Ainsi parlait Zarathoustra
Ainsi parlait Zarathoustra (ou Ainsi parla Zarathoustra selon la traduction de Maël Renouard) Un livre pour tous et pour personne (en allemand : Also sprach Zarathustra. Ein Buch für Alle und Keinen) est un poème philosophique de Friedrich Nietzsche, publié entre 1883 et 1885.
Citations
[modifier]- Ainsi parlait Zarathoustra (1885), Friedrich Nietzsche (trad. Geneviève Bianquis), éd. Flammarion, coll. « GF-Flammarion », 1969 (ISBN 2-08-070881-3), partie I, chap. « Prologue de Zarathoustra », 2, p. 47
- Ainsi parlait Zarathoustra (1885), Friedrich Nietzsche (trad. Geneviève Bianquis), éd. Flammarion, coll. « GF-Flammarion », 1969 (ISBN 2-08-070881-3), partie I, chap. « Prologue de Zarathoustra », 3, p. 48
Voici, je vous enseigne le Surhumain !
Le Surhumain est le sens de la terre. Que votre volonté dise : que le Surhumain soit le sens de la terre.
- Ainsi parlait Zarathoustra (1885), Friedrich Nietzsche (trad. Henri Albert), éd. Société du Mercure de France, 1898, partie I, chap. « Prologue de Zarathoustra », 3, p. 9
J'aime ceux qui sont pleins d'un grand mépris, parce que ce sont eux qui vénèrent et qu'ils sont des flèches du désir d'aller vers l'autre rive [...].
J'aime celui qui ne veut pas avoir trop de vertu. Une vertu est davantage vertu que deux, parce qu'elle est davantage nœud auquel se pend la fatalité.
- Ainsi parlait Zarathoustra (1885), Friedrich Nietzsche (trad. Georges-Arthur Goldschmidt), éd. Le Livre de Poche, coll. « Les Classiques de Poche », 1972 (ISBN 978-2-253-00675-6), partie I, chap. « Prologue de Zarathoustra », 4, p. 24
- Citation choisie pour le 5 août 2017.
- Ainsi parlait Zarathoustra (1885), Friedrich Nietzsche (trad. Henri Albert), éd. Société du Mercure de France, 1898, partie I, chap. « Prologue de Zarathoustra », 5, p. 14
- Citation choisie pour le 1 février 2017.
Un peu de poison par-ci par-là : cela donne des rêves agréables. Et beaucoup de poison, pour finir : cela donne une mort agréable.
On travaille encore car le travail est un divertissement. Mais on prend soin que le divertissement ne soit pas trop fatiguant [...].
Point de berger et un troupeau. Chacun veut la même chose : chacun sera pareil, celui qui sentira les choses autrement, ira volontairement à l'asile d'aliénés.
- Ainsi parlait Zarathoustra (1885), Friedrich Nietzsche (trad. Georges-Arthur Goldschmidt), éd. Le Livre de Poche, coll. « Les Classiques de Poche », 1972 (ISBN 978-2-253-00675-6), partie I, chap. « Prologue de Zarathoustra », 5, p. 27
Zarathoustra ne doit pas être le berger et le chien d'un troupeau !
Pour détourner beaucoup de gens du troupeau — voilà pourquoi je suis venu. Que la foule et le troupeau soient en colère contre moi : ce que veut Zarathoustra, c'est que les bergers l'appellent brigand.
Bergers, dis-je, mais eux-mêmes ils se nomment les bons et les justes. Bergers dis-je : mais eux-mêmes ils se nomment les croyants de la vraie loi.
Voyez les bons et les justes ! Qui haïssent-ils le plus ? Celui qui brise les tables de leurs valeurs, le destructeur, le criminel — mais celui-là c'est le créateur.
Des compagnons, voilà ce que cherche le créateur et non pas des cadavres et non pas des troupeaux et des croyants.
Ceux qui créent avec lui c'est eux que le créateur cherche, ceux qui inscrivent des valeurs neuves sur des tables neuves.
Des compagnons, voilà ce que cherche le créateur, qui puissent moissonner avec lui, car chez lui, tout est prêt pour la récolte. Mais ce sont les cent faucilles qui lui manquent : aussi doit-il arracher les épis à poignées et il s'en irrite.
Des compagnons, voilà ce que cherche le créateur, et de ceux qui savent affûter leurs faucilles. On les appellera destructeurs et détracteurs du bien et du mal. Mais ce sont eux les moissonneurs, ce sont eux qui célèbrent les fêtes.
Des compagnons, voilà ce que cherche Zarathoustra pour créer, moissonner, célébrer les fêtes : qu'a-t-il à faire de troupeaux, de bergers et de cadavres ?
- Ainsi parlait Zarathoustra (1885), Friedrich Nietzsche (trad. Henri Albert), éd. Société du Mercure de France, 1898, partie I, chap. « Prologue de Zarathoustra », 9, p. 22
[...] dans le désert le plus reculé se fait la seconde métamorphose : l'esprit ici se change en lion, il veut conquérir sa liberté et être le maître dans son propre désert [...].
Créer des valeurs nouvelles — le lion lui-même n'en est pas encore capable, — mais conquérir la liberté pour des créations nouvelles — voilà ce que peut la puissance du lion.
Créer sa liberté et opposer même au devoir le « non » sacré : à cette fin, mes frères, il est besoin du lion.
Prendre le droit de créer des valeurs nouvelles — c'est la conquête la plus terrible pour un esprit accoutumé aux fardeaux et au respect. A la vérité cela lui paraît être de la rapine et l'affaire de bêtes de proie.
- Ainsi parlait Zarathoustra (1885), Friedrich Nietzsche (trad. Georges-Arthur Goldschmidt), éd. Le Livre de Poche, coll. « Les Classiques de Poche », 1972 (ISBN 978-2-253-00675-6), partie I, chap. « Des trois métamorphoses », p. 41
- Ainsi parlait Zarathoustra (1885), Friedrich Nietzsche (trad. Geneviève Bianquis), éd. Flammarion, coll. « GF-Flammarion », 1969 (ISBN 2-08-070881-3), partie I, chap. « Des contempteurs du corps », p. 72
De tout ce qui est écrit, je ne lis que ce que quelqu'un écrit avec son sang. Ecris avec ton sang : et tu verras que le sang est esprit.
Il n'est guère facile de comprendre le sang d'autrui : je hais les oisifs qui lisent [...].
Que tout un chacun ait le droit d'apprendre à lire, voilà qui à la longue va gâter non seulement l'écriture mais aussi la pensée.
Jadis l'esprit était dieu, puis il s'est fait homme et maintenant il se fait même plèbe.
- Ainsi parlait Zarathoustra (1885), Friedrich Nietzsche (trad. Georges-Arthur Goldschmidt), éd. Le Livre de Poche, coll. « Les Classiques de Poche », 1972 (ISBN 978-2-253-00675-6), partie I, chap. « Lire et écrire », p. 55
- Ainsi parlait Zarathoustra (1885), Friedrich Nietzsche (trad. Georges-Arthur Goldschmidt), éd. Le Livre de Poche, coll. « Les Classiques de Poche », 1972 (ISBN 978-2-253-00675-6), partie I, chap. « Lire et écrire », p. 55
Celui qui gravit les plus hautes montagnes, celui-là se rit de toutes les tragédies qu'elles soient réelles ou jouées.
Courageux, insouciants, moqueurs, brutaux — c'est ainsi que nous veut la sagesse : elle est femme et elle n'aime jamais qu'un guerrier.
- Ainsi parlait Zarathoustra (1885), Friedrich Nietzsche (trad. Georges-Arthur Goldschmidt), éd. Le Livre de Poche, coll. « Les Classiques de Poche », 1972 (ISBN 978-2-253-00675-6), partie I, chap. « Lire et écrire, p. 56
- Ainsi parlait Zarathoustra (1885), Friedrich Nietzsche (trad. Henri Albert), éd. Société du Mercure de France, 1898, partie I, chap. « Lire et écrire », p. 50
Je ne croirais qu'en un dieu qui s'entendrait à danser. Et lorsque je vis mon diable, je le trouvai grave, minutieux, profond, solennel ; c'était l'esprit de pesanteur — par lui toutes choses tombent.
On ne tue pas par la colère, mais on tue par le rire. Allons, tuons l'esprit de pesanteur !
- Ainsi parlait Zarathoustra (1885), Friedrich Nietzsche (trad. Georges-Arthur Goldschmidt), éd. Le Livre de Poche, coll. « Les Classiques de Poche », 1972 (ISBN 978-2-253-00675-6), partie I, chap. « Lire et écrire », p. 56
- Ainsi parlait Zarathoustra (1885), Friedrich Nietzsche (trad. Geneviève Bianquis), éd. Flammarion, coll. « GF-Flammarion », 1969 (ISBN 2-08-070881-3), partie I, chap. « De la nouvelle idole », p. 87
- Ainsi parlait Zarathoustra (1885), Friedrich Nietzsche (trad. Georges-Arthur Goldschmidt), éd. Le Livre de Poche, coll. « Les Classiques de Poche », 1972 (ISBN 978-2-253-00675-6), partie I, chap. « De la nouvelle idole », p. 66
Il naît beaucoup trop d'humains : pour ceux qui sont en trop, on a inventé l'État !
Regardez donc comme il les attire, ces trop-nombreux ! Comme il les ingurgite, et mâche et remâche !
- Ainsi parlait Zarathoustra (1885), Friedrich Nietzsche (trad. Georges-Arthur Goldschmidt), éd. Le Livre de Poche, coll. « Les Classiques de Poche », 1972 (ISBN 978-2-253-00675-6), partie I, chap. « De la nouvelle idole », p. 66
- Ainsi parlait Zarathoustra (1885), Friedrich Nietzsche (trad. Georges-Arthur Goldschmidt), éd. Le Livre de Poche, coll. « Les Classiques de Poche », 1972 (ISBN 978-2-253-00675-6), partie I, chap. « De la nouvelle idole », p. 67
Tous, ils m'apparaissent des fous, des singes qui grimpent, des surexcités. Leur idole sent mauvais, ce monstre froid : tous tant qu'ils sont, ils sentent mauvais, ces idolâtres.
Mes frères, voulez-vous donc étouffer dans les émanations de leurs gueules et de leurs appétits ? Brisez plutôt les fenêtres et sautez dehors, à l'air libre.
Ecartez-vous donc de la mauvaise odeur. Fuyez l'idolâtrie des superflus !
Ecartez-vous donc de la mauvaise odeur ! Fuyez donc les vapeurs de ces sacrifices humains !
- Ainsi parlait Zarathoustra (1885), Friedrich Nietzsche (trad. Georges-Arthur Goldschmidt), éd. Le Livre de Poche, coll. « Les Classiques de Poche », 1972 (ISBN 978-2-253-00675-6), partie I, chap. « De la nouvelle idole », p. 68
- Ainsi parlait Zarathoustra (1885), Friedrich Nietzsche (trad. Georges-Arthur Goldschmidt), éd. Le Livre de Poche, coll. « Les Classiques de Poche », 1972 (ISBN 978-2-253-00675-6), partie I, chap. « De la nouvelle idole », p. 69
Où cesse la solitude commence le marché ; et où commence le marché, commence aussi le vacarme des grands comédiens et le bourdonnement des mouches venimeuses.
Dans le monde, les choses les meilleures ne valent rien sans quelqu'un pour les mettre en scène : le peuple appelle ces metteurs en scène : de grands hommes [...].
A cause de ces esprits hâtifs, retourne à ta sécurité : ce n'est qu'au marché que l'on est assailli par oui ou par non ! [...]
C'est à l'écart du marché et de la gloire que se passe tout ce qui est grand : c'est à l'écart de la place du marché et de la gloire qu'ont, de tout temps, habité les inventeurs de valeurs nouvelles.
- Ainsi parlait Zarathoustra (1885), Friedrich Nietzsche (trad. Georges-Arthur Goldschmidt), éd. Le Livre de Poche, coll. « Les Classiques de Poche », 1972 (ISBN 978-2-253-00675-6), partie I, chap. « Des mouches du marché », p. 69
Ils pensent beaucoup à toi en leur âme étroite — tu leur es toujours un motif de suspicion ! Tout ce à quoi on pense beaucoup finit par devenir suspect [...].
Oui, mon ami, tu es la mauvaise conscience de tes prochains : car ils sont indignes de toi. C'est pourquoi ils te haïssent et aimeraient bien te sucer le sang.
- Ainsi parlait Zarathoustra (1885), Friedrich Nietzsche (trad. Georges-Arthur Goldschmidt), éd. Le Livre de Poche, coll. « Les Classiques de Poche », 1972 (ISBN 978-2-253-00675-6), partie I, chap. « Des mouches du marché », p. 72
J'aime la forêt. On vit mal dans les villes : il y a trop d'humains en rut.
Ne vaut-il pas mieux tomber aux mains d'un meurtrier que dans les rêves d'une femme en chaleur ?
- Ainsi parlait Zarathoustra (1885), Friedrich Nietzsche (trad. Georges-Arthur Goldschmidt), éd. Le Livre de Poche, coll. « Les Classiques de Poche », 1972 (ISBN 978-2-253-00675-6), partie I, chap. « De la chasteté », p. 72
- Ainsi parlait Zarathoustra (1885), Friedrich Nietzsche (trad. Geneviève Bianquis), éd. Flammarion, coll. « GF-Flammarion », 1969 (ISBN 2-08-070881-3), partie I, chap. « De l'amour du prochain », p. 100
- Ainsi parlait Zarathoustra (1885), Friedrich Nietzsche (trad. Henri Albert), éd. Société du Mercure de France, 1898, partie I, chap. « De la voie du créateur », p. 84
- Ainsi parlait Zarathoustra (1885), Friedrich Nietzsche (trad. Henri Albert), éd. Société du Mercure de France, 1898, partie I, chap. « De la voie du créateur », p. 84
- Ainsi parlait Zarathoustra (1885), Friedrich Nietzsche (trad. Henri Albert), éd. Société du Mercure de France, 1898, partie I, chap. « Des petites vieilles et des petites jeunes», p. 87
Dans l'homme véritable est caché un enfant qui veut jouer. Allons, les femmes, découvrez-le cet enfant dans l'homme !
Que la femme soit un jouet, pure et fine, pareille à la pierre précieuse, illuminée par les vertus d'un monde qui n'existe pas encore.
- Ainsi parlait Zarathoustra (1885), Friedrich Nietzsche (trad. Georges-Arthur Goldschmidt), éd. Le Livre de Poche, coll. « Les Classiques de Poche », 1972 (ISBN 978-2-253-00675-6), partie I, chap. « Des petites vieilles et des petites jeunes », p. 85
- Ainsi parlait Zarathoustra (1885), Friedrich Nietzsche (trad. Henri Albert), éd. Société du Mercure de France, 1898, partie I, chap. « De la vertu qui donne », p. 106
- Ainsi parlait Zarathoustra (1885), Friedrich Nietzsche (trad. Henri Albert), éd. Société du Mercure de France, 1898, partie II, chap. « Sur les îles bienheureuses », p. 115
- Ainsi parlait Zarathoustra (1885), Friedrich Nietzsche (trad. Henri Albert), éd. Société du Mercure de France, 1898, partie II, chap. « Sur les îles bienheureuses », p. 115
- Ainsi parlait Zarathoustra (1885), Friedrich Nietzsche (trad. Geneviève Bianquis), éd. Flammarion, coll. « GF-Flammarion », 1969 (ISBN 2-08-070881-3), partie II, chap. « De la canaille », p. 143
En toutes choses vous faites, à mon gré, trop les familiers de l'esprit ; et de la sagesse, vous en avez souvent fait un asile et un hôpital pour mauvais poètes.
Vous n'êtes pas des aigles : aussi n'avez-vous pas appris le bonheur dans l'effroi de l'esprit. Et celui qui n'est point un oiseau ne doit point s'établir au-dessus des abîmes.
Vous êtes des tièdes : mais le flot de toute connaissance profonde est glacé. Les sources les plus profondes de l'esprit sont froides comme la glace : elles délassent les mains chaudes de ceux qui agissent.
Vous vous tenez là, honorables, raides et le dos droit, sages illustres, aucun grand vent, aucune grande volonté ne vous pousse.
N'avez-vous jamais vu passer les voiles sur la mer, gonflées, arrondies, tremblantes sous la violence du vent impétueux ?
Pareille à la voile tremblante sous la violence du vent impétueux, ma sagesse passe sur la mer, — ma sagesse sauvage !
- Ainsi parlait Zarathoustra (1885), Friedrich Nietzsche (trad. Georges-Arthur Goldschmidt), éd. Le Livre de Poche, coll. « Les Classiques de Poche », 1972 (ISBN 978-2-253-00675-6), partie II, chap. « Des sages illustres », p. 129
Il fait nuit : voici que s'élève plus haut la voix des fontaines jaillissantes : et mon âme, elle aussi, est une fontaine jaillissante.
- Ainsi parlait Zarathoustra (1885), Friedrich Nietzsche (trad. Henri Albert), éd. Société du Mercure de France, 1898, partie II, chap. « Le Chant de la nuit », p. 144
- À propos des poètes.
- Ainsi parlait Zarathoustra (1885), Friedrich Nietzsche (trad. Henri Albert), éd. Société du Mercure de France, 1898, partie II, chap. « Des poètes », p. 180
Tout comme vos sages illustres ne me parurent, au fond, pas tellement sages, de même j'ai trouvé la méchanceté des hommes inférieure à sa réputation.
Et souvent je me suis demandé en hochant la tête : pourquoi sonner encore, serpents à sonnettes [...] ?
Il faut d'abord que vos chats sauvages soient devenus des tigres et vos crapauds empoisonnés des crocodiles : car à bon chasseur, bonne chasse !
Et en vérité, vous les hommes de bien, vous les justes ! Il y a trop de choses risibles en vous et d'abord votre crainte de ce qui, jusque-là, s'appelait « diable » !
- Ainsi parlait Zarathoustra (1885), Friedrich Nietzsche (trad. Georges-Arthur Goldschmidt), éd. Le Livre de Poche, coll. « Les Classiques de Poche », 1979 (ISBN 978-2-253-00675-6), partie II, chap. « Du discernement humain », p. 174
« Ce sont les mots les plus silencieux qui amènent la tempête. Des pensées qui viennent sur des pattes de colombes mènent le monde.
Ô Zarathoustra, tu dois aller comme une ombre de ce qui viendra forcément : ainsi tu vas commander et tu avanceras tout en commandant. »
- Ainsi parlait Zarathoustra (1885), Friedrich Nietzsche (trad. Georges-Arthur Goldschmidt), éd. Le Livre de Poche, coll. « Les Classiques de Poche », 1979 (ISBN 978-2-253-00675-6), partie II, chap. « L'heure la plus silencieuse », p. 178
Tout chez eux discourt, rien ne réussit plus, ni s'achève. Tout caquète, qui donc veut encore rester tranquille sur le nid et couver des œufs ?
Tout chez eux discourt, tout est délayé en mots.
- Ainsi parlait Zarathoustra (1885), Friedrich Nietzsche (trad. Georges-Arthur Goldschmidt), éd. Le Livre de Poche, coll. « Les Classiques de Poche », 1979 (ISBN 978-2-253-00675-6), partie II, chap. « Le retour », p. 222
- Ainsi parlait Zarathoustra (1885), Friedrich Nietzsche (trad. Henri Albert), éd. Société du Mercure de France, 1898, partie III, chap. « Des vieilles et nouvelles tables », 4, p. 282
- Ainsi parlait Zarathoustra (1885), Friedrich Nietzsche (trad. Henri Albert), éd. Société du Mercure de France, 1898, partie III, chap. « Des vieilles et nouvelles tables », 7, p. 284
- Ainsi parlait Zarathoustra (1885), Friedrich Nietzsche (trad. Henri Albert), éd. Société du Mercure de France, 1898, partie III, chap. « Des vieilles et nouvelles tables », 12, p. 288
- Ainsi parlait Zarathoustra (1885), Friedrich Nietzsche (trad. Henri Albert), éd. Société du Mercure de France, 1898, partie III, chap. « Des vieilles et nouvelles tables », 16, p. 292
- Ainsi parlait Zarathoustra (1885), Friedrich Nietzsche (trad. Henri Albert), éd. Société du Mercure de France, 1898, partie III, chap. « Des vieilles et nouvelles tables », 19, p. 292
- Ainsi parlait Zarathoustra (1885), Friedrich Nietzsche (trad. Henri Albert), éd. Société du Mercure de France, 1898, partie IV, chap. « L'Offrande du miel », p. 335
- Ainsi parlait Zarathoustra (1885), Friedrich Nietzsche (trad. Georges-Arthur Goldschmidt), éd. Le Livre de Poche, coll. « Les Classiques de Poche », 1979 (ISBN 978-2-253-00675-6), partie IV, chap. « De l'homme supérieur », p. 336
- Ainsi parlait Zarathoustra (1885), Friedrich Nietzsche (trad. Henri Albert), éd. Société du Mercure de France, 1898, partie IV, chap. « De l'homme supérieur », 4, p. 407
- Ainsi parlait Zarathoustra (1885), Friedrich Nietzsche (trad. Geneviève Bianquis), éd. Flammarion, coll. « GF-Flammarion », 1969 (ISBN 2-08-070881-3), partie IV, chap. « De la science », p. 362
En vérité il y a des hommes foncièrement chastes : ils sont plus doux de cœur, ils rient mieux et plus souvent que vous.
Ils rient même de la chasteté et demandent :
« Qu’est ce que la chasteté !
La chasteté n’est-elle pas sottise ? Mais cette sottise est venue à nous, nous ne sommes pas allés vers elle.
Nous avons offert à cet étranger l’hospitalité de notre cœur ; à présent il habite chez nous, — qu’il y reste autant qu’il voudra ! »
- Ainsi parlait Zarathoustra, Nietzsche (trad. Maurice Betz), éd. Éditions Gallimard, 1947, partie 1, sect. « De la chasteté », p. 68 (voir la fiche de référence de l'œuvre)
L’amour du jeune homme n’est pas mûr et c’est faute de maturité qu’il hait les hommes et la terre. Chez lui l’âme et les ailes de la pensée sont encore liées et pesantes.
Mais il y a de l’enfant en l’homme plus qu’en le jeune homme, et moins de tristesse : l’homme entend mieux la mort et la vie.
- Ainsi parlait Zarathoustra, Nietzsche (trad. Maurice Betz), éd. Éditions Gallimard, 1947, partie 1, sect. « De la mort volontaire », p. 88 (voir la fiche de référence de l'œuvre)
- Ainsi parlait Zarathoustra, Nietzsche (trad. Maurice Betz), éd. Éditions Gallimard, 1947, partie 2, sect. « Sur les îles bienheureuses », p. 100 (voir la fiche de référence de l'œuvre)
- Ainsi parlait Zarathoustra, Nietzsche (trad. Maurice Betz), éd. Éditions Gallimard, 1947, partie 2, sect. « Des tarentules », p. 119 (voir la fiche de référence de l'œuvre)
Ô solitude ! Toi ma patrie, solitude ! Comme ta voix me parle, bienheureuse et tendre !
Nous ne nous questionnons point, nous ne nous plaignons pas l’un à l’autre, librement nous franchissons ensemble les portes ouvertes.
- Ainsi parlait Zarathoustra, Nietzsche (trad. Maurice Betz), éd. Éditions Gallimard, 1947, partie 3, sect. « Le retour », p. 213 (voir la fiche de référence de l'œuvre)
- Ainsi parlait Zarathoustra, Nietzsche (trad. Maurice Betz), éd. Éditions Gallimard, 1947, partie 4, sect. « Entretien avec les rois », p. 281 (voir la fiche de référence de l'œuvre)
- Ainsi parlait Zarathoustra, Nietzsche (trad. Maurice Betz), éd. Éditions Gallimard, 1947, partie « Appendice », chap. II « Notes et aphorismes », sect. 18, p. 388 (voir la fiche de référence de l'œuvre)
- Ainsi parlait Zarathoustra, Nietzsche (trad. Maurice Betz), éd. Éditions Gallimard, 1947, partie « Appendice », chap. II « Notes et aphorismes », sect. 47, p. 394 (voir la fiche de référence de l'œuvre)
- Ainsi parlait Zarathoustra, Nietzsche (trad. Maurice Betz), éd. Éditions Gallimard, 1947, partie « Appendice », chap. II « Notes et aphorismes », sect. 74, p. 399 (voir la fiche de référence de l'œuvre)
- Ainsi parlait Zarathoustra, Nietzsche (trad. Maurice Betz), éd. Éditions Gallimard, 1947, partie « Appendice », chap. II « Notes et aphorismes », sect. 109, p. 406 (voir la fiche de référence de l'œuvre)
- Ainsi parlait Zarathoustra, Nietzsche (trad. Maurice Betz), éd. Éditions Gallimard, 1947, partie « Appendice », chap. II « Notes et aphorismes », sect. 145, p. 413 (voir la fiche de référence de l'œuvre)