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République Algérienne Démocratique et Populaire

Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique

École Nationale Polytechnique

Département d'Hydraulique

Laboratoire de Recherches des Sciences de l’eau : LRS-EAU

Thèse de Doctorat en Sciences

En Hydraulique

Présentée par :

Fatah BOUTELDJAOUI

Hydrogéologie, modélisation et gestion des ressources hydriques


en zone semi-aride (Cas de la région de Djelfa)

Soutenue le 22 Novembre 2020 devant le jury composée de :

Mme. BENMAMAR Saadia : Professeur/ ENP-Alger : Présidente

M. BESSENASSE Mohamed : Professeur/ USD-Blida : Directeur de thèse

M. KETTAB Ahmed : Professeur/ ENP-Alger : Directeur de thèse

M. BERMAD Abdelmalek : Professeur/ ENP-Alger : Examinateur

M. MIHOUBI Mustapha Kamel : Professeur / ENSH-Blida : Examinateur

M. GUENDOUZ Abdelhamid : Professeur/ USD-Blida : Examinateur

ENP 2020
République Algérienne Démocratique et Populaire

Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique

École Nationale Polytechnique

Département d'Hydraulique

Laboratoire de Recherches des Sciences de l’eau : LRS-EAU

Thèse de Doctorat en Sciences

En Hydraulique

Présentée par :

Fatah BOUTELDJAOUI

Hydrogéologie, modélisation et gestion des ressources hydriques


en zone semi-aride (Cas de la région de Djelfa)

Soutenue le 22 Novembre 2020 devant le jury composée de :

Mme. BENMAMAR Saadia : Professeur/ ENP-Alger : Présidente

M. BESSENASSE Mohamed : Professeur/ USD-Blida : Directeur de thèse

M. KETTAB Ahmed : Professeur/ ENP-Alger : Directeur de thèse

M. BERMAD Abdelmalek : Professeur/ ENP-Alger : Examinateur

M. MIHOUBI Mustapha Kamel : Professeur / ENSH-Blida : Examinateur

M. GUENDOUZ Abdelhamid : Professeur/ USD-Blida : Examinateur

ENP 2020
REMERCIEMENTS
Je voudrais tout d'abord adresser ma profonde gratitude à mes directeurs de thèse M.

BESSENASSE et A. KETTAB d’avoir encadré ce travail et pour la confiance et l’autonomie

que vous m’avez accordés. Je vous exprime toute ma gratitude de m’avoir guidée et largement

conseillée et m’orienté toujours sur le bon chemin tout au long de cette thèse.

Je remercie sincèrement le professeur Mme S. BENMAMAR de l'École Nationale

Polytechnique, d’avoir acceptée de présider le jury de cette thèse.

Je remercie vivement les Professeurs A. BERMAD A. GUENDOUZ et M K.MIHOUBI

pour l’honneur qu’ils m’ont fait d’avoir acceptés la tâche d’examinateurs et juger ce travail. Je

vous remercie pour vos conseils, suggestions et vos critiques.

Je tiens à exprimer toute ma gratitude et mes remerciements à Monsieur Traugott Scheytt,

professeur à l’université de Technische Universität Bergakademie Freiberg, Allemagne, pour

leurs critiques et suggestions constructives ayant permis d’améliorer notablement la qualité

scientifique de notre article.

Je tiens à remercier le personnel de l'Agence Nationale des Ressources Hydrauliques

(ANRH) de Djelfa pour leur soutien et leur contribution. Je remercie également le personnel

de la Direction de l’Hydraulique de Djelfa pour leur soutien et pour l’intérêt qu’ils ont porté

à ce travail.
DÉDICACES

Je dédie cette thèse à

A la mémoire de mon très cher père

A ma très chère mère

A mes frères et sœurs

A tous ceux qui me sont chers.


‫ملخص‬
‫ انًنطقت انًذسًست حعذ ين‬.‫يقع حٌض انضاقض (ًاليت انجهفت) في ينطقت انسيٌب بين األ طهس انخهي في انشًال ًاألطهس انصحشاًي في انجنٌب‬
‫ حعخبش انًياه انجٌفيت انًصذس انشئيسي‬.2 ‫كى‬500 ‫ ًحبهغ يساحت حٌض انًياه انجٌفيت حٌاني‬.‫ يى‬033 ‫انًناطق انشبو انجافت بنسبت حساقط اقم ين‬
‫ حعخبش انذساساث‬.‫ ًانخي حؤثش بشكم كبيش في انخنًيت االجخًاعيت ًاالقخصاديت‬،‫ األنشطت انصناعيت ًانضساعيت‬،‫نخهبيت انحاجت انًخضايذة نًياه انششب‬
ٌ‫ انيذف ين ىزا انعًم ى‬.‫ انييذسًكيًيائي ًحأثيش انًناخ راث أىًيت بانغت نخحسين اسخخذاو ًإداسة انًياه انجٌفيت‬،‫ انييذسًجيٌنٌجيت‬،‫انجيٌنٌجيت‬
.‫انكًيت ً اننٌعيت ( انييذسًكيًيائيت) نهًياه انجٌفيت‬ ‫انذساست‬
.‫انذساست انًناخيت بينج حًيض انًنطقت بًناخ قاسي شبو جاف يع عجض في انًٌاصنت انًائيت‬

‫ ﺇﺣﺻاﺀ‬-‫ الجيو‬، ‫هيذروكيمياء‬، ‫ هيذروديناميك‬، ‫ المياه الجوفيﺔ‬، ‫ التقلبات المناخيﺔ‬،‫ الزاقز‬: ‫الكلمات الذا لﺔ‬

ABSTRACT

Zahrez basin is located in the High Plateaus of the north Algeria, characterized by a semi-arid climate where
annual rainfall is highly irregular. Because of the scarcity of surface water, most of this region is greatly
dependent on groundwater resources. The study of the aquifer system aims to improve the knowledge about
this system for sustainable groundwater resource management. Hydroclimatological studies shows that the
study area is characterized by a semi-arid climate with a deficit water balance.
Coupling of the different geological, hydrodynamic, chemical and statistical tools in the study of the groundwater
in the study area, enabled to understand the hydrogeochemical behavior of the aquifer system. Multivariate
analysis (principal component analysis and cluster analysis) was performed to identify a common source for
groundwater chemistry and identification of hydrogeochemical processes affecting groundwater chemistry of a
semi-arid aquifer.

KEY WORDS : Zahrez, climatic variability, groundwater, hydrodynamic, hydrochemistry, geostatistics

RÉSUMÉ

Le bassin du Zahrez se situe en domaine steppique, entre deux grandes structures orientées nord-est / sud-ouest :
l’Atlas tellien au nord et l’Atlas saharien au sud. Il est constitué de deux cuvettes, le ZahrezRharbi à l’ouest et le
Zahrez Chergui à l’est. La superficie du bassin hydrogéologique est d’environ 500 km2.
Dans le bassin des Zahrez, caractérisé par son climat semi-aride, les eaux souterraines, constituent la principale
source d’approvisionnement pour satisfaire le besoin croissant en eau potable et les activités industrielles et
agricoles, ce qui conditionne fortement le développement socio-économique. Une bonne connaissance des
données géologiques, hydrogéologiques, hydrochimiques et climatiques est indispensable pour une meilleure
exploitation et gestion des eaux souterraines.
Afin de mieux comprendre les le comportement hydrodynamique et hydrochimique de ce système aquifère, une
approche pluridisciplinaire a été choisie. La caractérisation des eaux souterraines a été réalisée en combinant les
informations hydrogéologiques et hydrochmiques (méthodes graphiques conventionnelles), les méthodes
statistiques multivariées (ACP et CHA) et la géostatistique.
MOTS CLÉS : Zahrez, Variabilité climatique, eau souterraine, hydrodynamique, hydrochimie, géostatistique
TABLE DES MATIÈRES

LISTE DES TABLEAUX

LISTE DES FIGURES

LISTE DES ABRÉVIATIONS


16
INTRODUCTION GÉNÉRALE

PREMIERE PARTIE: LE MILIEU RECEPTEUR

CHAPITRE 1. Présentation de la zone d’étude

1.1 Situation géographique 21


1.2 Caractéristiques physiographiques 21
1.2.1 Surface 21
1.2.2 Périmètre 23
1.2.3 Coefficient de compacité de Gravelius (1914) 23
1.2.4 Le Rectangle équivalent 23
1.2.5 Densité de drainage 24
1.3 Hydrographie 24
1.3.1 Réseau Hydrographique 24
1.3.2 Les principaux oueds 25
1.4 Géomorphologie 27
1.5 Pédologie : 28
1.5.1 Les Sols 28
1.6 La végétation 29
1.7 Aperçu socio-économique 32
1.7.1. Population 32
1.7.2. Agriculture 32
1.8 Ressources en eau du bassin des Zahrez 36
1.8.1. Introduction 36
1.8.2. État quantitatif et utilisation de la ressource en eau 37
1.8.2.1 Potentialité en eau de l'Algérie 37
1.8.2.2 Mobilisation des ressources en eau 37
1.8.2.3 Utilisation des ressources en eau 38
1.8.3. Potentialité en eau du Bassin des Zahrez 39
1.8.4. Mobilisation des Ressources en Eaux 40
1.8.4.1 Mobilisation des Ressources en Eaux Superficielles 40
1.8.4.2 Mobilisation des Ressources en Eaux Souterraines 40
1.8.5. Exploitation des ressources en eau souterraines 45
1.8.6. Utilisation des ressources en eaux souterraines 46
1.8.6. 1 Alimentation en Eau Potable 46
1.8.6.2 Irrigation 47
1.8.6. 3 Approvisionnement en Eau industrielle 48
1.9 Conclusion 50
CHAPITRE 2. Hydroclimatologie

2.1 Introduction 52
2.2 Collecte des données 52
2.3 Contexte climatique de la zone d’étude 52
2.3.1 Aperçu du cadre climatique de la zone d’étude 52
2.3.1.1 Températures 52
2.3.1.2 Humidité relative 53
2.3.1.3 La durée d’insolation 53
2.3.1.4 Vitesses et directions des vents 53
2.3.1.5 Évaporation 53
2.4 Indices climatiques et classification de bioclimat 54
2.4.1 Diagramme ombrothermique 54
1.2.4.2 Indice de Demartone : 54
2.4.3 Indice mensuel d'aridité (De Martonne) 54
2.4.4 Climagramme de Louis Emberger 56
2.5 L'évapotranspiration 57
2.5.1 2.5.1 Méthodes d’estimation de l’ETP 57
2.5.1.1 Méthode de Thornthwaite (1948) 57
2.5.1.2 Formule de Turc (1961) 58
2.5.1.3 Formule de Blaney-Griddle 58
2.5.1.4 Formule de Penman-Monteith-FAO 59
2.5.1.5 Méthode de Hargreaves- Samani 60
2.5.2 Comparaison des différentes méthodes d’estimation de l’évapotranspiration 60
2.5.2.1 Echelle mensuelle 60
2.5.2.2 Echelle annuelle 61
2.5.3. Corrélation entre l’ETP (mesurée) et estimée 61
2.5.4 Évapotranspiration réelle (ETR) et déficit d’écoulement : 63
2.5.4.1 Formule de Turc 63
2.5.4.2 Formule de Coutagne 63
2.5.5 Méthode du bilan de Thornthwaite 63
2.5.5.1 Les termes du bilan hydrologique 63
2.5.5.2. Ruissellement superficiel 64
2.5.5.3 Analyse des résultats du bilan hydrologique de Thornthwaite 64
2.5.5.4 Variabilité interannuelle des composantes du bilan hydrologique 67
2.5.5.4.1 Évapotranspiration potentielle (ETP) 67
2.5.5.4.2 Évapotranspiration réelle (ETR) 67
2.5.5.4.3 Ruissellement (R) 68
2.6 Conclusion
68
CHAPITRE 3. Contexte géologique et hydrogéologique

3.1 Contexte géologique 70


3.1.1 Introduction 70
3.1.2 Lithostratigraphie 70
3. 1.2.1 Le Trias 70
3.1.2.2 Le passage du Jurassique au Crétacé 70
3. 1.2.3 Crétacé Inférieur 71
3. 1.2.4 Le Crétacé Supérieur 72
3. 1.2.5 Le Tertiaire Continental 73
3. 1.2.6 Le Quaternaire 75
3.1.3 Contexte structural 75
3.2 Contexte hydrogéologique : 80
3.2.1 Introduction 80
3.2.2 Les principaux aquifères 81
3.2.2.1 Crétacé Inférieur 81
3.2.2.2 Crétacé Supérieur 81
3.2.2.3 Le Tertiaire Continental Terminal 84
3.2.2.4 Le Plio-Quaternaire 84
3.3 Conclusion 85

DEUXIEME PARTIE: HYDROGEOLOGIE

CHAPITRE 1. Caractérisation de la variabilité de la variabilité climatique

1.1 Introduction 88
1.2 Approches statistiques et analyses des séries pluviométriques 88
1.2.1 Indices pluviométriques annuels : 88
1.2.2 Tests statistiques de détection de ruptures 89
1.2.2.1 Introduction 89
1.2.2.2 Méthodes statistiques utilisées 89
1.2.2.3 Test de Pettitt 89
1.2.2.4 Méthode bayésienne de Lee et Heghinian (1977) 90
1.2.2.5 Statistique de Buishand 90
1.2.2.6 Ellipse de contrôle 92
1.2.2.7 Procédure de segmentation de Hubert 92
1.2.3 Les conditions d’application des méthodes statistiques 93
1.3 Calcul des variations moyennes 93
1.4 Caractérisation de la variabilité des pluies annuelles 93
1.4.1 Caractéristiques des stations pluviométriques 93
1.4.2 Analyse statistique des données pluviométriques 93
1.4.2.1 Analyse en composante principale 96
1.4.2.1.1 Application de l’ACP 97
1.4.2.2 Ajustement des précipitations annuelles à une loi de probabilité 97
1.4.2.1.1 Paramètres des lois d’ajustement 98
1.4.2.2.2 Tests d’adéquation de  et Kolmogorov-Smirnov
2
98
1.4.3 Indices pluviométriques annuels 100
1.4.4 Test de Pettitt : 101
1.4.5 Procédure de segmentation d’Hubert 107
1.4.6 Ellipse de contrôle : 110
1.5 Analyse statistique des données hydrométrique 113
1.5.1 Débits moyens mensuels interannuels 114
1.5.2 Débits moyens annuels et interannuels 114
1.5.3 Ajustement statistique 114

CHAPITRE 2. Caractérisation hydrodynamique du système aquifère

2.1 Introduction 119


2.2 Détermination des caractéristiques hydrodynamiques 119
2.2.1 Les essais par paliers 119
2.2.2 Pompage de longue durée 120
2.2.3 Transmissivité 121
2.3 Relation débit spécifique et transmissivité 122
2.4 Étude piézométrique 124
2.4.1 - Variation temporelle de la piézométrie 125
2.4.1.1 Évolution de la piézométrie (1994-2001). 126
2.4.2 Variation spatiale de la piézométrie 129
2.4.2.1 Interprétation des cartes piézométriques 129
2.4.2.2 Cartes des écarts piézométriques 130

CHAPITRE 3. Hydrogéochimie et qualité des eaux souterraines

3.1 Introduction 139


3.2 Échantillonnage et analyse hydrochimique 139
3.3 Représentation graphique des faciès hydrochimiques 140
3.3.1 Diagramme de Piper : 140
3.3.2 Diagramme de SCHOELLER–BERKALOFF: 141
3.3.3 Diagramme de Stiff : 141
3.4 Mécanismes d’acquisition de la charge saline 141
3.5 Étude de l’origine des éléments chimiques et les rapports caractéristiques 142
3.5.1 Étude de l’origine des éléments chimiques : 142
3.5.1.1 Les éléments Na+ - Cl- 142
3.5.1.2 Les éléments Ca2+ - SO42- : 142
3.5.1.3 Les éléments Ca2++Mg2+ - HCO3- +SO42- 143
3.5.2 Étude des rapports caractéristiques 147
3.5.2.1 Le rapport Ca2+/Mg2+ 147
3.5.2.2 Le rapport Na+/Cl- 147
3.5.2.3 La relation HCO3-/(Cl- + SO42-) – conductivité électrique 149
3.5.2.4 Le rapport Cl-/SO42- et la conductivité électrique 150
3.5.3 Carte des Rapports Caractéristiques 150
3.5.3.1 Carte du rapport Na+/Cl- 150
3.5.3.2 Carte du rapport Ca2+ /Mg2+ 150
3.5.4 Mise en évidence des échanges de base 153
3.6 Mise en évidence de la minéralisation 154
3.6.1 Indices de saturation vis-à-vis des principaux minéraux 154
3.6.1.1 Les minéraux évaporitiques 155
3.6.1.2 Les minéraux carbonatés 155
3.7 Diagramme de Gibbs 160
3.8 Aptitude des eaux a l'irrigation : 160
3.8.1 Classification des eaux par la méthode de Richards : 160
3.8.2 Classification des eaux par la méthode de Wilcox : 161
3.9 Analyse statistique multivariée des données hydrochimiques 163
3.9.1 Analyse en composantes principales (ACP) 163
3.9.1.1 Analyse de l’espace des variables (ACP) 165
3.9.1.2 Analyse de l’espace des individus 166
3.9.2 Classification ascendante hiérarchique (CAH) 169
3.10 Conclusio 173

CHAPITRE 4. Cartographie hydrochimique par approche géostatistique

4.1. Présentation de la géostatistique 175


4.1.1 Définition et principes de base de la géostatistique 175
4.1.2 Analyse variographique 175
4.1.2.1 Le semi-variogramme 175
4.1.2.2 Propriétés du semi-variogramme 176
4.1.2.3 Modélisation du semi-variogramme 176
4.1.3 Le krigeage 177
4.1.3.1 Les types de krigeage 178
4.1.3.1.1 krigeage simple 178
4.1.3.1.2 krigeage ordinaire 178
4.1.3.1.2 krigeage d’indicatrices 179
4.2. Résultats et discussions 181
4.2.1 Cartographie des paramètres physico-chimiques 181
4.2.1.1 Analyse statistique descriptive 181
4.2.1.2 Analyse variographique 182
4.2.1.3 Cartographie des paramètres physico-chimiques par Krigeage 187
4.2.2 Cartographie des indices de la qualité des eaux d’irrigation 190
4.2.2.1 Analyse statistique descriptive 190
4.2.2.2 Analyse variographique 190
4.2.2.3 Cartographie des paramètres SAR et %Na par Krigeage 198
4.3 Conclusion 198

CONCLUSION GÉNÉRALE 200

BIBLIOGRAPHIE 203

ANNEXES 214
LISTE DES TABLEAUX

Tableau 1 : Caractéristiques physiographiques des sous bassins versants étudiés 26


Tableau 2 : Évolution de la population à l’horizon 2020 33
Tableau 3 : Répartition des cultures irriguées sur les communes du bassin des Zahrez
35
(RGA - 2001)
Tableau 4 : Estimation des surfaces de cultures irriguées sur le bassin des Zahrez 35
Tableau 5 : La ressource en eau dans les cinq régions hydrographiques 39
Tableau 6 : Potentialités en eaux souterraines 39
Tableau 7 : Ressources en eau superficielles 40
Tableau 8 : États des retenues collinaires 40
Tableau 9 : Mobilisation des ressources en eau souterraines par les forages. 41
Tableau 10 : Volume prélevé par type d’ouvrage en 2005 45
Tableau 11 : Volume prélevé par type d'usage 46
Tableau 12 : État de l’alimentation en eau potable des agglomérations supérieures à
47
1000 habitants et inferieures à 50000 habitants.
Tableau 13 : État de l’alimentation en eau potable des agglomérations de plus de
47
50000 habitants en 2005
Tableau 14 : Petite et moyenne hydraulique par type d’ouvrage de mobilisation 48
Tableau 15 : Approvisionnement en eau industrielle en 2005 49
Tableau 16 : Indices d’aridité mensuels (I) à la station de Djelfa. 56
Tableau 17 : Ecart relatif des différentes méthodes d’estimation de l’ETP comparées à
62
celle de ETP (Piche) (échelle mensuelle)
Tableau 18 : Bilan hydrologique (1974-2007) à la station de Djelfa, d’après la
65
méthode de Thornthwaite.
Tableau 19 : Caractéristiques hydrogéologiques des différentes formations 83
Tableau 20 : Liste des différentes stations pluviométriques avec leurs principales
94
caractéristiques
Tableau 21 : Moyenne, écart - type et coefficient de variation des séries
94
pluviométriques de la zone d’étude (1974-2007).
Tableau 22 : Valeurs propres 98
Tableau 23 : Corrélations entre les variables et les axes principaux 98
Tableau 24 : Valeurs des paramètres estimés de la distribution normale 100
Tableau 25 : Résultats des tests d’adéquation de Kolmogorov-Smirnov, de 
2
100
Tableau 26 : Résultats de la procédure Segmentation de Hubert. 110
Tableau 27 : Paramètres statistiques des débits moyens interannuels 114
Tableau 28 : Estimation des quantiles pour des périodes de retour données. 115
Tableau 29 : Caractéristiques statistiques des transmissivités et des débits spécifiques 124
Tableau 30 : Matrice de corrélation des variables. 164
Tableau 31 : Valeurs moyennes des paramètres physico-chimiques pour les trois
172
principaux groupes.
Tableau 32 : Statistique descriptive des paramètres physico-chimiques des eaux
184
souterraines.
Tableau 33 : Paramètres d'ajustement des variogrammes expérimentaux des
184
paramètres physico-chimiques
LISTE DES FIGURES

Figure 1 : Situation géographique du bassin versant des Zahrez 22


Figure 2 : Carte du réseau hydrographique du bassin versant des Zahrez 31
Figure 3 : S.A.U et parcours sur le bassin des Zahrez (DSA de Djelfa-2005/2006) 34
Figure 4 : Répartition des surfaces cultivées (DSA de Djelfa-2005/2006) 34
Figure 5. Superficies irriguées sur le bassin des Zahrez (DSA de Djelfa-2005/2006 35
Figure 6 : Volume prélevé par type d’ouvrage 45
Figure 7 : Volume prélevé par type d’usage 46
Figure 8 : Superficies irriguées par type d’ouvrage de mobilisation en % 48
Figure 9 : Volumes utilisés par branche d’activité 49
Figure 10 : Évolution des variables climatiques durant la période (1974-2007) 55
Figure 11 : Diagramme pluviothermique de Gaussen et Bagnouls Station de Djelfa 55
Figure 12 : Climagramme d’Emberger de la station de Djelfa 59
Figure 13 : Évolution mensuelle de l’ETP calculée par les différentes formules (1974-
2007). 61
Figure 14 : Évolution annuelle de l’ETP calculée par les différentes formules (1974-
2007). 62
Figure 15 : Courbes des corrélations des résultats obtenus par différentes méthodes par
rapport à Bac. 66
Figure 16 : Variations mensuelles des éléments du bilan hydrologique : Station de
Djelfa (1974-2007) 66
Figure 17 : Variations interannuelle des éléments du bilan hydrique : Station de Djelfa
(1974-2007) 67
Chapitre 03 : Contexte géologique et hydrogéologique 15
Figure 18 : Log stratigraphique de la région de Zaâfrane 71
Figure 19 : Carte géologique des Zahrez et localisation des logs de sondages 74
Figure 20 : Coupe I 76
Figure 21 : Coupe III 77
Figure 22 : Coupe IV 78
Figure 23 : Coupe VI 79
Figure 24 : Carte structurale des Zahrez 82
Figure 25 : Coupe géologique interprétative de la région de Zaâfrane 84
Figure 26 : Coupe schématique du synclinal de Djelfa 85
Figure 27 : Situation géographique des stations pluviométriques du bassin des Zahrez 95
Figure 28 : Variations interannuelles des précipitations aux différentes stations de la
zone d’étude 96
Figure 29 : Cercle de corrélation de l’axe 1-2, de l’analyse en composante principale 99
Figure 30 : Projection des observations sur la première composante principale [C1]. 99
Figure 31 : Ajustement des précipitations annuelles des stations du bassin versant des
Zahrez à la loi normale 103
Figure 32 : Evolution des Indices pluviométriques interannuelles dans le bassin des
Zahrez Période (1974-2007) 106
Figure 33 : Évolution de la variable U du test de Pettitt des stations pluviométriques du
bassin des Zahrez 110
Figure 34 : Ellipse de contrôle a 99,95 et 90 % pour les stations pluviométriques du
bassin des Zahrez 113
Figure 35 : Variations des débits moyens mensuels interannuelles de l'oued Medjedel 115
Figure 36 : Variations des débits moyens annuels de l'oued Medjedel 115
Figure 37. Ajustement des débits moyens mensuels à la loi Log-normal 116
Figure 38 : Ajustement des débits moyens annuels à la loi Log-normal 116
Figure 39 : Transmissivité estimées par les pompages d’essai des différents forages. 123
Figure 40 : Distribution des valeurs de transmissivité du système aquifère de bassin
versant des Zahrez. 123
Figure 41 : Valeurs du débit spécifique des différents forages 124
Figure 42 : Corrélation LogT-LOgQs (bassin versant des Zahrez) 124
Figure 43 : Carte du réseau de suivi piézométrique de la nappe Mio-Plio-Quaternaire du
bassin des Zahrez 125
Figure 44 : Évolution piézométrique de la nappe du Mio-Plio-Quaternaire du bassin
versant des Zahrez, de Janvier 1994 à Avril 2010. 128
Figure 45 : Carte piézométrique de la nappe Mio-Plio-Quaternaire du bassin des
Zahrez, saison humide, 2002 et 2010 132
Figure 46 : Carte piézométrique de la nappe mioplioquaternaire du bassin
des Zahrez, saison sèche, 1994 et 2010 134
Figure 47 : Cartes des écarts piézométriques entre basses et hautes eaux de la nappe
Mio-Plio-Quaternaire du bassin des Zahrez. 136
Figure 48 Carte de localisation des points d’eaux prélevés. 139
Figure 49 : Diagramme de Piper des eaux souterraines du bassin des Zahrez 140
Figure 50 : Diagramme de Schoeller et Berkallof. 144
Figure 51 : Diagrammes de Stiff. 145
Figure 52 : Relation entre les éléments chimiques majeurs et la minéralisation totale 147
Figure 53 : Relation ionique entre Na+ et Cl- 148
Figure 54 : Relation ionique entre Ca2+ et SO42- 148
Figure 55 : Relation ionique entre Ca2++Mg2+ et HCO3-+SO42- 149
Figure 56 : Rapports caractéristiques Ca/Mg 149
Figure 57 : Le rapport Na/Cl 151
Figure 58 : Évolution du rapport HCO3-/(Cl- + SO42-) en fonction de la conductivité
électrique 151
Figure 59 : Évolution des chlorures et des sulfates en fonction de la conductivité
électrique 152
Figure 60 : Carte du rapport r Na /r Cl. Octobre 2006 152
Figure 61 : Carte du rapport r Ca /r Mg. Octobre 2006 153
Figure 62 : L'indice d’échange de base (i e b) pour les points d'eau de la zone d'étude 154
Figure 63 : Relation Résidu sec (TDS) et les indices de saturation vis-à-vis des
principaux minéraux évaporitiques 156
Figure 64 : Relation Résidu sec (TDS) et les indices de saturation vis-à-vis des
principaux minéraux carbonatés 156
Figure 65 : Corrélation des indices de saturation des eaux vis-à-vis de la halite en
fonction de Na++Cl- 157
Figure 66 : Corrélation des indices de saturation des eaux vis-à-vis des minéraux
évaporitiques en fonction de Ca2++SO42-: (a) gypse, (b) anhydrite. 158
Figure 67 : Corrélation des indices de saturation des eaux vis-à-vis des minéraux
carbonatés en fonction de Ca2++HCO3-: (a) aragonite, (b) calcite. 159
Figure 68 : Corrélation des indices de saturation des eaux vis-à-vis de la dolomite en
fonction de Ca2++Mg2++HCO3- 159
Figure 69 : Représentation graphique des points d’eaux sur le diagramme de Gibbs 162
Figure 70 : Diagramme de Richards. Octobre 2006 162
Figure 71 : Diagrammes de Wilcox. Octobre 2006 163
Figure 72 : Les valeurs propres de l’analyse (variances des composantes principales). 165
Figure 73 : ACP des données hydrochimiques des eaux souterraines dans le bassin des
Zahrez 166
Figure 74 : Projection des individus sur le plan factoriel (1x2) 167
Figure 75 : Projection des individus sur le plan factoriel (1x3) 168
Figure 76 : Carte isofacteur de la de la première composante principale 168
Figure 77 : Carte isofacteur de la deuxième composante principale 169
Figure 78 : Carte isofacteur de la troisième composante principale 169
Figure 79 : Dendrogramme de classification ascendante hiérarchisée des eaux
souterraine dans le bassin des Zahrez 171
Figure 80 : Répartition spatiale des groupes (G1, G2 et G3). 172
Figure 81 : Paramètres du variogramme 180
Figure 82 : Principaux modèles de variogrammes utilisés (d'après Delhomme, 1978). 181
Figure 83 : Ajustement des Variogrammes expérimentaux des paramètres physico-
chimiques : (a) pH, (b) EC, (c) TDS, (d) Ca2+, (e) Mg2+, (f) Na+, (g) K+, (h) HCO3-, (i)
Cl-, (j) SO42-, (k) NO3- 186
Figure 84 : Cartes de répartition spatiale des paramètres physico-chimiques des eaux
souterraines de la nappe nappe Mioplioquaternaire du bassin des Zahrez : (a) pH, (b)
EC, (c) Cl-, (d) SO42-, (e) NO3-, (f) Ca2+, (g) Mg2+, (h) Na+, (i) K+, (j) HCO3- (k) TDS 196
Figure 85 Ajustement des Variogrammes expérimentaux des indices de qualité des eaux
d’irrigation : (a) SAR et (b) %Na 196
Figure 86 Cartes de répartition spatiale des indices de qualité des eaux d’irrigation : (a)
SAR et (b) %Na 197
LISTE DES ABRÉVIATIONS

ACP : Analyse en Composantes Principales

AEP : Alimentation en Eau Potable

ANAT : Agence nationale d’aménagement du territoire

ANBT : Agence Nationale des Barrages et des Transferts

ANRH : Agence Nationale des Ressources Hydrauliques

BNEDER : Bureau National d'Études pour le Développement Rural

DSA : Direction des Services Agricole

ETP : Évapotranspiration potentielle

ETR : Évapotranspiration réelle

IRD : Institut de Recherche pour le Développement

OMS : Organisation Mondiale de la Santé

ONM : Organisme National de Météorologie

RGPH : Recensement Général de la Population et de l’Habitat

SAR : Sodium Absorption Ratio

S.A.U : Surface Agricole Utile


INTRODUCTION GENERALE
Introduction générale
1. Problématique

A l’instar d’autres pays, l’Algérie est confrontée à la problématique de l’eau selon le seuil de
rareté fixé par le programme des Nations-Unies pour le développement (PNUD) ou celui de la
banque mondiale à 1000 m3/habitant/an (KETTAB, 2001). Le déficit en eau est devenu très
inquiétant à l’heure actuelle et risque de l’être encore plus, selon les diverses expertises, tout
en sachant que les potentialités du pays ne sont que de 18 milliards de m3/an et que la
mobilisation actuelle n'est que de 5 à 6 milliards de m3/an (KETTAB, 2001 C.N.E.S, 2002).
Ce volume d’eau mobilisable est en diminution à cause de plusieurs facteurs naturels ou
anthropiques. Il s’agit de l’envasement des barrages : 52 grands barrages reçoivent 32 millions
de m3 de sédiment annuellement. Aussi, la pollution des nappes et des oueds, l’eutrophisation
des eaux des barrages et l’instruction des eaux marines dans les aquifères côtiers, sont des
problèmes qui ont pris parfois des dimensions importantes ces dernières années. Une gestion
quantitative et qualitative rationnelle des ressources en eaux est la clé d’un développement
durable, compte tenu d’une part de l’accroissement continu des besoins, et d’autre part de la
dégradation constatée durant ces dernières décades de la qualité de l’eau dans ce pays. Une
rationalisation de cette gestion passe par un équilibre entre l’exploitation et la protection.
Au cours des dix dernières années, notre pays a envisagé une nouvelle politique en matière de
gestion des ressources hydriques. Cette politique vise à protéger et à sauvegarder les
ressources en eaux dans leurs gisements, avant qu'elles ne soient contaminées, à travers des
outils législatifs qui répondent à des contraintes socio-économiques et démographiques
(C.N.E.S, 2002., KADI , 1997). Sachant que l’accès à une eau de bonne qualité tant pour la
consommation que pour l’agriculture est une condition essentielle au développement d’un
pays. Et donc, une meilleure connaissance de l'origine et des mécanismes de dégradation
qualitative et quantitative des eaux, contribuerait à une gestion durable de l'eau. Une gestion
qualitative et quantitative efficace des ressources en eaux souterraines nécessite une bonne
compréhension du fonctionnement du réservoir sollicité, notamment pour le cas des zones
arides où la baisse pluviométrique pèse sur la recharge de la nappe. Dans la région de Djelfa,
caractérisée par son climat semi-aride, les eaux souterraines jouent un rôle fondamental pour
satisfaire les différents besoins croissants des populations et les activités socio-économiques,
ce qui conditionne fortement le développement socio-économique. La surexploitation des
eaux souterraines, liée à ces pressions anthropiques toujours croissantes, a accentué la
tendance à la baisse des niveaux des nappes souterraines.

16
Une bonne connaissance du fonctionnement des aquifères régionaux nécessite au préalable,
une identification géologique et hydrogéologique poussée (réalisation de forages,
reconnaissances géophysiques, essais par pompage, jaugeage des cours d’eau, analyses
physico-chimiques et bactériologiques…).
C’est dans ce contexte que s’inscrit la présente thèse qui vise à valoriser l’ensemble des
résultats obtenus dans la zone d’étude afin d’acquérir des connaissances détaillées sur le
ressources hydriques, ce qui est indispensable pour assurer une gestion durable, dans une
région où les données de base sur l'hydrologie, l’hydrogéologie, l’hydrogéochimie et les
isotopes des systèmes aquifères sont très peu ou pas du tout disponibles.

2. Objectifs

Le présent travail vise à améliorer les connaissances sur l’impact des facteurs naturels
(climatiques, lithologiques) et anthropiques sur le fonctionnement hydrodynamique et
hydrogéochimique du système aquifère. En d’autres termes, ce travail cherche des éléments de
réponse aux questions auxquelles est confrontée cette nappe en déterminant les conséquences
de la variabilité climatique et l’ensemble des mécanismes régissant le chimisme des eaux de
cette ressource souterraine tant sur la qualité que sur la réserve en eau ( baisses
piézométriques), en utilisant des moyens plus adéquats. En résumé, ce travail vise
l’élaboration d’un outil d’aide à la décision en vue d’une gestion durable et prudente de la
ressource en eau.
3. Approche méthodologique

Pour atteindre ces objectifs, une méthodologie couplant des approches hydrogéologique,
hydrogéochimique, les méthodes statistiques multivariées (ACP et CHA) et l’analyse
géostatistique, a été développée pour :
Définir le comportement hydrogéologique de l’aquifère, déterminer les paramètres
hydrodynamiques spécifiques du système aquifère, comprendre les mécanismes gouvernant
l’écoulement souterrain en relation avec la nature des formations géologiques ;
Caractériser les faciès chimiques des eaux souterraines du système aquifère, comprendre les
processus de minéralisation des eaux, établir les interactions eau-roche.
L’application de la géostatistique afin d’établir des cartes numérisées de la qualité des eaux
souterraines.

4. Structure de la thèse

17
Le manuscrit de thèse s’articule autour de 7 chapitres précédés par une introduction qui décrit
la problématique du sujet, les objectifs visés dans cette étude et les approches
méthodologiques utilisées pour mener à bon port cette étude.

Le premier chapitre est consacré au rassemblement des données concernant les


caractéristiques physiques de la zone d’étude en s’appuyant principalement sur la synthèse des
études antérieures. Il s’agit en l’occurrence de la situation géographique, réseau
hydrographique, géomorphologie, pédologie et les ressources en eau du secteur étudié.
Le deuxième chapitre s’intéresse à l’analyse des paramètres hydroclimatiques de la zone
d’étude pour aboutir à l’établissement du bilan hydrique.

Le troisième chapitre traite deux volets importants : d’une part l’aspect géologique (contexte
géologique régional, lithostratigraphie et étude structurale), et d’autre part la synthèse des
différentes études hydrogéologiques effectuées dans la zone en s’appuyant principalement sur
une documentation riche fournie par l’Agence nationale des ressources hydrauliques (ANRH)

Le quatrième chapitre est consacré à la caractérisation de la variabilité climatique. Afin de


dégager ses conséquences sur les ressources en eau. Cette fluctuation a été étudiée en
s’appuyant sur l’application des tests statistiques de détection de ruptures pour l’analyse des
séries chronologiques pluviométriques et hydrométriques.
Le cinquième chapitre portera sur la caractérisation du fonctionnement hydrodynamique du
système aquifère, en utilisant les données des campagnes piézométriques et campagnes des
essais de pompages effectuées pour estimer les caractéristiques hydrodynamiques.

Le sixième chapitre concerne l’étude du contexte et hydrogéochimique afin d'identifier les


différents processus géochimiques gouvernant la minéralisation des différents faciès d’eau
rencontrés et d’évaluer la qualité des eaux souterraines. Ce chapitre a été réalisé en combinant
les méthodes statistiques multivariées (ACP, HCA) et l’approche hydrochimique classique. Le
septième chapitre est consacré à la cartographie des paramètres physico-chimiques des eaux
souterraines, en s’appuyant sur l’approche géostatistique. Cette méthode est fondée sur la
modélisation géostatistique de la structure spatiale de ces paramètres physico-chimiques, par
l’analyse variographique et l’interpolation par la méthode de krigeage des paramètres à
cartographier.

En conclusion, l’ensemble de ces différents résultats issus des différents chapitres constitue la
synthèse qui fera l’objet de la conclusion générale à laquelle seront associées des perspectives

18
.

PREMIERE PARTIE : LE MILIEU RECEPTEUR


Chapitre 01 :

Présentation de la zone d’étude


Chapitre 01 : Présentation de la zone d’étude
1.1 Situation géographique
Le bassin des Zahrez se situe dans la partie centrale de l’Algérie du Nord (Figure 1), s’étend
sur les Wilaya de Djelfa et M’Sila sur une superficie de 9119,9 km2. Ce bassin fait partie du
système des grands chotts des hautes plaines steppiques, situé entre les latitudes 340 35` et 350
30`N et les longitudes 20 15` et 40 08`E (POUGET, 1980).
Le bassin du Zahrez Gharbi forme, avec le Zahrez Chergui à l'Est une vaste dépression
endoréique située entre deux ensembles analogues mais incomparablement plus important : le
Chott chergui, à l'Ouest et le Chott Hodna à l'Est (POUGET, 1980 POUGET, 1971).
Les limites de la zone étudiée correspondent :
- Au nord : des chaînons montagneux de Sebaa Rouss et de Guelt Es Stehl – Taguine (Oukat
Rharbi et Oukat Chergui), qui marquent la limite entre les Zahrez et la plaine d’Aïn Oussera,
- Au sud : des Monts des Ouled Naïl et du chaînon montagneux de Chebeibita-Menaa,
- A l’est : des massif montagneux de Djebel Zemra et Djebel Zmira,
- A l’ouest : d’un alignement de collines à 900 m qui constitue la limite hydrologique et
hydrogéologique entre les eaux s’écoulant vers les Zahrez (à l’est) et celles s’écoulant vers
l’oued Touil (à l’ouest).
La région du Zahrez se caractérise par un grand synclinal irrégulier, plus large à l’Ouest avec
50 kilomètres, qu’à l’Est avec 30 kilomètres, et long d’environ 140 kilomètres avec une
orientation Nord-Est-Sud-Ouest (POUGET, 1971).
La topographie du bassin est marquée avec des altitudes qui s’étalent de 830 m à 1500 m. Les
altitudes sont de l’ordre de 1200 m sur les massifs formant la bordure nord des Zahrez et les
massifs formant la bordure sud culmine à 1500 m. Le Zahrez Rharbi s’étend entre 830 m et
1000 m d’altitude (A.N.R.H, 1994).

1.2 Caractéristiques physiographiques

Les caractéristiques physiographiques d'un bassin versant ont une importance majeure car
elles influencent fortement sa réponse hydrologique, et notamment le régime d'écoulement en
période de crue ou d'étiage. Le comportement hydrologique d'un bassin versant est influencé
par les facteurs physiographiques suivants :

1.2.1 Surface

La surface du bassin versant correspond à l'aire délimitée par l'ensemble des points les plus
hauts qui constituent la ligne de partage des eaux.

21
Chapitre 01 : Présentation de la zone d’étude

km

(b)

50 Km

Communes

Oueds

Limite de la zone
modélisée par l’ANRH

Figure 1: Situation géographique du bassin versant des Zahrez

22
Chapitre 01 : Présentation de la zone d’étude
1.2.2 Périmètre

Le périmètre représente toutes les irrégularités du contour ou de la limite du bassin versant, il


est exprimé en Km. Le contour du bassin est constitué par une ligne joignant tous les points
les plus élevés.

1.2.3 Coefficient de compacité de Gravelius (1914)

Il existe différents indices morphologique permettant de caractériser le milieu et de comparer


les bassins versants entre eux. Nous citons à titre d’exemple l’indice de compacité de
Gravelius (1914) (Kc) (ROCHE, 1963 LABORDE, 2009). Cet indice est défini comme le
rapport du périmètre du bassin versant au périmètre ayant la même surface :

P P
Kc   0,28 (I.1)
2 A A

A : surface du B.V (km2), P : périmètre du B.V (km)

Selon la valeur de Kc, on peut caractériser la forme du bassin versant comme suit :
Kc ≤ 1 : bassin en forme circulaire
Kc = 1,12 : bassin de forme carrée.
Kc > 1,12 : bassin versant de forme allongée.
Les valeurs de l’indice de compacité (Tableau 1) montrent que le sous bassin de l’oued Diait
Mifiteg est le plus compact (Kc = 1,136), alors que le bassin les plus allongés correspond à
celui de l’oued Zahrez gharbi (Kc=1,8). Les autres valeurs sont très rapprochées, ce qui traduit
l'homogénéité de forme des différents sous-bassins.

1.2.4 Le Rectangle équivalent

Le rectangle équivalent ou rectangle de Gravelius correspond à une transformation purement


géométrique du bassin versant. Il prend alors une forme rectangulaire tout en gardant la même
superficie, le même périmètre, le même indice de compacité et donc par conséquent la même
répartition hypsométrique. Dans ce cas, les courbes de niveau deviennent parallèles aux côtés
du rectangle équivalent. La climatologie, la répartition des sols, la couverture végétale et la
densité de drainage restent inchangées entre les courbes de niveau (MUSY et HIGY, 2004).
Plus un rectangle équivalent est allongé moins il sera drainé. La longueur L et la largeur l du
rectangle équivalent ont été déterminées à partir des formules suivantes :
La longueur L

Kc * A 1.12 2
L  * (1  1  ( ) ) (I.2)
1.12 kc

23
Chapitre 01 : Présentation de la zone d’étude
La largeur l

Kc * A 1.12 2
l  * (1  1  ( ) ) (I.3)
1.12 kc

Kc : L'indice de compacité
A : Superficie du bassin versant en Km2
L : longueur du rectangle équivalent en Km
l : largeur du rectangle équivalent en Km

1.2.5 Densité de drainage


La densité de drainage dépend de la géologie (structure et lithologie) des caractéristiques
topographiques du bassin versant et, dans une certaine mesure, des conditions climatologiques
et anthropiques (MUSY et HIGY, 2004). La densité de drainage, introduite par Horton, est la
longueur totale du réseau hydrographique par unité de surface du bassin versant :

Dd   Li (I.3)
A
Dd : Densité de drainage (Km/Km2)

L : Longueur totale cumulée des talwegs

A: Surface du bassin (Km2)

1.3 Hydrographie

1.3.1 Réseau Hydrographique

Le bassin versant est endoreïque, il est décomposé de 6 sous bassins drainés par d’importants
oueds qui se jettent tous dans les deux Zahrez (Figure 2). Le réseau hydrographique dans cette
région est très dense avec des ramifications à travers l’ensemble des reliefs (POUGET, 1980).
La plupart des oueds dans cette région, aride à sub-aride, ne coulent que lorsqu’il pleut.
Exception faite de quelques écoulements pérennes liés à des sources importantes. Notons aussi
que l’endoréisme constitue, dans cette région, la caractéristique essentielle de l’ensemble du
réseau hydrographique, car les oueds coulant vers le nord débouchent dans les bas-fonds des
hautes plaines (chotts ou dayas) et ceux du sud se perdent loin sur la plate-forme saharienne,
soit dans des dépressions fermées (chotts ou Dayas), très nombreuses sur la hamada, soit sur la
surface de la hamada ou dans des champs de sable (POUGET, 1971). Les seuls oueds qui
coulent durant de long mois et parfois gardent leur pérennité durant toute l’année quand les
pluies sont importantes sont l’oued Djelfa-Melah et à un degré moindre l’oued Hadjia dans sa

24
Chapitre 01 : Présentation de la zone d’étude
partie amont (sud). C’est pour cela que le bassin s’est attribué le nom de ces deux cours
d’eaux qui se versent dans le chott de Zahrez el gharbi qui est considéré comme l’exutoire
naturel de ce bassin- versant. Le chevelu hydrographique du sous bassin-vesant de l’oued
Djelfa-Hadjia a une longueur totale de 1157,25 Km, ce qui atteste que le réseau est
moyennement dense (SIDI MOUSSA, 1996).

1.3.2 Les principaux oueds


Les oueds principaux sont situés au sud de la zone d’étude et drainent les eaux de
ruissellement des sous-bassins versants. Il s’agit de l’oued Mesrane, de l’oued Hadjia, de
l’oued Mellah, et de l’oued Medjedel. Ces oueds sont indiqués sur la Figure 2. Il existe par
ailleurs de nombreux oueds secondaires qui drainent les eaux de pluies des reliefs vers les
chotts. Les deux chotts (Zahrez Rharbi et Chergui) constituent le niveau de base des
écoulements (SIDI MOUSSA, 1996).

Oued Mellah

Il s’agit de l’oued le plus important de la zone du Zahrez Gharbi. Son bassin versant de 1338
km2 se situe en partie dans le synclinal de Djelfa (812 km2) et en partie dans la dépression des
Zahrez (576 km2). L’oued Mellah vient buter sur le Rocher de Sel qu’il contourne pour
déboucher dans le bassin des Zahrez (Figure 1.1, annexe 1). En amont du Rocher de Sel, un
écoulement pérenne est localement assuré par l’évacuation des eaux usées de la ville de Djelfa
et par un certain nombre de petites sources localisées sur une série de failles transverses. En
aval, l’oued reste à sec la majeure partie de l’année. Des écoulements y sont observés
uniquement à la suite d’épisode pluvieux (POUGET, 1971 SIDI MOUSSA et DERAMCHI,
1993).

Oued Hadjia

Il prend naissance sur le versant nord des Monts Ouled-Naïls. Son écoulement est temporaire.
Sur l’oued Hadjia (Figure 1.2 et Figure 1.3, annexe 1), à proximité de la commune de Charef,
une source thermale assure une alimentation permanente de l’oued par la nappe albienne. Ces
eaux sont rapidement infiltrées à l’aval. Le deuxième oued du point de vue longueur est l’oued
Hadjia qui parcourt 34 km de distance. Ses principaux affluents sont les oueds : Chkemia,
Mrifia et Hasrane. La longueur totale de ses affluents est de 161.50 km. Ces oueds ont leur
source dans les Djebels Senalba, Kef el Guettaya et Kef er rekma (SIDI MOUSSA, 1996).

Oued Mesrane

L'oued prend naissance sur le versant nord des Monts Ouled-Naïls. Son écoulement est
temporaire. Il draine des affleurements plus ou moins salés du Miopliocène. Les eaux de crue
25
Chapitre 01 : Présentation de la zone d’étude
finissent dans la plaine par des épandages. Une grande partie du flot se répand entre le
piedmont de l’Atlas saharien et le cordon dunaire. Le reste du flot franchit difficilement le
cordon dunaire pour atteindre le chott (SIDI MOUSSA et DERAMCHI, 1993).

Tableau 1 : Caractéristiques physiographiques des sous bassins versants étudiés

Caractéristiques 1701 1702 1703 1704 1705 1706 1700

Mesrane Djelfa-Hadjia Zahrez Gharbi Diait Mifiteg Medjedel Chergui Zahrez


Oued

1735 2416,9 1448 822,7 733,1 1963,8 9119,9


A (Km 2)
217,6 255,5 244,7 154,4 138,06 226,7 574,9
P (Km)
1,462 1,455 1,8 1,136 1,427 1,432 1,685
Kc

L re (Km) 89,32 104,63 109,03 33,96 55,87 91,97 251,02

l re (Km) 19,42 23,1 13,28 24,23 13,12 21,35 36,33

Dd (Km/Km2) 0.617 0.545 0.324 0.395 0.572 0.292 0.459

1.3.3 Les Chotts


Ce sont de vastes systèmes endoréiques du quaternaire moyen, couvrant plusieurs dizaines de
Km2, où s'accumulent les eaux de ruissellement salées dans la zone centrale, dépourvu de
végétation (salinité hautement élevée), au tour de cette auréole centrale, pousse une végétation
halophile. Dans la zone d’étude, on distingue deux Zahrez :
Zahrez Gharbi à une altitude de 827 m,
Zahrez Ghergui à une altitude de 750 m.
Les Zahrez (Rharbi et Chergui), situés dans le même bassin versant, font partie du système des
grands Chotts des Hauts Plateaux, ils sont compris entre deux ensembles analogues mais plus
grands (Chott Chergui à l’Ouest et Chott Hodna à l’Est) (POUGET, 1971).
Chott Zahrez Chergui
Le Chott Zehrez Chergui est situé dans la frange méridionale des hautes plaines steppiques
algériennes à 50 km au Nord-Est du chef-lieu de la Wilaya de Djelfa, à 11 km au sud de la
Commune de Hassi El Euch et à 25 km au sud de la Commune de Had Sahary. Le chott est
séparé de Zehrez Gharbi par la route nationale une (RN1) à une distance de 50 km.

Chott Zahrez Rharbi

26
Chapitre 01 : Présentation de la zone d’étude
Le chott se situe dans la wilaya de Djelfa, au centre de l’Algérie, dans une zone steppique, à
45 kilomètres du chef-lieu de la ville de Djelfa, à 10 kilomètres au Sud-Ouest de la commune
de Hassi Bahbah et à 5 kilomètres de la commune de Zâafrane.

1.4 Géomorphologie

La géomorphologie du bassin est marquée par les deux cuvettes des Zahrez Rharbi et Chergui.
Les altitudes sont de l’ordre de 1200 m sur les massifs formant la bordure nord des Zahrez et
1500 m sur les massifs formant la bordure sud. Le Zahrez Rharbi est le plus déprimé : il ne
dépasse pas 1000 m d’altitude et s’abaisse jusqu’à 830 m. Entre les deux Zahrez, les crêtes du
Djebel Kondjaïa forment un très large seuil à 850 m. Ce seuil n’est situé que 20 m au-dessus
du Zahrez Rharbi (POUGET, 1980).

Les reliefs
Les Djebels Djellal Gharbi et Djellal Chergui

Ils forment le flanc sud du synclinal de Djelfa. La falaise des calcaires du Turonien domine la
dépression d'Aïn el Ibel: Cette falaise est interrompue au niveau d'Oued Seddeur (passage de
la RN l) par une faille qui a décalé et individualisé le djebel Djellal Gharbi à l'Ouest et le
djebel Djellal Chergui à l'Est (POUGET, 1977). Vers le Nord, à l'intérieur du synclinal, on
note des affleurements de la série marno-calcaire (Sénonien). Les crêtes turoniennes se situent
entre 1400 et 1450 m d'altitude.
Djebel Senalba avec 1489 mètres d’altitude.
Djebel Shari prolongé à l’Est situé à 1484 mètres d’altitude.
Les surfaces plus ou moins planes
Les glacis :
Ils sont définis comme des surfaces plus ou moins planes, parmi lesquelles on
distingue :Les glacis du Quaternaire ancien :

Ils ont une disposition élevée par rapport aux autres formations planes, la pente est de 1 à 3%
et la croûte calcaire est fortement présente.
Les glacis du Quaternaire moyen :
Ils sont marqués par un ensablement important et une présence plus ou moins
importante de croûtes calcaires que les glacis précédents.
Les glacis du Quaternaire récent ou actuel :
Les formations du Quaternaire récent se rapportent pour l'essentiel à des dépôts colluviaux et
alluviaux relativement fins. Occupant des surfaces nettement plus réduites que les formations
précédentes, ils se localisent le plus souvent dans les dépressions alluviales qui aboutissaient
aux zones basses marécageuses ou lacustres.
27
Chapitre 01 : Présentation de la zone d’étude
Les dépressions
Dayas
Ce sont des dépressions circulaires de faibles dimensions. Elles se forment sur une surface
encroûtée du quaternaire ancien. Elles constituent des zones de drainage permettant
l’accumulation des eaux de ruissellements. Elles sont localisées essentiellement au Sud du
cordon dunaire, sur des surfaces encroûtées avec une profondeur faible. Ce sont des petites
dépressions fermées et peuvent être utilisées pour la céréaliculture, comme Daït El Etchana,
Daït Azziz et Daït Bessissa.

Chotts et Sebkhas
Dépression salée des zones arides et semi-arides de grande dimension dont les termes
vernaculaires sont représentés par Chotts et Sebkhas ; la différence entre ces deux noms réside
dans le mode d’alimentation. Les sebkhas sont sous la dépendance d’apport des eaux de crue
et les Chotts sont alimentés respectivement par les apports de ruissellement et aussi par les
nappes artésiennes profondes arrivant jusqu’en surface par des sources et/ou des suintements
(POUGET, 1977). En période pluvieuse, il se forme de véritables lacs ; l'eau s'évapore peu à
peu, la saturation en sels devient excessive (300 à 400 g/l) avec des dépôts de chlorures de
sodium très importants, parfois exploitables (salines du Zahrez Gharbi).
Les formations éoliennes
Le cordon dunaire du bassin des Zahrez
Le cordon dunaire du Bassin des Zahrez constitue incontestablement, par son étendue et par la
masse de sable qu'il représente, la formation la plus typique de l'ensemble des Hautes Plaines.
Il s'étend dans le sens Sud- Ouest -Nord-Est sur environ 150 km de longueur, depuis l'oued
Touil jusqu'aux djebels à l'Est du Zahrez Chergui, et sur 2 à 3 km de largeur en moyenne
(POUGET, 1980).

I.5 Pédologie :
I.5.1 Les Sols

L’étude de base est intitulée «Etude agro-pédologique du bassin du Zahrez Gharbi (Feuille
Rocher de Sel) à échelle 1/100.000». Les cartes réalisées portent sur la pédologie, l’aptitude
du milieu pour la mise en valeur, les groupements végétaux et la nappe phréatique.

Les sols minéraux bruts d’apport éolien :

Ce sont les dunes et les microdunes vives du cordon dunaire. La granulométrie se caractérise
par l’absence de toute la fraction inférieure à 50 microns (argile, limon fin et limon grossier)

28
Chapitre 01 : Présentation de la zone d’étude
avec une teneur en calcaire faible (0 à 3%) celle du gypse négligeable (sable essentiellement
siliceux) et un taux de matière organique insignifiant (inférieur à 0,2%).

Les sols peu évolués :

Ce sont des sols d’alluvions calcaires, de texture variable suivants les Oueds et leur situation
d’épandage (aval ou amont). Sols peu évolués d’apport alluvial modaux : ils se situent le long
du piedmont de l’Atlas Saharien dans la zone d’épandage d’oued. La roche mère est de type
alluvion calcaire ; sols peu évolués d’apport alluvial halomorphes : ils sont localisés à oued
Mesrane avec sols anciens hydromorphes noircis et salés en profondeur avec encroûtements
calcaro gypseux de nappe. Ils sont localisés au niveau de l’oued Korirech, l’oued Melah et la
vaste plaine au sud des Terres Blanches. Ces sols sont activement cultivés en céréales.
Les Vertisols :

Dans la sous classe des vertisols à drainage externe nul ou réduit, on ne trouve que le groupe
des sols à texture anguleuse sur au moins les 15 cm supérieurs. Il s’agit de vertisols
halomorphes. La superficie est peu importante et localisée sur les roches mères de type argile
limoneuse de décantation de calcaire généralement salé. Ils se localisent dans une petite
dépression dans la zone d’épandage de l’Oued Kroireche. Du point de vue occupation, les
zones sont cultivées en céréales (POUGET, 1971).

Les sols calcimagnésiques

Les sols bruns calcaires xériques à croûte calcaire : ce sont des sols à texture grossière
localisés sur les glacis encroûtés du Zahrez El Gharbi et sur l’Atlas Saharien. Ce sont des sols
qui conviennent au parcours. Les sols gypseux à encroûtement de surface, situés sur les dunes
et les nebkas de sables gypseux en bordure du Zahrez, ne conviennent pas aux cultures et ne
constituent que de maigres terrains de parcours (POUGET, 1971 B.N.E.D.E.R, 1995).

Les sols isohumiques :

Dans cette classe, le groupe de sierozems occupe une grande superficie dans le bassin du
Zahrez où ces sols sont associés à un matériau sablo- éolien ancien siliceux très peu calcaire.
Ils sont localisés dans les vallées à fond plat, en bordure nord et sud est du Zahrez Gharbi et le
long au piedmont de l’Atlas Saharien. En relation avec la texture finement sableuse, la
structure reste peu individualisée. Ils constituent d’excellents parcours mais ne conviennent
guère aux cultures céréalières (texture trop sableuse) (MAOUI, 2007).

Les sols hydromorphe :

29
Chapitre 01 : Présentation de la zone d’étude
Sols a gley salés, texture sableuse, ils se localisent dans les dépressions interdunaires avec
présence de nappe peu salée, il est possible d’utiliser ces sols pour des cultures maraîchères,
cependant l’intensité et la force de l’érosion ne favorisent pas l’utilisation de ces sols. Les sols
à encroûtement gypseux avec une texture sablo-limoneuse et amas sont localisés en
dépression en bordure des dunes, ils sont utilisés actuellement sous formes de petits jardins.

Les sols halomorphes (sols salsodiques) :

Bien représentés dans le Bassin des Zahrez, les sols halomorphes s'observent fréquemment
dans les Hautes-Plaines et même, localement, dans l'Atlas Saharien : terrasses, zones
d’épandage, dépressions à nappe phréatique salée, etc.
On recense les sols suivants :
Sols salins modaux : ils occupent la bordure sud des Zahrez Gharbi, formés dans les alluvions
à texture grossière et recouverts de dépôts sableux éoliens. La nappe peu profonde (1 à 3m) est
responsable de la salure très élevée. Sols salins à encroûtement gypseux de nappe : ils forment
une frange étroite et continue en bordure du Zahrez Gharbi. La salure est excessive dans les
horizons de surface au-dessus de l’encroûtement gypseux. Sols salés à alcalis : Ils sont
localisés dans les zones d’épandage des principaux oueds. La structure est dégradée en surface
(pseudo sable) mais également en profondeur. On relève la présence d’un encroûtement
gypseux de nappe, et une salure très élevée dans les horizons de surface à texture fine
(influence de la nappe) (B.N.E.D.E.R, 1995 MAOUI, 2007).

I.6 La végétation

Au point de vue physionomie et structure nous distinguerons schématiquement et d'une façon


très classique les types de végétation suivant :

Groupe forestier à Pinus halepensis et Juniperus oxycedrus

Sur les djebels et affleurements rocheux des Djellal Gharbi et Chergui (Synclinal de Djelfa)
avec localement les glacis encroûtés du Quaternaire moyen.
En fonction du substrat, on distingue deux sous-groupements :
Sous-groupe à Cistus libanotis sur calcaire dur et croûte calcaire
Sous-groupe à Catananche coespitosa sur marno-calcaires et marnes parfois encroûtées
(Sénonien).

30
Chapitre 01 : Présentation de la zone d’étude

0 50 Km

Figure 2 : Carte du réseau hydrographique du bassin versant des Zahrez

Les steppes à Sparte (Lygeum spartum)

Les steppes à Lygeum spartum (Sennag) occupent plus les zones d’oued au Nord de Hassi
Bahbah. Ceci est très visible près des oueds à Betoum (Pistacia atlantica) entre Ain Oussera et
Guelt-stel (POUGET, 1980).
Les steppes à halophytes

Elles occupent les bords des Zahez Chergui et Rharbi et au nord de Ain Oussera.La végétation
caractéristique est la même que celle des Chotts chergui et Rharbi de la Wilaya de Naâma.

Les steppes à Armoise blanche (Artemisia herba-alba) "Chih"

Il comprend deux sous-groupements principaux :


Stipa tenacissima
31
Chapitre 01 : Présentation de la zone d’étude
On le trouve au Nord du Djebel Oukat Chergui sur des sols bruns calcaires xériques
(steppiques) à croûte-calcaire (0-30 cm). La texture est sablo-limoneuse à limono-sableuse.
Cette steppe d'Alfa assez dense est exploitée et ne constitue qu'un maigre pâturage. Le cortège
floristique est réduit, avec très peu d'armoise blanche (POUGET, 1971).
Noaea mucronata
Il se localise dans deux zones:
au Nord du Zahrez Gharbi, sur le glacis polygénique du quaternaire ancien et moyen à l'Est de
l'Oued El Menntel.
à l'Est de la zone d'épandage de l'Oued Korirech sur le piédmont encroûté en bordure de
l'Atlas Saharien (MAOUI, 2007).

Les steppes à Alfa (Stipa tenacissima)

La physionomie, relativement homogène, est marquée par la dominance de cette espèce aussi
bien sur les versants des djebels que sur les glacis encroûtés. Les steppes à alfa présentent un
intérêt de tout premier plan pour l'étude de la dynamique de la végétation et des relations
végétation-milieu (POUGET, 1971).

1.7 Aperçu socio-économique


1.7.1. Population
La région d’étude regroupe une population d’environ 380310 habitants en 2000 (Tableau 2).
Le taux d’accroissement annuel estimé à 4,4 % (RGPH 1998). Avec ce rythme de croissance,
les études de prospective à long terme prévoient une population de 403800 aux alentours de
2020, soit un accroissement global de 6% par rapport à l’an 2000 (D.P.A.T., 2001).
1.7.2. Agriculture

Le bassin des Zahrez est une région à vocation agropastorale, ou existe une céréaliculture
vivrière assez répondu.
Actuellement l’agriculture connaît un grand essor dans la région, les cultures maraîchères
cultivés en été inondent non seulement les marchés de la région mais aussi les wilayas
limitrophes. L’implantation des vergers d’arbres fruitiers tels que : les pommiers, les
grenadiers, les abricotiers, les prunes et même les pistachiers fait tache d’huile dans les hauts
plateaux et l’Atlas Saharien.

32
Chapitre 01 : Présentation de la zone d’étude
Tableau 2 : Évolution de la population à l’horizon 2020

Agglomérations Commune Wilaya Estimation de la population à


l’horizon 2020
2000 2010 2020
Djelfa Djelfa Djelfa 164126 169117 174259
Hassi Bahbah Hassi Bahbah Djelfa 61790 63669 65605
Dar chioukh Dar chioukh Djelfa 24870 25626 26406
El Idrissia El Idrissia Djelfa 21279 21926 22593
Charef Charef Djelfa 19373 19962 20569
Ain Maabed Ain Maabed Djelfa 13183 13584 13997
El Guedid El Guedid Djelfa 11050 11395 11742
Hassi El Euch Hassi El Euch Djelfa 10834 11163 11503
Sidi Baizid Sidi Baizid Djelfa 11360 11705 12061
Zaafrane Zaafrane Djelfa 12865 13256 13659
Ben Yacob Ben Yacob Djelfa 6456 6652 6855
Medjedel Medjedel M'sila 16624 17130 17650
Menaa Menaa M'sila 6500 6698 6901
Total 380310 391883 403800

Superficie agricole utile (SAU)

La Figure 3 indique, pour les principales communes de la wilaya de Djelfa appartenant au


bassin des Zahrez, les superficies de surfaces agricoles utiles (SAU) et de parcours. La
répartition de la superficie agricole utile (SAU) montre, que sur l’ensemble de ces communes,
la surface exploitée pour l’agriculture est utilisée à 78% pour l’élevage (parcours) et à 22%
seulement (soit environ 65 500 Ha) pour la culture (S.A.U.) (D.S.A, 2006). La répartition de
la surface cultivée sur le bassin des Zahrez est précisée sur le graphique (Figure 4). Sur les
communes de la wilaya de Djelfa, les cultures regroupant les cultures maraîchères, les cultures
fourragères, l’arboriculture et les oliviers représentent 13 % seulement des surfaces cultivées.
Le reste est occupé par les cultures céréalières (B.N.E.D.E.R, 1995).
Les surfaces irriguées

Un recensement général agricole (RGA) a été réalisé en 2001 sur l’ensemble des communes
d’Algérie. Ce recensement donne accès à une estimation des superficies irriguées par
commune et par type de culture. Les données relatives aux communes du bassin des Zahrez
sont reportées dans le Tableau 3. Le bassin des Zahrez ne couvre pas les communes dans leur
totalité. Seule la proportion de culture effectivement située dans les limites du bassin doit être
considérée pour estimer les volumes d’eau prélevés. Le Tableau 4 présente l’estimation des
surfaces irriguées effectivement situées sur le bassin des Zahrez. Les résultats sont données
par type de culture pour l’année 2001 (données RGA) et 2006 (B.N.E.D.E.R, 1995).

33
Chapitre 01 : Présentation de la zone d’étude

Figure 3 : S.A.U et parcours sur le bassin des Zahrez (DSA de Djelfa-2005/2006)

Figure 4 : Répartition des surfaces cultivées (DSA de Djelfa-2005/2006)

34
Chapitre 01 : Présentation de la zone d’étude

Figure 5 : Superficies irriguées sur le bassin des Zahrez (DSA de Djelfa-2005/2006

Tableau 3 : Répartition des cultures irriguées sur les communes du bassin des Zahrez
(RGA - 2001)

surfaces cultivées irriguées / type de culture


Wilaya Commune céréales cultures cultures pépins figuiers oliviers
fourragères maraîchères noyaux
DJELFA HAD SAHARY 16 3 13 42 0 9
DJELFA BOUIR LAHDEB 0 0 14 44 9 1
DJELFA AIN FEKKA 0 0 20 0 0 0
DJELFA HASSI BAHBAH 52 0 59 79 0 4
DJELFA EL GUEDID 4 0 19 2 0 0
DJELFA AIN MAABED 112 10 47 15 2 0
DJELFA SIDI BAIZID 2 25 180 6 0 0
DJELFA HASSI EL EUCH 3 0 17 41 2 0
DJELFA CHAREF 16 16 670 258 117 2
DJELFA ZAAFRANE 97 17 93 118 2 2
MSILA TAMSA 25 5 35 143 0 0
MSILA OULED ATIA 63 9 369 22 1 0
MSILA MEDJEDEL 88 39 317 88 23 0
MSILA SIDI AMEUR 118 12 331 292 5 1
Total 596 136 2184 1150 161 19

Tableau 4 : Estimation des surfaces de cultures irriguées sur le bassin des Zahrez

type de culture céréales cultures cultures pépins


fourragères maraîchères noyaux
Surfaces irriguées (ha) en 2001 - 189 31 536 283
RGA
Surfaces irriguées (ha) en 2006 - 423 708 252 740
DSA

35
Chapitre 01 : Présentation de la zone d’étude
1.8 Ressources en eau du bassin des Zahrez

1.8.1. Introduction

Les ressources en eau en Algérie sont caractérisées par une très forte sensibilité aux aléas
climatiques (80% des ressources en eau mobilisables sont constituées des par des eaux
superficielles, directement liées à l’importance des précipitations), par une irrégularité dans
l’espace et dans le temps (inter-annuelle et saisonnière) et par une vulnérabilité a la
sècheresse et à la pollution (KETTAB, 2001). L’Algérie se situe parmi les pays les plus
pauvres en matière de potentialités hydriques, soit en dessous du seuil théorique de rareté fixé
par la Banque Mondiale à 1000 m3 par habitant et par an (KETTAB, 2001). Si en 1962, la
disponibilité en eau théorique par habitant et par an était de 1500 m3, elle n'était plus que de
720 m3 en 1990, 680 m3 en 1995, 630 m3 en 1998, 500 m3 en 2003, elle ne sera que de 430 m3
en 2020. La disponibilité en eau potable en Algérie en m³/habitant/an dépassera légèrement le
seuil des 400 m3/ha (DROUICHE, et al., 2012).
Consciente des défis à relever dans la gestion des ressources en eau, l’Algérie a entrepris des
efforts considérables visant à l’élaboration d’une politique efficiente de gestion des ressources
en eau. Dans le domaine de la mobilisation et de la distribution de l'eau potable, d’épuration
des eaux, du dessalement des eaux de mer, de la protection des ressources, les efforts
entrepris, par l’Algérie, durant la décennie en cours, et notamment les cinq dernières années,
ont permis d'enregistrer des améliorations remarquables. Tous les efforts engagés, tant sur le
plan des investissements, que sur le plan institutionnel et organisationnel, s’articulaient autour
du développement de secteur de l’eau (KETTAB, 2001 BOUDJAJA et MESSAHEL, 2003).
Dès 1996, l’Algérie a engagé une nouvelle politique de l’eau, à savoir la « Gestion intégrée
des ressources en eau » pour garantir leur valorisation et durabilité. Cette nouvelle politique
est fondée sur un ensemble de réformes institutionnelles et de nouveaux instruments qui sont
les Agences de bassin et les Comités de Bassin (KADI, 1997).
Le territoire algérien est subdivisé en 5 grands bassins hydrographiques (Tableau 5) :
1- Oranie - Chott Chergui
2 - Chellif - Zahrez
3 - Algérois - Soummam - Hodna
4 - Constantinois - Seybouse – Mellegue
5- Sahara
Le Constantinois - Seybouse – Mellègue, bien arrosé et ou les précipitations sont les moins aléatoires,
constitue la région la plus riche en eau, elle reçoit près de 37% des écoulements annuels en eau de
surface du pays

36
Chapitre 01 : Présentation de la zone d’étude
1.8.2. État quantitatif et utilisation de la ressource en eau
1.8.2.1 Potentialité en eau de l'Algérie

Les ressources potentiellement mobilisables en Algérie sont estimées à environ 19,2 milliards
m3, dont 80% seulement sont renouvelables (70 % pour les eaux de surface et 10% pour les
eaux souterraines) et sont localisées dans la frange nord du pays. Les ressources non
renouvelables concernent les nappes du Sahara septentrional (DROUICHE, et al., 2012).
Les ressources en eau superficielles décroissent du Nord au Sud, au fur et à mesure que
croissent les ressources en eau souterraines. La répartition des ressources en eau en Algérie se
présente comme suit (DROUICHE, et al., 2012) :

12,4 milliards de m3 d’eau superficielle


2 milliards d’eau souterraine dans la région Nord,
6.92 milliards de m3 d’eau (superficielles et souterraines) dans la région du Sahara
septentrional.
1.8.2.2 Mobilisation des ressources en eau

Les barrages
Alors qu’en 1962, il n’existait que treize barrages permettant de stocker 450 millions de m3
d’eau destinée essentiellement à l’irrigation des plaines agricoles de l’Ouest du pays, on en
dénombre actuellement 72 pour une capacité globale de 7,4 milliards de m3 d’eau.
Les retenues collinaires
En 1979, il y avait 44 barrages collinaires totalisant une capacité de 21 hm3/an. Considéré
comme la petite hydraulique, ce type d’ouvrage ne retient l’attention qu’à partir de 1985
durant le plan quinquennal 1985-1989 (ANBT, 2008). L’inventaire effectué en 2001 totalise
919 retenues collinaires avec une capacité d’emmagasinement globale de 142 hm3. La gestion
et l’exploitation des retenues relève que 80% de ces ouvrages sont opérationnels et que les
eaux mobilisées sont utilisés à :
75 % pour l’agriculture (maraîchage, arboriculture et céréaliculture).
4 % pour l’élevage
1 % pour l’alimentation en eau potable

Les eaux souterraines


Dans le Nord du pays, les eaux souterraines sont estimées à 2 milliard de m3. Ces ressources
qui sont plus faciles à mobiliser, sont aujourd’hui exploitées à plus de 90%; beaucoup de
nappes sont même dans un état de surexploitation critique (nappe de Mitidja). Les régions
situées au Nord de l’Atlas saharien ont des potentialités en eau souterraine correspondent à un
volume annuel renouvelable avoisinant 1,5 milliard de m3, localisées dans 126 nappes dont 31

37
Chapitre 01 : Présentation de la zone d’étude
ont fait l’objet d’études hydrogéologiques complètes avec pour certaines nappes, une étude
avec modèle numérique (C.N.E.S, 2002 KADI, 1997).
1.8.2.3 Utilisation des ressources en eau

L'alimentation en eau potable, l’approvisionnement en eau industrielle et l’irrigation sont les


principales utilisations de l’eau en Algérie. En 2002 la distribution globale d’eau aurait atteint
3,3 milliards de m3, répartis comme suit (BOUDJAJA et MESSAHEL, 2003):

 Usage domestique : 1300 millions de m3


 Usage agricole : 1800 millions de m3

Usage industriel : 200 millions de m3

L’Eau domestique
Les volumes distribués à la consommation humaine (eau domestique) sont de l’ordre de 1,3
milliards m3 provenant de 30 % des barrages et 70 % des nappes souterraines. En considérons
ces volumes, la dotation domestiques par personne n’est qu’a 53 m3/an soit 145 l/j (C.N.E.S,
2002). D’après l’Algérienne des eaux, le réseau d’AEP totalise un linéaire de 60 000 km dont
20 000 km en adduction. Cette agence de l’eau exploite 1 300 forages d’une capacité de 442
million m3/an, 472 stations de pompage et 33 stations de traitement. L’ADE produit 407
millions de m3 dont 347 millions m3 (47 %) sont distribués et seulement 195 millions m3sont
facturés.
Irrigation

Les grands périmètres d’irrigation

Les ressources utilisées pour l’irrigation des grands périmètres d’irrigation, n’ont jamais
permis d’irriguer plus de 60000 ha (compagne 1980-1981). L’irrigation a été en moyenne de
40000 ha/an depuis une vingtaine d’année. Durant toute la période 1987-2002, les volumes
d’eau affectés à l’irrigation n’ont jamais couvert en totalité la demande en eau. Dans les
années 2000, seulement 40 % des besoins en eau agricole étaient satisfaits : le volume
disponible en eau était inférieur à 200 millions de m3 pour des besoins avoisinants les 500
millions de m3 à raison de 5 000 m3/ha (C.N.E.S, 2002 MORGAN et ALEXIS, 2013).

La petite et moyenne hydraulique

Elle est constituée par : Des périmètres d’irrigation généralement desservis à partir de petits
barrages et retenues collinaires, et de champs de captage. Les superficies unitaires sont
généralement supérieures à 10 ha. L’irrigation de type individuel ou familial à partir de puits,
sources, pompages dans les oueds, épandage de crues. Les superficies des parcelles sont
inférieures à 10 ha. Les ressources mobilisées par les puits et forages irriguent cependant 75 à
80 % de la superficie totale irriguée en petite et moyenne hydraulique.

38
Chapitre 01 : Présentation de la zone d’étude
Tableau 5 : La ressource en eau dans les cinq régions hydrographiques

Régions hydrographiques Eaux Eaux Souterraines Total de la ressource


superficielles
Oranie - Chott Chergui 1 milliard de m3 0,6 milliard de m3 1,6 milliard de m3
Cheliff - Zahrez 1,5 milliard de m3 0,33 milliard de m3 1,83 milliard de m3
Algérois - Hodna -Soummam 3,4 milliard de m3 0,74 milliard de m3 4,14 milliard de m3
Constantinois - Seybouse - 3,7 milliard de m3 0,43 milliard de m3 4,43 milliard de m3
Mellegue
Sahara 0,2 milliard de m3 5 milliard de m3 (il s’agit de la
nappe albienne)
(BOUCHEDJA, 2012)

1.8.3. Potentialité en eau du Bassin des Zahrez:

Les eaux souterraines dans les régions steppiques assurent la totalité des besoins agricoles,
agropastoraux et industriels et le développement de ces zones ne peut être accompli sans cette
ressource. Nous essaierons de présenter le potentiel des ressources en eau et son utilisation
dans le Bassin des Zahrez.

Ressources en eau souterraine


Les potentialités en ressources en eaux souterraine dans le bassin du Zahrez sont estimées à
114,87 hm3/an. Elles sont concentrées selon la lithologie de la zone d’étude, dans les
formations géologiques citées dans le tableau suivant (BOUCHEDJA, 2012 MORGAN et
ALEXIS, 2013) :

Tableau 6 : Potentialités en eaux souterraines

Unité hydrogéologique Potentialites Hm3/an Exploitation Hm3/an


(ANRH) (DHW)

Plaine de Zahrez 46,47 6,35

Djebel Djahfa 2,81 0

Pliocene du Nador 41,54 1,68

Synclinal de Djelfa 24,05 17,38

Total 114,87 25,41

(A.N.R.H, 2004)

Ressources en eau superficielle


L’apport annuel moyen dans les dépressions du bassin Zahrez est extrêmement difficile à
estimer car il n’existe aucune station hydrométrique pour laquelle on dispose de données.
L’apport moyen annuel du bassin Zahrez est estimé à environ 20 hm3 selon les sources
ANRH.

39
Chapitre 01 : Présentation de la zone d’étude
Tableau 7 : Ressources en eau superficielles

Sous Superficie Code Dénomination Pluies Apports Interannuels


bassin du sous station moyennes
bassin annuelles
(Km2) (1968-2001) Station Sous
(mm) (Hm3) Bassin
(Hm3)
1701 1330 - - 175,4 - -
1702 2223 170201 Rocher de sel 194,0
170214 Rocher de sel DF
1703 1936 - - 221,7 - -
1704 437,6 - - 215,2 - -
1705 1434 - - 235,8 - -
1706 1628 - - 250,3 - -
Total 8989 215,4 - -
(-) non observées

(A.N.R.H, 2004)

Ressources en eau non conventionnelles


Aucune ressource eau non conventionnelle n'est actuellement produite dans la région du
Zahrez, qui ne dispose pas encore de stations d’épuration en exploitation. Cependant deux
(02) projets de stations sont en étude : L’un est la réhabilitation de la station de Djelfa et
l’autre une nouvelle station à Hassi Bahbah.

1.8.4. Mobilisation des Ressources en Eaux

1.8.4.1 Mobilisation des Ressources en Eaux Superficielles

Barrages
Dans le bassin du Zahrez, il n’existe aucun barrage

Retenues collinaires
Les retenues collinaires ont, certes, un impact très réduit mais elles présentent l’avantage de
demander des investissements et d’être maitrisable à l’échelle d’un petit bassin ou d’une
commune. Dans le bassin du Zahrez, il y a une seule retenue collinaire en exploitation, qui
appartient à la commune de Charef (wilaya de Djelfa), présentée comme suit :

Tableau 8 : États des retenues collinaires

Sous Wilaya Commune Dénomination Capacité Taux Affectation


bassin (103 m3) d’envasement
(%)
1701 Djelfa Charef El Hadjia 1870 40 Irrigation
(SIDI MOUSSA, 1996)

I.8.4.2 Mobilisation des Ressources en Eaux Souterraines

Sur la base de l’inventaire de l’ANRH et des recensements effectués par les services agricoles
et les directions de l’hydraulique de wilayas, et après recoupement des données.
40
Chapitre 01 : Présentation de la zone d’étude
Cette zone compte 375 forages. Nous pressentons ci-après, l’état des 86 forages publics (en
service) recensés par les directions de l’hydraulique de wilayas :

Tableau 9 : Mobilisation des ressources en eau souterraines par les forages.

Sous Commune Nom du X (m) Y (m) Prof Debit Mise Nappe Affectatio
. en n
bassin forage exp. sollicité
(m) servic
(l/s) e

Gueddid F1 491750 148100 200 14 1984 Turonien AEP

Gueddid F4 487400 157000 200 49 1994 Turonien AEP

Oum 473200 156950 130 49,7 1985 Albien IRR


Cheggag F1

Oum 471900 157600 200 30,8 1988 Albien IRR


Cheggag F2

Oum 474100 157800 200 1,75 1992 Albien IRR


Cheggag F3

Oum 472550 157250 200 28 1994 Albien IRR


Cheggag
IRR1

El Gueddid Oum 471550 157400 200 26,6 1995 Albien IRR


Cheggag
IRR2

Belaagueigue 473500 147100 200 31,5 1989 Quaternair IRR


HCDS e

Dayet El 488300 157050 250 4,9 1987 Turonien IRR


Raadjalla

Sidi Baizid 567250 194700 171 2 1983 Quaternair AEP


F1 e

Sidi Bizid F2 568900 194600 250 20 1990 Quaternair AEP


Sidi Baizid e

Sed Oum 554850 181200 180 20 1987 Quaternair AEP


e
Droua F1

41
Chapitre 01 : Présentation de la zone d’étude

Hammam 514200 151200 200 33 1992 Turonien IRR

Charef F2

Charef F3 510150 146450 170 34 1993 Turonien AEP

Charef F2 509450 146550 150 44 1991 Turonien AEP

Hammam 514200 151900 200 28 1984 Turonien AEP

Charef Charef F1

Charef F1 507800 149100 250 18,9 1981 Turonien IRR

Benyagoub 508800 127150 338 1,4 1985 Quaternaire AEP


F2
Benyagoub
Benyagoub 510500 132000 200 4,2 1988 Quaternaire AEP
F3

Djelfa F1 548400 156500 200 26,6 1980 Albien AEP

Djelfa F10 564550 162700 230 7 1991 Turonien AEP

Djelfa F11 564100 162100 200 24,5 1992 Turonien AEP

Djelfa F12 563500 161600 200 24,5 1992 Turonien AEP

Djelfa F13 552500 156000 250 25,2 1984 Turonien AEP

Djelfa F2 547350 156500 170 8,4 1980 Albien AEP


1702 Djelfa F3 547800 156900 265 10,5 1980 Albien AEP

Djelfa F4bis 549706 157600 245 26,6 1993 Albien AEP

Djelfa Djelfa F5 551100 157750 250 15,4 1980 Albien AEP

Djelfa F5bis 552050 158050 240 15,4 1994 Albien AEP

Djelfa F6 552250 156350 160 21 1989 Barrémien AEP

Djelfa F7 548600 159400 200 5,6 1989 Barrémien AEP

Djelfa F8 548500 153800 200 2,8 1990 Barrémien AEP

Djelfa F9 548900 154200 200 17,5 1990 Barrémien AEP

Djelfa ZI1 547000 155000 200 7 1995 Turonien AEP

Djelfa ZI2bis 549155 154450 300 21 1990 Turonien AEP

Djelfa ZI4bis 546800 153100 250 9,8 1990 Turonien AEP

Djelfa 551450 155725 270 31,5 1970 Turonien AEP


Turonien

Djelfa ZI3bis 547320 153450 250 10,5 1990 Turonien AEP

42
Chapitre 01 : Présentation de la zone d’étude
Boucif F1 483950 122100 200 17,5 1987 Quaternaire IRR

El Idrissia 484510 127000 152 13,3 1981 Albien AEP


350

El Idrissia F1 485375 129030 134 5,95 1982 Albien AEP

El Idrissia F3 487000 130420 250 30,8 1985 Albien AEP

El Idrissia 483950 127850 210 7 1994 Albien AEP


IRR1

El Idrissia 482427 127427 250 7 1992 Albien IRR


ZC1 bis

El Idrissia 487865 126891 250 6,3 1988 Albien IRR


ZC10

El Idrissia 483103 127192 250 14 1992 Albien IRR


ZC2 bis

El Idrissia 483217 126550 230 7,7 1993 Albien IRR


ZC3 bis
1702
El Idrissia 483689 126358 250 10,5 1993 Albien IRR
ZC4 bis

El Idrissia El Idrissia 484141 126171 250 25,2 1988 Albien IRR


ZC5

El Idrissia 484799 125913 250 22,4 1988 Albien IRR


ZC6

El Idrissia 484750 126381 250 21 1988 Albien IRR


ZC7

El Idrissia 486793 126495 250 12,6 1988 Albien IRR


ZC8

El Idrissia 487344 126592 250 15,4 1988 Albien IRR

ZC9

Ain Djellala 541800 161600 120 1,5 1993 Quaternaire AEP

F1

Ain Maabed 539600 168100 200 10 1983 Albien AEP

1703 Ain Maabed F1

Ain Maabed 540300 168350 210 20 1993 Albien AEP

F2

Hassi Mora 504650 190450 200 6 1990 Quaternaire AEP

F1

43
Chapitre 01 : Présentation de la zone d’étude
El Mesran F2 532500 188700 1400 7 1985 Albien AEP

Hassi 529960 198280 394,5 18 1971 Turonien AEP

Bahbah F65

Hassi 529800 201200 200 19 1983 Turonien IRR

Bahbah HB1

1703 Hassi Bahbah Hassi 529900 201416 230 22 1996 Turonien AEP

Bahbah HB3
bis

Hassi 529800 200650 200 22 1992 Turonien AEP

Bahbah HB4

Hassi 531700 196250 400 25 1983 Turonien AEP

Bahbah HB2

1703 Hassi El Euch Hassi El 549550 212100 250 10 1984 Quaternaire AEP

Euch F2

Maalba F1 563850 152200 150 15,4 1987 Albien AEP

1704 Djelfa Maalba F3 564000 153800 150 12,6 1988 Albien AEP

Maalba F5 566425 156600 303 15,4 1976 Albien AEP

1705 Dar Chiouk Dar Chiouk 568550 174120 183,5 15,4 1975 Quaternaire AEP
F1

1705 Dar Chiouk Dar Chiouk 566650 172500 201 3,5 1982 Quaternaire AEP
F2

1705 Dar Chiouk Dar Chiouk 569450 175250 200 6,3 1990 Quaternaire AEP
F3

1705 Medjedel 201/284 595500 193300 180 20 1993 AEP

202/284 581200 178450 150 9 2001 IRR

202/314 587500 178700 100 10 1992 AEP

203/284 584500 184200 150 7 2001 IRR

219/253 574300 203800 190 10 2002 IRR

201/253 591400 206500 200 4 1987 AEP

203/253 593850 208400 95 30 1993 AEP

Bassatine 205800 590000 160 8 2003 IRR

44
Chapitre 01 : Présentation de la zone d’étude
Manaa El gara 599100 194900 300 5 2003 AEP

1706 Maadher 1 589500 209700 110 12 2001 IRR

Maadher 2 589500 208200 110 15 2001 IRR

Oued guerffel 601000 210000 120 10 - AEP

200/253 598000 207000 70 14 1980 AEP

Medjedel 202/253 594650 209300 110 40 1987 AEP

220/253 588400 206600 130 8 illisibl AEP


e

1.8.5. Exploitation des ressources en eau souterraines

Les ressources en eau souterraines dans le bassin du Zahrez sont exploitées à travers 1361
points d’eau (forages, sources et puits) pour assurer les besoins des trois usages (AEP,
Industrie et Irrigation). Ces points d’eau fournissent annuellement un volume de 40,49 hm3,
dont 80% proviennent des forages comme le montrent le tableau et le graphe suivants :

Tableau 10 : Volume prélevé par type d’ouvrage en 2005

Ouvrages de mobilisation Nombre Volume prélevé


(hm3/an)
Forages 375 32,60
Sources 27 1,56
Puits 959 6,33
Total 1361 40,49

Figure 6 : Volume prélevé par type d’ouvrage

45
Chapitre 01 : Présentation de la zone d’étude
1.8.6. Utilisation des ressources en eaux souterraines

Le volume prélevé est estimé à 40,49 hm3 /an, dans le bassin du Zahrez. On constate que
l’usage agricole est le plus important avec une valeur de plus de 54% du total des usages, suivi
par l’usage domestique avec 45%, comme le montrent le tableau et le graphe suivants
(ANRH, 2004) :
Tableau 11 : Volume prélevé par type d'usage

Usage Volume prélevé


(hm3/an)
Domestique 18,32
Agricole 22,15
Industriel 0,02
Total 40,49

Figure 7 : Volume prélevé par type d’usage

1.8.6. 1 Alimentation en Eau Potable

Agglomérations dont la population est comprise entre 1000 et 50000 habitants


Le bassin de Zahrez comporte (14) agglomérations en 2005 dont la population est comprise
entre mille(1000) et cinquante mille (50000) habitants, soit une population de 146975
habitants. Parmi ces (14) agglomérations, deux (02) agglomérations ne sont pas de réseau
d’alimentation en eau potable.
Agglomérations dont la population est supérieure à 50000 habitants
Le bassin du Zahrez compte deux (02) agglomérations de plus de cinquante mille (50000)
habitants en 2005 : Djelfa et Hassi Bahbah, avec une population totale de 292691 habitants.
Ces deux agglomérations sont dotées d’un réseau de distribution de 299055 ml et d’un
potentiel de stockage de 34100 m3, comme l’indique le Tableau 13:

46
Chapitre 01 : Présentation de la zone d’étude
Tableau 12 : État de l’alimentation en eau potable des agglomérations supérieures à 1000 habitants et
inferieures à 50000 habitants.

Sous Agglomérations wilaya Population Volume Réservoirs Réseau de


bassin (Habitants) Distribué Capacité distribution
(m3/j) (m3) Long
(m.l)
RGPH Estimé Nombre Capacité
1998 2005 (m3)
1701 Charef 14436 19436 3920 4 2250 12250
El Guedid Djelfa 6252 8417 2520 4 1300 10607
El idrissia 16923 22784 5788 3 1900 31520
1702 Ain Maabed 10930 14716 1000 2 1000 43870
Ben yacoub Djelfa 1985 2672 288 2 700 5651
Touazi 1293 1741 2952 1 500 5957
El Ouguilat 2237 3012 Approvisionner avec le chef-lieu de commune
Ouled 2270 3056
Obeddeillah
Zaafrane 6205 8354 750 2 750 4674
1705 Dar Chioukh Djelfa 22197 29885 1470 3 1150 29254
Medjedel Msila 12458 14890 - 3 1200 22000
Menaa (Ouled 6004 7176 - 2 750 8000
Attia)
1706 Hassi El Euch Djelfa 6389 8602 100 2 1000 10413
Sidi Bayzid 1659 2234 626 1 150 9673
Total 111238 146975 19414 29 12650 193869

Tableau 13 : État de l’alimentation en eau potable des agglomérations de plus de 50000


habitants en 2005

Sous Agglomérations wilaya Population Besoin Volume Réservoirs Réseau de


bassin (Habitants) s Distribué Capacité distribution
(m3/j) (m3/j) (m3) Long
(m.l)

RGPH Estimé Nombre Capacit


1998 2005 é
(m3)
1702 Djelfa Djelfa 158679 213636 62301 22000 18 28600 216470
1703 Hassi Bahbah 58718 79055 23041 5502 6 5500 82585
Total 217397 292691 85342 27502 24 34100 299055

1.8.6.2 Irrigation

Petite et moyenne hydraulique (PMH)

Dans le bassin du Zahrez, l’inventaire des superficies irriguées par type d’ouvrage réalisé
d’après les données collectées auprès des services agricoles des wilayas, a donné les résultats
suivants (A.N.A.T, 2003).

47
Chapitre 01 : Présentation de la zone d’étude
Tableau 14 : Petite et moyenne hydraulique par type d’ouvrage de mobilisation

Ouvrage de Nombre Volume mobilisé Superficies irriguées


mobilisation (hm3) (ha)
Forages 274 8,85 1767
Puits 959 6,33 1265
Prises au fil de 36 0,45 90
l’eau
Sources 27 1,56 312
Epandage de 3 1,62 323
crues
Total 1299 18,81 3757

(D.S.A, 2006)

La Figure 8 montre l’importance de la superficie irriguée à partir des forages qui représente
47% de la superficie totale irriguée en PMH et du volume total mobilisé pour l’an 2005.

Epandage
Sources
de crues
8%
9%
Prises au Forages
fil de l’eau 47%
2%

Puits
34%

Figure 8 : Superficies irriguées par type d’ouvrage de mobilisation en %

1.8.6.3 Approvisionnement en Eau industrielle

L’approvisionnement en Eau Industriel

L’approvisionnement en eau industriel de la Zone d’étude (Tableau 15) est assure par trois
(03) forages et par les citernes qui fournissent ensemble et annuellement un volume de 280845
m3 à l’industrie. Aucune unité industrielle ne recycle qu’elle rejette.
Volume total prélevé à partir des installations propres aux unités industrielles : 92 m3/j
Volume total prélevé à partir des réseaux de distribution (AEP) : Néant
Volume total utilisé : 1170,19 m3/j, soit 280845 m3/an
Volume recyclé : Néant

48
Chapitre 01 : Présentation de la zone d’étude
Tableau 15 : Approvisionnement en eau industrielle en 2005

Sous Commune Wilaya Nom de Activités Branche Volume


Bassin L’unité industrielles d’activité utilisé
(m3/an)
MOULINS Semoulerie Minoterie 1750
BOUAAMARA et minoterie
SABRID Briqueterie Matériaux de 21100
construction
MOULINS DE Semoulerie Minoterie 255500
1702 Djelfa Djelfa Djelfa et minoterie
ONAB Djelfa Production des Alimentation de 450
aliments de bétail bétail
ENIPEC Traitement de cuir Manufacturière 965
Hassi SARL CHP Production de Matériaux de 680
1703 Bahbah Djelfa céramique construction
MESSINA Menuiserie Manufacturière 400

La Figure 9 présente l’importance du volume utilisé par branche d’activité

300000
Volume utilisé )m3 /an)

250000
200000
150000
100000
50000
0

Figure 9 : Volumes utilisés par branche d’activité

49
Chapitre 01 : Présentation de la zone d’étude
1.9 Conclusion

Les potentialités en ressources en eaux souterraine dans le bassin du Zahrez sont estimées à
114,87 hm3/an. Le volume prélevé est estimé à 40.49 hm3/an. Il est a signalé que l’usage
agricole est le plus important avec une valeur de plus de 54% du total des usages, suivi par
l’usage domestique avec 45%.
Les problèmes de la pénurie d'eau se posent de façon plus aiguë dans la Zone d’étude où
domine l'activité pastorale, associée à la pratique d'une céréaliculture (orge et blé) et d'une
agriculture maraîchère et arboricole de plus en plus intensive et dont l’eau d’irrigation
provient essentiellement des nappes souterraines. Comme solution, l’utilisation de ressources
non conventionnelles telles l’utilisation des eaux usées traitées est la solution proposée pour
réajuster l’équilibre entre l’offre et la demande.

50
Chapitre 02 :

Hydroclimatologie
Chapitre 02 Hydroclimatologie

2.1 Introduction

La bonne gestion des ressources en eau à l’échelle d’un bassin versant nécessite une
connaissance la plus précise possible des différents termes du bilan hydrologique.
L’évaluation de ces différents termes du bilan hydrologique est basée sur le modèle classique
de Thornthwaite (THORNTHWAITE et MATHER, 1957) L’objectif visé dans ce chapitre est
l’établissement du bilan hydrologique et l’estimation de l’infiltration. Et ce à partir de
paramètres mesurés tels que la température, les précipitations et des paramètres calculés par
différentes formules empiriques, tels que l’évapotranspiration potentielle, l’évapotranspiration
réelle et le ruissellement.

2.2 Collecte des données

La station météorologique de Djelfa se trouve à une latitude Nord de 34° 41’ et une longitude
Ouest de 4° 14' et une altitude de 1180,50 m. Les données qui y sont recueillies couvrent les
années hydrologiques 1974/1975 à 2006/2007.

2.3 Contexte climatique de la zone d’étude

Dans le cadre de cette étude il apparaît fondamental de bien définir les paramètres climatiques.
En effet, Le climat est important pour la recharge des nappes aquifères. Il conditionne
également de manière très forte la teneur en isotopes lourds du signal pluie d’entrée d’où la
nécessité de préciser les caractéristiques essentielles du climat.

2.3.1 Aperçu du cadre climatique de la zone d’étude

Le bassin versant des Zahrez, de par sa localisation, entre deux régions climatiques très
différentes : le Nord du pays caractérisé par un climat humide et le Sud dont le climat est
aride. Le bassin des Zahrez est ainsi situé dans une classe climatique intermédiaire : le semi-
aride, avec une saison estivale sèche et chaude alternant avec une saison hivernale pluvieuse,
fraîche sinon froide (TELIBI, 2004). II s'agit cependant d'une forme particulière de ce climat :
- les précipitations, plus faibles, présentent une grande variabilité inter mensuelle et
interannuelle.
- les régimes thermiques, relativement homogènes sont très contrastés de type continental.
2.3.1.1 Températures

La température de l’air est un paramètre ayant une grande influence sur le bilan hydrologique.
Il conditionne l’évapotranspiration.

52
Chapitre 02 Hydroclimatologie

Les données issues de la station météorologique de Djelfa (1974-2007) montre que Les
températures marquent un contraste important entre l’hiver et l’été : les hivers sont frais (4.6
°C) et les été chauds (26,6 °C) (Figure 10a). La température moyenne annuelle déterminée à la
station de Djelfa est de 14.7 °C, les valeurs de l’écart type et le coefficient de variation sont
respectivement 7,91 et 0,54.
Il est à noter que l’amplitude thermique dans la zone d’étude est d’environ 22 °C.

La saison chaude s’étend de Mai à Octobre, alors que la saison froide correspond à Novembre
–Avril.
2.3.1.2 Humidité relative

L’humidité relative moyenne mensuelle mesurée à la station de Djelfa durant la même période
oscille entre un minimum d’environ 36,78 % en saison sèche (Juillet) et un maximum pouvant
atteindre (75,65 %) en saison froide (Janvier) (Figure 10b).

2.3.1.3 La durée d’insolation

Les valeurs mensuelles interannuelles de l’ensoleillement durant la période (1974-2007) sont


représentées sur la Figure 10c. On constate que les fortes valeurs d’insolation sont observées
pendant la saison sèche avec un maximum de (321,70 heures) au mois de juillet, tandis que
durant la saison pluvieuse, l’insolation atteint un minimum de 168,87 heures en décembre.

2.3.1.4 Vitesses et directions des vents

Dans la région d’étude, les directions prédominantes des vents sont celles du Nord-Ouest et
des vents secs et chauds soufflant du sud et ramenant des pluies orageuses et plus fréquentes
pendant le mois de juillet (TELIBI, 2004).
Les observations faites sur la période 1974-2007 (Figure 10d) montrent que la valeur
maximale de la vitesse du vent ne dépasse pas (4,79 m/s), tandis que la vitesse minimale (3,37
m/s) est observée pendant le mois d’Avril

2.3.1.5 Évaporation

L’évaporation dépend essentiellement de la température, mais aussi du vent et de l’humidité


atmosphériques par des relations plus complexes (BOUCHET, 1963).

Les mesures disponible sont obtenues grâce à l'évaporomètre Piche montrent que les
variations de l’évaporation sont assez marquées, avec deux minimums durant la période
hivernale, des valeurs moyennes mensuelles interannuelles comprises entre (45,70 mm)
observée au mois de janvier et (49,30 mm) au mois de décembre (Figure 10e).

53
Chapitre 02 Hydroclimatologie

2.4 Indices climatiques et classification de bioclimat

2.4.1 Diagramme ombrothermique

Le diagramme ombrothermique est établi selon la méthode de Gaussen et Bagnouls et dont les
températures sont reportées à l’échelle double des précipitations (Figure 11). Cela permet de
déterminer la période sèche durant laquelle la moyenne mensuelle des précipitations du mois
est inférieure ou égale au double de la température (P≤ 2T). Le diagramme ombrothermique
(1974-2007), permet de mettre en évidence une saison de sécheresse correspondant aux mois :
Juin jusqu’à Octobre. En outre, une période humide de 7 mois, s’étale de mois de Novembre
jusqu’à Mai.
2.4.2 Indice d'aridité annuelle de De Martonne

En se basant sur le régime des précipitations et températures Demartone (1923) a défini un


indice d’aridité (I) (AGOUSSINE et al., 2004):
P
I  (II.1)
T  10

P : les précipitations moyennes annuelles en mm,


T : la température moyenne annuelle en °C.
Les types de climat se classent comme suit (AGOUSSINE et al., 2004):
20 < I < 30 : climat tempéré.
10< I < 20 : climat semi-aride.
7.5< I < 10 : climat steppique.
5 < I < 7,5 : climat désertique.
I < 5: climat hyperaride.
Pour la station de Djelfa, l'indice d'aridité est de I= 12,93 Ce qui correspond à un climat semi-
aride.
2.4.3 Indice d'aridité mensuelle de De Martonne

L’indice d’aridité mensuel est défini par la relation suivante (AGOUSSINE et al., 2004):

12 . P
i  (II.2)
T  10

i : Indice d’aridité mensuel


P : Précipitations mensuelles en mm

54
Chapitre 02 Hydroclimatologie

T° : Température moyenne mensuelle en °C.

(a) (b) 80
30 70

Humidité relative (%)


25 60
Température (°C)

50
20
40
15
30
10 20
5 10
0 0
S O N D J F M A M J J A S O N D J F M A M J J A
Mois Mois

(c) 350 (d) 6


Vitesse du vent (m/s)
300 5
250
Insolation (heure)

4
200
3
150
100 2
50 1
0 0
S O N D J F M A M J J A S O N D J F M A M J J A
Mois Mois

(e) 350 60 P(mm) 30


T (° C)
300 50 25
Evaporation (mm)

250
40 20
200 Saison sèche
T (° C)
P(mm)

150 30 15
100 Saison humide
20 10
50 Saison sèche

0 10 5
S O N D J F M A M J J A
0 0
Mois S N J M M J

Figure 10 : Évolution des variables Figure 11 : Diagramme pluviothermique


climatiques durant la période (1974-2007) de Gaussen et Bagnouls Station de Djelfa

(1974-2007)

55
Chapitre 02 Hydroclimatologie

L’application de la formule (2) a permis de dresser le Tableau 16

Tableau 16: Indices d’aridité mensuels (i) à la station de Djelfa.


Mois i Étage bioclimatique
Septembre 13,84 Semi-aride
Octobre 14,74 Semi-aride
Novembre 23,13 tempéré
Décembre 24,41 tempéré
Janvier 29,99 tempéré
Février 23,86 tempéré
Mars 21,10 tempéré
Avril 15,71 Semi-aride
Mai 18,43 Semi-aride
Juin 7,89 steppique
Juillet 3,30 hyperaride
Août 7,50 steppique

Selon la classification précédente par De Martonne, les mois de Septembre, Octobre, Avril et
Mai présentent un climat semi-aride. Un régime tempéré règne sur la zone d'étude pendant les
mois suivants : Novembre, Décembre, Janvier et Mars.
Les mois de Juin et Août connaisse un régime steppique, alors que le mois de juillet devient
hyperaride.
2.4.4 Climagramme de Louis Emberger

La classification bioclimatique la plus utilisée en Afrique du Nord et en Algérie en particulier


est celle d'Emberger. Qui est un abaque comportant en abscisses la température moyenne des
minima de la saison froide et en ordonnée la valeur du Q2, qui dépend des précipitations
moyennes annuelles et des moyennes de températures minima et maxima, respectivement des
mois le plus froid et le plus chaud (DAGET, 1977).

 
P
Q2  2000 .  (II.3)
 ( M 2  m 2 ) 

Où : P : La précipitation moyenne annuelle, en (mm).


M : La température maximum du mois le plus chaud, en degré kelvin (K°).
m : La température minimum du mois le plus froid, en degré kelvin (K°).
Avec : T (K°) = T (C°) + 273,15
A la station de Djelfa :
P = 315 mm

56
Chapitre 02 Hydroclimatologie

M= 307,05 °K
m = 272,85 °K
Ce qui donne :
Q2 = 31,77
Les valeurs de Q2 sont reportées sur un climagramme pluviothermique (Figure 12). Ce graphe
montre que le climat à la station de Djelfa est de type : semi-aride, cela est concordant avec
l’indice de De Martone.

2.5 L'évapotranspiration potentielle et réelle


L'évapotranspiration potentielle (ETP) correspond à l’évapotranspiration maximale d'un
couvert végétal quelconque, maximal signifiant que le couvert est bien alimenté en eau et en
phase active de croissance et donc que l'eau n'est pas un facteur limitant de
l’évapotranspiration (THORNTHWAITE, 1948 TURC, 1961). L’évapotranspiration réelle
(ETR) est la combinaison de l’évaporation d’un sol nu ou d’une surface d’eau libre et de la
transpiration végétale. L’évapotranspiration réelle résulte de facteurs liés à l’atmosphère
(rayonnement solaire, humidité et température de l’air, vitesse du vent), de facteurs liés au sol
(propriétés hydrodynamiques, humidité) et de facteurs liés à la végétation (types de végétaux,
stade de développement...etc) (ALLEN et al., 1998).

2.5.1 Méthodes d’estimation de l’ETP

Les formules mises au point pour calculer l’ETP sont nombreuses. Elles sont divisées en deux
catégories : les méthodes empiriques (basées sur le coefficient cultural, une estimation de
l’évapotranspiration d’une culture de référence et le bilan hydrique du sol) et les méthodes
analytiques (modèles basés sur le bilan énergétique). Depuis 1950, plusieurs formules ont été
développées pour estimer l’évapotranspiration potentielle, à savoir : Thornthwaite (1948),
Blanney-Griddle (1950), Turc (1961), Hargreaves-Samani (1985) et Penman-Monteith-FAO
(1998) (NGOM, 2002 HAMADI et CHIRAZ, 2003 ALLEN et al., 1998 XU, 2005).
L’utilisation de ces modèles nécessite la connaissance de certaines données climatiques telles
que, les températures maximale et minimale de l’air, les humidités relatives maximale et
minimale, la radiation solaire globale et la vitesse du vent (NGOM, 2002).

2.5.1.1 Méthode de Thornthwaite (1948)

La formule de Thornthwaite est utilisée lorsqu’on ne dispose que de la température comme


seule donnée climatique (THORNTHWAITE, 1948). Elle exprime l’évapotranspiration
potentielle (ETP) par la formule suivante :

57
Chapitre 02 Hydroclimatologie

 10  t 
a

ETP  16     f  
 I  (II.4)

T : température moyenne de l'air sous abri pour la période considérée ;

I : indice thermique annuel, est la somme de douze indices mensuels "i";

1,514
i  
t 
  …………………….(II.5)
 5

f   : Terme correctif fonction de la durée théorique de l'insolation, la latitude et du mois.

a : fonction complexe de l'indice I.


a  0,016I  0,5 ……….……….(II.6)

2.5.1.2 Formule de Turc (1961)

Cette méthode fait intervenir la température moyenne mensuelle, la radiation globale du mois
considéré et l’insolation relative ; l’ETP est exprimée en mm/mois par les formules
suivantes (TURC, 1961) :
Si Hr > 50 %, on a :

 Ig  50 (mm/mois) (II.7)


T
ETP  0.40 
T  15
Si Hr < 50 %, on a :
 50  Hr 
 Ig  50  1 
T
ETP  0.40   (mm/mois)II.
T  15  70 

 h
Ig  Ig A  0.18  0.62   (cal/cm2/jour) (II.9)
 H

2.5.1.3 Formule de Blaney-Criddle (1950)


La méthode de Blaney –Griddle, fait intervenir la température moyenne mensuelle et le
pourcentage d’éclairement du mois considéré ; l’ETP est exprimée en mm/mois par la formule
suivante (HAMADI et CHIRAZ, 2003) :

ETP  K .P.(0.46.T  8.13) (mm / mois) (II.10)


T : température moyenne mensuelle en c° ;

P : pourcentage d'éclairement mensuel, il est fonction de la latitude de la zone d’étude

K : coefficient fonction de la culture et de la zone climatique.

58
Chapitre 02 Hydroclimatologie

2.5.1.4 Formule de Penman-Monteith-FAO(1998)

0.408    Rn  G      u 2  ea  ed 


900 (II.11)
ET  t  273
    1  0.34  u 2 

Rn : radiation nette à la surface du sol MJm 2 1


j  ; G : densité de flux de chaleur du sol
MJm 2 1
j  ; T : température moyenne journalière (°C) ; ea : pression saturante de vapeur d’eau
(KPa) ; ed : pression actuelle de vapeur d’eau (KPa) ; 
vapeur en fonction de la température moyenne de l’air KPa C  ;
0 1

psychométrique KPa C , u2 : vitesse du vent à 2 m de hauteur (m s–1) (ALLEN et al.,


0 1

1998 XU, 2005).

Djelfa

Figure 12 : Climagramme d’Emberger de la station de Djelfa

59
Chapitre 02 Hydroclimatologie

2.5.1.5 Méthode de Hargreaves- Samani (1985)

Cette formule fait intervenir la température et le rayonnement solaire extraterrestre, qui s'écrit
:

ETP  0.0023 * Ra * TD 0.5 * (T  17.8)

ETP: évapotranspiration potentielle (mm/j)


Ra : rayonnement solaire extraterrestre (cal/cm2 /j)

La valeur de Ra dépend uniquement de la latitude, les valeurs utilisées dans nos calculs, sont
celles de la FAO (1998) (HAMADI et CHIRAZ H, 2003 HARGREAVES et SAMANI, 1985).

TD : différence entre la température maximale et la température minimale (c°)

T : température mensuelle moyenne (c°)

2.5.2 Comparaison des différentes méthodes d’estimation de l’évapotranspiration

Les résultats obtenus par l’application des différentes approches d’estimation de l’ETP, à
l’échelle mensuelle ont été comparés à l’ETP (Piche), en se basant sur les valeurs de l’écart
relatif « ER ». Ainsi, des corrélations linéaires ont été établies entre les résultats des différents
modèles par rapport à L’ ETP (Piche).

2.5.2.1 Échelle mensuelle

Les résultats obtenus, par l’application des différentes formules d’estimation de l’ETP
mensuelle moyenne sont illustrés par la Figure 13. Il en ressort que les valeurs de
l’évapotranspiration potentielle sont comprises entre 8,87 mm/mois (Thornthwaite) et 218,44
mm/mois (Penman-Monteith). Par ailleurs, les valeurs de l’ETP obtenues par la formule de
Penman-Monteith s’approchent de celles l’ETP (Hargreaves-Samani), avec un écart variant de
1,5 à 21,6 %. Signalons que durant la saison humide l’écart est important (12,1 à 21,6 %)
(Tableau 17). D’autre part, les valeurs de l’ETP (Thornthwaite) sont nettement inférieures à
celles de l’ETP (Turc,Blaney-Criddle, Penman-Monteith et Hargreaves-Samani) (Tableau 17),
ce qui permet de constater que la formule de Thornthwaite sous-estime l’ETP, avec un écart
pouvant atteindre un maximum d’environ (88,6%) (BOUTELDJAOUI et al., 2012).

60
Chapitre 02 Hydroclimatologie

2.5.2.2 Échelle annuelle


Les résultats obtenus par l’application des différentes approches d’estimation de l’ETP durant
la période (1974-2007) sont représentés sur la Figure 14. L’analyse comparative des valeurs
de l’ETP obtenues par les différents modèles, permet de mettre en évidence :

L’ETP calculées en utilisant la formule de Thornthwaite donne des valeurs plus faibles, avec
un écart variant de 6,5 à 67,3 %. Ces résultats s’expliquent par le fait que l’équation de
Thornthwaite fait intervenir uniquement la température, mais elle ne tient pas compte des
autres facteurs importants à savoir : la durée et l’intensité réelle de l’insolation et la du vent.
Les valeurs d’évapotranspiration calculées selon la méthode de Blaney-criddle donnent les
valeurs les plus élevées durant la période (1974-2007). L’ETP calculée selon Penman, qui
décrit au mieux les conditions physiques de l’atmosphère, possède des valeurs très proches de
celles de Hargreaves. La comparaison des ETP Penman et Hargreaves fait apparaître un écart
variant de 0 à 24,3 %.
ETP Turc
250 ETP Blanney
ETP Thornthwaite
ETP Penman
200 ETP Hargreaves
ETP (mm/mois)

150

100

50

Mois

Figure 13 : Évolution mensuelle de l’ETP calculée par les différentes formules (1974-2007).

2.5.3. Corrélation entre l’ETP (mesurée) et estimée

A partir des relations entre l’ETP (Piche) et celle estimée à partir des différentes formules, il
apparaît une bonne corrélation entre celle-ci et celle obtenue par l’application des différents
modèles de calcul (coefficient de corrélation > 0,9) (Figure 15). Il est à noter que la meilleure
corrélation est obtenu entre l’ETP (Piche) et (Thornthwaite), avec un coefficient de corrélation
(R2 =0,9908).

61
Chapitre 02 Hydroclimatologie

Turc
Blaney- criddle
2500 Penman Monteith
Hargreaves Samani
Thornthwaite
ETP (mm/an) 2000

1500

1000

500

0
1974 1977 1980 1983 1986 1989 1992 1995 1998 2001 2004 2007
Année

Figure 14 : Evolution annuelle de l’ETP calculée par les différentes formules (1974-2007).

Tableau 17: Ecart relatif des différentes méthodes d’estimation de l’ETP comparées à celle de
l''ETP (Piche) (échelle mensuelle)

Mois ETP ETP ETP ETP ETP


Turc Blanney Thornthwaite Penman- Hargreaves-
Monteith Samani
Janvier 29,35 -98,96 78,25 2,70 -4,55

Fevrier 22,76 -43,85 76,03 8,59 11,12

Mars 13,78 -24,54 67,21 -0,57 4,10

Avril 13,35 -5,25 61,10 0,94 8,22

Mai 16,18 3,22 48,89 3,08 10,25

Juin 26,36 22,93 44,49 15,93 24,02

Juillet 37,42 36,80 46,93 27,07 38,28

Aout 41,44 34,70 45,75 30,46 36,80

Septembre 37,84 21,96 49,23 27,34 31,73

Octobre 16,33 -18,11 44,45 5,67 17,26

Novembre 21,41 -42,12 61,23 15,95 23,24

Décembre 27.94 -85.12 71,82 7,44 13,52

62
Chapitre 02 Hydroclimatologie

2.5.4 Évapotranspiration réelle (ETR) et déficit d’écoulement :

2.5.4.1 Formule de Turc

La formule de Turc est valable pour tout type de climat. Elle est en fonction de la précipitation
et de la température :
P
ETR  (II.13)
p2
0.9  2
L

Où : ETR : L’évapotranspiration réelle, en (mm).


P : La précipitation annuelle, en (mm).
L : Un paramètre calculé en fonction de la température selon la formule :

L  300  25T  0.05T 3 ………………………………………………………… …(II.14)

T : La température moyenne annuelle en °C

2.5.4.2 Formule de Coutagne :

Cette formule fait intervenir la pluviométrie et la température comme suit :


1
ETR  P  P 2 , avec :   (II.15)
0.8  0.14T

Cette formule n’est valable que pour des valeurs du P comprise entre : 1/8λ < P < 1/2λ.
Où : P : La précipitation moyenne annuelle, en m. T : La température moyenne annuelle, en
C°. Dans le cas ou P< 1/(8.), le déficit d’écoulement est égal aux précipitations moyennes
annuelles est le terme d’écoulement Q est nul.
2.5.5 Méthode du bilan de Thornthwaite

Cette méthode est basée sur la notion de réserve en eau facilement utilisable (RFU). On admet
que le sol est capable de stocker une certaine quantité d’eau (la RFU); cette eau peut être
reprise pour l’évaporation par l’intermédiaire des plantes. La quantité d’eau stockée dans la
RFU est bornée par 0 (RFU vide) et RFU max (capacité maximale de la RFU), qui est de
l’ordre de 0 à 200 mm suivant les sols et sous-sols considérés, avec une moyenne de l’ordre de
100 mm (voir organigramme de calcul en Annexe 2) (THORNTHWITE et MATHER, 1957
BROCHET et GERBIERS, 1975). Dans la méthode de Thornthwaite, on admet que la
satisfaction de l’ETP a priorité sur l’écoulement ou l’infiltration. C'est-à-dire qu’avant qu’il
n’y ait écoulement, il faut avoir satisfait la relation ETP = ETR. Par ailleurs, la satisfaction de
la RFU est également prioritaire sur l’écoulement.
63
Chapitre 02 Hydroclimatologie

Si P > ETP, alors :

 ETR = ETP ; si il reste un excédent (P–ETP), il est affecté à la RFU si nécessaire, et


à l’écoulement (et/ou l’infiltration) quand la RFU est complète.

Si (P<ETP), alors :

 la valeur de (ETR=P+RFU), jusqu’à égalisation avec ETP. Si la RFU=0, il va se


produire un déficit agricole (Da= ETP-ETR), c'est-à-dire sensiblement la quantité
d'eau qu'il faudrait apporter aux plantes pour qu'elles ne souffrent pas de la sécheresse.

2.5.5.1 Les termes du bilan hydrologique

Le bilan de l’eau global a pour but principal d’établir une équation d’équilibre entre les
apports et les pertes qui influent directement sur la variation des réserves (GAUD, 1976).
Ainsi, pour déterminer le bilan de la région d’étude il est indispensable d’évaluer ses
composantes. Le schéma conceptuel du bilan de Thornthwaite est basé sur le principe selon
lequel la pluie tombée sur le bassin se répartit entre l’évapotranspiration réelle, le
ruissellement et l’infiltration dont l’équation générale est :

P  ETR  R  I  S (II.14)
Où :

P : La précipitation moyenne annuelle en (mm).


ETR : L’évapotranspiration réelle en (mm).
R : Le ruissellement en (mm).
I : L’infiltration en (mm).
S: Variations des réserves (mm)

2.5.5.2 Ruissellement superficiel

Il est estimé à partir de la formule de Tixeront-Berkaloff qui est la suivante :

R  P3 / 3( ETP ) 2 … (II.15)

R : Ruissellement (m).
P : Précipitations moyennes mensuelles (m).
ETP : Évapotranspiration potentielle (m).

2.5.5.3 Analyse des résultats du bilan hydrologique de Thornthwaite

Partant de la connaissance des précipitations P, de l’ETP et d’une valeur standard facilement


utilisable du Sol RFU (100 mm) (LALLAHEM, 2002). Les résultats de l’application de la

64
Chapitre 02 Hydroclimatologie

méthode du bilan hydrologique de Thornthwaite, afin de déterminer les différentes


composantes du bilan sur une période de trente ans (1974-2007) sont illustrés sur la Figure 16.
L’analyse de ces résultats nous a permis de tirer les conclusions suivantes :
Ce graphe montre que les valeurs maximales de l’ETR ont été observées pendant les mois
d'Avril, Mai et Juin, avec des valeurs respectivement : 44,60 mm, 68,40 mm et 81,70 mm. Par
ailleurs, la période Juin – Octobre est caractérisée par un déficit agricole, variant de 25.93 mm
à 156,25 mm, avec des valeurs maximales pouvant atteindre : 13,80 mm (Aout) et 156,25 mm
(Juillet). Ce qui nécessite une irrigation pour les zones cultures.
D’autre part, pendant les mois de Décembre, Janvier, Février et Mars on observe un excédent
qui varie de 6,50 mm (Mars) et 28 mm (Janvier) (Tableau 18). Lorsque la recharge dépasse la
RFU, ce surplus va partir pour réalimenter les nappes souterraines et les écoulements de
surface.
Tableau 18 : Bilan hydrologique (1974-2007) à la station de Djelfa, d’après la méthode de
Thornthwaite.

Mois S O N D J F M A M J J A
P 35,22 30,48 36,82 32,42 36,89 32,62 33,51 32,65 40,86 21,18 9,90 22,16
ETP 97,43 56,41 25,03 14,32 8,87 13,45 27,05 44,60 81,70 128,53 166,15 154,00
P-ETP -62,21 -25,93 11,79 18,10 28,02 19,17 6,46 -11,94 -40,84 -107,36 -156,25 -131,84
ETR 35,22 30,48 36,82 14,32 8,87 13,45 27,05 44,60 81,70 68,40 9,90 22,16
RFU 0 0 4,11 100 100 100 100 88,06 47,22 0 0 0
Deficit 62,21 25,93 60,13 156,25 131,84
Excedent 0 0 0 18,1 28,02 19,17 6,46 0 0 0 0 0

y = 0.5902x - 14.693 y = 0.6889x + 19.366


200 R² = 0.9908 300 R² = 0.9601
180
250
160
ETP(Penman)
ETP (Thornthwaite )

140
200
120
100 150
80
60 100

40
50
20
0
0 100 200 300 400 0
0 100 200 300 400
ETP (Piche)
ETP (Piche)

a) b)
65
Chapitre 02 Hydroclimatologie

y = 0.4659x + 62.59 250 y = 0.5933x + 16.418


250 R² = 0.9609 R² = 0.9488

200
200
ETP (Blaney-Criddle)

ETP (Turc)
150 150

100 100

50 50

0 0
0 100 200 300 400 0 100 200 300 400

ETP (Piche) ETP (Piche)

c) d)
Figure 15 : Courbes des corrélations des résultats obtenus par différentes méthodes par
rapport à Bac. Figure a : corrélation entre ETP(Thornthwaite) et ETP(Piche) ; Figure b:
corrélation entre ETP(Penman) et ETP(Piche); Figure c : corrélation entre ETP (Blaney-
criddle ) et ETP(Piche); Figure d : corrélation entre ETP(Turc ) et ETP(Piche).

180 P
ETP
160 ETR
Da
P.ETP.ETR et DA (mm)

140
120
100
80
60
40
20
0
S O N D J F M A M J J A

Mois

Figure 16 : Variations mensuelles des éléments du bilan hydrologique : Station de Djelfa


(1974-2007)

66
Chapitre 02 Hydroclimatologie

ETP (Thornthwaite) ETR (Turc) ETR (coutagne) P Ruissellement


1200

1000
ETP, ETR, P et R (mm)

800

600

400

200

74 9 76 9 78 9 80 9 82 9 84 9 86 9 88 9 90 9 92 9 94 9 96 9 98 0 00 0 02 0 04 0 06
19 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 2 2 2 2
Annèe

Figure 17 : Variations interannuelle des éléments du bilan hydrique : Station de Djelfa (1974-
2007)

2.5.5.4 Variabilité interannuelle des composantes du bilan hydrologique

2.5.5.4.1 Évapotranspiration potentielle (ETP)

L’évapotranspiration potentielle (ETP) est un facteur jouant un rôle essentiel dans les modèles
de bilan hydrologique des bassins versants (NGOM, 2002). Les valeurs de l’ETP obtenus à
partir de la formule de Thornthwaite, durant la période 1974-2007 sont représentées sur la
Figure 17. L’évolution interannuelle de l’évapotranspiration calculée, fait apparaître des
fluctuations entre 708,50 mm (1976) et 968,10 mm (1977), ce qui correspond à une variation
de 26,80 %. D’autre part, la variation interannuelle de l’ETP, présente une moyenne de 816,60
mm. Il est à signaler, que les années 1976, 1978 et 1996 ont enregistré les valeurs de l’ETP les
plus faibles, alors que les années 1977, 2005 et 2006 ont enregistré quant à elles, les valeurs
les plus élevées de l’ETP durant cette période.
2.5.5.4.2 Evapotranspiration réelle (ETR)

Les résultats obtenus par l’application des différentes méthodes d’estimation de l’ETR durant
la période (1974-2007) (Figure 17), montrent que les valeurs de l’ETR oscillent entre 157,70
mm et 421,40 mm, avec une moyenne de 301,43 mm (Turc) et entre 152,40 mm et 412,30
mm, avec une moyenne de 288,50 mm.

67
Chapitre 02 Hydroclimatologie

2.5.5.4.3 Ruissellement (R)


L’application de la formule de Tixeront-Berkaloff sur la période 1974-2007 a permis
d’obtenir les résultats illustrés par la Figure 17. Ce graphe fait apparaître que l’évolution
interannuelle du Ruissellement se caractérise par des valeurs qui varient entre 1,70 mm (2000)
et 84 mm (1976), avec une moyenne de 21 mm, ce qui représente respectivement un
pourcentage de 1,12 %, 16,70 % et 6,70 % de la précipitation.

2.6 Conclusion

Cette étude a permis l’estimation de l’évapotranspiration par les méthodes de Thornthwaite,


Turc, Blaney Griddle, Hargreaves- Samani, Penman-Monteith et Piche en se basant sur les
variables climatiques (température, humidité relative, vitesse du vent, durée d’insolation),
enregistrées au niveau de la station météorologique de Djelfa durant la période 1972-2007.
L’analyse comparative des résultats obtenus par l’application des différents modèles a permis
de mettre en évidence :

À l’échelle annuelle, la formule de Blaney-Criddle conduit à une estimation satisfaisante de la


composante climatique; tandis que la méthode de Thornthwaite sous
estime considérablement l’ETP, pouvant atteindre (67,3 %).

Par ailleurs, à l’échelle mensuelle, l’estimation de l’ETP par la méthode de Penman-Monteith


conduit à une meilleure approximation de cette composante, avec un écart variant de 0,57 à
30,46 %. D’autre part, les valeurs de l’ETP (Thornthwaite) sont nettement inférieures aux
valeurs de l’ETP (piche) avec un écart important pouvant atteindre un maximum de 78,25 %.

68
Chapitre 03 :

Contexte géologique et hydrogéologique


Chapitre 03 Contexte géologique et hydrogéologique

3.1 Contexte géologique

3.1.1 Introduction

La géologie est un moyen d'investigation très utile en hydrogéologie, permettant


l'identification des différents niveaux stratigraphiques susceptibles d'être aquifère, afin de
mieux analyser la ressource en eaux dans son environnement.
L’étude des formations géologiques du bassin a véritablement débuté vers 1952 avec le levé
de plusieurs coupes qui avaient permis la publication d’une importante carte de synthèse au
1/50000 (CORNET, 1952).
La région du Zahrez se caractérise par un grand synclinal irrégulier, plus large à l’Ouest avec
50 kilomètres, qu’à l’Est avec 30 kilomètres, et long d’environ 140 kilomètres avec une
orientation Nord-Est-Sud-Ouest. Les couches géologiques du bassin versant, appartenant
essentiellement au crétacé, sont recouverts par un Tertiaire continental surmonté par des
dépôts du quaternaire (KHIATI, 1994).

3.1.2 Lithostratigraphie

La lithostratigraphie des formations géologique du bassin des Zahrez est bien connue grâce à
la cartographie géologique et les levés détaillés de coupes significatives réalisées dans notre
secteur d’études. Les principales unités stratigraphiques de la zone d’étude s’étale des terrains
d’âge triasique au Quaternaire récent (Figure 18 et 19).

3. 1.2.1 Le Trias

Apparait fréquemment dans le sous bassin des oueds Djelfa-Hadjia au niveau du célèbre diapir
de ''rocher de sel'' qui est observable à partir de la route Djelfa-Hassi Bahbah. Il est représenté
par des argiles verdâtres et violettes avec du gypse ainsi que d'autre formations évaporitiques
(CORNET, 1952).

3.1.2.2 Le passage du Jurassique au Crétacé

Les formations qui indiquent le passage du Jurassique au Crétacé apparaissent au niveau des
monts de Ouleds Nails (aux environs de Benyagoub et à la limite Ouest du Synclinal de
Djelfa) dans les djebels Meassène Guefla, El Mahreg jusqu’au djebel Taouzata, il apparaît à la
faveur d’une grande faille. Cette série fait environ 250 m d’épaisseur. Elle peut être subdivisée
en deux unités égales d’épaisseur dont la limite est marquée par une surface taraudée
ferrugineuse (MAOUI, 2007).

70
Chapitre 03 Contexte géologique et hydrogéologique

3. 1.2.3 Crétacé Inférieur


Le Néocomien : Il est formé de bancs (20 à 30 m) de calcaire épais et d'argile alternant. On
rencontre également quelques minces bancs de grès. Les calcaires sont très souvent
dolomitiques. Il s’agit d’un faciès en régression marquant la fin de la transgression jurassique
et l’installation à partir du Barrémien d’un régime de sédimentation continentale (POUGET,
1980 POUGET, 1971).

Figure 18 : Log stratigraphique de la région de Zaâfrane (T: transmissivité et K: conductivité


hydraulique de l’aquifère )

71
Chapitre 03 Contexte géologique et hydrogéologique

Le Barrémien: Il est caractérisé par un faciès de type continental proche de celui de l’Albien.
Il est représenté par des grès meubles à granulométrie variable, présentant une stratification
entrecroisée fréquente qui en fait un bon aquifère potentiel. Cependant, la présence de lentilles
d’argile gréseuses réduit fortement la perméabilité de la formation. La puissance de cette série
dépasse par endroits les 500 mètres. Il affleure sur les reliefs qui constituent les limites nord et
sud de la zone d’étude (POUGET, 1980 SIDI MOUSSA, 1996).

L’Aptien : Il se caractérise par des dépôts franchement marins sur l’ensemble des Hautes
Plaines. Cette formation est constituée essentiellement d’une barre calcaire entourée de
marnes au toit de la formation et d’un niveau un peu plus argileux à la base. Il constitue un
écran imperméable atteignant 150 m d’épaisseur entre l’Albien et le Barrémien (cf.log du
forage 162-G7, Annexe 3). Cette formation peut atteindre et même dépasser 200 mètres
d'épaisseur, mais elle est d’environ 50 mètres au niveau du Djebel Djellal el Chergui (SIDI
MOUSSA et DERAMCHI, 1993).

L’Albien : Il est représenté par des niveaux gréseux avec intercalations de niveaux argileux.
Cette formation affleure sur les reliefs qui constituent les limites nord et sud de la zone (cf. log
des forages 307-F8 et Gueddid F2). Au centre du bassin sa puissance devient plus importante.
Les formations de l'Albien sont localisées au sud de Zaafrane au niveau de Djebel
Bousekkine, au cœur de l'anticlinal de Kef el Rhirane, dans les environs de Charef et autour de
synclinal de Djelfa. La série complète de l’Albien est caractérisée par une épaisseur moyenne
pouvant atteindre 350 mètres. Au djebel Djellal el Chergui, elle a une puissance de 535 mètres
(CHIBANE et BOUTALEB, 2010 NEDJIMI, 2006).

III. 1.2.4 Le Crétacé Supérieur : Cette unité stratigraphique, qui commence à l’Albien
Supérieur et s’achève au Sénonien, correspond à la dernière transgression marine repérable
dans la région. Elle forme une épaisse série marine qui constitue le matériel de l’ensemble des
synclinaux.

Le Cénomanien (et Vraconien) : Ces formations sont constituées des argiles, fossilifère avec
des intercalations de bancs calcaires minces et des bancs de gypse dans sa partie médiane. Il
constitue un niveau peu perméable de 400 m d’épaisseur environ (cf. log du forage 162-G7)
(NEDJIMI, 2006). Le Cénomanien est très représenté au sud de Zaafrane, au niveau des
chaînes des Ouleds Nails. Il affleure aux environs de Charef, qui est une commune limitrophe
de Zaafrane et encadre tout le synclinal de Djelfa. Son épaisseur est de 140 mètres au niveau
des monts d’Ouleds Nails mais par endroits elle dépasse les 200 mètres d'épaisseur (KHIATI,
1990).
72
Chapitre 03 Contexte géologique et hydrogéologique

Le Turonien : Sur le plan stratigraphique, Le Turonien, moins épais (150 m), comprend
essentiellement des calcaires massifs fossilifères fissurés avec des niveaux plus marneux dans
la partie médiane. La fissuration du calcaire donne au Turonien les caractéristiques d’un bon
aquifère. Il affleure localement dans la partie centrale du bassin, notamment à proximité de la
commune d’Hassi Bahbah (cf. log des forages HB2 et 589G07), Annexe 3), ainsi qu’en limite
nord et sud de la zone d’étude (cf.log du forage 282-F8) (POUGET, 1971 A.N.R.H, 1994).
En outre, cette série est bien représentée au sud de Zaafrane, dans les monts des Ouleds Nails :
- entre l'anticlinal de Charef et l'anticlinal de Kef el Rhirane.
- tout autour du synclinal de Djelfa.

Le Sénonien : Cette formation est formée par une alternance de marnes et de calcaires
argileux peu perméables, et contient également des horizons gypseux. Le Sénonien, incomplet
dans la région des Zahrez, est assez puissant plus au sud, où il comprend : 200 m environ
d'argiles gypseuses à Ammonites, puis une soixantaine de mètres de calcaires à Oursins. La
série se termine par des argiles contenant, cette fois-ci, de très gros bancs de gypse (KHIATI,
1990 A.N.R.H, 1994). Les affleurements de cette formation sont localisées dans la partie
centrale du bassin (cf. log du forage 317-F8) et peut atteindre 500 m d’épaisseur. En outre, Le
sénonien affleure au niveau des monts des Ouleds Nails avec la particularité d'être toujours au
cœur des synclinaux (Synclinal de Djelfa). La totalité des séries sénonien dépasse les 130
mètres dans les monts des Ouleds Nails (E.N.H.Y.D, 2002).

3.1.2.5 Le Tertiaire Continental : Le Tertiaire, entièrement continental, est représenté


principalement par un horizon inférieur, conglomératique à la base, et plus argileux au
sommet. En général, on sépare très mal, sauf lorsque la discordance est nette, les argiles
rouges de cet étage du Mio-Pliocène de même faciès qui les surmonte. Ce dernier horizon est
heureusement disposé en terrasses sauf au contact des pointements diapiriques, tandis que le
Tertiaire inférieur est plissé (NEDJIMI, 2006 SIDI MOUSSA, 1996). La partie
conglomératique est caractérisée par une épaisseur d’environ 200 mètres (cf. log du forage
309- F8) (Annexe 3).

73
Chapitre 03 Contexte géologique et hydrogéologique

Figure 19 : Carte géologique du bassin versant des Zahrez

74
Chapitre 03 Contexte géologique et hydrogéologique

Le Tertiaire Continental est représenté au niveau des basses et plates du bassin versant. Dans
les monts des ouleds Nails, il est rencontré dans l'axe du synclinal de Djelfa (POUGET, 1980
SIDI MOUSSA et DERAMCHI, 1993). Les affleurements du tertiaire sont de formes très
irrégulières en certains endroits et sont érodés par les eaux de ruissellement ainsi les
formations du quaternaire actuel ont pris leurs places.
III. 1.2.6 Le Quaternaire
Le quaternaire est constitué d’éboulis de pente, de dunes (cf. log du forage 628G08),
d’alluvions torrentielles et de croûtes minces de calcaires discontinus. Dans le bassin des
Zahrez, on distingue le quaternaire récent qui est rencontré dans le sous bassin versant des
oueds Djelfa et Hadjia (E.N.H.Y.D, 2002 BOUTELDJAOUI et al., 2010). Les formations du
quaternaire sont localisées au niveau des parties plates que ce soit dans les régions des Zahrez
ou soit dans les synclinaux des monts des ouleds nails (POUGET, 1977). Il est représenté, par
des dunes de sable dans les deux bordures Nord et sud des Zahrez, dans une bande régulière
qui fait 2 Km de largeur. Nous notons la présence de croûte calcaire dans les alentours des
chotts. Les alluvions du quaternaire ont une faible puissance dans la région (environ 15 m
dans le synclinal de Djelfa) (SIDI MOUSSA, 1996).

3.1.3 Contexte structural

La structure géologique actuelle des monts des Ouleds Nails et la région des chotts est issue
des plissements tertiaires de l’orogenèse Alpine. Les séries du crétacé qui constituent
l’ossature de ces monts ont été énergiquement plissées selon une direction SW-NE. La région
du Zahrez se caractérise par un grand synclinal irrégulier, plus large à l’Ouest avec 50
kilomètres, qu’à l’Est avec 30 kilomètres, et long d’environ 140 kilomètres avec une
orientation Nord-Est-Sud-Ouest. En outre, dans le sous bassins versant des oueds Djelfa et
Hadjia nous rencontrons une série d’axes synclinaux et anticlinaux dont la succession est
d’Est en Ouest. Les coupes géologiques présentées ci-après mettent en évidence la structure
globale du bassin des Zahrez. Elles sont issues de l’étude hydrogéologique de Cornet
(CORNET, 1952). La localisation de ces coupes est indiquée sur la carte géologique présentée
en Figure 24.

Coupe I (Figure 20)

Centre du bassin
Le cœur du synclinal est représenté par de sable, graviers et argiles des formations du Mio-
Pliocène et du Quaternaire. Sous ce remplissage, les conglomérats perméables du Tertiaire
inférieur (Oligocène) sont déposés en discordance sur les calcaires du Séno-Turonien.
75
Chapitre 03 Contexte géologique et hydrogéologique

Reliefs nord et sud


Les affleurements au nord et au sud du bassin recoupent toute la série crétacée.

En limite sud, à proximité des affleurements crétacés, les forages Ouled Attia et Medjedel II
atteignent les calcaires fissurés du Turonien sous 50 m de remplissage miopliocène et
recouvrement quaternaire. Le forage F1 de Sidi Bayzid se localise sur un affleurement séno-
turonien et traverse des calcaires marneux sur 170 m. Au nord, le sondage 307F08 traverse
150 m de grés du Crétacé Inférieur. A l’extrémité nord-est du secteur d’étude, le sondage
302F08 traverse des terrains calcaires et marneux (vraisemblablement cénomaniens) jusqu’à
230 m de profondeur.

Figure 20: Coupe géologique I


Coupe III (Figure 21)

Il s’agit d’une coupe nord-ouest/sud-est transversale au bassin des Zahrez. Elle passe dans la
zone intermédiaire entre les deux Zahrez, à l’est de la RN1. Elle se poursuit au sud vers le
synclinal de Djelfa.
Centre du bassin

Plusieurs forages ont atteints des profondeurs supérieures à 1000 m dans la zone centrale. Il
s’agit des forages El Mesrane F2 et El Mesrane F3, et du sondage 147G-7 (Ain Malakoff)
(Annexe 3). Les logs de ces forages mettent en évidence la succession stratigraphique suivante
:
150-200 m de recouvrement du Mio-Pliocène et du Quaternaire, 1 000 m de Séno-Turonien
gypseux, 300 m de Cénomanien. La base du Cénomanien n’est pas atteinte par ces forages.
Par ailleurs, le sondage profond 162-G7 (Annexe 3) de Hassi Bahbah réalisé sur un
affleurement de Crétacé Supérieur montre la succession suivante :
160 m de Turonien, 400 m de Cénomanien gypseux, 150 m d’Albien, 150 m d’Aptien
gypseux, et 80 m de Barrémien. La base du Barrémien n’est pas atteinte.

76
Chapitre 03 Contexte géologique et hydrogéologique

Reliefs nord et sud

Les affleurements au nord et au sud du bassin recoupent toute la série crétacée. Au nord, les
forages qui alimentent la ville d’Hassi Bahbah en eau potable sont implantés au niveau des
affleurements du Crétacé Supérieur. Les terrains traversés par ces forages sont des terrains
calcaires, que l’on retrouve jusqu’à une profondeur d’au moins 400 m (HB2).
Le forage 542-G7 (Annexe 3) atteint les calcaires fissurés du Turonien sous 70 m de
recouvrement mio-pliocène jusqu’à une profondeur de 385 m. Le forage 589-G7 traverse le
calcaire séno-turonien sur 150 m.
Au sud, les forages F2 d’Ain Maabed et 493-G7 (Annexe 3) sont implantés sur des
affleurements albiens. Ils traversent des grès rouges localement fissurés sur 200 m. Le forage
570-G7 traverse 150 m de recouvrement mio-pliocène suivi de 400 m de calcaires séno-
turoniens. Le forage de Ain Djelalia se caractérise par des terrains sénoniens très marneux sur
200 m d’épaisseur.

Figure 21: Coupe géologique III

Coupe IV (Figure 22)

Il s’agit d’une coupe nord-ouest/sud-est transversale au bassin des Zahrez. Elle traverse le
Zahrez Rharbi à l’ouest de l’oued Kourirech et se poursuit au sud vers le synclinal de Djelfa.
Au niveau du bassin des Zahrez, cette coupe met en évidence un synclinal large recoupé par
un anticlinal secondaire faillé.
Centre du bassin

Au nord du Zahrez Rharbi, le forage El Morra traverse le Séno-Turonien sur 200 m de


profondeur. Ce forage démontre l’existence du Séno-Turonien calcaire dans cette zone,
contrairement à ce qui indiqué sur la coupe. À proximité de Zaafrane, les forages Zaafrane F1
et F2 sont implantés jusqu’à 300 m de profondeur dans le Tertiaire Terminal, constitué de
sables, d’argile et de graviers. A la base du forage F1, on observe une transition vers les

77
Chapitre 03 Contexte géologique et hydrogéologique

terrains calcareux du Séno-Turonien (à partir de 200 m environ). Au niveau du cordon


dunaire, le sondage 643-G7 (Annexe 3) traverse 120 m de remplissage tertiaire et quaternaire
(dont 10 m de sables fins correspondant au cordon dunaire). Il atteint ensuite la formation
séno-turonienne jusqu’à 250 m.
Reliefs nord et sud
Au sud du bassin, le sondage 644-G7 se situe sur un affleurement turonien et traverse cette
formation sur 215 m.

Figure 22 : Coupe géologique IV


Coupe VI (Figure 23)

Il s’agit d’une coupe nord-ouest/sud-est transversale au bassin des Zahrez. Elle passe à l’ouest
du Zahrez Rharbi entre les communes de Gueddid et Charef. Cette coupe met en évidence un
large synclinal à faible pendage recoupé par un anticlinal secondaire (Ech Chouchu).
Centre du bassin

Au nord, le forage militaire de Daiet-et-Bkour traverse 300 m de terrains calcaires


sénoturoniens sous 6 m de croûte calcaire quaternaire. Les forages d’Oum Chegua sont
implantés à proximité de l’axe de l’anticlinal secondaire de Ech Chouchu. Après 10 à 30 m de
recouvrement quaternaire, les forages traversent les formations calcaro-marneuses du Séno-
Turonien.
Reliefs nord et sud

Le forage F4 de Gueddid a été foré en perte totale sur toute la hauteur.Le forage F2 est foré
sur un affleurement albien. Les terrains traversés sont des grès rouges parfois fissurés jusqu’à
200 m de profondeur. Le sondage Gueddid est foré jusqu’à 100 m dans le Séno-Turonien sous
un faible recouvrement quaternaire. Le sondage 474-G7 situé à proximité atteint les grès
albiens à 325 m de profondeur, sous des terrains calcaires du Crétacé Supérieur.

78
Chapitre 03 Contexte géologique et hydrogéologique

Figure 23: Coupe géologique VI

Synclinal de Djelfa
La partie centrale du synclinal correspond à une vaste cuvette d’axe SW-NE. Elle est comblée
par des dépôts continentaux du Néogène et du quaternaire discordants sur des séries du
crétacé.
La zone axiale de la dépression
Le synclinal est un vaste pli assez simple, coffré orienté S.W-N.E. Sa dissymétrie est bien
marquée, le flanc Nord se redresse plus vigoureusement que le flanc Sud. La zone axiale
caractérisée par une orographie basse, correspond à une vaste cuvette d’axe S.W-N.E. Elle est
comblée par des dépôts continentaux du néogène et du quaternaire discordants sur les
différents termes de la série crétacé (SIDI MOUSSA et DERAMCHI, 1993 POUGET, 1977).
Le flanc nord : Il peut être subdivisé en deux sous-ensembles :
Une série monoclinal à pendage, S.E supérieur à 40° allant du néocomien jusqu’ au sénonien
en série normale. Elle correspond à une zone montagneuse parcourue par un réseau
hydrographique S.E-N.W dont l’oued principal est l’oued DJELFA. Le deuxième sous-
ensemble, plus au N.W, est constitué par la même série que le précèdent à pendage N.W
inverse, et des pendages S.E formant des plis de Kef Haouas.
Le flanc sud : Il est constitué par une série monoclinale avec des pendages N.W relativement
plus faible de 12° à 30°. Ce flan est affecté par un accident tectonique important au niveau de
l’oued Seddeur. C’est un décrochement dextre dont le rejet horizontal dépasse les 5
Kilomètres. Il subdivise le flan sud du synclinal en deux Djebels (Djebel Djellal Rharbi et
Djebel Djellal Chergui à l’est de la route DJELFA-LAGHOUAT) (SIDI MOUSSA et
DERAMCHI, 1993).

Tectonique de la région de Zaafrane (Sous bassin Djelfa-Hadjia)

Dans le sous bassin versant d’Oued Djelfa–Hadjia nous rencontrerons une série d’axes
synclinaux et anticlinaux (Figure 25) dont la succession est d’Est en Ouest. A la limite Ouest,

79
Chapitre 03 Contexte géologique et hydrogéologique

l’anticlinal de Charef, son axe est rempli par les formations gréseuses de l’Albien inférieur et
les deux flancs par l’Albien supérieur et le Cénomanien.Le synclinal aux environs Sud –Est de
Charef à cœur Turonien. L’anticlinal de Kef El Rihane ayant la même formation axiale et les
même sur les flancs que celui de Charef.
Le synclinal très chamboulé de djebel Bousekkine, cette zone est très tectonisée puisqu’on
trouve des failles importantes de direction E-W et N-S, ce qui fait que ce synclinal est
subdivisé en plusieurs compartiments. L’anticlinal des Djebels Meassène Guefla et Taouzata à
cœur Portlandien –Berriasien. Le flanc NW est coupé par le Valanginien-Barrémien
seulement (Figure 25).
L’anticlinal de djebel El Oust (Nord de Djelfa) qui est divisé en deux compartiments, le
premier à l’Ouest et le second à l’Est. Le cœur de ces deux anticlinaux est occupé par l’Albien
inférieur et les flans par l’Albien supérieur et le Cénomanien. Une succession de petits axes
anticlinaux et synclinaux plus au Nord. Le cœur des axes synclinaux est occupé par le
Sénonien ou des formations plus récentes (Mæstrichtien et Campanien), celui des anticlinaux
est essentiellement formé de Turonien. Tous ces axes suivent l’orientation générale de l’Atlas
Saharien (NE-SW). En outre parmi les structures importantes au niveau dans la zone d’étude,
il faut souligner le diapir de Rocher de sel .La direction des principales failles est parallèles à
celle de l’Atlas Saharien. Les failles transversales sont d’une importance secondaire. Nous
rencontrons une faille qui change de direction du SW-NE au N-S. C’est celle qui fait
apparaître le Portlandien -Berriasien.

3.2 Contexte hydrogéologique

3.2.1 Introduction

Cette approche hydrogéologique a pour objectif la caractérisation des différents aquifères et la


mise en valeur des potentialités hydriques. L'étude hydrogéologique a pour finalité la
planification de l'exploitation des ressources en eaux souterraines. Comme pour la géologie,
les systèmes de références hydrogéologiques datent des années 1952 (CORNET, 1952).
Depuis, les études sont rares et se limitent à des rapports techniques inédits ; on trouve peu de
travaux de recherche vraiment nouveaux et ils se limitent souvent à l’interprétation des
données existantes. Dans ses travaux, l’accent a été mis sur une étude stratigraphique et
hydrogéologique pour comprendre le fonctionnement de la nappe. En dehors de ces travaux, il
existe plusieurs rapports techniques associés à des campagnes d’implantation des forages pour
l’alimentation en eau des centres urbains. Ces rapports contiennent souvent les données
élémentaires, des données physico-chimiques et le niveau statique de la nappe.

80
Chapitre 03 Contexte géologique et hydrogéologique

3.2.2 Les principaux aquifères


Dans la série stratigraphique décrite précédemment, plusieurs horizons sont susceptibles de
présenter les caractéristiques d’aquifères productifs (Tableau 19):
- Les grés du Valanginien-Barremien
- Les grés de l’Albien
- Les calcaires du turonien
- Les formations du tertiaire et du quaternaire appelé communément par les hydrogéologues
(Mioplio-Quaternaire) (BOUTELDJAOUI et al., 2010).

3.2.2.1 Crétacé Inférieur

Le Barrémien : Les grès friables à stratifications entrecroisés forment un aquifère potentiel


dont la perméabilité globale est cependant réduite par de nombreuses intercalations argileuses.
Ces grès affleurent sur les chaînons montagneux formant les limites nord et sud du bassin. Le
substratum est représenté par les calcaires très durs du portlandien-Berriasien. Entre ces deux
formations existe une communication par failles et fissure. Cette nappe est libre au niveau des
affleurements et captive sous les synclinaux de la région (KHIATI, 1990 A.N.R.H, 2004).

L’Albien : Les grés et les calcaires de l’Albien sont perméables. La circulation des eaux se
fait par interstices et par fractures pour les grés et par fracturation ainsi que par chenaux pour
les calcaires.Cet aquifère constitue la principale ressource de la plaine d’Ain Oussera située
plus au nord. Dans le bassin des Zahrez, l’Albien affleure sur les chaînons montagneux
formant les limites nord et sud du bassin et plonge plus en profondeur dans la partie centrale.
Cette nappe est libre au niveau des affleurements et captive sous le synclinal de Djelfa ou au
niveau de la région de Zaafrane (KHIATI, 1994 SIDI MOUSSA, 1996). Le substratum de
cette nappe est représenté par l’Aptien argileux.

3.2.2.2 Crétacé Supérieur


Le Turonien : Les calcaires très fractures du turonien sont perméables en grand
(perméabilités de fracture). La circulation des eaux se fait essentiellement par fissurations
(failles et diaclases) et par chenaux.

81
Chapitre 03 Contexte géologique et hydrogéologique

Figure 24: Carte structurale du bassin versant des Zahrez

82
Chapitre 03 Contexte géologique et hydrogéologique

Tableau 19 : Caractéristiques hydrogéologiques des différentes formations

Epoque Etage Description stratigraphique Caractère aquifère Exploitation de Remarques


l'aquifère
Quaternaire Alluvions, sable, éboulis, Formation perméable Sollicité par des forages Continuité Tertiaire /
dunes Faible ressource (sud-est du Zahrez Quaternaire - pas de limite
chergui) et des puits claire
traditionnels.
Tertiaire Oligocène - Partie basale Partie basale perméable Pas ou peu exploité Continuité Tertiaire /
Continental Pliocène conglomératique, sommet et Ressource potentielle, peu Quaternaire - pas de limite
Terminal argileux connue claire
Crétacé Sénonien Calcaires argileux Formation très peu perméable Pas exploité Constitue un écran peu
Supérieur stérile perméable entre le
remplissage tertiaire et
quaternaire et le Turonien
Turonien Calcaires massifs Aquifère localement productif Exploité (Hassi Bahbah, Fissuration hétérogène
Hassi El Euch, El
Guedid,. .)
Cénomanien Niveaux argileux, bancs Formation peu perméable
calcaires, gypse Aquifère très limité, parfois El Mesrane Constitue un écran peu
plus perméable entre Crétacé
productif localement (El Supérieur et Crétacé Inférieur
Mesrane)
Crétacé Albien Grès, niveaux argileux Formation perméable Exploité (Ain Maabed, Principale ressource de la
Inférieur Aquifère importan Hammam Charef,. .) plaine d’Ain Oussera
Aptien Marnes, calcaires, argiles Formation très peu perméable Pas exploité Constitue un écran peu
stérile perméable entre l’Albien et le
Barrémien
Barrémien Grès meubles, Lentilles Formation perméable Pas exploité Peu accessible (profond)
d’argile Aquifère potentiellement
important

83
Chapitre 03 Contexte géologique et hydrogéologique

Le cénomanien argilo-gypseux constitue le substratum des calcaires du Turonien. Ce réservoir


est libre au niveau des affleurements et captif dans les synclinaux. Plusieurs forages captent
cette formation, notamment les forages alimentant en eau potable les villes de Hassi Bahbah,
Hassi El Euch, El Gueddid (A.N.R.H, 2004).
Le Turonien renferme en générale, dans le synclinal de Djelfa, une nappe captive sous le
Sénonien et parfois en contact direct avec le Mio-Plio-Quaternaire sur les sous-ensembles du
flanc nord (SIDI MOUSSA et DERAMCHI, 1993).

3.2.2.3 Le Tertiaire Continental Terminal

Seule la partie basale du Continental Terminal constituée de conglomérats est susceptible de


posséder localement de bonnes propriétés aquifères. Cette formation est recouverte des argiles
sableuses Mio-pliocènes. Les poudingues s’intercalent dans les argiles et leur disposition
lenticulaire est très variable. L’extension et la perméabilité de la formation conglomératique
restent peu connues et cette formation potentiellement aquifère n’est pas exploitée.

3.2.2.4 Le Plio-Quaternaire

Les nappes du Plio-Quaternaire sont exploitées par plusieurs forages notamment au sud-est du
Zahrez Chergui (forages Zahrez et Ouled Attia). En outre cette nappe est captée par plusieurs
puits parfois assez profond et à grand diamètre, dans la région de Zaafrane et le synclinal de
Djelfa Nord (CORNET, 1952). L’épaisseur et la lithologie du Quaternaire ne favorisent
cependant pas l’existence d’une importante ressource. Le tableau ci-après présente les
différentes formations géologiques, ainsi que leurs caractéristiques hydrogéologiques.

Figure 25 : Coupe géologique interprétative de la région de Zaâfrane (SIDI MOUSSA, 1996)

84
Chapitre 01 Caractérisation de la variabilité climatique

c d

e f

102
Chapitre 01 Caractérisation de la variabilité climatique

g h

Figure 31 : Ajustement des précipitations annuelles des stations du bassin versant des Zahrez
à la loi normale

103
Chapitre 01

Indices pluviométriques Indices pluviométriques Indices pluviométriques

-2,0
-1,5
-1,0
-0,5
0,0
0,5
1,0
1,5
2,0
2,5
-2,50
-2,00
-1,50
-1,00
-0,50
0,00
0,50
1,00
1,50
2,00
2,50

-2,00
-1,50
-1,00
-0,50
0,00
0,50
1,00
1,50
2,00
2,50
1974
1974 1974
1976
1976 1976
1978
1978 1978
1980
1980 1980
1982
1982 1982
1984
1984 1984
1986
1986 1986
1988
1988 1988

Années
1990
1990 1990
1992
Années

Années
1992 1992
Station de Djelfa

Station de Charef
1994
1994 1994
Station Rocher de sel

1996
1996 1996
1998
1998 1998
2000
2000 2000
2002
2002 2002
2004
2004 2004
2006

c
a

2006 2006
Caractérisation de la variabilité climatique

104
Chapitre 01 Caractérisation de la variabilité climatique

2,50 d
2,00

Indices pluviométriques
Station de Ain Maabed
1,50
1,00
0,50
0,00
-0,50
-1,00
-1,50
-2,00
-2,50
1974
1976
1978
1980
1982
1984
1986
1988
1990
1992
1994
1996
1998
2000
2002
2004
2006
Années

Station de Zaafrane e
2,50
2,00
1,50
Indices pluviométriques

1,00
0,50
0,00
-0,50
-1,00
-1,50
-2,00
-2,50
1974

1977

1980

1983

1986

1989

1992

1995

1998

2001

2004

2007

Anné e s

Station de Dar Chioukh f


3,00

2,00
Indices pluviométriques

1,00

0,00

-1,00

-2,00

-3,00
1974

1977

1980

1983

1986

1989

1992

1995

1998

2001

2004

2007

Anné e s

105
Chapitre 01 Caractérisation de la variabilité climatique

Station de Arara g
2,50
2,00

Indices pluviométriques
1,50
1,00
0,50
0,00
-0,50
-1,00
-1,50
-2,00
1974

1977

1980

1983

1986

1989

1992

1995

1998

2001

2004

2007
Anné e s

Station de Benhafaf h
2,50

2,00

1,50
Indices pluviométriques

1,00

0,50

0,00

-0,50

-1,00

-1,50

-2,00
1974

1977

1980

1983

1986

1989

1992

1995

1998

2001

2004

Anné e s
2007

Station de Ain Mouilah i


2,50

2,00

1,50
Indices pluviométriques

1,00

0,50

0,00

-0,50

-1,00

-1,50

-2,00
1974

1977

1980

1983

1986

1989

1992

1995

1998

2001

2004

2007

Anné e s

Figure 32: Évolution des Indices pluviométriques interannuelles dans le bassin des Zahrez
Période (1974-2007).

106
Chapitre 01 Caractérisation de la variabilité climatique

1.4.5 Procédure de segmentation d’Hubert

Les résultats de la procédure de segmentation de Hubert de la station de Charef (Tableau 26)


proposent le découpage de la séries chronologiques des précipitations annuelles en deux
segments : 1974-1981 et 1982-2007, avec une moyenne respectivement de 168,14 mm et
92,75 mm. Par ailleurs, on constate que l’application de cette procédure à la série
pluviométrique de Benhafaf, a permis de détecter une rupture en 1982, permettant le
découpage de la série chronologique en deux segments : 1974-1982 et 1983-2007, caractérisés
par une moyenne respectivement de 269,08 mm et 149.30 mm (BOUTELDJAOUI, 2016).
D’autre part les résultats de ce test statistique dont apparaître un point de rupture en 1976, sur
la série des précipitations annuelles de Ain Maabed ; avec une moyenne respectivement de
283,43 mm (1974-1976) et 176,68 mm (1977-2007). Il est à signaler que les variations
relatives de moyennes dans les séries pluviométriques de Charef, Benhafaf et Ain Maabed
sont respectivement de -44,84 %, -44,51 % et -37,66 %.

Evolution de la variable U du test de Pettitt


Variable U du test de Pettitt
90
80
70
60
50
40

U 30
20
10
0
-10
-20
-30

1974 1976 1978 1980 1982 1984 1986 1988 1990 1992 1994 1996 1998 2000 2002 2004 2006
Période

(a) Station de Djelfa

Evolution de la variable U du test de Pettitt


Variable U du test de Pettitt
90
80
70
60
50
40

U 30
20
10
0
-10
-20
-30

1974 1976 1978 1980 1982 1984 1986 1988 1990 1992 1994 1996 1998 2000 2002 2004 2006
Période

(b) Station de Rocher de sel

107
Chapitre 01 Caractérisation de la variabilité climatique

Evolution de la variable U du test de Pettitt


Variable U du test de Pettitt

160

140

120
100

80
U
60

40
20

-20

1974 1976 1978 1980 1982 1984 1986 1988 1990 1992 1994 1996 1998 2000 2002 2004 2006
Période

(c) Station de charef

Evolution de la variable U du test de Pettitt


Variable U du test de Pettitt
90
80
70
60
50
40
30
U 20
10
0
-10
-20
-30
-40
-50

1974 1976 1978 1980 1982 1984 1986 1988 1990 1992 1994 1996 1998 2000 2002 2004 2006
Période

(d) Station de Ain Maabed

Evolution de la variable U du test de Pettitt


Variable U du test de Pettitt

40
30
20
10
0

U -10
-20
-30
-40
-50
-60
-70
1974 1976 1978 1980 1982 1984 1986 1988 1990 1992 1994 1996 1998 2000 2002 2004 2006
Période

(e) Station de Dar Chioukh

108
Chapitre 01 Caractérisation de la variabilité climatique

Evolution de la variable U du test de Pettitt


Variable U du test de Pettitt

80
70
60
50
40

U 30
20
10
0
-10
-20
-30
1974 1976 1978 1980 1982 1984 1986 1988 1990 1992 1994 1996 1998 2000 2002 2004 2006
Période

(f) Station de Zaafrane


Evolution de la variable U du test de Pettitt
Variable U du test de Pettitt

80
70
60
50
40
30
20
U 10
0
-10
-20
-30
-40
-50
-60

1974 1976 1978 1980 1982 1984 1986 1988 1990 1992 1994 1996 1998 2000 2002 2004 2006
Période

(g) Station de Arara

Evolution de la variable U du test de Pettitt


Variable U du test de Pettitt

160

140

120

100
80
U
60

40
20

-20

1974 1976 1978 1980 1982 1984 1986 1988 1990 1992 1994 1996 1998 2000 2002 2004 2006
Période

(h) Station de Benhafaf

109
Chapitre 01 Caractérisation de la variabilité climatique

Evolution de la variable U du test de Pettitt


Variable U du test de Pettitt

100

80

60

40
U 20

-20

-40

-60

1974 1976 1978 1980 1982 1984 1986 1988 1990 1992 1994 1996 1998 2000 2002 2004 2006
Période

(i) Station de Ain Mouilah

Figure 33 : Évolution de la variable U du test de Pettitt des stations pluviométriques du bassin


des Zahrez

Tableau 26: Résultats de la procédure Segmentation de Hubert.

Station Début Fin Moyenne Ecart type Variation relative


des moyennes (%)
Charef 1974 1981 168,14 35,06 -44,84
1982 2007 92,75 53,15
Arara 1974 2007 128,30 75,09 -
Zaarfrane 1974 2007 199,31 59,44 -
Ain Mouilah 1974 2007 70,74 48,59 -
Benhafaf 1974 1982 269,08 73,50 -44,51
1983 2007 149,30 87,65
Dar chioukh 1974 2007 196,74 69,41 -
ONM Djelfa 1974 1997 342,66 77,22
1998 2007 258,10 66,20
Rocher de sel 1974 2007 184,87 65,74 -
Ain Maabed 1974 1976 283,43 62,39 -37,66
1977 2007 176,68 55,73
Djelfa 1974 2007 169,42 56,41

1.4.6 Ellipse de contrôle

Les résultats de l’ellipse de contrôle aux seuils de confiance de 99,95 et 99%, pour les neuf
postes pluviométriques sont représentés sur la Figure 34. L'analyse de ces résultats permet de
constater que les séries analysées présentent des ruptures avec un niveau de signification qui
varie d'une série à l'autre. Sur l’ensemble de stations de cette étude les séries de données
pluviométriques de Charef et Benhafaf présentent des ruptures plus ou moins significatives.
La Figure 34 montre que l’hypothèse nulle d’absence de rupture est acceptée aux seuils de

110
Chapitre 01 Caractérisation de la variabilité climatique

confiance de 99,95 et 90% pour les séries pluviométriques de Rocher de sel et Zaafrane. Par
ailleurs les stations de Djelfa, Ain Maabed et Ain Mouilah présentent une rupture aux seuils
de confiance de 95 et 90 % (BOUTELDJAOUI, 2016). Il est à signaler que les séries
pluviométriques de charef et Benhafaf présentent une rupture importante aux seuils de
confiance 99,95 et 99 %. La figure 7 illustre ce constat, de nombreux points sont hors de
l’ellipse de Bois (BOUTELDJAOUI, 2016).

Ellipse de Bois à 99, 95 et 90 %


Variable Sk de l'ellipse 99% 95% 90%

400
Somme des écarts à la moyenne

300

200

100

-100

-200

-300

-400

1973 1975 1977 1979 1981 1983 1985 1987 1989 1991 1993 1995 1997 1999 2001 2003 2005 2007
Période

(a) Station de Djelfa

Ellipse de Bois à 99, 95 et 90 %


Variable Sk de l'ellipse 99% 95% 90%
500
400
Somme des écarts à la moyenne

300

200

100

-100

-200
-300

-400

-500
1973 1975 1977 1979 1981 1983 1985 1987 1989 1991 1993 1995 1997 1999 2001 2003 2005 2007
Période

(b) Station Rocher de sel

111
Chapitre 01 Caractérisation de la variabilité climatique

Ellipse de Bois à 99, 95 et 90 %


Variable Sk de l'ellipse 99% 95% 90%

400
Somme des écarts à la moyenne

300

200

100

-100

-200

-300

-400

1973 1975 1977 1979 1981 1983 1985 1987 1989 1991 1993 1995 1997 1999 2001 2003 2005 2007
Période

(c) Station de charef

Ellipse de Bois à 99, 95 et 90 %


Variable Sk de l'ellipse 99% 95% 90%

400
Somme des écarts à la moyenne

300

200

100

-100

-200

-300

-400

1973 1975 1977 1979 1981 1983 1985 1987 1989 1991 1993 1995 1997 1999 2001 2003 2005 2007
Période

(d) Station de Ain Maabed

Ellipse de Bois à 99, 95 et 90 %


Variable Sk de l'ellipse 99% 95% 90%

400
Somme des écarts à la moyenne

300

200

100

-100

-200

-300

-400

1973 1975 1977 1979 1981 1983 1985 1987 1989 1991 1993 1995 1997 1999 2001 2003 2005 2007
Période

(e) Station de Zaafrane

112
Chapitre 01 Caractérisation de la variabilité climatique

Ellipse de Bois à 99, 95 et 90 %


Variable Sk de l'ellipse 99% 95% 90%
800

600
Somme des écarts à la moyenne

400

200

-200

-400

-600

1973 1975 1977 1979 1981 1983 1985 1987 1989 1991 1993 1995 1997 1999 2001 2003 2005 2007
Période

(f) Station de Benhafaf

Ellipse de Bois à 99, 95 et 90 %


Variable Sk de l'ellipse 99% 95% 90%

350
300
Somme des écarts à la moyenne

250
200
150
100
50
0
-50
-100
-150
-200
-250
-300
-350
1973 1975 1977 1979 1981 1983 1985 1987 1989 1991 1993 1995 1997 1999 2001 2003 2005 2007
Période

(g) Station de Ain Mouilah

Figure 34 : Ellipse de contrôle a 99,95 et 90 % pour les stations pluviométriques du bassin


des Zahrez

1.5 Analyse statistique des données hydrométrique :

L’écoulement des oueds est caractérisé par un régime de crue présentant des débits
maximums. Les crues sont considérées comme des évènements indépendants d’une année
hydrologique à l’autre. L'étude statistique des données hydrométrique permet de déterminer
les périodes de retour de crue qui est par ailleurs nécessaires pour le dimensionnement des
ouvrages hydrauliques et leur protection en cas de crue. Les données hydrologiques ont fait
l'objet d'une étude statistique afin d’étudier la variabilité spatiale et temporelle des débits qui
permet de caractériser les régimes d'écoulement au sein du bassin versant des Zahrez.

113
Chapitre 01 Caractérisation de la variabilité climatique

1.5.1 Débits moyens mensuels interannuels

Les débits moyens mensuels enregistrés à la station de Medjedel durant pour la période (1988-
2001) (Figure 35 et Tableau 26), montrent des débits maximums en septembre et décembre
respectivement de 0,145 et 0,098 m3/s. Les débits minimums sont observés en juillet (0,037
m3/s), en Août (0,047 m3/s) et en Avril (0,052 m3/s).

1.5.2 Débits moyens annuels et interannuels

L'analyse des débits moyens annuels (Figure 36), montre que le débit moyen le plus important
à la station de Medjedel a été enregistré en 2000 (0,13 m3/s). Le minimum est observé en
1997(0,04 m3/s) avec une moyenne de 0,076 m3/s.

1.5.3 Ajustement statistique


En général pour un climat méditerranéen, les données hydrométriques à l'échelle annuelle
ainsi qu'à l'échelle mensuelle ne suivent pas une loi normale, le plus souvent, on essaie
d'ajuster les apports à une loi log–normale qui a la particularité d'être dissymétrique.
La loi log- normale est préconisée par certains hydrologues qui la justifient en argumentant
que l'apparition d'un événement hydrologique résulte de l'action combinée d'un grand nombre
de facteurs qui se multiplient. En effet, le produit de r variables se ramène à la somme de r

logarithmes de celle- ci. L’adéquation à la loi log normal a été testée par le test du  et celui
2

de Smirnov-Kolmogorov et nous avons calculé les valeurs du quantile XT correspondant à des


périodes de retour données au Tableau 27.

Tableau 27: Paramètres statistiques des débits moyens interannuels

Paramètres statistiques
Valeurs
Minimum 0,04
Maximum 0,13
Moyenne 0,076
Ecart-type 0,025
Médiane 0,07
Coefficient de variation (Cv) 0,33
Coefficient d'asymétrie (Cs) 0,95
Coefficient d'aplatissement (Ck) 2,50

114
Chapitre 01 Caractérisation de la variabilité climatique

Les débits moyens mensuels et annuels du bassin des Zahrez s’ajustement mieux à la loi
Galton ou Log normale (méthode de maximum de vraisemblance) à un intervalle de confiance
de 95 % (Figure 37 et 38).

Tableau 28 : Estimation des quantiles pour des périodes de retour données.

T q XT Ecart-type
2 0,5 0,07 0,006
3 0,66 0,08 0,007
5 0,8 0,09 0,009
10 0,9 0,11 0,013
20 0,95 0,12 0,016
50 0,98 0,14 0,021
100 0,99 0,15 0,025
200 0,99 0,16 0,030
1000 0,99 0,19 0,041

0.16
0.14
0.12
0.10
Q (m3/s)

0.08
0.06
0.04
0.02
0.00

Figure 35 : Variations des débits moyens mensuels interannuelles de l'oued Medjedel

Figure 36 : Variations des débits moyens annuels de l'oued Medjedel

115
Chapitre 01 Caractérisation de la variabilité climatique

Figure 37 : Ajustement des débits moyens mensuels à la loi Log-normal

Figure 38 : Ajustement des débits moyens annuels à la loi Log-normal

1.6 Conclusion

L’analyse des séries de précipitations a permis de caractériser les principales manifestations de la


variabilité climatique, observée depuis trois décennies au niveau du bassin versant des Zahrez.
L’ensemble des résultats montre que pendant la période 1974–2007, plus de 60 % des postes
pluviométriques retenus sont caractérisés par une succession de périodes d’excédents et de déficits
pluviométriques. La première période de 1974 à 1982 et la deuxième période de 1983 à 2007. En effet,
l’application du test de Pettitt, révèle la présence d’une rupture dans les séries pluviométriques des
stations de Charef et Benhafaf en 1982. En outre, l’application de la procédure de segmentation de
Hubert aux séries chronologiques de pluies sur la période 1974-2007 a permis d’identifier des ruptures

116
Chapitre 01 Caractérisation de la variabilité climatique

au cours des années 1981 (Charef), 1982 (Behafaf) et 1976 (Ain Maabed). Les ruptures identifiées au
sein des séries pluviométriques dans le bassin versant des Zahrez coïncident avec celles de la plus part
des stations pluviométriques en Algérie. L’analyse des chroniques de débits, sur la période (1988–
2001) nous a permis d’obtenir quelques résultats concernant le régime des débits dans la zone d’étude.
Les résultats de cette étude peuvent être utilisés comme une base pour la mise en point d’une stratégie
d’exploitation rationnelle des ressources en eau, pour faire face aux impacts des changements
climatiques dans le bassin des Zahrez.

117
Chapitre 02 :

Caractérisation hydrodynamique du

système aquifère
Chapitre 02 Caractérisation hydrodynamique du système aquifère

2.1 Introduction
Le but de cette partie est la détermination des caractéristiques hydrodynamiques par le biais
des pompages d'essais, réalisés dans la région par la Direction d'Hydraulique et l'Agence
Nationale des Ressources Hydrauliques de la wilaya de Djelfa. Les paramètres
hydrodynamiques disponibles sur la zone d'étude sont les débits spécifiques et les
transmissivités. Nous ne disposons pas des mesures de perméabilité (absence de piézomètres
d'observation).

2.2 Détermination des caractéristiques hydrodynamiques


Les équations utilisées pour le traitement analytique des essais de pompage sont des relations
donnant le rabattement en fonction du débit et des paramètres hydrodynamiques de l'aquifère.
Les essais de pompage interprétés sont des essais de longue durée comprenant des mesures de
la descente et de la remontée du niveau dynamique. La plupart des mesures sont relevées dans
les puits ou forages pompés.

2.2.1 Les essais par paliers

Ce type d’essai dit de puits, ne permet pas d’obtenir une valeur représentative de la
transmissivité de l’aquifère capté. En effet, les durées de pompage trop courtes ne permettent
pas de mobiliser un volume d’aquifère suffisant. La transmissivité calculée à partir de ce type
d’essai correspond donc à une « transmissivité ponctuelle » (CASTANY, 1982). Cette
approche a été abordée afin de combler les lacunes de valeurs de transmissivités et d’avoir une
comparaison avec la méthode de corrélation qui sera présentée par la suite.
L’estimation de la transmissivité se fait en interprétant la courbe de remontée de l’eau dans
l’ouvrage, après arrêt du dernier palier de pompage à condition que les couples expérimentaux
(t/t’, s) tracés sur un papier semi-logarithmique s’alignent sur une droite. Deux types d’essai
par paliers ont été réalisés :
 Essai à débits multiples avec remontée à chaque cycle,
 Essai à débits multiples sans remontée.

a) Essai à débits multiples avec remontée à chaque cycle

Dans ce cas de pompages par paliers non enchaînés, un temps d’observation de la remontée du
niveau de l’eau est respecté après chaque palier. Ce temps de repos est d’une durée au moins
égale à celle du palier de pompage de manière à retrouver approximativement le niveau d’eau
initial dans le forage. Le nombre de paliers va de 3 à 5 suivant l’importance du débit et la
durée varie de 45 à 60 minutes (CASTANY, 1982).

119
Chapitre 02 Caractérisation hydrodynamique du système aquifère

b) Essai à débits multiples sans remontée


Dans ce cas, les pompages sont enchaînés sans interruption avec une seule remontée en fin
d’essai. L’interprétation se fait de la même façon que celle des essais par paliers de débits non
enchaînés, mais en utilisant les rabattements corrigés. Chacun des paliers ayant une influence
sur les rabattements des paliers suivants, une correction s’avère nécessaire afin d’obtenir des
rabattements comparables entre eux. Pour les ouvrages dont le débit est faible ( 2 m3/h), il
est exécuté un ou deux paliers uniquement avec des temps de pompage suffisamment longs
(environ 180 minutes) afin d’effacer l’effet de capacité CASTANY, 1982).

2.2.2 Pompage de longue durée

Les paramètres hydrodynamiques (T et S) sont déterminés à partir de pompages d’essai de


longue durée (72 heures) à débit constant (CASTANY, 1982).
En régime transitoire, le rabattement en tout point de la nappe, est donné par la formule de
Theis (CASTANY, 1982):

Q r 2 S (V.1)
s  W (u ) ; u 
4T 4Tt

Avec Q : le débit (m3/s)


T : la transmissivité (m2/s)
R : la distance du point considéré à l’axe du puits de pompage (m)
S : le coefficient d’emmagasinement (adimensionnel)
T : la durée du pompage (s)
W(u) une fonction connue et tabulée
2
Lorsque t devient suffisamment grand t  100r S , cette équation admet une approximation
4T
logarithmique appelée approximation de Jacob :
0,183Q  2,25Tt 
s  log 
2  .2)
T  r S 

Les couples expérimentaux (s, t) portés sur un papier semi-logarithmique, permettent de


déterminer T ou T et S selon que le suivi a lieu dans le puits de pompage ou un piézomètre.
Après développement, on obtient l’expression :

0,183Q 0,183Q 2,25Tt V.3)


s  log t  log
T T r 2S
C’est l’équation d’une droite de la forme : y = ax + b, avec :

120
Chapitre 02 Caractérisation hydrodynamique du système aquifère

0,183Q
y  s a 
 T (V.4)

 x  log t 0,183Q 2,25T
 b  log
T r 2S

On reporte sur un papier semi-logarithmique les valeurs mesurées sur le terrain, en abscisses
les logs des temps et en ordonnées les rabattements correspondant [s = f (logt)].
La transmissivité est calculée par la pente de la droite représentative qui est déterminée par
l’accroissement des rabattements, à l’aide d’un module logarithmique, noté «a». La
transmissivité est calculée par l’expression :

0,183Q (V.5)
T
a

2.2.3 Transmissivité

La transmissivité d’un aquifère est un paramètre régissant le débit d’eau qui s'écoule d'un
aquifère par unité de largeur, sous l'effet d'une unité de gradient hydraulique. Elle
renseigne sur la capacité productive de l’aquifère. Elle est calculée en fonction de son
coefficient de perméabilité (K) et de son épaisseur (e) et s’exprime en m2/s.
Les valeurs de transmissivité ont été déterminées à partir de pompages d’essai de durée allant
de 24 heures à 60 heures ; effectuées après l’exécution de chaque forage dans la région
d’étude ; nous disposons d’une trentaine de pompages d’essai réalisés dans le cadre des
programmes d’hydraulique par la direction d’hydraulique de Djelfa (Annexe 4).
L’interprétation des données a abouti aux paramètres hydrodynamiques (Figure 39). Notons
que la répartition des forages est très hétérogène sur le plan lithologique. Ce qui rend difficile
la généralisation de l’information hydrodynamique acquise. En effet, les paramètres
hydrodynamiques obtenus sont à caractère très localisé et de ce fait ne peuvent être
généralisés à l’ensemble de l’aquifère capté par les ouvrages testés.
A partir des données existantes, obtenues par interprétation des essais de pompage effectués
sur les forages implantés dans la zone d’étude, on peut remarquer que les valeurs de
transmissivité sont très variables.
Elles sont comprises entre 2,17.10-5 et 1,05.10-1 m2/s. La valeur moyenne est de 1,17.10-2 avec
un écart type de 2,01.10-2.
La répartition statistique des valeurs (Figure 40) est dissymétrique, avec une dominance de
valeurs inférieures à 8 10-3 m2/s (67 %). Il est à signaler que les valeurs les plus fortes
s’observent au niveau des forages captant le turonien (HB1, HB2, HB3, HB4, F2 El Guedid et
F11 Djelfa), avec des transmissivités variant entre 1,2 10-2 et 1,05 10-1 m2/s. D’ autre part, les

121
Chapitre 02 Caractérisation hydrodynamique du système aquifère

forages captant le quaternaire (F1 Sidi Baizid, Z1 Zaafrane et Hassi El Mora) sont
caractérisées par de très faibles valeurs de transmissivités, comprises entre 2,17 10-5 et 5,54
10-4 m2/s. La grande dispersion des valeurs des différents paramètres hydrodynamiques
provient de l’importante hétérogénéité de faciès lithologiques rencontrés au niveau de chaque
niveau aquifère (Tableau 4.1, Annexe 4).

2.3 Relation débit spécifique et transmissivité

Le débit spécifique est l’un des paramètres hydrauliques dont la mesure est facile sur un
ouvrage, il est le rapport du débit de pompage (Q) sur le rabattement observé (s) dans le puits.
La couverture spatiale des informations hydrodynamiques n’étant pas optimale (une trentaine
de valeurs pour une si grande superficie), les débits spécifiques ont été utilisées afin d’estimer
les transmissivités des zones dépourvues. En effet ces deux paramètres semblent être corrélés
(SHAKEEL, 1987).
Pour justifier la détermination de la transmissivité sur la base des données de débits
spécifiques, il est nécessaire de comprendre que la transmissivité est proportionnelle au débit
spécifique d’un puits selon l’équation de Dupuit-Thiem pour les aquifères non confinés et
selon l’équation de Theis pour les aquifères confinés (SHAKEEL, 1987).
Les points de mesures communs aux deux paramètres ont donc servi à établir ces corrélations.
Pour les propriétés physiques et hydrodynamiques (notamment la transmissivité et le débit
spécifique), il est admis que leurs lois de probabilité suivent généralement une loi log normale
(BANTON et BANGOY, 1997). Par conséquent, une transformation logarithmique peut être
appliquée à ces deux variables. On rappelle que le débit spécifique est donné par la pente
moyenne de la courbe débit (Q) en fonction du rabattement (s).
En régime permanent, le débit dans un puits peut être exprimé en fonction du rabattement par
la relation :

En nappe captive : Q  2T


(hi  h) (V.6)
ln( R / r0 )

k
En nappe libre : Q  (hi 2  h 2 ) (V.7)
ln( R / r0 )

Où hi et h sont les niveaux piézométriques initiales et stabilisés respectivement, r0 le rayon du


puits, R le rayon d’action, T la transmissivité et k la conductivité hydraulique.
Les débits spécifiques estimés des forages sur la zone d’étude (Tableau 29 et Figure 41)
varient entre 0,03 l/s/m et 33,93 l/s/m, avec une moyenne de 3,95 l/s/m.

122
Chapitre 02 Caractérisation hydrodynamique du système aquifère

Il est à signaler que la répartition des débits spécifiques présente une dispersion assez élevée,
avec un écart type de 7,11 et un cœfficient de variation de 1,80. Par ailleurs les résultats de
corrélations entre le débit spécifique (Qs) et la transmissivité montrent qu’une bonne
corrélation existe entre ces deux paramètres, avec un cœfficient de corrélation de 0,91 (Figure
42).

1,E-01
1,E-01
Transmissivité (m2/s)

8,E-02
6,E-02
4,E-02
2,E-02
0,E+00

FM2 Ain
F1 Ain

F4 Dar
F4 Djelfa
F1 Oum

F4 bis
IRR2 Oum

F1 Hamam
HB2 Hassi
Hassibabah

F2 Djelfa
Forage

Figure 39 : Transmissivité estimées par les pompages d’essai des différents forages.

12 120%

10 100%
Fréquence

8 80%

6 60%

4 40%

2 20%

0 0%
05

04

04

04

03

03

02

..
s.
E-

E-

E-

E-

E-

E-

E-

u
pl
00

00

00

00

00

00

00

ou
3,

1,

2,

6,

5,

8,

4,

Classes

Figure 40 : Distribution des valeurs de transmissivité du système aquifère de bassin versant


des Zahrez.

123
Chapitre 02 Caractérisation hydrodynamique du système aquifère

Tableau 29: Statistiques des valeurs de transmissivités et des débits spécifiques

Paramètre T (m2/s) Qs (l/s/m)


Moyenne 0,01173 3,95
Médiane 0,00390 1,06
Écart-type 0,02010 7,11
Minimum 0,00002 0,03
Maximum 0,10520 33,93
Coefficient d'asymétrie 3,34776 3,01
Coefficient de variation 1,71294 1,80
40
35
Débits spécifiques (l/s/m)

30
25
20
15
10
5
0
IRR2

Hamam
F2 Hassi

Oum
Guedid

Maalba

F3 Djelfa
chioukh
F4 Dar
El Euch

Chioukh
F3 Dar
F4 El

Djelfa
F13

F2

Forage F5

Figure 41 : Valeurs du débit spécifique des différents forages

logT = 0,7261LogQs + 1,9272


R2 = 0,8368
2,00
1,50
1,00
0,50
LogT

0,00
-0,50
-1,00
-1,50
-2,00
-5,00 -4,00 -3,00 -2,00 -1,00 0,00
LogQs

Figure 42 : Corrélation LogT-LOgQs (bassin versant des Zahrez)

2.4 Étude piézométrique

La piézométrie est fournie par la base de données hydrogéologique rassemblant les


informations techniques sur les points d'eau du réseau de surveillance piézométrique installés
par l’Agence Nationale des Ressources Hydraulique (ANRH).

124
Chapitre 02 Caractérisation hydrodynamique du système aquifère

Pour nos compagnes piézométriques, nous avons sélectionné une soixantaine d’ouvrages
représentatifs, où nous possédons le maximum de données, autorisant le suivi de l’évolution
piézométrique dans le bassin versant des Zahrez. Il est à signaler que les données
piézométriques interprétées dans cette partie sont les mesures saisonnières faites en Janvier,
Avril, Mai, octobre et Novembre, pendant la période allant de Janvier 1994 au Mois d'octobre
2010.
La Figure 43 illustre la répartition spatiale des ouvrages du réseau piézométrique

Figure 43 : Carte du réseau de suivi piézométrique de la nappe Mio-Plio-Quaternaire du


bassin des Zahrez

2.4.1 - Variation temporelle de la piézométrie

Les chroniques piézométriques permettent d’observer le niveau d’eau et d’en interpoler les
tendances (hausse, baisse, stabilisation) d’évolution d’une nappe en un point et à un instant
donné. Cette évolution du niveau du plan d’eau résulte de la variation des précipitations, des
volumes d’exploitation, des caractéristiques hydrodynamiques de la nappe, ainsi que des
apports des eaux de surface. Afin de mieux cerner l’évolution temporelle de la piézométrie du
secteur d’étude, nous avons procédé à une démarche en deux étapes. La première étape
125
Chapitre 02 Caractérisation hydrodynamique du système aquifère

consiste en l’étude et l’analyse des fluctuations piézométriques des différents points du réseau
piézométrique couvrant une bonne partie du bassin versant des Zahrez pendant des période
plus au moins longues. La deuxième étape consiste à l’élaboration des cartes piézométriques
en période de hautes et de basses eaux.

2.4.1.1 Évolution de la piézométrie (1994-2010)

a) Premier groupe

Dans ce paragraphe, nous présenterons les résultats du suivi des évolutions piézométriques de
quelques ouvrages du premier groupe, localisés dans la partie Est du basin des Zahrez. Le but
de cette étude est de mettre en valeur la différence des réponses piézométriques d’un ensemble
d’ouvrages situés dans la même zone. Dans la Figure 44, nous avons illustré les résultats
soulignant l’évolution piézométrique. L’analyse de ces graphes nous montre que durant la
période d'étude (Janvier 1994–Avril 2010) les évolutions piézométriques de tous les ouvrages
ont des allures comparables avec seulement des différences dans les amplitudes de variations.
Cependant, une variation remarquable du niveau piézométrique est enregistrée dans l’ouvrage
1142 où le niveau piézométrique est le plus important, entre 1155 et 1169 m. Une variation
moins marquée pour les ouvrages 1810-G8 et 1992-G8 où la cote piézométrique oscille entre
1073 et 1142 m. Les chroniques piézométriques de l'ouvrage 1962-G8 ne montre qu’une
légère évolution de son niveau piézométrique durant toute la période de suivi
(BOUTELDJAOUI et al., 2016). Il est à noter que les piézomètres 1810-G8 et 1992-G8 sont
fortement influencés par les pompages car on observe plusieurs basses et hautes eaux pendant
toute la période d'observation.
b) Deuxième groupe

Sur la figure (Figure 44), nous présentons les évolutions piézométriques de quelques ouvrages
appartenant au deuxième groupe. En d’autre terme, l’évolution des niveaux piézométriques
durant la période Janvier 1994 - Avril 2010. Les piézomètres de ce groupe se localisent dans
la partie Ouest de la zone d’étude. L’analyse des résultats illustrés sur la figure ci-dessus
montre une allure générale identique des évolutions piézométriques pour tous les ouvrages
(BOUTELDJAOUI et al., 2016). Parmi les piézomètres pris en considération, seulement deux
d’entre eux (2120-G7et le 1043-G7) ont enregistré une évolution importante de leurs niveaux
où la cote piézométrique oscille entre 832 et 904 m durant toute la période de suivi.
Les différences de variations piézométriques de ces ouvrages sont dues à plusieurs
phénomènes. En effet, ces variations sont multiples et liées essentiellement aux

126
Chapitre 02 Caractérisation hydrodynamique du système aquifère

caractéristiques des ouvrages, de la géométrie locale de l’aquifère, à des causes artificielles et


à des phénomènes naturels qui peuvent être classés en deux groupes :
Les variations naturelles et les variations artificielles. Parmi les variations naturelles, nous
distinguerons les fluctuations saisonnières réparties sur l’ensemble d’une année. En effet, les
nappes passent par un maximum qui apparaît en général entre mars et mai et un minimum qui
se situe en fin d’année. Il peut parfois être légèrement avancé (Novembre) ou reculé (Janvier).
Certaines variations piézométriques présentent un caractère cyclique se répartissant sur
plusieurs années groupées. Parmi les causes artificielles, nous distinguerons essentiellement
les pompages, parfois intensifs, dans les zones agricoles.

Piez-1043-G7 (a) Piez-945-G7


(b)
840
834.5
838 Cote piézométrique (m) 834.0
Cote piézométrique (m)

833.5
836
833.0
834 832.5
832.0
832
831.5
830 831.0
830.5
828
830.0

Mois Mois
1173.5 1121
1173.0
Piez-1962-G8 (c) Piez-1224-G7 (d)
1172.5 1120
Cote piezometrique (m)

1172.0
Cote piezometrique (m)

1171.5 1119
1171.0
1170.5 1118
1170.0
1169.5 1117

1169.0
1168.5 1116

1168.0
1115

Mois Mois

127
Chapitre 02 Caractérisation hydrodynamique du système aquifère

1082
Piez-1378-G7 (e) Piez-1810-G8
862.5 (f)
1080
862.0
861.5 1078
Cote piézométrique (m)

Cote piezometrique (m)


861.0
1076
860.5
1074
860.0
859.5 1072
859.0
1070
858.5
858.0 1068

Mois
Mois

Piez-1034-G7 1144
Piez-1992-G8
(g) (h)
855.0 1142
piézométrique (m)

854.5 1140
Cote piezometrique (m)

854.0 1138
853.5
1136
853.0
1134
852.5
1132
Cote

852.0
851.5 1130

1128

Mois
Mois
906.00
878.6 Piez-2119 (i) (j)
904.00 Piez-2120-G7
878.4
Cote piézométrique (m)

878.2 902.00
Cote piézométrique (m)

878.0 900.00
877.8
898.00
877.6
877.4 896.00
877.2 894.00
877.0
892.00
876.8
876.6 890.00
888.00

Mois Mois

Figure 44 : Evolutions piézométriques de la nappe (Mio-Plio-Quaternaire) du bassin versant


des Zahrez, de Janvier 1994 à Avril 2010.

128
Chapitre 02 Caractérisation hydrodynamique du système aquifère

2.4.2 Variation spatiale de la piézométrie

Le suivi de l’évolution piézométrique de la nappe dans le temps et dans l’espace permet de


reconnaître d’une part, la direction générale de l’écoulement et d’autre part d’identifier
quelques paramètres hydrodynamiques (gradient hydraulique et vitesse d’écoulement). Ces
derniers nous renseignent sur le temps de séjour des eaux d’infiltration dans la couche
aquifère et par conséquent nous informe sur le degré des échanges géochimiques entre l’eau et
la roche. Comme les eaux souterraines représentent le moyen de transport des substances
minérales et organiques, la détermination de leur itinéraire renseigne sur leur minéralisation et
l’origine de leur pollution.
La cartographie piézométrique a été obtenue en tenant compte de la topographie et des relevés
piézométriques des différentes campagnes, après interpolation des données de terrain par la
méthode du krigeage développé par Matheron (1962), en utilisant le logiciel Surfer 9
(MATHERON, 1962).

2.4.2.1 Interprétation des cartes piézométriques

a) Carte piézométrique Mai 2002 :

L’observation de la morphologie de la carte piézométrique des hautes eaux (Mai 2002) permet
de constater que l’écoulement souterrain se fait, en général, suivant une direction du Sud-
Ouest vers le Nord-Ouest dans la partie ouest du basin (Zahrez gharbi), tandis que dans la
partie est du basin l’écoulement général des eaux souterraines de la nappe se produit du Sud-
Est vers le Nord-Est (Zahrez chergui) (Figure V.7a). La cote piézométrique s’établit entre 760
et 1160 m. Les cotes piézométriques maximales (1000-1160) sont localisées au niveau de la
partie Sud du bassin, tandis que les cotes piézométriques minimales (760-840 m) se retrouvent
au niveau de la partie Nord-Est du basin (Zahrez chergui) (BOUTELDJAOUI et al., 2016).
Dans la zone centrale de la nappe, les courbes isopièzes sont resserrées, indiquant un gradient
hydraulique de l’ordre de 0,003. Dans la zone Nord, les courbes se trouvent espacées suite à
un gradient hydraulique de l’ordre de 0,001, ce qui indique une bonne perméabilité et/ou un
faible flux.
b) Carte piézométrique Octobre 2002 :

Cette carte piézométrique correspond à la période des basses eaux (Figure 45). Elle possède la
même morphologie piézométrique que la carte précédente, ce qui traduit le même régime
d’écoulement. Le niveau piézométrique de la nappe varie de 770 m (en Nord-Est) à 1226 m au
Sud du bassin.
129
Chapitre 02 Caractérisation hydrodynamique du système aquifère

c) Carte piézométrique Mai 2010 :

L’analyse de cette carte (Figure 45) révèle un changement de l’allure des courbes isopièzes,
ainsi que le sens d’écoulement dans la partie située au Nord-Est du bassin, ceci pourrait être
dû à l’accroissement des pompages d'eau pour l’AEP de la Ville de Djelfa. Le niveau
piézométrique de la nappe atteint 759 m au Nord-Est, et 1224,80 m au Sud du bassin.

d) Carte piézométrique Octobre 2010 :

L’examen de la carte piézométrique ne révèle aucun changement que ce soit de la


morphologie ou de l’allure des courbes piézométriques par rapport à la carte précédente,
traduisant ainsi le même régime d’écoulement (Figure 46); ceci est dû à la faible recharge qui
n’arrive pas à combler l’exhaure de la nappe. Le niveau piézométrique de la nappe varie de
758 m (en Nord-Est) à 1224,50 m au Sud du bassin.

2.4.2.2 Cartes des écarts piézométriques


Afin de quantifier et bien localiser les zones où l’on mesure des variations piézométriques
entre les deux campagnes piézométriques (hautes et basses eaux), nous avons dressé deux
cartes des écarts piézométriques durant la période allant de 2002 à 2010 (Figure 47). La
(Figure 47a) (hautes eaux) montre que la baisse du niveau piézométrique a été enregistrée au
niveau de la partie Sud et Sud-Est. En fait, la plus forte baisse enregistrée durant cette période
est de l’ordre de 12,83 m. Cette forte baisse est due conjointement aux contraintes climatiques
et anthropiques : absence de la recharge par les eaux de surface dû à l’irrégularité des
précipitations, la surexploitation local de la nappe pour l’irrigation et l’alimentation en eau
potable. D’autre part, la Figure 47b (basses eaux) montre que les zones où l’on enregistre une
remontée du niveau piézométrique de la nappe pouvant atteindre 7,97 m sont situées à l’Est de
la zone d’étude. Cette remontée est attribuée à une recharge naturelle due à l’infiltration des
eaux pluviales.

130
2002

131
Chapitre 02 Caractérisation hydrodynamique du système aquifère

2010

Figure 45 : Carte piézométrique de la nappe Mio-Plio-Quaternaire du bassin des Zahrez, en période de hautes-eaux (2002 et 2010)

132
Chapitre 02 Caractérisation hydrodynamique du système aquifère

2002

133
Chapitre 02 Caractérisation hydrodynamique du système aquifère

Figure 46 : Carte piézométrique de la nappe Mio-Plio-Quaternaire du bassin des Zahrez, en période de basses-eaux (2002 et 2010)

134
Chapitre 02 Caractérisation hydrodynamique du système aquifère

(b)

135
Chapitre 02 Caractérisation hydrodynamique du système aquifère

(a)

Figure 47 : Cartes des écarts piézométriques pour la de la nappe Mio-Plio-Quaternaire du bassin des Zahrez, période (2002 et 2010), (a) hautes
eaux, (b) basses eaux

136
Chapitre 02 Caractérisation hydrodynamique du système aquifère
2.5 Conclusion

Les transmissivités déduites par interprétation des pompages d’essais de longue durée ont
permis d’identifier les caractéristiques hydrodynamiques de la zone d’étude. Les valeurs des
transmissivités varient entre 2,17.10-5 et 1,05.10-1 m2/s, avec une moyenne de 1,17.10-2 et un
écart type de 2,01.10-2.
L’analyse et l’interprétation des cartes piézométriques de la nappe Mio-Plio-Quaternaire ont
mis en évidence que les écoulements souterrains s’effectuent généralement à partir de hauts
reliefs (Monts des Ouled Naïl) convergeant vers le Chott Zahrez Chergui dans la partie Nord-
Est, et vers Chott Zahrez Rharbi dans la partie Nord-Ouest, selon une direction S–N. Les
comparaisons faites entre la piézométrie (1994 et 2010) ont permis d’identifier des
rabattements de l’ordre de 12,83 m. Cet abaissement est lié à l’effet des dernières années de
sécheresse généralisée qu’a connues le pays ainsi que l’influence des pompages des forages
destinés à l’irrigation et l’A.E.P.

137
Chapitre 03 : Hydrogéochimie et qualité des

eaux souterraines
Chapitre 03 Hydrogéochimie et qualité des eaux souterraines

3.1 Introduction

L’étude de la chimie des eaux est une méthode de prospection hydrogéologique qui permet la
caractérisation des aquifères. Le chimisme des eaux souterraines dépend essentiellement des
caractéristiques géologiques des milieux traversés et du temps de séjour des eaux. En outre les
concentrations des éléments chimiques sont conditionnées par divers facteurs tels que les
paramètres climatiques, l’activité anthropique, les échanges entre aquifères et les eaux de
surface.
L'objectif de la présente étude est la classification des eaux en faciès hydrochimiques et la
détermination des origines de la minéralisation.

3.2 Échantillonnage et analyse hydrochimique

La Figure 48 montre la localisation des différents points où des prélèvements ont eu lieu dans
le bassin des Zahrez en Octobre 2006. Les paramètres physico-chimiques mesurés in-situ sont
: la conductivité électrique, le pH et les solides totaux dissous (TDS). Les analyses effectuées
au laboratoire d’hydrochimie de l'ANRH sur les eaux prélevées concernent la détermination
quantitative d’éléments majeurs à savoir les cations (Na+, K+, Ca2+, Mg2+) et les anions (Cl-,
HCO3-, SO42-, NO3-).

Figure 48 : Carte de localisation des points d’eaux prélevés.

139
Chapitre 03 Hydrogéochimie et qualité des eaux souterraines

3.3 Représentation graphique des faciès hydrochimiques

Pour une meilleure identification des faciès chimique des eaux souterraines, ainsi que son
évolution, la représentation graphique des résultats d'analyse, reste un outil incontournable.
Pour atteindre cet objectif, nous avons choisi les Diagrammes de représentation de Piper,
Schoeller-Berkallof et Stiff.

3.3.1 Diagramme de Piper

Le diagramme de Piper en Figure 49 a été construit avec le programme Piper issu du logiciel
DIAGRAMME, ceci afin de déterminer les faciès chimiques. En effet, ce diagramme permet
de représenter sur un même graphique des nombreuses analyses autorisant des regroupements
des faciès chimiques (PIPER, 1994 SIMLER, 2004).
Les résultats des analyses chimiques des eaux des points d'eaux (Tableaux 5.1 et 5.2, Annexe
5) sont reportés sur le diagramme de Piper afin d’identifier les faciès chimiques. L’analyse du
diagramme révèle l’existence de deux types de faciès hydrochimique.
 Il s’agit du faciès chloruré sulfaté calcique à magnésienne (Ca-Mg-Cl-SO4); ce faciès
représente 87% des eaux analysées. L’origine du l’anion dominant dans ce type d’eau,
à savoir le chlorure, est vraisemblablement dû à une éventuelle dissolution de l'halite,
alors que l'omniprésence magnésium ne peut être expliquée par la dissolution des
calcaires dolomitiques.
 Le faciès chloruré sodique (Na-K-Cl-SO4), ce faciès représente 13% des échantillons
prélevés. L’existence du faciès sodique serait liée au phénomène de dissolution des
minéraux évaporitiques richent en sels et en gypse (halite, gypse, et / ou anhydrite).
Diagramme de Piper
100
3
NO
Cl+

Ca
+M
4+
SO

0 0
10
0

0
0
10

0
O3
HC
Na

SO
Mg

3+
+K

4
CO

100
0

0
0

10

10
0

100 0 0 100
Ca Cl+NO3

Figure 49 : Diagramme de Piper des eaux souterraines du bassin des Zahrez

140
Chapitre 03 Hydrogéochimie et qualité des eaux souterraines

3.3.2 Diagramme de SCHOELLER – BERKALOFF

Le diagramme a été établi par H. Schoeller, et révisé par Berkallof, il est composé de sept
échelles logarithmiques verticales correspondant aux principaux ions analysés dans l’eau.
Chaque échantillon est représenté par une ligne brisée. La concentration de chaque élément
chimique est figurée par une ligne verticale en échelle logarithmique. La ligne brisée est
formée en reliant tous les points qui représentent les différents éléments chimiques
(SCHOLLER, 1956 SCHOLLER, 1962 SCHOLLER, 1977).
Le diagramme tracé pour la période de Octobre 2006 (Figure 50) confirme la dominance du
faciès chloruré calcique, permettant de dire que la minéralisation des eaux est liée aux ions Cl -
et Ca2+. Secondairement, on observe deux faciès, le premier sulfaté calcique et le second chloruré
sodique. Les fortes concentrations en chlorures et sulfates indiquent un état de pollution en
rapport avec les activités anthropiques liées à l'agriculture et l'urbanisation.

3.3.3 Diagramme de Stiff

La représentation de Stiff consiste à construire, pour chaque échantillon, un diagramme sous


forme de polygone qui prend une forme géométrique selon la teneur des éléments chimiques
considérés (Figure 51). La distinction entre les échantillons se base sur la géométrie du
polygone qui donne une idée sur les espèces dominantes et la parenté chimique. Les trois axes
du diagramme de Stiff sont respectivement, de haut en bas, Na-Cl, Ca-HCO3, Mg-SO4
(APPELO et POSTAMA, 1996). Les diagrammes de Stiff obtenus ont permis de diviser les
eaux de la nappe en trois groupes chimiques homogènes : I, II et III
Le groupe I rassemble les points d'eaux F9; F19;F28;F7; F17; F10; F16; F18; F20; F30; F31;
F14, et représentent 25,5% des eaux analysées. Ce groupe est caractérisé par un faciès
chloruré sodique.
Le groupe II F2; F22; F29; F4; F34; F8; F21; F25; F26; F3; F32; F37; F47; F24, représentant
environ 30 % des échantillons prélevés. Le faciès chimique de ces points d’eau est chloruré
calcique.
Le groupe III est composé des points d'eaux F35;F36;F40;F41; F42; F27; F38;F39;F5, et
occupe 19 % des échantillons d'eau. Il est caractérisé par un faciès sulfaté calcique.
3.4 Mécanismes d’acquisition de la charge saline
Pour mieux comprendre les différents mécanismes d’acquisition de la charge saline on s’est
basé sur les corrélations entre les concentrations des principaux éléments majeurs (Cl-, Na+,
Ca2+, Mg2+, SO42-) et la minéralisation totale des eaux souterraines(TDS) (Figure 52). Les
résultats obtenus montrent une corrélation positive des teneurs de Mg2+, Na+, Cl- et SO42- avec

141
Chapitre 03 Hydrogéochimie et qualité des eaux souterraines

le résidu sec (TDS), avec des coefficients de corrélations respectivement de l’ordre 0,75, 0,74,
0,74 et 0,74. Les teneurs en Ca2+ viennent en deuxième place avec des coefficients de
corrélation de 0,67. Une faible corrélation des teneurs en HCO3- avec le TDS, avec un
coefficient de corrélation de l’ordre de 0,003.
La présence d’une nette corrélation positive entre ces ions le résidu sec, traduit la participation
de ces éléments à l’acquisition de la charge saline des eaux et témoigne de la présence d’une
source commune de minéralisation. Il s’agit probablement d’une mise en solution de la halite.
D’autre part, les sulfates et le calcium se corrèles avec le résidu sec témoignant d’une
éventuelle dissolution du gypse et / ou de l anhydrite. La dissolution de ces évaporites est
d’ailleurs confirmée par les indices de saturation (IS) calculés par le programme PHREEQC
(PARKHURST et APPELO, 1999). En effet, les indices de saturation de l’ensemble des eaux
vis-à-vis des minéraux concernés (halite, gypse et anhydrite) montrent un état de sous-
saturation pour la majorité des échantillons (Figure 63 et 64).

3.5 Étude de l’origine des éléments chimiques et les rapports caractéristiques

3.5.1 Étude de l’origine des éléments chimiques

3.5.1.1 Les éléments Na+-Cl- :

D’une manière générale, la présence de l’ion Cl- et de l’ion Na+ dans les eaux souterraines est
attribuée à la dissolution de l’halite rencontrée dans les formations géologiques encaissantes.
Mais, il arrive parfois que l’ion Cl- et l’ion Na+ aient une origine autre que naturelle, c’est à
dire une origine anthropique (BELKHIRI et al, 2011, BOUTELDJAOUI et al, 2019). La
représentation du graphique des teneurs en Na+ en fonction de celles en Cl- montre que la
quasi-totalité des points d’eau se situe au-dessous de la droite 1/1 (droite de dissolution de la
halite) indiquant un excès en Cl- (Figure 53). Cet excès ne peut s’expliquer que par l’existence
d’une autre origine de cet ion que la dissolution de l’halite. Les fortes teneurs en Cl - qui ont
accompagné les faibles teneurs en Na+ sont dues aux phénomènes d'échange de bases
inverses, par lesquels les ions Na+ sont adsorbés à la surface des minéraux argileux en libérant
des ions Ca2+ et Mg2+.

3.5.1.2 Les éléments Ca2+ - SO42-

La représentation de Ca2+ en fonction de SO42- (Figure 54); montre que 49% des points d'eaux
se positionnent au-dessous de la droite de mise en solution du gypse traduisant un “déficit” en
Ca2+ par rapport à SO42-, ce qui est confirmé par l' étroite corrélation entre ces deux éléments
(coefficient de corrélation, R = 0,71). En outre, 38 % des points d'eaux présentent un excès en
Ca2+ par rapport à SO42-. Cet enrichissement en Ca2+ accompagné d’un déficit en Na+ indique

142
Chapitre 03 Hydrogéochimie et qualité des eaux souterraines

la participation de ces deux ions dans les échanges cationiques entre les eaux de la nappe et la
matrice argileuse. Les argiles libèrent les ions Ca2+ ou Mg2+ et fixent les ions Na+ ou K+
suivant un processus qui peut être réversible (FEHDI et al., 2009).

3.5.1.3 Les éléments Ca2++Mg2+ - HCO3- +SO42-

Les points de la relation Ca2+ + Mg2+ - SO42- + HCO3- seront proches de la ligne égale 1 si les
dissolutions de la calcite, dolomite, anhydrite et du gypse sont les réactions dominantes dans
un système. L'échange ionique tend à déplacer les points vers la droite due à un excès de (SO 4
+HCO3). Si l'échange ionique renverse est le processus, il se déplacera les points vers la
gauche due à un grand excès de (Ca2+ + Mg2+) par rapport à (SO42- + HCO3-) (CERLING et al,
1989 FISHER et MULICAN, 1997 MCLEAN et JANKOWSKI, 2000).
La représentation graphique de l’évolution du Ca2+ +Mg2+ en fonction de HCO3- + SO42-
(Figure 55), montre que la quasi-totalité des points d'eaux (77%) se positionnent au-dessus de
la droite à pente 1, indiquant un excès des teneurs en Ca2+ et Mg2+ par rapport aux ions
HCO3- + SO42-. En outre, 21 % des points d'eaux se positionnent sur la droite de pente 1
(droite de dissolution des carbonates et des évaporites).

Ca Mg Na+K Cl SO4 HCO3+CO3 NO3 Ca Mg Na+K Cl SO4 HCO3+CO3 NO3


meq/L mg/L mg/L mg/L mg/L mg/L mg/L mg/L meq/L Schِ eller
meq/L mg/L mg/L mg/L mg/L mg/L mg/L mg/L meq/L Schِ eller
300 6000
3000 6000 10000 300 Berkaloff
300 6000 10000 300 Berkaloff
3000 6000
10000 10000
10000 10000 10000 10000
100 100 100 100
1000 1000
1000 1000
1000 1000
1000 1000
1000 1000
1000 1000 1000 1000
10 10 10 10
100 100
100 100
100 100
100 F1 100 F15
100 100
100 100 F2 100 100 F16
1 1 F3 1 1 F17
10 10
P4 F18
10 F5 10
10 10 F19
10 F6 10 F20
10 F7 10
10 10 F21
10 10
F8 F22
0.1 0.1 0.1 0.1
1 F9 1 F23
1 F10 1 F24
1 1
F11 F25
1 1
1 F12 1 F26
1 1 1 1
F13 F27
0.01 0.01 0.01 0.01
0.1 F14 0.1 F28
0.1 0.1
0.1 0.1
0.1 0.1
0.1 0.1
0.03 0.02 0.1 0.1 0.03 0.02 0.1 0.1
0.03 0.03
0.04 0.05 0.07 0.07 0.04 0.05 0.07 0.07
0.001 0.001 0.001 0.001

143
Chapitre 03 Hydrogéochimie et qualité des eaux souterraines

Ca Mg Na+K Cl SO4 HCO3+CO3 NO3 Ca Mg Na+K Cl SO4 HCO3+CO3 NO3


meq/L mg/L mg/L mg/L mg/L mg/L mg/L mg/L meq/L Schِmeq/L
eller mg/L mg/L mg/L mg/L mg/L mg/L mg/L meq/L Schِ eller
300 6000
3000 6000 10000 300 Berkaloff
300 6000 10000 300 Berkaloff
3000 6000
10000 10000
10000 10000 10000 10000
100 100 100 100
1000 1000
1000 1000
1000 1000
1000 1000
1000 1000
1000 1000 1000 1000
10 10 10 10
100 100
100 100
100 100
100 F29 100 F43
100 100
100 100 F30 100 100 F44
1 1 F31 F45
1 1
10 10
F32 F46
10 F33 10
10 10 F47
10 F34 10
10 F35 10
10 10 10 10
F36
0.1 0.1 0.1 0.1
1 F37 1
1 F38 1
1 1
F39
1 1
1 F40 1
1 1 1 1
F41
0.01 0.01 0.01 0.01
0.1 F42 0.1
0.1 0.1
0.1 0.1
0.1 0.1
0.1 0.1
0.03 0.02 0.1 0.1 0.03 0.02 0.1 0.1
0.03 0.03
0.04 0.05 0.07 0.07 0.04 0.05 0.07 0.07
0.001 0.001 0.001 0.001

Figure 50 : Diagramme de Schoeller et Berkallof.


Lieu
Stiff Meq/L 6 4 2 0 2 4 6 Meq/L
f Meq/L 12 8 4 0 4 8 12 Meq/L
Na+K Cl
Na+K Cl
F1 Ca HCO3+CO3
F2 Ca HCO3+CO3
Mg SO4+NO3
Mg SO4+NO3

Na+K Cl
Na+K Cl
F4 Ca HCO3+CO3
F6 Ca HCO3+CO3
Mg SO4+NO3
Mg SO4+NO3

Na+K Cl
Na+K Cl
F5 Ca HCO3+CO3
F9 Ca HCO3+CO3
Mg SO4+NO3
Mg SO4+NO3

Na+K Cl
Na+K Cl

F19 Ca HCO3+CO3 F7 Ca HCO3+CO3

Mg SO4+NO3
Mg SO4+NO3

Na+K Cl
Na+K Cl

F22 Ca HCO3+CO3 F11 Ca HCO3+CO3

Mg SO4+NO3
Mg SO4+NO3

Na+K Cl
Na+K Cl

F23 Ca HCO3+CO3 F17 Ca HCO3+CO3

Mg SO4+NO3 Mg SO4+NO3

Na+K Cl Na+K Cl

F28 Ca HCO3+CO3 F33 Ca HCO3+CO3

Mg SO4+NO3 Mg SO4+NO3

Na+K Cl Na+K Cl

F29 Ca HCO3+CO3 F34 Ca HCO3+CO3

Mg SO4+NO3 Mg SO4+NO3

Meq/L 12 8 4 0 4 8 12 Meq/L Meq/L 6 4 2 0 2 4 6 Meq/L

144
Chapitre 03 Hydrogéochimie et qualité des eaux souterraines
Lieu
Stiff Meq/L 6 4 2 0 2 4 6 Meq/L
Stiff Meq/L 12 8 4 0 4 8 12 Meq/L
Na+K Cl
Na+K Cl
F1 Ca HCO3+CO3
F2 Ca HCO3+CO3
Mg SO4+NO3
Mg SO4+NO3

Na+K Cl
Na+K Cl
F4 Ca HCO3+CO3
F6 Ca HCO3+CO3
Mg SO4+NO3
Mg SO4+NO3

Na+K Cl
Na+K Cl
F5 Ca HCO3+CO3
F9 Ca HCO3+CO3
Mg SO4+NO3
Mg SO4+NO3

Na+K Cl
Na+K Cl

F19 Ca HCO3+CO3 F7 Ca HCO3+CO3

Mg SO4+NO3
Mg SO4+NO3

Na+K Cl
Na+K Cl

F22 Ca HCO3+CO3 F11 Ca HCO3+CO3

Mg SO4+NO3
Mg SO4+NO3

Na+K Cl
Na+K Cl

F23 Ca HCO3+CO3 F17 Ca HCO3+CO3

Mg SO4+NO3 Mg SO4+NO3

Na+K Cl Na+K Cl

F28 Ca HCO3+CO3 F33 Ca HCO3+CO3

Mg SO4+NO3 Mg SO4+NO3

Na+K Cl Na+K Cl

F29 Ca HCO3+CO3 F34 Ca HCO3+CO3

Mg SO4+NO3 Mg SO4+NO3

Meq/L 12 8 4 0 4 8 12 Meq/L Meq/L 6 4 2 0 2 4 6 Meq/L


L
Lieu
Stiff Meq/L 45 36 27 18 9 0 Stiff
9 18 27 36 45 Meq/L Meq/L 35 28 21 14 7 0 7 14 21 28 35 Meq/L

Na+K Cl
Na+K Cl
F30 Ca HCO3+CO3

Mg SO4+NO3
F14 Ca HCO3+CO3

Mg SO4+NO3
Na+K Cl

F31 Ca HCO3+CO3
Na+K Cl
Mg SO4+NO3
F15 Ca HCO3+CO3
Na+K Cl
Mg SO4+NO3
F35 Ca HCO3+CO3

Mg SO4+NO3
Na+K Cl

Na+K Cl
F24 Ca HCO3+CO3
F36 Ca HCO3+CO3
Mg SO4+NO3
Mg SO4+NO3

Na+K Cl Na+K Cl

F40 Ca HCO3+CO3
F27 Ca HCO3+CO3
Mg SO4+NO3
Mg SO4+NO3
Na+K Cl

F41 Ca HCO3+CO3 Na+K Cl

Mg SO4+NO3
F38 Ca HCO3+CO3

Na+K Cl
Mg SO4+NO3
F42 Ca HCO3+CO3

Mg SO4+NO3 Na+K Cl

Na+K Cl F45 Ca HCO3+CO3

F44 Ca HCO3+CO3
Mg SO4+NO3
Mg SO4+NO3
Meq/L 35 28 21 14 7 0 7 14 21 28 35 Meq/L
Meq/L 45 36 27 18 9 0 9 18 27 36 45 Meq/L

Figure 51 : Diagrammes de Stiff.

145
Chapitre 03 Hydrogéochimie et qualité des eaux souterraines

700
Mg2+ = 2,72 + 0,05*TDS Ca2+= 41,54 + 0,01*TDS
400 (a)
600 (b)
R² = 0,56 R² = 0,45
500
300

Ca2+ (mg/l)
Mg2+(mg/l)

400
200 300

200
100
100

0 0
0 1000 2000 3000 4000 5000 0 1000 2000 3000 4000 5000
TDS (mg/l) TDS (mg/l)

1000
Na+= -76,75 + 0,16*TDS Cl-= -56,52 + 0,29 TDS
(c) 1600 (d)
800
R² = 0,54 R² = 0,55
1200
Na+ (mg/l)

600
Cl- (mg/l)

800
400

200 400

0 0
0 1000 2000 3000 4000 5000 0 1000 2000 3000 4000 5000
TDS (mg/l) TDS (mg/l)

2000 70
(e) SO42- = -58,48 + 0,35*TDS (f) R² = 0,05
60
1600 R² = 0,55
50
K+ (mg/l)
SO42-(mg/l)

1200 40

800 30

20
400
10

0 0
0 1000 2000 3000 4000 5000 0 1000 2000 3000 4000 5000
TDS (mg/l) TDS (mg/l)

146
Chapitre 03 Hydrogéochimie et qualité des eaux souterraines

300
(g) R² = 0,003

200
HCO3- (mg/l)

100

0
0 1000 2000 3000 4000 5000
TDS (mg/l)

Figure 52 : Relation entre les éléments chimiques majeurs et la minéralisation totale

3.5.2 Étude des rapports caractéristiques

3.5.2.1 Le rapport Ca2+/Mg2+

L'étude du rapport Ca/Mg des eaux souterraines de cette région suggère la dissolution de la
calcite et de la dolomite présente dans l'aquifère. C'est-à-dire, si le rapport Ca/Mg ≤ 1 la
dissolution de la dolomite devrait se produire, tandis qu'un rapport plus élevé (> 1) est
indicatif de la contribution de plus de la calcite (BELKHIRI et al, 2011, MAYO et LOUCKS,
1995). La Figure 56 montre bien que la majorité des points d’eaux présentent un rapport Ca2+
/Mg2+, qui varient entre de 1 à 2, indiquant la dissolution de la calcite.
D'autre part, 23 % des points d’eaux montrent des rapports Ca/Mg ≤ 1, indiquant la
dissolution de la dolomite.

La solubilité de la calcite et de la dolomite est largement contrôlée par la fugacité du CO 2 et du pH,


selon les réactions :

CaCO3 + CO2(g) + H2O = Ca2+ + 2HCO-3


Ca1-xMgxCO3 + CO2(g) + H2O = (1-x)Ca2++ xMg2+ + 2HCO-3

La dissolution de la dolomite est une réaction plus lente (de l’ordre de quelques mois) que
celle de la calcite.
3.5.2.2 Le rapport Na+/Cl-

Le rapport Na+/Cl- (Figure 57) est inférieur à 1 dans environ 83% des eaux échantillonnées,
traduisant la prédominance des chlorures par rapport au sodium. Le déficit en Na est expliqué
par le phénomène d'échange ionique inverse entre l'eau et l'aquifère et se traduit par une
adsorption du Na et une libération du Ca (SINGH et al, 2011). En outre, 6% des points d’eaux

147
Chapitre 03 Hydrogéochimie et qualité des eaux souterraines

présentent un rapport Na+/Cl- supérieur à 1. Ceci met en exergue l’importance des phénomènes
d’échange de bases (directes) où les ions Na+ sont libérés du complexe et sont remplacés par
les ions Ca2+ et Mg2+.

60

50

40
Cl- (meq/l)

30
Pente:1
20

10

0
0 5 10 15 20 25 30 35 40 45
+
Na (meq/l)
Figure 53 : Relation ionique entre Na+ et Cl-

35

30

25

20 Pente:1
Ca2+(meq/l)

15

10

-5
-5 0 5 10 15 20 25 30 35 40
SO42- (meq/l)

Figure 54 : Relation ionique entre Ca2+ et SO42-

148
Chapitre 03 Hydrogéochimie et qualité des eaux souterraines

50
45
40
Ca2+ +Mg2+(meq/l) 35
30
25 Pente:1
20
15
10
5
0
0 5 10 15 20 25 30 35 40
HCO3- + SO42- (meq/l)

Figure 55 : Relation ionique entre Ca2++Mg2+ et HCO3-+SO42-

4.0

3.5

3.0

2.5
Ca/Mg

2.0

1.5

1.0

0.5

0.0
W1 W6 W11 W16 W21 W26 W31 W36 W41 W46
Points d’eau échantillonnés
Figure 56 : Rapports caractéristiques Ca/Mg

3.5.2.3 La relation HCO3-/(Cl- + SO42-) – conductivité électrique

La réalisation d’un diagramme (HCO3-/ Cl- et SO42-) - Conductivité électrique fait apparaître
une diminution logarithmique du rapport en fonction de la conductivité (Figure 58), Deux
pôles sont observés : le premier est carbonaté et englobe 11 % des points d'eaux, il se
caractérise par une dominance des ions HCO3- pour des conductivités inférieures à 480 µS.cm-
1
. Le second représente le pôle évaporitique et affirme une dominance des ions Cl- et SO4,

149
Chapitre 03 Hydrogéochimie et qualité des eaux souterraines

représente la majorité des points d’eau (89%). Ce pôle apparaît pour des conductivités qui
varient entre 830 et 7780 µS.cm-1.
3.5.2.4 Le rapport Cl-/SO42- et la conductivité électrique

Ces deux ions sont issus de deux formations différentes, le SO42- provient du gypse et le Cl-
provient de la dissolution de la halite et probablement d’une pollution anthropique. Dans
l’optique de comprendre l’évolution de ces ions dans la nappe et de déterminer lequel d’entre
ces ions est à l’origine de la salinité des eaux de la nappe, on a associé l’évolution du rapport
de ces ions (Cl-/SO42-) à la conductivité électrique pour mettre en évidence l’ion dominant à
l’origine de cette salinité (DEBIECHE, 2002).

Le report des points sur le graphique (Figure 59) a révélé que la majorité des points d’eau
(70%) présente un rapport (Cl-/SO42-) supérieur à 1, indiquant une dominance des ions
salifères par rapport à ceux des gypses, ce qui confirme la dominance du faciès chloruré
sulfaté calcique et magnésienne. D'autre part environ 30% des points d’eau présentent des
valeurs du rapport (Cl-/SO42-) inférieures à 1, indiquant une origine gypsifère.

3.5.3 Carte des Rapports Caractéristiques

3.5.3.1 Carte du rapport Na+/Cl-

La cartographie du rapport Na+/Cl- (Figure 60), montre que les valeurs inférieures à l'unité se
situent au centre du bassin des Zahrez, traduisant la prédominance des chlorures par rapport au
sodium. D'autre part les valeurs supérieures à l'unité sont observées dans la partie Est,
traduisant la prédominance du sodium. Ce rapport a tendance à augmenter du Sud-Ouest vers
l'Est dans le sens de l'écoulement.

3.5.3.2 Carte du rapport Ca2+ /Mg2+

La cartographie du rapport Ca2+ /Mg2+ (Figure 61), montre que les valeurs supérieures à l'unité
sont localisées au centre et à l’Est ; avec une prédominance du calcium. Ce rapport a tendance
à augmenter du Nord -Est vers le Sud-Ouest de la Zone d'étude.

150
Chapitre 03 Hydrogéochimie et qualité des eaux souterraines

3
Na+/Cl-

-1
-10 0 10 20 30 40 50 60
Cl- ( meq/l)
Figure 57 : Le rapport Na/Cl

1.4

1.2

1.0 Pôle Carbonaté


HCO3 /(Cl- +SO4)

0.8

0.6

0.4
Pôle Evaporitique
0.2

0.0

-0.2
830 1470 2200 2950 3520 4360 5250 6240 6910 7780 8750

EC (µs/cm)

Figure 58 : Evolution du rapport HCO3-/(Cl- + SO42-) en fonction de la conductivité électrique

151
Chapitre 03 Hydrogéochimie et qualité des eaux souterraines

10
9
8
7
6
Cl-/SO42-

5
4
3
2
1
0
-1
0 1000 2000 3000 4000 5000 6000 7000 8000 9000
EC (µs/cm)

Figure 59 : Évolution des chlorures et des sulfates en fonction de la conductivité électrique

Figure 60 : Carte du rapport r Na /r Cl. Octobre 2006

152
Chapitre 03 Hydrogéochimie et qualité des eaux souterraines

Figure 61 : Carte du rapport r Ca /r Mg. Octobre 2006

3.5.4 Mise en évidence des échanges de base

L’indice d’échange de base (i.e.b) exprime l’échange de cations entre l’eau souterraine et la
matrice argileuse qui peut avoir lieu dans un aquifère, il est calculé par l’équation de Schoeller
(SCHOLLER, 1977 BEN MOUSSA et al., 2012):

  
r Cl  r ( Na  K )
ieb 
rCl 

- Si l’i.e.b est négatif, les ions Ca2+ et Mg2+ de l’eau sont échangés contre les ions K+ et Na+
des formations encaissantes.

- Si l’i.e.b est positif alors les ions Na+ et K+ de l’eau sont remplacés par les ions Mg2+ et Ca2+
des formations encaissantes.

- Si l’i.e.b = 0 alors il y a un équilibre entre les compositions chimiques de l’eau et celle du


terrain encaissant. Dans le cas où l’i.e.b est négatif c'est-à-dire lorsqu’il y a échange des
alcalino-terreux de l’eau contre les alcalins des permutolites, il est préférable de calculer
l’i.e.b par la formule suivante :
  
r Cl  r ( Na  K )
ieb 
rSO4 2   rHCO3  rNO3

153
Chapitre 03 Hydrogéochimie et qualité des eaux souterraines

L’interprétation des données des i.e.b. calculés montre que la majorité des points d’eau, ont
des i.e.b. positifs, les eaux échangent donc les ions (Na+ et K+) contre les ions Ca2+ et Mg2+
des argiles. Seuls le point d’eau F39 présente un i.e.b négatif, où les ions Ca2+ et Mg2+ des
eaux sont échangés contre les ions K+ et Na+ de la roche réservoir (Figure 62).

50

40
Indice d' échange de base (ieb)

30

20

10

F1 F3 F5 F7 F9 F11 F13 F15 F17 F19 F21 F23 F25 F27 F29 F31 F33 F35 F37 F39 F41 F43 F45 F47

-10
Points d' eau

Figure 62 : L'indice d’échange de base (i e b) pour les points d'eau de la zone d'étude

3.6 Mise en évidence de la minéralisation

3.6.1 Indices de saturation vis-à-vis des principaux minéraux

L’étude d’équilibre chimique des eaux souterraines étudiées et de leurs états de saturation vis-
à-vis des phases minérales est un outil clef dans la compréhension des processus
géochimiques à l’ origine de la minéralisation acquise (BOUTELDJAOUI, et al., 2019). En
géochimie, il est souvent utile de déterminer le degré de solubilité d’un minéral dans l’eau.
Pour cela, on calcule l’indice de saturation (IS) dans cette eau, vis-à-vis du minéral considéré
(APPELO et POSTAMA, 1996). Il est exprimé par l’expression suivante :

PAI
IS  log( )
Ks

PAI : Produit d'activité ionique

Ks: Constante de solubilité du produit

• IS= 0, l'eau est saturée vis-à-vis du minéral considéré,


• IS> 0, l'eau est sursaturée vis-à-vis du minéral,
• IS< 0, l'eau est sous-saturée vis-à-vis du minéral.

154
Chapitre 03 Hydrogéochimie et qualité des eaux souterraines

Dans notre étude, les indices de saturation par rapport aux minéraux et les équilibres
chimiques ont été calculés à l'aide du programme PHREEQC (PARKHURST et APPELO,
1999).

3.6.1.1 Les minéraux évaporitiques

Les minéraux évoporitiques montrent des degrés de saturation plus faibles que les minéraux
Carbonatés (Figure 63 et 64). Les indices de saturation (IS) vis-à-vis de la halite pour
l’ensemble des échantillons varient de –7,60 à –4,50, ce qui ce qui illustre une sous saturation
des eaux vis-à-vis de ce minéral. On constate également l’étroite corrélation (coefficient de
corrélation R= 0,89) qui existe entre l’indice de saturation vis-à-vis de la halite et la
concentration Na+ + Cl - (Figure 65), Ceci confirme que, majoritairement, les ions Na + et Cl -
dissous dans les eaux de la nappe ont une origine commune qui serait la dissolution de la
halite.
La Figure 66 montre une étroite corrélation (coefficient de corrélation R =0,86) entre IS gypse
et Ca2+ + SO42-, ce qui peut indiquer la dissolution de ce minéral. Cet indice de saturation
varie pour l’ensemble des échantillons analysés de -3,03 à -0,03. Les eaux souterraines de la
zone d’étude sont sous saturées vis-à-vis du gypse ce qui tend à renforcer l’hypothèse de la
dissolution de ce minéral dans les eaux de la nappe (BOUTELDJAOUI, et al., 2017). En
outre, la Figure 66, illustrant les étroites corrélations entre les indices de saturation des eaux
vis-à-vis de l’anhydrite en fonction de Ca2+ + SO42- (coefficient de corrélation R =0,86),
renforce l’hypothèse de la dissolution de ce minéral.

3.6.1.2 Les minéraux carbonatés

Les minéraux carbonatés montrent des degrés de saturation différents. La dolomite enregistre
des indices qui varient de -0,71 à 3,51, suivi de la calcite dont l’indice varie de -1,40 à 1,86 et
enfin celui de l'aragonite qui varie de -0,53 à 1,72. Par ailleurs, le calcul des indices de
saturation des minéraux carbonatés (Figure 67 et 68) montre que la majorité des eaux
prélevées sont sur saturés vis-à-vis de la calcite, l’aragonite et la dolomite, cette sursaturation
indique qu’une précipitation de ces minéraux peut avoir lieu dans l'aquifère. L’absence de
corrélations entre les indices de saturation des eaux vis-à-vis de la calcite et de l'aragonite en
fonction de Ca2+ + HCO3- et de la dolomite en fonction de Ca2+ + Mg2+ + HCO3- infirme la
dissolution de ces minéraux carbonatés. Il est a noté que la dissolution de la calcite est une
réaction rapide et l’eau peut atteindre la saturation en traversant la zone non saturée (APPELO
et POSTAMA, 1996). La dissolution de la dolomite est une réaction plus lente (de l’ordre de
quelques mois) que celle de la calcite.

155
Chapitre 03 Hydrogéochimie et qualité des eaux souterraines

Anhydrite
1
Gypsum
0 Halite

-1

Indice de saturation (IS)


-2

-3

-4

-5

-6

-7

-8
0 1000 2000 3000 4000 5000
TDS (mg/l)

Figure 63 : Relation Résidu sec (TDS) et les indices de saturation vis-à-vis des principaux
minéraux évaporitiques
4 Aragonite
Calcite
Dolomite

3
Indice de saturation (SI)

-1

-2
0 1000 2000 3000 4000 5000
TDS (mg/l)

Figure 64 : Relation Résidu sec (TDS) et les indices de saturation vis-à-vis des principaux
minéraux carbonatés

156
Chapitre 03 Hydrogéochimie et qualité des eaux souterraines

IS Halite = -8,3736 + 1,9733*log (Na+Cl)

-4.50
-4.78
-5.07
-5.44
IS Halite

-5.74
-6.02
-6.33
-6.63
-7.01
-7.33
-7.60

0 20 40 60 80 100
Na+Cl (meq//l)

Figure 65 : Corrélation des indices de saturation des eaux vis-à-vis de la halite en fonction de
Na++Cl-

IS Gypsum = -2,9903 + 1,6155 *log (Ca +SO4)

(a)
-0.18
-0.60
-0.87
IS Gypsum

-1.19
-1.49
-1.79
-2.08
-2.50

-3.03

-10 0 10 20 30 40 50 60 70
Ca+SO4 (meq/l)

157
Chapitre 03 Hydrogéochimie et qualité des eaux souterraines

Is Anhydrite = -3.2107 + 1.6168*log (Ca + SO4 )

-0.34 (b)
-0.61
-0.93
-1.17
IS Anhydrite

-1.45
-1.76
-2.01
-2.30

-2.72

-3.25

-10 0 10 20 30 40 50 60 70
Ca + SO4 (meq/l)

Figure 66 : Corrélation des indices de saturation des eaux vis-à-vis des minéraux
évaporitiques en fonction de Ca2++SO42-: (a) gypse, (b) anhydrite

1.72 (a)

1.38
1.19

0.95
SI Aragonite

0.74
0.53
0.31
0.12
-0.11
-0.34
-0.53

0 5 10 15 20 25 30 35
Ca + HCO3 (meq/l)

158
Chapitre 03 Hydrogéochimie et qualité des eaux souterraines

1.86
(b)
1.34
1.05
0.78
0.50
IS Calcite

0.22
-0.06
-0.39

-1.40

0 5 10 15 20 25 30 35
Ca+HCO3 (meq/l)

Figure 67 : Corrélation des indices de saturation des eaux vis-à-vis des minéraux carbonatés
en fonction de Ca2++HCO3-: (a) aragonite, (b) calcite.

3.51

3.01

2.36
IS Dolomite

1.89
1.51
1.11
0.74
0.27

-0.28
-0.71

0 5 10 15 20 25 30 35 40 45 50
Ca+Mg+HCO3 (meq/l)

Figure 68 : Corrélation des indices de saturation des eaux vis-à-vis de la dolomite en fonction
de Ca2++Mg2+HCO3-

159
Chapitre 03 Hydrogéochimie et qualité des eaux souterraines

3.7 Diagramme de Gibbs

Le diagramme de Gibbs (1970) est largement utilisé dans l'établissement des relations entre la
composition chimique des eaux et les caractéristiques lithologiques des aquifères. Gibbs s’est
basé sur les rapport [r(Na+K/Na+K+Ca)] et r(Cl/Cl+HCO3) en fonction des valeurs du solide
dissous (TDS).Sur le diagramme de Gibbs et proportionnellement au résidu sec, trois zones de
domaine: de la précipitation, de l’évaporation et de l’interaction eau/roche , sont distinguées
(GIBBS, 1970).
Le Diagramme de Gibbs (Figure 69) montrent qu’environ 64% des échantillons prélevés se
retrouvent à l’intérieur de la zone de prédominance de l’évaporation-précipitation, traduisant
l’influence des conditions climatiques sur la qualité physico-chimiques des eaux souterraines
de la zone d’étude. D'autre part, la zone de dominance de l'interaction eau/roche englobe 36%
des échantillons prélevés. Cela s'expliquerait par l'influence de la lithologie des formations
géologique sur la qualité des physico-chimiques des eaux souterraines.

3.8 Aptitude des eaux a l'irrigation

L’étude chimique des eaux pour l’irrigation est nécessaire pour mettre en évidence le danger
que présente certains éléments chimiques, pour les plantes qui supportent mal les sols saturés
en sodium. En plus, les sels causent des changements dans la structure du sol (sur sa
perméabilité et son aération), affectant directement le développement de la plante. Dans ce
travail, nous allons mettre en évidence l'utilisation à des fins agricoles des eaux de la région.
Les méthodes de Richards et Wilcox, les plus fréquemment utilisées, seront développées.

3.8.1 Classification des eaux par la méthode de Richards

Cette classification a été proposée par Richards, chercheur à l’USDA de Riverside en


Californie, en 1954. Elle est très utile et fiable pour caractériser une eau d'irrigation.
Cependant, elle ne peut pas servir pour estimer un risque de salinisation ou de sodisation
(RICHARDS, 1954). Après avoir reporté tous les points d'eau sur le diagramme de Richards
(Figure 70), selon la conductivité électrique et la valeur de SAR (Sodium Absorption Ratio),
on a pu dégager la présence des quatre classes suivantes : La classe C2S1 : Cette classe
englobe 4 % des échantillons d'eau analysés, présentant un danger de salinité moyenne avec
un faible danger d’alcalinité. Elle caractérise une eau bonne pour l’irrigation et pouvant être
utilisée sans contrôle particulier pour l’irrigation des plantes moyennement tolérantes aux sels.
La classe C3S1 : Cette classe englobe 36 % des échantillons d'eau analysés, présentant un
danger de salinité élevé et un faible danger d’alcalinité. Cette classe renferme les eaux
admissibles pour l’irrigation des cultures tolérantes aux sels, sur des sols bien drainés ou de

160
Chapitre 03 Hydrogéochimie et qualité des eaux souterraines

bonne perméabilité et la salinité doit être contrôlée. La classe C4S1 représente 34% des points
d’eau analysés. Elle caractérise une eau fortement minéralisée pouvant convenir à l'irrigation
de certaines espèces bien tolérantes aux sels et sur des sols bien drainés et lessivés.
La classe C4S2 représente 13% des points d’eau analysés, Présentant un danger de salinité très
élevé et un moyen danger d’alcalinité. Cette classe représente les eaux médiocres fortement
minéralisées, susceptibles de convenir à l’irrigation de certaines espèces bien tolérantes aux
sels et sur des sols bien drainés et lessivés.

3.8.2 Classification des eaux par la méthode de Wilcox :

Généralement, les plantes supportent mal les sols saturés en sodium. La classification de
Wilcox fondée sur la conductivité électrique et la teneur en sodium dans l’eau exprimée en
pourcentage (WILCOX, 1958). La représentation des différents échantillons sur ce diagramme
permet la caractérisation des eaux pour leur aptitude à l'irrigation (Figure 71).
Le %Na+ est défini par la formule suivante :

( Na   K  )
% Na    100
(Ca 2   Mg 2   Na   K 

où tous les éléments sont exprimés en méq / l.

10000 10000
(a) Evaporation

1000 1000

Interaction eau roche


TDS (mg/L)

100 100
Précipitation

10 10

1 1
0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9 1.0 1.1
Cl-/(Cl-+ HCO3 -)

161
Chapitre 03 Hydrogéochimie et qualité des eaux souterraines

10000 10000
(b) Evaporation

1000 1000
TDS (mg/L)

Interaction eau roche


100 100

Précipitation

10 10

1 1
0.0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9 1.0
Na ++ K + /Na++ K + Ca2+

Figure 69 : Représentation graphique des points d’eaux sur le diagramme de Gibbs

Figure 70 : Diagramme de Richards. Octobre 2006

162
Chapitre 03 Hydrogéochimie et qualité des eaux souterraines

Figure 71 : Diagrammes de Wilcox. Octobre 2006

La représentation graphique des points d'eaux sur le diagramme de Wilcox montre que les
eaux souterraines du bassin des Zahrez, appartiennent aux quatre classes : Excellente, Bonne,
Médiocre et Mauvaise. La classe Excellente : cette classe englobe 2% des échantillons d'eau
analysés. La classe Bonne : Elle est la plus répandue dans la nappe (36 %). La classe médiocre
représente 17 % des points d'eau de la zone d'étude. La classe Mauvaise : cette classe regroupe
13% des échantillons d'eau analysés.

3.9 Analyse statistique multivariée des données hydrochimiques

3.9.1 Analyse en composantes principales (ACP)

L’Analyse en Composantes Principales (ACP) est une méthode d’analyse statistique de


données multidimensionnelles. Cette méthode a été utilisée en France par MUDRY et
BLAVOUX (1986), et RAZAK et DAZY (1990) pour le traitement des données
hydrochimiques des aquifères karstiques sur des variables centrées et réduites. De même,
ONUGBA (1990), et EL TAYEB (1993) l’ont utilisé dans le cadre des études du
comportement hydrochimique des aquifères d’altérites fissurés ou sédimentaires en Afrique
tropicale. En effet, cette méthode permet de rechercher les relations entre les variables
chimiques et de regrouper celles qui présentent un comportement semblable afin d’avoir une
idée sur l’évolution du chimisme des eaux souterraines. Dans cette étude, l'ACP a été appliqué
aux données hydrochimiques pour extraire les principaux facteurs correspondant aux
différentes sources de variation des données. L’Analyse en Composantes Principales a été

163
Chapitre 03 Hydrogéochimie et qualité des eaux souterraines

faite sur 12 paramètres physico-chimiques provenant de l’analyse d’eaux échantillonnées sur


l’ensemble de la zone d’étude. Ceci afin de mettre en évidence les associations entre les
différentes variables et l’existence éventuelle de sous-populations.
Plusieurs corrélations significatives à moins significatives existent entre les différents ions
(Tableau 30). On considère les coefficients de corrélation supérieure à 0,7 comme significatifs
tandis que ceux compris entre 0,5 et 0,7 sont moins significatifs (CLUTIER et al., 2008). Une
forte corrélation (r >0,7) a été observée entre la conductivité électrique (CE) et le résidu sec
(TDS), les chlorures, le sodium. Des corrélations moins significatives sont mises en évidence
entre la conductivité électrique (CE) et le calcium, les sulfates et le magnésium, les
coefficients de corrélation étant respectivement 0,69, 0,63, 0,61. La minéralisation est donc
liée essentiellement aux chlorures et au sodium ainsi qu’aux autres éléments. Les chlorures, le
sodium, le calcium participent de manière importante à la minéralisation totale des eaux. Le
calcium est bien corrélé avec le magnésium (r=0,76), les chlorures (r=0,79), les sulfates
(r=0,71). La forte corrélation entre magnésium et calcium renseigne sur leur origine
commune. En outre, des corrélations moins significatives entre les chlorures et les sulfates
(r=0,60). Le magnésium et les sulfates(r=0,69), le sodium et les sulfates (r=0,64). Ceci laisse
penser que ces éléments peuvent avoir une origine liée au lessivage des niveaux évaporitiques
et la dissolution du gypse et de l'halite qui peuvent augmenter respectivement les teneurs des
ions calcium, sodium, sulfates et chlorures.

Tableau 30 Matrice de corrélation des variables.

EC Ca2+ Mg2+ Na+ K+ Cl- HCO3- NO3- pH CO32- TDS SO42-


EC 1,00
Ca2+ 0,69 1,00
2+
Mg 0,61 0,76 1,00
+
Na 0,74 0,59 0,49 1,00
+
K 0,15 0,24 0,14 0,14 1,00
Cl- 0,77 0,79 0,65 0,88 0,13 1,00
-
HCO3 0,08 -0,06 -0,05 -0,17 0,37 -0,20 1,00
-
NO3 0,02 0,22 0,05 0,16 0,21 0,16 0,09 1,00
pH 0,02 -0,14 -0,23 0,01 -0,19 -0,04 -0,45 0,07 1,00
2-
CO3 0,16 -0,10 -0,19 -0,07 -0,13 -0,16 -0,08 -0,13 0,63 1,00
TDS 0,81 0,83 0,73 0,89 0,18 0,96 -0,14 0,15 -0,09 -0,17 1,00
SO42- 0,63 0,71 0,69 0,64 0,11 0,60 -0,25 0,06 -0,02 -0,05 0,78 1,00

3.9.1.1 Analyse de l’espace des variables (ACP)

Pour tenter de préciser les relations entre les éléments chimiques (variables) et de regrouper
les points d'eau (individus) ayant le même chimisme, nous avons réalisé une analyse en
164
Chapitre 03 Hydrogéochimie et qualité des eaux souterraines

composante principale (ACP). L’étude statistique des données physico-chimiques (12


variables) par l’analyse en composantes principales (ACP) montre l’existence de quatre axes
principaux (Figure 72), présentant une variance totale de 76 %.
La projection des variables sur le plan factoriel F1-F2 (Figure 73) montre que l’axe F1
exprime 38,69% de la variance totale et il est déterminé par les variables physico-chimiques:
TDS, CE, Ca2+, Mg2+, Na+, K+, Cl-, SO42-. Cet axe correspond aux mécanismes d'acquisition
de la minéralisation évaporitique et salifère, d’origine géologique (interaction eau- roche). On
note la très bonne corrélation (0,76  r  0,98) entre l’axe F1 et les variables physico-
chimiques : TDS, EC, Mg2+, Na+ et Cl-, qui sont quasiment confondus sur le graphique. Les
nitrates ne sont pas bien corrélés avec cet axe, à cause de leur origine différente (utilisation
des engrais chimiques dans l’agriculture). L’axe F2 exprime 16,64% de la variance totale, il
est représenté par les variables : pH, HCO3-et CO32-, avec une relation inverse entre les
bicarbonates (HCO3-) et le pH (Tableaux 5.3 et 5.4, annexe 5). Cet axe explique l’effet de pH
sur l’équilibre calco-carbonique dans le système aquifère. L’axe F3 représente 11,55% de la
variance totale et il est déterminé par Cl et SO42-. Cet axe présente plus l’origine anthropique
de ces éléments, engendrés par les activités agricoles et domestiques. L’axe F4 contribue pour
seulement 9,12% de la variance totale, et il est déterminé par le potassium.

5,5

5,0
38,69%
4,5

4,0

3,5

3,0
Eigenvalue

2,5
16,64%
2,0

1,5 11,55%
9,12%
1,0 7,63%
6,20%
3,82%2,98%
0,5
1,65%1,00% ,51% ,20%
0,0

-0,5
-2 0 2 4 6 8 10 12 14

Eigenvalue number

Figure 72 : Les valeurs propres de l’analyse (variances des composantes principales).

165
Chapitre 03 Hydrogéochimie et qualité des eaux souterraines

1.0 1,0

0.5 Cl
Na 0,5
NO3
K HCO3
Cl

Factor 4 : 9,12%
Fact. 3 : 11.55%

Na
TDS
EC Mg
0.0 TDS Mg CO3 0,0 SO4
EC NO3
pH Ca

pH
HCO3
CO3
SO4
-0.5 Ca -0,5
K

-1.0 -1,0

-1.0 -0.5 0.0 0.5 1.0 -1,0 -0,5 0,0 0,5 1,0
Fact. 1 : 38.69% Factor 1 : 38,69%

1.0

pH
CO3

0.5
Na
Cl
EC
Fact. 2 : 16.64%

TDS
0.0

Mg Ca
SO4 K
NO3

-0.5
HCO3

-1.0

-1.0 -0.5 0.0 0.5 1.0


Fact. 1 : 38.69%

Figure 73 : ACP des données hydrochimiques des eaux souterraines dans le bassin des Zahrez

3.9.1.2 Analyse de l’espace des individus

L’analyse des Figures 74 et 75 de la projection des individus sur le plan factoriel (1x2) révèle
que la répartition des échantillons se fait selon la conductivité et les teneurs en chlorures. Les
eaux ayant de fortes conductivités se placent sur la partie négative de l’axe 1 (groupe 2 et 3).
Le groupe 1 englobe 13 points d'eau (17-20, 22, 23, 25, 28, 32-34, 37, 43 et 47) est composé
des eaux moyennement ou faiblement minéralisées. Leur conductivité est comprise entre 450
µS.cm-1 et 2360 µS.cm-1. Les points de ce groupe se placent sur la partie positive de l’axe 1.

166
Chapitre 03 Hydrogéochimie et qualité des eaux souterraines

Le groupe 2 est représenté principalement par les points d'eau (3, 8, 10, 12, 15, 16, 21, 24, 26,
29, 27, 35, 36, 38, 39-42 et 45-46) est caractérisé d’eaux moyennement minéralisées. Ces
points se placent sur la partie négative de l’axe1. La conductivité électrique de ce groupe varie
entre 1879 µS.cm-1 et 4730 µS.cm-1.
Le groupe 3comprend les points d'eau les plus minéralisés de la région (13, 14, 30, 31 et 44),
avec une conductivité électrique élevée, qui est comprise entre 4700 µS.cm-1 et 7030 µS.cm-1.
Ces valeurs relativement fortes sont dues aux teneurs en Na+, Cl- et SO42-.
L'établissement des cartes isofacteurs des trois composantes principales (Figure 76, 77 et 78),
révèle une forte minéralisation, due à la dissolution des formations évaporitiques localisées au
Nord et à l’Ouest de la Zone d'étude. La pollution des eaux souterraines par les eaux usées
ainsi que par infiltration et épandage des engrais chimiques, dans le secteur Nord-Est et le
centre de la Zone d’étude.

4 F18
F17
3
F13 F6
F10 F2
2 F30 F27
Fact. 2 : 16.64%

F31 F20
F25
F7
1 F40 F8 F28
F14 F24 F47 F23
0 F12 F26
F21 F22
F19
F46
F3F39
F15 F37F9 F4
F38 F34
F5
F1
F33
F44 F16F41 F32 F11
-1 F36 F35
F42 F43
-2 Groupe 3
F29
F45
-3
Groupe 1

-4 Groupe 2

-5
-10 -8 -6 -4 -2 0 2 4 6
Fact. 1 : 38.69%

Figure 74 : Projection des individus sur le plan factoriel (1x2)

167
Chapitre 03 Hydrogéochimie et qualité des eaux souterraines

F29
3
F30
2 F44 F13
F14 F43
F31 F9
Fact. 3 : 11.55%

1 F46 F37 F33


F1
F19
F32 F4
F5 F11
F16 F3 F2 F34
F24 F27 F26
F15 F28 F22
F6
F47 F23 F7
0 F10F8 F39
F12
F45 F20
F25 F18 F17
F21
-1 F35 F41

-2
F36 F40
F42
F38
-3

-4

-5
-10 -8 -6 -4 -2 0 2 4 6
Fact. 1 : 38.69%

Figure 75 : Projection des individus sur le plan factoriel (1x3)

Figure 76 : Carte isofacteur de la de la première composante principale

168
Chapitre 03 Hydrogéochimie et qualité des eaux souterraines

Figure 77 : Carte isofacteur de la deuxième composante principale

Figure 78 : Carte isofacteur de la troisième composante principale

169
Chapitre 03 Hydrogéochimie et qualité des eaux souterraines

3.9.2 Classification ascendante hiérarchique (CAH)

La classification ascendante hiérarchique (CAH) est une technique de classification


hiérarchique des données qui est largement appliquée dans les sciences de la Terre, et qui est
souvent utilisée dans la classification des données hydrogéochimique. Cette méthode nous
permet de distinguer les groupes d’eaux qui ont une composition hydrochimique similaire.

Il existe plusieurs mesures pour évaluer la distance ou le degré de ressemblance entre les
échantillons. La distance euclidienne (distance en ligne droite entre deux points dans l'espace
c-dimensions défini par des variables c) demeure la mesure de similarité la plus utilisée. Pour
cette étude, on a utilisé la distance quadratique euclidienne (CLUTIER et al, 2008). Les sites
de prélèvement avec la plus grande similitude sont d'abord regroupés. La CAH produit un
arbre binaire de classification appelé dendrogramme, qui permet de décrire de façon explicite
la structure finale de la classification obtenue : « plus les individus se regroupent dans l’arbre,
plus ils se ressemblent »

Les données hydrochimiques ont été classées par Q-mode CAH dans l'espace à 11 dimensions
(CE, TDS, pH, Ca, Mg, Na, K, Cl, SO4, HCO3et NO3) et le résultat est présenté comme un
dendrogramme (Figure 79). Trois groupes préliminaires sont choisis en fonction de l'examen
visuel du dendrogramme. La conductivité électrique semble être un facteur distinctif majeur
avec des concentrations croissantes dans tous les principaux ions dans l’ordre : le groupe 1,
groupe 2 et le groupe 3 (Tableau 31).

Le groupe 1 est composé par les points d’eau : 1, 2, 4-7, 9, 17-19, 22, 23, 29 ,32-34 ,37 ,39
,43et 47, et concerne 42 % des échantillons d'eau, représentant les eaux les moins
minéralisées. Ce type d'eau est relativement frais avec une CE moyenne de 1640 μS /cm qui
est la caractéristique de l'eau mixte (Ca- Na-Mg-Cl-SO4-HCO3) (Tableau 31).

Le groupe 2 est représenté par les points d’eau : 3, 8, 10, 12, 15, 16, 20, 21, 24, 25, 26, 28, 27,
35, 36, 38, 39-42 et 45-46, et occupe 47 %, représentant les eaux moyennement minéralisées,
dont la minéralisation est liée principalement aux éléments chimiques SO42-, Cl-,Ca2+et Na+ et
dans une moindre mesure à Mg2+, HCO3- et K+ (Tableau 31). La conductivité électrique de ce
groupe est 3180 µs/cm qui est la caractéristique de l'eau mélangée Ca- Mg- Na- SO4-Cl-
HCO3. Ce type d'eau traduit l'influence des formations carbonatées et évaporitiques sur le
chimisme global des eaux souterraines de la zone d'étude.
Le groupe 3 est constitué par composé les points d'eau 13, 14, 30, 31 et 44, et concerne 11 %
des échantillons d'eau, avec une conductivité électrique moyenne de 6028 µs/cm, et représente
des eaux fortement minéralisées (Na-Mg-Ca-Cl-SO4-HCO3). Ces eaux montrent bien

170
Chapitre 03 Hydrogéochimie et qualité des eaux souterraines

l’influence des processus d’interaction eau-roche et temps de résidence sur l’augmentation de


minéralisation de ces eaux. En outre, ce groupe est représentatif d’une eau très marquée par
des pollutions d’origines anthropiques avec des concentrations élevées en chlorures, en
sulfates et en nitrates (Tableau 31).
La carte de répartition spatiale des différents groupes de la classification ascendante
hiérarchique (Figure 80) montre que le premier groupe concerne l'ensemble eaux
échantillonnées dans la partie Nord et Est de la Zone d'étude. Le groupe 2 inclut les
échantillons d'eaux situés au Nord et Nord-Est de la Zone d'étude. Le groupe 3 englobe les
points d'eaux localisés au centre de la Zone d'étude.

F1
F5
F33
F4
F7
F34
F17
F9
F23

Group 1
F2
F22
F47
F37
F6
F19
F11
F32
F43
F29
F18
F3
F25
F15
F20
F28
F26
Group 2

F39
F8
F21
F10
F27
F12
F16
F46
F41
F45
F35
F24
F40
F36
F38
F42
F14
F30
Group 3

F31
F13
F44

0 100 200 300 400 500 600 700 800 900


Square of the Euclidean Distance (E2)

Figure 79 : Dendrogramme de classification ascendante hiérarchisée des eaux


souterraine dans le bassin des Zahrez

171
Chapitre 03 Hydrogéochimie et qualité des eaux souterraines

Tableau 31: Valeurs moyennes des paramètres physico-chimiques pour les trois principaux
groupes.

Group % EC TDS pH Ca2+ Mg2+ Na+ K+ Cl- HCO3- NO3- CO32- SO42-
μS mg/l mg/l mg/l mg/l mg/l mg/l mg/l mg/l mg/l mg/l
/cm
G-1 42 1,640 778,75 8,33 90,81 38,19 84,89 8,30 209,15 116,10 40,44 4,20 130,25
(n=20)
G-2 47 3,180 1987,55 8,21 299,91 105,18 158,37 10,99 423,33 82,84 39,35 2,50 791,86
(n=22)
G-3 11 6,028 3634,20 8,29 254,74 157,03 763,00 15,23 1371,20 96,40 64,20 1,60 851,80
(n=5)

Group 1, Group 2, Group 3

Figure 80 : Répartition spatiale des groupes (G1, G2 et G3).

172
Chapitre 03 Hydrogéochimie et qualité des eaux souterraines

3.10 Conclusion

Cette étude sur les eaux souterraines a pu mettre en évidence les différents mécanismes
hydrogéochimiques régissant le processus de minéralisation dans le système aquifère du
bassin des Zahrez. L’interprétation des données hydrochimiques ont montré que l’abondance
des ions majeurs est comme suit : Ca2+ > Na+ >Mg 2+> K+ et Cl- > SO42- > HCO3-.

La représentation graphique des points d’eaux analysés sur le diagramme de Piper révèlent la
présence de deux faciès, l’un sulfaté calcique (Ca-Mg-Cl-SO4) calcique et l’autre sulfaté
sodique (Na-K-Cl-SO4).Les indices de saturation ont permis de mettre en evidence le rôle des
phénomènes de dissolution des minéraux évaporitiques et la précipitation des minéraux
carbonatés dans l'acquisition de la minéralisation des eaux souterraine de la zone d'étude.

Les résultats obtenus par l'ACP indiquent que les processus de minéralisation évaporitique et
salifère jouent le rôle le plus important dans l'évolution du chimisme des eaux souterraines
dans le bassin des Zahrez. Les résultats obtenus par la CAH nous ont permis des classer les
échantillons en trois types d’eaux importantes en allant des eaux les moins minéralisées aux
plus minéralisées.

173
Chapitre 04 : Cartographie hydrochimique

par approche géostatistique


Chapitre 04 Cartographie hydrochimique par approche géostatistique

4.1. Présentation de la géostatistique

4.1.1 Définition et principes de base de la géostatistique

La géostatistique est une approche mathématique conduisant à la régionalisation de variables


d’intérêt selon des méthodes d’interpolation de type géostatistique. Elle est fondée sur la
théorie des variables aléatoires et s’oppose aux méthodes d’interpolation de type
déterministes. L’approche de la géostatistique a pour premier objet l’estimation des variables
régionalisées, à partir des observations faites sur un ensemble limité de points de mesures
(MATHERON, 1962 MATHERON, 1963). La corrélation spatiale est présente dans tous les
phénomènes naturels. En sciences de la terre, les échantillons prélevés à des distances proches
les uns des autres ont tendance à être plus similaires par rapport à des échantillons prélevés sur
des points bien éloignés (DELHOMME, 1978 KUMAR, 2007).
L’étude géostatistique comprend deux phases :

- Caractérisation de la structure spatiale de la variable régionalisée ;

- Estimation de cette variable en un point donné non échantillonné, en utilisant le krigeage qui
est un outil d’interpolation.

4.1.2 Analyse variographique

4.1.2.1 Le semi-variogramme

Le semi-variogramme (Figure 81) est la clé de voûte de l’analyse géostatistique. Il décrit


l’autocorrélation spatiale d’une variable aléatoire Z observée sur un ensemble de points si,
avec i=1...n, en termes de covariance entre deux points séparés par un pas de distance h. C’est
donc un outil efficace pour déterminer et d’analyser la continuité spatiale et la régularité d’un
phénomène (MATHERON, 1965 MATHERON, 1970).

N(h) 2
γ(h) 
1
 Z(x i )  Z(x i  h)
2N(h) i  1

Où h représente une distance donnée, z(x) est la valeur de la variable étudiée et N(h) le
nombre de paires possibles pour la distance h. ainsi, pour chaque distance h retenue, on
calcule la valeur de .
L’utilisation du semi-variogramme est soutenue par l’hypothèse intrinsèque stipulant que
l’espérance mathématique (E[Z(x)]) existe et prend la même valeur à tous les points x, que la
fonction de covariance est finie et qu’elle est une fonction unique de la distance h séparant les
observations (stationnarité du second-ordre).

175
Chapitre 04 Cartographie hydrochimique par approche géostatistique

4.1.2.2 Propriétés du semi-variogramme

L’effet de pépite (C0), c’est la valeur de (h) quand h=0, qui correspond à la discontinuité du
semi-variogramme à l’origine. L’effet de pépite peut éventuellement être dû à des erreurs de
localisation ou de mesures. Il renseigne sinon sur la présence d’une micro-régionalisation dont
l’échelle est inférieure à l’espacement des points de mesure (DELHOMME, 1978 KUMAR,
2007).
Le palier (C+C0), c’est la valeur de semi-variogramme qui correspond à la portée. C’est la
limite à partir de laquelle la croissance du semi-variogramme se stabilise (Figure 81).

La portée (a), correspond à la distance au-delà de laquelle les données ne sont plus corrélées
(variogramme borné) (Figure 81).

4.1.2.3 Modélisation du semi-variogramme

La dernière phase de l’analyse variographique consiste à ajuster sur le semi-variogramme


expérimental, un modèle de semi-variogramme théorique. La modélisation du variogramme
constitue une étape clé entre la description de la variabilité spatiale et la prédiction de la
variable régionalisée aux endroits non échantillonnés. En pratique, nous testerons le plus
souvent les modèles les plus couramment utilisés (modèle exponentiel, sphérique, gaussien,
linéaire…) ou des combinaisons linéaires de ces modèles (Figure 82). Ce modèle aura alors
toutes les propriétés requises pour effectuer un krigeage sur nos données (JOURNEL et
HUIJBERGTS, 2004).
Les équations des modèles les plus fréquemment utilisés sont :

 3 h 1  h 3 
Modèle sphérique : γ(h)  C 0  C    
2 a 2  a  
 

Modèle exponentiel :   h 
γ(h)  C 0  C1  exp   
  a 

  h 2 
Modèle gaussien :  
γ(h)  C 0  C1  exp-    
   a  
  

Modèle linéaire :  C
γ(h)  C0  h 
a

Remarque :

- Dans ce modèle gaussien, l’accroissement du variogramme à l’origine est beaucoup


plus lent que dans les deux modèles (modèle sphérique exponentiel) et caractérise un
phénomène plus régulier.

176
Chapitre 04 Cartographie hydrochimique par approche géostatistique

- Le modèle sphérique atteint son palier plus vite que le modèle exponentiel.

Le choix et le paramétrage du modèle peuvent se faire d’une manière visuelle. Ils peuvent
également être validés statistiquement, en utilisant des indicateurs de qualité ou par la
méthode de validation croisée (WESTERN et al., 1998 COOPER et ISTOK, 1988). Dans
notre étude, le choix du modèle s’est fait par l’utilisation des indicateurs statistiques pour
confirmer le meilleur ajustement des variogrammes experimentaux. Parmi ces indicateurs
statistiques utilisés dans l’ajustement des variogrammes, l’indice IGF (indice Goodness Fit)
(PANNATIER, 1996). C’est un nombre sans unité et compare les modèles proposés. Quand il
s’approche de zéro, il indique le meilleur ajustement à retenir. L’IGF est calculé selon la
formule suivante :

 2
  γ(i)   (i) 
 
1 N n(k) P(i) D(k)   γ  
IGF      
N k  1 i  0 n(K) d(k)   σ2  
 P(j) 
 
 
j0 

N: nombre de variogrammes directionels,

n(k): nombre de pas (inter valles) relatifs au variog ramme k,

p(i): nombres de pairs composants la classe i du variogramme k,

D(k): distance maximale relative au variogramme k,

d(k): distance moyenne entre les couples pour le pas i du variogramme k,

 (i) : modèle du variogramme proposé pour mesurer la continuité à la distance d(i)

 (i) : variogramme expérimental pour le pas i

2: variance des données utilisées par le variogramme

4.1.3 Le krigeage

Le krigeage est la première méthode d'interpolation spatiale qui tient compte de la structure
spatiale du phénomène à interpoler. Les travaux de l'ingénieur minier sud-africain KRIGE
(1951) sont précurseurs de la méthode. Cependant, le terme krigeage et le formalisme de cette
méthode sont dus au français MATHERON, qui en a aussi assure le développement au centre
de Géostatistique de l'Ecole des Mines de Paris (MATHERON, 1962 MATHERON, 1963)

Le krigeage est une méthode stochastique d'interpolation spatiale qui prévoit la valeur d'un
phénomène naturel en des sites non échantillonnée par une combinaison linéaire sans biais et
variance minimale des observations du phénomène en des sites voisins (WEBSTER et

177
Chapitre 04 Cartographie hydrochimique par approche géostatistique

OLIVER, 2007). Le krigeage a été prouvé comme une technique d'interpolation robuste, il est
reconnu dans de nombreux domaines d'étude: l'hydrogéologie, l'hydrologie, sciences du sol,
sciences minières, …etc. (WEBSTER et OLIVER, 2007 AKIN et SIEMES 1988). En fait, le
krigeage est le nom donné à la meilleure prévision linéaire sans biais, en anglais « best linear
unbiased predictor » ou « BLUP », dans un cadre spatial (BAILLARGEON, 2005). L’idée de
base du krigeage est de prévoir la valeur d’ une variable régionalisée z en un site non
échantillonné x0 par une combinaison linéaire des données ponctuelles adjacentes.

4.1.3.1 Les types de krigeage

Il existe plusieurs types de krigeage. Dans ce travail, nous avons appliqué le krigeage
ordinaire à variogramme global pour la cartographie des paramètres physico-chimiques des
eaux souterraines.

4.1.3.1.1 krigeage simple : La moyenne est la même partout. Elle est alors connue et c’est la
moyenne de l’échantillon. De plus, on émet généralement l’hypothèse d’isotropie c'est-à-dire
que le milieu d’étude est homogène et la répartition du phénomène étudié est la même en tout
point. Le krigeage simple est aussi appelé collocation. µ(s) = m est une constante connue.

4.1.3.1.2 krigeage ordinaire

Le krigeage ordinaire permet l'estimation d'une variable regionalisée Z en un point de


coordonnées géographiques données selon une combinaison linéaire des observations faites en
des points voisins, il est calculé comme suit :

n
Z* ( x 0 )    i Z(x i ) i  1,2,.......n
i 1

Z* (x0): la valeur estimée de la variable régionalisée en position x0

λi : les poids de l'estimateur que constitue le krigeage.

Z (xi) : les valeurs expérimentales aux points Xi .

n : le nombre d'échantillons pris en compte dans la prédiction

Le krigeage est un interpolateur exact (la valeur estimée sur un point de mesure est egale a la
valeur du point de m esure) et optimal (il minimise l a variance sur l’erreur d’estimation). Pour
résoudre les équations, il est nécessaire d'introduire des conditions d’optimisations (AKIN et
SIEMES 1988 MARCOTTE, 1995) :
- Il est non biaisé, ou l'absence totale d'erreur d'estimation, c'est à dire avec une espérance
mathématique des erreurs d'estimation nulles.
178
Chapitre 04 Cartographie hydrochimique par approche géostatistique

 Z* ( x 0)  Z( x ) 
0
E 0
 
 

-condition de variance minimale, cette condition exprime que les ponderateurs i sont estimés
de façon à avoir une variance minimale de l’erreur; sous la contrainte de non biais

 Z* ( x 0)  Z( x ) 
var 
0  2
 
 

4.1.3.1.2 krigeage d’indicatrices

Le krigeage d’indicatrices est une méthode non paramétrique reposant sur une transformation
préalable de la variable étudiée en indicatrices prenant la valeur 0 et 1 selon des seuils choisis
de la variable (BIERKENS et BURROUGH, 1993). L’analyse spatiale par ce type de krigeage
se fait non pas sur la variable elle même mais sur la transformée de cette variable par codage
binaire dite fonction indicatrice.La transformation en une variable indicatrice avec une
distribution binaire se fait comme suit:

1 si Z(x i )  Z c

I(x i , Z c )   i1
0 si Z(x i ) < Z c

Où, I (xi; Zc), est la valeur indicatrice à un emplacement xi; Z (xi) est la valeur mesurée à

un emplacement xi, et Zc est le seuil.

La procédure de mise en œuvre du krigeage d’indicatrices se fait suivant les quatre étapes
suivantes :

1. Le codage des valeurs mesurées par rapport à une valeur seuil choisie. On obtient ainsi
des variables qui sont codées soit en 0 soit en 1. Les valeurs seuils dépendent, en
général, de la distribution statistique de la variable, mais dans certains cas, les limites
de nuisance ou de toxicité (normes de potabilité d’une eau d’irrigation par exemple)
seront déterminantes pour le choix de ces seuils.
2. Le calcul du variogramme des fonctions indicatrices au seuil donné détermine la
structure spatiale.

N(h )
 I(x i , c)  I(x i  h  h, c2
1
 * (h , c )  (h )
2N
i 1

ou : N(h) est le nombre de couples d’observations distants de h ±∆h

179
Chapitre 04 Cartographie hydrochimique par approche géostatistique

3 Après ajustement du variogramme des fonctions indicatrices à un modèle théorique, on


effectue le krigeage linéaire en un point (x0), des I (xi,c) par l’équation :
n
I * ( x 0 , c)    i I ( x i , C)
i 1

n: le nombre de points expérimentaux pris en compte dans l’estimation,

λi: le poids affecté aux points expérimentaux

4. La dernière étape consiste à estimer la valeur Z(x 0) de la variable regionalisée Z en un point


quelconque x0 connaissant sa fonction de densité. La différence entre les estimations des
fonctions indicatrices pour deux valeurs seuil consécutives permet de calculer la probabilité
correspondant en tout point :
Probabilité (X=c)= Probabilité (XZc) – Probabilité (XZc+1)

Avec : Zc et Zc+1 sont les valeurs seuil consécutives

L’espérance mathématique est calculée selon les différentes probabilités retenues :

E( Z)  Zc  2Zc  1  .........

Figure 81 : Paramètres du variogramme

180
Chapitre 04 Cartographie hydrochimique par approche géostatistique

Figure 82 : Principaux modèles de variogrammes utilisés (DELHOMME, 1978).

4.2. Résultats et discussions

4.2.1 Cartographie des paramètres physico-chimiques

4.2.1.1 Analyse statistique descriptive

L'évaluation statistique descriptive est une étape importante avant toute analyse géostatistique.
L’analyse statistique descriptive des paramètres physico-chimiques est présentée dans le
Tableau 32. Les valeurs des paramètres mesurés sont caractérisées par une variation très
élevée. Un faible coefficient de variance (7%) a été calculé pour le pH indique une faible
variabilité spatiale dans la région d’étude, par contre les autres paramètres chimiques
présentent une variabilité spatiale moyenne, et un coefficient de variance élevé (> 50%) est

181
Chapitre 04 Cartographie hydrochimique par approche géostatistique

observé pour Ca2+, Mg2+, K+, Cl-, SO42-, HCO3- et NO3-. Le sodium présente un coefficient de
variance très élevé qui dépasse même les 100%, cela indique une variabilité spatiale très
élevée.
L’estimation par krigeage est meilleure sur les données qui présentent une distribution
normale (ARSLAN, 2012). Les Figures 6.1 et 6.2 (Annexe. 6) montrent la représentation des
histogrammes et les graphes de probabilités des données hydrochimiques, transformées en
logarithme en fonction de leurs fréquences relatives. Ces figures indiquent une bonne
adéquation à la loi de type normale des données utilisées.

4.2.1.2 Analyse variographique

Après la création du varaiogarmme expérimental, il va falloir le modéliser, les paramètres sont


modifiés dans la fenêtre modélisation du logiciel (Variowin 2.D) (PANNATIER, 1996).
Selon la forme du variogarmme, nous choisissons l’un des modèle (sphérique, gaussien,
exponentiel, linéaire). L’indice I.G.F (indice of goodness fit) est le résultat d’une fonction
calculé à chaque fois que le modèle est modifié. Elle donne une mesure de la qualité de la
modélisation et plus la valeur est proche de zéro, le modèle est meilleur. La portée, la pépite et
le palier ont été les paramètres qui ont permis de caler le modèle et le facteur d’ajustement
nous a permis de choisir le meilleur variogramme modélisé. En pointillé noir c’est le
variogramme expérimental et en trait continu noir c’est le variogramme modélisé.
Le Tableau 33 présente les différents modèles ainsi que les paramètres des variogrammes
utilisés. Les resultats obtenus montrent que le variogramme expérimental de pH a été ajusté à
un modèle sphérique avec un effet de pépite de 0,284, un palier de 0,34 et une portée de
4.8Km (Figure 83(a)). Le variogramme expérimental de la CE des eaux souterraines s’ajuste
sur modèle sphérique (Figure 83(b)). L'effet de pépite (C0) est de 0,292 (S/cm) ², le palier
(C0+C) est de 0,34 (S/cm)² et la portée est de l’ordre de 8 Km. L’analyse variographique a
mis en évidence la présence d’effet de pépite. L’effet de pépite est en général dû à l’effet
combiné de deux causes principales qui sont l’existence d’une micro-régionalisation et les
erreurs de mesures (erreurs d’analyse et d' échantillonnage). Par ailleurs, le meilleur
ajustement des variogrammes expérimentaux des éléments chimiques (Ca2+, K+, Cl-, SO42- et
TDS), a été obtenu grâce au modèle exponentiel. D'autre part, les variogrammes
expérimentaux de paramètres physico-chimiques ( Mg2+, Na+, NO3-) s' ajustent au modèle
sphérique (Figure 83).
Le meilleur ajustement du variogramme expérimental de HCO3- a été obtenu sur un modèle
gaussien, ce qui montre le caractère régulier de ce paramètre. Les paramètres de ce modèle

182
Chapitre 04 Cartographie hydrochimique par approche géostatistique

sont : un effet de pépite (C0) de 0,280 (mg/l)², un palier (C0+C) de 0,364 (mg/l)², et une portée
est de l’ordre de 6,90 Km.
Les résultats obtenus (Tableau 33) indiquent que les variogrammes modélisés de tous les
paramètres physico-chimiques présentent un effet de pépite non nulle. D’après les valeurs de
l’effet de pépite (C0), nous remarquons que l’effet de pépite de pH, EC, SO42-, HCO3- et NO3-
était plus important que celui de Ca2+, Na+, Mg2+, K+, Cl-, et TDS. Les valeurs élevées de
l’effet de pépite suggèrent que les intervalles d’échantillonnage ne sont pas appropriés pour
évaluer la dépendance spatiale des paramètres et qu'un échantillonnage supplémentaire de ces
paramètres à de plus petites distances et en plus grand nombre pourrait être nécessaire pour
détecter la dépendance spatiale et une plus grande densité d'échantillonnage permettra
d'obtenir une carte de répartition spatiale plus précise (CEMEK et al., 2007 YANG et al.,
2011).
La distance de corrélation spatiale (portée) a été considérée comme étant la distance au-delà
duquel les observations ne sont pas spatialement dépendantes. En comparant les valeurs de la
portée obtenues, on peut dire que la structure spatiale des éléments (sulfates, nitrates,
potassium chlorures, sodium) montre une autocorrélation régionale entre les différents couples
jusqu'à des distance (portée), respectivement 96,57, 96, 40, 48 et 32 km, donc montrant un
degré plus élevé de continuité. Par ailleurs, le pH, bicarbonate, CE, magnésium et calcium
présentent des valeurs de la portée respectivement 4,8, 6,9, 8, 9,6, 12,8 km, donc
l’autocorrélation régionale entre ces paramètres se fait à une distance limite plus faible
comparativement au aux autres paramètres.

Généralement le rapport effet de pépite et le palier (C0/(C0+C)%) sont utilisés pour démontrer
l'ampleur de la structure spatiale des variables et aussi comme un critère pour classer la
dépendance spatiale des paramètres physico-chimiques (CAMBARDELLA et al.,1994). Si ce
rapport est <25%, c’est une forte corrélation spatiale, s’il est compris entre 25 et 75%, c’est
une dépendance spatiale moyenne, enfin un rapport > 75% indique une faible dépendance
spatiale (CAMBARDELLA et al.,1994). Les résultats de Tableau 33, montrent que le rapport
effet de pépite/palier variait pour tous les paramètres et dans les différents niveaux de 30,08%
à 85,88%, ce qui nous permette de classer les résultats de nos paramètres en deux classes. Une
classe des paramètres physico-chimiques qui présentent une dépendance spatiale moyenne
comme celle de Ca2+, Mg2+, Na+, K+, Cl-, SO42-, NO3-, TDS. La deuxième classe des
paramètres qui présentent une dépendance spatiale faible pour le pH, EC et HCO3-.

183
Chapitre 04 Cartographie hydrochimique par approche géostatistique

Tableau 32 : Statistique descriptive des paramètres physico-chimiques des eaux souterraines.

Paramètres Min Max Moy S.D CV Asymétrie Aplatissemen Asymetrie Aplatissement


a a
(%) t

pH 6,70 10,01 8,27 0,62 7 0,92 1,78 0,59 1,79


1776,4
450,00 7780,00 2829,34 63 1,02 0,72 -0,40 -0,22
EC (S/cm) 1
TDS (mg/L) 300,00 4401,00 1648,34 999,42 61 0,87 0,27 -0,29 -0,65

Ca2+ (mg/L) 20,44 632,26 206,12 149,21 72 1,29 1,32 -0,58 0,42

Na+ (mg/L) 14,71 933,93 191,43 221,25 116 2,19 4,42 0,13 -0,33

Mg2+ (mg/L) 12,18 407,74 82,19 64,28 78 2,95 13,54 -0,10 0,02

K +(mg/L) 1,28 60,76 10,30 10,17 99 3,41 14,21 0,26 1,05

Cl- (mg/L) 40,00 1712,00 433,03 398,38 92 1,67 2,34 -0,21 -0,22

SO42- (mg/L) 10,00 1800,00 516,70 467,43 90 1,14 0,63 -0,76 0,24

NO3 -(mg/L) 1,00 93,50 42,46 27,82 66 0,12 -1,18 -1,45 1,70

HCO3- (mg/L) 0,00 275,00 98,44 71,48 73 0,83 0,09 -1,81 3,48
SAR 0,19 0.19
13,73 2,87
13.73 2,842.87 99 2,21
2.84 5,35
98.88 -0,20
2.21 0,007
5.35
%Na 3,71 70,51 31,44 16,51 52,5 0,26 -0.36 - -

CV coefficient de variation, S.D écart type, a transformation log des données

Tableau 33 : Paramètres d'ajustement des variogrammes expérimentaux des paramètres


physico-chimiques

Paramètres Modèle Effet de Palier Ratio Portée IGF


pépite (C0) (C+C0) C0/C+C0) (Km)
(%)

Ca2+ Exponentiel 0,076 0,132 57,58 12,80 1,69E-01


+
Na Sphérique 0,080 0,186 43,01 32 7,60E-02
Mg2+ Sphérique 0,046 0,072 64,44 9,6 5,73E-02
K+ Exponentiel 0,061 0,106 57,55 48 8,21E-02
Cl- Exponentiel 0,076 0,170 44,73 40 4,55E-02
SO42- Exponentiel 0,231 0,324 71,30 96,57 5,76E-02
NO3- Sphérique 0,111 0,369 30,08 96 2,16E-01
HCO3- Gaussien 0,280 0,364 76,92 6,90 3,63E-02
pH Sphérique 0,284 0,340 83,53 4,80 2,33E-02
EC Sphérique 0,292 0,340 85,88 8 2,33E-02
TDS Exponentiel 0,058 0,082 70,60 67,20 2,50E-02
SAR Sphérique 0,082 0,15 54,67 36,80 8,37E-02
%Na Sphérique 0,055 0,439 12,57 78,40 4,06E-02

184
Chapitre 04 Cartographie hydrochimique par approche géostatistique

(a) pH (b) EC

 (|h|) Omnidirectional  (|h|) Omnidirectional


0.36 0.36
0.32 0.32
0.28 0.28
0.24 0.24
0.2 0.2
0.16 0.16
0.12 0.12
0.08 0.08
0.04 0.04
0 0
0 20000 40000 60000 80000 100000 120000 140000 160000 0 20000 40000 60000 80000 100000 120000 140000 160000
|h| |h|

(c) TDS (d) Ca


 (|h|) Omnidirectional  (|h|) Omnidirectional
0.1 0.18

0.08 0.15

0.12
0.06
0.09
0.04
0.06
0.02 0.03

0 0
0 20000 40000 60000 80000 100000 120000 140000 160000 0 20000 40000 60000 80000 100000 120000 140000 160000
|h| |h|

(e) Mg (f) Na
 (|h|) Omnidirectional  (|h|) Omnidirectional
0.09
0.08 0.18
0.07 0.15
0.06
0.12
0.05
0.04 0.09
0.03 0.06
0.02
0.03
0.01
0 0
0 20000 40000 60000 80000 100000 120000 140000 160000 0 20000 40000 60000 80000 100000 120000 140000 160000
|h| |h|

185
Chapitre 04 Cartographie hydrochimique par approche géostatistique

(g) K (h) HCO3


 (|h|) Omnidirectional  (|h|) Omnidirectional
0.48
0.1 0.42

0.08 0.36
0.3
0.06
0.24
0.04 0.18
0.12
0.02
0.06
0 0
0 20000 40000 60000 80000 100000 120000 140000 160000 0 7000 14000 21000 28000 35000 42000 49000 56000 63000
|h| |h|

(i) Cl (j) SO4


 (|h|)  (|h|) Omnidirectional
Omnidirectional
0.18
0.36
0.16
0.32
0.14
0.28
0.12
0.24
0.1
0.2
0.08 0.16
0.06 0.12
0.04 0.08
0.02 0.04
0 0
0 20000 40000 60000 80000 100000 120000 140000 160000 0 30000 60000 90000 120000 150000 180000
|h| |h|

(k) NO3

 (|h|) Omnidirectional Figure 83 : Ajustement des Variogrammes


expérimentaux des paramètres physico-
0.56
chimiques : (a) pH, (b) EC, (c) TDS, (d)
0.49
Ca2+, (e) Mg2+, (f) Na+,(g) K+, (h) HCO3-, (i)
0.42
Cl-, (j) SO42-, (k) NO3-.
0.35
0.28
0.21
0.14
0.07
0
0 20000 40000 60000 80000 100000 120000 140000 160000
|h|

186
Chapitre 04 Cartographie hydrochimique par approche géostatistique

4.2.1.3 Cartographie des paramètres physico-chimiques par Krigeage

La principale application de la géostatistique a été d'estimer et de cartographier les propriétés


physico-chimiques des eaux souterraines des zones non échantillonnées. Les cartes de
répartition spatiale de ces paramètres peuvent être obtenues en utilisant une interpolation de
krigeage ordinaire (OK) basée sur le modèle de semi variogramme calculé.
La cartographie des paramètres physico-chimiques est une étape préliminaire vers la prise de
décision, comme la délimitation des zones contaminées et l'identification des zones qui
nécessitent des une gestion adaptée.
a) Carte de pH

Le pH doit être compris entre 6,5 et 8,5. Des valeurs de pH inferieurs à 7 peuvent provoquer
une corrosion des tuyauteries métalliques. La carte de pH (Figure 84(a)) établie révèle que les
eaux souterraines de la zone d'étude ont un pH qui varie entre 6,7 et 10,01. Les fortes valeurs
de pH (8,5-10) sont enregistrées aux niveaux des zones Nord-Est, Nord-Ouest et le centre de
la zone d’étude; traduisant des eaux fortement alcalines.

b) Carte des conductivités électriques


La conductivité des eaux souterraines de la zone d'étude varie entre 480 μS/cm et 7780 μS/cm.
La carte des conductivités (Figure 84(b)) illustre les importantes variations de minéralisation
des eaux de la nappe :
L’augmentation de la conductivité se fait du Sud vers le Nord-Est et le centre de la zone
d'étude. Les valeurs les plus fortes ont été enregistrées dans la partie Nord-Est et le centre, avec une
conductivité électrique supérieure à 3000 μS/cm.

c) Carte des Chlorures


Les chlorures sont toujours présents dans les eaux naturelles mais a des proportions variables. Ils
proviennent essentiellement : de la dissolution des sels naturels par le lessivage des terrains
salifères, des rejets des eaux usées d'origine domestique et industrielle. La concentration
maximale admissible des eaux destinées à la consommation humaine est 200 mg/l (WHO,
2008). Les concentrations, en général, oscillent entre 40 et 1712 mg/l.
La carte des Chlorures (Figure 84(c)) montre que les teneurs en chlorures croissent
régulièrement selon les directions générales des écoulements souterrains. Les concentrations
les plus fortes sont localisées dans la partie NE et le centre de la zone d'étude où la
concentration est supérieure à la valeur maximale admissible.

d) Carte des Sulfates

187
Chapitre 04 Cartographie hydrochimique par approche géostatistique

La concentration des eaux naturelles en sulfates est très variable. Ils résultent de la solubilité
des gypses (CaSO4 2H2O); l'utilisation des engrais chimiques; et du lessivage des terrains
argileux et marneux. La carte des sulfates (Figure 84(d)) montre que les concentrations, en
général, oscillent entre 32 et 1250 mg/l. Globalement les augmentations des concentrations se
font vers le Nord-Est et vers le centre. La carte montre que les fortes teneurs en SO42- qui
dépassent largement les normes de l'OMS (250 mg/l), sont localisées au Nord-Est et le centre
de la zone d'étude (WHO, 2008).

e) Carte des Nitrates


Les nitrates (NO3-) constituent le stade final d'oxydation de l'azote organique. Les nitrates sont
abondamment répondus dans le sol, dans la plupart des eaux et des plantes où ils sont
nécessaires à la synthèse des végétaux. Soluble dans l'eau, ils se retrouvent naturellement en
faible concentration dans les eaux souterraines et les eaux de surface. Sans apport artificiel, les
eaux ne contiennent pas plus de 10 mg/l de nitrates.

Les concentrations des nitrates varient entre un minimum de 1 mg/l et un maximum de 93,50
mg/l, avec une valeur moyenne de 38,90 mg/l. La distribution spatiale de cet élément (Figure
84(e)), montre que les concentrations les plus élevées sont enregistrées au centre et au niveau
de la partie Nord-Est de la zone d'étude, avec des teneurs dépassant les normes de l'OMS
(50mg/l) (RODIER et al., 2009).

f) Carte de calcium :
Le calcium est élément de la dureté totale, son origine naturelle provient essentiellement de
l'attaque des formations carbonatées par le gaz carbonique.

Le calcium provient aussi du gypse (CaSO4 2H2O).

Les concentrations du calcium varient entre un minimum de 22,9 mg/l et un maximum de 377
mg/l, avec une valeur moyenne de 166,2 mg/l. Les concentrations en calcium ont tendance à
augmenter selon les directions d'écoulements souterrains (Figure 84(f)). Les concentrations les
plus fortes sont observées dans la partie Nord-Est et le centre, avec des teneurs dépassant la
teneur maximale admissible (100 mg/l) pour la consommation humaine (RODIER et al.,
2009).
g) Carte de Magnésium :
Le magnésium est aussi un élément de la dureté totale. La mise en solution de cet ion prend beaucoup
de temps. Il provient de l'attaque des formations dolomitiques par le gaz carbonique, de la dissolution

188
Chapitre 04 Cartographie hydrochimique par approche géostatistique

de MgSO4 dans les terrains gypseux entrainant le magnésium et aussi les minéraux ferromagnésiens.
Les teneurs en magnésium sont comprises entre 20 mg/l et 149 mg/l. La carte des teneurs en
magnésium (Figure 84(g)) montre un accroissement des teneurs en magnésium de la partie Nord vers
le centre et le Nord-Est de la zone d'étude. Les valeurs les plus élevées sont localisées au niveau de la
partie Nord-Est et le centre, avec des teneurs dépassant 100 mg/l.

h) Carte de sodium

Les concentrations en sodium des eaux de la région d’étude varient entre 17,16 mg/l et 933,9
mg/l. La concentration maximale admissible par la norme de l’OMS étant égale à 200 mg/l
(WHO., 2008). Environ 25% des eaux donnent des concentrations en Na+ supérieures à la
concentration maximale admissible. La carte de répartition de cet élément (Figure 84(h))
montre une augmentation des concentrations du Sud vers le Nord-Est et le centre. Les
concentrations les plus élevées sont observées au niveau de la partie Nord-Est et le centre, avec
des teneurs dépassant la teneur maximale admissible pour la consommation humaine.

i) Carte de potassium
Les teneurs en potassium présentent des valeurs relativement faibles. Les valeurs moyennes
oscillent autour de 11,2 mg/l. Le maximum et le minimum sont respectivement de 3,5 mg/l et
60,8 mg/l. Environ 30% des eaux des puits donnent des concentrations en K+ supérieures à la
concentration maximale admissible qui est de 12 mg/l (RODIER et al., 2009). La distribution
spatiale de cet élément (Figure 84(i)), montre que les plus grandes concentrations sont
enregistrées au centre de la zone d'étude, avec des teneurs dépassant les normes de l'OMS.
j) Carte des bicarbonates
Les bicarbonates résultent de l’équilibre physico-chimique entre la roche, l’eau et le gaz
carbonique selon l’équation générale suivante :

L'évolution spatiale des bicarbonates (Figure 84(j)) montre que les teneurs varient entre 0 mg/l
et 275 mg/l, avec une moyenne atteignant 83,30 mg/l. Les fortes teneurs sont localisées au
centre de la zone d'étude où les concentrations sont supérieures à 200 mg/l.
k) Carte des résidus secs
Le résidu sec correspond à la totalité des sels dissous et donne une idée sur la minéralisation
globale des eaux. La répartition spatiale des résidus secs (Figure 84(k)) montre que les valeurs

189
Chapitre 04 Cartographie hydrochimique par approche géostatistique

comprises entre 300 mg/l et 4012 mg/l, avec une moyenne égale à 1545,6 mg/l. Les valeurs
les plus élevées sont localisées au niveau de la partie Nord-Est et le centre de la zone d'étude
où les concentrations sont supérieures à 3000 mg/l
4.2.2 Cartographie des indices de la qualité des eaux d’irrigation

Le système de classification pour évaluer l'aptitude de l'eau à usage d'irrigation peut être
déterminée à travers des paramètres indice de qualité tels que le rapport d'adsorption du
sodium (SAR), le pourcentage en sodium (% Na). Pour chaque paramètre une carte de
répartition spatiale est déterminée on utilisant la méthode d’interpolation par krigeage
ordinaire.

4.2.2.1 Analyse statistique descriptive

Le Tableau 32 présente les statistiques descriptives des paramètres SAR et % Na. Les valeurs
de SAR varient entre 0,19 et 13,73, avec une valeur moyenne de 2,87. L’écart type est de 2,84
et le coefficient de variation de 99%, ce qui explique l'hétérogénéité spatiale des données.
L'asymétrie et l’aplatissement des valeurs logarithmiques de SAR étaient proches de zéro avec
-0,20 et 0,007 respectivement, ce qui valide la distribution normale des données.

Les valeurs du % Na varient de 3,71 et 70,5 %, avec une moyenne de 31,44%. L’écart type est
de 16,51% et le coefficient de variation de 52,5%, cela indique une variabilité spatiale
moyenne.

4.2.2.2 Analyse variographique

Le Tableau 33 présente les différents modèles ainsi que les paramètres des variogrammes
modélisés des deux paramètres SAR et % Na. Le variogramme expérimental du SAR s’ajuste
à un modèle sphérique, avec un effet de pépite (C0) de 0,082, un palier de 0,15 et une portée
de 36,80 km (Figure 85(a)). La valeur de ratio effet de pépite/palier est, dans ce cas, de 54,67
% ce qui indique que le SAR des eaux souterraines a une dépendance spatiale moyenne.
Le variogramme expérimental du paramètre %Na a été ajusté à un modèle sphérique avec un
effet de pépite (C0) de 0,055, un palier de 0,439 et une portée de 78,40 km (Figure 85(b)). La
valeur de ratio effet de pépite/palier est de 12,57 %, ce qui montre une dépendance spatiale
forte. Tous les variogrammes présentent un effet de pépite. Ce dernier est dû à une
microrégionalisation et/ ou à certaines erreurs de mesures.

190
Chapitre 04 Cartographie hydrochimique par approche géostatistique

(a)

(b)

191
Chapitre 04 Cartographie hydrochimique par approche géostatistique

(c)

(d)

192
Chapitre 04 Cartographie hydrochimique par approche géostatistique

(e)

(f)

193
Chapitre 04 Cartographie hydrochimique par approche géostatistique

(g)

(h)

194
Chapitre 04 Cartographie hydrochimique par approche géostatistique

(i)

(j)

195
Chapitre 04 Cartographie hydrochimique par approche géostatistique

(k)

Figure 84 : Cartes de répartition spatiale des paramètres physico-chimiques des eaux


souterraines de la nappe nappe Mioplioquaternaire du bassin des Zahrez : (a) pH, (b) EC, (c)
Cl-, (d) SO42-, (e) NO3-, (f) Ca2+, (g) Mg2+, (h) Na+, (i) K+, (j) HCO3- (k) TDS

 (|h|) Omnidirectional  (|h|) Omnidirectional


SAR %Na
0.18
0.16
0.1
0.14
0.12 0.08
0.1
0.06
0.08
0.06 0.04
0.04
0.02
0.02
0 0
0 20000 40000 60000 80000 100000 120000 140000 160000 0 20000 40000 60000 80000 100000 120000 140000 160000
|h| |h|

Figure 85 : Ajustement des Variogrammes expérimentaux des indices de qualité des eaux
d’irrigation : (a) SAR et (b) %Na

196
Chapitre 04 Cartographie hydrochimique par approche géostatistique

(a)

(b)

Figure 86 : Cartes de répartition spatiale des indices de qualité des eaux d’irrigation : (a) SAR
et (b) %Na
197
Chapitre 04 Cartographie hydrochimique par approche géostatistique

En comparant les valeurs de la portée obtenues, on peut dire que la structure spatiale des
paramètres (SAR et %Na) montre une autocorrélation régionale entre les différents couples
jusqu'à des distance a (portée), respectivement 36,80 et 78,40 km.

4.2.2.3 Cartographie des paramètres SAR et %Na par Krigeage

a) Carte du SAR des eaux

L’examen de la carte du SAR (Figure 86(a)), nous permis de constater que valeurs les plus
élevées du SAR (SAR10) sont localisées au centre et au Nord-Est de la zone d’étude.

b) Carte du %Na des eaux

La carte de la répartition spatiale du % Na (Figure 86(b)) montre que les valeurs les plus
importantes sont observées au Nord-Est, au centre et au Nord-Ouest de notre zone d’étude.

Il est à signaler que la répartition spatiale des paramètres (SAR et %Na) montre que les points
d’eaux situés à proximité de deux chotts (Zahrez Gharbi et Zahrez chergui) présentent des
valeurs élevées. De ce fait, l’utilisation de ces points d’eaux à des fins agricoles risque de
fragiliser les propriétés physiques du sol, notamment la structure ; qui va entraîner une
diminution de la perméabilité des couches superficielles.

4.3 Conclusion

L’étude de la structure spatiale des paramètres physico-chimiques par analyse variographique


a permis d’ajuster les variogrammes expérimentaux des paramètres physico-chimiques sur des
modèles sphérique et exponentiel. L’existence d’un effet de pépite (C0) non nul pour tous les
variogrammes modélisés, ceci s interprète par l’existence d’une micro-régionalisation dont
l’échelle est inférieure à l’espacement des points de mesure et/ou des erreurs de mesures.
D’autre part, pour tous les variogrammes expérimentaux la limite d’autocorrélation spatiale
des paramètres physico-chimiques varie de 4,8 à 96,57 km.

L’interpolation par krigeage a permis une meilleure compréhension de la variabilité spatiale


des éléments chimiques et aussi de prédire la distribution spatiale de ces éléments en des sites
non échantillonnés. D’autre part, les cartes obtenues par krigeage ont permis de montrer que la
quasi-totalité des éléments chimiques présentent des teneurs importantes sont localisées dans
le Nord-Est et le centre de la zone d’étude. Il est à signaler que les répartitions des différents
éléments dépendent du faciès géologique des formations aquifères et les activités anthropiques
dû à l’utilisation des engrais azotés auquel s’ajoute la pollution par les rejets domestiques
déversés directement dans les oueds.

198
CONCLUSION GÉNÉRALE
CONCLUSION GÉNÉRALE

CONCLUSION GÉNÉRALE

La présente étude, qui a porté sur le système aquifère du bassin du Zahrez. Elle a pour objectif
d'améliorer les connaissances sur le fonctionnement du système aquifère sollicité et de mettre
en place un outil de gestion qualitative et quantitative des ressources en eau qui soit
représentatif du système, tenant compte de la géologie, de l’hydrogéologie et de la variabilité
climatique. Ce travail a cherché, par une double approche hydrodynamique et
hydrogéochimique, à mieux comprendre les processus fondamentaux du fonctionnement du
système.

Après avoir étudié le contexte géologique et hydrogéologique de la zone d’étude dans la


première partie de la thèse nous avons pu déterminer les caractéristiques le rôle
hydrogéologique des formations, leur comportement hydrodynamique, ainsi que les
connexions hydrogéologiques entre les différentes unités et formations aquifères.

L'étude hydro climatologique a révélé que la zone d'étude est soumise à un climat semi-aride
avec un hiver froid et un été sec et chaud. La température moyenne annuelle qui y règne est de
l'ordre de 14,66 °C. La pluviosité moyenne annuelle est estimée à 118 mm. Le bilan hydrique
est dans son ensemble déficitaire, mais il est excédentaire aux mois de Décembre, Janvier,
Février et Mars.

L'étude hydrochimique a permis de mettre en évidence les différents mécanismes


hydrogéochimiques régissant le processus de minéralisation dans le système aquifère du
bassin des Zahrez. L’interprétation des données hydrochimiques ont montré que
l’abondance des ions majeurs est comme suit : Ca > Na >Mg > K et Cl > SO 4 > HCO3 La
représentation graphique des points d’eaux analysés sur le diagramme de Piper révèlent la
présence de deux faciès, l’ un sulfaté calcique (Ca-Mg-Cl-SO4) calcique et l’ autre sulfaté
sodique (Na-K-Cl-SO4).
Les résultats obtenus par la CAH nous ont permis des classer les échantillons en trois types
d’eaux importantes en allant des eaux les moins minéralisées aux plus minéralisées. En outre,
les résultats obtenus par l'ACP indiquent que les processus de minéralisation évaporitique et
salifère jouent le rôle le plus important dans l'évolution du chimisme des eaux souterraines
dans le bassin des Zahrez. Les indices de saturation ont permis de mettre en evidence le rôle
des phénomènes de dissolution des minéraux évaporitiques et la précipitation des minéraux
carbonatés dans l'acquisition de la minéralisation des eaux souterraine de la zone d'étude.

200
CONCLUSION GÉNÉRALE

L’application de la géostatistique, et en utilisant la variographie pour étudier la structure


spatiale des paramètres hydrochimiques et le krigeage comme outil d’interpolation, nous a
permis de l’étude de la répartition spatiale de ces paramètres, et l’élaboration des cartes iso-
teneurs des éléments chimiques. Les cartes obtenues par krigeage constituent, un outil de
décision important et nécessaire pour la gestion des ressources en eau, qui peut les
gestionnaires dans le bon choix des champs de captage et l'implantation des forages destinés à
l 'AEP et l'irrigation, conformément aux normes Algériennes relatives à la qualité des eaux.

Recommandations et perspectives :
Dans le but d’assurer une gestion durable des ressources en eaux souterraines du bassin des
Zahrez, diverses recommandations et perspectives semblent être nécessaires :

- L’installation de nouvelles stations de mesure hydrométriques et pluviométriques pour une


bonne représentativité des données.

- Une étude géologique détaillée accompagnée d’une prospection géophysique de détail


impliquant plusieurs techniques d’investigation (électrique, sismique, etc) dans le but
d’identifier, la nature et la géométrie du système aquifère de la zone d’étude.
- Sur le plan hydrodynamique : la constitution de nouvelles données piézométriques, en
incluant de nouveau points de mesures dans les zone à faible représentativité s’avère
nécessaire pour caractériser de façon précise le comportement hydrodynamique des aquifères
pour l’estimation de la recharge.

- La réalisation des essais de pompage de longue durée, équipés de piézomètre, et exécutés à


différents niveaux, permettront une approche globale de la fonction capacitive et de la
transmissivité des réservoirs.

- L’étude hydrochimique réalisée dans ce travail a permis de définir les interactions entre les
eaux et les roches encaissantes et aussi d’aborder la question de l’origine de la minéralisation
et de la salinité des eaux. Cependant, il serait très intéressant de compléter cette étude par des
études isotopiques utilisant en plus des traceurs environnementaux pour une meilleure
compréhension du temps de transit des eaux dans l’aquifère et l’identification des zones
d’alimentation.

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212
ANNEXES
ANNEXES
Annexe 1. Photos de terrain

Figure 1.1 Rocher de sel

(a) (b)

Figure 1.2 Affluent de l’Oued Hadjia, en amont de Charef

(a) (b)

Figure 1.3 Oued Hadjia au niveau de la route Charef- Zaafrane

214
ANNEXES
Annexe 2. Bilan hydrologique selon le modèle de THORNTHWAITE (1948)

RFU = réserve en eau du sol facilement utilisable par les plantes. Elle est fixée ici à 100 mm;

Ri-1 = réserve effective du mois précédent ;

dRFU = variation des réserves ;

S = surplus disponible pour l’écoulement superficiel ou souterrain

215
ANNEXES
Annexe 3. Coupes lithologiques des forages

Sondage : Hassi Bahbah N: 162 G07

Carte : Guelt es Stel Longitude : 0g 756

Echelle : 1/5000 Latitude : 38g 952

Étage

Turonien

Cénomanien

216
ANNEXES

Sondage : Ain Maabed N: 570 G07

Carte : Ain Maabed N 313 Longitude : X=166.380

Echelle : 1/2500 Latitude : Y =540.980

217
ANNEXES

Sondage : Hassi Bahbah N: 589 G07

Carte : Hassi Bahbah N 282 Longitude : X=526.500

Echelle : 1/1000 Latitude : Y =195.00

Étage

Date de réalisation : Déc 86 au Jan 87

Turonien

218
ANNEXES

Sondage : Hassi Bahbah N: 542 G07 ou 65

Carte : Hassi Bahbah Longitude : X(Lamb)=529.560

Echelle : 1/2000 Latitude : Y (Lamb)=198.280

Étage

Miopliocene

Turonien

219
ANNEXES
Sondage : Ain Malakoff N: 147 G07
Carte : Gueltet es stel Longitude : 0g 784 X (Lamb)=531.750
Echelle : 1/10000 Latitude : 38 g 892 Y (Lamb)=190.300

Étage

Pliocène et

Miocène

Sénonien

Zône de passage

Turonien

Zône de passage

Cénomanien

220
ANNEXES

Sondage : Zaafrane (F2) N: 643 G07

Carte : Zaafrane N 312 Ech 1/50000 Longitude : X =511.400

Echelle : 1/1000 Latitude : Y =169.600

Étage

Mio-plio

Quaternaire

Sénonien

Turonien
221
ANNEXES
Sondage : HB2 N:

Carte : El Mesrane N 283 Ech 1/50000 Longitude : X (Lamb)=531.700

Echelle : 1/2500 Latitude : Y (Lamb)=196.250

Étage
02

Turonien

222
ANNEXES

Sondage : Ain Maabed N: 493-G07

Carte : Ain Maabed N 313 Ech 1/50000 Longitude : X (Lamb)= 539.600

Echelle : 1/1000 Latitude : Y (Lamb)=168.100

223
ANNEXES

Sondage : Medjedel N: 313-F08


Carte : Medjedel N 253 Ech 1/50000 Longitude : X (Lamb)= 589.000
Echelle : 1/1000 Latitude : Y (Lamb)=207.000

224
ANNEXES
Sondage : Ouled Sidi Yahia N: 309-F08
Carte : Medjedel N 253 Ech 1/50000 Longitude : X (Lamb)= 591.350
Echelle : 1/1000 Latitude : Y (Lamb)=206.500

225
ANNEXES
Annexe 4. Pompage d’essais des forages de la zone d’étude.

Tableau 4.1 Nature des aquifères captés par les forages de la zone d’étude.

Forage Aquifère Forage Aquifère


Hassibabah HB4 Turonien F3 Dar Chioukh Quaternaire
F2 Hassi El Euch Quaternaire F ZI2 Djelfa Turonien
F2 El Guedid Turonien F4 Djelfa Albien
F1 Oum Chegag Albien F11 Djelfa Turonien
F2 Dar Chioukh Quaternaire F13 Djelfa Turonien
F4 El Guedid Turonien F1 Hassi El Quaternaire
mora
HB2 Hassi Turonien FM2 Ain Quaternaire
Bahbah Mouilah
F3 Oum Chegag Albien F1 Sed oum Quaternaire
Drou
IRR1 Oum Albien F2 Hamam Turonien
Chegag Charef
IRR2 Oum Albien F1 Hamam Turonien
Chegag Charef
HB1 Hassi Turonien F1 Sidi Baizid Quaternaire
Bahbah
HB3 Hassi Turonien Z1 Zaafrane Quaternaire
Bahbah
F1 Ain maabed Albien F4 Dar chioukh Quaternaire
F4 bis Djelfa Albien F7 Oued sedeur Barrémien
F5 Maalba Albien F8 Oued sedeur Barrémien
F3 Djelfa Albien F2 Djelfa Albien
F1 Charef Turonien F6 Djelfa Turonien
F7 Barremien

226
ANNEXES
Tableau 4.2 Caractéristiques des pompages d’essai réalisés dans la zone d’étude.

Forage NS Date de Durée de Profondeur s Qessai Qs


l'essai

(m) l'essai (h) totale (m) (m) (l/s) (l/s/m)

Hassibabah HB4 86 01/01/1990 48 200 39,95 22 0,55

F2 Hassi El Euch 7,46 30/03/1983 72 250 34,63 10 0,29

F2 El Guedid 28,14 01/09/1982 24 200 28,86 14,2 0,49

F1 Oum Chegag 30,68 29/05/1983 30 130 9,85 71 7,21

F2 Dar Chioukh 27,64 25/05/1981 29 201 25,02 4,8 0,19

F4 El Guedid 48,16 25/05/1993 26 200 10,04 70 6,97

HB2 Hassi Bahbah 32,46 19/09/1981 28 400 24,86 25 1,01

F3 Oum Chegag 18 01/01/1990 5 200 88,05 2,75 0,03

IRR1 Oum Chegag 9,2 08/09/1992 30 250 1,8 40 22,22

IRR2 Oum Chegag 9,5 10/01/1993 30 200 17,5 38 2,17

HB1 Hassi Bahbah 79,24 16/06/1981 24 200 0,56 19 33,93

HB3 Hassi Bahbah 89,7 17/02/1988 48 200 3,6 44 12,22

F1 Ain maabed 57,18 03/02/1981 44 200 15,28 10 0,65

F3 Dar Chioukh 10,75 01/01/1989 24 200 87,4 9,5 0,11

F ZI2 Djelfa 44,66 06/02/1982 61 199 15,79 60 3,80

F4 Djelfa 45,57 09/06/1981 49 200 20,56 27 1,31

F11 Djelfa 96 21/02/1992 50 200 31,34 35 1,12

F13 Djelfa 122,3 01/09/1998 8 250 1,91 25 13,09

F1 Hassi El mora 32,44 21/02/1989 67 200 68,48 6 0,09

FM2 Ain Mouilah 38 09/06/1982 49 200 27,75 5 0,18

F1 Sed oum Drou 58,8 13/04/1986 48 180 16,36 20 1,22

F2 Hamam Charef 5,8 01/01/1989 52 200 11,46 73,3 6,40

F1 Hamam Charef 8,32 06/04/1983 36 200 10,93 40 3,66

F1 Sidi Baizid 58,2 06/08/1983 48 171 22,5 2 0,09

Z1 Zaafrane 11,17 24/021982 50 300 20,83 8,5 0,41

227
ANNEXES
F4 Dar chioukh 50,4 21/04/1990 24 200 49,05 22 0,45

F7 Oued sedeur 51,8 01/10/2007 45 286 20,94 40 1,91

F8 Oued sedeur 91,85 02/11/2007 43 300 12,56 20 1,59

F4 bis Djelfa 62,8 01/01/1992 40 245 40,82 38 0,93

F5 Maalba 109,74 01/01/1974 24 303 47,85 25 0,52

NS : niveau statique

Qessai : débit de pompage

Qs: débit spécifique

228
ANNEXES

Annexe 5. Hydrogéochimie et qualité des eaux souterraines

Tableau 5.1 Résultats des analyses physico-chimiques

Nom Latitude Longitude Z Prof CE pH Ca2+ Mg2+ Na+ K+ HCO3- Cl- SO42- NO3-
(m) S/cm mg/l
F1 2º31'40" 34º4500" 905 26 870 8.39 72.24 20.08 29.67 5.1 177 60 80 49.1
F2 2º40'14" 35º13'03" 765 17.1 7780 8.75 136.17 54.71 138.14 9.68 235 258 240 1.61
F3 2º32'59" 35º08'44" 762 22.1 2540 8.06 215.83 99.49 179.25 41.78 50 468 488 1
F4 2º36'08" 35º08'18" 788 16.2 1090 7.91 65.45 32.97 65.96 5.54 92 140 96 52
F5 2º45'31" 35º10'33" 788 33.1 830 8.20 106.76 20.64 17.62 3.53 125 85 100 67.33
F6 2º56'01" 35º14'28" 831 48.1 1670 9.57 74.46 37.13 135.49 6.07 3 200 298 70.67
F7 2º41'12" 36º32'20" 808 42.2 930 8.02 48.81 30.42 72.11 4.81 80 138 104 7.86
F8 3°18'02" 35° 06'47" 812 28 3610 8.47 201.97 97.95 97.13 6.3 70 725 625 27.79
F9 3°14'31" 35°10'44" 884 18.2 1470 8.20 64.96 42.8 119.61 6.77 78 224 146 93.5
F10 3°22'25" 35°10' 51" 784 25.8 3610 9.12 248.84 122.88 277.7 10.88 3 650 728 66.33
F11 3°05'20" 35° 07'48" 928 27.3 480 7.83 22.86 21.26 22.75 4.9 128 40 32 31.06
F12 3º26'36'' 35°12'56'' 780 28.5 3450 7.86 193.99 129.59 322.79 3.77 102 525 781 5.15
F13 3º37'43'' 35º8'43'' 800 65.1 7030 8.68 278.07 149 933.93 9.23 31 1712 730 57.2
F14 3°37'47" 35°08'48" 798 68.12 4700 8.09 306.64 98.89 601.85 18.93 82 1150 785 90.87
F15 2º290'5" 35º02'17" 805 30 3050 7.88 133.14 99.97 177.38 11.9 55 289 642 53.46
F16 2º29'05" 35º02'17" 799 18 3220 7.57 198.75 124.48 288.93 9.47 207 525 675 1.14
F17 2º40'01" 35º04'33" 803 31.3 910 9.48 28.16 27.24 51.82 5.32 2 92 114 16.1
F18 2°38'54" 34°56'10" 850 18.3 2200 10.01 85.34 25.21 241.45 4.97 0 425 258 5.98
F19 2° 50'29" 35°00'36" 869 31.3 1760 8.13 86.09 63.29 123.2 3.99 119 390 80 29.7
F20 2° 54'35" 35°01'19" 864 26 2300 8.61 165 49.46 210.5 6.14 31 375 525 17.46
F21 2°57'58" 35°02'42" 864 16 3550 7.81 272.86 85.27 32.54 8.92 27 685 650 22.85
F22 2°41'51" 34°58'36" 881 41.3 1800 7.95 111.76 54.76 121.04 6.15 76 290 267 11.16
F23 2°58'09" 35°04'50" 888 45 1190 7.80 76.9 50.24 70.21 3.74 37 267 106 6.21
F24 2°46'29" 34°58' 00" 842 10.15 4640 7.77 376.92 113.14 355.01 8.2 75 1125 479 21.63
F25 3°09'44" 35°04'21" 902 67 2360 9.36 162 59.18 59.18 4.83 31 478 455 37.9
F26 3°19'37" 34°59'03" 872 53.6 2760 8.44 285.12 92.56 110.48 7.21 90 525 389 88.1
F27 2°49'09" 34°46'00" 916 22.2 3530 8.69 312.11 89.9 302.45 14.21 110 556 852 75.82
F28 2° 48'52" 34°45'22" 852 4.2 1890 8.42 144.99 35.54 170.44 21.32 67 278 380 17.83

229
ANNEXES
F29 3°11'06" 34°54'52" 880 21.1 2500 7.92 155.76 57.1 117.89 60.76 275 345 155 87.7
F30 3°03'45" 34°52'51" 900 25 5260 8.32 278.27 70.66 711.35 14.89 90 1521 235 52.48
F31 3°03'32" 34°55'16" 876 9.5 6240 8.28 240.87 58.88 917.26 17.06 35 1167 1250 39.96
F32 3°26'44" 34°52'25" 1127 6.3 1380 7.67 113.96 52.04 65.87 1.67 127 156 100 47.93
F33 3°26'36" 34°50'24" 1140 29.6 450 7.85 20.44 12.18 56.52 2.37 128 50 10 41.67
F34 3°34'12" 34°49'31" 1114 35 940 8.26 100.36 35.34 32.81 4.93 192 190 32 8.82
F35 3°27'59" 34°46'56" 1135 23 3520 8.18 474.48 100.79 161.64 14.57 171 240 1415 59.04
F36 3°33'07" 34°47'59" 1141 10.6 4730 7.83 591.12 104.48 90.13 18.01 47 200 1800 71.08
F37 3°30'11" 34°53'07" 1126 18.2 1720 8.41 163.27 35.29 120.39 6.97 149 345 168 64.27
F38 2°46'20" 34°39'34" 1004 5.4 4360 8.35 522.12 129.78 129.78 6.98 34 40 1542 50.9
F39 2° 51'33" 34°41'50" 1036 10.9 2350 8.13 185.2 96.25 162.24 7.65 70 259 685 57.84
F40 2°44'17" 34°40'12" 965 21 3800 9.81 632.26 170.28 71.67 9.82 91.5 176 375 15.98
F41 2°47'48" 34°44'12" 938 27 2560 8.06 326.14 83.91 14.71 9.93 125 225 972 20.8
F42 3°04'28" 34°34'46" 1280 8.6 3380 7.82 540.12 147.11 52.49 13.06 140 116 1650 20.8
F43 3°08'38" 34°35'34" 1238 12.7 1300 8.16 123.4 32.12 33.27 14.83 268 130 25 69.8
F44 3°11'56" 34°38'19" 1128 9.7 6910 8.10 169.85 407.74 650.6 16.06 244 1306 1259 80.5
F45 3° 11'55" 34°38'16" 852 4.2 1879 6.70 258.45 172.22 26.73 1.28 183 166.33 988 55.8
F46 3°30'12" 34°56'07" 1087 20.2 2950 7.65 156.52 109.64 191.03 5.63 43 687 325 77.07
F47 3°25'36" 34°43'43'' 1149 17.7 1530 8.15 159 59.02 62.02 3.83 31 358 194 46.3

230
ANNEXES
Tableau 5.2 : Statistiques descriptives des variables hydrochimiques (CE en µS/cm, et les
autres variables en mg/l). C.V. = Coefficient de variation

Variables Minimum Maximum Moyenne Ecart type C.V

Ca2+ 22.9 377 166.2 95.75 0.58


Mg2+ 20 149 68.2 36.81 0.54
Na+ 17.6 933.9 228.2 243.94 1.07
K+ 3.5 60.8 11.2 11.91 1.07
Cl- 40 1712 506.7 422.72 0.83
HCO3- 0 275 83.3 67.06 0.80
NO3- 1 93.5 38.9 29.97 0.77
CO32- 0 24 4.7 7.16 1.51
SO4 2- 32.00 1250.00 411.13 300.97 0.73
pH 7.6 10 8.4 0.60 0.07
CE 450 7780 2829 1776.5 0.63
TDS 300 4012 1545.6 956.16 0.62

Tableau 5.3 : Corrélation entre les variables et les axes factoriels

Factor 1 Factor 2 Factor 3 Factor 4


EC -0.88 0.22 0.03 -0.14
Ca -0.66 -0.18 -0.59 -0.18
Mg -0.76 -0.21 -0.09 0.02
Na -0.76 0.35 0.43 0.18
K -0.30 -0.23 0.32 -0.65
Cl -0.76 0.32 0.45 0.25
HCO3 0.01 -0.61 0.35 -0.42
NO3 -0.26 -0.25 0.35 -0.11
pH 0.07 0.78 -0.16 -0.33
CO3 0.15 0.72 -0.04 -0.46
TDS -0.98 0.01 -0.06 0.08
SO4 -0.74 -0.20 -0.51 -0.06
Tableau 5.4 : Valeurs propres et variabilité des axes factoriels

Axes Valeurs Valeurs % de variance % de variance


factoriels propres propres exprimée exprimée
cumulées cumulée
1 4.64 4.64 38.69 38.69
2 2.00 6.64 16.64 55.34
3 1.39 8.03 11.55 66.89
4 1.09 9.12 9.12 76.01

231
ANNEXES
Annexe 6. Histogramme des fréquences et distribution normale des paramètres physico-
chimiques

Histogram: Log (pH) Histogram: Log(CE)


K-S d=.14519, p> .20; Lilliefors p<.05 K-S d=.07494, p> .20; Lilliefors p> .20
Expected Normal Expected Normal
35 16

30 14

12
25

10

No. of obs.
No. of obs.

20
8
15
6

10
4

5 2

0 0
0.80 0.85 0.90 0.95 1.00 1.05 2.4 2.6 2.8 3.0 3.2 3.4 3.6 3.8 4.0
X <= Category Boundary X <= Category Boundary

Histogram: Log(TDS) Histogram: Log(Ca)


K-S d=.11775, p> .20; Lilliefors p<.10 K-S d=.09058, p> .20; Lilliefors p> .20
Expected Normal Expected Normal
16 14

14
12

12
10

10
No. of obs.
No. of obs.

8
8
6
6

4
4

2
2

0 0
2.2 2.4 2.6 2.8 3.0 3.2 3.4 3.6 3.8 1.0 1.2 1.4 1.6 1.8 2.0 2.2 2.4 2.6 2.8 3.0
X <= Category Boundary X <= Category Boundary

Histogram: Log(Na) Histogram: Log(Mg)


K-S d=.06190, p> .20; Lilliefors p> .20 K-S d=.11041, p> .20; Lilliefors p<.20
Expected Normal Expected Normal
25 14

12
20

10

15
No. of obs.
No. of obs.

6
10

5
2

0 0
0.5 1.0 1.5 2.0 2.5 3.0 0.8 1.0 1.2 1.4 1.6 1.8 2.0 2.2 2.4 2.6 2.8
X <= Category Boundary X <= Category Boundary

232
ANNEXES
Histogram: Log(K) Histogram: Log(Cl)
K-S d=.08821, p> .20; Lilliefors p> .20 K-S d=.05366, p> .20; Lilliefors p> .20
Expected Normal Expected Normal
35 14

30 12

25 10

No. of obs.
No. of obs.

20 8

15 6

10 4

5 2

0 0
-0.5 0.0 0.5 1.0 1.5 2.0 1.4 1.6 1.8 2.0 2.2 2.4 2.6 2.8 3.0 3.2 3.4
X <= Category Boundary X <= Category Boundary

Histogram: Log(SO4) Histogram: Log(HCO3)


K-S d=.10784, p> .20; Lilliefors p<.20 K-S d=.17601, p<.15 ; Lilliefors p<.01
Expected Normal Expected Normal
22 22

20 20

18 18

16 16

14 14
No. of obs.
No. of obs.

12 12

10 10

8 8

6 6

4 4

2 2

0 0
0.5 1.0 1.5 2.0 2.5 3.0 3.5 -0.5 0.0 0.5 1.0 1.5 2.0 2.5
X <= Category Boundary X <= Category Boundary

Histogram: Log(NO3)
K-S d=.17569, p<.15 ; Lilliefors p<.01
Expected Normal
30

25

20
No. of obs.

15

10

0
-0.5 0.0 0.5 1.0 1.5 2.0
X <= Category Boundary

Figure 6.1 Histogrammes des fréquences des paramètres physico-chimiques des eaux
souterraines du bassin des Zahrez.

233
ANNEXES
Normal Probability Plot of Log (pH) Normal Probability Plot of Log(CE)
2.5 2.5

2.0 2.0

1.5 1.5

1.0 1.0
Expected Normal Value

Expected Normal Value


0.5 0.5

0.0 0.0

-0.5 -0.5

-1.0 -1.0

-1.5 -1.5

-2.0 -2.0

-2.5 -2.5
0.80 0.82 0.84 0.86 0.88 0.90 0.92 0.94 0.96 0.98 1.00 1.02 2.6 2.8 3.0 3.2 3.4 3.6 3.8 4.0
Observed Value Observed Value

Normal Probability Plot of Log(TDS) Normal Probability Plot of Log(Ca)


2.5 2.5

2.0 2.0

1.5 1.5

1.0 1.0
Expected Normal Value
Expected Normal Value

0.5 0.5

0.0 0.0

-0.5 -0.5

-1.0 -1.0

-1.5 -1.5

-2.0 -2.0

-2.5 -2.5
2.2 2.4 2.6 2.8 3.0 3.2 3.4 3.6 3.8 1.2 1.4 1.6 1.8 2.0 2.2 2.4 2.6 2.8 3.0
Observed Value Observed Value

Normal Probability Plot of Log(Na) Normal Probability Plot of Log(Mg)


2.5 2.5

2.0 2.0

1.5 1.5

1.0 1.0
Expected Normal Value
Expected Normal Value

0.5 0.5

0.0 0.0

-0.5 -0.5

-1.0 -1.0

-1.5 -1.5

-2.0 -2.0

-2.5 -2.5
1.0 1.2 1.4 1.6 1.8 2.0 2.2 2.4 2.6 2.8 3.0 3.2 1.0 1.2 1.4 1.6 1.8 2.0 2.2 2.4 2.6 2.8
Observed Value Observed Value

234
ANNEXES
Normal Probability Plot of Log(K) Normal Probability Plot of Log(SO4)
2.5 2.5

2.0 2.0

1.5 1.5

1.0 1.0
Expected Normal Value

Expected Normal Value


0.5 0.5

0.0 0.0

-0.5 -0.5

-1.0 -1.0

-1.5 -1.5

-2.0 -2.0

-2.5 -2.5
0.0 0.2 0.4 0.6 0.8 1.0 1.2 1.4 1.6 1.8 2.0 0.8 1.0 1.2 1.4 1.6 1.8 2.0 2.2 2.4 2.6 2.8 3.0 3.2 3.4
Observed Value Observed Value

Normal Probability Plot of Log(Cl) Normal Probability Plot of Log(HCO3)


2.5 2.5

2.0 2.0

1.5 1.5

1.0 1.0
Expected Normal Value
Expected Normal Value

0.5 0.5

0.0 0.0

-0.5 -0.5

-1.0 -1.0

-1.5 -1.5

-2.0 -2.0

-2.5 -2.5
1.4 1.6 1.8 2.0 2.2 2.4 2.6 2.8 3.0 3.2 3.4 -0.2 0.0 0.2 0.4 0.6 0.8 1.0 1.2 1.4 1.6 1.8 2.0 2.2 2.4 2.6
Observed Value Observed Value

Normal Probability Plot of Log(NO3)


2.5

2.0

1.5

1.0
Expected Normal Value

0.5

0.0

-0.5

-1.0

-1.5

-2.0

-2.5
-0.2 0.0 0.2 0.4 0.6 0.8 1.0 1.2 1.4 1.6 1.8 2.0 2.2
Observed Value

Figure 6.2 Ajustement à la loi normal des paramètres physico-chimiques des eaux
souterraines du bassin des Zahrez.

235

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