Revue Des Études Juives. 1880. Volume 48.
Revue Des Études Juives. 1880. Volume 48.
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TUDES JUIVES
VERSAILLES
IMPRIMEKIES CEKF,
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DES
TUDES JUIVES
PUBLICATION TRIMESTRIELLE
TOME OUAKANTE-HUITIME
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A LA LIBRAIRIE
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DOCUMENTS
SUR LES
Les documents qu'on lira plus loin, acquis rcemment Madrid, proviennent des archives du Conseil de l'Inquisition d'Espagne. Ils forment un recueil de 103 feuillets, dont plusieurs portent le paraphe de Philippe IV d'Espagne. Avant de les tudier nous les analyserons aussi succinctement que possible. Disons, pour orienter quelque peu le lecteur, qu'en 1G21, date de l'avnement de Philippe IV, le Portugal appartenait l'Espagne. Beaucoup de no-chrtiens portugais avaient pass en Espagne, dj sous le rgne de Philippe III, pour chapper l'Inquisition de Portugal. Beaucoup allaient d'Espagne en Flandres, en Italie, en France et en Angleterre. En 1622, plus de 4,000 prisonniers de l'Inquisition partirent pour l'tranger et reprirent la profession du judasme. Mais un sacrilge commis dans une glise de Lisbonne et attribu
pardon pour ce crime, dont ils sommes pour pouvoir rester en Espagne et au Portugal. Parmi les chrtiens, quelquesuns vou'aient les expulser d'Espagne, les autres voulaient les garder et mme essayer de ramener dans le pays les Juifs qui
le
une
I.
Un personnage,
juifs
portugais, adresse
doute
le
confesseur du Roi,
T. XLvill, N"
fray Antonio
de Sotomayor, l'expos
des
et ce qu'ils offrent
au Hoi.
i
o:;.
Les ngociants se proposent de verser au trsor une somme trs considrable et demandent en change qu'on leur rende Justice. Ils se plaignent des criantes injustices dont ils sont victimes et qui tournent au prjudice du royaume, et ils sollicitent une mesure
puissante et efficace.
Roi de remettre leur requte l'Inquisiteur gnral de Portugal pour que celui-ci puisse se convaincre de la justesse de leurs plaintes et y remdier. Ils demandent sa Majest de donner l'ordre d'en Unir avec les causes i)endantes dans l'espace d'un an et de dsigner lui-mme
Ils
sup[)lient le
ou de charger l'Inquisiteur gnral de dsigner dans ce but des personnes graves, doctes et ges, et ils demandent que ces causes
soient juges d'aprs les lois de Castille.
niers, qui auraient souffert
Comme
ils
ils
veulent
donner toute
dent
le
satisfaction la religion,
non seulement
deman-
chtiment des coupables, mais encore leur expulsion de tous les domaines de la Couronne, et la peine de mort pour ceux
qui y reviendraient. Ils font valoir que, puisqiie tous les dommages qu'ils ont soufferts ont pour cause la rapacit des ministres portugais, ils ont l'intention d'offrir
somme
d'argent,
dont
le chiffre n'est
pas
fix.
somme aux
honoraires des Inquisiteurs et des membres du SaintOffice de Portugal et l'excdent au fisc. Les ngociants demandent qu'on fasse examiner ces propositions par des thologiens pour tre certains qu'elles ne vont pas
rencontre de la religion chrtienne. Ils disent qu'ils ont choisi ce moyen cause des extorsions dont ils sont victimes au Portugal et des perscutions diriges contre eux, si bien qu'un grand nombre de leurs coreligionnaires s'en vont en Hollande, en France et ailleurs, en emportant leurs biens, et qu'il en rsulte un considrable ai)pauYrissement du royaume et une complte stagnation
des affaires
patrie,
;
que cependant
les
le
commerce
remarquer que les finances du royaume diminuent par l'absence de ces commerants, car, lorsqu'il sort pour mille ducats de marchandises du royaume destination des Indes, elles doivent acquitter un droit de sortie de mille ducats, tandis que les marchandises venant des Indes payent un droit de 145 %. Ils font ressortir la difficult qu'ils prouvent assurer leurs niaichandiscs a des compagnies d'assui'ances trangres et du
Ils
font
que leurs navires courent, puisqu'ils sont obligs de dclarer ces compagnies le nom de ces btiments, le lieu o ils se rendent, la nature de leur fret et le jour de leur dpart, si bien que les ennemis du Roi en profitent pour envoyer des navires de pour remdier tous ces maux, il guerre afin de s'en emparer faut faire en sorte que les commerants absents puissent revenir dans leur patrie avec leurs richesses sans crainte d'y tre mal;
demandent,
enfin,
faire d'assurances
en dehors des places de l'Espagne et cela sous peine de mort et de confiscation des biens au profit du fisc royal et qu'aucune lettre ne puisse tre expdie en Flandre, en Italie ou en France sans tre copie sur un livre spcial dpos au lieu d'expdition de manire que chacun puisse s'assurer de son contenu.
II.
des vexa-
tions sans
connatre
leurs griefs et
Ils lui
demander justice.
qu'il a
abrog l'ordonnance qui leur dfendait de sortir du royaume, en vendant leurs biens fonciers, le peuple portugais, irrit de les voir libres, cherche les ruiner compltement en prenant pour motif le vol d'un ciboire contenant des hosties consacres. Bien qu' leur dire, il n'y ait aucun indice les accusant de ce sacrilge, la voix publique le leur impute avec d'autant plus de force que les prdicateurs engagent les fidles du haut de la chaire tremper leurs' mains dans le sang
reprsentent que depuis
des Juifs, les arrter et les condamner,
mme
sans preuve,
pour
La perscution
les
suit partout
pas une personne n'est arrte ni condamne pour le crime de sacrilge, et c'est une preuve qu'on ne pourrait appuyer cette accusation d'aucune certitude ou prsomption. Le peuple dchan les poursuit jusque dans leurs maisons, et les Juifs qui cherchent quitter le royaume sont poursuivis et
tus sur les routes.
supplient Philippe IV d'apporter un remde leurs maux en donnant ordre de vrifiera qui incombe la responsabilit du crime et qu'ensuite, lorsqu'on aura prouv qu'ils ne sont pas coupables,
Ils
les
/,
REVUI':
le
nonce du Pape l'a charg de lui faire. Le nonce, ayant appris que les Juifs solliciiaient un pardon gnral, supplie le Roi de fermer l'oreille leurs supplications, parce que l'exprience a montr que les pardons accords par les Souverains Ponlifes Clment HT, Paul III et Clment VIII n'ont produit aucun
observations que
bon
car
effet et
ont
facilit
la perfidie
De
plus,
il
l'affaire, s'il
en
arrivait
examiner l'opportunit de ce pardon, pour que le Sige Apostolique soit la seule autorit qui prenne une dcision cet gard et il invoque ce sujet l'exemple des aeux du Roi.
L'auteur de ce document est l'Inquisiteur gnral de Portugal ou un thologien. L'auteur est consult pour savoir s'il est permis. d'accorder un pardon gnral aux Juifs de Portugal, qui ont commis des dlits contre la foi chrtienne, et si l'on peut
IV.
somme
d'argent.
et
non
sij^n, est
entirement
des Saintes
oppos
au
pardon gnral
et
il
s'appuie
sur de nombreuses
tirs
comme
ayant demand secours Josaphat, roi de Juda, fut tu par une flche, tandis que s@n alli recevait des reproches de Jhu. Il cite encore d'autres preuves tirc^es de l'criture. Gisulphe, roi des
Lombards, pour avoir accueilli les Ariens dans son royaume, fut tu et ses sujets vendus comme esclaves. 2^ On ne peut accorder ce pardon pour de l'argent. L'Empereur Charles-Quint, au moment o beaucoup de princes allemands embrassaient la rforme luthrienne, rpondait ceux N'en qui craignaient pour lui \:\ pti te do plusieurs provinces tenons aucun compte, car si r.ous ne manquons pas Dieu, Lui ne manquera pas. Lorsque les Rois catholiques expulsrent les Juil's d'Espagne, ni les prires, ni tous les trsors du monde ne purent les faire changer de rsolution. Il en fut de mme lors de l'expulsion des Maures, et bien des personnes disent (jue, l'Espagne ayant le
:
glorieux
privilge de
possder l'glis
apostolique de
Saint-
Jacques et ayant un si grand Aptre pour patron, tous ses habitants doivent appartenir la mme confession. D'ailleurs, si l'on accordait un tel pardjn, il en rsulterait des
bonne renomme, tous les trangers se scandaliseraient et diraient que les Espagnols et leurs Rois vendent le pardon, car ils pardonnent l'hrsie et Tapostasie pour de l'argent, c'est-- dire qu'ils vendent la justice et la grce de Dieu et Jsus-Christ lui-mme. La reine dona Isabelle la Catholique avait l'intention d'accorder un pardon. Son confesseur Thomas de Torquemada chercha l'en dissuader et, n'y pouvant parvenir, il lui jeta sur sa robe un cru Que votre Majest le prenne pour le vendre cifix en lui disant de nouveau, comme de nouveau les Juifs le crucifieront! Les nouveaux chrtiens, voyant que, moyennant finance, les relaps sont pardonnes, en prendront occasion pour se rattacher leur ancienne religion. Et ce pardon sera une cause de ruine et de naufrage pour la foi. Ce pardon causerait l'Inquisition un prtrs graves et l'Espagne perdrait sa
:
maux
La troisime
d'accorder
le
pardon celui qui, non seulement commet un crime contre l'tat, mais encore est dcid le commettre aussi souvent qu'il le pourra. Donc il n'est pas permis d'accorder le pardon aux Juifs, car l'exprience a montr qu'ils ne savent pas conserver la foi, ni garder leur parole. D'ailleurs, aucun pouvoir sculier ne peut juger le crime d'hrsie, qui appartient la seule juridiction ecclsiastique,
et
cela
prouv par leLvitique, qui n'attribue qu'aux prtres le devoir de soigner la lpre, et la lpre est le symbole de l'hrsie. Le Pape seul peut prendre une dtermination sur ce qui concerne la foi et, si un juge sculier condamne un hrtique, il ne peut le faire qu'en
est
lui
par contre,
est
permis d'admettre
les
hr-
communion de
prouvent leur sincre repentir, car, d'aprs saint Jean, le Christ a Je ne repousserai pas celui qui viendra moi. Et le bon dit Pasteur va lui-mme chercher la brebis gare.
:
Au moment
il
de
la rconciliation
permis de leur infliger des peines pcuniaires, en dehors des chtiments ordinaires, et l'Inquisition emploie souvent ce moyen de correction, car ce n'est pas vendre la rconciliation. De mme
est
que celui qui paye deux raux pour obtenir la bulle ne paye pas la grce divine qui y est attache, mais participe aux frais de l'Eglise, de mme le rconcili, au moyen de la confiscation de ses biens ou de l'amende qui lui est impose, ne paye pas son pardon, mais fait une aumne en rparation de ses fautes. Le confesseur
des glises, faire des aumnes, constituer des dots pour marier des jeunes filles, fonder des couvents ou des cliapelaineries; par
consquent, on peut obliger le- pnitent verser une somme d'argent plus ou moins considrable, sans pour cela qu'il paye sa
rintgration dans
le sf^in
de l'Eglise.
Si ce pardon gnral doit tre accord, je suis d'avis qu'il ne doit pas l'tre avant que le Souverain Pontife ait t consult
il est d'usage dans l'Eglise absous s'il ne s'adresse Rome au qu'aucun lirtique ne peut tre clief de l'Eglise; quoique le Pape ait dlgu son autorit Tln-
et ait
si
elle
accordait
le
pardon sans l'assentiment de sa Saintet. Mais ici se prsente une trs grande difficult, car, si l'on doit accorder le pardon ceux qui se repentent vraiment, on doit le refuser ceux dont le repentir est douteux et mme les chtier;
or,
il
On
le
peut
considrer
comme
vrai chez
les
Juifs qui
sollicitent
pardon, quoique habitant des pays o on ne les empche pas de vivre selon leur h)i, tels que Livourne et les les de Vntie. De mme on peut l'admettre chez ceux qui, habitant le Portugal, ne dsirent rien plus ardemment que de s'allier par mariages avec des familles de vieux chrtiens, et cela en donnant leurs enfants des dots considrables et en s'imposant des sacrifices, tandis qu'en se mariant entre eux une dot modique aurait suffi. C'est encore un indice en faveur des Juifs que le fait de pousser leurs enfants se faire prtres, moines ou religieuses. Les rconcilis prouvent galement leur repentir en allant au bcher, embrassant le crucifix, rcitant le Credo, confessant le Christ et mourant comme de vrais chi'tiens. Et ceux qu'on brle en effigie donnent une preuve fiagrante de leur repentir en continuant pratiquer la religion chrtienne, quoique vivant avec des infidles qui les perscutent
pour cette raison. Enfin, on ne peut douter du repentir de ces Juifs qui ofi'rent de grosses sommes d'argent en rmission de leurs pchs, car ils sont si avides qu'ils donneraient leur vie pour conserver leurs biens.
ennemis de la religion chrtienne, et ils ont commis le plus grand crime qui se soit fait au monde, le crucifiement du vrai Dieu. Et ce crime ne peut tre imput un seul, mais la race tout entire et s'tend dans toutes les parties du monde habites parles Juifs. Et alors comment pourrait-on pardonner aux Juifs
si attaches leur culte et qui professent tant d'iiorreur et de haine pour la religion chrtienne? D'ailleurs, si quelques uns d'entre eux de-
principaux d'entre eux. comme la tribu la ment pourrait-on esprer la conversion de personnes
mandaient
le
pardon,
si
ils
ne sont pas les fonds de pouvoir del maon admettait la possibilit de recevoir d'eux
obligeraient payer leur quotit des personnes rellement converties et n'ayant commis aucune faute.
ils
Puis, si, une fois confess et rintgr au sein de l'Eglise, le Juif rconcili continuait frquenter ses anciens coreligionnaires, on
devrait juger que son repentir n'est pas sincre. Enfin, ceux qui ne sollicitent pas le pardon sont indignes de le recevoir. Le pre
Ribadeneira
t
dit
que
les saints
martyrs Alexandre
et Caus,
ayant
condamns mort et devant mourir avec des hrtiques, demandrent au bourreau de les excuter part, de manire que
leur sang ne se mlt pas celui de ces infidles. Les Juifs ont toujours t les ennemis acharns du Christ et commettent sans
une hostie consacre, ils la rduisirent en une poudre qu'ils ptrirent avec un cur humain et jetrent le tout dans des fontaines pour empoisonner et tuer tous les fidles. A un autre moment, ils volrent un enfant et, aprs lui avoir inflig tous les supplices que le Christ souffrit pendant sa Passion, ils lui arrachrent le cur et le mlrent une hostie consacre, puis jetrent tout cela dans les eaux d'une ville, cherchant tuer les inquisiteurs et les fidles. L'Angleterre les chassa, cause des grands
maux
Tout
mais
le
monde connat
Ils
l'histoire
la
avaient vole.
voulurent
jeter dans
un chaudron de
lessive,
dans
les airs.
Un
sang coula. Cette hostie se trouve aujourd'hui au couvent des dominicains Avila. A Gombre, en 1569, un jeudi, saint, ils volrent un enfant pour lui faire subir, le vendredi saint, toutes les tortures de la Passion. En Hongrie, du temps du roi Vladislas, les Juifs, certain jour, lavaient leurs corps avec du sang humain. Dans la ville de Trente, ils crucifirent le saint enfant Simon. Tous ces crimes sont commis sur l'ordre formel de leur Talmud, qui les oblige tuer et ruiner tous les chrtiens qu'ils peuvent atteindre. Si loin va leur haine pour les chrtiens que l'empereur Julien l'apostat, qui fit tant de mal l'Eglise, n'imagina pas de plus horrible tourment que celui de livrer les chrtiens aux Juifs, qui assouvirent sur eux leur soif
sanguinaire.
On ne
pour
la vie
et,
cela,
les
mtiers serviles
charpentiers, orfvres,
de cuisiniers, ptissiers, boulangers, et tout autre touchant l'alimentation. Malgr le serment qu'il avait fait d'expulser les Juifs de son royaume et de n'en employer aucun son service, le roi Henri III prit un mdecin hbreu. L'archevque de St-Paul lui recommanda de ne pas avoir confiance en ce mdecin; mais le Roi ne fit aucun
cas de cet avertissement. Le chtiment ne se
fit
pas attendre; en
lui faisant prendre un mdicament, le Juif l'empoisonna et fut si fier de son crime qu'il ne fut i)as ncessaire de lui appliquer la question ordinaire et extraordinaire pour le lui faire avouer. Le roi Philippe II connaissait bien l'esprit pernicieux de cette race, aussi la chassa-t-il du duch de Milan, et il crivit son neveu, le roi don Sbastien de Portugal, pour l'engager les expulser de
son royaume. Du temps de l'empereur Charles-Quint, un Juif fameux, nomm Diego de las Casas, se trouvait dans les prisons du Saint-Office
Sville.
Comme
il
il
fit
tard Pape,
le
pouvoir de
A.
le
remettre entre
les
Corts de
privi-
des rsolutions
conformes aux dsirs du Saint - Office mais les vaincus mcontents sduisirent le secrtaire de l'assemble, nomm Jean Prat, et lui firent envoyer au Pape de fausses dpches signes de lui, pour les faire approuver par sa Saintet. L'inquisiteui" gnral,. archevque de Saragosse, qui tait le fils btard du roi Ferdinand, arrta et emprisonna Jean Prat et voulut l'emmener Barcelone, o se trouvaient la Cour et l'Inquisition. Cela rvolutionna tout le royaume. L'Empereur envoya alors un ambassadeur spcial Home, crivit au Pape, aux cardinaux pour les avertir de la fausset des dpches qu'ils allaient recevoir et suppliant sa Saintet de les rvoquer et de dcider que Diego de las Casas serait jug par l'Inquisition. Et il en fut ainsi. Le roi Goth Heccarde ayant sign une ordonnance contre les Juifs, ceux-ci hii oiri'ii'cut uno grosse sommo rl'oi' pour la rapporter;
;
LKS
MAR
iANlilS
DESPAG.NF. ET DE
IV
mais
Roi repoussa leurs offres, prfiant remplir son devoir plutt que de recevoir des dons des Juifs. A cet endroit du document suit une longue citation latine, extraite des lettres de saint Grgoire l'impratrice Constance; parle contre certains usages criminels en pratique dans la il
le
La sixime raison invoque est que le pardon ne peut tre c'est l la rptition d'un accord pour une somme d'argent
:
prcdent expos.
La septime consiste faire ressortir le grand discrdit qui en rsulterait pour le Roi, ses ministres et l'Inquisition, car on dirait dans les pays trangers que l'Inquisition n'a pas t tablie pour la sauvegarde de la foi chrtienne, mais comme moyen d'arracher leurs richesses ses malheureuses victimes. Enfin, la huitime et dernire est que tel a t l'usage dans r glise depuis le temps des aptres; de n'accorder le pardon qu' ceux qui se repentent
et confessent leurs fautes et
les livrer alors
de considrer les
au bras sculier. relaps comme incorrigibles et de Ce document est incomplet, son auteur inconnu et il n'est pas dat. Cependant d'aprs la conclusion, l'auteur est absolument
hostile tout
pardon gnral.
et
V.
non
dat,
le
l'auteur fait
si
maux qui
:
viendraient assaillir
Portugal,
l'on
accordait
le
pardon
sollicit
par
les relaps
du royaume
et cite les
exemples suivants Le Pre Suarez, invit accepter donn par quelques thologiens de
l'avis
favorable au pardon
que,
s'il
Castille, rpondit
n'avait pas frquent les Juifs, il pourrait l'admettre, mais qu'il les connaissait trop pour l'approuver et que les juges et les thologiens qui taient d'un avis contraire au sien n'avaient pas t voir comment les choses se passaient en Portugal, sans
cela
ils
telle
misricorde.
don Sbastien de Portugal voulut faire la remise aux Juifs nouvellement convertis de certains droits contre une somme d'argent destine sa campagne d'Afrique: mais le roi don Philippe II d Espagne chercha l'en dissuader et lui envoya une lettre par l'entremise de son ambassadeur don Juan de Selva. Ce document combat le projet de pardon et invoque les raisons cites dans le document prcdent mais il fait aussi ressortir que les Juifs se trouvaient ce moment dans un tel tat de pnurie qu'ils ne pourraient pas remplir leurs engagements pcuniaires,
Le
roi
\ov<
mOmo
fj'iils s'y
enijageraient formellement.
10
Il
iu:vuf<:
qui
remplissent des
La date de la perte de ces galions concide avec celle du pardon accord aux Juifs contre une somme con!<idrable. Vient ensuite la lettre que don Jean de Silva, comte de Portalegre, crivait au confesseur du Roi Don Jean de Silva est entirement oppos au pardon et pour les
:
raisons dj cites.
La
le
lettre
et inquisiteur
mmes
termes. Cependant
les inviter
principal motif de leurs funestes conversions est la crainte de perdre leurs biens mais ce n'e.st pas une raison pour qu'un prince vende son pardon. Puis si l'on accorde cette preuve
;
royaumes trangers
pour en profiter et jouir de leurs richesses en sret. La copie du billet de don Cristobal de Maras, marquis de Castel Rico, adres.s au Roi, l'invite suivre rexemi)le de son pre, qui ne voulut pas l'accorder et se refusa permettre que les fautes commises contre Dieu fussent rachetes })ar de l'argent.
Roi ci'it Sa Majest pour lui faire connatre qu'il a lu le mmoire du Nonce du Pape, dans lequel il est question du pardon gnral sollicii par les Juifs de Portugal. Le confesseur supplie le Roi d'agir comme ses
1621.
VI.
14 mai
Le confesseur du
aeux.
le
Confesseur,
lui
adressa
les
mmes
obser-
lui
demanda de
l'avertir si
son mmoire
n'en avait pas entendu parler. Le confesseur reconnat avoir reu du roi l'ordre de runir dans sa cellule plusieurs ministres pour prendre connaissance des mmoires prsents par les Juifs de Portugal, et i)our lesquels ceux-ci ne demandent pas un pardon gnral, mais qu'on porte remde leurs maux, car les inquisiteurs de Portugal et l'vque Coimbre sont trs opposs l'indulgence. Suit une formule
d'obissance.
Vil.
5 septembre 1G22.
Avis du Conseil de
la
Sainte-
convient ou non d'expulser tous ceux qui sont convaincus de judasme ou con-
damns comme vhmentement suspects, si l'on peut lever la dfense faite aux Juifs de quitter le ro.vaume et quels sont les
prjudices qui pourraient en rsulter pour la
foi
catholique.
abord, l'expulsion des Juifs parat tre une bonne mesure; mais, si ce royaume tait purg des hrtiques, les pays
Au premier
mesure est, d'ailleurs, trop rigoureuse et devient impossible, car, si on l'appliquait, beaucoup d'innocents en seraient victimes. Le royaume tant dj infect par le judasme, ce ne sont pas
voisins en seraient infests. Cette
aprs les auto-da-f qui pourront le corrompre davantage, d'autant plus que la crainte des peines dont ils
les rares rconcilis librs
Les Juifs endurcis, qui croient que la loi de Mose est la vritable, ne se convertiront pas pai'ce qu'ils verront qu'on exile les rconcilis au contraire, ils n'en seront que plus endurcis. Les jeunes Juifs seuls se convertiront par peur de l'expulsion. On n'obtiendrat aucun bon rsultat de la part des expulss au point de vue de leur conversion, car ils s'en iraient, heureux d'chapper aux peines infliges aux relaps, et continueraient
;
pratiquer
la religion
judaque,
comme on
le
gogues de Hollande. Dj plus de 4.000 prisonniers du St-Office sont partis pour l'tranger, proclamant la loi mosaque, sans compter ceux qui ont chapp l'Inquisition et se sont enfuis.
aucun remde aux maux causs par les Juifs en Portugal, car, une fois en pays trangers, ils peuvent faire beaucoup plus de mal au royaume et toute la chrtient, grce
L'exil n'apporte
leurs capitaux.
trs
puissant les
si
pourra plus se servir de leurs tmoignages, et les coupables ne voudront pas plus confesser leurs fautes qu'ils ne consentiront dnoncer leurs femmes, leurs enfants, leurs parents ou leurs
amis.
Les Juifs se confessent facilement de leurs fautes, quand le St-Office leur promet d'user de misricorde envers ceux qui se monti'ent sincrement rei)entants, i>arce qu'ils esprent retourner vivre dans leur patrie avec leur famille mais si on les menace de les expulser, cet espoir leur manque et ils n'avouent plus rien ni ne dnoncent plus leurs complices.
;
Il
cette expulsion
est
a t
invente par
do ne
12
RRVUR
Di:S
ETUDES JUIVES
ils
le
Saint-Office et
demandent qd'on
pour la mme raison qu'ils sollicitent un pardon gnral divulgation des tmoins, disant que tous ceux qui confesseraient leurs fautes doivent tre condamns comme relaps. Et
C'est
la
et
aveux et pour tre exmanire pouvoir vivre selon leur loi. Ils promettent un million en or pour le pardon gnral mais ils en donneraient deux pour l'expulsion. De sorte que leur exil serait un prjudice port au bien de leurs mes et l'Inquisition elle-mme. Le Conseil est donc d'avis qu'on ne doit pas prendre une telle mesure, car l'Inquisition ne pourrait plus punir les Juifs faute de
ils
pulss, de
excommu-
nication inflige ceux qui protgent les hrtiques. La peine, d'ailleurs, parat trop rigoureuse l'glise, qui use de tant de misricorde envers ceux qui en sont dignes et qui quittent
la loi
judaque pour embrasser la loi chi'tienne. La peine la plus gi'ave inflige par l'glise fut d'abord l'excommunication; mais,
-voyant qu'elle tait insuffisante, le Souverain-Pontife et l'Empereur infligrent des chtiments plus grands, la peine de mort,
la
la
confiscation des biens, la privation des emplois et des places, prison perptuelle et bien d'autres.
donc suivre strictement les statuts du Saint-Office, qui ont t ai)prouvs pour toute l'glise catholique par les Papes et tablis dans les royaumes d'Espagne et d'Italie, et ce serait condoit
traire ces statuts et la misricorde de
Juifs.
1
On
Le Conseil
est d'avis
:
que
les
les suivantes Tous les nouveaux chrtiens ayant apostasie devront tre condamns aux galres, en mesurant cette peine suivant la gravit de la faute et d aprs l'avis des inquisiteurs. Les nouveaux chrtiens condamns devront accomplir leur peine dans leur propre pays, revtus de l'habit infamant. Les relaxs recevront cet habit dans leurs paroisses, devant tous les fidles, de manire que leurs parents les voient et en prennent peur,
gistrats
Conseil demande que le Roi donne l'ordre tous les made faire excuter les peines prononces par le Saint-Office et qu'on empche les coupables d'occuper des emplois publics ou des bnfices, ou d'exercer les jarofessions d'avous, de
lifin, le
pharmaciens, de mdecins, de chirurgiens, d'piciers, de ngociniits en matires d'or et d'argent, en perles, en soieries, en armes, et qu'on leur dfende de monter cheval.
le
royaume,
le
Conseil sup-
13
leur dfendit,
royaume pour
chrtiens.
aller enrichir la
Hollande
et la
Zlande
et
aider les
Tel est l'avis du Conseil, conforme aux saints Canons, aux Conciles,
aux usages de
l'glise catholique et
du Saint-Office.
Suivent
VIII.
les signatures.
dcembre 1622. Les sept documents suivants sont des ordres donns par le Roi son confesseur frai Antonio de Sotomayor. Le 30 mars 1622, il le chai'ge de prendre connaissance, avec don Mendo de Mota, des mmoires de Manuel Ruiz d'Elvas et de Duarte Fernandez et de lui donner son avis. Le 17 juin, ordre de lire les documents prsents par les Juifs
portugais.
ce que le confesseur pense au sujet des dlibrations du Conseil de Portugal touchant un mmoire de Melchior Gomez d'Elvas, de Ruiz Diaz et de leurs
30 mars 1622-26
parents.
Le 18 novembre, ordre de former une Junte dans la maison du Prsident du Conseil de Portugal, de- discuter ce qui a rapport aux Juifs de ce royaume et de transmettre la dlibration au Roi. Le 27 novembre ordre absolument semblable, mais pressant le
confesseur d'en
avec la question des Juifs portugais. Le 26 dcembre 1622, ordre de dlibrer au sujet de l'emprunt de 150,000 ducats que les hommes d'affaires de Portugal souscrivirent, et de discuter les conditions de cet emprunt et dfense
finir
le
Roi.
don Louis de Silva, conseiller d'tat et intendant des Finances pour le Portugal, tendant empcher les Juifs de sortir da Portugal en emportant leurs biens (avril et
mai 1630!. Ce document doit tre joint gais prsentrent au Roi. C'est
la
la
supplique que
les Juifs
portu-
preuve apporte par eux des vexations auxquelles ils taient en butte et de l'empchement que les autorits du Portugal mettaient leur dpart de ce royaume. Le but en est facile comi)rendre. Le Uoi avait concd aux Juifs la permission de sortir du royaume en emportant leurj biens
]/,
s'opposer
et s'en
emparer. En effet, don Louis de Siiva dit qu'il faut s'y opposer par tous les moyens possibles, en les obligeant, dans les ports de mer, se faire inscrire la douane sur un registre particulier, en indiquant le lieu d'o ils \iennent, celui o ils se renient, le nom
ils
noms de
leurs
montant de la somme qu'ils emportent et sous quelle forme. De plus, don Louis de Silva Inur assigne un chemin dont ils ne doivent pas s'carter. Cet ordre montre une extrme rigueur, tant envers les Juifs
parents et domestiques,
chargs de l'excuter. Il est en contradiction flagrante avec l'autorisation accorde par le Roi, et c'est pourquoi les Juifs ont pris copie de ce document sur la proclamation originale de don Louis de Silva et l'ont prsente au Roi l'appui de leur supplique. Le second document est absolument identique au premier.
qu'envers
les
magistrats
et les
officiers
Les Juifs de Portugal prsentent au Roi une supplique, lui disant que, malgr des temps biens durs, ils ont achet pour 240.000 ducats de rente royale en reconnaissance de l'abrogation
X.
royaume
et
de
vendre leurs biens fonciers. Mais l'abrogation prononce par le Roi n'a t de nul effet, car le Conseil d'Etat de Portugal, voyant quils avaient la facult d'emporter de l'or, de l'argent et d'autres matires prcieuses, met empchement leur dpart, dfendant de leur donner des passeports si ce n'est avec l'intervention de certain ministre, prpos cet effet, les obligeant inscrii'e sur un registre particulier leurs noms et ceux de leurs parents, le lieu d'o ils partent et celui o ils se rendant. Partout les rei>rsentants
de
la
les
prposs
une goutte de sang juif dans les veines, sont rvoqus. La proclamation de don Louis de Silva les empche donc absolument de proliter du bienfait du Roi. De i)lus, l'ordre du gouverneur, tout en enfreignant la volont du Roi, les empche de se livrer au commerce, en dfendant au
mesure
prive
le
est prjudiciable
aux
les
intrts
marchandises payent
pendant le transit intrieur et la sortie. Les Juifs demandent donc Sa Majest de les dlivrer d'une telle oppression en ordonnant l'application intgrale de son dcret royal et que la loi sur la sortie du royaume des matires d'or et
15
Fernandez prsentent au Roi une supplique pour recevoir une somme de 53,000 reis, qui leur est due sur la succession de Dona Maria de Portugal. Ils se plaignent que jugement ait t rendu sans qu'ils aient t entendus et qu'ayant appris que le Roi avait form une Junte compose du Pre Confesseur, du duc de Villahermosa et de Mendo de Mata, ils lui adressrent un mmoire; mais dj la
frres
XL
Les
la
et
sans
XTI.
lui
de ce document est
a pris connaissance
des mmoires des Juifs portugais, qu'il a entendu ceux qui ont pu
donner des renseignements sur cette affaire, et enfin, qu'il a communiqu le tout au duc de Villahermosa. La seconde partie est un ordre du Roi de runir une Junte pour dlibrer au sujet de la rsolution prise par le Conseil de
lui
Portugal.
Cet ordre est dat du 30 juin 1630.
XlII.
24
juillet 1630.
le
Dans
20 juin 1630, l'ordre du Roi de prendre connaissance des mmoires prsents par les Juifs de Portugal et de les examiner en compagnie du duc de Villahermosa. Cinq de ces Portugais vinrent le voir, dit-il, et lui racontrent
connat avoir reu,
ce qui leur plut, et
il
Dans le premier document prsent au Roi, les Juifs se plaignent des perscutions auxquelles ils sont en butte quoiqu'ils aient souscrit pour 240,000 ducats de rente royale, le conseil des finances de Portugal met des entraves leur sortie du royaume, sous prtexte qu'ils emportent (le l'or et de l^argent, et cela est en opposition avec l'ordonnance du Roi qui les autorise partir librement. On leur impose des conditions insultantes pour eux.
;
font valoir que le principal but de cette ordonnance tait d'empcher toute distinction de traitement entre juifs et chrtiens, et l'opposition que mettent les autorits portugaises leur sortie rend inefficace cette ordonnance; ils ajoutent que le gouvernement luimme a donn l'ordre de ne leur dlivrer aucun document propre
Ils
16
lui
Ils
supplient
le
Roi de
les
pro-
cuts.
Le second document reprsente au Roi la perscution dont ils sont victimes, cause par la colre du peuple de les voir rendus
libres par l'ordonnance royale et aussi par le vol d'un ciboire rempli d'hosties consacres, sacrilge commis dans l'glise parois, siale de Sainte-Eugracia et qu'on les accuse d'avoir commis, cela
sans aucune preuve, ni indice. Les prdicateurs excitent contre les Juifs et causent de grands troubles dans les
le
peuple
villes.
Combre,
les
la
moindre
goutte de sang
dans
les veines, et
pour un peu
il
se produirait
un carnage universel. Ils supplient Sa Majest de les secourir, en ordonnant une enqute au sujet de ce sacrilge, afin que les coupables soient chtis et eux rassurs. Le confesseur dit que ces mmoires offrent plus de verbiage
que de vracit
doivent
l'tre. Il
et
il
en a t inform. D'ailleurs,
ils
ne sont ni documents
que les dlgus juifs lui ont dit tout ce que contiennent ces documents. Fi'ay Antonio est d'avis qu'il ne faut pas ii'riter ces gens, parce que Sa Majest en a besoin et parce que, en ralit, on les perscute en Portugal plus qu'il n'est juste et plus que hi charit chrtienne ne le permet, tant donns les temps prsents; PVay Antonio croit qu'il serait bon de les
loigner.
Ils
en signant roi'donnance, n'a pas eu l'intention de leur permettre de partir tous, ce qui di)enplerait le royaume, et les me-
sures qu'on prend contre eux ont t appliques au confesseur lui-mme, lorsqu'il allait de Rome Tiii'in on l'obligea loger en une certaine htellerie, sans jiouvoir changer de demeure, on
;
prit
son
nom
et
on
lui
demanda o
il
habitait d'ordinaire et o
s'ils
il
sont
mme
faon.
il
Quant au
cela
qui,
ils
sacrilge,
commis cependant
il
n'est pas
frapp.'>s, ni insults. Ce sont eux, au contraii*e, dans un villuge aux environs de Combre, ont attaqu un religicMix de Sjint-Kr.inrois et l'aui-aient lue sans le secours apport au moific par ks habitants. ^ rarlalgre, ils ont jet un chien
17
du sang du chien. Et les preuves taient si flagrantes que le Conseil de Portugal a rprimand les juges du royaume, qui n'ont pas apport assez de diligence vrifier et punir ces sacrilges. Le confesseur est donc d'avis de faire remettre les documents des Juifs au Conseil de Portugal, pour que celui-ci donne son avis au Roi et que Sa Majest prenne les mesures qu'elle croira utiles son service.
et l'ont souill
XIV.
avoir donn la
fait
liste
des
personnages composant
tugais.
Junte,
le
confesseur
dlibrations auxquelles ont donn lieu les plaintes des Juifs por-
L'vque de Malaga dit que, puisque les ministres du Conseil de Portugal sont prsents cette Junte; on demandera aux autres ministres du royaume des informations au sujet du contenu des deux mmoires prsents par les Juifs. Le comte de Castrillo dit qu'il est bon de prendre des mesures convenables au sujet de l'empchement que les autorits mettent l'excution de l'ordonnance du Roi permettant aux Juifs de sortir librement du royaume, car ceux-ci ont souscrit pour 240,'O00 ducats de rente royale, et 11 n'est pas juste, aprs un tel service, qu'on les empche de partir,' sous prtexte qu'ils emportent de l'or et de l'argent. Quant aux autres plaintes dit le comte, elles sont peu fondes. Le comte n'est pas d'avis qu'on remette ces documents au Conseil de Portugal, puisque le Roi a dj, pris une rsolution leur gard, en nommant membres de cette Junte le Ministre des Finances et celui de l'Intrieur. Il est seulement ncessaire de consulter ceux-ci pour savoir ce qui s'est pass, afin d'y porter remde, et, s'il n'y a pas de raisons suprieures, faire excuter
les
ordres de Sa Majest.
les signatures.
le
Suivent
trillo.
comte de Cas-
d'affaires de Portugal rsidant en Espagne reprsentent au Roi que plusieurs fois dj ils lui ont adress des suppliques pour lui signaler les perscutions auxquelles ils sont
XV.
Les hommes
en butte de la part du Saint-Office, perscutions pousses un tel point que c'est peine si dans tout le royaume il existe une ville ou un village qui ne soit dpeupl pdv le massacre. Il faut remarquer que l'emprisonnement d'un seul hom:ue entrane souT.
XLVIII
nO
93.
18
vent celui d'une population entire et que le sang rejaillit jusque sur la couronne de Casiille. Ils supplient Sa Majest d'apporter remde tant de maux, car
du Saint-Office sont pleines, et tout homme, mme ayant la conscience pure, est expos se trouver bientt en situation pareille, si bien que, laissant femmes, enfants, maisons de commerce, ils s'enfuient en emportant ce qu'ils peuvent et rles prisons
roj^aume de Portugal, jadis si florissant, lorsqu'ils favorisaient son commerce au moyen de leurs capitaux. Et cependant ce sont eux qui sont les plus utiles au
duisent ainsi
la
pauvret
le
royaume, car leur commerce, au moyen des droits perus, alimente les arnif^es et les flottes. Aujourd'hui l'Espagne se trouve avoir perdu la majeure partie des hommes d'affaires et le commerce languit, ceux qui ont de l'argent en dpt le retirent pour l'envoyer hors du royaume et les autres tats s'enrichissent aux dpens de l'Espagne et du
'
Portugal.
Ils
supplient
le
Roi de prendre
la
pays par leur commerce et leur trafic maritime; aussi sont-ils apprcis par le Roi, la noblesse et le peuple. 11 en est de mme dans les tats du
ce pays, les Juifs sont
et enrichissent le
nombreux
duc de Florence.
demandent au Roi d'employer envers eux les mmes moyens que ceux dont les Souverains Pontifes se sont servis dans le
Ils
but et prient Sa Majest de transmettre leur supi)lique l'Inquisiteur gnral de Portugal et d'apporter un prompt remde
leurs
mme
maux.
Don Pedro Fernandez de Figueroa propose au Roi XVI. un moyen pour ruiner le commerce des Hollandais dans les
Indes
orientales
et
occidentales,
sans
dpenses
des finances
royales.
Il
royaux
et tous les
hommes
d'affaires juifs dclarassent leurs biens, tant fonciers que mobiliers. Dj en 1606, pour obtenir une certaine libert et des hon-
somme
d'argent
royaume de Portugal, ils possdaient plus de 60 miilions de ducats. Une fois la somme de leurs biens connue, on les obligerait en prlever la cinquime partie, dont on formerait deux
caisses, l'une destine la construction de navires
de guerre et de
'
1,800,OOU cruzado?.
19
commerce avec
merce
tout leur
armement,
l'autre consacre
au com-
d'oiitre-mer.
Les frets des navires serviraient payer les officiers, matelots rentrerait dans la premire caisse pour en augmenter le capital et pour assurer l'avenir la solde des
et soldats, et le surplus
quipages.
Les bnfices produits par le commerce d'outre-mer, aprs avoir pay les droits, resteraient acquis aux Juiis. Chaque fois qu'un navire ennemi sortirait pour faire le commerce, on les obligerait en construire deux. Gomme il faut que chaque Juif paye au prorata de sa fortune,
au prorata de sa mise de fonds et ainsi le capital resterait intact. Mais avant de faire la rpartition des bnfices, on en prlverait le cinquime, pour assurer l'intgrit de ce capital. Et, voyant que l'Etat possde un si grand nombre de navires et
des caisses
les
si
de
mme
les bnfices
le
commerce avec
nations ennemies et ce serait tout profit pour l'Espagne. Les quipages ne devront tre composs que de vieux chrtiens
pour que leur recrutement soit plus facile, on leur dcernera des honneurs, selon leur rang et leurs services. Don Pedro fait remarquer au Roi qu'il sera bon d'tablir ces caisses dans des poris de mer habits sutout par de vieux chrtiens et qu'on devra choisir les surintendants de ces caisses parmi les vieux chrtiens de toute confiance. Ceux-ci tiendront les livres pour assurer les comptes tant pour les droits du Roi que pour les bnfices rpartir entre les intresss. Ainsi les ports d'Espagne seront remplis de navires et le commerce sera florissant. Les douanes produiront galement bien
et,
davantage.
demanderont-ils un certain dlai pour traiter la chose entre eux. Il sera bon de ne leur en accorder qu'un assez court pour qu'ils ne puissent s'crire; dans le cas o ils refusePeut-tre
les Juifs
il
Roi
les aurait
sa merci, tout en
XVIL
21
septembre 1630.
Le confesseur du Roi
dit
que
les
un mmoire dans lequel ils se plaignent de la perscution dirige contre eux parle Saint-Office et de ce que, malgr les ordres du Roi, aucune amlioration n'a t apporte leur sort. C'est la ruine des ngociants aussi un grand nombre d'entre eux passent l'tranger avec tout ce qu'ils
;
20
peuvent emporter et ruinent ainsi le royaume, autrefois si florissant, ^rce leurs capitaux. Ils auraient pu, en restant en Portugal, augmenter la richesse de la nation, en envoyant de nombreux navires dans toutes les parties du monde; le trsor royal se serait enrichi des droits perus sur les marchandises leur entre, leur sortie et pendant le transit dans le royaume. Les Juifs vivent librement en France, en Hollande, Venise, Florence et
par leurs uvres, car ils fondent des monastres et laineries, ils frquentent les sacrements, poussent leurs enfants se faire prtres, moines ou religieuses, et le Roi n'a pas de serviteurs plus fidles et plus loj^aux.
Ils
monarchie, et ils ont fait usage leur gard les Souverains Pontifes et les Rois ses prdcesseurs. Ils demandent, en outre, que ce mmoire soit remis l'Inquisiteur gnral de Portugal, pour que celui-ci
consulte les personnes les
plus pieuses et les plus
non seulement le royaume, mais encore la demandent au Roi d'employer les procds dont
doctes
des
royaumes sur les mesures prendre. Le confesseur attribue toutes les souffrances des
que
les chrtiens leur
Juifs la haine
le
commis
pch ds
psaume
lvii, et saint
Au-
enracine en eux que quelqu'un a dit qu'elle ressemble unemaladie de leur sang. Et c'est vrai, car si quelque Juif se convertit sincrement, la troisime ou quatrime gnraCette faute est
si
Par suite, comme les fidles ne peuvent leur pardonner ce crime de lse majest divine, ils poursuivent et perscutent les Juifs et ceux-ci denunident aide et protection an Pvoi. Le confesseur pensait que les Juifs demandaient un pardon gnral et il questionna les dlgus ce sujet; mais ceux-ci rpondirent qu'ils n'en dsiraient pas un omme le dernier, qui leur avait ai)port plus de maux que de biens; mais, qu'ils en accepteraient un semblable au premier. Le confesseur y est entirement oppos et, ce sujet, il cite le dcret du 15^ concile de Tolde qui anoblissait les Juifs convertis; mais bientt le roi Goth Egica rapporta ce dcret, sur l'avis du Concile lui-mme, i)arce qu'il fut pi'ouv que ces mmes Juifs avaient
tion le judasme renat dans leurs descendants.
le
but de
21
de l'ge de sept ans, leurs enfants leur seraient enlevs et confis de Yieux chrtiens pour tre instruits dans la religion catho-
pardons qu'on leur a concds n'ont t d'aucun le bien de leurs mes; aussi le confesseur est-il d'avis profit de ne pas leur en concder un nouveau. Fray Antonio se demande quel bien pourrait rsulter pour les Juifs de la remise de leur mmoire l'Inquisiteur gnral de Portugal; il questionna les dlgus ce sujet; mais ceux-ci ne voulurent rpondre rien d'autre, si ce n'est que leur intention tait de remettre aux mains de leurs ennemis leur propre cause parce qu'ils la croient si bonne que ceux-ci devront eux-mmes y apporter remde. L'un de ces dlgus demanda qu'on leur impost un tribut, comme autrefois on le fit pour les Maures d'Aragon et de Valence, afin qu'on ne leur confisqut pas leurs biens, car cette peine est la seule qui les touche vraiment. Le confesseur est oppos cette mesure, parce que, une fois srs de pouvoir jouir sans crainte de leurs richesses, les Juifs ne se gneraient plus pour pcher, et bientt le royaume serait rempli d'hrtiques. Le chtiment de Dieu ne tarderait pas descendre sur ce pays. Il est fort possible que les ngociants portugais aient parl de cette afi'aire l'Inquisiteur gnral de Portugal et c'est pour cela qu'ils dsirent tant qu'on remette leur mmoire entre ses mains. Le confesseur admet cette mesure, mais sous la condition qu'on ne parlera pas l'Inquisiteur gnral de l'ofi're d'un tribut, de manire avoir son avis sur tout ce que contient ce document.
lique.
les
Tous pour
XVIII.
4 octobre 1630.
Le confesseur
dit,
au
nom
de
la
Junte, que
la
propre attirer
les
merce
qu'ils font
avec
tran-
dans
les caisses
proposes par don Pedro de Figueroa, et encore faudrait-il examiner si cela n'est pas prjudiciable la religion.
XIX.
former une nouvelle Junte pour examiner l'avis donn par fray Antonio de Sotomayor, l'vque de Malaga, et don Francisco de Melo sur les propositions de don Pedro Fernandez de Figueroa, puis de transmettre les dlibrations Sa Majest.
XX.
Madrid,
19
novembre
16[30].
Fray Antonio de
lui
Soto-
a donn
le
Roi d'exa-
22
miner les documents remis par les Juifs de Portugal, par lesquels ils demandent qu'on en donne d'abord connaissance au Conseil royal de Portugal, ensuite que la Junte les examine et consulte le roi par l'entremise de son confesseur. Celui-ci est d'avis qu'il ne doit pas tre question de ce qui touche aux salaires, car Sa Majest a dj pris une rsolution ce sujet. Quant au reste, on ne doit pas prendre des mesures au sujet des vnements futurs et il n'est pas ncessaire d'en occuper le Conseil
de Portugal. Le Roi ordonne
qu'il
en
soit ainsi.
Dlibration sur le mmoire de 24 novembre 1(330. Duarte Fernandez et Fernan Lopez. La Junte est d'avis d'entendre les deux frres au sujet des 53,000 reis qui leur sont dus comme salaires et les cinq annes de rentes qu'ils disent n'avoir pas touches Quant au reste, il faut s'en tenir la rsolution que le Roi a prise au sujet de la succession de doua Maria de Portugal. La Junte insisle pour qu'on fasse le plus promptement possible les dmarches ncessaires la con-
XXI.
Approbation du Roi.
XXIL
Avis de
Inquisiteur gnral.
dasme, rpond
sants,lors
l)uie
mme
avec
l'Eglise, et
il
s'ap-
1 Il
prudent de sparer
les
ils
comporte de
Les Souverains Pontifes prirent toujours cette mesure, et l'IiKIuisiteur gnral cite un texte extrait des Actes du sixime Concile de Tolde, par lequel les Pres du Concile dcident qu'aucun prince ne pourra tre mis en possession du sceptre, ni recevoir l'investiture royale s'il ne prend rengagement d'expulser de son royaume tous ceux i[\ ne seraient pas catholiques; 4* Tous les empereurs romains et les tats gouverns par les principes du droit commun ont constamment suivi l'exemple de l'Eglise. 11 est vrai, dit l'Inquisiteur gnral, que quehpies doctes personnages n'admettent pas compltement cette raison, disant que les nouveaux chrtiens ayant apostasie peuvent se repentir,
23
confesser leurs fautes et se rconcilier avec l'glise. Cette rponse n'est pas juste, car il est certain que les Juifs convaincus restent
s'ils
feignent de se convertir,
la
mort
et le feu;
les
s'exi-
lent
s'il
c'est
cause de leurs
Parmi
les
nouveaux
il
chrtiens,
il
y a un
le
si
grand nombre de
pour ce motif,
est ncessaire
d'employer
par eux; 6 Parce que l'exprience montre que les nouveaux chrtiens ne s'amendent pas par les pardons qui leur sont accords, car ce n'est pas par la douceur qu'on peut les ramener, mais par la rigueur; on devrait les condamner pour crime de lse-majest, c'est--dire mort. L'Inquisiteur gnral ajoute qu'on peut, il est vrai, opposer ces raisons ces observations 1 Que parmi les nouveaux chrtiens il peut y en avoir qui se convertissent et que la charit chrtienne demande de ne pas les exiler, parce qu'ils pourraient se corrompre davantage au contact de leurs coreligionnaires dans les pays o ils peuvent pratiquer librement la loi de Mose; que ce fut toujours un acte de misricorde de chtier les coupables
:
;
Que
une aggravation de peine. Mais ces arguments n'ont pas de valeur, parce que l'glise ne dfend pas d'augmenter les peines; puis parce qu'on a lieu de croire que ces convertis continuent pratiquer en secret la religion judaque. De toute faon, l'exil pourrait empcher la confession de ces nouveaux chrtiens relaps et on est certain que ceuxci cachent leurs complices, arrtant ainsi l'action du Saint-Office, et l'exil, au lieu de les affliger, les rjouit. Dans la deuxime partie de son argumentation, l'Inquisiteur gnral soutient qu'il convient de les exiler, et cela pour trois
raisons
:
Parce que. du moment qu'ils ont t jugs et condamns, I tat a le droit de les tenir pour suspects et de se dfendre d'eux; 2 Parce que les condamns n'ont pu l'tre sans qu'il existe quelque preuve contre eux et, lors mme que celle-ci ne serait pas
24
comme
telle,
car
ils
sont sus-
pects
3
Parce que beaucoup de personnes prudentes, doctes et craignant Dieu sont d'avis de les expulser, attendu que la plupart d'entre eux sont infects de Judasme. A cela on peut opposer que l'exil est une peine trop rigoureuse envers de simples suspects, tant donne la piti dont l'glise fait preuve envers les condamns. Mais cette observation est facilement rfute, d'abord, parce que Tglise n'a piti que de ceux qui montrent leur repentir, au moins extrieurement, et tous ceux qui montent sur les chafauds ont t jugs sur leur propre tmoignage, les autres ont t condamns comme impnitents, parce qu'ils ne confessaient pas leurs fautes. D'ailleurs, l'expulsion de ces suspects doit tre considre comme une mesure de salubrit morale pour le Portugal.
XXIII.
en Junte dans le couvent de la ville de Tomar, sur l'ordre de Sa Majest, pour prendre connaissance des documents prsents par
les Juifs portugais.
permis d'expulser tous les Juifs et tous ceux qui auraient une goutte de sang juif dans les veines. 2 point. S'il faut se borner expulser ceux dont on ne peut pas attendre la conversion et qui sont les chefs du Judasme. 3 point. Si, comme souverain seigneur, le Roi aie droit d'expulser les nouveaux chrtiens de pur sang juif eu confisquant leurs biens, et en exceptant seulement ceux dont une lougue ascendance
1""
point.
S'il
est
Junte rpond qu'il n'est pas permis de les expulser en totalit, parce que la majeure partie d'entre eux ont reru le baptme volontairement et doivent tre considrs comme chrtiens ils ont tous t confirms et ont reu la force i)Our persvrer dans la foi. A l'appui de ceci, la Junte cite beaucoup
Pour
le P"" point, la
d'exemples des temps passs. Pour le 2" point, la Junte dclare que
suffit ias justifier l'expulsion
;
qu'il
Le 3^' point n'est pas conforme la justice, car si le droit permet de punir toute une communaut de personnes, lors mme qu'il y en aurait d'innocentes, on ne peut pas dire que les nouveaux chrtiens en forment une, car ils habitent de nombreuses villes, dont le Hoi est la tte, et dans ce cas on ne peut i>nnir tout le peuple
20
malgr ses crimes, cause du grand nombre d'innocents qu'il comprend. A" point. L'Eglise seule peut tre juge en cette cause, car le
uif,
la religion.
L'expulsion gnrale
affaibli-
royaume
et fortifierait ses
ennemis,
comme
de l'expulsion des Maures On ne peut donc expulser les nouveaux chrtiens aj^ant un peu de sang juif dans les veines, car on doit esprer que le bon sang qu'ils possdent les poussera conserver la foi mais le Roi peut et doit promulguer une loi. ordonnant d'expulser ceux qui dsormais apostasieraient, ainsi que leurs femmes
;
et leurs enfants.
Mais
les
de
adoptant les mesures prcdemment proposes par les prlats qu'on russirait les maintenir dans la bonne voie. 5 point. Doivent tre expulss les hommes ou les femmes vieux chrtiens sans mlange qui abjureraient, et non celui qui aurait dj abjur, lors mme que sa mre l'aurait fait et serait exile. La Junte est d'avis que ce point est une rptition du prcdent.
L'expulsion doit tre soumise l'arbitre de l'Inquisition, qui jugera si elle doit ou non infliger cette peine et quels coupables. Cela est inadmissible, car l'Inquisition admet un Juif
la rconciliation, elle
si
6e point.
ne peut
le
peine
"7^
dure.
abjur au Saint- Office, ainsi qu' leurs femmes et leurs enfants. Pour la mme raison que celle du 6^ point on ne peut appliquer
cette peine
aux nouveaux
si,
condam-
l'expulsion des
femmes
elle
de celui qui n'a souponn. pas mme commis de dlit et a seulement t 8e point. Doivent tre expulss les femmes, enfants et petitsenfants de ceux qui auraient t ou pourraient tre livrs au bras sculier. Si ceux qui ont t livrs au bras sculier sont morts en trueuse de voir chtier les
la famille
membres de
chrtiens,
leurs
femmes
et
ils
ne sont pas coupables. 9 point. Qu'aucune pnitence ou chtiment ne puisse exempter ces personnes de la peine d'expulsion. Ce point est en contradiction flagrante avec le droit qui dit qu'on ne peut punir deux fois pour le mme fait Non Ms in idem. 10^ point. Que Sa Majest daigne ordonner que, dans l'espace
:
20
pourront sortir du royaume, ai)i's avoir vendu leurs Liens, mais sans emporter de matires d'or et d'argent, en transformant le prix de j:es ventes en marchandises, et il sera \icessaire d'employer une grande surveillance pour que le fisc royal ne soit pas frustr de ses droits. De plus, le Roi devra dcider qu'aucun des expulss ne pourra revenir dans le royaume
d'un an,
et
ns aux galres. Pourquoi leur donner la libert de sortir pendant un an seulement et enlever cette facult ceux qui n'en profiteraient pas pendant ce laps de temps? Ce sont deux contradictions, et ces deux moyens sont peu conformes la raison. Personne ne niera
que
les
rconcilis ne
soient
les sujets
du Roi
et,
comme
tels,
;
ils
mmes
droits,
aux mmes
liberts,
aux mmes
11 point.
privilges.
propagation du judasme qui, par des mariages avec de vieux chrtiens, infecte le bon sang du sang des apostats et des hrtiques, Sa Majest doit et peut promulguer une loi dfendant aux Juifs de donner leurs enfants, se mai'iant avec des vieux chrtiens, une dot suprieure 2.000 cruzados, disant que l'excdent de cette dot sera partag par moiti entre le fisc royal et le dnonciateur. De plus, aucun vieux chrtien mari
Pour arrter
la
une nouvelle chrtienne ne pourra obtenir de charges ni de privilges dans le palais royal, pas plus que des honneurs et des emplois
})ublics.
Ce point est une infraction au droit, qui prescrit la libert complte pour contracter mariage. Le pouvoir paternel a t si grand un moment que le pre possdait le droit de vie ou de mort sur ses enfants mais jamais il n'eut le droit d'empcher un fils ou une fille de contracter mariage son gr. Une pareille loi est oppose la propagation du genre humain, qui est le but du
;
mariage.
12" point.
Que Sa Majest
que toute personne ayant des ascendants juifs sera, jusqu' et y comj)ris la dixime gnration, incapable d'tre pourvue de dignits, ni de canonicats dans les glises mtropolitaines, cathdrales et collgiales, ni de bnfices ecclsiastiques d'aucune sorte, qu'elle ne puisse recevoir mme les ordres mineurs afin d'viter
les sacril<^ges.
Le confesseur
dit,
au
nom
de
la
com-
prendre pourquoi l'assemble des prlats a runi dans ce point tant de dfenses et d inrapacits. l suffi^-^nit do dfendre l'orlina-
27
juifs,
jusqu'
dixime gnration, puisque personne ne peut recevoir de sans avoir t dignits, places ou bnfices ecclsiastiques ordonn prtre. Ce point tait bien inutile, car lorsque des candidats sollicitent l'ordination, les vques ont soin de s'informer de leur gnalogie et de repousser ceux qui sont indignes.
Roi les dclare incapables de recevoir des dignits ou des charges sculires dans l'Etat, car ils sont infidles au Roi et aux hommes, puisqu'ils le sont envers Dieu. Cette rsolution est contraire au droit, la justice et l'usage, car les Romains, dont on admire le gouvernement, attiraient les
13 point.
Que
le
vaincus dans leur capitale et leur confraient des dignits et des charges, afin de les bien disposer en leur faveur. Si on avait cherch propager et conserver le Judasme, on n'aurait pu trouver un moyen plus propre ce but. Au contraire,
qu'on
mariages entre vieux et nouveaux chrtiens et qu'on leur donne des emplois et des honneurs; ainsi le sang pur aura bientt triomph du mauvais.
facilite les
Pour les mmes raisons, qu'ils soient exclus de toute communication et de tout commerce avec les vieux chrtiens,
14 point.
except en ce qui concerne les rentes royales, car cette rsolution, si elle tait applique intgralement, serait trop prjudiciable au
trsor royal.
Tout ce quia trait ce point se rapporte au gouvernement politique; par consquent, le Roi et ses ministres sont seuls aptes
les prlats, en juger de l'opportunit des prcautions prendre traitant cette question, outrepassaient leurs pouvoirs et il n'est
;
La Junte
est
la
proposition d'expul-
sion gnrale.
XXIV.
26
fvrier 1631.
Le
confesseur dit
qu'il
a crit au
grand inquisiteur de Portugal, sur l'ordre du Roi, pour lui dire de ne pas retarder sa rponse au sujet de la plainte des Juifs. Aussitt que fray Antonio aura cette rponse, il s'engage la communiquer promptement au Roi.
-
Ordre du Roi son confesseur de former une Junte pour examiner la proposition des Juifs, qui off'rent de verser une somme considrable.
1631.
XXV.
26 mars
XXVI.
au Roi de
27 mars
1631.
nommer membres
Junte un inquisiteur
et
un tho-
28
XXVIT.
14 mai 1G31.
Roi d'un mmoire du nonce, dans lequel celui-ci dit que, s'il est question d'un pardon gnral, cette affaire doit tre remise au Souverain Pontife mais que, pour sa part, il y est oppos.
;
25 mars 1632. Le Roi, crivant son confesseur, XXVIII. dit que le mmoire des Juifs de Portugal contient trois points fort importants pour la religion, la justice et l'tat et qu'il ne parat
pas possible de leur refuser satisfaction, d'autant plus qu'il a dj accord un pardon dans des temps trs durs et qu'il ne peut con-
damner comme
et quoiqu'il ait refus dans des circonstances moins mauvaises plusieurs fois de concf^der ce pardon, il est presque dcid le faire, parce qu'il lui est impossible de porter remde aux misres publiques. Le Roi donne donc l'ordre son confesseur de runir une Junte compose des personnes dont il donne la liste pour juger
quel est
le
faut
examiner quelle est la meilleure manire de ramener en Espagne et en Portugal les Juifs qui se sont rfugis en pays trangers.
Ce document est absolument semblable celui qui est dat du 5 mars 1631. Le confesseur du Roi y tudie les 14 points prsents par la Junte des Prlats et discuts ensuite par une autre Junte nomme par le Roi. Le confesseur discute ces points, prsente les mmes raisons, mais combat ces points au moyen d'une argumentation i)lus tendue, base sur
XXIX.
1*^''
janvier 1633.
les
la
oppos l'expulsion gnrale, et critique les prlats qui se sont occups de choses en dehors de leur caractre et qui incombent seulement aux ministres du Roi. Dans le manuscrit, il existe encore quatre documents fort tronqus, non signs ni dats. Ils se trouvent aux pages 38, 43, 44
commun.
est
mmes
mmes
termes.
Ei.KAN N. Adlbr.
suivre).
(.4
CONTRIBUTIONS
A LA GOGRAPHIE DE LA PALESTINE ET DES PAYS VOISINS
(suite
*)
yii
LES TRIBUS ISMALITES.
La Gense nous
fournit
deux rcits de
la fuite
d'Agar, laMirite.
Suivant l'un (chap. xvi), Agar, victime de la jalousie de Sara, l'ange de lahv lui serait apparu prs de la source sur le chemin de Chour et lui aurait prdit la naissance d'un fils qui habiterait l'orient de tous ses frres. D'aprs Tautre tradition (chap. xxi), Ismal tait dj adolescent quand Abraham renvoya Agar; il erra d'abord avec sa mre dans le dsert de Berschba, devint un habile archer et se 'maria au dsert de
aurait gagn le dsert
;
Mirite. Les
d'ailleurs,
berceau des
fut
L'an d'Ismal
Douma, Massa,
demeurrent de
et
hma,
letour,
Naphich
et
Kedma-.
Ils
Havila jusqu' Chour, situ l'est de Mirram, d'Achour. A l'est de ses frres il s'installa ^.
sur
la
route
p.
*
Voir L'evue, t. XXXV. p. 185; t. XLIII, 16H; l. XLVI, p. 184 ell. XLVil, p. 23.
Josplie
[Ant.
p.
101;
t.
XLIV,
:
p.
29;
t.
XLV,
Jud.^
I,
12,
4)
donne
la
liste
suivante
NaSatcT):,
Kiioapo;,
K5|j.a;.
30
Ce texte amalgame galement deux traditions diffrentes, Tune assignant aux Ismalites comme territoire une contre an sud de
la
aux Amalcites,
l'autre,
conforme la prdiction de l'ange de lahv, tablissant les Ismalites du ct de l'Orient. Pour les concilier, il faut admettre une migration des Ismalites aprs un assez long sjour dans la steppe. Si la cause de cet exode nous chappe, il parat difficile de contester l'installation dfinitive des Ismalites dans les rgions
orientales
Les
mer Rouge,
et qu'ils
appe-
constiturent
peuple arabe-.
Nous
allons,
Ismalites se fixrent
de
la Palestine.
Le
P"
v,
Rub-
nombre de
prirent une expdition contre les Agrites ('AyapTiVoQ, les gens de letour, deNaphich et de Nodab, et qu'ils les dfirent compltement ils en turent un grand nombre, firent 100,000 captifs et se sai:
sirent de 50,000 chameaux 250,000 ttes de menu btail et 2,000 nes, et s'installrent leur place jusqu' la d})ortation. O se droula cette lutte, et quelle poque?
,
Le
I*""
v, 10,
rpond
la
premire ques-
guerre avec les Agrites et s'installrent dans les tentes des vaincus sur le bord oriental de Guilead. Il est moins facile de rsoudre la question de temps. Le I" Livre des Chroniques fait bien prcder le compte rendu
de l'expdition des tribus de Ruben et de Manass d'une numration de certains chefs de la tribu de Gad, qui se termine pares
Tous avaient t inscrits aux jours de Jotham, roi de Juda, et en ceux de Jroboam, roi d'Isi*al (v, 171. Mais il serait tmraire d'ai)i)liquer cette donne chronologique l'expdition elle-mme. La seule chose certaine est que l'expdition est antmots
:
rieure la dportation
dire l'anne
'7:i4.
(I
Chr., v, 26;
II,
cours de l'histoire, on voit d'abord les bandes assyriennes de Tiglat Pilser api)elt^es en Galile et en Guilead par le roi de Juda, Achaz (II Rois, xvi, 7 8), la suite de
le
Remontant
Damas,
II
et Pqali
ben Remal^ahou,
(Isae,
vu
I,
et
vin;
Pqah ben
J'js|.he,
12, 4.
31
Remalyahoii est, d'ailleurs, le dernier d'une srie de personnages ports par des insurrections sur le trne d'Isral. Zacharie venait, en effet, de succder son pre Jroboam, lorsqu'il fut assassin p:^r Salloum, fils de Yabch (II Rois, xv, 10). Un mois aprs, le meurtrier tombait sous les coups de Menahem ben Gadi, de Tliirsa (II Rois, xv, 14), lequel, pour affermir son
autorit
,
versa un fort
trne
tribut
Tiglat
Pilser.
Il
russit
son fils Pkaya, mais celui-ci fut son tour gorg par Pqah ben Remalyahou, assist de cinquante
Guileadites (II Rois, xv, 25). Ce dtail assigne l'assassinat de Pkaya le caractre de reprsailles exerces l'occasion du meurtre de Salloum, natif de Yabech, ville de Guilead (Juges, XXI, 9; I Sam., xxxi, 21). La rvolution qui enleva la famille de Jhu le trne d'Isral apparat ds lors comme l'uvre des gens
lguer son
de Guilead, ambitieux du pouvoir. D'autre part, le roi de Damas, l'alli de Pqah ben Remalyahou, devait marcher d'accord avec le
parti qui renversa Zacharie;
'
Zacharie n
tait-il
pas
le
fils
de ce
Jroboam qui avait humili Damas (Il Rois, xiv, 28) ? Cette poque fut donc caractrise par une entente parfaite entre les gens de Guilead et le roi de Damas.
en fixer la chronologie, l'on reconnat la ndonnes bibliques sur la dure de quelques rgnes le texte indique dix ans pour Menahem (II Rois, xv, 17), vingt ans pour Pqah ben Remalyahou (II Rois, xv, 27); mais les inscriptions assyriennes tablissent que Menahem prta hommage Tiglat Pilser en mme temps que Recn de Damas, soit en 738, soit dans la priode 742-740. On est ainsi amen faire remonter l'anne 750 l'origine de l're trouble dans laquelle on trouve sans cesse la main de
A^eut
Mais lorsqu'on
coup exerce par la Transjordane dans les affaires intrieures d'Isral lustre donn aux tribus de Ruben et de Manass par leurs victoires sur les Agrites, les gens de letour, de Naphich et de Nodab, et prestige rsultant de la force de leurs milices. Ds
:
lors,
il
Ruben
Il
de Manass.
Jotham,
roi
de Juda (754-735),
fit
la
le dfit et lui
imposa un lourd
tri-
pay au moins trois annes (II Chr., xxvii, 5); peuttre ne faut-il voir dans cette guerre qu'une tentative d'un vassal pour secouer le joug de Jotham, au moment o celui-ci prenait le pouvoir. La guerre chez les Ben-Ammon et l'expdition contre les Agrites se seraient donc droules paralllement, et il y au-
32
eu une certaine entente entre les tribus de la Transjordane et Juda. La liste assyrienne des Eponymes indiquant pour l'anne Id une campagne contre Khatarika et pour l'anne '754 une
rait
non-intervention du roi de Damas s'expliquerait; ses contingents sans doute auraient t engags
la
de rattacher ces faits les deux prophties d'Amos contre Damas et contre les Ben-Ammon
Il
est
moins
facile
et
Pour trois crimes do Damas pour quatre, c'est irrvocable parce qu'ils ont broy avec des herses de for je lancerai le feu sur la maison de Ilazal, et il dvorera les palais de Ben Hadad.
:
les
monts de Guilead,
Qr
'
dit lahv.
et
parce qu'ils ont venire' les femmes enceintes de Guilead pour tendre leur territoire, je mettrai le feu aux murs de Rabba, et il dvorera ses palais.
Et Melchom sera
dit lahv.
(i,
emmen
captif
Ainsi d'aprs
t attaqu simultanment
au Nord par
les soldats
:
Ben-Ammon
que
les AgiMtes,
cdant aux
sollici-
toutefois difficilement le
relvement l'apide des tribus de la Transjordane aprs un crasement tel que celui qu'indique le prophte; aussi semb!e-t-il absolument ncessaire de faire remonter au moins la priode ^^O-^eO la prdiction d'Amos.
Les circonstances qui amenrent les tribus de Ruben et de Manass marcher contre les nomades qui habitaient les steppes dsertiques voisines de leurs territoires tant maintenant connues,
venu de rechercher quels taient ces nomades. Immdiatement on dcouvre dans leurs rangs deux des
le
moment
est
'Le fait est confirm i)ar 11 Rois, xvj, 9. dhiun d'avance le lieu d'exil.
Ou
ie
proplite ail
33
Le pays de letour, a-t-on dit, c'est l'Iture, mais comme ce nom semble avoir un peu flott dans l'espace, il est essentiel de bien
prciser la position de la contre.
Ce pays
On
nombreux
rgion qui
renseignements. D'aprs
Onomastica
-.
',
c'est
la
Ptolme * place au pied du mont Alsadamus, aujourd'hui Djebel Druz, l'habitat des Arabes Trachonites. Une inscription de Mismi*, qui renferme le passage <>a'.vY|(T(ot [XYjTGoxco[j.''a Tou Tp/wvG, achve de nous difier sur l'tendue de la contre vers le Nord. La Trachonitide englobait le Ledja et le Djebel Haouran. On s'explique, ds lors,^^e texte de Josphe ^ opposant la Trachonitide la Galile, en intercalant le canton OX6a district al Hlah des Arabes, prs du lac Houleh district de Banias. et le canton nav.;, Au surplus, les descriptions du pays que nous ont laisses Josphe et Strabon sont absolument confirmes par les rcits des voyageurs. D'aprs Josphe% la Trachonitide tait au temps de Znodore habite par des gens de sac et de corde qui exploitaient la plaine de Damas; ils vivaient dans des cavernes dont l'entre tait difficile dcouvrir sans guide, et dont les vastes salles intrieures pouvaient abriter btes et gens avec tous leurs approvisionnements. Strabon, plus concis, n'en est pas moins ex Damas est domin par les deux Trachones. Puis vers plicite les rgions des Arabes et des Iturens, sont des montagnes l'une presque impraticables, contenant de profondes cavernes d'elles pouvait enfermer 4,000 hommes lors des expditions contre les gens de Damas. Souvent ces barbares dtroussaient les caravanes des marchands de PArabie Heureuse. Ces brigandages ont diminu depuis la disparition de Znodore le voleur, en raison de la justice des Romains et de leurs postes en
El Qanawat, tait en Trachonitide
Syrie'.
Enfin,
un
dit
268.
*
'
*
5
Geogr.,Y,\^, 26. et Waddinglon, Voyage archologique, Josphe, Ant. Jud., XV, 10, 3.
Le Bas
III,
Id.,
XV,
10,1.
p.
o;;.
'
Strabon, Oeogr.^XW,
5'6.
3
T. XLVIII, N
34
Qanawat
reprochait
comme
des btes fauves dans leurs tanires. M. Wetztein a retrouv de tels souterrains en divers points du
et
Haouran
notamment
El Adjeila et
versant oriental du Djebel Haouran, ainsi qu' Der'at, l'antique Adraa. M. Waddington en a visit plusieurs dans le Djebel Haouran et dans le Ledja. notamment Dama (vaste
caverne). Les Druses, crivait-il, m'ont souvent assur qu'il en existait de tous cts, mais qu'en gnral ils ne sont connus que
Schibik sur
des Arabes du Ledja, pillards invtrs qui conservent prcieusement les traditions de leurs anctres du temps de Znodore ils
;
leur servent de magasins et de citernes. Tpaycov dsigne en grec un terraiii rocailleux, plein d'asprits. Ce nom, lui seul, dpeint bien les vastes tendues couvertes de laves brises du Ledja et du Djebel Haouran. Il traduit en grec le
nom indigne qui caractrisait ces contres Ilur monian syrum est ^ nous dit VOnomasticon et d'ailleurs i)dur Eusbe
:
;
'iTOJa-:
y^
xa-.
Tsa-
/wpa
t)
xai 'Iroupata
*.
On
le
mme idiome ont jadis port mais on ne saurait mettre en doute l'existence d'un pays de ce nom dans la zone d'activit de la tribu ismalite de letour, comme ne pas lui rattacher le Djedour, voisin du
bits par des populations parlant le
nom
Ledja.
Le souvenir de
t conserv sous nord du Ledja. On trouve dans
la tribu
la
forme Ard
Chanalis,
nom
d'un district au
les
la
noms
rap-
sur
le territoire
de l'ancienne Bataet
ne,
Douma
Hadar', mais
Aux
ranger
gens de Nodab, ou Nadab, et les Agrites. Quelles taient ces populations ? On ne le sait gure. Sur les premires, on ne possde qu'un renseignement d'Eupo
Le Bas
el
P. de La^^arde,
Id., p. 2G8.
Jd., p. 298.
2329.
"
Le lias U., p.
/</.,
el
III,
p.
ul2.
)73.
p. 577.
36
lme (contemporain de Juda Macchabe), transmis par Alexandre Polyhistor*. Ce parat, d'ailleurs, n'tre qu'un cho infidle de II Sam., VIII, 12. Eupolme y parle des guerres de David k-\ 'Iogj[xaiou xai
Naoatou.
Ruben
qui figure dans I Chr., V, 10, par l'omission des Agrites et par la substitution des Nabatens aux Naphichens, c'est--dire
d'une tribu ismalite une autre tribu ismalite. Ce qui conduit se demander
si
les
mmes
la tribu ismalite de
Les Agrites ont t parfois rapprochs des 'Ay^-o'. d'Eratosthne, Strabon', Ptolme^ et Etienne de Byzance, 'Ay^-'s? de Denis le Prigte^ et Nicphore S Agrai de Pline S Agreni d'Avienus ', Agres de Priscien*^. Mais tous visent un peuple habitant une contre voisine de la Babylonie et du golfe Persique.
Comme,
III, il
o vivait Eratosthne. Les Agrites, qui vers 750 luttaient contre Ruben et Manass, n'avaient donc aucune parent avec les Khagaranu aramens. D'autres ^^ ont entendu faire driver le nom de Hagar, la mre d'Ismal, de celui de la tribu de Tir^n 'Ay^eiot; Tinverse paratrait plus naturel Agrite devenant synonyme d'Ismalite. Mais cette pense doit tre carte, les Agrites tant nomms ct des Oui, ils projettent d'un Ismalites dans le Psaume lxxxiii esprit unanime et font pacte ensemble contre toi, les tentes d'Edom et les Ismalites, Moab et les Agrites, Gubal, Ammon et Amalec, la Philistie et les gens de or. Aussi Achour s'est li avec eux, il est venu l'aide des Ben-Lot.
entre le viii^et le
sicle,
:
Avant
il
Le Psalmiste rapproche
*
les tentes
d'Edom des
III, p.
Ismalites,
Moab
* 5 * 5
225.
II,
p. 163.
II, p.
466.
II, p.
187.
8
8
lablelle d'argile, 8, Kost, Die Keihchriften Tiglat Pilesers, p. 86 Dillmann, Genesis, 2o, 15; Winckler, Altorientalische Fortchungen,
:
I,
p. 29.
36
la
;
Byblos phnicienne
mais
le
d'Edom dont parle Obadia(6) c'est la rooXn; dvolue aux enfants d'Esai S la Gebalite de V Onomasticon^ qui devait tre
,
proche de Petra. Gabalite, d'aprs Etienne de Byzance, est l'ethnique de Gabala, Gebalenus l'ethnique de Gebala la Gebalne serait, d'aprs yOnomasticoyi^^ le nom du pays entourant Petra Gebalne et Gebalite seraient donc identiques. Josphe forme le territoire des enfants d'Esaii de la rooXtri et de la 'A[xaXY,xTTi * dans un autre passage, il nous montre Ama: : ;
sias
la
lcites,
dans les passages parallles (II Chr., 'looufxatojv xat FaaXtTcov XXV, 23) Amasias combattit les Ben Sir et les domites (II Rois, XIV, 7), il guerroya contre dom. Amalec. d'aprs Gen.. xxxvi.
12
Chr.,
I,
36, est
un
fils
d'liphaz,
fils
d'saii.
Ces diffrents textes rattachent nettement Guebel et Amalec est intercal, est-il le peuple de Ben-Ammon, ou bien faut-il songer au passage d'Etienne de Byzance raXY,vY,
xtov
'ISoujxaiwv /(opa
[j.To)vo{xc6Yj ?
Cette dernire
mieux les adversaires de Juda. L'on s'est enfin demand si l'Achour du Psalmiste tait l'Assyrie ou la rgion cite par la Gense (xxv, 18), et nomme dans la prophtie de Balaam (Nombres, xxiv, 22) d'autres ont mme voulu lire Gueschour. Dans la premire hypothse, on devrait
solution grouperait
;
donnes assyriennes pour dterminer la date de composition du Psaume lxxxiii dans les autres cas envisags, il suffit de tenir compte des annales de Juda. D'ailleurs, il parat difficile de faire remonter la rdaction du Psaume au del de la prise de Samarie (722): comment autrement interprter la phrase Ils disent du mme Psaume venez que nous les dtruisions comme peuple, et qu'on ne menlionne plus le nom d'Isral ? Abstraction faite de or, la liste des ennemis ne comprend le territoire meque des populations du sud de la Palestine
s'appuyer sur
les
;
:
:
Josphe, Ant. Jud., II, 1, 2. P. de Lagarde, Onomastica iucra, p. 155, 260, 299. Id., p. 131,137,264, 277. * Jospie, Ant. Jud., II, 1, 2. lu., IX, 9, 1. * Les Ben-Lot comprenant Ammon et Moab, il s'agirait surtoal d'aprs le Psaltniste d^uoe coDceniraiion des ol]'ort8 des deux pays, et, par consquent, celte premire conjecture serait la plus vraisemblable.
*
37
nac
lites,
est,
par
suite,
Juda
l'abaissement de Juda n'aurait pu avoir pour consquence l'effacement du nom d'Isral. Que l'on ne s'tonne pas, d'ail-
de cette sorte de revendication du nom d'Isral par des gens de Juda aprs la dportation de 734 , il n'est plus fait
leurs,
:
le
ou de la maison de Jacob. Bien plus, l'un des rois de Juda, Achaz, reoit le titre de roi d'Isral le texte mrite d'tre reproduit intgralement En ce temps le roi Achaz envoya vers les rois d'Achour pour en obtenir de l'aide. En outre, les Edomites taient venus, frappant ceux de Juda et leur emmenant des captifs. Les Philistins s'taient rpandus dans les villes de la Schephla et du Nedjeb de Juda et avaient mis la main sur BethSchmesch, Ayyalon, Guderoth, Soko et ses filles, Thimna et ses filles, Guimzo et ses filles, lieux o ils s'installrent. Ainsi lahv humilia Juda cause de Achaz, roi cClsraL, parce qu'il avait tout relch en Juda et s'tait rvolt contre lahv. Tiglat
:
Pilser
(II
marcha contre
lui
et
le
pressa,
loin de
le
secourir
se trouva
aux
prises avec
Edom,
dpeinte
par
le
Psalmiste.
Ce ne fut certainement pas la dernire coalition contre laquelle Juda eut lutter. Plus tard, aux jours de Nabuchodonosor, sous le rgne de Joachim (607-597), lahv envoya contre lui les bandes des Kasdim et les bandes d'Edom et les bandes de Moab et les bandes des Ben-Ammon, les lanant contre Juda pour le perdre (II Rois, xxiv, 2). Mais cette fois la Philistie n'est plus enjeu. Cette remarque est dcisive, car si nous connaissons mal l'histoire d'Edom, nous sommes mieux renseigns sur les vnements de la Philistie par les documents assyriens. Et ds lors on peut rechercher quels moments les Philistins ont t en mesure d'attaquer Juda. En 734, Tiglat Pilser dpche des troupes contre les Philistins et met en fuite Hannon, roi de Gaza. En 720, Sargon marche
contre ce roi et
le fait
prisonnier Raphia.
En
et
713-711, soulve-
l'adhsion de Juda,
le
Edom
En
Moab,
la
et rpres-
mme poque
Ezchias bat
les Philistins
jusqu' Gaza.
702, Sennachrib,
le tribut des rois d'Ammon, de Moab, d'Edom et d'Asdod, marche contre Zdkias d'Ascalon et Ezchias de Juda
une arme gyptienne Altaqou il conquiert une partie de Juda et distribue des lambeaux du territoire conquis aux rois
:
38
d'Eqron. Ceux-ci ne sont plus ds lors et pendant longtemps que les soldats de l'Assyrie. Ainsi l'tat de la Palestine et des pays circonvoisins se rapproche
de Gaza, d'Asdod
du rgne d'Achaz que sous Joachim ou tout autre momeut de celui que dpeint le Psalmiste. On peut, par suite, dater son uvre de la priode qui va de 735 720. Quarante ans tout au plus s'taient^ couls depuis l'installation des tribus de Ruben et de Manass dans les campements des Agrites; ceux qui avaient survcu la dfaite avaient donc dress leurs tentes sur les confins voisins de Moab et n'avaient pas migr sous d'autres cieux. Consquemment le Psaume lxxxiii ne nous apprend rien de nouveau sur les Agrites; la question d'origine reste intacte.
plus la
fin
La
nom
d'une
ville
antique du
Ledja "Ayatva, OU d'une localit rpute du dsert? Cette dernire conjecture, malgr certaines objections srieuses, est digne d'attention. Que l'on se souvienne de la signification du mot arabe
Kliadjar, pierre, rocher, de l'antique importance de El Khegr, "Eypa
Que
le
meurs joyeuses les gens de Sla (xlii, 11), ou encore du texte de Jrmie Pour Qdar et la reine de Khaor que frappa Ne:
boukadnezar, roi de Babel (xlix, 28 et l'on sera tent de penser que la tribu des Agrites, associe des tribus ismalites, pourrait bien fHre une tribu ou un groupe de tribus ismalites ayant pour centre une localit portant le nom caractristique pierre, roche, et \nmv territoire celui qu'occupait la tribu de Qdar au temps d'Assurbanipal.
,
D'aprs
franchi
le
les inscriptions
connues,
le
monarque
assyrien, ayant
Tigre et l'Euphrate, parvint au pays de Mach, une contre de la soif et de la faim cent kachbou qaqqar de
Ninive;
il
le
brable.
Mon arme
poursuivit
les
yainrus 8 kachbou
qtirjqar
ot
rcvmt
39
Azaalla, o ellp put tancher sa soif. D'Azaalla elle marplia 6 kachbou qaqqar jusqu' Qurasili, travers un pays de soif et de faiin. Les serviteurs
Qdrens de Ouait, roi d'Aribi, j'assigeai. Ses dieux, sa mre, sa du pays de Qdar, nes, chameaux, menu btail, grce l'aide d'Assour et d'istar, mes seigneurs, tcmbrent entre mes
et les
Damas
*.
Le point
initial
de l'Eiiphrate. prcisment sur cette rive, ASaToc, en face de Zeca, dont le nom lui-mme se rattache la campagne de l'empereur Julien en 363 ^.
campagne est Khadaattaa sur la rive droite Ge nom rappelle une localit place par Ptolme -,
de
la
d'Ammien Marcellin, l'arme romaine se rendit en deux jours des rives du Khabour Dura et dfila en ce lieu au pied du tumulus lev la mmoire de l'empereur Gordien, tu en
D'aprs
le rcit
244 par l'Arabe Philippe. Ce monument se voyait de Zeit.a, qui, ds lors, tait proche de Dura. Mais Dura figure parmi les Mansiones Parthic sa position sur la carte de l'Euphrate peut donc tre
;
en face du hauteur des ruines de Kankallah. Le rapprochement ainsi tabli entre le Khadaatta d'Assurbanipal et 'AuoocTa de Ptolme se justifie a posteriori par l'existence d'une route menant de Salahieh dans l'intrieur du pays, ainsi qu'en tmoigne la note suivante de l'ingnieur Cernik
prcise grce
:
village de Salaliieh,
De Salahieh
en ce
lieu,
il
serait possible,
le premier relai se trouve Dehenab, situe' dans la montagne une distance de 16 kilomtres. Il est difficile de mettre en doute ce renseignement Si cette route de caravane conserve la direction initiale, elle traverse le grand bassin intrieur du Wady Ali, puis la ligne de fate qui borde le Dau el Kebir, la lisire Nord duquel on trouve Tadmur et les ruines de Palmyre. Si sur cette route se trouvait au del de la source Dehenah un puits o l'on pt s'abreuver, il y aurait lieu de la pre'fe'rer pour se rendre de Tadmur Bagdad celle par Deir parcourue par
de gagner Tedmur;
la
*.
mentionne le bulletin de campagne, est l'Erek de Cernik, la Yarica des marchands d'Alep qui, en 1691, dcouvrirent les ruines de Palmyre, Arak ou Urak de Yacout et de Marsid \
1
laarkj, que
IX,
Die
9.
Keilschrifttexte Assurhanipols^
annales d'aprs
le
V, 19. 14; Ammian., XXIII, 5-7. * Cernik, Technische Studien-Expedition^ dans le Ergnzungsheft, mann^s Geographische Mittheilungen, p. 18. * Le Slrange, Palestma undcr the Moslems^ p. 395.
'
Zozimus,
m,
ti
4i, ui Petcr-
40
la station
Harac de
la carte
de Peutinger
XIX
M. de Paimyre
Laribda pourrait correspondre Oruba de la carte de Peutinger, XXII M. de Harac, dont le site semble pouvoir tre retrouv dans le bassin du Chadr et Tair, qui possde des tangs d'eau saumtre.
Azalla offrait d'importantes ressources en eau, puisque l'arme assyrienne put s'y dsaltrer son aise. Or, c'est prcisment la caractristique de Karyatein, l'ancienne Nezala de Palmyrne.
Khurarina, situ entre laarki et Azalla, rappelle le mot hbreu Kharerim, dsignant le Kharra, plaine ondule recouverte de
laves brises artes vives
;
correspond-il Qasr
el Klier,
il
ruines
7 h. 1/2 de Karyatein
On ne
semble per-
mis d'affirmer que le site de Paimyre tait au temps d'Assurbanipal inhabit ou, du moins, un centre sans importance.
D'Azalla Qurasiti, l'arme assyrienne eut traverser un second dsert de Karyatein Djeiroud, l'antique Geroda, on compte
;
on rpugne nanmoins
rappelant plutt celui banlieue de Damas.
nom
la
:
Je partis de Damas, 6 kachbou qaqqar pendant toute la nuit je marchai Chiulchula. Dans Khukkurina, une montagne impraticable, je pris les serviteurs d'Abijat, fils de Teri, les Q)drens je les dfis, pris du butin. Abijat et Aimmou fils de Teri, sur l'ordre d'Assour et d'Istar, mes seigneurs, tombrent vivants entre mes mains. Je leur mis des fers aux pieds et aux mains et les emmenai avec le butin en Assyrie. Les
ot arrivai
fuyards qui chapprent, saisis de crainle, se rfugirent dans le Khukkuran, montagne impraticable, Mankhatti, Apparu, Teuukuri, Sa'uran, Markana, Sadatein, Enzikarm (Belzikarm), Ta'na, Irrna, toutes les sources d'eau existantes, je plaai des gardes et l'eau vive de leur vie je coupai. Je rendis rare la boisson. Ils moururent de soif et de faim. Les autres turent leurs chameaux pour tancher leur soif en buvant leur sang ot leur eau. De ceux qui montrent sur les montagnes chercher un refuge, aucun ne se sauva, aucun n'chappa mes mains. Leurs repaires tombrent en mes mains ',
En regard de
ce bulletin,
il
faut placer le
compte rendu de
le
l'in-
Ledja,
immense plateau de
laves.
Long-
tte
et leur infiigrent
et
S. A.
Asurbaiiipiils,
cylindre
41
de celui qui avait t suivi jusqu'alors et dont rexe'cution, quoique devait ncessairement amener un rsultat certain. longue et pe'nible Comme pendant l't, le Ledja ne possde que des sources trop peu abondantes pour suffire une population entire, et que tous les rservoirs d'eau, qui pendant les chaleurs servent abreuver les troupeaux, sont la priphrie, il suffisait, pour forcer les insurgs sortir de leurs repaires de combler ces rservoirs. Le plan fut mis excution, et du 20 moharran au 26 rabi-el-haouch plus de vingt combats furent livre's. Les Druses furent toujours repousss des positions qu'ils occupaient et les rservoirs qu'ils dfendaient furent comble's. Quelques-uns cependant furent conceux de Hayat, Mousmieh, servs pour servir aux colonnes mobiles Tebne, Kerata, Bousr el Hariri et Nedjran. Un ou deux bataillons furent placs sur chacun de ces points pour empcher l'ennemi de venir prendre de l'eau le reste des troupes fut form en colonnes mobiles, qui, commande'es par Ibrahim ou par Soliman Pacha, taient continuellement en mouvement, soit pour combler des rservoirs, soit pour se porter sur les points attaqus par les Druses et les rejeter dans l'intrieur. Saouara, Bourak, Rimeh, Madouna, etc., etc. furent ainsi occups momentanment mais vers la fin des oprations, leurs birkets furent aussi supprims. Les autres rservoirs, au nombre d'une vingtaine, furent entirement dtruits, aprs des combats plus ou moins acharns, dont les principaux furent celui de Laitr au commencement de l'expdition et celui de Risin el Ratel la fin. Ce fut aprs ce dernier combat, qui dura plus de douze heures, que les Druses manquant d'eau, cerns de tous cte's, ayant inutilement tent de ne pouvant se montrer sur reprendre l'endroit cern par les troupes un point de la priphrie du Ledja sans voir Ibrahim ou Soliman arriver et les rejeter dans l'intrieur, aprs des combats qui leur cotrent beaucoup de monde, les Druses, dis-je, perdirent courage et desesprant de tenir plus longtemps, se dcidrent transporter le thtre de la guerre dans le Djebel-Cheikh entre Hasbeya et Racheya *.
,
: ;
A
le
mme
applique sur
Comment maintenant
pose par Delitzsch la lisire du Ledja
^
de Chulcliula avec
de Khoulkhoul
Aimmou,
terroir
;
l'un
des chefs
c'est rA[xou
^.
l'Auranite
premire partie de la campagne c'est donc qu'ils habitaient une rgion du dsert plus voisine du point de passage de l'Euphrate que le pays des Qdrens.
Les Nabatens interviennent dans
:
le
ffaonran, p. 28 et 29.
archi^ologique^
'
'
Wo
Le Bas
et
Waddington, Voyage
M
On
est ainsi
amen
les placer en
Palmyrne
',
et
attribuer
aux
Qdrens
les
d'Assurbanipal* accollent au
nom
(f
de Natnu, roi
des Nabatens,
dont
le
envoy de messagers aux rois mes pres , et les relations dj anciennes des Qdrens avec l'Assyrie. Mais tout s'explique si l'on remarque que Damas servit de base d'oprations dans les prcdentes campagnes contre les Arabes, tandis que dans celleci les
Les
texte*
Qdrens,
le
d'ailleurs,
taient des
Arabes
Ouat,
fils
d'Hazal,
donn par un
comme
c'est laouta,
fils
d'IIazal,
d'hommage
l'idole
le
Assurbanipal,
Atarsaman, jadis
Ammuiadi,
l'Ouest
mt Akharri,
'.
Ces rois de
Sennachrib Puduili de Beth-Ammon, Kammusunadab de Moab, Malikrammu d'Edom^. Un texte mme attribue Kam[ma?]-as-khal-ta-a roi de Moab, la capture d'Ammuladi' les Qdrens habitaient donc l'est de ces rgions. L'numration des contres o les rvolts furent battus p^r
d'Ouest taient sous
,
les
contingents assyriens
(makhzu) Tabrudu, ina (makhzu) Bit Ammani, ina nagii cha (makhzu) Khaurina, ina (makhzu) Mu'aba, ina (makhzu) Sa'arri, ina (makhzu) Khargii, ina nagii cha (makhzu) Tsubiti^,
qaza, ina (makhzu)
nirib
'
Udumi, ina
On
la
population dp
p.
Paimyre
'
Clermont-Ganneau, Recueil
II,
215.
Keilinschriftliche Bibliothck^
56-65.
*
5
II,
p.
215
217
'Jl
:
Id., II, p.
/</., II,
mmes annales, cylindre B, VII, 87. mmes annales, cylindre C, VIII, 15-29.
II, .*i2-55.
*
^
p.
inscription du prisme,
G.
108-114.
43
on reconnat sans peine dans Udumiy Bit Ammnni, Mu'abay Edom, Bet Ammon, Moab. D'autres noms ainsi Nagii cha TsouhUi avec les s'identifient assez aisment cantons de Zoba, nagii cha Khaurina avec les cantons de la Hauranitide mais certains ne se laissent pas reconnatre Sa'ar, Kargj labrud, qui n'est certainement pas 'lSpouoacde LaodicneV Les mots na girt Azaran Khirataqaza ont soulev des discusKhirataqaza a t rapproch par Winsions non encore closes ckler- de l'aramen-arabe Hir, qui a le mme sens que Khazor, nom de la capitale des Qdrens d'aprs Jrmie (xlix, 28) l'on s^est encore demand si Gira tait un nom propre ou un nom commun, et, dans ce cas, quelle pouvait en tre la signification, l'on a quelle relation existait entre Gira et l'arabe Kti/', oued 7^ Klohim l'aida contre les song au passage cje II Ghr xxvi,
confirme cette dduction
;
et les
Monites
"AoaSa;
et
la version des
LXX
7rl
to
IttI
XXocp'jXou
xal i xo
TO'j
tou Mcvaiou.
il
le flanc
d'Edom, de Bnt
Ammon
et
de
Moab, et ds lors oji doit songer au long couloir de l'oued Sirhan que l'on suit en se rendant du Djebel Haouran au Djof. Les routes du dsert sont moins nombreuses qu'on le suppose les chemins qui s'y rduisent, vrai dire, des directions de marche, ont t tracs, non d'aprs les formes du terrain, non d'aprs les herbages ncessaires aux chameaux, mais d'aprs l'existence de points
;
Au premier
l'oasis
tiers
de
la
route de Bosra au
vieilles fortifications
Djof,
on atteint
^a'd.
de
relief,
couronn par
les
du Qasr
Ma an
;
et
points d'eau*.
Kahf
signifie la
caverne
on
se rappelle la
cmerne
(la
des sept
dQy^manis que les Arabes rattachent Er Rakim a le sens de rocher comme Sla.
Il
pierre)
^ Kef
dans
le
Voyage de
l'4ral)ie
Centrale, de Huber,
'Bien
uni,
Ptol.,
' '
II, p.
248, note
\.
p.
4^J,
note 1.
*
'
Euting, Tagebich eintr Reise in Innerarabien, p. 91-92. Giermonl -Ganneau, Recueil d'archologie orientale, III, p. 293.
4/4
un
lvements en forme d'ellipses, uns des autres, sans aucune liaison et dont les sommets sont gne'ralsment en tables. Au surplus aucune unit de direction ne rgne entre eux ; ils courent du Nord au Sud comme ae l'Est l'Ouest et leur hauteur varie de 20 100 mtres. curieux de constater que tous ces soulvements sont faits d'un Il cit calcaire blanc qui produit un trs beau sable de mme couleur et sur lequel on dirait qu'il soit tomb une pluie de gros moellons noirs tout calcins. C'est du reste le mme terrain que celui que j'ai dj rencontr une journe avant d'arriver Kaf- Toutes ces colliues caractristiques surtout entre Elsrah, Kaf et le oudj Sirhn proprement dit, portent le nom gnrique de El Qcdeir ou Ouerak*.
duquel sont sortis une quantit de soude cnes, de pitons entirement isols les
sol
Un rapprochement
Qdar, que nous
considrer
s'impose-t-il pas ?
entre ce
nom
de El Q)edeir
et le
peuple de
d'autres considrations
la
comme
contre, ne
Ne
On ne
peut pas, en tout cas, ne pas y voir l'un des centres princid'ailleurs, de placer
Kf le centre commercial
:
par Pline dans ces parages Nabatis Thimaneos junxerunt Veteres nunc sunt Taveni, Suelleni, Arraceni, Areni; oppidum in quoomnisnegotiatio convenit. Ilemuat, Ana:
sign, mais
il
de Pline.
Les documents assyriens permettent, au surplus, d'tablir nettement que les Qdrens n'taient pas des nouveaux venus dans la rgion qu'ils occupaient au temps d'Assurbanipal. En ^SS, Tiglat Pilser guerroya dans la Syrie moyenne; il reut, entre autres tributs, ceux des rois de Tyr, de Ilamah, de Samarie
et
de
Damas
il
n'est fait
men-
d'Edom. La reine d'Aribi gravitait alors dans l'orbite du roi de Damas. Tiglat Pilser opra en ^34 dans les rgions palestiniennes, en "733 et 732 Damas*. Les Annales^ aprs avoir racont la dvastation du pays de
tion ni de Beth
ni de
Ammon,
Moab,
ni
>
* *
Bulletin de la Socit de gographie, 1884, p. 312. VI, 32, U. Rosi, Die KeiUchrifttfxte Tiglat Pilesers III, p. 27 KeiUntchriftltchc Biblwthek, 1, p. 213. Host, p. 35-37.
annales,
1.
150-154.
45
Damas, mettent en scne Samsi, reine d'Arib son pays fut soumis, un gouverneur assyrien y fut install. Une petite inscription' fait le rcit de cette campagne aprs celui de l'installation dOse sur le trne d'Isral, et passe sous silence les oprations contre Damas. Les Annalps, donnant une relation plus circonstancie des vnements, doivent tre tenues pour exactes il faut donc admettre que Tiglat Pilser gagna de Damas les steppes
:
d'Arabie.
de Maas'a et
et
Badana
rois
de rOuest
Pilser.
Gaza figurent cette fois sur la liste des hommages reus par iglat La direction gnrale de la marche de la conqute fut donc du Nord au Sud. Des trois lectures possibles, Bir'ens, Zab'ens, Lich'ens, la
dernire mrite
la
prfrence
comme
Pline
-,
AatxT,vot
de Ptolme,
les
Ptolme place en Arabie dserte Aoujxea rj Aouaaia, en Arabie heureuse 0aT[jLa dans le voisinage de 'Ey&a. Ces deux dernires localits ont t retrouves ^ Teima et au Qel'a de El Heger (Medan Salekh) leur rapprochement justifie le groupement de Ptolme et dmontre que dans le texte prcit Pline fait une
:
Teima. Cette correction faite, tout s'explique: l'oppidum, point de convergence des caravanes du dsert, c'est Domatha, c'est le Djof, appel par les gographes,
confusion entre
et
Domatha
historiens
c(
et potes
arabes
;
Dmat el-dschndal,
c'est--dire
Teima et El Heger sont les centres des Remutes et des Analites, ou mieux Aualites (prs de El Heger la carte de Huber porte Helouet el Alia, El Ala). Enfin, Badana des Idibalens se confond avec le Badanata des Thamudeni de Pline. Ds loi's les Lechieni auraient l'poque de Tiglat Pilser occup
rocher
*
Dumah du
le
Djof
^.
'
Rost, p. 81. Glaser, dans Shizze der Geschickte und Gographie Arahiens, II, p. 101 et suiv., consacre ce peuple, dont il fait une branche des Tamudens, une lude intressante tendant ramener leurs inscriptions aux premiers sicles de l're chrtienne. Huber, Voyage dans l'Arabie centrale^ dans le Bulletin de la Socit de gographie, 1884, p. 511 el 516.
*
K\x\\ii^,Tagbucheiner Reise in Innerarahien^ p. 124. Les Lihjn taient des adorateurs de Wadd. AbuUeda {Bistoria anteislamica,
46
pondent Sclieba et Eplia d'Isae, lx, 6. Aprs la victoire de Raphia ('720) et la capture du roi de Gaza, Sargon reut les tributs du roi du Musri, de Samsi reine d'Aribi et d'Itamar le Saben . Une colonne de son arme dut pntrer en Arabie en partant cette fois du sud de la Palestine, et infligea une dfaite aux tribus Tamud, Ibdidi, Marsimani, Khaiapa du pays lointain des Arbai, inconnu des lettrs et n'ayant jamais pay tribut un roi . Une partie des vaincus furent emmens et installs en Samarie.
Tamud
me
est,
sans contredit,
le
peuple des
0aijLJoY,vo,
que PtolPline.
Thamudeni de
Tamud, comme
que Ptolme nomme aussitt aprs les a[jL'joY,voc, et Marsimani aux Mat-Ta'.(xavct; voisins des WaauoY,vo(. Khaiapa figure dans les inscriptions de Tiglat Pilser rappeles
pondre aux
'ATuaxaToi
plus haut.
Sennachrib (704-681) s'empara d'Adumu, forteresse d'Aribi, imposa un tribut au pays et emmena Ninive ses dieux*. Cet vnement a pu se produire au cours de la troisime campagne, ai)rs la rception des tributs de Bet Ammon, de Moab et d'Edom et la bataille d'Altaqu, ou vers 682 ^ si l'on veut renvoyer la fin du rgne la catastrophe signale par Hrodote (H, 141j et par H
Rois, XIX, 35-36.
les
En
Arabes partit de
O chercher Adumu
dentification
La remarque prcdente
*
fait
carter
l'i-
d'Adumu,
localit voisine de
avec Edom ou Petra S soit avec une labroud de Damascne^ On se rallierait plutt
soit
la
un thtre monarque
1S1) nous apprend que les Kelbites, adorateurs de Wadd, habitaient Dumalh el Djaudal. Ainsi ils auraieut succd aux Lihjn. De mme, le Nahr el Keib de la cle phnicienne s'laii jadis appel Lycus. Cette double transformation de nom ne saurait tre le lait du hasard. ' V^'inckleT, Die Keilsckriftteccte Sargoiis,]). 2\, aunnksA. 94-07, et p. 101, fastes,
p.
1.
27.
II, p. 131 prisme A d'Assarhaddon, II, 3y-lll, 1. Winckler, Oesehickte Babyloniens und Jssyrtens, p. 254. Norris, Assyrian Dictionary, p. \^ Tiele, Babylonische-assyrische Geschichte,
Keilinichriftlicke Bibliothik,
.,
p. 348.
'
Hommel, Geschichte Babyloniens und ss\irieus, p. 708. Ilalvy, Estai sur les inscriptions du Safa, p. 121. Wiuckler Geschichte Bahylvnitns und Assyriens, p. 267.
47
d'Asarhaddon pour lui verser son tribut et implorer sa grce; moyennant un supplment de contributions, le roi put ramener ses dieux dans son pays, et il obtint la main de Tabua. Hazal mort, son fils Ouait fit son tour acte d'hommage et consentit un plus fort tribut les Assyriens l'aidrent, par contre, se dbarrasser d'un comptiteur fort entreprenant et gnant, Ouahab^. Si l'on tient compte de la remarque prcdemd'Aribi, auprs
*
;
ment
on
faite
doit,
mmes
steppes
qu'au
G. Marmier.
{A suivre.)
prisme A d'Assarhaddon, 111, 2-24. II, p. 131 K, 8544 (Winckler, AUorientalische Forschungen^ t. I, p. 532), une princesse ou une reine d'Aribi, emmene en captivit avec les
:
Keilinsckriftliche Bibliothek,
la
D'aprs
tablette
Tabua
*
aurait t
dieux du pays.
"Winckler, Altorientalische Forschungen,
t. I, p.
527.
(suite
III.
U23,
Payement fait par Samulet de Barri Abraam Du19 aot. rant Avigdor (t Scereta^sa sceur, bailleurs emphy oliques, du droit de lods et tente pour Vachat d'une maison sise dans la juiverie
d'Arles.
fol.
96 v et 97.)
I.audemiiim hospieii i)ro Samuleto de Barrio Jadeo et recognitio Abraam Duranii Avigdor et Scereta, ejus sorore, filiis et heredibus magistri Durauti Avigdor, condam Judei phizici de Arefeudi pro
late.
Anno quo supra [I42<i et die XIX mensis Augusii. Noverint universi elc quod cum Samulelus de Barrio, Judeus de Arelale, hiis
,
annis non longe cffloxis, tmerit a Regina, relicla Aslrugii Bondie Davini de Bellicadro, Judei coudam de Arelale, quoddam hospitium situm Arelale in magna carreria juzatarie, in parroohia Sancti Martini et in carreria
ab
alia
parle
de Monte...
et carreria publica et
florenorum auri, constante de ipsa emptioue predicli hospitii nota, ut asseritur, sumpta per discrelum virum magistrum Antbonium Olivarii, nolarii publici de Arelate, sub anno Domini millesimo CGGG decimo septimo et die XVI mensis decembris quod quidem bospitium dicta Regina sibi veudidit cum
frontationibus, etc., precio
;
CLX
Voir Revue,
XLVII,
p.
221.
blie
sin,
Probablement la rue du foss (de vallalo) aujourd'hui rue de la Rpublique, tasur l'emplacemeDl d^un ancien canal ronaain, qui avait t combl. Voy. E. Fas< Le Vieil Arles, la porte Saint-Etienne, dius le Muse, Reue arUnirnue, \S'3p. 5t.
1874,
/^9
ccDsu annuo quatuor denariorum coroDatorum dempta picta auno quolibet solvendorum in festo Nalalis Domini nobilibus Alziasso Porcelleti et heredibus sive liberis nobilis Johannis Porcelleti condati), verum cutn fueril repertum ipsum hospitiutn teneri sub majori domiuio et senhoria, pro quar a parte et pro iadiviso, ad censum et servitiana preiiciurn heredum magistri Abraam Boneti Avigdor coudam, Judei, par ipsum magislrum Abram, dum erat ia humanis, emptum a bayionis communitalis Judeorum Arelatesis, constante de emptione dicti census per dictum condam magistrum Abram Boneti facia instrumento publico in notam sumpto per magistrum Guillelmi Agreni * condam notarii publicum [sic] de Arelale sub anno Domini M CGC LXXX V, die quart mensis madii; et propterea quia idem Samuletus a die sibi facte vendilionis citra dictum bospitium possederit et in eo habitaverit ac de eo possessionem corporulem acceperit, nuUa facta requisitione per prius, ut tenebatur, heredibus dicti condam magistri Abram Boneti Avigdor seu illis quibus perlinebat de sibi laudando et irezeuando, ob quod pretendebalur per Abram Duranti Avigior et Scereiam ejus sororem, uxorem magistri Vitalis Aslragli de Carcassouna, Judei phizici, filios et heredes magistri Duranti Avigdor condam, Judei phizici de Arelate, filii
Dei gratia magistri Abram Boneti, fuisse et esse comissum et prelextu comisse ad eos debere pervenire. Hinc tandem fuit et est quod constitutus dictus Samuletus de Barrio, Judeus, in presentia diclorum Abram et Scerele fratrum, audito et diligenler, ut dixit, percepto lenore instrumenti empliunis census predicti supra designato, per quod apparet evidenter dictum magistrum Abram, dum vivebat, misse a baylonis communitalis Judeorum de Arelate dictum censum in et super dicto hospilio seu quarta parte et pro indiviso,et predicLum bospitium teneri sub ejusdsm magistri Abram Boneti Avigdor et suorum tieredum et successorum majori dominio et senhoria, requisivit ideo instrumentum dictus Samuletus de Barrio predictos Abram et Scereiam fratrem et sororem ibidem prsentes quaiinus, intuitu pietatis et atlento quod fraus nec dolus, si qui sint, non provenerunt ex eo, sed a dicta Regina que sibi vendidit, ut omne jus comissi eis spectans in et super eodem hospilio sibi remittere velliut et eamdem venditionem de diclo hospilio sibi factam quantum eos tangit laudare diguenlur, oHerens se paratum eis realiter Irezenum solvere et recoguoscere, ut quiiibel emptor emphileota facere tenetur et dbet. El dicli Abram et Scereta frater et soror, tilii et heredes predicti coudam magistri Duranti, dicta vero Scereia cum licentia dicli magistri Vitalis marili sui ibidem presenlis etc., ambo simul et quilibet ipsorum gratis, spoute, eorum bona fide et sine dolo pro se et suis etc., audila requisiiioue predicta, cerli et ad plnum certilficali, ut dixerunt, de vendilione
*
h&
j)icta,pite ou pougeoise est \ine trs petite rconnaie valant 1/2 obole on
i/'i
de
denier.
*
Le cens
est
donc de
4 deniers coronals
moins
^cl.
Le AJiaec^ Hccuc
ariette -me,
XL VIII,
NO
05.
'on
eos taiigit et concernit eorum majus dominium, dicto Sarauleto presenti,slipulanli et sollempciter recipienli pro se et suis etc. lau-
tum
confirmaverunt dicto Samuleto preSamuleto habuisso et realiter rcpiss trezenum seu partem ejusdem trezeni ipsos tangentem de qua se contenlos etc., pactum etc., concedeiido eidem Samuleto quod a modo possit corporalem possessiouem predicli hospitii apprehendere et relinere apprehensam iuducendo ipsum per lactum manum,
,
daverunt
approbaverunt
et
senli, etc.,
confileules se
a dicto
ut est moris.
Et ulterius dicti Abram et Scerela ambo simul et quilibet ipsorum so^idum gratis, sponte, eorum bona fide et sine dolo prose et suis, etc., de beuignitate et gratia speciali, et ad preces sive requisitionem dicti Samuleti et nonnullorum amicorum suorum, et attenta igoosin
centia et simplicitate
ejusdem Samuleti
in
facto,
cesserunt, remiserunt et penitus desamparaverunt eidem Samuleto presenti etc., omnia omnino jura omnesque rationes et acliones
quascumqne quas
prelextu
miuio prediclis etdictum Sduiuletum investiverunt per lactum manum, ut est moris, ipsumque dominum (?) verum fecerunt etc. lia etc. Et nichilomiuus pro tutiori caulhela et securitate dicti Samuleti eidem promierunt ambo simul dicti Abram et Scereta, et quilibet in solidum, pro se et suis, quod si in futurum ipsi Samuleto vel suis lis. queslio, petitio vel demanda in et super censu et majori domiuio et senhoria predictis ac super eodem hospitio prelextu comissi fierel, moveretur aut suscitaretur per heredes Rgine Bonele condam, eorum avie paterne, onus detreciionis dicte litis slve queslionis in se assumere et prossequi utililer et directe eorum propriis sumplibus et expensis usque in finem litis et ipsum Samuletum et suos totaliter lacre quittum et
et penitus servare iudempnem. Pro quibus omnibus allendendis et pro omnibus expensis dampnis et interesse per ipsum Samuletum vel suos faciendis premissorum prelextu elc, obligaverunt dicti Abram et Scerela, cum licenlia ma-
sunt habere in eodem hospitio semper et suis censu et majori dode quibus omnibus realiter se prorsus divestiverunt
et
et visl
que habent
inmunem
nlali
qua supra, pro se et suis, omnia bona sua presentia et futura sul) vicibus curiarum spiritualis el lemporalis Arelatis, Gamere ralionum Aquensis et omnium aliarum curiarum spirilualium et temporalium coniitatus Provincie et Forcalquerii constitutarum. Renunliaverunt cum debitis renuncinationibus etc. Juraverunt etc. De quibus
dictus Samuleius petiit instrumentum etc.
El ibidem idem Samuleius de Parrio, gratis, sua bona fide et sine dolo pro se et suis, elc. confessus luit et recognovit diclis Abram et Scereie presenlibus, slipulantibus et recipientibus pro se et suis, etc. se ab inde inantea el per iuperpetuum habere, tenere et possidere sub majori dominio et senhoria eorumdem et suorum in pos-
U'iuin
herelum
el
vilelicel dicluui
JUIFS D'ARLES
51
hospitium supra confronlalum ad censum et servitium quatuor deuarorium coronatorum dempta picta et pro quarta parte et pro indivise aouis singulis solvendorum in festo Natalis Doraini; quodquidem hospitium promisit idem Samuletus pro se et suis manutenere, melliorare, etc., sub obligalione feudi, etc. Et ita sua bona fide
promisit, etc.
De quibus,
etc.
Actum
Abram
et Scerete, testibus
presentibus Pelro Fulconis, corraterio, Johanneto Egidii, repayrerio de Arelate, et me dicto nolario, etc. '.
IV.
U2i,
l^""
septembre.
Nomination
de Talmud.
communitate Judeorum de
Arelate.
[1423] et die
instructione
quod cum commuuitas Judeorum de Arelate, pro pauperum Judeorum dicte communitalis, ad honorem
et iutuitu caritatis, pietatis et misericordie, ordi-
reverenciam Dei
manutenere
scolis
slabiles
(sic)
pauperum
regendis et
Judeorum
civitatis
predicte, pro
quibusquidem
gubernandis et tenendis duo habentur magistri pueros pauperos Judeos exercentes et eisdem magistris annuatim et inperpetuum de bonis et facullatibus universitatis prelibale quinquaginta tloreui in anno causa stipendiorum suorum sive mercedis Iraderentur auri. et solverentur, ita ut quod major magisler haberet majora et minor magister minora stipendia, cuiquidem helimosyne pro manutentione ejusdem magister Ilelyas de Arelate, Judeus phisicus Valentinenis,
. .
pro ejus dotatione de bonis suis ordinaveril, duxerit et concesserit mille florenos et hoc sub cerUs capitulis, retentionibus, ordinationibus et condiliouibus contentis et declaralis in quodam inslrumento sumplo, subscriplo et sijiualo, ut in eo legilur. manu et sigiio magistri Anthonii Olivarii, notarii publie! de Arelate sub anno Domini millsime GGCG septimo et die xxiij mensis decembris; et inter cetera in eo contenta capitula, ipse magisler Ilelyas ordinaverit singulis annis eligi et ordinari duos magistros, unum pro docendo librum
vocatum lo Tabnut et alium qiiinque libris (sic) Moysi, et hoc prima die mensis febroarii vocati ebrayce Asdar, et demum ulterius ordinaverit et elegerit ad eligendum, creandum, loandum et nomiuandum eosdem magistros singulis annis per inperpeluum, scilicet
*
Voy. pour
celle pice
Hevue^ XLVII,
p.
233-234.
o2
lelezenos suos,
et ('jus liberos,
filiorum siioruin.
nam Bouele
est
quod
iu
magislrum Crescaui Salamia?, phizicum, item Regi(andem fuit et presentia mei iiolarii publici et trslium iiifrascriptorum,
et
magister Abram de GarcassoDa, Judeus, phzicus. ut maritus et conJuncta persoDu Blauquete uxoris sue, filie dicli quondam magislri Bousenhor, Musse Bonseuhor Asday, filius etiam dicti quondam magistri Bonsenbor et magister Vilalis Asirugii de Garcassona, Judeus, phizicus, ut maritus Scerete, uxoris sue, filie magislri lluranti Avigdor quondam Judei, phizici, de Arelate, et Abram Duranii Avigdor etiam filius dicti quoadam magislri Durauli, filii dicte quon-
dam
Rgine,
omnes simul
et
quilibet
ipsorum
gratis, spoute,
eorum
et juxta modum et formam iu dicto instrumeulo conteutos, proevidenti ulilitale pauperum puerorum Judeorum et pro eorum inslitutione, eiegerunt et creaveruut in magislrum pro docendo diclum librum vocalum lo Talmut pauperibus pueris Judeis ut supra diclum est, videlicel Issacum Asirugii Dellunis^?;. Judeum de Arelate, ad boc, ut dixerunt, experlum et sufficienlem, vidilicet bine ad mensem febroarii proxime fulurum et ab inde in unum annum conlinuum et completum in antea compulaudum et sequendum. et
,
bona trumento
Aclum
late, et
De quibus concesserunt iustrumeutum, etc. Arelate in hospilio mei nolarii, leslibus presenlibus Ros-
me
'.
V.
1423,
8
novembre. Acte d'association, entre Antoine de marchand, et Samuel Bon Senhor, boucher.
1/*23, fol.
143 v.)
(?)
Conventiones
et
Anlbonium de Brandrato
mercalorem ex una parte et Sarauletum Bon Seuhor de Fossis, Judeum, macellurium ex parte nltera. Auno quo supru ,1423] cl die oclava mensis novembris. Noveriut universi, etc., quod discrelus Anthonius de Brandrato (?), mercator civis et habilalor de Arelale, el Samuletus Bon Senlior de Fossis,
Judeus, macellarius de Arelale,
et fecerunt in
ambo simul
gratis et spoule,
eorum
babuerunt
modum
Et primo fuit inler dictos Anlbonium ex una parle et Samulelum Judeum ex parle alla el est in pactum deductum, etc., quod diclus Somuletus teneatur et debeat bine ad annum unum conlinuum el
ei
macellum fucere
Voyez pour
XL Vil,
p. 232-233.
D0CUM1':NTS relatifs
aux
juifs D'ARLES
P3
quascumque proul
bovine et ibidem
in
sinl
el beslie
domuin
qua
facial
actum et conventum inter easdem partes et in pactum deductum, etc., qaod dictus Anlhonius teueatur et debeat, in singulis diebuset horis quibus dictus Judeus voluerit emere bestias quascumque pro ibidem macellaudo, tradere illico pecunias sibi necessarias
Item
fuit
illi
seu illum
Item fuit actum et conventum inter predictas partes et in pactum deductum, etc quod in qualibet septimana dictus Judeus teneatur et debeat ipsi Anlhouio reddere compotum de biis que macellaverit et vendiderit et tradere illico ipso Anthonio omnes pecunias quas receperit de animalibus protunc venditis, saltem quantitatem pecuniarum qiiam dictus Anthonius ipsi Judeo pro lune tradiderit, si lot vendiderit; et si in seplimana illa idem Judeus toi non vendiderit sive receperit, quod in subsquent! septimana dictus Judeus de pecuniis recipiendis protunc macellando eidem Anthonio tradere et supplere debeat usque ad quantitatem protunc sibi debitam et per eumdem Judeum ab ipso Anihonio protunc habitam.
,
Itei fuit actum et conventum inter dictas partes et in pactum deductum, etc., quod diclus Samuletus teneatur et debeat artem ipsam macellandi continuatim et continue facere et tenere anno predicto perdurante el aliam artem non exercere. Item fuit actum et conventum inter dictas partes et in pactum deductum, etc., quod de omnibus animalibus, mutonnis, ovinis,
agninis, edulinis
omnes
dum
macellabuntur per
eum seu
ejus
omnibus
macellaudis seu alium vel alios pluribus labuUis dictus Anlhonius habeat mdium pellium et dictus Judeus alium mdium. Item fuit actum et conventum inter jamdiclas parles et in pactum deduclum, etc., quod si contirjgeret dictum Judeum macellare boves, vaccas, avogles sive vitulos et coreum quodlibet cujuslibet bovis venderetur precioduorum francorum, quod de illis duobus franchis, idem Anlhonius habere debeat xvj. grossos et diclus Judeus xiiij. grossos, et similiter de aliis coreis si plus aul minus venderentur.
Judeum
supra actum et conventum inter predictas partes el in pactum deductum, etc., quod si idem Judeus emeret vel venire facerel de extra presentem civitatem Arelatis et ejus lerritorio besmacellale lias quascumque pro macellaudo, quod donec fuerint diclus Anthonius suis propriis expensis habere debeat herbagia necessaria pro depaslendo et unum hominem qui illas custodial et eidem homini solvere loquerium de suo ipso. Que quidem pacta diclus Anlhonius gratis, sua bona fide et sine
Item
fuit ut
quaulum ipsum
lan-
omuia bona sua preseulia et sub vicibus curiarum spiritualis et teraporalis Arelatis, Gamere rutionuin Aquensis et omnium aliarum curiarum lu Provincia constilutarum. Reuuntiavil, etc. Juravit. etc. Eiiam dictus Samiionus gratis, sua bona fide et sine dolo pro se et suis, etc., promisit eidem Aathonio presenti, etc., pacta predicla ipsum Judeum
etc. Si difficere, etc., obligat
gunt,
futurs
concernentia et langentia altendere, complere et observare, etc. Si defficeret, etc., obligavit dictus Judeus se et omuia bona sua presentia et futura realiter et persoualiter sub vicibus curiarum supradiclarum et polissime parvi sigelli Monlispessulani. ., etc. Hos.
De quibus,
etc.
Arelate in hospitio mei uotarii, testibus presentibus magistro Bernardo de Castellari Roderio Mosterio Raslabona, Brusserio de Arelate, et me dicto notario, etc. *.
Actum
VI.
1428. 16 dcembre.
conseillers de la
Ordonnance des bayions, auditeurs des comptes et com?nunaut juive a' Arles pour le rglement des dettes de la communaut.
(Etude de M" Martin Ragel. Reg. B. Pangonis 1428,
fol.
140-141.)
liarios
Ordinationes facte per baylonos, auditores compolorum et consicommunitatis Judeorum de Arelate. Anno quo supra [1428] et die xvj. mensis decembris. Noverint univers!, etc., quod congregaii in presentia nobilis viri Alziassii de
Littera,
viri
Andre de Paire
loni,
Gresques Orgerii, Meyr Vitalis et Ysacus Pacali, Jutiei et baymagister Bendich de Borriano, phizicus, Ysacus Nathani, Vitalis Gaihi et Massipelus de Pertusio, Vitalis Astrugii, Aron de Nemauso, Durantonus Dieulosal de Bellicadro, Asttugius Samiellis de Largenliera, consiliarii, et Bondionus de Sanclo Paulo, Bonaslrugius Jacob etSamiletus Mosse,Judei, auditores compolorum communitatis
liarii et
Judeorum de Arelate, omnes insimul dicti combayloni, consiauditores compotorum, gratis et sponie, pro ulililate dicte
ut dixerunt. et pro oneribus ejusdem, in quibus
eorum communitatis,
nemine ipsorum
discrepante et contradicente, sequentes fecerunt ordinationes in raodum qui sequitur insfrascriptnm. Kl primo quod, cum communitas Judeorum prelibata sit pluribus
diversis creditoribus obligata et de die in diem a suis creditoribus vel eorum saniori parle vexetur et molestetur, ob quod multas patitur expensas atque dampna in ejus grande dampnum et prejudicium
et
*
Voyez pour
XLVII,
p. 234.
JUIFS D'AULES
oo
cupienles ipsi combayloni, coasiliarii et auditores coriipotorum indempnitati dicle communitalis providere, ordinaverunt quod pro utililate ejusdem commuuitatis fit, exiguaiur et ordinetur quedam tallia octo florinorum pro ...* quam exnuc ordinaverunt et juxla taxam bonorum noviler et ibidem factam; et quod bayloni, ut citius potuerunt, cum periculum sit in mora,
illam vendant et vendere debeant vel eam in solutum dare et consigaare creditoribus dicle communitatis eut alteri eorumdem, prout eis videbitur, et quod tallia ipsa exhiguatur et levetur infra terminos ordinandos per eosdem baylonos. Item ordinaverunt dicti combayloni, audilores compotorum etconsiliarii quod, cum tempore transacto quilibet Judeus dicte communitalis fuerit taxatus et averatus de hiis que possidebat, et causante carestia queviguitet detfectu fructuum et lucrorum et etiam causantibus taillis, capagiis et oneribus communitatis, pro negociis ejusdem communitalis, diminuerant de eorum bonis, rbus et juribus, ob quod nonnulli se conquerunt et dicunt fore valde onerali, ordinaverunt quod per totum mensemaprilis proxime futurum, una die eligeudo per dictos combaylonos, auditores compotorum et consiliarios vel saniorem parlem eorumdem, quilibet Judeus dicle communitatis convocetur in scola Judeorum ad audiendum excommunicationem profferri de faciendo de novo bonum et lgale mwnifestum de hiis que habent, tenent et possident juxla ordinationes contenta (sic) in libro dels mispatim et sex vel septem aunis cilra vel circa ordinatas, ad hoc ut quilibet de hiis que possidet solvere et contribuere valeat in oneribus et talliis dicte communitatis, nisi intrim
aliquales
nitates
ordinationes rgie intervenirent vigore litigii quod prossequitur coram rgis cousilio inter dictam communitatera et commu-
Judeorum
Provincie.
juxla articules contentos en los mispaiims quilibet consueverit solvere in oneribus, capagiis et talliis dicte communitatis de bonis suis immobilibus, mercanliis, jocalibus et... is argenli ac sine debitis et non de aliis suis bonis mobilibus que possidet, fuit ordinatum per eosdem baylonos, audilores compotorum et cousiliarios quod, cum de die in diem onera et dbita ejusdem communitatis crescant et augmententur, quod quilibet Judeus in excommuuicatione quam audiet revelare tenealur et debeat omuia bona sua mobilia, res et ulensiiia domus, prout sicut libri, mappe, longerie, lineamenta, flassiate, traylissie(?), chaioni et clera alla de quibus non fuit consuetum solvere et ea in scriptis dare et de illis solvere et contribuere in oneribus et talliis dicle communitalis prout ordinabitur per dictos baylonos, audilores compotorum et cousiliarios vel depputandos ab eis aut eorum majorem parlem.
Item,
^
cum
Il
Une
dilficull
montant de cette taille, soit le taux suivant de lecture empche de rpondre celle question.
portion
semble qu'on doive lire ici un mot comme centenali. Ce mot indique-l-il une prola faon dont nous disons 8 pour cent?
:
56
Item ordinaveruDt memorati combayloni, auditores compotorum et consiliarii quod quilibet contribuet ia oneribus ejusdem commuoiillo lucro talis et solvet de lucro quocumque per eum fiendo et hoc de
ordinando per dictos bayloos, coDsiliarios et auditores compotorum prout eis vel majorem partem eorumdem vel deppulandos ab eis,
videbiiur ordinaudum fore.
quod
quilibet
et
audilo-
rum compotorum predictas ordinationes inconlioeuti ratilcabit et confirmabit, et pariler ceteri de carriera illas coufirmabunt, cum pronon contra veniendo et hoc sub pena quiuquageota florenorum domino noslro rgi applicauda et ad hoc reuuntianles et
raissione de
contradicenles possuut cogi et compelii per dictos baylonos seu depputandos ab eis in judicio et extra. Quibusquidem ordinationibus, sicut premittitur, factis et per me notarium inf'rascriptis in romantio, in presentia dicli domini locumtenentis domini vicarii recitatis et lectis, pretactus magistr Bendich de Borriano prmisse tallie ordinate consentiit, aliis vero ordinationibus non consentiit pelens lempora eorum cum termino ad venien-
dum
coDSulius ad lune proximas. Dictus vero Aron de Nemauso premissis omnibus ordinationibus consentiit, dum tamen nullo modo possunt prejudicare liti pendente in magna regia curia in facto mispalim de quo solempniter protestatur, et in quantum prejudicaretur eidera liti et cause, eis non consentiit.
dominus locum tenens nomine regio luit protestatus contra dictos magistrum Bendich de Borriano et Aron de Nemauso de omnibus dampnis intresse et expeusis que dominus noster rex subslinere et habere posset occasione impedimentorum per eos supra
Et dictus
factos contra ordinationes prediclos.
insimul
et quilibet
ipsorum
gratis,
francas habuerunt easque approbaveruut, emologaverunt, verunt et valide confirmaverunt et contra eas nullo modo venire pro-
miserunt. Pro quibus attendendis, obligaverunt omnia eorum bona presentia et futura, sul) vicibus curiarum spiritualis et temporalis Arelaiis, camere ratiouum aquensis et omnium aliarum curiarum in comitatibus Proviucie et Forcalquieri constilutarum. Renuntiaverunt
etc.
Juraverunl,
dicli
etc.
bayloni petieruut instrumeutum, elc. Actum Art'late in dicta regia curia, dicio domino locumteneute prsente in focauea terrenha, lestibus Alziassio de Grauis alias Boyssier, Rosiagno Celeslis, pistauribus de Arelate, et me Bernardo
De quibus
l^angouis uolario, elc. Subsequenli vero die lune que fuit vicesimo dicti mensis decembris, hora vesperarum, dictus mogistcr Bendich de Borriano michi
o7
et infrascripto porlavit et tradidit quamdara cedulam scriptam cujus lenor iuferius est insertus, respondendo premissis ordinationibus et ut in eadem cedula continetur Hieu BeDdich de Borrian, phizissian d'Arle, de totz los capilols fachs
:
adhordenaiz per
los
senhors bayions
'
e couselhiers del a
comuQ de
la
exeptat a aquel que es fach descoular lez erem segons los mispatims fachs de vij aus a passt o (?) en cort salvat mays o mens car a aquel jeu non entende a consentir tro tant que sie adordenat ne a quel peraquels u qui se parten de conoysse car sus aquel peut plach e non est per conoycensa termenat mays proteste sollempnamens contra tots aquels que vendran contra la causa, que poyrie prejudicar al nostre subeyran senhor que Dieus per la sieua gracia raanlegna e done bona vida e longa, ne a la comunitat de la universitat subredicha, non consentent a las penas per los dichs senhors empausadas contra totz aquels que vendrien contra las ordonansas per els fchas per las razons subredichas et d'ysso demande instrument a mi far a l'uie a temps quant le requerray '.
:
totz aqaels,
VII.
1431. 7 avril.
M--^
fille
de feu Salomon
(Etude de
fol.
5 v.)
Orpheline, Reine, apporte en dota Abram, fils de Samuel de Barri, oO florins d'or de 16 s., dont 27 florins 1/2 en bijOux el trousseau, l'estimation d'amis communs, 12 florins 1/2 elle donns par sou futur beau-pre et 10 florins reconnus en augment par son fianc. Samuel donne quittance de cette somme et s'enp:age en cas de restitution de dot faire avoir Reine ou ses hiiliers les 27 florins 1,2 du trousseau et les 12 florins 1/2 dont il l'avantage.
filie
Gorlesono.
[1431] et die septima mensis aprilis. Noverint quod. cum traclalum sit de matrimonio more judayco coutrahendo per et inter Abram filium Samuleli de Barrio, Judei de Arelate, ex uoa parle, et Regiuam, Oliam Salamonis Vivas, JuJei quondam de Gorlesono, ex parte allera, hinc fuit, etc. Et primo dicta Regina gratis et sponte, sua bona fide, promisit dictum Abram ducere in maritum legitimum, ut est moris inter Judeos, ad primani etc. Et ut facilius, etc., dicta Regina gratis, sponte, sua bona lide et sine dolo, per se et suos eidem Abram, marito suo, predictoque
uuiversi
p. 230.
Avignon (Vaucluse).
y
58
REVUl!)
Samuleto de Barrio, patri suo, preseutibus etc. ddit, constiluit in dolem, pro dote, nomine et ex causa dotis sue, videlicel quinquagiata florenos bonos valoris quemlibet xvj solidorum, mouele hodie in Arelate publie currabilis, inclusis videlicet viginti septem tlorenis cum dimidio in vestibus et jocalibus suis appreciatis per amicos communes, duodecim florenis cum dimidio per dictum Samuletum de Barrio, palrem dicli Abram, sibi donalis juxta legem Moysi et decem florenis eliam per eumdem Samuletum de Barrio ipse Regiue in augmentum dicte sue dotis donatis, et sic sunt in summa universali quinquaginta floreni; et geueraliler omnia bona sua mobilia, immobilia, res et jura presentia et futura, sibi competentia et competitura, ubicumque sint, qualiacumque, quantacumque et quaraquidem dotem dicta Regina promisit ipsis patri et filio facere babere et pro quibus atteuendis, obligavit omnia bona sua presentia et futura, sub vicibus curiarum spiritualis et temporalis Arelatis, camere rationum aquensis et omnium aiiarum curiarum in comitalibus
;
Quosquidem quinquaginta
florenos
idem Samulelus
de Barrio a dicto Regina nura sua confessus fuit se habuisse et re vera rcpiss modo et forma premissis, prout sit aliter aut latius in
quadam carta judayca in pergameno descripta per Astrugium Duranti, Judeum de Arelate, vocata ebrayce qnes^uha que in sui secuuda linea
i
nci pi t cearT'
quod
est
in
Abram quod interpretalur in romancio Abram et finit be^ quod signicatur enel. Omni exceplioni. etc. De quibus se conlenlum teuuit, etc. Pactum, etc. Et luit de pacto quod, in omni loco restitulionis dictorum quinquaginta floreiiorum, dictus Samuletus de Barrio teueatur et debeat suique teneantur et debeant, eo casu quo dictus Abram vel dicta
incipit
Regina dfcederent aut aller i{)Sorum decederet sine proie lgitima ex suo corpore et de legitimo matrimonio procreata, eo casu advenit'nle, reddere et restituere ipsi Rgine et suis de dictis quinquaginta florenis quadraginta florenos, videlicet illos xxvij florenos et
mdium pro vesiibus et jocalibus suis babitis et duodecim florenos cum dimidio datos ipsi Regiue per dictum Samuletum de Barrio juxta mandatum legis Moysi; et reliquis vero decem floreni ipsi
Samuleto
et
minime
cogi possit.
Item fuit de pacto quod dictus Samuletus de Barrio leneatur et debeat ipsi Rgine nure sue recognoscere in dbita forma omne id quod
deinde recipiet de bonis, rbus et juribus dicte Rgine datis sibi et in futurura dandis pro quibusquidem quinquaginta florenis eidem Rgine et suis fore salvis solvendis reddendis et restituendis in
omni
loco
restitutiouis
sive
repetitiouis
59
advcrlat. El pro omnibus expensis, etc. ac aliis omnibus aitendendis premissis obligavit diclus Samuletus de Barrio per se et suos, et parlfer dictus Abram, ejus films, cum ejus licertia, ambo insimul et quilibet ipsorura in solidum omnia bona sua presentia et futura, sub vicibus curiarum spiritualis et temporalis Arelatis, camere rationum aquensis et omnium aliarum curiarum in comitatu Provincie et Forcalquierii constitularum et cujuslibet ipsarum. Renunliaverunt, etc.
Actum
me
(En
note)
Dictatum
est alibi
ad plnum
*.
VIII.
U31
23 octobre.
fille
de Cregut
fol.
80 vo et 81.)
Dulcie, fille de Crogut de Gart, pouse Bon Ysac Bondie de Saint-Paul, fils de Bondion de Sainl-Paul. Aslruc Cregut de Gart, fils de Cregut de Gart, en vertu d'une procuration date du 10 octobre 1431, constitue sa sur une dot de 350 florins d'or de 16 sous, y compris un trousseau de 50 florins. Les 300 florins seront verss,
200 florins par le pre, 100 florins par le frre de la fiance. Ils sont payables, 200 florins la premire rquisition du fianc, les 100 autres dans un dlai fix par deux amis dsigns. De son ct Bondion de Saint- Paul, pre du futur, s'engage nourrir et entretenir dix ans durant sou fils, sa bru et leurs enfants. Le jour o le fils cessera cette vie en commun, Bonaion de Saint-Paul sera tenu de lui rembourser la dot de Dulcie et d'autre part de lui fournir une dotation de 300 florins. La femme de Bondion de Saint- Pau!, mre du futur, renonce tout privilge tant sur cette dotation de sou fils que sur la dot de sa bru. Eu tout cas de restitution de dot, le pre du futur s'engage personnellement la restituer dans les mmes dlais qu'il l'aura reue. Au cas oii Dulcie dcderait sans enlanl, la dot reviendrait sa famille. Cette restitution laite par Bondie se monterait une somme de 250 florins, dont 100 en argent et 150 en bijoux
et
trousseau.
Gonstitutio dotis
caslri de
Dulcie,
filie
Urgone.
[1431]
et
mensis oclobris. Noverint cum traclatum sit de matrimonio contrahendo, ut moris est inter Judeos inler Bon Ysacum Bondie de Sancto Paulo, Judeum, filium Bondie de Sancto Paulo, Judei de Arelate, ex una parte et Dulciam filiam Creguti de Gart Judei habitaloris de Castro Urgone, ex parte altra, hinc fuit etc. Et primo Astrugius
die xxiij,
univers!
quod,
Creguti de Gart, Judeus, habitalor castri de Sallone, filius et procurator et nomine procuratorio dicti Creguti de Gart, patris sui, qui
Pour
cet acte,
voy. Revue,
XLVII,
p. 235-238.
60
V uE
F)
Rs
i:
l'
u [) p:s
J l'
KS
et
ipsum Astrugium
filium suiim ad
fecit et constiluit, causante ejus seoeclute constante de ipsa procuratione, instrumenlo publico in notam sumpto, subscripto etsiguato, ut in eo legitur, manu et signo magistri Monachi Alphanli, notarii, habilatoris de Sallone, regia auctoritate notarii, sub anno incaruationis Domini millesirao GGGC
dcima nona mensis octobris, habeus dictus Astrugius a diclo Creguto, paire suo, polestalem largam et suffi cienlem ad hujusmodi aclum, gratis et sponte, sua bona fide et sine dolo promisit dicto Bondie de Sancto Paulo, patri et legitimo administratori dicli Bon Ysaqui, ibidem presenti, etc, se dictam Dulciam sororem suam eidem Bon Ysaco dare iu uxorem, ut est moris inter Judeos, de die iu diem ad ipsius Bondie de Sancto Paulo diclique sui filii et suorum amicorum solam et simplicem requisitionem sibi facieodam. Et viceversa dictus Bondia de Sancto Paulo, gratis et sponte, sua bona fide et sine dolo, promisit diclo Aslrugio Creguti de Gart, procuralorio nomiue quo supra, niicbique nolario publico infrascripto ut communi et publice persone stipulant!, etc, se dictum Bon Ysacum lilium suum eidem Dulcie dare in maritum, ut est Judeorum moris, de die in diem ad ipsius Greguti Gart, patris dicte
tricesimo primo
et die
primam requisitionem. Et ut facilius dictus Bondia et Bon Ysac pater et filius onera presentis matrimouii valeant supportare, dictus Astrugius Greguti gratis et sponte, sua bona fide et sine dolo, per se et suos, nomiue suo proprio et procuralorio uomine quo supra, juxta potestatem sibi per dictum palrem suum ailribulara in dicto procuratorio instrumento, eidem Bondie de Sancto Paulo patri dicli Bon Ysaqui ibidem presenli, ddit, constiluit et assignavil in dolem, pro doie, nomine et ex causa dotis dicte Dulcie sororis sue videiicet trecentos et quiuquaginla floreuos bonos, boni ponderis, valoris quemlibet xvj. solidoruni monete hodie in Arelate publice currabilis, scilicet centum tlorenos de bonis suis propriis et ducenlos et quinquaginta florenos de bonis ejusdem Greguti Gart patris sui, videiicet trecentos florenos in pecunia et quinquaginta florenos in vestibus, jocalibus et arnesiis dicte Dulcie, solvendos per solutiones sequenies, videiicet ducentos florenos in pecunia de die in diem ad ipsius Bondie primam requisitionem, videiicet centum florenos per eum de bonis suis promissos
Dulcie, dictique Asirugii Greguti, frairis sui,
centum florenos de illis ducentis quinquaginta florenis tangeutibus ad solvendum dicto Gregulo patri suo, et reliquos quinquaginta in vestibus et jocalibus appreciandis per amicos communes et reliquos centum florenos per soluiiones ordinaudas per Salves Garacau^a de Sallone, Judcum, et magi:>lrum Salamouem de Luuello, phizicum, Judeum de Avinioue, ad id per dictas partes electos, vel alium aut
et
;
alios per
eos eligendos et nominaiidos, biis... pactis inier dictas partes babilis, inhiiis et convenlis soUempni el valida stipulalione
El
firmatis.
piimo
fuil
JUIFS D'ARLES
6!
procaratorio noinine quo supra, ex una parle, et dictum Bodia de Sancto Paulo, ex altra, et in pactum dedunium solempni et valida stipulatione firmatura, quod dictus Bondia de Sancto Paulo teneatur et debeat suis ipsis sumptibus et expensis eosdem Bon Ysacum filium suum et Dulciam ejus uxorem futuram tenere in domo sua ainbos insimul, nutrire sanos et infrmos, providereque eis et eoruni cuiiibet vesUbus, caligis, solularibus, potalibus et aliis
et
quibuscumque
eis
complelos a die habende necessariis per decem anuos coniinuos crmonie matriraonii in antea computandos et sequendos. Item fuit de pacto inter dictas partes quod quoscienscumque dictus Bon Ysac voluerit se separare a dicLo Bondia, ptre suo, et nollet cum eo plus habilare et slare, quod exlunc dictus Bondia teneatur et debeat ipsi Bon Ysac flio suo incontinenli de die in diem ad ipsiusEon Ysac filii sui primam requisitionem facieudam dare in pace et sine liligio trecentos florenos valoris predicle et ultra hoc id quod de dote dicte Dulcie habeat et receperit protunc. Item fuit de pacto inter easdem partes quodStes, uxor dicti Bondia,
teneatur et debeat incontinenli, pro majoii securitate dicte Dulcie, permitlere quod, in omni causa et eventu restitutionis sive repetitionis dotis dicte Dulcie, ipsa permittet prius amovere dotem ejusdem Dulcie in bonis dicti Bondie, sui raariti, quam dotem suam, et
pariter dictos trecentos florenos per
dictum Bondiam eidem filio suo nullomodo per se vel per alium contradicet
et
supradicti
irecenti
floreni prius
amoveantur
suam
leventur in bonis ejusdem Bondie sui mariti quam idem Bondia eidem sue uxori licenciam maritalem et auctoritatem incontinenli dare et prebere debeat.
et
de pacto inter easdem partes quod in omni loco et eventu Bondia teneatur et debeat dotem predicle Dulcie seu id quod de ea habuerit reddere et restituere per similes solutiones et per lot temporis inlervalla per quos ipsam
Ilem
fuit
dotem habuerit
et receperit.
Item fuit de pacto inter supra dictas partes quod si dicta Dulcie decedcrel (quod Deus advertat) sine proie lgitima ex suo corpore et de legitimo matrimonio procreata, etc, quod dos supra conslilula
reverlalur
et reverti
debeat
illi
et illis a
provenerit et suis. Item fuit de pacto inter easdem partes, quod in omni loco restitutionis dicte dotis, dictus Bondia de Sancto Paulo teneatur et debeat de dote predicla reddere et restituere centum florenos in pecunia,
centum
quinquaginta florenos in vestibus, jocalibus et araesiis et restituere in pecun'a uumerata per illas solutiones per quas dictus Bondia eos receperit. Quam quidem dotem supra conslilulam dictus Aslrugius Creguli, procuralorio nomine quo supra, promisit dicto Bondie de Sancto Paulo ibidem preseuti facere liabere [)acifflce et quite solvere, tradere et expcdire in modum supradictum. Si dilficeret, etc. Pro
et
62
quibus omnibus actis et pro omnibus expensis etc., obligavit dictus Astrugius Creguti Gart, procuratorio uomine que supra, per se et suos omnia bona sua propria et omnia bona dicti Creguti de Gart patris sui presentia et futura sub vicibus curiarium spiritualis et temporalis Areiatis, camere ralionum Aquensis, curiarum teraporalis et spiritualis caslri de Sallone curiarum spiritualis et temporalis civitatis Avinionis, camere domini noslri pape ejusque auditoris et domini vicegereutis in Avinione et omnium aliarum curiarum in comitatu Proviucie et Forcalquerii coustitutarum et cuilibet ipsarum. Renuntiaverunt, etc. Juraverunt, etc. Diclus vero Bondia de Sanclo Paulo, gratis et sponte^ bona lde
,
Astrugio Creguti de Gart, procuratorio nomine quo supra, michique nolurio publico infrascfiplo ul commuai et publice persoue stipulanlibus sollempniter et recipientibus pro dicto Creguto de Gart et suis diclaque Dulcia filia sua quod de hiis que de dote predicla recipiet recogni-
tionem seu recognitiones faciet, singulis vicibus, de receptis per eum et nichilomiuus pacta predicla quantum ipsum tangentia tenore servare, attendere, complere et observare cum eiectu. Pro quibus omnibus atlendendis et pro predicla dole sic reddenda et restiluenda in omni loco restitutionis sive repelilionis ejusdem (quod Deus advertal), obligavit dictus Bondia de Sanclo Paulo per se et suos omnia bona sua presentia et fulura sub vicibus omnium curiarium supra designalarum et cujuslibet ipsarum.
;
Renuntiavit,
Juravit, etc.
etc.
Quibus itaque
pactis illico et
et
cum
constilua persoualiter Sies, uxor dicti Bondia de Sanclo Paulo, que auctoritate et licencia dicti Bondia de Sanclo Paulo mariti sui
ibidem presenlls, aucloriialem suam marilalem eidem Sies, uxori sue, ad infrascripta peragenda danlis, prebenlis et concedeutis, quod etc. gratis et sponle, sua bona fide et sine dolo, non cohacta, decepia, subornata, minata, ut dixit, seu aliquo malo ingenio circumducla, sed sua bona, franca et spontanea voluntate ac molu, per se et suos, cupiens et aflectans, ut dixit, hujusmodi matrimonium ad eleclum perduci et pactum promissum supra per dictum Bondiam marilum suum suum sortiri effeclum, promisit et sollempniler coiiveuil diclo Aslrugio Creguli de Gart, procuratorio nomine (|U0 supra, micliique nolario publico supra et infra scriplo, ut comrauni et publice persone, stipulanlibus sollempniler et recipientibus proul supra, quod in omni loco et eventu restitutionis sive repelilionis dolis ejusdem Dulcie nure sue future, quod ipsa per se nec per oliam personam interpositam seu iulerponendam de jure nec de fado, aliqua arte seu ingenio, aliqua ralione, occasioue seu causa, seu alias quovismodo oppositioncm, conlradictionem, questionem, pelicionem seu
63
faciet pro dote sua seu alio quocumque jure iii boDis dicli Bondia mariti sui, donec et quousque ipsi Dulcie et suis de dote sua predicta eidemque Bou Ysac filio suo de prediclis trecenlis florenis sibi supra per dicluni Boudia patrem suum promissis fuerit intgre solutum et satisfactum ac si essent priores tempore posteriores tamen jure, ymo permittet paciffice et quite exequtiouem fieri ad instanciam diclorum sui filii et Dulcie pro premissis. Et si opposilum per eam vel suos fieret etc. Pro quibus omnibus attendendis et pro omnibus expensis dampnis
et interesse etc., obligavit dicta Stes cum licencia dicti sui mariti per se et suos omnia bona sua presentia et futura sub vicibus curiarum omnium supradictarum et cujuslibet ipsarum. Renuntiavit, etc. De quibus, etc.
demandam aliquam
Actum Arelate in hospitio dicti Bondie de Sancto Paulo, testibus presentibus Antbonio Romei Liberatore, Petro dels Eyssars alias Garesma, repayreris, civibus et habitatoribus de Arelate, et me
Bernardo Pangonis notarioetc.
'.
IX.
1431. 19
fille
de ^natre
fol.
98 vo et 99.)
Un premier contrat sign Orgon entre Isaac Natan, pre de Cretcasisaac Natan, d'une part, et d'autre part, Mordecays Salomon de Carcassoune etson fils Salomon de Carcassonne, grand-pre et pre de Belestre, fiance audit Crescas Isaac Natan est annul d'un conimun accord, et une nouvelle constitution de dot est rdige. Le grand-pre et le pre de la future luiconslituent en dot 500 florins, dont 260 en argent et 240 en trousseau et joyaux. Au cas o la future mourrait sans enfant, Isaac Naian,
mon
pre du futur, s'engage restituer celte dot, soit Mordecays 250 florins et Salo10 florins en argent et 240 en trousseau.
Judei phizici deAquis. Amio quo supra [1431] et die xix mensis novembris. Noverint universi etc. quod cum tempore tracati malrimonii inter Grescam Isaqui Judei de Arelate, ex una parte et Nathani, filium Isaqui Nalhani Belestre, filiam magistri Salamonis de Garcassona, Judei phizici de Aquis, parte ex altra, magister Mordecays Salamonis de Garcassona Judeus phizicus, avus palernus dicte Belestre, et magister Salamou
'-,
Voy, pour cet acte Revue XLVII, p. ^235-238. de Isaac Naihan ben Kalonymos bon Juda ben Salomon, qui rdigea une Concordance de la Bible vers 1437-1445? (Gross, Gallia judaica, p. 80.) Ce Crescas habite Marseille en 1446. (Voy. ci-lessous, p. 70, la pice, n X, o il est signal comme payant une taxe de 20 H. pur an.)
'
S'agirait-il
64
de Garcassona. filius dicii raagistri Mordecays, pater dicte Beleslre, in simul eidem Belctre dederiut, consiituerint et assignaverint certam dolem lam in pecunia quam in vesiibus et jocalibus coustautem, ut apparitur de eadem dotis constiiutione insirumeuto publico
ambo
notam, ut dicilur, sumpto et recepto per allerum ex Dotariis castri de Urgoue sub auDo et die io eo coDleQiis, hinc i^itur fait et est quod iD presenlia mei uotarii publici et tesliura infrascriptorum, dicii magisler Mordecays Salamouis de Garcassona et magister Salamoii,
iu
ejus niius, et autedicius Yacus Nathani, paierdicti Gresque, omnes Dsimul et quilibet ipsoram gratis et sponle, eorum boua fide et sine dolo, per se et suos, ex certis causis eorum animum, ut dixeruut, juste nooventibus, dictam dotis constituiiouem et promissionem per eosdem agistros Mordecays et Salamonem patrem et filium, predicte belestre eorum fille factam in prediclo loco de Urgone et omnia uni-
versa et singula in ea contenta, teuore preseutis publici insirumenli firmiter vallituri, cassarunt, irritarunt,revocarunt et penitus perpetuo
anullarunt illamque et omnia universa et singula iu ea contenta et expressata habuerunt et babere voluerunt ab inde pro cassa, irrita abolita et penitus uulla et de ea nullo uuquam tempore gaudere promiterunl. Et nichilominus tenore liujus publici insirumenti perptue valituri, memorati magister Mordecays Salamonis et magister Sala-
mon, ejus
fiius,
cum
ambo
insi-
mul, gratis et sponle, eorum bona fide et sine dolo, per se et suos, eidem Beleslre, ipsius magislri Mordecays felezene et dicti magistri Salamonis filie et suis liberis legilimis ex ea et de legitimo matrimonio procrcaudiset nasciluris, renuuliando propterea legi dicenti dos a paire profecia ad patrem reddire dbet' specialiter et expresse, dederunt, constiluerunl et assignaverunt iu dotera, pro dote, nominc et ex causa doiis ejusdem Beleslre et per eam dicio Ysaco Natbani, palri dicii Cresque. marili ejusdem Beleslre, videlicet quiugenlos llorenos bonos valoris quemlibet xvj solidorum monelehodie iu Arelaie publice currabilis, solvendos inconlinenti, scilicet ducenlos et sexaginia floreuos in pecunia uuuciata et ducenlos quadragiuta floreuos in vcslibus et jocalibus argent! dicte Beleslre jam apprecialis per amicos communes inler eos electos. Et fuit de paclo inler dictos magislrum Mordecays et magislruin Salamonem palrem et filium, ex una parte, et prefTatum Ysacura Nathani, patrem Gresque, parte altra, actum, convenlum et in paclum dedu<'lum sollemni et valida slipulatione vallatum quod, in omni loco et eventu reslilutionis dicte dotis quo contingeret dictam Beleslre uiori sir.e liberis (quod Deus adverlat), dictus Ysacus Nathani lenealur et debeat reddere, solvere, Iradere. expedire, et delac resliluere in paco et iu bona pecunia numerala diclo magislro Mordecays de prcdiclis ducenlis et sexaginta florenis in pecunia solutis ducenlos et quiuquaginla llorenos et rcliquos duceuliberare
\oy. Rivue,
XL Vil,
p. 236.
05
quinquaginta florenos ipsi magistro Salamoni,scilicet ducenlos quadraginla florenos in veslibus et jocalibus argenli et decem tlorenos in pecunia. Hanc autem dotis promissionem et omnia et singula supra dicta promiserunt dicti pater et filius ambo insimul et quilibet ipsorum per se et suos ralam, gratam et francham liabere el contra nullo modo venire, sub obiigatione et ypotheca omnium bonorum suorum presenlium et faturorum. Renuntiantes etc. Juraverunt ad
sanclam legem Moysi etc. Et illico ibidem et eodem conlextuanlediclusYsacus Nathan!, pater et legitimus administrator dicti Gresque, gratis et sponte, sua bona
fide et sine dolo, per se et suos,
confessus
fuit et in veritate
publie
supranominatis magistro Mordecays et magistro Salamoni palri et filio ibidem presenlibus, etc. se ab eis habuisse et re vera rcpiss dictos quingentos florenos supra in dote ipsi Belestre conslitutos, modo et forma premissis, et alias prout et quem ad modumconlinclur iuquadamcarta judayca lilterisebraycis scripta vocala quessuba que in sui prima linea incipil basseni bassaba\ quod inlerpreialur lo segon jour de la semaha et finit biticHm* quod iuterprelalur noRagmia^Qi in sui penultima linea incipit Calonimos, quod interprta tur Crescas gner dicti magtri Salamonis, et finit in ea hunfaras^, quod interpretatur dclart omni vero exceptioni dictorum quingentorum floreuorum a dictis ptre et filio habitorum etc. De quibusquidem quingentis florenis dotalibus dictus Ysa us per se el suos a prefalis magistro Mordecays et magistro Salamone ptre et filio ib dem presentibus, etc. contentum et bene pacatum lenuitet reputavit et sic coutenlus de ipsis quingentis florenis eosdemmagistros Mordecays et Salamonem patrem et filium et quemlibei ipsorum ibidem prsentes,
recognovit
\
cum
busquidem quingentis florenis eidem Belestre vel -suis liberis legilimis ex ea procreandis et de legitimo matrimonio et pariter ipsis magistro Mordecays et magistro Salamoni patri et filio et suis, modo et
reddendis et resliluendis, in omni loco restilutiouis sive repetitionis eoruni el pro omnibus expensis dampnis et intresse, etc. obligavit dictus Ysucus Nathani perse el suos omnia bona sua presentia et futura sub vici-
salvis, solvendis,
bus curiarum spiritualis et temporalis Arelatis et civitalis Avinionis, camere rationum aqueusis el omnium aliarum curiarum spiriialium et lemporalium in comitatu Proviucie et Forcalquerii ac Vecayssini constilutarum et cujuslibal ipsarum. Renuntiavit, etc.
Juravit, etc.
De quibus
tari etc.
quod
possil dic-
Aclum
T.
XLVIII,
.n"
9J.
66
Magislri, burgense de
me
:]
diclo uotario.
Dictalum est alibi ad plnum in plenario ejusdem notarii Cave quam dictus magister Salomon habuit copiam presentis note tabellionatam ad plnum*.
{En noie
X.
1446, 26 dcembre.
les
par
(Etude de
M*^
23 vo-26 \^.]
Transbactio pro uniTersilatibus Judeorum Provincie et Forcaiquerii et terrarum eis adacentium {sic). In Domine Domini amen. Anno incarnacionis ejusdem millesimo
quadnngeutesimo quadragesimo sexto et die lune intitulata vicesima sexta mensis decembris, rgnante serenissimo principe et domino nostro domino Renato, Dei graiia regnorum Jherusalem et Sicilie rege, ducaluum Andegavie, Barri et Lothorongie duce, comitatuumque Provincie^t Forcalquerii ac Pedemonlis comit et urbis
Arelatis
domino
existente,
Noverint
universi
prsentes
pariter
quam
futur! quod,
per Judeos sive vincie et Forcalquerii et terrarum eis adjaceutium de et super oueribus ordinariis et exlraordinariis diclis uuiversilatibus Judeorum incombentibus, a die vicesima octava mensis novembris proxime
preteriti cilra,
cum, ut
qua
die, ut fertur,
quedam
transbactio et conventio
inter ipsos Judeos sive per Judeos destiuatos ad boc per dictas
om-
nes universitates Judeorum in loco de Urgone facta super dicta conIributione ad quatuor annos inspiraia extitit, destint! fuerunt ad presenlem civitatem Arelatis ad videndum jurare et anatema (quod Judei appeliant herem asuha/i^) per Judeos Arelalenses utriusque sexus de bene et fideliter bona sua revelando et notifticando et sua manifesta de eorum bonis omnibus, dolo et fraude cessantibus, faciendo proul actbeuus in siniilibus siut assueti, et in vim senlentie late per dictuui doniinum nostrum regem ad causam ipsius contributionis in civilate Massilie et executorie ipsius sententie ex inde sequte, pro universitate Judeorum aquensium, Durantus Cohen, Astrugius de Latis et Vitalis Avicdor, Judei dicte civilatis aquensis, pro universitate Judeorum castrorum Provincie et Forcalquerii, Bonjuhes Passaj)ayre, Judeus de Perlusio, et magister Astrugius Abraam, Judeus medicus pbisicus de Saucto Maximiuo, pro universitate Judeorum Massilie, magister Bonjuhes Cohen, Judeus pbisicus
*
Voy. pour
XLVII,
p.
235-23S.
67
medicus, et pro uoiversitate Judeorum ville Tliarasconis, magister Thauros Natan, Jadeus medicus dicte ville Tharasconis, sic et taliter quod, presentiburi ipsis Judeis ad hoc mandatis per ipsas universitales Judeorum Proviocie et Forcalquerii, Judei omnes preseutis civitalis Arelalis utriusque sexus de bene et fideliler bona sua revelando et Dotifficando juraverunt et dictum anatema excultaverunt ut ferlur. Uade, cum ad causam premissam quam plura jurgia et verbalia dbita atque lites inter ipsos Judeos, ut dixerunt, orla et orte fuerunl dubitatique majores et majora oriri et suscitari considrent Judei ipsi quod si ad actum ipsum per dictas universitates Judeorum Provincie et Forcalquerii et terrarum eis adjacenlium procederetur quod quam plures^xpensas, in examinari faciendo manifesta ipsa, universitates ipse incurreriot, quibus totis eorum conatibus oviare proul Judei supranominati et infrascripti volunt et inteuduut ibidem dixerunt et affirmant verum fore in presentia mei uotarii et testium subscriptorum. Hinc igiiur fuit et est quod anno, die et rgnante supra in presenlis publici instrumenti exordio aunotatis et descriptis, congregatis in unum pro ctu hujusmodi Arelate in. domo scole sive siuagoge Judeorum Arelateusium, Isaac Bendich, Mosse Orgerii combaylonis, Isaac Nataoi, magistro Vidas Ferrerii medico phisico, Bonjuhes Garcassonii, Crescas Calii et Astrugio de Mairuelis, Judeis consiliariis universitatis Judeorum Arelateusium, Duranto Cohen et Astrugio de Lalis, Judeis Aquensibus, pro universitate Judeorum dicte civitalis Aquensis, Astrugio Abraam de Sancto Maximiuo, pro universitate Judeorum caslrorum Provincie et Forcalquerii mandatis, et magistro Tauros Natani pro universitate Judeorum vilie Tharasconis destinato et magistro Bonjuhes Cohen, Judeo phisico, pro universitate Judeorum Massilie pariter ad actum hujusmodi maudato, diceutibus omnibus diclis Judeis sic pro hujusmodi actu faciendo ad presenlem civilatem Arelatis destinatis per dictas eorum universitates habere polestatem legitimam a prefatis eorum universitatibus ad infrascripta peragenda et sic ipsi, inquam, Duranlus Cohen, Astrugius de Lalis, Judei de Aquis, Bonjuhes Passapayre et magister Astrugius Abraam, magister Tauros Natan et magister Bonjuhes Cohen, omnes simul nominibus eorum pr'opriis ac vice et nomine dictarum suarum universitatum Judeorum, prout ad uuamquamque spectare potest et poteril, per quas universitates prout ad eam quamiibet spectat et spectare poterit promiserunt de rato et presentem coulractum ratifticari et approbari in dbita forma faciendo hinc et per lotum mensem januarii proxime futurum et in casu denegationis de ratifficando fiende per dictas eorum universitates piomiserunt dicti su{)ranomiuati Durautus Cohen, Astrugius de Latis, Bonjuhes Passapayre, magister Astrugius Abraam, magister Tauros Natan et magister Bonjuhes Cohen prout ad unamquamque universitatem predictarum Judeorum spectare potest atque tangit et tangere poterit, porciones pecuuiarum de quibus infra tiet mentio et omnia alla infra deliberanda et specifficanda quantum
, ;
68
quamlibet ipsarum universitatum concernil et concernere poterit, de eorum proprio solvere et de omnibus daaipuis, sumptibus interesse et expensis quas et que culpa universitatis seu universitatum que acLum hujusmodi ralifticare et omuia in eo contenta adimplere et observare recusaret sive recusarent per aliquam aliarum universitatum pati et incurreri {sic) posset jure stare et eas seu ea reddere
et restituere.
omnes dicti Judei Arelateuses et alii supra nominati sub nominibus eorum propriis ac vice et nomine dictarum universitatum Judeorum et singularium personarum ejusdem {siCj, volentes ut
Et
sic
dixerunt expensas quas et que incurrerent sive substinereut aut incurri et substinere posseut in complendo et adimpleudo actum per eos jam inceptum in presenli civiiate Arelatis et in examinari faciendo manifesta ipsa, quod minime fieri posset sine magnis sumptibus et expensis, obviare et jurgia alque debala et iites que premissorum pretextu inter eos suscitari et oriri possent tolaliler sopire et dirimere, ut dixerunt, pro bono et utilitate universitatum ipsarum, de et super contribulione per dictas universitates Judeorum Provincie et Forcalquerii ac terrarum eis adjacentium in omnibus oneribus ordinariis et extraordinariis, que eisdem universiiatibus supervenire poterunt a die vicesima octava mensis novembris proxime lapsi, qua die, prout supra prenarratur, transhactio et convencio inter easdem universitates Judeorum inhita atque facta in loco de Urgone exiilil, ad quatuor aunes inspiraia luit (sic), in duos annos ab ipsa die vicesima octava dicli mensis novembris proxime preteriti in antea computandos, et non ultra, ac litibus et debatis que ad causam premissam oriri et suscitari passent inter dictas universitates, Judei memorati omnes quibus supra nominibus, gratis, scieuter, eorum bona tide omnibusque vi, dolo, metu et fraude cessantibus et penitus rejectis ac procul pulsis per se et suos heredes et successores quoscumque per mutuam et validam stipulatiouem inter eos iutervenieutem transbigerunt, pepigerunt et convenerunt ac pacta et conventiones infra scriplas et iufrascripla fecerunt in modum et formam inferius
descriptas.
Primo namque transbigerunt et convenerunt dicti Judei omnes supra nominati quibus supin noininibus, per mutuam et validam stipulatiouem iuler eos intervenieut^m, quod quelibet universitatum Judeorum Provinciect Forcalquerii ac terrarum eis adjacentium in pencionibus quas universitates singule ipse singulis anuis solvere
sunt assuete ia festo sancti Johanuis Baptiste dicto serenissimo domino nostro rgi et domino Judeorum conservatori pro suis gagiis, dictis duobus annis durantibus iuceptis jam dicta vicesima octava mensis novembris proxime lapsi, quolibet anno solvat ac contribut ac solvere et contribuere tenebitur in buno qui sequitur modum Primo universitas Judeorum aqueusis solvet et contribuel sive solvere et contribuere tenebitur quolibet anuo ipsis duobus anuis durantibus in dicta pencioue regia sexcenlos et quindecim tlorenos
:
69
currentcs in presenli palria Proviucie et Forcalquerii, inclusis centuui florenis quos ipsa universitas Judeorum aquensis solvere est assueta domiuabusmoialibus civitalis Massilie,et in pencione domini conservatoris Judeorum centum et viginti quinque florenos.
Item Judei castrorum Provincie et Forcalquerii suivent sive contribuent ac solvere et contribuere tenebuntur quolibet anno ipsis duobus annis durantibus in pencione regia sexcentos quinquaginta qninque florenos prefate monete et in pencione dicti eorum domini conservatoris centum et viginti quinque florenos; et sic sunt in universo
septingenti et octoginta floreni.
Item Judei Arelaiis solvent sive contribuent ac solvere et contribuere tenebuntur quolibet anno, durante dictorum annorum duorum tempore, in dicta pencione regia quadringenta septuaginta florenos prefate monete et in pencione domini eorum conservatoris centum florenos et sic sunt in universo quingenti et septuaginta floreni. Item Judei dicte ville Tharasconis solvent sive contribuent ac solvere et contribuere tenebuntur quolibet anno, ipsis duobus annis durantibus, in pencione predicta regia ducentos et septuaginta florenos prefate monete et in pencione domini eorum conservatoris quinquaginta florenos: et sic sunt tricenti et viginti floreni. Item Judei Massilie solvent sive contribuent ac solvere et contribuere tenebuntur quolibet anno, ipsis duobus annis durantibus, in dicta pencione regia centum florenos predicto monete et in pencione domini eorum conservatoris quinquaginta florenos, et sic sunt in universo centum et quinquaginta floreni. Et magister Crescas Nalani, filius dicii Isaac Natani, qui denuo se habiiavit in dicta civitate Mas:
silie,
dicta pencione
vi-
tem
et
pencione regia centum et triginta quinque domini conservatoris quinquaginta florenos: et sic sunt in universo centum et octuaginta quinque floreni. Item plus transhigerunt, pepigerunt et convenerunt dicte partes quibus supra nominibus inter se vicissim stipulantes quod omnia onera regia extraordinaria que darentur diclo domino nostro rgi sive supportarenlur infra dictorum duorum annorum tempus per Judeos dictarum universitatum de consensu et beneplacilo ac voluntate omnium dictarum universitatum Judeorum solvanlur et contribuantur per omnes dictas universitates juxta ratas et porciones quibus solvuntur onera ordinaria sive penciones regia et domini eorumdem conservatoris superius declarate. Item plus transhigerunt et convenerunt dicte parles, quibus supra nominibus vicissim stipulantes, quod, fiuiiis dictis duobus annis quibus presens convencio durare habet, omnia manifesta omnium Judeorum Provincie et Forcalquerii et terrarum eis adjacentium
florenos et in pencione dicti
duorum aunorum
70
ad nausam ipsarum coutributioiicm 'ata et in executoria ipsius seuteniie exiudf per dictuoa domiuum uoslrum regem super hujusmodi iiegocio concesso et fieri ordinata. Et in casu in quem quod Judei ipsi ad hoc faciendum coutradicerent aut alias debata aliqua in hoc faciendo inler eos orirentur cb quod negoiium ipsum, sive revocatio ipsorum manifestorum non
suum debilum effeclum, sive alias in lioc faciendo esseut Judei ipsi ngligentes seu remissi. quod peucioues rej^ia et domiui eorUmdtJm Judeorum couservatons et alia quecumque onera, doue mauiiesia ipsa sive revocatio ipsorum facla (uerint et suum debilum
sortirelur
sortiveriut effeclum, soivautur et conlribuanlur per omties universitates Judeorum predictorum juxla modum et formam quibus solveet contribuebantur per ipsas universilates Judeorum in vi transhactiouis inhile et facte iuter eos iu dicto loco de Urgone, adjuncla lamen uiiiversitati Judeorum caslrorum Provincie et Forca-
bantur
porcione in qua proiunc fuerat laxatus magister Abraam Salamonis, Jiideus medicus de Sauclo Maximino. Item plus transhigerunl et convenerunt dicte parles quibus supra
querii
nominibus inler se vicissim stipulantes quod omnes- expeuse et ambaxiale que firent iufra diclum duorum annorum termiuum, ad causam onerum universalium que occurri poterunt dictis universilalibus Judeorum iufra diclum terminum duorum annorum, mandato dicti domini noslri rgis seu maudamento senescalli aut domini ipsorum Judeorum couservatoris sive magne rgie Provincie curie soivautur inleromnes dictas universitates Judeorum et '.ontribuantur
sive supporlenlur juxta porciones superius declaratas et dislinclas. Item plus tranishigeruul et convenerunt dicte parles quibus supra
nominibus inler se vicissim stipulantes quod, non obslante quacumque dimunicione sive auginento, que seu quod eveniret seu eveniri posset dictis universitatibus Judeorum aui alicui ipsarum ex
qUavis racione seu causa, dicta conlribucio inler ipsas uuiversitates liai et lieri debeat ipsis duobus aunis duranlibus juxla modum et formam supra declaralos, ita et taliler quod nullo modo possit contraveuire quavis racione seu causa, sed penilus conlribucio ipsa observelur et hoc .-ub peua cenlum marcliarum argenti fini pro medielate applicanda dicto domino noslro rgi et alia medielate aliis uuiversi-
minime venienl, sed eam adimplere contelabuntur alque observabunt et adimplebunt cui quidem peue prefati Judei omnes (uil)us supra nominibus gratis et sponle se et dictas universitates submi^erunt, cujus pne medielalem aplicari voluerunt dicto serenissimo domino rgi et aliam medietatem parti obedieuti et non contra dictum ullimum pactum veuienli, me(jue notario inHrius nomiuato ut communi et publica persdua stipulante et solutionem recipiente pro diclo domino nostro
observare
:
rgi et
omnibus
aliis
quorum
JUIFS D'ARLES
11
voluerunt el supra ultimum pactum in ejus robore, et'ficacUate (?) et virtute, ipsis duobus annis duraulibus, restare et permauere, et penarn ipsam, quotiens commissa extiterit, exigi et levare posse more fiscalium debitorum. Quibus omnibus et singulis supra dictis pactis et conventis, prefale partes quibus supra nominibus habuerunt omnia et singula supra et infra scripta rata et grata; et ea omnia universa et siugula, quantum ipsarum quamlibet diclarum universitatum taugit et concernit ac taugere et coucernere poleril, raiifficaverunt, approbaverunt et confirmaverunt sibi adinvicem stipulantes et solemniter recipienles; et porciones superius declaralas et distinctas promiserunt et solemniter convenerunt dicte partes, quibus supra nominibus, quanto ad ipsarum quamlibet dictarum universitatum spcial et spectare poterit, solvere, tradere et deliberare in pace et sine questione et de porcione ipsarum quamlibet universitatum Judeorum tangente et concernente tam de dictis oneribus ordinariis et extraordtnariis et omnibus superius dislinctis et declaratis, una aliam et e converso preservare et custodire penitus et omnino indempnem et singulas personas earumdum universitatem et bona sua presencia et futura indempnes et indempna. Quoique si contiugeret alteram ipsarum universitatum sive personas singulares earumdem def'eciu, culpa et negligencia aliarum universitatum seu alterius earumdem in non adimf)lendo, compleudo et observando omnia superius declarata, specifficata et distincta, dampna aliqua disturbia interesse et expensas pli, incurrere et substinere eundo, reddeundo in judicio sive extra judicium stando, nuncium seu nuncios mictendo, nolariis advocatis et procuratoribus scripturas et patrocinia solvendo, illas omnes expensas atque sumptus et omnia illa danr.pna, dislurbia et interesse reddere et per jntegrum restituera et rassarare promiserunt dicti omues Judei, quibus supra nominibus sibi adinvicem stipulantes et recipientes, super illis dampnis, sumptibus, disturbiis interesse et expensis stare, parre, credere etobedire soli verbo simplici illius seu illarum universitatis seu universilaluin que culpa alterius earumiiem
commissa
et exacla,
dampna
Incurreret sive paterentur, substinereut et iticurrereut, seu personarum singularum ejusdem seu earumdem, abs([ue juramenlo aiiquo, teslium probncione aut judicio seu preioris alicujus luxacione, qui-
bus specialiler et expresse in bac parte eedem partes quibus su[)ra nominibus reuunciaverunt, quod verbum simplex pro vera et lgitima probacione ac seuteulia diftiuilivu que in rem transiverit
judicatam, nulla appellacione suspen-^a, hic habere voluerunt partes
prefale quibus supra nominibus pariter et teiiere.
Pro quibus omnibus uuiversis et singulis supra et infra scriptis tenendis, servandis, attendendis et complendis ac inviolabiliter cum
iQtegra reslitucione
interesse
et expensarum, dicti omnes Judei tam de Arelate quam supra nominaii aliarum uni versitatum, quibus supra nomiaibus, personas suas proprias et singularum personarum earumdem universitatum eorumque et cujuslibet ipsorum propria dictarumque universitatum et singularum personarum earumdem et cujuslibet
alii
sumptorum
earum
bona omnia mobilia et immobilia, jura et Domina preseucia pariter et futura, quantum ipsorum quemiibet concernit et concernere poterit in futurum, sibi adinvieem stipulantes, obligaverunt,yppotecaverunt et submiserunl sub vicibus, carceribus. detencionibus, compulsoribus et cohercicionibus ac meris examiuibus et censuris curiarum spiritualis et temporalis Arelatis, camere racionum Aquensis, parvi
sigilh :\Ionspelliensis, conventionum regiarum Nemausensis, curie camere domini nostri pape, ejus aiiditoriset vice-auditoris et romane curie marescalli novi et auliqui statutorum Massiiie, curie Castelleti Parisius {sic) et omnium aliarum curiarum spiritualium et temporahum ubilibet conslilutarum in qua seu quibus et coram quo seu qiiibus hoc presens publicum instrumentum pro parle alicujus dictarum universitatum seu singularum personarum earumdem
exhiberi seu eliam produci contingerit per quasquidem curias et quamhbet ipsarum ac dominos vicarios, judices prsidentes bajulos et ministerios earumdem et cujuslibet earumdem voluerunt et concesserunt dicti omnes Judei quibus supra nominibus prout ad unamquamque dictarum universitatum spectare pot-st et poterat usque ad efficacem observanciam omnium universorum et singulorum supra et infra scriptorum et in hoc presenti publico instrumento conlentorum se ipsos dictasque universitates et personas singulas earumdem suosque heredes et successores et bona, res et jura suas et sua posse et debere moneri, citari, arrestari, capi, detineri incarcerari et per quecumque aliajuris remdia realiter et personahler conveniri, non obstantibus quibuscumque litteris,
privilegiis,
graciis, cedulis
alteri
quacumque
seu rescriptis eisdem universitatibus aut earumdem ooncessis et concedendis, impetratisque aut impetrandis sub
gracia prerogativa ac verborum spe sive forma quibus cedulis seu rescriptis et earum eflicacie seu vigori
litteris, graciis.
renunciaverunt per expressum dicii Judei quibus supra nominibus videhcet quod una electa curia seu suo electo, judice et processu iDcohato seu execucione jam fieri cepla, nichilominus tamen eis missis (?) ad aliam curiam seu alium judicem liceat et
lia
licitum sit
dictis universitatibus et
observacione omnium conlentorum in hoc presenti publico instrumento habere regressum pro libito voluntatis nullum sibi aut suis propler electionem hujusmodi prejudicium generundum. Et renuntiaverunt dicti Judei'
Suit
sprie des clauses ordinaires de renonciation.
earum
cuilibet pro
la
DOFX'MK.NTS RELATIFS
AUX
JUIFS D'ARLES
73
vera esse eaque omuia universa et singula, quantum ipsauniversitatem tangil et concernit ac lange'-e et coQcernere poterit in futurum leuere, servare, atlendere etcomplere contraque non facere, dicere aut venire promiserunt dicli Judei omnes
Et
ita
rum quamlibet
quibus supra nominibus sibi adinvicem stipulantes, et promittendo ad et super sanclam legein Moysi, t^ctis scripturis ebraycis eorum naanibus dextris, gratis et sponte dicti Judei quibus supra nominibus juraveruut et ipsorum quilibel juravit. De quibus omnibus et singulis premissis prenominati Judei omnes quibus supra nominibus pelieruut sibi et dictis eorum universitatibus ac sibi adinvicem concesserunt unum et plura publicum et publica per me infrascriptum notarium inslrumentum et instrumenta fieri dictandum et diclauda consilio et dictamine unius seu plurium in jure sapientium facti tamen substancia in aliquo non mutata. Acia fuere bec Arelate ubi supra, videlicet infra domum scole sive sinagoge Judeorum Arelatensium, presentibus ibidem providis viris magistro Johanne Fabri, notario, cive Arelalense, Petro Arpilhe, mercatore, nobili Autbonio Ayguirandi et Johanne Gondardi, candelerio Arelatense, testibus ad premissa vocatis specialiter et rogatis et me Guillelmo Raymundi de Arelate, notario, publico regia auctoritate constituto, qui premissa requisitus in nolam sumpsi, etc. {En note:) Extractum est instrumentum pro parte dicli Bonjuhes Passapayre. Extractum est iteralo instrumentum pro diclo Passapayre vigore precepti michi facti per curiam regiam Arelalensem anno M IIIFXLIX et de mense maii pnes magistrum Johannem M. *.
.
XI.
1446. 26
dcembre. Quittance donne par Durant Cohen, Juif d'Aix, maUre Abraham Salamon, de sa contribution la taxe gnrale
fol.
26 v 27
V)
quamdam notam
pro raagislro
Abraham Salamonis, medico de Sancto Maximino. In nomine Domini amen. Anno incarnacionis ejusdem millesimo
quadriugentesimo quadragesimo sexto
decembris, rgnante
futuri,
etc.,
quod cum,
ma:ister
Abraham
facit
et die vicesima sexta mensis noveriut uuiversti prsentes pariter quam ut dicilur, al causam contribulionis, quam Salamonis, judeus medicus physicus de Sancto
Maximino,
quatuor anuis finiiis die vicisima octava mensis novembris proximi preteriti in penciouibus
et
Voyez pour
XL VII,
p.
230-232.
74
quas Judei omnes Proviacie et Forcalquerii et lerrarum eis adjacentium o.vere et servire singulis anois in festo sanrti Johaunis Baptiste dicto serenissimo domino nostro regi et domino eorumdem Ju(ieorum conservaiori sunt assueti, jpse magister Abraham Salamonis soWere et coQtribuere promiserit pro porlioue eum concerneDie de dictis pencionibus regia et domiui eorum conservaloris quolibet anno ipsis quatuor aunis durantibus et convenerit dare aliis universitalibus
Judeorum Proviucie
Irjginta
et Forcalquerii
summain
videlicet
in
duceutorum
Provincie et ad
prsente
aunis durantibus quolibet anuo solvendum. iradendum et deliberandum se obiigaverit et sutjmiserit, quod adraodum de premissis dicitur conptare instrumento publico in notamsumpto per nobilem virum magistrum Michielem Mafaroui, regium secretarium civilatis Aquensis, sub anno et die in eodem conteutis, hinc igitur fuit et est quod anno, die et rgnante supra in presentis publie instrumeuti exordio aunotatis et descriplis, Isaac Natni, Judeus Arelatensis, pro uuiversitale Judeorum ipsius civilatis Arelatis, Bonjuhes Passapa^Te, Judeus de Perlusio, pro universitate Judeorum castrorum Provincie et Forcalquerii, Astrugius de Latis et Vitalis Avicdor, Jadei Aqueuses, pro universitate Judeorum Aquensium, magister Bonjuhes Cohen, Judeus medicus de Massilie, pro universitate Judeorum Massilie, Abraham Bonafl'os de Lilla et Melos Dieulosal, Judei ville Sallonis, Arelatensis diocesis, pro universitate Judeorum Sailonis et magister Tauros Natani, Judeus medicus ville Tharasconis, pro universitate Judeorum Tharasconis, et sic omnes dicli Judei sub nomine et vice diciaruni universitalum gratis, scienler, eorum bona fide, omnibusque vi, dolo, nietu et fraude cessanlibus et penitus rejectis, quantum ipsarum quamlibet universiiatum tangit et concernit ac tangere, concv^rnere poterit in l'ulurum, dederunl, atribuerunt et concesserunt licentiam et auctoritatem ac plnum et legitimnm posse specialeque et gnrale mandatum Duranto Cohen, Judeo dicte civitatis aquensis ibidem presenti ac ipsum ad infrascripta peragenda consliluerunt eorum et dictarum universitatum procuratorem, aclorem, lactorem et negociorum de quibus infra iiet mensio gesiorem, quod ipse Duianlus vice et nomine dictarum universitatum, et prout ad unamquamque ipsarum universitatum speclat et spectare poterit, possit et valeat, constante tamen lgitime sibi iliclo Duranto quod ipse magister Abraham Salamonis aut aller ejus nomine exsolverit et deliberaverit domino Provincie generali thesaurario aut alteri seu aliis ad quem seu quos pertinet et spectat, quolibet anno dictorum quatuor aunorum contenioruni in supra mensionata nota sumpta per diclum niagisiruni Michielem Malaroni, vice et nomine dictarum universitatum ducenlos et iriginta quinque florcDos ad causam premissam, ipsum magisirum Abraam Salamonis et suos ac sua et suorum bona presentia et futura de contenlo in
eudem
nota, recuperalis
Jl'lFS
D'ARLES
7o
et sibi
eum
pacto sibi
eadem DOta quantum concernit dictam contribationem pro dic'.is quatuor annis non petendo ipsamque notam seu insirumenium ex ea in publicum redactum, si quod reddactum extitit, constante de
premissa solutione et habitis et recuperatis premissis caulhelis cancellari et aboleri, ipsarum universiiatum nomine consentire et feri facere, earumdem universiiatum aut alterius ipsarum absencia in aliquo non ob^tante, promittentes dicti omnes Judei quibus supra nominibus omnia universa et singula que per dictum Durantum in premissis facta fuerunt habere rata et grata et ea ex nunc pro tune conver.-o ralifticaverunt et approbaverunt, ac pro quiltato, canet cellato et abolito habere voluerunt pariter et mandaverunt prout si per omnes dictas universitales factum, quittalum, cancellatum et abolitum extitisset et contra ea aut aliquid de contenlis in eisdem et in presenti publico instrumento declaralis et specilficalis nullo unquam tempore venire promiseruut dicti omnes Judei, quibus, supra nominibus, dicto magislro Abraam licet abseuti, michique notario publico infra scripto ut coramuni et publie persone siipulanti et solvi reci[)Jenti pro eodem magistro Abraam et suis heredibus et successoribus quibuscumque in fulurum, sub obligations omnium bonorum diciarum universiiatum presentium etfuturorum, eum et sub omni et qualicumque juris et facti renunciatione ad bec
necessaria pariter et cauthele.
dicti
De quibus omnibus et singulis premissis omnes supra nomiuati Judei petierunt et voluerunt et concesseruut prefato magistro Abraham licet absenti per me infrascriptum
notarium presens feri instrumentum. Actum fuit hoc Arelate in studio dicti Isaac Nalhani, presentibus ibidem Petro Jaquini, ripayrerio, et Petro Raymundi, laboratore, civibus Arelatensibus, testibus ad premissa vocatis specialiier et rogatis et me Guilhelmo Raymundi de Arelate notario publico, etc. '.
XII.
1451-1452. 31 janvier.
petite- fille
t't
Blanquette,
fille
et
de feu matre Cresaent Tefillos, de Beaucaire, Juif d'Arles, de trois places situes dans la synagogue,
Duranton
Dieulosal
fol.
146 v)
Emptio trium locorum in scola Judeorum Arelalensium scilualorum pro Durantono Dieulosal de Bellicadro. Anne quo supra [1451] et die ultima mensis januario. Noverint
*
'
Voyez pour cet acte Revue, XLVII, p. 232. Chateaurcnar'i-Provence, chef-lieu de canton; arr. d'Arles.
7P,
uaiversi, etc.,
quod Aslrugia
filia
qucndara phizicietcyrurgici.habilalorisCastriRayDardi'.tam nomine suo proprio quam lutorio nomine liberorum suorura et Bonmaqueli Cresque B 'nfilli. Judei olim sui marili condam, qui Bonmaquetus nuper ad fidein catholicam se convertit et nunc vocalur Roberius Francisai, per quos libres suos promisit dicta Astrugia hujusmodi contractum facere ralifficare quando erunt etatis lgitime, necnon et Blanquela ejus filia, ambe insimul gratis et sponle, cum bona fide et sine dolo, per se et suos etc., vendiderunt etc. Durantono Dieulosal de Bellicadro, Judeo de Arelate, ibidem presenti ementi pro se et suis, videlicet tria loca que ipse, ut dixerunt, liabueruut infra scolam Judeorum de Arelate, videlicet duo in scola hominum desuper et unam desublus in scola Judearum, que fuerunt Astrugii de Belliquorum duorum locorum qui sunt in scola cadro condam Judei unus ex ipsis locis confrontatur cum loco lumiJudeorum desuper uarie dicte scole et cum loco heredum Bonjues Carcassoni condam, uno pilarioi?) fusle in medio, alius locus est sublus predicaturiuiu ipsius scole vocatum ebrayce scacalh et conlroutatur cum loco Boni Senhor de la Vota et cum loco beredum Asirugii de Marvejulis; alius locus tercius qui est de subtus in scola Judearum confrontatur cum loco Beudich de Pertusio Judei et cum loco Ysaqui Nathani. Vendiderunt supradicte mater et filia, Jude, dicto Durantono presenti, etc. dicta tria earum loca precio uovem florenorum cum dimidio, monele currenlis in Arelate, quos a dicto Durantono confesserunt se habuisse et realiter rccepisse in sculis auri, parpalbolis et liarlis, omni exception! etc. De quibus se contentas tenuerunt et quitlaverunt etc. Pacta, etc. Si vero plus valent aut valere possent etc. De quibus tribus locis dicte mater et filia nominibus predictis se devestiverunt et diclum Durantonum investiveruut per laclum manum. Promiserunt ambe simul et quelibetipsarum insolidum per se et suos
; '
facere habere perpetuo, paciffice possidere, etc. et pro evictione etc. Pro quibus altenendis etc., obligaverunt dicte mater et filia et
quelibet
se et suos omnia earum bona preliberorum ejusdem Aslrugie, vicibus senlia et futura et aliorum curiarum rgie et spiritualis arelatensium, Gamere compotorum aqueusis et omnium aliarum curiarum in Provincia coustitutarum et cuilibet ipsarum. Renuntiaverunt, etc. Juraverunt, etc. De quibus, etc. Aclum Arelate in bospilio Mosse de Viihanova Judei, testibus presentibus domino Pelro Liadose, presbitero, magistro Peronnelo
me
Ber-
etc.*.
'
Ou
seacaUi
'
Vovez pour
XLVII,
p.
2.'^3,
il
est
comme
JUIFS D'AULES
77
XIII.
1453-1454. 6 fvrier.
fUle de
de Sullam Maruan,
fils
de
de Masse
Maruan
d'Api.
fol.
120.)
CoQvenlio pro Durante Dieulosal de Bellicadro, Judeo Arelatensi, et Sullara filium magistri Mosse Maruau Judei. In nomine Domiui amen. Anno incarnationis ejusdem millesimo quadringeutesimo quinquagesimo tertio et die sexta mensis februarii, rgnante, etc. Noveriut uuiversi prsentes pariter et futuri quod, cum dicitur in instrumento dotis constitutionis per Bonjuhes Duranli de Bellicadro, Judeum Arelatensem, condam, filium Duranti Dieulosal de Bellicadro, Judei Arelatensis, tempore inhiti (?) contracti matrimonii inter SiiUam Maruan filium magistri Mosse Maruan, Judei, medici sirurgici, habitatoris civitatis de Apla ex una, et Reginam, filiam
dicti
Bonjuhes de Bellicadro ex
alia partibus,
inter cetera
contenta
eodem instrumento in notam sumpto, ut in eo legilur, per magistrum Guillelmum Laurentii uotarium dicte civitatis de Apta sub anno a nativitale Domini millesimo quadringeutesimo quinquagesimo secundo et die vicisima oclava mensis martii conveutum et de paclo eililerit inler ipsum Bonjuhes ex una et dictum Sullam ex alia partibus, quod prefatus Bonjuhes tenebatur ipsos luturos conjuges spatio decem annoium alimeutare in domo sua, super quo paclo et diver.sis aliis contenlis in eodem instrumento verbalis allercatio, ut
in
sperabitur inter uictum Sullam ex uns dicentem et assereulem quod per iilud verbum alimentare dictus Durantus Dieulosal, pater prefati quoniiam Boojuhes, et ad quem omuia bona dicti Bonjuhes pertinent et pleno jure spectant, tenetur ipso
dicitur, et majo.
. .
decem annorum tempore per Durantum ipsos fuluros conjuges nutrire cibo et potu ac vestire et calciare et eis providere in omnibus eis necessariis, et ad quod faciendum petebat ipsum Durantum vigore et efficacilale pacti predicti debere compelli; et dictum Durantum, ex alia partibus, diceutentem et opponentem non leneri ad petila per ipsum, ex eo quia intentio dicti sui filii condam non fuit illa, nec intendebat teneri ad illud, nisi lamen et dumtaxat ad uutrimeulum eorum et puerperia supportanda, prout ipso vivente ita declaravit;
ipsum fuisse et esse intentionis, dum eorum contractum matrimonium fecerunt, quod ipse Bonjuhes tenebatur ipsos conjuges alimentare plenarie, prout tenetur in eodem instrumento; super quibus
inter partes predictas dubitabatur majores altercationes suscitari et moveri, prout ibidem dicti Sullam et Durantus in prcsenlia mei
78
bine igiliir fuit et est qtiod, aono et die rantus Dieulosal ex una et Sullam ex alla pariibus, voleaies etaflectantes de el saper bujusmcdi verbalibus altercaiionibus se pacifficare et ad pacem et tranquilitatem devenire, habilaque cousideratione per dictum Sullam, utdixil, ad morlem dicti sui soceri et ad facultatem boDorum suorum que, prout veiidice est informalus, pauca est, pro maxime consideratis etiam per eum oneribus carrerie judayce presentis civilatis Arelatis, omuibusque illis et diversis aliis consideratis per eum de et su[)pr dictis verbalibus altercaliouibus, ac deppendentiis, pendeutibus, cuujungeudis (?) et connexibus ex eisdem, dicte parles, ipse vero inquam Sullam, eum licentia et aucloritale prefati magistri Mosse ejus patris ibidem preseuiis et suas licenliam el aucloritatem paternales quoad omnia iufrascripta peragenda sibi dantis, prebeuiis et concedentis, quod idem magister Mosse ila dixit et asseruit ibidem in presentia mei noiarii et te^lium Infrascriptorum certum (?) et verum fore, et sic partes ipse, videlicet dictus Durantus ex una, et prenominati coujuges, pariibus ex altra, gratis... eorum et cujuslibei ipsorum boua fide, per se et sucs lieredes et imposterum successores quoscumque, per muluam stipulationem inter eos interveuientem, dictum veibum alimentare conteutum etdeclaratum in superius mentionato inslrumento peniius auullaudo et cassando super illo noviier couvenerunt, accordaverunt et pacti sunt in hune qui sequitur modum. Et primo transbigerunt, conveuerunt, accordaverunt et pacti sunt dicii Duranius et SuUa inter se vicissim et adinvieem stipulantes quod dictus Durantus Dieulosal tenebitur prout per se et suos quoscumque facere promisit et solvi convenit, dictos Sullam et Reginam futures conjuges suis dicti Duranli et suorum propriis sumptibus et expensis, spatio decem annorum a die qua celebrabitur dictum matrimonium juxta rilum Judeorum in antea computaudorum et sequentium in prsent! civitate Arelatis et in domo sua quantum se b ne gerebunt, simul-sanos el iufirmos, cilio et poiu alere aique nutrire et puerperia sive jassinas ', si que in ipso tempore eis superveniant, suis dicti Duranti suorum sumptibus et expensis facere et
subslinere.
Ilem plus
valida et
fuit
de
slipulalione inter eos inttrveuiente, quod si dicti non se bene grrent eum dicto Duranto et aliis personis de domo ipsius Duranti, Durantus prefatus in presenti civitate Arelatis tenebitur et sui lenebuntur, usque ad supplemeutum temporis ipsorum decem annorum quod proiuncdefuerit, diclis Sullanam et Rgine providere de una domo viciuque atque potu in sauitate
fuluri conjuges
et
mulua
infirmiiate et
eis
domus
et
'
r= Gsine.
=r
Du Cangc).
JUIFS D'ARLtS
79
jassioas facere, ad diclum et cuguitionem duorum amicorum a parlibus ipsis tune eligendorum; que frodiam et uteasilia iuvenlari-
senlur
annorum,
prei'atus
et utensilia
SuUam tenebitur, prout et facere promisit, tiodium predicta, modo et forma quibus protunc fuerunt, ipsi
et restituere sine difficultale et conlradic-
et
mutua
quod
si
dictus
Sullam cum sua uxore, infra diclum termiuum^ decem annorum, extra presentem civilatem Arelaiis recederet et slaret in loco in quo se personaliter se cum dicla sua uxore trausferet ultra unum annum et expost vellet ad presentem civilatem Arelatis cum sua uxore revenire promoram faciendo, Durantus prefalusnon tenebitur neque sui tenebuntur ad nulrimentum prediclum quin ymo adveniente dicto casu, ipse Sullam sibi ipsi et sue uxori de viciuaiibus et aliis sibi necessariis provideat et providere debeat; verum solum si non staret per unum annum ex tune, Duranlus prefatus et sui tenebitur et tenebuntur. prout supra, usque ad complementum dictorum decem annorum, dictis conjugibus providere in victu et potu, frodio et utensilibus modo ei forma predeclaralis. Item plus fuit de pacto inter parles prefalas, valida et mutua stipulatione inter eos interveniente, quod omuia lucra que ipsi conjuges quoquo modo facient infra diclum decem annorum tempuspertineant et spectent ac pleno jure pertinere et spectare debeant ad eumdem Sullam, et quod dictus Sullam teneatur et debeat, prout et facere promisit et solvere convenil, omnia onera que tam ad causam certe sue dotis, quam ad causam horum que conjuges ipsi lucrabunlur, dicto durante tempore deberi etsolvi poluerint ei debebunt carrerie judayce
:
presentis civitatis Arelatis, solvere et deliberare et de oneribus ipsis dictum Durantum et suos quitlos teuere.
Item ulterius
partes,
fuit
valida et
mutua
quod
.
dictus Sullam
eumdem
Durantum sive suos, ipso durante decem annorum tempore, minime uUo unquam tempore teneatur, nec sui teneantur. Item fuit actum et in pactum deduclum, valida et mutua stipulatione
interveniente, corroboratum et confirmatum quod dicta Regina, donec fuerit etatis viginti annorum, minime compelli possit aut valeat per dictum Sullam aut aliam quamvis persouam, ejusdem Sullam seu suorum nomine, ad disponendum etordinaudum testando
inter eos
disponendo de dote sua predicta sine voluntate dicti Duranli seu suorum.
vel aliter
scitu, beneplacilo et
Quibus
ris,
sic pactis et in
eorum
permansualla
Durantus ex una
et
et
Sullam ex
futurum, habuerunt
80
rius declarala, specilficala et disticta, lala, grala el firma et contra ca aut aliquld de coDtento in eisdem nullo uDquam tempore veuire,
proponere aut allegare sive dici, proponi aut allegari facere per se aut per aliquam aliam iuterposilain seu interponeutiam persoDam diiecte vel indirecte, quavis ratione seu causa, ex cogilata vel ex cogiiauda, scila vel ignorata, promiserunt parles ipse, quaihinus ip^arum quamlibet concernit et concernero poterit iufaluruni, sibi adinvicera stipulantes prout supra. Quod si lacrent, seu altra ipsarum laceret, aut sui facereut, et proplerea aliqiia diclarum partium, culpa et de(Jeciu alierius ipsorum seu suorum, in judicio vel extra, darnpua aliqua, suniplus intresse et expensa palerenlur et
dicere,
substinereni,
i?ive
eorum
illas
aller
illa
dampna
expensas sumptus et interesse sibi adinvieem reddere el reslituere pt omiserunl et solvere convenerunt et super iis siare et tradere soli verbo simidici cujusiibet dicioruni contiahentium seu suorum, absque juramenlo aliquo, tesiium probalione. judicisque seu preioris taxatione et alia quavis probatione remotu, quod quibus specialiler et expresse renunliaveruut dicte parles
et
;
omnes
verbum
tiva
que
rem
Pro quibus omnibus universis et singulis supra et inlVascriplis lenendis, servandis, atleudeudis et complendis ac inviolabiliter ad ellectum et t-ine detlectu perpeluo obscrvandis, prout ad unumquamque partium predictarum concernit et concernore poterit infuturum, et pro omni et intgra reslilutione omnium dampnorum, intresse et expensariim prelate partes sibi ad invicem stipulantes, prout supra, omnia boua sua eorum el cujuslibel ipsorum presenlia
el fuiura, et et
uua pnes alUram et altra pnes aliam, slipulatione valida mulua iutcrvenienle, obligaverunt,yppotiucaveruni, supposiierunt
compuisoribus curiarum spirilualis el lemporalis presenlis civitatis Arelalis, camere rationum civilaiis Aquensis et omnium aliarum curiarum ubilibet conslilutarum, in qua seu quibus hoc presens pub icum insUumentum exhiberi seu etiam produci contingerit, el in qua seu quibus una pars allerau), pro observaiione omnium universorum et singulorum in hoc preseuti pul)lico iuslrumenio contenlorum, in bonis requireri (?; et compelli maluerit ita videlicet quod una electa curia seu uno eleclo judice, et processu inchoalo aut exequtione jam fieri cet la liteque coniesiata, nicbilominus. tanlum eis omissis lictat et licitum sit utranK^ue diclarum partium usque ad efficassem observautiam omnium et singulorum iii prestnti publico inslrumenlo coulenloium, prout quamlibet ipsarum partium contrahentium concernit et concernere poterit, hubere regressum pro hbilo vuluulatis nullumque sibi aut suis propler elecliouem hujusmodi prejudicia geuerando. Et renuntiavcrunl parles eedem in cl super picmissis omnibus, cerle, ut dixerunt, de juribus et renunciuliouibus infruscripii:,
et
;
.
81
omni exceplioni
tioni iddebili
obltitloui libelli
sive
juris et facli
omnibusque provocationis, appeilationis, recursus lemediis et auxiliis quibuscumque, exceptionique presentis contracius non sic celebraii et facti, et aliier fuisse quam dicium scrip'.uui, feriis messiuin et vendetniarium ei omui alio feriaio tempori, decein viginti dierum* et quatuor meusiuin, induciis et dilationibus aliis quibuscumque et juri dicenti quod ubi ceptum est judicium ibiilem fiuera recipere dbet et quod una elecla curia seu uno elecio judice ad aliarn curiam seu alium judicem non posse habere regressum, et non convenlum coram suo judice competenti posse foium declinare et ante liiein conteslatam pendere, jurique dicenli non posse propter rei vel persoue privilegium, et frangere quod est
iguoraniie,
aclum.
cunciis generaliler aliis juris, rationis et facti auxiliis... coutraque non et ista vera esse oninia, universa ei singula lenere. lacre, dicere vel venire promiserunt partes ipse et proraitiendo.
et
.
taclis scriptis
De quibus.
Actum
fuit
quem
ipse Bonjuhes,
testibus ad premissa vocaGuillelmo Raymundi de Arelate notario publico regia auctorilaie cousiituto qui premissa requisitus in notam sumpsi ^
vivebiil, inhabilabat, preseniibus.
.
dum
t!s... ei
me
l'oclave
Les viginti dies sont une poque ordinaire dchances. de l'Epiphanie, 25 dcembre 8 janvier.
Ils
se comptent de Nol
Voyez pour
cet acte
T. XLVIII, no
O'.
UN ATLAS
JUIF
Vierge a joui pendant le moyen ge si grande, et qui s'est continue, en partie, jusqu' nos jours tait gograqu'il a paru ncessaire de composer une sorte de trait
La vogue dont
le culte
de
la
phique des endroits o ce culte tait en honneur. Tel est le sujet de nombreux ouvrages portant le plus souvent le titre ' Atlas de Marie. Autrefois ces ouvrages avaient une utilit pratique, car destins ils taient, en quelque sorte,, des manuels de voyage renseigner les plerins sur les localits qui taient le but de leurs
dvots plerins, c'est--dire ne se les auteurs de ces ouvrages et ceux qui en faisaient usage, doutaient pas que, dans un autre camp, chez les Juifs, ces manifestations de la vie chrtienne taient suivies avec une attention
voyages. Mais
les
pieux clercs et
les
empreinte de terreur et d'anxit. Le culte de la Vierge Marie intressait les Juifs car les images sur de la Vierge exercrent souvent leur puissance miraculeuse nomeux. Les. Juifs figurent assez frquemment dans les
,
breuses lgendes de Marie qui ont t composes et qui se sont accrdites dans les diffrents pays chrtiens. La relation crite de ces lgendes a t conserve presque exclusivement dans des
ouvrages manuscrits. M'appuyant sur les travaux de A. Mussafia, de zle ce genre de littra(lui s'est consacr avec beaucoup des ture, je citerai quelques-unes de ces lgendes relatives types des Juifs. Elles ne forment pas des pisodes isols, mais si vaste de la lgende gnraux, c'est--dire que, dans le domaine
et particulirement
dans
la
lgende de
:
la
reviennent sous
formes varies N 10: L'en faut juif. Un enfant juif est converti au christianisme
(V^^
der Htmiicn zii dcn mittelalterlichcn Afarienlcfjendcn, 1. II. III; Sttzungsberichte el CXIX, 1889. Akademie zu TV'., vol. CXIII, CXV, 18s6, 1887,
>
83
par une image miraculeuse de la Vierge Marie (ms. du British Musum)' Comment un Juif de Constantinople du nom de Habraan (Abraham) prta de l'argent un chrtien et le miracle
de Marie (ms. de
la
en
latin, ]0770, n I^
Un
colier chantait
Gaude Maria
Un Juif le
chant de
l'colier.
Il
cadavre mutil et il ne le retrouve plus. L'colier annonce le miracle au cur et, l'appui de son rcit, montre les cicatrices. Le Juif est arrt et finit par se convertir au christianisme ^. Il existe un autre manuscrit de cet ouvrage Erfurt, ainsi que deux manuscrits Munich et un quatrime Gratz. Entre autres, ces
manuscrits contiennent
la
lgende suivante
(n<^
45)
la
porte de
se dressait une statue de la Vierge. Une Juive se lve au milieu de la nuit et antf beaiam ef/giem Domine feda iribida ddit. Elle est saisie par deux dmons et, en mourant, elle raconte
Capoue
Une
Scala Cli du dominicain Jean Gobius, n 37, un Juif donne un coup d'pe la statue de la Vierge Marie portant l'enfant Jsus il en coule du sang ^ et le Juif jette la statue dans un puits. Les chrtiens la retirent de l et trouvent la hauteur de la poitrine la plaie
la
;
Dans
saignante, qui est encore \isible de nos jours. Le Juif se convertit Un chevalier assomme un Juif qui au christianisme. Ib. n 41
condamn avoir
une invocation la Vierge, le jour de l'Annonciation, et ses mains lui sont rendues. Dans la compilation Prompiuarium exemplornm, n^ 4, un Juif raille un chevalier qui s'tait mis genoux devant une statue de la Vierge. Le chevalier le bat. Cit en justice, il invoque Marie, qui lui rend l'il qui lui manquait. Devant le tribunal le Juif dclare que ce n'est pas l l'homme qui l'a frapp. En souvenir de ce miracle, les Juifs reoivent un soufilet chaque anniversaire de
les
mains coupes.
Il
fait
une variaute du rcit de Grgoire de Tours, Mirac, I, 1U. MussaGa cile ce sujet Wdller, Der Judenktidbe^ Halle, 1879. D'aprs une collection de l^'endes imprimes (^B. Pez, Vienne, 17:51, n W.i le
*
C"e>t
du vieux Paris,
p. 174.
(^Communication de M.
1.
Lvi.)
84
Kremsmnster
et
n 47 (chez Mu>safia,
p. 946),
il
est question
de
la
Ce qui ressort de
souffrir de
en
ralit, c'est
que
les Juifs
eurent autant
la fausse accusation d'avoir insult des statues de la Vierge que de celle d'avoir perc des hosties. Ce crime a d tre
imput encore plus frquemment aux Juifs, car les hosties taient conserves dans les glises et il paraissait invraisemblahle que les Juifs pussent s'en emparer, tandis q-.ie les statues de la Vierge
s'levaient sur la voie publique et
dit Juif d'avoir
il
maudonc
port
la
main sur
la
telle
ou
y et aussi des Juifs qui fixrent leur Vierge Marie Un habile j)olmiste Juif en vint aussi parler du culte de la Vierge et, cette occasion, il nunire les plus clbres des endroits o on le pratique et les ])rincipales statues miraculeuses. Cet Atlas de Mayne ayant un
fort
qu'il
comprhensible
attention sur
le culte
de
ol're
un certain
in-
au point de vue de l'histoire de la civilisation. nous savons seulement de lui L'auteur s'appelle Jona Rpa qu'il vivait en Italie. J.-B. de Rossi - croit qu'il vivait Vercelli, parce Jona Rpa parle d'un usage ecclsiastique qui n'existait qu' Vercelli. La fausset de cette hypothse est dmontre par le fait que le manuscrit de David Kaufmann, que j'ai sous les yeux, porte au haut cette suscription trs lisible, bien que le papier soit coup
*
:
a":?:;
\iz'\
hy bisbo
il
[-idcJ
Yin
11
nn^no
dh-'^tot,
d'o
rsulte que
dans le manuscrit. Ma leon ])arat nanmoins tre la vritable et il ne reste qu' examiner si l'indication elle-mf^me, qui est d'une autre main que le manuscrit,
nom
de
lieu n'est
pas bien
preuve conf l'aire, Casale doit tre considr comme le lieu de rsidence de Jona Rpa. De Rossi est le seul auteur qui, ce que je sache, se soit occup d'une faon dtaille de J. Rpa. En dehors de lui je ne connais
*
c'est le nom il'o driva pl-.is tard celui c Rapaport; voir ace dnns loFiuscule Das L'cntenar Jiapaports, publi comme supplment sujet .\l. Brann de lu sterreichiscke Wockcnsrh.ift, de Vieune, 1890, '21 nov., o on cite tous ceux on en connat un ceriuin nombre qui Tont port en qui ont port le nom de Rai^a d<)) us l'an 145; cependant Urann ne cite pas Jona Rpa, llalirt et en AUcmajine,
Evidemment
sans doute
*
|)arce (|u'il
ne pu:
tait
pas
le
p. 94,
n13o; d'aprs
lui
UN ATLAS
pprsoiine qui
ait
JUIF DES
85
son
uvrer De
consacr mme une notice cet auteur et Rossi mentionne son ouvrage sous le titre de
avec beaucoup de malice et d'habilet, la Ibrfne de la Ha^rgadah de rque son ouvrage de polmique dirig contre le christianisme-. On peut s'imaginer aisment que son trait, crit en un hbreu facile, en prose rime, travestissant les phrases bibliques et talmudiques de la Haggadah doit produire un effet trs comique et qu'il est pntr d'ironie vritable. Or, il a encore un autre titre, celui de rr^zT^T n^:^T '}?:t by bns'^D ito. Ce titre, comme on me l'a fait remarquer, est inspir par le passage talmudique Megiiln, 2 a, et a t choisi parce que 1 auteur parle d'une lte de la Semaine Sainte et des Pques chrtiennes. Le titre lui mme renferme donc dj une alludon malicieuse et on le traduit imparfaitement en le rendant par livre de polmique sur le temps, les poques, leurs poques . Il faut remarquer encore que 1T ne signifie pas seulement temps, mais Il existe plusieurs manuscrits de poque de la fte, ou te. ^. notre ouvrage Le manuscrit le plus important parait celui de Parme, qui est dcrit par de Rossi, mais qui est introuvable*. Il
,
en existe un dans la bibliothque Bodlenne d'Oxford ^. Quant moi, j'ai pu utiliser quatre manuscrits: 1<^ Le manuscrit Kaufmann, Budapest, d'criture italienne, trs bien conserv, format in-4*', ayant vingt-six pages d'criture serre mais fort belle, datant d environ trois sicles; 2" le manuscrit du Sminaire rabbinique de Breslau ^ 3'' le manuscrit du Montefiore-CoUege de
;
Londres^;
*
4 la copie
de M. Steinschneider de Berlin
cite bien notre
Pour
la
le
ouvrage, mais
note
m^n
*
C'est
un
satirique,
Sainte
cf.
le
Au
prcisment de la Semaine ouvrages de polmique, un catalogue hbreu de ilusiaiyn (Galicie), 1004, n 917 :
parce que
l'ouvrage
sujet
du
titre
rTT^n donn
']J2d
a des
i:r::b3
^
NbD3
mDi:^b3
nos
bu:
r^n;n
a^r^^'T:':;-^"
n:-!':^
^53
*
'
M.
Zurkermann,
:
766, ii22-21, 13, avec plusieurs autres mss. Katalnfj der [B>'cslniier] Sennar-Bihlinthek, Breslau. 1STII, p. 12,
D'^jTOT "JT^T
n 100
lienne.
ar;"^j?:;T
by
TnjsT,
29
feuilles, in-4
Horowiiz a bien voulu collalionner pour moi le fragment en question. ^ \o\v Jevnsh Quarterly Heview, XV, 454. Le ms., comme me Pcril M. A. Epstein, a appartenu autrefois S. llni.berslam (voir r"2?C P^np, p. 41. cod 234). e collationneinent a t fait obligeamment par M. II. Iiiscbleld, de Londres. * Steinsc neider cite <'elte copie dans sa Hcbr. BihliOff>-aphtc, Vlil, IfiO. il renvoie a Serapcum, 185'i, p. 297; Jewish Literature, p. 127. Au sujet de Ppoque de J. Rpa, M. Steinsclineiiler dit qu'en tout cas il a vcu aprs 1380. Or, l'poque de la composition de son ouvrage peut tre nettement fixe d'aprs un des passages
S.
,
M.
8R
fait
insignifiantes et ne
valent pas
la fln
Des extrmits de la graud parmi les nations. Daus terre jusqu'aux chaque province, dans chaque nation, on lui ofl're des dons el de l'enTelle est la Vierge et telle est sa nature(?).
les,
sou
nom
est
cens en l'honueur de ses exploits el de sou sanctuaire. Ils s'agenouillent devant la Madoue d'Atocha, eu Espagne, disant
qu'elle dtourne le
Ils
charbon el la rouille du bl ainsi que la grle. pour faire natre Tamour entre l'homme et la femme, il faut adresser des vux la Madoue (VA/meida, en Portugal. Le peuple deBourgf)gne s'agenouille devant la Madone de Tournon. Le peuple de Catalogne adore celle de la valle de Vick. La Madone du palatinat de Saniomir est adore par tout le
disent que,
ro^^aume de Pologne. Tous les Hongrois invoquent la Vierge du territoire de Strigonium. Dans le duch de Milan, Ws ont fait leur reine de la Madone de Caravaggio, a)rs avoir t obligs de renoncer celle de Voral, qui a t sanctifie par les Pimoulais, auxfuels elle est chue comme lot. Il en existe une autre en Pimont (|ui est devenue riche el dont la renomme a pntr dans tous les pays; on l'honore, on la clbre plus que toutes ses voisines et elle e.U plus grande. Une des plus grandes parmi les petites, c'est la Madone iVOropa prs de BieUa\ elle se dresse trs haut, sur le sommet de la montagne. Bien que les trois suivantes n'aient pas le mme renom que les premires, elles sont pourtynt grandes parmi les nations, des prinla Madone de L'ighet'a dans le comt de cesses dans les provinces Nice, Tune des frontires; la Madone de JUo/ilovi^ non a Mondovi mme, mais dans un des faubourgs; la troisime, celle de MotiCelle-ci a Pair trs ferra, celle qui est sur la montagne de Cerea (?) aussi bien par devant (jue par derrire'... elle n'est pas simple Ces statues ne sont pas poses lave, ses yeux ne sont pas lardes. sur de riches socles on ne brle pas de cierges devant elles; on ne on ne leur prsente pas d'encens et leur a pas dress de lahle d'huile*; il ne vient pas beaucouf) de plerins'* pour les visiter,
qViXD ht ns i:n:< ncs pnt rrz T3-in n^" n?: an r^^r: ^z e"'"^" n'n ? in-'rn o^r:: 1:2^2 z^'^z'^zi n:c. C'<'iait (iotic lao 1380 de l'exil; ce clllre il taul ajoiiier les suixanif-dix ans qui se sont couls jusiju'a la dustruclion de .Jrusa.fin cd qui djnne 1380 -|- 'U =: l-iSO. Ti)Utciois nous verrons plus loin que J. Hapa a vcu environ un sicle plus tard. 1 Sftres que la Madone de Voral I*eul-lre le sens do la phrase est-il le suivant
Q^:7UJ^ niN?2
n:\:;"
::r':^i
nr-^^j^
eut t fn<iomma;.'ce.
y a un passage que j'omets cause de sa virulence. Le sens du passa^^e n'est pas trs clair. ^ Le ms. Uaulinann porte Q^aXTO ^d'autres mss. Q^NDI' caractris par doux traits, coin'.iie tant un mot tian^'er. Le passage repose sur Ki^ciel, xxiii, 42, et les deux mots sont probablement maintenir. Q'^2<aiD cst-il une allusion aux Souabcs?
* Il
87
comino il eu vient chez leurs congnres, les grandes entre les grandes. On ne met pas de bracelets a leurs bras, ni de diadmes prcieux sur leur tte, comme aux autres. Ou ne fait pas prononcer par elles le jugement des femmes adultres ou des meurtrires \ car elles sont adultres* et du sang souille leurs ma ns. C'est leur horoscope et leur mauvaise toile qui l'ont voulu ainsi. Cependant il ne leur est pas dfendu d'tre riches, d'tre des reines
des princesses rgnant sur des cits beaucoup de malheur et de misre on n'en connat pas le nombre. Il est crit au sujet de la Madone de Lorette qu'un jour, au temps de Barberousse, roi d'Alger, les nations tremb rent et eurent peur que Kas, le gnral des Sarrasins, ne vnt leur faire la guerre et ils se rfugirent dans les villes fortes et dans les villes ouvertes le
et
d'argent.
nombre n'en tait pas infrieur un million et cent mille pices On peut en dduire, si la Madone possdait dj alors tant
de considration, ce qu'il doit en tre de notre temps. De la Madone .'Atoca et de ses trsors, il est dit que les Espagnols ont compt qu'elle avait un million de ducats plac dans la Compagnie des Indes.
Tel est
le
texte de ce fragment.
On
voit que
Jona Rpa
tait
une douzaine d'ouvrages intituls Atlas de Marie pour rendre compte de la grande diffusion du culte de Marie. Nous allons maintenant traiter de chacune des statues de la Vierge dans
crivirent
:
l'ordre
1.
elles
fi<"'^pi::i<
est la clbre
Franais, re-
VIL
une
jolie
lgende
de
la
2.
Il
est
Almeida en Portugal est une forteresse clbre faisant face TEspagne. Au sujet de la statue de la Vierge qui s'y trouve, je n'ai pu rien dcouvrir dans les sources que j'ai ma disposition. Cependant J. Rpa mrite pleine crance. 3. \Xj^r^ doit se lire Tournon. On serait tent, en raison du
contexte, d'adopter la leon de la variante qui indiquerait
*
Tar-
Rpa
Les
ve;it
fera tues
les ordalies.
^ Publie par H. 'S^im-t^v Atlas Marianus^ Munich, 1672 (en latin, avec des caries gographiques et la reproduction aes statues de la Vierge en question), p. 18. Un ouvrage plus ancien, celui de Gumpeuberri, Atlas Marianus, Munich, 1G72, ne m'a pas el accessible, D aiileuis, M. Scherer eu a luit de bons extraits.
88
en Italie, il n'y avait pas lieu de transcrire ainsi ce nom, la mention de la Bour^yogne s'oppose cette identification pourquoi seraient-ce les Bourgnijinons qui adoreraient la Madone de Tarragone? Il faut donc supposer que l'auteur a abandonn un instant la pninsule ibrique pour passer en France. Il y a justement en ce pays plusieurs localits du nom de Tournon. L'une d'elles, dans l'Ardche, possdait au XVII sicle une statue de la Vierge clbre. Malbeureusement Tournon, qui n'est pas loin de la Bourgogne, n'avait appartenu cette province que dans le haut moj^en ge. En face de ces difficults, pour le moment insolubles, le mieux est de s'abstenir de
toute hypothse.
une ville de la Catalogne. Elle est le sige d'un vch et a une belle cathdrale. Sa statue de la Madone ne m'est pas connue par d'autres documents. 5. Le palatinatde Sandomi7\ Il y avait des palatinatsen Pologne comme en Hongrie; on dsignait par l la plus haute dignit aprs celle du Roi, tandis que notre auteur entend par le mot italien palalinaio une expression gographique, sans doute dans le sens
4. 'Vich est
du mot slave voiwodie, car Sandomir est la cai)itale de la vovvodie de ce nom. On sait que maintenant le pays est sous la domination russe et que le district s'appelle gouvernement. On ne trouve aucune autre mention de la Madone de Sandomir, mais nous pouvons croire, sur l'autoi-it de J. Rpa, qu'elle a exist de son temps. Une autre statue clbre en Pologne est celle de la Vierge de la montagne de Jasnagora Czenstochau*, qui, selon la lgende, a t peinte par saint Luc, honneur qui est partag par
beaucoup de statues de Marie. 6. Immdiatement aprs la Pologne, notre auteur cite la Hongrie. Il savait donc bien que les deux pays taient, en quelque sorte, runis en un seul l'poque des Jagellons, o vivait notre auteur, l'unit politique existait aussi entre ces deux contres. En Hongrie, il cite la ville qui depuis l'introduction du christianisme
;
Hongrie
et
le
La
ville est
situe dans
18".);).
le
gouvernement
tistisrhes Lexicnn^
un
oir<r, comme il en existe encore seulement une a Alt-(Eiling. dpcnte chez Sclierer, p. 116 et s. Un ouvrage snlendideraeni imprima en langue honf;roi:-e et en Iraiiais (A. Nyari, Le Courent fies ermites de Saint- Paul Czenstochova et ses munuments d'art houffrrif^ Budapest. 19<11 nous renseigne trs exactement sur le lieu de plerinage de Czenslcchau, On sait qu en
Madone
est
\[MVl
il
aiili-juils.
89-
d'Esztergom, en latin du moyen ge Sirlgoninm, Striaonia, en allemand Gran. Le mot hbreu "n^^ix, dont notre auteur se sert, corre^pond plutt au latin Hnnarns qu' l'italien Ungherese Quant la statue en question, il ne la place pas Esztergom mme, mais dans la rgion de cette ville, Ce qui rend difficile l'identification de la statue dont il veut parler. Le fait qu il y eut Esztergom un culte de la Vierge peut tre confirm par cet indice que la grandiose basilique de cette ville est encore aujourd'hui ddie la Vierge Marie et sainl Adaibert. Il y avait une chapelle de Marie Esztergom depuis l'an 1396; en 1512, le cardinal Bakcs, archevque d'E-ztergom, fit btir la clbre chapelle de la Vierge qui porte son nom et qui depuis est devenue un lieu de plerinage trs frquent*. Notre auteur peut avoir trs bien voulu parler de cette chapelle. Mais si on interprte dans leur sens strict ses paroles dans le territoire de Strigonia , on peut penser une des nombreuses statues de la Vierge des environs d'Esztergom, par exemple la statue miraculeuse appele rosa mysiica^ qui tait auparavant Pecsenyd (comitat de Sopron) et qui depuis 1697 est conserve dans la cathdrale de Saint Etienne Vienne; ou bien on peut songer la s'atue du lac de Ferto, qui est connue depuis l'an 1233 et qui a t restaure en 1661; enfin, celle de Marienthal, prs Pre>bourg, qui est connue depuis l'an 1330. D'ailleurs, il est vident qu'en Hongrie, le R' gnum Murianion, les statues de la Vierge Marie n'ont pas manqu. 1. Caravaagio, dans la principaut (mcDTr) de Milans Le culte de la Madone de Caravaggio commena prcisment au
^ c'est--dire l'poque de notre auteur. 8. La Madone de Caravaggio commena tre en vogue, lorsque celle de Voral fut ou endommage ou rendue inaccessible pour une raison quelconque aux habitants du Milanais. L'auteur fait allusion un vnement contemporain qui fut cause que les
xvi^ sicle
montre que Jona Hapa utilise dans sa polmique les vnements les plus rcents. Ce Vorat pourrait tre la province actuelle du Vorarlberg en Autriche*, qui est voisine du Pimont et qui tait
* Chez Scherer, p. 109. Il existe aussi un AiIhs de Marie en lanjiue hongroise compos par le prince-primat de iloiifirie P. Esteras (paru en 1690j, iiaus lequel la plupart des statues de la Madone cites par J. Rpa sont citps. Au sujet '^Esz-
encore Jordanszky,
p. 17.
Gnadenbiller.
les
iyn
K^nigreich Unffarn,
2' dit.
Milai
duch
depuis
l'i.'iO
2 dit.,
S;iC.
'.M.
\'oir
Voravlherij.
00
RKVUI-:
bien connue de notre auteur. Autrefois le Voraiiberg avait, d'ailleurs, un caractre plus italien qu'aujourd'hui. Je ne puis dter-
miner de quelle Madone l'auteur a voulu parler, car dans le Vorarlberg, comme dans tout le Tyrol, il y a beaucoup de statues
miraculeuses de
9.
la
Vierge
*.
Maintenant les Pimontais ont vou un culte cette Madone (celle du Voral), qui leur est chue comme lot. C'est encore une allusion un fait local particulier dont je ne trouve pas d'autre mention. Peut-tre veut-il parler de la Madona delta consalaia de Turin.
10.
11
L'auteur
est,
la
dcrit
comme
est dsigne
comme
la
en
effet, voi-
comme
est
l'au-
Madone d'Oropa
le
aussi
dpeinte
comme une
rpertoire catholique
que
j'ai
consult".
le
11.
la patrie
c'est--dire de Nice appartenait depuis 1362 la Savoie de Tauteur. Depuis 1859, Nice et ses environs api>artiennentla France. Outre le Nice franais, qui est souvent nonmi
dans
J.
la littrature
la
juive du
moyen
rature juive
ville italienne
Kapa n'entend parler que de la ville de Nice en France. 2. La Madone de Mondovi^, dans l'ancien royaume de SarL'auteur dit qu'elle n'tait pas daigne, non loin de Nice. Mondovi mme, mais dans un des faubourgs ou dans les environs. L'endroit doit tre peu important et il est difficile pour un tranger de dterminer de quelle Madone l'auteur a voulu parler. Un Juif de Marseille a coi)i Mondovi un ouvrage de mdecine
il
de Marie chez Scherer, ibidem, p. 79 et p. On y trouve, entre Ma<ioue prs ae Trent' (Trideiiluin), dont il cxisiaii uii lgende disant qu'un Juil lui avait Tait cinq bles^ures avec un poi/nard ies miracles qui eurent lieu a la buite de cet veuemeut dunurcut cette .Mdduue uue trs grande Togue.
*
Voir
la
carte
aulrt's, la sialue
la
Une
localit bitue
sur
la
Hiviera de TOuest,
dans
le
voisinage de Monaco. Je
M.
Mar^'olies de Flurence.
p. 39-i.
Dans
le
passage porte
'^^^2^)2 le
second a
le
nom
*
Ici le
mot
91
La troisime Madone du Pimont est celle de Monferrat , sitne sur la montagne nx^-ip. Quoique le nom de la montagne
soit vocalis, je
ne puis pourtant identifier celle-ci. Ce n'est que dans une vieille dition du Lexique statistique et gographiqne de Ritter, de l'anne 1855, que je trouve le nom de Cra, qui parat tre une montagne proche de Moncalvo, ville situe au nord
d'Alexandrie.
Loreto ou Loretto, clbre lieu de plerinage dans le voisinage d'Ancne, qui prtend possder la Casa sania. L'endroit est clbre depuis 1295. L'glise a commenc tre construite en
14.
construction en fut termine en 1513. C'tait, par suite, un des faits les plus rcents que notre auteur ait pu connatre.
1464;
la
d'ailleurs,
aussi au point de
vue du
judasme, car
elle a de nombreuses statues des prophtes. On y trouve les statues des prophtes Ezchiel, Jrmie, Malachie et de David. Son trsor est clbre*. Ce que notre auteur raconte
la
d'Atocha avait dpos un capital d'un million la Compagnie des Indes offre un certain intrt historique. Quant l'pisode que notre auteur rapporte au sujet de Lorette,
Le
fait
que
l'glise
Madone de Lo-
nom
de
Barberousse^ et celui de son chef d'arme Kas *, prouvent qu'il est entirement historique; mais les sources que j'ai pu consulter ne m'ont pas pertnis de contrler le fait. Il y a deux invasions de pirates auxquelles on peut croire que l'auteur a voulu faire allusion en 1539, Chaireddin Barberonsse surprit la forteresse de Castelnuovo prs Raguse en 1543, il s'empara mme de Nice en Provence'^. Lors d'une de ces incursions, le monde catholique prouva, dit-on, une terreur telle que le pape dut ordonner qu'on
: ;
mt
*
les trsors
lip
nom complet
il
est exacte,
s'agit ici
le
avoir
>
conuu de visu
Si notre hypothse expose ci-dessus de rsidence de J. Rpa. Noire auteur pourrait donc culte rendu la Madone. La Madone de ce lieu s'appelle Beata
du
lieu
ihid., p. 32).
Un autre ouvra^'e Voir liealencycloniie filr prot. Thologie, 3 d., XI. 647. polmique, celui de Josu S'gre (cl. mon arlicic 'laus Hchr. Bihliogr., VllI. 20) lait
mention suivante b'J n'J.V riDi'ir.a [m72i:<n] "135*^ ^bl Monte(iore-Co le;re, c. 19, p. ZOb). ' Des deux l'rres iloruck et Chaireddiu, qui portrent le nom de Marberousse, l'auteur veut dsigner srement le plus clbre, Gnaireddin, qui eu 1520 lut nomm pacha d'Alger par le sultan Siira. * [Plusieurs princes arabes portrent ce nom de Kas. Je ne saurais dire duquel
la
:
de celte Madone
ici.
*.
t>.
Gfzair,
92
La mention de Chaireddin Barberousse nous permet de dterminer srement l'poque de Jona Rpa il en rsulte que cet auteur a d ci-ire son ouvrage vers 1550'. Un fait qui concorde avec cette opinion, c'est que d'autres vnements dont il a parl doivent aussi se placer peu prs cette poque, comme, par
:
d'Esztergom en Hongrie. Un autre vnement qui eut lieu l'poque de 1 auteur fut le dbut du culte de la Madone de Caravaggio, aprs que la Madone de Voral eut perdu sa vogue *. Notre petit Atlas juif du culte de la Vierge Marie nous permet non seulement de dterminer l'poque d'un auteur juif qui avait t nglig jusqu' prsent sans motif, mais il offre encore quelque intrt au i)()int de vue de l'histoire de la civilisation. Qu'il nous soit permis aussi de dire ce propos qu'on devrait cesser de mettre sous verrou dans les bibliothques les ouvrages juifs de polmique, car souvent on pourrait en tirer des rensei-
exemple,
la
gnements prcieux.
Budapest.
S.
Krauss.
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* L'auteur vivait donc lpoque de la Rforme et peut-tre fut-ce l'apparition du protesianiisme qui le rendit si aj^ressif l'gard du culte de la Madone.
par Jona
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La date de Hapa
13
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JUIF DES
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LA VIERGE MAUIE
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*'
St i:3N-|^DD"l7320.
Ms. Kaufmann
(=
K)
Montefiore- Collge
{= M);
Brcsiau (^: B)
Sleiuschneider
i=
LGIE
COiNTEMPORAllN
Grce la narration potique de Baba, publie par M. Selip:sohn ', nous connaissons les circonstances dans lesquelles, sous le rgne de Scliali Abbas II (1641-1666), l^s Juifs d'Ispalian turent
contraints de devenir infidles leur
foi
et
de professer
et
la
l'isla-
ici
le
texte
trc (diction
d'me des Juifs persans forcs un recueil de manuscrits faisant partie de la prcieuse collection Elkan N. Adier (il porte le n341, et n'a pas encore t mentionn au nombre des manusd'apostasier. Elle se trouve dans
crits dcrits
par
le
possesseur lui-mme), et
qu'il a
achets T-
hran
nuscrit
et
:
p.
Bokhara. Notre posie figure deux fois dans le ma1536-154&, et (d'une autre main) p. 163a-]64a, la
sans
titre,
premire
^^pTn.
fois
On
et
seconde fois sous ce titre '73 d31< strophes 38 et 39 que l'auteur s'appelait en
la
:
effet Ilizkia.
NbiTD)
Le
titre
lui
attribue la qualit de
MoUa
(jd
videmment tre autre chose que on:^ le mot qui dsigne aussi les Marranes espagnols. Dans la deuxime copie manquent les dix dernires strophes, ainsi que les strophes 18 et 19. Que cette lgie ait pour auteur
lepithte
02^wS,
ce
qui ne peut
un membi'e de
cil
il
la
communaut
II, c'est ce que je conclus de la strophe 33, bi'ivement racont de quelle faon les Juifs, au nom
:
pote se lamente, devinrent des Mahomtans Ils nous ont chasss de la ville c'est littralement ce qui est rappoi't dans le pome de Baba [tirvue, XLiV, 244 et suiv.), sur la
le
;
desquels
manire perfide dont les Juifs d'Ispahan furent convertis. Ils nous ont recueillis avec violence est galement un rsum de
'
t.
XLIV,
244-2.'i9.
1,5
ce que Baba raconte sur les circonstances dans lesquelles on contraignit les Juifs d'Ispahan expulss se soumettre au vizir
tyrannique.
de Molla Hizkiya ne se rapporte pas aux Juifs d'Ispahan contraints d'apostasier, elle nous ouvre un
si
Mais
mme
l'lgie
jour particulirement saisissant sur le lamentable tat d'me dans lequel se trouvaient les Juifs persans, comme ceux d'Ispahan,
qu'atteignait
une semblable
perscution religieuse
Ilizkia,
que
la
sa qualit d'an-
n'pancha pas seulement sa propre douleur, mais encore celle de ses compagnons d'infortune dans son pome sans prtention, mais si impressionnant malgr sa monotonie. Les quarante strophes de ce pome ont toutes, contrairement
aux
rgles, le
rime
finale, et ce
mot
sert au
l'tat religieux intolrable dans lequel il se trouve ainsi que ses compagnons d'infortune. C'est le mot Yi '^i<'::'^nD (din pareschn) perturbation de la foi , qui caract-
pote dsigner
impose par la contrainte et celle qui est toujours fidlement conserve dans les curs. Au surplus, il prononait et crivait ce mot, conformment la particularit bien connue du judo-persan, avec la syllabe finale uni , au lieu de n . A la place de Y^ {dm), il emrise trs
le conflit
nettement
entre
la religion
Dans
les
dernires"' strophes le
le
mot qui signifie religion y^^ (schar'). mot faisant rime est souvent rem: :
{musulmni), ou plutt, d'aprs la prononciation que nous venons de signaler '^siT^b^'n [nii(sulmiini)^ qui signifie islamisme, mahomtanisme, et avec lequel rime, dans dans la dernire strophe, le nom du judasme ('j^nin'^) Le rythme des strophes dans lesquelles les trois premiers hmistiches riment entre eux, est fort simple sept syllabes mti'e particulier. chaque hmistiche, sans Quant au contenu de cette lgie, elle n'a proprement parler qu'un sujet, qui est exprim ds la premire strophe l'intolrable pression exerce sur les mes par la perscution religieuse, et le dsir ardent et impatient d'en tre dlivr. Mais le pote ne s'est pas entirement dfait des formes traditionnelles de la potique persane il entre en matire par une invocation Dieu (strophes 1-3) et termine par l'indication de son nom (str. 3839), mais il ajoute, la fin de son pome, une strophe (40) qui sort de ce cadre et o il rsume nouveau le thme principal. L'invocation est suivie de celle au Prophte (str. 4-6), la manire musulmane, mais c'est le prophte Mose, dont les hros de
plac par
'SNTaboTo
:
,
:
mot
95
perscution re-
dans les strophes d'introduction, clatent \iolernmont partir de la strophe 7. C'est aussi bien la p'erte des bienfaits de la foi, dont les u nouveaux croyants , ainsi qu'on ap[)eljit aussi en Perse ceux qui taient contraints d'abjurei' le judasme, devaient se i)asser, que le dsespoir provoqu i>ar la
ligieuse, dj sensibles
qui lamentable situation o se trouvaient ces malheureux trouve s.'R expression dans cette lgie. IN nOnt plus lu Tora le Sabbat, les ftes, la paix (dsigne par son nom hbreu), ni cole, li" matre, ni Jour de l'An, ni le Jour du Pardon, ni chef, ni guide ils sentent qu'ils sont de vritables mcrants. Il faut
, ;
encoi'e
entendent leurs nouveaux coreligionnaires leur reprocher qu'ils n'apprendront jamais la foi musulmane (str. 12). en )u*eIls sont devenus semblables aux Gubres si mpriss nant le nom de Musulmans, ils ont perdu le fondement en mme temps que le cract' re de leur propre foi (str. IG). Comme ils sont Mahomtans exti-ieurement, mais Juifs au fond du cur, ils ti'ahquent de la religion (str. 21), et ils trouvent mauvais
i^u'ils
'
d'avoir achet
11
la vie
au
])rix
de
la
contrainte religieuse
fstr. 17).
ils
temps que Dieu les dlivre de cette situation (str 25j; songent eux-mmes aux moyens suprmes et dsesprs pour s"eii affi ancliir (str. 26). Leur condition extrieure est bien lamenest gi'aiid
ils
aux formes de
laquelle
ils
sont obli-
images le mpris de soi-mme qui le couvre, lui et ses compagnons de malheur (st/. 15, 18, 22, 28, 31). 11 se plaint de ce que leur ancienne hdlit an judasme, qui avait donn de si belles Heurs, a t rcompense par la violence dont les Mahomtans ont us envers eux (str. 52). Jetant un rapide coup d'il en arrire, le pote d(M'it de quelle manire ils ont t contraints d'apostasier et de livi'er la Tora, l'me de leur cur (str. 33-34;. Us prouvent dt'j la dpravation intellectuelle que leur a cause la contrainte religieuse (str. 35;. Quand ils considrent le chapelet (tasbih), dont
gs de s'accommoder.
I
pote traduit
i)ar dillerentes
le
ils
Musulman en
ne peuvent s'empcher de songer tristement aux pierres prcieuses quils ont rejetes en change (str. 36). Et le pome se termine par cette parole qui est pour ceux-l mmes qui en sont l'objet d'une ironie perrante et i)resque tragi-comique aprs la i)erte de notre religion, nous sommes aussi hideux qu'un
,
,
la
queue.
Woirlxevue,
XLIV,
2ul.
LG
97
Dans les strophes finales, dont nous avons dj dit nn mot, le pote dplore sa propre destine dans une invocation Dieu et dans une antithse pigrammatique qui oppose les deux religions, l'Islam, qui jette du venin, et le Judasme,
du xvii^ sicle
et
donne un imaginer qu'il fut donn leur pote Hizkia que nous
qui
,
foi.
#**
En
de l'une, tantt de l'autre copie, en mme temps que l'orthographe ordinaire des mots qui ont dans le
variantes tantt
consquence d'une prononcia uni pour ni la rime et mme ailleurs prononciation dont j'ai dj parl n'a pas t indiaue dans les notes. Enfin, la langue de notre pome offre en; re quelques particularits de moindre impordiffrente,
Seule
la
prononciation
tance.
W.
Budapest, fvrier 1904.
Bcher.
1.
t*^n7:i "^m
3
^55172^3
l^"i
f^n
^"^
^\^^^\
c^73
^^Vn
^siu^D
*i\x
no3
3.
^3'iu:"^nD "iN'v^
TN
117311 l"i53 in
r<-i
^12
155^^73^2.
^3<'I'^nD. Cette dernire manire d'crire ce mot se rencontre par"^ST^lD dans l'une ou l'autre copie. J'ai mis partout le waio pour tablir une certaine uniformit. Le mol forme un compos avec "j^"!.
*
fois,
iN7n-i.
T. XLVJII, N
9-;
98
REVUE
1)ES
TUDES JUIVES
-CDU
TwS
^^3 in ^^wxS
1"^-!
^iiuj-^-ic
ri< lTNJ
in-i.sn
mN"i2
"iD-ji^
TN
^5ri"'nD
^3iu:->-iD
l"^!
I^N [TN]
8.
usions
l^T r^'^
Tt
10.
'^
D\s-i7:"i;
"iDNr r<73
*
'
= ND17:. = "^^^D ou
n?.
^.SPDH.
Var. n?3lN,
CD^D
(T^'^D,
^^D, envoy).
lis.
PTlN.
"
"
= nD3;i5,
=
Sabbat.
r=z
'
Dans
deux ms5.
J<72.
I,
Tilim, nTSIT)
'
Var. "'Nby.
C'est riiebreu l^lTOS (par erreur 1731 Ji
T
comme
plus haut
-)i<U3
O-IN
D13N).
'j'^'T
Var.
l-i-i
'j"i<.
la
strophe 9
le
second
m, a
la place de
,1&<\3
99
12,
13.
14,
t2^-|2N
15.
-^-^in "^n
)'
Hun
It^na
bi:\
ii):n
-i-i^-)^::-)
2ii^^n
-^a
16.
17.
18.
*
'
Dans
les
deux
tnss,
bDp<3-
"
' 7
V'' ^N-
Var. IliTrr.
8 9
'
Var.
I"!
'j-'^
T.
" Var.
"^7313.
*^
Var. ^D-i2-^n ii nno^3 ^">3. Var. nfi<U:; voir p. 98, noie 17.
100
D'aria ":\:ii
20,
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bn
tzi^ji73bD'2 riD
'r<-inwNT
21
*
22,
tz^:N5
"^2
nb^p
t<73
>:t:;"^-id
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t<
23,
^2i7:bo7:2
r<n
V^^^.
^m:
25.
'2'i
''nmn
"n
into^
^nN
26.
r!D
"in
r;j<?s
'i"i"i"'3
nD nonpi
mi
Ms.
2"^:5<"1'^2.
>
!S"11&<:.
^a^n^Onr?:. Ce
le
sens de
parait lrc employ verbe, qui siguilie .k.so, ... conduite extrieure. montrer quelque chose par sa
ici
dans
Var. n"l-
Var.
qb^p-
D^25<2--l5.
Vur. ^3173bD72.
Mol hbreu.
pas u,enua. espce de jeu de mo.s, n'est
elp^-i
...
4-
est
'
Var. Var.
n^2, nN^-
1.
ni^i^
101
a'^np
to^Tn:^
n'i i7:n
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28.
29,
c^nNTi:\
30.
^7:a
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"
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31
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32.
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*
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38.
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m5'::p r-i-pm
39,
7:i<i t^-^pTn
m:3
40.
^:N7:bo7:
^w^n-in"
non
TOT
TwX Tw^
DOir:
'"73
nowXD no&<3
Dn
Traduction.
(1)0 noire Dieu, lu es unique, incomparable sur noire tle une fin celle periurbaiion (io
le
el iniinildble;
mets
la foi. (2)0 Dieu, tu crateur des cratures, ne laisse pas nourris toutes choses; tu es se prolonger consiamment sur nous celle perturbaliou de la foi
1
(3)
Dieu, lu es
le
Tr-Misricordieux, tu
Coran
> zir
(^ Ms. ONT.
ni
l-ii).
Ms. nnu:"'?:.
Arabe N31t,
idole.
103
!
donne- nous la gurison de la perturbation de la foi envoy, ta poussire vaut mieux que du feu; oh tire-nous de cette perturbation de la foi. (5) Tous, nous nous consumons dans l'attente de la bienveillance du frre de Haroun ' '\ oh! tire-nous de cette perturbation del foi. (6) sommes la nation de Mousa nous sommes insenss et fous nous cause de cette perturbation de la foi. (7) Nous sommes sans gloire et sans Tora nous sommes privs de ftes nous sommes sans cesse consterns sur nous-mmes cause de cette perturbation de la foi. (8) Nous sommes sans sabbat et sans jours de ftes, nous frmissons comme le saule nous avons subi beaucoup d'oppressions cause de cette perturbation de la foi. (9) Nous sommes sans paix et sans nom; nous sommes dvasts et dans des piges; malheur, car nous sommes sans protection contre la perturbation de la foi (10) Nous sommes sans cole et sans MoUa, nous ne sommes pas dignes de DieU nous sommes entirement des mcrants cause de celle perturbation de la foi. (11; Nous sommes sans doctrine et sans croyance, nous sommes en disgrce et gostes on dit que nous sommes de nouveaux croyants dans la perturbation de la foi. (12) Nous sommes sans jour de jene ^ et sans Jour de l'An, jour et nuit nous nous rpandons en lamentations on dit que nous n'apprenons pas celte foi de Musulmans. (13) Nous sommes sans guide et sans matre, sans dignit et sans direction; nous sommes tous des "mcrants sans joie a cause de la perturbation de la foi. (14) Nous sommes sans religion comme les paens; nous sommes sans force et sans patience, nous nous rpandons en plaintes, semblables aux nuages, cause de la violence du Musulmanisme. (15) Nous 'sommes sans protection et sans pudeur, nous sommes comme une rose sans parfum; nous pleurons sans cesse cause de la perturbaLion de !a foi. (16) Nous sommes sans signe et sans fondement, tous vains comme le vent; nous nous sommes mis sur la tte le nom du Musulmanisme. (17) Nous sommes sans cur et sans me, nous sommes privs de la loi" il n'est pas bon que nous soyons en vie, cause de la perturbation de la vie ^ (18) Nous sommes sans il et sans oreille, en futilit nous sommes des livres nous miel cause de la perturbation de la avons des aiguillons et pas de foi. (19) Nous sommes sans guide et sans loi, nous sommes tous dpouills de la foi, d'un cur bless et d'un esprit saignant cause de la perturbation de la foi. (20) Quoique nous soyons extrieurement Musulmans, dans notre cur nous sommes Juifs; certainement, nous ne ressemblons aucunement aux Musulmans. (21) Nous
kloupa
!
*,
tu es son
Mose.
*
'
D'Aaron
le
frre
d'Aron.
c'est
Mose.
Cet hmistiche
est
pour moi
iniulelli<ible.
*
*
Le pole veut
parler de la
loi
104
faisons voir lous l'Islam exlrieuremeat, nous ne tremblons pas denous trafiquons tous de la foi, quand nous agisvant le jene
;
sons comme si nous tions des Musulmans. (22) Nous sommes des moules sans me, nous sommes semblables aux faibles fourmis nous sommes tous sans exception pleins de gmissement cause de la perturbation de la foi. (23) Nous sommes impuissants et malades, nous sommes pris dans la mauvaise fortune l'oppression est coupable de ce que nous avons livr notre me la foi des Musulmans. (24) Notre corps est enchan, nous sommes affligs, nous sommes loigns du chemin de Dieu; nous sommes sans Tora Dieu, toi et sans lumire cause de la perturbation de la foi. (25) qui es tout-puissant, use de clmence envers nous! Il est temps que tu nous fasses sortir de la foi des Musulmans. (2G) Nous sommes pleins de dbordement et d'agitation, nous voudrions mettre le feu nous-mmes, nous voudrions nous jeter dans l'abime cause de la perturbation de la foi. (27) Nous sommes enfoncs jusqu'au cou dans les dettes, nous ne valons pas une obole; nous sommes occups, comme un chien de chasse, une course continuelle, cause de la perturbation de la foi. (28) Nous sommes comme un arbre sans feuillage, nous sommes sans protection et envelopps par les tnbres nous sommes en qute de la mort' cause de la perturbation de la nous voufoi. (29) Nous entonnons des plaintes et des lamentations nous ne voudrions pas faire venir sur des fleurs drions produire notre tte cette foi des Musulmans. (30) Mille fois dans chaque inle cur et Tme ne le dsirent pas, stant nous maudissons l'Islam quand nous agissons comme si nous tions des Musulmans. (31) Comme des unes, nous sommes perclus, comme le fer nous sommes pleins de rouille, nous boitons lous la suite de la foi musulmane. (32) Nous sommes presque morts de nous consumer dans l'attente de la foi, nous avions donn des fleurs ^ en revanche nous avons reu des coups de massue, malheur, malheur de la foi des Musulmans. (33) Ils nous ont chasss de la ville, ils nous ont recueillis avec violence; en un mot, ils ont fait de nous violemment des Musulmans. (34) Nous avons tous battu au vent ame de notre oh, gmissements, mille fois autant de gmissecur, la Tcra ments, cause de la perturbation de la foi! (35) Nous sommes devenus tout fait ignorants; il n'est personne parmi nous qui ne soit
;
',
devenu sot; nous disions que c'est srement le Coran musulman ". (36) Nous avons perdu notre pierre prcieuse", nous avons gagn en
du jeune mahomlan de Rumadhan, jeune qu'observent 11 semble c|u'il s'agit ici galement les Mahomlans malgr eux.
*
' *
D'aprs l'autre version Nous croissons en amertume . Voir sirophe '52. Quand nous tions encore des Juifs fidles, l'arbre de noire pit portait de
:
riches Heurs.
5
Ils
allribuent
foi,
la
du Coran,
les
La vraie
ainsi
dsigne
ici
par opposition au
cliape'ol
dont
perles de
105
change des perles de verre, nous avous jet sur notre main le chapelet musulman. (37) Nous avons perdu notre foi, nous l'avons jete terre comme des grains d'orge et de froment nous sommes hideux comme un ne sans queue, dans la perturbation de la foi. es l'me de mon ame, tu es la garison pour ma douleur (38) Tu Hizkia est devenu un vagabond sans repos cause de la pertur;
bation de
bation de
la
foi.
(39)
Mon nom
un cheikh des
de l'Islam
;
pertur-
la foi. ^40)
Judasme
'.
avait l jusqu'ici
le
un docteur
juii',
un cheikh de
*^'^'0
la
vraie
foi.
M.
Naeldekc
me
fait
remarquer que
litre
de DN3^i<b<
est
DN^ON^M 'i"'U3, qui montre que le savant devenu \hisulman malgr lui avait reu dans sa nouvelle confession une dip;nil ecclsiastique et pouvait se dire cheikh de l'islam . C'est cette appellation qu'il altre en cheikh d^s idoles ,
l'-
elle
En
II,
Wur-
duc de Wurtemberg, Eberhard-leJeune, joignit ses terres le comt de Montbliard, que sa lemme Henriette lui apporta en dot. A partir de ce jour la ville de Montbliard devint le chef-lieu des terres que le duc allemand possdait en Alsace et en Franche-Comt; ce fut Montbliard que s'tablit la Rgence, et de cette cit partirent les ordres de Riquewihr. Au adresss aux habitants de Ilorbourg et XVI sicle, la Rforme fut introduite dans les Etats de Wurtemtemberg.
l'anne 1397,
le
En
du comt de Horbourg o la permission de rsider ait t accorde aux Juifs, au moyen ge. semble avoir t Riqiie\vihr. Ce village, renomm surtout par ses beaux vignobles, est cit, en effet, dans les listes des lieux clbres par les perscutions des Juifs au xiv" sicle '. Il parat qu'ils y revinrent bientt aprs, mais en 1420 ils furent chasss, l'insu du seigneur, par les habitants, sans qu'il y et aucune raison pour cela, et les retardataires furent massacrs \ Depuis il n'y a plus eu de Juifs dans cette localit. Quant Ilorbourg, on n'y trouve pas trace de Juifs pendant tout le moyen ge. Ce n'est qu'en 1723, le 1" janvier, que le duc Lopold Eberhard, sur riuimble supi)lication de Paul Filgert juif
Le
seul endroit
Bilourg^ Parip. 1880. IV, 133, Nlb-ilD^"!. E. Scheid, Juifi d'Alsace, 70.
107
voulut bien
le
comporIl
ne se marieront pas
lui
fut
permis d'tablir son domicile Horbourg et d'y trafiquer loyalement et de bonne foi . Les conditions imposes ce Juif furent le payement annuel de 10 florins rappen et d'une oie grasse, la promesse d'obir aux ordonnances du duc, de n'acheter aucune maison ni biens-fonds sans permission spciale. Il ne pouvait loger chez lui aucun de ses parents sans cette mme autorisation,
sauf son pre et sa mre,
s'ils
sources
*.
Le duc Lopold Eberhard mourut dans Le partage del succession fut difficile;
et
la
il
mme anne
(1723).
fils
laissait plusieurs
n'tait
nomm
rgulirement mari. L'Intendant d'Alsace fut administrateur -squestre des" deux terres alsaciennes
pas
et
Riquewihr), avec pouvoir de trancher toutes les questions administratives qui y seraient souleves. A son tour il
choisit
(Horbourg
comme
-.
Ce changement de gouvernement faillit tre fatal aux Juifs de Horbourg. Nous disons Juifs, puisque la famille de Paul Bickart (c'est ainsi que nous le nommerons dornavant) tait compose de plusieurs membres. Il parat, en effet, que le conseiller Nithard, un certain Dietermann, probablement bourgmestre de Horbourg, et les paysans se plaignirent auprs du Marchal de Bourg, Intendant d'Alsace, de la prsence des Juifs, et celui-ci prit contre eux un arrt d'expulsion. Mais la princesse Anne intervint courageusement en leur faveur elle crivit son
du roi
;
homme
d'affaires
Strasbourg,
le
22 mars 1725
Nous
or
donnons que les Juifs restent dans nos maisons et que personne ne commande dans la juridiction de nos droits, ni Dietermann, ni Nithard, ni les paysans. Le Roi ne le fait pas, il doit nous rendre le bl et le vin qu'il nous a enlevs, il y a trente ans. 11 y eut toute une correspondance ce propos et finalement le reprsentant de la princesse parvint faire rvoquer l'ordre donn par le gouvernement franais concernant l'expulsion des Juifs de Horbourg *. Dans la suite leur nombre s'augmenta et d'un rapport dress en 1748 nous apprenons que de 1725 1729 il y eut quatre familles juives Horbourg payant chacune les mmes droits. De 1729 1748 il n'y en eut que deux, et en 1737 il n'y en eut mme i)lus qu'une, l'autre s'tant retire Herrlisheim.
*
/.
<*.,
p.
147.
>
*
108
1739 s'levrent de nouvelles plaintes contre les Juifs et ordre leur fut donn de vider le dit lieu de Horbourg' sans aucun retard. Les deux chefs de famille Raphal Jacob (Raphal
En
fils
Bolach supplirent le Marchal du Bourg de leur permettre de demeurer dans le dit lieu et d'y tre tolrs, ainsi que les autres Juifs de la province . Ils disent qu'tant domicilis Horbourg depuis prs de seize ans, ils n'ont jamais fait de tort personne et que jusque-l ils se sont toujours comports de manire qu'il n'y et aucune plainte contre eux. Cette lettre fut accueillie avec
bienveillance et les signataires purent rester
Horbourg
et
La situation
trait
politique du
le 10
comt
survenu
XV
parle Charles-Eugne,
duc de Wurtemberg (branche aine). Celui-ci reut les terres alsaciennes et son ministre Georgii fut mis en i)Ossession de ces
terres
-.
communaut
juive
commena
s'accrotre. De nombreuses ptitions furent adresses par des Juifs la Rgence de Montbliard avec les rapi)orts donns par l'autorit locale. Ces documents sont conservs soit aux Archives dpartementales de Colmar 3, soit aux Archives Nationales de
Paris
^.
Il
Nous
une
et
liste
nous ajouterons diverses indiques dans les rapports. Comme exemple nous publierons dans les pices justificatives le texte d'un de ces rapports conserv dans les Archives de Colmar. 1748 une requcHe fut adresse par Isaac Wcrlh, juif, l'' En natif de Metz, son Excellence Monsieur de Guemming, ministre d'Etat de la cour de Stuttgard, gouverneur et prsident de la ville et principaut de Montbliard, pour obtenir lautorisation de sjourner Horbourg. n avait demeur trente ans Wintzenheim et deux de ses fils demeuraient alors dans cet endroit.
demand
s'tablir
Horbourg
Il
motivait sa
demande en
nom-
breux procs, il voulait tre i)lus qui tait Colmar. Du rapport joint cette demande nous apNous verrons plus loin qu'en 7'i2, encore penHanl le deux dulres lumilles juive?, celles de Maren\ Kalin et de Lehmann Braunschweig, eurcnl la permission de sjourner Horbourg, mais nous ne possdons plus les documents concernant leur admission. ' IMisler, /. c, p. 15.
'
Pices jusiifirntivcs, V.
siueslre,
E. 2S0.
K. 2362.
10y
y avait alors quatre mnages juifs Horbourg. Il n'y avait aucun Juif rsidant dans les autres villages du comt. Le rapporteur ajoute ensuite qu'on n'est plus trs rigoureux en ce qui concerne l'admission des Juifs, puisque plusieurs seigneurs
prenons
qu'il
les
seiller
notamment M. de Valcourt, conau Conseil souverain d'Alsace, qui a une maison immense
Wettolsheim, dans laquelle il loge jusqu' huit hbreux, qui ne lui sont pas infructueux; l'rection dix mnages de nouvelles synagogues seule est dfendue avec svrit. Nous ne croyons pas nous tromper en admettant la parent de
cet Isaac
au
et
mort
peut-tre son petit-fils (voy. Revue, Metz en XLT, p. r23). Un descendant d'Isaac Werth de Horbourg tait prsident du Consistoire dans la seconde moiti du sicle
c'tait
dernier.
2
En
s'tablir
Horbourg.
Il
Il
voulait se marier.
3*
signe en hbreu
^nna.
Dans le courant de la mme anne la mme faveur fut recherche par Salomon Isral demeurant Bolsenheim (BasseAlsace) et tapissier de son mtier.
Celui-ci alla
mme
le
deux enfants,
c'est-
comme
leurs familles,
remarque le rapport, ses deux gendres avec Wolflf Moyses et Kaufmann Lvy, et d'y acheter
une maison.
Il
avait de
4o
nombreux
clients
Colmar^
En 1756, le 24 fvrier, Joseph, fils de Paul BicliaiH, demanda l'autorisation de rester Horbourg; il rencontra les plus grandes difficults. En effet, en 1755, Joseph Bickart avait eu
l'intention d'aller habiter le village d'Egisheim, situ entre
Herr-
dans celte vue, il avait demand un certificat de bonne conduite au magistrat de son lieu natal. Celui-ci le lui avait accord volontiers. Mais en la mme anne 1755, Paul Bickart mourut. Son fils Joseph se dcida alors rester Horbourg. Il adressa donc une ptition la Rgence et joignit le certificat qu'il avait obtenu du magistrat. A peine ce dernier eutaffaire qu'il crivit Montbliard une lettre il eu vent de cette vhmente contre les Juifs en gnral et contre Joseph Bickart, en particulier, et demanda qu'on ne lui permit point de s'tablir
lisheim et Colmar,
et,
*
Pices j ait
VI.
110
Horbourg K II parat que les conseillers de la Rgence avaient envoy le certificat de permission leur homme d'affaire, Jean
Ils
Maire de Riqiiewilir, avant d'avoir reu la lettre du magistrat. prirent donc Maire, ])ar lettre du 4 mars HG, de ne pas remettre le certificat Josei)li Bickart, ne pouvant pas statuer sans l'avertissement de Maire. Celui-ci rpondit trois jours ai)rs. Il repoussait successivemient tous les griefs du magistrat et disait en substance que c'est en vain qu'on se plaignait de l'augmentation des Juifs, puisque Joseph Bickart ne faisait que remplacer son pre. 11 paie lui seul la seigneurie plus que six autres habitants
*,
desquels mme on a de la peine tre pay, moins que d'avoir recours aux voies rigoureuses. Si l'on dit que les Juifs sont les sangsues du peuple, il faut donner des preuves de cette allgation, puisqu'ils supportent les mmes charges que les autres habitants. A la fin il conseille la Rgence de rpondre aux gens de Horbourg que, leur opposition tant trop tardive, il n'y avait plus moyen d'en tenir compt-j, mais qu' l'avenir on aura soin d'viter que la commune soit surcharge de Juifs ^ 5 Le 4 octobre 1760 ce permis de sjour fut accord Isaac
Bichart, troisime
fils
de Paul Bickart.
G Le 3 aot M^o Cerf Pichel, dit Mayer, demeurant Foussemagne. fut autoris faire demeurer Horbourg son gendre Mayer Hauser. Mais ce doit tre une erreur, puisque le '26 janvier 17GG le nomm Mayer Hauser de Lumsclnviller (Haute-Alsace) demande la permission d'habiter Horbourg, devant pouser la fille de Marc (Kahn ?) habitant ce village. Cette demande fut rejete, les habitants de Horbourg se plaignant que les Juifs fussent trop nombreux. Ces deux notices ne pourraient se concilier que si l'on supposait deux personnes j)ortant le nom de Mayer Hauser, ce qui n'est pas probable, d'autant i)lus que nous ne trouvons plus de famille Hauser Horbourg. 7 Le 20 octobre 1767, il y eut une demande d'un nomm Samson Bernheim, natif de Randeck prs de Schafi'house et demeurant ^Vintzenheim depuis dix ans. Il faillit tre expuls en 1775, parce qu'il n'avait pas pay ses droits. Dans un rapport du 25 fvrier 1775, il est dit Ce juif fait piti, il est charg d'une femme et de cinq enfants sans avoir de quoi vivre, que de ce qu'on luy donne par voye de charit; il est malade depuis plus de six
:
'
Pii^cesjust., VII.
D'un
qu'il avait
conserv aux Arch. Nal. de Paris, rendu setvicc au comle au sujet de l'achat du sel et
aulre documeni,
il
ressort, en
outre,
lui
avait
fait raliser
de grands bnijccs.
'
Le 25 janvier 1757 une demande de sjour prsente par Losavon, lut repoiisse.
pold Bloch,
de
LS JUIFS DE HORBOURG
mois.
Il
lll
y eut
mme
en sa faveur, de la part des Juifs, une supet o nous trouvons les noms hbreux
suivants
bwSD-i
rr^r^
n2
in
^2 |DV (Joseph Bickart), bwSDn nn ^nnn (Baruch Bickliart), tjbi^Ti (Wolff Mose, gendre de Salomon Isral), "in 'u:'^
ipv nn
^'iSDDbi^
(Lehmann Braunschweig). Le 28 novembre 1169 le droit de rsidence Lichmann Lvy, juif de Wettolsheim, mais, ce
8
accord
semble,
qu'il
seulement pour une priode de cinq ans, puisque la mme demande se renouvelle le 11 juin 1774. Il signe en hbreu lN7:D"'b
9
fils
de
Marem
fils
il
signe imn">
10
9 janvier 1773
Lipmann
Bichert,
de Borach,
Il
signe
11
Jost Bolack, natif de Habschwil(Hartmannswiller prs de Soultz), s'tant mari et demeurant ^Yettolsheim depuis onze ans, demande la permission de s'tablir Horbourg, pour commercer Colmar. Il signe n^JN. Permission accorde.
1er
:
Le 17 aot 1773
nomm
Le 1^'" septembre 1774, un autre Isralite de Wettolsheim vient demeurer Horbourg, Isaac Jacob. Il signe 2'py^ nn pi:\s. 13'' Le 30 septembre 1775 la permission fut accorde Natfian, fils de Lehmann Braunschweig. Son pre avait habit Horbourg depuis 1742, le fils tait alors g de dix-neuf ans. Aprs la mort de Lehmann BraunschAveig, survenue en 1771, ses quatre surs se retirrent chez leurs parents Lerch (Lrrach) dans le Mar12<'
:
quisat.
Le 19 octobre 1775 Abraham Feiss, garon, natif de Riedwihr. Il signe u'^^d Dni3^.
14"
:
15''
bourg,
16
Le 19 juin 1111 k Sligmann Moyses, juif demeurant Horfils d'Isaac Jacob demeurant audit Horbourg. Il signe
:
Le 13 aot 1778 Aron Bichert de Sirentz. Il devait pouser la fille de JostBollack de Plorbourg. Celui-ci mourut et le mariage n'eut pas lieu. L'excuteur testamentaire, Sligmann Moyses, tuteur des enfants, rclama du seigneur de Wurtemberg les 144 marcs que Jost Bolack avait pays pour droit d'entre de son
futur gendre, et
17*>
il
les obtint.
est
fille
accord Simon
de
Marem Kahn,
112
18 19
Le 20 fvrier 1779 Isaac Bichart, fils de Borach. Le 9 novembre 1782 Joseph Wed de Wettolsheim.
t
Il
deva
le
fille
mnage de son
signe
fils
b^^ira
^.n
t\zv.
de
Boi-acli.
il
Dans
sa
bwS^n
la
nn
^i-in et
^113 na
\xd"i,
rappelle le
descend de
premire
le
et
WeiU, frre de Joseph ^Veill de Weltolsheim, dcd quelque temps auparavant, fit la demande pour s'tnblir Horbourg. 11 avait demeur jusqu'alors au chteau de Martinsbourg Wettolsheim mais il y avait eu un procs entre Tvch de Strasbourg et la seigneurie de AVettolsSitssel
;
nomm
heim au
jete,
d'abord revacuer le mais elle fut accueillie plus tard (17 juin 1785). 22'' Le 20 septembre 1785 ce fut encore un membre de la famille Bickart qui reut le droit de rsidence Horbourg Paul Baul Bickart, Jud von HorBichart (^u:" -i3 b.ssn) il signe
fut
: ;
:
bourg.
23
Au mois
de
juillet
de Wettolshoim, Hirlz, demanda la permission de demeurer Horbourg. L'avis donn sur cette demande ne fut pas tout fait
favorable cause du grand
la cit,
nombre de
Juifs
dj tablis dans
le
mais
Il
la
6 juillet.
bourg.
il
Wormser de Rixheim fut reu Hordans sa demande, qu'ayant perdu ses pre et mre, veut se retirer auprs de ses amis Horbourg. Il signe nn b'^n
24 Le 3 juillet 1787 Elias
dit,
Li^y, natif de Wettolsheim, pousa Edel, fille d'Isaac Jarob de Horbourg. qui avait pous en premires noces Joseph Weill, cit plus haut. Il signe inni^ nn -iT3>^bi<. 26 Le 24 novembre 1787 la nomme Joha)ina BoUack, fille de Hauscher BoUark (le manuscrit, a deux fois Cola au lieu de Bollack) et de Julel Ileckert, demanda demeurer pour quelque temps chez ses parents, son mari, Nathan Braunsclnveig de
25'
Le
17
au retour de son mari. Elle signe "ici^ na nsrr 27 Le 26 octobre 1788 une demande date de Colmar fut faite par Lazare Abrafianu dentiste ambulant. 11 dit qu'il loge actuelment Colmar avec femme et enfants et veut s'tablir ])our
H3
quelque temps lorbourg, cause de la grossesse de sa femme. Il ne peut pas rester Colmar, dont le sjour est interdit aux
Juifs.
de rsidence impliquait celui d'acheter une maison au moins pour s'y loger. Or, il n'en fut pas
le droit
ainsi,
du moins Horbourg.
et selon le
Il fallait
sion spciale et ensuite payer une taxe, qui variait selon les cir-
bon plaisir du conseil de Rgence. Le premier Juif de Horbourg qui eut le droit de possder une maison fut le tapissier Salomon Isral. D'aprs les documents conservs aux Archives Nationales, il acheta sa maison vers 114^9. Deux ans aprs, le 17 fvrier 1751, ce fut Paul Bickert qui fit une semblable requte au prince de ^Yurtemberg. Il fit valoir que son loyer tait trop lev et qu'il avait avantage acqurir une maison. Sa demande est signe nnT^ ^a -bi^D"i et Tnrr^ ^n '^nn. La permission lui fut accorde, mais le receveur Flachsland ne devait lui permettre d'ouvrir une boucherie qu'aprs l'engagement crit de payer exactement ses droits de boucherie pour les btes qu'il
constances
avait tues et qu'il tuerait.
En
1761 la
mme demande
et
fut adresse
Lehmann Braunschweig. Le
la
qu'il habite
reut
la
permission sous
la seigneurie de
Horbourg toutes
au seigneur
le droit
En
1764
refusa de payer
de
Lehmann Braunschweig
Sa demande fut appuye par un membre du Conseil de Colmar c'est qu'il exerait le mtier de mdecin pour les chevaux. Il s'tait acquis la confiance du public et on l'employait dans les grandes maisons de Colmar. Le 31 juillet 1774 Alexandre Joseph, qui avait d'abord demeur Riedwihr et qui tait Horbourg depuis trois ans, reut galement la permission d'acheter une maison. C'est le nomm Bartlioldi
qui
la lui
Dix ans aprs les deux frres Joseph et Tsaac Bickert achetrent des maisons sans demander d'autorisation, se basant, sans doute, sur le nouveau rglement du gouvernement franais qui permettait aux Juifs d'acqurir des maisons. Le receveur Ros et le contrleur Sandherr, ne sachant pas si ce rglement devait s'appliquer aussi aux Juifs de Horbourg, demandrent une consultation au
T. XLYIII, N
9b. 8
UA
16
mars
qui se
Il y est dit que la loi publique, en Alsace, avait toujours accord aux Juifs la facult d'acqurir des maisons pour leur loge-
prfrence et
le
le Juif est
recevoir du chrtien
pay jusqu' prsent un droit pour l'autorisation d'acqurir des maisons, cela ne constitue pas un prcdent; au contraire, ces exemples seraient envisags en justice comme des exactions et des contraventions la loi du Souverain, puisque les Seigneurs ne sont autoriss prlever sur les Juifs que le droit de protection. Puisque le nouveau rglement permet aux Juifs d'Alsace d'acqurir des maisons, les Seigneurs ne peuvent pas leur demander le payement d'une somme quelconque, sans quoi la permission du Souverain resterait sans effet. Il est vrai que les Juifs ne peuvent acqurir qu'une maison pour s'y loger, mais point pour la louer ou la vendre. Or, ce rglement mme ne peut tre mis excution que dans le cas o un acheteur chrtien se prsente, car la loi ne porte aucune peine pour la contravention et l'on ne peut forcer le Juif vendre sa maison,
Si les Juifs de Plorbourg ont
ne se prsente pas d'acqureur. Nous avons vu plus haut les droits que devaient acquitter les Juifs pour s'tablir Horbourg. Les lettres patentes de n68 levrent cette redevance 36 livres-. A ce sujet les Juifs de Ilorbourg adressrent une ptition au duc de Wui-temberg, le 26 novembre 1770, pour que leurs impts fussent diminus. Il y est dit que les nomms Marum Kahn et Lehmann Braunschweig ont obtenu en 1742 de M. l'Intendant d'alors, qui reprsentait la seigneurie, la permission de s'tablir Ilorbourg, charge de payer annuellement les charges royales et seigneuriales. Les autres cinq Juifs, savoir: Borach, Joseph et Isaac Bickert, trois frres, tils du susdit Paul Bickert, Wolf Moyse et Samson Meyer ont obtenu la il est dit qu'ils payeront les charges ordinaires et permission. dans une autre partie d'ycelle il est dit: h charge de payer la seis'il
.
. ;
gneurie annuellement pour droit de protection 16 1. 13 s. 4 3 1. pour une oie grasse. Cette i)tition est signe par ^a
ln3
d. et
<?3'^b
lis
n\s-'^73 'jt:;?3'::
(Samson
Voir Piister,
/.
c,
p. GS,
113
(Wolf Moyse)
et
Mahrem
1770.
novembre
requtes individuelles pour diminution d'impt adresses la seigneurie eurent plus de sucla suite, diffrentes
Nanmoins, dans
cs.
Le
tapissier
tait
il
Isral, qui
{ii^f2
na
t]bi<"ns
gendre du
fut
mme
de
maladie.
La mme demande
Lvy. Trs pauvre, il de protection pour l'anne 178G, ce qui lui fut accord le 27 avril 1787. L'anne suivante il prsenta un certificat de maladie sign par hi^Di ^a tpv (Joseph Bickart), "^us- na bD-i, Simon Dreyfus et Leib
Khan, et il fut dcharg du droit de protection, le 18 septembre 1788. Considrons maintenant les affaires intrieures de la communaut isralite de Horbourg. L, comme ailleurs, une des premires proccupations des Juifs fut d'avoir un lieu pour prier en commun. Dj le 21 novembre 1752 Isral Salomon demandait acqurir un terrain pour y construire une maison. Le receveur Flachsland consentit la cession du terrain, mais conseilla de dbouter Isral de la seconde partie del demande. Il dit que Salomon Isral est un mauvais sujet et chicaneur lieff . Finalement, le 29 juin 1753, il est dbout de sa demande '. Il va sans dire que les Juifs se runirent avant comme aprs cette dmarche. Cela ressort clairement de la lettre adresse la seigneurie par le receveur Ros, le 19 novembre 17G7. Il y est dit qu'il y avait cette poque sept familles juives Horbourg, parmi lesquelles se produisent de temps en temps des dsordres, mme jiisqiC se battre dans leurs assembles judaques. Le rabbin de Ribeauvill avait dj voulu leur donner un prpos, comme cela se faisait dans toutes les communauts, mais lui l'en avait empch, parce que c'tait l un droit seigneurial. Pour ce motif, il propose de
le
nommer
cette chai'ge
Marum Kahn
Il
qui est
le
plus g,
ajoute, en
mme
temps, un
en vigueur dans
la
seigneurie de Ribeauvill*.
d'Etat, le Prsident, le
Le 21 novembre 1767,
Vice-Prsident
*
les conseillers
et les Conseillers
116
du receveur Ros. Freillinger fut d'avis qu'on ])Ouvait nommer un prpos sans lettres patentes, et le l^"" dcembre 1707, en eflet, un dcret nomma Marum Kalin prpos des Juifs avec spcification de ses droits et
firent M. Freillinger rception de la lettre
de ses devoirs*.
Le 10 novembre Marum Kalin prta serment devant le juge de Horbourg dans les mains du commis-rabbiu Salomon Wahl de
ne garda ses fonctions que pendant six ans. Le 15 juillet 1773 il demanda tre dcharg des impts en mme temps qu' tre relev de ses fonctions de prpos, tant malade et incapable de commercer. Son fils Lopold le nourrit et l'entretient. Cinq jours aprs un dcret du vice-prsident au conseil de
Ilerrlislieim.
il
Mais
Montbliard nomma Joseph Bickart aux fonctions de prpos et dchargea Marum Kahn de ses taxes de seigneurie *. La mme anne une autre demande de la communaut de Horbourg fut accueillie, celle de construire une synagogue. La requte
en avait d'abord t adresse au procureur gnral au Conseil souverain d'Alsace et celui-ci avait donn la permission par un dcret spcial. Puis l'on s'adressa au Conseil de rgence Montbliard, qui, parat-il, donna galement son consentement. Mais il fallait encore se procurer les fonds ncessaires pour les frais de construction. Une collecte semble avoir t faite parmi des coreligionnaires de la province. Nous voyons, en effet, par une lettre adresse au Conseil de rgence, que les Juifs de Horbourg demandent le renvoi de leur requte adresse au procureur, au
bas de laquelle tait joint
le
dcret de permission.
Ils
disent qu'ils
ont besoin de ces documents pour obtenir de leur Rabbin la permission de quter dans la province pour subvenir aux frais de la construction de leur synagogue
^.
Pour l'inhumation de
Horbourg
se serle
plus
ancien registre des archives de cetle localit, qui a t commenc en 1779, je trouve sous la rubrique Horbourg (;mann les noms des
le
droit de proprit:
- .-in^ivj-'-i .^1-13 nn pi:\y .3py^ na n-i3N .^^iia .^c^ -13 rNDH - .b";D inriwS nn nTJ^Vx - ncVim n^3737: p:CwS -- -n'D qov .-iTyb.s '3 cn:7D .bwxrc -i3 rir-rri -^iin -i3 ?wSd-i
'^y'n'::^
^"-2
.^"2
*
yn^n
'"3
pnx
.^"2
bNT:c
Arch. Nat.,K2362.
Pices just., XII.
> *
C'esl--dire
Jlzif^
du
cliteau de
NWtioUheim.
117
communaut de Horbourg s'associa avec celle de Wintzenheim pour fonder un cimetire dans ce dernier lieu, et plus tard elle enterra ses morts dans
sicle dernier la
la
Au commencement du
ncropole de Colmar.
Le dnombrement gnral
pour tous
cette
en
la
excut Horbourg
y avait
les
noms:
1.
2.
3.
Boracb Biekert. Schnen Meyer fils Joseph. Joseph Biekert, prpos. Sara Roihenburger Isaac Biekert, le vieux. Odille Rothenburger;
;
:
servante
Besile.
fils
fille
Zerlen.
:
valet
Elie
:
Wurmser.
Jacob.
servante
4.
Jiittel
5.
Alexandre Joseph. Hanna Schwob. fils David, Marx. fiUts Bohlen, Kolilen, Mndel, Sara. Lpold Kahn. Morlen Levy fils Joseph, Marum, Mougea. filles Blmlen, Ellen. servante Deichen Meyer.
: :
6.
Levy
;
fille
servante
7.
Lippmann
Biekert. Bliiemel
Wahl
fils
:
Raphal, Isaac.
:
filles
valet
8.
Beyer Levy:
Isaac Jacob
fils
Mathias,
filles
servante
9.
Jachet Wahl.
:
fils
Samuel
mre
:
Schouen
Isral
frre
10.
Hirtz Weyl.
filles
11.
Abraham
Feiss
fils
Kr)rrendel
filles
:
Abraham
Kollen et lladel
:
sur
12.
13.
u.
Ilauua
Seeligmann Moyses. Bliimel Levy; servante: Rachel Abraham. Nathan Brunschwig. Koaendel Hallen fils LehmauD, Moyses.
;
:
fille
Bohlen.
:
valet
Gerson Dreyfus,
:
servante
Ilnnna Bollach.
U. Raphal
Biekert.
Kayen Wurmser.
118
15.
fille
Raoliel.
valet
16.
filles
:
valel
17. Jttel
filles
:
Heymana Warmser.
p ^^^^^^^
,,
;
18.
Emauuel Libermann.
s-
Au mois
rieusement par les et Louis XVI dut nergiquement intervenir'. Lorsque, pendant la Terreur, on rclama i)artout des dons patriotiques, la synagogue de Horbourg fut galement visite par le maire et les employs municipaux. On y trouva 13 1/8 demionces d'argent pur, 3 7/8 demi-onces de dentelles blanches et jaunes et 18 1/8 d'argent brod blanc et jaune. Procs-verbal de
an II (1<"- dcembre 1793) . Dans le courant du xIx^sicle la communaut juive de Horbourg augmenta considrablement, mais depuis la guerre franco-alle-
mande
elle
partage
:
le
il
communauts des
y a eu une forte diminution par suite de rmigration l'tranger et dans les grandes villes. Ainsi, l'on comptait en 1875 Horbourg encore 299 mes juives, en 1890 il n'y en avait plus que 244 et en 1895 que 206, de sorte qu'il est fort probable que dans un temps relativement prochain il n'y
villages alsaciens
isralite
Horbourg.
M. GiNSBURGER.
Soultz (Ilaule-Alsace), 7 novembre 1903.
PICES JUSTIFICATIVES
I.
Von Gottes Gnaden wir Anna Herizogin zu Wurtemberg und Teck, Mumpelgard und Heidenheim, Herschaft des Dorfs Altweyer und Oslheim.
princessin zu
Wir befehlen dnss die Juden sollen in unseren Ilusern bleiben, und dass niemaud nichls darin zu befehlen bal, weder der Dieler*
l'fister,
/.
c, C9. M. PBsler n'indique pas la source de celle note, mais vu un avertissement imprim de Louis XVI.
il
m'crit
119
manu, noch der Nithard noch die Baueru, in der Juristiction unserer Rechten. Der Knig thuts nicht. Er soll uns Frucht und Wein wieder geben wo er vor 30 Jahren genomrnen hat.
Ostheim den 22 Mrtz
Arch. Nat.,
1725.
Anna.
2362.
II.
Durchleuchtigste Ilerzogin allergnaedigste Frstin und Prinzessin. Widerholle nochmahlen durch gegenwrtiges, das mir in der Welt nichts angenehmeres als Ihro hochfrstlichen Durchlaucht meine zwahr geringe, dennoch getreue Diensten zu erweisen, wie ich ann den Tag meines Lebens mich beQeissen werdt solches In dem Werk zu erzeigen. Diennel zur unterthnigen Antwordt an mich leizt abgelassenes, dass ich gleich nach dessen Empfang eine requeste an herrn Marchai du Bourg nach gndigstem Befojg habe aufgesetzt darinnen aile Erforderliche nothwendigkeiten obserwiert und dann solchedem lierrn Marchai du Bourg eingehndigt und mit ihm annoch miindlich expliciert vie Widterbringer dises der solches gesehen ihro hochfrstl. durchleucht mit Wahrheit wird berichten konen. Da dann hochgedachten Herr Marchai mir zur Antwort gegeben das Er sich dieser Ursach halber recht erkundtigen woUe, und alsdann mir sagen wass hierioen zu befehlen wollen, dass also bis auf t'erneren Befolg die Judten verbleiben undt sich nicht zu belrchten haben. Sobald hochgedachter Herr Marchall seine Ordre geben wird, will ich solches ohnverzglich Ihro hochfiirstlichen durchleucht in aller Unterthnigkeit berichlen. Indessen verharre mit uuslerblicher Erkandlichkeit aller genissenen hochfrstlichen Gnadten mit Unterthnisten respect verbleibeudt. Ihro hochfrstlichen durchleucht meiner allergndigsten Frslin,
etc.
G. GUEMMINGEN.
Arch. Nat,,
2362.
III.
Durchl. herzogin allergnedigste Fuerstin. Ihro hochlrsll. durchl, an mich gndigsl abgelassenes von dem 18 huius sambt einem Beyschluss an herrn Marchal du Bourg, habe \on weidterbriuger dieser meiner uutlerlhniger antwort, zurecht erhalten,weillen aber Ihro hochfrstlich durchleucht nie keiu schriftlich. Befehl Ertheilen was ich zu deren hochfrstl. diensten zu verrichten, sondern allein gemeldten widterbringer befohlen, duss ich den adresse an hochged. herrn M. d. B. in seiuergegeuwart solle einhudigeu, weillen ich aber in forcht slehe, dass solches Ihro hochfrs-
120
tlich.
RKVUE
[)ES
TUDES JUIVES
durchleucht nicht nach ilirem wunsch mchle ausfallea als habe ich for das intresse J. h. D. als ei getr. u. u. diener for gat iiad nMg erachtet zuvorders J. h. D. zu berichteu ob die Judten annoch Iq horburg seien ob. II. Dietermann sither Iliro hochged H. M, d. B. an ihnen geschrieben denselbigen kein neuen Befebl gegebeu sich aus dein Dorf zu begeben, seind sie also annoch in gesagten Hoiburg so ist nicht nolhig dass man das geringsle an hochged. herru Marchai berichte, will aber herr Dietermann sie auf ein neues vertreiben so muss Ersler deswegen an mehr h. IL M. d. B. geschrieben werden und zwar auf dass ein bewogliche und wohlfundirte weiss wie ich mich dann ofTeriere solches aufzuselzeu,welches alsdann Ihro hochfursll. durchleucht uur darfTen copieren lassen undt gnadigst underschreiben, Avann aber dises J. h. D. solte belicben, so bitte rair auf der post ihre gn. befehl deswegen zu ertheilen, damit ich das concept verfasse und hinauf schicke, allein wird nuthig sein mir zu erlauben, dass ich das an II. M. d. B. abgelassene schreiben darf erinen, damit ich mich danach richten kanu, erwardte dero gu. befehl auf der post, ob ich ihro D. schreiben H. M. soUe einhndigen oder ob belieben meinen unterlh. Vorschl. for gut zu erachlen welchen ich dannach ohne sonderbaren befehl und hochf. approbation nicht exequieren werde darauf ich gu. befehl erwardte und habe die Ehre.
Strasbourg, ce
Arch. Nat.,
19<^
avril 1725.
2362.
IV.
Durchleuchtigste herzogiu allergudigste Frstin Zuvorob ihrohorchfurstl. durchleucht godigstbeliebetJhrlelzeres von dem 21-sten dises, an mich abgehen zu lassen, hiibe ich die Ehre gehabt mit einem Ilerrn. welcher in hohem Crdit bey II. Marchal du Bourg stehet zu redten, der mich versicherl dass er ailes anwendten wolle dass ihre hochfurstliche durchleucht die satisfaction haben sollen die Judten Aviederumh in Horhuig wohiihafi zu
.
wie zuvor, und mir zum Iheil an die hand gegeben wie anzugreifen. hofle derowegen dass ihro hochf. Durchl. nicht solches wird missfallig sein wenn ich mein ohnvorgreiflichcn vorschlag iu
sehen
als
aller
underthnigkeit berichte, mit underlhanigster Bitt mir die gnad zu ihun undtzu glaubcn dass wonn ich mit meinom Bludt .Ihre hochfursll. durchl. dienen knte das ich solchem nicht verschonen wollte, allein ist nicht .Tedterzeit moglich obgleich wollen die saclien gerechtdass man nalles zu einem erwiinschtcn KHVct umlt gulon Eudt
kann,wiedenu der Bosshaft weldilauff Ihro hoclifurstl. durchl. selbsien mehr als viel wird beknnnt sein. Indessen muss maun thun was mann erachtet nothig zu sein und miiglichslen Fleiss anwenden.
bringf'n
als iiDerseudc hiermit diesen
Kinschluss welchen ihro hochfurst. durchl. gnadigst belieben wollen zu underschrciben und zu pitschiren und K'eich mir denselben wiederum anhero zu schicken, damit
121
solchen in die selbsteigene hndte hocligedachten herra M. du B. berlieferD kaon und hofeadlich gule Justiz erhalden werdte, welches icli mit freidten wiQSche zu berichten, mir ist lieizlich leydL dos ich so ferne von Ihro hochliirs. durchl. enllegen und meine underihaige aufTwarlung nicbt nach wuoch fiers und persohnlicli
abstatten kan, will aber meine uuderlbnigsle undl gelreue dienslen solang mir der grundgUige Golt das leben verleihen wird von herz
ten offeriert haben undverharre in erwartunglhre hochfrsLl. durch. gndigsten Befehl und andwort in die fester soubmission und uudertbnigsten respecl. Ihrohochfurst. Durchl. meine gnd. Frslio. Underthnigster treuer und gehorsamster Diener und Kuecht. Slrasburg den 2 may 1725.
J.
G.
GUEMMINQ.
Arch. Nat.,
2362.
V.
A Monseigneur
ville et
sace et
le comte Duhourg, Marchal de France, gouverneur d-s chteau de Belfort, commandant en chef de la province d'Alde la ville de Strasbourg.
et
meurant
ils
Horbourg,
Disant qu'estant domicillis au dit lieu depuis prs de seize ans, n'auroient jamais fait du tort personne, et se seroient toujours comports de manire que jusques icy, il n'y a eu aucune plainte contre eux, et encore prsent n'y eu a-t-il point de vrifie et justifie qui paroissent au contraire. Si tous les habitants dudit lieu estoient entendus, ils dposeroient unanimement en leur faveur. Mesme le sieur Gaudin lieutenant prvt de la marchausse d'Alsace les connoit pour gens de bien. Nanmoins, il leur esloit ordonn de vuider le dit lieu, sans aucun retard. Dans celte triste situation, ne sachant o se tourner dans une prcipitation pareille, les supliauts ensemble leurs pauvres femmes et enfants se jettent aux pieds de Votre grandeur et la supliant trs humblement d'user de misricorde et de clmence envers eux et leur faire la grce de leur accorder sa protection, pour qu'ils puissent demeurer dans le dit lieu (;l qu'ils y soient tolrs, ainsi (|ue les autres juifs dans la province. Les suppliants continueront de dresser leurs vux au seigneur pour la conservation de la per.-onue de votre grandeur. Rapliai Jacob, Jacob Hoi.aCk.
Arcb. Nal. K. 2362.
VI.
Votre Excellence,
Le porteur des prsentes nomm Salomon Isral, juif demeurant Bolseuheim en basse Alsace, tapizier de son mtier, aura l'honneur de
122
E^ uue requette par laquelle il demande la permissiou de s'tablir avec ses deux enfants et d'oser acheter une maison. A l'occasion de cette demande je dois avoir l'honneur d'observer E que les deux enfants dont le sup' fait mention dans sa requette,
prsenter
sont ses prendras dont l'un s'appelle Wolfl" Moyses et l'autre KaufTmann Lvy, qu'il souhaite galement tablir avec lui audit Ilorbourg de faon qu'il s'agit de son ct d'obtenir la permission pour trois mnages ce qui paroit d'abord un peu fort mais comme les supliants
demeurer dans une maison ensemble et qu'ils seront les trois quarts du temps dehors pour travailler leur mtier, je ne crois pas qu'ils gneront les habitants du village en quelque chose et quoy qu'il ne soit pas douteux que ceux-ci u aimeront point que les juifs qui s'y trouvent actuellement tablis au nombre de quatre mnages, s'augmentent d'avantage chez eux ainsy que les Prvts et Jurs me l'ont donn comprendre il y a environ un mois, je ne vois cependant point que cette circonstance puisse empcher S. A. S""^ Mgr le Duc d'accorder aux supp*' la permission de s'tablir aud. Horbourg, o il y a des Juifs d'tablis depuis longtemps ne pouvant
se proposent de
point s'opposer lgitimement de pareilles permissions. Pour ne point s'enga^'er pour toujours envers les Juifs qu'on reoit, je trouve, sauf meilleur avis, qu'il serait bien fait d'insrer dans les
Lettres de rception qu'on leur accorde entre autre
la
clause qu'ils
cy-dessus mejitionns il payer pour le Droit de rception ou Annahme-Pfennig qu'ils sont obligs d'acquitter avant qu'on leur remette les lettres de rception, j'estime sauf vos ordres, qu'on pourra demander 50 jusqu' 60 livres pour chaque chef de mnage au lieu de iO cus que ceux que Ton a cy-devant receu Horbourg ont pay, ce Droit tant arbitraire peut tre augment et diminu selon
les 3 sup'*
de ceux qui y sont sujets. Pour ce qui est de la maison que le Pre, l'un des supliants, dsire acheter aud. Horbourg, il est premirement question de savoir, si S. A. S"^" juge propos de le recevoir dans le village, car si la rception n'a pas lieu, cette demande tombera d'elle mme, si au contraire la seigneurie le reoit, il dpendra ensuite d'EUe de luy permettre ou de refuser l'acquisition d'une maison dans le village de Horbourg, c'est ce que je remets uniquement la disposition de Vc E' et ay l'honneur de Luy dire que les seigneurs de la haute Alsace qui permettent quelques fois aux juifs d'acheter des maisons dans leurs seigneuries se font le cas chant payer 2 jusqu' 3 Louis d'or de taxe pour une pareille periiiit^sion, l'exemple desquels on pourrait galement demander aud. juif une taxe proportionne au prix de la maison qu'il a envie d'acheter au cas que la seig'''= voulait y
les facults et circonstances
consentir
Arcb. dp. de Colmar, E. 280.
123
VII.
A Nos
Nos Seigneurs,
Seigneurs SSS.
Les Prvts, Bourguematre et prposs de la commuQaul de Horbourg, chef-lieu du comt du mme nom, prennent la libert de vous reprsenter trs humblement qu'en 1723 feue S. A. S^ a permis rtablissement d'une famille juive aud. lieu, depuis soq dcs cette Engence s'est multiplie par permission de M"" l'Intendant de la Province ou autres jusqu'au nombre de six, et il est craindre que ces sangsues du peuple ne se multiplient encore d'avantage au dtriment des sujets de S. A. S<^ s'il n'y est pourvu. Joseph Bickertjuif originaire dud. Horbourg aiant prtext de former son tablissement Egisheim a surpris les supplians au mois de septembre dernier un certificat de ses facult et de ses murs, en consquence duquel il prtend aujourd'hui s'tablir dans la communaut suppliante, et comme il leur importe de s'y opposer, ils ont recours voire authorit, vous suppliant. Nos Seigneurs, de ne point permettre l'tablissement dud. Joseph Bickert aud. Horbourg. Ils ne cesseront de faire des vux pour la conservation de S. A. S'' de Votre Excellence. S. Conrad Jordan, Schultheiss. Sigismund Sghnkider, Burgermeister. Joseph Madrer, des Gerichts. Maihias Schneider, des Gerichts.
VIII.
Au
J'ai
du 7 Mars il 56.
l'honneur de m'crire du 4 de ce mois laquelle toit jointe la copie de la RequHe des habitants d'Horbourg touchant la Rception aud. lieu du Juif Bickert. Je n'ai que deux mots rpondre cette Requte. La communaut se plaint (en vain) de ce que les Juifs se multiplient dans le lieu, puisque le supli ne fait que remplacer son pre mort depuis quelques mois. Elle n'est pas plus fonde de les appeler des saugsiies du peuple
fait
moins que d'en rapporter les preuves, puisqu'ils suporlent les mmes charges que les autres sujets. Il est plus probable que c'est cet esprit de chicanne qui rgne partout dans ce pays qui a anim cette communaut vouloir s'opposer au droit que la Seign""' a de recevoir les Juifs dans ses Terre-, et je pense qu'elle ne doit pas tre coule. Les raisons que j'ai eues favoriser rtablissement du supli Horbourg sont qu'il est originaire du lieu qu'il a un certificat des prposs de la communaut de ses bonnes vie et murs, enfin que l'in
trt de
la S'^'c
est par l
augmente.
12
'i
Paul Bickerl obtint eu 1723 du feu prince de Moulbliard la permission de s'tablira Iloibourg et en 1751 le consentement du Noble Gou&""'"d'y l'aire l'aequi.sitiou d'une maison. Joseph Pickt^rt l'uu de ses lils lequel tant intentionn d'en jouir a demand la protection de S. A. S. J'ai t d'autant plus port lui tre favorable dans mon avertissement que les suplianis taient informs de toutes ces d-
Eq
marches
ficat
et qu'ils
ils
prtendent aujourd'hui lui avoir donn pour son tablissement Eguisheim, enfin que le supli paye seul la seigneurie plus que six autres habiians desquels mme on a de la peine tre satisfait moins que d'avoir recours aux voyes rigoureuses. Dans ces circonstances j'estime que les sup'' doivent tre dbouts de leur demande, cependant pour ne pas rebuter loui--fait ces gens qui ne sont dj que trop mal intentionns pour leur lgitime seigneur, l'on pourrait laisser leur Requte sans appointement et m'orlequel
s'toient
pourvus
supli,
le
mais qu' l'avenir l'on aurait soin d'empcher que la communaut d'Horbourg ne soit surcharge de Juifs. Je remets M-"* le tout Votre haute disposition dans les sentiments
du
IX.
L'avocat au conseil souverain d'Alsace soussign, qui a vu deux mmoires au sujet des acquisitions de maisons faites par des Juifs du comt de Horbourg, et les pices jointes Estime, que le droit de recevoir et de congdier des Juifs, est un
:
Constitutions de l'Empire n'ont accord qu'aux la supriorit territoriale. Il est hors de doute que ce droit comptoitau seigneur de Morbourg, puisqu'il a t confirm par lettres patentes du mois de juin 1768,
droit rgalien,
que
les
accordes au Duc Rgnant de Wfirtemberg, l'article 18 y est formel. Un seigneur qui reoit un Juif dans les terres de sa justice lui accorde ncessairement le droit ou la permission d'acqurir une maison pour son logement sans lequel le droit d'habitation devien-
un tre de raison. Ces deu.\ concessions sont si troitement lies, que l'ide de la concession de la permission d'habiter dans une seigneurie, renferme ncessairement celle d'acqurir une maison pour s'y loger. D'ailleurs la loi publique dans cette province, loi tablie par la jurisprudence des arrts, a toujours accord aux Juifs lgitimement tablis du consentement des seigneurs la facult d'acqurir des maisons pour leur logement ainsi et de la mme manire, qu'en acquierreut les chrtiens, n cette seule difTrence prs, que lorsiiu'un Juif acquiert une maison le chrtien e^t en droit de demander la
droit
LES JUIFS HE
prfrence, el
tien le
Il
II
OR BOURG
dsister et de recevoir
125
le
seo
du chr-
remboursement de
donc vident, qu'il ne faut point de permission particulire auihoriser un Juif faire l'acquisition d'une maison aprs que pour le seigneur lui a accord sa protection. Cependant il paroit, que dans le comt de Horbourg des Juifs ont fait des acquisitions de maisons ce qui prsente la question de savoir, si pour assurer la validit de ces acquisitions, il auroit fallu obtenir la permission du seigneur,
est
moennant une certaine rtribution en argent? Il parait dans le fait que plusieurs Juifs ont pay la seigneurie des sommes plus ou moins fortes pour l'obtention de la permission d'acqurir des maisons pour leur logement, ce fait est attest par des pices authentiques, mais cette rtribution pourra-t-elle tre envisage dans le tribunal de la justice comme un droit lgitime? O est le titre qui authorise le seigneur de Horbourg tablir un droit pcuniaire sur les acquisitions des maisons des Juifs? L'on ne pourroit envisager ce prtendu droit, que comme une espce de lods
naturel de la juridiction, il faut possesion immmoriale. Il n'est pas dfendu un seigneur qui a droit de recevoir et de congdier des Juifs, de recevoir une reconnaissance pcuniaire pour
fruit
la
pis un
pour
l'tablir
un
titre
exprs, ou
permission qu'il accorde un Juif d'habiter dans sa terre cela est d'autant plus permis vis--vis d'un Juif, que les chrtiens mmes sont obligs de pa^er aux seigneurs une certaine somme pour le droit de bourgeoisie ou de manance, qu'ils leur accordent, pourquoi donc ne seroit-il pas honnte ou permis un seigneur de recevoir d'un Juif un droit pcuniaire en reconnaissance de la faveur qu'il
la
:
de s'tablir dans sa jurisdiction ? Bien loin donc, que les exemples rappels dans le mmoire soient capables de fonder un droit. Ils ne seroient envisags que comme des exactions. L'on ne considrerait la perception des sommes payes en raison de la permission d'acqurir maison, que comme une contravention la loi du souverain qui a born les droits des seigneurs une somme fixe pour la protection des Juifs, qu'ils reoivent dans
lui fait
leurs terres.
L'on ne peut donc point se dissimuler que la demande que forme* roient les officiers de son altesse sruissime pour la rtribution des permissions que les Juifs ne sont pas tenus de demander, seroit mal accueillie en justice, surtout la vue de l'article onze du nouveau rglement concernant les Juifs d'Alsace portant permission expresse aux Juifs de continuer d'acqurir des maisons ncessaires pour leur habitation, cette loi contient tacitement des dfenses aux seigneurs
de mettre des entraves celte permission par aucune exaction relative l'acquisition, et en efet, il seroit inconsquent de dire, que le roy permet aux Juifs d'acqurir des maisons, mais qu'il dpendra d'un seigneur d'y mettre son profit un taux en argent sans quoi la
elTel.
126
pas ce droit, cette permission du souverain. Il la tiendra uniquement du seigneur m/enuaut une rtribution pcuniaire, ce systme seroit
rvoltant.
une maison qu'il habite, n'a une autre soit pour la louer, soit pour la revendre. Le nouveau rglement y est formel, mais il ne porte aucune peine contre le contrevenant. Cela peut donner lieu l'action populaire, c'est--dire que chaque habitant aura droit d'vincer le Juif de la seconde maison qu'il aura acquise et lui rendre le prix
surplus,
Au
un
plus
la
qui inutilement requerroit que le Juif vendra sa maison s'il ne se prsente personne pour Tacheter, et c'est ce que l'on doit prsumer, si effectivement aucun habitant rclame contre l'acquisition ainsi qu'il
est authoris par le rglement.
Dlibr Golmar, le 16 mars 1785, sign Reichstetter. Sandherr. GoUationn et trouv conforme son orignal.
Arch. dp. de Golmar, E. 445.
X.
A
Nos seigneurs.
Il
Golmar,
le
19
novembre
1767.
maintenant sept familles de Juifs domicilis Horbourg, parmi lesquelles ils rgnent de temps en temps des dsordres mme jusqu' se battre dans leurs assembles judaques. Ils se glissent quelquefois Horbourg des Juifs non reus de la seigneurie sous prtexte d'tre valets de l'un ou de l'autre des Juifs dudit lieu, sans parler d'autres
irrgularits.
qu'ils soient
Dans tous autres endroits de cette province qu'il y a des Juifs et mme de petit nombre les seigneurs des lieux leur donnent des prposs pour le maintien du bon ordre et pour veiller aux amendes du seigneur. Il n'y a qu' Horbourg qu'il leur manque. Leur rabbin de Ribeauvill leur a voulu con^mettre un prpos il y a quelque temps, ce que j'ai empch, eu lui faisant entendre que ce n'est pas lui en nommer, mais au seigneur du lieu, comme par
province cela se pratique, lequel eu nommera lorsqu'il le propos, sur quoi il n'a rien os faire jusqu' prsent. C'est pour le prvenir, pour maintenir le bon ordre parmi les Juifs au dit Horbourg et pour faire veiller aux amandes que je prends la libert nos seigneurs, d'y tablir sur votre bon plaisir un prpos de la communaut des Juifs au dit Horbourg et d'y nommer Marum Kahn Juif dudit lieu comme le plus g, le plus tranquille, et des plus capables sous les instructions dont j'ai l'honneur de joindre un projet o j'ai suivi autant qu'il tait possible les instructions qui se donnent de la part de la seigneurie de Ribeauvill au prpos de Juifs de Berkheim et dont on m'a procur un formulaire allemand de la part
toute
la
jugera
des officiers de
la
dite seigneurie.
127
Bailli,
trouv dans sa place d'en communiquer M. Demoug, le avec lequel je suis convenu des articles porls par le projet
le
d'instruction ci-joint.
propos. l'honneur d'lre avec un profond resp 'ct, nos seigneurs, votre trs h. et Ir. obissant serviteur, Ros.
XL
Nomination de Horbourg
de ses devoirs, du
dcembre 1767.
Les Conseiller d'tat, Prsident, vice-Prsident et Conseiller de Rgence Monlbliard pour son Altesse srnissime Monseigneur le duc rgnant de Wurtemberg dclarant tous ceux qu'il apartiendra, que, pour le maintien du bon ordre et de la tranquilit publique, ils
auroient
les
nomm
et institu, ainsi
qu'ils
et
nomment
et instituent
par
autre disposition,
Marum Kahn,
communaut
prrogatives, qui
faire en toutes occasions son possible, pour avancer de la srnissime maison et de dtourner son dommage. 2. Il observera le bon ordre et la tranquilit, sans aucune partialit parmi les Juifs Horbourg, lesquels lui doivent obir et comparatre pardevant lui sa rquisition, lorsqu'il le jugera convenable pour des affaires loyales, seigneuriales ou des affaires des Juifs, mme sous peine de douze livres d'amende pour cas de dsobissance et de
les intrts
Wirtemberg, de
plus forte
3.
Il
le
cas chant.
la
observera
communaut des
mettra
la
Juifs aud.
ni partialit et
les
con-
currence de six livres, dont il fera tat exact la Recette seigneuriale d'Horbourg, et pour des cas graves il en fera son rapport la Recette seigneuriale ou au Procureur fiscal pour y prendre le parti, qu'il conviendra. 4. Gomme il y a de certains cas d'amendes dictes par le Rabin, dont la moiti revient la srnissime seigneurie, le Prpos susd. y veillera, en lvera des Extraits en franais ou en allemand des Protocoles du Rabin, sign d'icelui et du ProtocoUiste et les remettra lad. Recette seigneuriale pour en faire entrer le montant. 5. L se conformera ponctuellement aux ordres royaux et seigneuriaux qui sont ou seront donns de tems autre, communaut des Juifs aud. Horbourg ceux, dont
tiendra
la
il
il
main
l'excution d'iceux,
128
la
Recette seigneuriale d'Horbourg ou au Procureur fiscal de la seigneurie coulre les contrevenants et contre tous ceux des Juifs qui sont dans le cas ameudable, pour y prendre tel parti qu'il apartiendra, sans rien receler, ni entrer dans aucun accomoderaeut de sou chef, peine d'en tre responsable eu sou propre el priv nom. 6. Si des Juifs trangers venoient se glisser et introduire a Uorbourg, sans avoir l reus de la srnissime seigneurie, sous prtexte d'lre prcepteurs, domestiques ou autres, le Prpos susd. les fera sortir de suite du village, en faisant dfenses aux Juifs du lieu de leur donner retraite sous peine de cinquante livres d'amende et en cas de dsobissance il en fera son rapport la Recette seigneuriale d'Horbourg pour y faire remdier. 7. Il ne soufVrira aucunes noces de Juifs, soit de ceux du lieu, soit des Juifs trangers, sans en avoir obtenu au pralable la permission de la Recette seigneuriale d'IIorb:)urg, sous peine de cinquante livres d'amende contre chaque contrevenant et de plus fortes le cas chant. En cas de contravention il en fera sou rapport sur le
champ
qu'il
8.
lad. Recette seigneuriale pour conviendra. Si l'un ou l'autre des Juifs domicilis
le
faire
prendre
tel parti,
tems
lad.
venir
s'tablir
s'il en sortait pour hors du Royaume, ou que des Juifs trangers ayant recueillir quelque hritage Horbourg, il en fera de mme incessament son rapport lad. recette seigneuriale et veillera ce que le droit d'Emigration revenant la srnissime seigneurie en pareils cas ne
la
De tout quoi led. Marum Kahn prtera serment pardevant le Juge de Horbourg entre les mains d'un Rabin. Eu tmoignage de quoi les
prsenies ont l expdies sous le sceau de la chancellerie et la signature d'un secrtaire. En conseil Monlbliard le premier Dcembre mil sept cent soixanle-sepl. Par ordre
:
Du Vernoy.
L'an mil sept cent soixante-sept le dix dcembre par devant nous Franois Demoug Bailli des Comt de Horbourg et seigneurie de
Riquewihr
est
Juif
demeurant
AN'alil
Horbourg
lecjuel a prt
Juif d'IIerrlisheim
commis Rabin en
serment de Prpos des Juifs d'Horbourg lui enjoint parles Instructions d'autre part dont nous lui avons donn acte et dress le prsent Procs-Verbal pour servir et valoir ainsi ({ue de raison et a le d. commis Rabin sign avec nouS fait le jour et an que d'autre part
Sallamon Vaih., commis Rabin.
Arcli. dp. de Culinur, E.
i
Dbmoug.
io.
120
Le
A Nosseigneurs
altesse
les
le
dcembre
1773.
serenissime
establie
Monseigneur A ontbiiard.
Duc Rgnant
de
Wurtemberg
Supplient trs humblement les Juifs de la communaut de cette nation a H. disant que pour obtenir de votre aulhorit la permission de construire une sinagogue au dit H., ils auraient joint la requte qu'ils ont eu l'honneur de vous prsenter la requte address M. Nef procureur gnral au conseil souverain d'Alsace ainsi que son dcret de permission, comme les supliants ont un besoin des plus essentiels d'avoir laditte requte et dcret pour obtenir de leur Rabbin la permission de quter dans la province pour leur aider et subvenir aux frais de la construction de la ditte sinagogue suns laquelle requetle et dcret le dit Rabbin leur refuse cette permission, les suppliants esprent que vous trouverez d'autant moins de difficult de la leur faire remettre une coppie ducment coUatione au sieur receveur Ros dans ces circonstances, ils ont l'honneur de vous prsenter leur trs humble requte. Ce considr Nosseigneurs ^ ce que dessus, il vous plaise ordonner que la ditte requte au bas de laquelle se trouve le dcret de Monsieur Nef, procureur General au Conseil Souverain d'Alsace, qu'ils ont joint leur requte prsente l'efet d'obtenir la permission de
une sinagogue leur soit renvoye pour s'en servir en cas de besoin aux offres qu'ils font d'en donner une copie duement collabalir
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-b^D-i
Procs-verbal.
Heute den II. Tag des 3'<^ Monals im 2-Jahr der franzosischen Republik haben wir maire und muuicipalbeamten der Gemein Horburg zufolg eiues arrt des Volksreprsenlanleu bey dtr Rheinarmee vom 17. Brumaire die giildenen und silbernen Gelass in der Judenschul allhier aufgenommeu um dasselbe auf den Altar des Valerlands zu legeu und befmdet sich demnach also wie folgt
:
an hartem Silber 13 loth 1 achlel. 3 7 an Spitzen weiss und gelb 18 1 an gesticktem Silber weiss und gelb Worber gegenwrtiger Procs verbal aufgesc'.zf. Aclum Morburg wie obgemelt. ObbECHT, maire. Sigkl Midglid, Mathias Ittel, Procurer. Joh. WoLFFENSBifiRGER, sccrl greflier.
.
XLVII
N*^
'J5
NOTES ET MLANGES
NOTES EXGTIQUES
I.
AmOS,
VI, 1,
ET HaBACOUC,
III,
14.
M. Halvy {Revue smitique, XT, p. 110) a propos de corriger, dans b^'i:-' n-'a nb n.sm D'^ir^n n'^cjusn "^npD, le mot "^np en Prononcez (le n2p5 et de ponctuer li^'m. Le sens ainsi obtenu
:
nom
de
la)
maison
la
d'Isral
le
contexte.
est
Toutefois
traduction de
par
principaux
un peu
force, et le
mot lui-mme
parat inutile.
"^CJN"!
ou ^5<-i, dnombrer, numrer, mension urt^n 3p3 le sens de UJ^n n;i53 tionner . De la sorte l'interprtation donne par M. Halvy
mot rnD
u:i<n
t::?:3
:
nap3
mme
Tu
as
numr par
c'est--dire tu
(quand ils viennent m'attaquer). Le texte parait d'ailleurs altr, et on pourrait lire 253 au lieu de napa. Le verset Les chefs (des mchants) se sont dnombrs par signifierait tribus , c'est--dire, ils se sont runis (pour m'attaquer).
les surveilles
:
IL Jon, XI,
3,
ET XLi,
4.
Dans
l)rt
le
verset
f<
i^-'^irr'
t^o
mot ia
est interlui
j)ar
mensonges
changer
res-
'
Il
l'audrail aussi
nb
en an^i*.
NOTES ET MLANGES
131
semble beaucoup, vm u:"'"^,n&^ s^b {ib., xli, 4), on traduit v^n ses membres . 11 semble que le mot ^n devrait avoir le mme sens dans les deux passages. L'explication courante du premier verset est d'ailleurs assez douteuse, parce
que
le
:
verbe
\D'^'nnn
n'est
Tes mensonges
hommes
ou
les
hommes
tairont tes
mensonges .
Dans
faon
le
second passage, je ne tairai pas ses menibres est une de parler aussi singulire en hbreu qu'en franais.
Nous serions port voir dans l'an et l'autre endroit, non pas le substantif na mais une altration de ^'la particule compose de n et de "^n. Le sens que l'on trouve pour cette particule
dans Job mme (xxxix, 25) ni ^72<"* d"i^ ^"j3, ainsi que dans Jrmie (li, 58) et Habacouc (ir, 13), p^^ l'in, -aN ^^2 et dans Nahoum (il, 13) rm^i^ "^^2, nous parat s'adapter fort bien aux deux passages en question. Le premier verset signifie A cause de toi les hommes se tairont , et le second je ne me tairai pas en ce qui le concerne . Peut-tre aurait-on d ponctuer i^^n Le mot ^3 ne signifiant pas mensonges dans Job, xi, 3, cette acception devient douteuse dans vin p b (Is., xvi, 6 Jr., xlviii, 30). L on doit probablement s'en tenir au sens de faux prophtes cf. Is., xLVi, 25. Il est difficile de penser ^^ii. On pourrait plutt y penser dans iil'nn bii<u5 '13 (Job, xvii, 16), et galement dans m?3 msa vi3 bDi<- i-n::^ "^in brDwS"^ [ib., xvm, 13). Malheureusement ce dernier verset reste encore trs obscur.
:
: : : .
III.
EzGHIEL,
32; v, IG.
II,
18
iv,
Le
T\My^
livre d'Ezchiel
dittographies verticales.
I5";:>n
En
voici trois
autres
Dans
la
cf.
phrase
v. 19,
y^^
t^in
(m,
8), le
mot
:s'^"i
semble superflu,
Le mot peut venir de y\5-i, qui est au-dessous. Dans VII, 13, le mot linn a t chang en itm sous l'influence des lettres pm, places la ligue suivante (la phrase mme iVATJr^ br) bi< *;iTn doit tre une rptition des mmes mots au v. 12 ou au V. 14). Les mots mus"^ b aprs nsTon viennent de mu)'' b au"'rD
ressemblance du groupes de lettres "'"'n2 ms^i miD"^ Nb avec celui de "irr^n isis^n u:"ni permet de supposer d'autres alti'ations analogues, qui ont rendu le verset tout fait inintelligible. XXI, 2*7, les mots niD dn^ab dans la premire partie du verset sont
dessus
;
et la
la
seconde partie
'.
t signal par
M.
Liber.
^32
^nxn% aprs qu'il a t q'iestion des habitants de la terre au coniniencement du verset, sont superflus. Ce n'est sans doute qu'une rptition fautive de nwST
Dans Daniel,
mots
N:>n.\
n:>-i,
exgtes remarquent qu'il devrait y avoir V^^n -i'::D7:b, au lieu de no^^b '{>t::d. Le copiste a d tre gar par . les mots inP73 n-::D de la ligne prcdente
Ib., V, 16,
Mayer Lambert.
propos de la rgle dicte dans la Mischna, GidUUu iv, G un esclave un non-juif ou liors du pays, Si quelqu'un vend barata l'esclave devient libre , le Talmud {GilLin, 43 &) cite la l'argent un non-Juif Si quelqu'un a emprunt de suivante ^hdd nb rr^u^^o I^d et lui a donn en gage son esclave, (Nii"^ nDi?25 accompli mn-^nb) cet esclave devient libre ds que le non-juif a n'est pas clair, son gard le D1723. Le sens exact de cette phrase cause du mot tranger di?22. La comparaison de la barata avec
la
Mischna nous apprend immdiatement que dans la premire et que le l'esclave est remis au non-juif titre de garantie, comme crancier, le non-juif, a accompli son gard un acte qui,
en sa possession. Dans le Talmud mme, ce mot tranles Amorens babyloniens expliquent de deux faons "^poa, mot qui, ger. R. llouna b. Yehouda croit que D^^5 signifle de d'aprs Raschi, dsignerait un sceau, la marque distinctive un bral'esclave; d'aprs Kohut {Amch, V, 395a), ^^l2': serait par 1t:T, temps celet. Par contre, R. Scli-cliet explique ce mot barata dans flx pour l'chance, en opposaint R. Houna une
l'achat, le fait entrer
laquelle ce
ib
n':;^-::
mme
b:'
D173D
t]i<
n-n^^nm
miwS %i3
V^^'^^'^^
^c^-",w\i
"^d
bwsnui^b
.n^T^n \
n"TiL:D idi^d: a
comme
r-
M.
IfratM
Lvi nous
pi^'nale
Daniel,
5
les
i,
raii
premier,
oi le
:
yiMn
J'ITTS
la
np"'T
et
n^D-1 2^73 b3> np yn- r^T:^1 "l-Sn^T Cornnl y voit uni diil )o'.aphie. Mais la disUuee cuire
pas lout
l'ail
ynsn. np
'ai.c ligne.
NOTES ET MLANGES
13i
compense une
partie dtermine de la rcolte et ceux qui ne rapportent au loueur. qu'une partie fixe de la rcolte, les fermiers hrditaires et celui qui un non-juif a engag son champ, quoique
Di)33^
il
Dans
ce.
,
passage
et le
D"i723
a pour but,
rendre le crancier, qui est ici un Juif, propritaire du champ. L'impression que laissent ces passages est que les Amorens babyloniens n'expliquent pas le mot lui-mme, qu'ils ont d connatre, avec l'acception de vao, par la Mischna Guittiu, vi, 5, et d'autres exemples, mais qu'ils expliquent la procdure lgale dsigne d'une manire vague par ce mot. Les lexicographes ne semblent pas plus avancs que le almud dans les explications qu'ils donnent de Di)35. Levy {N.H.W.B., III, 400 &) le traduit comme si c'tait "^toid, ulcre, marque visible sur le corps des esclaves; Kohut (<4n^c/z, V, 346 &) et Krauss [Lehnwrler, l], 360 a l'expliquent par procdure Perles ( Monatsschrift XXXVII, 370) dit que DTOD appliqu l'esclave serait l'abrviation de manumissiOy mise en libert, tandis que D"i733 appliqu un champ serait la corruption de 0"i72'^a, tTu,o, valuation. II est hors de doute que non seulement le mot tel qu'il est crit parat tre identique D'172'^3, loi, mais que toute la locution no:^ iD"i^''3 ib peut tre considre comme l'quivalent de celle qui se trouve dans la Mischna Gnittin, \i, 5, avec le mme sens. L le mari donne un mandat des personnes au sujet de sa femme en disant "^ni^-iD nb TvD3> dito^jD nb t:::' tid^^d tnTJs Rendez-la libre, entretenez -la, agissez envers elle suivant la loi, comme il convient , ou comme dans la barata cite ce i)ropos dans GuUlin, 65 &, ,''nj<-iD !ib nu:3^ di^'^^d nb y:^y n^s nb r^y Agissez envers
] ;
, :
elle
loi,
comme
il
convient.
Si
l'on
rapproche les expressions synonymes, i^ en rsulte avec vidence que le sens de di?d'^3 est usage, loi . Mais, outre que dans le texte qui nous occupe il n'y a pas 5n?3"::3. qui indiquerait une loi du pays ou un usage dominant, mais idi7:^3 qui parat dsigner un procd particulier, on trouve dans le rcit pai'allle touchant le champ engag (/Fos. Teroumot, ii, "ib r;':::'0 "^d hy 5]<, ce qui 11, manuscrit d"Erfurtj T\^\>y "^01723 semble prouver que D1735 dsigne une chose faite propos du champ comme un acte ou quelque chose de semblable dans le domaine de la procdure. De mme, dans le rcit parallle touchant l'esclave hypothqu, Tos. Aboda Zara, m, 16, les premires ditions et le manuscrit de Vienne de la Tosefta ont T\'::y monTos '^^5r vhy, comme le texte prcdemment cit a un mot
:
134
tV3>,
rapprochement avec la i)lira8e rjb n\25:' Ajoutez cela que les textes du Talmud babylonien, Di?3"'55 GuUiin, 43 &, diffrent; dans le manuscrit de Munich et la Tos. Teroiimot, on lit "^dit^s; le manuscrit de Saint-Ptersbourg porte Ci7:i<3 (voir Perles, loc. cit.), les ditions et le manuscrit del Tosefta ont la leon mDi733 au pluriel, de sorte que l'identit de
exclut
tout
de vao; parait douteuse. La valeur juridique de la procdure dsigne ici par oi^-^s est assez manifeste. Tant l'esclave que le champ sont mis entre les
D"i73'^3
et
mains du crancier, comme gages du prt d'argent car du fait que l'hypothque d'un champ appartenant un non-juif se trouve discute en mme temps que les diffrents modes de location un Juif, il rsulte que le champ doit tre la possession du Juif. Gela
;
la
question
le
de savoir
si
Le
on^'^5
T\i<
comme
hy
t].^,
le
montre
^D h:f
de
la
phrase
M^b3>
i::i7a3
ib
ncru
"^d
renforcer les
droits du crancier, qui est en possession du gage tant que la dette n'a pas t paye. D'autre part, 01723 ne saurait vouloir dire que le dtenteur du champ en devient le propritaire, car alors on ne l'assimilerait pas un fermier et il ne saurait tre exempt des dmes lvitiques. Comme le crancier qui dtient un champ en gage se distingue du fermier en un point important, savoir qu'il garde tout le produit pour lui, sans donner aucune part au dbiteur, et que cependant la barata l'assimile un fermier et pose la question de savoir s'il doit payer la dime ou non, il faut
ncessairement que le crancier ait acquis tous les droits sur la rcolte du champ qui lui est engag, et DItd pourrait alors dsigner l'entente survenue cet gard entre crancier et dbiteur. Cette explication pourrait aussi convenir au cas de l'esclave donn en gage qui se trouve ce titre dans la maison du crancier, mais
bien entendu ne devient pas sa proprit.
De
qui rgle-
fait
pas du crancier
l'oblige
ni
ne
donner
crancier paen possesseur de resclave, ni ne fit alranchir celui-ci hors de la vente, tandis que la barata dit explicitement le 01723 libre l'esclave. Cela tient
le
irmet son esclave entre les mains d'un nonjuif est toujours i)uni par les lois rabbiniques du ii sicle d'abord son esclave bnficie de la libert, jiuis lui-mme se voit
ce que
le
Juif
(jui
oblig
de
NOTES ET MLANGES
Giiittin,
135
43
&,
Tos.
lgislation cherche
procurer des facilits aux Juifs qni acquirent des terrains situs en Palestine et appartenant des non-juifs
la
:
Ahoda Zara, m, 16). Par contre, par tons les moyens admissibles
cette
mme
par exemple, par l'exemption dure jusqu'au moment o il en devient de propritaire dfinitif. Ces diffrents points de vue se retrouvent dans d'autres lois conomiques du mme temps et elles expliquent les diverses consquences du D"1)35. Il convient d'observer que le sujet de la phrase T^bi' 101725 "ib rr^^y (Guiltin, 43 ?? Tos. Aboda Zara, m, 16) concernant la mise en gage d'un esclave est donn formellement comme tant le crancier non-juif. A propos de la mise en gage entre les mains d'un Juif d'une proprit apparte-
dime
lvitique, qui
nant un non-juif, le sujet manque, il est vrai, dans Gnitlin, 43 , mais il est nomm dans la Tos. Terounwt, ii, 11, bi^TJ" ib ir^y rvhy '^oiwi, et c'est le crancier qui est .dsign comme auteur du
Que signifie ce mot? Dans le code syro-romain datant du v sicle Bruns et Sachau {Syr. rm. Rechtshiich, Berlin,
01725.
et dit
par
lit
1880),
on
de
la
traduction allemande)
le
) Si quelqu'un
et si les intresss
argent
b) Si
le
prteur recevra titre d'intrts de son produit du champ, le contrat est valable.
quelqu'un donne en gage une nesse ou une jument et parties ont convenu que la bte travaillera pour le crancier aux lieu et place d'intrts, au cas o la bte vient mettre bas, le petit appartient au dbiteur.
que
les
chvres,
et
donne en gage un troupeau de moutons ou de parties ont convenu que les revenus du troupeau tiendraient lieu d'intrts, le contrat est valable. La laine du troupeau tiendra lieu d'intrt, et les petits qui sur c)
Si quelqu'un
et
que
les
le salaire
et
la
nourriture des
((
Pareillement
qu'il la
que son matre a emprunt. Si elle enfante, l'enfant appartiendra son matre, au dbiteur. Nous y trouvons les deux cas qui nous occupent, la mise en gage d'un champ ou d'une esclave. Cette dernire se trouve, comme l'esclave de la barata, dans la maison du crancier, comme le champ est en sa possession. Elle y occupe la plactMl'une 'io\xi^^ dont on peut aisment dterminer le sens. Comme on le
l'argent
voit, on s'occupe aussi dans les trois premiers points du paragraphe d'autres objets mis en gage, et les conditions lgales dans lesquelles ils se trouvent l'gard du possesseur temporaire sont les mmes que celles qui concernent l'esclave seulement on les prcise par la convention passe entre le crancier et le dbiteur qui donne au crancier le droit de jouissance. Cette convention portant sur un esclave est dsigne par le mot voar,. Ce mot signifie proprement possession , et le Code l'emploie aussi ailleurs Si queldans ce sens; par exemple, p. 10, 24, il est dit qu'un crit en faveur d'une personne une otosa ou une xara YpacpYj portant sur un objet, mais ne lui remet pas en mme temps la vou./,, la ocoUt. n'a aucune valeur. S'il crit cette tosa en faveur de son fils ou de sa fille, mais ne lui donne pas le votx/j, la ocosa est valable, tant que l'enfant demeure avec son pre
;
:
si
il
le
bnficiaire est
un tranger,
la prise
De
l la
de possession, qui rend possible Si quelqu'un achte une jouissance. De mme, p. 19, 64 proprit, un esclave, ou tout autre objet au nom d'un autre, et qu'il possde la voav^ de l'objet ou de l'esclave achet et qu'il
suit
que
voa/j est
en use,
ne rsultera pour lui aucun dommage du fait que la xaTaypacpy, n'est pas crite en son nom. Car partout on n'exige que la vojx'/p et l'impt du roi, appel annona' , est pay (par
il
le propritaire).
Ici
aussi
voixyj
veut dire
jouissance, posi^
session relle
p. 37, 120.
pareillement
est
p. 9,
du mme jurisconsultorum in Basilicis frquentes voces Glossar. grc. lai. voulyi, v.^-.Q/r^, possessio. Le mot syriaque 7313, le mot grec voa/j est exi)liqu de la mme faon par Payne-
Ducange
22
p. 15,
voar, possessio,
Smith [Thesaur.,
Syr.y
I,
s.
v., col.
:
Apud
usulVuctus [Anecd.
Voil
bara'ita
seulement il mais d'une convention sur la jouissance, on peut-tre dun acte la concernant. 11 est difficile de savoir quel tait le mot exact, vu le nombre des variantes D1733, oi7:"'3, "^DiTO, Dn?:i<5. D-'S'iToa. A voa>i rpondrait un antre mot du mme sens et marquant laction varjdi;, que
:
que nous avons trouve pour D1723 de la ne s'agissait pas de la jouissance mme,
l'on
D1735
pourrait
retrouver dans
h
"'Di723,
corrig
loi
en
;:"C"'733.
Dans
mais
le
ce n'est pas
mot
vao;
qne
l'on retrouve,
vouY,.
A. BUKCHLKU.
NOTES ET MELANGES
137
DEUX INSCRIPTIONS
1
f]BR.\QUKS
Sahara oriental. Elle a t trouve par M. Gautier, lors de son voyage d'tudes gographiques dans ce pa3^s. Elle date du xiv*^ sicle et se com()ose de quatre lignes. Elle a t dchiffre par M. Philippe Berger (sance de l'Acadmie des Inscriptions et Belles-Lettres, le 5 juin dernier), qui en a propos cette lecture
des Rormall,
dans
le
'
n:'[i:j3
r;i::D3T pV?n[nT]n 2
Elle signifierait,
d'aprs
le
France
1.
Ceci est
!
le
tombeau de Mouispa,
fille
d'Amram,
les
qu'elle repose
au
Paradis
2.
dans
temeni],
3.
4.
(=
1329).
par consquent, cette traduction, et voici nos raisons Ligne 1 il nous semble que la lettre devenue IVuste en tte du
nom
tant,
propre
est,
non un
'-yn
t,
mais un
n, soit
avec
la lettre
prc-
dente l'abrviation
(pournnT^)
dame
pour
similaires.
les stles
au dernier nom, Amram, pre de la dfunte, non celle-ci, elle indique qu'il tait dcd au pralable, car l'eulogie relative la dfunte ne serait exprime qu'aprs la date de sa mort et aprs le nom du lieu o elle est dcde. Ce nom de lieu, assez bizari*e, n'est donn par le savant i)igraphiste que sous toutes rserves. Lignes 2 et 3 outre que le dernier mot de la ligne 2 et le second mot de la ligne 3 sont de tournure suspecte dans cette
:
I,
23G.
138
rdaction,
pour
l'an
5080
Ab n'tait pas un samedi, mais un lundi. Il faut que le vingt diffremment ce passage, et, en effet selon l'ide sugdonc lire on trouve la formule correcte gre par M. Clermont-Ganneau dans une inscription de l'an 1154 Benvento, publie par Ascoli% et qui permet d'tablir la lecture suivante
(pour 'n7:'>rb
^Dn-r:) "bh
la
nN3
^t-
Voici,
par consquent,
posons
1.
C'est la
I
fille
Paradis elle est dcde le quatrime jour (mercredi) 2. A Zilhaloq (V) 3. de la semaine, 15^ jour du mois d'Ab, qui sera chang (de l'afniction) en joie,
4.
juillet 13?9).
Il
premier mot de cette efface n'est pas un i:, mais n-i, et que
pais.
;
troisime mot, la premire lettre, lue tort r, est un :: ensuite il faut lire To"^ i, au lieu de -13>T. Enfin, la dernire abrviation avec le sens que nous avons cru devoir adopter s'adapte mieux au
Au
mois d'Ab Menaliem. Ce petit texte confirme fexistence d'une communaut juive dans la rgion du Touat, vers ladite poque. Le fait avait t dj signal par M. Ren Basset ^ Au sicle suivant, les Juifs y sont perscuts, et leurs ttes mises prix c'est la fin de leur sjour
:
au Touat.
Il
M. le colonel du gnie AUotte de la Fuye a bien voulu nous communiquer restami)age d'une autre pierre tombale provenant du
cimetire de
Sada
l'antique
Sidon (Syrie),
et
appartenant
M. Feuardent.
Elle est ainsi
conue
^-^PwST7:d
tiT
^n
le
t*<"^?"'T
."05
"^n "n 2
serait
u>
'M.
Journal
xNOTES ET
MLANGES
C^-'Dt^bT?^ ^11
^11 3
139
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^n i>
T^ 3>"3bD nbkiiri 14
d'^p'ini&n br)
niDn nmDro
13
16
nnnb
Dnb
t^V'^i
\n?2r
iD^Di^
rr^^nm
bwNi:^
lT::b >^3 ^y 18
en langue aramenne, qui occupent les sept premires lignes on doit noter en ce qui concerne l'excution matrielle la particularit que les quatre premires lignes ont t traces par le lapicide en relief; il en rsulte que plusieurs lettres de la ligne 4 sont limes ou effrites, ce qui rend la lecture un peu douteuse. Pour les quatorze lignes suivantes, le lapicide a renonc au trac en relief et les a excutes en creux. Les hmistiches 1-3 riment
les
lignes 8 11
tandis
que les quatrains des lignes 4-5 et 6-7 n'ont que trois hmistiches
rimant ensemble. Au lieu d'une traduction httrale, voici le sens du texte, partir de la ligne 8 (]ette stle commmore le souvenir d'une vnrable dame, pourvue de toutes les vertus et de toutes les qualits, Esther, pouse de feu M. Nathan Farhi, dcde le samedi 18 Eloul de l'an 5557 (9 septembre 1797). Ai)rs
:
la date, suit
de
la
la
jusqu'au jour de
soit-il.
Pour
N"iT3>
faire
rimer
le
avec l'abrviail
j^n-'i,
le scribe a orthographi
au
lieu de
faudrait qu'elle
Pour que cette licence ft potique, figurt dans une posie, ce qui n*est pas le cas.
n"iT:>.
Mosb: Se II w au.
UO
UN rOURLM LOCAL
Parmi
les
tons offrir
manuscrits de rAlliance isralite, dont nous compprochainement le Catalogue aux lecteurs de la Revue,
:
r5\::bcn
-"iDn
a"'n-\T>:: aiT^xn
b^<-io*^T
3cn: i\s :iTinbn Ti^jonb "i:^b:? an ^:3 bD lirnpsT b.si:; D-b ^^^ nmn tit b:? in^nDnb vjhd r-tbbioi p^-r -ib"^o?:n "]ip3 -b^p^m nD^T::^ n:mwX
t2n73N3
r-nin-' n"ip:>b
D:i:^-n
n^n
i:b
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nbib
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n">n3r;bi
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C2-i7'>::b
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':;
tD'>Dbj<b
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'1
nnsn ijb nnD2 noD b"j 'i t^inc nmn miDTn pn irmD72 r-i^n wsb riTi Pw^t nn^r: ^"^12 ^z
i-iyn'JDni
D"''^n
r^i<?:bT
bDT
Dnb
-T'H"'
Nb
i:3':;n
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ts^rjpi
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-i;b (*>
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b:' n-inn-a-i
n-'-::bT
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pbi
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13b
bb-b nm-inb
m-mn
bD
s^io -ly
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La copie
cr.
contenu de cette page est intressant. Aprs la formule initiale, qui est une action de grces imite de l'introduction la prire de Hanoucca et de Pourim, il est racont que, le 13 Nissan 5531 (28 marsHTl), des gens malveillants rpandirent devant la porte du quartier juif (nb^S7:n) de faux bruits, d'aprs lesquels les calomnies qu'on Juifs auraient nidit de la religion du pays
Mais
le
;
<.
]
[.
les
IcUrcs a supprimer.
NOTKS ET iMKLANGKS
l'.l
inventa pour tomber sur eux en masse, les massacrer, les bi'ler ou les lapider dans leur quartier. Grce aux bonnes dispositions
gens de justice , les Juifs de la obtinrent l'envoi de troupes cbarges de veiller sur eux et de les protger contre les attaques des Chamites ('23 un). Jusqu' ce que la fureur de ces derniers ft apaise, les Juifs citadins gardrent les vignerons (?"'72n3n), cela durant deux ou trois jours. Aprs quoi, le quatrime jour de Pque, la porte du quartier juif fut de nouveau ouverte, tout danger ayant disparu.
(liT^^n) et
du gouverneur
des
Yille (voisine?)
la pr-
nettement indique; mais on regrette l'absence du nom de lieu o ces faits se sont passs. Ce n'est l aucun des Pourim locaux, dont la liste a t dresse par Simonsen pour complter celle de Zunz {Ridis, 127-9), par Kaufmann-, par G. -II. Margulis ^ et par la Revue des coles de l'Alliance Isralite
est
'
La date
(I,
148-152 et 211-215).
l'absence du
termes du texte peuvent servir 1*^ Le mot r;b">D72 a bien circonscrire le champ des hypothses le sens de carrire , nom port par les juiveries ducomtat Venaissin; mais il est vident que nous ne sommes pas en pays 2'' Les Dn ":3 qui chrtien. C'est donc le quartier juif. s'assemblent pour se jeter sur les Juifs sans dfense, sont videmment des Orientaux. Il ne peut s'agir ni des Turcs, ni des Arabes de l'Asie car l'auteur du rcit les aurait appels D^bi^3'7j'::", Ismalites, Musulmans. Les Chamites sont, en gnral, des Afri3 Le cains, en particulier ceux de l'Ouest ou des Berbres. ^'TjTi nomm ici n'est pas un vque (selon la signification frquente de ce mot), mais un gouverneur assist de grands personnages (Dn\a) et de magistrats, iiDiaT 'n, probablement des
de
lieu, les
:
En
nom
Cadis.
Ces diverses circonstances permettent-elles de supposer que ces vnements se sont passs au Maroc ? Il y a de quoi hsiter, en prsence de l'affirmation donne par D. Kaufmann (T^ttJa',
XXXVII,
les Juifs de ce pays jouirent du repos durant 1750 1790, y compris donc l'an 1771. quarante ans, de
120),
que
Mose Schwab.
Monatsschrift,
Revue,
b11-2.
142
remarquables,
tait
rcemment ', et qui est d'autant plus intressant qu'il contient une liste des Juifs qui demeuraient cette
P. Fidel Fita a publi
poque ancienne dans la capitale de la Catalogne. A la mort du comte Ramon Berenguer de Barcelone, des dissensions surgirent, au sujet de sa succession, entre ses deux fils, Ramon Berenguer II et Berenguer Ramon II. Les deux prtendants au trne convinrent, le mai 1079, qu' tour de rle l'un des deux frres habiterait, chaque anne, depuis le huitime jour de la Pentecte jusqu'au huitime jour avant Nol, dans le palais de Barcelone, et que, pendant ce temps, l'autre demeurerait dans le chteau appel Castello del Puerto, situ sur le versant du Monjuic. Le Castillo del Puerto, ou Vieux-Chteau, se trouvait, en face de la cte de la mer, sur le versant du Monjuic, ou Mous
judaicHS, ainsi appel parce qu'une partie de cette montagne servait, de toute antiquit, de cimetire aux Juifs. Quelques Juifs y avaient aussi des terres et des vignes. Les possessions, situes en
cet endroit, d'un Juif,
nomm
Isaac,
fils
des relations adultres avec une femme chrtienne du vivant de son mari, tombrent, comme amende, entre les mains du comte, qui les vendit en 1023 avec d'autres terres lui appartenant. Le Chteau-Neuf, ou palais de Barcelone, se trouvait dans le voisinage immdiat de la Calle ou Juderia, la Calle de l'Obispo d'aujourd'hui. C'est l qu'taient situes les maisons et possessions du juif Bonisac. Les familles juives qui vivaient Barcelone en 1079, au nombre de quarante, furent, conformment au trait,
ri)arties
les
deux
frres, sinon
comme
esclaves,
du moins
'
comme
la r.
protges et partant
la
comme
soumises h l'impt.
JioUtin de
Ibid.,
Acndemia de
:
Accidit eliam uni hebraeorum, cui oomen Ysaac filio penlo hebrei, adullerium exercere cum quadam chrisliana liabente viro superslile pro quo advenil nohis.
'
XLIII,
.^40
iNOTES ET
MELANGES
143
Les Juifs attribus, comme soumis l'impt ou comme Rehenes, comme otages, au Chteau-Neuf, sont les suivants
:
1.
2.
3.
12.
Jucef Bonavida,
Sutor.
filius
Isaac
Abraham
Cavaler.
13. 14.
Bonnom
Enespia.
4. 5.
6.
Vives Belid.
Ruben major.
Esdra Salamonis, gner Dedenato.
Barchinona.
7.
8.
9.
Salamon Berlesma. Dedenad Bonempor Castro. Mosse Nassent Benvenist, filium Vives Poe.
17.
18. Isac
19.
de Barzele.
20. Alia
10.
11.
nist.
Au Vieux-Chteau
21.
sont attribus
Ahbraam Gros.
Salamonis.
31.
32.
33.
34.
25.
Buben Boc
lio
et
Salamonen
filio
fi-
35. 36.
suo.
Sento Vives.
filio
26.
Ab
[aie)
cum suo
Ruben.
fratre Vi-
27.
28.
de Jucef.
Anacaz, mulier qui fuit Isac. filium 40. Ulemborsa, mulier de Jucef
39.
Lubricato.
Nous allons essayer d'expliquer quelque noms qui figurent dans autant que permet de le faire l'orthographe ce document inexacte et fautive de celui-ci. Abraham est crit Abram (18), Abraam (33, 38), Ahbraam (21).
,
Anacaz provient
Baroni
Barzele
:=:
difficilement depay
peut-tre
Annaca == Anna.
Revue, IV, 69;
:
\Ta
(16, 19)
= Barselay
ou Barsila
orebec
trs
voir
, orifice
orfvre.
1/,4
dans l'acte d'achat du comte Berenguer de Tanne 1023 il est fait mention des terres et des vigne d'un Benevenisti hebreus de Barcelone [Bolelin, loc. cit. 549). Mosse Nassent Bcnvele premier mot, Mosse, nist (^9) est probablement Nassi B. n'est pas Mose, mais, comme au numro 1, le mot catalan Monsieur, employ pour Don. Mosse
;
\oir Zunz,
faute
II.
26.
Belid
Cayalevo; un Abraham Cavalero vivait en 12'73 Barcelone, voir Jacobs, Sources, n G9G. Cimenlo (27), espagnol ciment. Cinfa (19) =r t<D?:^i: la femme de D. David Negro, s'appelait Cinfa, voir Mendes dos Remedios, Os Judeus em Portugal^
Cavaler
p.
198 et suiv.
(6),
Dedenal
Dcdenad
le
t,
(8,
28) est
comme
tant Natanael,
franais Dieudonn.
En
de D. Hfu
Encspla
(13)
=En-Kspia;
Kspia
est,
en Espagne, un sobriquet
aux personnes trs maigres. Gento, Genllo, Jeuio.nom qui revient souvent en Aragon, en Caapi)liqu
talogne et en Navarre;
est
il
correspond m::
^n,
comme
Senlo
form sur ir Q'J. Muir Wl) En Tiempo del Conde D. Raymund Berenguer el primero y aun en el del Conde Don Borrel se haze mencion de ciertos cami)OS de un Ilebreo Uamado Magir ya difunto . C. Diago, IJislor-ia de las iliguos Condes de Barcelona [Barcelone, 1603], p. 10). Nous supposons que ce Magir
est le
Mir
(IT), qui
est le pre de
Davim,
c'est--
Pour Boc (25), Bochadesca (11), Poe Rab?), Ulembrosa (40), nous n'avons pas
(33) et
(9)
Lubricato
(40)
sont des
nomm,
d'aprs sa profession,
,
Sutor
cordonnier.
M. K.\YSERLINO.
Le crranl
Isral Lvl
RUB DUPLESSIS.
phram
est
et
l'importance
\iennent de nous tre rvles par la fameuse Gueniza du Caire, dont les trouvailles nous apportent chaque jour de nouveaux renseignements. A son nom se rattache une srie de faits propres jeter une vive lumire sur la situation et la vie intrieure des Juifs
en Palestine et en Egypte dans la premire moiti du xi sicle, de sorte qu'il mrite largement une tude particulire. Son pre, Scbemaria, tait originaire de Gaza et est appel pour cette raison "^ubi^ ou 'inT:'rT '. Mais il doit avoir migr lui-mme, dans le dernier quart du x sicle, Postt, o phram l'accompagna encore enfant, moins qu'il ne soit n seulement dans cette ville. Les deux pays, l'Egypte et la Palestine, taient alors soumis aux khalifes fatimides, et les Juifs jouissaient sous leur gouvernement d'une situation heureuse. Le premier khalife fatimide d'Egypte, al-Mo'izz (mort en 915) aurait eu pour conseiller et ami Paltiel, connu par la Chronique d'Ahimaa, et s'il est vrai que cette Chronique contient sur ce personnage beaucoup de donnes lgendaires, encore est-il que ces informations doivent cacher un
noyau historique. On peut aussi considrer comme historique le renseignement que donne Ahimaa au mme endroit, savoir que c'est Paltiel qui exera le premier la dignit de Naguid chez les Juifs d'Egypte, et que al-Mo'izz lui confra le gouvernement et la direction des Juifs de toutes les parties de son empire-. La
Voir Appendice 1 et la iellre cile plus bas, d, Werlheimer. Remarquons, en le pre de Schemaria est appel dans cette lettre n"'"173^ 'Dm '"173 n72b?3n TTS^r!, ce qui montre que le litre de ^?2b?D^ tait usit non seulement pour des Caraiies, mais aussi pour des Rabbanites cf. Revue, XLVII, 139, note 2.
'
passant, que
C'est ce que
des
Achimnat,
p. .31, n.
;|i
a conclu
avec
11,
raison de
ces mots
:
129,
1.
2)
uynr,': an<
125,
1.
ly
^-^wn^x
n[-]Db?37:T .'^ni:?^
.
m^bm
i::-'r"::ni
Palliel ei-.t dj^i^n quelquefois comme T^i: par Les indications de Neubauer 26; p. 12!), 1. U; p. 131, 1. 1 R., VIII, bolj sur l'origine de la dignit de Naguid auraient besoin maintenant \/. Q. d'tre reciilies. Sur un mdecin juif de al-Mo'izz, nomm Mose b. Elazar, v. Slein-
T. XLVIII, N
90.
10
i/i6
nombre de
ces provinces
de l'empire, et
enterr par son
'Azz, qui
il
que
Paltiel fut
fils
Samuel
Jrusalem*.
Du
fils
de al-Mo'izz, al-
Un
redou(qui
table
changement
quand
le
dment al-IIkim
rgna de 996 1021) monta sur le trne des Fatimides, et ce fut seulement les dernires annes de son rgne qui apportrent une amlioration ^. Toutefois, mme sous al-Hkim, une vie intellectuelle assez intense dut se manifester parmi les Juifs d'Egypte, et particulirement Fostt, c'est--dire au Vieux-Caire. Le premier renseignement que nous ayons sur notre phram se place prcisment sous le rgne de al-Ilkim, exactement en 1016, et phram ce moment s'occupait de commerce. C'est ce qui ressort d'un document de la Gueniza, qui est publi ici pour la premire fois^ et dont le contenu doit tre devin en partie, cause du mauvais tat de l'original. Le soir du jeudi 21 Tbet de l'an 1327 de l're des Sleucides (du 4 au 5janvier 1016), y est-il dit, alors que la pluie et la boue des rues retenaient tous les habitants chez eux, on vit pntrer dans la maison d'phram ben Schemaria, qui se trouvait dans la rue Kar al-SchemaS trois domestiques d'un certain 'Amron b.
accompagns d'un agent de i)olice, qui tranrent phram, sur l'ordre de ce *Amron, au poste de police. L, l'ofiiKlia de Sicile,
*
C'est ce qui est dit, outre le passage cil dans ia note prcdente, p. 130,
1.
Nin ^d ...r.Nn'w^ y^wsn .D^ni:73m a-^riN niDbT^m Dnnrn riiDb?2a D">bj<nVa"' y^lNI D'^bN^'TjwJ'^ niDbTai. Sur son enterrement, ibid., 1.8: 'n Dp"^T 'nsT m:T",wSD bc-i-,-'^ i?2wSt vdn T{7yn-\ ...vnnn 1:3 bxn^u;. Au sujet des 5,U0U deniers que Palliel avait coutume de ditliibucr le jour du Pardon p. 12S, 1. 21 et s.), il est dit .D^72biyn n"3 ^b-2Nb qbwNT .-^To^nbi nn-^va-'n u:snb C]b
:
mn
*]'D^
^DlJ^riri
P3'^'w''b
bsnb
ClbNI,
et je
suppose que ce
u'luit
pas seulement
le
de Sion , c'est--dire Jrusalem (v. Kiiulmann, /. c, p. 32, n. 1, mais que le premier millier revenait galement au chet d'cole ei aux sages de la ville sainte (par opposition avec le troisime, qui tait Sur Paltiel et al-Mo'izz, cf. enenvoy aux acadmies babyloniennes;, v. plus bas. LU, 75 Gollheil, Jenish Encyd., V, 61 A, 6 a. core Z. D. M. G., LI, 436
Bfcond
millier qui tait
rserv aux
allligs
1,
628; Lane-Poole,
His-
tory of
*
Egypt in
thc
Middle
Af/e, p. 11 U et s.
Cf. Kaufniann, Z.
le
D. M. G., LI, 442. Un des mdecins nom JDN3b< l'^pnbx (l'utile pauvre),
II,
de al-llukira tait un
v.
Ibn
al-Qifli,
J.
Lippert,
*
"
p.
89.
V. Appendice
Dans
tiniens dont
synagogues, des Babyloniens et des PalesMunk chez Asher, 'J he Itineiary 199-200; Scbreiner, Z. D, M. G., XLV (1891
,
147
lui
un mandat
d'ar-
donn
som-
mations de cet '*Amron, de comparatre devant les juges. A quoi phram rpliqua que les Juifs soumettaient d'habitude leurs
affaires
un tribunal arbitral compos de coreligionnaires, mais que nanmoins il voulait obir en tout au fonctionnaire de l'tat. Celui-ci ordonna alors de les mettre tous deux, phram et *Amron, en prison-, ce qui plut particulirement 'Amron, qui Restons tous deux en prison cette nuit et qu'au matin on dit
:
nous conduise devant le juge. Mais il se trouva quelqu'un qui donna caution pour tous deux ils furent alors mis en libert,
;
la
le
matin. Cet v-
nement
dans un procs-verbal le 27 Tbet, et la pice est signe par les quatre tmoins suivants, dont la condiYeliouda b. Hodeid tion n'est pas indique ...lia-Cohen b. Abraham; Samuel ha-Colien b. ]vby (?) et Joseph b. Benjamin. On ne dit pas dans quel but fut dress ce procs-verbal, peut-tre
: ;
tait-ce
livr
un
coreli-
Mais phram devait bientt acqurir une plus grande influence grce son intervention en faveur de l'acadmie (nn^u)'^) de Palestine, sur l'existence et l'histoire de laquelle diverses dcouvertes de laGueniza viennent seulement en ces derniers temps de projeter une vive lumire. Jusqu' prsent, on admettait gnralement qu'avec la clture du Talmud et l'institution du gaonat en Babylonie, l'tude de la Halakha avait entirement cess en Palestine, et que la mtropole recevait de Babylonie sa principale nourriture spirituelle. Tout au plus y cultivait-on la Massora et le Midrasch. Il n'en est rien. Il continua exister en Palestine des coles talmudiques, bien qu'elles ne pussent, cause de l'oppression politique et sans doute aussi par suite d'autres circonstances dfavorables, que traner une vie misrable, ce qui explique que nous en ayons conserv si peu de renseignements. Une notice, assez maigre la vrit, sur des chefs d'acadmie palestiniens se trouve dans lAppendice du Sder Olam Zouta. Il y est dit qu'aprs l'excution de l'exilarque Mar Zoutra II, son fils posthume
>
C'est sans
doute
le
l.
14
pn"2
^T
';T1723>
"^5
iS'^an
IDS
est
*Tb*<3'>2i2.
'Amron
et
:
Epbram
mais on
peut-tre fond conclure des mots, 1. 15 Q-^T y^'^Z T^bj'... marchandises qui avaient t englouties dans la mer.
qu'il s'agissait
de
1.
19
?np3m] nHOn
r\^'2'2
"173^722
"25
T^nn
:
"i^wS
D3[nbofc^. :Diu;r: C'est peut-tre ce qu'on peut conclure de ces mots incomplets,
b^
).
'^liri-
..
vroMQ
fc<bN.
148
amen en 520 en Palestine et y devint Resch-Pirka farchiphrkite) *. On numre ensuite les descendants de Mar Zoutra III, dont les noms ont t conservs par trois relations'-, et qui reprfut
sentent huit ou onze gnrations. BrU. qui a confront et lucid ces trois relations, remarque avec raison que ces arcliiphrkites avaient leur sige Tibriade\
mais
il
n'a pas
pu dire en
il
comme
est
du Sder Olam Zouta que Mar Zoutra devint en Palestine Prsident du Sanhdrin (l'^n'ii-TX ^'5<"i), il n'est pas douteux que lui et ses descendants n'aient t les chefs de l'cole talmudique. Car, ainsi que nous allons le voir plus loin, les membres des acadmies, aussi bien en Babylonie qu'ensuite en Palestine, se nommaient membres du Sanhdrin* . Une autre circonstance doit tre prise en considration. Dans une notice supplmentaire de l'Appendice dont il vient d'tre pai'l on nomme trois fils de Tarchiphrkite Abdima, mentionn en dernier lieu, et le deuxime de ces fils s'appelait Pinhas. Briill l'identifie, avec
raison, avec le Massorte
ia-'^'^n
uj^n dhdd
'n,
explicitement
(ville
comme
le
tant le
chef de l'acadmie
^.
de Tibriade
qui tait
La chronologie concorde
rn-iwX n:-::m .Np'T'c 'cna nt^^nnb d^3i::ci D^^N73^ a^sbN nm-.t* '^3T 'j'^mn^D. Comme l'indication est rpte ici deux l'ois, il est facile de voir qu'avec le mol rij'm commence une addition, crite en pur hbreu. La date est ou bien 522 oa bien 524, voir Lazarus, Z)<e Hupter der Vcrtriebenen, 170. C'est, avec le S(fJer Olam Zouta, le Youhasin de Zaccuto (d. Filipowski, p. 93 i) et le Schalschclet ka-Kabbala de Ibn Yahya.
nro nt;
n-^nn
pnnb
D^r>::i
^072m pint:
;aN-i
rr^m
V/Vl, pp. 94-97. BriiU suppose que ces Archiphrkiles seraiei.l les grands-prtres des Juifs Tibriade [i^'^lin'^l NirD "^'^l^"^"! 0"T^'1Gl33T), mentionns dans la lettre de l'vque syriaque Simon de Belh-Arscham sur les perscutions des Chrtiens du Nedjrii, mais que l'vque aurait chang par erreur le titre Np-PD "^'^"^"1 en celui de NjHD "^'^I"^"!. Cette hypothse est bien fragile. Ainsi que NI. Joseph Halvy Ta tabli par des preuves srieuses Revue, XVllI, 26 et s.), cette lettre est, en fait, un crit apocryphe tendancieux, qui ne date que de la fia du rgne de Justiuien, et celte opinion est adopte par Duchesne [Jhtd XX, 222) et Duval {La littrature syriaque^ 151^. Il faut corriger dans ce sens liacher, Jcwish Bnc'/clop., I, 148^. D'ailleurs, Simon parle en un autre passage des grands -prlr. s de Tibriade et d'autres villes [Reue, XN'III, 30 N^HD "^'C^l Nri:">17il NDIwjIT J<'^"I3L31i, et prcisment ce fuit pourrait tre un nouvel argu
JahrbUcher,
identiques avec
lu lettre.
Cf.
aussi
la
Meguilla d'Khiatar
qui sera
9.
1.
10
Les passages oii il est question de ce Pinhas ont t runis en dernier lieu fiftr Ilarkavy {Studien und Milthcilungen, V, 114). Pinhas porte aussi lo litre de 17257^71 'V. Dikduft ha-Teamim, d. Haer Sirack, p. 84), mais il ne faut pas, pour cola, qu'il uil t un Caraile, comme nous l'avons vu plus haut, p. 145, note I, ce que prouve, d'ailleurs son titre de n2^w^n "lNl.
l'iO
peu prs exactement, car les huit gnrations nous conduisent peu prs au dbut du viu^ sicle, poque laquelle doit avoir vcu Pinhas. C'est vers le milieu de ce sicle que, comme le fait remarquer Brll, Aha de Schabcha quitta la Babylonie pour la Palestine, et il n'est pas impossible qu'il y soit devenu chef d'cole, dignit qui, comme on sait, lui fut refuse dans sa patrie. Depuis le milieu du vm sicle, les lumires s'teignent sur le so't de l'acadmie de Palestine, pour se rallumer avec une clart d'autant plus vive au commencement du x sicle, et, ici, c'est encore la Gueniza qui nous fournit un chapitre entirement indit sur la vie intellectuelle des Juifs d'Orient. C'est en 921 que se place le dbat sur le calendrier, qui clata entre Ben Mir et
Saadia, et qui est maintenant connu dans ses grands traits
.
L'aca-
dmie a alors son sige Jrusalem ^ et son chef Ben Mir prtend que la fixation des ftes ne peut maner que de la Palestine, tablit une nouvelle rgle d'aprs laquelle les ftes peuvent parfois tomber deux jours plus tt que d'aprs la supputation ordinaire, et trouve mme des partisans en Babylonie, o il avait t auparavant. Mais sa tentative' choua devant l'intervention de Saadia, qui jouissait dj, bien qu'il ft encore jeune, d'une grande autorit. Le futur gaon quitta l'Egypte, sa patrie, en 915, sjourna en Palestine, en Syrie et en Babylonie, et il se trouvait justement Alep quand la lutte clatai Ben Mir fait ressortir plusieurs
* On peut lire mainlenanl sur celle question l'arlicle de Bornslein dans le ";2D bm'^rr, publi en honneur de Sokolow (Varsovie, 1904], pp. 19 et s. Le sujet est presque puis par ce travail, mais Pauleur a oubli de dire que c'est mui qui ai allir son attention sur une l'oule d'indications et sur ditl'rents dtails.
Ben Mr dans sa lettre aux Bilyloniens a^bu) "ip"^ "^jpT by^ T'H^^T) U^'^by imV:?"'DnT p. 5nb 'dn-i^i bD ynn^pn ^"^ '::^p7 ^^y:: bjn ...^" br)T bvz D\nnn -ir;3 imSOr ^n '^"'^ 3n (expression qui revient encore quelquefois sous sa plume, et mme ailleurs, voir plus bas, p. 1."j^, n. 2). Mais on ne comprend pas'ce que dit Saadia dans le nr^i^b ^y^iiTi onna 133 n.x (n-5<?3 "p) nV'C"'n '^n:'n73n nso [tM-, p. 74) voyaj^'e. '^'D^ nrCTi'^ ^2*^1 w'bwl a"'nj<7:. Pcnt-Stre Ben Mcir tait-il alors en
'
C'est ce
(chez Bornstein,
63
lellre
la
lutte
de Siiadia adresse ses disciples d'Kgyptc, et qui fut [ibid., p. 82; cf. Saadijana,i\. Schechter, i. Vil)
:
y-wN3 ^:-:ir r^rv -r "d n^7jT "d "nbn ^^yb-^iz vbwN arapn nn b3>D73 D^T*?3bn- r:wp7: iwX3 nbnn ^mra ^d irn ...DryT:^ -,cnd ^3 .""'.^^"'' V'^on (^"b-i Picb'j rbosT *;r:;nn73 b"i^ D:'3pb DCin n^s:3
bNT*::^
'y2^^ Saadia mentionne son sjour Ba^^dad dans une seconde lettre ses disciples,
qui esl de
la
mme anne
[ibid., p.
84
cf. ./.
Q.
A*.,
IX, 37)
b"",) b::-^p -:i:i3?o nin7:"wn r:N2 -,u:n ^y (-.^N7: 'iDT *I"^1Dn DT'^nDH "^D D'tiprs une indication de Ben Mir (i*., p. 104 cf. {^andyana. n V\ le pre de Saadia serait mort Jopp "^?3T^D ^2 "^"131? r^T^CDT-..
; :
^^ -nao
a^-iL:73
^-iwsa
'C"^::d3
na?:
vdn
n^r;*::
...{sic)
...ly'rcb
nnara ncN
e&t
dit miarb. U
150
est
Son
ui^n,
de ses correspondants S
L'essor de l'acadmie de Palestine tait peut-tre une raction contre les progrs des Carates qui s'y tablirent en grand nombre
au x sicle
et qui
les
Rabbanites*.
^lir
Quant
la
tablir
dans
aprs la mortde Yehouda, Pumbadita, entre l'exilarque David et les membres de l'acadmie relativement la nomination du
Gaon, c'est un point laisser de que Ben Mir visait avant tout
ct"'.
Nous voyons en
tout cas
la
faire pntrer
Babylonie, qui, cette poque, tait toujours la mtropole de la Diaspora, et pour les coles de laquelle la Palestine elle-mme
payait des redevances
Si
^.
Ben Mir ne
la vie juive,
de plus en plus en importance et tentlre son autorit jusqu'en Europe. C'est surtout l'Italie et l'Allemagne qui subissent son influence, au rebours de l'Espagne qui gravite vers la Babylonie ",
que Saadia ne retourna plus jamais en Egypte, car Scherira alfirme seulement que Saadia tait originaire d'Egypte, mais non qu^il en lut appel, v. d. Neubauer, -.::? ni<^C2 tit n-'^PNT pp. 3'j-40: ^;a?2 ^ws'-:"! t\o'\^ n-i n72 nn ri^i^-c <n2^n72"l pnn. Que si Abraham D^nilT: 112 &<bN 'iDT '73T'b2 y^l^^ b, David le dit [ibid., p. 65: an U'<Di2 N"^3ni u^i:^i2 y^.iib nb\a D"nNl 'IDT N-^On?: Nn733 nn-'U;"' 'wi^nb rr'm "^^OT^Dbw^ n^irO], c'est qu'il a mai compris Scherira, ou qu'il a puis une source dfectueuse.
mn
mn
' Mais peut-tre s'appelait-il Aron, voir Main, 1904, p. 4. * Voir ibi'L^ p. 1', s. v. Ben Mn\
mon
Schechter's
Saadyana, Francforl-sur-
2 *
^DT^n 1DD,
ihui., p.
(cf.
encore
p.
22, n. 1. et p. Go, n.
-1^
nnn73 ...m3>m
mm
:
2].
m-ii:
irbr inny
n\a&<.
D''i<j1^n l^y (i^' encore plus bas). Ou trouve des savants carates Jrusalem seuSalmon, Sahl b. Maliah, Yfet b. lement dans la seconde partie du x' sicle, tels Ali, etc. Sur le prtendu sjour de Anan Jrusalem, voir Jievite, XLIV, 165.
*
Cest
l'avis
de Bornstein,
les
deux
partis,
qui se
lutte
.\insi,
Abraham
b.
Davil
^b'\'n
dit (e
1.
Neubauer,
p.
0'
nncD
'
y-iN7:
t2r;-rK
rj^rtu:
mn-^C" b\a
^3i:n ynwST D^ni:72T Np^cNi n-^rjizr, yiNi. On u dj lait remarquer les rapports qui existaient
d'une part,
et la Palestine,
entre lllaiie et l'Allemagne, de l'autre, et cette question mrite d'tre examine en dtail. Sur les relations eotre l'Espagne et la Babylonie, voir le tableau de Ilarkavy en tte de sa Biographie de Samuel llannaguid (dans le C1DJt73, supplment du C'est seulement la science mystique qui vint de y-s'^^^n, Saint-Ptersbourg. 1902 nabylonie en Italie, et ensuite en Allemagne, et cela par l'intermdiaire du semimythique Aron, voir Kpsiein, "ip^HSl, H 8 el s.
.
Ibl
Mose ben Hanoch mancipe ce pays lui-mme de la tutelle des acadmies babyloniennes *. Nous ne savons pas qui succda Ben Mir ce fut peut-tre son fils, dont il est si souvent question dans les documents relatifs au dbat sur le calendrier. Mais dj dans la seconde moiti du x sicle,
moment o
l'arrive de
un Joseph lia-Cohen qui porte le titre de Abfut le chef des Gueonim palestiniens dont il va tre
l
question tout l'heure ^ de sorte que la direction de l'cole passe des Hilllides aux Aaronides. De son temps, en 960, les Juifs des pays rhnans (oi^n ''^2n) adressent une consultation aux
savants de Palestine ^ Notre Joseph est peut-tre identique avec le Ab-Bet-Din de Jrusalem mentionn dans le Commentaire de
Taanit attribu Guerschom*. Mais les renseignements continuent tre rares et ils ne deviennent plus abondants que quand un petit-fils de ce Joseph, Salomon ha~Gohen, se trouve l'cole de
Jrusalem.
Salomon
il
prit le titre
nn";!:" ui^'n^
David
(d.
Neubauer,
p.
G8)
l^^T
^"ijst^b
d'^s^n^ in-i:Db?33U3 D^"nn-n ';\nu5 i*7:u5U:D nbinr^ nnTj':: na^ii b:' 532- Que, d'autre part, les quatre captifs, dont Mose b. Ilanoch, vinssent non de Bjbyionie, mais vraisemblablement d'Italie, c'est ce qui peut maintenant tre admis
avec sret. Grce l'arrive de Mose, les traditions babyloniennes, qui rgnaient en matresses en Espagne, furent fondues avec les traditions italiennes (c'est--dire palestiniennes) qu'il y introduisit, suivant la juste remarque de l'auteur, d'ailleurs si aventureux, du a"^2lUN-|!l miTl (tome III, pp. 287 et s.].
'
Cf. Saadynna,
p.
se
nomme
'i
'-|
pDn
''^'21')
C]Oi^ 3>n
voir, ses fonctions de Gaon en 10'i7, son grand-pre (tel doit sens de 3?Tij Joseph doit avoir lleuri dans la seconde moiti du x sicle. Nous ne savons pas qui tait M:^'^'^'' U5N"1 l'p'jque de Joseph., mais il me parat imil aurait possible d'admettre que, comme le coDJectur.^ Bcher (/. Q.i?., XV^, 84, n. 1 dignit d'un n"3X- Cf. aussi mon Schechter's Saadyana, p. 14. exerc en Babylocie la
ainsi tre
^niDn nw::) n"">n ...npy"* \Mi^ n3"'su"' '::Nn inisn n^bi:?: '^ '^ 'n 'n "i-^bwX '^ ':> '"> 'n 'n n?2b':j (i. pj i*^: 'i exerait encore, Tavant-dernier l"^"! rr^S- Comme le Salomon nomm
':>
'-
ici
vident que
Voir sur cette consultation l'article de Bchler {Revue, XLIV, 237 et s.V 11 est la leon exacti% pour les premiers mots, est celle du manuscrit de Heii:
nbNUJ"^ qii les communauts (des contres b^TsU"^ V^N ^TSriTj rhnanes adressrent flwa: SA^yes de la Palestine , et non, comme portent les autres manuscrits PN "ib^'J. Remarquons, celte occasion, que b^TsIi"' y^^ les mots qui se trouvent a lu fin de la rponse ^pTO^'H !n5<0^ D2^ TT^T a'Ml^ Yiyy^y^ m^^"^ concordent avec l'opinion qu'ont encore aujourd'hui les Talmudistes que ces deux traits (et, en outre, celui de Nidda) sont les plus difciles.
mann
mbnpn
mbnp
Dans 12, on lit '^:i-i^3'0 T'3 3i< r::?^ ^.'TaOU: n'\^r^ '^\^y^. Le dernier mot qui ne donne aiicun sens a dj t conig avec raison par Ratncr (ICD
:
bai-iri, p. 511) en
''C"|"l"n\iJ,
c'est--dire "b'^-|-i-3':;.
p. 150, ce
dons de Paltiel
qui a t dit sur Ben xMr. Si l'hypothse que j'ai est exacte, le chef de l'acadmie palesti-
moment
ia'^U'^
M3X1.
152
Gaon, qui dsignait les chefs des acadmies babyloniennes. Mais nous ignorons les raiet vitaient peut-tre dessein le titre de
sons qui dterminrent Salomon s'arroger nanmoins ce titre ; tout ce que nous savons, c'est qu'il le portait dj du vivant de
Ha, c'est--dire avant 1038, et que, par consquent,
sidrait pas
il
ne se contri-
comme
la
le
riM
nt^,
prsident du
il
cra un
"^uj-^bo,
un troisime en grade ^
ne m'abuse, ce
Troi-
sime devait correspondre au sn qui tait, l'poque talmudique, le troisime aprs le patriarche ^, et on affirmait ainsi que la vritable continuatrice du Sanhdrin tait prcisment l'acadmie de Jrusalem. Or, nous trouvons la mme poque un chef
d'cole, Jrusalem,
ait ses fonctions
lui
qui exer-
en 1046
appel
Gaon
il
avait ct de
un ax, c'est--dire un Ab-Bet-Din, et un'^)''bu5,un Troisime, et M. Bcher admet avec raison que les deux Salomon doivent tre identiques *. Mais le pre de Salomon, Yehouda, est dsign seuBcher, /. c, p. 82 (cf., par contre, p. 96). Que Salomon se nomqui ressort non seulement de la sijrnature de son arrire-petitfils Maliah, cite plus haut mais encore des lettres adresses p. 151, note 2 Ephram ben Schemaria, qui montrent mme qu'il portait ce tilre avant 1030, voir
'
Comme
le dit
mt Gaon,
c'est ce
in/'r (p.
154, n. 1).
Hemarquons,
d'ailleurs,
qu
vrai dire,
le
gaonat babylonien
disparut, non pas avec Ha, mais avec Hizkia, qui en aurait encore exeic les fonctions en 1046; voir Bcher, /. c., p. 80. (Une Consultation de ce Hizkia se trouve dans le irnUMi 'O de Juda b. Barzila, d. llulberstam, p. 87.)
'
Cela rsulte de
(p.
la
Ephram
:
b.
bas
il
155, n.
2>.
l'poque de
Ben Mir.
il
crit
'iDT
i^-^iob
nn^vrr
qu'il faut,
avec M.
XL, 262) *\JZ^ "^jTjTD bllii D")b'J 1NO ...n3?:"i nbins r;37: V-i ^-*'^'^ 1^^ ...pni:\ ce Isral Lvi, complter et corriger de la laoa suivante 173^...
^ii
on voit nDbuj ^'^ [r\^n 2N] pm:*^ que le Ab-Bel-Din e>[ immdiatement suivi du Sanhdrin, c'est--dire des autres membres de l'acadmie. Les tentatives que fait Bomslein (/. r., p. "6, note 3; p. 80, note 4) pour tablir que Ben Mr avait aussi un ^;i5^b'>;3, sont caduques. ^ Voir Horayoty \Zb cf. aussi Moed Katon, 22b; Kiddouschin, 33 3). L'opinion de Heifmann Cj^ITIjD, fine) qu'au DDH des coles babyloniennes correspondait le titre de DirN, est errone, car ce litre servait gnralement dsigner les docTiyjip l">'mn3Di
]i2i
;
nb-ns
imn^o
ou
port, par exemple, par Saadia, dj en 922, plus tt (voir Saadyana, p. 1o), par Elaznr b. Samuel de Lucne (voir Harkavy, Studien nnd Mittheilungen^ IV, 3'6 par V( houda b. Joseph de Kairouan
mme
Srhechter^s Saadj/ana, p. 13, n. 1; aux titulaires du tilre de "110?^ CNT, qui sont cits en cet endroit, il faut encore ajouter Saadia b. Ei)liram ;:3<n "IDnn
(voir
:
mon
tn^'^uTi rriTn ?] nm7:n qibxn n^on de Kairounn en i34. vo:r y. Q. /i*., XVI, 1)76, I. 3 en bas; Maliah h;i-L)ars(iian de Damas, chez Benjamin de 'ludU', d. Asher, p. 4S Klazar b. mah de Bagdad, ibid., p. 60, et Joseph ibn 'Akniu, le disciple de Mainonide, voir Munk, Notice sur Joseph ben-Jehouda, p. 59 67), elc. L. c, p. 80. La date de 1046 est donne par le passage de la Chronique de Ycrahmeel, publie par Ncubauer [Med. Jeio. Chron., I, 1781, o il faut changer T"rn en ^"^IP, et, comme on le verra plus bas, il est vraisemblable que Salomon fonclioniiail dej depuis longtemps avant celte date. Les autres renseignements sont puiss
; '*
1o3 la
lement
comme
inTi
Tsn,
il
L'acadmie tait donc rorganise, mais elle rencontra beaucoup d'obstacles sur sa route. C'taient d'abord les ncessits pcuniaires, contre lesquelles nous savons que les coles babyloniennes eurent aussi lutter dans la dernire priode de leur
existence, et c'taient les impositions exorbitantes qui pesaient
sur lesquelles deux lettres adresses ben Schemaria nous clairent particulirement*. Elles nous apprennent que le principal revenu de l'acadmie provenait du grand nombre de pieux plerins qui n'avaient pas cess de se rendre Jrusalem. C'tait le cas surtout la fte des Tentes, et une vritable fte se clbrait alors Hoschana Rabba. En ce jour, le Gaon, entour de ses collgues et des plerins, se rendait au Mont des Oliviers, et, dans cette procession solennelle, en faisait sept fois le tour, comme jadis on faisait autour de l'autel du temple. A cette occasion avaient lieu des crmonies publiques on ordonnait les disciples arrivs fin d'tudes, on rcitait des bndictions pour les bienfaiteurs et protecteurs, en mme temps qu'on lanait l'excommunication contre les ennemis et adversaires -. Il est donc dit dans Tune de ces lettres, crite
lourdement sur
l'cole et
notre Ephram
dans une
choses
lettre
b.
Yehouda.
Il
(voir
Bevuc^
XXV,
ITOJ'T.
275^,
nn?3"'nna
i:"?:;D i"ii4:in
i3:"nN
nnD
N3''':j
nr
bH'pb
'^;25''bUJm
,
3M
[Monatsschrift
XLVil,
ces laiis permettent d'carter les doutes d'Epstein 341) sur l'identii des deux Salonoon, voir mon Schechter's
Tous
Saadyana^
p. 16, n. 3.
L'une est publie dans les buJTT' '^T3^^ de Wertheimor, f'ascic. II, f. 1" l'autre est reproduite ici pour la pre.ire l'ois l'Appendice II. 11 est possible que la coromunaut jrusalmite et, avec elle, l'acadmie aient souffert aussi des Caraiies i"pT N'O l'poque de Salomon, car la lettre dite par Wertheimer commence ainsi
:
n-^m d"3^T'r: D-^ssnn '^"'nt^ i2?272T 'IDT r^niNDH r;mi:3?n nmbrrt nZ)n
mVa nann
ici
On
trs nette-
ment des Kab'oaniles et qu'ils sont reprsents comme le parti qui ptit et qu'on injurie. Chose singulire, on trouve un pass9ge tout lait semblable dans une lettre
de Jrusalem, date de
'nST
l'an
1188, voir
p.
1)78,
1.
30
"':'"'^):!
sion serait-elle
nmb:?r; rfnDn D"':3nn devenue une formule strotype ? L'ascension du mont dos Oliviers pendant la runion des pMerins Tentes est dj mentionne par Ben Mr (voir supra, p. IV., n. 2] cf.
naT^rn
v^^
"^'^^^
my
des
Uucliler,
c,
moment
l.
dans les lettres de Salomon Kpliram ben Schemaria coutume se maintint longtemps, car il en est question
lettre prcite
de 1188
(/.
c,
p.
:
079,
1.
8,
1.S,
19
p. 080,
dans
Ilarizi.
^mn3.'2
r;pT::nn T 1:D'J72
u^iz^r,
r:!^.^^
rnsbcs n'i:'b
p.
mbcp
;
^^^rb^ D^^^7^
ouire
le
f
-in
br
mbrb
cn^Tn
riN^^.
^B-'Usn
Les Carutes
(d.
la
praliquaienl galement
ben David
Neubauer,
79
nn3 niDDH :n HN
.
'^^ilH
"^ia::
"3in
iti
^^^
avant 1030, qu'en cette anne le nombre des plerins fut restreint, de sorte que les revenus ne suffirent mme pas couvrir les impts. On dut donc contracter des dettes, et ces maux vint s'ajouter une disette qui svit justement cette anne-l. C'est pourquoi les auteurs de
la lettre
messager spcial, Joseph ha-Hazzan b. Yfet "ThiznK aux communauts gyptiennes, qui les ont dj assists plusieurs fois et pour lesquelles ils prient maintenant chaque occasion et chaque fte, sur le Mont des Oliviers. Mais surtout ils demandent des secours au destinataire de maria, qui semble avoir pris ce
rable au sein de la
assister
communaut de
Fostt
ils
le
prient de les
encore, comme il l'a fait jusqu'alors, de donner des instructions et des recommandations tous les messagers qu'ils enverraient l'avenir en Egypte, et de recueillir, partout o il
serait
au
nom du Gaon,
c'est--dire de
Salomon
se donna probablement beaucoup de peine pour l'acadmie de Jrusalem, car celle-ci lui dcerna le titre de membre du grand Sanhdrin , nb-n^ l'^'i'TnaDa ^an. On sait que les coles babyloniennes se considraient comme reprsentant le Sanhdrin
Ephram
voir ce
que
Sabl
b.
cie
son
mL:?3ri
'^n'^Tn
ncO (publi par llarkavy, Q^mS qCN^J, nn^bNi ...onn i32ct t?">-iy) nn
et
n 13)
...r!3-in
Dr:;'!",''
nsT^
...0^:2
ly^ np:?^i
''p:'i^i n^biy,
'iD"i
encore
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>"
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]2<7iy ...^ubDn?^
D^':32m
D-^ust^m
nm
D'^T^Tn )!!. C'est ainsi que d'aprs une l^aMide aux couleurs tendancieuses, recueillie par le Sf^fer Hassidim (d. Mekiz Nirdamim, G3()), Ha va cliaque anne
en plerinage Jrusalem et l'ait, lioschana Habba, sept fois le tour du Mont des Oliviers, en compapjnie d'Ebiatar i^qui a vcu soixante ans aprs lui, voir infra, p. 165 et 8.); voir Epstein, Monatsschrift, l. c. ; Bornslein, /. c, p. 175. Cf. aussi Jrusalem^ d. Luncz, I, partie hbr., p. 65.
'
nomme
ici
ce litre, et,
comme
autre
il
est dj question
note
il
en rsulte, d'un
c(^t,
que Salomon
tait dj *y\^:^
avant 1030.
Nouvel exemple de
un Habhanite,
:
v. supra.
D'^'nSfi<
'1*1
Dans
Le
la
suscriplion de
est
appel
^biy73n "^ann
'"173
'^^^
*
m-i^'^rn
est
ynsa iTanm.
ainsi
en
question
conu
Ta
:
npn Dip::"
signifie ici
et ce
\^'2'^'^
*)wNT
? (les
riNpVI
ICNT
lie
signifieraient-its pas
prsent ?). Que par Gaon il faille entendre ici Salomon, c'est ce qui rsulte de ce que, autant que nous sachions, il n'y avait pas de Gaon avant lui,etde ce qu'Ephram
n^lait en
correspondance qu'avec
lui.
135
premiers rangs
(i^a'i i^'ii]
figuraient
le
grand
Sanhdrin N'nn) le petit Sanhdrin (iTJLp l^^iinsD) *. Ces appellations furent aussi adoptes par l'acadmie palestinienne, dj au tempsde Ben Mir * et peut-tre encore plus tt, et elle donnait ses bienfaiteurs trangers, ou des savants distingus par ailleurs, le titre que nous venons de voir qui fut dcern Ephram, et qui tait quelquefois ainsi libell ?ibi"i^ ';->'niri3D3 nbi3>^n nnnn ou ^^n'n N'-nniD. C'est ainsi que les deux titres sont ports par le clbre Naguid d'Egypte, Meborach b. Saadia, qui florissait dans la seconde moiti du xi sicle, et c'est ainsi encore que nous trouvons, en 1029, Alep, un i"-! n^n rpv '^n'- (nbi^i:; '|-'i"iin3D3 =) '^^ 'on nann lap:^-' 'm 'n^, et, une poque indtermine, un Elizer ben Abraham ^
(rtb"n:i l-'^i^nso),
Si l'acadmie
de Jrusalem fut
phram, dlivre, peut-tre momentanment, d'une dtresse dpeinte en termes si nergiques, sa situation fut affaiblie par des
Salomon Gaon se plaint amrement dans Ephram *. Malheureusement les faits y sont plutt indiqus que dcrits. Le dbut nous apprend cependant qu'un dissentiment s'tait lev entre Ephram et l'Acadmie, mais qu'une lettre antrieure de Salomon avait aplani la difficult. Le Gaon se plaint maintenant de ce qu'il s'est form Jrusalem deux partis et de ce que la plupart des plerins, arrivs,
querelles intestines dont
lettre adresse
une
comme
de coutume, de
la fte
Au commencement
triser,
la
le
par
la parole,
ceux qui ne pensaient pas comme eux. fte, on avait russi, il est vrai, mapeuple, mais prsent il est arriv, au
le
rcit
Voir les tmoignages runis par Bchler, l. <?., p. 239. On peut encore y ajouter de Nalan ha-liabli (dans Nei.ibau( r, Me(^. Jcw. Chron.^ II, 87): l'IO ^TTI
N-n PNnp: i<^m D-'Cst^ riTvUi v:DbT o.xnn i7:iy nn-"!;'' ^n-i Dnn*^;::-' ^':jfi<n p7: 'T vDb *;i3'v:;vi:j ^n^rm m^'^r-" ONn "^5d b^ dh^idt N?:p hy TiiMziz oriTo 'n bo':j mbs ^OwNt i*:: <"ip3 n7:bT -iinn 'y^ mb:D 't Drtu: imn^o ^3'n;rm ...^cnbwS ^t^npDn Dm ininron \i2 rn^y
'nsT na-'-iD^n u;n"i "^w: bws obD * Voir plus haut, p. 152, n. 2.
'
:Dn.
Cf. aussi
bm^n
nso.
p-
62, n. 11.
Abraham
Voir -moa Schechter's Saadyana^ pp. Il, 15. Jacob ben Joseph et Elizer beu reurent aussi vraisemblablement leurs titres de l'acadmie palesiinienne
;
3"i
"1?3
inn N"nr;50 bnbna 2n n?Ol (IlarUavy, Stud. u. Mitteil., IV, 24), qui, tant donnes les relations constantes entre Kairouan et la Babylonie, doit avoir reu ce
litre
*
de ce dernier pays.
Voir Appendice
II.
Celte
le
car
Ephram y porte dj
titre
dont
il
a t question.
lo6
nom
du vizir du Caire, un ordre du pouvoir central au gouverneur de Raml, enjoignant, sous peine de chtiments corporels, qu'on ne se permt point de lancer l'excommunication contre des adversaires. Se conformant ces instructions, le gouverneur de Raml ordonna l'officier commandant Jrusalem ' de se rendre au Mont des Oliviers le jour de Hoschana Rabba, o nous savons qu'on lanait ces sortes d'interdits, et de chtier et d'emprisonner quiconque oserait seulement mentionner une formule d'excommunication. Quand la nouvelle en arriva Jrusalem, le Gaon dcida de ne pas faire du tout cette fois l'ascension du Mont des Oliviers, et de ne pas crer un prcdent pour l'avenir en ne lanant pas l'excommunication, qu'on attendrait d'autres temps. Et ainsi, dit Salomon, la fte se changea en deuil et le peuple tomba dans l'affliction.
Nous ne savons pas comment ces discordes prirent fin, mais nous apprenons par une autre lettre de Salomon Ephram que
la situation
prcaire
^.
Abandonne
et injurie, dit
Salomon en
rn5b73l
se lamentant,
'.
17
^3
n"|jn?Otl T^55
sait, signifie
D^2"l,
.
et je crois
ci^i
que
msn?^
comme en
camp
du nom de
encore appele
en hbreu *T^"lDO (voir Bcher, Jeio. Quart. R':v.^ XV', 87, n. 1, et Gollheil, Jew. Eiicyclop., V, 60-61). Il n'y a pas lieu de faire valoir contre celle interprtation que depuis la fondation du Caire, en 969, le sige du gouvernement tait dans cette ville, et non Fostt ou le Vieux-Caire.
Ainsi, Jrusalem tait alors subordonne Raml. Cette dernire ville fui blie par Souleymn Abd al-Meiik en l'anne 'JS de l'hgire (716-717), c'est--dire encore avant qu'il devnt Khalife, et reut son nom des sables ^arahe b72"^) qui s'y trouvaient en grande quantit (voir al-Beldsori, Liber expiignattonis regionnm^ d. de Gje,
*
p.
car
encore auparavant une localit cet endroit, lors de la conqute de la Palestine par les Arabes (ibn al-Alhir, Ch/onicon, II, 388), et, aprs la conqute, Omar divisa la Pa'cstine (entendez la partie mridionale, car la partie seplentrionale est appele par
143); toutefois, il doit y avoir eu il est dj question des Grecs de
Raml
les
Jourdain; en deux districts, et nomma deux gousecond Raml [ibid., p. 390). Mais Ramli tait toujours considr comme la ville la plus importante, surtout au point de vue niililuire, et un cas toJt fait analogue celui que nous fait connatre la lettre de SalomDn nous est fourni par l'crivain arabe chrtien Yahya dWntioche, mort eu 10(J6. 11 raconte que lorsque a!-Hkim ordonna, en 1009, de dtruire i'cglise de la
verneurs,
et le
Yarouch
Rsurrection Jrusalem, il envoya un ordre dans ce sens au gouverneur de Ramie, voir MjednikolV. Palestine... d'aprs hs sources arabes (en russe), II.1,3C8.
;
Yehouda, il y avait aussi une communaut juive Uami (voir Revue, XXV, 273), mais, dans notre lettre, les mots ri-T^T 1^^- > peuvent dsigner que le reprsentant de l'autorit gouvernementa.le. Sur l'histoire ilc UamI,
l'poque de
Salomon
h.
voir al-Mokaddasi, d. de
11,
G,e [Bibl. Georjya/h. Arab., \\\), pp. 164 165; YuqoCit, Moudjir ad-I)i (1496). Kith al-ouns al-djelH bi-tnrihi-l-Kouds iral-UalH., d. du Caire, 1283 (-rr 1868), pp. 1f)4 etf8.,etc. quant aux Juifs de celte ville j'pspre en parler dans une notice spciale.
8V7
; ;
'
C'est
lui,
la lettre
aprs
Bcher
el
dans ses Saadyana, n" XLl. Schechler, el, le signataire de la lettre ;2;fi<"i 'iSH 75735
157
son clat de jadis s'vanouit ses amis l'abandonnent et les disciples auxquels elle confre l'ordination sont couverts d'opprobre'. A la suite de ces faits, ses revenus ont encore baiss davantage, et le Gaon s'est vu oblig d'envoyer son fils, sans doute Joseph, qui fut plus tard Gaon aprs lui et qui devait tre ce moment Ab-Bet-Din, dans un pays d'outre-mer (peut-tre en Europe), probablement pour runir des subsides. La dtresse fut si grande que Salomon, n'et t la navigation, aurait entrepris lui-mme ce voyage -. Seul, Ephram, dit la lettre, resta fidle l'Acadmie de Palestine, la "^air nn-uj-^3. ^ais il fut, lui aussi, engag dans des diffrends sur lesquels cette ptre ne fait pas toute la lumire dsirable, mais qu'on peut cependant reconstituer dans leurs gran les
lignes.
y avait alors deux communauts Fostt la premire babylonienne, la seconde palestinienne, c'est--dire que l'une suivait les
Il
:
*.
Comme
les
deux
il
est vraisemblable
np:?"* IIN:; n2"0- est Salomon b. Elia, pelit-fils de Salomoa b. Yehouda, voir infra^ p. 170. Mais cela est impossible, car premirement Salomon II vivait au
commencemeut du
xii* sicle et ne^ pouvait donc pas correspondre avec noire Ephram. En second lieu, notre lettre est crite Jrusalem, tandis que dj Elia avait migr Tyr. J'avais d'abord, moi aussi, suivi l'avis de Schechler (voir Zeits<:hrift fur hebrische Bibliographie, VII, 144, 180), mais j'ai dj pu rectifier celte opinion dans le tirage part de moj article Schechters Saadyana (pp. 11, 16].
Recto,
I.
nn
'^7303
b.
bD
y'-'T'var":)
(I.
nn
^^:i3)
nmi^n n^aniN
bD.
Un
certain Yosia b.
Yosia, ainsi ordonn, en 1031, par la sainte acadmie de Palestine s'achcti en souvenir de celle ordination le Commentaire de Saadia sur
voir Saadyana, n
Aron
Isae,
XXVllI
'173
i.-.rp \iy imD n-on?2 [^r^^] y\^-j> vx n-^'c:<' irai -rirn nb-i:'?:r "j-inN 3>3'::t D"'DbN n3>n-iN p2;d n^h 'dl: ni^^u^ rr^iinp- nn"'"::-'^ ']730im nzTUJ L'expression y^72U:n se trouve aussi 'nST rjn^^"b ^\n^^ ^yu:m niJ<7a. dans la lettre antrieure de Salomon (voir Appendice II, 1. 14) n7-nb73 TTJJ' T>2J>^
[-n?2n]
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Mz-zv'-:)
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Lettre,
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n.sn :*-^bsnb bDiwS Nb a^a ^wSt h^d^d ^-n i^wX morb n?: b2w\ in<j: nbj^n rT*nn ""blN 5<in nXLlb. Que ce ais ait t Ab-Bet-Dm, c'est ce qui rsulte de ce que Salomon ne prit conseil, dans le fait racont par la lettre, que du (I. 11 Troisime iC"'bu:r "^riN :' '^nbbD:*)/; d'autre part, celait la coutume, comme nous l'apprend la Me^^uilla d'Ebiatar (voir m/ra,, que le Ah-Het-Din ft lev au gaonat, et comme, la mort de Salomon, celle dignit fut occupe par son fils
.
:
ici.
L. 5
rr^bwX
nnwsn72 bD
'r\i:^'2
pTnn?3
-17:3
Nb
in-i-n
nwa: -nnu'^
i
5<i-i
'^'2^
*
Schechier's
les b23 "^33 et les b^H^D"^ "^HN "^DD, mentionns 43, voir ratn Saadyana, pp. 11-12. Bcher, l. c, pp. 93-94, a suivi une fausse piste, de sorte qu^il n'a pas pu se rendre un compte exact de la question.
-nnnb. Ce sont la
158
lement une espce de rivalit entre la est mme possible que Salomon b. Yehouda,
comme
autrefois son
prdcesseur Ben Mir, continuait toujours revendiquer la suprmatie de la Palestine sur toute la diaspora. Ei)hram ben Sche-
la
communaut
palestinienne
*,
officielles et
importantes
c'est
semble que la communaut babylonienne eut le dessus et qu'R])liram fut vinc de ses fonctions de surveillant, lesquelles furent confies un homme immoral, fils de son adversaire*:
Or,
il
semble aussi avoir eu subir d'autres avanies ^ Un certain Natan, homme d'ailleurs honorable, qui, lui aussi, probablement
appartenait la
ordonn Haber par Salomon*, parut suspect d'appartenir, pour des raisons que nous ignorons, au parti des adversaires d'Ephram. Une lettre que Natan, ce qu'il semble, avait crite Salomon revint, pour des raisons que nous ne connaissons pas davantage, son expditeur, sur quoi Natan lui-mme souhaita que les fauteurs de dsordre fussent excommunis, pour que son innocence appart ^ Ephram informa le Gaon de tous ces faits par une lettre qui arriva Jrusalem le 24 Siwan (l'anne n'est pas indique), et Salomon convoqua aussitt, le 25, une grande assemble dans une caverne, fit apporter les rouleaux de la loi et lana l'excommunication contre tous ceux qui forgent des mensonges et provoquent des discordes pour satisfaire leurs intrts personnels ^ De plus, Salomon exhorta Ephram veiller ne
communaut
palestinienne, car
il
fut
>
L. 40,
il
est dit
de l'adversaire d'Eplirin
2i
NIH n'^H
..."173Nb iV
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L. 36
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L. 16
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*
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bj'r
1.
:
C'est
Voir
L. 27
1.
30-32.
aT^2 TD nb uvn-i 'jvan ib dt" n-^ar^?: y^^n pN ^ppn ppin ba by i:73-inm m-nn noa "i:Ni:im an bnpa mr7:3 '131. Salomon s'enferma dans une caverne, sans douio parce que, comme nous
:
libbr:
"^iO
il lui avait t dfendu de prononcer l'oxcoramunicalion. [Ou bien s'agirait-il de la caverne du prophte Agge qui, daprs la Helulion du voyage d'Obadia de Berlinoro, d. Neubauer, Jahrhuch, 111, 218, se trouvait sur le Mont des Oliviers?) Je conclus de la que cette lettre est postrieure celle publie dans lAp-
peadice
galement
crite Jrusalem.
159
pas fournir aux perturbateurs un sujet de querelle, car les temps sont mauvais et la race corrompue. La plupart ne cherchent qu'un
prtexte pour mal faire.
fait
Nous
aussi, dit
aucun cas de leurs paroles, s'il ne s'tait pas agi d'une profanom de Dieu *. Pour ce qui est des fonctions enleves Ephram, chacun peut les exercer dans sa communauts Comment ce R. Natan, demande Salomon Ephram, peut-il se rsigner voir disparatre toute trace de l'influence de l'cole palestinienne en Egypte ^ ? Il aurait pu t'accorder son assistance pour qu'on ne t'enlevt pas ce qui te revient. Moi et le Troisime , nous te rendons tes fonctions, et quiconque te les enlvera de force sera atteint par le chtiment de Dieu. Salomon ajoute sa lettre une autre adresse spcialement ce Natan pour le calmer*, mais sans doute aussi pour le rprimander. Les renseignements que nous fournit la lettre de Salomon sur
nation du
Texistence, Fostt, d'une
et d'une palestinienne sont encore confirms par d'autres tmoignages. Benjamin de Tudle nous en informe environ cent
communaut babylonienne
communaut
il
mentionne un
rites,
dtail particulirement
et
im-
divergence des
annuel ou triennal pour la lecx'ure du Pentateuque\ Mamonide voulut mettre fin cette division dans les rites et usages, mais le silence lui fut impos par le Naguid d'Egypte de cette poque, qui nous le savons maintenant s'appelait Sar Schalom ou ZoutaS Makrizi (mort en 1442) parle galement des deux synagogues, et il dit ce propos que, sur l'entre de la synagogue des Palestiniens, on avait dress une table de bois o il tait grav que la synagogue avait t leve en l'an 336 de l're des Sleucides, c'est--dire quarante-cinq ans avant la destruction du second
L. 25
b3N
ici
D\i:n
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l'ail
Jralomon
*
ID^DUJ) ^5173 b Ul bnbji ""blbl b-^oD n:3> Dr^i^^n ^-im^ pr\ bN np- la m;,x n^jj^. allusion au passade connu du Talmud, Subat, 30(5.
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i3b?3 n"^2::?nb :z6 in:
rappelle 1.30:
:
Voir
le
passage du
yinN^b^
H'^N^D d'Abraham Mamuni dit par Buchler, Kaufmauu, Monatsschrift, XLI (1897), pp. 460
160
temple '. Obadia de Bertinoro dit la mme chose dans sa Relation de voyage en 1488, sauf qu'il indique comme date Tan 38 avant la destruction du second temple-. Obadia ne mentionne pas la difierence de rites et, sans doute, ceux-ci ne s'taient plus maintenus longtemps. Il est \rai qu'ils sont mentionns par Sambari, qui crivait en 1672 ^ mais il est probable que ce chroniqueur ne fait que rpter ce qu'il a lu chez Benjamin. C'est par erreur qu'il dit que la synagogue babylonienne a t btie seulement par Mamonide et, par-dessus le march, en une seule nuit, grce l'invocation du
nom
de Dieu.
La dernire date que nous possdons actuellement touchant Ephram b. Schemaria est l'anne 1030, au cours de laquelle il signe comme tmoin un contrat de mariage, et comme ce contrat,
par ailleurs, ne manque pas d'intrt, je le publie intgralement dans l'Appendice III. Comme nous savons, d'autre part, que Salomon exerait les fonctions de Gaon en 1046, il est vraisemblable qu'il a survcu notre Ephram. D'ailleurs,
trouvailles imprvues sur les rapports
il
n'est pas
palestinienne.
Et maintenant, pour ce qui regarde les destines ultrieures de cette Acadmie, nous sommes assez bien renseigns sur ce chapitre par le curieux crit que l'on appelle la Meguilla d'Ebiatar (publie dans Saadyana, d. Schechter, n XXXVIII) et qui provient galement de la Gueniza Bcher * a si lumineusement expos le contenu de cet ouvrage et les faits qui s'y rattachent qu'il a rendu toute autre tude superflue. Ce qui nous intresse seulement, c'est un point dont nous voulons poursuivre l'examen, savoir les rapports de l'Egypte avec cette Acadmie. L'exemple de Saadia montre que, dj au commencement du x^ sicle, une certaine activit intellectuelle s'tait manifeste
;
parmi
les Juifs
de l'Egypte,
et
les relations
de ce pays avec
la
Babylonie sont attestes par l'nergique intervention du })hilosophe de Fayyoum en faveur de l'exilarque et des Gueonim des deux Acadmies babyloniennes, quand clata la querelle de Ben Mir. Semblablement, Abraham ben David compte l'Egypte parmi les pays dont ces Acadmies tiraient leurs revenus. Dans la
'
Cf. Schroiner, Z.
D.
M.
G.,
XLV
(1891), 21)8.
Sclireiner a
bien
vu que
celle
I,
118.
C'f.
Bucb.or,
/.
c,
^22.
Dims
XV,
79-06.
161
seconde moiti de ce sicle, Schemariab. Elhanan, l'un des quatre captifs qui fut rachet par la communaut. d'Alexandrie, vint Fostt et y fut choisi comme chef ^ Schemaria dploya son activit la fln du x*= et au dbut du xi^ sicle, c'est--dire l'poque de Scherira et de lla. Nous ne savons pas s'il fonda une cole importante ', mais nous le voyons adresser des Consultations Scherira et recevoir de celui-ci des Rponses ^ Son fils Elhanan, qui migra Kairouan, a, lui aussi, activement correspondu avec
xi sicle, l'Acadmie
au mOme sceptre, se rapprochrent sans doute l'un de l'autre, et il est probable que l'Egypte aura t chercher ses enseignements plus souvent en Palestine qu'en Babylonie. Et, en effet, nous ne trouvons que
fort
peu de Rponses adresses de Babylonie en Egypte si l'on fait abstraction de celles que reut Schemaria et dont il a t question plus haut, il y en a, autant que nous sachions jusqu' prsent, quinze en tout, qui ont toutes pour auteurs Scherira et Ha. Ainsi dans un fragment de la Gaeniza qui contient les Indices d'une collection de recueils formes par des Rponses de Gueonim, on dit que le sixime livre de cette collection contient des Rponses envoyes en Egypte par Scherira et Ha, qui tait alors Ab-Bet-Din suit l'numration de quatorze numros ^ D'un autre
: ;
C'est ce que,
:
comme on
d-inir^o
sait,
Abraham
b.
ibid.^
68)
rhy ^73i
T^m
bu:
N-^-n^oribNn
nws n^Ta
et suiv.
^^'^'^um
U3N"lb
D'^lit^ob.
Mais ce
rcit a t fort
branl par
Hou-
Q. i2
XI, 643
* Schechter {ibid., 646, note 2) publie un document manant de son tribunal de Foslt et dat de l'an 1022. Schemaria est toujours mentionn avec le titre UJ<"l^^, mais jamais avec celui de ^^'^O'^ lUNI (d'aprs quoi il l'aut aussi reclilier la resti-
m'en a
fait la
p.
124,
1.
85,
comme M. Ilarkavy
^ Voir mon Schechter' S Saadyana, p. 5. La rponse envoye Fostt en Tan 1303 de Pre des Sleucides (=: 992) et publie dans ni>'73T n"lT?3 "^STM: d. Miiller, u 72, pourrait galement avoir t adresse par Scherira Schemaria.
mmOn,
s.
v.
T\'^'M2''<D ']
"l^tlbi^.
Cf. aussi
le
Gueniza publi par Neubauer, J. Q. Ji., VI, 223, mais d'o il ne ressort pas tout fait que Schemaria tait originaire de la Uabylonie. " Publi dans Werlheimer, n73b'>D nbnp (Jrusalem, 1899 p. 72 ^C^'T! "IDDH
fragment de
,
nnrwN-ib"T n^ pN:* ^^xn ij-^^TiNTN-m*:: ir:nkN n[ii3rjn"nL:?:r. Parmi les 14 numros mentionns, j'ai pu, principalement avec l'aide de Jol Muller, nriD73
en idenlilier 6, qui taient dj connus auparavant, mais dont L"^jlk<^l on ne savait pas qu'ils iaienl adresss en Egypte ce sont les suivants l" 1 sur un passage de Pesahim, 101 a, concernant les prescriptions du Kiddousch, voir Consultations, d. Ly-k, n 53 (attribu liai) n" 4, sur ce texte de Pesahim,
;
: ;
mm^nb,
49*
'iDi y-iwsn
;
zy^
i-itswS
D"'nm
:
n;^':',,
voir
nar>an -nyo,
n 24 (attribu
Ha)
n'
5,
sur
celle
question
ce.
^rpnp7:73
CDD:
mc^
nba^
Il
T^'2T^
T. XLVIII, N
162
dans une Rponse touchant un passage du trait Mid~ dot, dit qu'il a reu, r.ur ce point, une question d'Egypte et qu'il y a rpondu en dtail '. Si maintenant on compare ce nombre avec celui des Consultations envoyes, par ex., dans le Magreb, surtout Kairouan, Fez, Kabs, Taliert, Sidjilmasa et Tlemcen', il apparat comme trs peu considrable. Peut-tre l'aut-il mettre
ct, Ha,
en relation avec ce fait que le Magreb n'tait attach l'Egypte que par des liens trs lches et que les Zirides, par exemple, qui gouvernaient Tunis, se considraient presque comme indpendants, ce qu'ils proclamrent, d'ailleurs, formellement en 1048-1049 '. Pour Salomon b. Yehouda, nous ne connaissons, il est vrai, jusqu'ici qu'une seule lettre qui lui soit adresse d'Egypte*, mais il se peut que la Gueniza du Caire nous rserve encore des surprises. Quoi qu'il en soit, nous voyons par les lettres crites Ephram b. Schemaria que l'Acadmie de Palestine trouvait le plus d'appui en Egypte. Nous sommes encore renseigns sur les rapports de l'Egypte avec cette Acadmie par un trs intressant fragment de la Gueniza publi par M. Elkan Adler ^ mais qui contient encore bien
cette disproportion
^'^LbaT^^DIi est, sans doute, celui qui est cit dans Ittour (d.
Lemberg,
I, f"
44
en haut)
nb
"^a"
DN
n"a"|-l5"l
nOTHN n23
'^"itT
^033
"n'W'^3' ; n 6, sur la question de savoir si valeur aujourd'hui, voir Ascheri sur Ketoubot, chap. iv, 24 (cf. aussi Ittour, I, f 44 b, et les Rponses de Isaac b. Schscheth, n" 106) n 11, sur ce passafre de JUcf/uilla, 5 a 'iDi "T^JT^S ;i-73TD M'D:i?3, est cit dans les Consultations TM'DbTl mpTDD, u 00, au nom de Natrona, et se trouve aussi dans le Sttldour d'Amram (voir la note de Millier, ad locum, p. 92, note 3) n 14, sur ce passage de Sabbat, 19 a "IDT H'^DOn 'J"':'^'?D73 I^N, voir Consultations, d. Lyck, n 6 (attribu Ha).
; :
Harkavy, Stud.
tv::^'^
u. Mitteil
IV,
n''
290
n-t
-it
n3>"i?3U5
...mn
d.
p
a,
D-'-ii:?^
n<-^
bx m:on^c.
;
pn^r
et p.
-nj^uj,
23
25,
15-16
n^b'J flbnp,
Wertheimer,
p.
92 (b'^D
fi<7:bT
"ibN
blN rn^D \y)\ mais ces passages n'indiquent pas tous des Consultations adresses en Egypte. Les Consultations envoyes Kairouan sont si nombreuses que leur numralion doit tre rserve pour une tude d'ensemble. Sur celles qui sont adresses
"libQ
Fez, voir
mon tude sur l'histoire des Juils de cette ville dans le journal rin^lEn, 1903, u"" 3 et suiv. Celles qui sont envoyes dautres villes du Magreb sont contenues pour la plupart dans Harkavy, Stud. vnd Mittfil., IV, voir l'index aux noms
de litMix on question [)()ur Kabs voir aussi rT7D'r>\I3 p'^Tip, n' 3-7 Monitsschrifl, XLi\', 142, et Consultations, <l. Lvck, ii 13; pour Sidjilmasa, voir l'Introduction de Goldberg au Hisla d'ibn Kore'iscb, p. xvii, et Saadyana, d. Schechtcr,
;
n
'
XXXIV
Der hlam in Morgen- itnd Abcndland, I, pp. 622-629. Ou trouvera d'autres donnes dans ibu al-Atlnr. Annales du Maqhreb et de. l'Espagne, trud. par Fagnan, p. 452, n. 2. CL aussi Lane-Poole, The Mokammadan Dynasties, p. 38. * Voir supra, p. 1;)2, n. 4.
Voir Millier,
' J.Q.R., IX, 717. Cf. sur ce texte les observations de Kaufmann, ibid., X, 162. Bcher, /. c, p. 06, f)ar!e aussi assez brivement de ce fragment, mais c'est tort qu'il en attribue la publication Neubauer.
163
y raconte que dj pendant l'administration de son prdcesseur (qui n'tait pas son pre, comme l'admet Adler), il s'est assis sur le sige des sages et a prch publiquement aux ftes. A la mort de son prdcesseur, dont il
dcrit en termes levs la fconde activit
'
Un Naguid gyptien
il
fut revtu
de cette
Is-
De
plus,
il
Gaon de l'Acadmie
palestinienne
confirma dans sa situation-. L'auteur du fragment ajoute que, mme dans le cas o le gouvernement du Kalife n'aurait pas ratifi sa nomination, le Gaon aurait veill ce que la dignit de
Naguid
Mais
le
se maintnt,
car
il
Gaon
il
fut assez
le
nomi-
pouvoir
dans ce texte, d'un exilarque et d'un Gaon palestinien contemporains l'un de l'autre, le fait ne peut s'tre pass qu'au temps de Salomon b. Yehouda, et, de plus, avant 1040, anne de la disparition de l'exilarcat babylonien; mais ce moment nous ne trouvons pas d'exilarque du nom de Hasda ou ben Hasda. Et mi>ie si l'on admet que les prdcesseurs de Salomon portaient dj le titre de Gaon, l'vnement mentionn dans notre fragment peut s'tre pass au plus tt dans le dernier quart du x'' sicle (car le premier Naguid doit avoir t or nous ne trouPaltiel, qui vint en Egypte avec al-Mo'izz) vons pas davantage, ce moment, d'exilarque qui porte ce nom. On serait presque tent d'admettre qu'il est question ici non pas d'un exilarque babylonien, mais d'un exilarque caratequi rsidait au Caire. Et, en effet, nous en connaissons un du nom de Hasda, qui vivait vers 1030*. Que, d'ailleurs, de bonnes relations aient exist au xi^ sicle, entre Rabbanites et Carates, c'est ce que nous voyons par ce fait que l'exilarque gyptien David b. Daniel, dont
est question,
;
Gomme
Voir p. 718,
p. 717, 14
1.
11
lUDS
nN
'^"bom
T^-'H
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53 nbi:
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1.
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:
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1DN"'w23..
bi<iv^ bD nvb:^ ^n"i b"n:in n""*:::!! ^mzn 13D">od. Mais avant le mot \Nion il manque, d^aprt!S Kaufmann, environ deux mots, de sorte que ^NTOn pourrait aussi
bien dsigner le pre.
P. 718,
1.
16-21.
C'est aussi de l'an Voir Fiirst, Geschichte des Karerthums, II, notes, p. 77. 1030 que date une Kelouba carale de Fostat, publie par M. Elkan Adler [J.Q.H., XII, 684).
164
il
sera encore question plus bas, pousa sans scrupule une Ca*.
Mais ce qui est gnant, c'est le titre de bi^n-::"' b^ nrbs Ci^n. Aussi voudrais- je mettre une autre hypothse, mais je ne la donne que sous les plus expresses rserves notre fragment ne parlerait-il pas de Natanel, que Benjamin de Tudle mentionne
rate
:
d'Egypte? De son temi)s, en effet, l'exilarque de Bagdad tait Daniel ibn Ilasda, dont il pourrait tre question dans notre texte. Dans co cas, il faudrait voir dans le personnage appel ^niin ym^ nn'^u" u;i;i Ezra, le chef de l'cole de Damas, qui
comme Naguid
Benjamin comme
le
nienne - Quant au iirdcesseur si vant, ce serait Samuel ben Hanania, qui a i)leinement mrit les loges qui lui sont dcerns. Enfin, nous savons de Natanel qu'il ne fut pas seulement
Naguid, mais aussi chef d'cole ^ c'est--dire savant, et c'est ce que montre aussi notre fragment. Mais il faudrait alors supposer que l'exilarque de Bagdad ainsi que le chef de Tcole de Damas, avaient nne influence aussi grande sur les affaires d'Egypte. ce C'est pourquoi une autre hypothse est encore possible serait que ce Ilasda (ou ben Ilasda) ait t un exilarque rabba:
Jl
est,
en
ellt,
trs
possible
allons le
b.
comme nous
en Egypte, il ait encore eu des successeurs aprs sa chute, survenue en 1094. Nous trouvons, en effet, l'poque de Mamonide un dignitaire appel -us N"05n mix'' puisc^u'il bwsn'^-' m-'b:* bs, et ce personnage, b"piy.T N^nsn in-^C^^ est nomm prince de toute la Diaspora , pouvait tre plutt exilarque que Naguid *. Que, d'ailleurs, il ait pu y avoir en Egypte un Naguid ct d'un exilarque, c'est ce que nous voyons par le
Voir
la
l'an 10S4)
XIII, 220).
Ed. Ashcr,
bN-T::^
yiN
"^CwSi
p'^iiia
b"n:i
DCi
sur celle-ci,
il
se considrait comme le succesplus loin, p. 170), et se modelait probablement en tout !aut saus doute lire ici "'T'^-Cr; au 'ieu de "^C^T^nn. H. Joseph tait
le
doue
'
jl
Troisime , et exerait une (onction qui nexistdit, uous nant, que dans l'acadmie palestinienne.
le
savons mainte-
Ce
n'est pas
est
encore
d^i'.Mi
rbi:i
yo
'21
i.
et
seulement Benjamin qui l'appelle (d. Asber, p. 98 n^'^C^n Ci^l duns une Kelouba de l'anne 1164 sous les titres do HD'^'C^ CNI de n-nnn "^ikS minT'n"', v. J.Q.n., viu, ri54, ci Monatstckrxft,
;
XLl,
Sambari, d. Neubauer, p. 116, l. 20 p. j3;i, 1. 9. H n'y a mme pas de place, Ppoque de Mamonide, pour ua Naj^uid de ce nom, car a Natanel succda Zouta, appel Sar Schalora, et celui-ci Mamonide; voir Kaul'mann, Monatsschrift, XLI, /iGO et s. Un lils de ce Yebouda b. Yosia tait peut-t>tre un exilarque (?) Yosia,
;
le
nom
mou
165
aida, comme nous Et maintenant, si Hasda le verrons plus bas, recevoir l'exilarcat. devint exilarque en Egypte, aprs David, le Gaon palestinien
le
Naguid Meboracli
il
le
Naguid
un successeur de Meboracli
en
soit,
Quoi
vons,
qu'il
des exilarques
connaissance, le titre de [nvb^] bD (ou n^is) nrbi ":w^n, Mais revenons notre sujet. Aprs Salomon b. Yehouda, dont la mort ne survint pas probablement longtemps aprs 1046, le gaonat fut exerc par son fils Joseph, dont nous avons dj parl et qui avait occup, du vivant de son pre, la dignit de Ab-Bet-Din. De son temps, le gaonat sortit, pour quelque temps, des mains des Aaronides et fut exerc par un certain Daniel b. Azaria de Babylonie, qui descendait de la dynastie des exilarques babyloniens et est, pour cette raison, dsign comme 5<"'U32. C'est seulement lorsque Daniel mourut en EUoul 1062 que le gaonat fut rendu Elia, frre de Joseph, qui tait mort dans l'intervalle, tandis que son fils Ebiatar l'assista comme Ab-Bet-Din ^ Elia quitta Jrusalem, peuttre la suite de la prise de cette ville par les troupes du prince Seldjoukide Mlik-Schah en 1071, et migra avec l'Acadmie Tyr ^. Il y mourut en 1084, laissant le gaonat son tils an EbiaTroisime , tar, dj nomm, tandis que le cadet, Salomon, le devenait Ab-Bet-Din. C'est pendant le gaonat d'Ebiatar que se passe l'vnement dont il est surtout question dans la Meguilla compose par lui et qui est importante aussi pour la question qui
biX^'Q'^ -.
'<
ma
nous occupe ^
^ Nous trouvons encore Meborach en 1098 (/.Q.7?., IX, 116]. mais il peul tre mort aussitt aprs, de sorte que son successeur occupa encore la dijz:nit de Naguid du temps d'Ebiatar. Dans ce cas, les loges dcerns dans noire fragment se rapporteraient Meborach. * Ainsi David b. Daniel est appel deux l'ois b^TC)"^ 73 nT*?; N'^O; dans la cite prcdemment. De mme ilarizi iPorte i, d. Kaminka, p. 241 appelle Kelouba l'exiiarque de Damas m^b:i t<^w3 binsn N'^'OSH r:>"w^<"> ...ij^m im?: p"^3
:
bD nrb:i t^^-oa b-n:n c^^w^n b"pT b^^nO*^ (cl. aussi Porte xxiv, p.
v^;^
3ooi.
nix^vUs
p";D
b"]:;
bwSTC^ bz
^ C'est ce que ait expressment Ebiatar dans sa Meguilla, p. 2, 1. 19. C'est de cette poque que date la Rponse adresse par Elia et Ebiatar Meschoullam b. Mose, a Mayence, voir Monalsschnfc, XLVll, 345. Cf. sur ce qui a t dit jusqu'ici sur les deux lils de Salomon b. Yehouda, Bcher, l.c, pp. 84-85. Que jusqu' ce moment Jrusalem ait t sans interruption le sige de l'acadmie, c'est ce qui rsulte par exemple de Saadi/ana, n XLll, Une lettre crite, eu 1U2'J, par la communaut de Tyr Jacob b. Joseph 11. 3, 14. d'Alep {v. supra, p.1!5) a t dite par Werlheimer dans ses ab'JTT* "^Tl^i, Hl.
feuillet 15.
"
Je suis
ici
et s.
166
En
tions d'Ebiatar,
David
mentionn, vint, l'ge de vingt ans. de Babylonie, o il avait t emmen sans doute aprs la mort de son pre, en Egypte, et il y trouva assistance auprs du Naguid d'alors, Meborach b. Saadia, et de Yosia ha-Cohen, qui tait un fils d'une tante de David et qui dirigeait l'cole de Postt, o il avait succd son pre Azaria haGolien.
et
bords du Nil l'exilarcat babylonien qui avait disparu la mort de Ilizkia. Mais le nouvel exilarque se montra bien ingrat pour ses bienfaiteurs. Il lit dnoncer auprs du gouvernement le Naguid Meborach, qui courut le pril d'tre
faire ainsi revivre sur les
ne sauva sa vie qu'en s'en fuyant Fayyom. Quant Yosia, il fit publiquement lancer contre lui de fausses accusations dans les synagogues, et mit sans doute un autre savant sa place, comme chef de l'cole de Fostt. Sa puissance ne s'tendit pas seulement sur les communauts Juives d'Egypte, mais aussi sur celles de la Palestine et de la cte phnicienne. Tyr, sige du
mis mort
et
gaonat, conserva longtemps son indpendance vis--vis de l'exilarque. Mais quand cette ville retomba, en 1089-1090. au pouvoir de Tempire gyptien*, David b. Daniel mit aussi la main sur cette ville, contraignit le Gaon la quitter, le rduisant une
grande dtresse
-^
Ainsi les rapports taient renverss et c'tait maintenant la Palestine qui devait obir l'Egypte. Mais la lutte ne s'arrta pas
s'eff*ora
par
la
Meguilla
d'Ebiatar sous
le
J'ai admis, avec Schechler et contre Hacher, que David tait uu fils de Daniel b. Azaria {Schechter's Saadi/ajia, p. 10, n. 1). Une nouvelle preuve en cet que, dans la Kelouba mentionne plus haut, p. 64, n. 1, ce nest pas seulement David, mais aussi son pre Daniel qui est dsign comme N"^'CJ3 et mme aussi comme na""*!}"^ '<U5<n apy-^liN:;, r./.Q.ie., xiii, p.220, i. y p.221, 1. 5. Ibn Al-Athir, X, 116. Mais le lieutenant du pouverneraent jryplien dut enlever,
;
des rvolts, en 1093 et en 1097, voir ibid., pp. 151, par les Chrtiens et resta en leur pouvoir jusqu'en 1291, 180. pp. 1f)9, 1(>2.'i. cl. Hohricht, (leschickte des Knif/reich Jrusalem ^Insbruck, 1898), Sur la situation des Juifs celte poque, voir Lucas, GeschicKte der Sladt Tyrus zur
deux reprises,
la ville
de Tyr
En 1124, Tyr
lut pris
^cf.
Rhricht, op.
cit., p.
980).
C'est un l'ail intressant que nous trouvons pourtant parmi les tmoins de la Kelouba prcite de David b. Daniel, un petit- lils de Salomon Gaon, qui tait Ab-lkl-
ibid.,
1.
nomm VitT
rra-iUT;
^3
'^N"!^""
1092, un document du tribunal de David, u Fosll cendait-il de la l'amille des Gueonim palestiniens.
^v.
167
surtout que son pouvoir pesa lourdement, au point que le reprsentant du Gaon, le Ab-Bet-Din qui y tait rest (c'tait alors
Salomon, frre d'Ebiatar), dut aussi s'enfuir* et que seul le Troisime demeura. En 1093, l'impie Abiram dut, il est vrai, quitter Tyr, mais David envoya aussitt un autre reprsentant, qui, comme son prdcesseur, usa d'arbitraire et de prcipitation, essaya d'attenter la vie du Ab-Bet-Din, et, comme il ne pouvait
pas l'atteindre, dtruisit tous ses biens
;
il
tenta
mme
d'anantir
la subsistance du Troisime et de sa famille ^ Abiram luimme revint, convoqua la veille du jour de l'an la communaut et lui enjoignit de se soumettre (sans doute nouveau) l'autorit suprieure de l'exilarque. Mais alors Tyr releva la tte et le Troisime pronona un trs long discours qui forme la plus grande partie de la Meguilla d'Ebiatar *.
tel est le thme qu'il dveloppe Ce serait une profanation du nom de Dieu que l'ordination d'un exilarque en Egypte et en Palestine, car V L'Egypte ne s'appelle pas Diaspora (nbi:;) \ ce nom ne sert qu' dsigner la Babylonie, de sorte que ce pays pouvait avoir un exilarque, conformment l'interprtation talmudique du verset Gense, xlix, 10 Le sceptre ne sortira pas de
:
Mais l'exilarque de Babylonie lui-mme n'avait aucune espce de droits en Palestine, au point qu'une autorisation confre par lui n'avait aucune valeur dans ce pays''. 3 La Palestine n'est appele nulle part Diaspora , pour qu'on puisse y nommer un exilarque. 4 Il doit toujours y avoir un Nasi en Pa2**
>
Juda ^
Megmlla
d'Ebiatar^ p. 3,
1.
21
p
'"''
...nn'^uj'^r
ibid.,
1.
26
ir!-i\"^D'^T
...T^?3
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3N n^^<
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-isTn-'T...
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lu^nb
b.
Nb
'iST
^(t.,
^ *
P\I3!3.
biDb^Dni
Yosia
Troisime
tait
Cadok
p.2,1. 18j.
?.
Ik,
1.
4-p. 9,
27.
mme
le
outrageusement
trait
appel
6)
b'sD
ia^c" 'CNn
pDn
innTy "imn
:
13
im-n
\2
it^u:- n-i
V'T nbia.
Voir Hanhedriii, 5
, et
passages parallles
"^UJi^^n
xb
a3C:n bNT^"> PN
l"""!-)'::
t.
(Leipzig, 1904).
il
de Habba bar bar Ilana Sanhdrin^ ibid,)^ mais d'o la note de Schechter, ad loc.^ p. 93, n. R). Pourtant nous trouvons une opinion conlbrme celle du Troisime , et galement appuye sur Habba bar bar Hana, dans le T^lTm (d. Freimann, I, 51 <?), ainsi que M. Epslein en a dj fait la remarque [Revue, XLVI, 202, note).
l'alaire
168
lestine
le
'.
L-dessus, le
grande partie du\iri chai)itre des Pit^k R. Elizer et diffrents passages du Talmud pour difier sa thorie du calendrier. Dj Adam reut, par une rvlation divine, le secret du calcul ("nnj'n ^io), qui se transmit chez les lus de chaque gnration, jusqu' ce qu'il tomba dans l'oubli en Egypte.
troisime
cite la plus
Puis il fut de nouveau rvl Mose, et, depuis ce temps, il connu sans interruption de chaque chef du Sanhdrin. Que
est question ensuite de la fixation
est
s'il
du calendrier par l'exprience (n^Ni), ce mode ne fut introduit ({u' cause de l'intervention des hrtiques adok et Baithos, pour montrer que l'exprience et le calcul concordent entirement. C'est seulement le patriarche Juda I, qui, comme Isral tait de plus en plus dispers, que les discordes devenaient plus nombreuses et l'ignorance plus grande,
rvla
le
le
Sanhdrin
*;
pour-
chaque
fois,
d'aprs
le
du
chef de l'acadmie. Tous ceux qui se conforment ce calcul doivent le faire avec l'intention pralable qu'ils le font de la part du chef de l'cole ^ Il faut donc que
Sanhdrin, c'est--dire
celui-ci
existe toujours et
Le discours du -vint de l'homme mme qui avait contribu l'lvation de David. Le Naguid Meborach, qui parat avoir reconquis une certaine importance, organisa une grande runion dans laquelle David fut dclar dchu de ses droits et le gaonatde Palestinien rendu son dtenteur lgitime Cet vnement se passa en 1094 depuis, la Palestine triompha de nouveau de l'Egypte, et l'Acadmie palestinienne put, encore une fois, tre obie sur les bords du Nil.
'*.
;
un attentat contre lui, comme C(dui un projet criminel. Troisime fit un grand effet, et le secours
* Les Gueonitn palcsliuieus regardaient donc leur Sanhdrin, avec tous ses attributs, voir supra, p. 148.
ns^w^ comme
succdant au
Le
Truisime
partage
les
ici
Carales l'antiquit du
XLI
(IS'JT, 20*J.
Juda
a lait coiinaitre le
:
calcul du calendrier avec toutes ses Ce qui est nouveau, c'est seulement l'alsecret du calcul.
1. 11 'J, ';-D^ni: lT3'Cnn im.S '?; V-^^^" V^T... -im '-^y Ti?:Db ^'^wsr; c\s riw?: n^n v'- mi: nuiNz nninn n-ii:7:3 ir? isnpnn'::^ >" ^^yM2 nbx 'r:; 127373 b'N?:c-"n i">7:^nb j-'N'i rt-nnnr: pNi mcnb ;- 'i^::^-i:c '"w- nvh br3 n:ci rr.'C brn i^cir inc bsT cmx
AJcf/nillu d'Ebiat(V\ p.
b2Tn "IDD. p. Ml. Peut-tre Meboiach, en rcompense de celle action, a-til lestinienne, dsormais rtablie, le titre de NDI nbllS, V. plus haut, p. 155.
sujet
*
:
rc<;u
de l'Acadmie pa-
NmnSO
ou
^^nr!wD
"iZFI
169
La
victoire
d'Ebiatar
marqua
la
dfaite
non seulement de
David, mais aussi de l'cole de Fostt, dont l'importance devait maintenant dcrotre de nouveau. Et c'est ainsi que nous avons
tmoignage oppos d'un fragment de la Gueniza d'un rare intrt et dont le contenu intresse principalement la question qui nous occupe. Les auteurs de ce texte affirment que l'exilarcat d'Egypte s'tend aussi sur la Palestine et la Syrie et que l'acadmie palestinienne n'a jamais exerc son autorit sur l'Egypte, attendu que ce pays doit, tout comme la Babylonie, tre considr comme terre trangre (c'est--dire Diaspora ) *. Mais,
le
*
disent-ils,
comme
Daniel
b.
temps,
comme
R. Juda
I,
soumises sa juridiction. Mais ses successeurs (Elia et Ebiatar), qui dplacrent les frontires dlimites depuis une antiquit avre et loignrent la prcieuse racine de sa magnifique plantation, prennent des sentiers tortueux, etc. Fostt a maintenant sa propre acadmie, qui procure une consolation dans ces temps
difficiles,
le courage, o la vendre ses propres pauvret est si grande qu'on est oblig de habits, o la dtresse et le malheur s'accumulent, et o, de plus, rgne la discorde dans la communaut (sans doute la suite de notre affaire) ^. Les auteurs du fragment font appel l'union, afin que des hommes indignes ne tourmentent ni ne martyrisent, comme ils le font jusqu' prsent, le judasme l'Egypte apils l'affirment encore une fois gyptien*, car partient aux pays trangers (et ne doit donc pas tre subordonne
la
'
Saadyana^ n
XL.
l.
/.
c,
p. 92.
Feuillet 2, verso,
9 et suiv.
^Tiria "lTlllO"'
ND3
^"D
T^V^h
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'nD"i
n3T:;n bnsD
y-ij^b
ni:in
Dn:i?3
""d
lails,
ceiie
notre
Feuillet 1, recto,
1.
imOT
La
3 et suiv.,
du {^ouverueuient gyptien (voir ce sujet, outre Hacher, /. r., Goldziher, J.Q.R., X, 73). L'importance de r.Acadmie de Fot.lL esi clairement indique leuillei 3, recto, 1. 9 et suiv, r^zr^ s^^H D"?:?: "iCwN niv^nn nn^^i^m
bienlails
:
H^NO
'iDi
ninm
an-^br
nnriwS
recto,
1.
cib\::
mnx
1.
DD^m
Par
Tl'^'^y
Gueonim de
"[vby mD""ii'?3
170
la Palestine)
c'est
Joseph
et
les
que
les
'
c'est que naquit Mose, de sorte descendants doivent jouir des privilges hrits des
l
aeux
Mais
la
lutte devint
palestinienne disparut probablement la suite des troubles politiques que la premire croisade apporta avec elle.
Pendant
*,
cette
il
o il migra probablement avec l'acadmie. Nous ne savons absolument rien d'une activit quelconque exerce par son frAre Salomon en tant que Gaon \ Il doit tre all s'tablir Fostt, car nous trouvons dans cette ville, en 1131, son fils Maliah, qui, malgr tous les changements, continue toujours porter, tout comme Salomon, le titre superbe de ^py* 1in:i ra'M5" idn"i *, mais qui ne l'est plus que in partibus, comme Bcher le dit avec raison. Mais dj, dix-neuf ans plus tt, c'est--dire en 1112, nous trouvons un fils d'Ebiatar, Elia, galement Fostt ^ Les rapports entre les deux pays, et particulirement entre la famille des Gueonim aaronides et Postt, taient donc toujours actifs. Mais l'Acadmie palestinienne se releva peut-tre dans la seconde moiti du xii^ sicle, loin de son foyer, Damas, et l'ancienne organisation fut galement reprise ^ toutefois, elle ne put pas hriter de l'autorit de sa devancire.
et
;
C'est ainsi
scnes qui,
Gueniza nous font assister des jusqu' prsent, nous taient presque entirement
les trsors
que
de
la
Feuillet 4, verso,
1.
i-ni<
n^T:i
Dm
y^nb
MiTin
\2^11')Z
V"^
^'-^^
* Tripoli est la ville qui rsista le plus lon^'temps Tatlaque des Chrliens; elle ne fut dfinitivement prise que le 12 juillet 1109, et lut recouquisc par les Musulmans le 26 avril 1289, v. Kohricht, /. c, pp. 81, 1000. La population se serait compose auparavant, pour la plus grande partie, de l*erses qu'y avait transports Mouawiyya, le premier khalife omayyade ; voir Al-YaqoQbi, d. de Gje [Bil/l. Geografjh. Arab., VII), p. 327. Benjamin de Tudle y trouva une communaut juive, voir d. Asher,
p. 27.
' Ce que Bcher dit, l. c, p, 93, sur ce Salomon repose sur la prtendue lettre adresse Ephrara b. Schemaria [Saadyana, n" XLI), mais, comme nous l'avons
lettre est
Salomon
b.
Yehouda.
V.
V. Bcher,
r.,
p. 95, n. 1.
du passage de Benjamin de Tudle cit plus haut. Voici encore une autre analogie Damas, c(\i du Gaon Kzra, c'tait son frrro Sar Schalom qui exerait les fonctions de Ab-Bet-Din, tout de mme qu'en
:
la
b.
Yehouda,
171
permettront de combler les lacunes encore bantes et de rsoudre les multiples problmes encore pendants.
Varsovie.
Samuel Poznanski.
APPENDICE
UN ACTE DE L'AN
Ms. Bodl. Hbr., b 13,
fol.
1016.
Neubauer, n 2834").
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* Ces appendices ont t copis pour mon usap^e par M. vrages de Joseph Caspi. Je dois une nouvelle collation sur de M. A. Cowley d'Oxford, que je remercie cordialement.
I.
les
originaux Tainabilit
' *
le
manuscrit.
(clause).
JCsy-i,
garde
On
sait
que Abraham
b,
Hiyya
porte
le titre
de
*
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la
Forme pataniquc pour nSNIPAbot, IV, 12. La forme *]nnn Tl3aa forme ordinaire *Tbw^ 'T^by a"^an, v.
Sabbat, 34 a.
*]"*r3^
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r;j3-iwH
qu'il parat
Par lbin, il f**ut peut-tre entendre Raml, le nom de cette ville venant, ce de l'arabe bTDH, sable =: bin, v, supra, p. 156, n. 2. Nous trouvons, d'ailleurs, dans la lillralure talraudique, le mot nbin pour dsigner un pays de sables, une steppe, par exemple N'^3i:33tt nbin j. Horayot, III, 7, f 48 rt, I. 40), etc., V. Levy, Neukebr. Wrteib., III, 23, 5. c, nbin Neubaucr, La Gographie du
*
: ;
Talmu'd. p. 312,
'
et
Krauss, Revue^
les
XLV,
la fin
pp. 39-40.
la
marge,
et
comme
elles
unes a
par des
'
verticaux.
le
Serait-ce
se
le
Talmud dans
le
compos
N'^p^3731~l'^!D, et le
mol
signilierait-il
criture autographe ?
On
voit par ce
'l'z
im3.
La forme de
cf.,
Gueniza,
Kelouba est semblable celles qu'on a dj trouves dans la ce sujet, Kaufmann, Zur Geschichte der Ketubba, dans Monatsschrift,
celte
XLI, 213-221.
174
in^ioT^i
V"ip^'2'i
i^nbcT
y^^"^^
m^brjD
^*'^-^b
^^'^
t^nbina
Vn^tT
-^-irsiTs
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20
b^nniPD bb:D "^iNm "pns"''! nn^u^* ir^a na m<"i n73i rsTN-iD 2rni pnr-i n;a72m pn*:: t^^5"i'i:i r>**nDDim mnvz xi 13^. ^Dnn nD"^ "^T^iby bmpT >^do:dt "^TnT rT:j72m ';"'-i:3^t
nb "^nr^^jT "^mnna ^rsin-i'^ b:>i nt r^nnnnr) ^^n^520ND Nbn n"DnD by^i t^?:"^ba I73 ib-iDNi 'b:b:7D72T ^"i::u: bD n^aiHDT pnns b^ -^-la':;^ nodiu^ r^bm
'^^'pnp):?:
*
On
la
fiance, v..
Ketouba (mentionne plus haut) de l'eiilarque David b. Daniel [J. Q.i?., XIII, 220), et une Ketouba carale de Jrusalem, datant de 1028, et publie dans D'^DIUTT^, d. Luncz, VI, 238, mais o les lignes en question sont omise?. Il m'a t malheureusement impossible de trouver le sens de tous les objets numrs ici.
'
par exemple,
jA^j
vJLiL*a^ (ou
ipi^"^!
?) ip*72'^'7
cj^3
JsXJLas
JS^w^
^y^ Vp
*^^ {ja^^
(?)
c'est--dire
et
une balance en
(v.
bois de sandal et
II,
un vtement
Dozy,
121 a
3*ju,
et
calotte faite
de poil de chameau.
forme d'amande
et
ou de colon
.
(?) et.
et
et
une perle en
pointes
(?)
(.')
trois
le
visage et.
*t^>^
<^^^ 5^
lit
^Ji-y^
J"'t*
un
lit
et sept oreillers
et
une cou-
verture'de
et
^jfci? *>^'yi
^.^Lus
r-^;, c'est--dire
une paire de
colfres et
un
lit
nuptial (ou
c'est--dire
un
colTrct
un chandelier et une cuvette et un pot eau et un seau puiser et poudre et un certain nombre de... et ce qui y est contenu de la valeur
:
de dix deniers.
17o
t*^273n Nb-'j'b
"1D73T
it;"^-!?:!::
nn ni r^nbrD
mnn
n.
'^a-i'3
nt t*<nmnD bbD ^n^m rr^n t*<":p72b -i'Cdi .Q-^-'pi nn*:: pn73r{ bri t25"-i i"':: '\^T:^by irnin]
.173
.
.
iTnrr
' [?
i^i[n]
3o
D]'s2:-n'>
^misr?!
pn
na
-tD2
nj^i^-^
^-idn
Au-dessus
et
droit et renvers,
en petites
,
au-dessous du mot H'^ID^ se trouve encore une fois, tour tour lettres, le mot TT^IlST ainsi que n'^1237J. Voir sur ce nom
Sleinschneider,/. Q,i2,
'
XI, 149.
Que
CONTRIBUTIONS
A LA GOGRAPHIE DE LA PALESTINE
ET DES PAYS VOISINS
(suite
*)
Rudement chtis par Asurbanipal, les Qdrens durent certainement rechercher la tranquillit, mais les vnements les entranrent dans la tourmente prdite par Jrmie (ix, 25-26)
:
les
Edom,
les
Ben-Ammon, Moab
du dsert coupant l'extrmit. Un nouveau cri d'alarme retentit dans la quatrime anne du rgne de Joyakim Nabuchodonosor venait de monter sur le trne, Jrmie s'annonce comme l'envoy de Jahv, charg de faire boire un breuvage de perdition Ji'usalem, Juda, Miram, aux rois du pays de Ou, aux princes des Philistins, Edom, Moab, aux Ben-Ammon, Tyr et Sidon, Dedan, Thma, Bouz, tous les gens se coupant l'extrmit, tous les rois d'Arabie, aux populations mlanges du dsert (Jrm xxv, 18-24). Et electivement le roi chalden apparut bientt en Syrie, en Phnicie, en Jude; tous s'inclinrent devant le vainqueur de Carchemis, le roi de Juda Joyakim le premier, mais quand Nabuchodonosor eut repris le chemin de Babylone*, chacun revint peu peu de sa stupeur. Trois ans plus tard, un soulvement clatait, tant en Syrie' qu'en Jude*. Des
:
Voir lUvue,
l.
t.
XXX.V.
p.
p.
1K5;
t.
XLllI,
23 el
.
p.
161;
l.
XLIV,
p.
29;
I.
XLV,
p. 16);
* l.
XLVI,
1)01.
184;
t.
XLVH,
p.
l.
lirosc,
p.
iOt)
11,
*
IX,
^
Diaprs une tablelte du Briiisli Musum publie par Slrassmuier dans Uebraicay p. 5: Die Kcilinsrhripen und dus all Testament, 3 dit., p. lOH.
Le
roi
Jovakim
iul
[cndanl
Iruis
(11
l(ui>,
xxiv,
1^.
177
et
d'Ammonites
mort, son
fils,
Quand Nabuchodonosor
arriva,
Joyakim
tait
g de dix-huit ans, lui avait succd. Jrusalem fut investi, le jeune roi fut captur dans une sortie et emmen Babylone avec tous les princes de Juda et 8 10,000 hommes. La premire partie de la prophtie de Jrmie se ralisait.
Nabuchodonosor sur le trne de Juda, cherchait bientt organiser un nouveau soulvement et se concertait avec des dlgus des rois d'Edom, de Moab, des Ben-Ammon^
Sdcias, plac par
de Tyr.et de Sidon. Jrmie dnonait la folie de pareilles tentatives de rbellion, en se promenant dans Jrusalem avec un joug de bois sur le cou, en adressant de semblables jougs ces diffrents rois et en leur annonant que la nation qui refuserait de se plier au joug de Nabuchodonosor serait chtie par l'pe, par la
famine et par la peste (Jrmie, xxvii) un nabi ayant rompu le joug de bois qu'il portait, Jrmie dclarait que Jahv avait substitu au joug de bois un Joug de fer (xxviii, 13). Nabuchodonosor amenait pour la seconde fois devant Jrusalem ses bandes redoutables, si bien dpeintes par Habacuc (i, 8-10); il entourait la ville d'une ligne de circonvallation. Aprs bien des jours de sige, la famine et une brche pratique la muraille amenaient
;
la
chute de devenaient
la ville; le la proie
temple,
le
Nabuchodonosor avait tabli son quartier gnral. Pendant qu'une partie des troupes chaldennes oprait dans la Jude, d'autres dtachements devaient promener le fer et l'in-
Ben-Ammon* (Jr., xlix, 1-6) et les gens de Moab (Jr., xlviii) emmens les uns et les autres en exil avec leurs dieux; ils ravageaient Edom
cendie dans
Damas
chez
les
Qdar (Jr., xlix, 28-33). Sous la tourmente plient les tentes de Kouschan les pavillons de Midian frmissent d'effroi (Hab., m, 7). La prophtie sur Qdar appelle
;
Wincklcr, ltorientalisclie
Forschungen,
II, p.
200,
sions de bdouins.
lien-Ammon, Moab et Edom que Nabucbodonosor confia aient immdiatement suivi la prise de Jrusalem. On du pays Guedalya, que les enfants de Juda fixs en Moab, parmi 'administration les Ben-Ammon ou en Edom, accoururent se grouper auprs de Guedalya (Jr., xi.,
*
que
les
oprations contre
les
sait
11), et,
enfin, qu'
l'instigation
de Baalis,
(Jr.,
roi
des
assassin
par
Ammon
xLi,
la
(Jr., xl, 1 i), il fut qui se rfugia chez les Ben2\ vengeance. L'incendie une fois allum
Ben-Ammon
devait se propager.
T. XLVIII, N
9G.
12
i78
frappa.
qu'ils
Qu'ils
se
Qdrens,
Bene-Qe'dem
qu'ils
emmnent
tentes et btail,
de tente et effets, et qu'ils alarme, fuyez vile, cachez-vous dans les cavernes ', gens de Khaor (parole de .lahve). Car Nabucbodonosor, roi de allons, marchons Babel, a pris une dcision et arrt un plan contre vous sans portes ni vorrous en ses contre un peuple tranquille, qui vit paisible demeures que ses chameaux soient notre proie, ses grands troupeaux notre hulin. Je veux les disperser tous les vents, les crnes rass je veux dvaster tous les oueds, et que Khaor devienne le repaire des btes sauvages, un lieu tout jamais abandonne o personne ne se'journe, o nul
chargent sur leurs
l'autre
toiles
chameaux
se
crient l'un
homme
ne se
re'fugie.
Le prophte est muet sur les Nabatens mais il mentionne les Ben-Qdem. Le dernier n d'Ismal s'appelait Qedma la question se pose est-on en prsence d'une tribu ismalite, ou bien s'agit-il d'un terme gographique les lils de l'Orient , les Orientaux , contrepartie du mat Akharri, le pays de l'Ouest
;
des Assyriens
Il
aux Ben-Qdem.
la
paisible transmission de
il
de ses concubines,
les
envoie
La sagesse de Salomon fut plus considrable que celle de tous les Ben-Qdem et plus que toute celle de Miram , ne prte galement lieu aucune hsitation
Le passage
I
Rois, v, 10
monde oriental est oppos au monde gyptien. Mais lorsque Job est qualili le plus considrable des BenQdem [Job, I, 3), il semble qu'il soit ici question d'une population bien dOnie, que cette population corres^joiide aux Aribi, aux Scnites de Pline et de Ptolme, ou d'autres tribus du dsert.
le
et les
les
33; vu,
les
Ben-Qdem par
Orientaux.
semble de tribus de mme origine, telles que les Ismalites. C'est, d'ailleurs, ainsi que le Talmud de Jrusalem* traduit >:73'7pn de Gen., XV, 19, par les Nabhatiya, c'est--dire les Nabatens.
'
la
Iraduclion
[Altorienialische
For^
schumjen^
cherchez vos demeures euloacees , ce qui est "ip^Toyn un uon-seas dans noire cas. Les Bdouins ne peuvent pas cacher leurs troupeaux dans la lerre, et leur refuge naturel est dans la steppe. Nous avons vu que duus la
24G) crit
:
Traciionilide
le
\l
A cause de cela, vous livrer en possession aux Ben-Qdem (xxv, 4), et contre Moab J'ouvre, moi, le flanc de Moab, je livre la terre aux Ben-Qdem, prs des Ben-Ammon, je la leur donne en possession (xxv, 10). Il s'agit, dans ces textes, d'expditions diriges contre les Ben-Ammon et contre Moab par Qdar et l'ensemble des tribus de la rgion. L'oracle de Jrmie est de la fin du
prophties d'Ezchiel contre les
Ben-Ammon
Le texte attribu
Philistins l'Ouest,
Ils
ensemble ils pilleront les Ben-Qdem; sur Moab, ils jetteront leurs mains, et les Ben-Ammon leur Edom et seront soumis , pourrait bien tre interprt comme une opposition des Philistins et des Ben-Qdem, constitus par l'ensemble des Ben-Ammon, des Moabites et des Edomites. Mais ce texte, parlant de la dportation de Juda, d'Elam et de Pathros, appartient plutt au recueil du second Isae, contemporain de Cyrus; il est donc de la mme poque que les prophties d'Ezchiel. De cette discussion il semble qu'on puisse retenir qu' une certaine poque, l'expression" Ben-Qdem a t souvent employe pour dsigner des tribus appartenant au mme groupement que
Qdar.
de chercher tirer des dductions Prophtes o il est question de Qdar. des passages des On ne sait jamais quelle date assigner ces textes classs dans des recueils portant le nom d'Isae, de Jrmie, Ezchiel, Zacharie, etc., ni quels vnements historiques il convient de les rattacher. L'histoire elle-mme du peuple juif ne nous est qu'imsurplus,
il
Au
parfaitement connue,
nous sont parvenues sous une forme plus ou moins altre, de telle sorte que la lgende a parfois usurp la place de l'histoire. Une premire srie de textes relatifs Qdar prcise simplement l'horizon gographique des prophtes Passez donc aux et voyez envoyez Qdar et considrez bien les des Kittim (Jr., II, 10). Cet horizon est limit l'Occident par les les des
les traditions
:
'
Mme
chant nouveau, et sa louange du bout de la guez sur la mer, tout ce qui remplit ses lots, les tants Que le dsert et ses bourgs lvent la voix, et
!
et leurs
habi-
les enclos
Mme
180
rside Qdar Qu'ils jettent des clameurs joyeuses, les gens de Sla' Que du haut des monts ils poussent des cris Qu'ils pro! !
clament
et
la gloire
les iles
De mme,
Psaumes, lxxii,
Seb, les deux littoraux arabe et africain, du golfe Avalitique, pour reprsenter les extrmits du monde au Nord-Ouest et au Sud-
La mme opposition se trouve dans Ezch., xxxviii, 13, entre Tarchisch, d'une part, Scheb et Dedn, de l'autre-. L'horizon s'est largi ces textes sont donc d'une poque plus voisine de nous.
Est.
;
nous montre bien les fils et les filles de Jrusalem arrivant de l'Arabie ou amens des les par les vaisseaux de Tarsehisch, mais il. ne se borne pas une numration de pays plus ou moins riches, il trace un tableau des contres orientales
Isae,
Lx,
<c
Elles foisonnent chez toi les caravanes de chameaux; voici les dromadaires de Midian et de Epha; ils accourent tous, ceux de Scheba, apportant or et encens et publiant les louanges de lahv; il s'assemble en tes murs, tout le menu troupeau de Qdar; les
bliers de
Nebayoth sont tes serviteurs; ils montent pour mon agrment, sur mon autel, afin que je rende glorieuse la maison o je suis honor (lx, Q-l). Ce texte est videmment bien plus rcent qu'lsae. xlii.
Tyr (xxvii) passe en revue tous les pays avec lesquels Tyr tait en relation commerciale. Les connaissances gographiques de l'auteur de la prophtie paraissent dpasser de beaucoup celles constates dans les textes dj examins; il y est parl de Regma, qui est une ville du littoral du golfe
L'oracle d'Ezchiel sur
Persique.
On
s'est
:
demand
lit
poque
Tyr faisait venir des esclaves delavan, Thoubal et Mschek (xxvii, 13); or, dans la Lamentation sur Psammtique, Mschek-Thoubal et sa foule immense sont dj descendus dans le Scheol (xxxii,2G); l'oracle sur Tyr est donc antrieur 52(); s'il en tait ainsi, il nous dpeindrait la prosprit de Tyr sous le roi Hiram III. L'oracle parlait de Qdar dans les termes suivants L'Arabie et tous les nassis de Qdar sont tes marchands, te livrant des
toutefois que
et des objets d'airain
:
on y
agneaux, des bliers et des boucs (xxvii, 21). Ce classement chronologique des textes bas sur une considration gographique ne saurait tre considr comme dlinitif il convient d'examiner ces textes le lambeau de l'histoire en main, et, cet efi'et, de rappeler les vnements les i)lus saillants des annales du peui)le juif au vr sicle avant notre re.
:
Les
Fr.
LXX
crivent
Le.}
oi
xatoixoOvTe; Tt^ipav.
t.
Lenormanl
origines de l'histoire,
18t
En
562,
Amil Mardouk,
le
fils
de Nabuchodonosor,
nomma
Joyakin prince (nassi) de Juda, et l'autorisa reconstruire Jrusalem. Le renversement du roi entrana l'abandon du projet. En 539, Cyrus victorieux permit aux Juifs exils de retourner Jrusalem, et nomma comme prince Chechbaar, fils de Joyakin. Celui-ci, sous Cambyse, se souleva il fut vaincu et le nouvel tat juif disparut. Ezcliiel nous renseigne sur cet vnement C'est le nassi de Jrusalem que vise cet oracle, et toute la famille d'Isral habitant l-bas. ils s'en iront en dportation et en captivit. Leur nassi, la brune, soulvera son fardeau sur son paule et s'en ira on percera pour le faire sortir une brche dans le mur il se couvrira la face pour ne pas voirie sol. Sur lui je dploierai mes rets, et il sera pris dans mes filets. Je le conduirai Babel au pays des Kasdim, mais sans qu'il le puisse voir, et l il mourra (Ezch., xii, 10-13). Ailleurs il nous met au courant des agissements de Chechbaar. Voici que le roi de Babel est venu Jrusalem, a pris le roi et les sars de la ville, et les a emmens sa suite dans Babel. Saisissant quelqu'un de race royale, il a fait avec lui un trait, exigeant son serment. Cependant il s'empara des principaux du pays pour que le royaume ft dprim, sans pouvoir se soulever, afin qu'il gardt le pacte et subsistt. Mais sous le roi de Babel le roi s'est rvolt, envoyant des messagers en Miram demander des chevaux et une arme nombreuse. Russira-t-il ? Echappera-t-il, celui qui a fait de telles choses? Aprs avoir rompu l'alliance, chappera-t-il? Par ma vie, parole du seigneur Jahv l mme o rside le roi qui lui a donn la royaut, dont il mprise le serment et enfreint l'alliance, oui, dans la ville de ce roi, Babel, il mourra! (Ezch., XVII, 12-17). Je le mnerai Babel et l lui ferai le procs du forfait qu'il a commis contre moi. Tout le meilleur de son arme
;
tombera sous
XVII, 20-21).
vent
(Ezch.,
Avant
salem o ton heure
:
l'arrive
du roi de Babel, on se battit d'ailleurs Jruville rpandant le sang dans tes rues pour amener (zch., xxii, 3) malheur la ville sanguinaire
;
!
Cambyse, marchant sur l'Egypte, envoya devant Jrusalem une arme perse la ville a t frappe vint-on dire Babylone XXXIII, 21). A la suite de cet vnement l'autorisation (zch donne de reconstruire Jrusalem fut retire. Jrusalem ne fut, d'ailleurs, que l'un des premiers objectifs de la
;
'
roi
Joya-
182
campagne. zchiel nous montre le roi de Babel arrt prs d'une ville la bifurcation de deux chemins conduisant l'un Rabba
des
Ben-Ammon,
:
s'il
la
viru-
lente apostrophe
ral,
Et
toi,
dont Yient
le
com-
ment s'exprime
Qu'on te cette tiare Qu'on enlve cette couronne! Tout va changer! (zch., xxi, 25-26), il prophtise aux Ben-Ammon le chtiment des outrages inlligsau L'pe, Tpe est dgaine pour le maspeuple de Juda
le
seigneur lahv
sacre.
Pour
cette
uvre de
:
dvastation
les
les
troupes de Cambyse
peut en douter en
Arabes.
On ne
Parce que vous avez cri Ha lia Contre mon sanctuaire au moment qu'il fut profane', Et contre le pays d'Isral au jour de sa dsolation, Et contre la maison de Juda, quand on la dporta, A cause de cela, je vais vous livrer en possession aux Bcn-Qdem, Lesquels asseoiront au milieu de vous leurs enclos
:
!
Ils
Et boiront voire lait. Je ferai de Hahba une demeure de chameaux Et de la terre des Ben-Ammon un gUe de moutons, Pour vous montrer que moi, je suis Jahv (zch., xxv, 3-5).
prophte nous montre les razzias des Ben-Qdem s'tendant jusqu'en Moab. Au retour de pareilles expditions, des clameurs joyeuses devaient retentir dans les tentes de Qdar, selon
Et
le
le
mot
Arabes avaient alors une situation encore plus forte. Ezchiel, se lamentant sur le Pharaon ([ue Cambyse va renverser, passe en revue tous ceux qui sont dj descendus au Scheol, Assur renvers par les Mdes (608), Elam foul aux pieds par Asurbanipal (vers 650), Mschek-Thoubal cras en Syrie et
En Edom
Edom,
les
est Edom avec ses rois et ses nassis, mis, avec leur force, au milieu dos navrs mort (zcch., xxxii, 29).
Ainsi ds
Fils
5*26 les
prophtise Voici ce que dclare le Seigneur Jahv Je t'en veux, contre elle. Dis lui mont de Sir; j'tendrai ma main contre toi, je le rduirai ou dsert et
d'homme, lourne
:
face
vers
la
montagne de Sir
et
183
en lieu dvast. De te^ villes je ferai une solitude et de toi une ruine, pour que tu saches que je suis Jahve'. Parce que tu as e't pris d'une immortelle haine et as fait couler coups d'epe le sang des Ben-Isral, au temps de leur malheur et de leur iniquit consomme, cause de cela, par ma vie, dit le Seigneur Jahv, jo t'ensanglanterai et le sang d'Isral te poursuivra (zcb., xxxv, 1-7). Voici ce que de'clare le Seigneur Jahve' Edom ayant accompli des actes de vengeance contre Beth-Juda et s'lant ainsi rendu gravement coupable, le Seigneur Jahv s'crie
:
ma main sur Edom, j'en retrancherai hommes et btes; depuis Thman je le rduirai en dsert, et vers Dcdan ils tomberont sous rpe. C'est par la main de mon peuple Isral que j'assouvirai ma rancune sur Edom (zch., xxv, 1-15).
J'tendrai
]
Isae, ch. xxxiv, annonce que l'pe de Jahv va descendre sur Edom, sur le peuple qui a t vou au jugement. On immole pour Jahv Bora, on tait une vaste boucherie dans la terre d'Edom. C'est un jour de vengeance pour Jahv, une anne de rtribution
pour la querelle de Sion. Ses hommes libres, il n'y en a plus pour proclamer une royaut, tous ses sars auront pris fin. En dpit de ces textes, on aura peine croire que Juda ait t l'instigateur de la ruine d'Edom peine de retour Jrusalem, il a peut-tre cherch se venger des avanies dont il avait t l'objet, en excitant les Arabes contre Edom, comme en secondant l'action du reprsentant du roi de Perse dans TEber ha-nahar. Mais l'on n'hsitera pas reconnatre que Qdar put de ce ct galement se livrer de fructueuses, expditions. En 521 ou 522, Zeroubabel est install pha de Jrusalem il entre presque aussitt en fonctions en mme temps que le grand prtre Jsua. La reconstruction du temple est entreprise Zeroubabel et Jsua, reprsentant l'un le pouvoir politique, l'autre la puissance thocratique entrent en lutte, tmoin le prophte Zacharie. D'autre part, les descendants des populations trangres transplantes en Juda par Asarhaddon veulent entraver la restauration et s'adressent, d'ailleurs, en vain, Ustani, pha la d'Eber ha-nahar. C'est cette poque, d'aprs Winckler*, qu'Ezra aurait ramen Jruseptime anne de Darius (514) vases sacrs il conduisait une colonie juive, qui allait salem les renforcer la situation du grand-prtre. La vingtime anne de Darius (501), la muraille de Jrusalem tait rompue et ses portes dtruites par le feu Nh., i, 'S). Phitre la sixime anne de Darius, pendant laquelle fut achev le temple (Ezra, VI, 55), et la vingtime anne du mme rgne, un nouveau drame s'tait donc droul Jrusalem. Zeroubabel, mcontent,
: ;
:
II,
p.
212.
184
cdant peut-tre aux, excitations du satrape d'Egypte, s tait soulev une nouvelle arme persane en avait eu raison On a voulu retrouver une trace de cet vnement dans la pro phtie d'OhadiaS prophtie qui a d'ailleurs pass dans le recueil
;
*
de Jrmie, au chapitre
mais en constatant que les laits reprochs Edom sont identiques ceux invoqus par zchiel (xxvet xxxv) et Isae (xxxiv), on cartera ce rapprochement.
;
xux
Aprs cette revue historique, il deviendra plus facile d'assigner une date aux textes des prophtes mettant en scne
Qdar.
L'oracle d'Isae sur l'Arabie contient
le
passage
On
de Qe'dar prendra fin le reste de ses archers, fils de Qdar seront diminue's (xxi, 16-17;.
;
Winckler ^ pour voir dans cette phrase une allusion la terrible campagne d'Asurbanipal contre l'Arabie, dont on a lu plus haut le compte rendu assyrien. D'autres, s'attachant des expressions employes par le I)rophte dans le mme chai)itre Monte Elam, presse Mde
fortes raisons ont t invoques par
:
De
(xxi, 2),
envisag
la prise
il
s'agirait ds lors de
l'expdition de Gambyse.
On
pitre
LX du recueil
:
d'Isae.
En
on
doit reconnatre
l*^
qu'il
annonce
le
(lx, 4j.
Mme
nouvelle
xlix, 19
Ils
reviendront,
les
qu'il
lx, 10).
Passage rapprocher des suivants Certainement Jahv va consoler Sion et rparer toutes ses ruines (ib., lt, 3) De tes gens rebtiront les ruines anciennes les fondements des gnrations antrieures, tu les relveras; aussi tai)pellera-t on le rparateur de brches {ib., lviii, 12); Ils rebtiront les dsolations antiques et les lieux ruins des anctres, ils les remettront de;
bout;
'
ils
restaureront
les villes
432 et 455.
425.
>
Id., p. 120.
185
4)
Ne
ne
lui
qu'il
l'ait
ment dans
3"^
le
pays
lx,
;
(i&.,
lxii, 6-7).
que Jrusalem
(/&.,
1.5)
tait alors
dlaisse et hae
:
passait
(ib.,
Sion
te
s'est crie
le
xLix, 14)
On ne
donnera plus
nom
de dlaisse
{ib.,
LXII, 4).
LX se trouve donc intercal entre des documents de or ces pices relatent deux faits qui perla mme poque mettent de les dater Jahv revient Jrusalem, les objets du culte de Jahv y sont amens (Isae, lii, 8 et 11) une thora va tre tablie {ib., li, 4). A ces signes on reconnat l'poque d'Ezra. Nous voil donc fixs sur la date de la pice lx d'Isae qui introduit dans l'histoire d'Isral Nebaioth au second plan en arrire de Qdar. Le groupe des tribus arabes s'est donc avanc vers l'Ouest peu peu, en profitant des circonstances aucune
Le
ch.
s'est effectue
travers
le
Aprs
sicles.
la
le
Que
dire.
temps? on ne sauIl
rait le
le
On ne
la
Sicile
en 312.
n'est plus
question de Qdar, mai des Arabes Nabatens. Ceux-ci occupaient 300 stades (50 kilomtres) du lac Asi)lialtite, situ au milieu
la
de
la satrapie
Ptra actuelle
d'idume, un lieu naturellement fort, la Roche, donc installs sur le territoire ils taient
;
d'Edom, dont les anciens habitants avaient t chasss dans le cours du sixime sicle. Les Arabes, crit Diodore, passent leur vie en plein air dans
des solitudes sans
habitants, sans ruisseaux
ni
sources vives
,
propres au ravitaillement d'une arme ennemie. Il est dfendu sous peine de mort, de semer, de planter, de boire du vin, de construire
ne laisser aucune prise de plus forts Une partie lve des chameaux, d'autres des moutons dans les pturages du dsert. Entre les nombreuses tribus arabes menant la vie pastorale, on distinguait les Nabatens, au nombre d'environ dix mille beaucoup convoyaient la cte lencens, la myri'he et les aromates^prcieux amens par les caravanes de l'Arabie Heureuse. Les Nabatens recueillirent donc l'hritage des Qdrens
une maison,
afin de
XIX, 94-100.
186
comme
commerce de
l'Arabie
Heureuse
d'H-
avec Tyr, Damas, Jrusalem et Gaza. Eratosthne, qui vivait en 190, rapporte que de
ro[)olis, situe
la ville
l'extrmit septentrionale de
la
Mer Rouge, en
passant par Ptra, capitale des Nabatens, la distance jusqu' Bab3ione tait de cinq mille six. cents stades. Ce renseignement nous apprend qu'il y avait cette poque une piste assez pratique pour
que sa longueur ait t mesure. C'est la route que suivirent les Isralites au retour de l'exil. A ct des Nabatens, le gographe antique place les Chaulotes et les Agrons (XrAo-cxwv xat "Ayi^aiov '). En 181 Hyrcan, repouss de Jrusalem aprs l'assassinat de ses deux frres, passe dans la TransJordanie et force les barbares lui payer tribut. Il faisait, nous dit Josphe -, une guerre continuelle aux Arabes auxquels il tuait ou capturait beaucoup de monde. Il leva entre l'Arabie et la Jude transjordanique non loin d'Hesbon la forteresse de Tyr (aujourd'hui Araq el-Emir
=).
le
Il
Psaume
a
Malheur moi qui dois tre l'tranger prs des Masa, qui habite dans les tentes de Qdar. Dans Kabbat je dois habiter,
chez un peuple qui hait la paix (Ps., cxx, 5-G). Winckler * a suggr l'ide de lire "SDia au lieu de
lieu
"^t:) (d
au
de
n)
aux mots
qui hait la
tait
paix, ceux
un pays voisin. Or l'on a vu plus haut que les Nabatens taient une tribu plus influente que nombreuse. Diodore de Sicile value dix mille ttes mme en admettant que ce nombre le chiffre de la population doive tre doubl, voire mme tripl, on reconnatra que les Nabatens ne pouvaient eux seuls occuper les vastes tendues corresi)ondant Guilead, l'Ammonitide, Moab, Edom et l'hinter;
On
y avait [dace ct d'eux i)our d'autres tribus n'est donc pas tonn d'y rencontrer deux autres
11
Qdar, et rien ne s'opposerait ce qu'on y trouvt d'autres Arabes, tels que les Salamiens.
tribus ismalites,
et
>
Masa
Slrabo, Geo</r.,
1.
XVI,
p. 767.
4,
>
'^
9 el 11.
Altorientalischc Forschuix/eii,
II. p.
503.
187
nouveaux venus? On ne
lait
le
sait pas,
car on ne
de Byzance, qui en
tirant son
nom du mot
avec les Nabatens. Il semblerait plus vraisemblable de voir dans les Salamiens une confdration de tribus arabes analogue l'ancien
Salma
paix
en raison d'un
groupement des Agrites, celui des Ben-Qdem. Pendant longtemps on a pu croire que les Salamiens n'taient pas mentionns dans l'Ancien Testament cela tenait ce qu'on lisait la place de leur nom tantt Salomon et tantt le mot Salam, paix mais leur importance a d cesser d'tre mconnue, le jour o de nombreuses inscriptions nabatennes nous ont eu livr la formule Cette tombe doit tre sacre comme le sanctuaire des Nabatens et des Salamiens. Les Salamiens sont associs Qdar par le Cantique des Cantiques Je suis brune comme les tentes de Qdar et comme les
; ;
:
toiles
(i, 5).
Winckler, on avait lu prcdemment de Salomon une autre. La Schoiilamite du Cantique des Cantiques, vu, 1, ne serait-elle pas une Salamienne? Elle est experte dans les danse"^ de Mahanam, localit de la Transjordanie sur le territoire de l'ancien Gad. La couleur de ses yeux est compare celle des eaux des tangs de Hesbon, autre loca' lit de la TransJordanie. Quel rapport peut-il avoir exist entre ces localits et Solam de la plaine d'Esdrelon ? Si l'on songe que le Cantique des Cantiques passe pour avoir t crit au ii sicle, et que les endroits cits appartiennent la rgion vise par le Psaume cxx et considre par nous comme voisine des pays des Salamiens, on accueillera peut-tre cette nouvelle rectification. Winckler a voulu demander l'analyse de 1 Maccli., v, 3-54, la dtermination de la contre dans laquelle s'taient fixs les Salamiens, et il a t conduit par cette tude des indications qui s'cartent de celles que nous venons de donner. Quelques explications sont donc ncessaires. Winckler voudrait dcouper le texte considr en cinq tranches correspondant un double rcit de deux campagnes qui se seraient droules l'une au sud de la Palestine, l'autre l'est du Jourdain. 11 est difficile d'admettre ce systme. I.e savant orientaliste a t frapp de ce qu'on Ut Judas Macchabe attaqua les Ben-Ezav en Idume dans TAcrabatne , il a considr comme inconciliables l'expression les Ben-Ezav en Idume l'Idume tant, l'poque, la rgion au sud de la Palestine, canton et l'expression dans l'Acrabatne il a conclu la suppression de la glose au nord de Jricho,
rectification de
en suggre
188
<(
dans l'crabatne et il a admis une premire campagne au sud du Jourdain. A rencontre de cette opinion, on invoquera l'autorit de Diodore de Sicile, qui, on l'a vu, place le lac Asphaltite au milieu de la satrapie d'Idume l'occupation de l'Acrabatne par des populations venues du territoire ayant jadis appartenu
:
on possde, si Ton y lait attention, un second rcit des mmes vnements dans 11 Macch., II, 10-31, et l'on se convaincra en suivant les deux
n.a d'ailleurs rien d'impossible.
reste,
Edom
Du
les
Ben-
Ammon
il
hommes
pour dgager les Isralites rfugis dans le fort de Dathema, la suite du massacre par les gentils de nombre de leurs frres du pays de Tob aprs trois tapes dans le dsert, il rencontre les Nabatens, anims de sentiments pacifiques, dit une version (1 Macch., v, 25), une petite arme arabe de cinq mille
;
hommes
propos,
et
cinq
cents
cavaliers,
demanda
(II Macch., xii, 10-12). AVinckler a avec raison semble-t-il, de mettre les deux versions d'accord en corrigeant le premier texte et en lisant les Salamiens les rencontrrent, puis la glose explicative les Nabatens
les
rencontrrent
Suivant
le
la
tombant sur
fort,
il
de Timothe assigeant
Isralites;
poursuivant
le
brl Maspha,
i)uis
Guilad. Suivant
seconde version,
Kasj)is,
;
une
ville forte
nomme
tant de sang aurait t ri)andu que le vaste tang voisin de la ville serait devenu tout rouge Juda aurait ensuite atteint Gharax, o taient les Juifs ubniens (du pays de Tob), et massacr prs de l une garnison laisse par Timothe. Kaspis semble correspondre Ilesbon, Hasphon de la
;
j)remire version.
Suivant cette version. Timothe aui-ait assembl une autre aret tabli son camp devant Raphon au del du torrent. Wincklera pens Baphia au del du torrent d'Egypte; il s'agit, en ralit, d'unaflluent de gauche du Jourdain, peut-tre du Jabbok. Juda aurait entran tous ses gens l'attaque du camp ennemi, et poursuivi l'eniHMr.i jusqu'au temple et la ville de Karnain, qui devinrent la proie des flammes. Il dut, au retour, briser la rsistance de la ville d'Kphron et repassa le Jourdain la hauteur de
me
Bethsan. .Suivant
la
seconde version,
le
Macchabe aurait
inilig
ISO
l'arme de Timothe une complte dfaite, march contre le Karnion et l'Atergation, o il y eut une sanglante tuerie, enlev
Ephron
:
gagn Scythopolis, c'est--dire Bethsan. Il y a donc accord complet dans les grandes lignes des deux ils se rfrent l'un et l'autre une seule et mme camrcits pagne en Ammonitide et Guiled. Le peuple que commandait Timothe ne pouvait tre les Nabatens, qui avaient alors leur tte Artas (II Macch., ix, 8) c'taient donc les Salamiens, et ils se prsentent nous dans les rgions o nous les avions prcdemet
:
ment entrevus.
D'ailleurs, par les dtails donns, I Macch., jx, 33-36, sur la
sur
bords du lac Asphar (Asphaltite; il avait jug propos de demander aux Nabatens, ses amis, de garder en dpt ses bagages, et il avait confi son frre Jean le soin de leur amener le convoi. Celui-ci tomba dans une embuscade des Ben lambri de
Mdaba. Mdaba tait donc sur la route qui menait de l'embouchure du Jourdain chez les Nabatens. Si le rle des Nabatens grandit ensuite, celui de Qdar dut dcrotre sans cesse. Il en est toutefois encore question dans Pline Ultra Pelusiacum Arabia est, ad Rubrum mare per(l. v, 12) tinens, et odoriferam illamac divitem beatse cognomine inclytam. Ilsec Catabanum et Esbonitarum et Scenitarum Arabum vocatur,
:
praeterquam ubi Syria? confinia attingit, nec nisi Casio monte nobilis. His Arabes junguntur, ab oriente Can('hlei,a meridie Cedrei, qui deinde ambo Nabatis. Arabie dserte, Arabie sans des gens d'IIesbon inconnus d'ailleurs, des Catabans
sterilis,
et des Arabes de tente. A l'Orient les doute les Salamiens au midi les Arabes galement inconnus Arabes Canchlens aux Nabatens. Qdrens, les uns et les autres confinant Puis Qdar disparat de l'histoire on ne sait bientt plus rien
sur
thtre de son activit. Les auteurs de VOnomasiicon le placent quelque part dans le dsert des Sarazins, et ils font de
le
Boz
et de
d'ailleurs, pas
distinguer
Thema
d'Arabie de
de
les
Jrusalem
nizi et
Arabes,
Schalmia et les Nabhatiya, diffrenciant ainsi les Arabes des Nabatens. Le Targoum d'zchiel rend Qdar par Nabat et le distingue galement des Arabes. De la discussion approfondie
Neubauer, La
du Talmud,
p. 427.
r/^of/raphie
i'M)
sommes
livrs,
il
ressort, au contraire,
que
les
Nabatens sont bien identiques aux Nebayoth, et que les relations les plus troites ont exist dans toute la priode historique
entre
ce peuple et Qdar,
lequel,
d'Ismal.
Toutefois
il
y a
La Gense
celle
se garde de confondre
de Qetoura le Arabes en trois groupes, Bada les disparus, 'ArWa Arabes du Ymen de la race de Kalitani et Mostha'riba
Arabes et Arabes. la descendance d'Ismal avec parfum d'encens . Aboulfda* range les
les
les
descendants d'Ismal. Cette classification pourrait tre admise, mais, en tout cas Ja thse de Quatremre * sur l'origine aramenne des Nabatens doit tre abandonne, malgr l'appui qu'elle a reu de MM. Glaser et HommeP. C'est cette conclusion qu'a
,
amen
le
R. P.
les
Nabatens ^ Diodore de Sicile nous a appris que les Nabatens convoyaient la cte les aromates amens par les caravanes de l'Arabie-Heureuse. Ce qui revient dire que les Ismalites recevaient d'autres Arabes, des Madianites, par exemple, les prcieux produits. Parlant des ngociants des caravanes, le Jahviste a pu donc, dans l'histoire de Joseph (Gen., xxxvii, 25), dire Ismalites o l'Elohiste dit Madianites (Gen., xxxvii, 28), bien qu'Ismalites et Madianites appartinssent deux branches bien distinctes. Une confusion cependant a pu en rsulter d'o la glose Car c'taient
;
viii, 24),
propos de Madianites.
Toutefois le Livre des Juges (vu et viii) fait apparatre les Madianites dans une rgion o nous avons trouv les Ismalites.
Faudrait-il donc admettre que le rayon d'action des Madianites s'tait tendu vers le Nord une poque plus ancienne, et que
ce peuple dut se replier vers
l'histoire n'aurait
G. Marmier.
[A suivre.)
Pi.h\x\{QA^
p. 181.
* '
Nabatens.
l,
II,
p. 12,
218
6.,
274
et 40y
*
Ilommel,
8.
Revue
biblioue
internationale
1898, p. 567
le Voyage archologique de Le Bas et Waddington, on mentionn, au tome III, p. 640, sous le n" 2'7'76, parmi les trouve inscriptions grecques de l'le de Chypre, le texte suivant, qui aurait t copi (en 1865) par M. Duthoit au monastre d'Achiro sur une stle s/r, paSri 'Att'.xov. Le texte est class piti parmi les inscriptions de Lapethos (ou Larnaca tis Lapethou), ville ancienne sur la cte N. de l'Ile, dont l'emplacement de ce monastre a d tre une dpendance. J'ai retrouv cette inscription ou, pour parler plus prudemdans la capitale mme de l'le, ment, une inscription identique, Nicosie. Au cours d'une viite trop brve que j'ai faite cette ville au mois d'avril 1904, en compagnie de MM. Georges Bousquet et Raymond Kchlin - notre tourne des glises nous amena, dans la partie sud de la ville, l'glise de S'-Jean de l'Hpital, ainsi dcrite dans une excellente petite notice qui tait distribue aux membres de la croisire de la Revue gnrale des Sciences S^-Jean, aujourd'hui mtropole grecque de Nicosie, construite sur l'emplacement d'une maison et d'une glise des Hospitaliers de S^ Jean de Jrusalem. Il ne reste rien des constructions primitives. L'glise actuelle date du xv sicle et a t restaure en 1736. Au sommet de la faade est encastr un intressant sarcophage. L'intrieur est curieux par les peintures byzantines de la vote. Tout ct de l'glise se trouve un difice occup par l'archevque ^ et dont quelques papads nous tirent les honneurs. En descendant l'escalier extrieur de cette maison, j'aperus, parmi les balustres de la rampe, l'angle d'un palier, une colon^
:
Dans
[sic], Enlart, L'Art gothique... en Chypre rivage de la mer... au-dessus du gros bourg (1889), de Lapitliou et uon loin de Crines, sur un petit promontoire . M. Enlart y signale des restes de constructions antiques, lts de colonnes, petit chapiteau corinthien en marbre blanc, etc., mais rien qui rponde exactement la description de notre
*
p. 240.
Il
est situ
sur
le
monument.
'
C'est ce dernier qu'est due la photographie que nous publions; qu'il en reoive
ici
Enlart, op,
cit., I,
p. 184.
192
mon
une base peu saillante, forme de cinq tores superposs. En haut, deux moulures et une grosse tresse mnagent la transition en're le ft et un chapiteau
Le
lut cylindrique
s'lve sur
avec
les
La hauteur
pour
le
totale de ce petit
monu;
ment
la
circonfrence du ft est de
la
0'",37.
Sur
immdiatement au-
dessous de
6TXH
PABBI
ATT
I
KOT
'Att'./.oO. Sauf une lettre [zx^j^ au lieu de exactement le texte de W'addington. Trs I)robablement il s'agit de la mrme insciiption transporle dans ces derniers quarante ans Nicosie (rarchevquc est amateur d'antiquits); aCC-?, sera une faute de lecture de Dutiioit. 11 est vrai que Duthoit parle d'une i>tle, tandis que l'inscription de Nicosie est grave sur une colonnctie. Mais il faut observer qu'en grec moderne le mot ctVvt, signifie colonne, et si la prtendue copie de Duthoit lui a t, en ralit, fournie par un indigne \ le malentendu s'exi)lique. Je n'ai pu malheureusement obtenir sur place des l'enseignements sur la provenance de la colonnette et l'poque de son insertion dans la rampe de l'escalier mtropolitain. Le style de la sculpture, aussi bien que les caractres de l'inscription, nous reporte au iii sicle environ de l're chrtienne. L'emploi du trma sur Viola ne se rencontre dans les inscriptions attiques qu' partir de la fin du ii sicle (CIA.^ III, 1171 Alfi. Milt., XIX, '24',). Cf. Meisterhans, Grammaiik er attiscJien In-
ca^Cri) c'est,
on
le voit,
le
mi-
lieu du second(C/i4., III, 1111, 1116). Vepsilon arrondi est sensiblement i)lus ancien. H est inutile de dmontrer l'origine juive de notre inscription le mot suffit l'tablir. On sait (pic ce terme, employ primitirement dans le sens interpeliatif mon seigneur , " mon
:
l7.^j^j''.
Ce qui
lo
donne
de
croire, c'est
que
la
a transcription
\\'8dduif:;lon.
193
fini
par prendre, ds
loi. Il est
le
premier
sicle
de l're chr-
extrmement rare dans l'pigraphie grco-latine. Schrer (IP, p. 316) n'en cite que deux exemples l'un de Venouse (CIL, X, 648 = Lenormant, RJ., VI, 205), o la forme est rahM [duo rebbits), l'autre, assez douteux, de Jop (Bsdocteurs de la
:
pet,
p.
681, n^ 54).
Vogelstein et Rieger, Geschichte der Judcn in Rom, 1, 46) fait allusion une inscnpiiou romaine o on lirait paSStvou comme
transcription de I32n
mais je n'ai pas connaissance de ce texte et je n'ai rencontr aucun exemple de ce mot la Vigna Rondanini ou ailleurs. Partout on emploie son quivalent grec ypafx;
T. XLVlll, N
9G.
13
194
ne constitue pas le seul intrt de notre inscription. On devra dsormais en tenir compte en crivant l'histoire des Juifs de Chypre'. On sait que la colonie juive de cette le avait pris, sous la domination ptolmaque et dans les premiers temps de la domination romaine, une importance atteste par des textes nombreux. Mais en 116 ou 117, dans les derniers mois du rgne de rajan, un vent de folie et de rvolte passa sur les Juifs de Chypre, en mme temps que sur ceux d'autres
L'emploi de cet
pays d'Orient.
Dans
l'le
commirent des atrociCyrne et en Egypte. Ils ts semblables avaient pour chef un certain Artmion *. Il prit l deux cent quarante mille hommes ^ C'est pourquoi il est interdit tout Juif
viateur Xiphilin (LXVIII, 32), les Juifs
firent
de mettre
le pied
dans cette
le;
mme
l'le, il
si
mis mort. Un pisode de cette sanglante insurrection nous a t conserv par Eusbe (Chron., II, p. 164, SchOne) Les Juifs exterminrent
est
:
les
ville
Dion Cassius crivait les derniers livres de son histoire vers 215 ap. J.-C. On peut donc tenir pour assur qu' cette poque la loi qui excluait les Juifs de Chypre tait encore en pleine
vigueur.
Les raisons allgues par Krauss pour admettre que quelques Juifs aient continu habiter l'le sont vagues et sans valeur. Si le Talmud mentionne certains produits cypriotes, ce n'est pas
une preuve qu'il y et des Juifs Chypre. M. Krauss nous apprend galement que ds l'poque d'Hraclius (610), les Juifs de Chypre taient redevenus assez nombreux pour se joindre l'insurrection qui clata alors contre les Grecs. Mais le renseignement, donn sans rfrences, parat s'appuyer uniquement sur un
texte,
extrmement
Eutychius d'Alexandrie (Ibn Migne, Palrologie grecque, la traduction Pococke, 1658 tome 111, p. 1084) Au temps o Chosros assigea Constan-
de S. Krauss dans
la
Jenish Encyclo-
'
loisscvaiu conjoclurc
Artimon.
il
C'est--dire,
comme
le rsulte
du conlelte, que
et
massacr
saule
Komains). L'elagralion de ce
chitl're
fait
UNE
tinople, la
INSCRlPTlOiN JUIVE
DE CHYPRE
Il
195
alors
Tyr
quatre mille
Juifs.
Ils
crivirent
aux
Juifs
y avait de
Jrusalem, de Chypre^ de Damas, de la montagne de Galile et de Tibriade, de se runir tous le jour de la Pque chrtienne et de massacrer les chrtiens de Tyr, etc. Le caractre videmment lgendaire de ce rcit ne permet gure de l'invoquer pour tablir
l'existence Chypre, en 610, d'une forte population juive.
En
revanche, notre inscription prouve qu'aux environs de l'an 300 de nouveau t autoriss habiter l'Ile de Chypre et
sans doute y rebtir des synagogues. L'hypothse que notre colonnette aurait t importe dans l'le de quelque pays d'outre-
mer
est,
en
effet,
peu probable
juifs
ni la valeur artistique de
l'obj^et,
par notre rabbin, nom frquent cette poque dans l'onomastique paenne, mais qu'on
s'explique le
Atticiis port
nom
Sur la destination prcise de notre petit monument on ne peut faire que des hypothses. Le mot /-/i exclut l'ide d'un monument funraire il s'agit d'un objet votif, consacr au culte de Dieu; mais Ve-voto consistait-il uniquement dans cette colonnette, ou celle-ci n'tait- elle pas plutt le support de l'offrande proprement dite, par exemple d'un chandelier ou d'un vase de bronze destin une synagogue chypriote ? J'inclinerais assez vers cette seconde hypothse. Malheureusement l'tat mutil de la partie suprieure du chapiteau ne permet pas de distinguer
;
la
nature ni
mme
les
dimensions de
l'objet
auquel
il
servait de
support.
Le mot
hell.,
cpviov
/Yj
{Bull. cor)\
148,
on
lit
cts*
'A-XXojvt gyr^v .
Dc mme
dans une inscription de Thasos (Sylloge-, 788) llornowvio xat Stpa^ TTjyi Tu/T) 0-iTGi ;(-/iv. L'emploi du nominatif e/r^ (xou SsTvo) * cCpigraphie grecque^ est, dit M. Salomon Reinach {Trait p. 383), une formule de Tpigraphie chrtienne ^ il en cite comme
;
Plus lard on trouve yiai;. Trp eO^^? esl trs frquent. y a bien un exemple de eO^iQ (nominalil) dans un texte paen, Inscr.Sic. I(aL, 904. tyii *Hpax)vT^ 0a).)o(p6pto, etc., mais j'ai quelques doutes sur Pexaclitude de cette lecture, quoique vrilie par Mommsen, le uoin dts ddicants venant ensuite au
'
11
nominalil'.
'
'
ni3
de
vu
de
(c'est la
Iraduclioa ordi-
naire de la Septante) ou
^3^^
ollrande
La formule
est
de style aujourd'hui
encore. (Note de
M.
Isral Lvi).
196
exemple
texte de
III,
343); j'avoue
n'en avoir pas rencontr d'autres. n semble rsumer de notre texte que dans l'emploi de cette
formule
les
Chrtiens n'ont
fait
les Juifs
Thodore Reinach.
Je suis port croire que, par aualo^^ic avec noire
la pierre
monument, on
doit restituer
dans
de Myndos [Revue,
y avait Narbonne un personnage juif important, chef de l'cole ou de la communaut, surnomm Nasi, prince , et dsign parles chrtiens sous le titre de roi juif. 11 possdait dans
Il
la ville des
de ce privilge
Pour rpondre cette question, on a coutume de citer un roman chrtien qui confirme en partie diverses relations juives.
Comme
on se borne signaler la rencontre, qu'on croit suffisamment probante, il ne sera pas mauvais d'tudier avec soin les
pices, sans parti
pris^.
Ce roman est un rcit des exploits de Charlemagne, attribu tort un certain Philomena, dont le nom parat dans la narration. Ce roman s'est conserv sous deux formes en latin, sous
:
de Gesia K'iroli Magni ad Carcassonam et I^arbonani, et en provenal sous celui de Philomena. On disait gnralement cette version plus ancienne que le latin, mais le dernier diteur,
le titre
commune,
est
maintenant d'un
faite
Ces GesUs,
des pomes
dit
dit
Molinier
sont
une compilation
au
de
la
franais et le Pseudo-Turpin
Gaston Paris \ est une de ces misrables supercheries monastiques comme nous en avons dj rencontr plus d'une. Illustrer le monastre de la Grasse, lui faire reconnatre d'normes priviEd. Schnepfran?. Gesta Karoli Matjfii ad Carcassonam cl Narhnnam. Lulcin. Texl u. Proverizal. Uehcrsctziint:, Halle, 1898 [Romanische Hihltothek, n \h). Le jnme auteur avait djci pub'i une lude sur ces Gestes, Dte QucUcn des sogcnannten
'
Pseudo-Philom''na, Strasbourg,
*
'
IH'.M.
t.
I,
p. 209.
198
difier les fidles par quelques pieuses anecdotes, tel est le but essentiel de ce triste roman. M. Paul Meyer porte sur cet crit le
mme jugement'.
D'aprs Schneegans, l'ouvrage ne serait pas antrieur l'an 1200. En effet, il a t crit par un certain Guillaume de Padoue sur les instances d'un abb Bernard. Or, il y a eu la Grasse deux
abbs Bernard, Pun vers 1205-1208, l'autre entre 1237 et 1255. C'est probablement au premier que l'on serait redevable de ces
Gestes.
Schneegans, moins svre que ses devanciers franais, admet que ce mauvais roman n'est pas une pure invention, mais une compilation mal faite de traditions locales et de Gestes antrieures. On verra tout l'heure que cette opinion peut tre corrobore par des textes dont Schneegans n'a pas fait usage. Au surplus, Guillaume de Padoue lui-mme prtend avoir extrait
son rcit d'un ouvrage plus tendu. Voici maintenant le rsum- du rcit de
qui nous intresse
:
la
prise de
Narbonne
devant Narbonne et propose au roi paen Matran de lui cder Girone et Barcelone avec deux fois autant de terres qu'il en possde, s'il consent lui livrer sa ville et recevoir le baptme. Sur le refus du prince sarrasin, l'empereur donne l'ordre de se prparer une attaque. Le lendemain une
Gharlemagne
est
murs de
la
ville,
pousss.
Aymeri passe
la rivire et vient
se
d'Kspagne, envoie des renforts Matran. temps De nouveau des com])ats ont lieu, qui sont heureux pour les chrtiens, mais n'entranent pas la j)rise de la ville. Gharlemagne n'en accorde pas moins Narbonne Aymeri. La lutte se poursuit
aprs, Mai'sile, roi
sans merci. Enfin, les Juifs, qui occupaient une partie de la cit,~~n proposent de la rendre Gharlemagne. Ils avaient appris par
(
leurs
Gharlemagne prendrait la ville. Aprs s'tre^ concerts, ils vont dire Matran l'issue (jui l'attend, que, pour eux, avant de mourir, ils se rendront Gharles. Malgr la dsorts que
fense de Matran,
ils
la
Bibliothque de
VcoU
des Chartes,
XKVIII,
p. 53.
>
p,
partie
l'analyse de
Demaison, Aymeri
Narbonne^
t.
I,
199
ne peut plus vous rsister nous sommes Juifs et vous demandons grce pour nous et pour tous ceux de la ville nous ferons ce qui vous plaira. Cliarlemagne leur rpond Celui qui demande merci doit obtenir merci je vous reois sous ma juridiction et sous ma garde. Ne croyez pas, reprend Isaac, que nous commettions une trahison, car Matran n'a aucun pounous lui donnons voir sur nous et nous ne tenons rien de lui seulement pour droit de protection une certaine somme annuelle. En outi^e, nous vous demandons quHl y ait toujours Narbonne un roi de notre nation, parce qu'il doit en tre ainsi ^i qu'il en est ainsi actuelleynent. C'est de sa part que nous sommes venus prs de vous il est de la race de David et de Baldachi. Cliarlemagne leur accorde tout ce qu'ils demandent et reoit l'argent. Les Juifs veulent ensuite rendre la ville Cliarlemagne, mais Matran, avec la multitude de ses troupes, les en empche. Sur ces entrefaites, la femme du roi sarrasin s'chappe de Narbonne et vient se baptiser dans le camp de Charles. Matran, indign, dfie en combat singulier Charlemagne, qu'il appelle tratre . Le duel
; :
;
; ;
s'engage, et
Matran
est tu.
une porte de la ville aux chrtiens, qui y entrent, enfin, aprs un long sige. Charles aiors tient sa cour gnrale et divise
la cit. die,
Il
en assigne
tiers
le tiers
l'archevque
il
Thomas de Norman-
donne un roi suivant leur dsir , puis, ayant fait venir Aymeri de Narbonne dans le i)alais, Aymeri, j'ai donn un tiers de la ville l'archevque il lui dit un autre aux Juifs, le reste sera ta part. Voici maintenant le texte latin des passages que nous re-
un autre
:
aux
Juifs, qui
tenons
'
Judei autem in civitale permanentes in sortibus suis cognoveruot quod Karolus caperet civitatem et totius terne, que citra mare erat, dominus efficeretur. Et habito inter se consilio venerunt ad Matrandum et dixerunt ei quod qualemcuuque posset cum Karolo concordiam facerel vel sciret pro cerlo quod civitalem amillerel et ipsemet inlerficerelur et omues sui faulores. Et ipse indiguatus respondit quod hoc nullo modo faceret et asseruit quod taie et tam bonum succursum haberet et in brevi, quod Karolum deviucerel et se et suos occiderct et de hoc erat cerlus per proprios nuncios Almassoris. At illi responderunt quod bec cousolatio non valebat et quod ipsi, antequam interficerentur, reiderent se Karolo et ejus voluntatemin omnibus adimplerent. Et ipse prohibuit eis ne hoc facerent. Sed ipsi spernentes eius inliibitionem elegerunt Ysaac et alios X
P. 176.
;
Nous conservons
l'orthographe du texte.
200
milia marchas argent! eos ad regem Karolum miserunt coram Karolo venientes salutaverunt eum et Ysaac primo locuQui lus fuit dicens ei Domine rex,beDe cognoscimus quod Narbona non
et
:
cum LXX
potcst vobis ulterius resistere et nos siimus Judei et petimus misericordiam tam pro nobis quam pro omnibus de villa et quicquid vobis placuerit, faciemus. Et ille respondit ci Qui misericordiam petit,
:
misericordiam consequi dbet, et ego vos recipio in mei juridictione Domine, non credatis quod nos nliquam et custodia. Et Ysaac dixit prodilionem faciamus. Nom Matrandus nichil habet in nobis noc aliquid tenemus ab ipso, nisi quia pro amparancia dabamus ei certam pecuniam annuatim. Preterea rogamus vos ut semper sit in Narbona rex de gente noslra, quoniam ita debel esse et est hodie. Et ex parte ipsius nos ad vos venimus et est de gnre Davidis et Baldachi et mittit vobis per nos LXX milia marchas argenti et, si plus vultis, plus habebilis, et quicquid habemus vestrum erit. Preterea ex parte ville noslre impiignetis Narbonam et capietis earn, nam C. brachias de muro tenebimus et plus et, quod nuUus vobis erit ausus lapidem prohicere nec inferre aliquod nocumentum. Et Karolus concessit eis omnia que petierant et recepit pecuniam. Et ipsi in civitatem redierunl et aliis Judeis omnia que Karolus dixerat retulerunt, de quorum responsione fuerunt omnes quamplurimum gratulaii. Et circumquaque iupugnaverunt villam et Judei voleP. 182. bant eam reddere Karolo. Sed Matrandus occurrit illuc cum magna multitudine militum et, quia plures erant, prohibuit eis tamen rixa
:
maxima. Judei morlem ipsius audientes plus quam quiugenti P. 486. armati ascenderunt Portam Regiam et quatuor Cet plus in palacium Matrandi et non permiserunt Sarracenos intrare. Et Rotolandus et totus exercitus impetum in eos faciens occideruut extra portam plus quam VU milia. Postea venerunt ad Portam Regiam et Judei permiserunt eos intrare. Et Aymericus venit ad palacium regium et Judei
fuit inter eos
reddiderunt
P. 188.
posuerunt vexillum Karoli supcrius. oclo dierum captionis Karolus tenuit curiam suam generalem et divisit civitatem. Gonstiluit namque archiepiscopum nomine Thomam de Normandia et X episcopos ei submisit. Ddit preterea ei lerciam parlem civitalis et construxit ecclesiam Beale Marie et possessiones alias et reddilus quam plurimos ei ddit. Similiter aliam lerliam partem civitalis ddit Judeis, qui eam ei reddiderant et ddit eis regem ad voluntatem eorum. Postea sedcns in palalio in sede regali ceptrum eciam tenens circumdatus iiifuiita multitudine virorum nobilium Aymericum de Narbona fecit coram se venire dicens ci Aymerice, terciam partem civitatis dcdi arcliiepiscopo, aliam terciam Judeis, reliqua pars erit
ei
eum
et
In capite vero
vcslra.
Toute cette
*
histoire,
comme
l'a
trs Lien
montr Demaison \
et suiv.
201
une transposition des vnements qui s'taient passs au temps de Charles MaT'tel et de Ppin. Mais le rle attribu aux Juifs par le roman de Philomne est jou alors par les Goths qui habitent Narbonne. Ceux-ci (en ^59) se soulvent contre les infidles et livrent la place aux Francs la condition d'tre maintenus dans l'usage de leurs lois et coutumes '. Dans un autre crit, cette substitution des Juifs des chrtiens serait tendancieuse, ce serait une altration voulue, destine noircir les Juifs. Mais ici l'auteur n'a nullement eu un pareil dessein; il n'est anim d'aucune hostilit contre les Juifs aussi leur fait-il dire que leur acte n'est pas une trahison, puisqu'ils ne sont pas soumis au roi sarrasin d'ailleurs, se comporter ainsi contre des infidles et au profit de Charlemagne et t, ses yeux, faire uvre pie. Le rcit des Gestes doit donc reflter autre chose que des dispositions malveillantes l'gard des Juifs. On a coutume encore d'tayer les renseignements que nous venons de lire par une note de Dumge ainsi conue
;
;
:
avant la Rvolution, dans les Archives Je l'abbaye de la Grasse, un manuscrit dans lequel on lisait que, sous l'empire de Ch-arlemagne, un roi des Juif-i^ qui descendait de la race du prophte Daniel, possiail dans Narbonne un quartier de la cit et que ce roi, l'a^n 791, envoya Charlemagne une ambassade de dix Isralites, prside par Isaac, l'un des plus riches juifs de ce temps. Ces ambassadeurs offrirent l'empereur 70 marcs d'argent et le prirent de conserver leur nation le privilge d'avoir toujours dans Narbonne
Il
existait,
Charlemagne accda leur demande et leur donna, en outre, la partie de la vill^ de Narbonne o ils taient tablis. Ils firent construire plusieurs difices dans celte ville, cl eutie autres deux beaux moulins, l'un sous le pont vieux, et l'autre hors des murs, au lieu nomm mate Pesovls *.
un
roi
particulier.
Mais dans
la
le
texte du Phila
Rvolution
archives de l'abbaye de
sur)lus,
roman. An
Dans l'hisloire des lutes entre les SarSchneef^ans, p. 27-28, dit ce propos mridionale, ces scnes se rplenl souvenl; la France tantt ce sont les Jaifs, tantt les Goths .[ni livrent les \illes aux Sarrasins ou aux
:
chrtiens
nous est poui-ire exagr Souvent des conventions secrtes. ea elFet, que pour Narhonne, ce sont les Goths qui font une de ces conventions. Reste donc, et uniquement, le rcit de la vie de Thodard attribuant aux Juii's la reddition de Toulouse aux Sarrasins, lesquels n'oiil jamais pris Toulouse
par
;
venons de
voir,
Mmoiris
et
et
202
Languedoc, semble bien vouloir enlever tout doute ce sujet. Parlant des mss. du Pliilomne, il dit Le quatrime provient
:
des archives mc'^mes de l'abbaye de la Grasse et est plac aujourd'hui dans la bibliothque publique de la ville de Garcassonne'.
Que
tait
s'il
le
prophte Daniel,
c'est
sans doute
nom
de David, ou s'en
la
suppo-
en tous cas,
(70
puts et du montant de
la
somme
il
dans des
la
documents chrtiens, de ce
hrditaire.
en franc alleu
En
le
1217, lors de
des Juiveries
vicomte Aymeri de Narbonne constate que le roi des Juifs possde seul dans l'intrieur de ce quartier des biens en franc alleu hrditaire (excepto solummodo honore Rgis Judei quem habet et tenet ex successione patrimonii sui), et le procs-
communaut,
aux
poque
(Videlicet
hospicia et
daicis
alio
nomine
ejus tempore captionis possidebat in Juque sequuntur scilicet hospitium quod est in curtada sita in ipsis Judaicis que curtada vocabatur communiter Curtada Rgis Judei). Les Consuls de Narbonne, en 1364, font valoir que ds le temps de Charlemagne Narbonne tait une ville royale habite par deux rois, l'un juif, l'autre sarrasin (erant ibi duo reges, unus Judeus et unus Sarracenus)"'. Plus ancien que ces divers documents est un passage du Tractatus adversiis Judorum inveteraiam duritiem de Pierre le Vnrable, ouvrage compos en 1146. L'auteur parle de ce roi juif, mais pour se moquer de la nave prtention des Juifs (Sed non ego, ut aliquid ridendum ponam, regem illum suscipiam, quem quidam tuorum apud Narbonam Galli;v urbem ... se habere fapredictis,
*
menle
Histoire gnrale de Languedoc, par Dom Claude de Vie et Dom Vaisste, coraet continue... par l. Du M^^e, t. 11 (Toulouse, 1840), p. 18 des Additions
du livre VIII. Saige, Les Juifs du Languedoc, y. 43, 156 et 278. ' Cil d'abord par Clestin Port, Histoire du commerce maritime de Narbonne, p. 161, note 1, puis par Saige, ibid., p. 44. La mention du roi Sarrasin lait allusion riiisloire do Malran raconte parle Philomne. C'est tort que M. Saige dit que, d'aprs le roman de Philomne, Charlemagne accorda aux Juifs, de mt^me qu'aux Saret notes
rasins, habitant Narbonne le droit de vivre sous l'obissance d'un roi juil et d'un roi sarrasin, et nous avons eu plus tort encore de reproduire, sans les vrifier, ces mots dans notre travail sur les Juifs de France {Rapport sur le Sminaire isralite, 1903,
p. 19).
203
pos, son retour d'Espagne, en passant par Narbonne, ou le tenait-il de l'apostat qui lui a
communiqu
Il
les extraits
du Talmud
dont
il
fait
En
r-
un tmoignage irrcusable de
pandue alors chez les Juifs. Aprs celui-ci il faut enregistrer celui de Benjamin de Tudle, On y voit qui, ayant travers Narbonne vers 1165, rapporte
:
des savants et des princes trs clbres, la tte desquels est Calonymos, fils du grand Nasi Todros, qui est nomm dans sa
Il
a plusieurs terres
la ville
le
seigneur de
et
que personne ne peut lui ravir par force*. Ces renseignements sur le titre port par Todros, sa gnalogie
ses possessions
territoriales
un autre auteur, contemporain de Benjamin de Tudle. M. Neubauer a publi ici mme ^ un passage du Sfey^ Ilahabbala d'Abraham ibn Daud, qui mourut Tolde avant 1180. Ce passage, il est vrai, manque dans les ditions de l'ouvrage, mais il est cit brivement par l'auteur du Yiihasin, comme appartenant au S. Ilahabbala. En outre, s'il n'tait pas d'Abraham ibn Daud, il serait
et
srement d'un contemporain de ce chroniqueur, car il y est dit Todros mourut et laissa un fils appel aujourd'hui Calonymos
:
jeune*, qui est encore vivant. C'est prcisment le Nasi rencontr par Benjamin de Tudle. En outre, ce contemporain anonyme ne serait pas Provenal, car, parlant des savants de la
le
France, nD^ir,
il
bonne
car
C'est
un Provenal
rservait
la
France du Nord
nom
il
de ns^^.
n'y a pas de
Abraham
il)n
Daud
:
^.
que cet auteur savait C'est le roi Charles (Charlemagne, qui crivit au roi de Babylone pour lui demander l'envoi d'un Juif de ses tats qui ft de la race royale, de la maison de David. Le roi de Babel se conforma ce dsir et lui expdia un
voici ce
Or
grand savant
nomm
^fachir.
Charlemagne
col.
l'tablit
Narbonne
lievtie,
et
Migne,
Patrologia
atina,
CLXXXIX,
560;
voir
Loeb,
XVIII,
p. 45.
Voir Je7o. Quart. Review, XVI, 459. Revue, l. X, p. 100 et suiv., puis dans Mediaval jewish Chronicles, II, p. 83. * Evidemment par opposition au premier Calonymos ben Todros, son grand-pre. M, Neubauer n'a pas traduit ce mot. ' M. Gross ne met pas en doute allia judaica, s. v. l'authenticit du passage, Narbonne.
20'
lui
la ville.
sait aussi qu' la prise de Narbonne, Charlemagne divisa la cit eu trois parties, dont il attribua l'une au seigneur de la ville, Don Aymeric, une autre l'vque et la
Abraham
ilm
Uaud
dernire R. Macliir, qu'il fit libre, expression qui doit s'entendre de ses possessions. Cliarlemagne donna aussi aux Juifs de la ville
des lois justes qui sont inscrites dans une charte portant le sceau de Charles et qui est entre les mains des Juifs. Ces notions sont certainement l'cho fidle d'une tradition juive locale, car ensuite
Abraham
ibn
dtails
dont les Ces dtails ne pouvaient tre parvenus sa connaissance que par un crit ou un Juif de Narbonne '. Qu'il y ait une parent entre la relation de Benjamin de Tudle et les traditions recueillies par Abraham ibn Daud, d'une part, et le rcit des Gesia Karoli, d'autre part, il est inutile de le montrer.
milieu
xii sicle et
du
Mais quelle est cette parent? En un point, les Gei^ta s'inspirent de la tradition juive, c'est quand elles font descendre de David ce roi juif de Narbonne. Un tel dtail ne saurait avoir t imagin que i)ar un Juif. Il y a mme
plus, ce roi est de
est la
gnre DavicUs
et
fils de Calonyraos, fut tmoin d'vnements douloureux qui Narbonne. Le vicomte de la ville, Don Aymeric, mourut dans la bataille de Fraj^'a {et non Praga, comme l'crit M. Neubauer), sans laisser de fils. Le pouvoir passa sa sur cadette (et non une de ses parentes), Dona Esmenjaras, encore mineure. Les seigneurs, qui convoitaient son hritage, cherchrent la sduire pour pouser. Parmi eux tait i)on .\i)tos, comte de Toulouse. Le comte de Barcelone, Uuv'mon Dranger, qui tait sou ennemi et qui tait parent d'Esmenjaras (cjtail pass da.js la traduction de Neubauer), persuada colle-ci de refuser Don Anfos. Elle obit ses conseils et pousa Bernard d'Anduze (et non d'Andduse). Alors il y eut guerre et la ville se divisa en deux camps la moiti tait pour la vicomtesse et ses conseillers, et la juiverie \\:;ia"3 Neubauer traduit: et les autres } pour le comte de Toulouse, Don Alphonse. Cette guerre dura dix ans. Les Juifs, qui jusque-l taient au nombre de 2,0^)0, lurent disperss en Anjou. Poitou et France. Or, tous ces traits concordent parfaitement avec l'histoire locale. Le vicomte Aymeric 111 fut bien tu la btai, le de Fraga en 1134. Il laissa la vicomte de Narbonne sa sur Ermengarde. Celle-ci lut marie deux l'ois, d'abord en l(l42 au comte Alj bouse, nomm aussi .\ufosse, Anfous (remarquer qu'Abraham ihn Daud a mme celle oilhographf). Catel, Mmoii-e de l'histoire de Lcint/uedoc, p. 5S9, dit ne pas savoir d'o tait cet Alphonse. Abraham ibn Daud est mieux renseign que lui. D'aprs le mi)mc historien, Ermengarde aurait pous en secondes noces Pierre d'Anduze, lils de Syt)ille. Mais luimme fait observer qu'un acte authentique la dit femme (ie Bernard d".\uduze, ce que conlirme le texte hbreu. Il est prsumer que si nous tions mieux renseigns sur riiisloirc de ce temps, la vracit du rcit consign par le S. Hahabbala serait atteste aussi en ce qui concernais guerre de dix ans dont Narbonne fut le thtre et les suites qui en furent si lcheuses pour les Juifs de la ville. * Voir Ducange, s. v. lioldakinus. Le mol figurant aussi dans la version provenale, c'est un argument de plus on faveur de la paternit de (iuillaume do Padoue sur les Uesta.
D'aprs
Todros,
se
pro'luisirent
205
ont d faire descendre de David leur Nasi, ce sont srement eux, et eux seuls, qui ont eu l'ide de le faire venir de
Babylonie, car eux seuls devaient connatre l'existence, en cette rgion, du Resch Galouia se prtendant de la ligne davidique.
donc indniable que sur ce point, au moins, l'auteur des Gesta Karoli s'est born recueillir une tradition vivante chez les Juifs de son temps et constate dj avant le milieu du XII sicle. On s'explique mieux ainsi le ton qui rgne dans son rIl
est
cit
de
*.
moine de la Grasse n'a pas bouche des Juifs de Narbonne, il a pu la recueillir dans une copie d'un document ou crit en possession de ceux-ci. Nous savons, en effet, non seulement par Abraham ibn Daud, mais encore par un rabbin de Narbonne (en 1245) ', que
cette tradition juive, le
Seulement
eu besoin de
la tenir
de
la
les Juifs se
vantaient et de la possession d'crits constatant les services rendus par leurs anctres la prise de Narbonne et du
dpt de ces chartes ou relations dans un tablissement chrtien. Ces archives taient dans la maison 'obdie7ice, terme qui
dsigne
maisons, glises, chapelles et mtairies auxquelles taient prposs des religieux^ . 11 n'est pas impossible qu'un crit de cette nature ait t conserv l'abbaye de la Grasse, car
les
dans le mme clotre se trouvait un des diplmes accords par Louis le Dbonnaire des Juifs de la province*. Toutefois il n'est pas invraisemblable non plus que ces fameux documents soient tout simplement les Gesta ou leur source. Mais si ces diverses r^elations s'accordent sur le fait de privilges octroys au roi juif de Narbonne, elles divergent propos de l'origine de cette faveur, et cela montre que ces chartes si
chartes
il
n'taient pas des copies authentiques, auxquelles y a faille ajouter une foi absolue. Dans la tradition enregistre par
il
Abraham
le
premier
confre
de ces rois
*
lui
connu celle dpendance que Schneegans dit Celle ide que doivent avoir alors leur roi profjre est dnue de sens; elle s'claire si les Juifs sont les remplaants des Golhs, leur denoande de p;arder un roi de leur race est une Iraduclion potique de la phrase pcrmittevent eos Icijem sicain habere du Chronicon
C'est faute d'avoir
les Juils
Moissiacense.
fait celte remarque (|ue M. Gross s'est tromp, noire avis, sur la valeur du lmoij^na^e du roman de Philomne. Constatant qu' Toulouse et Bordeaux ou accuse les Juifs d'avoir livr la ville ici aux Sarrasins, l aux Normands, M. Gross onclut de l'altitude toute diderenle du couleur provenal raulhenlicil de sou tinoi^naf^c. Pour avoir vioi ce (jui tait une loi du ;^eiire, son avis, il faut que l'auteur ait respect malgr lui la vrit [Monatsschrift, 1881, p. 447).
*
*
p.
102.
s. v.
Languedoc,
t.
11,
Preuves,
col.
211.
206
un
le
lui
accorde lors de
la prise
de
la
ville,
laquelle les
que l'imagination juive devait interprter le (ait. Dans le rcit de Mir b. Simon, Gharlemagne rcompense par l'octroi de ce privilge le service que lui a rendu un Juif anonyme qui a sacrifi sa vie pour sauver celle de l'empereur. La contradiction
d'ailleurs,
y a dj un roi juif Narbonne avant la prise de la ville par Gharlemagne, et c'est pour rcompenser la reddition de la place que l'empereur permet aux Juifs de conserver leur Roi
Gesla, en outre,
il
et leurs institutions et
mme
Gesta dpendent de
la tra-
pour
du
mme
qui justifie
le
en difprivilge accord au
roi juif, ils
maintenant de retrouver sous ces divers rcits fabuleux un rsidu d'histoire? Celui de Mir b. Simon inspire le soupon, encore qu'il se prtende fond sur des textes crits, car il procde de la lgende 1** en croyant la prise de Narbonne par Gharlemagne, 2* en parlant d'un combat de l'empereur devant la porte de la ville et, 3", en mettant en scne une
Est-il possible
:
lui,
toutes circons-
Daud
est con-
tamin aussi par la lgende, car d'abord la mention d'Aymeri de Narbonne en drive en outre, l'initiative prise par Gharlemagne de faire venir de Babylonie un savant n'a rien d'historique. Reste le rcit des Gesta. Nous avons dj dit qu'en tout tat de cause, ce ne peut tre qu'une transposition du rle jou par les
;
le
aux Goths
mo-
dle a-t-il substitu les Juifs? C'est parce qu'au temps de Gharle-
magne
nombre
il
le
conteur
nouveau en grand
moindre valeur
Narbonne.
En
le
dfinitive,
n'offre la
documentaire et il Bref ou de Charles Martel que de Gharlemagne. Le champ des hypothses est donc ouvert i)Our l'explication du i)rivilge dont jouissait le roi juif, c'est--dire simplement le Nasi, chef religieux des Juifs. Si l'on veut toute force une hypothse, on dira qu'aprs la prise de Narbonne, Ppin le Bref aura voulu assurer la prosprit de la ville, qu'y trouvant une forte colonie juive, revenue sans doute pendant l'occupation arabe, il aura tenu
207
par des privilges accords soit son chef seulement, soit la collectivit. Justement, comme on le sait, une lettre du pape Etienne III l'archevque de Narbonne, Aribert, qu'on place en 768, apprend que les Juifs possdaient alors des biens hrditaires, en vertu de concessions accordes par les rois de France, titre qui, sous la plume du mme pape, est appliqu, en la mme anne 768, Ppin, Charles et Carloman *.
y a eu Narbonne un Nasi, appel par les chrtiens et, semble-t-il, par les Juifs au xii sicle, le roi Juif de Narbonne, on ne sait rien de positif sur Torigine de ce fait intressant. Ds le xii*' sicle, les lgendes juives et
s'il
En rsum,
unes sur les autres. Ces conclusions ngatives doivent tre opposes tout ce qui a t dj dit ce sujet par Renan-Neubauer ', Saige ^ Gross * et
les
nous-meme ^
Mais
acquis,
si
les historiens
du Judasme n'ont
Il
rien retenir,
mme
reste
en effet, croyons-nous, que l'auteur des Gesta Karoli l'origine davidique et bamagni a mis profit une fable juive bylonienne du Nasi deNarbonne, que la compilation utilise par lui avait transpos le rcit de la reddition de cette ville par les
les
Juifs.
Maintenant,
si
l'on
indirectement des traits distinctifs de cette uvre, il en rsulte que cette source du Gesta est dment constate bien avant 1180,
vers 1170. N'est-ce pas une chose piquante que des textes hbreux fournissent une utile contribution l'histoire de la lgende de
Charlemagne
Isral Lvi.
Regesta Ponti/imm romanorum,
'
Voir
Jair^,
I,
p. 285.
Les Rabbins franais, p. 561. On a vu ce qu'il faut penser de ces mots : On trouve le rcit complet des relations lgendaires des Juifs avec Charlemaj^ne pendant le sige de Narbonne dans les extraits du roman provenal de Philomena publis par
*
fois Cbarleraagne on subsliluait Charles Martel. Nous ne savons pas quoi font allusion ces derniers mois. 3 Les Juifs du Lam/uedoc, p. 7 Ds que les armes victorieuses des Francs eurent arrt le flot de l'invasion (des Sarrasins), ils paraissent s'tre unis aux chrtiens et toutes les traditions sont d'accord pour les montrer favorables la cause Ici comme dans des Garlovingiens dans leur lutte contre les envahisseurs. P. 8 beaucoup de lgendes, Charlemagne est confondu soit avec Charles Marlcl, soit avec
M. du Mge... D'autres
Ppin le Bref, et ce serait la prise de Narbonne par Ppin qu'il faudrait faire remonter l'origine de cette tradition (du Philomne). * Monatsschrift, 1881, p. ''i''i5 et s. Jewish Encyclopedia, s. v, France, t. V, p. 445, et Rapport sur le Sminaire Isralite, p. 19 et 20.
AUX
XIIP
ET XIV SICLES
AVANT-PROPOS.
mdiocre dans les deux Bourgognes, dans le duch comme dans le comt, spares par le ibss large et profond de la Sane, barrire naturelle (jui, aux temps de l'indpendance gauloise, dlimitait dj Kduens. Lingons grce au transit des caet Squanes. Au duch de Bourgogne, ravanes de marchands venus d'Italie par les routes de Lombardie, les dfils du Pimont et de la Savoie pour gagner, par Chalon ou Saint-Jean de Losne, la Champagne, l'Ile de France et l'Angleteri'e, -- une certaine activit se maintenait et gagnait de proche en proche, entre Troyes et Chalon, Auxerre et Langres. Dans cettergion essentiellement agi'icole, la production des laines tait assez considrable pour motiver un trafic dont Chtillon-sur-Seine tait le centre et qui desservait les tissages de la Toscane ou de
Jusqu'au
xii sicle, le
commerce
fut
la
Flandre
Au comt de Bourgogne,
roir
les
murs
le
ter-
Sauf Besanon, mtropole ecclsiastique dont relevaient trois vchs de langue diffrente dlimits par les Vosges, le Rhin et la rive droite du Rhne, sauf Salins, dont les puits sals avaient comme tributaires toute la Suisse et une partie de la Bourgogne, le commerce
riche.
n'existait pas.
Pour
faire entrer
dans
les
arrires (juand
'
on
J. Garnier, Prface
a/franchisse-
209
fallut le
mouvement
d'hommes de guerre,
le trafic
cration d'un ordre monastique, l'ordre de Citeaux, qui, n en Bourgogne, entoura avec une tonnante rapidit l'Europe entire d'une blanche ceinture de monastres, eut sur les communications internationales une influence
indiscutable dont
le bnfice.
le
commerce ne
amena
le
choc du Nord
et
du Midi l'aurore du
ridionale, les races
contact de la civilisation
,
m-
vinrent
aux procds, aux rgles du commerce. Les initiateurs ne leur manqurent point et, la suite des croiss d'Orient ou de Languedoc regagnant les provinces du Centre ou du Nord de la France, non sans s'tre tous endetts en Italie, en Provence, en
routes,
Languedoc, pour entretenir leurs quipages, auprs des prteurs de tout ordre qui foisonnaient dans les camps, maints cranciers mridionaux, marchands italiens, juifs, lombards, caorsins, pntrrent sur les rives de la Loire ou de la Sane, ne ft-ce que pour rcuprer leurs crances ou user d'une tolrance qu'un dbiteur
accorde toujours son crancier. Et de la sorte le xiii^ sicle vit sinon clore, du moins prendre une extension considrable dans les deux Bourgognes, aussi bien le ngoce des marchandises en gnral que le commerce d'argent en particulier. Avant les vnements de haute importance que nous venons d'indiquer, l'change et le colportage des denres tenaient plus de le numraire tait rare, les prteurs peu place que le ngoce
;
nombreux,
la circulation
Clunisiens ou
de l'argent trs limite. Les monastres Bernardins et les chapitres dtenaient une part
;
norme de
la
comtes, leurs grands vassaux possdaient le reste et le partageaient avec un peuple de laboureurs ou d'artisans vivant de peu
mal les plus fortuns des prlats ou des grands seigneurs ne pouvaient compter que sur de maigres ressources en argent, malgr de gros revenus en denres difficiles convertir en espces montaires. Les expditions lointaines avaient appris aux ducs de Bourgogne puiser dans la caisse des marchands ou
et vivant
;
ils
* Emprunt fait des marchands de Sienne par la duchesse de Bourgogne en 1222, Bar-sur-Seine (E. Petit, Hiitoire des ducs de Bourgor/ne de la race captienne^ IV, 7).
T. XLVIII,
N*
96
14
210
changeurs ou des trafiquants tablis dans leurs tats. Les premiers changeurs qui apparaissent au duch de Bourgogne sont signals dans la charte de franchises de Dijon concde en 1187. La ville s'oblige envers le duc lui payer cinq cents marcs d'argent tali argenti quale cambitores in nundinis inter . Aux foires et marchs dj clbres se dant et recipiunt
*
Chalon
comme
comme
ils
y afflueront plus tard-. A Chtillon-sur-Seine, en 1206, on n'admet au change que les monnaies de Dijon et de Langres, selon
leur valeur
spcifie
^.
changeurs devront observer dans leur commerce les rgles poses au temps d'Albric et de Ponce, abbs de Vzelay *. Au xiv sicle, il y a des changeurs accrdits Beaune, c'est une preuve que ds le xiii sicle au moins, Dijon, Chalon et trs probablement plus tt, ils jouent autour des Htels des crs par les voques de monnaies de Langres et de Dijon, rtrocds plus tard aux ducs, -- le rle de pourvoyeurs Langres, de mtal, le rle de distributeurs d'espces neuves qu'appelle chaque mission de monnaies et qu'on imposa de tout temps aux changeurs offfciels ^ institus ou tolrs en Bourgogne comme au diocse de Besanon. Au comt de Bourgogne, les changeurs paraissent au xii" sicle, les caorsins au xiii, mais l'existence d'une Monnaie Besancon au xi sicle, son installation auprs du pont romain o, au xii^ sicle, nous trouvons tabli le change appartenant aux archevques en vertu de leurs droits rgaliens, tout concorde prouver que les changeurs apparurent (^n mme temi)s que la monnaie estevenante, sous l'piscopat d'Hugues P"" (1031-1066). En 1164, les Bisontins, par une usurpation ffagrante, entreprirent de crer des tables de change l'angle de leurs maisons, en concurrence avec le change piscopal. L'archevque Herbert les traduisit devant la chambre impriale, qui les condamna, et un dii)lme de Frdric Barberousse du 30 dcembre 1164 consacra Besanon, sous peine d'une amende de 100 livres, le monopole du prlat*^.
que
les
:
J.
Ibid.,
I,
13.
3573,
26 v
3574,
f"
5i
et vo.
Ibid.,
340. 327.
* Ibid., II,
5
Siinonnet,
3133, f- 7, 3) ; Les Changeurs [Mm. Acadmie de Dijon^ 1865), pp. 237-244. " A. Castan, Les origines de la commune de Besanon [Mm. de la Socit^t d'Emulation du Doubs, 1858j, 280.
Ibid., 11, 22';
13
f
;
Les abbs Albric et Ponce vivaient de 1131 Arch. Cte-d'Or, 1388, 13 3132, 5
1"
1151.
;
2il
Ce monopole, afferm des officiers spciaux dont la race prit le gnrique de Du Change, se perptua Besanron mme jusqu'au xiv sicle, et Thtel du change, avec les tables et bancs permanents , y demeura sur la rive gauche du Doubs prs du vieux pont romain de Battant jusqu'au xiv sicle '. Ds le xiii sicle, ce change eut une concurrence et Besanon eut des corsins en 1290-1291 il y en avait encore, et cela trente ans aprs que les Lombards y avaient tabli un comptoir, mais le nom de Perrin que porte le caorsin de 1290-1291 ^, nous permet d'identifier ce personnage avec le lombard Perrin Gandulphe ou Gant-de-fer, banquier originaire d'Asti, et ce renseignement, joint d'autres *, nous autorise constater qu'en Franche-Comt et en Bourgogne le mot corsin est un vocable gnrique dsignant au xiii sicle les prteurs et changeurs chrtiens ^ A cot du change officiel de Besanon, d'autres changeurs apparaissent. Dans le chartrier de l'abbaye de Theuley, en 1136-1142, figure un certain Odo, lucrator au xiii sicle, un Petrus, fenerator . A Salins, en 1300-1306, un changeur, nomm Etienne Moreau, dit Chambier (c'est--dire changeur), sert de banquier ceux qui frquentent aux Salines ^. Dans quelques-unes de nos chartes de franchises des bourgs ou villes du comt de Bourgogne, l'exclusion du privilge est prononce formellement contre usuriers manifestes et caorsins Avly en 1276 , Poligny en ', Annoires en 1304 ^^ 1288 % Abbans en 1298 Avant que les changeurs et caorsins aient pris dans le commerce de l'argent la position prpondrante qu'ils devaient peu peu conqurir, avant que Juifs et Lombards soient venus leur dis-
nom
'
cit.,
fo
28
v;
Moreau,86i,
137.
Slephanus corsinus , xiii" s. J. Gauthier et J. de Sainte-Agathe, Oi/warc chapitre mtropolitain de Besanon.^ p. 9 (Besanon, Jacquin, 1901, in-8).
du
'*
A. Castan,
Mm.
Soc. d'tmilation
Le mot lombard
:
fois
comme
Voir pour
la
Bour^ogne
J. Garnier, Chartes de
,
communes^
II,
218
Saul cors-
130
v%
v^
187.
167
v.
;
"
Bourgogne
'
'**
Arch. cantonales de Ncuchatel (Suisse), F 8, n" 22 L. Stouff, Les comtes de et leurs villes domaniales. d'aprs le cartulaire d'Arbois, 136, 139 (Paris,
.
Larose, 1899,
vol. in-8].
^*
A. Dey, Conditions des personnes au comt de Bourgogne, 312. A. Tuetey, Etude sur le droit municipal en Franche-Comt^ 208. Documents indits publis par VAcadmie do Besanon^ II, 503,
Tuetey, op,
cit.,
" A.
56.
212
emprunts stipulant des avantages matriels, des gages ou d'autres combinaisons diffrant sensiblement de ce qu'on appellera un jour des montes ou intrts, taient rgls journellement entre particuliers, seigneurs ou bourgeois, moines ou chanoines, par des contrats que nous possdons par milliers. Sans vouloir ni pouvoir les tudier ici, nous en donnons quelques-uns aux Pices justificatives, la comparaison se fera d'elle-mme entre les contrats ou obligations primitives et les actes similaires que des commerants plus habiles, les Juifs et les Lombards, rompus aux
les
transactions commerciales,
tard.
nels,
On y
rdigeront vingt ou trente ans plus trouvera dj quelques actes de pnHeurs professionet
change dans
il
les villes
des deux
gages immobiliers donns d'autres prts ^, ou intrts que nous rencontrons en FrancheComt ds 126G *, sur des constitutions de rente tablies au profit de Cteaux en 127*7 5. Mais nous nous carterions de la brivet ncessaire au court tableau qui devait prcder cette tude sur la condition des Juifs et le commerce de l'argent dans les deux Bourgognes au xiii et au xiv sicles. Qu'il suffise de dire, pour nous rsumer, que dans la rgion que nous allons tudier, des avantages rciproques dterminrent dans la premire moiti du xiii^ sicle l'exode des Juifs de Provence et de Languedoc dans les tats des ducs et comtes de Bourgogne. Du ct des ducs, les avantages pcuniaires, cens d'argent priodiques que de temps immmorial les villes, les seigneurs, les prlats tiraient des Juifs tablis chez eux pour y commercer du ct des Juifs qui venaient de perdre en Languedoc, la suite de la guerre des Albigeois (1209-1229), une grande partie de leurs privi-
les
* Voir notamment sous la dale \TlSi (Pices just., n 3) un acte de prt par un marchand de Besanon et de 127d 13GI des actes mans de caorsins et chan-
j(t,
21, etc.).
Bni},'ne
*
Prmontrs de Corneux au profit de labbaye de Saintde Dijon, avril 1210 ,Bibl. Nat., Coll. Moreau, 875, f" 595-596;.
les
{Ibid., 870,
Gll v, 612);
f"
1237 {/*trf.,873,
*
41).
Vente
faite
Rans qui
se servira de
cette
montes
136).
XXIX.
213
de trouver plus de scurit sur les deux rives de la Sane que sur celles de la Garonne et d'tendre l'activit de leur ngoce dans des rgions o tout tait crer, exploitations
le dsir
commerciales et administration financire. Ces considrations expliquent assez bien comment, sur un terroir qui avait chapp jusqu'alors presque compltement leu
diffusion, les colonies juives devaient recevoir
bon
accueil.
CHAPITRE
I.
Les Juifs apparaissent au duch de Bourgogne la fin du x* sicle. (D'aprs la Loi Gombetle et les canons du concile de Mcon, ils ont pu y exister antrieureAu xiii* sicle, Juifs bourguignons ment.) Au xii" sicle, ils y commercent. Ils paient les uns et les et champenois sont viss par nombre de textes- communs.
autres
les
Contribution extraordinaire prleve sur un cens annuel leurs matres. Emplacement des principales colonies juives. Juifs de Bourgogne en 1256. Rpercussion sur les Juifs de Bourgogne des mesures prises contre eux par les
Dtails sur les confiscations Dijon, de France. Expulsion de 1306. Chalon, Buxy-le-Royal, Semur, Montbard, Salives, Baigneux. Liquidation des Retour des Juifs, ordonnances ducales crances des Juifs. Expulsion de 1321. de 1374, 1380, 1381, 1384, limitant le nombre et rglementant les privilges des mnages juifs. Expulsion dfinitive de 1394.
rois
Les Juifs n'apparaissent au Duch de Bourgogne, d'aprs des textes positifs, qu' la fin du x sicle. Il est vrai que la loi Gombette leur consacre un article, en rglant l'indemnit pcuniaire fort leve, dont ils devront racheter les coups et blessures faits des chrtiens, s'ils veulent chapper la mutilation de la main ^. Il est vrai encore, que deux canons du concile de Mcon, tenu en 581, les mentionnent en fixant 12 sous le prix de l'esclave chrtien qu'on doit leur racheter, et en leur interdisant tout emploi de magistrat ou de receveur d'impts 3. Mais rien ne prouve que ces canons aient trouv leur application immdiate au terroir bourguignon, pas plus qu'il n'est prouv que les Juifs dont parle la loi Gombette aient sjourn plut(3t dans telle ou telle partie des territoires soumis Gondebaud. Le champ reste donc
libre toute hypothse.
*
G. Saige, De
XXXIX,
268
et suiv.j.
Dom Bouquet, IV, 280, Lefj. Burg., tit. XV, addit. L Quicumque judus in .si voluerit redimanus excisioue damnatur chrislianum manum pruesumpserit. solidis. mere, et mulcli; nomine solidis XII.
.
LXXV
'
Cartul. de Satnt
Ragut, Concile de Mcon, can. 13-16. Labbe et Cossart, Concil., VI, 661-662 Bdarride, Les Vincent de Mcon, CGXXXVll-CCXXXVllI ;
Juifs en France, en
Italie,
en Espagne, 43.
214
Le premier document trs explicite est la donation faite par Hugues Ps comte de Ghalon, au prieur de N.-D. de Paray-leMonial, de la terre d'un Juif, au lieu dit Thecomenas, ainsi que de tous les biens des Juifs dans un village nomm CioHis Judea . Vers 1008, les chroniques racontent qu'un Juif bourguignon fut envoy vers le soudan de Babylone comme missaire
'
En
ornements de Tglise de Cluny couronne impriale d'Henri H pour nourrir des et jusqu' la affams-. En 1109, Etienne, abb de Cteaux, emploie corriger
l'abb Odilon vendit des Juifs les
des bibles
daque
des Juifs habiles dans la langue hbraque et chalOn connat la lettre pleine de charit et de tolrance
Bernard en faveur des Juifs en 1146 ^ et celle de Pierre, abb de Cluny, Louis VII, dans un sens absolument contraire^. De cet ensemble de faits et de textes, la prsence d'une colonie juive au Duch de Bourgogne semble dmontre pour la priode qui va du x au xii*' sicle. En 1182, 1196, 1197, des chartes montrent des Juifs tablis aux environs de Tonnerre et Dijon. En 1182, Mathilde, comtesse de Nivernais, donne au prieur de Jully-les-Nonnains une vigne achete par elle au juif Dieu le bnisse [Deiis benedicat euni)' En 1196, le duc Eudes III donne la commune de Dijon les Juifs qui lui appartenaient dans cette ville et le droit d'en attirer
crite par saint
d'autres^.
En
1197, le
mme
fait
On
peut attribuer ce
prince
le
au
^
xiii
dveloppement de la colonie juive qui va se renforcer sicle dans ses tats, car, livr des embarras financiers,
Orif/ine
Canat de Chizy,
sieu, 18.
textes
III, f. 218; Raoul Glaber (d. Prou, Coll. de pour servir l'enseignement de l'histoire, 188(), pp. 71-72 dit que ce fut uu sert" ...vidclicel girova^^um. de Mouiiers (dioc. Auxerre) nomme Kolbertum fu^ilivum ulique servum et donne pour date 10(17. Eu 1015, Uainard ou Henaud II, comte de Sans, aimait les Juifs et leurs coutumes au point qu'o l'avait surnomm le Hoi des Juifs (d'Arbois de Jubainville, Jlist. des comtes de Champagne^ 1, '.i2y-230).
*
'*
K. Petit,
libl.
llist. des
ducs de Jiourgofjne,
2\ ,{"
9lj.
I,
127.
Nat., Coll.
Champagne,
-f),
Mabillon,
*
Paris, 1090, in
Voir dans (Kuvres de saint Bernard (d. Chronologie, col. xi-xii, une lettre, ce relative, de
des Juifs,
l'abb Etienne.
Dom
Bouquet,
XV,
606;
V. Graclz, lUst.
IV
103.
''
du Comit
^
E, Petit, Chartes de Jully-les-Nonnains (canton d'Ancy-le-Franc, Yonne) [Bull, des Travaux Historiques, \Sdl).
Prard, Recueil
de plusieurs pices curieuses servant l'histoire de Bourgogne,
Ibid., 3/i8.
213
banques juives de Champagne'. C'est de Champagne, d'ailleurs, que semblent tre venus nombre c'est en Champagne que l'abbaye de de Juifs bourguignons Saint-Bnigne de Dijon, comme le duc lui-mme, allait emprunter
fut,
ds 1204,
le
client des
auprs des Juifs, sans ngliger pour autant les prts de Juifs dijonnais -. En 1210, la comtesse Blanche de Champagne et Eudes IV convinrent d'exercer rciproquement dans leurs tats
le droit
du 15 juillet 1205, Innocent III, s'adressant l'archevque de Sens et l'vque de Paris, leur rappelle qu'il a crit au roi de France, au duc de Bourgogne et la comtesse de Troyes pour les inviter rprimer l'insolence des Juifs En 1222 et 1223, la duchesse Alix de Vergy, tutrice du duc
Dans une
'^.
contractes par Saint-Bnigne de Dijon en 1223, elle s'engage envers les Juifs dijonnais et champenois faire excuter en Bourgogne l'ordonnance de Louis VIII supprimant les intrts des crances juives et le sceau spcial des
les dettes
"'
Juifs
^.
La
lgislation franaise
rete-
nons ce
fait
le
sort
En
Dijon
1232,
la
aux chevins de
:
Volo qiiod
rapprochs du texte de 1196, ego dedi communi hannum et judos et attractum libre judorum, empchent d'adopter l'opinion de M. Simonnet, qui a cru comprendre que les Juifs de Dijon, partir de 1232, jouirent des
desint de sua
qui,
* Eudes IV est dbiteur d'un Juif champenois, Valin, en novembre 1204 (d'Arbois de Jubainville, Hist. des comtes de Champagne, IV, 28).
communia,
Pices just.. n
48.
Champagne, V,
devr. 1208);
les juiveries
taient llorissantes en
Champagne. V. d'Arbois de
Jubainville,
IV, 572, 588, 598; Catal. d'actes, n" 1422, etc. En juin 1250, Eudes Archambaud de Bourbon, fils d'Hugues, duc de Bourgogne, relient Moulins, sur la demande de Thibaut de Champagne, le Juif Dieudonn de Bar-sur-Aube, pour douze ans, au cens annuel d'un marc d'or (d'Arbois de Jubainville, V, 445).
IV, 72,79, 86, 102. 412,/tl3;
I,
fiefs,
580;
d'Arbois de Jubainville,
V, 60
Pices jtist .
"
n 2.
;
cent
" ^
licg. d'Inno-
m,
V. deux sceaux spciaux des Juifs pour Paris et Pontoise, 1206 et 1204, dans Dout d'Arcq, Inventaire de la Collection de Sceaux des Archives Nationales, no- 4495
et 4496.
^
Brussel, op.
cit.,
589.
216
mmes
dans
la
les
dans
les textes
de franchises, formellement,
coutume, tacitement exclus des franchises et privilges communaux. Puisque nous parlons de la Bourgogne, c'est ici le cas de citer un des textes qui excluent les Juifs Li juer ne son pas de cette franchise , dit la charte de Seurre, en fvrier 1245 -. Mme clause Chaussin en septembre 1260'. L'opinion de M. Simonnet ne saurait, d'ailleurs, tenir devant les faits gn:
Les Juifs taient serfs, c'est--dire taillables merci, leur seigneur pouvait exiger d'eux titre de taille telle somme ainsi, au fond, c'tait le seigneur qui profitait qu'il lui plaisait des actes d'usure commis par les Juifs, tandis qu'aux yeux des populations les Juifs en supportaient tout l'odieux* . En Bourgogne de mme qu'en Champagne, les Juifs, proprit du seigneur ou des villes, comme Dijon, payaient un cens annuel
raux
plus ou moins lev, tel que celui d'un marc d'or impos Moulins au Juif Dieudonn, de Bar, par le fils d'Hugues de Bourgogne
en 1250
'.
xiii sicle
le
:
nous oblige
des cens
nous reporter l'an 1275-12'76 pour trouver perus par le duc sur les Juifs de Bourgogne
livres [12'75].
chilfre
De
judeis.'V'^.XV.
...Des juis .V'^.LV. livres [1206] ^ On peut donc supputer ce taux moyen ce que le Trsor ducal, ds 1250, prlevait sur le commerce des Juifs. En 1256, les Juifs pour la premire fois, furent soumis une contribution extraordinaire, en vertu du droit que tout seigneur endett avait de tailler ses serfs; un arrt des Olim, retrouv par
M. Ernest
vnement peu connu et indique mme le chiffre, quatre livres, prlev sur un Juif nomm Abraham, appartenant au roi, et momentanment fix en Bourgogne par son mariage avec une Juive de Chtillon-sur-Seine '. Chtiilon-sur-Seine tait le centre d'un groupe important de nous le savons encore par une charte du 19 mai 1213 par Juifs
Petit, tablit cet
; * Simonnet, Le C'ierf/, les Juifs et les Lotnf/ards en liourijogne ^Mm. de Dijon, 2" srie, tome 13 18<'5, pp. 1-273 151. J. Garnier, Chartes de communes^ II, 208.
,
de l'.Vcad.
3
'
D'Arbois de Jubainville, Ilist. des comtes de Champaijne. IV', ch. Xii, 827-836 V. Prard, 412, charte de 1228 concernant Dedon (l)ieudonn), juif du Duc; V. chartes de 1243, 1264 (Gerson. Etisai sur les Juifs de JiourtjOijne, 19) de 1250 (Hibl. Nal.. iiOO Colhert. 56, ( 197 v-. 198 V). D'Arbois de Jubainville, V, 445, dj cit. Arch. Cte-d'Or, B, 342, Compte de Jean de Pommard cit par E. Petit, Hist.
;
''
des Ducs,
'
217
laquelle le duc Robert concde sa belle-mre, comme partie de son douaire, la chtellenie, la garde de l'abbaye et les Juifs de
Chtillon.
consquence des exemples donns et renouvels en France et en (Champagne, semble ne s'tre point ritre dans le duch de Bourgogne avant la grande confiscation et la perscution gnrale de 1306 -. Les colonies juives de Dijon, de Chtillon, de Chalon, d'Auxonne,
Cette contribution
extraordinaire de 1256,
de Buxy, Semur, Saulieu, Avallon, Montbard, devinrent florissantes, quelques-unes assez nombreuses, puisque, parmi les trafiquants, des rabbins, des crivains apprcis, au dire des auteurs comptents en littrature hbraque, sont sortis de Dijon, de
Saulieu, de Nuits, d'Avallon, de Pierre
in-
diquer ce
fait
y ajouter ou en distraire). A Dijon, les Juifs possdaient vingt-deux maisons, une synagogue ( la grant maison de l'escole ) et ses annexes, un cime Auxonne, dans la tire, un lieu de runion pour le sabbat * rue de Sone, vers la rue de la Gognerie , un meix du sabbat
;
ou synagogue
Juifs affluent
;
A
ils
Chalon
les
on y connat ds 1221
la
rue aux
Juifs ou vicus
Judorum
Plombires
'
;
Givry^
Mcon'^, Montbard',
possdent
On en
rencontre
Baigneux'%
Dom Plancher, Hist. de Bourgogne, H, Preuves LXXIX E. Pelil, VI, 19. A moins qu'on ne rencontre preuve d'une confiscation nouvelle dans les terres de
;
Pommard provenant des juifs Bonenlant et Mouxeron, dont le Duc jouissait en mai E. Petit, Hist. des Ducs, 1274 (Arch. Cte-d'Or, Kecueil Peinced, I, 60-66; VI, 224). * Gerson, Essai, 24-25, notices d'aprs Zunz, Die Rttns et Litt. Geschichte, et Carmoly, Univers isralite, 459, 464, et diverses sources spciales.
*
3
5
Bourgogne, 97, pp. 256-258. ., dcembre 1274. E. Petit, VI, 230; Voir sur le quartier des Juifs, les emprunts faits ces Juifs par le commerce, Rossignol, Hist. de Beaune, 125, 141, 201,202. 7 1221 (Bibl. Nat., Coll. Bourgogne, 1260 [Bibl. Nat., Coll. Baluze, 97, p. 712) Rue du Four-aux-Juifs, v. 1270 (Arch. Sane-el-Loire, H, 81) 142, f 114) ; V. Pices just. n 33 Vers 1303 (Arch. de Givry, GG, 74). ^ Mcon Boro judeus , 1193, janvier (Bibl Nat., Coll. Bourgogne, 81, p. 279). Cimetire en Moujuyf .. 1309-1310 (Arch. Nat., JJ, 42 bis, n" 200, 1 95 JJ, 41,
La rue des
Juifs
n202).
><
" Arch.
*
- Arch. CAte-d'Or, B, 1261. Cte-d'Or, B, 1388; V. Pices nist., n 51. Bibl. Nat., Coll. Bourgogne, 15, f" 39.
13
218
lieux.
Avec une incroyable activit tout ce petit peuple, qui reprsente peine une centaine de mnages, prte, vend, achte, commerce avec les grands et les humbles, le plus souvent avec
ces derniers, pratiquant surtout le prt sur gages, depuis le cor-
ou corsage d'une femme du peuple jusqu'au chteau du plus grand seigneur. Le Duc est le premier client de ces prteurs si commodes en 1276, quand il part pour la Gastille, Aliot, Juif de la maison de Vienne les enChtillon, lui avance du numraire courage et les exploite*. En 1295,1e duc Robert fait arrter un Juif dans la grand" rue de Chlon par ses sergents et donne Tvque des lettres de non prjudice ^ Quand il dicte son testament, il insre une clause pour permettre aux Juifs de continuer leur sjour au Duch, tout en spcifiant que leurs dbiteurs ne seront jamais contraints de leur payer aucun prt entach d'usure *, et dans son codicille de 1302 Je vuel que, se je n'ay meillor consoil, que le Juif demouraint en ma terre, principalement por humanit, et qu'il marchandoit laulment, sans usure, et vivent de lors labours, et vuel que desor en avant l'on ne soit contrains payer eux de ce o il hait usure ^ L'ide qui domine dans les
set
: ; :
II, c'est la
autres, qui
le
domine dans
la lgislation
Bel
^ En
son aeul, sur l'usure des Juifs, et ordonne de les excuter dans les terres du duc Robert de Bourgogne, promettant ce prince d'empcher qu'on ne poursuive et que l'on ne contraigne les particuliers du Duch au paiement des prts usuraires que les Juifs leur ont faits, ou des autres dettes qu'ils ont contractes envers eux avec usure . Le
velle les constitutions de saint Louis,
roi dfendait ses officiers
>
E.
1. au proOl des hritiers de Jasuol de en par Philippe de Vienne, seif^oeur de Seurre Monlbard souscrite en mai 13U1 1.11)0, un sire de Vienne emprunte encore aux Juifs dijonnais (Arch. Cle-d'Or, K, 11.'}12, i" 6) V. aussi une reconnaissance de rente sur une vigne de Suvigny, due
Pices just.,
2;j
Oblif^alion de 1200
un
* *
6
Juif,
Dom
II,
120.
le
1,
"Jl~93.
Mesures prises
IV en 1284, 1292,
219
Duc
% quand les contrats seraient frauduleux. Vers le milieu de l'anne 1306, le Trsor royal eut un si grand et si pressant besoin d'argent ~, que pour se procurer immdiatement des sommes considrables Philippe le Bel se dcida perdre dans l'avenir le revenu variable, mais permanent, qu'il il les bannit tous et s'empara violemment de leurs tirait des Juifs biens meubles et immeubles. La rpercussion de cette mesure ne tarda pas se produire en Bourgogne, et le 22 juillet 1306, jour de la Madeleine, on arrta tous les Juifs du Duch ^. Des commissaires du Duc oprrent la fois Dijon, centre principal de la juiverie de Bourgogne *, Chalon et Buxy-leRoyal ^ Montbard, Semur, Avallon<^, Salives et Baigneux \
:
soit des
11
commissions.
en
rsumer
les rsultats
nombre de
trois
Pierre de
Saulon, chanoine de
Braisey et Hugues L'Orfvre^. Leurs oprations, accomplies tout entires en 1306, portrent sur les vingt-deux maisons appartenant aux Juifs Aquinot, Ghauderon, Croisselin, Habrenin, Jo-
aux hritiers de Jasuot de Montbard, Mandant, Mouton, Rabby Donin et Salomon de Couches, ou leur communaut en bloc, comme la grande maison de l'cole des Juifs, le cimetire et les chambres devant et la place du Sabbat avec une maisonnette ^. On inventoria, on estima, on ralisa tour tour les meubles,
celot, Justot,
l'argent, les crances, le btail, enfin les cheptels, les vignes et les
Pices jnst., n 26
Dom
I,
II,
130.
contin. de Guill.
iv.
94
de Nangis,
'
juin 1306, Dom Vaisselle, X, XXIX, chap. Pices pist., n 33. Le document original porle, 8 vauredi
35n
;
Historiens de France,
1.
XXI,
:
fol.
le
22" jor
une erreur, car le 22 aot est un lundi et le 22 juillet, fle de S'^ Marie-Madeleine, tombe bien un vendredi. C'est donc le 22 juillet 1306. M. Simonnet commet une autre erreur de leclure en imprimant le samedi 22" jor d'ahost . La plupart de ses lectures, pour les noms (p. 157) de personnes surtout, sont fautives. Nous n'insistons pas, car malgr ses dfectuoIl
a ici
sits,
'*
facilit la ntre.
Pices
n 31
^
**
Ibid., 33.
Ibid., 34.
Jbid., 30.
i.
220
journaux en tout) appartenant aux mais ce qui prit le plus de temps, ce fut l'estimation et la vente des gages rels , c'est--dire mobiliers, dtenus par les Juifs. Sur la masse norme (art. 93 1003 du n 31 des Pices justificatives), quand on eut prlev un certain nombre d'objets confis aux banquiers non comme gages, mais pour les vendre*, quand la duchesse eut fait prendre pour elle le butin qui lui conJuifs;
une valeur totale de 912 livres. 9 sous, 6 deprix total de la vente s'leva 3,411 livres, 9 sous, 7 deniers tournois faibles.
niers
,
venait, reprsentant
le
Notons cette particularit curieuse qui nous montre les Juifs dijonnais et leurs coreligionnaires d'Auxonne, Montbard, SaintJean de Losne, Semur, rachetant un certain nombre d'objets prcieux,
leur loy
pour
la
somme
totale
n'entrions pas dans le dtail de cette y ait dans les inventaires dresss une foule de dtails curieux pour l'histoire du costume, du mobilier et pour le glossaire; nous donnons du reste dans nos Pices Jusii/icatives tous ces imentaives indits*, 'v'oici les chiffres produits par les ventes diriges par les commissaires de Dijon.
saisie colossale, quoiqu'il
10
3
s.
s.
(1.
20,354
6I940 3,411
d.
,
1*
,/'
9 3
j,.
1,
,1
33,295
1.
s.
9 d.
ce total, restaient raliser le vin, le bl, le btail, les vignes et les champs, enfin les joyaux et autres choses qui
En dehors de
furent portes
au jugney
(?)
dit le texte.
Buxy-le-Koyal, le tabellion ducal de Chalon dressa l'inventaire des crances ds que la saisie eut t efi*ectue par des
et
saisit
A Ghalon
commissaires dont on ignore les noms. On perquisitionna, on Chalon chez Hliot, dans la rue Saint-Georges, et chez
des principaux objets {Ibid., art. G87-699) 04 courtepoinles, 280 draps, 402 aunes de toile blanclie, 373 aunes de toile de nappes, i coirres (2 de bois de fou (litre), 3 de noyer). > Uid., t^' 712-73/i; les livres de la loi seuls n- 72G-734) produisent 'M] livres, 5 sous. (Erreurs de ce cbel dans Simonnet, 15'.).)
'
Voici
le
dtail
20 coussins,
221
Bnion, dans
la
lettres de crances
fils
d'Isaac et chez
Honore, intressait dix-huit Juifs plus ou moins mls aux oprations et reprsentait un capital de 18,800 livres, 15 sous, 5 deniers tournois
L'ensemble des
titres
les Juifs
:
de
et
Buxy, intressant
Mat
Vigne, Isaac et Bonne Vie, reprsentait seulement 2,057 livres, 13 sous, 1 denier tournois.
Le
tabellion
montait En y joignant
Juifs de
en y joignant ce qui restait aux mains du de Philibert de Russille, gardien du Juif Justot, 22,909 1. 18 s. 4 d. t.
les
Chalon
492
88
99
1.
1.
15 16
s.
s.
5
11
Les ventes de gages des Juifs de Buxy Et les ventes de gages et meubles des Juifs de Couches
1.
3
9
s.
5
8
On
et
Buxy
23,573
1.
Couches de
s.
d. t.
dehors de ces chiffres, le tabellion de Chalon, qui en fut comptable envers le duc de Bourgogne jusqu'au 24 novembre 1308,
n'a laiss, dans
En
un volumineux
(n'^
aux
Pices justificatives
33),
que
environ 1306 par les Juifs A Semur, Montbard, Avallon, Nuits, Vitteaux, Darcey, etc., les commissaires ducaux vaqurent, du 1 avril au 3 octobre 1307, en juin et septembre 1308; enfin,
ils
de 1275
le
22 janvier 1309,
leurs inventaires*.
A
ait
Salives, et Baigneux,
la
le seul village
de
la
Bourgogne qui
:
forme actuelle de son nom le souvenir des Juifs Baigneux-les- Juifs ^ Darcey, aprs avoir saisi le mobilier des Juifs, leurs crances et les Juifs eux-mmes, on les emprisonna et des enqutes secrtes rtablirent aprs coup le dtail de leurs meubles, de leurs gages, de leurs crances et de leurs dettes, et, semble-t-il, de certaines vexations, dtournements, emprunts
retenu dans
du
refislre
13
la
Cte-d'Or.'
Pices just., n" 34. V. Gourlpe et Bguillet, Description gnrale et particulire du\duch de Bourgogne, 2 dition, y Baigneux, t. IV, 210. (Dijon, V. Lagier, 1847-1848, 4 vol.
'
in-8.)
222
*.
y eut aussi des enqutes secrtes Chtillon-sur-Seine* il dut en avoir encore Auxonne, Saint-Jean-de-Losne, Seurre, y
car les lettres royales n'admettaient nulle exception.
Nous en savons
assez,
mme
connatre les preuves infliges aux diverses colonies juives de la Bourgogne par l'arrestation de leurs membres, la confiscation de
leurs biens et la liquidation de leur fortune.
les
oprations de
la saisie
en gnral,
il
est
un point particulier, l'apuration des crances juives tombes entre les mains des justiciers et commisintressant de voir, sur
saires du Duc.
Deux
de Montbard, un Juif que ses affaires importantes amenaient oprer la fois iMontbard, Dijon, Clialon, vont nous livrer
ce
mcanisme singulirement normal et prcis ^ Et d'abord, le moins important, c'est l'tat des proprits nom-
breuses acquises par vente ou change sur le territoire de Nogent, de Montbard, de Semur, par le juif Jasuot de Montbard de 1251
1306, dtenues par ses hritiers jusqu'en 1306.
Il
a cet intrt de
montrer que jusqu'en 1306 l'interdiction de possder des immeubles autrement qu' titre prcaire, n'existe pas pour les Juifs bourguignons.
Le second document, vraiment curieux, est la liquidation des oprations de banque de Jasuot ce n'est qu'un fragment, les folios x-xi du registre qui servit aux excuteurs des Juifs de 1307
:
Le registre
la
est divis
en deux colonnes
gauche, l'nonc de
crance,
le
nom du
mon-
A droite, en regard, la liquidation de la du capital de l'usure. Exemple a. Martin Jodon, de Guillon, doit Jasuot par lettre de juin 1305, 112 livres tournois remboursables en 6 ans. Il est prouv qu'il y a de chatel (capital) 48 livres seuleh. ment et 64 livres d'usure . Le dbiteur a pay 18 livres, 13 sous, 4 deniers, qu'on rduit 8 livres. Reste payer 40 livres. Mais
tant en argent, bl, etc.
crance et
la dfalcation
:
un amendement de 4
6 sous, 8 deniers
;
la lettre cote 20 sous dijonnais. Donc la dette, majore de ce supplment, vaudra net 51 livres, 13 sous, 8 deniers
tournois solder*.
*
Pices just.
n" 30.
223
Autre exemple
(24 juin) suivants.
faibles
*
a,
&.
Martin
le Bestiaz,
es
Feux
pay 4 livres
Troisime exemple a. Marguerite, fille du prvt Aimery, doit Jasuot depuis le 6 mai 1306, 20 livres tournois rembourser Rabattu 4 livres pour l'usure, le b. le l*^"" novembre suivant. capital reste de 16 livres, plus 2 sous pour la lettre et pour la diffrence de monnaie ( amandance ) 4 sous, 8 deniers par livre,
nois faibles.
tant donn un groupe de crances valant 781 livres, 6 sous tournois forts, plus 12 livres, 2 sous dijonnais, 6 setiers de fro-
ment
valeur du numraire
bilfe,
d'une part,
ra-
mnent
fait
cette
somme
le
reproche
l*^""
noaux Juifs de pratiquer l'usure (l'argent prt du 6 mai au vembre 1306, dans notre troisime exemple est plac 50 7o !), n'tait pas un vain grief, et de l'autre que les commissaires de la confiscation accomplirent gnralement avec un grand scrupule leur tche de liquidateurs. Nous reviendrons, du reste, au document que nous venons d'analyser quand nous tudierons part
le
taux de
exaspre contre en 1306 cela semble rsulter d'un trait de murs assez violent Labergement-lez-Frnois on allait enterrer un Juif que l'on conduisait sa dernire demeure sur une charrette les haparat-il,
les Juifs
:
La population bourguignonne
:
et.
ils
Que devinrent les Juifs expulss du duch de Bourgogne en 1300? Une partie se retira au comt de Bourgogne, o nous les reverrons dans un autre chapitre; une partie obtint, semble-t-il,
de
la
sagers.
En
1311,
^ on en retrouve
et
un des expulss de 1306, est de nouveau, o apparat aussi le juif Beneme *. Les contrats passs Dijon de 1315 1318 font ressortir la fois des noms anciens
au duch et Dijon o Crescelin,
*
Pices just.^ n
3!j,
art. 10,
Labergement-lez-Frnois, Cle-d'Or, arrondissement de Chlillon-sur-Seine, canton de Saint-Seine. 3 13H (Bibl. Nat., Coll. Bourgof/ne, 94, ! o50) 1315 (ibid,, 71, f" 22b) ; 1316-1317 (Arch. Cte-d'Or, B, 11222 Transaction par Crescelin avec son dbiteur,
^
;
auquel il remet les deux tiers de sa dette. * Simonnet, op. cit., 170. Prard, Recueil de Pices, 350 et suiv.
22'i
qu'Abraham, Jocelot, Aquinet, fils de Rabbi Donin, Abrahamin, et des noms nouveaux tels que Doniot, fils d'Amand, Vivant, fils de Salomon, Samson Jean, fils de Jasuot, etc. .
tels
Toute cette colonie juive s'est reconstitue lgalement en vertu de l'ordonnance de Louis le Ilutin, qui a permis aux Juifs, le 28 juillet 1315, de revenir s'tablir en France pour une dure de
12 ans, et de recouvrer
le tiers
-.
mo-
Le peuple vit, parat-il, avec joie rentrer M. Boutaric l'aflirme ^ en citant les vers de Geoffroi de
Paris
..
Que ne
Mais si li Juifs demour Fussent au raume de France Chrestien moult grant aidance Eussent eu que ils n'ont pas. Car por po[U| trouvoit-on argent O ne trouve l'en nulle geut Qui veuille l'un l'autre presler.
Cette mesure avait t provoque par une dmarche collective du clerg et des nobles du duch de Bourgogne, des diocses de
en Bourgogne, o, du reste, elle avait t applique par avance, comme nous venons de lindiquer. Six ans plus tard, au printemi)s de i:i21, pendant que Philippe le Long visitait le Poitou, on accusa les lpreux et les Juifs de s'tre ligus pour empoisonner les puits et les fontaines. Le roi rentra en hte Paris et dirigea une nouvelle perscution contre les Juifs, qui valut au Trsor obr, au moins 150,000 livres *. L'ordonnance de Philippe V fut excute en Bourgogne et nous donnons un mandement de ce prince, encore indit, indemnisant i>ar un don de 1,000 livres le Duc son gendre, qui, habitu toucher 2,000 livres de cens annuel des Juifs tablis dans ses Etats, s'en voyait priv par la saisie de leurs personnes et de leurs biens excute par les sergents du bailli royal de Sens ^ En voici d'autres preuves les commis sur le fait des Juifs d'Avallon qui versent pour la dpense de l'htel de la Duchesse
c'est dire qu'elle fut bien accueillie
:
'
Simotjuct, 171.
Boutaric,
5^^.".
le
Bel, W-i.
I,
*
"
Vuilry,
financier de la France,
\U'l.
223
;
commissaire des Juifs de Ghalon, Perrenet Arnouf, qui paie Hugues de Genlis le loyer de la maison du Juif Hliot de Cuisery que messires li dux de Bourgoigne a remie en sa main per le espace de .j. an aprs ce que li diz juiz fut pris avoie les autres juiz , le 29 aot 1322 -. De ces documents, de tous ceux que nous trouvons dans les archives de la Chambre des Comptes de Dijon, il rsulte que
3 avril 1322*
le
en 1306
et tout aussi
Chalon,
comme nous
ve-
nons de le voir, Autun, Auxonne et Pontailler *, Montbard, Darney,Montcenis, Chtillon-sur-Seine, Saint-Jean de Losne^, d'inventorier, administrer et liquider les biens confisqus, et que le dpart des Juifs du duch de Bourgogne fut absolu. Le recouvre-
se
:
fit
il
ici
beaucoup plus
au mois de juin, le commissaire des Juifs, Pierre Moreau, avait vendu et vers 148 livres, 2 sous, 2 deniers, pour
joyaux, bls,
etc.
;
A Auxonne,
il
A Montbard, le solde (847 livres, 10 sous, 10 deniers) fut pay la mme date. A Montcenis, Autun et Darney, il restait encore lever le 25 novembre
1331, 2855 livres, 10 sous,
1
denier.
A
A
fut Vers
en
fin
janvier 1332.
le
Long
se dirigea
un document que nous donnons aux Pices justificatives ^ donne une liste de Juifs rcemment migrs dans cette province, en
1 * 3
''
v. aussi n 48,
avril 1323.
B, 1390, f" 28. Arch. Cte-dOr, B, 1388, f^ 9, 28 v, 27 v, 13 V, 14, 29 v; L'an 1341, le 4 juillet, le chtelain de Pontailler, commis ds 1331 recevoir les dettes des Juifs de son ressort, remet Marot, juif d'Apremont, par ordre du Duc, 20 pices de livres de sa loy . Gui de Rerailly, commissaire des dettes des Juifs, 1347 (Simonnet, 172 1374, V. aussi Pices just., n'Se, Philippot de Valoiz (Arch. Cte-d'Or, B, 1441, I 11 > pour la liquidation d'A vallon.
''
T. XLVIII, N
90.
15
226
noms
de l'pithte
nouveau ou
venu de
novel
De
1321 1359,
anne 1359, le gogne prend quinze riches usuriers juifs ou lombards de Chaussin, Chalon et Pontailler, 2,000 llorins et les fait mettre en libert
qu' titre exceptionnel'.
cette
En
condition que,
s'ils
rclament,
ils
retourneront en })rison-
la
mme
et Aliot
de
Chalon, victimes d'un vol, demandent justice au maire de Dijon *. Les annes suivantes, Dijon redevient comme autrefois un centre
commercial pour les Juifs. Ds 1303, on y rencontre des marchands d'tofies, des banquiers et mme une femme, Marroine, femme du mdecin Salomon de Baume, qui se livre au commerce de l'argent, un faiseur de sceaux, Meret, des Juifs venus de Moulins, de Chambry, de Marpoille w C'est encore un Juif, Guienoz, que, le 19 juillet 1363, le duc charge d'approvisionner ses troupes de 500 bufs, 1.000 moutons et 200 porcs ^. Mais la situation de ces Juifs, mal dfinie, quoique certainement rgle conformment celle des Juifs de France telle que le roi Jean venait de la dterminer par son ordonnance de mars 1361 ", demandait une rglementation. Philippe le Hardi la leui' donna par des lettres du 31 dcembre 1374 autorisant douze mnages juifs sjourner et commercer au duch de Bourgogne durant dix ans, en leur concdant des garanties et des privilges garanties, au point de vue de la juridiction et de la libert corporelle; privilges, en leur permettant de lever 4 deniers d'intrt par livre et par semaine, en les exemptant d impt en dehors d'une redevance annuelle. Cette redevance fut fixe dans la seconde lettre 12 francs par mnage et une somme de 1,000 francs d'or une fois paye pour leur communaut \ Ces lettres avaient t obtenues par une dmarche de deux dlgus de la nation juive David Lvy et Joseph de Saint-Mihiel.
*
.
Ainsi, par exemple, la juive Belle et ses fils Eliot et Jocon de Saint-Laureal-lezEngageChalon, 1333-13:<7 (Arch. Cte-d'Or, B, J)61K) V. Pices just., n 54 ment de terres bourguignonnes deux Juifs comtois avec l'assentiment du duc Eudes IV.
;
la
Franchc-('omt(\
II,
111
Rossignol, His~
toire de
Beaune depuis
22S
iu-8).
Ibid., 174.
jiist.,
205.
467, 471, 473,
'
111,
culte lettre
227
Le 20 fvrier 1380, huit nouveaux mnages juifs furent adjoints aux douze admis en 1374, sous la surveillance de deux dlgus, Joseph de Saint-Mihiel et Salomon de Baume, chargs de
rgulariser les admissions et de faire verser leurs coreligion-
de Dijon et des autres justiciers du duch *. Le 10 janvier 1381, nouvelles patentes faisant passer le titre de gouverneur et garde des Juifs, jusqu'alors et depuis 1374 port
chambellan Gui de La Trmoille, sur la tte du bailli de Dijon, Guillaume de Clugny *. La colonie juive de Dijon tait tellement florissante qu'un notaire, Gui de Corpssaints, avait ouvert, en 1382, un registre spcial pour minuter ses contrats ^. En 1377, elle tait de 6 mnages*; en 1378, de 10^; en 1382, de 12 ^ outre 3 mnages
par
le
Seurre.
Lyon Cohen
2 nouveaux mnages, ceux de Quinot ^ Les Juifs bourguignons, en change des lettres du 20 fvrier ils le lui 1380, avaient promis au duc un subside de 1,000 francs payrent le 20 avril 1382 ^
1383, surviennent
et d'isaac
;
En
Hardi largit encore les conditions de ses chartes prcdentes et admit la rsidence de 52 mnages juifs dans ses duch et comt de Bourgogne, son comt de Mcon et sa baronnie de Donzy, moyennant le paiement rgulier de 12 francs par maignie ^. Trois dlgus, Joseph de SaintMihiel, Salomon de Baume et David de Baume, son frre, taient prposs l'admission des mnages Gui de La Trmoille, seigneur de Suilly, tait nomm leur gardien. Quant aux privilges, quant la juridiction, ils restaient sensiblement les mmes que dans les patentes de 1374, y compris le taux de l'intrt 4 deniers par livre et par semaine, et la dure du sjour tait prole
; :
longe de 12 ans.
Cette concession nouvelle, contraire au dsir des tats de Bour-
et
des
'
11.
' Pices jtcst.y n 111 ; divers documeats secondaires fixent au 9 juillet 1384 la concession ci-dessus (Bibl. Nat., Coll. Bourgogne, 100, p. 621 104, f 116 v"). C'est en contradiction avec notre texte des Pii'ccs justificatives et avec la Collection Bourgogne elle-mSme, vol. 98, pp. 625-631, et le vol. 64 des 500 Colberl, pp. 408-417
228
Lombards',
par
les
besoins de la politique
et,
plus
encore, par ceux des finances ducales. Un nouveau prt de 1,000 francs d'or, pour les dpenses de guerre, fut en retour consenti
par
la
et
cembre 1385.
Ce prt n'empcha pas, du reste, de poursuivre et de condamner, pour abus et dlits d'usure, nombre de Lombards ou de Juifs en 1385 et 1386, comme on en avait poursuivi dj en 1381, 1382, 1383 ^ et, de la sorte, satisfaction apparente se trouva donne aux Etats, en mme temps (jue les amendes prononces permettaient de distribuer des gratifications aux officiers de la cour*. Les procureurs du duc proil
nonaient,
particuliers
qui insul-
nom pour
insulter des
l
garse de juifs et de juives , mais c'tait satisfaction platonique pour les Juifs poursuivis et spolis.
une
En
mnages
juifs
9 Di-
jon, 4 Chalon.
En 1387-1388, 10 seulement
6 Dijon, 4 Chalon.
En En En En En
l<:n
1388-1389,
1389-1390,
1390-1391,
1391
6 Dijon, 3 Chalon.
6 Dijon, 2 Chalon.
8, ri)artis
de
mme
faon.
1
1
1
10
13
7 Dijon, 2 Chalon,
Beaune.
1391-1392, 11
8 Dijon. 2 Chalon,
9 Dijon, 3 Chalon,
:
Beaune.
Beaune.
1
1392
En En
1392-1393, 15 mnages
1393-1394, 14
:
10 Dijon, 4 Chalon,
1
Beaune.
.
10 Dijon, 3 Chalon,
Beaune
mnages en 1394, la dernire anne o le cens ducal de 12 francs par mnage est sold i)ar les tributaires
Voici le dtail de ces
juifs
:
Jacob Cohen, Durand de Carpentras, Joscj)!! do SaiiitMihiel, Elias de Trves, Aliot de Seurre, Salomon de Baume,
Dijon
:
Bibl.Nat., CoU. BourfjOfjne, ~rl, f" 212 v". 700 francs le 2 ao^t, :{00'le 10 dcembre (Arch. OHe-d'Or, B, UG2, f" 26 Arch. Cnic-d"Or. B. 11:^00, 1'"' 19 V", 80 v; 1381, on B, l.'i61, 1M4 v. cnprisoniia et l'on saisit les Juifs de Beaune, librs ensuite sans qu'on les dpouillai. V. Pirces jitst., n" ST bis. * Bilil. Ndt., Coll. liourgogne, 20, f /O.
v^
En
''
Arch. Clc-d'Or, B, /|429. f^MT) v-17 '.31 B. B, '.433. ! 21 vf" 19 v" B, /ii34,l- 12 V-13 B. 22; B, 4435, f' 20 v-2| B, 4437, ("' 11 v-l?.; B, 4441, f- IS v" 4440, f 18; Bibl. Nat., Coll. Boun/ngne, 100, pp. 043Picrs just., n"' 119, 12i, 126. 044; Kn 1393, les Juifs des deux Bourpof^ncs accordrent une aide de 300 francs au Duc (Bibl. Nal., Coll. Bourgoqne^
/.
t}3,
f"114voj.
229
et
Mossey de
Beaune
Chalon
de Bourg.
Samuel, dit l'crivain. Perrot Cohen (de Tournus], matre Perret, Croissant
compte du receveur du Dijonnais de 1395-139G, on lit celte mention laconique qui rappelle le texte des ohituaires De la cens ()es Juii's, nant, pour ce que par ordonnance ral ils sont allez demourer hors du royaume de France *. On ne sait rien des circonstances - qui accompagnrent l'expulsion, consquence Ibrcc de l'ordonnance du 1"/ septembre 1394, par laquelle Charles VI bannissait perptuit les Juifs de ses tats, sous peine de mort ^ comme les privilges de 13*74, 1380,
le
:
Dans
un Juif du comt gagn la confiance et lestime du roi'*. de Bourgogne qui avait Ce ne l'ut que trois cents ans plus tard que les Juifs bannis reparurent en Bourgogne, la suite du dcret du 28 septembre 1*791
"'.
Lon Gauthier.
(.4
Bourgogne, 100,
l'aire
p. 671
104,
120
V;
Arch. Cle-d'Or,
B, 4iii, B, 44
par
le
Arch.
^ I,
Ordonnances des
Gerson, Ks^ai
rois
de
Delaniarrc,
J'raitcdc la Police,
30o.
*
kitr les Juifs de la Bourgogne au mogen ge, Dijon, 1893, p. (;2. Graetz, Hnt. des Juifs (irud, Bloch). IV, 280. C'lail peiil-Olro le pre d'ilac\\ \'M') /^is. quin de Vt-soul, mdeiin de Jean sans Peur? V. cliap. vu, et Pircs just
*
UN MAHZOR ILLUSTR
Le manuscrit n 24 de la Bibliothque de V Alliance Isralite est un Recueil de prires pour toute l'anne selon le rite aschkenazi. C'est un in-fol. de 451 feuilles sur fort vlin, en criture carre avec points -voyelles pour le texte les indications aux fidles et les premires l'officiant sont donnes en lettres rabbiniques
;
,
Quelques additions, de date postrieure, sont en judo-allemand. Il y a bien des passajies barrs par la censure, mais ils restent lisibles. Ce ms. est enrichi de miniatures et de dessins multicolores,
d'criture italienne, les autres
d'criture
allemande.
dont quelques-uns sur fond d'or. En outre, les lettres de mots importants ou des rubriques sont enjolives de feuillages et de
panaches.
les lettres
En
N
et
forme du "^r rabbinique, qui a le sommet pointu gauche', de la remarque faite, f. 2'7a (comme on le verra ci-aprs), concernant le rite franais, et surtout des dtails d'ameublement et de costume ou de coiffure fournis par les enluminures, on est port attribuer ce Mahzor au xiii ou au xiv* sicle. Le volume commence au milieu de la srie de versets qui suit la formule ^I2tvi^ "]'i", et il se termine aux mots dinn Nim (prire (lu soir), l'issue du Kippour. Dans aucun des offices il n'y a le
dans
le
de
la
pome
finale
"nrTn
&.
n"'i5.
F. 13
Sur
premire section du matin, le nanc", on lit une invocation cabbalistique aux anges lips-'D, pa"^N et lTi:i"'D en criture rabbinique allemande ancienne, mais plus rcente que le
de
la
,
reste.
Dans
la
partie crite en
lettres?
le
tinw schin est plac, non sur la dernire liaste de droite ou de gauche, mais droite et gauche de la haste mdiale, saos confusion avec le point-voyelle .
UN'MAHZOR ILLUSTR
F. 14
&.
231
Dans
la
moiti
de
le ^itT' de Rosch haschana le mot ^b^ occupe la page, en lettres aux contours dors, aux pleins
un
carr de fond bleu au semis de fleur de lys d'or, formant un paralllogramme bandes de feuillage sur bleu clair, encadr de lignes rouges et orn de feuilles rouges chacun des quatre
angles.
F. 15a. et suiv.'Notes marginales, qui servent expliquer certains vers difficiles des Pioiiiiyn.
232
F. 23 a. Les lettres du
mot
bTini^,
du matin, sont traces en lettres feuillages jour. F. 27a, en marge: -^ims :\n-:^:irt les Juii's de la France [du Nord ont adopt l'usage d'intercaler cette place le petit pome
:
alphabtique
F. 30 &.
plein,
irnbi<
5<"ir;
nni<.
Le mot ^b, que l'on retrouve ici, est crit en rouge dans un rectangle histori de chimres et feuilles blanches,
sur fond bleu, avec semis fleurdelis rouge, encadr de lignes rouges et de trfles rouges aux quatre coins (fig. 1).
F.
la
bndiction i)rcdant
et
la
son-
sem
d'une ligne
de ses quatre angles. Cet encadrement trilob caractrise aussi les deux petits tableaux suivants.
Ibid.,
au milieu de
la
page.
droite, dans
un carr du
tiers
de
la page, bord par deux bandes latrales verticales deux bandes horizontales, rouges en haut et en bas, bleues et agrment de carreaux d'or aux quatre angles, sur fond d'or, un
largeur de
longue barbe blanche couvert d'un talith, coifl d'une chape double turban, ou tiare deux couronnes, est assis dans un fauteuil ancestral, dossier arrondi.
D'une main aux doigts eflils, il donne le signal de commencer sonner du Schofar. Sa robe bleue, en soie brode, est couverte d'un manteau brun clair. Le sige d'honneur o est assis le chef spirituel de la communaut, ressemble au modle du xiii sicle donn par Viollet-le-Duc, Dictionnaire raisonn du mobilier
(I,
p.42,lig. 2).
Ibid., gauche.
Le sonneur de Schofar^ au chapeau pointu, vtu d'un manteau rouge, a le pied gauche pos un i)eu sur l'escabeau, que Ton voit droite et dont on devine plutt qu'on ne distingue nettement les garnitures ogivales. Le cadre et le fond
sont semblables au
j)lan.
petit
le
mme
de
lit
chacune des
le
(fig. 2).
tiers infrieur
en grosses
lettres,
peintes alternativement en
(juadrill
encadr
du
xiii* sicle,
couleur indiquant
'10'.).
ManMcrits
et
A/iniatures, p,
<4
UN MAHZOR ILLUSTRA
233
d'une bande rouge en haut et en bas, verte droite et gauche, avec addition de quatre petits carreaux vernisss d'azur, aux
quatre angles.
F. 53 & en bas, en
rclame de
suivante, le
la
page
nsi^D
mot
empanach.
F.
?i5n3i
59 a.
(le
Le mot premier de
ir|pin
l'Elvation
n5n:n)
occupe tout
le
second
bleu
al-
en
rouge
en
ternativement,
les
vert
ple
et
jaune
clair ont un fond rouge uni, et la dernire lettre en rouge est sur fond vert ple
(fig. 3).
F.
74
h.
Un
autre
sonneur de Schofar^
au chapeau rouge
I)ointu, vtu
tie
mi-par-
vert et mi-parti(
rouge, chauss de
gros
souliers
le
noirs
pose
s-ur
pied gauche
est bleu fonc, avec semis de lleur
234
au bas. Aprs le mot nsT isol, un griffon ou chimre la tte rouge, dont la queue est une feuille de vigne, verte en jaune clair, et les deux pattes en jaune plus fonc
F.
;
(fig. 5).
F. 79
&.
Un
troisime sonle
neur de Schofar,
sur
la
talith
tte,
la
tunique
appuie
le
pied gauche sur une chaise en bois sculpt de style ogival primitif. Les montants suprieurss ont orns
de
pommes en
6).
bois tourn
(lig.
Le tout sur
^y.
fond
bleu.
F. 84
Le mme sonneur
de Schofar (habill
Fig.
.
comme
en style ogival. A sa gauche, le diable tte de bouc, le corps termin on feuille verte, est pouvant parle son du Schofar et semble vouloir fuir (fig. 1).
-, "/if
-r- -r-
-.:i--'
P^i^
km
\t
9.
Fil].
5.
Voir VioUet-lc.Dur,
4'.)/r.,ir.
UN MAHZOR ILLUSTRE
233
souliers
crie
:
la
poulaine,
(fig. 8).
Amen!
Le mot ^b)3, premier du Piout d'Arbilh du deuxime soir de Rosch haschanay occupe
F. 88 a.
peint dans le
mme
style
qu'au
leurs.
f.
14
&,
sauf dtails
mme
le
style,
sauf que
^'^^-
^''
sur
fond
rouge res-
it^a^-^t;^
Fig. 7.
UN.MAHZOR ILLUSTR
blanc,
est
237
un rectangle fond
F. 101-102 a. Les
initiales
pome ^hy^
peintes,
les
du en
onze premires en
que
l'acrostiche
pn:i"'
du
(le
nom
prevert.
d'auteur,
na
'jnj'TD'::
fois)
en
Mme
Moussaf.
F. 104 a.
Le mot
trian-
gulaire, s'panouissant en feuille au sommet, propre au xiii sicle, Fig. 8. mais qui a pu tre en usage encore au XIV sicle (fig. 10). F. 116 a. Le mot -iDTm, crit dans toute la largeur de la page, en lettres creuses, est prpar pour l'enlumineur, qui partir de l n'a pas continu son uvre. F. 149 &, au bas. Dans le piout des msiniDT, l'office du Moussa/ de Rosch haschayia, en rclame de la page suivante, est crit le mot 5y53b, en lettres alternativement rouges et vertes, au-dessus d'un buste ail et couronn, dont la langue est
une
occupe
toute
largeur,
dessin
et
peint
Fifj.
10.
dans
une caricature moiti corps grifi'on, sur deux pattes fourchues, en tout semblable la figure suivante qui est seulement plus grande. Nous ignorons le sens de cette imago additionnelle, la face juive, coiffe d\m chapeau pointu (fig. 11).
figure
humain, moiti
'Au^j7~^ar~'^vv>'
j^c^^^^cj^
240
caricature semi-humaine, semi-chimre, est reproduite galement agenouille, dont la position genoux
s'explique cette fois par
le texte.
F. 259
La
mme
Kedousch^ vers
Lirrd:>i2,
la lin
du inout
aprs
le
vers
toutes
les
vant
(lig.
]2).
Seliha bwSin
<55<
est figur
en
lettres histories
comme
les
prc-
cou-
o le peintre s'est servi des nuances douces Fif/. i2. du lilas et du gris (fig. 13). F. 387 b. Au commencement de l'office de Moussa f du Kippour, le mot 1U51U3 occupe toute la largeur de la page, sous un rinceau de feuilles sur fond jaune trs clair au-dessous est un rinceau sur fond noir. Les lettres peintes sur fond vert clair, et les joinAi)rs l'ira^^ tures sont de petites rosaces en blanc et rose.
;
sans
la rcitation
mence
Mose ScmvAB.
La prsence
seconde moiti du xiv sicle au moins, par les documents conservs dans les archives de cette Rpublique. Les Juifs y taient venus, attirs par les mmes conditions conomiques que l'on retrouve dans les Marches, la Romagne et le Montefeltro, en un mot dans toute l'Italie. En ce temps-l, tant donn le
teste, depuis la
manque
le
on ressentait vivement
le
banque,
et
aux Etats. Ni les hautes en biens fonciers, ni les classes infrieures, qui, tout en s'adonnant au commerce, taient surveilles parles guildes et les corporations, et, par suite, taient empches d'amasser des fortunes individuelles, et en particulier d'avoir de l'argent disponible, n'taient aptes remplir ce rle. C'est ainsi que les Juifs, pourvus la fois de capital et de capacits
et les
qu'ils
la banque (qui, au dbut, au prt sur gages et aux affaires d'intermdiaires) et russirent presque le monopoliser avec l'aide et sous la protection des diffrents gouvernements, y compris le Saint-Sige, qui
Les petites villes et les bourgs des Marches et de la Romagne, rgion o on ne faisait gure que de l'agriculture et o manquait, par suite, une classe indpendante et digne de confiance de marchands et d'industriels, dont les entreprises assurent la prosprit et l'emploi des capitaux, taient les premiers en Italie reconnatre l'utilit et l'activit des Juifs. On en tait si convaincu, que lorsque les Juifs ne venaient pas de leur propre initiative, on les appelait et on les engageait,
dus par
les Juifs. T. XLVIII, N
90.
10
242
l'avait fait pour des matres d'cole, des prdicateurs, mdecins et des juges de paix. des Ce fut le cas pour la Rpublique de San-Marin. Des banquiers et
comme on
des prteurs juifs y vinrent, sur la demande de la rgence, principalement des centres de Rimini, Ancne et Recanati. Nous savons
cependant
qu'il
y avait peine une ville ou un village, dans toute la rgion, qui n'et pas parmi ses habitants un ou plusieurs Juifs, et tous les Juifs semblent avoir t en relations ou, tout au moins, avoir correspondu entre eux pour alfaires. On peut suivre la trace de la prsence des Juifs travers presque toute la srie des archives (principalement dans les registres de
est assez naturel, car
visent avec une clart indniable les transactions des Juifs. Ainsi,
des lettres nous fournissent des informations plutt sur les personnes que sur les affaires, tandis que les registres des officiers
publics et des notaires de contrats prouvent que les fonctions de
en quelque sorte, le caractre d'une institution publique. Le premier nom Isralite qui se prsente dans les documents de San-Marin est celui d'Emanuel flls de feu Jonathan de Rimini, qui, le 3 juillet 1369, garantit un bourgeois de San-Marin un prt de 340 ducats dment enregistr par un notaire. Les documents de cette priode ancienne tant gnralement rares, on ne doit pas conclure du manque de donnes sur les Juifs entre 1369 et 1429 que ledit Emanuel ft seul de son genre. Quoi qu'il en soit, nous trouvons que, dans Tanne 1429, un Juif de Pesaro arrive sur le territoire de la Rpublique, porteur d'une chaleureuse recommandation d'une dame Camilla Sforza del Drago, pouse du seigneur de Pesaro. Le Juif s'appelle Musetto et il vient pour rclamer un certain Mathasias, Juif de San-Marin, une somme d'argent qui lui est due. Il est, chose curieuse, le matre de danse des beaux-enfants de dame Camilla, et celle-ci semble trs dsireuse qu'il reoive un accueil honnte et courtois. Le mme sentiment l'gard d'un groupe de Juifs de ce temps inspire une lettre du comte Guidantonio de Montefeltro, adresse la Rgence. Le comte, tant inform des intentions hostiles qui animent certains citoyens de la Rpublique contre les Juifs qui y rsident, rappelle aux rgents que lesdits Juifs ont en mains beaucoup de dpts et de gages appartenant aux habitants de Montefeltro et tout ce qu'il y a de mieux San-Marin, de sorte que tout malheur qui leur arriverait serait la ruine du pays , et il ne semble gure juste qu'ils aient supporter quelque
banquier ou de prteur
juifs avaient,
243
ennui
(1442). II est
pourtant
difficile
on peut avoir confiance on mentionne un voleur (1455), un tratre prtendu ou suspect, et un homme rpandant de la fausse monnaie. Les livres de comptes mentionnent une femme juive nomme Anna (1454) et quelques hommes, parmi lesquels Musetto, qui fournirent la Rgence les fonds pour subvenir aux frais occasionns par la visite du Comte Frdric et de la comtesse Baptista
si,
toutefois
dans
les
les
le
17
mars 1478,
et qui
son frre Joseph la possession d'abord d'une mule (1478), puis d'un cheval (1491), qu'ils louaient pour une rtribution aux rgents et d'autres. Le 4 mars 1492 leur place fut prise par Raphal, fils de Joseph, qui signa un contrat spcial cet eflt et reparat dans les comptes de janvier 1493 et ailleurs. Le 6 mai 1494 on balance les comptes de Mathasias, fils de Musetto, qui possdait aussi un cheval et le louait aux ambassadeurs de la Rpublique pour quelques tournes Gesena et ailleurs.
Il
une courte-pointe et des draps de lit aux maons travaillant pour le compte du gouvernement. Un Raphal et un Joseph, peut-tre les mmes que nous avons dj rencontrs, sont mentionns de nouveau pour les annes 1496 et 1497, cette fois comme ayant t prcdemment Mirandole et se trouvant prsentement Pietracuta, village voisin. Nous voyons une femme laGentile de Mathasia , cite (1501) propos d'une provision de combustible. Le dernier jour de juillet 1502 un chrtien est puni d'amende pour avoir commis un malfice sur la personne d'un
louait aussi
nomm
somme
Aronino, Juif, qui est crdit le mme jour d'une certaine d'argent, pour le compte d'un Ser Antonio nomm tout de
suite aprs.
Les Juifs, cependant, n'taient pas toujours cranciers. Une lettre du comte Frdric de Montefeltro (1464) nous informe qu'ils devaient de l'argent aux moines de San Francesco. D'autres
lueurs intressantes sur leur vie nous sont fournies par la comtesse Catherine de Carpegna (1468), qui se dclare dispose racheter certains objets engags chez le Juif San-Marin par un
le
payement des intrts au prteur. Giovanni da Faenza (1472) videmment un juriste, discute une ailaire scandaleuse, dans laquelle un Juif est nomm comme complice dans un cas d'adultre avec une femme
passs i)Our
le
chrtienne.
Une autre
de Forli et l'vque
244
de Tivoli, alors gouverneur de Romagne, tmoignent pour et contre un Juif accus de vol; et dans une lettre date de 1502,
duc Guidobaldo d'Urbin plaide personnellement la cause d'un Raphal, Juif, son homme , contre un citoyen de SanMarin. Aprs le dbut du xvi sicle les documents concernant les Juifs
le
nomm
ment
toute sa famille et les familles de ses parents et de ses associs. Ainsi se forma une communaut juive rgulire qui attira l'atten-
gouvernement et provoqua assez frquemment des rsolutions et des mesures restrictives. Tout un groupe de Juifs de Rimini, pendant la peste de 1523, envoya un messager spcial avec une requte crite par l'un d'eux aux rgents de San-Marin, l'elfe t d'obtenir la permission de se rfugier sur le territoire de la Rpublique. Nous ne savons pas
directement
si
tion du
la
quelque temps aprs une lettre de Malatesta de Rimini nous informe que le peuple de San-Marin trouva la prsence de tant de Juifs insupportable et les molesta en consquence. Quoi qu'il en soit,- un Juif fit des alfaires en 1530 et le conseil de la cit trouva bon de lui ordonner de i)orter un signe et de rgler
comptes d'intrt. D'autres dcrets et rsolutions semblables concernant les Juifs sont publis San-Marin, en 1539, 1542, 1547, 1548, 1553, 1554, 1555, 1557, 1558 (anne o un comit fut nomm pour examiner le moyen de i)rotger les banquiers juifs contre les svices des habitants) 1560, 1561, 1601 (ordre donn aux Juifs de
ses
duc d'Urbin), 1608, 1610, 1613, 1614, 1652, 1653, etc., etc. Une lettre d'un certain Salomon, fils de Bonaventura et banquier Ancne, adresse aux rgents (28 septembre 1533) nous donne un aperu des chagrins domestiques de la nice de l'crivain, nomme Dolcc, pouse de Raphal, banquier San-Marin. Cette pauvre femme, aprs avoir t dpouille de tous ses biens, depuis sa dot de 200 ducats jusqu' tous ses bijoux nu})tiaux (y comj)ris son alliance d'or) valant 50 ducats, s'tait enfuie de chez son indigne mari pour se rfugier chez son oncle' et elle avait t lse aussi dans ses alTaires par suite de la malhonntet et de l'insouciance du misrable Raphal. Salomon nous raconte toute l'histoire avec une grande sincrit, et il donne au lecteur tout fait l'impression d'un caractre honnte. Presque aussi intressantes,
et le
245
d'une importance historique plus grande, sont deux San Lo (1537) et de S. Arcangelo (1546)
annonant
la
conversion
les
la
foi
ments concernant les transactions commerciales des Juifs, mais ils ne sont pas assez nombreux ni assez importants pour nous permettre de retracer d'une manire plausible leur systme d'affaires et l'extension de leur commerce. On ne doit pas oublier qu'au xvii sicle les Juifs rclamaient souvent l'assistance du gouvernement pour se dbarrasser des un dlai de deux gages dposs dans leurs banchi ou boutiques mois tait alors gnralement assign pour le rachat et notifi publiquement par les hrauts de la Rpublique. Le terme expir,
:
prives, tandis que les transactions avec les rgents semblent avoir
t des prts sur contrats ou billets ordre.
sicles l'importance et le
nombre des
Juifs
jours en diminuant, sans doute la suite de la cration d'tablissements publics de prts sur gages (monts de pit), de l'extension et
de
les
la
commerce
le
et de
monopole de
de l'industrie et de
des Juifs.
Amy
a. Bbrnardy.
PICES JUSTIFICATIVES.
L
S. Marin, 3 juillet 1369.
Instrument du notaire Francesco Balduccio Davarini, moyennant lequel le Juif Emanuel de Rimini ( Manuelle quondam Gianittani da Rimini ) prte contre gages, Guidino, fils de feu Giovanni di Giamarino Fagnani de S. Marino et Giacomo, fils de feu Ceccolo
Marchi,
la
somme
de
:240
ducats.
(Archivio Governalivo. B. 185 doc.
7.)
246
II.
Juif M2csetto.
:
Spectabiles viri amici carissimi El viene da le vostre spectabilila Musetto hebreo Giladino de questa mia Cita per exigere da uno Mathasia ebreo habitalore de li certa quantita de dinari de dote cbel ha in deposito como dal dicto Musetto piu amplamente quelle intenderano Et quantunqua sapia essere superfluo recomandare li mei ad yrc pta spta per la affeclione che continuamente le haao portato ad questo raio 111 s'" Consorte nondimeno perche el dicto Musetto e homo da bene et insigaa ad dauzare alli figlioli del predicto s. mio Et perche parecchie fiate per questa casone le slato dal dicto Mathaet non ha possuto consequire nuUa anzi e straziato et tenuto sia tempo con suo gran damno Iho voluto per quesla mia recommanin darglilo speraudo che le mie recommandatione apprexo v. sp^^ habino ad produrre qualche fruclo et pregarle che conslandogli
: :
: :
musetto predicto essere vero creditore, gli piacia non lassarlo stratiare anche ordiuare cliel habij el suo como e juste et honesto el me sera gratissimo OfTrendomi ad vostri piaceri paralissima. che
: :
etc.
III.
Le Comte Guidantonio di Monte feltro prie les Capitaines-Rgents de vouloir bien protger les Juifs de S. Marin contre V hostilit de quelques
citoyens.
Nobiles amici et dilecli carissimi, Noi sapiamo che tesli giuderj che stanno li a Saumariuo hanno de molli peguj de nostrj homenj de montei'ellro, et lucto el piu utile de quella Montagua in mano, Unde se sinistro alcuno li iuteruenisse, che hauemo inleso che per
alcunj de testa terra se volea cercare
farli
uouila, sria
la defl'actione
de
homenj, et sria gram vergogna et mancamento atesta Gomunita. Kpero vj conforlanio aremediarce et che non voliate se possa dire maie de voj, come non se e possuto dire per lo passato, pur laudabile sria, non vi satisfacendo loro, adarlj licentia, e loro satrouaranno ben due stare. In alira ce rusirieno de gram scandalj. Epero semo contente haneruilo notillcato prima. Datum urbinj xij dcembre 1442. Guidantonius Monlisfelelri Urbinj et Durantis cornes, etc.
diclj nostrj
247
Reggenia
1442.)
IV.
Cagli, 6 dcembre 1451.
de Cagli et citoyen de St. Marin, conseille aux Capitaines-rgents de donner deux ducats d'or au Juif Musetto, l'occasion d'un malefizio commis par le fils d'un certain Vita contre le susdit Musetto.
la
ville
V.
S. Marin, 26 fvrier 1454.
fait la
la Juive
Anna.
26 febbr. 1454.
dariento
qualj
lej
rexuto de Simone de Marino de giohanne I qualj tollimmo commo denari del fume per mandare Auixitare el S. miser Alixandro che AndoEl bianco et Bertole de Agnole de cione. L 3 s 10 d 0.
(Arch. gov. Libre di Enlrate e Spese 1444-1465
B. 264.)
vi.
Urbin, 4 juin 1454.
Marino Calcigni
envoie aux Capitaines-rgents son avis sur la conduite tenir Vgard d'un juif gui avait manqu sa parole.
viri
maiores honorandissimi. ho receuuta voslra lettera alaquale respondo. Che essendoui dati per obstaggi da abraam li figlolj et promessoue de batizarse. dicete che uolite tenere li obstaggi per lafede rotla che va facta abraam. Et questo se voj hauile el modo a prouare che ue la desse per obstaggi. Et pure daxendoue lasigurta de pagare omne pena et omne cosa che abraam fosse in curso. renditelj lifigliolj ma videle di asigurarue bene state pure forte a volere tenere li obstaggi che viranno quellj cani giudej acioche vorite racomandome a voj Urbinj die iiij Junij 14U. Marinus de Calcignis 11. doctor.
Spectabiles
et
(Arch. gov. Cart. alla Regg. 1454.)
VII.
Urbin, 22 mars 1455.
les
248
gia el
mo
habitante de
Sam Marino
>^
une
commise.
VIII.
S. Marin,
1458.
les
Mmorandum
a. 1458.
Capitaines-
et anotati tutti
li
dinarj
li
quali noj
Menghino
et
hauimo receuulj da Musetto ebrej per danarj dati como appare disopra et per
(.rch. gov. Libro di Entrate, etc., b. 264.)
altre facende
como apparera.
IX.
Pietramaura, 20 juin 1459.
Le Comte
Musetto.
les
justice une
faux du Juif
La
lucretia de
figlolo
uenne
li
pegnare certe sue cose a Musetto giudeo el quai gledette doj fiorinj falsi dej quali uene remanda uno, pregoui gle uoliate prouedere aquesto che e la deffatione de le pouere persone el gran uergogna auoj, et per niente e cosa da comportare. Perche uoj non crediate sia mancamento de laltra parte, ue mando questadonna propria che toise idicti fiorini pregoui gle uoliate prouedere, che pure inquesti di ne fo dato unaltro ala samaritana de qui per lo simile modo. Reco-
mandome
auoj.
die.
Petremaurj
XX
Junij 1459.
Ugolinus de bandis.
(Au
verso). Magnificis maioribus honorabilibus Gapitaneis Terre
(Arch. gov.
id., id.
Sancti Marinj.
1459.)
X.
Notes des dpeitses faites par
les
emprunt aux
1462.
A. MG2. Spesa facla per la venuta de lo Illu S. Conte de Urbino lUustrissima Madonna Baptista sua donna a sau marino
et
de
la
249
pullj
equalj
libr d 0. s 2 el Cap*^ Riccio. pago eldicto Mosetto o uero de amarino de brantino boloItem libre 1 s 8 d 0. gnini vinteotto. Item de eldicto Mosetto per pullj doj bolognini de sale et doi manj il s 2 d 0. de caxio monto bolognini vintedoj.
(Arch. gov. Libro di enlrale, etc.,
b,
264
XI.
s. Marin
1464.
Mmorandum
A. UG4.
Anna par
la rgence.
LO
(Arch. gov. Libro di entrate,
slO.
elc, b. 264.)
XII.
Casteldurante, 7 septembre 1464.
les
Marin
somme
dicano che hanno adauere certj denarj de certi giuderj deli et che maie li e tenuto ragione unde considerato che sonno persone pouere et che anche questo fatto sapartene adio vepregaria che noi li facieste tenere ragione sumarie et expedite et che possino hauere el loro senza alcuno litigio per che
Li fratrj de sanfrancescho
me
queste sonno limosine che non se perdano. Ex durante vij setembris 1464. Federicus comes urbinj Montisferetrj ac durantis, etc. (Au verso). [Specjtabilibus amicis nostris jcajrissimis capilanijs
[Ijerre
Sammarinj.
(Arch. gov. Cart. alla Uegg., 1464.)
XIII.
Carpegna, 9 dcembre 1468.
loir bien
La Comtesse Catherine de Carpegna prie les Capitaines-rgents de vouarranger pour elle une petite tra?isaction acec le Juif de S. Marin.
Spectabiles Virj amicj honorabiles. Elfo morto quj uno Alisandro elqualeera mio fameglio et hauea moglie quj ala castelacia et eldicto
feua
ifattj
mij et hauendo
luj
certj
pegDj
li
250
mastellj del mio grano lisonno ancora et siendo inquesta stato la per lusura algiudeo pertanlo vipregaria vipiacesse daendo io el suo
douere aldicto giudeo merendesse idittj pegnj acioche io non perdesse elditto grano laquale cosa hauero inpiacere da uoj Quando io posso niente, per uoj so continuo aparechiata Et quando el giudeo volesse sicurta Ij che didictj pegnj che maj u bauere impaciio
lidaro.
XIV.
Rimini,
7
aot 1472.
Giovanni da Faenza crit aux Capitaines-rgents au sujet d'un scandale dont on accuse un Juif.
quod talis hebreus diceretur et inculparetur ...Gum hoc sit quod carnaliter cognouisset talem mulierem et ipse hebreus doceret non esse... In questo modo serae cauto benissimo el diclo hebreo ne per tal transactione se proua tal deliclo essere slato comesso e anco lohonor de liparenti de quella femina. Io non ho diclo cosa alcuna de tal facende alsibilore ne ancora diro ad allri. perche non sono facende da publicar. Ve auiso che del dicto ex hibitore non se Receuuto cosa alcuna seiia stato meio chel giudio hauesse mandato
:
luj
che
me
meritaua elpresio
XV.
s. Marin, 17 mars 1478.
veduta laraxione de mathasia ebreo per li spectabilj homini Simone de maestro antonio et ludouico de michele houorandi capitanei de Samarino per el tempo dei sei mes passati cio e da octobre 4477 fine tutto el prsente mese demarzo
Adj. xvii demarzo
U78
fo
U78
que
resta adare al
et daiiari sei.
comune per
dicto
tempo
^^
'^
6.
communis 1478-1520.)
XVI.
s. Marin, 30 septembre 1478.
Mme
ohjet.
Adj ultimo de stembre 1478 fo ueduta laraxione per Noi Gapitanij Simone demariuo et Giohanne de Icalcignj de Ipagamenti facti per
2ol
Joseph suo fradello et seruimenti del mulo al tempo de la nostra capitanaiiza. et del salario de aprile et maggio. che loro sonne tenuti alla comunita. perche de li Indreto li fo tolta la licentia de la comunita de prestare resto hauere dicto madasia ueduti Idicti pagamenti libre doe et sol
Madasia ebreo
et
(Ibid.)
XVII.
Urbin,
le' fvrier
1480.
Le comte Ottaviaao degli Ubaldini prie les capitaines-rgents de vouloir bien s'intresser au sort du neveu d'un archevque qui s'est rendu coupable d'une faute avec la complicit et l'instigation d'un
Juif et d'un autre mcrant.
(Arch.gov. Cart.
alla
Regg. 1480.)
XVIII.
Cesena, 22 mars 1482.
la
Spectabiles Viri Amici nostri Garissimi Perche li ladri sonno moite uolte Ga3c[ionel de La ruina de [li] fidi homini... siando accapilato li in San Marino uno Benedecto altrainente Barocho hebreo el quale in sieme cum uno altro ladro el quale e preso qui nelemano del podesta de cesena ieri xe quindece di che rubarno in lo Bancho de uno datolo de lione. cinture et anella de hauea ruvaluta de circha ducento ducati et mo in quella nocte. bato pur adicto datolo de dicto bancho per ualuta de apresso dimolte altri ducati quale robbe erano de diuerse per[sone de] questa cita.
; .
. .
XIX,
s. Marin,
'
1491.
et
Mathasia hebreo de hauere adj VI demaggio 1491 per la uectura del suo Gauallo. El capilano Antonio debe dare alacomunita 1494 Et pi dedare U 17 d 6. ...da Joseph hebreo. L 17 d 6.
(Arch. gov. Libri del Gamerlengato 1491;)
252
XX,
mc
^eS, Mtl
In Christl Domine anDO U92 Ind X'' die quarti nense armBapbael bebreus coDducius a commomute lare SiBoli llaci^i cepit eius ofiium ex communi coa paets et ca pi talis coDtentis manu Egregijs virj Santj MaorUj Quj boc brooe mutaaait communlUtj... libns Don debent ex compatar nis lApsis dwikns asBis.
XXI.
mm le
di hauere
Adi 4 de genaio
Rafel de Josef
1493.
daBa oomu-
etsoldi uj
i^naQ
dmarj qoatro.
Ll.
I
,
4.
Epiu dibauere adj 6degaiaro 1493 iqualj baue... Cbnstoluw per maDdare miser dolce a ceseoa ducatj duj doro.
U
Epiu dibauere
dicto
lafiMl adj
IS
6
i
^.
dt^Miro
{rak. gov.
Lan l CMnliiii,iai
tai-li.)
xxn.
Cemfia in juif MtUkuiu wtK
U JB^^caca.
Matassia de muxelio ebreo dasamarino dihauere dala Oomaila de samariDO px-r lauettura del sue cauallo al tempo de itiBCiMtlu aA fraDcesco de antonio daDextaxio in prima per una aodala aoesseiia oio de polinoro licai hve el dido sieiie duj dj elquale ba
cauallo bomraiio dui dj
fatto del irega
c...
Item baue
el dicto
sa^
el
233
in lutlo fo
dj perfare la trega
6
cum
Ij
veduta adj
demagio U94
la dicta
s.
<5
dj 0.
c.
19.
XXIII.
S. Marin, 31
juillet
1494.
Malassia de moxetlo ebreo da samarino dihauere dala comunila de samarino soldi vinteotlo li qualj li fece bonj sismondo tesaro per resto del suo seruito ali contagiosi de la peste et questo (o de concessione de sisraoudo debilore del diclo matassia et de questo ne apare bolelta ad in filza adj. ultimo de luglio U94. LH s 8 d 0.
s5 dlO. piu pago diclo malassia et soldi dece selle per naulo de piu pago dito matassia libbre Ire lenzole et coperta el quale lenne maestro antonio muratore mixe
E E
'
undece monta.
LI 3
libre 7 per lelto
s 17.
LI 7
10.
XXIV,
s.
Mtrinjuin 1496.
les
bomini
al
haueredal comune. L s 5 d.
Et adj VIII de giugno di dare diclo capitano bol. III et dinari sej in Josepb hebreo de Jeronimo deberardo. per Capis.
. .
s 3
de.
XXV.
s. Marin, septembre 1496.
le
juif Raphal.
Comunita de Samarino
al
vinli
fabrilio et Sabatino
mexe
sO
2.
c. 33.^
i^Arch. goT.
mesi.
254
XXVI.
S. MariD,
1497.
Paiement
fait
par
le
al
LO
s 15
G.
XXVII.
s. Marin, 20 sept. 1497.
Contrat entre
In chrisli
les sindici
de S.
Marin
et le
juif Raphal.
Domine Anno abeius natiuitate millesimo quatragix[imo] Nonageximo septimo Jndictione XV^ tempore pontificatus domiuj
nostrj dominj aiexandrj papa sexti et die
vigexima Septembris.
bellucijs el Evangelisla
Speclabiles virj
quondam Jeronimi de
et
Sindici et procuratorcs
Gomunis
marinj
etc.
132
v.)
XXVIII.
S. Marin, 14 mai 1498.
piu pago
i
el
soldi selle
qualj
sopra diclo al Gapilaneo ser giohanne libre tre et haue el podesla et fo adj 14 de magio 1498. Ll 3 s 7 d 0.
li fe booj ser giouanne de menghino tredexe per parle de suo salario del capilaneo con Ll 8 s 13 d 0. valenle de paulo 1498.
XXIX.
s. Marin,
1501.
bois achets
a. 1501.)
Ilem hauuto da la Gentile de Malhasia per cinquante fasine de lignio che li uendileno alafornaxa. Lbre d 0. s 10
(Arch. gov. Libro del Camerlengalo,
c
187
Vi
ai
1501 )
288
XXX.
Fossombrone,
4
mai 1502.
Le Duc Guidohaldo d'Urbino prie les Capitaines- rgents de vouloir bien faire rendre raison son protg, le juif Raphal.
Spectabiles Amici amantissimi. Raphaelle ebreo homo inio dice hauere
:
:
uaa causa con Jacobo de Rainaldo dafaitano per la quale allreuolte ve bauemo scriplo exbortandoue ad farli expedita ragione che non li fosse necessario omne
: :
di essere In spese
et viaggi.
XXXI.
s. Marin, 31 juillet 1502.
Crdits
du juif Aronino.
di
lello falla
hauere per sue andate per uno dato in Gomune per li lonbardj como apare boletla ad infilza per maao de Ser Antonio de maurilio ad ultimo de luglio 1302.
AroniDO de Malasia ebreo
L3
(Arch. gov. Libro di cred. e debili,
b.
s 14.
265
a.
1502.)
XXXII.
s. Marin, 31 juillet 1502.
Maestro mateo de Jacomo Sarto da ferara di dare per uno malefitio comesso Inla persona de Aronino ebreo libre sette et soldi dece e questo e de Gomissione del Gonsiglio de i dodece Et a soj preghe et comandamentj Gristofano de maestro Jacome da Samarino li fe la sigurta non pagando m" mateo sopradicto de pagare de si et de suo Et la dicta Gomunila ouero Gonsiglio le fe termine quatro mixe prosime da venire. L 7 s 10.
(ArcU. gov. Dbit, e crdit,
b.
265
a.
1502.)
XXXIII.
Rimini, 8 avril 1523.
Marin avec sa
etc.
fa7?iille.
Mando
el
fare
256
mia
quando ve
fosse Im-
venimo verso lastata che aliiempi de sospelti non e bono stare In questi loclii e macsime qua che per ogne doglie de testa se serrano In Casa senza rispecto per tante ue voglio pregare Garamente che rae vogliate aceptare Gon la mia brigata che senno nepti e sani dio gracie e piu siate segari che gia sonno giorni dexi che noi non hauemo aperta bolega per respetto de la nostra pasqua e piu che sempre simo state serali In Gasa e piu che dio gratie nullo de nostri hebrei simo In suspetto alcuno e simelmente tuta la nostra Gontrada ancora per una altra Gausa me mono laquale Intenderele da Gonsiglio e musetto non altro auoj siguorie de Gonlinino umilmente maricommando In rimino adi 8 de aprile 1523.
In defectto
solo el fo per.
. .
:
ma
Rafielle
randi.
q.
menachem hebreo de
terra
:
arimino.
S.
XXXIV.
Rimini, 9 mai 1527.
Sigismondo Molatesta prie les Cajntaines-rgents de touloir bitn protger les Juifs de Rimini qui demeurent S. Marin cojitre V hostilit
des citoyens.
Essendo ueuuli auoi Alcuu hebrei di questa nostra citla liquali haueano et hanuo le loro faraiglie di li in la nostra terra dolendosi che ad nostra Instanlia li homini di S. Marino li uogliono dare fuga et non uogliono clie loro faniiglie habitino in la lor Gorte dil che ni hauemo preso qualche et non poca admiratioue che nostra mente non fo mai di exortarui a mandar uia predicti hebrei ne Altri solo quelli che nostri subditi ma inobedienti et mei et coxa nostra Gontrasimi
: :
rij li quali parra a tucto El mondo facesti piu contode loro che del nostro proprio Gomodo di noi et di questa nostra Gitta Perho ui dicemo et pregamo predicti poueri hebrei non Gognoscialj per quello che noi non li Gognoscemo Anci per Amor nostro li fareti ogni
dipiu
Gomodo che ci sera Gralo et faremo ancora noi questo medemo et per Amor uostro ci ricommandiamo Arimini die VIlIj maij
Di V. M. bono Amico.
M DXWIj.
SlGlSMUNDO
(Au verso.)
dilectissimi.
(Arch. Kov. Carl. alla Regg. 1527.)
DI
MaLATKSTI.
Alli
Mag^* Gap. di
la
Terra di
S.
257
XXXV.
s. Marin, 5 avril 1530.
Die 5 aprilis 1530. De ludeo teneate banchum in dictam terram an debeat portare sigQum distinctum a christianis et an possit exigere Fuil conclusum Item quod. hebreus debeat portare signum distinctum a christianis, et quod non possit se... super pignoribus nisi de mense integro computato de die ad diem Tantum et pro rla mensis et non ultra.
(Arch. gov.
atli
XXXVI.
Ancne. 28 septembre 1533.
Salomon Bonaxentura, banquier juif, supplie les Capitaines-rgents de vouloir hien intervenir entre lui et le mari de sa nice pour que ce dernier rende l'argent et les objets qu'il a vols Salomon et la ieune femme.
Mage* s''' chapitanij et s" del conseglio mei patri honorando salute. Chredo che u. s. sia nota deli denari che raffeello figliolo de menachem da rimino marito de dolce mia nepote figliola de mia sorella cbarnale me debitore per contratti ducati tre cento quaranta de horo como che appare per contrattj qui in ancona de piu notari per aiutarlo et souenirlo al banco de l de S^ marino de bando senza Interesso alcuno et poi lifeci fare compagnia in arimino ne la strazaria de saluator et ezachia suo fratello barettari pure per che fesse bene et se leuasse del uilio del giocho che lui aueaa pur tuta uia non passo uno anno emezo che bisognio pagare alli ditti soi compagni in la strazaria in rimino del banco Ij de s^ marino ducati cento cinquanta de oro per debito che luj aueua fatto per il suo giocho che aueua giochato come se salamone deli fatlor del ditto bancho che per mau sue foro pagati ditti denarj elli spesi che ce fo fatto del banco de u. u. s. oltra de questo uendette la chasa ha gralia die de bolognia... fora de tuta ditta chasa et bixogno che ce consentisse la donna per che laueua fatto obligare nel primo debito che luj aueua fatto sentendo et uedendo questi acti io uenni asanto marino et uolse che detto ar... me chautelasse deli mei denari et meseobligo salamone de dauiello ten... schrochi fattore de ditto banco de santo marino pagarme ognie anno cinquanta ducati doro etmandarmeli qui in ancona attuli soi spei come che appare del tullo per mane de ser antonio de pier tomasso deli tonzini deli de santo marino celebrato ditto contralto adi 26 de agosto 1528 come che no la fede de ditto contratto de man de ditto notaro in man mia de ducati tre cento quaranta de oro del quale io non neo hauti so non cercha cento cinquanta ducati doro po. .questo uedendo chel ditto rafl'aello andando sempre
.
T. XLVIII, N
9G.
17
258
de raale in pegio in queslo suo giocho spoliando la sua donna mia nepola de luti soi cose sottile de oro et de argento et fine ala uergetta doro con che la sposo etuti li altri soi parramenli de lane el de lino liquali li aueua dati in dota oltra alli doi ceuto ducali doro largi contanti che fece la suma in tuto de doi cento cinquanta ducali doro largi corne che appare per instrumento puhlico et contralto dotale detilo io del mio in charta pecorina con iede de chancellero et con il sigiello de la comunita de rimino trouandome io in rimino et era prsente el ditto rafaello et dolce sua donna mia nepola cl salamone sopra ditti fattor del ditto banco chiamai ser iustino de rimino notario de banco el intrai in tenula nel banco di s^* marino per la ditta dotta de mia nepola et prodestai et squestrai al ditto salamone fator de ditto banco che lui non desse denari ne robba ne nisciuna altra cosa finente che prima io non era fornito de essere satisfatlo del debito deli tre cento quaranta ducali de oro che ditto ralaello ma addare et poi per li doi cento cinquanta ducali doro per la dota sopra ditta che io odate amia nepola sua donna et cose el ditto raffaello et ditla sua donna acceplarono tutti li sopra ditti cosi edissero al ditto salamone che fesse quanlo io laueua ditto e cosi ser iustino sopra dito del tuto se ne rogo quantonque el ditto salamone fattore del ditto banco non erestato pero che non abia falto stochi e mali contratti con il ditto rafaello efatto quello che glie piaculo pur che li sia retornato eresultato in suo bruficio de ditto salamone et io sempre pregando et exortanddo ditto salamone piu per mio amor non uoglia far tal cosa con il ditto rafaelo equeslo lui il simile trouandome in rimino con ditto salamone in presentia de piu epiu ebrei io Io pregaj et exortai sel ditto raf'aello andaua li in santo marino che non Io aceptasse in chasa atento chel ditto salamone sera lamentato con mecho piu epiu fiali che ogne fiata chel ditto rafaello ueniua li setrouaua sempre manco quai che cosa eche per lanto che dicesse chel ditto raffael strouasse adoue slenlare la uita sua allroue cheli gia che non asaputo cognioscere il ben et io per uia de quesla charestia et uedendo mia nepola in extrme denudala du robba e de charne e acatando per la more de dio non houoluto auer tal mancamenlo che se dica che la nepola mia uaga acatando da nisuno et Io fatla uenire qui in ancona con il suo figliolo maschio in chasa mia so con laiuto de idio non la manchare da mangiare e la figliola femina la lassata in rimino in chasa de uno allro suo parento per lispesi. Et tuto questo ho fatlo et fo per che la mia nepola con lisoi figlioli habiano quaiche cosa enon uagano per merceda da nisciuno si che per questo suplicho de gratia eprego ad v. M. s. che ueneudo il ditto rafaelo li in santo marino che lidali licentia per che non habia mandare amale quel pocho reslo che e nel banco quantonque ha il ditto salamone la uacchetta del banco dice in nome de rairaello sa il ditto salamone quando foi ad rimino io glie ladetli con limei mani questo luio et sa lui tuti questi cose sopra scrilti desopra si che i)er questo non po pecchare per ingnorautia et dire cbe non losapeua ma io me ne ualero de lui e ariuaro il
:
2S9
ditto salamone fine aterzo generatio con la rasione in mano che gia con maestro de lui ho haulo da fare et co la rasione lo fatti stari in deretto et lui e raffaello e stato chasoni che io non no meso piu denari del ditto banco li asanto marino siche per questo ne prego v. m. s. che non ue in paciati in tali cosa per che la mia in tentione non e de auercc io uostri magnifici s. se non bona seruitu con luli et non uoria che ditto raflaelle et salamone ue metessero u. m. s. in quel pelego che poi u. m. s. ne hauesero penti et sapiente paulo etc. et sapiati che io sria uenuto li insanto marino in persona se che io ho a expedire con la S. del R'" chardinal legato del marcha certi breui de importanza che io adussi da roma etc. ma io me refido ne la prodenlia de v. m. s. che sapeti dare expeditione amagio cosa che questa arestandome sempre seniitore de v. m. s. de qualunque cosa che per me sep[o] corne che minimo u. seruitor et aquella sempre
:
maricomando
et
Bene
ualli.
In ancona adi 28 de
septemmoro
mone
de bona uentura banchiero de ancona . (Au verso.) AUi Mag'j s"! chapi"'' et S'' Gonseglieri del mag' seglio de santo marino Soi patroni honorando.
con-
XXXVII.
Ravenne,
3 fvrier 1537.
juif
Le gouverneur de Ravenne informe les capitaines-rgents que le Sanson de St. Marin a achet un manteau de drap noir de Venise, qu'on a vol Ravenne.
(Arch. gov. Cart. alla Regg. 1537.)
XXXVIII.
San Lo, 12 juin 1537.
Le Capitaine
et les Priori
la
Marin.
(Arch. gov. Cart. alla Regg. 1537.)
XXXIX.
Badia, 15 juin 1537.
la
260
du banquier juif
de S. Marin,
Die 29 augusli 1539. De Hebreo bancherio petente sibi concedi licentiam uel tolerari ut mutuel pro tribus quadrantibus pro libra. ...super salomoue hebreo et condemnatis.
b.
A. 3
c.
128
v.)
XLI.
S. Marin,
7
novembre 1541.
De suplicatione Salamonis hebrei super suplicatioue Salamonis hebrej quod dicta suplicatio sigoetur et concedaturei
(Arcb. gov. Atti del Cons. Prim. b, A. 3.
c.
157 v.)
XLII.
S. Marin, 4 septembre 1542.
XLIII.
s. Arcangelo, 21 avril 1546
Les anciens de S. Arcangelo iivitent les capitaines-rgents de S. Marin au baptme d'un Juif de leur tille.
Magnifici s. fr'^" bon. Angelo za hebreo nostro coiiteraneo Inspirato Da Dio lune proximo che uiene. Viene a latto del Batezarsi a farsi Xpiano alla nostra pieue de san Michsle qui et assendo cosa da publicar e mandarne noticia a ciascuui vicini nostri et in specie aquelli che speramo deuerne hanerc {;dudio pero a vostre signorie commo anoslri houoiandi amici ne dumo Noticia et le Jnuitamo se serra co-
modo
per
II
ci farra
gracia et ce gle
ofl'eremo. et
Racomandamo.
li
Da s' Arcangelo De V. S.
2t
de aprile 1546.
Commo
fratelli
li
Anliani.
De
8* Ar', etc.
261
(Au verso)
tris
Mag'^' D^'
Tamquam
XLIV.
Rimini, 8 aot 1546
Cornelio dal Garro recommande trs vivement aux capitaines-rgents le juif Salamon, qui leur apporte sa lettre.
(Arch. Gov. Cart. alla Regg.,1546)
XLV.
S. Marin, 9 octobre 1547.)
Adi 9 de octobre 1547. De le cose del Giudeo... ...Del Giudeo che non
giudeo...
si lassi
B.
4, c. 4 v.)
XLVI.
Ancne, 10 octobre 1547.
et
les
St-
XLVII.
Rimini, 8 fvrier 1548.
Le Juif Samuel
Mag'
fraiello
S""'
Thabiamo riceuuta in ancone nel giorno de doraenica prima passata. alla qaele respondemo che de breue semandara II nostro
homo
li
efarra tanto
quanto deue
che chiegono. E per essere io acauallo perandare a ferrara per cosa a me de importanza sarro breue. Et alla bona gralia del V. S. M'* ne racomandamo da Rimino ali 8 de Febraro 1548.
D. V. S.
Servitore Samueilo gi de
Salamon hebreo banchiero in Ancona. Gapitanij de s** Marioo mei mollo Mag^' S""' li
s*^""'
262
da Corneto.
Molto Mag*^' et honorandi signori-per una dlie S. V. ho liiteso apieco 11 bisogno et la scomodita di molti circa II potere riscolere, loro pegni, le quali subito monstrai a mio fratello, del che lui et io ci dolemo di tutli vostri dishagi, per II che subito deliberamo mandare II prsente Salamon da Gor[Qe]tonostro agente II quale habia II carico di restituire il pegni a quelli che uorranno scuotere Corne II douere et si le S. V. M. si fossero risolute circa al sequitare lirapresto
II
II
delto
Salamon da
che volessero Impegnare riscotere sarano seruilj senza alcuno Indugio, pero quando a quelli piacia risoluersi per lo auenire se si ha da sequitare o no et dire lanimo loro al detto Salamon II quale ci darra auiso del lullo che stare In questo modo non fa per le S. V. ne per noi, ne occorendo altro per hora resto al seruitio dele S. V. et basciandoli humilmentelemano del constanziaria
continuamente
et tutij quelli
tinuo
me
li
raccoraando. Di ancoua
ali 8
de febraro 1548. D. V. M.
S*"'*.
Seruitore Angelo di
Salomon bonauentura.
s^' li s^'
(Au
honorandissimi.
(Arch. Gov. Cart. alla Regg. 1548.)
XLIX.
S. Marin, l'ornai 1548.
B.
4, c. 10.)
L.
Ancne, 7 aot 1550.
Samuel fils de feu Salomon, Juif d'Ancne, rpond aux Capitainesrgents qu'il attend son frre Angelo, arriv de Rome, pour donner une rponse
dfinitive leurs
communications.
(Arch.Gov. Cari,
alla
Regg., 1550.)
LI.
Rome,
17 aoll550.
Marino.
Molto Magc'
Sigf' et
La dlie
S.
263
bisogno dlia Mag*^^ Gommunita vostra di hauere uno hebreo che faccia ua banco cosli, et ritrouandomi hora qui in Roma non ho potuto fare sopra cio deliberatione alcuna, glie ben vero che l'animo mio , hora corne sempre f de seruire quella mag*'^ Gomunita essendogli stato di conlinuo affettionato seruitore, et quella seruit che la Gasa mia ha hauuta con loro Tantj annj, desidero che perseueri mentre sarro uiuo, siche le S. V. sarran contenti soprasedere questa Gausa sino a qualche giorno dopo il mio ritorno in ancona che sarra di corto piacendo idio la doue mi sarra molto piu facile il pigliar sopra ci ^Icun bono apuntamento et per quella mag" Gomunita et per m il che mi sarra quanto piu pu essere caro et lo riceuer da quelle per estremo piacere tenendogliene perpetuo hobligho, allequali facendo per hora fine Ilumilmente mi raccomando basciandoli deuotamente la mano, et idio le conseruj di continuo felici, Da Koma. (Au verso.) AUi Molto Mag''' mei sig'' et padronj ossmi li sig'' Gapitanij de la terra di sanmarino. (A San Marino) DiV.S. M. Ali 17deagosto iSoO.
:
LIL
Rome,
17 aot 1550
Angelo Bonaventura prie les Gapitaines-rgentsde vouloir bien attendre son retour Ancne, parce qu'il est trs dsireux de les satisfaire en tablissant un banco St-Marin.
(Arch. Gov. Gart. alla Regg., 1550.)
LUI.
Rome,
14 janvier 1553.
Pier Paolo Bonelli renseigne les Gapitaines-rgents au sujet d'un procs contre les Juifs d'Ancne.
(Arch. Gov. Gart. alla Regg. 1553.)
LIV.
S. Marin, 16 avril 1553.
Dlibration
du souverain
Conseil.
Adi
16 de aprile 1553.
Del mestro de la scola et mettere datij per potere pagare dette mestro Del mestro di la scola fu concluso si toUesse... et che cosi per pagare delto mestro di scola come per bisogno dlia comunita si togliesse uno Ilebreo che uenisse a stare qui a imprestare con il datio
solito et capitoli et
datio
come parera
al
al
quale fu rimesso
lai cosa...
4. c.
83 v.)
264
Dlibration
du Souverain
Conseil.
a siare quj
.^ ^^^j.
^^^^,^j
^el
LVI.
septembre 1554. S. Marin, 4
Dlibration
du Souverain Conseil
.
1554. ^ prestara per Die 4 septembris Hebreo quai Del condurre de lo ^^^^^^.f'^^'J^ J^n. ali beper liuera cou loro cbe patre quatrio3 et sfconcord ^V^^"\Zau eT si conc ullimo bancbero qu] redj de salamone
la
pelilione sua
^ons. Pnnc. b.
13. 4. c.
i.O
v.)
LVU.
San Lo, 2 octobre 1554.
CapHaines-rgents JuK. rpond aux Conseg.io.ms de Leuccio, a St. Mann. ^^^^ ^^^^ ^554.) sujet du banco ^^^^^^ ^^^ ^^^^
au
(A
swii/*re).
Abram
sona
Astrugii de Garcas'
1423
1426,1431
1446
266
267
{1386]
386,
Blanqaeta,
filia
Bonmaqueti
olim Jafilie
Gresque
dei,
et
Bonfilii,
Astrugie,
Blanqueta,
Bonastruc Jacob
Bonastruga, uxor Abraham Samuelis de Largenteria Bondia de Sanclo Paulo
Bonetus Avigdor
268
Bonsenhor Asday
physicus, baylonus.
Ui5
BoDsenhor Asday Salomon* Bonsenhor Brunelli Bonsenhor de la Vota ' Bonsenhor de Montiliis^ Bonusfilius Bondia Bonysacus Bondie de Sancto Paulo, filius Bondie de
Sancto Paulo
'^
1407
1402
1452 1420
mari tus
Bonefilie.
baylonus
(1427).
1407
1
431
1431
1402
Gomprat
JUIFS D^ARLES
269
i 1452
Davidenelus de Rodesio ' Donella, filia Jacob Bon Ordi Dulcieta, relicta Bonsenhor de Motiliis Dulcia, filia Greguti de Gart
Pulcieta,
filia
Estes, alias
1435
1428, 1454
Durantus Avigdor,
filius
1407, 1420,
Abram
Boneli
^1423
1446
1443
270
Isaac Jossef
1407
1420, 1423, 1428, 1431
baylonus
(1433).
communilalis
1407,1431
1401
1422
y 1417
1431
Judeus de Arelate
1407
1431
1407
Matassies
Jossef de
Nemauso
1407
Jossef Samuelis
1407
1407 442o
Lo Cresque Lo Jacar
4381
1407, 1420,
consiliarius universilatis
(1428).
1428
Mardokals Salomo,
Maruan Mosse
Mayrona,
filia
filius
1402, 1431
medicus de Aquis.
medicus. Judeus de Arelate y
i 1458
Bonac Ayni,
1458
1407
1420, 1431
1446
1421
Meyr
Vital
Bonsenhor Asday,
magistri Bonsenhor.
1423 1468
Mosse Garcassonne
Mosse Maruan
medicus.
1454
1446
Mosse Orgerii
identi6<^
avec
le
prcdent.
271
1452
1402
1431
Moyse
Vital
Passaquus
Aym
272
Samuel Mosse
bayloaus
tor
compotorum commu.
nilatis (1428
Duranti Avigdor, uxor Vitalis Astrugii de GarcassonDa Stes, uxor Bondie de Sancto Paulo Sullam Maruan, filius Mosse
Scereta,
filia
1423
1431
1431, 1459
Maruaa
Tauros Bondia
NOTES ET MLANGES
NOTES EXGTIQUES
1.
ECCLSIASTE,
I,
1.
[Manuel exgtiqiie de Nowack) rapproche avec raison le nom de nbnp du passage de I Rois, viii, 1, o il est dit que Salomon rassembla (bnp'^n) les anciens d'Isral et les chefs du peuple. Le verbe ^Tr^": se retrouve encore au verset 2 et le substantif bnp aux versets 14, 22 et 55 du mme chapitre. Ce rapprochement entre le nom de l'Ecclsiaste et le passage des Rois est dj fait par le Midrasch Rabba ad loc.
Siegfried
2.
lHd.,Yu,
la
11.
Le textede VII,
11, porte
que
main
le
donc
le
de biens hrditaires.
En
une
srie de
comparaisons montrant que telle chose est suprieure telle autre. On est donc tent de lire nbn^'n riTo^n nnrji, au lieu de 'n 'u nbro y cela s'accorderait mieux avec le contexte La sagesse vaut mieux que Thritage et elle est un avantage pour ceux qui
;
:
voient
gesse
le soleil.
Etre l'ombre de
la
l'ombre de
fait
la
n y a pas encore de travail d'ensemble sur les variantes que peut fournir le Targoum sur les Prophtes. Ce sujet mriterait une tude approfondie. Nous signalons ici deux variantes intressantes tires de Jrmie Dans xvii, 13, le texte hbreu porte "ib"" ^bn n:^T i^^ip u la perdrix
notre connaissance
:
T. XLVIII, N
90.
18
2"4
Le Targoum traduit
n"'b-''T;"^r-n
35D531 nt^np^D r:
Nb im-inm
i^m-i-TwS
l^n-jm
comme
la
perdrix,
poussins qui ne la
donc
lu
Y?\
le
XXXI, 4,
plant et
texte porte
(la
ibbm
a^:j'ai?
>).
irj:
les
planteurs
traduit
ont
1212:
inaugur
rcolte)
:
Le Targoum
ib-'ni^Tl^b'^n. Il
a donc lu
et inaugurez-les .
La lecture du Targoum
elle
de
la
Massora, car
vav
coordinatif.
4.
inb (Daniel,
ii,
G,
iv, 24).
Dans
quoi
Il,
ces passages
on traduit l'aramen
si
1^:^
par
11
c'est
pour-
,
;
11
m,
28;
vi, 6, 8, et
dans Esdras,
pai'ticule ait
'b
est difficile de
deux acceptions aussi difpour n'a jamais de yi2'p en aramen. Les dictionnaires rapprochent pb du targoumique or, ce mot signifie seulement, mais , et non c'est pourlibN quoi Quant Vhcbreu inbrr dans Rutli, i, 13, il ne peut servir dterminer le sens de Varamen pb, d'autant plus que le sens du mot hbreu n'est pas lui-mme trs clair. En ralit on n'est jamais oblig de traduire l'aramen pb par ('est pourquoi . Dans Daniel, 11, 5-6, Nabuchodonozor dit aux magiciens Si yous ne me racontez pas le songe, vous serez mis mort, et si vous me le racontez, vous recevrez des prsents. Mais je veux absolument que vous me donniez le songe et l'explication (pas celle-ci sans celui l). En hbreu on aurait mis ici l'adverbe pn. Au verset 9, le roi dit Si vous ne me racontez pas le songe, c'est que vous avez l'intention de me tromper. Mais dites-moi le songe et alors je saurai que vous m'en donnez
frentes. Ensuite, la prposition
;
)>.
la
vritable interprtation.
Enfin,
(hins
le
cliap
;
iv,
Daniel
annonce au
royaut
lui
da gouvernement
toutefois la
sera rendue ds qu'il l'econnatra la souverainet du Ciel. Daniel ajoute Mais, roi, rachte tes fautes, et alors tu seras tranfjuille. m Cette acception de pb donne dans les trois pas:
Il est donc sui)erfiu de supposer deux particules identiques ayant un sens oppos, et de supposer une prononciation insolite de la prposition lanied.
Mayer Lambert.
NOTES ET MLANGES
25
prouver que la clbre lgende de l'ange et l'ermite tait d'origine juive et que les aventures de voyage d'Asmode, telles qu'elles sont contes dans le Talmud de Babylone {GnUtin, 68 a-b), sont une version altre de la mme fiction. J'ai nglig alors de montrer que le rcit talmudique fait partie d'un ensemble de compositions, tailles sur le mme patron, se distinguant par des formules identiques et ayant pour trait
Je
suis eiforc autrefois de
me
commun
On
aujour-
homme commandant
il
se
met
rire,
accompagn,
!
conduite.
Pour-
avec
la
rplique ad hoc.
Dans Taanit, 23
petit- fils
un thaumaturge du nom d'Abba Llelkia, du grand thaumaturge Honi Hameagel, est le hros
a,
le
trouver pour
lui de-
mander
tarde trop.
le
rencontrent dans
:
les
champs en
train de la-
bourer et
termin,
le
il
saluent
fait
il
Son
travail
charge sur une paule et met son manteau sur l'autre paule. Tout le long du chemin, il marche quand il arrive la rivire, il met ses chaussures. pieds nus
un fagot de
Pour passer au milieu d'pines et de ronces, il retire ses vtements. Quand il arrive sa ville, sa femme vient sa rencontre toute pare. Ensemble ils vont leur maison, la femme entre la premire, puis le mari, et les rabbins aprs eux seulement. Il se
Voir Revue,
Selon
la
t.
VIII, p. 64 et 202.
pare
celle
siblei
Si l'on veut un autre exemple d'altration, qu'on comTgende du long sommeil de Honi Hameagel (dans j. 2'aanit, %d) avec d^bimlech (dans le Baruch thiopien), sans laquelle elle est incomprhcncorrecliou.
ma
276
met manger, mais n'invite pas ses htes Timiter. Il partage le pain ses enfants l'an il en donne une part, aux plus jeunes deux. Ensuite il dit (secrtement) sa femme Je sais que les rabbins sont venus me trouver en vue de la pluie. Montons sur le
:
:
toit et
la pluie
Mais ne nous en attribuons pas le mrite nousmmes. Ils se rendent sur la terrasse; lui se met dans un coin, elle dans un autre. Alors les nuages apparaissent du ct de la
viendra-t-elle.
femme. Abba
de leur
visite.
Ilelkia redescend et
pour te solliciter d'implorer Dieu en vue de la pluie. Il leur rpond Bni soit Dieu qui a fait que vous n'ayez pas eu besoin d'Abba Ilelkia. Nous savons cependant que la pluie est venue cause de toi. Dis-nous maintenant Vexplicaiion des choses tonnantes que tu as faites. Pourquoi, lorsque nous t'avons salu, n'as-tu pas rpondu notre salut? Parce que, tant journalier, je ne devais pas me distraire
:
la
raison
de
et
mon
il
travail.
donne l'explication de sa conduite. Il a mis son manteau sur une autre paule que son fagot, parce qu'il l'avait emprunt, et non pour cet usage. Il n'a pas mis ses chaussures dans le chemin,
parce que
l il y voyait, ce qui n'tait pas le cas dans l'eau. Il a enlev ses vtements pour passer au milieu des pines, parce qu'aux dchirures des habits il n'y a pas de remde. Sa femme est
venue au-devant de lui toute pare, pour qu'il ne jett pas les yeux sur une autre femme. Elle est entre la premire dans la maison, parce que ces rabbins ne lui taient pas connus. Il ne les a pas invits son repas, parce que la chre tait maigre et qu'il se serait ainsi fait valoir pour rien. Il a donn aux cadets phis qu' l'an parce que celui-ci reste la maison, tandis que les autres sont toute la journe l'cole. Enfin, si la pluie est tombe du ct de sa femme, c'est parce qu'elle donne du pain aux pauvres et leur procure ainsi un bien immdiat, tandis que lui ne peut leur offrir que de l'argent. Ou ])icn, c'est pour la raison suivante dans son voisiuage demeuraient deux vauriens dont il avait souhait la mort, tandis que sa femme avait pri pour qu'ils se
:
'.
(22a), nous
spcimens d'une varit de ces anecdotes. C'est l'histoire de gens qui, en croire aux apparences, violent les prescriptions les plus lmentaires de la Loi et qui, en fait, sont
^
et
de sa fcmuie Berouria.
NOTES ET MELANGES
277
justement ceux qui auront part la vie future. Ainsi Rabbi Beroka, qui recevait frquemment la visite d'lie, lui demanda un Y a-t-il dans cette rue un homme qui entrera dans le jour Sur ces entrefaites passa quelqu'un Aucun. monde venir? qui portait des souliers noirs (contrairement l'usage juif) et n'avait pas de flls d'azur (cicit) son vtement (contrairement Celui-ci en sera , dit lie.. L-dessus Beroka courut la la Loi)
:
pour lui demander l'expHcation de ses actes tranges. Cette anecdote est elle-mme une varit d'une moralit qui a pass du Judasme au Christianisme et l'histoire du compagnon du Paradis. l'Islam Ce qu'il faut remarquer dans cette page de Taanit, c'est le rle d'lie. Or, c'est prcisment lie qui, dans les versions non talmudiques de la lgende de l'ange et l'ermite, sert de guide au rabbin troubl par le spectacle des maux qui rgnent dans le
poursuite de cet
:
homme
rentre dans
un cycle
par
le
vraiment, par
la
forme
comme
Isral Lvi.
la famille
r!i3)3ir:
p
la
pT^\^
pni:^
!-7?::d
"^/'nn
-ip-^i
nr^n
u:\n-:
n73":;3
nM
^^^
r<"-
1Z)'2^
D^pinla
bnox: niD^^n
'V^'n'':'
b"T ']'^^^ro
-i"-im73
'
Si dans
ib.,
p. 6b) le
due Mahomet, car justement dans le Talmud c'est Mose qui interroge Dieu sur le problme du mal Pourquoi y a-t-i {Berachot^ 7 a.) des justes malheureux, et des mchants heureux
Mose,
Iransposilion
:
".'
278
imb:j>72i
D-ip?ar:
n^'-i'^wn
-r3iwN?3
b^n bn^pn
t-iT^is^^
-ry^T^ ib
n^m
T"
r-mr-i
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nnmn nn-rn
'i-nna
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^b-in:;:-! 173
'TDn
T"3
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sidcs
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b^
i-nnrn npni:
n^ns
mm
idcni
-^-^-^w:?
tz:n
tir;):?
fils
de David, mentionn
galement dans le Memorhitch de ^fetz {Revue, XLVII, p. 130, n" 6) et probablement le neveu du rabbin d'Rndingen-Lengnau. La date de sa mort n'est pas indique, mais c'est, sans doute, ITS. Tsaac Schweich n'est pas un inconnu pour nous. La collection
de lettres hbraques i)rovenant de la bibliothque de Carmoly et conserve, prsent, la bibliothque de Francfort contient deux
lettres
adresses
par
lui
Soultz,
beau-pre de R. Issachar Baer, l'auteur bien connu du n^oo*^ D"' nous api)renons et grand-pre de Carmoly. Par ces lettres avait pous Madel, fille de Gabriel Reinau de qu'lsaac S^veich Gueb\viller il ressort mme d'un document, que j'ai trouv aux Archives dpartementales de Colmar, que lui-mme demeura galement pendant quelque temps Guebwiller. Gabriel Reinau mourut
;
27 aot 1741, laissant une veuve Hinna Elias, originaire de Bouxwiller, et deux enfants mineurs, Lmann i5^73"'b) et Hlne Daniel Reinau, frre de Gabriel, devint leur tuteur, et, (tb:') aprs sa mort, son fils Joseph lui succda. Lmann mourut bientt
le
;
nomm
Aiischer,
fils
de
Marx
Bloch
(le
Fort-Louis,
le
15
Ab
l'752.
Le mariage
les actes
fut clbr
et crivit
la
bndiction nuptiale
parmi
le
notaris de
Guebde
Nviller
trat
de mariage rdig
Gueb^viller.
Le mari d'Hlne Reinau ne parait pas avoir vcu longtemps, et sa veuve ainsi que la veuve de Gabriel Reinau allrent demeurer Metz chez leur gendre et beau-frre lsaac Sch\veicli. Or, comme Joseph Reinau de Soultz tait le dpositaire de leur fortune, Scliweich lui rclama, dans les lettres cites plus haut, les frais de pension. Je reviendi'ai, du reste, sur tout cela dans une tude sur les anctres de Carmoly.
M. GlNSBUROER.
BIBLIOGRAPHIE
REYUE BIBLIOGRAPHIQUE
2
TRIMESTRE
1903
ie>'
SEMESTRE
1904
les titres
i.
Ouvrages hbreux.
par S.
Judson. New-York,
impr.
'^'^n
mniN
hrsg.
'O Orchotb Chajim von R. Aharon Ilakohen aus Lunel. 2. Teil von M. Schlesinger. IV. Lieferung. Berlin, impr. Itzkowski, 1902;
+ lvi (introduction)
p.
(Publication do la Socit
INI'^T
.von H. Brody.
2.
Band
Nichtgottesdienstliche Posie (Heft II.). Berlin, impr. Itzkowski, 1902 in-8o de 101-211 p. (Publication de la Socit Mekitz Nirdaraira.)
'^py^T 'D Sepher Ila-Iltim. Ritualwerk des R.
Jehuda b. Barsilai aus Barcelona nach Ilandschriften zum ersten Maie hrsg. u. erliiutert von Jacob Schor. Berlin, 1902; gr. in-S" de xxiii 19^ P- (Publication de la So-
cit Mekitz
Nirdamim.)
'^'^nn
bl3>!l
nDp'lum
;
Fischer, 1903
in-S*^
de 44
du Schiloah.)
N73V Joma, der Mischnatraktat Vershnungstag hrsg. u. erklart von Prof. Dr. Ilermann L. Strack. 2. ncubearbeitete Aullagc. Leipzig, Ilinrichs, 1904; in-8 de 39 p. (Schriften des Iiistitutum judaicum in Berlin,
n<3).
bn'i3"'
yiN Lillcrarischer Palaslina-Almauach fiir das Jahr 5()641903/1904, hrsg. von A. -M. Luncz. IX. Jahrgang. Jrusalem, chez l'auteur, 1903 in-lfi de 24 -f 196 p.
;
mb
280
D"172
La Merope. Tragoedia. Marchionis Fraucisci Scipionis Maffei quam ilalico sermone in lingiiam sacram cla^sicam convertit... Samuel Aaron Romanelli. d. D"" P. -T. -A. Weikert. Rome, Pustet, 1904; in-8 de XVI 205 p.
.
ex
biographique des rabbins et personnes mentionns dans les Talmuds par Schulem Albek. I. De R. Abba R. Abdim de Kbaifa. Varsovie, impr. Schuldberg, 1903 in 8^ de 45 -\;
112
p.
un autre Sder Hadorot. Comme on le devine, l'auteur ignore les M. Bcher sur les Tannam et les Amoralm babyloniens et Palestiniens. Une note du litre nous elTraie M. A. prtend utiliser pour
C'est
travaux de
la
Zohar, sans comfjter les Midraschira comme le Pirk R. Elize)\(\m mettent les dires qu'ils citent sous des noms supposs. Malgr cela, l'ouvrage n'est pas mal fait; nous avons contrl certains articles, comme Abba Seroungia, par exemple, et constat que l'auteur, outre qu'il connat tous les textes, sait les interprter avec un sens crices
confection de
biographies
le
tique
c'est
ainsi
variantes de ce nom.
taux,
comme
l'a
une mme forme les diverses Suivant la dtestable habitude des savants oriendj reproch M. Bcher M. Ratner, le Talmud de Jru-
qu'il
ramne justement
salem est cit d'aprs les chapitres et pour faciliter les recherches.
les
halachot, ce
qui n'est
pas
fait
Dyb3
mirT 'nb y'::^r\'' 'O hy ;a-!n"2 Arabiscber Commenter zum Buchc Josua von Abu Zakarja Jahja (R. Jehuda) ibn Bal'am, zum ersten Malo in-8' de hrsg. von D' Samuel Poznanski. Franfort, J. RaulTmann, 1903
;
21 p.
i::bn nn Dns^J
"^3")
"^STIDD
bar Ilelbo (auteur du xi^ sicle), recueillis, dits et annote's par Samuel Poznanski. Varsovie, impr. Schuldberg, 1904 in-8 de 5G p. (Tirage part du bsi'^n 'D, publi en l'honneur de M. N. Sokolow.)
M.
S.
Poznanski, qui
connat
si
bien
la littrature
que les commentateurs de la France septentrionale mritaient d'tre tudis nouveau et leurs uvres encore indites publies. Ceux qui s'intressent
Thistoire des Juils de France, ce qui veut dire surtout l'histoire de l'activit
intellectuelle des rabbins franais, ne
pourront que se
fliciter
du concours
d'un savant tel que M. P. De lui il faut dire ce que le Talmud rige en rgle propos du kabcr : On doit tre assur qu'd ne laisse jamais rien sortir de ses mains qui ne soil en parfait lot. C'est un sentiment de confiance absolue qu'inspirent sa science, admirablement informe, et sa mihode,
sobre et toujours judicieuse. Aprs nous avoir rendu lo commentaire 'Elizer de Heaugency sur Hose (voir Revue, XL\'I, p. 2761, remontant plus haut,
M. P. nous oire aujourd'hui la collection des extraits qui ont survcu du commentaire de Menahem b. Ilelbo, le premier en date des exgies juifs IVanais. Suivant sa coutume, il ne s'est pas born enrichir le texie de
notes savantes et indispensables, il a fait prcder celte collection d'une tude complte sur l'auteur. Menahem b. Helbo est bien le plus ancien reprsentant de l'exgse de la France du Nord, car il est plus vieux que Raschi, qui le cite, d'ailleurs. Il tait Toncle de Joseph Cara, contemporain, lui aussi, du rabbin de Troyes. Son activit littraire doit se placer approximativement entre 1080 et 108;i. Le nom de Ilelljo n'est pas, comme le croyait Berlincr, la traduction de Lntts, car 1 Lattes est une localit de la France mridionale et 2 surtout T^bf! est prcd dans certains textes de 'T^n, ce qui indique slrenienl un nom de personne et non de localit. Il fut port, au temps du Talmud, par deux docteurs palestiniens (ce qui permet
BIBLIOGRAPHIE
281
peut-tre de supposer que Tun de ses anctres tait originaire de Palestine). Menahem, quoique ayant vcu surtout dans le Nord de la France, a peut-
quelque temps le Midi, car il cite des interprtations de piyyoutim dues Juda, le ls de Mose Haddarschan, lequel tait Narbonne ou Toulouse. On comprendrait ainsi qu'il ait convers avec un Arabe qui lui aurait donn l'explication d'un mot d'aprs l'arabe (cf. Revue, XLVII, p. 48 et 199). Mais, quoique lve des matres qui affectionnaient l'exgse midraschique, tout en faisant sa part, malgr lui, cette mthode, il a eu le mrite d'accorder sa prfrence l'exgse naturelle, simple. Peut-tre celui qui lui en a donn le got est-il un certain Azaria, qui serait ainsi l'anctre du tOUD en France. Son activit s'est borne l'tude de la Bible, de l le nom de <ip qui lui est altiibu parfois. Son uvre est un commentaire des Prophtes et des Hagiographes, qui portait vraisemblablement le titre de d'^iTiriC C'est lui-mme qui l'a rdig et non ses lves. Qu'il l'ait mis par crit, c'est ce que montrent les paroles de son neveu, qui dclare avoir vu des interprtations de lui. De ce commentaire crit il ne s'est conserv que des extraits de la partie relative Ezchiel. Les interprtations cites de lui sur d'autres livres des Prophtes et des Hagiographes (Juges Samuel, Rois, Isae, Jrmie, douze petits Prophtes, Job, Rulh, Lamentations, Chroniques) n'ont pas t reproduites intgralement. Si ses interprtations sont invoques
tre habii
par Raschi, son neveu Joseph Cara, Schemaya, lve de Raschi, et les auteurs anonymes de plusieurs commentaires du xii" sicle, au sicle suivant on n'a plus recours lui son uvre videmment a t clipse par celle de Raschi, Et c'est dommage, car son influence a d tre sensible sur ses
;
contemporains
et la
gnration qui
l'a
il
suivi.
Son systme
d'interprtation est
d'une certaine inexprience et d'une navet extrme, comme, par exemple, quand il spare dans Isa'ie, II, 22, Q^b lb*in de ^NH '(73. A ct de cela, il a des trouvailles trs heureuses; ainsi sans corriger nHDN (Ezch., xxi, 20) en nnSCi,
que parfois
fasse preuve
comme
le font les
critiques
modernes,
il
interprte ce
mot dans
ce sens.
de juste, il n'a pas pu s'abstraire entirement de son ducation premire; de temps en temps il paie son tribut au yDl"!. C'est ainsi que les bUJTD D'^sbN niDb"!) de Salomon signifient pour lui, non 3.000 proverbes, mais trois sciences (de tlbt<), savoir les Proverbes, l'Ecclsiaste et le Cantique des Cantiques. Ces sortes d'interprtation proviennent probablement
Comme
de Midrascbim qui se sont perdus. Mais il se sert surtout du Targoum; il explique mme parfois certains vocables hbreux par la langue du Targoum. les travaux des grammairiens et et pour cause Il n'a pas mis profit exgtes juifs d'Espagne qui ont crit en arabe, mais il parat avoir connu ceux qui se sont servi de l'hbreu, particulirement Menahem b. Sarouk. Ce qui distingue sa manire, c'est, avec la sobrit, le souci de trouver la liaison des versets (C'est ce souci qui allait caractriser l'exgse de ses successeurs immdiats). Il a peu dgot pour la grammaire pure, et se trompe, d'ailleurs, plusieurs (bis sur la racine des mots. Autre trait noter il fut le premier
mme
il
se sert
de gloses allemandes. Enfin, non content d'interprter les deux dernires parties de la Bible (qu'il a probablement commentes entirement), il a aussi M, P. exprime, en terminant, le vu expliqu des passages des piytjouiim.
que d'autres tmoignages de l'activit de ce prcurseur viennent enrichir la collection qu'il a runie; nous souhaitons, nous, que notre savant confrre enrichisse la bibliothque judo-franaise d'autres monographies et ditions du mme genre.
^^0^^ bMn72^
'l
Samuel
Ilehasid
fils
de
in-8*^
la littrature
Notre excellent collaborateur M. Abraham Epsfein, dlaissant l'lude de juive du haut moyen gc, semble se vouer maintenant l'his-
282
loire
du mouvement
sicle, et
au XII
la science talmudique. Mais c'est mystique qu'il a rserv sa prdilection. 11 en avait reu le got et les traditions de son pre, qui les avait communiqus a Elazar, hazzan de Spire. Seulement, il laut s'entendre sur le sens du mot mysticisme. Le sien ditirait de celui des Espagnols, qui tait un driv du no-platonisme. Il tait assurment moins prtentieux, mais beaucoup plus nail"; il tait avant On raconte de Samuel qu'il prit le bton du plerin pour actout moral. une uvre asctique. La lgende le (ait aller chez H. Tam, qui il complir M. Epstein dresse une liste des ouvrages qu'il a ne rvla pas son nom. composs et dont la plupart ne nous sont pas parvenus. Peut-tre, il est vrai, l'auteur de cette monographie a-t-il sacrifi sans le savoir au dsir de rehausser le mrite de son hros. Ainsi Samuel aurait, d'aprs M. Epstein, crit un commentaire de la Mechiita. Ov le seul texte qui taie cette assertion dit seulement que dans la Mechiita cite par son Yaod se trouve telle ou telle opinion. Que si dans notre Mechiita manque cette opinion, en quoi cela prouve-t-il que Samuel ait comment la Mechiita? Nous ne croyons pas mieux prouve l'existence d'un commentaire de Samuel sur le rituel des prires. Les explications qu'on lui attribue de certains passages du rituel peuvent avoir t donnes verbalement ou en passant dans un de ses crits. L'uvre importante de Samuel est le S. Hasidim^ qui avec le S. Hai/trea, le S. Haieschouba, l'orme la prface du S. Hasidim dans Td. des Mekiz Nirdamim. Le Sckahchellet Hakabala. parle, d'ailleurs, d'un petit S. Hasidim On tite encore de notre auteur des explicaqui a pour auteur Samuel. tions du Pentateuque, fondes principalement sur les (jueinatriot et les notari' con^ du Sifra et du Talmud Tamid. C'est lui qui a compos aussi le morceau liturgique 'jlTjn DN PJ'winS. Quant au TirT^'^n ""^T. qu'on veut lui attribuer, M, Epstein croit plutt qu'il est l'uvre do Samuel, hazzan d'Erfurl.
a la
rrrin Commenlaire critique de la Bible publie sous la direclion d'Abraham Cahua. Les Psaumes, par H. -P. Chajes; partie, Ps. 1-72. Zitomir, A. Cahna, 1903; gr. in-8 de 156 p.
t:"N''2w
2.
Andr
P.)03
;
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d-S
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:
Golt und Mensch. Berlin, impr. Itzkowski, 1904; in-8 de vi -p 88 23 p. M. J. Elbogen a profess au Sminaire de Berlin, pendant le semestre La Relip:ion des Pharisiens >>. De ces leons d't de 1903, un cours sur
est sorti le travail sur les ides religieuses des Pharisiens, particulirement
sur
les
notions de Dieu
et
de l'homme
qui
prcde
le
vingt-deuxime
rapport du Sminaire.
en somme,
sait aussi
Les Pharisiens de M. E., ce sont les Pharisiens de l'Evangile, c'est--dire, le judasme officiel des environs de 1re chrtienne. On sait quel
et l'on
savants protestants de nos jours, historiens intentions hologiques comme Schrer et Bousset, ou thologiens prtentions historiques comme Pfleiderer.et Harnack, en mme temps qu'ils ont expliqu le rle de Jsus par le milieu oi il a vcu, se sont efforcs de justifier, au moins en partie, le verdict prononc il y a dix-huit sicles par lui ou par ses disciples. M. Elbogen* pense non seulement que cette condamnation est une condamnation de convention et de prvention, mais aussi que toutes les pices du procs n'ont pas encore t utilises. Les Evangiles sont trop videmment teudancieux. Les Apocryphes mme ne prsentent pas les ides juives fondamentales, ou, du moins, ne les prsentent pas dans toute leur
que
les
puret.
Il
faudrait dire
la
f-i
les
Apocryphes figurent
peut dire, les courants souterrains de la pense, c'est parce que, le christianisme ayant fait siennes certaines de leurs conceptions, celles-ci sont devenues, par cela mme, suspectes. Toutefois, nous chicanerons d'auta:it moins M. E. l-dessus qu'il ne s'est pas fait faute d'interroger l'occasion les Apocryphes. Mais, en somme, c'est surtout au Taimud et au Midrasch qu'il fait appel, parce que leurs tmoignages sont la fois les plus nombreux et les plus importants.
eireclivement, non
thologie officielle, mais,
l'on
Malheureusement
si
y sont
et se
borner
des monographies. Sage conseil... que M. E. n'a peut-tre pas suivi. Avec une comptence que peut lui envier M. Bousset, qui ne sait pas l'hbreu, dater les textes et de il passe en revue, mais sans essayer suffisamment de
ides,
les
principaux points de
la
thologie juive,
'
ji'i.
Volhes
im
Zeilalter
C/iristi,
t.
II,
3':
d.,
189S;
L'Essence du Christianisme, Paris, Fischbacher, 1902); DdS Urchristentum, seine Schriften und Lchren, 2*' d., Berlin, 1902; Bousset, Die lieliqion des Judentums im neutestamenllichen Zeitalter, Berlin, 1903.
:
Schreiuer, Die Les protestants se sont dj attir des rponses de la part de jiujsten Ut'ieile ber das Judentum, Berlin, 1902; V. Perles, Bousset' s Religion des
Judentums
(cf.
Revue,
das
t.
XLVl,
p.
293
1;
Eschelbacher,
Dte
Vorlesungen
Ad.
Hamac lis
Wesen des Christentums, dans la Monatsschrift^ 1902 et 1903; GUdemann, Das Judentum im neutestamentlichen Zeitalter in ehristlicher Darstellung
ilher
Monatsschr., 1903.
284
ou, pour parler
de
la
Midraschim halachiques, dont il fait un frquent et excellent usage, jusqu'aux compilations plus tardives comme les Abot de Rabhi Nalan pourquoi M. E. crit-il Aboi di R. Nalan?). 11 croit mme qu'on a le droit d'invoquer le tmoignage de la religion juive telle qu'elle est enseigne et pratique de noire temps, parce qu'elle n'est que le dveloppement de la religion pharisienne. Nous ferions peut-tre quelques rserves sur cette thorie. si M. E. l'appliquait plus souvent. Que fi le but de M. E. est celui que nous avons dit, il aurait sans doute pu s'abstenir de retracer, aprs tant d'autres et sans apporter de donne nouvelle, les origines des partis pharisien et sadducen. et nous-mme nous nous abstiendrions d'en parler, fi ce n'tait pour relever un point, M. E. croit encore que les Hassidim ont donn naissance aux Essniens, alors quMl semble plutt que celte secte n'est qu'une exagration du pharisaisme, lequel procde directement du parti hassiden. Semblablement nous ne voyons pas que M. E. ail eu besoin d'numrer les divergences ihologiques et juridiques qui divisaient les partis pharisien et sadducen, et nous n'insisterions pas davantage aur ce point, si nous ne tenions relever une
de
la
remarqiie trs juste les Pharisiens, qu'on accuse d'avoir cras la vie religieuse sous le joug de la Loi, sont bien plutt les ennemis de la stagnation intellectuelle et les reprsentants de l'esprit d'examen.
:
Entrons enfin au cur du sujet et laissons M. Elbogen prendre, comme il le dit pas, mais comme il le pense, le taureau par les cornes. Pour les thologiens protestants, dit-il, la Tora, c'est la loi -, nomos , et partis de celte erreur initiale (car Tora signifie proprement doctrine \ ils dnoncent dans le judasme phari-ien le formalisme juridique qui accable la vie du fidle. Il se pourrait que ce jugement ft inspir par d'autres causes, et plus fondamentales. Nous aimons mieux M, E. quand il montre que les Juils ne considraient pas comme un joug l'accomplissement de la Loi, ou, du moins, qu'ils vivaient sous ce joug sereins et heureux. 11 rfute ensuite le reproche qu'on fait au judasme pharisien de rduire la religion l'observance mcanique des rites si importantes que fussent les lois crmonielles. elles n'taient considres que comme des moyens propres manifester le sentiment religieux. La religion pharisienne tait si peu formaliste qu'elle mettait les uvres de morale au premier rang. Ces doctrines n'taient pas seulement enseignes, mais aussi pratiques. On prtend, sur la foi des vangiles, qu'il y avait une contradiction llagranle entre l'enseignement et la conduite des Pharisiens, et que ceux-ci taient des tartufes, s'il est permis de risquer cet anachronisme, qui montre d'ail'eurs que, partout et toujours, il y a eu et il y aura des fourbes. Les Pharisiens n'ont pas stigmatis avec moins de Icrce que Jsus la pit alffcte qui compromet le mrite des bonnes (i^uvres et profane le nom de Dieu. Ils ont fait de la vrit, de la sincrit, le premier allribut de Dieu, ils l'ont inculque dans l'esprit de l'enfant, ils l'ont inscrite en tte de la prire. Ces docteurs
ne
:
malmens ont dirig le peuple et l'ont arm contre le paganisme idoltrique et philosophique; hritiers des Prophtes, ils ont t des professeurs de morale et de religion autant que des juristes et des casuistes; sortis du peuple et mls au peuple, ils l'oul instruit par la prdication, qui n'tait d'ailleurs pour eux ni un monopole, ni un titre du gloire, ni un mtier. Et voici maintenant de (juelles croyances ils ont nourri leurs auditeurs. Au sommet de rt'dilice est Dieu, le Dieu de la tradition et de la nature, non le Dieu de la spculation; ils se font une si haute ide de son unit et de sa spiritualil, qu'ils vilenl scrupuleusernenl les anthropomorphismcs, mais sans voir des hypostases dans sa < parole ou dans sa gloire . C'est pour prserver le nom de Dieu vie toute profanation qu'ils dleudenl de l'noncer, mais cetlc prcaution n'a jamais nui la claire conscience de la Divinit. Suprieur toute connaissance humaine, Dieu se rvle aux hommes d'aprs leur degrd'inituition. 11 est le crateur du ciel et de la terre ce n est pas une doctrine philosophique, mais une conviction spontane, et c'est pourquoi on
et ces scribes si
:
BIBLIOGRAPHIE
s'oppose aux spculations sur l'origine du monde,
285
comme aussi c'est pourquoi on se l'ait des conceptions assez naves sur la cration ex ni/iilo, quand, par exemple, on associe Dieu les dix paroles (M. E. a-t-il va que cette ide dix fois rpt dans le rcit de n'a d'autre fondement que le mot parler la Gense?;. Entre Dieu ei le monde, son uvre, il n'y a pas d'intermdiaires les anges ne sont que les messagers phmres de ses volonts. La cause finale de la Cration est l'homme, cr l'image de Dieu. (M. E. dit que dj les Septante appliquent ce mot non des proprits corporelles, mais a des qualits spirituelles la version grecque ne dit pas autre cbose que xa^' elxva rii/.etspav xal xa6' [xoi(jO(7'.v. Les Pres de l'Eglisi appliquent le premier terme au corps, le second L'me). Dieu n'a cr qu'un homme afin d'afdrmer la responsabilit et la solidarit de tous les hommes. Nous prenons ici sur le fait la mthode de M. E. Voulant rpondre au reproche fait la religion pharisienne d'tre parliculariste et nationale (ce serait un reproche jusqu' un certain point fond, si c'tait un reproche), il cite des textes de la Mechilta qui afrment seulement l'ubiquit de Dieu. Et l'lection d'Isral? M. E. se tire d allaire au moyen de l'Assomption de Mose, sans distinguer les tendances de ces deux genres de littrature. Les textes taimudiques et mme Siia, comme il le dit duilleurs lui-mme, affirment que les Juifs jouissent d'une protection spciale et que les autres peuples ont refus d'accepter la loi. M. E. commet une autre erreur de perspective quand il montre que, tout en rprouvant l'immoralit des paens, on escomptait leur conversion prochaine et qu'on leur imposait un minimum de conditions. IL ne fuit tat que d'une srie de textes et nglige ceux qui sont dfavorables au proslytisme. Les conceptions sur Dieu s'clairent par les rapports de la divinit avec les
cratures.
Dieu est considr comme le roi du monde, mais sans que cette croyance emporte l'ide d'un gouvernement tyrannique. Pour Harnack, la notion que le royaume cleste rside dans l'homme appartient en propre Jsus ; M. E. croit que c'tait dj une croyance juive peut-tre ne se trouve-t-elle ni ici, ni l. Les rapports de Dieu avec Ihomme sont encore affirms avec plus de force par ia conception de Dieu le Pre (sans intermdiaire, comme dans rvaugile), d'o dcoule la confiance en Dieu, en sa justice et en sa bont, plus grande que sa justice, et la soumission tous les vnements, mme au martyre. C'est sur la conception de Dieu comme Pre que reposent les ides des Pharisiens sur le but et les devoirs de 1 homme; celui-ci acquiert la crainte du ciel et du pch par l'lude de la Loi et la pratique de la puret, qualit minenie o s'allient lthique et la religion et qui consiste dans l'imitation de Dieu et de ses attributs moraux. Les devoirs de charit sont rsums dans le verset a tu aimeras ton prochain comme toi-mme , qui, dit M. E, avec raison, s'applique videmmeni tous les hommes, quoi qu'eu disent encore aujourd hui les thologiens chrtiens *, qui est confirm par la loi d'or de Ilillel, courante dans la littrature juive et reprise par Jsus. Cette morale est humaine dans tous les sens du mot, elle ne conseille pas l'homme d'abdiquer sa dignit et de laisser libre cours la violence. Mme les pratiques du culte ont une signification spirituelle; telles sont les sacrifices, les jenes, les prires aussi, ou Schurer et Bousset ne voient que des amas de formules. Avec plus de justice Bousset fait ressortir l'importance de l'institution bien pharisienne de la Synagogue, lieu de culte tout spirituel et dmocratique. Mais Schurer croit tort que toutes ces pratiques taient observes dans la perspective d'une rmunration temporelle pour
: :
Les protestants ont beaucoup de mal se dfaire de ce prjug, comme on le Gesenius (12" d.), o on lit, s. v. y^: La signification de concitoyen transparait encore dans plusieurs passages (lesquels ?\ mais le plus suivent de nombreux exemples, souvent elle s'est affaiblit) en celle de prochain dont le verset du Lvitique.
'
> ;
286
les Pharisiens, la
cause,
Liber.
Berliner (a.)- Zur Lehr' u. zur Wehr ber u. gegen die kirchlichc Orgcl im jiidischeu Gotlesdicnsle. Bcrliu, Nathansen et Lainen, 1904; in-S de
V
-]-
C3
p.
C'est, en ralit, une runion d'articles Die Orgcl, par le rabbin A. Ackermann G utachten des Dr Michael Hachs ge/jen dic ()r(jel; Die t^ynagogue u. dte Musik, eine autiquarisch-histonsclie Studie, par David Oppenheira Literar-geschicktliclie Belege ber die christliche Orgel im jildisckcn Gottes: ; ;
dienste, par
A. Berliner.
Bezold
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;
travers
les
moissons.
Paris, Flix
Morceaux
moyeu
manire fournir une lecture pour chaque jour do l'unuee. Le choix est gnralement judicieux et il y a plaisir voir cits en franais quelques chantillons de la posie juive du moyen ge. A la iiu, de rapides notes
littraires sur les
auraient d
T-tre
revises.
11
est.
Apo-
cryphes de l'Ancien Testament. Ce livre d'Adam est, d'ailleurs, mis a contribution. Or, ce livre n'a rien d'apocryphe et ne se rattache eu rien l'Ancien Testament c'est le fameux livre religieux des Maudens!
:
Budde
(K.)- Was soll die Gemeinde aus dem Streit von Babel u. lernenV Ein Vorlrag. Tubingue, Mobr, 1903; in-8 de 38 p.
Bibel
Caragcio
151 p.
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Erodc
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;
On voit avec quelle rapidit les diteurs s'acquittent de leur lche il faut louer cette diligence, tout en regrettant les sacrifices qu'elle suppose. C'est ainsi, par exemple, que personnellement, je dois regretter de n'avoir pas
;
mme reu communication des preuves de mon article intitul France, (jui ne remplit pas moius de 24 pages. Aux fautes des typographes s'ajoutent celles du iraducleur, qui ne m'a pas toujours compris. On me permettra de relever ici quelques-uns de ces" lapsus. P. 445. Aprs avoir racont les lgendes relatives aux services rendus Charleraagne lors de la prise de Narbonne (voir celte Revue, plus haut, p. 197, o je reclitie ce chapitre^ on me t fait dire Une histoire similaire de la reddition de Toulouse aux Sarrasins par les Juifs... J'avais crit : * 11 iaut mettre en regard de ces lgendes celle qui.. P. 448 et 451, lire Joseph Cara, et non Caro. P. 440, Philippe Auguste n'tait pas le frre, mais le fils de Louis VII. Immdiatement aprs son couronnement, le samedi 14 mirs Ih. Au lieu de 1181, il ordonna que les Juits fussent arrts dans leurs synagogues... ,
:
lire
le
14 mars 1181,
il
ordonna que
P.
amusant
j'avais
dit
C'est
qui achvera
TcBuvre de Raschi. > La phrase est ainsi rendue: Car qui pourrait esprer achever l'uvre de Raschi ? (for who could hope to compete [sic) with Rashi's work?). P. 451. Les mots t un des Tossastes les plus instruits se
288
rapportent Sir Lon de Paris, et non Simson de Coucy. En gnral, on que j'avais rang ces noms de rabbins d'aprs les localits qu'ils habitrent, pour montrer que l'activit intellectuelle n'tait pas conIb. Corriger Bender en Bendit et centre en quelques villes seulemeut. Port Audemer en Ponlaudemer, et supprimer Mose de Saumur, nomm P. 4oo. Aprs P. 4o2, lire Benvenisti, au lieu de Benveuuti. deux lois.
Vnrable manque une phrase: Judei cum Chrisliano de lide chrissupprimer le mot but . P. -jiSe, au bas de la 1" colonne. Mon tiana Ce n'est pas impunment que les Juifs taient dnoncs la texte portail malveillance par le port de la rouelle, par l'accusation de sortilges (ordonnance sur la rformaiion des murs de 1254), la croyance au meurtre rituel, qui n'avait presque plus tait de victimes depuis longtemps en France, repa Not only had the Voici ce que devient ce passage rut Troyes... ordinance requiring the wearing ol' the badge been euforced, but accusations oi sorcery had been made (Ordonnance on the improvement of morals ol i., 1254); and now the beliel" in rilual niurder was lo reappear... P. 458, lire S Maixenl. et, col. 2, col. 2. Au lieu de Crcy, lire Croisy. P. 460 a, le et non Ammude. P. 459 a, lire Amude Rothenburg. Ib. Bel hatraducteur a corritj^ Sel'er Haschelama en S. ha-Shelomoh
Pierre
,
le
Actes du ParP. 462*, lire Nehirah estunelaute pour B. \iQ.-Behirah. P. 463 u, lire et non V. 230; Hist. eccl.. 1. 92. lement de Paris, 5230 P. 464 fl, March I. 13G0; Outrelaue. et non u-Terah Kal'tor wa Vrah et non Procs indites relatifs, et plus loin Pices indites relatives lire P. 465 , Responsa of Pices justificatives au lieu de Procs justificative. P. 466a, lire conceptions, au Sheshet, n* 270-272 (et non pp.) Isaac b.
:
lieu
ment
Je liens galede conclusions, et 466 . Bonjorn, au lieu de Bont'orm. dire que la carte des iocahls habites par les Juifs n'est pas mon uvre. Je ne suis donc pas responsable des lacuues considrables qui la dparent ni du reprage des noms de ville. L'Argenlire, qui est indiqu sur la rive gauche du Hhne, prs des Alpes du Dauphin, doit tre plac sur Pour gagner du temps, la rive droite, dans le dparlement de lArdche. les diteurs ont d galement renoncer la collaboration de beaucoup des savants europens qu'ils avaient groups autour d'eux aussi beaucoup d'articles sont-ils composs maintenant dans leur bureau de rdaclion. Toutefois, comme on demande surtout une Encyclopdie, non des travaux originaux, mais un inventaire intelligent des notions courantes, il ne laut pas trop dplorer ce changement de personnel, qui assurera la fin rapide de cette grande
entreprise,
al
Amanat wal
iii-S'^
l'tiqadat bcrselzl u.
de
viii
-p 74
p.
(Beilrage zur
Ermoni
(V.).
La Bible
et l'orientalisme.
;
IIL
p.
La Bible
et l'archologie
sy-
in- 16
de 6i
Eyraques (M.-B.
1904
;
d').
in-
12 de lxiv
-|-
Lecofifrc,
L'auteur de cette nouvelle traduction est une femme et une catholique; or une cathoh(jue hbraisante est un oiseau si rare par le temps actuel qu'a ce seul litre ce volume mrite rallenlion et la sympathie. H les mrite aussi par l'lgance et la puret du style, par la fidlit gnrale de la traduction. Les notes sont surtout explicatives et n'abordent gure les dilticiles problmes de critique; ceur-ci sont touchs dans les notices et dans lintroduclion. Inutile de dire que les solutions de la savante traductrice ne sont pas
toujours
celles
de l'exgse
ali'raochic,
BIBLIOGRAPHIE
Due seule comme on
citation titre
l'a
289
d'exemple : Le monothisme d'Isral n'est pas, terme d'une longue volution. Le dogme de Tunit divine lui vient directement de ses premiers anctres. Le Dieu des Psaumes et des prophtes est sans changement aucun le Dieu d'Abraham, d'Isaac et de Jacob (p. LU). A ct de ces opinions surannes, qui justifient Vapprobattr de l'abb Vigoureux et la prface chaleureuse du cardinal Mathieu, il faut signaler la timide concession de la date post-davidique de certains psaumes. Dans la deuxime partie de Tintroduclion s'exprime un sentiment trs vil" et sincre des beauts de la posie hbraque. On regrettera seulement que l'auteur, si familire avec Herder, n'ait pas jet les yeux sur l'admirable rpertoire des mtaphores des Psaumes dans la Littrature des pauvres de Loeb, T. R.
prtendu,
le
Falb
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L'auteur a eu pour but de montrer comment les noms propres des listes gnalogiques des Chroniques se diversifient et quelles relations existent
noms de formes semblables. En premier lieu, les noms de personnes noms de familles ou patronymiques en insrant un ou ou un (ce serait, selon M. Friedlaender, une sorte de pluriel bris). Les patronymiques prennent souvent une Ibrme fminime ou t. M. F, note, en passant, que le prfixe mm peut disparatre. La terminaison peut devenir an. La forme patronymique est parfois l'quivalent d'un nom prcd de bn fils . Ensuite, les noms thophores sont trs variables, les noms de la divinit pouvant tre substitus l'un l'autre. Le nom divin est souvent supprim dans les listes de noms de famille authentiques, mais lorsqu'on
entre les
produisent des
la famille, on lui donne la forme de la mme manire le nom d'un anctre d'aprs le patronymique en supprimant la terminaison. Parfois on modifie un nom en l'abrgeant ou en l'allongeant afin d'viter la confusion avec le personnage connu portant ce nom. Des sries de noms sont reportes d'une famille sur
restitue le
nom de
l'anctre suppos de
pleine.
On
rtablit
l'autre.
des Chroniques les noms propres exercent une grande est le fcond des fils de Jacob, Asa va consulter les mdecins, Josaphat organise la justice^ etc. Le chroniqueur groupe dans les gnalogies les personnes dont les noms sont analogues de forme ou de sens il groupe mme des noms de faon former une phrase. On connat l'exemple
Dans
les
:
rcits
inlhience
Ephraim
de
Les noms synonymes sont mis l'un pour l'autre, p. e. I Chron,, xxv, Hamoul pour Yerahtnel. Les noms de certains personnages s'expliquent 19 T. XLVill, N 90
'i.
^90
ainsi,
la
Netanel,
prince d'Issachar, a t
le
nomm
sachar.
nom
d'Is-
est pas galement certain. Quand M, F. voit dans Ehjaschib l'quivalent de Gamol, il semble croire que le verbe gamal signifie rcompenser; or ce verbe n'a pris ce sens qu'au moyen ge. Mais l'ensemble n'en est pas moins intressant. Le travail de M. F. est utile pour la critique du texte des Chroniques il montre le caractre des arbres gnalogiques partant de donnes relles, mais dvelopps l'aide de procds artiQciels, Au point de vue philologique il contribue lucider la formation et la dformation des noms propres. Mayer Lambert.
u. Bibel in
;
in-S de 52 p.
Fricde
iu-8**
permanri, 1903
Babel de iv -j- 02
fiir
u. Bibel. p.
Knigsberg. Thomas
et
Op-
Gray
(G.-B.).
;
critical
Clark, 1903
in-8 de 542 p.
Grimme
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l-ll.
>.
zii
Fr.
Gudemann
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Hanover
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''
Hkrkord
el
(R.-T.). Cbristianity in
;
Norgale, 1903
in-H de xvi
+ 449 p.
il
est question
srement eu en apparence du fondateur du christianisme et des minim. Le travail est l'ait avec beaucoup de conscience et sans le parti pris qui dislingue d'ordinaire les ouvrages chrtiens qui traitent de ces matires.
Herkenne
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L'auteur a cherch, dans cet ouvrage, dterminer le rle du nom divin dans la littrature biblique et vanglique. Dans le premier chapitre M. J. examine le sens du mot schm en gnral et en indique les ditl'rents emplois. Dans le second il tudie le sens spcial do la locution 'n D'>2JD, laquelle ne signifie pas au lieu et place.de Dieu, mais avec l'invocation du nom divin . A. cette occasion les opinions mises par diflrents crivains sur ce sujet sont exposes et critiques. Un troisime chapitre est consacr au mot vo[Aa dans lo Nouveau Testament. Ce mot dsigne: 1 un moyen d'exorcisme, 2 la foi en Jsus, 3" la reprsentation de Jsus, 4 une rubrique. Un quatrime et court chapitre s'occupe des apocryphes. Dans le cinquime M. J. recherche l'origine de l'emploi du nom divin pour un eil'et magique; il passe en revue les diffrents peuples d'o il aurait pu venir et s'arrte aux Egyptiens, qui ont toujours considr le nom de leurs divinits comme un talisman. Par les gnostiques la doctrine gyptienne s'est rpandue eu Palestine, et c'est eux que remonteraient les dnominations tardives de la divinit telles que D'vDl, iTllD^, lpTOl. Du christianisme le rle magique du nom divin a pass aux Mandens et aux Musulmans. Ensuite (ch. vi] M. J. numre les expressions du Nouveau Testament oi Ggure le mot vo(xa, puis celles de la Septante et en conclut que le langage de l'Evangile s'est model sur la Septante, qui avait traduit littralement les expressions hbraques, de sorte que l'expression grecque dans l'Evangile ne correspond pas exactement la pense que l'on voulait exprimer. Dans le chapitre vu, M. J. expose que le sens vanglique de la locution au nom provient de la langue juridique latine, o de nomine signifie au compte de . Dans un appendice (ch. viii), Tauteur examine quelle poque on a cess de prononcer le tlragramme. L'ouvrage de M. J. runit tous les matriaux essentiels de la question qui y est traite ; et dj, ce point de vue, il mrite Pattention. Mais, en en outre, il a le mrite de mieux prciser les difTrents sens du nom divin et d'tablir une ligne de dmarcation entre la Bible et 1 Evangile. Enfin, l'interprtation qu'il donne de l'expression '^l DU33 dans la plupart des passages bibliques parat exacte p. e. prophtiser aii nom de Dieu signifie parler en mentionnant le nom de Dieu, et non pas parler la place de Dieu. Mais M. Jacob nous parat s'tre lais? entraner un peu trop loin par ses tendances apologtiques quand il nie que le nom de Dieu puisse tre autre chose que le mot Dieu. On ne voit pas pourquoi le nom divin jouerait un si grand rle dans la Bible s'il n'tait que la simple dsignation de la divinit au lieu d'en tre une sorte de reprsentant. On no comprendrait pas non plus que dans une foule de locutions le nom divin remplat la divinit elle-mme un simple mot. Il est possible que les auteurs bibliques si le nom tait n'aient plus vu dans le nom divin une hyposlase, mais certainement les expressions dont ils se servent montrent que, l'origine, le nom a d jouer ne signifie pas faire rsider un nom ce rle. Eu particulier, l'expression donner son nom, car un nom ne rside pas, sinon comme remplasimplement
;
>
292
Certaines explications de
versets
la
bibliques prsentes
par
M.
J.
sont
dconcertantes: selon
0 Nip
s'expliquerait par
palais
du
roi
est
au-dessus du
premier, c'est lui qui devrait tre considr second. M. G. parat aussi avoir confondu b>* w N"ip avec 'Ii by N"lp. Dans cette seconde expression bi-' signifie d'aprs . L^explication de
ne transfreras pas le nom est bien singulire qui peut avoir l'ide de transfrer le nom propre d'une divinit une autre? En outre, NTw n'est jamais employ dans la Bible pour dsigner une idole. M. G. croit que la phrase est une rflexion de nNT rinpb UJ'^NTD "^D HUN Nlp" nt<Tb l'crivain et non pas d'Adam, et signifie On appelle la femme ^lUN, car le mot n^DN vient de MJ"'N (p. 22). L'ange dont Dieu parle Mose (Ex., xxxii, 20) est Josu, et la phrase car mon nom est en lui fait allusion ce que le ttragramme se trouve dans 3>Jl!l^ (p. 23). C'est du pur Midrasch. L'homme qui n'coutera pas les paroles qu'il prononcera avec mon nom (Deut., xviii, 19) veut dire Le prophte qui refusera de parler sur l'ordre de Dieu (p. 33], Par mon nom IHVH je ne me suis pas fait C9nnatre eux (Ex., vi, 3) signifie: Je n'ai pas donn aux patriarches l'exprieDce de ce que signifie mon nom, c'est--dire tout puissant (p. 17), et c'est Artapan qui a induit la critique moderne en erreur en comprenant tort que Dieu n'avait pas rvl son vritable nom avant Mose. S'il est possible que III^IJ soit la traduction de uvaj/.i; et Dlp^Tl de TOTTo; (p. 119), l'inverse serait aussi ou plus admissible; il nous semble, que lpTDl est l'abrviation de 'n T1D:d 1p?2. M. Jacob ne dit rien de l'expression ^*'^5'^, qui en est le synonyme. Le livre porte comme pigraphe un verset o le mol Q'^J est mis en paralllisme avec TT3!D. Il et t intressant de parler des quivalents de J3;2J. Malgr les taches et les lacunes que nous avons signales, M. J. n'en mrite pas moins nos remerciements pour avoir fourni une sorte de rpertoire des expressions renfermant le nom divin et pour avoir discut avec plus de prcision qu'on ne l'avait fait jusqu' prsent les diffrents emplois de ce mot dans la Bible et l'Evangile. Les donnes sur lesquelles s'appuie M. Jacob, pour dterminer l'poque laquelle le ttragramme a cess d'tre prononc, sont dignes d'attention. M. J. observe que l'auteur des Chroniques devait dj lire Adonai pour' T\, car il n'emploie jamais 'r "^31^. Pendant un certain temps on a continu crire le ttragramme sans le prononcer. Dans les livres postrieurs de la Bible on emploie '^nb^- La forme Ninb dans Daniel pour NirT* serait due aussi au dsir de ne pas prononcer le nom inetTable. Dans Esther le nom mme de la divinit a t supprim. Mais si l'on a vit la prononciation du ttragramme, ce n'est pas par crainte que le nom fut profan par les Juifs, mais par les paens, ce qui, en effet, est plus probable. Marier Lambert.
NlUJb ^"^lbN 'T1 D'^ riN N'::n de IHVH sur une idole (p. 20^
t<b
par
tu
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de 87 p.
Jabrbuch der
ji'idiscli-literarischcn
J.
Gesellscbaft (Silz
;
Frankfurt
-f-
a.
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1903-5664. Francfor,
KautTmann, 1903
gr. in-8o
de v
326 p.
BIBLIOGRAPHIE
Table des matires
:
293
Rede gehalten im Rabbiner-Seminar am Gedenklage, 4. Tammus 5661 (sur Rabbnou Tarn) M. Weinberg Die hebr. Druckereien in Sulzbach M. Lerner Jelamdenu Rabbenu H. Kottek Der Kaiser Dioklelian in Palslina. Paneas E. Biberfeld Zur Mthodologie der halachischen Exgse
A.
Berliner
:
J.
Bondi
Rabbi Jochanan
:
Babylonien um das Eude der Tannaitenzeit I. Unna D. Hoirmann Zur lalmudischen Lexikographie L. Wreschner Deminutiv-Bildungen im Talmud Die neuesten VerfTenliichungen aus dem arabischen S. Bamberger Miscbna-Kommentar des Maimonides A. Sulzbach: Die diesjhrige Lieferung des Vereins Mekize Nirdamim H. Lipinsky Uber einige iuschrifien in Sdrussland ; S. H. Lieben Zur Charakteristik des Verhltnisses zwischen R. Jecheskel Landau u. R. Jonathan Eibenschiitz. Les notices talraudiques sont consacres la vulgarisation et Tapologie des ides d'Isaak Halvy, l'auteur des d'^jT>2i<"lln rmiT.
:
Jahres-Bericht des jd.-theolog. Seminars Fraenckerscher Stiftung. Voran geht : Ein Vortrag ber das Ritual des Pesach-Abends von J. Lewy. Breslau, imp. Schalzky, 1904; in-8<^ de 22 14 p.
+
:
Jahres-Bericht des Rabbiner-Seminars zu Berlin fur 1902-1903. Mit einer Die wichtigsten Instanzen wissenschaftl. Beilage von D. Hoffmann gegen die Graf-Wellhausensche Hypothse. HeftI. Berlin, imp. Itzkowski,
[1904]; in-8^ de 154
+ 42 p.
:
Jahresbericht (26.) der Landes-Rabbiaerschule in Budapest fiir das Schuljahr 1902-1903. Vorangeht Aus dem Worterbuche Tanchura Jeruschalmi's. Nebst einem Anhange iiber den sprachlichen Charakter des Maimni'schen Mischne-Tora von Wilhelm Bcher. Budapest, 1903
;
in-8o de 146
+ 38 + 48
;
p.
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Jedligzka
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.
Jephet bcn Ali, des Karaers, Commenlar zum Bche Rulh, zum I. Maie. ediert, mit Einleilung u. Antiicrkungen vorsehen von Nahum Scborstein. 32 p. Berlin, M. Poppelauer, 1903; in-8 de xviii
Jeremias (a.). Das Alte Testament im Lichte des alteu Orients. Mit 145 383 p. Abbildungen u. 2Karten. Leipzig, Hinrichs, 1904 in-S de xiv
;
Joseph
(M.).
p.
life,
in-8'*
de 542
vom Verein
fiir
de 452 p.
Jusu
(E.). Tablas de reducciou del computo hebraico al cristiano y viceversa precedidas de una cxplicacion en castcUaiio y en latin compuestas por procedimientos completamente nuevos- Madrid, impr. Aguado, 1904;
gr. in-4
de 306 p.
294
'
Kennedy
(J.). The note-line in Ihe hebrew scripturcs, commouly called Paseq or Pesiq. Edimbourg, Clark, 1903 in-S de ix -\- 129 p.
;
o nous avouj; t heureux de retrouver une des lliories chres notre regrett matre Isidore Loeb Le pase ou pesi, cette barre verticale qui accompagne certains mots de l'Ecriture, est en beaucoup de cas une sorte de sic mis par les plus anciens scribes pour attester la fidlit de leur copie, alors que h leon leur paraissait suspecte ou diirne d''tre signale. C'est parfois comme un premier essai de critique textuelle. L'auteur s'est efTorc de dterminer et de classer toutes les circonstances dans lesquelles on a eu recours ce signe. On pourra chicaner quelques dtails, mais, en somme, M. K. nous parat avoir gnralement raison. Si nous en avons le loisir une autre lois, nous rendrons compte plus amplement de cet opuscule des plus attrayants.
trs suf.'j^estive,
Etude
Klausner
Die messianische Vorstellung des jiidischeii Volkes im Tannaitea kritisch untersucht u. im Rahmen der Zeilgeschicbte dargestellt. Dissertation. Ileidelberg, 1903 in-8" de 118 p.
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Zeitalter der
KBERLE
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;
Kramer
KuiPER
(K.
).
Ad Ezechielem poclam
;
perini, 1904
iu-8'^
de 35 p. (Extrait de Rivista
Antica,
KuTTNER
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Sagen
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Lehmann
lerich,
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Die-
-f
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(Isral).
brief notes
Texte complet des fragments jusqu'ici dcouverts de l'Ecclsiastique hOn y a joint de courtes notes et un vocabulaire des termes ou formes verbales propres l'iiuleur. Tel quel, ce petit livre, destin aux tudiants du Nouveau Continent, fait quelque peu double emploi avec celui de M. Strack (Voir Nccue, t. XLVI, p. 296 Il aurait d paratre avant celui-ci, le manuscrit ayant t remis aux directeurs de celle j)ublication en septembre HJO'2. Peut-tre ollrira-t-il, cependant, (juelque intrt en raison des nouvelles
breu.
.
LVI
x^'
(Isral).
1''''
partie
Des origines au
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gr. in-8
de 24 p
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M. Albert Lwy rompt une nouvelle lance contre l'authenlicil de la fameuse pierre de Mscha. Ses arguments principaux sont l'analogie frappante qui rgne souvent entre le style ou les expressions de l'inscription et ceux de la Bible, par exemple '^Nr^3 nt^lN "'N'I =^NjC b^n '^jNir: "^^D^ Ps. Gxviii, 7, analogie qui parfois va jusqu' la parodie, par exemple 'jnNI yjl^bj^n nN ...133 mNn "^Sm (Nombres, xxxii, 37-8), Iy7ab3.'3 nX
l Mscha encore In-^lp nN pNT ni< 133 p1&<n "^Sni [i.) que TEcriture assigne certaines tribus ; s'attribue des fondations de villes enfin, et ici M. L. a rencontr un cho dans l'opinion de F.-W, Schultz (Encyclopdie d'Herzog), n'est-il pas singulier que le seul monument moabite qui ait t retrouv contienne justement le seul nom propre de roi moabite
et
= ^mp
qui se lisent dans Isae, inscription? Seulement ce faux, que M. L. ne veut pas mettre au compte d'un fabricant de nos ours, qui se serait avis de le commettre et dans quel but ? Celui qui a fait choix d'une pierre de cette dimension et qui a fait graver avec tant
les
noms propres
XV
XVI,
se
cette
vulgaire charlatan
ou un
mauvais plaisant.
LuBLiNSRi
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Jiid.
Maass
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Miscbnam ad IractaLum Sabbath (cap. xix-xxiv), textum arabicum d. L. Kohn. Berlin, Calvary, 1903; in-8" de 20 p.
Maimuni's (Mose bcn) Mischna-Kommentar zum Traktat Kethubolh (I. u. ibn Abbasi... II). Arabischer Urtext, mit... Uebcrsetzung. des Jacob von S. Frankfurter. Berlin, Nathansen et deutscher Uebersetzung.
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1903
in-8 de 40
jiidische
16 p.
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Mandl
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(S.).
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Marti
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heilige Rest. Teil
:
Meyer
(S.).
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Ileft.
MiKETTA
(K.).
zii
Exodus
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Mittheilungen der Gesellschaft zur Erforschung jdiscber Kunstdenkmiiler. I. Zweck u. Ziel der Gesellschaft zur Erforschung jd. Kunsldenkmler zu Franfkurt a. M. II. Ueber Bau u. Ausschmckung aller Synagogen. IIl-IV. Ueber alte Kulturgegenstiinde in Synagogc u. llaus von Ileinrich Frauberger. 1900-1901-1903 gr. in- de 38 -j- 43 -f 104 p. avec 23 ^- 44 151 illustrations.
C'est certainement la plus belle publication qui ait jamais t consacre a Plude des monuments de larl juif au moyen ge. M. H. Frauberger qui en a pris la direction tait le mieux qualifi pour une uvre aussi dlicate et il faut convenir qu'il s'acquitte de sa tche avec un rare bonheur. Nous ne pouvons que recommander chaleureusement celte admirable entreprise, digne de tous les loges.
litiques. Nice,
Le Snat de Nice avant 1792, ses attributions judiciaires Malvano, 1902; in-8o.
et po-
Contient quelques renseignements sur le conservateur des Juifs (p. 55) et sur la situation gnrale des Juifs (p. 71-74), surtout aux xvii et xvnie sicles. P. Htldenfinger.
Kethuboth. Arabischer Urtext mit verbesserter hebriiischer Uebersetzung des Jacob ibn Abbasi, Einleitung, deutscber Ueberselzung ...von Moritz Frankfurter. Berlin, Natbanseu et Lamm, 1903; in-8*^ de 36 20 p.
IV
u. V).
Netter
18 p.
(D""
Abraham). Los
NiEMiRowER
(I.-J.). Sichron Nahum. Festprodigtcn, Casualreden u. aus synagogalen Vortragen entstandene Zeilnngsarlikel. Jassy j^eu commission chez Poppelauer, BerlinJ, 1903 in-8o de 130 p.
;
NiKEL
Babel-
Breslau,
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;
et
352 gravures.
La mort de Charles Chipiez, survenue le 10 novembre lUul, a bris a la collaboration fconde d'uu savant qui est un artiste et d'un artiste qui tait uu savant ... Voir Revue, VIII, p. 14r>. Le savant reste 8eul sur la brche,
BIBLIOGRAPHIE
infatigable et puissant, avec cette srnit
297
et celte nergie dans le regard bien comprises M. Jean Patricot, auteur du portrait vivant, dessin d'aprs nature , qui sert de frontispice au tome liuitime. L'image sul'tit donner une impression de force, de droiture et de bont mme ceux qui n'ont pas eu, comme moi, la bonne fortune de connatre et d'admirer l'homme. Ce tribut de respect pour le travailleur et pour l'uvre, je l'ai apport ici mme, en 1884, propos des tomes troisime et quatrime qui
qu'a
si
le cadre de la Revue. Aujourd'hui, je voudrais rappeler la srie des tapes parcourues dans le vaste champ que les deux auteurs, en leur coDception hardie, s'taient trac d'avance et dont le survivant, j'en ai la certitude, achvera la conqute. Rien de plus loquent que l'numration des tomes publis successivement
pour arriver la Grce, aprs avoir pass par les origines orientales de l'art: 1(1882). Egypte; II (1884), Chalde et Assyrie; IIl (1885), Phnicie, Chypre; IV (1887), Jude, Sardaigne, Syrie, Cappadoce; V (1890), Phrygie. Lydie et Carie, Lycie, Perse; VI (1894), la Grce primitive (l'Art mycnien) Vil (1899), la Grce de l'pope, la Grce archaque (le Temple) VIII (1904), la Grce archaque (la Sculpture). Une telle encyclopdie, btie avec des matriaux de choix, prsente un ensemble architectural qui se dresse inbranlable sur sa base, alors mme que les dcouvertes ultrieures en ont quelque peu branl, non pas les assises, mais certains lments de la construction. Je tiens seulement dire encore que l'illustration, rpandue profusion dans le texte, sans parler des nombreuses planches hors texte, est un commentaire perptuel des descrip;
; '
tions
On
sent
soit
l'unit
de direction qui a
la fantaisie
abandonn
et
PORGES. Bibelkunde
Delitzsch's Babe.
u. Babelfunde.
u.
Bibel.
Leipzig,
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108 p.
PozNANSKi
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Francfort,
fiir
J.
Kaufifmann,
1904;
M. P. a eu la bonne ide de joindre un copieux compte rendu des Saadiana, de M. Schechter, un index alphabtique des noms de personnes mentionns dans ces documents divers. Cet index sera accueilli avec reconnaissance par les travailleurs. Inutile d'ajouter que M. P. a accompagn ces noms de notes prcieuses qui compltent le travail de M. Schechter. M. P. complte galement et commente plusieurs listes de livres retrouves par M. Schechter dans .a giieniza du Caire.
Publications of the American jewish historical Society, Lord Baltimore Press], 1903 in-S" de xiii -f- 238 p.
;
n**
11.
[Baltimore,
M. Stroock
Max J. Kohler Phases in the history of religions liherty in America, with spcial rel'erence to the Jews (l'auteur s'abuse singulirement sur linlluence exerce par l'exemple de l'Amrique sur l'mancipation des Juifs de France ces exa;^'rations ne manquent pas d'ingnuit) Lon Hiihner The Jews of New England (olher than Rhode Island) prior to 1800
; ;
:
C'est
le
litre
mme
de
la
publication parallle,
suggestive et
:
synthtique, de
M. Lon Ileuzey
archologiques
et
Recueil de mmoires
de
monumenis
figurs.
298
Ihe
to Mordecai M. Noah; Miss Elvira N. Solis Note on Isaac Gomcz and Lewis Moses Gomez; Joseph Jacobs Report ot" the Commiltee on collections of ihe American jewish hi?torical society Items relating to ihe hislory cl the Jews of New N. Taylor Phillips York G. -A. Kohut The trial of Francisco Maldonado de Silva.
:
: :
Rapport moral et financier sur le Sminaire Isralite et le Talmud-Thora, prcd d'une Histoire des Juifs de France (K partie), par Isral Lvi. Paris, impr. Lyon, 1903 in-S^ de 65 p.
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(avec planches).
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32
Rivista israelilica. Periodico bimestrale per la scienza e la vila del Giudaismo. Florence, impr. Galletti et Gassuto, 1904; in-8.
C'est le premier numro d'une Revue italienne dont les principaux collaborateurs sont MM. Berliner, Chajes. Colombo, rabbin de Livourne, Elbogen, Lolli, rabbin de Padoue, Lasinio, professeur a llnslilut des ludes suprieures de Florence, Margulies. rabbin et. directeur du collge rabbinique
de Florence, R. Ottolenghi, Aglietti. Nous souhaitons ce nouveau confrre de restaurer en Italie le got des tudes scientifiques, qui fut si fcond au temps de S. D. Luzzatlo. Le premier fascicule de cette Revue contient les
suivants Ashgara nella lelleratura taiS. -II. Margulies, L' mudica S. Colomho Echa , saggio di crilica biblica II. -P. Chajes Note esegetiche (entre autres une singulire note sur Mathieu, vi, 3, quand tu fais l'aumne, que ta main gauche ne sache pas ce que fait la droite >. D ces mots il faut, parat-il, rapprocher la parole d'un docteur disant que, si l'on doit repousser de la main gauche celui qui veut se convertir, il convient de le rapprocher de la droite, Il est di^'ne d'intrt, ajoute l'auteur, que
articles
:
Sanhdrin^ M)l
Peut-tre
livraison
=^ Sota^i'b, cite justement celte sentence propos de Jsus. les deux sources s'inspirenl-elles d'une phrase populaire *). La
b
ei
renferme
core
Una
leltera
,
Papa
(17138)
Rothschild
(L.). Die Judengemeinden zu Mainz, Spcyer u. 1349-1438. Berlin, Nalhansen et Lamm, 1904; in-S de vu
Worms
118 p.
vou
RiJGBNWALD
Il
(S.-J.).
pegeben. Francfort,
est
rcits,
93
p.
ces
Saadia
xxvii p.
Saadja Al-fayjmi's arabisclio Psiihneni'ihorsctzuiig u. Commeular (Psalm 107-121) hrsg., i'iber.sclzt u. mit Anmerkungen versehen von J,-/. Laulerbach. Berlin, Poppelauer, 1903; in-8 de 67 -j- xxv p.
BIBLIOGRAPHIE
SGHA.PIRO
(D''
299
Obsttrique des anciens Hbreux d'aprs la Bible, les Talmuds et les autres sources rabbiniques. Paris, Champion, 1904; in-8'' de 162 p. (Bibliothque historique de la France mdicale, n<* 12).
D.).
ScHiPARELLi
L'astronomia neir antico testamento. Milan, Hoepli, 1903 in-16 de viii -f 196 p.
(G.)u.
'
Steckelmacher
de VI
-\-
(m.)- Das Princip der Ethik vom philosophischen u. jdisch-lheolog. Standpunkte aus bctrachtet. Mayence, Wirlh, 1904; in-8
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Stern
Andras Osiandcrs Schrift ber die Blutbeschuldigung wiederaufgefunden u. im Neudruck hrsg. Berlin, Hansfrenod, 1903; in-16 de XX -|- 44 p.
(m.)-
Taenzeb
(a.).
Judentum
u.
Entwicklungslehre.
Berlin, Calvary,
1903;
in-8 de 68 p.
Thirtle (J.-W.)- The tilles of Ihe Psalms, Iheir nature and meaning explained. Londres, Edimbourg, Glasgow et New-York, II. Frowde, 1904;
in-8o de 386 p.
TOOD
(J.-C.).
Politic
and religion
in
Macmillan,
1904; in-8ode352 p.
Trnel
L'Ancien Testament et la langue franaise du moyen ge (viii*'-xv sicle). Etude sur le rle de l'lment biblique dans l'histoire de la langue, des origines la fin du xv^ sicle. Paris, Cerf, 1904 gr. in-8de vu 671 p.
(J.).
;
Cet excellent travail, qui a valu son auteur le titre de docteur es lettres, inaugure un ordre d'tudes curieuses. En raison de Tintrt que prsentent ces recherches, nous avons pri notre ami M. J. Trnel d'exposer dans un article, qui paratra prochainement, le systme qu'il a suivi.
Trnel
L'lment biblique dans l'uvre potique 124 p. Paris, Cerf, 1904; gr. in-8o de vi
(J.).
d' Agrippa
d'Aubign.
Urquhart
Die Biicher derBibel oder Wie man die Bibel lesen soll- I. Band. Uebersetzt von E. Spliedt. Stuttgart, Kielmann, 1904; in-8o de viii 176 p.
(j.").
Vigne
1903
(M.).
;
La Banque Lyon du xv au
ch.
I,
A. Rey,
in-8o.
consacr la banque Lyon avant le xv sicle, traite de la des Juifs dans celle ville depuis Agobard jusqu' l'expulsion de 1394, de leur condition compare celle des Lombards et des diverses opraP. Hilden/nger. tions qu'ils pratiquaient ip. 29-52).
Le
situation
Volter
(D.).
Aegypten
u. die Bibel.
Brill,
Waghter.
Wo
liegt
Schwei-
u. Assyriologie
im
Streite
um
Babel
u. Bibel. Leipzig,
300
Westphal
Jhovah.
Les tapes de
la re've'lation
dans
l'hisloire
p.
du
Westphal
(G.\ Die Vorstellung von einer Wohnung Jahwes nach den alttestamentlichen Quellen. Dissertation. Marbourg, 1903;iD-8o de 65 p.
Balti-
Year book of the central Confrence of American ral)bi3. 1903-5663. more, Lord Baltimore Press, 1904; in-8 de 390 p.
Contient, entre
autres:
theological aspect oC reformed Judaism, par
Assyriology and the Bible, par K. Kohier The M. L. Margolis; Life of Salomon
;
Munk,
par G. Deutsch.
Yellin
(D.)
and Abrahams
(L).
ZiMMERN (H.)' Keilinschriften u. Bibel nach ihrem religionsgeschichtlichcn Zusammenhaug. Berlin, Keuther et Reichard, 1903; in-8 de 54 p.
ZORELL
(F.).
Zur Frage
iber
Babel
u. Bibel.
Hamm,
Brecr et Thiemann,
1903; "in-8de 36 p.
3.
Priodiques.
seniitic lan$;iiages
and
==
:
Vol.
XIX, 1903.
Haupt
of
Isaiah's parable
of the vineyard.
Vol. the Ruasian Jews. Harper The structure of Hosea. R. =3 P. Haupt: Moses' Song of triumph. avril. Goel in Rulh 4, 14, 15.
Hebrew among
==
= = N
A.
4,1
litcratiirejs (Chi4,
juillet
:
== P. Pronuncialion
janvier 1904.
3,
===W.
7,7. = = N
J.-A.-Bever
:
2,
The
60, juillet.
:
Is
[suite).
(Londres). = = Vol. XV, 1903. = = = = A. Keane Ea-Yahveh, Dyaus ZEUSJupiter. The Wisdom of Ihcre a jewish liteiature? C. Taylor J.-II.-A. Ilart Primitive exegesis as a faclor in the
-II.
:
corruption of texls of Scrii)ture iliuslrated from the versions of Ben Sira. G. Margoliouth An early copy of the Samaritan-hebrcw Pentateuch. A. -M. Hyamson Tlie lost tribes and the inlluence of the search for thom
: :
Tbc Arabie IL Ilirschfeld on the return of the Jc\vs lo England. entre au61 et 63 portion of the Cairo genizah at Cambridge {suite, n^^ A. S. tres, deux fragments autographes du Guide de Mamonidc). ProE. N. Adler Ilapaxlegomena im Allen Testament. Yahuda
:
fessor Blau on the Bible as a book. =^ Vol. XVI. == N^ 61, octobre. = = A. Cowley Hebrew and Aramaic papyri. Laurie Magnus A The reform movement conservative view of Judaism. D. Philipson A Florentine servicc-book n^ 63). G. Margoliouth in Judaism The Jews of Moldavia the British Musum. E. Schwarzfeld and bcginning of the eighteeulh cenlury. E. N. Adler Auto da die auf Jew. A. Bchler Die Schauplalze des Bar-Kochbakriegcs Some poems of diesen bezogenen jiidiscben Nachrichten. M. Simon Jehuda Halevi translated. = = N" 62, janvier 1904. = = C G. MonteRabbinic conceptions of repentance. S. A. Cook North-Semitic Jewish literalure cpigraphy. W. Bcher, A. Wolf, S. Levy What F. IL Q. Ilenriques The Jews and the English law
: : : : :
[suite,
at
at tlie
u.
liore
is
S.
:
[suite).
Perles
L. Blau
Neuc
BIBLIOGRAPHIE
301
:
M. Steinschneider Allgemeine Einleitung in masorelische Studien. Crilical notices. N" 63, die jdische Literatur des Mittelalters. Genizah Fragments (Long fragment d'un texte avril. S. Schechter gnomique dont M. Harkavy a publi ici mme un extrait; Mechilta de Marcus N. Adier The Itinerary Simon b. Yoha Mechilta Debarim). W. Bcher Zur A Cowley Samaritana. of Benjamin of Tudela. The Nash papyrus, F. C. Burkitt Jiidisch-Persischen Lilleratur.
==
==
new
photograph.
E.
N. Adler
letter of
MenasGch ben
Isral.
Critical notices.
nionatsschrift fur Geschichte iind Wisscnschaft des Iiidenthiims 47* anne, 1903. S. Jampel (Berlin). N^^ 5-6, mai-juin. Die Wiederherstellung Israels unler den Achmeniden {suite et fin, n^' 9Zur Kritik des griechischen u. des massoreJ. Scheftelowilz 12). Der Nomos, L. Treilcl tischen Bches Esther [suite et fin, n'* 7-8). insonderheit Sabbat u. Feste, in philonischer Beleuchlung, an der Hand
==
==
==
:
von Philos
DarEschelbacher Die Yorlesungen Ad. Harnacks ber slellung {fin], J. Ph. Bloch das Wesen des Christenlhums {suite et fin, n'^ 9-12). Gemeinde Posen um Der Streit um den Moreh des Maimonides in der M. Steinschneider: Purim die Mitte des 16. i^hvh. {suite et fin, n''^ 7-8)
Das
M.
Gdemann
christlicher
Moritz Lwy Parodie {suHe, 7-10). N 7-8, juillet-aot. Die A. Epstein Die Paulinische Lehre vom Gesetz {suite, n"" 9-12). Mainz. aharonidischen Geonim Palaslina's u. Meschullam b. Mos aus == N* 9-10, septembreFeuchtwang Mrlyrergrber in Nikolsburg. .T. Guttmann. Ueber Abraham bar Chijja's Buch der octobre. N<*s 11-12. novembre-de'cembre. Enthiillung {fin, nos 11-12).
u.
:
:
:
==
==
/>
:
==
natsschrift
(Avec ce fascicule la vieille MoWer war R. Mose Mariel? prend fin. Dsormais cette Revue sera l'organe de la Socit pour l'avancement de la science du Judasme et sera surtout consacre'e des articles de vulgarisation).
M. Braun
==
= = anne, Petite introduction 1903. = = N octobre. =: = M. lyvernat Massore. P. Vincent Les ruines d'Amwas. Du mme: l'tude de ruines de Beit Chaar Notes d'pigraphie palestinienne; janvier. = = diverses en Palestine. == 13 anne, 1904. = = N M. Lagrange La P. Gondamin Les chapitres du Vincent Les murs de Jrusalem religion des Perses n
(Paris,
trimestrielle).
:
12''
les
fouilles
1,
et II
livre d'Isae.
:
J. Guidi Un fragment arabe d'onomastique biblique. Notes archologiques; nouvelles trouvailles Bersabc fouilles anglaises ( Gzer) inscription romaine et spulture au nord de z= N*^ 2, avril. Jrusalem. A. Van Iloonacker La prophtie relaX Un papyrus hbreu prc-massorctive la naissance d'Immanuel. M. Abel tique. P. Lagrange Deux commentaires des Psaumes. inUJNI ^T>'5N-) Ossuaires juifs (l'un avec les mots
d'aprs Ne'hmie.
{suite,
2).
Savignac
==
Zcltsehrift
triel).
die alttestamentliclie Wisseiiseiiaft (Giessen, semesDer Text E. Liebmann 1893. N 2. Eppenstein Ein Fragment aus 24-27 {suite, 1904, n 1). zu Jesaia, S. S. Krauss dem Psalmen-Gommentar des Tanhum aus Jrusalem. A. v. Gall Miscellcn. E. Ncstlc Die Lgende des Kuigs Manasse. M. LamEin neuer hebrascher Text der Zehn Qebote u. des. Schma.
fili-
= = 23 anne,
==
==
:
302
bert
:
Berichligungen zur kleinea u. grossen Coocordanz von MandelUeber das aogebliche Vorkommen des kern. IL Algyogyi-Hirsch biblischen Goltesnamen mn"^ Jahve in altbabylonischen Inscbriften. 24*^ anne, 1904. Thrcnilll. ^(, L^l^. N j, Bibliographie.
J. u. die jeremianiscbe Autorscbaft des Bches der Klagelieder. Paralleien zum Allen TesA. F. v. Gall Der Dckalog. Malthes
:
W. Bcher tament ans E. Littmanns Neuarabische Volkspoesie. Jeremias 43 F. v. Gall Berichligungen zum Tanchum- Fragment. Miscellen (1. Zur KapiteleinE. Nestl 12 u. das Zeitwort IID^. teiluug in Jol; 2. Jes. 14, 19; 3. Einc Abbildung des Knigs Manasse im Stier 4. Die Synchronismen der Genesis in graphiscber Darstellung 5. Ein Vorganger Goetbe's ber den zweiten Dekalog; 6. Achl Shne H. Fuchs Japhets in Gen. 10; 7. Nicht nachgewiesene Bibelzilate). Sleiniger mbnD Ein Beilrag zur hebr. GramZu Ex. 20, 4. Deut. 5, 8. Bibliographie. Miacellen. A. Zillessen malik u. Lexikographie.
:
Zeilschrift
:l_
Bibliographie (Francfort, bimestriel). N 3, mai-juin. W. Bcher Zur anne, 1903. neuesten arabischen Lilleratur der Juden [suiie et fin, n'^ 4 cl 5). Miscellen u. Notizen., 34. Abbreviaturcn. =^ ^= N 4, Sloinschneider Schecliter's Saadyana {suite et fin, n* 5 juillet-aot. S. l^oznanski 35. Zur spanischen u. portugiesischen LileSteiuschneider et 6). Das GeBachmon im Pugio fidei ralur der Juden. A. Epstein N 6 nov.Natan der Babylouier. =;=^ burlsjahr des Elia Loanz S. Sloinschneider 36. Zum Nekrolog scil 1890. de'cembre. Scbuchter Mif?zelle (sur le ms. e'dit par M. Harkavy, dans noivQ Revue, XLV, 298; M. Schechlcr en possde un autre fragment il croit, et nous sommes d'accord avec lui, que cet opuscule est au plus tt de l'poque
fur
liebr;ieisoli(*
= :=
==
==
==
8" anne, 1904. L. N** 1, janvier-fe'vrier. des Gaonim\ S. Krauss Blau Zu Samuel Bomanelli's literarischer Tatigkeit. 37. AlbuSteinschueider Josua Segre u. sein polemisches Werk. mazar u. Abraham ibn Esra. 38. Hebraisten, Norrelius, Campensis, Beda.
:
==
===
AUDITIONS ET RECTIFICATIONS
T. \LV1I, p. 276, note 2. M. Theodor Nldeke a eu la bonl de uio proposer une meilleure manire de comprendre le versol. Qu'on lise 1)2^1 Il dit ensuite vous n'ac(amr'), au lieu de 172N(ilmad), il signittera complissez pas le commandement du Prophte, ni femmes, ni hommes. > lire bny, au lieu Titre, lire nisnp, au lieu de II. 1, 41, de bmy. IN-'.p. II, 18, n-|NU:3, au lieu de mwS\r2. W. Hacher. bNna- lire ^bwNn^"' p. P. 309, Ib.y p. 307, 1. 10. Au lieu de 1. 1-2. Les deux vers "^a"! T "la:* ":) .a:i13' bip ']Dn3 doivent venir apros ^2 niIN 'n "^ibn by. /., 1. 12. Au lieu de ipi, 1. ipnT. /*., l. 3 Au lieu de ID-^H"', 1. lb-n"<. P. 310, 1. 5. Au lieu de T\^irs:^ p, 1. 'a p. Ib., dernire ligne. Les mois ..l^'^lpr "l^N doivent venir aprs N5 ^32 aiu'n nL::b. n.. 1. 20. p. :ni, 1. 8. Au lieu de ^anp, 1. -iJip. /. Goldblum. Au lieu de "1CND, 1. n;a2.
:
Le grant
Isral Lbvi.
Adler
9i
la
rpublique de San-Marin
241
du XIV" au xyii*^ sicle Gauthier (Lon). Les Juifs dans les deux Bourgognes GiNSBUR&ER Vf.). Les Juifs de Horbourg Hiluenfin&er (Paul). Documents relatifs aux Juifs d'Arles
(
208
1
06
(swzY
et fin)
48 et
allas juif des statues de la Vierge Marie
roi juif de
265
82
1
Krauss
Lvi
(S.).
Un
Le
(Isral).
Narbonne
et le
la
Marmier
Philomne gographie de
et
97
la
Pa176
45
lestine et des
PozNANSKi
29 et
l'acadmie
i
palestinienne
Reinach (Thodore). Une inscription juive de Chypre Schwab (Mose). Un Mahzor illustr
191
230
NOTES ET MLANGES.
Buechler (Ad.). Du sens de d'i73"'3 dans le Talmud babylonien. GiNSBURaER (M). Encore un mot sur la famille Schweich Katserling (M.). Notes sur les Juifs d'Espagne. Les Juifs de
Barcelone
132
277
42
Lambert
Lvi
130 et
273
(Isral).
la
275
BIBLIOGRAPHIE.
LVI
(Isral).
Revue bibliographique,
2"
trimestre 1903 et
1"'
se-
279
302
:
303
304
ACTES ET CONFERENCES.
Assemble gnrale du
24 janvier
1
904
i
iv
Rapport de M. Mayer Lambert, secrtaire, sur les publications de la Socit pendant l'anne 1901-1902... Bloch (Maurice). Confrence sur la socit juive en France depuis la Rvolution Procs-verbaux des sances du Conseil
vi
xvii
xi.vi
ASSEMBLE GNRALE
SANCE DU
Prsidence de
24
JANVIER
1904.
M. Sylvain Lvi,
prsident,
M.
le
Prsident ouvre
la sance en ces
termes
Mesdames et Messieurs,
Vous
tive de
deux rapports
vont se succder
me
si j'tais
Mais
la
et qui
me
mort a
le D"
pris
Cala
le
fidle
aux
nom,
s'tait
le
empress d'apporter
touchait deux fois
et la science.
gal,
puisqu'elle
intressait le
judasme
Si je
vice-prsident actuel,
le cercle
comme un
son
deuil de famille.
;
Le
D""
c'est
la frontire
d'Espagne
activit
cette antique
communaut de Bayonne
ACT. ET CONF.
\i
ACTES ET CONFRENCES
ici
re-
qu'il
J empiterais sur
si
le
j'essayais
de vous montrer,
moderne sans
Et pourtant, dans
le
juives, est- il
l la
Si
le
des jeux d'enfants. Nous avons une ambition plus haute et plus
noble; quand nous fouillons les bibliothques, quand nous dchiffrons les obscurs grimoires, quand nous arrachons aux entrailles du
sol
ments morts
le
Une
ide nouvelle a
les
voir tous
phno*
mnes de
libles,
l'homme a cess de
les
un miracle
il
carte de ses
croyances
suffirent
si
il
prolonge
pass
fois
le
pass,
il
le
continue,
il
le
condense
il
n'est que
le
mme
avaient illustres
elle
veut
avoir ses archives, et c'est des historiens qu'elle les attend, fidles
et sincres.
Solidaires
troitesse,
du monde
entier,
les
plus
authentiques,
ASSEMBLEE GNRALE DU
24
JANVIER
1904
ll
le
pas
un type naturel,
le
La conversion au judasme
;
avantageuse
chacun de
le
nous a derrire
qui ont, en
verses, pri, pleur, gmi, hurl, courb la tte, et qui, sages peuttre en dpit d'eux, se sont consols des biens matriels qui leur
donne
l'essor
hommes
nous prtons
l'oreille
conscience,
si
si
nous
nous d-
montons
c'est
eux que
l'histoire,
par
la ntre.
obsdante,
comme
s'il
suffisait
d'un
moment pour
sommes-nous donc
les
prisonniers? Oui,
ncessaires,
compact des
transmis. Non,
nous voulons,
si
le
monde o nous
sommes,
qu'aux
renier
La
Franco, qui a
pass
elle
d'entretenir,
pour
les
l'honneur et la marque du Juif, et surtout cet opinitre esprit messianique qui s'entte, au besoin contre ses intrts prsents, vouloir le
mieux,
le
rclamer,
le
triomphe venir de
de la fraternit universelles.
^^
ACTES ET CONFRENCES
M. Mose Schwab,
situation financire
:
trsorier,
rend compte
comme
suit
de la
financier pour l'anne 1903 ne sera pas plus long que celui des annes prcdentes. Vous pouvez redire, avec une lgre variante, heureuses les annes qui n'ont pas d'histoire,
puisqu'elles se soldent par
Le compte rendu
l'in-
diquent
les chifi'res
suivants
Rece ETTES.
En
1903
247
fr.
T Oc.
Cotisations
aq^
375
1
Abonnements
.531
Deux
cotisations perptuelles
900
MM.
de
Rothschild frres
Total
2.494
13.638
fr.
35
05c.
Dpenses.
Impression du n 90 de la Revue.
.
129
fr.
91
92
93
le
n 90
..
..
..
1.250
1.045 1.018
618
fr.
A
40 70
\
4.440fr.
o.
Honoraires pour
91
738 777
92
93
(
>>)
^-^^^
658
la rdaction et
Appointements du secrtaire do
secrtaire adjoint
du
2 400
500
107
05
15
fr.
252
10.551
reporlcr
30
c.
ASSEMBLE GNRALE DU
24
JANVIER
1904
Report
10.551
107
fr.
30c.
Encaissements
25
50
Assemble gnrale
et quatre confrences
323
100
Magasinage
et
assurance
Total
11.082fr. 05c.
Le compte des
offrant
comme
il
n'y en a pas
uvres de Josphe,
satisfaits.
M. Mayer Lambert,
secrtaire,
lit le
rapport sur
les publications
M. Julien Weill
Il
fait
le
Judasme alexandrin.
est
renouvellement partiel du
Cahen, Rubens Duval, Mayer Lambert, Sylvain Lvi, Jules Oppert, Salomon Reinach, Thodore Reinach et le baron Alphonse de Rothschild, membres
Albert
sortants.
Est lu prsident de
la Socit
M. Edouard
DE GOLDSCHMIDT.
RAPPORT
SUR LES PUBLICATIONS DE LA SOCIT
PENDANT L'ANNE
1901-1902
7
LU A L'ASSAMBLE GNRALE DU
FVRIER
1903
Mesdames, Messieurs,
Tandis qu'en politique on salue
comme un vnement
consid-
monde
les
rudits
n'en admettent
ils
contribuent faire
rgner dans
monde
la tolrance et la
concorde.
Ce caractre international de
dans une socit
la science est
comme
dont
recherches concernent
t disperss dans le
membres ont
monde
n'est
dans toutes
les
hommes de bonne
volont,
SOGITH;
Yll
les
diverses
bonne intelligence quand leurs adeptes poursuivent avec une sincrit gale la connaissance de la vrit.
Porter la lumire dans tous les recoins du pass d'Isral et dissiper les erreurs que les sicles
Socit
j ont accumules, tel est le but de la Pour accomplir cette tche et faire
sur
le
pntrer jusque
rle
que
les
grand
faits
;
le
ont entretenus des sujets les plus divers. Les confrences ont t
la
'
M. Maurice
et
mus en
vous rappelant
le
bon Isralite
mais
elles n'taient,
gens recouvrent
la science juive.
Sur
l'initiative
de son prsident,
le
M. Sylvain Lvi,
et de son
ma com-
paraison, vous aurez pour vous diriger, non plus des lueurs intermittentes,
de l'horizon,
mais un phare
MM.
Il
serait
malsant de louer
Ce
n'est pas
terai, c'est
vous que je
fliciterai d'avoir
entendu
donnes
les ser-
par de
tels matres.
que
les
Grecs
ou de leurs
Revue,
l.
XXVII,
p.
XXI
el s.
VllI
ACTES ET CONFRENCES
qu'il faut
penser
les pro-
M.
comment
retour
de la captivit est sortie cette religion juive qui a conserv une petite
nation au milieu des plus puissants empires.
La
suite
de l'histoire
et les sui-
de ce soir
vantes, et vous aurez ainsi, ds cette anne, une vue d'ensemble sur
les vicissitudes
de ce peuple,
les
Mesdames
et Messieurs,
Ne
vous
parler par le
menu
La
lire.
il
moi
personne,
Nous
Lvy
tag
s'est
Hbreux
primitifs
'
Des
savants
les
ont
d'animaux
adoraient
d'o l'interdiction de
manger de
leur
noms d'animaux
qu'il
M. Lvy pense
animaux que
d'animal par
l'on
ne
les tuer, et
le
on
nom
dsir
T.
XLV,
p. 113.
IX
fils
en acqurir
les qualits.
La
force du lion, le flair du chien, l'agilit du cerf sont des dons que les
hommes
minant
la
le site
*.
Pour
ce qui concerne
ma
modestie
*.
Je
vous
fais
grce de
la
^.
tous
les
huit jours, au lieu de dire tous les sept jours, aujourd'hui en quinze
le
premier et
le
dernier jour
mme
s'ils
ne repr-
sentent qu'une fraction. Chez les Hbreux on comptait ainsi les jours,
les mois, les
annes
c
sa centime anne
Mais quand
les
des priodes,
ils
fonde sur leurs donnes est forcment inexacte. C'est une constatation
douloureuse,
d'hrsie.
On
vert
le
sait
que
les plus
On
a dcou-
dcalogue et
a montr l'importance, au
bablement au
11 sicle.
la
pays
fut rduit
T. T.
XLV,
p. IGD et suiv., et
p. 178.
t.
XLVI,
p. 184 et suiv.
*
*
XLVI,
T.
T.
XLV,
XLVI,
p.
281i.
p. 212.
Ibid., p. 218.
ACTES ET CONFaENCES
cette
poque
avait
les
Juifs taient
Egypte.
On
toutefois
ii
prtendu
n'taient
venus
Alexandrie
qu'au
sicle
avant
l're
vulgaire.
Reinach
dcisif,
qu'ils
Alexandrie,
ville
la
sommes
en
les
il
imitait
Euripide, mais
l'histoire biblique.
M. Kuyper- reproduit
d'hommes
soir.
illustres,
comme vous
le
Proverbes
fragment^.
et
de l'Ecclsiastique, dont M.
Harkavy
a publi un
Le texte
manire biblique,
prche
le
monde
dans
la
futur.
11
ouvrage et t compos
priode talmudique.
Les
dans
le
Nord
Syrie.
dans
de
Deux sicles avant l're chrtienne ils formaient dj une grande communaut Antioche, ville laquelle M. Krauss consacre
une monographie dtaille*. Les Juifs
fois
d' Antioche
furent maintes
Ils
en lutte avec
fait
cruellement dcims.
et
avaient
le
prparrent ainsi
terrain
au christianisme. C'est
l'aptre Paul.
'
T.
T.
XLV,
p. ICI.
'
T. XLVl,
p. 48 et 161. p. 298.
XLV,
Ibid., p. 27.
XI
par
les invectives
que lorsque
les
Musulmans
La population
s'est
donn naissance un
graphe Bar Hbrus.
Auparavant,
comme nous
l'apprend
M.
l'histoire des
Macchabes. Cet
aucune
originalit.
En
la
donosor
y avait
transplants.
Mais
ils
dpendance religieuse de
la Palestine.
montre que
les autorisations
La
par
savez,
le
Talmud
comprend
et les
Midraschim. Le Talmud,
comme vous
le
la Halalcha,
ou rgles pratiques de
la religion, et
la H(Uj(jada,
roi
mme
victimes.
Il fut
on alluma du
fut rejet
au dehors. M. Bcher
rcit,
confrontant
diffrentes
versions de ce
montre que
le
mot
Manass
comme
on
l'a
prtendu.
La
Mischna
tre d'abord
inhums dans un
exhums
et placs
T.
XLV,
p. 172.
Ihid., p. 197.
'
Uii.^ p. 291.
Xn
dans
le
ACTES ET CONFERENCES
tombeau de leur
famille.
M. Buchler
amen
lits
sur
La Haggada
les
fois
et la
le
dmontre une
les
en examinant
les
les
Homlies et
Clment d'Alexandrie,
non encore
aux
Juifs
que
les
leurs lgendes,
ses
comme
le fait
M. Goldziher dans
la suite
de
le
tudes judo-arabes^.
77ioi'e
Ces
serment
ser
aux
Juifs.
Arabes invoquaient
que
montre
l'ori-
mon
Dieu,
si
Un
son tour
prophte,
en disant que
le
de
l'intelligence,
La
fit
faut attendre
la
du x
sicle
pour voir
la
science juive,
avec Saadia,
s'panouir
thologie.
dans d'autres
La
son commentaire.
La
fut
pour beaucoup,
Rabbanites s'adonner
aux tudes
T.
T.
XLVI,
p. 74.
*
'
Ibid.,
p. 89.
p.
1
XLV,
et
suiv.
XU
ait t
strile.
Nous avons dj
parl
le
anne
ct des dtracteurs du
Talmud,
consigner toutes
les contradictions,
rits, irrgularits
sacrs,
la
valeur
moins
le
ainsi
de M. Porgs, comprend
moderne
que
la plus hardie. 11
il
est dit
Seth ressemblait
Adam
tandis qu'on ne
le dit
pas pour
Dieu
une autre
II
est crit
les
retrouve
ensemble.
le
maison de Jroboam
Jhu avait
mer-
est regrettable
pas l'auteur de ce
libelle,
Au
xiii sicle
l'a
retrouv en Italie.
la
Un
livra
les rgles
pratiques de la vie
T.
T.
XLV,
p.
oG et 17G.
'
'
T. XLVI,
p. 99.
20'4.
XLV,
p. 99 cl
XIV
ACTES ET CONFRENCES
Isralites,
Pour savoir
quelle
moyen
sicle.
i^ge
faut lire
l'article
que M. Bernard
Monod a
crit sur
Ce
des
le culte
il
foi
tous
par
les Juifs,
agit
de
mme
les
avec
les
hrtiques
il
accuse
les
Manichens, c'est--dire
chrtiens
murs infmes
et de clbrer des
messes
fait
mme
dans l'preuve de
massacra
et notre
hommes
suprieurs au
moyen
Age. A-t-
fait
disparu
Si dans
les
M. Crmieux
a retrac
en dtail
l'histoire
de
la
communaut
les
moment o
les
la runion de
franais.
entirement acquise.
:
On
leur accordait
mOme
ils
quand
ils
un signe
mais
il
les
magistrats aient
fait
fille
et
l'ayant
fait
T.
*
XLVI,
1
p. 237.
et 24G.
lid., p.
XV
de punir trs
svrement
la
cette poque on
commence accuser
peste.
en appeler au
Roi. Ils obtinrent quelques annes de rpit, mais la fin du xv sicle, ils
durent prendre
le
chemin de
l'exil,
quelle date. L'unit politique avait cru devoir entraner l'unit reli-
mme
ailleurs.
En Allemagne, on
*
du costume. M. Hildenfinger
en reproduit quelques-unes
l'ide d'illustrer le
comme types
les
marque
au bras.
d'autres illustrations.
M. Schwab-
crmonie duSder.
M. Schwab ne
qu'il
croit pas
que
l'artiste
lui-mme
et
costume du
On
autres curiosits
un Credo traou
hbreu
et
srie de
fait
noms propres
raison.
choisis
au hasard
et
n'ayant que
la
rime en
de
'
T.
XLV,
p. 2t8-
'
'*
Ibid., p. 112.
Ibid.^ p. 29G.
Ibid., p. 148.
XVl
ACTES ET CONFRENCES
moderne des
les
Pour
l'histoire
qu'un article
de M. Kajserling* sur
quand
il
partit pour
Buda-Pesth, en 1860.
le
Il
j a un
plume de
serait pas
complet
si
j'oubliais la
croissant et multipliant.
En dehors
Foznanski
^
rdigs par
M. Bcher
-,
Weill
et votre secrtaire
',
M.Isral Lvi
cette fois
non seulement M. Slouschz \ qui s'est occup de la littrature no-hbraque, mais encore Julien Weill, notre conf-
rencier**.
Nous
fastidieuse,
mais indispensable
sont partage.
Et
comme
uvre
XLVI,
p
Soyez
forts et vaillants!
T.
p. 219.
'
IbuL, p.
Ibid.,
lb/<.
'
310.
* Ibid., p. 314.
" *
T.
T. T.
XLV,
XLVI,
p. 157 et
t.
XLVI,
p. 1K2.
p. 276.
'
'
XLV,
p. 309.
Ibid., p. 133.
y a quelque temps un universitaire fort instruit, non isralite^ me demandait Combien tes-vous de Juifs en France ? Vous
Il
:
le million
Je
lui
rpondis que
fois plus
y avait deux
le reste
de la France. Jamais je ne
un
homme
plus tonn
Ce
Vous ne
seriez
Et de
les
barrires,
se fait-il
semblait
vrait
s'il
les
a jamais atteints.
La
statistique ofiicielle de
1849
donne
85,000
Juifs.
La
1
Judische
Slatistilc,
qui
vient de
paratre,
Si l'on
donne pour
la
France
compare
la
la
Pologne avec
1 Juif
1
Russie avec
sur 10,
l'Autriche avec
la
Hollande avec
CONf-.
ACT. ET
XVllI
ACTES ET CONFRENCES
TAllemagne avec
la
Turquie avec
avec
1
la Suisse
il
On
les Juifs
comme pour
sacres,
tout
le
monde. Pouvaient-
entrer dans
la
laires,
avec des
traditions
n'avaient
pas
voulu
que
Maurj disait Je ne connais dans le monde aucun gnral qui voult commander une arme de Juifs le Sabbath, ils n'ont jamais donn une bataille ce jour! ... Le mot juif n'est pas le nom d'une secte, mais d'une nation qui a ses lois, qui
Constituante. L'abb
les
les suivre
encore.
L'vque de Nancy
disait:
lui est
tran-
doit interdire
aux indiles
arti
Un
riez
Peut-tre
les Juifs
ne
civils et militaires
que vous
les dclare-
Nombre
les
:
mmes
Ils
La Constituante passa
nous leur donnerons
!
outre
ils
aux
Juifs de rpondre, et
XIX
proclamer
avec
titre
voulaient entrer au
s'tait
mme
eux.
que
les autres
dans
la
fils
socit qui
ouverte
fils
Moment
les
de porteurs de
quand
des
les
commissaires impriaux
dcore et
reurent dans
la
grande
salle
dlibrations,
se dtachant
la
main, prendre
hommes
ils
se passer
com-
prirent qu'ils tenaient entre leurs mains leur sort, le sort des Juifs
de l'Empire,
le sort
des Juifs du
monde
entier. Ils
comprirent
d'adoption
qu'ils
de la patrie
et
ment
du xix^
sicle, reprsentait
comme
sortit
Il
la
un
se
l'ancien.
rsume dans
de
devenue
la dclaration de foi
risralite
franais
Le Grand Sanhdrin
les
statue
lois
que tout
Isralite n et lev
de cet Etat
comme
comme
sa
aux
dispositions
du Code
civil.
Dclare en
outre
le
pendant
En un
pu
clin
d'il et
les
comme
par enchantement, la
en France ce que
faire
tortures n'avaient
*
en Espagne.
GraelZ4
XX
Mais, de
socit et
ACTES ET CONFREiNCES
mme
de la nouvelle et
mariages, de
mme
il
il
et
et
par
les
mariages. L'empereur
voulait
loin
trois
mariages
un entre Juifs
Chrtiens.
Or que
fut-il
advenu ds
lors
du judasme franais
si
Napolon,
de sa cour, et mari
ses
les Juifs
mami
militariy
comme
il
faisait
de
gnraux
et colonels?
les Juifs
J'ai
de 89 avaient
manqu
coche.
Eh
quoi
Ils
Rvolution frangaise
Les temps
la
les
noms
Libert
Egalit
Fra-
ternit
c'est celle
mme
Et
de Mose. C'tait
le
moment de
la fois les
Un
Et quelles eussent
si la
i\
marquer
Si
l'a
vraiment
(^'a
les Juifs
ont
manqu
le
manqu,
Avec
le
Concordat,
tiquette confessionnelle.
Oh
fepme d'o
le
civile et politi(|ue,
les
mmes membre le
lois,
jouissant des
mmes
droits et
laissant chaijue
LA SOCIT JUIVE
Ex\
XXI
l'Eglise se rconciliait
la vie
patrie
commune
Ce ne
toutes
fut pas la
Synagogue
qui
montra
blics*.
dont
le
sommet
est hors
le
rabbins sont
nomms par
est
judasme avec
autorit.
que
le
11
cesser
un
Une
:
Article
IV du rglement
tre
Pour
admis
l'cole
rabbinique
il
Aucun
ser-
mon En
le
temple qu'en
langue nationale.
le
S-
minaire
remplacera
l'esprit local
d'une com-
munaut de province.
Toutefois ne laissons pas d'adresser un
hommage
de reconnais-
la
les
minislrcs
Baugey, De
la condition l<]ale
du cidte
France
en Algi'rie.
XXII
ACTES ET CONFRENCES
langue et
de grand rabbin
:
Bachelier
Il
la
place de
Grand
:
Rabbin de Paris
fut vacante.
On
Chacun
avantages.
Le grand rabbin
11
nomm.
Celui-ci tait
mieux que
bachelier.
tait
Franil
Un
jour, en
Allemagne,
fut
srie de dis-
en franais
la
langue
entendre
a
les
mots de
nations de la
dasme franais
Je
reviens
et le
drapeau de
la
France.
au
Grand
Sanhdrin.
dictes par
lui, je crois
est
revtu
Ordonne tous
civils et politiques,
de rechercher et d'adopter
moyens
les plus
la diriger
vers l'exercice des arts et mtiers, ainsi que des professions librales, attendu
religion, favorable
patrie,
(pii
utile
la
sans
hommes dsuvrs
et
tat que de
dangereux citoyens.
A|)peler les
hommes au
travail, dclarer
dangereux citoyens
les
il
XXIll
Tu
et tu te reposeras le septime.
le
Mais
mme
pour
la socit religieuse
dont on
partie et pour la
le
Grand
les
Sanhdrin a gard
le silence
de Conrart, soit
ne prvt pas
difficults rsultant
mme
:
de
prie, la date
du Grand Sanhdrin
les
1806.
champs de
bataille
appels par la leve en masse, faisaient leur devoir sous les dra-
peaux.
En
Grand
allait
un
Et ce
n'est pas la
partie la
moins intressante de
l'histoire des
qu'ils n'iraient
le
Grand Sanhdrin,
mme
que
heureusemeiit
En 1836 un
tion,
journal dont
le cri
le
nom
:
pousse
de guerre
En avant
Et
ont
si
uns, on
:
dit
Ils
qu'en lisant
on se demande
XXIV
ACTES ET CONFRENXES
Et ces
Alors
articles de
fols
mang nos
anctres !
Du pain
fr.
de misre
30! Mais
au prix o est
de la brioche
1
manger
21 septembre
1791 que l'Assemble Nationale Constituante avait proclam l'mancipation complte des Juifs!
Et ce jour, au
lieu de parler de
Uabbi
remplaait
le
le
mohel par
le
prilomiste?
On
se serait cru au
la dfense
de la con-
Laissez donc
ils
plus vifs, par de vives ripostes. Voici une rilexion qui mrite qu'on
s'y arrte.
Vous
dites
que
les lois
l'obligation de boire
du vin cascher
et la difficult
de se procurer ce vin qui nous ont empchs de devenir des alcooliques? Voulez-vous renoncer cette forte vertu atavique? Rcla-
mez-vous
le
droit l'ivresse?
il
extrieur.
On ouvre
?
quand
il
suffit
de
les
ouvrir
Et
XXV
maison?
Et dj sous Louis-Philippe
:
Nos grands-pres
le
Kip-
l'on
y a plus d'un
demi- sicle
Ecoutez ce qu'a
dit
sont mancips depuis trop longtemps dj pour que les liens de race
ils
comme
ont donc
des
mouvements d'enthousiasme,
quand
le soleil est
qui durent
vingt- quatre
heures, et
bien chaud,
mme
trois jours!
Encore
ne peut on dire cela que des meilleurs. Beaucoup d'entre eux pratiquent encore leur vieux culte crmonial, le culte extrieur;
ils
il
dissolvante.
Il
ici
la plus
amre de
y en a beaucoup qui, par une lche hypocrisie, disent encore plus de mal d'Isral que ses
les Juifs baptiss,
Parmi
De
la
mme
vains ont soin, pour ne pas rappeler leur origine, de parler des
Juifs trs dfavorablement. C'est une chose
ridicule.
connue
et tristement
Ceci a t crit
il
y a soixante-quatre ans
Et aujourd'hui?
comme un
franais.
dans
le
judasme
moins indiffrent
l'histoire
La grande
le
dans
pass,
l'a
XXVI
ACTES KT CONFLULiNCIiiS
Des
pour
dur trop
Il
longtemps entre
y a
Talmud-Torah. De
Juifs par la
forte
judasme.
fcond.
Il
y a
L
le
elle
elle
a contribu
au rveil de
l'esprit juif.
La
je
oii
du judasme franais.
S'il
meurt dans
les
pratiques,
Voil
le
le
compte
rendu, d'ailleurs fort intressant? J'y tais l'autre jour, cette Universit de la rue de Jarente, et, aprs une confrence en franais
coute
crits
dans cette
vieille langue,
La Sorbonne
d'un cours libre sur cette littrature hbraque moderne. J'ai connu
un jeune bachelier,
franais en lisant
bra(|ues.
qui,
pour
du grec
et
du
latin
au
Homre
Voila un nout-
XXVll
s'il
Japonais.
le
on parle de l'oumouvement tait triple verture d'un nouveau Temple appel Temple libral. Des dames trs
Enfin j'ai dit que
actives sont la tte du
mouvement
le
'.
nouveau
culte. Il
y aurait un
office le di-
pas
les
du sentiment
aller
juif.
Et comme
disait
le di-
des rformateurs
c<
Mieux vaut
du tout,
la synagogue
aller
judasme ne
lui est
:
pas particules
d'une part,
de Tautre,
la science
et
la
religion.
Plus
lui
d'un philosophe
velle.
L'un d'eux
:
mme
le
croyance
le
une
La
point de
dpart ?
Une
mot
est d'un
penseur non
Isralite qui se
Celui-ci a crit
Le Judasme,
avec
la science, ni
qu'il
avec
accepte ou
qu'il subit
vieilles
voix
amies
qu'il
axiomes de sa raison
libre et
dans
le
Et Darmesteter
les
vite
que ne
le font
des affranchis de la
joli petit
volume pour
familiariser la jeu-
Brandon-
Salvador.
'
Coup
du j.euplejuif.
XXVIII
ACTKS ET CON'KHENCES
grandes uvres de
la civilisation,
dans
le triple
champ de
Et
la science,
de lart et de l'action.
allons,
c'est l
o nous
maintenant trouver
les Juifs.
mancip
les
Juifs,
un
dit
vieil
habitant du
tait de
ghetto de
qu'il
son
nom
fait
attelle sa
carriole,
au
et se
met en
route.
accueilli par
avance, plus
il
constate avec tristesse que l'esprit des concitoyens n'a pas beau-
Juifs.
Le
il
voit des
champs en
friche et
se souvient
qu l'Empereur a
dit
une ide
Inutile d'aller
I
Vienne
Le
voil le
Se mettre au
travail,
lui,
comme
le
demande
Et aussitt
le
et le cultive.
Ils
ne perdirent pas
Il fallait
11 fallait le
temps de dpouiller
le
vieil
homme. Et pourtant,
bien
avant
le
Grand Sanhdrin,
Grande Arme,
Sanhdrin,
il
il
Dans
la
y avait des Juifs par centaines. Dans le Grand Et depuis?. Je y avait deux anciens militaires.
les
vertus
militaires
monuments pour
noms de
tombs sur
le
champ de
si
bataille.
Napo-
les Juifs
sauraient d!
fendre la France
comme
ils
dfendraient Jrusalem
le
Et un gpatriotisme,
lui
citer
comme exemple un
M.
des
'
les
Juifs^
les
Ijloeli.
XXIK
fils
C'est
tout
dire*.
Le patriotisme
11
le trait
Devant
ils
l'aigle noire
les
monuments,
ont
dit,
comme
le
un drapeau que
je
ne connais pas.
En
de
au
profit des
Alsa-
y a
la
mann-Chatrian
crite par
un
Isralite alsacien
c'est
la plus
touchante peut-tre
du
recueil.
Ton fiance, sans doute, est parti pour la guerre, Tu l'attends, anxieuse, et, depuis bien longtemps,
Je m'appelle l'Alsace orpheline, et j'attends Non pas mon fianc, mais la France, ma mre!
Et
c'est
par l'Ecole
qu'il
s'e.-<t
le cri
de
Des coles,
ce fut
fils
le cri
cur
les plus
Juifs se tourne-
paroles.
La gnration
sui-
Il s'agit
dcor de la
du jeune Uichai-d Bloch, lve de maLhinaliques spciales et dj mdaille militaire, cit par le gnral Sagct la distribution des prix
(ls72).
182a.
du lyce Saint-Louis
'
Ecole de travail de
Jui^st
l'uvre
scolaire.
XXX
Ds 1825
l'on
ACTES ET CONFERENCES
heurejx changed'entre
ces profes-
mo-
nombre de
tovens.
La grande
elle
son vieil
ami Crmieux
le
ministre Fould
le
l'acad-
pour
la
services
mdicaux de l'arme
Ha-
Lon
le
journaliste Millaud.
et je le regrette.
L'auteur
au moins curieuse
Un
Et depuis?... Elle a
le
pangyriste a su garder
M.
le
Souvenirs
et
regrets.
colonel
Moch,
le
colonel Salvador, le
le
comfils
mandant Franchetti,
le
commandant Bernard,
docteur \Vidal, m-
decin-inspecteur gnral,
commandeur de
la
Lgion d honneur,
l'or
criveul Robert
commaudenl
Diablt f ils jouent Phdre ; \U chanleiit Guillaume Tell; Us des tableaux; iU lvent des palais ils crivent Reitebiiier et d'ad-^
;
mirables posies.
XXXI
de l'Alsace juive.
Voici l'Acadmie
des sciences
morales
avec
Ad. Franck,
les
Voici la
connu Le
avec Knigswarter,
le
Journal
officiel
la science, la science
au pavs, formant
le
cur
Et
les serviteurs
!
des aptres
Et
nom
Et quel beau
nous donnera
:
quand
il
d'Isral
M'"^ Coralie
Cahen, chevalier de
cier de la
Lgion d'honneur
;
Lgion d'honneur
M'"'^
Maxime Du
Camp
fait
!
un
si
bel loge
d'autres
Vous
n'tes pas
100.000,
me
disait
mon
universitaire et vous
la statistique.
il
faites
Il
Le Juif dconcerto
y a un Juif
A suivre la
Il
proportion,
n'y aurait
y en a
II, plus 2
membres
un correspondant
'.
Prenez
les
grammaire compare,
Plus
un groupe
int-
Sur
la Usle
lettre de faire part annonant la mort du gnral de des personnes mentionne dans la lettre de deuil je
XXX II
ACTES ET CONFERENCES
5 cours,
5 Juifs?
Non
6; au dernier, un titulaire et
un supplant.
Je ne vais pas
faire le tour des Facults,
Etudes
noms que
tout le
monde
connat.
Je dirai ceci
quelques bibles. Aujourd'hui, quel autodaf quelques livres saints qu'il faudrait brler
tuelle
1
Ce ne seraient plus
de la France
Une
charrette pour
le
la
Revue archologique^
tiqua,
et la
Revue
cri-
et la
Revue de linguistique
la
Bibliothque
de l'Ecole
la
des
Chartes, le
Moyen Age,
la
Romania; \ Anne
sociologique,
Revue
Revue pdagogique,
le
la
Revue numismcitique;
Mouvement
Annales de
Annales de physique
physiologie,
la.
et
Revue de pathologie,
Revue d'ophtalmologie^
la
la
Revue
de largngologie, la
etc., etc.
Revue de stomatologie,
Gazette de gyncologie
M ondes,
!
Revues,
Revue philanthropique
Et
les
journaux quotidiens
',
et les livres
Il
l'on
Quel catalogue
fut
un temps o
les chrtiens
'
La Presse
Des journaux
nommer
que
nn[)i)rlanle
la
maison du rcgrell
Sc-hil!er
nom
estime dans
Presse.
:
Parmi
souvenir de quel(|ucs-
XXXUI
offices et les
charmes de
la
spectacles.
le
encore
la
svnagogue, quand,
le
vendredi
soir,
l'Opra donne
le
Prophte^
ou
donne
le
Juif Polonais
le
la
Porte-Saint\
Gymnase, Le Dtour
le
Vaude-
Et
Dramatiques, l'Athne
!
et
Et
les
interprtes
la
Encore
la
synale
gogue
synagogue, avec
de Berr, de Cahen.
Il
fut
les
renverse
les
monuments
juifs! Ira-
le
Fon-
dation
baronne de Hirsch?
les
pauvres
Et que
Knigswarter, de l'orphelinat
aux ma-
dation
Salvador-Brandon)
uvres intressantes o
Crches parisiennes,
la cration a t
vit le
la
Pouponnire,
les
les coles
Lemonnier
dont
comme une
?
lyces de
filles ?
la loi Camille
Se
la Socit
combien
ils
deviendront.
Et
la voil la la
France juive
Mais
loin
que
les
Pyrnes
et la
M-
diterrane. Prenez
isralile.
d'Asie Mineure;
ACT. ET CONF.
XXXIV
ACTES ET CONFREiNXES
un
l'autre jour
homme
grand loge.
graphe que dans bien des copies d'lves reus au certificat d'tudes. Suivons toujours la carte Voici la Perse, o je vois des coles de
:
'Y Alliance
filles,
dans
les
coles de Thran,
si
convoit,
la
Dans
la seule cole
de
en ce
moment
de 33,000.
Oui, 33,000 enfants dans ces coles o des instituteurs et des institutrices d'Orient, instruits
Paris, vont
!
faire
pntrer dans
les
Et je ne
arabes la
dis rien de
fois, et
franais et
dans
les
!
relations entre la
France europenne
et la
jeune France
africaine
Lorsque
les
Franais
ils
vinrent
prendre possession de
la
terre
d'Afrique en 1830,
eux
pour saluer
salue
un
vieil
ft
ami.
pour
eux ce
France
juifs rivalisant
de
avec tous
les autres
n'est peut-tre
ils
voulaient,
concours
la
France. Mtallurgie,
XXXV
uvres
d'art, par-
tout
ils
parmi
descendants de
disait
la Constituante, qui
ne parlaient que
le
monde moderne,
ils
les
Et
a
d'avoir
ils
de la reconnaissance.
Mais, en
tuante
si
mme
temps, qu'auraient
les
dit ces
hommes de
la Consti-
yeux
..?
Ils
:
surprise.
.?
Non,
ils
auraient dit
le
Mais nous
les
connaissons, ces
Rdeur franais,
le
c'est le
Journal de
la
Cour
et
de la
Ville!
Voil
bien
numro o
l'on dit
Et
le
numro o
l'on dplore
que Louis
XVI renonce
les Juifs
son
de Roi trs chrtien pour prendre celui de Roi des Juifs! Et cet
autre
numro o
l'on
pouvant
Tel a t l'avis du Jury d'Exposition, surtout pour ce qui concerne les institutions isralites qui sont la fois des uvres philanthropiques et des uvres
'
cole professionnelle Bischoirsheim (Hors concours) Refuge de Neuilly (Grand Prix) Orphelinat Rothschild ^Mdaille d'or) cole de Travad ;2 mdailles d'argent) Socit et cole horticole du Plessis- Piquet (mdaille de bronze
scolaires
: ;
et 2 prix),
etc., etc.
XXXVI
ACTES ET COiNFRENCES
'
la Constituante,
:
diraient
Nous en avons vu
Et
c'est l
surpris
faits
nombre de gens; on ne
mme
les
pas compris, et
il
y a dos
on
prend isolment.
Isralite
J'ai
charg d'un
de cette poque
En
les
mandement
faites contre
l'enseignement
le
ministre
V Univers
dans une
lettre Villemain,
Am-
En
1843, l'archevque de
si
Lyon menaait de
retirer les
l'on
y donnait
vques de
un enseignement contraire
Chlons,de Langres
et de
d'envoyer
les
lves dans
Etait-ce l de l'antismitisme
*?
Et l'vque de Luon ne
livrait-il
pas
le
tous lea
homme
Et tout
mme
un
Et
nafs encore
ceux qui
ta
Rvolution,
LA SOCIETE JUIVE
cet
EiN
immense
effort vise
de Franais chrtiens.
Vraiment
tel
dploiement de forces
Non,
lutte de la Rvolution et de la
Contre-Rvolution
le
Juif qu'on a
le
commenc.
C'est par
la
commencer. Car
Juif est
marqu du sceau de
les
Rvolution
hommes
l'a
dogme
maudit travers
dit
Et
la
question juive,
comme
un
homme
politique, devient
une
Ce ne
Et
seraient plus les Juifs seuls en tant que Juifs qui auraient
souff'rir,
mais
la
France
et la civilisation.
la question
conomique? Et
la ploutocratie
de la science juive.
Eh
bien
tune?
si
une
si
bonne
on
la reconnat
dans toutes
elle
langues;
elle plat
;
aux trangers
elle
et
aux barbares;
rgne
la cour et
la ville
a perc
les
il
murs
elle n'ait
connue.
La Bruyre par
le
spectacle que
'i'out le
monde
sait
que
Grand Roi
!
faisait volontiers
monter dans
ses car-
rosses les
Kahn
et les Lv}'
puisqu'il
y a une question
de science,
homme de lettres, l'opinion d'un homme l'opinion d'un homme politique. L'homme de lettres est M. Edmond About. \\ a crit
tion un dialogue
sur la ques-
amusant
Le Juif
et
le
1864.
Le Juif
est
un riche banquier
XXXVni
du rideau,
ACTES ET CONFI^RENCES
Ali lever
croise ses
le
un embarras
visible.
Vous avez quelque chose me demander? Lp Prk. Bien peu de chose, eu gard aux immenses richesses
B.\ron.
le Ciel
que
le
si
l'on considre la
Le Baron
[ouvrant
prenant quelques
les
louis).
Que
ne disiez-vous plus tt
pauvres?
ordre, Monsieur
Le Pre
le
Pour mon
vu
Le Baron [reproiant de l'or dans son tiroir). S'il y a vu de pauvret, je sais que a cote plus
garon, je double
la
C'est
clicr.
diffrent.
Tenez,
mon
somme.
le
Le Pre.
pas
Monsieur
[virement
solliciter
Europe.
Le Baron
iE
et
tendant la main).
s'il
Alors,
mon
cher,
vous plat!
ces biens ter-
Pre
Hlas!
restres ne
si
nous cherchons
par tous
leg
moyens honorables
met on
Le;
liez
et permis.
ce
moment dans
des conditions
si
Baron. Allons
!
donc!
Du
diable
je savais o vous
?
vou-
en venir
PH''--
Le
J^E
*70
pen de jours
Baron.
Le Pre.
prendre,
s'il
en consquence d'en
se pouvait,
Le Baron,
Ils
prends pourquoi vous avez refus mes vingt louis tout l'heure.
C'est un cadeau de cent milli francs, que vous voulez, pas vrai?
XXXIX
Le Pre. Nous le prfrerions sans nul doute. Le Baron. A propos Vous savez ce que c'est que mon
'
nouvel
emprunt
Nous en avons une ide confuse. Le Baron. C'est un emprunt musulman, ni plus moins n'a qu'une importance secondaire. Le Pre. Le Le Baron. Mais songez-y La plus prochaine de notre
Le Pre.
ni
!
titre
fin la
Le Pre.
Qu'importe
Au moyen
si
Le
Bap.on,
ge,
mon
Seulement vous
la dominiez, et elle
nous crasait.
Malgr
l'opinion qui vous plaait trop haut et nous trop bas, nous
comme
les autres.
si
Lorsqu'un roi
l'on dpouil-
ou
les
moines.
Il
commune. Nous
l'avons
sommes
s'escrime
bien trouvs.
le
Le
Juif a fait
hroques pour
rentrer dans
que
le
moine
nous
en
d'tre citoyens,
sommes heureux de
que
les
demander
l'ex-
pour obtenir
la vtre.
Aucun prince
aux
la loi
mon
la
conformment
commune.
Si
mme
Vous
promis, mais
Dans
le
commerce, dans
do jnnvicp
1899.
La question
juive, par
socialiste
XL
ACTES ET CONFERENCES
la supriorit
mais aussi de
la
d-
survenue dans
les
facults
conomiques de nos
Mais
Juifs,
il
faudrait se rjouir de
La
situation conomique de la
dans
le
monde
et exploitent
du quartier de
l'Opra
supprimez
le Juif,
quartiers de Paris.
On
si
intressantes do ce passage
'
Le mal
est
os.
en nous-
la
moelle de nos
Les Juifs
est de con;
Or
illusion
il
nous
Pas
d'er-
Et partant de
l, le D""
Herzl s'crie
Vous
le
vovez bien
Tous
les
peuples
sont antismites.
'
XLl
Congrs sionistes o
juif,
de crer un
Etat
ramener
le
pays o coulent
vers l'Orient
;
miel
a tra
Il
parait
mme, comme
le
dclare
rabbin
tion se sont remis au travail avec ardeur et ont cess leurs querelles intestines.
De
cela
il
faut se fliciter.
Je
n'ai pas
me
prononcer
ici
Je constate que
les Isralites
Pour
pensent du Sionisme se r:
sume dans
ce
d'esprit
?
Que
feriez-vous au cas
fn\^is
Moi, je
me
nommer am-
d'ambassad \
la fte
de
;
Jrusalem
le
un Etat sous
le soleil
de
Equateur
Inutile de btir
une
ville
Droits
Rvolution.
81).
La nouvelle Jrusalem
peuples pourront
!
les
dire
de plus
Gesta
dei per
Francos
XLU
ACTES ET CONFRENCES
APPENDICE.
La poGsie patriotique tient une grande place dans la lilte'ialure juive moderne. On connat les posies patriotiques de Manuel. Moyse Alcan, Mose Lyon ont galement e'crit de belles pices de vers pour chanter nos grandes victoires. Je rappellerai nolammenl la posie de Moyse
Alcan
sur
Sbastopol.
On
doit
galement
Alexandre Weill.
Les victoires de Napolon
hbraques.
I""
ont inspir
de l'image,
Abraham de Cologne
actions de
les
l'homme
qui,
dans
raconter
victoires,
toiles
ses prodiges?
et
Ou
le
nombre des
Il
du firmament,
bloui,
pourrait
ds l'aurore de sa carrire, triomphateur aux collines de Montenotle: il fit connatre l'antique Egypte la force de son bras;
parut,
Ulm
Marengo furent tmoins de ses triomphes et de ses combats opinitres Austerlilz a retenti de ses prodiges nouveaux.
et
;
La traduction franaise ne donne qu'une faible ide de l'original. Des En voici une autre de Jacob Mayer de Bergheim (Alsace) portes de l'Orient au coucher du soleil la f-'Ioire de Napolon se rpand avec clat il commande avec quit la justice marche devant lui. 11
:
;
apporte sa patrie
la
gloire,
la
paix et
le
rgne des
lois
les
la
la
monts
Hussio
France,
l'Allemagne
et
La posie rcite'c en franais et en hbreu h la synagogue l'occasion de la paix d'Amiens est due la plume d'Elie Halvy, le pre du compositeur Ilalvy.
**#
L'assemble convoque'e par Napolon comprenait dj des hommes de grande valeur: Nous nommerons d'abord Abraham Furtado, de Bor-
XMU
deaux, qui fut l'ami de Vorgniaud, de Gensonn, de Guadet. A sou maire de Bordeaux retour de l'le d'Elbe, Napolon le nomma
;
Louis XVIII
le
dsigna pour
Furtado a crit sur la le'gislalion et sur remarquables. Une rue de Bordeaux porte
quelques uvres
la
citer
fils
nom
de juifs d'Alsace et de Lorraine, la barre de la pronona un loquent discours en faveur des Juifs. Constituante Sa lettre Grgoire contient des choses fort intressantes. C'est lui qui disait ses coreligionnaires: Avant la Rvolution vous tiez soumis
fte d'une dlgation
et
il
vous viviez dans l'opprobre. Imposez-vous ces taxes aujourd'hui pour entretenir des coles, des asiles, et donner la
des taxes arbitraires
et
France des hommes, de? citoyens Son fils Michel Berr s'occupa trs activement de toutes
!
les
questions
juives.
On
lui doit
la
pays
Appel
a
Michel Berr
il
publi
collabora ditrentes
rappelait
au moins une indication de ce que devenait ds les premiers temps un de ces Michel Berr, membre rsident de la Socit royale Juifs mancips
volontiers dans ses travaux ses titres dout Tnumralion est
".
des
antiquaires de
France,
de
la
Socit
philotechnique
de Paris,
correspondant de
la Socie'lc
Acadmies,
des thtres
l'un
des collaborateurs de
Revue
encyclopdique,
du
allemande
rAlhonce royal de
Paris, etc.
le
l'Athne royal.
M.
papa cette sqcio't juive Je la Restauration je relve les noms de Torquem, ancien lve de l'Ecole polytechnique, ancien professeur de i^athmaliques transcendantes au lyce de Mayence, bibliothcaire du
comit du dpt central de
u^ose,
l'artillerie
;
Salvador, auteur de
litre
:
la
Loi de
ouvrage refondu
et
Histoire des
le
;
institutions de Mose et
compte
le Journal des Dbats et dans Xa Journal des Savants Rodrigue Olynde Rodrigue, connu par des travaux trs distingus d'conomie politique, un des fondateurs du journal Saint-Simonien, le
rendu dans
pre
;
Producteur
XLIV
ACTES ET CONFERENCES
du Gymnase Worms de Romilly, qui a Maas, ancien lve traduit avec succs les uvres lyriques d'Horace de rcolo normale; le docteur Cahen Baruch Weill, qui fonda l'une des plus belles fabriques de porcelaine, chevalier de la Lgion dhonneur
taine
d'artillerie,
direcleur
Crraieux dj clbre
dans
le
jeune barreau
connu dans
les
rcmi)orl en rhtorique le premier prix de version grecque avec traduction en vers. On retrouve plus tard le nom de Lon llilvy,
une
cite'
avec loge dans les Lundis de Sainte-Beuve, parmi les candidats rAcadcmie franaise, dont il discute les titres et les' chances de succs.
Un homme
s'est
dit
l'Etat ? Est-il
donc impossible de marcher sans les lisires officielles? Je veux essayer, moi, et donner la science franaise ce qui lui manque. Cet homme a su runir en un faisceau toutes les forces actuelles pour les faire concourir son uvre.
Son entreprise,
manire
grandiose. Emport par sou ide ne rien mnager, M. BischoEfsheim a dolc finalement l'astronomie franaise de ce qu'elle dsirait en vain
depi
is
un
sicle
qui-nze pavillons ou corps de btiment, isols les uns des autres, ayant
On trouve
Sud,
le
grand quatorial.
grande mridienne,
la
petite
mridienne,
pavillon do spoctroscopie, lo
un niveau infrieur, sur les flancs do la montagne au Nord, le pavillon magntique install sur les indications l'Ouest, trois grands corps de btiment, dont deux dxM. Mascart maisons d'habitation pour le direcleur et une partie des astronomes, la bibliothque avec ses six mille deux cents volumes et ses trente journaux ou recueils priodiques l'Est, les ateliers et la salle des machines
pavillon do physique
:
puis,
au Sud, une nouvelle maison d'habitation; en face de ces deruires, la maison du jardinier; enfin, plus loin, dans la mme direction, l'entre de la proprit, la maison du
remise;
concierge.
de
la
XLV
A
que nous lui donnons aujourd'hui, n'existe pas dans la langue hbraque, car je ne le de'couvre pas une seule fois dans l'Ancien Testament; en revanche, il est rpe't
Je crois que
le
mot
soixante-quinze
fois
dans
le
les
Actes
et les Eptres.
En
faut-il conclure
la
que
la
les
charit avant
pour l'exprimer
elle tait
du mot Zdaka, qui signifie la fois eux la charit n'tait point facultative, impose comme un devoir aussi rigoureux que la justice s'y
;
soustraire,
c'e'tait
manquer
Isralite
la
loi
La Communaut
duquel
elle a
les
milieu
toute
pos sa tente
parti
;
pris,
avec libralisme et
libe'ralit,
congrgations,
fait
uvres laques,
proclame
et les
individus qui de
la
mendicit se sont
cruellement
traite'
un
mtier lucratif
Nul peuple
le
n'a t plus
que
celui qui se
peuple de Dieu.
lui
;
Pendant dix-huit
gnreux,
le
sicles
l'humanit
s'est
acharne contre
il
bien-
temps des
p'.ti
de ce qu'il a souITert.
bienfaisant.'^.
SANCE DU
29
AVRIL
1903.
M.
le
dans le grand avec une priodicit rgulire et destines rpandre juives. public la connaissance de l'histoire et de la littrature
le
Conseil adopte
le
principe de
l'tude
faire partie du programme de ces confrences. Sont dsigns pour B'ocli, Paul Grude cette commission MM. Sylvain Lvi, Maurice
:
Isral Lvi,
Salomon
et
est
est
nomm M.
Henri dk Rothschild.
est dcid que le travail dj
Le Conseil
commenc
l'apparition
du
t.
L, en
deux
numros
de la Revue d'avril-juin et juillet-septembre 1905. M. Isral Lvi fait une communication sur un papyrus rcem-
ment dcouvert
Schma.
et contenant le
Dcalogue
et le
commencement du
SANCE DU
Prsidence de
24
JUIN
1903.
prsident.
M. Sylvain Lvi,
des Prsident rend compte des travaux de la commission arrts confrences. 11 numre les sujets des confrences qui ont t
M.
le
COxNSEIL
XLVll
les
noms des
confrenciers.
Il
indique
dans lesquelles
l'heure et
Sur
la
demande du Ministre de
l'Instruction publique,
il
est
d-
M. Lucien Lazard
fait
SEANCE DU
Prsidence de M.
29
OCTOBRE
1903.
prsident.
Sylvain Lvi,
M.
faites
par M.
le
Pr-
aux confrences. Le
Gens de
;
lettres, la pre-
lieu
4 heures 1/2
SANCE DU
Prsidence de
30
NOVEMBRE
1903.
prsident.
M. Sylvain Lvi,
les
confrences
24 janvier.
la
con-
Goldschmidt.
M.
le
Trsorier expose
le projet
XLVIII
ACTES ET CONFKREiNCES
SA.NCE DU 24 FVRIER
Prsidence de
1904.
prsident.
M. Edouard de Goldschmidt,
le
M.
le
le
Prsident remercie
lui
a fait en
est
Vice-
prsidents
taires
:
MM. Henri de Rothschild, Lucien Lazard; SecrMM. Majer Lambert, Paul Grunebaum Trsorier
;
:
est
maintenu en fonctions.
la
Le Conseil
s'entretient des
M.
Isral Lvi
demande
s'il
nouveau
le
local de
la cit
Rougemont
il
l'exa-
men de ces diverses questions et d'envoyer, avant la sance, aux membres du Conseil un questionnaire sur le plan des confrences
adopter et sur
s'en charger.
les
les
1903-1904
est
;
rpondu
avoir
le loisir
prononces.
Les Secrlaires,
Mayer Lamuert
et
Paul
Grunebaum.
I.c
grant,
IsuAL Lvi.
VKR8AILLB8, IMPR1MBRIK8 CERF,
59,
HUK UUPmSSIB.
^'izi^ri^^
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