la livraison de fournitures ou la prestation de services ».
C’est donc une convention écrite entre deux partenaires et qui définit les modalités d’une vente. Il comporte des
clauses qui organisent le déroulement du projet (administratives, techniques et financières).
3-2) FORMES DES MARCHES BTP :
Les marchés sont des contrats écrits dont les cahiers des charges doivent contenir au moins les mentions suivantes :
- Le mode d9e passation ;
- L’indication des parties contractantes, les noms et qualités des signataires agissant au nom du maitre
d’ouvrage et du cocontractant ;
- L’objet avec indication de la ou des préfectures, ou provinces, du lieu d’exécution des prestations ;
- L’énumération par ordre de priorité des pièces incorporées au marché ;
- Le prix, sous réserve des dispositions concernant les marchés à prix provisoires ou les modalités de
détermination du prix pour les prestations rémunérées sur la base de
dépenses contrôlées ;
- Le délai d’exécution ou la date d’achèvement du marché ;
- Les conditions de réception et éventuellement de livraison des prestations ;
- Les conditions de règlement conformément à la réglementation en vigueur ;
- Les conditions de résiliation ;
- L’approbation du marché par l’autorité compétente.
3-3) LES PRIX DES MARCHES BTP
Le marché peut être :
- A prix global
- A prix unitaire
- A prix mixtes
Il peut également comporter, à titre accessoire, des prestations exécutées sur la base de dépenses contrôlées
Ces prix peuvent être fermes, révisables ou provisoires.
3-4) MODE DE PASSATION
On distingue 3 différents modes de passation des marchés publiques :
- L’appel d’offre (peut être ouvert ou restreint) :
Il est dit « ouvert » lorsque tout candidat peut obtenir le dossier de consultation et présenter sa candidature.
Il est dit « restreint » lorsque seuls peuvent remettre des offres les candidats que le maitre d’ouvrage a décidé
de consulter
L’appel d’offre est dit « avec présélection » lorsque seuls sont autorisés à présenter des offres, après avis
d’une commission d’admission les candidats présentant les
Capacités suffisantes, notamment au point de vue technique et financière.
- Le concours ;(compétition des candidats)
- La procédure négociée. (négociation des conditions du marché) :
La personne responsable du marché engage, sans formalité, les discussions qui lui paraissent utiles et attribue
ensuite librement le marché au candidat qu’elle a retenu.
3-5) DOSSIER DES MARCHES PUBLICS :
Les documents constitutifs d’un dossier d’appel d’offres (selon le code marocain) : Tout
Appel d'offres fait l'objet d'un dossier préparé par le maître d'ouvrage et qui doit comprendre :
- copie de l'avis d'appel d'offres ou de la circulaire selon le cas ;
- un exemplaire du cahier des prescriptions spéciales ;
- les plans et les documents techniques, le cas échéant ;
- le modèle de l'acte d'engagement visé à l'article 29 ;
- les modèles du bordereau des prix et du détail estimatif lorsqu'il s'agit d'un marché à prix unitaires ;
- le modèle de la décomposition du montant global par poste avec indication ou non des quantités forfaitaires,
le cas échéant, lorsqu'il s'agit d'un marché à prix global ;
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- le modèle d u cadre du sous-détail des prix le cas échéant ;
- le modèle de la déclaration sur l'honneur prévue à l'article 26 ;
- le règlement de la consultation prévu à l'article 22.
3-6) DOSSIER DES MARCHES PRIVES :
Les dispositions réglementaires applicables aux marchés privés de travaux sont réunies dans le cahier des clauses
administratives générales (CCAG)
Les documents constituants un marché privé de travaux sont :
- la lettre d’engagement ou soumission acceptée et ses annexes :
- le cahier des clauses administratives particulières (CCAP) qui définit les conditions administratives
particulières à l’opération ;
- le cahier des clauses techniques particulières (CCTP) qui décrit les ouvrages et définit les clauses
particulières d’exécution ;
- les documents traduisant la représentation graphique des ouvrages par un jeu de plans ;
- le calendrier général complété éventuellement par le calendrier d’exécution ;
- le cahier des clauses administratives générales (CCAG).

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CHAPITRE 2 :
PREPARATION DU CHANTIER

Trop souvent, l'entrepreneur est confronté à l'urgence. En ne se donnant pas le temps de préparer ses chantiers, il
risque de perdre beaucoup de temps en cours d'exécution sur des événements qui auraient pu être anticipés ou mieux
optimisés dès le départ. Une perte de temps est souvent synonyme de perte d'argent.

La préparation du chantier est donc un processus opérationnel important pour l'entreprise. L’organisation d’un chantier
est l’ensemble des dispositions envisagées pour l’exécution dans les meilleures conditions possibles d’un travail pour
abaisser les coûts de productions en favorisant à l’homme et à la machine un contexte favorable de façon à accroître la
productivité.

1) PRINCIPE DE PREPARATION DU CHANTIER

La préparation de chantier intervient après signature du marché, deux à trois mois avant l’ordre de service de
commencer les travaux.
Elle est établie par le service méthode de l’entreprise. Elle s’appuie sur l’analyse du projet et débouche sur une
simulation chiffrée et optimisée du déroulement des travaux. Cette simulation concrétise le fonctionnement du
chantier tel qu’il est susceptible de se dérouler.

La préparation de chantier doit permettre de :


- Mettre en évidence tous les problèmes de réalisation et de trouver des solutions à ceux-ci ;
- Comparer ces solutions et d’en choisir une correspondant au meilleur compromis : coût, qualité, délai ;
- Limiter les temps improductifs ou les temps morts afin d’obtenir un coût de revient minimal ;
- Livrer au chantier le matériel strictement nécessaire et juste à temps ;
- Faciliter le travail des exécutants dans les meilleures conditions d’hygiène et de sécurité ;
- Donner au personnel les directives précises d’exécutions indispensables au bon fonctionnement du chantier ;
- Construire un planning type Gantt à partir de la méthode des potentiels ;
- Choisir le matériel le mieux adapté au problème posé ;
- Etablir un planning de rotation des matériels de coffrage et de sécurité ;
- Définir les caractéristiques des matériels de : levage, bétonnage, transport nécessaires au chantier ;
- Déterminer les besoins en main d’œuvre par ouvrage ;
- Réaliser un planning de main d’œuvre directe et indirecte ;
- Déterminer les quantités de matériaux et de matériels par ouvrage ;

- Elaborer le planning de livraison et d’utilisation des matériaux et des matériels ;

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2) PHASES DE PREPARATION DU CHANTIER

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3) METHODOLOGIE DE PREPARATION DU CHANTIER :

Pour réussir une préparation de chantier, il faut suivre les étapes suivantes :

- Recenser les problèmes à solutionner ;


- Identifier toutes les contraintes connues ou supposés, susceptibles d’influencer le fonctionnement du chantier
;
- Ordonnancer celles-ci de plus importantes au plus minimes ;
- Rechercher les solutions prenant en compte les exigences du dossier marché, les possibilités de l’entreprise
en débouchant sur le cout de revient le plus bas, dans les meilleurs délais, avec la meilleure qualité de
réalisation ;
- Relever les écarts durant l’exécution du chantier entre le déroulement prévisionnel et le déroulement réel des
travaux ;
- Etablir un bilan général qui servira de base d’étude pour les chantiers ultérieurs ;

4) RECONNAISSANCE DES LIEUX


Avant de commencer un chantier, il est nécessaire de recueillir l’ensemble des renseignements relatifs :

- Aux réseaux aériens et enterrés ;


- Aux particularités du sous-sol (cavité, nappe phréatiques) ;
- Aux réseaux routiers existant à proximité (nature des voies, trafic, limitation de charges) ;
- Aux conditions météorologiques locales (pluviométrie) ;
- Au sol (caractéristiques géotechniques, nature et consistance des terres, cohésion).
Ces renseignements sont précisés dans le dossier fourni par le client. La reconnaissance des mieux est le moyen de
les vérifier sur place.
A partir des informations fournies, il est possible :
- De déterminer le lieu d’implantation des installations de chantier et de leurs voies d’accès ;
- D’établir le plan de circulation ;
- De déterminer les zones de dépôt des terres et les zones de stockage des matériels et matériaux.
5) AUTORISATION D’OUVERTURE DE CHANTIER
L’entreprise titulaire du marché doit se charger de :
- Faire une déclaration d’ouverture de chantier au prés de l’inspecteur du travail
- Faire une déclaration d’intention de commencement de travaux en vue d’obtenir un plan de recollement des
ouvrages et réseaux, existants dans l’emprise du chantier, de la part des différents services technique (ONEE,
Maroc telecom, Redal…)
- Faire des demandes auprès des autorités locales pour occuper une partie de l’espace public lors des travaux
- Informer les riverains d’un survol à venir de leur propriété par un moyen de levage
(grue)
- Fournir les attestations d’assurance nécessaires au Maitre d’Ouvrage.

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6) CHOIX DE MODE DE CONSTRUCTION

6-1) DEFINITION :

Le mode constructif caractérise les procédés de construction retenus pour réaliser tous les ouvrages élémentaires du
bâtiment à construire.
Son choix doit s’établir très tôt dès que l’entreprise est adjudicataire du marché, car toute la
préparation du chantier en découle.
Exemple :
- Dalle pleines, prédalles ou dalles à hourdis creux.
- Poutrelles nues ou poutrelle précontraint
- Poutre préfabriquées ou poutre coulée sur place.
- Coffrage métallique ou coffrage en bois.
- Ferraillage façonné à l’intérieur ou à l’extérieur du chantier.

6-2) CRITERES DE CHOIX :


D’habitude les critères de choix sont nombreux et il est nécessaire de procéder par élimination en considérant dans
l’ordre les points suivants :

- les orientations imposées par le client et décrites dans les documents contractuels peuvent interdire ou
induire certains techniques en fonction des finitions demandées ;
- les contraintes liées au site (accès du chantier, travail de nuit, nature du sol) qui impliquent certaines
directives ou orientations ;
- les délais demandés qui imposent des procédés comme préfabrication ;
- l’expérience, le savoir-faire des équipes d’exécution sur les procédés déjà utilisés et/ou facilement
transportable ;
- les matériels disponibles couramment employés dans l’entreprise ;
- la détermination du coût de réalisation après étude comparative partielle ou totale, etc.
- le mode constructif retenu portera sur le procédé qui garantit la souplesse de fonctionnement, la fiabilité et
qui sera réalisé avec les meilleurs coûts de revient.

Pour faire le choix d’un mode constructif, on doit suivre les phases suivantes :

a) Analyser les pièces du dossier de marché, en respectant les étapes :

- à lire avec attention le CCTP en notant tous les points particuliers,


- à décoder soigneusement tous les plans du projet établis par l’architecte,
- à mettre en relation le CCTP et les plans de définition des ouvrages,
- à vérifier la possibilité de proposer au maître d’œuvre des variantes,
- à apprécier les délais fixés par le planning contractuel de travaux,

b) Inventorier les disponibilités en matériels et en main-d’œuvre productive de l’entreprise, et pour cela est
nécessaire que :

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- on analyse le carnet des commandes travaux de l’entreprise,
- on consulte le service matériel,
- on dégage les possibilités d’utilisation des personnels et des matériels,

c) Etudier techniquement les méthodes possibles d’exécution et selon la complexité du projet, on peut être amené
à consulter des bureaux d’études techniques spécialisés et/ ou mettre à contribution son service méthode travaux,
afin de résoudre techniquement tous les problèmes envisagés.

d) Consulter et négocier avec les sous-traitants et les fournisseurs de matériels et de matériaux et dans ce cas est
souhaitable de lancer des appels à la concurrence afin de choisir des sous-traitants et des fournisseurs qui
présentent le plus d’intérêt pour l’entreprise.

e) Evaluer le coût de revient de chaque méthode ou de chaque solution envisagée, parce qu’à partir des
méthodes de construction retenues, il est nécessaire de chiffrer le coût de chacune d’entre-elles en calculant les
valeurs en déboursés secs : main-d’œuvre, matériaux, matériels et matières consommables.

f) Etablir un bilan comparatif par rapport des méthodes étudiées. De même, on vérifie la faisabilité globale et la
compatibilité entre les solutions retenues pour réaliser chaque ouvrage élémentaire.

g) Choisir le mode constructif à mettre en œuvre et lorsque le choix du mode constructif est définitivement arrêté,
on peut faire établir les plans d’exécution d’ouvrages (PEO) par les BET consultés et lancer les commandes en
matériaux et matériels.

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7) Planification:

7-1) Planification des travaux:


Définition : un planning est une représentation graphique qui détermine
L’enclenchement des tâches de réalisation d’un projet, par
rapport au temps.
Avant l’installation de chantier et l’exécution des travaux, l’entreprise élabore un planning d’exécution
des travaux dans lequel le calendrier détaillé d’exécution sera établi en précisant les périodes d’interventions des
différents corps d’état dans le cadre du délai contractuel. Celui-ci précise la date de démarrage des travaux et leur
durée d’exécution.

7-2) BESOIN EN MAIN D’OEUVRE

7-2-1) INTRODUCTION :

La main d’œuvre productive concerne le personnel du chantier affecté directement à la réalisation des ouvrages. Les
besoins en main-d’œuvre se déterminent à partir :
- Du fichier des ouvriers de l’entreprise (noms, qualifications, compétences, etc.) ;
- Du bordereau des temps unitaires d’ouvrier ou d’équipe spécifiques à l’entreprise ;
- Des horaires de travail du chantier.

7-2-2) DEMARCHE A SUIVRE :

Pour déterminer les besoins en main-d’œuvre d’un chantier, on peut suivre la démarche suivante :
(1) Etablir l’avant métré des ouvrages à exécuter :
Après avoir décomposé l’ouvrage en lots, parties de lots, phases et tâches, on recherche pour chaque lot, partie de
lot, phase ou tâche les quantités d’ouvrages à réaliser et on détermine de
18
Cette manière les quantités en œuvre.
(2) Calculer le crédit d’heures à partir des temps unitaires d’exécution :
On suppose que le chantier va se dérouler à peu près comme le ou les chantiers précédents sur lesquels on a relevé
des temps unitaires :
A partir de ces temps unitaires d’ouvrier ou d’équipe on retient les temps unitaires qui correspondent à l’exécution
du même ouvrage dans les mêmes conditions, avec le même matériel ;
Le crédit d’heures se détermine alors pour chaque tâche en multipliant les temps unitaires d’exécutions par les
quantités en œuvre des ouvrages à réaliser ;
Les domaines souvent utilisées pour cette méthode sont les études de prix et les estimations globales de coût ;
Si on commence à calculer le crédit d’heures à partir des temps élémentaires :
Après avoir établi le processus d’exécution en décomposant les tâches à effectuer en opérations élémentaires, on
dénombre la quantité (ou fréquence) de chaque opération élémentaire et on chronomètre les temps nécessaire à
chaque opération élémentaire ;
Puis on calcule le temps sec à la vitesse ou à l’activité de référence en effectuant les produits de chaque temps
élémentaire par le nombre d’opérations correspondantes et on totalise les résultats ;
Cette méthode a l’avantage de prendre en compte des difficultés spécifiques au chantier étudié.

o Détermination des temps unitaire de main-d’œuvre


Le T-U de main de main d’œuvre représente le besoin en M-O pour réaliser l'unité d'ouvrage élémentaire. Il est
déterminé en exploitant les statistiques des rapports de chantiers.
Chaque jour, le temps de présence des ouvriers est comptabilisé et ventilé selon les tâches réalisées au cours de la
journée :

o Détermination du crédit global d'heures de Main d'œuvre


Pour une tâche donnée, on connaît la quantité (Q) à réaliser (métré ou devis quantitatif) et le T.U. d’exécution
(recueil de temps unitaires). Le Crédit global d’Heures de Main-d’œuvre (C.H.M.O.) est tel que :

C. H. M. O. = Q × T. U.

19
(3) Rechercher le délai global d’exécution :
A partir du calendrier prévisionnel des travaux on identifie les durées calculées pour chaque lot, partie de lot, phases
ou tâches. Le crédit d’heures global pour chaque lot résulte de l’addition de tous les temps des tâches associés.

(4) Déterminer le nombre et la composition des équipes de travail :

A partir des horaires journaliers et hebdomadaires du chantier, on compose les équipes en calculant l’effectif par
équipe et par tâche. Ainsi:
Si la durée de la tâche est imposée par le calendrier de travaux :

Si la main d’œuvre disponible est limitée:

Si la durée est imposée et la main-d’œuvre limitée:

20
Calcul de besoin des mains d’œuvres :
Exercice 1 :
Pour pose 50 m2 de plancher semi-préfabriqué une équipe de 3 ouvriers a mis 3.25 h .
Calculer le temp unitaire moyen de main-d’œuvre ??

Exercice 2 :
1- Déterminer l’effectif des ouvriers qui doit couler une dalle pleine en béton armé de 100 m2 de surface ;18 cm
d’épaisseur ; de 9h00 à 12h00 si le TU=0.95h/m3.
2- Calculer le CHMO puis le nombre d’ouvriers charger de l’éxecution de 4 poteaux par jour dans les conditions
suivantes :
Les dimensions d’un poteau :0.3*0.3*2.8 ratio d’acier 100 kg/m3

Designation Unité QTE TU CHMO


Coffrage M2 1.5h/m2
Bétonnage M3 3h/m3
Ferraillage Kg 0.06h/kg

Exercice 3 :
+Pour construire un mur en brique creuse de 2.8 de hauteur et 48m de longueur on a mobilisé quatre ouvriers
pendant 3 jours ouvrables puis 2 ouvriers le quatrième et les cinquièmes jours pour terminer la tache à raison de
9h/jour.
Calculer le temps unitaire pour réaliser un m2 de mur (?)

21
Exercice N :4

HYPOTHESES :

1. Soit une entreprise de gros œuvre qui doit réaliser un pavillon en RDC ;
2. Pour cet ouvrage, les quantités de travaux et les temps unitaires sont donnés sur le
tableau ci-dessus ;
3. On considère que le temps de travail du chantier est de 39 heures/semaine ;
4. Le délai fixé pour l’exécution de travaux est d’un mois et si on considère par exemple
le mois du mars, on a :
- jours calendaires : 31 ;
- jours ouvrables : 27 ;
- jours ouvrés : 23 ;
5. L’activité de l’entreprise est évaluée statistiquement à 52/60 (en système
Bedaux) ;

QUESTIONS :

1. Effectuer les calculs afférentes pour remplir le tableau et déterminer le total de


crédit global d’heures ?
2. Déterminer le numéro nécessaire des ouvriers pour exécuter cet ouvrage, alors
quand la durée est imposée par le calendrier d’exécution comme au point (4) ci-
dessus ;
3. Déterminer le temps nécessaire pour exécuter cet ouvrage, alors quand la quantité de
main-d’œuvre est limitée au 5 ouvriers ;
4. Déterminer le numéro des heures supplémentaires nécessaire, alors quand la durée
est limitée à 23 jours et le numéro de ouvriers est limité au 5 ?

22
23
-3) BESOIN EN MATERIAUX

7-3-1) INTRODUCTION :
Les besoins en matériaux pour un chantier de bâtiment se déterminent pour chaque ouvrage élémentaire à partir de l’avant
métré et des quantités élémentaires de matériaux entrant dans l’unité d’ouvrages, y compris les pertes dues au transport ou
à la mise en œuvre des matériaux.

7-3-2) DEMARCHE A SUIVRE :


Pour déterminer les besoins en matériaux on se propose de suivre la démarche suivante :

(1) Etablir l’avant métré des ouvrages à réaliser :


Après avoir décomposé l’ouvrage en lots, phases et tâches, on recherche pour chaque lot, phases ou tâche les
quantités d’ouvrage à réaliser ;

(2) Déterminer les quantités de matériaux élémentaires entrant dans l’unité d’ouvrage
élémentaire selon une des méthodes suivantes :
Soit à partir de résultats statistiques issus de chantiers analogues, dans ce cas les pertes de matériaux sont déjà
incluses ;
soit en effectuant des calculs à partir des caractéristiques géométriques des éléments constitutifs que l’on majore
d’un coefficient de pertes ;

(3) Evaluer les pertes prévisibles sur les matériaux :


En effectuant le rapport des quantités de matériaux utilisées sur le chantier, divisé par les quantités d’ouvrages
réalisés.
(4) Déterminer les quantités globales des matériaux pour approvisionner le chantier :
Ces quantités s’obtiennent pour chaque matériau en faisant le produit des quantités élémentaires, y compris les
pertes, entrant dans l’unité d’ouvrage, et les quantités d’ouvrage à réaliser.
(5) Planifier les commandes :
La productivité des équipes et les rendements des matériels permettent de prévoir l’état d’avancement des travaux. On
peut alors calculer les consommations prévisionnelles des matériaux en fonction du temps et on établit un planning des
commandes en précisant les dates et les quantités nécessaires, en tenant compte des difficultés d’accès et délais de
livraison.
(6) Evaluer le coût des matériaux rendus chantier hors taxes :
Pour chaque matériau, on calcule le coût rendu sur chantier HT à partir de sa valeur d’achat, auquel on ajoute les
frais de chargement, de transport et de déchargement.
En fait, les coûts qui s’appliquent aux quantités livrées sur le chantier sont les suivants :
Les valeurs d’achats hors taxes, remises éventuelles déduites ; Les frais de conditionnement ou

d’emballage perdu ; Les frais de chargement et de déchargement ; Les frais de transport


et de livraison ; Les frais divers, tel que : assurances, frais financiers, frais de gestion de stocks, etc.

24
Exercice d’application :

Dans le cahier de charge d’un projet on a relevé les données suivantes :


Devis quantitatif :

Désignation : Unité : Quantité :


Béton de M3 8
propreté :
Béton pour M3 50
fondation :

Ratio des aciers pour béton armé =100 kg/m3

Dosage des bétons :

Désignation : Ciment : Sable : Gravier :


Béton de 150 kg/m3 0.4 m3 0.8 m3
propreté :
Béton pour 350 kg/m3 0.4 m3 0.8 m3
fondation :

Evaluation des pertes :

Le gravier :5 %. Le Sable :5 %. Le ciment :3%. L’acier : 2 %.

Question :
Calculer le besoin en matériaux a commander pour :
- Gravier
- Sable
- Ciment
- Acier

25
CHAPITRE 3 :
INSTALLATION DE CHANTIER

1- Installation de chantier :

1-1- Définition d’un chantier de BTP :


Le chantier est un lieu où s’effectuent des travaux (terrassement, construction, aménagement, réhabilitation…) de
bâtiments ou d’ouvrages de génie civil, y compris les travaux préalables d’aménagement du sol, les autres travaux
déterminés par règlement et les locaux mis par l’employeur à la disposition des travailleurs de la construction à des
fins d’hébergement, d’alimentation ou de loisirs.
Il est protégé par une clôture pour exécuter les travaux en toute sécurité .
La durée des travaux ne doit pas dépasser le délai déterminé dans le CPS, alors le chantier est souvent limité dans le
temps et l'espace.

26
1.2- Définition de l’installation d’un chantier de BTP :
C’est la phase de mise en place des différents équipements nécessaires à la réalisation du projet (Matériels de levage,
bétonnage...) et les cantonnements pour accueillir le personnel du chantier.
 Cette installation se fait suivant un plan d’installation « PIC ».
 Ce plan est, en général, établi par l’entreprise de gros œuvre.

 Il doit approuvé par le maître d’ouvrage et/ou maître d’œuvre, mais rien à s’oppose à ce que ce document soit
préparé par le coordinateur et joint au dossier d’appel d’offres si les contraintes du terrain et de
l’environnement y obligent.
 Ce plan doit recevoir l’assentiment du coordinateur de sécurité pour tout ce qui concerne la sécurité et le santé
des travailleurs.
 il sert à obtenir les différentes autorisations nécessaires au démarrage et au déroulement du
chantier
 Exemples d’autorisation :
Les autorisations d’installation de grues, de survol des grues sur les terrains ou les bâtiments voisins, de travaux sur
la voie publique, de déviation de voie etc…

27
28
1-3)UTILITES DU PIC

Optimisation des couts en termes de :

- gain de temps : diminue les temps unitaires.


- Diminution des pertes (matériaux) et des emplois (matériels).
- Amélioration de la sécurité : humaine+ matériel (clôture + gardiennage + alarme).
- Amélioration de la qualité (réussir du premier coup au moindre cout).

Le bon déroulement du projet suite à :

- L’étude lors de la préparation au bureau des méthodes


- Prévision des différentes phases de réalisation en déplaçant le moins possibles les
hommes, les matériels, et les matériaux (y compris lors du repliement du chantier).
- La participation dans la coordination entre les différents corps d’états.

La répartition de l’espace à travers le positionnement des éléments :


- Les Ouvrages à construire : Bâtiment, pont, Barrage (Plateformes)...
- Personnels : Cantonnements (Base de vie, bureaux, salle de réunion...).
- Matériels : Poste de levage, poste de bétonnage, Parkings des engins et des camions...
- Réseaux divers : Electricité, eau potable...
- Voiries : Espaces de circulation de véhicules, par pieds...
- Zones de stockage : Sable, Granulat, Terres...
- Zone de préfabrication : Poutre, linteau, cales à béton...
- Zone de travail (Hors ouvrages à construire) : Aire de ferraillage, atelier de bois, atelier de
chaudronnerie...
- Les Ouvrages à construire : Bâtiment, pont, Barrage (Plateformes)...
- Personnels : Cantonnements (Base de vie, bureaux, salle de réunion...).
- Matériels : Poste de levage, poste de bétonnage, Parkings des engins et des camions...
- Réseaux divers : Electricité, eau potable...
- Voiries : Espaces de circulation de véhicules, par pieds...
- Zones de stockage : Sable, Granulat, Terres...
- Zone de préfabrication : Poutre, linteau, cales à béton...
- Zone de travail (Hors ouvrages à construire) : Aire de ferraillage, atelier de bois, atelier de
chaudronnerie...

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- Le positionnement des panneaux de signalisation temporaire de chantier (Ex. points de
rassemblement) et le panneau et le clôture de chantier....
- La benne à gravas (Benne de déchets) et les bassins d’eau.

Exemples des espaces de répartition

30
Exemples des espaces de répartition

1-4)LOCALISATION DES DIFFERENTS EQUIPEMENTS :

31
- Un plan d’installation de chantier doit faire apparaître en plus des postes principaux définis ci-
dessus, la position :
- Des obstacles naturels (végétation, roche) et industriels (poteaux, regards),
- Du panneau de chantier (N° permis de construire, noms des maître d’œuvre et d’ouvrage, noms et
qualités des entreprises, délais, coûts…),
- Des accès et des voies de circulation,
- Du poste de lavage éventuel des camions...
- Nota : le Plan d’Installation de Chantier doit être complet mais doit surtout rester lisible (penser
aux tirages de plans en noir et blanc)
32
1-5) Phases préliminaires pour l’élaboration d’un PIC :
-Phase 1 : Visiter le site Identifier l’environnement.
Avant de commencer un chantier, il est nécessaire de recueillir
l’ensemble des renseignements relatifs pour connaître :
 les accès au chantier, réseaux routiers existant à proximité (nature
des voies, trafic, limitation de charges) ;
 la topographie du terrain et du voisinage :
- Niveau des bâtiments adjacents,
- Niveau des obstacles naturels (Arbres...) et industriels
(Candélabre publique)
 les réseaux aériens et souterrains (Onee, Télécom, Service des
voiries, Métro, SNCF, eau, égouts…),
 le sol (caractéristiques géotechniques, nature et consistance des
terres, cohésion).
 les particularités du sous-sol (cavité, nappe phréatiques…) ;
 les conditions météorologiques locales (pluviométrie) ;
 la position actuelles des clôtures.

-Phase 2 : Analyser les pièces écrites du D.C.E.


Nuisances sonores et visuelles tolérées,
Horaires de travail,
Horaires de circulation, gabarits routiers acceptés)
Les possibilités éventuelles de travailler la nuit ;
Définir le survol des bâtiments voisins et l’utilisation des diverses voies.
Faire des demandes auprés des autorités locales pour occuper une partie de l’espace public
Lors des travaux.
Prendre connaissance des régimes des eaux et des intempéries ; les periodes venteuses …
Lentreprise titulaire du marché doit se charger de :
Faire une déclaration d’ouverture de chantier auprés de l’inspecteur du travail.
- Faire une déclaration d’intention de commencement de travaux en vue d’obtenir un plan de recollement
des ouvrages et réseaux, existants dans l’emprise du chantier, de la part des différents services technique

(ONEE, Maroc telecom, Redal…).

33
Phase 3 : Etablir un fond de plan :
A partir du plan de masse, représenter :
 L’ouvrage à construire,
 Les accès et routes existants,
 Les ouvrages voisins,
 Les réseaux et les obstacles (arbres à conserver).
Phase 4 : Etablir le PIC :
 Positionner l’engin de levage :
Les grues sont dessinées à l’échelle sur un plan de masse qui indique l’emplacement des bâtiments à
construire et l’emprise de terrassements. Ce dessin doit indiquer :
 La longueur de la flèche et de contre-flèche ;
 La surface au sol occupée par l’embase de la grue ;
 La longueur de voie de grue et le niveau des rails ;
 La zone d’interférence entre les grues et la zone de survol interdit en charge ;
 L’alimentation et la puissance électrique ;
 La marque, le type et les caractéristiques de la grue ;
 Les fondations nécessaires pour la grue.
 Placer las aires de production ou de transport du béton :
Si le béton sera acheté, on dessine les accès et les aires de stationnement des camions toupies. Si, par
contre, il sera fabriqué sur chantier à l’aide d’une centrale à béton. On dispose alors ce poste près de
l’accès, sous l’aire de balayage de la grue.

 Disposer les aires de réalisation des : coffrages, armatures, préfabrication ;

 Représenter les bureaux et les cantonnements :

 Représenter les réseaux : d’eau, d’électricité, d’assainissement ;

 Représenter les aires de stockage et les voies de circulation :


Les aires de stockage et les voies de circulation à représenter sont principalement :
 Les zones de stockages des terres végétales et des remblais ;
 Les zones de stockage des matériaux pour les entreprises de second œuvre ;
 Les zones de circulation autour des divers postes ;
 Les clôtures et panneaux de chantier et de signalisation des voies, etc.

 Représenter les équipements, y compris ceux d’éclairage ;

 Dessiner une coupe verticale sur les bâtiments en concordance avec le matériel de levage, pour vérifier les
côtes en hauteur.

34
1-6)DETERMINATION DES CANTONNEMENT A
INSTALLER
Selon l’importance de l’opération, à l’entrée du chantier sont installés des locaux provisoires pour
assurer aux personnels minimum de confort et d’hygiène durant les travaux (vestiaires, réfectoires,
sanitaires, etc.) et pour accueillir les diverses réunions de chantier (bureaux, salles de réunions,
etc.).

Par rapport à la durée de travaux, on distingue trois types de chantier :


 Chantier de type (1) : La durée est de moins de 15 jours et le nombre de travailleurs ne
dépasse pas 20 personnes ;
 Chantier de type (2) : La durée varie entre 15 jours et 4 mois. Quant au nombre de
travailleurs, il est de plus de 20 travailleurs ;
 Chantier de type (3) : Ce sont des chantiers fixes avec une durée qui dépasse 4 mois quel que
soit l’effectif.

Figure : Types de chantiers

A) INSTALLATIONS OBLIGATOIRES DANS LES CHANTIERS :

En fonction du type de chantier les installations obligatoires sont les suivants :

35
B) CONCEPTION TYPES DES CANTONNEMENTS :

En fonction de l’envergure du chantier, la conception et l’importance des cantonnements


varient d’un chantier à l’autre. Néanmoins, on peut citer quelques exemples types :

36
Figure : Exemples d'aménagements
PRINCIPAUX BUNGALOWS DE CHANTIER

37
Figure : Caractéristiques des cantonnements

En principe tous les cantonnements doivent être placés à l’entrée du chantier, et ils doivent
assurer l’accès des ouvriers aux vestiaires, pour pouvoir changer leurs habilles avant les
travaux ;
Pour l’accès des visiteurs et des participants aux réunions de chantier, il est préférable de
choisir l’emplacement la salle de réunion à l’entrée du chantier ;
Les bureaux et les réfectoires, quant à eux, ils doivent être placés un peu loin des espacés
salés du travail.

Exemples des cantonnements :

38
Figure : Démarche pour élaboration d'un coffrage en bois

De ce fait, on doit tenir compte des aires nécessaires pour chaque poste de travail, en
s’appuyant sur les dimensions indiquées sur le tableau suivant :

Exemples des zones de stockages des matériaux

42
1-7)BESOINS EN MATERIELS :

A) INTRODUCTION :

Les besoins en matériels d’un chantier de bâtiment se déterminent suivant :

- Les modes constructifs retenus pour la réalisation des ouvrages,


- A partir des quantités des ouvrages à réaliser issues l’avant métré établi,
- A partir de la durée d’utilisation ou des rendements des matériels comprenant la part de
temps morts inhérente à l’exécution sur chantier.
On rappelle que le temps prévisionnel d’utilisation du matériel, par nature de l’ouvrage,
est :

Le résultat doit être arrondi en nombre entier de jours et la somme de tous ces résultats
donne le temps total prévisionnel d’utilisation des matériels.
A titre d’information, on rappelle les principaux matériels de génie civils sont classés en 20
classes, et les plus utilisés sont :
 Classe 1 : Alimentation en eau et épuisement ;
 Classe 2 : Production d’air comprimé et travaux d’abattage ;
 Classe 4 : Terrassement ;
 Classe 5 : Transport routier ;
 Classe 6 : Levage et manutention ;
 Classe 7 : Construction et entretient des routes ;
 Classe 9 : Fabrication, transport et mise en œuvre de bétons, mortiers et Enduits ;
 Classe 10 : Production, transformation et distribution de l’énergie ;
B) DEMARCHE A SUIVRE :

Pour déterminer les besoins en matériels d’un chantier on se propose de suivre les étapes
suivantes :

(1) Evaluer le travail à réaliser :


A partir des résultats de l’avant métré on récapitule les quantités poste par poste ;

(2) Analyser la disponibilité des matériels :


A partir des fiches des caractéristiques du matériel (performances, capacités, rendement) on
identifie les matériels disponibles aux ceux susceptibles d’être loués ;
43
(3) Déterminer les matériels nécessaires et leur durée d’utilisation :
A partir de la durée du chantier, des quantités d’ouvrages à réaliser, on calcule les délais
prévisionnels d’exécution pour chaque ouvrage puis pour l’ensemble de la construction, poste
par poste ;
(4) Réserver et planifier l’utilisation du matériel :
Sur la base du planning des travaux planifier l’exploitation du matériel en fonction de

l’avancement du chantier ;
(5) Déterminer les besoins en matières consommables :
A partir des consommations (Carburants, électricité) évaluées statistiquement pour chaque
engin ou matériel et des durées d’utilisation définies préalablement, calculer les besoins en
produits et matières consommables ;
(6) Evaluer les coûts des matériels et des matières consommables :
Pour chaque matériel, on doit évaluer le coût de location interne ou externe à l’heure, jour ou
mois.
Lorsque les besoins en matériels nécessaires pour le chantier sont déterminés en nombre et
durée, on peut établir un calendrier d’utilisation et puis évaluer le budget correspondant.

C) CAS DU POSTE DE LEVAGE :

On distingue plusieurs types de grue mais les plus utilisées dans le chantier BTP sont les grues
à tour et les grues mobiles.
La structure d’une grue à tour est généralement constituée d’un fut et d’une flèche.
Les différents types de grues à tour sont :
- Les Grues A Montage Par Eléments (GME) avec flèche et contre flèche :
Les grues à tirants

Les grues sans tirants


Les grues à flèche relevable
- Les Grues A Montage Automatisé (dite GMA) parmi lesquelles :
- Les Grues A Montage Rapide (GMR) parmi lesquelles :
- Les Grues A Tour A Montage Rapide (GTMR) (forte capacité et hauteur variable)

44
45
Figure : Déplacement d’une grue

D) CRITERE DE CHOIX DE MOYEN DE LEVAGE :

Ce choix s’effectue après concertation entre le bureau des méthodes (maitrise du site hypothèse
du plan d’installation de chantier (PIC) hypothèses des besoins humains et matériels) et le
bureau d’études technique (définition de la structure), afin de pouvoir faire l’inventaire des
charges à lever ; parmi ces critères de choix, on trouve :
- La masse et la position des éléments à lever
- Le mode constructif (éléments coulés en place et/ou préfabriqués)=charge de grue,
- La hauteur maximum des bâtiments à construire ou survolés
- Les obstacles naturels (talus, terrain en pente, végétation …)
- L’emprise au sol disponible
- Les possibilités de démontage après réalisation
- La durée du chantier
- Le prix de location ou amortissement du moyen de levage…
Pour ce qui est choix du nombre de moyens de levage, le nombre de grues (ou moyen de levage)
dépend :
- De la superficie du chantier
- De la durée du chantier
- Du nombre de bâtiments

46
- Du nombre d’ouvriers (ration presque 25 ouvriers par moyen de levage)…

E) CHOIX DE L’EMPLACEMENT :
Pour choisir l’emplacement d’un poste de levage, on peut suivre la démarche suivante :
(1) Tracer l’axe de la voie de la grue sur le plan de terrassement :
Il s’agit de localiser sur le plan de l’emprise des bâtiments et des terrassements l’axe de la voie
de la grue. Cet axe est dessiné le plus souvent parallèlement aux bâtiments à construire, à une
distance minimale (D) donnée par les règles :

L
D = + 0,6 m (pour une embase des dimensions : L × l)
2
(2) Déterminer la longueur minimale de la flèche en mètre :
Après avoir repéré l’angle du bâtiment le plus éloigné de l’axe de la voie, on trace une
perpendiculaire à cet axe, puis on mesure à l’échelle cette distance, que doit être arrondie par
excès au mètre supérieur ;

(3) Calculer la hauteur minimale sous crochet (𝑇𝑇𝑇) :


Le calcul se fait par rapport au-dessus des rails de la grue, avec la relation suivante :

hsc = h1 + h2 + h3

Où :
 h1 : est la hauteur plus grande des bâtiments à construire ou déjà construits ;
 h2 : est la hauteur de sécurité entre charges à lever et le point le plus haut du
bâtiment, fixée à 2 mètres ;
 h3 : est la hauteur des charges à lever y compris le matériel de manutention, les
matériels les matériaux à lever ainsi que les moyens de manutention (élingues,
palonnier).

(4) Déterminer les valeurs maximales des charges à lever en bout de flèche :
Après études comparatives, on retient la plus grande valeur des charges à lever aux portées
maximales et intermédiaires ;

(5) Choisir la grue optimale :


A partir des caractéristiques calculées, on cherche le type de grue correspondante le mieux au
chantier et à la valeur locative minimale, tout en vérifiant les possibilités de son démontage à
la fin des travaux ;

(6) Déterminer la longueur de la voie de grue :


Ceci peut se faire graphiquement en traçant deux arcs de cercle de centre (O1) et (O2), points
plus éloignés du projet de construction, et de rayon "R" égal à longueur de la flèche et on mesure
la distance A1-A2 comme l’indique le schéma suivant :

47
Figure : Axe de voie de grue

(7) Définir la voie de roulement :


Selon la nature du sol, les caractéristiques de la grue retenue et les solutions à envisager sont :
voie sur traverses, voie sur longrines du bois ou béton armé ;

(8) Etablir la demande d’installation de grue aux autorités locales.

Figure : Exemples de caractéristiques de grue

Pour la mise en fonction d’une grue sur chantier on doit faire encore :
 Demander l’autorisation de transport ;
 Préparer le terrain d’emplacement : décapé, assaini, consolidé, etc. ;
 Effectuer la mise en place de la grue par les services spécialisés ;
 Effectuer la mise en service de la grue : essais statiques et dynamiques.

F) ETAPES DE MONTAGE :

Dimensionnement des fondations en fonction des actions exercées sur le sol (voir
documentation fournisseurs) et de capacité portante du sol
- Installation de la voie de grue (longrins+ rails+butons d’arret)

48
- Pose du châssis de base (fixe ou sur rails)
- Pose des éléments du mat (élément coulissant ou éléments posé par grue automotrice)
- Mise en place de la contre flèche
- Mise en place de la flèche

- Mise en place des contrepoids


- Equipements (câblage, charriot,…)
- Essais statiques et dynamiques.

G) LES LIMITATEURS
Afin d’éviter tous risques d’accidents des sécurités contrôlent les différents mouvements de la
grue appelées limiteurs. Ainsi, on trouve :
- Les limiteurs de charge : ils empêchent de dépasser la charge maximale soulevée par
brin
- Les limiteurs de moments : ils stoppent l’utilisation de la grue pour des valeurs
supérieures à celles préconisés par le conducteur
- Les limiteurs de ralentissement : ils agissent en réduisant la vitesse du mouvement avant
son arrêt.
- Les limiteurs de fin de course : (chariot, translation) ils stoppent le mouvement avant
les butées mécaniques.

H) LES DISTANCES DE SECURITES

49
I) CAS DU POSTE DE BETONNAGE :

I-A :Béton prét à l’emploie et Béton fabriqué sur chantier :

Pour un chantier de bâtiment, on aura globalement le choix entre deux méthodes :

- Le Béton Prêt à l’Emploi (BPE) : livré par camions toupies externes au chantier,
- Le Béton Fabriqué sur chantier (BFC) : réalise sur site par un engin de production
(bétonnière ou centrale à béton)

Le choix du poste de bétonnage nécessite une étude conséquente dont l’élément prépondérant est le prix
de revient du m3 de béton.
I-A-1) CRITERE DE CHOIX :

Le prix et le choix final entre les deux variantes dépendent de nombreux critères comme :
- La taille du chantier (volume de béton),
- La durée de chantier (durée montage et démontage BFC)
- La localisation du chantier : proximité d’une centrale BPE (<50 km) et durée de
livraison ;
- La facilité d’approvisionnement des constituants pour le BFC,
- L’espace disponible sur le chantier : pour du BFC, espace disponible 200 à 400 m2 avec
la contrainte de positionner le malaxeur sous l’emprise des grues,
- La production journalière de béton (courante et exceptionnelle),
- Les disponibilités de matériels (parc entreprise et location).
-
I-A-2) LE BETON PRET A L’EMPLOI (BPE) :

Le BPE est produit dans des centrales à béton. La livraison s’effectue par l’intermédiaire de
camions toupies (de 6 à 10 m3 en général) dont le délai de transport est limité à 1h30 entre la
fabrication de la gâchée et la mise à disposition sur le chantier (durée variable en fonction de la
température). La mise en place dans les coffrages doit alors se faire dans les 30 minutes suivant
l’arrivée du camion toupie.

Pour les chantiers nécessitant une diversité de compositions de bétons, le centrale BPE gère
ses propres approvisionnements (granulat, liants, adjuvant…)

Le cout des BPE est négocié avec la centrale à béton, il dépend du type de béton, de la
quantité livrée, des relations client/centrale BPE.

I-A-3) LE BETON FABRIQUE SUR CHANTIER (BFC) :


50
On distingue plusieurs types d’engins capables de produire du béton sur chantier :

- Les bétonnières, utilisées pour des chantiers de petite taille (pavillons individuels, petits
logements collectifs). Les caractéristiques du béton fabriqué sont irrégulières
- Les auto-bétonnières

- Les centrales à béton de chantier (fixes ou mobiles) : pour utiliser une centrale à béton
sur un chantier, il est cependant nécessaire de disposer de place (200 à 400 m2) et de
libérer un accès pour l’approvisionnement des silos et parcs : il faut également prévoir
l’installation électrique conséquente.

I-A-4) ETAPES DE FABRICATION :

Chargement des granulats dans la trémie de pesage à partir de leur stockage.

Chargement des granulats stocké dans un ou deux silos est extrait par une vie sans fin

Pesage des granulats et du ciment, en général le pesage des granulats et du ciment sont
indépendants

Dosage en eau, il se fait en volume par l’intermédiaire d’électropompes

Malaxage des constituants, il est réalisé dans une bétonnière à axe horizontal ou dans un
malaxeur à axe vertical

Vidage de la gâchée, il est assuré par inversion du sens de rotation dans le cas des bétonnières
ou par ouverture d’une trappe dans le cas de malaxeurs. Le béton est alors vidé dans une benne
à béton ou une trémie d’attente.

I-A-5) LES COUTS :

Le cout des BFC dépend de plusieurs éléments :

- De frais fixes notés « b » indépendants de la quantité de béton à mettre en œuvre : on y


trouve les couts d’installation et de repliement de la centrale, le cout du radier support,
les frais d’amortissement ou de location, l’entretien, le déboursés secs main d’œuvre de
l’opération…,
- De frais variables en fonction du béton fabriqué notés « a » : déboursés secs de
matériaux, énergie, main d’œuvre.
Donc le cout du béton BFC présente une droite d’équation y(BFC) = a*x+b

Le cout du béton prêt à l’emploi BPE :

51
- Il est livré au chantier et traité au meilleur prix après négociation ; les frais sont
uniquement proportionnels au volume de béton livré d’où : y(BFC) = a’*x
Avec :
a’ : cout d’un mètre cube de béton livré au chantier HT

x : volume du béton livré


I-A-6) LE SEUIL DE RENTABILITE :

Il existe une quantité de béton au-delà de laquelle la solution BFC devient plus rentable que
la solution BPE.
Cette quantité appelée seuil de rentabilité est représentée par l’intersection des deux droites
vues précédemment. Ce seuil de rentabilité détermine donc le choix de production du béton
pour un chantier.
Le seuil de rentabilité est obtenu par la relation y(BPE)=y(BFC) X=b/(a’-a)

Pourx<Xil sera plusrentable de choisir lebétonprêt àl’emploi. Au-delà de cettevaleur il est


préférable de fabriquer le béton sur chantier.

Exercice : (Seuil de rentabilité) :

Le volume de béton pour un chantier de construction de 84 logement est de 5000 m3.

Le fournisseur de Béton prés à l’emploi BPE propose un prix de 700 DH/M3

Les charges fixe de Béton Fabriqué sur chantier est de 177633.4 dh

Les charges variables de fabrication d’un M3 de BFC sont :

52
Désignation Unité Quantité Coef de perte Prix unitaire (DH) Total
Ciment CPJ 45 T 0.35 1.02 1200
Sable 0/5 M3 0.31 1.05 220
Gravier 5/25 M3 0.52 1.05 160
Grain de riz M3 0.27 1.05 185
Eau M3 0.18 1 4
Energie KW/H 1.33 1 3
M.O H 0.17 1 25.65

1- Calculer les charges variables pour un m3 de BFC

2- Tracer le graphe des couts par rapport aux quantités (calcul

De Seuil de rentabilité) pour les 2 types de béton :

3- Déduire le seuil de rentabilité et choisir le type de béton bien rentable.

53
G) CAS DES ENGINS DE TERRASSEMENT : ROTATION DES ENGINS :

- L’organisation des travaux de terrassements vise à optimiser l’utilisation des matériels


afin de déplacer le plus de terre possible en un minimum de temps.
- L’idéal est obtenu lorsque le mouvement des terres à déplacer est continu (sans
interruption). Pour cela il faut déblayer ou remblayer en continu c'est-à-dire en faisant
travailler l’engin de terrassement en continu.
- Les camions se relayent alors sous l’engin de telle sorte que dès qu’un camion est
entièrement chargé un autre est présent pour prendre le relais.
- L’optimisation de l’organisation de ce type de travaux est alors obtenue par la
coordination du nombre de camions.
La méthode graphique du planning chemin de fer peut être utilisée pour assurer cette
coordination.
Le cycle de travail de camion :
- La durée d’un cycle de production Tcycle : est le temps nécessaire pour exécuter un
tour complet, pour une opération donnée.
- Pour estimer la durée d’un cycle, un simple chronométrage suffit.
- Un bon résultat est obtenu en faisant une moyenne sur quelques rotations.
- Un cycle est composé de plusieurs étapes ayant chacune une durée élémentaire que
l’on peut représenter de la façon suivante.

G-1/DETAIL DES DIFFERENTES ETAPES :

Le temps de chargement : est égale à la charge utile du camion divisée par (le rendement
théorique de la pelle x coefficient d’efficience x Mvolumique apparente foisonnée)

57
Qu’est-ce que le coefficient d’efficience ?

Des imprévus dus à l’opérateur, à la marche du chantier ou de la machine diminuent le temps


d’utilisation réel par rapport au temps d’utilisation théorique. Pour une heure (60min) de
fonctionnement théorique, un engin travaillera effectivement, par exemple, 50min. Le
coefficient d’efficience est k = 50/60 = 0,83

Le temps de transport en charge est égal à la distance du lieu d’emprunt au lieu de dépôt
divisé par la vitesse en charge moyenne.

Le temps déchargement dépend de l’encombrement, de l’espace disponible sur le chantier....


et est donné forfaitairement.

Le temps de transport à vide est égal à la distance du lieu d’emprunt au lieu de dépôt divisé
par la vitesse à vide moyenne.

Le nombre de camion Nc est le nombre de camions à affecter à l’engin d’excavation. Il est


donné par la relation suivante :

58
59
Exercice :

60
H) SIGNALISATION DE CHANTIER :

H-1) UTILITE ET OBJECTIFS :


Un chantier peut représenter :

- Une gêne pour la circulation des usagers


- Un danger potentiel pour les personnes qui y travaillent

L’attention des automobilistes doit donc être attirée le plus tôt possible, d’où la nécessité d’une
pré-signalisation suivie d’une délimitation très nette entre la voie de circulation et le chantier

La signalisation temporaire : a pour objet d’avertir et de guider l’usager afin d’assurer sa sécurité
et celle des agents intervenant sur la voirie tout en favorisant la fluidité de la circulation.

H-2) PRINCIPE :

Que les intervenants sur la voirie soient courtes ou longues, fixes ou mobiles, les agents
doivent :

- Signaler leur présence et leur activité par une signalisation réglementaire,


- Adapter la signalisation au danger,
- La signalisation doit être cohérentes, valorisée et lisible.

La mise en place de la signalisation temporaire doit s’organiser en s’appuyant sur les


principes fondamentaux suivants :

- Le principe d’adaptation
- Le principe de cohérence
- Le principe de lisibilité et concentration

H-2-1) PRINCIPE D’ADAPTATION :

61
La signalisation temporaire doit être adaptée aux circonstances qui l’imposent, afin d’assurer
la sécurité des usagers et des agents, sans contraindre de manière excessive la circulation
publique. Les points dont il faut tenir compte lors de la mise en place de la signalisation
temporaire sont les suivants :

- Les caractéristiques de la voie (chaussée étroite, route à 2 voies, 3voies ou plus)


- La nature de la situation rencontrée (chantier fixe, chantier mobile)
- L’importance du chantier (sur accotement, avec léger ou fort empiétement sur la
chaussée)
- La visibilité (abords du chantier, conditions climatiques)
- La localisation (rase compagne, centre-ville)
- L’importance du trafic (densité et vitesse des véhicules, variation du trafic)

H-2-2) PRINCIPE DE COHERENCE:

La signalisation temporaire mise en place peut donner des indications différentes de celles de
la signalisation permanente. La signalisation permanente doit donc être masquée
provisoirement si elle est en contradiction avec la signalisation temporaire. La signalisation
temporaire doit être retirée dès que les travaux ont cessé.

H-2-3) PRINCIPE DE LISIBILITE ET DE CONCENTRATION :

L’implantation de la signalisation sur une distance relativement courte doit permettre une
compréhension immédiate de la situation. Ainsi pour être visibles et lisibles, les panneaux
doivent :

- Rester en nombre limité (on ne doit pas grouper plus de deux panneaux sur un
même support ou cote à cote)
- Etre implantés judicieusement,
- Eviter de mettre les panneaux trop près du sol ou trop loin de la chaussée.
- Respecter les distances réglementaires
- Etre propres et en bon état

62
H-3) CLASSIFICATION DES SIGNALISATION :

On distingue 3 catégories de signalisation selon leur implantation :

- La signalisation d’approche : elle est placée en amont de la zone des travaux, elle
doit renseigner l’usager sur la situation qu’il va rencontrer. Elle est en principe placée
en dehors de la chaussée, sur l’accotement. Cette catégorie se subdivise en :
Une signalisation de danger : constituée de panneaux triangulaires
Une signalisation de prescription : constituée de panneaux circulaire
Une signalisation d’indication constituée de panneaux rectangulaires

63
- La signalisation de position : elle délimite la zone d’intervention des agents et
constitue une barrière physique de protection pour les usagers, elle est matérialisée
par un balisage frontal et longitudinal (cônes, piquets, barrage, ruban).

- Elle est placée en aval du chantier (à environ 50 m de la fin des travaux), elle
indique la fin des prescriptions imposées par la signalisation d’approche.

-AUTRES MOYENS DE SIGNALISATION : SIGNALISATION DU PERSONNEL :

Le personnel présent sur les lieux du chantier, qu’il soit titulaire ou contractuel, quel que soit
son grade ou sa fonction, sera équipé de gilet ou vêtement de signalisation à haute visibilité
afin qu’il puisse être vu des usagers.

Ceci n’exclut en rien les autres protections nécessaires en fonction des activités de l’agent
(chaussures, gants, casques antibruit…). Les équipements de signalisation des agents doivent
être propres et en bon état pour assurer leur propriétés.

64
I) LE PLAN D’ASSURANCE QUALIT

I-1) DEFINITION :

La qualité d’un produit ou d’une construction caractérise l’aptitude d’une entreprise à


satisfaire les besoins et les exigences du client ou de l’utilisateur au prix et dans les délais
convenus et ce dans les meilleurs conditions de production.

La qualité totale s’étend :


- à toutes les prestations internes et externes, matérielles et immatérielles ;
- à toutes les fonctions : du commercial à l’après-vente aux fonctions
administratives ;
- à tous les niveaux hiérarchiques de conception, de production, de contrôle
La qualité s’appuie sur les trois concepts suivants :
- dire ce que l’on fait ;
- faire ce que l’on dit ;
- prouver que l’on fait ;

Un système qualité définit l’organisation de l’entreprise permettant d’assurer une réalisation


respectant la qualité promise ;

Le manuel qualité d’une entreprise formalise par écrite son système qualité et il permet
d’établir les preuves que ce manuel est effectivement appliqué

Le plan d’assurance qualité (PAQ) est l’application du manuel qualité à un chantier donné.
C’est la partie du système qualité de l’entreprise communicable au client pour justifier de la
confiance qu’il peut avoir en elle.

Gérer la qualité c’est analyser les risques de non-qualité, réduire ces risques par la mise en
place de système qualité adéquats et améliorer en permanence la qualité.

Le cycle de processus de la qualité se résume à définir, préparer, réaliser, vérifier, améliorer,


prouver.
Un plan d’assurance qualité, doit contenir les éléments suivants :
la description du chantier et l’importance de celui-ci ;

65
- l’organigramme du chantier précise, nominativement les responsables et établit
toutes les relations des différents services et/ou organismes concernés par la
réalisation du projet ;
- une liste des pièces contractuelles écrites et graphiques applicables au marché ;
- le planning enveloppe avec les dates de réalisation des principales phases de
construction ;
- une fiche d’analyse du marché ;
- une liste nominative des intervenants du chantier ;
- le circuit des différents documents pour attribution ou pour information ;
- les opérations préalables au démarrage du chantier ;
- les modes opératoires retenus pour réaliser les ouvrages ;
- les fiches de préventions et d’interfaces ;
- les fiches de contrôle ;
- les fiches de non-conformité attestant éventuellement des anomalies ;
- les fiches produits, récapitulent les caractéristiques des matériaux utilisés,
- une feuille résumée pour la gestion de l’ensemble des documents ;

L’action d’assurance qualité d’une entreprise doit s’appuyer sur des autocontrôles permanents
définis à partir des points suivants :
- point critique – c’est un point important de l’exécution qu’il est nécessaire de
contrôler formellement par sondages faits à intervalles réguliers ou sporadiques,
pour vérifier la conformité, l’exactitude ou la qualité ;
- point d’arrêt – c’est un point de passage qu’il est primordial de faire constater
contradictoirement avec le service qualité de l’entreprise et/ou le contrôle extérieur
Etablir une fiche d’autocontrôle
Pour faire une fiche d’autocontrôle, on doit suivre les étapes suivantes :
- désigner les tâches – on établit les libelles précis caractérisant les tâches
à accomplir pour réaliser l’ouvrage ;

- identifier les matériels – on précise les moyens et les matériels utilisés


pour effectuer chaque tâche ;

- spécifier les procédures – on indique les modes opératoires et les


contrôles pour chaque opération et on désigne la
personne chargée de autocontrôle ;

- lister les points critiques et les point d’arrêts

On peut exemplifier une fiche d’autocontrôle et d’interfaces, comme sur la figure suivante :

66
M1261 :: C
OORN
GD UIT
AN SA ’UNNECTHGAENSTTIIEORNBDTE
ETDIO P CHANTIER

Il faut signaler que tous les points d’arrêts font obligatoirement l’objet d’un procès-verbal
d’entreprise ou d’une lettre d’accord du BET, du bureau de contrôle et de la maîtrise d’œuvre.

67
J- Le Plan Particulier de Sécurité et de Protection de la santé (PPSPS)
1) Utilité :

Le Plan Particulier de Sécurité et de Protection de la santé (PPSPS) est un document établi par
les entreprises qui travaillent sur un chantier et remis au coordonnateur de sécurité et de
protection de santé.
C’est un document écrit qui définit l'ensemble des mesures propres à prévenir les risques dans
le chantier.

Il doit mentionner les dispositions en matière de secours et d’évacuation et les mesures prises
pour assurer l’hygiène des conditions de travail et celle des locaux.
2) Consistance :
Le plan particulier de sécurité et de protection de la santé (PPSPS) doit :
Mentionner les noms et adresse de l’entrepreneur.
Indiquer l’évolution prévisible de l’effectif sur le chantier .
Préciser les noms et qualité de la personne chargée de diriger les travaux.
3) Parties constituantes:
Les dispositions en matière de secours et d’évacuation
Les mesures prises pour assurer l’hygiène des conditions de travail et celle des locaux.
Les conditions spécifiques de l’intervention de l’entreprise sur le chantier
4) Dispositions de secours :
Les consignes à observer pour assurer les secours aux victimes d’accident et aux malades
L’indication des travailleurs du chantier qui ont reçu l’instruction nécessaire pour secourir
L’indication du matériel médical existant sur chantier
Les mesures prises pour assurer le transport d’un accidenté vers un hôpital.
5) conditions spécifiques de l’intervention :
Les mesures de coordination générale décidées par le coordonnateur
L’énumération des installations de chantier, des matériels et dispositifs prévus
L’analyse détaillée des procédés d’exécution et des modes opératoires retenus
La définition des risques prévisible liés aux modes opératoires, aux matériels, dispositifs et
installations mis en œuvre, à l’utilisation de substances ou préparation, aux déplacements du
personnel, à l’organisation du chantier Les mesures de protection collective ou individuelle adoptées
pour parer à ces risquesLes conditions de contrôle pour l’application de ces mesures et l’entretien des
moyens matériels ; etc.
6) Analyse du PPSPS :
Le PPSPS doit être analysé, pour avis, par les suivants :
-le médecin du travail
-les membres du comité d’hygiène
-les délégués du personne Pour analyser le contenu d’un plan de sécurité, on doit parcourir les étapes:

68
7) Renseignements générales – par exemple on précise les noms et adresses des différentes parties
concernées par la réalisation de ce projet
8) Sécurité pendant les travaux – on analyse de manière détaillée les procédés de construction et
les modes opératoires de réalisation des ouvrages en mettant en évidence les risques prévisibles et les
mesures de protections retenus.
9) Analyse du PPSPS :

- Mesures d’hygiène – on définit les mesures prises pour améliorer les conditions de travail et
faciliter les règles de vie sur le chantier.
-Consignes de premier secours – on fait référence à des consignes sur la conduite à tenir en
présence d’un blessé, à une liste de noms de secouristes présents sur le chantier, au matériel de
premier secours indispensable et aux mesures prévues pour l’évacuation rapide de tout accidenté
grave.

69
CHAPITRE 4 :
SUIVI DES TRAVAUX

1) CONSISTANCE DE SUIVI DES TRAVAUX :

L’activité de suivi des travaux consiste en :

- D’exploiter une planification existante :


- pointer l’avancement des travaux dans le temps ;
- mettre à jour le planning des travaux ;
- De suivre le déroulement d’un chantier :
- Prévoir les approvisionnements de matériaux et matériels en fonction du planning
d’exécution ;
- enregistrer les prestations de main-d’œuvre ;
- enregistrer les consommations de matériaux ;
- enregistrer les temps d’utilisation des matériels et engins de chantier ;
- enregistrer les évènements fortuits, accidents du travail, panne de matériels,
intempéries, etc.
- De contrôler techniquement une exécution de travaux :
- contrôler qualitativement et quantitativement les livraisons de matériaux,
matériels et fournitures ;
- contrôler l’emploi rationnel des matériaux et matériels ;
- veiller au respect des exigences techniques de mise en œuvre ;
- De gérer le déroulement d’un chantier :
- établir l’état cumulé des quantités d’ouvrages réalisées ;
- établir les écarts avec les prévisions sur les temps passés ;
- établir le bilan de ces écarts et donner les cotes d’alerte pour les états critiques ;

2) SUIVI D’AVANCEMENT DES TRAVAUX :

A partir des travaux effectués durant le mois considéré on situe l’avancement de chaque tâche
en exprimant soit les quantités d’ouvrages réalisés, soit en appréciant en pourcentage la part
que représente le travail accompli durant le mois ou le travail accompli depuis le début du
chantier (valeur cumulée).

Le bilan mensuel des travaux – peut être établi à partir des comptes rendus journaliers et les
recettes du chantier s’apprécient en effectuant le produit des quantités d’ouvrages réalisés par
les coûts de réalisation.

Les dépenses du chantier résultent de la somme des déboursés suivantes


- pour main-d’œuvre = temps total passé par les ouvriers x coût horaire moyen
- pour matériaux = quantités utilisées x coût revient ;
- pour matériels = coûts de location ;

70
2-1) PLANNING JOURNALIER :

Le planning ou diagramme journalier est une représentation graphique du déroulement des


tâches d’une journée de travail, d’une ou d’un ensemble d’équipes.
Il est conçu pour :
- rechercher l’enclenchement des tâches représentent le moins temps perdu ;
- résoudre, entre les tâches, les principaux problèmes de synchronisation ;
- vérifier que le travail est réalisable avec les moyens matériels prévus ;
- définir avec précision les compétences demandées à chaque ouvrier ;
- donner des directives précises aux équipes et au grutier lors du démarrage des
rotations ;

Ce planning consiste dans un diagramme défini par deux axes orthogonaux :


- l’axe horizontal – gradue en unité de temps (heures), représente une
Journée de travail ;
- l’axe vertical – gradue en nombre d’ouvriers par équipe, représente la main-
d’œuvre ;

Préalablement à l’établissement du planning journalier des tâches, on définit :


- le mode constructif retenu pour la réalisation des ouvrages ;
- le temps d’occupation prévisionnel de la grue pour une journée moyenne de travail ;
- le carnet de cyclage des matériels de coffrage ;

Pour élaborer le planning journalier on doit suivre les phases suivantes :

Tracer le planning Gantt du mode opératoire journalier du travail des équipes – on recherche
pour chaque ouvrage les tâches à réaliser et leur liaisons, on trace un planning Gantt sans
affecter aux diverses opérations un temps et on détermine le chemin critique.

Rechercher le temps d’occupation réelle de la grue par jour – à partir du Carnet de cyclage
du matériel on recherche le temps d’occupation de la grue pour chaque jour du cycle suivant
la même démarche que le calcul du temps prévisionnel ;

Calculer le temps de réalisation des tâches et le nombre d’ouvriers – les tâches sont
décomposées en opérations, en déduire le nombre d’ouvriers ;

Déterminer l’hypothèse retenue pour le bétonnage des planchers et des voiles – afin de
répartir les tâches de travail des équipes dans une journée ;

Construire un planning à case – dans un repère orthonormé on trace en abscisse les heures
d’une journée de travail et en ordonnée le matériel de levage. On représente après les tâches
par des rectangles dont la base indique le temps de réalisation et la hauteur indique le nombre
d’ouvriers.

Optimiser le planning – on place en premier les tâches qui utilisent la grue et on répartit les
autres de façon à spécialiser les ouvriers et à éviter les temps perdus. On cherche à faire réaliser

71
à l’équipe un ensemble de tâches longues, diversifiées correspondant qualifications définies
dans les conventions ;

En déduire les horaires de travail et les qualifications des ouvriers – dans cette étape on
cherchera à décaler les horaires des équipes de travail afin d’obtenir un diagramme correspondant
le mieux au plein emploi de la main-d’œuvre et à utilisation optimale de la grue ;

3) SUIVI ET GESTION DES TRAVAUX DE LA MAIN


D’OEUVRE

L’un des principaux objectifs de suivi des travaux est de contrôler le déroulement de chantier
est la bonne gestion du personnel. Pour cela il consigne dans ses rapports de chantier les
dépenses de main-d’œuvre en heures et déboursés et il effectue l’analyse des résultats de
main-d’œuvre.

Analyser les bulletins de pointage des heures

Les pointages en heures de la main-d’œuvre doivent être faits pour préparer la paye des
ouvriers et pour établir statistiquement des rendements. On trouve :

o Pointages journaliers – en fin de journée, le personnel propre à l’entreprise et le


personnel intérimaire présente sa carte hebdomadaire de pointage à la
chef de chantier. A partir de l’analyse des enregistrements de temps
passé par le main-d’œuvre pour effectuer une certaine quantité de
travail, on peut calculer des temps unitaires d’exécution.

o Pointages mensuels – les enregistrements des dépenses en heures et l’avancement


des travaux sont transmis au conducteur de travaux, une ou deux fois
par mois, puis au service comptable.

Pour suivi les travaux de la main-d’œuvre, on doit faire les opérations :

Analyser le budget d’heures allouées – le budget main-d’œuvre est fait par ouvrage. A la
réalisation de chaque ouvrage est associé l’effectif d’une équipe ; chaque équipe est composée
d’un ou plusieurs ouvriers sous la responsabilité d’un chef d’équipe.

Lancer les équipes – quotidiennement le chef de chantier doit :


- suivre le calendrier d’exécution par ouvrage ;
- suivre la courbe de main-d’œuvre prévisionnelle avec effectifs cumulés
par jour ;
- établir des fiches techniques de travail hebdomadaire et journalier ;
- affecter journellement les équipes à la réalisation des tâches prévues ;

Pointer le personnel – le relevé des heures dépensées est effectué quotidiennement par le
conducteur de travaux pour tout le personnel de chantier. La précision de ce relevé est très
importante pour l’analyse ultérieure de chantier.

72
Analyser les résultats de main-d’œuvre en heures – l’analyse des heures dépensées par tâches
et par équipe permet une vérification des rendements. D’autre part la collecte sur une fiche
hebdomadaire des heures travaillées ou non et des primes, servent l’établissement des
bulletins de salaire par le service comptable.

Mettre à jour le planning d’exécution – après enregistrement de l’avancement et mise à jour


éventuelle du planning, le chef de chantier doit programmer les tâches par équipe pour la
semaine à venir.

Établir le bulletin de paye – pour chaque ouvrier un bulletin de paye est établi sur la base des
informations enregistrées sur le ou les divers chantiers de l’entreprise.

4) SUIVI ET GESTION DES CONSOMMES DES MATERIAUX

La gestion comptable des stocks de matériaux, de produits ou de fournitures a pour objet de


mesurer tous les flux d’entrée et de sortie. Cette comptabilisation permet de connaître l’état
des stocks, de contrôler les mouvements, d’aider à la gestion économique.

La mesure des stocks peut être physique (inventaire permanent en quantités) ou monétaire
(inventaire permanent en valeur).
La gestion de stock nécessite un inventaire comptable permanent. Les entrée et les sorties sont
portées sur des fiches de stock, qui peuvent donner de connaître à tout moment l’état existant.

Pour réaliser le suivi des matériaux, on doit suivre les phases suivantes :

Analyser les bons de commandes qui dont faits pour fournisseurs ;


Contrôler les entrées des matériaux sur chantier avec l’aide des bons de livraison ;
Enregistrer les quantités utilisés avec l’aide des fiches de stock, pour chaque matériaux ;
Gérer les commandes ultérieures par rapport aux besoins ;
Évaluer les dépenses nécessaires pour les matériaux ;
Régler les factures avec les fournisseurs et la comptabilité de l’entreprise ;
Établir les bilans mensuels des matériaux sur chantier ;

Pour chaque nature ou famille de matériaux, on doit évaluer les suivantes :

la dépense théorique des matériaux utilisés, en effectuant le produit des quantités de


matériaux consommés par les coûts unitaires correspondants ;
- la dépense réelle de ces mêmes matériaux à partir de la facturation des
fournisseurs et de la gestion comptable des stocks, en effectuant le produit des
quantités de matériaux consommés par la valeur de stock de ces matériaux à la
date de leur mise en œuvre ;

Le bilan mensuel de matériaux consiste en :


- à comparer les quantités utilisées cumulées par rapport aux quantités cumulées
nécessaires et à déterminer les écarts correspondants ;
- à comparer le dépenses réelles cumulées avec le crédit matériaux théorique et à
déterminer les écarts cumulés correspondantes ;

73
5) SUIVI ET GESTION DES MATERIELS

A la cause de leur régime de travail, à départ de leurs besoins quotidiens des carburants et
lubrifiants nécessités des opérations d’entretiens.

D’après leurs fréquences, les opérations d’entretiens peuvent être journalières et périodiques.

Dans la catégorie d’entretien journalière sont comprises les suivantes règles :


- le lavage d’engin à la fin du programme de travail ;
- Le contrôle par le conducteur de l’engin des toutes les pointes de risque comme
sont les suivantes : la pression des pneus, la flèche de chenille, l’état des tuyaux
hydrauliques de haute pression, le niveau d’huiles, etc.
La vérification usuelle comme : freines serrés, cales en place, godet abaissé, etc.

Dans la catégorie des entretiens périodiques sont prévues :


- Les changements des huiles : à moteur, hydraulique, points du graissage,
- Les changements des filtres : l’air, l’huile, gasoil, etc.

D’habitude chaque engin est prévu avec un comptoir horaire pour le temps du travail, et
dans son manuel d’emploi sont donnés les numéros des heures de fonctionnement quand il
doit être arrêté et envoyé à l’atelier.

Pour pouvoir suivi les opérations d’entretiens il faut que chaque engin soyez prévu avec un
fiche, sur quelle on peut enregistrer les suivants éléments :
- le consomme journalier des carburants et lubrifiants,
- les numéros des heures de travail,
- les entretiens préventifs ;
- les pannes ou les accidents techniques ;
- les coûts de ces opérations, etc.

Il n’existe pas des engins capables de travailler avec un rendement de 100%, à la cause des
arrêts comme :
- Entretien de la machine et des accessoires (par exemple : graissage) ;
- Petites pannes (par exemple : changement d’un tuyau flexible) ;
- Réglage des machines ;
- Déplacement d’un poste de travail à un autre ;
- Arrêts du conducteur ;
- Arrêts pour exécution d’autres ouvrages (par exemple : pose des tuyaux) ;
- Arrêts dus à circulation du chantier ; etc.

Par rapport de ces éléments on doit compter un rendement de 80% (pour une heure de travail
reste 50 minutes) pour les travaux pendant journée et de 66% (pour une heure de travail reste
40 minutes) pour les travaux pendant la nuit.

74
Pour suivi les matériels sur chantier, on doit suivre les phases suivantes :

Analyser les bons de commandes livraisons ;


Vérifier leur état au moment de livraison sur chantier ;
Enregistrer les temps d’utilisation effectif ;
Gérer leur utilisation par rapport au calendrier de travaux ;
Evaluer les dépenses effectuées avec leur entretient et exploitation ;
Régler les factures avec les fournisseurs ;
Etablir les bilans mensuels.

Pour chaque type ou famille de matériels utilisés, on doit évaluer :


La dépense théorique des matériels utilisés en effectuant le produit des coûts de location
journaliers par leur nombre des jours d’utilisation ;

La dépense réelle de ces mêmes matériels établie à partir de leur facturation correspondante
par le service gestionnaire ou par le loueur ;
Le bilan mensuel des matériels sur chantier s’établissent par analogie à ceux pour matériaux.

Réception provisoire des travaux :


La réception provisoire est avant tout un constat que les travaux sont achevés et que vous en
avez pris possession. Elle permet normalement à l’entreprise d’exiger le solde du prix et
marque le début de la période durant laquelle vous pouvez procéder à une vérification
approfondie des travaux.
Si le maître d’ouvrage remarque des vices lors de l’examen, il doit les décrire dans la partie
du PV consacrée aux réserves. Il est bien sûr dans l’intérêt de ce dernier d’être le plus précis
possible dans son rapport. Il doit ensuite indiquer le délai de levée des réserves, à décider
d’un commun accord avec le constructeur.
Le PV de levée des réserves :
Une fois les malfaçons réparées, l’artisan et le maître d’ouvrage doivent effectuer une
nouvelle réception des travaux. Au cours de celle-ci, un procès-verbal de levée des
réserves est rempli, confirmant la conformité de l’ouvrage final et la réception définitive de
travaux. Celui-ci peut se trouver soit en annexe du premier PV, soit sur à part.

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