Bouteldjaoui.fatah
Bouteldjaoui.fatah
Bouteldjaoui.fatah
Département d'Hydraulique
En Hydraulique
Présentée par :
Fatah BOUTELDJAOUI
ENP 2020
République Algérienne Démocratique et Populaire
Département d'Hydraulique
En Hydraulique
Présentée par :
Fatah BOUTELDJAOUI
ENP 2020
REMERCIEMENTS
Je voudrais tout d'abord adresser ma profonde gratitude à mes directeurs de thèse M.
que vous m’avez accordés. Je vous exprime toute ma gratitude de m’avoir guidée et largement
conseillée et m’orienté toujours sur le bon chemin tout au long de cette thèse.
pour l’honneur qu’ils m’ont fait d’avoir acceptés la tâche d’examinateurs et juger ce travail. Je
(ANRH) de Djelfa pour leur soutien et leur contribution. Je remercie également le personnel
de la Direction de l’Hydraulique de Djelfa pour leur soutien et pour l’intérêt qu’ils ont porté
à ce travail.
DÉDICACES
ﺇﺣﺻاﺀ- الجيو، هيذروكيمياء، هيذروديناميك، المياه الجوفيﺔ، التقلبات المناخيﺔ، الزاقز: الكلمات الذا لﺔ
ABSTRACT
Zahrez basin is located in the High Plateaus of the north Algeria, characterized by a semi-arid climate where
annual rainfall is highly irregular. Because of the scarcity of surface water, most of this region is greatly
dependent on groundwater resources. The study of the aquifer system aims to improve the knowledge about
this system for sustainable groundwater resource management. Hydroclimatological studies shows that the
study area is characterized by a semi-arid climate with a deficit water balance.
Coupling of the different geological, hydrodynamic, chemical and statistical tools in the study of the groundwater
in the study area, enabled to understand the hydrogeochemical behavior of the aquifer system. Multivariate
analysis (principal component analysis and cluster analysis) was performed to identify a common source for
groundwater chemistry and identification of hydrogeochemical processes affecting groundwater chemistry of a
semi-arid aquifer.
RÉSUMÉ
Le bassin du Zahrez se situe en domaine steppique, entre deux grandes structures orientées nord-est / sud-ouest :
l’Atlas tellien au nord et l’Atlas saharien au sud. Il est constitué de deux cuvettes, le ZahrezRharbi à l’ouest et le
Zahrez Chergui à l’est. La superficie du bassin hydrogéologique est d’environ 500 km2.
Dans le bassin des Zahrez, caractérisé par son climat semi-aride, les eaux souterraines, constituent la principale
source d’approvisionnement pour satisfaire le besoin croissant en eau potable et les activités industrielles et
agricoles, ce qui conditionne fortement le développement socio-économique. Une bonne connaissance des
données géologiques, hydrogéologiques, hydrochimiques et climatiques est indispensable pour une meilleure
exploitation et gestion des eaux souterraines.
Afin de mieux comprendre les le comportement hydrodynamique et hydrochimique de ce système aquifère, une
approche pluridisciplinaire a été choisie. La caractérisation des eaux souterraines a été réalisée en combinant les
informations hydrogéologiques et hydrochmiques (méthodes graphiques conventionnelles), les méthodes
statistiques multivariées (ACP et CHA) et la géostatistique.
MOTS CLÉS : Zahrez, Variabilité climatique, eau souterraine, hydrodynamique, hydrochimie, géostatistique
TABLE DES MATIÈRES
2.1 Introduction 52
2.2 Collecte des données 52
2.3 Contexte climatique de la zone d’étude 52
2.3.1 Aperçu du cadre climatique de la zone d’étude 52
2.3.1.1 Températures 52
2.3.1.2 Humidité relative 53
2.3.1.3 La durée d’insolation 53
2.3.1.4 Vitesses et directions des vents 53
2.3.1.5 Évaporation 53
2.4 Indices climatiques et classification de bioclimat 54
2.4.1 Diagramme ombrothermique 54
1.2.4.2 Indice de Demartone : 54
2.4.3 Indice mensuel d'aridité (De Martonne) 54
2.4.4 Climagramme de Louis Emberger 56
2.5 L'évapotranspiration 57
2.5.1 2.5.1 Méthodes d’estimation de l’ETP 57
2.5.1.1 Méthode de Thornthwaite (1948) 57
2.5.1.2 Formule de Turc (1961) 58
2.5.1.3 Formule de Blaney-Griddle 58
2.5.1.4 Formule de Penman-Monteith-FAO 59
2.5.1.5 Méthode de Hargreaves- Samani 60
2.5.2 Comparaison des différentes méthodes d’estimation de l’évapotranspiration 60
2.5.2.1 Echelle mensuelle 60
2.5.2.2 Echelle annuelle 61
2.5.3. Corrélation entre l’ETP (mesurée) et estimée 61
2.5.4 Évapotranspiration réelle (ETR) et déficit d’écoulement : 63
2.5.4.1 Formule de Turc 63
2.5.4.2 Formule de Coutagne 63
2.5.5 Méthode du bilan de Thornthwaite 63
2.5.5.1 Les termes du bilan hydrologique 63
2.5.5.2. Ruissellement superficiel 64
2.5.5.3 Analyse des résultats du bilan hydrologique de Thornthwaite 64
2.5.5.4 Variabilité interannuelle des composantes du bilan hydrologique 67
2.5.5.4.1 Évapotranspiration potentielle (ETP) 67
2.5.5.4.2 Évapotranspiration réelle (ETR) 67
2.5.5.4.3 Ruissellement (R) 68
2.6 Conclusion
68
CHAPITRE 3. Contexte géologique et hydrogéologique
1.1 Introduction 88
1.2 Approches statistiques et analyses des séries pluviométriques 88
1.2.1 Indices pluviométriques annuels : 88
1.2.2 Tests statistiques de détection de ruptures 89
1.2.2.1 Introduction 89
1.2.2.2 Méthodes statistiques utilisées 89
1.2.2.3 Test de Pettitt 89
1.2.2.4 Méthode bayésienne de Lee et Heghinian (1977) 90
1.2.2.5 Statistique de Buishand 90
1.2.2.6 Ellipse de contrôle 92
1.2.2.7 Procédure de segmentation de Hubert 92
1.2.3 Les conditions d’application des méthodes statistiques 93
1.3 Calcul des variations moyennes 93
1.4 Caractérisation de la variabilité des pluies annuelles 93
1.4.1 Caractéristiques des stations pluviométriques 93
1.4.2 Analyse statistique des données pluviométriques 93
1.4.2.1 Analyse en composante principale 96
1.4.2.1.1 Application de l’ACP 97
1.4.2.2 Ajustement des précipitations annuelles à une loi de probabilité 97
1.4.2.1.1 Paramètres des lois d’ajustement 98
1.4.2.2.2 Tests d’adéquation de et Kolmogorov-Smirnov
2
98
1.4.3 Indices pluviométriques annuels 100
1.4.4 Test de Pettitt : 101
1.4.5 Procédure de segmentation d’Hubert 107
1.4.6 Ellipse de contrôle : 110
1.5 Analyse statistique des données hydrométrique 113
1.5.1 Débits moyens mensuels interannuels 114
1.5.2 Débits moyens annuels et interannuels 114
1.5.3 Ajustement statistique 114
BIBLIOGRAPHIE 203
ANNEXES 214
LISTE DES TABLEAUX
A l’instar d’autres pays, l’Algérie est confrontée à la problématique de l’eau selon le seuil de
rareté fixé par le programme des Nations-Unies pour le développement (PNUD) ou celui de la
banque mondiale à 1000 m3/habitant/an (KETTAB, 2001). Le déficit en eau est devenu très
inquiétant à l’heure actuelle et risque de l’être encore plus, selon les diverses expertises, tout
en sachant que les potentialités du pays ne sont que de 18 milliards de m3/an et que la
mobilisation actuelle n'est que de 5 à 6 milliards de m3/an (KETTAB, 2001 C.N.E.S, 2002).
Ce volume d’eau mobilisable est en diminution à cause de plusieurs facteurs naturels ou
anthropiques. Il s’agit de l’envasement des barrages : 52 grands barrages reçoivent 32 millions
de m3 de sédiment annuellement. Aussi, la pollution des nappes et des oueds, l’eutrophisation
des eaux des barrages et l’instruction des eaux marines dans les aquifères côtiers, sont des
problèmes qui ont pris parfois des dimensions importantes ces dernières années. Une gestion
quantitative et qualitative rationnelle des ressources en eaux est la clé d’un développement
durable, compte tenu d’une part de l’accroissement continu des besoins, et d’autre part de la
dégradation constatée durant ces dernières décades de la qualité de l’eau dans ce pays. Une
rationalisation de cette gestion passe par un équilibre entre l’exploitation et la protection.
Au cours des dix dernières années, notre pays a envisagé une nouvelle politique en matière de
gestion des ressources hydriques. Cette politique vise à protéger et à sauvegarder les
ressources en eaux dans leurs gisements, avant qu'elles ne soient contaminées, à travers des
outils législatifs qui répondent à des contraintes socio-économiques et démographiques
(C.N.E.S, 2002., KADI , 1997). Sachant que l’accès à une eau de bonne qualité tant pour la
consommation que pour l’agriculture est une condition essentielle au développement d’un
pays. Et donc, une meilleure connaissance de l'origine et des mécanismes de dégradation
qualitative et quantitative des eaux, contribuerait à une gestion durable de l'eau. Une gestion
qualitative et quantitative efficace des ressources en eaux souterraines nécessite une bonne
compréhension du fonctionnement du réservoir sollicité, notamment pour le cas des zones
arides où la baisse pluviométrique pèse sur la recharge de la nappe. Dans la région de Djelfa,
caractérisée par son climat semi-aride, les eaux souterraines jouent un rôle fondamental pour
satisfaire les différents besoins croissants des populations et les activités socio-économiques,
ce qui conditionne fortement le développement socio-économique. La surexploitation des
eaux souterraines, liée à ces pressions anthropiques toujours croissantes, a accentué la
tendance à la baisse des niveaux des nappes souterraines.
16
Une bonne connaissance du fonctionnement des aquifères régionaux nécessite au préalable,
une identification géologique et hydrogéologique poussée (réalisation de forages,
reconnaissances géophysiques, essais par pompage, jaugeage des cours d’eau, analyses
physico-chimiques et bactériologiques…).
C’est dans ce contexte que s’inscrit la présente thèse qui vise à valoriser l’ensemble des
résultats obtenus dans la zone d’étude afin d’acquérir des connaissances détaillées sur le
ressources hydriques, ce qui est indispensable pour assurer une gestion durable, dans une
région où les données de base sur l'hydrologie, l’hydrogéologie, l’hydrogéochimie et les
isotopes des systèmes aquifères sont très peu ou pas du tout disponibles.
2. Objectifs
Le présent travail vise à améliorer les connaissances sur l’impact des facteurs naturels
(climatiques, lithologiques) et anthropiques sur le fonctionnement hydrodynamique et
hydrogéochimique du système aquifère. En d’autres termes, ce travail cherche des éléments de
réponse aux questions auxquelles est confrontée cette nappe en déterminant les conséquences
de la variabilité climatique et l’ensemble des mécanismes régissant le chimisme des eaux de
cette ressource souterraine tant sur la qualité que sur la réserve en eau ( baisses
piézométriques), en utilisant des moyens plus adéquats. En résumé, ce travail vise
l’élaboration d’un outil d’aide à la décision en vue d’une gestion durable et prudente de la
ressource en eau.
3. Approche méthodologique
Pour atteindre ces objectifs, une méthodologie couplant des approches hydrogéologique,
hydrogéochimique, les méthodes statistiques multivariées (ACP et CHA) et l’analyse
géostatistique, a été développée pour :
Définir le comportement hydrogéologique de l’aquifère, déterminer les paramètres
hydrodynamiques spécifiques du système aquifère, comprendre les mécanismes gouvernant
l’écoulement souterrain en relation avec la nature des formations géologiques ;
Caractériser les faciès chimiques des eaux souterraines du système aquifère, comprendre les
processus de minéralisation des eaux, établir les interactions eau-roche.
L’application de la géostatistique afin d’établir des cartes numérisées de la qualité des eaux
souterraines.
4. Structure de la thèse
17
Le manuscrit de thèse s’articule autour de 7 chapitres précédés par une introduction qui décrit
la problématique du sujet, les objectifs visés dans cette étude et les approches
méthodologiques utilisées pour mener à bon port cette étude.
Le troisième chapitre traite deux volets importants : d’une part l’aspect géologique (contexte
géologique régional, lithostratigraphie et étude structurale), et d’autre part la synthèse des
différentes études hydrogéologiques effectuées dans la zone en s’appuyant principalement sur
une documentation riche fournie par l’Agence nationale des ressources hydrauliques (ANRH)
En conclusion, l’ensemble de ces différents résultats issus des différents chapitres constitue la
synthèse qui fera l’objet de la conclusion générale à laquelle seront associées des perspectives
18
.
Les caractéristiques physiographiques d'un bassin versant ont une importance majeure car
elles influencent fortement sa réponse hydrologique, et notamment le régime d'écoulement en
période de crue ou d'étiage. Le comportement hydrologique d'un bassin versant est influencé
par les facteurs physiographiques suivants :
1.2.1 Surface
La surface du bassin versant correspond à l'aire délimitée par l'ensemble des points les plus
hauts qui constituent la ligne de partage des eaux.
21
Chapitre 01 : Présentation de la zone d’étude
km
(b)
50 Km
Communes
Oueds
Limite de la zone
modélisée par l’ANRH
22
Chapitre 01 : Présentation de la zone d’étude
1.2.2 Périmètre
P P
Kc 0,28 (I.1)
2 A A
Selon la valeur de Kc, on peut caractériser la forme du bassin versant comme suit :
Kc ≤ 1 : bassin en forme circulaire
Kc = 1,12 : bassin de forme carrée.
Kc > 1,12 : bassin versant de forme allongée.
Les valeurs de l’indice de compacité (Tableau 1) montrent que le sous bassin de l’oued Diait
Mifiteg est le plus compact (Kc = 1,136), alors que le bassin les plus allongés correspond à
celui de l’oued Zahrez gharbi (Kc=1,8). Les autres valeurs sont très rapprochées, ce qui traduit
l'homogénéité de forme des différents sous-bassins.
Kc * A 1.12 2
L * (1 1 ( ) ) (I.2)
1.12 kc
23
Chapitre 01 : Présentation de la zone d’étude
La largeur l
Kc * A 1.12 2
l * (1 1 ( ) ) (I.3)
1.12 kc
Kc : L'indice de compacité
A : Superficie du bassin versant en Km2
L : longueur du rectangle équivalent en Km
l : largeur du rectangle équivalent en Km
Dd Li (I.3)
A
Dd : Densité de drainage (Km/Km2)
1.3 Hydrographie
Le bassin versant est endoreïque, il est décomposé de 6 sous bassins drainés par d’importants
oueds qui se jettent tous dans les deux Zahrez (Figure 2). Le réseau hydrographique dans cette
région est très dense avec des ramifications à travers l’ensemble des reliefs (POUGET, 1980).
La plupart des oueds dans cette région, aride à sub-aride, ne coulent que lorsqu’il pleut.
Exception faite de quelques écoulements pérennes liés à des sources importantes. Notons aussi
que l’endoréisme constitue, dans cette région, la caractéristique essentielle de l’ensemble du
réseau hydrographique, car les oueds coulant vers le nord débouchent dans les bas-fonds des
hautes plaines (chotts ou dayas) et ceux du sud se perdent loin sur la plate-forme saharienne,
soit dans des dépressions fermées (chotts ou Dayas), très nombreuses sur la hamada, soit sur la
surface de la hamada ou dans des champs de sable (POUGET, 1971). Les seuls oueds qui
coulent durant de long mois et parfois gardent leur pérennité durant toute l’année quand les
pluies sont importantes sont l’oued Djelfa-Melah et à un degré moindre l’oued Hadjia dans sa
24
Chapitre 01 : Présentation de la zone d’étude
partie amont (sud). C’est pour cela que le bassin s’est attribué le nom de ces deux cours
d’eaux qui se versent dans le chott de Zahrez el gharbi qui est considéré comme l’exutoire
naturel de ce bassin- versant. Le chevelu hydrographique du sous bassin-vesant de l’oued
Djelfa-Hadjia a une longueur totale de 1157,25 Km, ce qui atteste que le réseau est
moyennement dense (SIDI MOUSSA, 1996).
Oued Mellah
Il s’agit de l’oued le plus important de la zone du Zahrez Gharbi. Son bassin versant de 1338
km2 se situe en partie dans le synclinal de Djelfa (812 km2) et en partie dans la dépression des
Zahrez (576 km2). L’oued Mellah vient buter sur le Rocher de Sel qu’il contourne pour
déboucher dans le bassin des Zahrez (Figure 1.1, annexe 1). En amont du Rocher de Sel, un
écoulement pérenne est localement assuré par l’évacuation des eaux usées de la ville de Djelfa
et par un certain nombre de petites sources localisées sur une série de failles transverses. En
aval, l’oued reste à sec la majeure partie de l’année. Des écoulements y sont observés
uniquement à la suite d’épisode pluvieux (POUGET, 1971 SIDI MOUSSA et DERAMCHI,
1993).
Oued Hadjia
Il prend naissance sur le versant nord des Monts Ouled-Naïls. Son écoulement est temporaire.
Sur l’oued Hadjia (Figure 1.2 et Figure 1.3, annexe 1), à proximité de la commune de Charef,
une source thermale assure une alimentation permanente de l’oued par la nappe albienne. Ces
eaux sont rapidement infiltrées à l’aval. Le deuxième oued du point de vue longueur est l’oued
Hadjia qui parcourt 34 km de distance. Ses principaux affluents sont les oueds : Chkemia,
Mrifia et Hasrane. La longueur totale de ses affluents est de 161.50 km. Ces oueds ont leur
source dans les Djebels Senalba, Kef el Guettaya et Kef er rekma (SIDI MOUSSA, 1996).
Oued Mesrane
L'oued prend naissance sur le versant nord des Monts Ouled-Naïls. Son écoulement est
temporaire. Il draine des affleurements plus ou moins salés du Miopliocène. Les eaux de crue
25
Chapitre 01 : Présentation de la zone d’étude
finissent dans la plaine par des épandages. Une grande partie du flot se répand entre le
piedmont de l’Atlas saharien et le cordon dunaire. Le reste du flot franchit difficilement le
cordon dunaire pour atteindre le chott (SIDI MOUSSA et DERAMCHI, 1993).
26
Chapitre 01 : Présentation de la zone d’étude
Le chott se situe dans la wilaya de Djelfa, au centre de l’Algérie, dans une zone steppique, à
45 kilomètres du chef-lieu de la ville de Djelfa, à 10 kilomètres au Sud-Ouest de la commune
de Hassi Bahbah et à 5 kilomètres de la commune de Zâafrane.
1.4 Géomorphologie
La géomorphologie du bassin est marquée par les deux cuvettes des Zahrez Rharbi et Chergui.
Les altitudes sont de l’ordre de 1200 m sur les massifs formant la bordure nord des Zahrez et
1500 m sur les massifs formant la bordure sud. Le Zahrez Rharbi est le plus déprimé : il ne
dépasse pas 1000 m d’altitude et s’abaisse jusqu’à 830 m. Entre les deux Zahrez, les crêtes du
Djebel Kondjaïa forment un très large seuil à 850 m. Ce seuil n’est situé que 20 m au-dessus
du Zahrez Rharbi (POUGET, 1980).
Les reliefs
Les Djebels Djellal Gharbi et Djellal Chergui
Ils forment le flanc sud du synclinal de Djelfa. La falaise des calcaires du Turonien domine la
dépression d'Aïn el Ibel: Cette falaise est interrompue au niveau d'Oued Seddeur (passage de
la RN l) par une faille qui a décalé et individualisé le djebel Djellal Gharbi à l'Ouest et le
djebel Djellal Chergui à l'Est (POUGET, 1977). Vers le Nord, à l'intérieur du synclinal, on
note des affleurements de la série marno-calcaire (Sénonien). Les crêtes turoniennes se situent
entre 1400 et 1450 m d'altitude.
Djebel Senalba avec 1489 mètres d’altitude.
Djebel Shari prolongé à l’Est situé à 1484 mètres d’altitude.
Les surfaces plus ou moins planes
Les glacis :
Ils sont définis comme des surfaces plus ou moins planes, parmi lesquelles on
distingue :Les glacis du Quaternaire ancien :
Ils ont une disposition élevée par rapport aux autres formations planes, la pente est de 1 à 3%
et la croûte calcaire est fortement présente.
Les glacis du Quaternaire moyen :
Ils sont marqués par un ensablement important et une présence plus ou moins
importante de croûtes calcaires que les glacis précédents.
Les glacis du Quaternaire récent ou actuel :
Les formations du Quaternaire récent se rapportent pour l'essentiel à des dépôts colluviaux et
alluviaux relativement fins. Occupant des surfaces nettement plus réduites que les formations
précédentes, ils se localisent le plus souvent dans les dépressions alluviales qui aboutissaient
aux zones basses marécageuses ou lacustres.
27
Chapitre 01 : Présentation de la zone d’étude
Les dépressions
Dayas
Ce sont des dépressions circulaires de faibles dimensions. Elles se forment sur une surface
encroûtée du quaternaire ancien. Elles constituent des zones de drainage permettant
l’accumulation des eaux de ruissellements. Elles sont localisées essentiellement au Sud du
cordon dunaire, sur des surfaces encroûtées avec une profondeur faible. Ce sont des petites
dépressions fermées et peuvent être utilisées pour la céréaliculture, comme Daït El Etchana,
Daït Azziz et Daït Bessissa.
Chotts et Sebkhas
Dépression salée des zones arides et semi-arides de grande dimension dont les termes
vernaculaires sont représentés par Chotts et Sebkhas ; la différence entre ces deux noms réside
dans le mode d’alimentation. Les sebkhas sont sous la dépendance d’apport des eaux de crue
et les Chotts sont alimentés respectivement par les apports de ruissellement et aussi par les
nappes artésiennes profondes arrivant jusqu’en surface par des sources et/ou des suintements
(POUGET, 1977). En période pluvieuse, il se forme de véritables lacs ; l'eau s'évapore peu à
peu, la saturation en sels devient excessive (300 à 400 g/l) avec des dépôts de chlorures de
sodium très importants, parfois exploitables (salines du Zahrez Gharbi).
Les formations éoliennes
Le cordon dunaire du bassin des Zahrez
Le cordon dunaire du Bassin des Zahrez constitue incontestablement, par son étendue et par la
masse de sable qu'il représente, la formation la plus typique de l'ensemble des Hautes Plaines.
Il s'étend dans le sens Sud- Ouest -Nord-Est sur environ 150 km de longueur, depuis l'oued
Touil jusqu'aux djebels à l'Est du Zahrez Chergui, et sur 2 à 3 km de largeur en moyenne
(POUGET, 1980).
I.5 Pédologie :
I.5.1 Les Sols
L’étude de base est intitulée «Etude agro-pédologique du bassin du Zahrez Gharbi (Feuille
Rocher de Sel) à échelle 1/100.000». Les cartes réalisées portent sur la pédologie, l’aptitude
du milieu pour la mise en valeur, les groupements végétaux et la nappe phréatique.
Ce sont les dunes et les microdunes vives du cordon dunaire. La granulométrie se caractérise
par l’absence de toute la fraction inférieure à 50 microns (argile, limon fin et limon grossier)
28
Chapitre 01 : Présentation de la zone d’étude
avec une teneur en calcaire faible (0 à 3%) celle du gypse négligeable (sable essentiellement
siliceux) et un taux de matière organique insignifiant (inférieur à 0,2%).
Ce sont des sols d’alluvions calcaires, de texture variable suivants les Oueds et leur situation
d’épandage (aval ou amont). Sols peu évolués d’apport alluvial modaux : ils se situent le long
du piedmont de l’Atlas Saharien dans la zone d’épandage d’oued. La roche mère est de type
alluvion calcaire ; sols peu évolués d’apport alluvial halomorphes : ils sont localisés à oued
Mesrane avec sols anciens hydromorphes noircis et salés en profondeur avec encroûtements
calcaro gypseux de nappe. Ils sont localisés au niveau de l’oued Korirech, l’oued Melah et la
vaste plaine au sud des Terres Blanches. Ces sols sont activement cultivés en céréales.
Les Vertisols :
Dans la sous classe des vertisols à drainage externe nul ou réduit, on ne trouve que le groupe
des sols à texture anguleuse sur au moins les 15 cm supérieurs. Il s’agit de vertisols
halomorphes. La superficie est peu importante et localisée sur les roches mères de type argile
limoneuse de décantation de calcaire généralement salé. Ils se localisent dans une petite
dépression dans la zone d’épandage de l’Oued Kroireche. Du point de vue occupation, les
zones sont cultivées en céréales (POUGET, 1971).
Les sols bruns calcaires xériques à croûte calcaire : ce sont des sols à texture grossière
localisés sur les glacis encroûtés du Zahrez El Gharbi et sur l’Atlas Saharien. Ce sont des sols
qui conviennent au parcours. Les sols gypseux à encroûtement de surface, situés sur les dunes
et les nebkas de sables gypseux en bordure du Zahrez, ne conviennent pas aux cultures et ne
constituent que de maigres terrains de parcours (POUGET, 1971 B.N.E.D.E.R, 1995).
Dans cette classe, le groupe de sierozems occupe une grande superficie dans le bassin du
Zahrez où ces sols sont associés à un matériau sablo- éolien ancien siliceux très peu calcaire.
Ils sont localisés dans les vallées à fond plat, en bordure nord et sud est du Zahrez Gharbi et le
long au piedmont de l’Atlas Saharien. En relation avec la texture finement sableuse, la
structure reste peu individualisée. Ils constituent d’excellents parcours mais ne conviennent
guère aux cultures céréalières (texture trop sableuse) (MAOUI, 2007).
29
Chapitre 01 : Présentation de la zone d’étude
Sols a gley salés, texture sableuse, ils se localisent dans les dépressions interdunaires avec
présence de nappe peu salée, il est possible d’utiliser ces sols pour des cultures maraîchères,
cependant l’intensité et la force de l’érosion ne favorisent pas l’utilisation de ces sols. Les sols
à encroûtement gypseux avec une texture sablo-limoneuse et amas sont localisés en
dépression en bordure des dunes, ils sont utilisés actuellement sous formes de petits jardins.
Bien représentés dans le Bassin des Zahrez, les sols halomorphes s'observent fréquemment
dans les Hautes-Plaines et même, localement, dans l'Atlas Saharien : terrasses, zones
d’épandage, dépressions à nappe phréatique salée, etc.
On recense les sols suivants :
Sols salins modaux : ils occupent la bordure sud des Zahrez Gharbi, formés dans les alluvions
à texture grossière et recouverts de dépôts sableux éoliens. La nappe peu profonde (1 à 3m) est
responsable de la salure très élevée. Sols salins à encroûtement gypseux de nappe : ils forment
une frange étroite et continue en bordure du Zahrez Gharbi. La salure est excessive dans les
horizons de surface au-dessus de l’encroûtement gypseux. Sols salés à alcalis : Ils sont
localisés dans les zones d’épandage des principaux oueds. La structure est dégradée en surface
(pseudo sable) mais également en profondeur. On relève la présence d’un encroûtement
gypseux de nappe, et une salure très élevée dans les horizons de surface à texture fine
(influence de la nappe) (B.N.E.D.E.R, 1995 MAOUI, 2007).
I.6 La végétation
Sur les djebels et affleurements rocheux des Djellal Gharbi et Chergui (Synclinal de Djelfa)
avec localement les glacis encroûtés du Quaternaire moyen.
En fonction du substrat, on distingue deux sous-groupements :
Sous-groupe à Cistus libanotis sur calcaire dur et croûte calcaire
Sous-groupe à Catananche coespitosa sur marno-calcaires et marnes parfois encroûtées
(Sénonien).
30
Chapitre 01 : Présentation de la zone d’étude
0 50 Km
Les steppes à Lygeum spartum (Sennag) occupent plus les zones d’oued au Nord de Hassi
Bahbah. Ceci est très visible près des oueds à Betoum (Pistacia atlantica) entre Ain Oussera et
Guelt-stel (POUGET, 1980).
Les steppes à halophytes
Elles occupent les bords des Zahez Chergui et Rharbi et au nord de Ain Oussera.La végétation
caractéristique est la même que celle des Chotts chergui et Rharbi de la Wilaya de Naâma.
La physionomie, relativement homogène, est marquée par la dominance de cette espèce aussi
bien sur les versants des djebels que sur les glacis encroûtés. Les steppes à alfa présentent un
intérêt de tout premier plan pour l'étude de la dynamique de la végétation et des relations
végétation-milieu (POUGET, 1971).
Le bassin des Zahrez est une région à vocation agropastorale, ou existe une céréaliculture
vivrière assez répondu.
Actuellement l’agriculture connaît un grand essor dans la région, les cultures maraîchères
cultivés en été inondent non seulement les marchés de la région mais aussi les wilayas
limitrophes. L’implantation des vergers d’arbres fruitiers tels que : les pommiers, les
grenadiers, les abricotiers, les prunes et même les pistachiers fait tache d’huile dans les hauts
plateaux et l’Atlas Saharien.
32
Chapitre 01 : Présentation de la zone d’étude
Tableau 2 : Évolution de la population à l’horizon 2020
Un recensement général agricole (RGA) a été réalisé en 2001 sur l’ensemble des communes
d’Algérie. Ce recensement donne accès à une estimation des superficies irriguées par
commune et par type de culture. Les données relatives aux communes du bassin des Zahrez
sont reportées dans le Tableau 3. Le bassin des Zahrez ne couvre pas les communes dans leur
totalité. Seule la proportion de culture effectivement située dans les limites du bassin doit être
considérée pour estimer les volumes d’eau prélevés. Le Tableau 4 présente l’estimation des
surfaces irriguées effectivement situées sur le bassin des Zahrez. Les résultats sont données
par type de culture pour l’année 2001 (données RGA) et 2006 (B.N.E.D.E.R, 1995).
33
Chapitre 01 : Présentation de la zone d’étude
34
Chapitre 01 : Présentation de la zone d’étude
Tableau 3 : Répartition des cultures irriguées sur les communes du bassin des Zahrez
(RGA - 2001)
Tableau 4 : Estimation des surfaces de cultures irriguées sur le bassin des Zahrez
35
Chapitre 01 : Présentation de la zone d’étude
1.8 Ressources en eau du bassin des Zahrez
1.8.1. Introduction
Les ressources en eau en Algérie sont caractérisées par une très forte sensibilité aux aléas
climatiques (80% des ressources en eau mobilisables sont constituées des par des eaux
superficielles, directement liées à l’importance des précipitations), par une irrégularité dans
l’espace et dans le temps (inter-annuelle et saisonnière) et par une vulnérabilité a la
sècheresse et à la pollution (KETTAB, 2001). L’Algérie se situe parmi les pays les plus
pauvres en matière de potentialités hydriques, soit en dessous du seuil théorique de rareté fixé
par la Banque Mondiale à 1000 m3 par habitant et par an (KETTAB, 2001). Si en 1962, la
disponibilité en eau théorique par habitant et par an était de 1500 m3, elle n'était plus que de
720 m3 en 1990, 680 m3 en 1995, 630 m3 en 1998, 500 m3 en 2003, elle ne sera que de 430 m3
en 2020. La disponibilité en eau potable en Algérie en m³/habitant/an dépassera légèrement le
seuil des 400 m3/ha (DROUICHE, et al., 2012).
Consciente des défis à relever dans la gestion des ressources en eau, l’Algérie a entrepris des
efforts considérables visant à l’élaboration d’une politique efficiente de gestion des ressources
en eau. Dans le domaine de la mobilisation et de la distribution de l'eau potable, d’épuration
des eaux, du dessalement des eaux de mer, de la protection des ressources, les efforts
entrepris, par l’Algérie, durant la décennie en cours, et notamment les cinq dernières années,
ont permis d'enregistrer des améliorations remarquables. Tous les efforts engagés, tant sur le
plan des investissements, que sur le plan institutionnel et organisationnel, s’articulaient autour
du développement de secteur de l’eau (KETTAB, 2001 BOUDJAJA et MESSAHEL, 2003).
Dès 1996, l’Algérie a engagé une nouvelle politique de l’eau, à savoir la « Gestion intégrée
des ressources en eau » pour garantir leur valorisation et durabilité. Cette nouvelle politique
est fondée sur un ensemble de réformes institutionnelles et de nouveaux instruments qui sont
les Agences de bassin et les Comités de Bassin (KADI, 1997).
Le territoire algérien est subdivisé en 5 grands bassins hydrographiques (Tableau 5) :
1- Oranie - Chott Chergui
2 - Chellif - Zahrez
3 - Algérois - Soummam - Hodna
4 - Constantinois - Seybouse – Mellegue
5- Sahara
Le Constantinois - Seybouse – Mellègue, bien arrosé et ou les précipitations sont les moins aléatoires,
constitue la région la plus riche en eau, elle reçoit près de 37% des écoulements annuels en eau de
surface du pays
36
Chapitre 01 : Présentation de la zone d’étude
1.8.2. État quantitatif et utilisation de la ressource en eau
1.8.2.1 Potentialité en eau de l'Algérie
Les ressources potentiellement mobilisables en Algérie sont estimées à environ 19,2 milliards
m3, dont 80% seulement sont renouvelables (70 % pour les eaux de surface et 10% pour les
eaux souterraines) et sont localisées dans la frange nord du pays. Les ressources non
renouvelables concernent les nappes du Sahara septentrional (DROUICHE, et al., 2012).
Les ressources en eau superficielles décroissent du Nord au Sud, au fur et à mesure que
croissent les ressources en eau souterraines. La répartition des ressources en eau en Algérie se
présente comme suit (DROUICHE, et al., 2012) :
Les barrages
Alors qu’en 1962, il n’existait que treize barrages permettant de stocker 450 millions de m3
d’eau destinée essentiellement à l’irrigation des plaines agricoles de l’Ouest du pays, on en
dénombre actuellement 72 pour une capacité globale de 7,4 milliards de m3 d’eau.
Les retenues collinaires
En 1979, il y avait 44 barrages collinaires totalisant une capacité de 21 hm3/an. Considéré
comme la petite hydraulique, ce type d’ouvrage ne retient l’attention qu’à partir de 1985
durant le plan quinquennal 1985-1989 (ANBT, 2008). L’inventaire effectué en 2001 totalise
919 retenues collinaires avec une capacité d’emmagasinement globale de 142 hm3. La gestion
et l’exploitation des retenues relève que 80% de ces ouvrages sont opérationnels et que les
eaux mobilisées sont utilisés à :
75 % pour l’agriculture (maraîchage, arboriculture et céréaliculture).
4 % pour l’élevage
1 % pour l’alimentation en eau potable
37
Chapitre 01 : Présentation de la zone d’étude
ont fait l’objet d’études hydrogéologiques complètes avec pour certaines nappes, une étude
avec modèle numérique (C.N.E.S, 2002 KADI, 1997).
1.8.2.3 Utilisation des ressources en eau
L’Eau domestique
Les volumes distribués à la consommation humaine (eau domestique) sont de l’ordre de 1,3
milliards m3 provenant de 30 % des barrages et 70 % des nappes souterraines. En considérons
ces volumes, la dotation domestiques par personne n’est qu’a 53 m3/an soit 145 l/j (C.N.E.S,
2002). D’après l’Algérienne des eaux, le réseau d’AEP totalise un linéaire de 60 000 km dont
20 000 km en adduction. Cette agence de l’eau exploite 1 300 forages d’une capacité de 442
million m3/an, 472 stations de pompage et 33 stations de traitement. L’ADE produit 407
millions de m3 dont 347 millions m3 (47 %) sont distribués et seulement 195 millions m3sont
facturés.
Irrigation
Les ressources utilisées pour l’irrigation des grands périmètres d’irrigation, n’ont jamais
permis d’irriguer plus de 60000 ha (compagne 1980-1981). L’irrigation a été en moyenne de
40000 ha/an depuis une vingtaine d’année. Durant toute la période 1987-2002, les volumes
d’eau affectés à l’irrigation n’ont jamais couvert en totalité la demande en eau. Dans les
années 2000, seulement 40 % des besoins en eau agricole étaient satisfaits : le volume
disponible en eau était inférieur à 200 millions de m3 pour des besoins avoisinants les 500
millions de m3 à raison de 5 000 m3/ha (C.N.E.S, 2002 MORGAN et ALEXIS, 2013).
Elle est constituée par : Des périmètres d’irrigation généralement desservis à partir de petits
barrages et retenues collinaires, et de champs de captage. Les superficies unitaires sont
généralement supérieures à 10 ha. L’irrigation de type individuel ou familial à partir de puits,
sources, pompages dans les oueds, épandage de crues. Les superficies des parcelles sont
inférieures à 10 ha. Les ressources mobilisées par les puits et forages irriguent cependant 75 à
80 % de la superficie totale irriguée en petite et moyenne hydraulique.
38
Chapitre 01 : Présentation de la zone d’étude
Tableau 5 : La ressource en eau dans les cinq régions hydrographiques
Les eaux souterraines dans les régions steppiques assurent la totalité des besoins agricoles,
agropastoraux et industriels et le développement de ces zones ne peut être accompli sans cette
ressource. Nous essaierons de présenter le potentiel des ressources en eau et son utilisation
dans le Bassin des Zahrez.
(A.N.R.H, 2004)
39
Chapitre 01 : Présentation de la zone d’étude
Tableau 7 : Ressources en eau superficielles
(A.N.R.H, 2004)
Barrages
Dans le bassin du Zahrez, il n’existe aucun barrage
Retenues collinaires
Les retenues collinaires ont, certes, un impact très réduit mais elles présentent l’avantage de
demander des investissements et d’être maitrisable à l’échelle d’un petit bassin ou d’une
commune. Dans le bassin du Zahrez, il y a une seule retenue collinaire en exploitation, qui
appartient à la commune de Charef (wilaya de Djelfa), présentée comme suit :
Sur la base de l’inventaire de l’ANRH et des recensements effectués par les services agricoles
et les directions de l’hydraulique de wilayas, et après recoupement des données.
40
Chapitre 01 : Présentation de la zone d’étude
Cette zone compte 375 forages. Nous pressentons ci-après, l’état des 86 forages publics (en
service) recensés par les directions de l’hydraulique de wilayas :
Sous Commune Nom du X (m) Y (m) Prof Debit Mise Nappe Affectatio
. en n
bassin forage exp. sollicité
(m) servic
(l/s) e
41
Chapitre 01 : Présentation de la zone d’étude
Charef F2
Charef Charef F1
42
Chapitre 01 : Présentation de la zone d’étude
Boucif F1 483950 122100 200 17,5 1987 Quaternaire IRR
ZC9
F1
F2
F1
43
Chapitre 01 : Présentation de la zone d’étude
El Mesran F2 532500 188700 1400 7 1985 Albien AEP
Bahbah F65
Bahbah HB1
1703 Hassi Bahbah Hassi 529900 201416 230 22 1996 Turonien AEP
Bahbah HB3
bis
Bahbah HB4
Bahbah HB2
1703 Hassi El Euch Hassi El 549550 212100 250 10 1984 Quaternaire AEP
Euch F2
1704 Djelfa Maalba F3 564000 153800 150 12,6 1988 Albien AEP
1705 Dar Chiouk Dar Chiouk 568550 174120 183,5 15,4 1975 Quaternaire AEP
F1
1705 Dar Chiouk Dar Chiouk 566650 172500 201 3,5 1982 Quaternaire AEP
F2
1705 Dar Chiouk Dar Chiouk 569450 175250 200 6,3 1990 Quaternaire AEP
F3
44
Chapitre 01 : Présentation de la zone d’étude
Manaa El gara 599100 194900 300 5 2003 AEP
Les ressources en eau souterraines dans le bassin du Zahrez sont exploitées à travers 1361
points d’eau (forages, sources et puits) pour assurer les besoins des trois usages (AEP,
Industrie et Irrigation). Ces points d’eau fournissent annuellement un volume de 40,49 hm3,
dont 80% proviennent des forages comme le montrent le tableau et le graphe suivants :
45
Chapitre 01 : Présentation de la zone d’étude
1.8.6. Utilisation des ressources en eaux souterraines
Le volume prélevé est estimé à 40,49 hm3 /an, dans le bassin du Zahrez. On constate que
l’usage agricole est le plus important avec une valeur de plus de 54% du total des usages, suivi
par l’usage domestique avec 45%, comme le montrent le tableau et le graphe suivants
(ANRH, 2004) :
Tableau 11 : Volume prélevé par type d'usage
46
Chapitre 01 : Présentation de la zone d’étude
Tableau 12 : État de l’alimentation en eau potable des agglomérations supérieures à 1000 habitants et
inferieures à 50000 habitants.
1.8.6.2 Irrigation
Dans le bassin du Zahrez, l’inventaire des superficies irriguées par type d’ouvrage réalisé
d’après les données collectées auprès des services agricoles des wilayas, a donné les résultats
suivants (A.N.A.T, 2003).
47
Chapitre 01 : Présentation de la zone d’étude
Tableau 14 : Petite et moyenne hydraulique par type d’ouvrage de mobilisation
(D.S.A, 2006)
La Figure 8 montre l’importance de la superficie irriguée à partir des forages qui représente
47% de la superficie totale irriguée en PMH et du volume total mobilisé pour l’an 2005.
Epandage
Sources
de crues
8%
9%
Prises au Forages
fil de l’eau 47%
2%
Puits
34%
L’approvisionnement en eau industriel de la Zone d’étude (Tableau 15) est assure par trois
(03) forages et par les citernes qui fournissent ensemble et annuellement un volume de 280845
m3 à l’industrie. Aucune unité industrielle ne recycle qu’elle rejette.
Volume total prélevé à partir des installations propres aux unités industrielles : 92 m3/j
Volume total prélevé à partir des réseaux de distribution (AEP) : Néant
Volume total utilisé : 1170,19 m3/j, soit 280845 m3/an
Volume recyclé : Néant
48
Chapitre 01 : Présentation de la zone d’étude
Tableau 15 : Approvisionnement en eau industrielle en 2005
300000
Volume utilisé )m3 /an)
250000
200000
150000
100000
50000
0
49
Chapitre 01 : Présentation de la zone d’étude
1.9 Conclusion
Les potentialités en ressources en eaux souterraine dans le bassin du Zahrez sont estimées à
114,87 hm3/an. Le volume prélevé est estimé à 40.49 hm3/an. Il est a signalé que l’usage
agricole est le plus important avec une valeur de plus de 54% du total des usages, suivi par
l’usage domestique avec 45%.
Les problèmes de la pénurie d'eau se posent de façon plus aiguë dans la Zone d’étude où
domine l'activité pastorale, associée à la pratique d'une céréaliculture (orge et blé) et d'une
agriculture maraîchère et arboricole de plus en plus intensive et dont l’eau d’irrigation
provient essentiellement des nappes souterraines. Comme solution, l’utilisation de ressources
non conventionnelles telles l’utilisation des eaux usées traitées est la solution proposée pour
réajuster l’équilibre entre l’offre et la demande.
50
Chapitre 02 :
Hydroclimatologie
Chapitre 02 Hydroclimatologie
2.1 Introduction
La bonne gestion des ressources en eau à l’échelle d’un bassin versant nécessite une
connaissance la plus précise possible des différents termes du bilan hydrologique.
L’évaluation de ces différents termes du bilan hydrologique est basée sur le modèle classique
de Thornthwaite (THORNTHWAITE et MATHER, 1957) L’objectif visé dans ce chapitre est
l’établissement du bilan hydrologique et l’estimation de l’infiltration. Et ce à partir de
paramètres mesurés tels que la température, les précipitations et des paramètres calculés par
différentes formules empiriques, tels que l’évapotranspiration potentielle, l’évapotranspiration
réelle et le ruissellement.
La station météorologique de Djelfa se trouve à une latitude Nord de 34° 41’ et une longitude
Ouest de 4° 14' et une altitude de 1180,50 m. Les données qui y sont recueillies couvrent les
années hydrologiques 1974/1975 à 2006/2007.
Dans le cadre de cette étude il apparaît fondamental de bien définir les paramètres climatiques.
En effet, Le climat est important pour la recharge des nappes aquifères. Il conditionne
également de manière très forte la teneur en isotopes lourds du signal pluie d’entrée d’où la
nécessité de préciser les caractéristiques essentielles du climat.
Le bassin versant des Zahrez, de par sa localisation, entre deux régions climatiques très
différentes : le Nord du pays caractérisé par un climat humide et le Sud dont le climat est
aride. Le bassin des Zahrez est ainsi situé dans une classe climatique intermédiaire : le semi-
aride, avec une saison estivale sèche et chaude alternant avec une saison hivernale pluvieuse,
fraîche sinon froide (TELIBI, 2004). II s'agit cependant d'une forme particulière de ce climat :
- les précipitations, plus faibles, présentent une grande variabilité inter mensuelle et
interannuelle.
- les régimes thermiques, relativement homogènes sont très contrastés de type continental.
2.3.1.1 Températures
La température de l’air est un paramètre ayant une grande influence sur le bilan hydrologique.
Il conditionne l’évapotranspiration.
52
Chapitre 02 Hydroclimatologie
Les données issues de la station météorologique de Djelfa (1974-2007) montre que Les
températures marquent un contraste important entre l’hiver et l’été : les hivers sont frais (4.6
°C) et les été chauds (26,6 °C) (Figure 10a). La température moyenne annuelle déterminée à la
station de Djelfa est de 14.7 °C, les valeurs de l’écart type et le coefficient de variation sont
respectivement 7,91 et 0,54.
Il est à noter que l’amplitude thermique dans la zone d’étude est d’environ 22 °C.
La saison chaude s’étend de Mai à Octobre, alors que la saison froide correspond à Novembre
–Avril.
2.3.1.2 Humidité relative
L’humidité relative moyenne mensuelle mesurée à la station de Djelfa durant la même période
oscille entre un minimum d’environ 36,78 % en saison sèche (Juillet) et un maximum pouvant
atteindre (75,65 %) en saison froide (Janvier) (Figure 10b).
Dans la région d’étude, les directions prédominantes des vents sont celles du Nord-Ouest et
des vents secs et chauds soufflant du sud et ramenant des pluies orageuses et plus fréquentes
pendant le mois de juillet (TELIBI, 2004).
Les observations faites sur la période 1974-2007 (Figure 10d) montrent que la valeur
maximale de la vitesse du vent ne dépasse pas (4,79 m/s), tandis que la vitesse minimale (3,37
m/s) est observée pendant le mois d’Avril
2.3.1.5 Évaporation
Les mesures disponible sont obtenues grâce à l'évaporomètre Piche montrent que les
variations de l’évaporation sont assez marquées, avec deux minimums durant la période
hivernale, des valeurs moyennes mensuelles interannuelles comprises entre (45,70 mm)
observée au mois de janvier et (49,30 mm) au mois de décembre (Figure 10e).
53
Chapitre 02 Hydroclimatologie
Le diagramme ombrothermique est établi selon la méthode de Gaussen et Bagnouls et dont les
températures sont reportées à l’échelle double des précipitations (Figure 11). Cela permet de
déterminer la période sèche durant laquelle la moyenne mensuelle des précipitations du mois
est inférieure ou égale au double de la température (P≤ 2T). Le diagramme ombrothermique
(1974-2007), permet de mettre en évidence une saison de sécheresse correspondant aux mois :
Juin jusqu’à Octobre. En outre, une période humide de 7 mois, s’étale de mois de Novembre
jusqu’à Mai.
2.4.2 Indice d'aridité annuelle de De Martonne
L’indice d’aridité mensuel est défini par la relation suivante (AGOUSSINE et al., 2004):
12 . P
i (II.2)
T 10
Où
54
Chapitre 02 Hydroclimatologie
(a) (b) 80
30 70
50
20
40
15
30
10 20
5 10
0 0
S O N D J F M A M J J A S O N D J F M A M J J A
Mois Mois
4
200
3
150
100 2
50 1
0 0
S O N D J F M A M J J A S O N D J F M A M J J A
Mois Mois
250
40 20
200 Saison sèche
T (° C)
P(mm)
150 30 15
100 Saison humide
20 10
50 Saison sèche
0 10 5
S O N D J F M A M J J A
0 0
Mois S N J M M J
(1974-2007)
55
Chapitre 02 Hydroclimatologie
Selon la classification précédente par De Martonne, les mois de Septembre, Octobre, Avril et
Mai présentent un climat semi-aride. Un régime tempéré règne sur la zone d'étude pendant les
mois suivants : Novembre, Décembre, Janvier et Mars.
Les mois de Juin et Août connaisse un régime steppique, alors que le mois de juillet devient
hyperaride.
2.4.4 Climagramme de Louis Emberger
P
Q2 2000 . (II.3)
( M 2 m 2 )
56
Chapitre 02 Hydroclimatologie
M= 307,05 °K
m = 272,85 °K
Ce qui donne :
Q2 = 31,77
Les valeurs de Q2 sont reportées sur un climagramme pluviothermique (Figure 12). Ce graphe
montre que le climat à la station de Djelfa est de type : semi-aride, cela est concordant avec
l’indice de De Martone.
Les formules mises au point pour calculer l’ETP sont nombreuses. Elles sont divisées en deux
catégories : les méthodes empiriques (basées sur le coefficient cultural, une estimation de
l’évapotranspiration d’une culture de référence et le bilan hydrique du sol) et les méthodes
analytiques (modèles basés sur le bilan énergétique). Depuis 1950, plusieurs formules ont été
développées pour estimer l’évapotranspiration potentielle, à savoir : Thornthwaite (1948),
Blanney-Griddle (1950), Turc (1961), Hargreaves-Samani (1985) et Penman-Monteith-FAO
(1998) (NGOM, 2002 HAMADI et CHIRAZ, 2003 ALLEN et al., 1998 XU, 2005).
L’utilisation de ces modèles nécessite la connaissance de certaines données climatiques telles
que, les températures maximale et minimale de l’air, les humidités relatives maximale et
minimale, la radiation solaire globale et la vitesse du vent (NGOM, 2002).
57
Chapitre 02 Hydroclimatologie
10 t
a
ETP 16 f
I (II.4)
1,514
i
t
…………………….(II.5)
5
Cette méthode fait intervenir la température moyenne mensuelle, la radiation globale du mois
considéré et l’insolation relative ; l’ETP est exprimée en mm/mois par les formules
suivantes (TURC, 1961) :
Si Hr > 50 %, on a :
h
Ig Ig A 0.18 0.62 (cal/cm2/jour) (II.9)
H
58
Chapitre 02 Hydroclimatologie
Djelfa
59
Chapitre 02 Hydroclimatologie
Cette formule fait intervenir la température et le rayonnement solaire extraterrestre, qui s'écrit
:
La valeur de Ra dépend uniquement de la latitude, les valeurs utilisées dans nos calculs, sont
celles de la FAO (1998) (HAMADI et CHIRAZ H, 2003 HARGREAVES et SAMANI, 1985).
Les résultats obtenus par l’application des différentes approches d’estimation de l’ETP, à
l’échelle mensuelle ont été comparés à l’ETP (Piche), en se basant sur les valeurs de l’écart
relatif « ER ». Ainsi, des corrélations linéaires ont été établies entre les résultats des différents
modèles par rapport à L’ ETP (Piche).
Les résultats obtenus, par l’application des différentes formules d’estimation de l’ETP
mensuelle moyenne sont illustrés par la Figure 13. Il en ressort que les valeurs de
l’évapotranspiration potentielle sont comprises entre 8,87 mm/mois (Thornthwaite) et 218,44
mm/mois (Penman-Monteith). Par ailleurs, les valeurs de l’ETP obtenues par la formule de
Penman-Monteith s’approchent de celles l’ETP (Hargreaves-Samani), avec un écart variant de
1,5 à 21,6 %. Signalons que durant la saison humide l’écart est important (12,1 à 21,6 %)
(Tableau 17). D’autre part, les valeurs de l’ETP (Thornthwaite) sont nettement inférieures à
celles de l’ETP (Turc,Blaney-Criddle, Penman-Monteith et Hargreaves-Samani) (Tableau 17),
ce qui permet de constater que la formule de Thornthwaite sous-estime l’ETP, avec un écart
pouvant atteindre un maximum d’environ (88,6%) (BOUTELDJAOUI et al., 2012).
60
Chapitre 02 Hydroclimatologie
L’ETP calculées en utilisant la formule de Thornthwaite donne des valeurs plus faibles, avec
un écart variant de 6,5 à 67,3 %. Ces résultats s’expliquent par le fait que l’équation de
Thornthwaite fait intervenir uniquement la température, mais elle ne tient pas compte des
autres facteurs importants à savoir : la durée et l’intensité réelle de l’insolation et la du vent.
Les valeurs d’évapotranspiration calculées selon la méthode de Blaney-criddle donnent les
valeurs les plus élevées durant la période (1974-2007). L’ETP calculée selon Penman, qui
décrit au mieux les conditions physiques de l’atmosphère, possède des valeurs très proches de
celles de Hargreaves. La comparaison des ETP Penman et Hargreaves fait apparaître un écart
variant de 0 à 24,3 %.
ETP Turc
250 ETP Blanney
ETP Thornthwaite
ETP Penman
200 ETP Hargreaves
ETP (mm/mois)
150
100
50
Mois
Figure 13 : Évolution mensuelle de l’ETP calculée par les différentes formules (1974-2007).
A partir des relations entre l’ETP (Piche) et celle estimée à partir des différentes formules, il
apparaît une bonne corrélation entre celle-ci et celle obtenue par l’application des différents
modèles de calcul (coefficient de corrélation > 0,9) (Figure 15). Il est à noter que la meilleure
corrélation est obtenu entre l’ETP (Piche) et (Thornthwaite), avec un coefficient de corrélation
(R2 =0,9908).
61
Chapitre 02 Hydroclimatologie
Turc
Blaney- criddle
2500 Penman Monteith
Hargreaves Samani
Thornthwaite
ETP (mm/an) 2000
1500
1000
500
0
1974 1977 1980 1983 1986 1989 1992 1995 1998 2001 2004 2007
Année
Figure 14 : Evolution annuelle de l’ETP calculée par les différentes formules (1974-2007).
Tableau 17: Ecart relatif des différentes méthodes d’estimation de l’ETP comparées à celle de
l''ETP (Piche) (échelle mensuelle)
62
Chapitre 02 Hydroclimatologie
La formule de Turc est valable pour tout type de climat. Elle est en fonction de la précipitation
et de la température :
P
ETR (II.13)
p2
0.9 2
L
Cette formule n’est valable que pour des valeurs du P comprise entre : 1/8λ < P < 1/2λ.
Où : P : La précipitation moyenne annuelle, en m. T : La température moyenne annuelle, en
C°. Dans le cas ou P< 1/(8.), le déficit d’écoulement est égal aux précipitations moyennes
annuelles est le terme d’écoulement Q est nul.
2.5.5 Méthode du bilan de Thornthwaite
Cette méthode est basée sur la notion de réserve en eau facilement utilisable (RFU). On admet
que le sol est capable de stocker une certaine quantité d’eau (la RFU); cette eau peut être
reprise pour l’évaporation par l’intermédiaire des plantes. La quantité d’eau stockée dans la
RFU est bornée par 0 (RFU vide) et RFU max (capacité maximale de la RFU), qui est de
l’ordre de 0 à 200 mm suivant les sols et sous-sols considérés, avec une moyenne de l’ordre de
100 mm (voir organigramme de calcul en Annexe 2) (THORNTHWITE et MATHER, 1957
BROCHET et GERBIERS, 1975). Dans la méthode de Thornthwaite, on admet que la
satisfaction de l’ETP a priorité sur l’écoulement ou l’infiltration. C'est-à-dire qu’avant qu’il
n’y ait écoulement, il faut avoir satisfait la relation ETP = ETR. Par ailleurs, la satisfaction de
la RFU est également prioritaire sur l’écoulement.
63
Chapitre 02 Hydroclimatologie
Si (P<ETP), alors :
Le bilan de l’eau global a pour but principal d’établir une équation d’équilibre entre les
apports et les pertes qui influent directement sur la variation des réserves (GAUD, 1976).
Ainsi, pour déterminer le bilan de la région d’étude il est indispensable d’évaluer ses
composantes. Le schéma conceptuel du bilan de Thornthwaite est basé sur le principe selon
lequel la pluie tombée sur le bassin se répartit entre l’évapotranspiration réelle, le
ruissellement et l’infiltration dont l’équation générale est :
P ETR R I S (II.14)
Où :
R P3 / 3( ETP ) 2 … (II.15)
R : Ruissellement (m).
P : Précipitations moyennes mensuelles (m).
ETP : Évapotranspiration potentielle (m).
64
Chapitre 02 Hydroclimatologie
Mois S O N D J F M A M J J A
P 35,22 30,48 36,82 32,42 36,89 32,62 33,51 32,65 40,86 21,18 9,90 22,16
ETP 97,43 56,41 25,03 14,32 8,87 13,45 27,05 44,60 81,70 128,53 166,15 154,00
P-ETP -62,21 -25,93 11,79 18,10 28,02 19,17 6,46 -11,94 -40,84 -107,36 -156,25 -131,84
ETR 35,22 30,48 36,82 14,32 8,87 13,45 27,05 44,60 81,70 68,40 9,90 22,16
RFU 0 0 4,11 100 100 100 100 88,06 47,22 0 0 0
Deficit 62,21 25,93 60,13 156,25 131,84
Excedent 0 0 0 18,1 28,02 19,17 6,46 0 0 0 0 0
140
200
120
100 150
80
60 100
40
50
20
0
0 100 200 300 400 0
0 100 200 300 400
ETP (Piche)
ETP (Piche)
a) b)
65
Chapitre 02 Hydroclimatologie
200
200
ETP (Blaney-Criddle)
ETP (Turc)
150 150
100 100
50 50
0 0
0 100 200 300 400 0 100 200 300 400
c) d)
Figure 15 : Courbes des corrélations des résultats obtenus par différentes méthodes par
rapport à Bac. Figure a : corrélation entre ETP(Thornthwaite) et ETP(Piche) ; Figure b:
corrélation entre ETP(Penman) et ETP(Piche); Figure c : corrélation entre ETP (Blaney-
criddle ) et ETP(Piche); Figure d : corrélation entre ETP(Turc ) et ETP(Piche).
180 P
ETP
160 ETR
Da
P.ETP.ETR et DA (mm)
140
120
100
80
60
40
20
0
S O N D J F M A M J J A
Mois
66
Chapitre 02 Hydroclimatologie
1000
ETP, ETR, P et R (mm)
800
600
400
200
74 9 76 9 78 9 80 9 82 9 84 9 86 9 88 9 90 9 92 9 94 9 96 9 98 0 00 0 02 0 04 0 06
19 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 2 2 2 2
Annèe
Figure 17 : Variations interannuelle des éléments du bilan hydrique : Station de Djelfa (1974-
2007)
L’évapotranspiration potentielle (ETP) est un facteur jouant un rôle essentiel dans les modèles
de bilan hydrologique des bassins versants (NGOM, 2002). Les valeurs de l’ETP obtenus à
partir de la formule de Thornthwaite, durant la période 1974-2007 sont représentées sur la
Figure 17. L’évolution interannuelle de l’évapotranspiration calculée, fait apparaître des
fluctuations entre 708,50 mm (1976) et 968,10 mm (1977), ce qui correspond à une variation
de 26,80 %. D’autre part, la variation interannuelle de l’ETP, présente une moyenne de 816,60
mm. Il est à signaler, que les années 1976, 1978 et 1996 ont enregistré les valeurs de l’ETP les
plus faibles, alors que les années 1977, 2005 et 2006 ont enregistré quant à elles, les valeurs
les plus élevées de l’ETP durant cette période.
2.5.5.4.2 Evapotranspiration réelle (ETR)
Les résultats obtenus par l’application des différentes méthodes d’estimation de l’ETR durant
la période (1974-2007) (Figure 17), montrent que les valeurs de l’ETR oscillent entre 157,70
mm et 421,40 mm, avec une moyenne de 301,43 mm (Turc) et entre 152,40 mm et 412,30
mm, avec une moyenne de 288,50 mm.
67
Chapitre 02 Hydroclimatologie
2.6 Conclusion
68
Chapitre 03 :
3.1.1 Introduction
3.1.2 Lithostratigraphie
La lithostratigraphie des formations géologique du bassin des Zahrez est bien connue grâce à
la cartographie géologique et les levés détaillés de coupes significatives réalisées dans notre
secteur d’études. Les principales unités stratigraphiques de la zone d’étude s’étale des terrains
d’âge triasique au Quaternaire récent (Figure 18 et 19).
3. 1.2.1 Le Trias
Apparait fréquemment dans le sous bassin des oueds Djelfa-Hadjia au niveau du célèbre diapir
de ''rocher de sel'' qui est observable à partir de la route Djelfa-Hassi Bahbah. Il est représenté
par des argiles verdâtres et violettes avec du gypse ainsi que d'autre formations évaporitiques
(CORNET, 1952).
Les formations qui indiquent le passage du Jurassique au Crétacé apparaissent au niveau des
monts de Ouleds Nails (aux environs de Benyagoub et à la limite Ouest du Synclinal de
Djelfa) dans les djebels Meassène Guefla, El Mahreg jusqu’au djebel Taouzata, il apparaît à la
faveur d’une grande faille. Cette série fait environ 250 m d’épaisseur. Elle peut être subdivisée
en deux unités égales d’épaisseur dont la limite est marquée par une surface taraudée
ferrugineuse (MAOUI, 2007).
70
Chapitre 03 Contexte géologique et hydrogéologique
71
Chapitre 03 Contexte géologique et hydrogéologique
Le Barrémien: Il est caractérisé par un faciès de type continental proche de celui de l’Albien.
Il est représenté par des grès meubles à granulométrie variable, présentant une stratification
entrecroisée fréquente qui en fait un bon aquifère potentiel. Cependant, la présence de lentilles
d’argile gréseuses réduit fortement la perméabilité de la formation. La puissance de cette série
dépasse par endroits les 500 mètres. Il affleure sur les reliefs qui constituent les limites nord et
sud de la zone d’étude (POUGET, 1980 SIDI MOUSSA, 1996).
L’Aptien : Il se caractérise par des dépôts franchement marins sur l’ensemble des Hautes
Plaines. Cette formation est constituée essentiellement d’une barre calcaire entourée de
marnes au toit de la formation et d’un niveau un peu plus argileux à la base. Il constitue un
écran imperméable atteignant 150 m d’épaisseur entre l’Albien et le Barrémien (cf.log du
forage 162-G7, Annexe 3). Cette formation peut atteindre et même dépasser 200 mètres
d'épaisseur, mais elle est d’environ 50 mètres au niveau du Djebel Djellal el Chergui (SIDI
MOUSSA et DERAMCHI, 1993).
L’Albien : Il est représenté par des niveaux gréseux avec intercalations de niveaux argileux.
Cette formation affleure sur les reliefs qui constituent les limites nord et sud de la zone (cf. log
des forages 307-F8 et Gueddid F2). Au centre du bassin sa puissance devient plus importante.
Les formations de l'Albien sont localisées au sud de Zaafrane au niveau de Djebel
Bousekkine, au cœur de l'anticlinal de Kef el Rhirane, dans les environs de Charef et autour de
synclinal de Djelfa. La série complète de l’Albien est caractérisée par une épaisseur moyenne
pouvant atteindre 350 mètres. Au djebel Djellal el Chergui, elle a une puissance de 535 mètres
(CHIBANE et BOUTALEB, 2010 NEDJIMI, 2006).
III. 1.2.4 Le Crétacé Supérieur : Cette unité stratigraphique, qui commence à l’Albien
Supérieur et s’achève au Sénonien, correspond à la dernière transgression marine repérable
dans la région. Elle forme une épaisse série marine qui constitue le matériel de l’ensemble des
synclinaux.
Le Cénomanien (et Vraconien) : Ces formations sont constituées des argiles, fossilifère avec
des intercalations de bancs calcaires minces et des bancs de gypse dans sa partie médiane. Il
constitue un niveau peu perméable de 400 m d’épaisseur environ (cf. log du forage 162-G7)
(NEDJIMI, 2006). Le Cénomanien est très représenté au sud de Zaafrane, au niveau des
chaînes des Ouleds Nails. Il affleure aux environs de Charef, qui est une commune limitrophe
de Zaafrane et encadre tout le synclinal de Djelfa. Son épaisseur est de 140 mètres au niveau
des monts d’Ouleds Nails mais par endroits elle dépasse les 200 mètres d'épaisseur (KHIATI,
1990).
72
Chapitre 03 Contexte géologique et hydrogéologique
Le Turonien : Sur le plan stratigraphique, Le Turonien, moins épais (150 m), comprend
essentiellement des calcaires massifs fossilifères fissurés avec des niveaux plus marneux dans
la partie médiane. La fissuration du calcaire donne au Turonien les caractéristiques d’un bon
aquifère. Il affleure localement dans la partie centrale du bassin, notamment à proximité de la
commune d’Hassi Bahbah (cf. log des forages HB2 et 589G07), Annexe 3), ainsi qu’en limite
nord et sud de la zone d’étude (cf.log du forage 282-F8) (POUGET, 1971 A.N.R.H, 1994).
En outre, cette série est bien représentée au sud de Zaafrane, dans les monts des Ouleds Nails :
- entre l'anticlinal de Charef et l'anticlinal de Kef el Rhirane.
- tout autour du synclinal de Djelfa.
Le Sénonien : Cette formation est formée par une alternance de marnes et de calcaires
argileux peu perméables, et contient également des horizons gypseux. Le Sénonien, incomplet
dans la région des Zahrez, est assez puissant plus au sud, où il comprend : 200 m environ
d'argiles gypseuses à Ammonites, puis une soixantaine de mètres de calcaires à Oursins. La
série se termine par des argiles contenant, cette fois-ci, de très gros bancs de gypse (KHIATI,
1990 A.N.R.H, 1994). Les affleurements de cette formation sont localisées dans la partie
centrale du bassin (cf. log du forage 317-F8) et peut atteindre 500 m d’épaisseur. En outre, Le
sénonien affleure au niveau des monts des Ouleds Nails avec la particularité d'être toujours au
cœur des synclinaux (Synclinal de Djelfa). La totalité des séries sénonien dépasse les 130
mètres dans les monts des Ouleds Nails (E.N.H.Y.D, 2002).
73
Chapitre 03 Contexte géologique et hydrogéologique
74
Chapitre 03 Contexte géologique et hydrogéologique
Le Tertiaire Continental est représenté au niveau des basses et plates du bassin versant. Dans
les monts des ouleds Nails, il est rencontré dans l'axe du synclinal de Djelfa (POUGET, 1980
SIDI MOUSSA et DERAMCHI, 1993). Les affleurements du tertiaire sont de formes très
irrégulières en certains endroits et sont érodés par les eaux de ruissellement ainsi les
formations du quaternaire actuel ont pris leurs places.
III. 1.2.6 Le Quaternaire
Le quaternaire est constitué d’éboulis de pente, de dunes (cf. log du forage 628G08),
d’alluvions torrentielles et de croûtes minces de calcaires discontinus. Dans le bassin des
Zahrez, on distingue le quaternaire récent qui est rencontré dans le sous bassin versant des
oueds Djelfa et Hadjia (E.N.H.Y.D, 2002 BOUTELDJAOUI et al., 2010). Les formations du
quaternaire sont localisées au niveau des parties plates que ce soit dans les régions des Zahrez
ou soit dans les synclinaux des monts des ouleds nails (POUGET, 1977). Il est représenté, par
des dunes de sable dans les deux bordures Nord et sud des Zahrez, dans une bande régulière
qui fait 2 Km de largeur. Nous notons la présence de croûte calcaire dans les alentours des
chotts. Les alluvions du quaternaire ont une faible puissance dans la région (environ 15 m
dans le synclinal de Djelfa) (SIDI MOUSSA, 1996).
La structure géologique actuelle des monts des Ouleds Nails et la région des chotts est issue
des plissements tertiaires de l’orogenèse Alpine. Les séries du crétacé qui constituent
l’ossature de ces monts ont été énergiquement plissées selon une direction SW-NE. La région
du Zahrez se caractérise par un grand synclinal irrégulier, plus large à l’Ouest avec 50
kilomètres, qu’à l’Est avec 30 kilomètres, et long d’environ 140 kilomètres avec une
orientation Nord-Est-Sud-Ouest. En outre, dans le sous bassins versant des oueds Djelfa et
Hadjia nous rencontrons une série d’axes synclinaux et anticlinaux dont la succession est
d’Est en Ouest. Les coupes géologiques présentées ci-après mettent en évidence la structure
globale du bassin des Zahrez. Elles sont issues de l’étude hydrogéologique de Cornet
(CORNET, 1952). La localisation de ces coupes est indiquée sur la carte géologique présentée
en Figure 24.
Centre du bassin
Le cœur du synclinal est représenté par de sable, graviers et argiles des formations du Mio-
Pliocène et du Quaternaire. Sous ce remplissage, les conglomérats perméables du Tertiaire
inférieur (Oligocène) sont déposés en discordance sur les calcaires du Séno-Turonien.
75
Chapitre 03 Contexte géologique et hydrogéologique
En limite sud, à proximité des affleurements crétacés, les forages Ouled Attia et Medjedel II
atteignent les calcaires fissurés du Turonien sous 50 m de remplissage miopliocène et
recouvrement quaternaire. Le forage F1 de Sidi Bayzid se localise sur un affleurement séno-
turonien et traverse des calcaires marneux sur 170 m. Au nord, le sondage 307F08 traverse
150 m de grés du Crétacé Inférieur. A l’extrémité nord-est du secteur d’étude, le sondage
302F08 traverse des terrains calcaires et marneux (vraisemblablement cénomaniens) jusqu’à
230 m de profondeur.
Il s’agit d’une coupe nord-ouest/sud-est transversale au bassin des Zahrez. Elle passe dans la
zone intermédiaire entre les deux Zahrez, à l’est de la RN1. Elle se poursuit au sud vers le
synclinal de Djelfa.
Centre du bassin
Plusieurs forages ont atteints des profondeurs supérieures à 1000 m dans la zone centrale. Il
s’agit des forages El Mesrane F2 et El Mesrane F3, et du sondage 147G-7 (Ain Malakoff)
(Annexe 3). Les logs de ces forages mettent en évidence la succession stratigraphique suivante
:
150-200 m de recouvrement du Mio-Pliocène et du Quaternaire, 1 000 m de Séno-Turonien
gypseux, 300 m de Cénomanien. La base du Cénomanien n’est pas atteinte par ces forages.
Par ailleurs, le sondage profond 162-G7 (Annexe 3) de Hassi Bahbah réalisé sur un
affleurement de Crétacé Supérieur montre la succession suivante :
160 m de Turonien, 400 m de Cénomanien gypseux, 150 m d’Albien, 150 m d’Aptien
gypseux, et 80 m de Barrémien. La base du Barrémien n’est pas atteinte.
76
Chapitre 03 Contexte géologique et hydrogéologique
Les affleurements au nord et au sud du bassin recoupent toute la série crétacée. Au nord, les
forages qui alimentent la ville d’Hassi Bahbah en eau potable sont implantés au niveau des
affleurements du Crétacé Supérieur. Les terrains traversés par ces forages sont des terrains
calcaires, que l’on retrouve jusqu’à une profondeur d’au moins 400 m (HB2).
Le forage 542-G7 (Annexe 3) atteint les calcaires fissurés du Turonien sous 70 m de
recouvrement mio-pliocène jusqu’à une profondeur de 385 m. Le forage 589-G7 traverse le
calcaire séno-turonien sur 150 m.
Au sud, les forages F2 d’Ain Maabed et 493-G7 (Annexe 3) sont implantés sur des
affleurements albiens. Ils traversent des grès rouges localement fissurés sur 200 m. Le forage
570-G7 traverse 150 m de recouvrement mio-pliocène suivi de 400 m de calcaires séno-
turoniens. Le forage de Ain Djelalia se caractérise par des terrains sénoniens très marneux sur
200 m d’épaisseur.
Il s’agit d’une coupe nord-ouest/sud-est transversale au bassin des Zahrez. Elle traverse le
Zahrez Rharbi à l’ouest de l’oued Kourirech et se poursuit au sud vers le synclinal de Djelfa.
Au niveau du bassin des Zahrez, cette coupe met en évidence un synclinal large recoupé par
un anticlinal secondaire faillé.
Centre du bassin
77
Chapitre 03 Contexte géologique et hydrogéologique
Il s’agit d’une coupe nord-ouest/sud-est transversale au bassin des Zahrez. Elle passe à l’ouest
du Zahrez Rharbi entre les communes de Gueddid et Charef. Cette coupe met en évidence un
large synclinal à faible pendage recoupé par un anticlinal secondaire (Ech Chouchu).
Centre du bassin
Le forage F4 de Gueddid a été foré en perte totale sur toute la hauteur.Le forage F2 est foré
sur un affleurement albien. Les terrains traversés sont des grès rouges parfois fissurés jusqu’à
200 m de profondeur. Le sondage Gueddid est foré jusqu’à 100 m dans le Séno-Turonien sous
un faible recouvrement quaternaire. Le sondage 474-G7 situé à proximité atteint les grès
albiens à 325 m de profondeur, sous des terrains calcaires du Crétacé Supérieur.
78
Chapitre 03 Contexte géologique et hydrogéologique
Synclinal de Djelfa
La partie centrale du synclinal correspond à une vaste cuvette d’axe SW-NE. Elle est comblée
par des dépôts continentaux du Néogène et du quaternaire discordants sur des séries du
crétacé.
La zone axiale de la dépression
Le synclinal est un vaste pli assez simple, coffré orienté S.W-N.E. Sa dissymétrie est bien
marquée, le flanc Nord se redresse plus vigoureusement que le flanc Sud. La zone axiale
caractérisée par une orographie basse, correspond à une vaste cuvette d’axe S.W-N.E. Elle est
comblée par des dépôts continentaux du néogène et du quaternaire discordants sur les
différents termes de la série crétacé (SIDI MOUSSA et DERAMCHI, 1993 POUGET, 1977).
Le flanc nord : Il peut être subdivisé en deux sous-ensembles :
Une série monoclinal à pendage, S.E supérieur à 40° allant du néocomien jusqu’ au sénonien
en série normale. Elle correspond à une zone montagneuse parcourue par un réseau
hydrographique S.E-N.W dont l’oued principal est l’oued DJELFA. Le deuxième sous-
ensemble, plus au N.W, est constitué par la même série que le précèdent à pendage N.W
inverse, et des pendages S.E formant des plis de Kef Haouas.
Le flanc sud : Il est constitué par une série monoclinale avec des pendages N.W relativement
plus faible de 12° à 30°. Ce flan est affecté par un accident tectonique important au niveau de
l’oued Seddeur. C’est un décrochement dextre dont le rejet horizontal dépasse les 5
Kilomètres. Il subdivise le flan sud du synclinal en deux Djebels (Djebel Djellal Rharbi et
Djebel Djellal Chergui à l’est de la route DJELFA-LAGHOUAT) (SIDI MOUSSA et
DERAMCHI, 1993).
Dans le sous bassin versant d’Oued Djelfa–Hadjia nous rencontrerons une série d’axes
synclinaux et anticlinaux (Figure 25) dont la succession est d’Est en Ouest. A la limite Ouest,
79
Chapitre 03 Contexte géologique et hydrogéologique
l’anticlinal de Charef, son axe est rempli par les formations gréseuses de l’Albien inférieur et
les deux flancs par l’Albien supérieur et le Cénomanien.Le synclinal aux environs Sud –Est de
Charef à cœur Turonien. L’anticlinal de Kef El Rihane ayant la même formation axiale et les
même sur les flancs que celui de Charef.
Le synclinal très chamboulé de djebel Bousekkine, cette zone est très tectonisée puisqu’on
trouve des failles importantes de direction E-W et N-S, ce qui fait que ce synclinal est
subdivisé en plusieurs compartiments. L’anticlinal des Djebels Meassène Guefla et Taouzata à
cœur Portlandien –Berriasien. Le flanc NW est coupé par le Valanginien-Barrémien
seulement (Figure 25).
L’anticlinal de djebel El Oust (Nord de Djelfa) qui est divisé en deux compartiments, le
premier à l’Ouest et le second à l’Est. Le cœur de ces deux anticlinaux est occupé par l’Albien
inférieur et les flans par l’Albien supérieur et le Cénomanien. Une succession de petits axes
anticlinaux et synclinaux plus au Nord. Le cœur des axes synclinaux est occupé par le
Sénonien ou des formations plus récentes (Mæstrichtien et Campanien), celui des anticlinaux
est essentiellement formé de Turonien. Tous ces axes suivent l’orientation générale de l’Atlas
Saharien (NE-SW). En outre parmi les structures importantes au niveau dans la zone d’étude,
il faut souligner le diapir de Rocher de sel .La direction des principales failles est parallèles à
celle de l’Atlas Saharien. Les failles transversales sont d’une importance secondaire. Nous
rencontrons une faille qui change de direction du SW-NE au N-S. C’est celle qui fait
apparaître le Portlandien -Berriasien.
3.2.1 Introduction
80
Chapitre 03 Contexte géologique et hydrogéologique
L’Albien : Les grés et les calcaires de l’Albien sont perméables. La circulation des eaux se
fait par interstices et par fractures pour les grés et par fracturation ainsi que par chenaux pour
les calcaires.Cet aquifère constitue la principale ressource de la plaine d’Ain Oussera située
plus au nord. Dans le bassin des Zahrez, l’Albien affleure sur les chaînons montagneux
formant les limites nord et sud du bassin et plonge plus en profondeur dans la partie centrale.
Cette nappe est libre au niveau des affleurements et captive sous le synclinal de Djelfa ou au
niveau de la région de Zaafrane (KHIATI, 1994 SIDI MOUSSA, 1996). Le substratum de
cette nappe est représenté par l’Aptien argileux.
81
Chapitre 03 Contexte géologique et hydrogéologique
82
Chapitre 03 Contexte géologique et hydrogéologique
83
Chapitre 03 Contexte géologique et hydrogéologique
3.2.2.4 Le Plio-Quaternaire
Les nappes du Plio-Quaternaire sont exploitées par plusieurs forages notamment au sud-est du
Zahrez Chergui (forages Zahrez et Ouled Attia). En outre cette nappe est captée par plusieurs
puits parfois assez profond et à grand diamètre, dans la région de Zaafrane et le synclinal de
Djelfa Nord (CORNET, 1952). L’épaisseur et la lithologie du Quaternaire ne favorisent
cependant pas l’existence d’une importante ressource. Le tableau ci-après présente les
différentes formations géologiques, ainsi que leurs caractéristiques hydrogéologiques.
84
Chapitre 01 Caractérisation de la variabilité climatique
c d
e f
102
Chapitre 01 Caractérisation de la variabilité climatique
g h
Figure 31 : Ajustement des précipitations annuelles des stations du bassin versant des Zahrez
à la loi normale
103
Chapitre 01
-2,0
-1,5
-1,0
-0,5
0,0
0,5
1,0
1,5
2,0
2,5
-2,50
-2,00
-1,50
-1,00
-0,50
0,00
0,50
1,00
1,50
2,00
2,50
-2,00
-1,50
-1,00
-0,50
0,00
0,50
1,00
1,50
2,00
2,50
1974
1974 1974
1976
1976 1976
1978
1978 1978
1980
1980 1980
1982
1982 1982
1984
1984 1984
1986
1986 1986
1988
1988 1988
Années
1990
1990 1990
1992
Années
Années
1992 1992
Station de Djelfa
Station de Charef
1994
1994 1994
Station Rocher de sel
1996
1996 1996
1998
1998 1998
2000
2000 2000
2002
2002 2002
2004
2004 2004
2006
c
a
2006 2006
Caractérisation de la variabilité climatique
104
Chapitre 01 Caractérisation de la variabilité climatique
2,50 d
2,00
Indices pluviométriques
Station de Ain Maabed
1,50
1,00
0,50
0,00
-0,50
-1,00
-1,50
-2,00
-2,50
1974
1976
1978
1980
1982
1984
1986
1988
1990
1992
1994
1996
1998
2000
2002
2004
2006
Années
Station de Zaafrane e
2,50
2,00
1,50
Indices pluviométriques
1,00
0,50
0,00
-0,50
-1,00
-1,50
-2,00
-2,50
1974
1977
1980
1983
1986
1989
1992
1995
1998
2001
2004
2007
Anné e s
2,00
Indices pluviométriques
1,00
0,00
-1,00
-2,00
-3,00
1974
1977
1980
1983
1986
1989
1992
1995
1998
2001
2004
2007
Anné e s
105
Chapitre 01 Caractérisation de la variabilité climatique
Station de Arara g
2,50
2,00
Indices pluviométriques
1,50
1,00
0,50
0,00
-0,50
-1,00
-1,50
-2,00
1974
1977
1980
1983
1986
1989
1992
1995
1998
2001
2004
2007
Anné e s
Station de Benhafaf h
2,50
2,00
1,50
Indices pluviométriques
1,00
0,50
0,00
-0,50
-1,00
-1,50
-2,00
1974
1977
1980
1983
1986
1989
1992
1995
1998
2001
2004
Anné e s
2007
2,00
1,50
Indices pluviométriques
1,00
0,50
0,00
-0,50
-1,00
-1,50
-2,00
1974
1977
1980
1983
1986
1989
1992
1995
1998
2001
2004
2007
Anné e s
Figure 32: Évolution des Indices pluviométriques interannuelles dans le bassin des Zahrez
Période (1974-2007).
106
Chapitre 01 Caractérisation de la variabilité climatique
U 30
20
10
0
-10
-20
-30
1974 1976 1978 1980 1982 1984 1986 1988 1990 1992 1994 1996 1998 2000 2002 2004 2006
Période
U 30
20
10
0
-10
-20
-30
1974 1976 1978 1980 1982 1984 1986 1988 1990 1992 1994 1996 1998 2000 2002 2004 2006
Période
107
Chapitre 01 Caractérisation de la variabilité climatique
160
140
120
100
80
U
60
40
20
-20
1974 1976 1978 1980 1982 1984 1986 1988 1990 1992 1994 1996 1998 2000 2002 2004 2006
Période
1974 1976 1978 1980 1982 1984 1986 1988 1990 1992 1994 1996 1998 2000 2002 2004 2006
Période
40
30
20
10
0
U -10
-20
-30
-40
-50
-60
-70
1974 1976 1978 1980 1982 1984 1986 1988 1990 1992 1994 1996 1998 2000 2002 2004 2006
Période
108
Chapitre 01 Caractérisation de la variabilité climatique
80
70
60
50
40
U 30
20
10
0
-10
-20
-30
1974 1976 1978 1980 1982 1984 1986 1988 1990 1992 1994 1996 1998 2000 2002 2004 2006
Période
80
70
60
50
40
30
20
U 10
0
-10
-20
-30
-40
-50
-60
1974 1976 1978 1980 1982 1984 1986 1988 1990 1992 1994 1996 1998 2000 2002 2004 2006
Période
160
140
120
100
80
U
60
40
20
-20
1974 1976 1978 1980 1982 1984 1986 1988 1990 1992 1994 1996 1998 2000 2002 2004 2006
Période
109
Chapitre 01 Caractérisation de la variabilité climatique
100
80
60
40
U 20
-20
-40
-60
1974 1976 1978 1980 1982 1984 1986 1988 1990 1992 1994 1996 1998 2000 2002 2004 2006
Période
Les résultats de l’ellipse de contrôle aux seuils de confiance de 99,95 et 99%, pour les neuf
postes pluviométriques sont représentés sur la Figure 34. L'analyse de ces résultats permet de
constater que les séries analysées présentent des ruptures avec un niveau de signification qui
varie d'une série à l'autre. Sur l’ensemble de stations de cette étude les séries de données
pluviométriques de Charef et Benhafaf présentent des ruptures plus ou moins significatives.
La Figure 34 montre que l’hypothèse nulle d’absence de rupture est acceptée aux seuils de
110
Chapitre 01 Caractérisation de la variabilité climatique
confiance de 99,95 et 90% pour les séries pluviométriques de Rocher de sel et Zaafrane. Par
ailleurs les stations de Djelfa, Ain Maabed et Ain Mouilah présentent une rupture aux seuils
de confiance de 95 et 90 % (BOUTELDJAOUI, 2016). Il est à signaler que les séries
pluviométriques de charef et Benhafaf présentent une rupture importante aux seuils de
confiance 99,95 et 99 %. La figure 7 illustre ce constat, de nombreux points sont hors de
l’ellipse de Bois (BOUTELDJAOUI, 2016).
400
Somme des écarts à la moyenne
300
200
100
-100
-200
-300
-400
1973 1975 1977 1979 1981 1983 1985 1987 1989 1991 1993 1995 1997 1999 2001 2003 2005 2007
Période
300
200
100
-100
-200
-300
-400
-500
1973 1975 1977 1979 1981 1983 1985 1987 1989 1991 1993 1995 1997 1999 2001 2003 2005 2007
Période
111
Chapitre 01 Caractérisation de la variabilité climatique
400
Somme des écarts à la moyenne
300
200
100
-100
-200
-300
-400
1973 1975 1977 1979 1981 1983 1985 1987 1989 1991 1993 1995 1997 1999 2001 2003 2005 2007
Période
400
Somme des écarts à la moyenne
300
200
100
-100
-200
-300
-400
1973 1975 1977 1979 1981 1983 1985 1987 1989 1991 1993 1995 1997 1999 2001 2003 2005 2007
Période
400
Somme des écarts à la moyenne
300
200
100
-100
-200
-300
-400
1973 1975 1977 1979 1981 1983 1985 1987 1989 1991 1993 1995 1997 1999 2001 2003 2005 2007
Période
112
Chapitre 01 Caractérisation de la variabilité climatique
600
Somme des écarts à la moyenne
400
200
-200
-400
-600
1973 1975 1977 1979 1981 1983 1985 1987 1989 1991 1993 1995 1997 1999 2001 2003 2005 2007
Période
350
300
Somme des écarts à la moyenne
250
200
150
100
50
0
-50
-100
-150
-200
-250
-300
-350
1973 1975 1977 1979 1981 1983 1985 1987 1989 1991 1993 1995 1997 1999 2001 2003 2005 2007
Période
L’écoulement des oueds est caractérisé par un régime de crue présentant des débits
maximums. Les crues sont considérées comme des évènements indépendants d’une année
hydrologique à l’autre. L'étude statistique des données hydrométrique permet de déterminer
les périodes de retour de crue qui est par ailleurs nécessaires pour le dimensionnement des
ouvrages hydrauliques et leur protection en cas de crue. Les données hydrologiques ont fait
l'objet d'une étude statistique afin d’étudier la variabilité spatiale et temporelle des débits qui
permet de caractériser les régimes d'écoulement au sein du bassin versant des Zahrez.
113
Chapitre 01 Caractérisation de la variabilité climatique
Les débits moyens mensuels enregistrés à la station de Medjedel durant pour la période (1988-
2001) (Figure 35 et Tableau 26), montrent des débits maximums en septembre et décembre
respectivement de 0,145 et 0,098 m3/s. Les débits minimums sont observés en juillet (0,037
m3/s), en Août (0,047 m3/s) et en Avril (0,052 m3/s).
L'analyse des débits moyens annuels (Figure 36), montre que le débit moyen le plus important
à la station de Medjedel a été enregistré en 2000 (0,13 m3/s). Le minimum est observé en
1997(0,04 m3/s) avec une moyenne de 0,076 m3/s.
logarithmes de celle- ci. L’adéquation à la loi log normal a été testée par le test du et celui
2
Paramètres statistiques
Valeurs
Minimum 0,04
Maximum 0,13
Moyenne 0,076
Ecart-type 0,025
Médiane 0,07
Coefficient de variation (Cv) 0,33
Coefficient d'asymétrie (Cs) 0,95
Coefficient d'aplatissement (Ck) 2,50
114
Chapitre 01 Caractérisation de la variabilité climatique
Les débits moyens mensuels et annuels du bassin des Zahrez s’ajustement mieux à la loi
Galton ou Log normale (méthode de maximum de vraisemblance) à un intervalle de confiance
de 95 % (Figure 37 et 38).
T q XT Ecart-type
2 0,5 0,07 0,006
3 0,66 0,08 0,007
5 0,8 0,09 0,009
10 0,9 0,11 0,013
20 0,95 0,12 0,016
50 0,98 0,14 0,021
100 0,99 0,15 0,025
200 0,99 0,16 0,030
1000 0,99 0,19 0,041
0.16
0.14
0.12
0.10
Q (m3/s)
0.08
0.06
0.04
0.02
0.00
115
Chapitre 01 Caractérisation de la variabilité climatique
1.6 Conclusion
116
Chapitre 01 Caractérisation de la variabilité climatique
au cours des années 1981 (Charef), 1982 (Behafaf) et 1976 (Ain Maabed). Les ruptures identifiées au
sein des séries pluviométriques dans le bassin versant des Zahrez coïncident avec celles de la plus part
des stations pluviométriques en Algérie. L’analyse des chroniques de débits, sur la période (1988–
2001) nous a permis d’obtenir quelques résultats concernant le régime des débits dans la zone d’étude.
Les résultats de cette étude peuvent être utilisés comme une base pour la mise en point d’une stratégie
d’exploitation rationnelle des ressources en eau, pour faire face aux impacts des changements
climatiques dans le bassin des Zahrez.
117
Chapitre 02 :
Caractérisation hydrodynamique du
système aquifère
Chapitre 02 Caractérisation hydrodynamique du système aquifère
2.1 Introduction
Le but de cette partie est la détermination des caractéristiques hydrodynamiques par le biais
des pompages d'essais, réalisés dans la région par la Direction d'Hydraulique et l'Agence
Nationale des Ressources Hydrauliques de la wilaya de Djelfa. Les paramètres
hydrodynamiques disponibles sur la zone d'étude sont les débits spécifiques et les
transmissivités. Nous ne disposons pas des mesures de perméabilité (absence de piézomètres
d'observation).
Ce type d’essai dit de puits, ne permet pas d’obtenir une valeur représentative de la
transmissivité de l’aquifère capté. En effet, les durées de pompage trop courtes ne permettent
pas de mobiliser un volume d’aquifère suffisant. La transmissivité calculée à partir de ce type
d’essai correspond donc à une « transmissivité ponctuelle » (CASTANY, 1982). Cette
approche a été abordée afin de combler les lacunes de valeurs de transmissivités et d’avoir une
comparaison avec la méthode de corrélation qui sera présentée par la suite.
L’estimation de la transmissivité se fait en interprétant la courbe de remontée de l’eau dans
l’ouvrage, après arrêt du dernier palier de pompage à condition que les couples expérimentaux
(t/t’, s) tracés sur un papier semi-logarithmique s’alignent sur une droite. Deux types d’essai
par paliers ont été réalisés :
Essai à débits multiples avec remontée à chaque cycle,
Essai à débits multiples sans remontée.
Dans ce cas de pompages par paliers non enchaînés, un temps d’observation de la remontée du
niveau de l’eau est respecté après chaque palier. Ce temps de repos est d’une durée au moins
égale à celle du palier de pompage de manière à retrouver approximativement le niveau d’eau
initial dans le forage. Le nombre de paliers va de 3 à 5 suivant l’importance du débit et la
durée varie de 45 à 60 minutes (CASTANY, 1982).
119
Chapitre 02 Caractérisation hydrodynamique du système aquifère
Q r 2 S (V.1)
s W (u ) ; u
4T 4Tt
120
Chapitre 02 Caractérisation hydrodynamique du système aquifère
0,183Q
y s a
T (V.4)
x log t 0,183Q 2,25T
b log
T r 2S
On reporte sur un papier semi-logarithmique les valeurs mesurées sur le terrain, en abscisses
les logs des temps et en ordonnées les rabattements correspondant [s = f (logt)].
La transmissivité est calculée par la pente de la droite représentative qui est déterminée par
l’accroissement des rabattements, à l’aide d’un module logarithmique, noté «a». La
transmissivité est calculée par l’expression :
0,183Q (V.5)
T
a
2.2.3 Transmissivité
La transmissivité d’un aquifère est un paramètre régissant le débit d’eau qui s'écoule d'un
aquifère par unité de largeur, sous l'effet d'une unité de gradient hydraulique. Elle
renseigne sur la capacité productive de l’aquifère. Elle est calculée en fonction de son
coefficient de perméabilité (K) et de son épaisseur (e) et s’exprime en m2/s.
Les valeurs de transmissivité ont été déterminées à partir de pompages d’essai de durée allant
de 24 heures à 60 heures ; effectuées après l’exécution de chaque forage dans la région
d’étude ; nous disposons d’une trentaine de pompages d’essai réalisés dans le cadre des
programmes d’hydraulique par la direction d’hydraulique de Djelfa (Annexe 4).
L’interprétation des données a abouti aux paramètres hydrodynamiques (Figure 39). Notons
que la répartition des forages est très hétérogène sur le plan lithologique. Ce qui rend difficile
la généralisation de l’information hydrodynamique acquise. En effet, les paramètres
hydrodynamiques obtenus sont à caractère très localisé et de ce fait ne peuvent être
généralisés à l’ensemble de l’aquifère capté par les ouvrages testés.
A partir des données existantes, obtenues par interprétation des essais de pompage effectués
sur les forages implantés dans la zone d’étude, on peut remarquer que les valeurs de
transmissivité sont très variables.
Elles sont comprises entre 2,17.10-5 et 1,05.10-1 m2/s. La valeur moyenne est de 1,17.10-2 avec
un écart type de 2,01.10-2.
La répartition statistique des valeurs (Figure 40) est dissymétrique, avec une dominance de
valeurs inférieures à 8 10-3 m2/s (67 %). Il est à signaler que les valeurs les plus fortes
s’observent au niveau des forages captant le turonien (HB1, HB2, HB3, HB4, F2 El Guedid et
F11 Djelfa), avec des transmissivités variant entre 1,2 10-2 et 1,05 10-1 m2/s. D’ autre part, les
121
Chapitre 02 Caractérisation hydrodynamique du système aquifère
forages captant le quaternaire (F1 Sidi Baizid, Z1 Zaafrane et Hassi El Mora) sont
caractérisées par de très faibles valeurs de transmissivités, comprises entre 2,17 10-5 et 5,54
10-4 m2/s. La grande dispersion des valeurs des différents paramètres hydrodynamiques
provient de l’importante hétérogénéité de faciès lithologiques rencontrés au niveau de chaque
niveau aquifère (Tableau 4.1, Annexe 4).
Le débit spécifique est l’un des paramètres hydrauliques dont la mesure est facile sur un
ouvrage, il est le rapport du débit de pompage (Q) sur le rabattement observé (s) dans le puits.
La couverture spatiale des informations hydrodynamiques n’étant pas optimale (une trentaine
de valeurs pour une si grande superficie), les débits spécifiques ont été utilisées afin d’estimer
les transmissivités des zones dépourvues. En effet ces deux paramètres semblent être corrélés
(SHAKEEL, 1987).
Pour justifier la détermination de la transmissivité sur la base des données de débits
spécifiques, il est nécessaire de comprendre que la transmissivité est proportionnelle au débit
spécifique d’un puits selon l’équation de Dupuit-Thiem pour les aquifères non confinés et
selon l’équation de Theis pour les aquifères confinés (SHAKEEL, 1987).
Les points de mesures communs aux deux paramètres ont donc servi à établir ces corrélations.
Pour les propriétés physiques et hydrodynamiques (notamment la transmissivité et le débit
spécifique), il est admis que leurs lois de probabilité suivent généralement une loi log normale
(BANTON et BANGOY, 1997). Par conséquent, une transformation logarithmique peut être
appliquée à ces deux variables. On rappelle que le débit spécifique est donné par la pente
moyenne de la courbe débit (Q) en fonction du rabattement (s).
En régime permanent, le débit dans un puits peut être exprimé en fonction du rabattement par
la relation :
k
En nappe libre : Q (hi 2 h 2 ) (V.7)
ln( R / r0 )
122
Chapitre 02 Caractérisation hydrodynamique du système aquifère
Il est à signaler que la répartition des débits spécifiques présente une dispersion assez élevée,
avec un écart type de 7,11 et un cœfficient de variation de 1,80. Par ailleurs les résultats de
corrélations entre le débit spécifique (Qs) et la transmissivité montrent qu’une bonne
corrélation existe entre ces deux paramètres, avec un cœfficient de corrélation de 0,91 (Figure
42).
1,E-01
1,E-01
Transmissivité (m2/s)
8,E-02
6,E-02
4,E-02
2,E-02
0,E+00
FM2 Ain
F1 Ain
F4 Dar
F4 Djelfa
F1 Oum
F4 bis
IRR2 Oum
F1 Hamam
HB2 Hassi
Hassibabah
F2 Djelfa
Forage
Figure 39 : Transmissivité estimées par les pompages d’essai des différents forages.
12 120%
10 100%
Fréquence
8 80%
6 60%
4 40%
2 20%
0 0%
05
04
04
04
03
03
02
..
s.
E-
E-
E-
E-
E-
E-
E-
u
pl
00
00
00
00
00
00
00
ou
3,
1,
2,
6,
5,
8,
4,
Classes
123
Chapitre 02 Caractérisation hydrodynamique du système aquifère
30
25
20
15
10
5
0
IRR2
Hamam
F2 Hassi
Oum
Guedid
Maalba
F3 Djelfa
chioukh
F4 Dar
El Euch
Chioukh
F3 Dar
F4 El
Djelfa
F13
F2
Forage F5
0,00
-0,50
-1,00
-1,50
-2,00
-5,00 -4,00 -3,00 -2,00 -1,00 0,00
LogQs
124
Chapitre 02 Caractérisation hydrodynamique du système aquifère
Pour nos compagnes piézométriques, nous avons sélectionné une soixantaine d’ouvrages
représentatifs, où nous possédons le maximum de données, autorisant le suivi de l’évolution
piézométrique dans le bassin versant des Zahrez. Il est à signaler que les données
piézométriques interprétées dans cette partie sont les mesures saisonnières faites en Janvier,
Avril, Mai, octobre et Novembre, pendant la période allant de Janvier 1994 au Mois d'octobre
2010.
La Figure 43 illustre la répartition spatiale des ouvrages du réseau piézométrique
Les chroniques piézométriques permettent d’observer le niveau d’eau et d’en interpoler les
tendances (hausse, baisse, stabilisation) d’évolution d’une nappe en un point et à un instant
donné. Cette évolution du niveau du plan d’eau résulte de la variation des précipitations, des
volumes d’exploitation, des caractéristiques hydrodynamiques de la nappe, ainsi que des
apports des eaux de surface. Afin de mieux cerner l’évolution temporelle de la piézométrie du
secteur d’étude, nous avons procédé à une démarche en deux étapes. La première étape
125
Chapitre 02 Caractérisation hydrodynamique du système aquifère
consiste en l’étude et l’analyse des fluctuations piézométriques des différents points du réseau
piézométrique couvrant une bonne partie du bassin versant des Zahrez pendant des période
plus au moins longues. La deuxième étape consiste à l’élaboration des cartes piézométriques
en période de hautes et de basses eaux.
a) Premier groupe
Dans ce paragraphe, nous présenterons les résultats du suivi des évolutions piézométriques de
quelques ouvrages du premier groupe, localisés dans la partie Est du basin des Zahrez. Le but
de cette étude est de mettre en valeur la différence des réponses piézométriques d’un ensemble
d’ouvrages situés dans la même zone. Dans la Figure 44, nous avons illustré les résultats
soulignant l’évolution piézométrique. L’analyse de ces graphes nous montre que durant la
période d'étude (Janvier 1994–Avril 2010) les évolutions piézométriques de tous les ouvrages
ont des allures comparables avec seulement des différences dans les amplitudes de variations.
Cependant, une variation remarquable du niveau piézométrique est enregistrée dans l’ouvrage
1142 où le niveau piézométrique est le plus important, entre 1155 et 1169 m. Une variation
moins marquée pour les ouvrages 1810-G8 et 1992-G8 où la cote piézométrique oscille entre
1073 et 1142 m. Les chroniques piézométriques de l'ouvrage 1962-G8 ne montre qu’une
légère évolution de son niveau piézométrique durant toute la période de suivi
(BOUTELDJAOUI et al., 2016). Il est à noter que les piézomètres 1810-G8 et 1992-G8 sont
fortement influencés par les pompages car on observe plusieurs basses et hautes eaux pendant
toute la période d'observation.
b) Deuxième groupe
Sur la figure (Figure 44), nous présentons les évolutions piézométriques de quelques ouvrages
appartenant au deuxième groupe. En d’autre terme, l’évolution des niveaux piézométriques
durant la période Janvier 1994 - Avril 2010. Les piézomètres de ce groupe se localisent dans
la partie Ouest de la zone d’étude. L’analyse des résultats illustrés sur la figure ci-dessus
montre une allure générale identique des évolutions piézométriques pour tous les ouvrages
(BOUTELDJAOUI et al., 2016). Parmi les piézomètres pris en considération, seulement deux
d’entre eux (2120-G7et le 1043-G7) ont enregistré une évolution importante de leurs niveaux
où la cote piézométrique oscille entre 832 et 904 m durant toute la période de suivi.
Les différences de variations piézométriques de ces ouvrages sont dues à plusieurs
phénomènes. En effet, ces variations sont multiples et liées essentiellement aux
126
Chapitre 02 Caractérisation hydrodynamique du système aquifère
833.5
836
833.0
834 832.5
832.0
832
831.5
830 831.0
830.5
828
830.0
Mois Mois
1173.5 1121
1173.0
Piez-1962-G8 (c) Piez-1224-G7 (d)
1172.5 1120
Cote piezometrique (m)
1172.0
Cote piezometrique (m)
1171.5 1119
1171.0
1170.5 1118
1170.0
1169.5 1117
1169.0
1168.5 1116
1168.0
1115
Mois Mois
127
Chapitre 02 Caractérisation hydrodynamique du système aquifère
1082
Piez-1378-G7 (e) Piez-1810-G8
862.5 (f)
1080
862.0
861.5 1078
Cote piézométrique (m)
Mois
Mois
Piez-1034-G7 1144
Piez-1992-G8
(g) (h)
855.0 1142
piézométrique (m)
854.5 1140
Cote piezometrique (m)
854.0 1138
853.5
1136
853.0
1134
852.5
1132
Cote
852.0
851.5 1130
1128
Mois
Mois
906.00
878.6 Piez-2119 (i) (j)
904.00 Piez-2120-G7
878.4
Cote piézométrique (m)
878.2 902.00
Cote piézométrique (m)
878.0 900.00
877.8
898.00
877.6
877.4 896.00
877.2 894.00
877.0
892.00
876.8
876.6 890.00
888.00
Mois Mois
128
Chapitre 02 Caractérisation hydrodynamique du système aquifère
L’observation de la morphologie de la carte piézométrique des hautes eaux (Mai 2002) permet
de constater que l’écoulement souterrain se fait, en général, suivant une direction du Sud-
Ouest vers le Nord-Ouest dans la partie ouest du basin (Zahrez gharbi), tandis que dans la
partie est du basin l’écoulement général des eaux souterraines de la nappe se produit du Sud-
Est vers le Nord-Est (Zahrez chergui) (Figure V.7a). La cote piézométrique s’établit entre 760
et 1160 m. Les cotes piézométriques maximales (1000-1160) sont localisées au niveau de la
partie Sud du bassin, tandis que les cotes piézométriques minimales (760-840 m) se retrouvent
au niveau de la partie Nord-Est du basin (Zahrez chergui) (BOUTELDJAOUI et al., 2016).
Dans la zone centrale de la nappe, les courbes isopièzes sont resserrées, indiquant un gradient
hydraulique de l’ordre de 0,003. Dans la zone Nord, les courbes se trouvent espacées suite à
un gradient hydraulique de l’ordre de 0,001, ce qui indique une bonne perméabilité et/ou un
faible flux.
b) Carte piézométrique Octobre 2002 :
Cette carte piézométrique correspond à la période des basses eaux (Figure 45). Elle possède la
même morphologie piézométrique que la carte précédente, ce qui traduit le même régime
d’écoulement. Le niveau piézométrique de la nappe varie de 770 m (en Nord-Est) à 1226 m au
Sud du bassin.
129
Chapitre 02 Caractérisation hydrodynamique du système aquifère
L’analyse de cette carte (Figure 45) révèle un changement de l’allure des courbes isopièzes,
ainsi que le sens d’écoulement dans la partie située au Nord-Est du bassin, ceci pourrait être
dû à l’accroissement des pompages d'eau pour l’AEP de la Ville de Djelfa. Le niveau
piézométrique de la nappe atteint 759 m au Nord-Est, et 1224,80 m au Sud du bassin.
130
2002
131
Chapitre 02 Caractérisation hydrodynamique du système aquifère
2010
Figure 45 : Carte piézométrique de la nappe Mio-Plio-Quaternaire du bassin des Zahrez, en période de hautes-eaux (2002 et 2010)
132
Chapitre 02 Caractérisation hydrodynamique du système aquifère
2002
133
Chapitre 02 Caractérisation hydrodynamique du système aquifère
Figure 46 : Carte piézométrique de la nappe Mio-Plio-Quaternaire du bassin des Zahrez, en période de basses-eaux (2002 et 2010)
134
Chapitre 02 Caractérisation hydrodynamique du système aquifère
(b)
135
Chapitre 02 Caractérisation hydrodynamique du système aquifère
(a)
Figure 47 : Cartes des écarts piézométriques pour la de la nappe Mio-Plio-Quaternaire du bassin des Zahrez, période (2002 et 2010), (a) hautes
eaux, (b) basses eaux
136
Chapitre 02 Caractérisation hydrodynamique du système aquifère
2.5 Conclusion
Les transmissivités déduites par interprétation des pompages d’essais de longue durée ont
permis d’identifier les caractéristiques hydrodynamiques de la zone d’étude. Les valeurs des
transmissivités varient entre 2,17.10-5 et 1,05.10-1 m2/s, avec une moyenne de 1,17.10-2 et un
écart type de 2,01.10-2.
L’analyse et l’interprétation des cartes piézométriques de la nappe Mio-Plio-Quaternaire ont
mis en évidence que les écoulements souterrains s’effectuent généralement à partir de hauts
reliefs (Monts des Ouled Naïl) convergeant vers le Chott Zahrez Chergui dans la partie Nord-
Est, et vers Chott Zahrez Rharbi dans la partie Nord-Ouest, selon une direction S–N. Les
comparaisons faites entre la piézométrie (1994 et 2010) ont permis d’identifier des
rabattements de l’ordre de 12,83 m. Cet abaissement est lié à l’effet des dernières années de
sécheresse généralisée qu’a connues le pays ainsi que l’influence des pompages des forages
destinés à l’irrigation et l’A.E.P.
137
Chapitre 03 : Hydrogéochimie et qualité des
eaux souterraines
Chapitre 03 Hydrogéochimie et qualité des eaux souterraines
3.1 Introduction
L’étude de la chimie des eaux est une méthode de prospection hydrogéologique qui permet la
caractérisation des aquifères. Le chimisme des eaux souterraines dépend essentiellement des
caractéristiques géologiques des milieux traversés et du temps de séjour des eaux. En outre les
concentrations des éléments chimiques sont conditionnées par divers facteurs tels que les
paramètres climatiques, l’activité anthropique, les échanges entre aquifères et les eaux de
surface.
L'objectif de la présente étude est la classification des eaux en faciès hydrochimiques et la
détermination des origines de la minéralisation.
La Figure 48 montre la localisation des différents points où des prélèvements ont eu lieu dans
le bassin des Zahrez en Octobre 2006. Les paramètres physico-chimiques mesurés in-situ sont
: la conductivité électrique, le pH et les solides totaux dissous (TDS). Les analyses effectuées
au laboratoire d’hydrochimie de l'ANRH sur les eaux prélevées concernent la détermination
quantitative d’éléments majeurs à savoir les cations (Na+, K+, Ca2+, Mg2+) et les anions (Cl-,
HCO3-, SO42-, NO3-).
139
Chapitre 03 Hydrogéochimie et qualité des eaux souterraines
Pour une meilleure identification des faciès chimique des eaux souterraines, ainsi que son
évolution, la représentation graphique des résultats d'analyse, reste un outil incontournable.
Pour atteindre cet objectif, nous avons choisi les Diagrammes de représentation de Piper,
Schoeller-Berkallof et Stiff.
Le diagramme de Piper en Figure 49 a été construit avec le programme Piper issu du logiciel
DIAGRAMME, ceci afin de déterminer les faciès chimiques. En effet, ce diagramme permet
de représenter sur un même graphique des nombreuses analyses autorisant des regroupements
des faciès chimiques (PIPER, 1994 SIMLER, 2004).
Les résultats des analyses chimiques des eaux des points d'eaux (Tableaux 5.1 et 5.2, Annexe
5) sont reportés sur le diagramme de Piper afin d’identifier les faciès chimiques. L’analyse du
diagramme révèle l’existence de deux types de faciès hydrochimique.
Il s’agit du faciès chloruré sulfaté calcique à magnésienne (Ca-Mg-Cl-SO4); ce faciès
représente 87% des eaux analysées. L’origine du l’anion dominant dans ce type d’eau,
à savoir le chlorure, est vraisemblablement dû à une éventuelle dissolution de l'halite,
alors que l'omniprésence magnésium ne peut être expliquée par la dissolution des
calcaires dolomitiques.
Le faciès chloruré sodique (Na-K-Cl-SO4), ce faciès représente 13% des échantillons
prélevés. L’existence du faciès sodique serait liée au phénomène de dissolution des
minéraux évaporitiques richent en sels et en gypse (halite, gypse, et / ou anhydrite).
Diagramme de Piper
100
3
NO
Cl+
Ca
+M
4+
SO
0 0
10
0
0
0
10
0
O3
HC
Na
SO
Mg
3+
+K
4
CO
100
0
0
0
10
10
0
100 0 0 100
Ca Cl+NO3
140
Chapitre 03 Hydrogéochimie et qualité des eaux souterraines
Le diagramme a été établi par H. Schoeller, et révisé par Berkallof, il est composé de sept
échelles logarithmiques verticales correspondant aux principaux ions analysés dans l’eau.
Chaque échantillon est représenté par une ligne brisée. La concentration de chaque élément
chimique est figurée par une ligne verticale en échelle logarithmique. La ligne brisée est
formée en reliant tous les points qui représentent les différents éléments chimiques
(SCHOLLER, 1956 SCHOLLER, 1962 SCHOLLER, 1977).
Le diagramme tracé pour la période de Octobre 2006 (Figure 50) confirme la dominance du
faciès chloruré calcique, permettant de dire que la minéralisation des eaux est liée aux ions Cl -
et Ca2+. Secondairement, on observe deux faciès, le premier sulfaté calcique et le second chloruré
sodique. Les fortes concentrations en chlorures et sulfates indiquent un état de pollution en
rapport avec les activités anthropiques liées à l'agriculture et l'urbanisation.
141
Chapitre 03 Hydrogéochimie et qualité des eaux souterraines
le résidu sec (TDS), avec des coefficients de corrélations respectivement de l’ordre 0,75, 0,74,
0,74 et 0,74. Les teneurs en Ca2+ viennent en deuxième place avec des coefficients de
corrélation de 0,67. Une faible corrélation des teneurs en HCO3- avec le TDS, avec un
coefficient de corrélation de l’ordre de 0,003.
La présence d’une nette corrélation positive entre ces ions le résidu sec, traduit la participation
de ces éléments à l’acquisition de la charge saline des eaux et témoigne de la présence d’une
source commune de minéralisation. Il s’agit probablement d’une mise en solution de la halite.
D’autre part, les sulfates et le calcium se corrèles avec le résidu sec témoignant d’une
éventuelle dissolution du gypse et / ou de l anhydrite. La dissolution de ces évaporites est
d’ailleurs confirmée par les indices de saturation (IS) calculés par le programme PHREEQC
(PARKHURST et APPELO, 1999). En effet, les indices de saturation de l’ensemble des eaux
vis-à-vis des minéraux concernés (halite, gypse et anhydrite) montrent un état de sous-
saturation pour la majorité des échantillons (Figure 63 et 64).
D’une manière générale, la présence de l’ion Cl- et de l’ion Na+ dans les eaux souterraines est
attribuée à la dissolution de l’halite rencontrée dans les formations géologiques encaissantes.
Mais, il arrive parfois que l’ion Cl- et l’ion Na+ aient une origine autre que naturelle, c’est à
dire une origine anthropique (BELKHIRI et al, 2011, BOUTELDJAOUI et al, 2019). La
représentation du graphique des teneurs en Na+ en fonction de celles en Cl- montre que la
quasi-totalité des points d’eau se situe au-dessous de la droite 1/1 (droite de dissolution de la
halite) indiquant un excès en Cl- (Figure 53). Cet excès ne peut s’expliquer que par l’existence
d’une autre origine de cet ion que la dissolution de l’halite. Les fortes teneurs en Cl - qui ont
accompagné les faibles teneurs en Na+ sont dues aux phénomènes d'échange de bases
inverses, par lesquels les ions Na+ sont adsorbés à la surface des minéraux argileux en libérant
des ions Ca2+ et Mg2+.
La représentation de Ca2+ en fonction de SO42- (Figure 54); montre que 49% des points d'eaux
se positionnent au-dessous de la droite de mise en solution du gypse traduisant un “déficit” en
Ca2+ par rapport à SO42-, ce qui est confirmé par l' étroite corrélation entre ces deux éléments
(coefficient de corrélation, R = 0,71). En outre, 38 % des points d'eaux présentent un excès en
Ca2+ par rapport à SO42-. Cet enrichissement en Ca2+ accompagné d’un déficit en Na+ indique
142
Chapitre 03 Hydrogéochimie et qualité des eaux souterraines
la participation de ces deux ions dans les échanges cationiques entre les eaux de la nappe et la
matrice argileuse. Les argiles libèrent les ions Ca2+ ou Mg2+ et fixent les ions Na+ ou K+
suivant un processus qui peut être réversible (FEHDI et al., 2009).
Les points de la relation Ca2+ + Mg2+ - SO42- + HCO3- seront proches de la ligne égale 1 si les
dissolutions de la calcite, dolomite, anhydrite et du gypse sont les réactions dominantes dans
un système. L'échange ionique tend à déplacer les points vers la droite due à un excès de (SO 4
+HCO3). Si l'échange ionique renverse est le processus, il se déplacera les points vers la
gauche due à un grand excès de (Ca2+ + Mg2+) par rapport à (SO42- + HCO3-) (CERLING et al,
1989 FISHER et MULICAN, 1997 MCLEAN et JANKOWSKI, 2000).
La représentation graphique de l’évolution du Ca2+ +Mg2+ en fonction de HCO3- + SO42-
(Figure 55), montre que la quasi-totalité des points d'eaux (77%) se positionnent au-dessus de
la droite à pente 1, indiquant un excès des teneurs en Ca2+ et Mg2+ par rapport aux ions
HCO3- + SO42-. En outre, 21 % des points d'eaux se positionnent sur la droite de pente 1
(droite de dissolution des carbonates et des évaporites).
143
Chapitre 03 Hydrogéochimie et qualité des eaux souterraines
Na+K Cl
Na+K Cl
F4 Ca HCO3+CO3
F6 Ca HCO3+CO3
Mg SO4+NO3
Mg SO4+NO3
Na+K Cl
Na+K Cl
F5 Ca HCO3+CO3
F9 Ca HCO3+CO3
Mg SO4+NO3
Mg SO4+NO3
Na+K Cl
Na+K Cl
Mg SO4+NO3
Mg SO4+NO3
Na+K Cl
Na+K Cl
Mg SO4+NO3
Mg SO4+NO3
Na+K Cl
Na+K Cl
Mg SO4+NO3 Mg SO4+NO3
Na+K Cl Na+K Cl
Mg SO4+NO3 Mg SO4+NO3
Na+K Cl Na+K Cl
Mg SO4+NO3 Mg SO4+NO3
144
Chapitre 03 Hydrogéochimie et qualité des eaux souterraines
Lieu
Stiff Meq/L 6 4 2 0 2 4 6 Meq/L
Stiff Meq/L 12 8 4 0 4 8 12 Meq/L
Na+K Cl
Na+K Cl
F1 Ca HCO3+CO3
F2 Ca HCO3+CO3
Mg SO4+NO3
Mg SO4+NO3
Na+K Cl
Na+K Cl
F4 Ca HCO3+CO3
F6 Ca HCO3+CO3
Mg SO4+NO3
Mg SO4+NO3
Na+K Cl
Na+K Cl
F5 Ca HCO3+CO3
F9 Ca HCO3+CO3
Mg SO4+NO3
Mg SO4+NO3
Na+K Cl
Na+K Cl
Mg SO4+NO3
Mg SO4+NO3
Na+K Cl
Na+K Cl
Mg SO4+NO3
Mg SO4+NO3
Na+K Cl
Na+K Cl
Mg SO4+NO3 Mg SO4+NO3
Na+K Cl Na+K Cl
Mg SO4+NO3 Mg SO4+NO3
Na+K Cl Na+K Cl
Mg SO4+NO3 Mg SO4+NO3
Na+K Cl
Na+K Cl
F30 Ca HCO3+CO3
Mg SO4+NO3
F14 Ca HCO3+CO3
Mg SO4+NO3
Na+K Cl
F31 Ca HCO3+CO3
Na+K Cl
Mg SO4+NO3
F15 Ca HCO3+CO3
Na+K Cl
Mg SO4+NO3
F35 Ca HCO3+CO3
Mg SO4+NO3
Na+K Cl
Na+K Cl
F24 Ca HCO3+CO3
F36 Ca HCO3+CO3
Mg SO4+NO3
Mg SO4+NO3
Na+K Cl Na+K Cl
F40 Ca HCO3+CO3
F27 Ca HCO3+CO3
Mg SO4+NO3
Mg SO4+NO3
Na+K Cl
Mg SO4+NO3
F38 Ca HCO3+CO3
Na+K Cl
Mg SO4+NO3
F42 Ca HCO3+CO3
Mg SO4+NO3 Na+K Cl
F44 Ca HCO3+CO3
Mg SO4+NO3
Mg SO4+NO3
Meq/L 35 28 21 14 7 0 7 14 21 28 35 Meq/L
Meq/L 45 36 27 18 9 0 9 18 27 36 45 Meq/L
145
Chapitre 03 Hydrogéochimie et qualité des eaux souterraines
700
Mg2+ = 2,72 + 0,05*TDS Ca2+= 41,54 + 0,01*TDS
400 (a)
600 (b)
R² = 0,56 R² = 0,45
500
300
Ca2+ (mg/l)
Mg2+(mg/l)
400
200 300
200
100
100
0 0
0 1000 2000 3000 4000 5000 0 1000 2000 3000 4000 5000
TDS (mg/l) TDS (mg/l)
1000
Na+= -76,75 + 0,16*TDS Cl-= -56,52 + 0,29 TDS
(c) 1600 (d)
800
R² = 0,54 R² = 0,55
1200
Na+ (mg/l)
600
Cl- (mg/l)
800
400
200 400
0 0
0 1000 2000 3000 4000 5000 0 1000 2000 3000 4000 5000
TDS (mg/l) TDS (mg/l)
2000 70
(e) SO42- = -58,48 + 0,35*TDS (f) R² = 0,05
60
1600 R² = 0,55
50
K+ (mg/l)
SO42-(mg/l)
1200 40
800 30
20
400
10
0 0
0 1000 2000 3000 4000 5000 0 1000 2000 3000 4000 5000
TDS (mg/l) TDS (mg/l)
146
Chapitre 03 Hydrogéochimie et qualité des eaux souterraines
300
(g) R² = 0,003
200
HCO3- (mg/l)
100
0
0 1000 2000 3000 4000 5000
TDS (mg/l)
L'étude du rapport Ca/Mg des eaux souterraines de cette région suggère la dissolution de la
calcite et de la dolomite présente dans l'aquifère. C'est-à-dire, si le rapport Ca/Mg ≤ 1 la
dissolution de la dolomite devrait se produire, tandis qu'un rapport plus élevé (> 1) est
indicatif de la contribution de plus de la calcite (BELKHIRI et al, 2011, MAYO et LOUCKS,
1995). La Figure 56 montre bien que la majorité des points d’eaux présentent un rapport Ca2+
/Mg2+, qui varient entre de 1 à 2, indiquant la dissolution de la calcite.
D'autre part, 23 % des points d’eaux montrent des rapports Ca/Mg ≤ 1, indiquant la
dissolution de la dolomite.
La dissolution de la dolomite est une réaction plus lente (de l’ordre de quelques mois) que
celle de la calcite.
3.5.2.2 Le rapport Na+/Cl-
Le rapport Na+/Cl- (Figure 57) est inférieur à 1 dans environ 83% des eaux échantillonnées,
traduisant la prédominance des chlorures par rapport au sodium. Le déficit en Na est expliqué
par le phénomène d'échange ionique inverse entre l'eau et l'aquifère et se traduit par une
adsorption du Na et une libération du Ca (SINGH et al, 2011). En outre, 6% des points d’eaux
147
Chapitre 03 Hydrogéochimie et qualité des eaux souterraines
présentent un rapport Na+/Cl- supérieur à 1. Ceci met en exergue l’importance des phénomènes
d’échange de bases (directes) où les ions Na+ sont libérés du complexe et sont remplacés par
les ions Ca2+ et Mg2+.
60
50
40
Cl- (meq/l)
30
Pente:1
20
10
0
0 5 10 15 20 25 30 35 40 45
+
Na (meq/l)
Figure 53 : Relation ionique entre Na+ et Cl-
35
30
25
20 Pente:1
Ca2+(meq/l)
15
10
-5
-5 0 5 10 15 20 25 30 35 40
SO42- (meq/l)
148
Chapitre 03 Hydrogéochimie et qualité des eaux souterraines
50
45
40
Ca2+ +Mg2+(meq/l) 35
30
25 Pente:1
20
15
10
5
0
0 5 10 15 20 25 30 35 40
HCO3- + SO42- (meq/l)
4.0
3.5
3.0
2.5
Ca/Mg
2.0
1.5
1.0
0.5
0.0
W1 W6 W11 W16 W21 W26 W31 W36 W41 W46
Points d’eau échantillonnés
Figure 56 : Rapports caractéristiques Ca/Mg
La réalisation d’un diagramme (HCO3-/ Cl- et SO42-) - Conductivité électrique fait apparaître
une diminution logarithmique du rapport en fonction de la conductivité (Figure 58), Deux
pôles sont observés : le premier est carbonaté et englobe 11 % des points d'eaux, il se
caractérise par une dominance des ions HCO3- pour des conductivités inférieures à 480 µS.cm-
1
. Le second représente le pôle évaporitique et affirme une dominance des ions Cl- et SO4,
149
Chapitre 03 Hydrogéochimie et qualité des eaux souterraines
représente la majorité des points d’eau (89%). Ce pôle apparaît pour des conductivités qui
varient entre 830 et 7780 µS.cm-1.
3.5.2.4 Le rapport Cl-/SO42- et la conductivité électrique
Ces deux ions sont issus de deux formations différentes, le SO42- provient du gypse et le Cl-
provient de la dissolution de la halite et probablement d’une pollution anthropique. Dans
l’optique de comprendre l’évolution de ces ions dans la nappe et de déterminer lequel d’entre
ces ions est à l’origine de la salinité des eaux de la nappe, on a associé l’évolution du rapport
de ces ions (Cl-/SO42-) à la conductivité électrique pour mettre en évidence l’ion dominant à
l’origine de cette salinité (DEBIECHE, 2002).
Le report des points sur le graphique (Figure 59) a révélé que la majorité des points d’eau
(70%) présente un rapport (Cl-/SO42-) supérieur à 1, indiquant une dominance des ions
salifères par rapport à ceux des gypses, ce qui confirme la dominance du faciès chloruré
sulfaté calcique et magnésienne. D'autre part environ 30% des points d’eau présentent des
valeurs du rapport (Cl-/SO42-) inférieures à 1, indiquant une origine gypsifère.
La cartographie du rapport Na+/Cl- (Figure 60), montre que les valeurs inférieures à l'unité se
situent au centre du bassin des Zahrez, traduisant la prédominance des chlorures par rapport au
sodium. D'autre part les valeurs supérieures à l'unité sont observées dans la partie Est,
traduisant la prédominance du sodium. Ce rapport a tendance à augmenter du Sud-Ouest vers
l'Est dans le sens de l'écoulement.
La cartographie du rapport Ca2+ /Mg2+ (Figure 61), montre que les valeurs supérieures à l'unité
sont localisées au centre et à l’Est ; avec une prédominance du calcium. Ce rapport a tendance
à augmenter du Nord -Est vers le Sud-Ouest de la Zone d'étude.
150
Chapitre 03 Hydrogéochimie et qualité des eaux souterraines
3
Na+/Cl-
-1
-10 0 10 20 30 40 50 60
Cl- ( meq/l)
Figure 57 : Le rapport Na/Cl
1.4
1.2
0.8
0.6
0.4
Pôle Evaporitique
0.2
0.0
-0.2
830 1470 2200 2950 3520 4360 5250 6240 6910 7780 8750
EC (µs/cm)
151
Chapitre 03 Hydrogéochimie et qualité des eaux souterraines
10
9
8
7
6
Cl-/SO42-
5
4
3
2
1
0
-1
0 1000 2000 3000 4000 5000 6000 7000 8000 9000
EC (µs/cm)
152
Chapitre 03 Hydrogéochimie et qualité des eaux souterraines
L’indice d’échange de base (i.e.b) exprime l’échange de cations entre l’eau souterraine et la
matrice argileuse qui peut avoir lieu dans un aquifère, il est calculé par l’équation de Schoeller
(SCHOLLER, 1977 BEN MOUSSA et al., 2012):
r Cl r ( Na K )
ieb
rCl
- Si l’i.e.b est négatif, les ions Ca2+ et Mg2+ de l’eau sont échangés contre les ions K+ et Na+
des formations encaissantes.
- Si l’i.e.b est positif alors les ions Na+ et K+ de l’eau sont remplacés par les ions Mg2+ et Ca2+
des formations encaissantes.
153
Chapitre 03 Hydrogéochimie et qualité des eaux souterraines
L’interprétation des données des i.e.b. calculés montre que la majorité des points d’eau, ont
des i.e.b. positifs, les eaux échangent donc les ions (Na+ et K+) contre les ions Ca2+ et Mg2+
des argiles. Seuls le point d’eau F39 présente un i.e.b négatif, où les ions Ca2+ et Mg2+ des
eaux sont échangés contre les ions K+ et Na+ de la roche réservoir (Figure 62).
50
40
Indice d' échange de base (ieb)
30
20
10
F1 F3 F5 F7 F9 F11 F13 F15 F17 F19 F21 F23 F25 F27 F29 F31 F33 F35 F37 F39 F41 F43 F45 F47
-10
Points d' eau
Figure 62 : L'indice d’échange de base (i e b) pour les points d'eau de la zone d'étude
L’étude d’équilibre chimique des eaux souterraines étudiées et de leurs états de saturation vis-
à-vis des phases minérales est un outil clef dans la compréhension des processus
géochimiques à l’ origine de la minéralisation acquise (BOUTELDJAOUI, et al., 2019). En
géochimie, il est souvent utile de déterminer le degré de solubilité d’un minéral dans l’eau.
Pour cela, on calcule l’indice de saturation (IS) dans cette eau, vis-à-vis du minéral considéré
(APPELO et POSTAMA, 1996). Il est exprimé par l’expression suivante :
PAI
IS log( )
Ks
154
Chapitre 03 Hydrogéochimie et qualité des eaux souterraines
Dans notre étude, les indices de saturation par rapport aux minéraux et les équilibres
chimiques ont été calculés à l'aide du programme PHREEQC (PARKHURST et APPELO,
1999).
Les minéraux évoporitiques montrent des degrés de saturation plus faibles que les minéraux
Carbonatés (Figure 63 et 64). Les indices de saturation (IS) vis-à-vis de la halite pour
l’ensemble des échantillons varient de –7,60 à –4,50, ce qui ce qui illustre une sous saturation
des eaux vis-à-vis de ce minéral. On constate également l’étroite corrélation (coefficient de
corrélation R= 0,89) qui existe entre l’indice de saturation vis-à-vis de la halite et la
concentration Na+ + Cl - (Figure 65), Ceci confirme que, majoritairement, les ions Na + et Cl -
dissous dans les eaux de la nappe ont une origine commune qui serait la dissolution de la
halite.
La Figure 66 montre une étroite corrélation (coefficient de corrélation R =0,86) entre IS gypse
et Ca2+ + SO42-, ce qui peut indiquer la dissolution de ce minéral. Cet indice de saturation
varie pour l’ensemble des échantillons analysés de -3,03 à -0,03. Les eaux souterraines de la
zone d’étude sont sous saturées vis-à-vis du gypse ce qui tend à renforcer l’hypothèse de la
dissolution de ce minéral dans les eaux de la nappe (BOUTELDJAOUI, et al., 2017). En
outre, la Figure 66, illustrant les étroites corrélations entre les indices de saturation des eaux
vis-à-vis de l’anhydrite en fonction de Ca2+ + SO42- (coefficient de corrélation R =0,86),
renforce l’hypothèse de la dissolution de ce minéral.
Les minéraux carbonatés montrent des degrés de saturation différents. La dolomite enregistre
des indices qui varient de -0,71 à 3,51, suivi de la calcite dont l’indice varie de -1,40 à 1,86 et
enfin celui de l'aragonite qui varie de -0,53 à 1,72. Par ailleurs, le calcul des indices de
saturation des minéraux carbonatés (Figure 67 et 68) montre que la majorité des eaux
prélevées sont sur saturés vis-à-vis de la calcite, l’aragonite et la dolomite, cette sursaturation
indique qu’une précipitation de ces minéraux peut avoir lieu dans l'aquifère. L’absence de
corrélations entre les indices de saturation des eaux vis-à-vis de la calcite et de l'aragonite en
fonction de Ca2+ + HCO3- et de la dolomite en fonction de Ca2+ + Mg2+ + HCO3- infirme la
dissolution de ces minéraux carbonatés. Il est a noté que la dissolution de la calcite est une
réaction rapide et l’eau peut atteindre la saturation en traversant la zone non saturée (APPELO
et POSTAMA, 1996). La dissolution de la dolomite est une réaction plus lente (de l’ordre de
quelques mois) que celle de la calcite.
155
Chapitre 03 Hydrogéochimie et qualité des eaux souterraines
Anhydrite
1
Gypsum
0 Halite
-1
-3
-4
-5
-6
-7
-8
0 1000 2000 3000 4000 5000
TDS (mg/l)
Figure 63 : Relation Résidu sec (TDS) et les indices de saturation vis-à-vis des principaux
minéraux évaporitiques
4 Aragonite
Calcite
Dolomite
3
Indice de saturation (SI)
-1
-2
0 1000 2000 3000 4000 5000
TDS (mg/l)
Figure 64 : Relation Résidu sec (TDS) et les indices de saturation vis-à-vis des principaux
minéraux carbonatés
156
Chapitre 03 Hydrogéochimie et qualité des eaux souterraines
-4.50
-4.78
-5.07
-5.44
IS Halite
-5.74
-6.02
-6.33
-6.63
-7.01
-7.33
-7.60
0 20 40 60 80 100
Na+Cl (meq//l)
Figure 65 : Corrélation des indices de saturation des eaux vis-à-vis de la halite en fonction de
Na++Cl-
(a)
-0.18
-0.60
-0.87
IS Gypsum
-1.19
-1.49
-1.79
-2.08
-2.50
-3.03
-10 0 10 20 30 40 50 60 70
Ca+SO4 (meq/l)
157
Chapitre 03 Hydrogéochimie et qualité des eaux souterraines
-0.34 (b)
-0.61
-0.93
-1.17
IS Anhydrite
-1.45
-1.76
-2.01
-2.30
-2.72
-3.25
-10 0 10 20 30 40 50 60 70
Ca + SO4 (meq/l)
Figure 66 : Corrélation des indices de saturation des eaux vis-à-vis des minéraux
évaporitiques en fonction de Ca2++SO42-: (a) gypse, (b) anhydrite
1.72 (a)
1.38
1.19
0.95
SI Aragonite
0.74
0.53
0.31
0.12
-0.11
-0.34
-0.53
0 5 10 15 20 25 30 35
Ca + HCO3 (meq/l)
158
Chapitre 03 Hydrogéochimie et qualité des eaux souterraines
1.86
(b)
1.34
1.05
0.78
0.50
IS Calcite
0.22
-0.06
-0.39
-1.40
0 5 10 15 20 25 30 35
Ca+HCO3 (meq/l)
Figure 67 : Corrélation des indices de saturation des eaux vis-à-vis des minéraux carbonatés
en fonction de Ca2++HCO3-: (a) aragonite, (b) calcite.
3.51
3.01
2.36
IS Dolomite
1.89
1.51
1.11
0.74
0.27
-0.28
-0.71
0 5 10 15 20 25 30 35 40 45 50
Ca+Mg+HCO3 (meq/l)
Figure 68 : Corrélation des indices de saturation des eaux vis-à-vis de la dolomite en fonction
de Ca2++Mg2+HCO3-
159
Chapitre 03 Hydrogéochimie et qualité des eaux souterraines
Le diagramme de Gibbs (1970) est largement utilisé dans l'établissement des relations entre la
composition chimique des eaux et les caractéristiques lithologiques des aquifères. Gibbs s’est
basé sur les rapport [r(Na+K/Na+K+Ca)] et r(Cl/Cl+HCO3) en fonction des valeurs du solide
dissous (TDS).Sur le diagramme de Gibbs et proportionnellement au résidu sec, trois zones de
domaine: de la précipitation, de l’évaporation et de l’interaction eau/roche , sont distinguées
(GIBBS, 1970).
Le Diagramme de Gibbs (Figure 69) montrent qu’environ 64% des échantillons prélevés se
retrouvent à l’intérieur de la zone de prédominance de l’évaporation-précipitation, traduisant
l’influence des conditions climatiques sur la qualité physico-chimiques des eaux souterraines
de la zone d’étude. D'autre part, la zone de dominance de l'interaction eau/roche englobe 36%
des échantillons prélevés. Cela s'expliquerait par l'influence de la lithologie des formations
géologique sur la qualité des physico-chimiques des eaux souterraines.
L’étude chimique des eaux pour l’irrigation est nécessaire pour mettre en évidence le danger
que présente certains éléments chimiques, pour les plantes qui supportent mal les sols saturés
en sodium. En plus, les sels causent des changements dans la structure du sol (sur sa
perméabilité et son aération), affectant directement le développement de la plante. Dans ce
travail, nous allons mettre en évidence l'utilisation à des fins agricoles des eaux de la région.
Les méthodes de Richards et Wilcox, les plus fréquemment utilisées, seront développées.
160
Chapitre 03 Hydrogéochimie et qualité des eaux souterraines
bonne perméabilité et la salinité doit être contrôlée. La classe C4S1 représente 34% des points
d’eau analysés. Elle caractérise une eau fortement minéralisée pouvant convenir à l'irrigation
de certaines espèces bien tolérantes aux sels et sur des sols bien drainés et lessivés.
La classe C4S2 représente 13% des points d’eau analysés, Présentant un danger de salinité très
élevé et un moyen danger d’alcalinité. Cette classe représente les eaux médiocres fortement
minéralisées, susceptibles de convenir à l’irrigation de certaines espèces bien tolérantes aux
sels et sur des sols bien drainés et lessivés.
Généralement, les plantes supportent mal les sols saturés en sodium. La classification de
Wilcox fondée sur la conductivité électrique et la teneur en sodium dans l’eau exprimée en
pourcentage (WILCOX, 1958). La représentation des différents échantillons sur ce diagramme
permet la caractérisation des eaux pour leur aptitude à l'irrigation (Figure 71).
Le %Na+ est défini par la formule suivante :
( Na K )
% Na 100
(Ca 2 Mg 2 Na K
10000 10000
(a) Evaporation
1000 1000
100 100
Précipitation
10 10
1 1
0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9 1.0 1.1
Cl-/(Cl-+ HCO3 -)
161
Chapitre 03 Hydrogéochimie et qualité des eaux souterraines
10000 10000
(b) Evaporation
1000 1000
TDS (mg/L)
Précipitation
10 10
1 1
0.0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9 1.0
Na ++ K + /Na++ K + Ca2+
162
Chapitre 03 Hydrogéochimie et qualité des eaux souterraines
La représentation graphique des points d'eaux sur le diagramme de Wilcox montre que les
eaux souterraines du bassin des Zahrez, appartiennent aux quatre classes : Excellente, Bonne,
Médiocre et Mauvaise. La classe Excellente : cette classe englobe 2% des échantillons d'eau
analysés. La classe Bonne : Elle est la plus répandue dans la nappe (36 %). La classe médiocre
représente 17 % des points d'eau de la zone d'étude. La classe Mauvaise : cette classe regroupe
13% des échantillons d'eau analysés.
163
Chapitre 03 Hydrogéochimie et qualité des eaux souterraines
Pour tenter de préciser les relations entre les éléments chimiques (variables) et de regrouper
les points d'eau (individus) ayant le même chimisme, nous avons réalisé une analyse en
164
Chapitre 03 Hydrogéochimie et qualité des eaux souterraines
5,5
5,0
38,69%
4,5
4,0
3,5
3,0
Eigenvalue
2,5
16,64%
2,0
1,5 11,55%
9,12%
1,0 7,63%
6,20%
3,82%2,98%
0,5
1,65%1,00% ,51% ,20%
0,0
-0,5
-2 0 2 4 6 8 10 12 14
Eigenvalue number
165
Chapitre 03 Hydrogéochimie et qualité des eaux souterraines
1.0 1,0
0.5 Cl
Na 0,5
NO3
K HCO3
Cl
Factor 4 : 9,12%
Fact. 3 : 11.55%
Na
TDS
EC Mg
0.0 TDS Mg CO3 0,0 SO4
EC NO3
pH Ca
pH
HCO3
CO3
SO4
-0.5 Ca -0,5
K
-1.0 -1,0
-1.0 -0.5 0.0 0.5 1.0 -1,0 -0,5 0,0 0,5 1,0
Fact. 1 : 38.69% Factor 1 : 38,69%
1.0
pH
CO3
0.5
Na
Cl
EC
Fact. 2 : 16.64%
TDS
0.0
Mg Ca
SO4 K
NO3
-0.5
HCO3
-1.0
Figure 73 : ACP des données hydrochimiques des eaux souterraines dans le bassin des Zahrez
L’analyse des Figures 74 et 75 de la projection des individus sur le plan factoriel (1x2) révèle
que la répartition des échantillons se fait selon la conductivité et les teneurs en chlorures. Les
eaux ayant de fortes conductivités se placent sur la partie négative de l’axe 1 (groupe 2 et 3).
Le groupe 1 englobe 13 points d'eau (17-20, 22, 23, 25, 28, 32-34, 37, 43 et 47) est composé
des eaux moyennement ou faiblement minéralisées. Leur conductivité est comprise entre 450
µS.cm-1 et 2360 µS.cm-1. Les points de ce groupe se placent sur la partie positive de l’axe 1.
166
Chapitre 03 Hydrogéochimie et qualité des eaux souterraines
Le groupe 2 est représenté principalement par les points d'eau (3, 8, 10, 12, 15, 16, 21, 24, 26,
29, 27, 35, 36, 38, 39-42 et 45-46) est caractérisé d’eaux moyennement minéralisées. Ces
points se placent sur la partie négative de l’axe1. La conductivité électrique de ce groupe varie
entre 1879 µS.cm-1 et 4730 µS.cm-1.
Le groupe 3comprend les points d'eau les plus minéralisés de la région (13, 14, 30, 31 et 44),
avec une conductivité électrique élevée, qui est comprise entre 4700 µS.cm-1 et 7030 µS.cm-1.
Ces valeurs relativement fortes sont dues aux teneurs en Na+, Cl- et SO42-.
L'établissement des cartes isofacteurs des trois composantes principales (Figure 76, 77 et 78),
révèle une forte minéralisation, due à la dissolution des formations évaporitiques localisées au
Nord et à l’Ouest de la Zone d'étude. La pollution des eaux souterraines par les eaux usées
ainsi que par infiltration et épandage des engrais chimiques, dans le secteur Nord-Est et le
centre de la Zone d’étude.
4 F18
F17
3
F13 F6
F10 F2
2 F30 F27
Fact. 2 : 16.64%
F31 F20
F25
F7
1 F40 F8 F28
F14 F24 F47 F23
0 F12 F26
F21 F22
F19
F46
F3F39
F15 F37F9 F4
F38 F34
F5
F1
F33
F44 F16F41 F32 F11
-1 F36 F35
F42 F43
-2 Groupe 3
F29
F45
-3
Groupe 1
-4 Groupe 2
-5
-10 -8 -6 -4 -2 0 2 4 6
Fact. 1 : 38.69%
167
Chapitre 03 Hydrogéochimie et qualité des eaux souterraines
F29
3
F30
2 F44 F13
F14 F43
F31 F9
Fact. 3 : 11.55%
-2
F36 F40
F42
F38
-3
-4
-5
-10 -8 -6 -4 -2 0 2 4 6
Fact. 1 : 38.69%
168
Chapitre 03 Hydrogéochimie et qualité des eaux souterraines
169
Chapitre 03 Hydrogéochimie et qualité des eaux souterraines
Il existe plusieurs mesures pour évaluer la distance ou le degré de ressemblance entre les
échantillons. La distance euclidienne (distance en ligne droite entre deux points dans l'espace
c-dimensions défini par des variables c) demeure la mesure de similarité la plus utilisée. Pour
cette étude, on a utilisé la distance quadratique euclidienne (CLUTIER et al, 2008). Les sites
de prélèvement avec la plus grande similitude sont d'abord regroupés. La CAH produit un
arbre binaire de classification appelé dendrogramme, qui permet de décrire de façon explicite
la structure finale de la classification obtenue : « plus les individus se regroupent dans l’arbre,
plus ils se ressemblent »
Les données hydrochimiques ont été classées par Q-mode CAH dans l'espace à 11 dimensions
(CE, TDS, pH, Ca, Mg, Na, K, Cl, SO4, HCO3et NO3) et le résultat est présenté comme un
dendrogramme (Figure 79). Trois groupes préliminaires sont choisis en fonction de l'examen
visuel du dendrogramme. La conductivité électrique semble être un facteur distinctif majeur
avec des concentrations croissantes dans tous les principaux ions dans l’ordre : le groupe 1,
groupe 2 et le groupe 3 (Tableau 31).
Le groupe 1 est composé par les points d’eau : 1, 2, 4-7, 9, 17-19, 22, 23, 29 ,32-34 ,37 ,39
,43et 47, et concerne 42 % des échantillons d'eau, représentant les eaux les moins
minéralisées. Ce type d'eau est relativement frais avec une CE moyenne de 1640 μS /cm qui
est la caractéristique de l'eau mixte (Ca- Na-Mg-Cl-SO4-HCO3) (Tableau 31).
Le groupe 2 est représenté par les points d’eau : 3, 8, 10, 12, 15, 16, 20, 21, 24, 25, 26, 28, 27,
35, 36, 38, 39-42 et 45-46, et occupe 47 %, représentant les eaux moyennement minéralisées,
dont la minéralisation est liée principalement aux éléments chimiques SO42-, Cl-,Ca2+et Na+ et
dans une moindre mesure à Mg2+, HCO3- et K+ (Tableau 31). La conductivité électrique de ce
groupe est 3180 µs/cm qui est la caractéristique de l'eau mélangée Ca- Mg- Na- SO4-Cl-
HCO3. Ce type d'eau traduit l'influence des formations carbonatées et évaporitiques sur le
chimisme global des eaux souterraines de la zone d'étude.
Le groupe 3 est constitué par composé les points d'eau 13, 14, 30, 31 et 44, et concerne 11 %
des échantillons d'eau, avec une conductivité électrique moyenne de 6028 µs/cm, et représente
des eaux fortement minéralisées (Na-Mg-Ca-Cl-SO4-HCO3). Ces eaux montrent bien
170
Chapitre 03 Hydrogéochimie et qualité des eaux souterraines
F1
F5
F33
F4
F7
F34
F17
F9
F23
Group 1
F2
F22
F47
F37
F6
F19
F11
F32
F43
F29
F18
F3
F25
F15
F20
F28
F26
Group 2
F39
F8
F21
F10
F27
F12
F16
F46
F41
F45
F35
F24
F40
F36
F38
F42
F14
F30
Group 3
F31
F13
F44
171
Chapitre 03 Hydrogéochimie et qualité des eaux souterraines
Tableau 31: Valeurs moyennes des paramètres physico-chimiques pour les trois principaux
groupes.
Group % EC TDS pH Ca2+ Mg2+ Na+ K+ Cl- HCO3- NO3- CO32- SO42-
μS mg/l mg/l mg/l mg/l mg/l mg/l mg/l mg/l mg/l mg/l
/cm
G-1 42 1,640 778,75 8,33 90,81 38,19 84,89 8,30 209,15 116,10 40,44 4,20 130,25
(n=20)
G-2 47 3,180 1987,55 8,21 299,91 105,18 158,37 10,99 423,33 82,84 39,35 2,50 791,86
(n=22)
G-3 11 6,028 3634,20 8,29 254,74 157,03 763,00 15,23 1371,20 96,40 64,20 1,60 851,80
(n=5)
172
Chapitre 03 Hydrogéochimie et qualité des eaux souterraines
3.10 Conclusion
Cette étude sur les eaux souterraines a pu mettre en évidence les différents mécanismes
hydrogéochimiques régissant le processus de minéralisation dans le système aquifère du
bassin des Zahrez. L’interprétation des données hydrochimiques ont montré que l’abondance
des ions majeurs est comme suit : Ca2+ > Na+ >Mg 2+> K+ et Cl- > SO42- > HCO3-.
La représentation graphique des points d’eaux analysés sur le diagramme de Piper révèlent la
présence de deux faciès, l’un sulfaté calcique (Ca-Mg-Cl-SO4) calcique et l’autre sulfaté
sodique (Na-K-Cl-SO4).Les indices de saturation ont permis de mettre en evidence le rôle des
phénomènes de dissolution des minéraux évaporitiques et la précipitation des minéraux
carbonatés dans l'acquisition de la minéralisation des eaux souterraine de la zone d'étude.
Les résultats obtenus par l'ACP indiquent que les processus de minéralisation évaporitique et
salifère jouent le rôle le plus important dans l'évolution du chimisme des eaux souterraines
dans le bassin des Zahrez. Les résultats obtenus par la CAH nous ont permis des classer les
échantillons en trois types d’eaux importantes en allant des eaux les moins minéralisées aux
plus minéralisées.
173
Chapitre 04 : Cartographie hydrochimique
- Estimation de cette variable en un point donné non échantillonné, en utilisant le krigeage qui
est un outil d’interpolation.
4.1.2.1 Le semi-variogramme
N(h) 2
γ(h)
1
Z(x i ) Z(x i h)
2N(h) i 1
Où h représente une distance donnée, z(x) est la valeur de la variable étudiée et N(h) le
nombre de paires possibles pour la distance h. ainsi, pour chaque distance h retenue, on
calcule la valeur de .
L’utilisation du semi-variogramme est soutenue par l’hypothèse intrinsèque stipulant que
l’espérance mathématique (E[Z(x)]) existe et prend la même valeur à tous les points x, que la
fonction de covariance est finie et qu’elle est une fonction unique de la distance h séparant les
observations (stationnarité du second-ordre).
175
Chapitre 04 Cartographie hydrochimique par approche géostatistique
L’effet de pépite (C0), c’est la valeur de (h) quand h=0, qui correspond à la discontinuité du
semi-variogramme à l’origine. L’effet de pépite peut éventuellement être dû à des erreurs de
localisation ou de mesures. Il renseigne sinon sur la présence d’une micro-régionalisation dont
l’échelle est inférieure à l’espacement des points de mesure (DELHOMME, 1978 KUMAR,
2007).
Le palier (C+C0), c’est la valeur de semi-variogramme qui correspond à la portée. C’est la
limite à partir de laquelle la croissance du semi-variogramme se stabilise (Figure 81).
La portée (a), correspond à la distance au-delà de laquelle les données ne sont plus corrélées
(variogramme borné) (Figure 81).
3 h 1 h 3
Modèle sphérique : γ(h) C 0 C
2 a 2 a
Modèle exponentiel : h
γ(h) C 0 C1 exp
a
h 2
Modèle gaussien :
γ(h) C 0 C1 exp-
a
Modèle linéaire : C
γ(h) C0 h
a
Remarque :
176
Chapitre 04 Cartographie hydrochimique par approche géostatistique
- Le modèle sphérique atteint son palier plus vite que le modèle exponentiel.
Le choix et le paramétrage du modèle peuvent se faire d’une manière visuelle. Ils peuvent
également être validés statistiquement, en utilisant des indicateurs de qualité ou par la
méthode de validation croisée (WESTERN et al., 1998 COOPER et ISTOK, 1988). Dans
notre étude, le choix du modèle s’est fait par l’utilisation des indicateurs statistiques pour
confirmer le meilleur ajustement des variogrammes experimentaux. Parmi ces indicateurs
statistiques utilisés dans l’ajustement des variogrammes, l’indice IGF (indice Goodness Fit)
(PANNATIER, 1996). C’est un nombre sans unité et compare les modèles proposés. Quand il
s’approche de zéro, il indique le meilleur ajustement à retenir. L’IGF est calculé selon la
formule suivante :
2
γ(i) (i)
1 N n(k) P(i) D(k) γ
IGF
N k 1 i 0 n(K) d(k) σ2
P(j)
j0
4.1.3 Le krigeage
Le krigeage est la première méthode d'interpolation spatiale qui tient compte de la structure
spatiale du phénomène à interpoler. Les travaux de l'ingénieur minier sud-africain KRIGE
(1951) sont précurseurs de la méthode. Cependant, le terme krigeage et le formalisme de cette
méthode sont dus au français MATHERON, qui en a aussi assure le développement au centre
de Géostatistique de l'Ecole des Mines de Paris (MATHERON, 1962 MATHERON, 1963)
Le krigeage est une méthode stochastique d'interpolation spatiale qui prévoit la valeur d'un
phénomène naturel en des sites non échantillonnée par une combinaison linéaire sans biais et
variance minimale des observations du phénomène en des sites voisins (WEBSTER et
177
Chapitre 04 Cartographie hydrochimique par approche géostatistique
OLIVER, 2007). Le krigeage a été prouvé comme une technique d'interpolation robuste, il est
reconnu dans de nombreux domaines d'étude: l'hydrogéologie, l'hydrologie, sciences du sol,
sciences minières, …etc. (WEBSTER et OLIVER, 2007 AKIN et SIEMES 1988). En fait, le
krigeage est le nom donné à la meilleure prévision linéaire sans biais, en anglais « best linear
unbiased predictor » ou « BLUP », dans un cadre spatial (BAILLARGEON, 2005). L’idée de
base du krigeage est de prévoir la valeur d’ une variable régionalisée z en un site non
échantillonné x0 par une combinaison linéaire des données ponctuelles adjacentes.
Il existe plusieurs types de krigeage. Dans ce travail, nous avons appliqué le krigeage
ordinaire à variogramme global pour la cartographie des paramètres physico-chimiques des
eaux souterraines.
4.1.3.1.1 krigeage simple : La moyenne est la même partout. Elle est alors connue et c’est la
moyenne de l’échantillon. De plus, on émet généralement l’hypothèse d’isotropie c'est-à-dire
que le milieu d’étude est homogène et la répartition du phénomène étudié est la même en tout
point. Le krigeage simple est aussi appelé collocation. µ(s) = m est une constante connue.
n
Z* ( x 0 ) i Z(x i ) i 1,2,.......n
i 1
Le krigeage est un interpolateur exact (la valeur estimée sur un point de mesure est egale a la
valeur du point de m esure) et optimal (il minimise l a variance sur l’erreur d’estimation). Pour
résoudre les équations, il est nécessaire d'introduire des conditions d’optimisations (AKIN et
SIEMES 1988 MARCOTTE, 1995) :
- Il est non biaisé, ou l'absence totale d'erreur d'estimation, c'est à dire avec une espérance
mathématique des erreurs d'estimation nulles.
178
Chapitre 04 Cartographie hydrochimique par approche géostatistique
Z* ( x 0) Z( x )
0
E 0
-condition de variance minimale, cette condition exprime que les ponderateurs i sont estimés
de façon à avoir une variance minimale de l’erreur; sous la contrainte de non biais
Z* ( x 0) Z( x )
var
0 2
Le krigeage d’indicatrices est une méthode non paramétrique reposant sur une transformation
préalable de la variable étudiée en indicatrices prenant la valeur 0 et 1 selon des seuils choisis
de la variable (BIERKENS et BURROUGH, 1993). L’analyse spatiale par ce type de krigeage
se fait non pas sur la variable elle même mais sur la transformée de cette variable par codage
binaire dite fonction indicatrice.La transformation en une variable indicatrice avec une
distribution binaire se fait comme suit:
1 si Z(x i ) Z c
I(x i , Z c ) i1
0 si Z(x i ) < Z c
Où, I (xi; Zc), est la valeur indicatrice à un emplacement xi; Z (xi) est la valeur mesurée à
La procédure de mise en œuvre du krigeage d’indicatrices se fait suivant les quatre étapes
suivantes :
1. Le codage des valeurs mesurées par rapport à une valeur seuil choisie. On obtient ainsi
des variables qui sont codées soit en 0 soit en 1. Les valeurs seuils dépendent, en
général, de la distribution statistique de la variable, mais dans certains cas, les limites
de nuisance ou de toxicité (normes de potabilité d’une eau d’irrigation par exemple)
seront déterminantes pour le choix de ces seuils.
2. Le calcul du variogramme des fonctions indicatrices au seuil donné détermine la
structure spatiale.
N(h )
I(x i , c) I(x i h h, c2
1
* (h , c ) (h )
2N
i 1
179
Chapitre 04 Cartographie hydrochimique par approche géostatistique
E( Z) Zc 2Zc 1 .........
180
Chapitre 04 Cartographie hydrochimique par approche géostatistique
L'évaluation statistique descriptive est une étape importante avant toute analyse géostatistique.
L’analyse statistique descriptive des paramètres physico-chimiques est présentée dans le
Tableau 32. Les valeurs des paramètres mesurés sont caractérisées par une variation très
élevée. Un faible coefficient de variance (7%) a été calculé pour le pH indique une faible
variabilité spatiale dans la région d’étude, par contre les autres paramètres chimiques
présentent une variabilité spatiale moyenne, et un coefficient de variance élevé (> 50%) est
181
Chapitre 04 Cartographie hydrochimique par approche géostatistique
observé pour Ca2+, Mg2+, K+, Cl-, SO42-, HCO3- et NO3-. Le sodium présente un coefficient de
variance très élevé qui dépasse même les 100%, cela indique une variabilité spatiale très
élevée.
L’estimation par krigeage est meilleure sur les données qui présentent une distribution
normale (ARSLAN, 2012). Les Figures 6.1 et 6.2 (Annexe. 6) montrent la représentation des
histogrammes et les graphes de probabilités des données hydrochimiques, transformées en
logarithme en fonction de leurs fréquences relatives. Ces figures indiquent une bonne
adéquation à la loi de type normale des données utilisées.
182
Chapitre 04 Cartographie hydrochimique par approche géostatistique
sont : un effet de pépite (C0) de 0,280 (mg/l)², un palier (C0+C) de 0,364 (mg/l)², et une portée
est de l’ordre de 6,90 Km.
Les résultats obtenus (Tableau 33) indiquent que les variogrammes modélisés de tous les
paramètres physico-chimiques présentent un effet de pépite non nulle. D’après les valeurs de
l’effet de pépite (C0), nous remarquons que l’effet de pépite de pH, EC, SO42-, HCO3- et NO3-
était plus important que celui de Ca2+, Na+, Mg2+, K+, Cl-, et TDS. Les valeurs élevées de
l’effet de pépite suggèrent que les intervalles d’échantillonnage ne sont pas appropriés pour
évaluer la dépendance spatiale des paramètres et qu'un échantillonnage supplémentaire de ces
paramètres à de plus petites distances et en plus grand nombre pourrait être nécessaire pour
détecter la dépendance spatiale et une plus grande densité d'échantillonnage permettra
d'obtenir une carte de répartition spatiale plus précise (CEMEK et al., 2007 YANG et al.,
2011).
La distance de corrélation spatiale (portée) a été considérée comme étant la distance au-delà
duquel les observations ne sont pas spatialement dépendantes. En comparant les valeurs de la
portée obtenues, on peut dire que la structure spatiale des éléments (sulfates, nitrates,
potassium chlorures, sodium) montre une autocorrélation régionale entre les différents couples
jusqu'à des distance (portée), respectivement 96,57, 96, 40, 48 et 32 km, donc montrant un
degré plus élevé de continuité. Par ailleurs, le pH, bicarbonate, CE, magnésium et calcium
présentent des valeurs de la portée respectivement 4,8, 6,9, 8, 9,6, 12,8 km, donc
l’autocorrélation régionale entre ces paramètres se fait à une distance limite plus faible
comparativement au aux autres paramètres.
Généralement le rapport effet de pépite et le palier (C0/(C0+C)%) sont utilisés pour démontrer
l'ampleur de la structure spatiale des variables et aussi comme un critère pour classer la
dépendance spatiale des paramètres physico-chimiques (CAMBARDELLA et al.,1994). Si ce
rapport est <25%, c’est une forte corrélation spatiale, s’il est compris entre 25 et 75%, c’est
une dépendance spatiale moyenne, enfin un rapport > 75% indique une faible dépendance
spatiale (CAMBARDELLA et al.,1994). Les résultats de Tableau 33, montrent que le rapport
effet de pépite/palier variait pour tous les paramètres et dans les différents niveaux de 30,08%
à 85,88%, ce qui nous permette de classer les résultats de nos paramètres en deux classes. Une
classe des paramètres physico-chimiques qui présentent une dépendance spatiale moyenne
comme celle de Ca2+, Mg2+, Na+, K+, Cl-, SO42-, NO3-, TDS. La deuxième classe des
paramètres qui présentent une dépendance spatiale faible pour le pH, EC et HCO3-.
183
Chapitre 04 Cartographie hydrochimique par approche géostatistique
Ca2+ (mg/L) 20,44 632,26 206,12 149,21 72 1,29 1,32 -0,58 0,42
Na+ (mg/L) 14,71 933,93 191,43 221,25 116 2,19 4,42 0,13 -0,33
Mg2+ (mg/L) 12,18 407,74 82,19 64,28 78 2,95 13,54 -0,10 0,02
Cl- (mg/L) 40,00 1712,00 433,03 398,38 92 1,67 2,34 -0,21 -0,22
SO42- (mg/L) 10,00 1800,00 516,70 467,43 90 1,14 0,63 -0,76 0,24
NO3 -(mg/L) 1,00 93,50 42,46 27,82 66 0,12 -1,18 -1,45 1,70
HCO3- (mg/L) 0,00 275,00 98,44 71,48 73 0,83 0,09 -1,81 3,48
SAR 0,19 0.19
13,73 2,87
13.73 2,842.87 99 2,21
2.84 5,35
98.88 -0,20
2.21 0,007
5.35
%Na 3,71 70,51 31,44 16,51 52,5 0,26 -0.36 - -
184
Chapitre 04 Cartographie hydrochimique par approche géostatistique
(a) pH (b) EC
0.08 0.15
0.12
0.06
0.09
0.04
0.06
0.02 0.03
0 0
0 20000 40000 60000 80000 100000 120000 140000 160000 0 20000 40000 60000 80000 100000 120000 140000 160000
|h| |h|
(e) Mg (f) Na
(|h|) Omnidirectional (|h|) Omnidirectional
0.09
0.08 0.18
0.07 0.15
0.06
0.12
0.05
0.04 0.09
0.03 0.06
0.02
0.03
0.01
0 0
0 20000 40000 60000 80000 100000 120000 140000 160000 0 20000 40000 60000 80000 100000 120000 140000 160000
|h| |h|
185
Chapitre 04 Cartographie hydrochimique par approche géostatistique
0.08 0.36
0.3
0.06
0.24
0.04 0.18
0.12
0.02
0.06
0 0
0 20000 40000 60000 80000 100000 120000 140000 160000 0 7000 14000 21000 28000 35000 42000 49000 56000 63000
|h| |h|
(k) NO3
186
Chapitre 04 Cartographie hydrochimique par approche géostatistique
Le pH doit être compris entre 6,5 et 8,5. Des valeurs de pH inferieurs à 7 peuvent provoquer
une corrosion des tuyauteries métalliques. La carte de pH (Figure 84(a)) établie révèle que les
eaux souterraines de la zone d'étude ont un pH qui varie entre 6,7 et 10,01. Les fortes valeurs
de pH (8,5-10) sont enregistrées aux niveaux des zones Nord-Est, Nord-Ouest et le centre de
la zone d’étude; traduisant des eaux fortement alcalines.
187
Chapitre 04 Cartographie hydrochimique par approche géostatistique
La concentration des eaux naturelles en sulfates est très variable. Ils résultent de la solubilité
des gypses (CaSO4 2H2O); l'utilisation des engrais chimiques; et du lessivage des terrains
argileux et marneux. La carte des sulfates (Figure 84(d)) montre que les concentrations, en
général, oscillent entre 32 et 1250 mg/l. Globalement les augmentations des concentrations se
font vers le Nord-Est et vers le centre. La carte montre que les fortes teneurs en SO42- qui
dépassent largement les normes de l'OMS (250 mg/l), sont localisées au Nord-Est et le centre
de la zone d'étude (WHO, 2008).
Les concentrations des nitrates varient entre un minimum de 1 mg/l et un maximum de 93,50
mg/l, avec une valeur moyenne de 38,90 mg/l. La distribution spatiale de cet élément (Figure
84(e)), montre que les concentrations les plus élevées sont enregistrées au centre et au niveau
de la partie Nord-Est de la zone d'étude, avec des teneurs dépassant les normes de l'OMS
(50mg/l) (RODIER et al., 2009).
f) Carte de calcium :
Le calcium est élément de la dureté totale, son origine naturelle provient essentiellement de
l'attaque des formations carbonatées par le gaz carbonique.
Les concentrations du calcium varient entre un minimum de 22,9 mg/l et un maximum de 377
mg/l, avec une valeur moyenne de 166,2 mg/l. Les concentrations en calcium ont tendance à
augmenter selon les directions d'écoulements souterrains (Figure 84(f)). Les concentrations les
plus fortes sont observées dans la partie Nord-Est et le centre, avec des teneurs dépassant la
teneur maximale admissible (100 mg/l) pour la consommation humaine (RODIER et al.,
2009).
g) Carte de Magnésium :
Le magnésium est aussi un élément de la dureté totale. La mise en solution de cet ion prend beaucoup
de temps. Il provient de l'attaque des formations dolomitiques par le gaz carbonique, de la dissolution
188
Chapitre 04 Cartographie hydrochimique par approche géostatistique
de MgSO4 dans les terrains gypseux entrainant le magnésium et aussi les minéraux ferromagnésiens.
Les teneurs en magnésium sont comprises entre 20 mg/l et 149 mg/l. La carte des teneurs en
magnésium (Figure 84(g)) montre un accroissement des teneurs en magnésium de la partie Nord vers
le centre et le Nord-Est de la zone d'étude. Les valeurs les plus élevées sont localisées au niveau de la
partie Nord-Est et le centre, avec des teneurs dépassant 100 mg/l.
h) Carte de sodium
Les concentrations en sodium des eaux de la région d’étude varient entre 17,16 mg/l et 933,9
mg/l. La concentration maximale admissible par la norme de l’OMS étant égale à 200 mg/l
(WHO., 2008). Environ 25% des eaux donnent des concentrations en Na+ supérieures à la
concentration maximale admissible. La carte de répartition de cet élément (Figure 84(h))
montre une augmentation des concentrations du Sud vers le Nord-Est et le centre. Les
concentrations les plus élevées sont observées au niveau de la partie Nord-Est et le centre, avec
des teneurs dépassant la teneur maximale admissible pour la consommation humaine.
i) Carte de potassium
Les teneurs en potassium présentent des valeurs relativement faibles. Les valeurs moyennes
oscillent autour de 11,2 mg/l. Le maximum et le minimum sont respectivement de 3,5 mg/l et
60,8 mg/l. Environ 30% des eaux des puits donnent des concentrations en K+ supérieures à la
concentration maximale admissible qui est de 12 mg/l (RODIER et al., 2009). La distribution
spatiale de cet élément (Figure 84(i)), montre que les plus grandes concentrations sont
enregistrées au centre de la zone d'étude, avec des teneurs dépassant les normes de l'OMS.
j) Carte des bicarbonates
Les bicarbonates résultent de l’équilibre physico-chimique entre la roche, l’eau et le gaz
carbonique selon l’équation générale suivante :
L'évolution spatiale des bicarbonates (Figure 84(j)) montre que les teneurs varient entre 0 mg/l
et 275 mg/l, avec une moyenne atteignant 83,30 mg/l. Les fortes teneurs sont localisées au
centre de la zone d'étude où les concentrations sont supérieures à 200 mg/l.
k) Carte des résidus secs
Le résidu sec correspond à la totalité des sels dissous et donne une idée sur la minéralisation
globale des eaux. La répartition spatiale des résidus secs (Figure 84(k)) montre que les valeurs
189
Chapitre 04 Cartographie hydrochimique par approche géostatistique
comprises entre 300 mg/l et 4012 mg/l, avec une moyenne égale à 1545,6 mg/l. Les valeurs
les plus élevées sont localisées au niveau de la partie Nord-Est et le centre de la zone d'étude
où les concentrations sont supérieures à 3000 mg/l
4.2.2 Cartographie des indices de la qualité des eaux d’irrigation
Le système de classification pour évaluer l'aptitude de l'eau à usage d'irrigation peut être
déterminée à travers des paramètres indice de qualité tels que le rapport d'adsorption du
sodium (SAR), le pourcentage en sodium (% Na). Pour chaque paramètre une carte de
répartition spatiale est déterminée on utilisant la méthode d’interpolation par krigeage
ordinaire.
Le Tableau 32 présente les statistiques descriptives des paramètres SAR et % Na. Les valeurs
de SAR varient entre 0,19 et 13,73, avec une valeur moyenne de 2,87. L’écart type est de 2,84
et le coefficient de variation de 99%, ce qui explique l'hétérogénéité spatiale des données.
L'asymétrie et l’aplatissement des valeurs logarithmiques de SAR étaient proches de zéro avec
-0,20 et 0,007 respectivement, ce qui valide la distribution normale des données.
Les valeurs du % Na varient de 3,71 et 70,5 %, avec une moyenne de 31,44%. L’écart type est
de 16,51% et le coefficient de variation de 52,5%, cela indique une variabilité spatiale
moyenne.
Le Tableau 33 présente les différents modèles ainsi que les paramètres des variogrammes
modélisés des deux paramètres SAR et % Na. Le variogramme expérimental du SAR s’ajuste
à un modèle sphérique, avec un effet de pépite (C0) de 0,082, un palier de 0,15 et une portée
de 36,80 km (Figure 85(a)). La valeur de ratio effet de pépite/palier est, dans ce cas, de 54,67
% ce qui indique que le SAR des eaux souterraines a une dépendance spatiale moyenne.
Le variogramme expérimental du paramètre %Na a été ajusté à un modèle sphérique avec un
effet de pépite (C0) de 0,055, un palier de 0,439 et une portée de 78,40 km (Figure 85(b)). La
valeur de ratio effet de pépite/palier est de 12,57 %, ce qui montre une dépendance spatiale
forte. Tous les variogrammes présentent un effet de pépite. Ce dernier est dû à une
microrégionalisation et/ ou à certaines erreurs de mesures.
190
Chapitre 04 Cartographie hydrochimique par approche géostatistique
(a)
(b)
191
Chapitre 04 Cartographie hydrochimique par approche géostatistique
(c)
(d)
192
Chapitre 04 Cartographie hydrochimique par approche géostatistique
(e)
(f)
193
Chapitre 04 Cartographie hydrochimique par approche géostatistique
(g)
(h)
194
Chapitre 04 Cartographie hydrochimique par approche géostatistique
(i)
(j)
195
Chapitre 04 Cartographie hydrochimique par approche géostatistique
(k)
Figure 85 : Ajustement des Variogrammes expérimentaux des indices de qualité des eaux
d’irrigation : (a) SAR et (b) %Na
196
Chapitre 04 Cartographie hydrochimique par approche géostatistique
(a)
(b)
Figure 86 : Cartes de répartition spatiale des indices de qualité des eaux d’irrigation : (a) SAR
et (b) %Na
197
Chapitre 04 Cartographie hydrochimique par approche géostatistique
En comparant les valeurs de la portée obtenues, on peut dire que la structure spatiale des
paramètres (SAR et %Na) montre une autocorrélation régionale entre les différents couples
jusqu'à des distance a (portée), respectivement 36,80 et 78,40 km.
L’examen de la carte du SAR (Figure 86(a)), nous permis de constater que valeurs les plus
élevées du SAR (SAR10) sont localisées au centre et au Nord-Est de la zone d’étude.
La carte de la répartition spatiale du % Na (Figure 86(b)) montre que les valeurs les plus
importantes sont observées au Nord-Est, au centre et au Nord-Ouest de notre zone d’étude.
Il est à signaler que la répartition spatiale des paramètres (SAR et %Na) montre que les points
d’eaux situés à proximité de deux chotts (Zahrez Gharbi et Zahrez chergui) présentent des
valeurs élevées. De ce fait, l’utilisation de ces points d’eaux à des fins agricoles risque de
fragiliser les propriétés physiques du sol, notamment la structure ; qui va entraîner une
diminution de la perméabilité des couches superficielles.
4.3 Conclusion
198
CONCLUSION GÉNÉRALE
CONCLUSION GÉNÉRALE
CONCLUSION GÉNÉRALE
La présente étude, qui a porté sur le système aquifère du bassin du Zahrez. Elle a pour objectif
d'améliorer les connaissances sur le fonctionnement du système aquifère sollicité et de mettre
en place un outil de gestion qualitative et quantitative des ressources en eau qui soit
représentatif du système, tenant compte de la géologie, de l’hydrogéologie et de la variabilité
climatique. Ce travail a cherché, par une double approche hydrodynamique et
hydrogéochimique, à mieux comprendre les processus fondamentaux du fonctionnement du
système.
L'étude hydro climatologique a révélé que la zone d'étude est soumise à un climat semi-aride
avec un hiver froid et un été sec et chaud. La température moyenne annuelle qui y règne est de
l'ordre de 14,66 °C. La pluviosité moyenne annuelle est estimée à 118 mm. Le bilan hydrique
est dans son ensemble déficitaire, mais il est excédentaire aux mois de Décembre, Janvier,
Février et Mars.
200
CONCLUSION GÉNÉRALE
Recommandations et perspectives :
Dans le but d’assurer une gestion durable des ressources en eaux souterraines du bassin des
Zahrez, diverses recommandations et perspectives semblent être nécessaires :
- L’étude hydrochimique réalisée dans ce travail a permis de définir les interactions entre les
eaux et les roches encaissantes et aussi d’aborder la question de l’origine de la minéralisation
et de la salinité des eaux. Cependant, il serait très intéressant de compléter cette étude par des
études isotopiques utilisant en plus des traceurs environnementaux pour une meilleure
compréhension du temps de transit des eaux dans l’aquifère et l’identification des zones
d’alimentation.
201
BIBLIOGRAPHIE
BIBLIOGRAPHIE
BIBLIOGRAPHIE
AGOUSSINE, M'bark, SAIDI, Mohamed El Mehdi, IGMOULAN, Brahim. Reconnaissance
des ressources en eau du bassin d’Ouarzazate (Sud-Est Marocain). Bulletin de l’institut
Scientifique, Rabat, section Science de la Terre. 2004, n°26, pp 81-92.
AKA, André, SERVAT, Eric, PATUREL, Jean-Emmanuel, KOUAME, Brou, et al. Analysis
of the temporal variability of runoff in Ivory Coast: statistical approach and phenomena
characterization . Hydrological Sciences Journal. 1996,vol. 41, n°6, pp.959-970.
AKIN, Hikmet, SIEMES, Heinrich. Practical geostatistics: A primer for the mining and
geosciences. Berlin: Springer, 1988, 304 p.
ALLEN, Richard G, PEREIRA, Luis S, RAES Dirk, et al. Crop evapotranspiration: guidelines
for computing crop water requirements. Journal of Irrigation and Drainage Engineering.
1998, vol. 129, n° 6, pp.454–457.
A.N.A.T, Agence Nationale d’Aménagement du Territoire. Avant-projet du schéma régional
et du développement durable de la région des hauts plateaux centre. 2003, pp.7-46 (Rapport
interne)
A.N.B.T, Agence Nationale des Barrages et des transferts. Les grands aménagements
hydrauliques en Algérie. 2008, 60 p. (Rapport interne).
A.N.R.H, Agence Nationale des Ressources Hydrauliques. Étude des ressources en eau du
bassin des Zahrez. 1994, 250 p. (Rapport interne).
A.N.R.H, Agence Nationale des Ressources Hydrauliques. Inventaire des points d’eau et
enquête sur les débits extraits du bassin des Zahrez (Gharbi et Chergui) (1993-1994). 2004, 30
p. (Rapport interne).
APPELO, C.A.J. POSTAMA, Dieke. Geochemistry, Groundwater and Pollution. London :
Balkema, 1996, 536 p. ISBN 04 1536 421 3.
ARSLAN, Hakan. Spatial and temporal mapping of groundwater salinity using ordinary
kriging and indicator kriging: The case of Bafra Plain, Turkey. Agricultural Water
Management. 2012, n°113, pp. 57– 63.
BAILLARGEON, Sophie. Le krigeage, revue de la théorie et application à l'interpolation
spatiale des données de précipitations. Mémoire de Maître ès sciences (M.Sc.): Statistique.
Laval: Université Laval, Canada, 2005, 128 p.
BANTON, Olivier, BANGOY Lumony M. Hydrogéologie multiscience environnementale des
eaux souterraines. Québec : Presses de l’Université du Québec /AUPELF, 1997, 472 p. ISBN
978-2-7605-0926-9
BELKHIRI, Lazhar, BOUDOUKHA, Abderrahmane, MOUNI, Lotfi, et al. Statistical
categorization geochemical modeling of groundwater in Ain Azel plain (Algeria). Journal of
African Earth Sciences. 2011, n°59, pp. 140–148.
203
BIBLIOGRAPHIE
BEN MOUSSA, Amor, ZOUARI, Kamel, VALLES, Vincent, et al. Hydrogeochemical
analysis of groundwater pollution in an irrigated land in Cap Bon Peninsula, North-Eastern
Tunisia. Arid Land Research and Management. 2012, n° 26, pp. 1-14 .
BIERKENS, Marinus Franciscus Petrus, BURROUGH, Peter Alan. The indicator approach to
categorical data. Journal of Soil Science. 1993, n°44, pp. 361–368.
B.N.E.D.E.R, Bureau National d'Étude pour le Développement Rural. Révision de l’étude
d’aménagement forestier de Senalba Chergui. Superficie 2000ha. Rapport de Synthèse Djelfa.
Algérie, 1995, 40 p. (Rapport interne).
BOUCHEDJA, Abdellah. La Politique Nationale de l’Eau en Algérie. Istanbul – Turquie, 17
au 19 Octobre 2012 [en ligne]. Istanbul, Euro-RIOB, 19 Octobre 2012. [Consulté le 02 Janvier
2016]. Disponible à l’adresse : https://www.riob.org/fr/file/272212/
download?token=HBxHg_HN
BOIS Philippe. Une méthode de contrôle des séries chronologiques utilisées en climatologie
et en hydrologie. Grenoble : Laboratoire de Mécanique des Fluides, Université Grenoble I,
Cours, 1971, 33 p.
BOIS, Philippe. Contrôle de séries chronologiques corrélées par étude du cumul des résidus
de la corrélation, 16 et 17septembre 1986, Montpellier. Paris : ORSTOM, 1986. ISBN 2-
7099-0865-4
BOUCHET, Robert. Évapotranspiration réelle, évapotranspiration potentielle et production
agricole. Annales Agronomiques. 1963, vol.14, n° 5, pp.743-824.
BOUDJADJA, Abdelaziz, MESSAHEL, Mekki. Ressources hydriques en Algérie du Nord.
Revues des Sciences de l’Eau. 2003.Vol. 16, n°3, pp. 285-304.
BOUTELDJAOUI, Fatah, BESSENASSE, Mohamed, KETTAB, Ahmed. Characteristics of
Mioplio-Quaternary Groundwater and its Suitability in the Agricultural Area of Djelfa
(Algeria), 24, 25 et 26 Mars 2010, Agadir, Maroc. International Association of
Hydrogeologists (IAH): UNESCO, 2012.
BOUTELDJAOUI, Fatah, BESSENASSE, Mohamed., GUENDOUZ, Abdelhamid. Etude
comparative des différentes méthodes d'estimation de l'évapotranspiration en zone semi-aride
(cas de la région de Djelfa). Revue Nature et Technologie. 2012, n° 07, pp. 109-116.
BOUTELDJAOUI, Fatah, BESSENASSE, Mohamed, KETTAB, Ahmed. Assessment of
Climatic Variability in Zahrez Basin (Algeria). International Journal of Engineering and
Advanced Technology. 2016, vol.5, n°5, pp.36-44.
BOUTELDJAOUI, Fatah, KETTAB, Ahmed, BESSENASSE, Mohamed. Evaluation of
Spatiotemporal Variability of Groundwater Level Fluctuations in Zahrez basin, Algeria:
204
BIBLIOGRAPHIE
Geostatistical Approach. International Journal of Recent Technology and Engineering. 2016,
vol.5, n°3, pp.4-11.
BOUTELDJAOUI, Fatah, KETTAB, Ahmed, BESSENASSE, Mohamed. Identification of the
Hydrogeochemical Process, in Zahrez Basin (Algeria). Algerian Journal of Environmental
Science and Technology. 2017, vol.3, n°1, pp.64-69.
BOUTELDJAOUI, Fatah, BESSENASSE, Mohamed, KETTAB, Ahmed, SCHYETT,
Traugott. Combining geology, hydrogeology and groundwater flow for the assessment of
groundwater in the Zahrez Basin, Algeria. Arabian Journal of Geosciences. 2019, vol. 12, n°
804, pp. 1-17.
BOUTELDJAOUI, Fatah, BESSENASSE, Mohamed, KETTAB, Ahmed, et al.,.
Mineralization mechanisms of groundwater in a semi-arid area in Algeria: statistical and
hydrogeochemical approaches. Journal of Water Supply: Research and Technology— AQUA.
2019, vol 69, n°2, pp173-183.
BROCHET, Patrick, GERBIERS, Norbert. L’évapotranspiration. Monographie n° 65 de la
météorologie nationale, 1975, 95p.
BOYER Jean François. 1998. Khronostat- Statistical time series analyses software.
Montpellier : Hydrosciences, IRD - Maison des Sciences de l’Eau. 1998. [Consulté le 10 Mars
2010] Disponible à l’adresse http://www.hydrosciences.org
BUISHAND, Adri T. Some methods for testing the homogeneity of rainfall records.
Journal of Hydrology.1982, vol. 58, pp. 11-27.
BUISHAND, Adri T. Tests for detecting a shift in the mean of hydrological time series.
Journal of Hydrology. 1984, vol. 73, pp. 51-69.
CAMBARDELLA, Cynthia A, MOORMAN, Thomas B, NOVAK, Jeffrey M, et al. Fields-
scale variability of soil proprieties in central Iowa soils. Soil Science Society of America
Journal. 1994, vol.58, pp. 1501 – 1511.
CASTANY, Gilbert. Principes et méthodes de l'hydrogéologie. Paris: Dunod, 1982, 236p.
ISBN 2 10 004171 1.
CEMEK, Bilal, GÜLER, Mustafa, KILIÇ, Kenan, et al. Assessment of spatial variability in
some soil properties as related to soil salinity and alkalinity in Bafra plain in northern Turkey.
Environmental Monitoring and Assessment. 2007, vol.124, pp. 223-234.
CERLING, Thure, PEDERSON B.L, DAMM K.L.V. Sodium–calcium ion exchange in the
weathering of shales: implications for global weathering budgets. Geology. 1989, Vol.17,
pp.552–554.
205
BIBLIOGRAPHIE
CHIBANE, Brahim, BOUTALEB, Abdelhak. Geochemistry study and Isotopic Approach in
Semi-Arid Region: Case of the Djelfa Syncline (Algeria). European Journal of Scientific
Research. 2010, Vol.45, no.2, pp.270-290
CHRYSTELLE, Auterives. Impact du changement climatique sur la ressource en eau en
région Langueduc Roussillon. Thèse de DEA : Hydrologie, Hydrogéologie, Géostatistique et
Géochimie. Paris: Université Pierre et Marie Curie, Université Paris Sud, 2002, 49 p.
CLUTIER, Vincent, LEFEBVRE, René, THERRIEN, René, et al. Multivariate statistical
analysis of geochemical data as indicative of the Hydrogeochemical evolution of groundwater
in a sedimentary rock aquifer system. Journal of Hydrology. 2008, vol.353, pp.294-313.
CNES, Conseil National Economique et Social. L’eau en Algérie : le grand défi de demain,
Projet de rapport, 15ème session plénière. 2000, 23p.
COOPER, Richard M, ISTOK, Jonathan D. Geostatistics applied to groundwater
contamination:1. Methodology. Journal of Environmental Engineering. 1988, vol.114, n°2,
pp. 270–286.
CORNET Gustave, XIXème Congrès Géologie International. Etude hydrogéologique du bassin
fermé des Zahrez Gharbi et Chergui, 15 septembre 1952, Alger : Institut de Géologie. Alger,
1952.
CORNET, Gustave. Carte géologique de l’Algérie au 1/50000. 1952. Alger. Direction du
Commerce, de l’Énergie et de l’Industrie, Service de la carte géologique. Gouvernement
Général de l’Algérie.
DAGET, Philippe. Le bioclimat méditerranéen : analyse des formes climatiques par le
système d’Emberger. Vegetation. 1977, vol.34, n° 2, pp. 87-103.
DEBIECHE, Taha. Hocine. Evolution de la qualité des eaux (salinité, azote et métaux lourds)
sous l’effet de la pollution saline, agricole et industrielle. Application à la basse plaine de la
Seybouse. Nord-Est Algérien. Thèse de Doctorat : Sciences de la Terre: Franche Comté,
France: Université de Franche comté, 2002, 199 p.
DELHOMME, Jean Pierre. Kriging in the Hydrosciences. Advances Water Resources. 1978,
vol.1, n°5, pp.251–266.
D.P.A.T, Direction de la Planification et de l ’Aménagement du Territoire. Rapport annuel de
la direction de la planification et de l’aménagement du territoire de la Wilaya de Djelfa. 2001,
55 p. (Rapport interne)
DROUICHE Nadjib, GHAFFOUR Noreddine, NACEUR, Mohamed Wahib, et al. Towards
sustainable water management in Algeria. Desalination and Water Treatment. 2012, vol. 50,
pp. 272–284.
206
BIBLIOGRAPHIE
D.S.A, Direction des Services Agricoles. Statistique agricole de la Wilaya de Djelfa. 2006, 35
p. (Rapport interne)
DUBY, Camille, ROBIN, Stéphane. Analyse en composantes principales. Paris : Institut
National Agronomique, Université Paris-Saclay, 2006, 53 p. [consulté le 15/05/2017].
Disponible sur : http://www2.agroparistech.fr/IMG/pdf/AnalyseComposantesPrincipales-
AgroParis Tech.pdf
EL TAYEB EL, SADIG Mahmoud. Les systèmes aquifères de la région de Géneina-Adré
(confins soudano-tchadiens). Thèse de Doctorat: Hydrogeologie. Avignon: Université
d'Avignon et des Pays de Vaucluse, 1993, 249 p.
E.N.H.Y.D, Entreprise Nationale des Études Hydrauliques, Ministères des Ressources en Eau.
Étude générale de la petite et moyenne hydraulique agricole de l’Algérie du Nord. 2002, 83 p.
(Rapport interne).
FEHDI, Chemseddine, ROUABHIA, Abdelkader BAALI, Fethi, et al. The
hydrogeochemical characterization of Morsott-El Aouinet aquifer, northeastern Algeria.
Environmental Geology.2009, vol.58, pp.1611–1620.
FISHER, Stephen R, MULICAN, William F. Hydrochemical evolution of sodium–sulfate and
sodium–chloride groundwater beneath the Northern Chihuahuan desert, Trans-Pecos, Texas,
USA. Hydrogeology Journal. 1997, vol.10, n°4, pp. 455–474.
GAUD, Bernard. Étude hydrogéologique du système aquifère d’Annaba - Bouteldja (synthèse
des connaissances et recherche des conditions de modélisation). ANRH, Agence Nationale des
Ressources Hydrauliques. 1976, 151p. (Rapport interne).
GIBBS, Ronald J. Mechanisms controlling worlds water chemistry. Science. 1970, vol.170,
pp. 1088–1090.
HAMADI, Habaieb, CHIRAZ, Masmoudi. Calcul des besoins en eau des principales cultures
exploitées au nord de la Tunisie : estimation de l’évapotranspiration de référence
par différentes formules empiriques (cas des régions de Tunis, Béja et Bizerte). Revue
sécheresse. 2003. Vol.14, n° 4, pp. 257-265.
HARGREAVES George H, SAMANI, Zohrab A. Reference crop evapotranspiration from
temperature. Applied Engineering Agriculture. 1985, Vol.1, n°2, pp.96–99.
HUBERT, Pierre, CARBONNEL, Jean Pierre, CHAOUCHE Ali. Segmentation des séries
hydrométéorologiques - Application à des séries de précipitations et de débits de l’Afrique de
l’Ouest. Journal of Hydrology. 1989. Vol.110, pp. 349-367.
HUBERT, Pierre, SERVAT, Eric, PATUREL, Jean-Emmanuel, KOUAME, et al. La
procédure de segmentation, dix ans après. Water Resources in Africa during the XXth
century. IAHS publication. 1998, Vol. 252.
207
BIBLIOGRAPHIE
INRS-Eau, Terre et Environnement. HYFRAN. A software for statistical modeling,
University of Québec. 2003. [Consulté le 01 Fevrier 2017]. Disponible à l’adresse
http://www.inrs-ete.uquebec.ca/activites/groupes/chaire_ htdro /chaire1.htm.
JOURNEL, Andre G, HUIJBERGTS, Charles J. Mining. Geostatistics. London: Blackburn
Press, 2004, 612 p. ISBN 978-1930665910.
KADI, Ahmed. La gestion de l’eau en Algérie. Hydrological Sciences Journal. 1997, vol. 42,
n°2, pp.191-197.
KETTAB, Ahmed, Water resources in Algeria: strategies, investments, and vision.
Desalination and Water Treatment. 2001, vol.136, no.1-3, pp.25-33.
KHIATI Djida. Synthèse des données hydrogéologiques du bassin versant des Zahrez
A.N.R.H, (Agence Nationale des Ressources Hydrauliques). 1990, 30 p. (Rapport interne).
KHIATI, Djida. Etude hydrogéologique du bassin des Zahrez. ANRH, (Agence Nationale des
Ressources Hydrauliques). 1994, 20 p. (Rapport interne).
KRIGE, Danie. A statistical approach to some basic mine valuation problems on the
witwatersrand. Journal of the Chemical, Metallurgical and Mining Society. 1951, vol.52,
pp.119-139.
KUMAR, Vijay. Optimal contour mapping of groundwater levels using universal kriging - a
case study. Hydrological Sciences Journal. 2007, vol.52, no.5, pp.1039–1049.
LABORDE, Jean Pierre. 2009. Eléments d’hydrologie de surface. Ecole Polytechnique de
l’Université de Nice Sophia Antipolis, Cours, 2009, 192 p.
LALLAHEM, Sami. Structure et modélisation hydrodynamique des eaux souterraines :
Application à l’aquifère crayeux de la bordure nord du bassin de Paris. Thèse de Doctorat :
Genie Civil. Lille: Université des Sciences et Technologies, 2002, 219 p.
LEE, Austin F, S, HEGHINIAN, Sylva, M. A shift of the mean level in a sequence of
independant normal random variables – a Bayesian approach. Technometrics. 1977,vol. 19,
n° 4, pp. 503-506.
LUBES, Hélène, GAUTIER, Franck, MASSON, Jean Marie, et al. Variabilité du régime
pluviométrique de l’Afrique de l’Ouest non sahélienne entre 1950-1989. Hydrological
Sciences Journal. 1998, vol. 43, n° 6.
LUBES, Hélène, MASSON, Jean Marie, SERVAT, Eric, et al. Variabilité climatique et
statistique : Etude de simulation de la puissance et de la robustesse de quelques tests utilisés
pour vérifier l’homogénéité de chroniques. Revue des sciences de l’eau. 1998, vol. 3, pp. 383-
408.
MAOUI, Ammar. Evolution et origine du chimisme des eaux de l’aquifère superficiel de
Zaâfrane : région de la steppe Sud Algéroise. Etude de la variation spatiale de la salinité et
208
BIBLIOGRAPHIE
ses risques sur les sols et la végétation. Thèse de Doctorat. Hydrogéologie. Annaba :
Universite Badji Mokhtar, 2007, 257 p.
MARCOTTE, Denis. An experimental comparison of ordinary and universal kriging and
inverse distance weighting. Mathematical Geology. 1995. vol. 27, n°5, pp. 659-672.
MATHERON, Georges. Traité de géostatistique appliquée. Paris: Technip, 1962, 333 p.
MATHERON, Georges. Principles of geostatistics. Economic Geology. 1963. vol. 58, pp.
246-1266.
MATHERON, Georges. Les Variables Régionalisées et leur Estimation. Paris : Masson, 1965,
305 p.
MATHERON, Georges. La théorie des variables régionalisées, et ses applications. Paris :
École des Mines de Fontainebleau, 1970, 212 p.
MAYO, Alan L, LOUCKS, Mark D. Solute and isotopic geochemistry and groundwater flow
in the Central Wasatch Range, Utah. Journal of Hydrology. 1995, vol. 172, 31–59.
MCLEAN Wendy, JANKOWSKI Jerzy. Groundwater quality and sustainability in an
alluvial aquifer, Australia, XXX IAH Congress on Groundwater: Past Achievements and
Future Challenges, Cape Town, South Africa, 26th November–1st December, 2000 : Cape
Town, South Africa, AA Balkema, Rotterdam, Brookfield. ISBN 90-5809-159-7.
http://pascal-francis.inist.fr
MEDDI, Mohamed, BOUCEFIANE, Abdelkader. Climate change impact on groundwaterin
Cheliff-zahrez basin (Algeria). International journal of water resources and arid. 2015, vol.
4,163–170
MAYO, Alan L, LOUCKS, Mark D. Solute and isotopic geochemistry and groundwater flow
in the Central Wasatch Range, Utah. Journal of Hydrology. 1995, vol. 172, 31–59.
MORGAN, Mozas ALEXIS, Ghosn. État des lieux du secteur de l’eau en Algérie. Paris-
France : Institut Prospective Économique du Monde Méditerranéen (IPEMED), 2013, 27 p.
[Consulté le 15/06/2016] Disponible à l’adresse :
http://www.pseau.org/outils/ouvrages/ipemed_etat_des_lieux_du_secteur_de_l_eau_en_algeri
e_2013.pdf
MUDRY, Jacques, BLAVOUX, Bernard. Utilisation de l’analyse en composantes principales
pour méthode du fonctionnement hydrocinématique de trois aquifères karstiques du Sud –Est
de la France. Hydrogéologie. 1986, n°1, pp. 53-59.
MUSY, André. HIGY, Christophe., Hydrologie, une science de la nature : Presses
polytechniques et universitaires romandes. Suisse. Presses polytechniques et universitaires
romandes, 2004, 314 p. ISBN 978-2-88074-546-2
209
BIBLIOGRAPHIE
NGOM, Fatou Diop, MALOU, Raymond, HONORE, Dacosta 2002, et al. Contrainte
climatiques des nappes d’eaux souterraines en zone Soudano-séhélienne : cas de la nappe
phréatique du bassin de la Nema dans la région du sine au centre –Ouest du Sénégal. African
Journal of Science and Technology. vol. 3, n° 1, pp. 44-50.
NEDJIMI, Saadia. Contribution à l’étude piézométrique et hydrochimique du Synclinal Nord
de Djelfa. Ingénieur d’État : Sciences Agronomiques. Djelfa: Université ZianeAchour, 2006,
120 p.
ONUGBA, Abraham. Contribution à la connaissance des systèmes aquifères de la haute
Bénoué (Nigéria). Thèse de Doctorat : Hydrogéologie. Avignon: Université d'Avignon et des
Pays de Vaucluse, 1990, 203p.
PANNATIER, Yvan. VARIOWIN: Software for spatial data analysis in 2D. New York :
Springer Verlag, 1996, 91 p.
PARKHURST, David, APPELO, C.A.J. User’s guide to PHREEQC (version 2) – A Computer
Program for Speciation, Batch-reaction, One-dimensional Transport,and Inverse
Geochemical Calculations: U.S. Geological Survey Water-Resources Investigations, 1999,
312p. [Consulté le 15/02/2015]. Disponible sur :
https://pubs.er.usgs.gov/publication/wri994259.
PETTITT, Anthony. A non-parametric approach to the change-point problem. Applied
Statistics. 1979, vol. 28, n° 2, pp. 126-135.
PIPER, Arthur M. A graphic procedure in geochemical interpretation of water analyses.
Transactions American Geophysical Union. 1994, vol. 25, n° 6, pp. 914-923.
POUGET, Marcel. Les relations sol-végétation dans les steppes Sud-algéroises. Thèse
Doctorat: Sciences du Sol. Marseille : Université Aix-Marseille, France, 1980, 555 p.
POUGET, Marcel. Étude agro-pédologique du bassin du Zahrez Rharbi (Feuille Rocher de
sel). A.N.R.H, Agence Nationale des Ressources Hydrauliques. 1971, 220 p. (Rapport
interne).
POUGET, Marcel. Cartographie des zones arides, géomorphologie, pédologie, groupements
végétaux, aptitude du milieu a la mise en valeur. ORSTOM, Office de la Recherche
Scientifique et Technique Outre-Mer, Paris. 1977, 101 p. (Rapport interne).
RAZACK, Moumtaz, DAZY, Jean. Hydrochemical characterization of groundwater mixing
in sedimentary and metamorphic reservoirs with combined used of Piper’s principle and
factor analysis. Journal of Hydrology. 1990, vol. 114, pp. 371-393.
RICHARDS, Lorenzo Adolph. Diagnosis and Improvement of Saline and Alkali Soils.
Washington: United States Department of Agriculture, 1954, p. 60.
ROCHE, Marcel. Hydrologie de surface. Paris: Gauthier-Villards, 1963, 429 p.
210
BIBLIOGRAPHIE
RODIER, Jean. LEGUBE, Bernard. MERLET, Nicole et coll. L'Analyse de l’eau. Paris :
Dunod, 2009, 1526 p. ISBN 978-2-10-054179-9.
SIDI MOUSSA, Mohamed Fouzi. Ressources Hydrauliques de la zone du projet GTZ-HCDS.
Coopération Algero-Allmande. ANRH, Agence Nationale des Ressources Hydrauliques.
1996, 176 p. (Rapport interne)
SIDI MOUSSA, Mohamed Faouzi, DERAMCHI, Mohamed. Synthèse des études et
exploitation des données existantes sur le Synclinal de Djelfa. ANRH, Agence Nationale des
Ressources Hydrauliques. 1993, 50 p. (Rapport interne).
SCHOLLER, Henri. Géochimie des eaux souterraines : Application aux eaux de gisement de
pétrole. Paris : Société Technip, 1956, 213 p.
SCHOLLER, Henri. Les eaux souterraines. Hydrologie dynamique et chimique. Recherche,
exploitation et évaluation des ressources. Paris : Masson et Cie, 1962, 642 p.
SCHOLLER, Henri. Geochemistry of Groundwater. In: Groundwater Studies—An
International Guide for Research and Practice. Paris: UNESCO, 1977, pp. 1-18.
SHAKEEL, Ahmed. Estimation des transmissivites des aquifères par méthodes
géostatistiques multi variables et résolution indirecte du problème inverse. Thèse de Doctorat.
hydrologie et hydrogéologie quantitatives. Paris: Ecole Nationale Supérieure des Mines,
1987, 264 p.
SIMLER, Roland, Logiciel Diagrammes. Laboratoire d'Hydrogéologie d'Avignon, Université
d'Avignon. 2004. [Consulté le 20 Avril 2012]. Disponible à l’adresse http://www.lha.univ-
avignon.fr/LHA-Logiciels.htm.
SINGH, Kuldip, HUNDAL, H.S, SINGH, Dhanwinder. Geochemistry and assessment of
hydrogeochemical processes in groundwater in the southern part of Bathinda district of
Punjab, northwest India. Environmental Earth Sciences. 2011, vol. 64, pp. 1823–1833.
TELIBI Arbia. Contribution à l’étude de l’évapotranspiration et des besoins en eaux en zone
semi arides (cas de la région de Djelfa). Ingénieur d’État : Sciences Agronomiques. Djelfa:
Université ZianeAchour, 2004, 120 p.
THORNTHWAITE, Charles Warren. An approach toward a rational classification of climate.
Geographical Review. 1948, vol. 38, n° 1, pp. 55-94.
THORNTHWAITE, Charles Warren, MATHER, John Russell. Instructions and Tables for
Computing Potential Evaporation and the Water Balance. Climatology. 1957. Vol X, no.
3, 311 p.
TURC, Louis. Évaluation des besoins en eau d’irrigation, évapotranspiration potentielle.
Annales Agronomiques.1961, vol. 12, n° 1, pp. 13-49.
211
BIBLIOGRAPHIE
WEBSTER, Richard, OLIVER, Margaret A. Geostatistics for Environmental Scientists.
London: John Wiley Sons Ltd, Chichester, 2007, 315p. ISBN 978-0-470-02858-2
WESTERN, Andrew W, BLÖSCHL, Günter, GRAYSON Rodger B. Geostatistical
characterization of soil moisture patterns in the Tarrawara catchment. Journal of Hydrology.
1998, vol. 205, 20–37.
WHO, World Health Organization. Guidelines for Drinking Water Quality, incorporating first
addendum. Geneva: 2008, 494 p. [Consulté le 15 Octobre 2016] Disponible à l’adresse
http://www.who.int/water_sanitation_health/dwq/2edvol1i.pdf
WILCOX, Lloyd V. Water quality from the standpoint of irrigation. Journal American Water
Works Association. 1958, Vol. 50, n° 5, pp. 650-654.
WOTLING, Geoffroy, BOUVIER, Christophe, DANLOUX, Joël, et al. Regionalization of
extreme precipitation distribution using the principal components of the topographical
environment, Journal of Hydrology. 2000, Vol. 233, n° 1-4, pp. 86-101.
XU, Chong Yu. Comparison of seven models for estimation of evapotranspiration and
groundwater recharge using lysimeter measurement data in Germany. Hydrological
Processes. 2005. n° 19, pp. 3717–3734.
YANG, Fan, ZHANG, Guangxin, YIN, Xiongrui, LIU, Zhijun, et al. Field-Scale Spatial
Variation of Saline-Sodic Soil and Its Relation with Environmental Factors in Western
Songnen Plain of China. International Journal Environmental Research Public Health. 2011,
n°8, pp. 374-387.
212
ANNEXES
ANNEXES
Annexe 1. Photos de terrain
(a) (b)
(a) (b)
214
ANNEXES
Annexe 2. Bilan hydrologique selon le modèle de THORNTHWAITE (1948)
RFU = réserve en eau du sol facilement utilisable par les plantes. Elle est fixée ici à 100 mm;
215
ANNEXES
Annexe 3. Coupes lithologiques des forages
Étage
Turonien
Cénomanien
216
ANNEXES
217
ANNEXES
Étage
Turonien
218
ANNEXES
Étage
Miopliocene
Turonien
219
ANNEXES
Sondage : Ain Malakoff N: 147 G07
Carte : Gueltet es stel Longitude : 0g 784 X (Lamb)=531.750
Echelle : 1/10000 Latitude : 38 g 892 Y (Lamb)=190.300
Étage
Pliocène et
Miocène
Sénonien
Zône de passage
Turonien
Zône de passage
Cénomanien
220
ANNEXES
Étage
Mio-plio
Quaternaire
Sénonien
Turonien
221
ANNEXES
Sondage : HB2 N:
Étage
02
Turonien
222
ANNEXES
223
ANNEXES
224
ANNEXES
Sondage : Ouled Sidi Yahia N: 309-F08
Carte : Medjedel N 253 Ech 1/50000 Longitude : X (Lamb)= 591.350
Echelle : 1/1000 Latitude : Y (Lamb)=206.500
225
ANNEXES
Annexe 4. Pompage d’essais des forages de la zone d’étude.
Tableau 4.1 Nature des aquifères captés par les forages de la zone d’étude.
226
ANNEXES
Tableau 4.2 Caractéristiques des pompages d’essai réalisés dans la zone d’étude.
227
ANNEXES
F4 Dar chioukh 50,4 21/04/1990 24 200 49,05 22 0,45
NS : niveau statique
228
ANNEXES
Nom Latitude Longitude Z Prof CE pH Ca2+ Mg2+ Na+ K+ HCO3- Cl- SO42- NO3-
(m) S/cm mg/l
F1 2º31'40" 34º4500" 905 26 870 8.39 72.24 20.08 29.67 5.1 177 60 80 49.1
F2 2º40'14" 35º13'03" 765 17.1 7780 8.75 136.17 54.71 138.14 9.68 235 258 240 1.61
F3 2º32'59" 35º08'44" 762 22.1 2540 8.06 215.83 99.49 179.25 41.78 50 468 488 1
F4 2º36'08" 35º08'18" 788 16.2 1090 7.91 65.45 32.97 65.96 5.54 92 140 96 52
F5 2º45'31" 35º10'33" 788 33.1 830 8.20 106.76 20.64 17.62 3.53 125 85 100 67.33
F6 2º56'01" 35º14'28" 831 48.1 1670 9.57 74.46 37.13 135.49 6.07 3 200 298 70.67
F7 2º41'12" 36º32'20" 808 42.2 930 8.02 48.81 30.42 72.11 4.81 80 138 104 7.86
F8 3°18'02" 35° 06'47" 812 28 3610 8.47 201.97 97.95 97.13 6.3 70 725 625 27.79
F9 3°14'31" 35°10'44" 884 18.2 1470 8.20 64.96 42.8 119.61 6.77 78 224 146 93.5
F10 3°22'25" 35°10' 51" 784 25.8 3610 9.12 248.84 122.88 277.7 10.88 3 650 728 66.33
F11 3°05'20" 35° 07'48" 928 27.3 480 7.83 22.86 21.26 22.75 4.9 128 40 32 31.06
F12 3º26'36'' 35°12'56'' 780 28.5 3450 7.86 193.99 129.59 322.79 3.77 102 525 781 5.15
F13 3º37'43'' 35º8'43'' 800 65.1 7030 8.68 278.07 149 933.93 9.23 31 1712 730 57.2
F14 3°37'47" 35°08'48" 798 68.12 4700 8.09 306.64 98.89 601.85 18.93 82 1150 785 90.87
F15 2º290'5" 35º02'17" 805 30 3050 7.88 133.14 99.97 177.38 11.9 55 289 642 53.46
F16 2º29'05" 35º02'17" 799 18 3220 7.57 198.75 124.48 288.93 9.47 207 525 675 1.14
F17 2º40'01" 35º04'33" 803 31.3 910 9.48 28.16 27.24 51.82 5.32 2 92 114 16.1
F18 2°38'54" 34°56'10" 850 18.3 2200 10.01 85.34 25.21 241.45 4.97 0 425 258 5.98
F19 2° 50'29" 35°00'36" 869 31.3 1760 8.13 86.09 63.29 123.2 3.99 119 390 80 29.7
F20 2° 54'35" 35°01'19" 864 26 2300 8.61 165 49.46 210.5 6.14 31 375 525 17.46
F21 2°57'58" 35°02'42" 864 16 3550 7.81 272.86 85.27 32.54 8.92 27 685 650 22.85
F22 2°41'51" 34°58'36" 881 41.3 1800 7.95 111.76 54.76 121.04 6.15 76 290 267 11.16
F23 2°58'09" 35°04'50" 888 45 1190 7.80 76.9 50.24 70.21 3.74 37 267 106 6.21
F24 2°46'29" 34°58' 00" 842 10.15 4640 7.77 376.92 113.14 355.01 8.2 75 1125 479 21.63
F25 3°09'44" 35°04'21" 902 67 2360 9.36 162 59.18 59.18 4.83 31 478 455 37.9
F26 3°19'37" 34°59'03" 872 53.6 2760 8.44 285.12 92.56 110.48 7.21 90 525 389 88.1
F27 2°49'09" 34°46'00" 916 22.2 3530 8.69 312.11 89.9 302.45 14.21 110 556 852 75.82
F28 2° 48'52" 34°45'22" 852 4.2 1890 8.42 144.99 35.54 170.44 21.32 67 278 380 17.83
229
ANNEXES
F29 3°11'06" 34°54'52" 880 21.1 2500 7.92 155.76 57.1 117.89 60.76 275 345 155 87.7
F30 3°03'45" 34°52'51" 900 25 5260 8.32 278.27 70.66 711.35 14.89 90 1521 235 52.48
F31 3°03'32" 34°55'16" 876 9.5 6240 8.28 240.87 58.88 917.26 17.06 35 1167 1250 39.96
F32 3°26'44" 34°52'25" 1127 6.3 1380 7.67 113.96 52.04 65.87 1.67 127 156 100 47.93
F33 3°26'36" 34°50'24" 1140 29.6 450 7.85 20.44 12.18 56.52 2.37 128 50 10 41.67
F34 3°34'12" 34°49'31" 1114 35 940 8.26 100.36 35.34 32.81 4.93 192 190 32 8.82
F35 3°27'59" 34°46'56" 1135 23 3520 8.18 474.48 100.79 161.64 14.57 171 240 1415 59.04
F36 3°33'07" 34°47'59" 1141 10.6 4730 7.83 591.12 104.48 90.13 18.01 47 200 1800 71.08
F37 3°30'11" 34°53'07" 1126 18.2 1720 8.41 163.27 35.29 120.39 6.97 149 345 168 64.27
F38 2°46'20" 34°39'34" 1004 5.4 4360 8.35 522.12 129.78 129.78 6.98 34 40 1542 50.9
F39 2° 51'33" 34°41'50" 1036 10.9 2350 8.13 185.2 96.25 162.24 7.65 70 259 685 57.84
F40 2°44'17" 34°40'12" 965 21 3800 9.81 632.26 170.28 71.67 9.82 91.5 176 375 15.98
F41 2°47'48" 34°44'12" 938 27 2560 8.06 326.14 83.91 14.71 9.93 125 225 972 20.8
F42 3°04'28" 34°34'46" 1280 8.6 3380 7.82 540.12 147.11 52.49 13.06 140 116 1650 20.8
F43 3°08'38" 34°35'34" 1238 12.7 1300 8.16 123.4 32.12 33.27 14.83 268 130 25 69.8
F44 3°11'56" 34°38'19" 1128 9.7 6910 8.10 169.85 407.74 650.6 16.06 244 1306 1259 80.5
F45 3° 11'55" 34°38'16" 852 4.2 1879 6.70 258.45 172.22 26.73 1.28 183 166.33 988 55.8
F46 3°30'12" 34°56'07" 1087 20.2 2950 7.65 156.52 109.64 191.03 5.63 43 687 325 77.07
F47 3°25'36" 34°43'43'' 1149 17.7 1530 8.15 159 59.02 62.02 3.83 31 358 194 46.3
230
ANNEXES
Tableau 5.2 : Statistiques descriptives des variables hydrochimiques (CE en µS/cm, et les
autres variables en mg/l). C.V. = Coefficient de variation
231
ANNEXES
Annexe 6. Histogramme des fréquences et distribution normale des paramètres physico-
chimiques
30 14
12
25
10
No. of obs.
No. of obs.
20
8
15
6
10
4
5 2
0 0
0.80 0.85 0.90 0.95 1.00 1.05 2.4 2.6 2.8 3.0 3.2 3.4 3.6 3.8 4.0
X <= Category Boundary X <= Category Boundary
14
12
12
10
10
No. of obs.
No. of obs.
8
8
6
6
4
4
2
2
0 0
2.2 2.4 2.6 2.8 3.0 3.2 3.4 3.6 3.8 1.0 1.2 1.4 1.6 1.8 2.0 2.2 2.4 2.6 2.8 3.0
X <= Category Boundary X <= Category Boundary
12
20
10
15
No. of obs.
No. of obs.
6
10
5
2
0 0
0.5 1.0 1.5 2.0 2.5 3.0 0.8 1.0 1.2 1.4 1.6 1.8 2.0 2.2 2.4 2.6 2.8
X <= Category Boundary X <= Category Boundary
232
ANNEXES
Histogram: Log(K) Histogram: Log(Cl)
K-S d=.08821, p> .20; Lilliefors p> .20 K-S d=.05366, p> .20; Lilliefors p> .20
Expected Normal Expected Normal
35 14
30 12
25 10
No. of obs.
No. of obs.
20 8
15 6
10 4
5 2
0 0
-0.5 0.0 0.5 1.0 1.5 2.0 1.4 1.6 1.8 2.0 2.2 2.4 2.6 2.8 3.0 3.2 3.4
X <= Category Boundary X <= Category Boundary
20 20
18 18
16 16
14 14
No. of obs.
No. of obs.
12 12
10 10
8 8
6 6
4 4
2 2
0 0
0.5 1.0 1.5 2.0 2.5 3.0 3.5 -0.5 0.0 0.5 1.0 1.5 2.0 2.5
X <= Category Boundary X <= Category Boundary
Histogram: Log(NO3)
K-S d=.17569, p<.15 ; Lilliefors p<.01
Expected Normal
30
25
20
No. of obs.
15
10
0
-0.5 0.0 0.5 1.0 1.5 2.0
X <= Category Boundary
Figure 6.1 Histogrammes des fréquences des paramètres physico-chimiques des eaux
souterraines du bassin des Zahrez.
233
ANNEXES
Normal Probability Plot of Log (pH) Normal Probability Plot of Log(CE)
2.5 2.5
2.0 2.0
1.5 1.5
1.0 1.0
Expected Normal Value
0.0 0.0
-0.5 -0.5
-1.0 -1.0
-1.5 -1.5
-2.0 -2.0
-2.5 -2.5
0.80 0.82 0.84 0.86 0.88 0.90 0.92 0.94 0.96 0.98 1.00 1.02 2.6 2.8 3.0 3.2 3.4 3.6 3.8 4.0
Observed Value Observed Value
2.0 2.0
1.5 1.5
1.0 1.0
Expected Normal Value
Expected Normal Value
0.5 0.5
0.0 0.0
-0.5 -0.5
-1.0 -1.0
-1.5 -1.5
-2.0 -2.0
-2.5 -2.5
2.2 2.4 2.6 2.8 3.0 3.2 3.4 3.6 3.8 1.2 1.4 1.6 1.8 2.0 2.2 2.4 2.6 2.8 3.0
Observed Value Observed Value
2.0 2.0
1.5 1.5
1.0 1.0
Expected Normal Value
Expected Normal Value
0.5 0.5
0.0 0.0
-0.5 -0.5
-1.0 -1.0
-1.5 -1.5
-2.0 -2.0
-2.5 -2.5
1.0 1.2 1.4 1.6 1.8 2.0 2.2 2.4 2.6 2.8 3.0 3.2 1.0 1.2 1.4 1.6 1.8 2.0 2.2 2.4 2.6 2.8
Observed Value Observed Value
234
ANNEXES
Normal Probability Plot of Log(K) Normal Probability Plot of Log(SO4)
2.5 2.5
2.0 2.0
1.5 1.5
1.0 1.0
Expected Normal Value
0.0 0.0
-0.5 -0.5
-1.0 -1.0
-1.5 -1.5
-2.0 -2.0
-2.5 -2.5
0.0 0.2 0.4 0.6 0.8 1.0 1.2 1.4 1.6 1.8 2.0 0.8 1.0 1.2 1.4 1.6 1.8 2.0 2.2 2.4 2.6 2.8 3.0 3.2 3.4
Observed Value Observed Value
2.0 2.0
1.5 1.5
1.0 1.0
Expected Normal Value
Expected Normal Value
0.5 0.5
0.0 0.0
-0.5 -0.5
-1.0 -1.0
-1.5 -1.5
-2.0 -2.0
-2.5 -2.5
1.4 1.6 1.8 2.0 2.2 2.4 2.6 2.8 3.0 3.2 3.4 -0.2 0.0 0.2 0.4 0.6 0.8 1.0 1.2 1.4 1.6 1.8 2.0 2.2 2.4 2.6
Observed Value Observed Value
2.0
1.5
1.0
Expected Normal Value
0.5
0.0
-0.5
-1.0
-1.5
-2.0
-2.5
-0.2 0.0 0.2 0.4 0.6 0.8 1.0 1.2 1.4 1.6 1.8 2.0 2.2
Observed Value
Figure 6.2 Ajustement à la loi normal des paramètres physico-chimiques des eaux
souterraines du bassin des Zahrez.
235