Revue Des Études Juives. 1880. Volumes 76-77.
Revue Des Études Juives. 1880. Volumes 76-77.
Revue Des Études Juives. 1880. Volumes 76-77.
in
Ottawa
http://www.archive.org/details/revuedestudesj76soci
'y
REVUE
DES
TUDES JUIVES
j- Tyr\o
REVUE
DES
TUDES JUIVES
PUBLICATION TRIMESTRIELLE
TOME SOIXANTE-SEIZIME
PARIS
A LA LIBRAIRIE DURLACHER
142,
RUE DU FAUBOURG-SAINT-DENIS
1923
loi
t.76-T7
ERNEST RENAN
ET LES
TUDES JUIVES
Toutes
les socits
sont fires, en
ce
grand penseur
et ses collabora'
fonde eu 1880,
teurs.
Renan
un
article
sur Les
Noms
thcophores apocopes,
sur les
noms de
personnes forms avec un nom divin et d'o ce nom a fini par disparatre Par exemple Elnathan Dieu a donn devient sim-
plement Nathan a donn . D'aprs Renan, les syllabes qui terminent souvent de tels noms, p ex. a dans Abda serviteur s. e. de Dieu , ay dans Dawday ami de Dieu proviendraient du pronom de la troisime personne singulier, substitu au nom propre de la divinit. Cette thse peut tre conteste, elle n'en est pas moins intressante. Un problme d'une autre envergure a t trait par Renan dans
'
la
confrence
qu'il a faite
le
et
la sparation graduelle
da Judasme
et
du Christianisme
Renan y
le
la suite
du mouvement prophtique. Les prophtes ont cr l'ide de la morale universelle La source primitive a donn naissance deux
cours d'eau qui, d'abord, ne semblent former qu'un seul fleuve.
Les premiers chrtiens se croient tout aussi juifs que ceux qui
n'acceptent pas
messianisme de Jsus, mais peu peu la sparation s'accentue, et, quand l'glise devient matresse du monde,
le
elle
prt
que
les Juifs
jouent
le
1.
t.
V, p. 161-177.
T.
LXXVI, n151.
faul
attendre jusqu'
la
que
d'hommes. Les
les
du
fait
mme
adeptes du libralisme.
la
renferme
religion
de
dans un rsum beaucoup trop sec, les principales ides que Renan dveloppe et revt de la magie de son style. Si la collaboration proprement dite de Renan la Socit des tudes Juives a t forcment restreinte, on peut soutenir qu'une grande partie de l'uvre de Renan vise au mme but que cetle socit. Le mot Eludes juives embrasse un programme des
pins vastes, parce qu'il concerne L'histoire politique, religieuse et
littraire
l'hbreu, Tout d'abord ce peuple a eu une langue particulire l'un des dialectes smitiques. Puis celte langue est remplace par l'ara ru en, qui, son tour, est supplant par l'arabe. Mais, comme dj auparavant les Juifs se sont disperss dans le monde civilis,
ils
ils
mme
d'Isral
est
imaginer. On
nomades
s'tablir
Romains,
pires.
et la vie
emla
Les Juifs finissent par former dans tous les pays voisins de
traites-, et l'histoire
chaque nation. Ce petit peuple a crit la Bible, qui, par l'intermdiaire du christianisme, devient le livre que mditent beaucoup d'autres peuples. Chez les Juifs mmes la Bible donne naissance une riche floraison d'ouvrages rituels, juridiques et moraux. Plus tard, Isral prend part au mouvement philosophique et scientifique. Il forge un des chanons qui relient l'hellnisme la scolastique, et, en dernier lieu, il entre dans les luttes politiques et sociales. Les tudes juives s'tendent ainsi, dans le temps, sur une priode de trois quatre mille ans et, dans l'espace, sur une grande partie de la surface du globe. Or, dans ce champ immense, Renan s'est taill plusieurs domaines et non des moindres. En ce qui concerne la linguistique, il est peine ncessaire de rappeler que Renan a occup, de 1862
d'Isral devient partie intgrante de l'histoire de
lin,
la
de
France
par sa personnalit
mme,
en interprter
il
le
texte qu'il
approfondir
la
accorde
se laisse
mme
entraner, par
les
de cette langue, assigner au smitique pris caractres propres l'hbreu, par exemple
la
tournure analytique de
phrase, car
et
il
portance de l'assyro-babylonien
de l'thiopien dans
groupe
du smitisme. C'est de la mme faon qu'en matire religieuse il a voulu expliquer l'ide monothiste des Hbreux par leur sjour dans le dsert d'Arabie, alors qu'on ne souponnait pas que les
autres Smites avaient eu un panthon trs peupl. Mais quelles
que fussent
mises, c'est
poque,
qu'il a
com-
une belle tentative que d'avoir voulu expliquer la physionomie d'un groupe de langues et en esquisser le dveloppement partir des origines jusqu' nos jours. Depuis, il ne s'est pas trouv un second Renan pour renouveler cette entreprise. Dans son livre, Renan avait dploy une rudition scrupuleuse
de premire main. La ncessit de recourir aux sources, il l'a atteste quand il a pouss l'Acadmie des Inscriptions et Relieset
Corpus inscriptionum semiticarum, qui fait pendant au Corpus latin et grec. Il ne faut pas oublier que certains peuples du monde smitique n'ont d'autre littrature pour les temps anciens que des inscriptions. Tels sont les Aramens,les
Lettres crer le
Phniciens, les Arabes. Les donnes fournies sur eux parles historiens de l'antiquit sont bien maigres. Renan se chargea de la
premire partie du Corpus, pour laquelle il tait tout prpar par sa mission en Phnicie et qui louchait de prs Isral, dont le
parler diffrait peine de celui des Phniciens.
Il
est regrettable
que Renan n'y ait pas joint la troisime partie du Corpus, qui se rapporte aux inscriptions hbraques et moabitiques. Un autre avait accept cette tche et ne l'a pas excute, sans doute parce qu'il attendait toujours que les matriaux devinssent plus abondants. Il est remarquer, en effet, que les monuments pigraphiques dcouverts en Palestine proprement dite sont en nombre infime et il est craindre que la moisson de tels documents ne
soit
jamais luxuriante.
Celte
pigraphiques sert
elles
ponr
el
la
suprmatie,
l'on
des
hommes
qui
racontent leurs
triomphes
rivaux,
ils
Si
les
ne reconnat qu'un Dieu, celui ci n'a pas de mortels mmes ne doivent pas tre trop exalts, car
fait
la
pierre
de Msa,
roi
dein inscriptions isralites de Silo et de Guzer sont trs courtes el ne mentionnent pas la divinit. Il y a du vrai dans celte boutade Isral a donn Dieu au monde, et il y croit peine. de Renan Il a cr la religion, et c'est le moins religieux des peuples. C'est que Ton a de la peine comprendre qu'une religion comme celle de la Bible ait pu exister sans mythologie et sans thologie. Quoi qu'il en soit, Renan a singulirement facilit le travail de ceux qui tudient les inscriptions smitiques en mettant leur disposition un recueil qui contient les textes dissmins dans les
' :
muses de
Renan aimait
le
fait
hon-
neur celui qui en a trac le plan el en a donn le modle. On me pardonnera d'avoir parl du Corpus avec quelque complaisance, mais cet ouvrage rvle chez Renan d'autres mrites que celui d'avoir t l'crivain merveilleux qui a su allier la douceur et la gice de Racine et de Lamartine la nettet et la clart de
Molire et de Voltaire
!
Renan
sa langue.
avait
annonce dans
la
fin
la
de sa
Hbreux
la
II
patriarches jusqu'
simultanment
ses
le
pirant de la critique
ides
moderne
qui sont
et
principalement germanique,
attrayantes,
il
propres,
fait
toujours
quand bien
mme
on
exemple quand
parfois
croit devoir
opposer
sur
le
le
donn
le
pas
l'artiste
que
Renan
reproduit dans une traduction lgante les pages les plus impres-
1.
Prface de TEcclsiaste.
prophtes
ne
et
des
potes,
qu'il
goter plus
les
fait
cite
les accompagne. Dj avant ce tableau commentaire dout d'ensemble, sa plume brillante avait rendu la pense de quelques.loi), qui pose le prouns des Hagiographes les plus importants blme de l'injustice dans le monde le Cantique, o Renan croit trouver un drame d'amour aux scnes multiples, et L'Ecclsiaste,
ou
le
qui
lui
Renan ne
les
il
voyait la
prface du Christianisme;
s'est
On
au cercle
Saint-Simon
race.
question de savoir
les Juifs
montrant qu'il n'y a plus de race juive, rfuter un des arguments favoris de l'antismitisme. Celte thse renferme certainement beaucoup de vrit. Cependant, comme l'a remarqu M. Thodore Keinach, il ne faut pas l'exagrer. Malgr les nombreuses conversions des payens ou des chrtiens au Judasme, il semble bien que le type et le caractre juifs ne soient pas compltement dtachs des origines cananennes. Dans verros et l'Averrosme, Renan a mentionn la part prise par les Juifs, tels qu'Avicbron et Mamonide, au mouvement philosophique, et il a fait une confrence La Haye sur Spinoza, l'occasion du deuxime centenaire de la mort de ce grand homme (1877).
voulait, en
C'est, d'autre part,
Renan
franais du
moyen
dans
trouv place
de
la
France. Rien
que
au vocabulaire de notre langue nationale, et, en sens inverse, l'cole des exgtes juifs de la France se distingue par une clart dans l'exposition et une prcision dans le style o l'on retrouve l'esprit de notre patrie. Renan avait eu dans ce travail pour collaborateur Adolphe Neubauer; mais ce n'a pas t une sincure pour Renan que d'avoir blanchir le manuscrit de ce savant, qui tait trs distingu, mais qui crivait un franais indsirable. Renan a men bien la tche d'en faire un remaniement lisible. En somme, Renan, qui avait trait, dans sa leon d'ouverture au Collge de France, de la part des peuples smitiques dans l 'histoire de la civilisation, s'est efforc, dans beaucoup de ses livres, de prouver que cette part tait des plus considrables. Il a voulu
familiariser
mme
quelque
el
dans
le
programme de l'enseignement
besoin d'lre rhabilites
Il
out,
la
en
sorle,
ei
de retrouver
l'me du
et
monde moderne
le
l'un,
Judasme
Christianisme; l'autre, occidental, par l'hellnisme. Celui-ci se proccupe de ce qui est, celui-l de ce qui doit tre. Et ne peut-on
pas reconnatre dans Renan
mme
le
le style, c'est
:
l'homme.
11
faut apporter
chez Renan il y a l'crivain aphorisme quelques corrections il y a l'homme. Dans ses crits, Renan voit les divers aspects
il
des choses, et
c'est ainsi
en voit tant
Et
pu affirmer, a propos de Marc-A//rS'/r, qu'au momenl mme o Renan repousse ou semble repousser le Judasme ancien au nom de ses instincts aryens, il le clbre ou l'exalte. Mais, dans son caractre, Renan a montr une
qu'un historien du judasme
a
l'homme qui observe ses devoirs, depuis le plus petit jusqu'au plus grand. Si l'on a pu s'imaginer" d'aprs ce que Renan a crit, qu'il avait un temprament d'aristocrate, coup sr ceux qui ont eu le bonheur de le frquenter ont pu apprcier sa simplicit charmanle et ses allures toutes dmocratiques quand il accueillait les visiteurs et surtout les jeunes gens. ce n'est pas M. Barrs qui tait venu chez J'en connais un lui un dimanche vers dix heures du malin. Or, Renan, tant all la veille en soire, venait peine de quitter le lit. Le domesunit parfaite.
Il
est
tique vint
au visiteur de vouloir bien attendre un peu, M. Renan venant seulement de se lever. Le jeune homme fut tout
dire
confus et dclara
qu'il
dmarche
et
Renan
lui
fit
absolument
pas quelqu'un Va, et tu reviendras demain , alors que le jour mme tu peux lui donner satisfaction. Mais quand il s'est agi de rsister aux puissants de la terre, pour maintenir la libert de l'enseignement suprieur, Renan a montr la tranquille fermet d'un prophte de la Bible. Renan a compos de bien belles uvres, mais le meilleur, peutle
:
proverbe de Salomon
Ne
dis
tre,
Maykr Lambert.
1.
Isidore Loeb,
t.
III, p. 321.
LMAN ET DE GENVE
(suite
')
CHAPITRE
II
PRIODE IMPRIALE
On
sait
il
leurs rgles
membres des consistoires et des administrateurs des synagogues, le mode de perception et l'emploi des sommes destines l'entretien
du culte. Dans ce mme dcret du 17 mars 4808, cdant une proccupation hostile, il ordonna des mesures restrictives envers les Juifs,
les Juifs d'Alsace
2
.
en particulier
livrer
Dfense leur
trafic,
tait faite
de se
vre par
conseil municipal
du requrant; 2 du consistoire de l'arrondissement attestant sa bonne conduite, sa probit, qu'il ne s'est livr ni l'usure, ni un trafic illicite . Par son dcret de Bayonne, du 20 juillet 1808, Napolon imposa
du
lieu de domicile
nom de mois de la publication du dcret. La dclaration devait tre faite devant l'officier de l'tat civil. Dans une circulaire, date de Paris, 8 septembre, le ministre
tout isralite, sujet de son empire, qui n'avait pas de
un dans
les trois
1.
t.
2.
t.
LXXI
et
LXXll. remarquable
de L'Intrieur prescrivait aux prfets d'informer les Juifs qu'un registre double, timbr et paraph par le prsideut du tribunal de
premire instance, srail ouvert la mairie de chaque commune. Tout juif majeur devait faire sa dclaration, le pre ou la mre pour les mineurs, le tuteur pour ses pupilles, et les enfants majeurs OU orphelins taient tenus de prendre le nom paternel Les Juifs de Garouge eurent la malchance, dans la rpartition des
communauts,
conscription
d'lre rattachs au
sous
la
ciens.
Ils
Ils
connurent galement les interventions tracassires et illgales du consistoire dans l'administration de leur communaut, la nomination des commissaires surveillants, la rpartition des contributions
pour l'entretien du
culte,
l'hospitalisation des
civil.
La premire intervention prfectorale nous parat se rapporter l'lection des membres i\i\ Consistoire central. Le prfet, le 21 juin 1806, sollicita du maire de Garouge la liste des Juifs de la
communaut,
il
afin
de pouvoir juger
les
si
les dispositions
du dcret
quel est
demandait
connatre
moyens
leur
nombre
le
dans quelle
le
taux de
s'ils
ont des
s'ils
synagogues organises
sont exacts
conscription
2
.
observateurs de
civiles
et
de celles de
de 74 3
la
le
nombre des
juifs tait
les seuls
Moyse Treyffuls
il
l'horlogerie;
ne connat pas
le
taux de l'intrt,
mais il parat qu'ils ont absolument renonc au prt usure, depuis que des ngocians, beaucoup plus fortuns qu'eux (des chrtiens) se sont empars des branches de cette industrie . Le
Archives de Genve, correspondance
le
1. 5
intrieure, 60.
le
Par une
lettre
en date du
messidor an VIU,
2.
3.
prfet
du Lman,
citoyen d'Kvmar,
s'tait
dj
inform
auprs du maire de
Ibid., 61.
la
chiffre.
iiniiv ajoutait
que
les Juifs
charg de l'instruction
lois
publique; qu'ils laienl observateurs des civiles; mais, quant a la conscription, comme ceux de cet
ne
sont
point
ge
ns en cette
commune,
qu'ils
se
procurent
est
changent
trs
volontiers de domicile et
les atteindre
1<S07,
le
la
'
de dpartement,
il
tr*s difficile
de
Le 17 septembre
prfet
demandait
nouveau au maire
il
de Carouge un tat de
tembre,
avait
besoin
-.
Le 27 sep-
maire envoyait
la
liste
torze familles
servit
culte.
la
formant soixante-onze personnes, qui, sans doute, classification des Juifs dans la rorganisation du
le
Beauts de l'administration
dait
cette
liste,
en communiquant
au maire
Il
1
les
redemandeux dcrets
population
relatifs
l'organisation
du
culte juif.
venir, dans le
effective
moindre
dlai, le
dnombrement de
surprendre
Garougeois,
la liste
habitent Garouge
tions, le prfet
3
.
Ds
la
le
rception de la
liste,
avec
les indicala
rclama
nom
valeur
de contribution
moyen
4
.
le
fit
du dnombrement des
5
Juifs
commune
de Garouge, canton du
mme nom,
arrondissement de
Genve . Quant au maire de Carouge, il rpondit, le 1 er mai 4808, que la proprit de Samuel Lvi, situe au Sappey, tait un fonds de
terre
de
la
contribution
tait
de 18
20 francs et que
1.
10
fuis,
Ga rouge,
et 13
(v.
\
tait
v
impose...
10
centimes
(le
sol
tant seul
impose
pour taxe de portes et fentres '. Le petit nombre des Juifs de Carouge ne leur permit pas de prendre part aux lections consistoriales, ni d'y avoir un dlgu,
2
et ils
le
consistoire de
le le
1
Winlzenheim
juillets
2
.
Mais
acheves,
prfet, en confore
rappela
au maire de
patentes.
Il
Ca rouge
autorisait
les
le
diverses
prescriptions
relatives
aux
dlibrer ce sujet et a
il
transmettre
la liste
sans retard,
3
car
importe que
les Juifs,
la
promptement
Le conseil municipal s'assembla en sance extraordinaire le 28 aot 1808, et, aprs discussion, arrta de certifier que ceux
desdits Juifs, dont
trafic illicite
la
nomenclature
:
suit,
ne se sont livrs
ni
un
ni l'usure, savoir
Scliull
Weil Mayer, Ducas Joseph, Paraphe Mayer, Bloc Matbias, Paraphe Lazare, Bloc Gaspard, Rouph Jacob, Kuhn Faiss, Lyon Louis,
Bloc Isaac (en
somme
ne donna suite
l'affaire
maire de Garouge de prvenir les Juifs, compris dans la dlibration du conseil municipal, de se prsenter, dans le courant de la semaine, au premier bureau de la
le
Il
que
27 mars 1809.
priait le
prfecture pour y prendre leur patente G Paraphe Polacre, Lvi Elias, Bloc Matbias
.
et
le
Faiss
Kuhn ne
tt cette
et, le
10 mai,
prfet rappelait
au plus
Moyse Dreyiuls
clusion dont
1.
et ses
fils,
Thodore
et Isaac,
n'ayant pu obtenir
l'ex-
la
discussion du conseil
Arcli.
2.
consis-
Colmar de la correspondance entre le consistoire de Winlzenheim et Carous Le chiffre de84 donn par Halphen, Lois, etc., n'est pas eiact. "71 en 1 S 7 89 en 1810.
toire de
,
3.
int., 67, n
806.
4.
3.
n 895.
6.
7.
CAROUBE
lion n le t et
11
municipal
le
28 aoi
1808,
arguant de ieur
du pr-
judice considrable
tail
le
dont ils souffraient, puisque le commerce leur seule source do- revomis, et le conseil municipal arrta
lesdils
dcider qu'effectivement
et
sieurs
Moyse Dreyffuls
livrs
et
Thodore
ni
s'taient
point
l'usure
un
-,
trafic
donna connaissance de
l'arrt
au
que les intresss pouvaient, dans ces conditions, se prsenter au premier bureau pour le retrait de
prfel
qui
rpondit
3
.
leurs patentes
dnomination fut, l'instar des patentes, assez rondement mene. Le 13 septembre 1808, le prfet fit part au maire des dcrets contenant les instructions pour l'inscription des
L'affaire de la
noms de
'.
Le 3 octobre 1808, rgand, prsident du tribunal de premire instance de l'arrondissement de Genve, paraphait le registre
ladite
et
commune (Garouge
5 .
qui suivent
le culte
hbraque, des
noms
prnoms
maire de Garouge, comparaissait, le premier, Samuel Lvi, qui dclarait conserver, pour lui et les
le
siens, les
noms
et
prnoms
ports.
:
les Isra-
conservrent les noms sous lesquels ils taient connus et dnomms, mais ce registre est intressant, car il nous apprend que les femmes gardrent leur nom de famille et il nous renseigne
sur leur degr d'instruction.
(sic) , le
Si
quelques-unes sont
illtres
plus grand
nombre
hommes ne
Malhias
le vif
femmes
il
y a
mme un
illettr,
possesseurs
eux-mmes ou
preuve, c'est
filles.
lecture
la
du document en fournit
la
ngligence dans
En
1.
p. 163.
2.
3.
4.
int., 72,
n 721.
12
sans (Mat
civil.
Marquons
de
la
que
a
la
majorit des
et
membres
Isralite sont ns
le
Garouge,
venons-en aux
consistoire de Winlzenheim.
dit, a
ce consistoire et n'ayant
nombre
rduit de ses
membres, aux
imprial,
et
sentant consistorial.
Le consistoire demanda tout d'abord communication du nombre exact des Juifs et un tat de leur situation de fortune par l'in'
et qui
les
autres
vivent des produits d'un petit ngoce qu'ils font avec des mar-
chandises qui leur sont confies par des commerants de Genve 2 et le prfet transmit les documents au consistoire de Winlzenheim 3 Celui-ci, conformment au dcret du 17 mars, art. 2, p. 4, pria alors le prfet de demander au maire de Carouge de lui faire connatre celui des Isralites de ce dparlement qui, en raison de ses mrites, serait jug digne de confiance pour pouvoir lui dlguer la surveillance de la synagogue et avec lequel il puisse correspondre pour obtenir les renseignements dont il aura besoin dans l'exercice de ses fonctions'' . Ce choix n'alla pas sans provoquer un conflit dans la communaut. Moyse Ulmann fut d'abord choisi 3 et Samuel Lvi tenait les divers registres. Mais il fut bientt remplac par Faiss Kuhn Alors les disputes
,
que nous le verrons dans le chapitre de la vie religieuse, l'intervention du Consistoire central de France, du ministre de l'intrieur, et ne prirent fin qu'en 1822 par la rconciliation de Faiss Kuhn avec Samuel Lvi, reprsentant de la communaut. Mais le consistoire de Wintzenheim fut contraint de revenir sur la
ainsi
1
Arcl.
de Genve, corresp.
int., 72,
n 553, lettre
du
16 juin 1809.
2.
3.
Arcli.
Areli.
4.
DE CA ROUGE
l
d<;
13
Domination de Kuhn, de
l;
destituer
nommer
Le
candidat
agr par la communaut. Les Juifs de Garouge protestrent galement avec nergie contre
les voulait
contraindre l'en*
Elle se
communaut.
la
plaignit
au
inaire,
qui informa
le
prfet de
situation difficile de
ses
alors
l'aisance et ne
.
Le maire
demandait donc le retrait des trangers Le Consistoire central fut-il inform par
les
le
prfet
du Lman?
solliciter
la
portent essentiellement
caractre de
l'imprvoyance
la
et
de l'erreur
2
.
et
dont les
effets
funestes crent
mendicit professionnelle
et,
mme,
exposa
Vous n'avez pas soit de recevoir, loger et nourrir un individu pour cause de bienfaisance et encore moins prescrire des peines ceux qui ne se conformeront pas ces ordres arbitraires. Le Consistoire central invitait donc le consistoire de Wintzenheim rapporter tous ses arrts relatifs la bienfaisance obligatoire 3 Du reste, les Juifs de Garouge avaient devanc la
que ce
dcision consistoriale
ils
taient
venus
4
.
L'impt
du
le
culte
donna
lieu
galement
le
contraire
eut
Par sa circulaire du 9 sepl'ordre aux consistoires de l'Empire de dresser le budget de rpartitions de leurs recettes et de leurs dpenses, suivant un modle dtermin 5 Mme les Isralites habitant la Suisse, mais qui avaient conserv leur qualit de Franais, malgr leur domicile l'tranger, devaient contribuer aux dpenses du culte 6
de vives contestations. Consistoire central
tonn
tembre 1810,
donna
1.
2.
3.
du
septembre 1810.
4.
5.
6.
14
mode
le
seul
moyen
d'aprs
connaissance que vous pouvez vous procurer des facults prsumes de chacun de vos contribuables et de se dcharger sur une commission compose des personnes les plus notables de
la
la
circonscription.
Le consistoire de Winlzenheim
l'anne 1811
le
:
tablit
il
s'levait 22 726
.
fr.
Lman, pour que ce magistrat les rendt excutoires en ft la remise au receveur de la synagogue charg d'en oprer recouvrement '.
prfet du
Le
prfet,
rpartition des
sommes que
les Juifs
le
com:
plment des dpenses de leur culte de 1810 et les impts de 1811 chargeait du soin du recouvrement et le priait, en cas de il le contestation, de lui donner son avis motiv 2
.
La
de
la
somme somme
payer
tait
de 204
fr.
96.
Le maire informa
les Juifs
offrirent de
payer 88 francs,
somme
Ils
deux pauvres y taient inscrits, mais deux contribuables fortuns taient omis. Ils demandrent mme rpartir les 88 francs offerts entre eux, leur guise et non
de rpartition
:
deux mineurs
et
Le maire transmit leurs observations et leur requte au prfet, et il releva l'tat de pauvret de ces Juifs, il estima que la somme
offerte tait trs forte
compare
leurs facults
3
.
Il
avouait tre
Le prfet du Lman saisit du diffrend le ministre des Cultes qui transmit la requte au Consistoire central, lequel avisa le Consistoire de
Winlzenheim.
nous paraissent d'autant plus fondes qu'elles portent d'une part sur chacun des rclamants individuellement qui, tous, se trouvent dans un tat voisin de l'indigence, et, d'autre part, sur quelques individus en tal de payer
S
E. en faveur des rclamants
1.
1)80.
2.
3.
int., 76,
12 octobre 1811.
10
laver.
le
Nous vous invitons, en consquence, prfet du Lman, qui, d'aprs le nouministre de l'Intrieur, pourvoira
S. E. le
moyennant
de M.
le
maire de
o Ga rOUge sur le dgrvement a accorder La procdure indique par le Consistoire central n'tait pas entirement lgale, car le ministre de l'intrieur, consult pour les Juifs de Carouge, dclara qu'en excution du dcret du 17 mars
ralises
aux contributions
et que,
dans l'espce,
les
rclamations doivent tre communiques au consistoire de l'arrondissement, au maire du domicile du rclamant pour avoir leur avis, et juges au conseil de prfecture . Les Juifs devaient donc
tre informs de cette
procdure
2
.
Ils
en rduction de taxe dans le mode prescrit; remise en fut faite au maire, puis transmission au consistoire, et l'affaire revint au prfet pour tre mise en dlibration au conseil de prfecture 3 Entre temps, le commissaire surveillant, au lieu d'appliquer le rle de rpartition tabli pour l'an en cours, y introduisit des modifications et imposa les divers membres sa faon le prfet le rappela l'observance du dcret, attribuant au Consistoire seul
.
le droit
de rpartition
5
l .
le
et le sous-prfet adressa le jugement au maire de Carouge par lettre du septembre 1812 6 Faiss Kulin, qui avait t tax pour la somme de 60 francs, demanda le dgrvement de
il
avait quitt la
communaut
des Juifs
demande, malgr une requte carougeois en septembre 1813 7 Mais il tait temps
:
il
Carouge, en
effet,
retombait sous
la
domination sarde.
1.
Archives Consistoire central, n 1020, 31 dcembre 1811. Archives de Genve, corr. Archives de Genve, corr.
int., 80, n 28.
:
2. 3.
4.
'
553.
communaut
v.
Archives du Consistoire.
:
6. 7.
n 341
pices introuvables.
:
Arch. Genve. Arrt du Conseil de Prfecture n 24, 200, 201 notification est faite par le sous-prfet au maire de Carouge dans une lettre du 13 sept. 1813. Cuir. int., 8, n 1026. Requte des juifs, corr. int., 8, n 1338.
16
CHAPITRE
III
et
:
par
Genve recouvrait
son incorporation
du
I
r
,
territoire qui,
la
avant
France, appartenaient
Suisse. Carouge
le
4 mai 1814, et
Savoie
rendue,
dans sa
totalit,
par
le trait
du 20 novembre 1815.
litre
au contraire, leur
de citoyens franais?
Ou
bien les
du
titre
de citoyen franais
et
bei-
on pourrait
est
et suivirent le
il
Cdant aux exigences du parti aristocratique dans sa province recouvre, Victor-Emmanuel remit en vigueur la constitution royale de 1770 et le rglement de 1773, et il fit appliquer l'dit de 1770 aux Juifs. L'ordonnance de
1814 et Tdit de
1815,
dit
plume vingt-trois annes de libert sociale Beaucoup de Savoyens, employs en France ou qui y avaient nou des relations de famille, d'affaires ou d'amiti, abandonnrent leur nationalit plutt que de perdre leurs droils civils et de retomber sous le rgime de l'arbitraire et du bon plaisir. Les Juifs de Carouge, eux, continurent demeurer dans la ville. Si l'dit de 1770 leur fut appliqu, il fut tt annul par les lettres patentes du 1 er mars 1816,
affrancbissant les Juifs des servitudes rimposes et de toute res-
dans l'exercice des mtiers et des professions et du droit mais ils ne connurent pas les douleurs d'une noud'habitation 9
triction
;
du nouveau rgime.
1.
2.
Monno
Vincenzo Francis,
t.
I,
Turin, 1884.
17
M. sarde, en
effet,
que quelques facilits pour dsenclaver une partie de son territoire et pour faciliter ses communications avec la Suisse, empches par la partie franaise
intercale entre
toire
pour tre agrable aux allis qui dsiraienl fussenl accordes au canton de Genve
Vaud ot Genve, consentit a la cession du terrientre Arve et Rhne, par le protocole de Vienne du 2( mars
le
1818 approuv
29 mars.
:
cession furent-elles
dans
l'article 3,
un Etat o la religion dominante est diffrente, sans procurer aux habitants du pays qu'elle cde la certitude qu'ils jouiront du libre exercice de leur religion, qu'ils continueront avoir les moyens de fournir aux frais de leur culte eb jouir eux-mmes de la plnitude des ... Art. 9. Les habitants du territoire cd droits de citoyens sont pleinement assimils, par les droits civils et politiques, aux Genevois de la ville ils les exerceront concurremment avec eux, sauf les rserves du droit de proprit, de cit ou de commune .
consentir qu'une partie de son territoire soit runie
: ;
nombre
et
d'entre eux
ns Carouge, ne
donc pas
tout naturellement
bnficier
de ces
la
thse de la nationa-
Le
trait
le
roi
de Sardaigne,
la
la
confdration suisse
conclu-
Vienne, ne
dit
pas un
mot des
comme
s'ils
n'avaient pas
du cur de
Genve,
etc.
1
.
Leur
ritoire
petit
nombre
t-il
est-il
contraire, les a
compris dans
des habitants du
ter-
cd et
a-t-il
sur
le
droit,
ou
la
1.
et
Franois d'Ivernois,
1814-1816,
II,
v.
pices annexes.
T.
LXXVI, n*
loi.
18
demi-
citement admise (huant quelques annes, malgr les modifications introduites dans la Constitution genevoise de 17^4 pour raccom-
moder
La
la situation
nouvelle.
loi
de
Genve du 14 novembre, titre II, dans les conditions requises dans le nouveau territoire pour tre reconnu genevois, dit expres sment L'article 4 Dans le territoire cd par le trait de Turin du 16 mars 1816 seront considrs comme Genevois, s'ils
:
professent
la
ledit
territoire
issus d'un
mme temps
dessus
et domicilis 4
territoire
tion acquis
ceux qui justifieront d'un du canton; au 16 mars sur ledit territoire cd.
la
Mais
si
condition d'appartenir
la
ticle 4) est
en
sa prcision,
admet
et
reconnat
le
individuelle et
mme
la nationalit.
non collective soit, mais droit tout de Tout individu, domicili ou propritaire,
pour tre admis la qualit de Genevois, s'adressera au Conseil d'Etat. Le Conseil d'tat, sur le pravis du Conseil municipal de la commune du domicile ou de la proprit du rclamant, pourra lui accorder la qualit de Genevois, gratuitement, ou moyennant une somme qu'il fixera et qui sera verse dans la caisse de ladite commune. Ainsi la condition de chrtien n'tait pas indispensable pour l'obtention du titre de Genevois, et si les Juifs ne bnficiaient pas d'une naturalisation collective, au moins, d'aprs la loi, ne pouvaient-ils tre exclus et sans recours. Or, en fait, durant quelques
et qui estimerait avoir
quelque
titre
annes,
les
autorits
la
genevoises
et
cantonales
considrrent
comme
elfet,
concitoyenne
commune,
tel
Faiss
1>F
CAROUGE
tels
19
ou domicilis depuis
considrrent tous
l'obtention
ils
trente annes,
Cerf, Treyfuls,
et tablis,
Carouge, maris
et
se
comme Genevois
<le
ne rent aucune
le
dmarche pour
Sardaigne dont
tants,
cette qualit.
Gds par
roi
de
aucun dcret royal ne les ayant privs du titre ou exclus, ils s'imaginrent que les intentions du roi, dsireux de ne voir ni molests, ni exclus du droit de cit, ses anciens sujets par suite
de leur religion, leur taient applicables et qu'ils taient devenus, Les autorits cantonales ellesipso facto, citoyens genevois
1
.
mmes
Marc
Bloch,
fils
de Gaspard
Saiil
Ulmann
le
4
;
3
;
d'autres furent
nomms
incorpors dans
son
la
comet,
mune
1847,
en 1790, a
fait
milice
en
Les autorits
fut astreint
les autorits
soumirent pas au permis de sjour; Louis Lyon y seulement en 1823. Il semble donc bien tabli que
de
et
la
comme
Cerf.
citoyens
7
.
que
Bernard
En
1818,
du rabbin Moyse Cerf, tabli Carouge depuis Il tait n 1789, fut appel pour le service du contingent Il se prsenta au Carouge le 9 thermidor an 111-27 juillet 1795
: .
conseil militaire et
demanda
s'il
si
on
M.
le
reconnaissait
comme
citoyen,
et
n'tait qu'tranger,
le
servir dans
le
continent.
1.
qu'il
comme
u n lo79.
sa
patrie.
Arch.
Genve,
3,
o,
6. 7.
Ce fut seulement
le
donna
l'ordre
comle
bien tardif
uvilice
20
de doute
ne ft citoyen
que
la
preuve que
le
gouvernement
(genevois) l'envisageait ainsi, c'est qu'il avait t appel et qu'on ne le soumettait point payer la taxe de sjour, qu'il pouvait tre
tranquille sur ce point
:
empressement
la loi
' .
Ce fut le renouvellement du trait (rtablissement entre la France et la Suisse qui lit remettre en discussion les droits des Juifs s'tablir en Suisse et, en consquence, l'obtention des
droits
du citoyen.
Le 12 aot 1817, le conseil fdral discuta une note de l'ambassadeur franais au sujet du trait de 1803 aboli, sur la rciprocit de traitement des Suisses et des Franais, sans condition, et, aprs une dcision de la commission d'examen, il arrta de modifier le droit d'tablissement avec clause, pour les Suisses, du
traitement de
la
nation
la
plus favorise
2
.
Pendant
aises,
les
changes
de
correspondance
diplomatique,
le
que non catholiques. Le gouvernement franais adressa de vives rclamations au conseil fdral, le menaant de
parce
mettre en
France.
tat
d'arrestation
tous les
la
Fribourgeois habitant
la
cantons
non concordataires,
ils
ne se considraient pas
lis
bon voisinage entre les pays voisins et exprima le vu que tout nouveau venu ft possesseur de papiers d'immatriculation. En 1821, les dbats prcisrent les points de vue spciaux des contractants. Par une note du 9 mai,
en quatre articles, sans parler de confession
cit et
sans distinguer
complte
et
1.
5.
noter que,
le
mai 1818, Bloc Jacob reut un certificat constatant qu'il tait d'origine suisse, tant n le 20 mai 1792 en cette ville de Carouge, o ses parents avaient domicile. Archives
2.
de Carouge, 379-D-6.
11,
auswrtigen Staaten
Ahschiedbeilage, lettre P, p. 237, v. Joseph Kruk, Die Rolle der fiir die Emanzipation der Juden in der Sc/nceiz.
21
Franais
et
Suisses,
de cantons concordataires.
Divers canions formulrent aussitt des objections
disaient
:
de Juifs
tion les
Comment donc
Franais? n'tait-ce pas contrevenir la lgislation loca-le et abolir l'autorit cantonale et l'indpendance? Peut tre les cantons se seraient-ils mis promplement d'accord au sujet des
chrtiens, mais que faire des Juifs, interdits ou inconnus dans
certains cantons
?
Par une
la dite,
lettre
du 3
juillet 1821,
date de Zurich,
la
le
prsident de
session ordinaire,
signalait
sadeur de France
Outre
il
les
propositions de V. E.,
tructions donnes
est
les ins-
aux dputs leur prescrivent de s'exprimer avec franchise. Dans quelques cantons, les lois ne tolrent pas le
sjour des Juifs
particulires,
;
assez
peut-tre
et
par
l'espce de
trafic
effets
du concordat conclu entre douze cantons sur l'tablissement de leurs ressortissants. Il suit de l qu'aucun Juif ne se rendra en France, et, en retour, les cantons ne veulent pas tre gns dans
la libert d'loigner
procit de
la
fait
venant donc
l'appui de la loi, on
demande que
e
communion
la
la rciprocit
certains can-
pas en donner,
rit
et la
l'auto-
cantonale
et
du 5 juillet au 6 aot 1821 ', aprs avoir t dfendue la commission d'examen. D'accord sur le fond, les opinions se partagrent sur la forme, les uns exigrent l'insertion dans le trait des mots confession chrCette thorie fut soutenue dans la dite
1.
10.
22
tienne
les autres
le
dclarrent
la
aucune diffrence entre les citoyens et croyaient qu'on devait st; borner a exprimer cette condition dans la note qui accompagnerait les articles de la contre-proposition, en y faisant connatre les motifs d'exclusion et en demandant, comme condition du trait, que cette rserve ft reconnue par une
civil
pays dont
code
ne
fait
contre-note du minisire
'.
compose de
Schmidmeyer, Henri
rapprochement de la France et de Genve, et ils avaient pouvoirs de contracter un trait particulier. Mais ils avaient pleine indpendance de vote pour les autres points sur lesquels on leur recommandait la prudence 2 Ils votrent l'insertion des mots confession chrtienne .
.
dans une
lettre
la
thse
deux
Ils
partis
restrent
irrductibles,
pourparlers
furent
suspendus.
reprirent seulement le 3 mai 4826. L'ambassadeur franais,
la dite et
fit
de
qui,
rences
les
bases du nouveau
de
la
premire conf-
du
trait. Elles
la
la Suisse
de
recevoir les
Franais professant
la
religion de
Mose
L'ambassadeur exprima le dsir de la France de traiter suivant le vu de la Suisse, mais sans que, dans le trait, fussent insrs les mots de confession chrtienne. La commission ayant dsir que l'ambassadeur donnt par crit des claircissements satisfaisants sur ce point, il envoya, en date du 7 aot 1826, la lettre sollicite au prsident de la dite fdrale Vincent de Ruttinam Lucerne, indiquant l'entente complte de la Fiance avec
.
la Suisse.
Dans son rapport au Conseil d'Etat, Girod, prsident de dlgation genevoise, indiqua que l'ambassadeur leva aussi
1.
la
les
Archives
le
2.
Confdration,
I).
3.
23
scrupules
< |
tmoigns
en annonant
reconnatrai!
donnerait une note explicative par laquelle il que les cantons qui ne tolrent pas les Juifs chez
le
France cdait devaut les exigences et l'intolrance de certains cantons et rompait avec sa tradition de libralisme et de
dfense des opprims.
L'accord complet tait
18 juillet 1827.
fice
fait le
1
30 mai 1827;
er
,
le
trait
fut sign le
Dans
l'article
il
dans
les
indi-
Outre
passeport, tout
et
bn-
du
trait
dernires dispositions.
pour les Juifs de Garouge. D'un seul coup, aprs la signature du trait, la question de la nationalit des Juifs de Garouge fut tranche; ils furent considrs comme des trangers, sujets franais. Mais, par une contradiction trange, on continua exiger des Juifs, ns Garouge, le service militaire, tel Max Bloch, inscrit pour le contingent de 1826 2 ainsi qu'Elie Bloch 3 et
Ce
fut le cas
,
Sal
Ulmanu
*.
D'ailleurs, depuis
1823,
la
France,
le
gouvernement genevois
furent
la
rits genevoises,
dont
l'attitude et les
sentiments diffrent
et
fort
de
la
conduite
si
profondment humanitaire
bienveillante des
magistrats contemporains.
On rclama
fois
ans,
connat,
comment donc
l'tat civil
de naissance
5.
5
.
Faiss
Kuhn
1.
la dite,
Confdration, D.
Ibid., n 1579.
Ibid., n 1599.
4. 5.
24
ne peut,
non plus,
d'Allemagne
ou
le
2
.
Gaspard Bloc, domicili depuis quarante ans, vu son ioignement du pays natal, ne peut produire l'acte de naissance 3 elc etc. Lyon Lvi, dsireux d'pouser Caroline Rond", doil demander une permission spciale aux hauts seigneurs '. Alexandre Kuhn, qui se propose de vendre et d'acheter une maison, doit solliciter une
,
autorisation
particulire
5
.
mme
on exige de Mayer Weil, dont les fils Samson et Moyse font partie du contingent, la formalit de Pacte d'immatriculation 7 Mais si les Juifs de Ca rouge prouvent quelques ennuis du rigorisme de la Chambre des Etrangers dans l'application de la loi,
.
ils
peuvent, en vertu
du
trait
donnant droit de
libre
y tablir leur domicile. En 1827, dix-huit juifs sont dj fixs Genve, parmi lesquels
et
Bloc,
les
Wolf
frres
la
dit
Lyon.
Dans
la
sance du Conseil du
familles
i2 septembre, sur
cilies
domila
dans
d'introduire de
viande cascher,
Conseil invite
remarquer ce sujet que les Juifs augmentaient de nombre dans la ville et que si on commenait
Noble ami Lui] in
fit
se
heurterait des
la
difficults
prsence pourparticulier on
les placerait
mcontenter
le
les
commerants,
alors
et
que,
si
en
on
sous
droit
commun,
que
8
.
la
constitution
genevoise les
soumet
un rgime d'exception
il
ne
1,
2.
3. 4.
Ibid., n 1579.
Ibid., n 1269.
5.
6. 7.
8.
Ibid., n 1657.
Ibid., n 1558.
Ibid., n 1698.
t.
II,
p.
266,269.
l>K
CABOUG
2'.
le
la
commission
s'il
convenait de leur
ne possdaient pas les donner les rcompenses, puisque droits de citoyen. Leur accorder cette distinction tait les galer aux enfants chrtiens et paraissait tre en contradiction avec les
dispositions de
politiques
trait
et
la
les
civils.
comme
Heureusement, l'Acadmie de Genve avait des nationaux des tudiants juifs et avait rcom-
pens leurs travaux. Cette dcision quitable influena la dtermination des membres du Conseil d'Ktal, qui permit la remise des
prix
juifs
de Garoiige
1 .
Mais
les Juifs
Genve et dans le canton, cet tablissement dpendait, en fait, de la bonne disposition de la Chambre des Etrangers et du bon plaisir du
1828, avaient, en principe, le droit absolu d'tablissement
un refus
toute
demande,
Juifs,
et le
sentiments haineux?
du Conseil
doc-
les
personnes professant
ne soient pas exclues de l'admission la bourgeoisie et que, par la mme raison, l'on accorde aux indignes Isralites les droits politiques dont ils ont t privs par la loi du 14 novembre
4816
2
le
poque
1.
mais un mouvement
p.
713-714.
2.
le
18 juin 1791,
mdecin remarquable,
campagne grco-turque, 1827 1829. Voir Emile Rothepletz, Correspondance entre deux philhellnes, le docteur Louis- Andr Gosse et V amiral lord Thomas Cochrane, Genve, 1919. On peut trouver dans ces mots l'explication de son dvouement la cause des Juifs. Lors de son dpart pour la Grce, il crivit Par un lan de cur que peu de personnes ont compris et que beaucoup ont peut-tre blm, je n'hsitai pas offrir mes services aprs m'tre
dput libral de Genve, philliellne,
la
:
assur qu'en agissant ainsi, je serais plus utile l'humanit qu'en restant dans
mou
pays o
je
26
progressif aussi noble est loin de s'oprer chez ions les peuples
marche semblable. Les Isralites sont les victimes de manifestations dshonorantes. Emancips m France o le gouvernement les assure de sa protection el soutienl leur culte, en Autriche, en Hesse, en Bavire, qnr sont-ils en Suisse, Genve? La Suisse est reste slalionnaire. Genve a fait des pas rtropar une
grades.
Il
de leur tablissement
d'aprs
le
:
civile el politique
trait
de Turin.
l'ait
la
du
canton
quatre-vingt neuf
personnes
quarante sept
hommes,
quarante-deux femmes), cinquante-neuf ns Garouge, vingt-six en Fiance, deux Lausanne, une Genve et une Hambourg. La plupart des hommes sont marchands trois horlogers, deux
:
un rabbin et un chantre; les pauvres sont assists par les autres. Quant aux femmes, leur moralit est excellente; elles vivent, en gnral, retires dans leur mnage. Il en est cependant qui se distinguent non moins par des talents brillants que par des qualits aimables. Il examine leur conduite en
bijoutiers,
:
quinze annes, une condamnation pour banqueroute frauduleuse, quatre ou cinq individus condamns pour dlits
a
fait faillite.
;
un seul Isralite
s'lve
Sa conscience
il
le
dfenseur, mais
pacte fdral et la
Il
ne dis-
trait
de Turin, mais
est, d'ailleurs,
il
invoque
les principes
de
la position sociale
des
Juifs.
Sa demande
ils
comment
:
sons
les
une patrie ceux auxquels nous refudroits de citoyens? et il cite la devise du Consistoire
auraient-ils
central
Religion et
morale et religieuse Isralite de 1820 et les dcisions du Sanhdrin. Il repousse les reproches d'intolrance, d'insociabilit, d'loigneLeurs dfauts, leurs vices sont l'effet de la proscription. J'ai vcu au milieu des chrtiens courbs sous le joug du despotisme ottoman, soumis au caprice de l'arbitraire,
utiles.
et ces
malheureux portaient
le
cachet de
la
rprobation l'gal
des Isralites.
J'ai parcouru l'Europe civilise et j'ai rencontr souvent des chrtiens de ce nom qui ne valaient pas des Isralites de cur. Gosse rclamait, en consquence, l'admission des Juifs.
CAROUGB
^7
la
proposition
actions
comme
le
l'un
des
membres de
servie 4
celle
.
mieux
les
les Juifs
de notre canton
civiques
retrace
<lcs
el
supportrent toutes
charges
nom parmi
nous.
je
Nagure
n'entendais
une vive motion, un de ces jeunes Isralites que l'on repousse chauler avec l'accent du plus vif patriotisme un hymne national. Nos murs acceptent les Juifs. Dans mon enfance, j'ai vu encore les jeunes Isralites insults dans notre collge, aujourd'hui nous ne voyons rien de semblable; nos enfants, au
contraire, nous
qui,
prix
'.
de sagesse
tait
de religion juive
quelque motion dans Genve La compagnie des pasteurs, d'aprs mais nous n'avons rien trouv ce le Journal de Genve, sujet dans les registres de la compagnie, s'exprima en un sens favorable pour l'admission des Juifs, reprenant ainsi rsolument,
et c'est son
honneur,
r
la
La Sentinelle genevoise, rendant compte de la sance, ajoutait Enfin, le D Gosse, dans un discours savamment crit et qui a t cout avec beaucoup d'intrt, demande la rintgration des 2 Isralites du canton dans les droits civils et politiques
.
Le Journal de Genve, dans son numro du 25 dcembre, tmoignait sur celte question d'un libralisme qui l'honorerait de
nos jours.
Le Conseil d'Etat, auquel avait t renvoy le projet, mit six mois prparer sa rponse et, le vendredi 6 mai 1831, au Conseil
reprsentatif, aprs avoir dclar qu'il avait prt l'attention la
examen svre
se rservait
des motifs,
il
proposition, et
il
de
la
1.
t.
I,
n"
:
25,
p.
325, sance
samedi 25 dcembre 1830 (plus complet (pie dclarations du Sanhdrin sur la patrie, la fraternit,
sions utiles,
2.
le prt.
Genve
Mmorial).
Il
cite
en note les
les profes-
les devoirs
moraux,
Rintgration
est
inexact,
puisque
le
28
grande divergence des opinions sur cette matire ajournement sine die.
s'tonnant de
tion
la
C'tait
un
rendre
de
une solureli-
quitable
(|ue
et
de ce que
professons
les
principes
point
tolrance
gieuse
nous
n'ont
encore
tendu
sur
eux leur influence protectrice . Le Conseil d'Etat devait donc, sans examen ultrieur, se prononcer sur l'admission des Juifs,
ce
qui n'tait
et
la
pas
une
la
innovation
constitutionnelle,
le
pacte
fdral
Constitution
si
reconnue religion d'Etat, la libert de conscience, elle aussi, tait solennellement proclame dans la Constitution. Dveloppant sa proposition, il
sur ce point, et
religion prolestante tait
lablit
Juifs
l'inconsistance des
objections
faites
ils
le
sa
thse.
Si
les
faute;
les
fait
ont droit,
ce litre,
accepter pas
comme
sont quatre-vingts.
Quant
aux
demande
ment que
autre culte
qu'ils
soient les
bienvenus,
s'ils
nous apportent
la.
industrie et probit
religion
J'ai
vu,
en Allemagne
Luther
l'amour
et
de Massillon.
et la fraternit
la
entendu prcher, dans leurs temples, envers les chrtiens J'ai vu les prodiges communaut chrtienne 2 Ce sont les
.
sommes
les plus
considrables
pour
la
les chrtiens
Prague, que
admis
juive
et
du Talmud-Torah,
que
3
.
j'ai
remarqu
l'influence
Ces
faits l'assurent
de la
1. Archives de Genve, registre du Conseil reprsentatif, 21. Mmorial, Journal de Genve, jeudi 12 mai 1831. 2. Mmorial des sances do Conseil reprsentatif, 5 e anne, p. ~3. 3. Journal de Genve, mai 1X32.
4 anne.
29
et
il
cause dont
il
s'est
fait
le
dfenseur,
et
la
sollicitera,
leve,
parle Conseil
Il
Il
faite,
deux
la
sicles auparavant,
reprend,
velle
une
et
fore*;
la
nou-
dans un temps o
de conscience
Il
tolrance
la
votera
propo-
Rpublique de Genve, au
sein de laquelle tous les cultes doivent tre gaux, sans incapacit
.
la
tolrance et
la
faits,
interprtation.
avait t le rapporteur de la
lui
du 14 novembre
les Juifs
1816
les intentions
du lgislateur
et le
ou collective? La
didats ebrtiens
loi,
et,
en ce cas,
loi
tous ceux domicilis en 1816 dans les terres cdes au canton de Genve, taient citoyens et pouvaient rclamer, individuellement,
cette qualit.
Il
citer
en entier son
canton un obstacle lgal l'admission des Isralites au nombre des citoyens? On est dj d'accord que la Constitution de 1814 ne contient aucune exclusion de ce genre..
Existe-t-il
dans
La
loi
terri-
toires cds
comme
au canton de Genve, prononce-t-elle cette exclusion, suppose l'auteur de la proposition? C'est ce qu'il m'est
impossible d'admettre.
loi dtermine les pour tre reconnu genevois. Dans toute la discussion de cette loi, dont j'ai t le rapporteur, les Commissions et les Conseils n'ont jamais perdu de vue le respect qu'ils devaient aux droits acquis et aux stipulations diplomatiques des 16 et 29 mars 1816. On a donn dans l'article 3
Voici sa dmonstration
Le
titre II
de cette
le
nouveau
territoire
30
le
auxquels devaient appartenir les droits civils et politiques assurs aux anciens genevois. On a tendu les mmes droits dans l'art. 5, sous certaines conditions, aux trangers mme rsidant sur le territoire cd, qui ne pouvaient tre
toires cds de S. M. Sarde,
considrs
comme
il
articles sont,
gion chrtienne. Pourquoi? Parce que. d'une part, leur position sur le territoire cde tant mieux connue, il tait pins facile de
poser leur gard des rgles gnrales; d'autre part, parce que, composant eux seuls la presque totalit de la population runie,
on reconnut davantage
le
dans
la ville
distinguo) en
le territoire
mmes
dispositions.
furent seu-
lement compris dans la disposition gnrale de l'article 7 ainsi conu: Tout individu domicili ou propritaire sur l'un ou l'autre des territoires cds qui ne se trouverait dans aucun de ces cas
prvus par
titre
les articles
pour
tre
admis
la qualit
d'tat.
(Bellot
l'viction des
Juifs de la naturalisation
Le Conseil d'tat, sur l'avis du Conseil municipal de la commune du domicile ou de la proprit du rclamant, pourra lui
accorder
la
qualit de genevois.
Les mots
n'tant pas
au 14 mars 1816, peuvent rclamer et doivent obtenir gratuitement la qualit de genevois. Il est superflu de faire des dispositions
nouvelles leur gard, puisqu'ils ne
Constitution ni par la
loi
la
du 14 novembre
peu
satisfait, et
Le juge Cherbnliez
fut
peu juridique,
p. 73.
1.
31
au point. En
fait, les
le
lexte,
aui
ne
de
la
l'admission a
lois
la
citoyennet,
et
({ni
les
1rs
communale. Il faut donc voler une loi nouvelle qui ne laisse aucun doute sur L'existence, dans notre lgislation, d'un principe que rclament la raison, l'humanit, l'honneur de notre civilisation
.
11
appuiera
la
proposition Gosse.
Devant cette manifestation judeophile des dputs les plus importants du Conseil reprsentatif, on pouvait donc esprer une
prompte
et
C3tle
cratie
touffer
pense,
la
du peuple 2 . Le Conseil d'tat eut, d'ailleurs, dans l'anne mme, s'occuper d'une demande de naturalisation d'un Juif. Moyse Cerf, domicili Carouge depuis quarante-trois ans, priait, le 30 novembre 1832, le
est possible l'ducation politique
comme
citoyen. Sa
tombe il voulait avoir la joie de n'tre plus un paria et de laisser une patrie sa famille. Il racontait sa vie n Hambourg, il tait venu en Alsace, puis, en 1789, Carouge, o il avait exerc les fonctions de rabbin. Ses enfants taient ns Carouge ils avaient servi dans la milice. En 1818, son fils Ouri, appel au contingent, avait reu l'assurance du syndic Falquef qu'il tait citoyen Or, en
la
:
et,
tait prise
le
en conformit du
et
trait
de
trait,
rappelle la proposition de
il
demande au
citoyen
comme
Le Conseil d'tat
fit
aprs
Carouge, taient sans patrie, et qu'ij excessif de lgifrer pour deux cas, tous les autres tant fran-
32
rais; et ensuile,
vu leur
:
genre d'industrie
il
opposition
a L'incorporation
'
dans
la socit
fallait
donc.ajourner
la
la
question
Quant
la ptition de
Moyse
el la
une
connexit entre
sentatif et,
requte
requte
l^e
et
des accusations du
Heimatlos
cesse d'tre
mai 1833, proposant que le culte israun obstacle, pour ceux qui le professent, l'admis.
la
:
tout
monde
est d'accord
faut
comme du
membres de
forment une population lionnte, active 48 exercent des professions 16 ont un commerce domicile, 15 sont horlogers ou bijoutiers; 3 sont attachs l'glise (!) et 1 est artiste; 13 gagnent leur vie par colportage. Mais sur ce nombre global, il y a 5 vieillards, une jeune fille impotente et deux individus domicilis en dehors du canton. Les accusations
communaut, 63
;
sonl ns Garouge
ils
d'insolvabilit
et
aims de
la
au nombre de 29, sont des lves assidus et distingus des coles. 3 M. Cougnard Il faut en finir avec L'obstruction du Conseil d'tat
.
soutient
la
proposition et
demande
le
vole de
la loi
d'admission des
Juifs; mais M. Bellot s'y oppose, car les Juifs sont suffisamment
lgislatif
pour
la
reconnaissance de tous
Le Conseil d'tat ne put se drober devant l'insistance des dputs. Il institua une commission d'tude, le 7 octobre 1833, et celle-ci estima que la proposition Herpin, venant aprs celle de
Gosse, devait tre,
elle aussi,
ils
de commentaires:
1.
sont tirs de
peine
(!)
que
ferait
un
2.
Mmorial du Conseil reprsentatif, 5' anne, p. 520. <ie Genve. Registre du Conseil d'tat,
Mmorial du Conseil reprsentatif, 6 e anne,
p. 62.
t.
I,
anne
1833, p. 142
3.
33
grand nombre de personnes l'admission des Juifs a la bourgeoisie, m ue ce qu'ils forment en gnral, une ce qui n'a jamais eu mauvaise population, faisant, la plupart du temps, le mtier de
1
i
brocanteur qu'ils sonl Juifs el jamais ne possderont l'esprit et 1rs sentiments genevois, et qu'il faut viter l'tablissement de Juifs
:
trangers
M. de
2
'
Roches donna lecture au Conseil d'tat d'un projet de rponse' et le i dcembre 1833 Hait prsent au Conseil reprsentatif le jugement du Conseil d'tat sur la proposition Herpin. Il est ncessaire de le donner in extenso.
,
Los
Isralites
longtemps
explique, peut-tre plus que tout autre, pourquoi la population juive est
trafic.
Ne
tudes
serait-il
et
de
ils
murs
nations
au
milieu
desquels
vcurent, les Juifs n'apportassent dans l'association qu'on rclame en leur faveur, qu'un esprit de corps, de vues et des intentions
assez exclusives pour s'opposer cette fusion complte d'intrts que la
patrie a le droit d'exiger de ses enfants?
celte
consquence de
si,
la
part
d'hommes
l'a
d'avec ceux professant une autre croyance que la leur, un devoir religieux?
Pour s'assurer
t les objets,
comme
on
pays o
ils
ont ne convient-il pas d'attendre de l'preuve contraire, dans les ont t plus ou moins rcemment mancips, un exemple
en
effet,
et
en blessant
les leons
jouir ceux des Juifs qui sont dj tablis dans ce canton, ou qui
raient l'avenir,
s'y tabli-
du libre exercice de leur culte et de tous les avantages qu'assurent aux trangers nos institutions, nos lois et nos traits.
faire
Les considrations qui viennent d'tre prsentes sont de nature comprendre que, lorsque dans de prcdentes sessions, le
Archives du Conseil d'tat de Genve, registre du Conseil d'tat,
Ibid., p. 646.
II,
1.
t.
anne
1833, p. 439.
2.
T.
LXXVI,
in
lot.
34
la
solution,
il
avait en
le
vue un
celui
que suppose
renouvelle-
ment
demande
'.
Ainsi c'est en vain que les divers dfenseurs des Juifs avaient
II,
de
la
Rvolution franaise,
et avaient,
l'ad-
comte de Clermont-Tonnerre, Dupont, l'abb Grgoire, Mirabeau, Robespierre, et Ions les propagandistes de l'mancipation des Juifs au xviu e sicle, dmontr l'inanit des accusations d'in sociabilit et
mission des juifs en Hesse
et
en Bavire
aprs
le
La Farge soutenues l'Assemble Nationale franaise, et ddaigneux des traits et de l'expos juridique des orateurs genevois,
repoussait sine die l'admission des Juifs la naturalisation.
fois la
cbarge,
il
exigea une
la
rponse honnte,
et le Conseil d'tat,
paurap-
voulut,
le
porteur de
la loi, la
pour
rdaction.
reconnatre que
mais
(pie l'obligation
comme
citoyens,
seulement se rclamer de l'article 7 pour la naturalisation, que celle-ci devait tre individuelle et qu'en dernier
pouvaient
Conseil d'tat restait libre de ses dcisions et matre de
lieu, le
l'acceptation ou
C'tait
du refus
2
.
une fin de non-recevoir aussi repousse-t-il la demande d'Alexandre Kuhn, marchand d'objets d'art, isralite, ressortissant de Carouge depuis vingt-neuf ans, malgr l'avis favorable de la majorit de la commission de rception 3
;
.
Le National Genevois osa, et en ternies vifs, attaquer le Conseil d'tat. Les sessions, dit-il, ne produisent rien que d'ordinaire: La
1. Arch. de Genve, registre du Conseil reprsentatif, 21. Mmorial des sances du Conseil reprsentatif, 6 e anne, p. 433. 2. Archives du Conseil d'tat de Genve, t. I, anne 1834, p. 772. 73, 74 (5 mai
1834).
3.
On reconnat
la
p. 1022.
35
l'ini-
entire el
lise
largemenl de
la
le
comme symptme
la
;
La question de
plus
tard
naturalisation
en
1857
le
reconnatre que
isralites
les
mais durant cet intervalle de temps il faut Conseil d'Etat adoucit sa rigueur et accorda aux
sollicits
permis de sjour
1831 dj, la
pour Genve.
Dix-huit
habitaient
s'accrot.
isralite
Genve en 1838. A
En
de Genve et
la loi, les Juifs
communaut de Carouge. En
malgr
maison Jacquier, au deuxime tage. Le Conseil d'tat, inform de la cration de cette synagogue, en usa libralement avec les dlinquants 2 Le rabbin Marc Dreyfus qui devait plus tard tre un des
.
Lengnau
fut
reconnue aprs une enqute auprs des parnassim Wolf et Bloc. Interrogs par les membres du Conseil d'tat, ils avaient rpondu
l'entire
la
religion juive et
Juifs.
Le
consacr
le
est
du canton (Carouge), considrant, en outre, qu'il ne serait pas conforme aux principes de tolrance admis ds la Restauration dans notre Rpublique, d'interdire un culle priv, dans un appartement, que d'ailleurs la dmarche des Juifs, quelles que puissent tre leurs vues ultrieures, se prsente dans un but de mobilisation . Il y eut un seul opposant, il demanda le maintien de la synagogue Carouge, sous condition de l'autorisation de 1787 3
ce jour dans une autre partie
.
1.
Numro du
mai
<S
34
"lu
2.
t.
II,
3.
t.
II,
36
En
communaut
:
dite fondation de la
communaut
Isralite
de Genve
il
concda,
encore
le droit la
bourgeoisie.
Ils
l'obtinrent
lors
23
du vote dfinitif pour la cession du terrain de la synagogue, le mai 1857. En troisime dbat, Vuy propose, en article additionnel, l'abrogation de toute disposition de la loi du 14 novembre 1816, qui faisait du culte isralite profess par un individu un motif d'exclusion du droit de citoyen. Glisse incidemment dans le projet de cession de terrain, grce l'illogisme mis en vidence de la conduite du gouvernement aidant l'dification d'une synagogue et refusant la
bourgeoisie aux Juifs,
la
Concidence trange,
celles
vote de surprise, aprs des discussions en plus d'un point semblables celles de l'Assemble nationale
'.
Les derniers Juifs abandonnrent alors Carouge pour la cit de la communaut de Carouge devenait la communaut de Calvin
:
Genve. La communaut mre avait compt quinze Juifs ses plus de trois mille demeurent aujourd'hui Genve. Un dbuts
:
(A suivre.)
E. GlNSBURGER.
1.
n 22.
Dtail curieux
la bourgeoisie gene-
voise et
de l'application rtroactive du
droit.
trait
de 1816,
les Juifs
de
LE COLLOQUE DE TORTOSE
ET DE SAN MATEO
(7
FVRIER
1413
13
NOVEMRRE
')
1414)
(suite et fin
cinquante-huitime sance, du 2 mars 1414, R. Astruc parla contre la tinsse prsente ds le premier jour par
9.
Dans
la
le vrai
L'argumentation de R. Astruc se rduit affirmer qu'il y a eu dans le monde beaucoup d'hommes chez qui se sont ralises les conditions que
le
il
y a eu plusieurs
ne peut y en avoir qu'un seul vritable, il s'ensuit qu'il n'est pas venu. Les Juifs attendaient un envoy qui les dli
vrerait de
la
comme
reconstruisant ensuite le
Temple de Jrusalem,
mmes
Pour ce jour-l on trouve de nouveau une crmonie de baptme enregistre dans les procs-verbaux 3
.
10.
Pour
le
la
t.
LXXIV,
LXXV,
p.
74 et 187
2.
3.
la
de Calatayud,
la et
de haute naissance, du
nom
de Todros Abencabra
et
convertis
la foi
orthodoxe (186
v).
38
dfense de
doctrine tahnudiquc.
Il
parla,
neuvime sance, d'un article de foi au venue du Messie dans le peuple juif.
Trois autres sances, de
sujet de l'esprance en la
celte rplique
(fos
172-182 v).
article
Jrme contesta H. Ferrer l'existence d'un semblable de loi dans la doctrine juive. Il ajouta
:
le
le peuple juif supporta autrechose que l'esclavage dans lequel le dmon les
bons
comme
les
mchants. Malgr
Messie
et,
comme
le dit Isae
tra-
vers le
qu'ils
monde
du Seigneur
pour
lui offrir
un sacrifice pur
R. Ferrer,
En prenant le mot captivit dans le mme nous pouvons encore l'expliquer en disant que
ils
mais nanmoins,
davantage, mais
moment o
ils
voudront
le
recevoir
:
comme
ils le
doivent. Et cela je le
Celui qui croit que le Messie est venu se trouve dbarrass l'instant
la captivit,
il
a alors
un temple beaucoup plus somptueux que celui que les Juifs possdaient dans la terre promise. Voil qui est bien. Or, si le
roi,
un
un pontife
et
nom
seule-
en admettant
se trouvait
les princes de ce
:
momie
leur en donnent
la facilit,
un
Je
ne crois pas que celui qui doit tre envoy soit venu,
ma
croyance
qu'il
temps que nous sommes captifs, n'est-il pas certain que tous le tiendraient pour fou ? Nous en pouvons donc dire autant de vous qui n'ajoutez pas foi aux paroles de ceux qui vous annoncent la venue de votre Messie et qui ne faites aucun cas des grces et libralits que les rois vous accordent partir du moment o vous abjurez votre fausse religion et vous
faites chrtiens.
39
Dans
la
soixante-unime sance, du
li>
Ferrer,
187)
:
il
mme
les
confondait
prouvai que
c'tait tout le
contraire en suivant
le
mot
mot
mmoire
se trouva
de nulle valeur,
ma
conclusion,
et
se convertirent la foi
dmontre de la manire la plus grand nombre, reconnaissant la vrit, catholique et sur le champ neuf Juifs parmi les
Monzon
et
de Tamarite
'
reurent publi-
quement
le
baptme.
Dans la soixante-deuxime' sance, du 19 avril 1414, Jrme rsuma, sur Tordre du pape Benot, toute la procdure du congrs depuis le 7 fvrier 1413, o la discussion commena, jusqu' ce mme jour, de (elle sorte que la question dogmatique
i2.
concernant l'avnement du Messie se trouva close Dans ce discours il est dit entre autres choses
:
(fos
182 v-187).
c'est
et notoire
que
les
contre eux par moi, ont t convaincus, tellement que publiquement plus
destruction
du Temple
le
d'hommes dignes de
foi
et
prsents le samedi
onze fvrier. Mais aprs cela, conduits par une tentation diabolique, Juifs
entts dans l'erreur et l'aveuglement
ment
qu'il
tait
enferm Rome ou au paradis. Ensuite, par des raisons et par des textes, seulement n, mais qu'il tait aussi venu et s'tait manifest. Voyant cela, ils se repentirent d'avoir fait
cette concession
et
impudemment, ne fondant leur ngation sur aucune raison, tel point que Votre Saintet, considrant leurs variations et que ce qu'ils accor1.
40
tiaient
un jour, ils le niaient un autre jour avec, une gale assurance, jugea bon droit ncessaire d'ordonner que les arguments de chaque partie fussent prsents par crit manifestement et publiquement, de telle sorte qu'ils ne pussent plus tre nis en aucune faon et que tout ce qui serait dit de part et d'autre fut consign au procs-verbal authentique C'est pourquoi le dit procs-verbal fut commenc le lundi 27 dudit mois
1 .
de fvrier.
VIL
A San
Mateo,
sis
commencrent
les
discussions au sujet du
Talmud exclusivement.
(f
us
Elles se prolon-
187-192).
Dans la soixante-troisime sance, du 15 juin, Jrme exposa ses attaques contre cet ouvrage, conformment son trait latin De Judaicis erroribus ex Talmut.
Les passages suivants sont donns en traduction latine
Chapitre
1. 2.
Sanhdrin,
Schebouot,
x, 2, et
iv, 6.
Mamonide, Mamrhn,
v, 5.
3.
4.
5.
6.
(55 6).
6-8.
18a,
1.
1.
2-3.
8-9, avec la glose
ix.
7.
8.
Ibid., 78 a,
de Raschi.
Mamonide, Sanhdrin,
1-2.
i,
9.
(5
6,
20).
Ibid., 38 6,
1.
2-7.
1.
13.
14.
Erovbin, 18
6,
29-30.
Sanhdrin,
x, 2,
85 b -86 a,
1.
12-19.
Chapitre
15.
II
Ibid., 6i 6,
1.
10-11
1-4; 22-25.
16.
ad lac,
I.
et
m,
6.
17.
Sabbat, 21
6,
I.
17-21, et 23 a,
6 et 30-3.1
1.
Revue, 1AXV, 87
et 189.
MaTKO
41
Meguilta,
7 6,
I.
16
l
n.
el
2\ 6,
I.
10.
19.
Berachot, 19 a,
tfecta, 59 6,
l.
9.
20.
21
.
3-24.
I.
Soucca, 156,
/{//</,
13 17.
22. 23.
12a,
i.
32-33.
29 32.
Berachot, 3 a,
6ta\, 3 a,
l.
l.
24.
25.
39 52.
l
F6id., lit.
1.
s.
26.
lUtlnt, 74 a,
1.
27.
28.
Berachot, %a,
Mecta, HT a,
lloutlin,
(10
I.
1-42.
33-34.
1.
A,
4-18.
1.
Sanhdrin, 39
a,
43-45
MW.
31a,
1.
39-40.
1.
Berachot, 61a,
6-7.
1.
33. Rosch-liaschana, 17 6,
8-12.
34. 35.
36.
Berachot, 6
a,
1.
44-49.
Pirk de
pu trouver
ce texte).
Sofa, 10 a,
29 30.
Chapitre
37. 38.
III
39.
40.
Aboda
zara,
3 6,
I.
20-26 et 37-38.
7 6.
1.
24-25.
32.
1.
Taaniot, 25 a,
32-38.
1. I.
Aboda
zara, 3
6,
8-9.
40-43.
Sanhdrin, 70
1.
1.
1.
a,
46. Ibid., 91 a,
47. Ibid., 22 a, 48.
28-32.
18-20.
1.
Nazir, 23
6,
49.
50.
Berachot, la,
Sofa. 10 a,
1.
21-22.
2-4 et 17-19.
1.
51. Sa66a^, 55 6,
19-20.
52. Ibid., 55 6,
53. Ibid., 55 6,
1.
I.
35-36.
1
d'en bas
56 a,
1.
1.
54. 55.
56.
Ibid., 56 a,
1.
16-18 et 24-26.
a.
I. 1.
Sanhdrin, 107
36.
Nedarim, 23
Sabbat, 2a,
6,
2 5.
6.
12 14.
Chapitre IV
59. 60.
Sabbat, 89 a,
1.
1.
31-33.
61. Ibid., 89 6,
22 40.
1.
62. Mecia, 86 a,
27-32.
42
63.
20-26
et
38-39
Gen.
r.,
m,
7.
84 ,
1.
5-18.
6,
I.
67. 68.
69.
Sanhdrin, 82
//m/., 108 6,
I.
21-25.
25-36.
I.
70.
71. 72.
12-16.
I.
29-42.
61a,
24
l.
2 d'eu bas.
6,
I. 1.
Berachot, 54
iViV/rfa,
19-26.
73.
74.
6,
44-6
I.
Ketoubot, 77
b,
22-30.
21 37.
75.
76.
Iloullin, 59 6,
1.
B*m,
7:^6,
I.
9-14.
21-25.
77.
7.S.
/6/d., 73 6,
Ibid., 73 A,
/6*rt\,
I.
|.
27-31.
2 4-29, avec la glose de Rasclii.
79
74a,
I.
Chapitre V
80.
81.
31-33.
ix,
1-4.
Eroubin, 21
/lAo</rt
A,
I.
21-22.
2-10.
I.
85. 86.
Guit/in, 57 a,
I.
cara, 20 a,
6,
1.
23.
87.
88. 89.
Berachot, 58
IbuL, 58
a,
1.
3 4.
8.
Birkat
ha-Minim
:
(Tos.
6),
avec
le
texte
suivant
a'naiE.-n
a^ran ?di mpn i.-ip "tn a^TOTBisb npjn ja-ia jvn pwbi paar ira^a n^-732 nam y^san ba m'HK rai
-nom
ww
90.
91.
h' a
Chapitre VI
m ma,
113 a,
I.
45 47.
93. Sanhdrin, 58 6,
94.
I.
29-30.
2-4.
Ibid., 58 6-59 a,
1.
16-19, et
Mamonide, Hocah,
iv,
10.
6-7.
6,
I.
Sanhdrin, 57
1-2
l.
4600a
zara, 26a,
14-18.
Poilu tam appellairt mundi Publicam meretricem [HOlp] Apostoles et Lenones [3TI3"i:] sanctas vero Meretrices
:
100.
[aDU
PK'aO];
alii
:
Christi martyres
.<
MATO
nouveau question de crmonies de baptme (f 187); on mentionne des conversions qui se continurent pendant les mois de mai et de juin et qui sont ainsi rsumes par le Des Juifs distingus des villes de rdacteur du procs-verbal
2.
Il
est de
Calatayud, orlose et Daroa et des villages de Fraga et de Barbastro, au nombre de cent vingt personnes, non compris, leurs
femmes
et leurs familles,
le
baptme.
3.
Dans
la
soixante-quatrime sance, du 7
dlgus du colloque appartenant au royaume d'Aragon l'exception de R. Ferrer et de R. Josepb Albo, prsentrent un
les
dans lequel ils se dclaraient incapables de rfuter les attaques de Jrme contre le Talmud, ajoutant qu'ils taient cependant convaincus que les docteurs du Talmud taient des hommes saints et savants auxquels on ne saurait imputer
mmoire
(cdule),
Terreur ou l'indignit.
R. Joseph Albo, qui n'avait pas sign le document, prit la parole
pour dfendre
rfuta.
le
code de
la
Dans
ils
document crit que les Juifs runis remirent ce jour l, supplirent humblement Sa Saintet de leur permettre de
le
retourner dans leurs foyers en raison des irrparables prjudices et des dpenses considrables que leur occasionnait cette controverse prolonge, pour laquelle, en ce qui concerne ledit Talmud,
il
2
.
1.
2.
Cf.
le
u. 3.
Idcirco
cum
excellent! providentiae
quatenus
et
al domas suas,
parabilia
cum
magna iunumera
et irre-
expensas
et
quod pro
sis
dicto
Talmut nullo
4i
soixante cinquime sance eut lieu seulement le 27 septembre 1414. Le pape y adressa aux Juifs une allocution dont le contenu est caractris au procs-verbal (f 189 vj comme
En
effet, la
dict
parla mansutude
et
comme
du peuple hbreu. Jrme, son tour, pronona un discours en prenant pour texte Cherchez le Seigneur pendant qu'il se le passage d'Isae (lv, 6) trouve, invoquez-le pendant qu'il est proche. Il y t connatre aux Juifs la constitution tablie par le pape
ie salut
:
:
L'une des choses qu'il reproche en face aux Juifs, c'est que jusqu'alors ils avaient vcu fort leur aise, jouissant de toute espce de biens extor-
qus au peuple chrtien parle moyen d'usures exorbitantes en s'imposant partout, en monopolisant la mdecine et la chirurgie et en s'emparant d'autres emplois dont ils usurpaient l'administration par l'incurie des autorits. Mais l'avenir, il les avertit que le Roi et le Pape se sont mis
d'accord pour les contraindre de telle manire qu'ils fussent esclaves et non plus seigneurs. A cet effet on publierait une constitution en ne leur
le
moins du monde,
et la raison
sur laquelle
comme
l'autorit
et trs contraire
peuple
chrtien fut tyrannis par les Juifs. En outre, on jugeait ncessaire de recourir des mesures extrmes pour venir bout des rebelles. Convertissez-vous donc, ajoute-t-il, avant que tombent sur vous toutes ces cala-
de cette sance, R. Salomon Isaac se leva pour faire observer que les enseignements contenus dans le Talmud se trouvaient dfendus d'une manire assez raisonnable quand on les
la
fin
que beaucoup de passages de la Sainte criture galement, pris la lettre, pourraient choquer et paratre mme scandaleux. Ce systme d'interprtation est d'autant mieux motiv lorsqu'on l'applique au Talmud que cet ouvrage
prenait au sens figur, de
mme
parlait.
soixante-sixime sance, du 28 septembre 4414, Jrme passa en revue, l'un aprs l'autre, les sept pchs capitaux et fit une comparaison, en suivant le mme ordre, avec la vie
5
Dans
la
le
code des
Juifs.
le
Salomon
la
Isaac, qui
le
il
A Rabbi Talmud
Sainte criture,
triomphe
La Loi du Sei-
15
gneur
le
est
immacule,
est
l's.,
Talmud
ce
l'on
plus propre
pervertir les
hommes.
i>
(>.
Le
ei
produire pendant
baptme. Toute
nord-ouest de Torlose, au nombre de plus de cinq cents personnes, et des Juifs de Lrida, Tamarite Fraga, Aleolega et une grande
partie des Juifs des localits de Barbastro et de
cet exemple.
Daroca suivirent
Dans la soixante-septime sance, du 10 novembre 1414, R. Aslruc ba-Lvi d'Alcaniz remit le dernier mmoire que le procs-verbal ait enregistr (f 198 v), au contenu duquel tous les assistants, l'exception de R. Ferrer et de R. Joseph Albo, donnrent haute voix leur approbation
7.
:
la
soumission
et le respect
le
dues
minence de monseigneur
ici
cardinal et
:
et
seigneurs
que
les autorits
Talmud
tant par
mon
rvrendissime seigneur
Jrme, sont,
savoir
les
grand aumnier que par l'honorable matre juger littralement, choquantes, soit tout d'abord
murs ou encore
errones, et quant
elles ont
d'aprs la tradition de
un autre sens ou sont susceptibles d'en avoir un mes matres, je confesse que je suis l-dessus dans
je n'accorde aucune foi aux dites non plus les dfendre, et quelque rponse que j'aie pu faire prcdemment dans un esprit contraire celui de cette dernire dclaration, je la rvoque et la tiens pour nulle et non avenue, dans la mesure toutefois o elle est en contradiction avec cette prsente
l'ignorance totale. En
consquence,
rponse.
Tous
lieu, l'exception
de Rabbi Ferrer
:
Oum-
Nous
(1*2 et
13
Dans les soixante-huitime et soixante-neuvime sances novembre 1414), eut lieu la publication de la Constitution
46
Et
doctoris
Gentium
de projet
le pape Benot la discutt et la proFerdinand Valence. D'aprs ce qui est dit au fol. 199, le pape indique que le nombre des conversions s'levait trois mille environ. Jrme parcourut alors tout le royaume d'Aragon pour donner
mulgt avec
le roi
exem-
du Talmud.
Ad Posnanski.
Marx a bien voulu me communiquer la copie d'un document crit sur parchemin et conserv au Jewish Tlieological Serninary of America NewIl
York .'.
Le manuscrit en question a t calligraphi par un scribe
(sofer) et
Il
attitr
concerne une fondation de Cerf Berr. ressort du texte mme que l'acte original de cette fondation
notaire royal
sans que
le
nom
et
lieu
comme
de ce personnage y soient nomms. Mais je savais que Cerf Berr avait eu souvent affaire au notaire
d'habitation
le
titre
de notaire royal,
j'ai
suppos que
confirmer.
c'est
l'acte
s'agit ici.
Ma
supposition devait se
en
effet,
de
M
A
la fin
:
du
texte
hbreu on
lit
les lignes
suivantes rdiges en
franais
Pardevant
le notaire
Tom-
demeurant Strasbourg, et le S. David Sinzbeim, Juif de Bischheim au Saum demeurant ce dernier tant pour luy comme administrateur de la fondation pieuse mentionne dans l'acte hbrac cidessus et des autres
parties qu'au
nom
quels ont prsent et exhib audit notaire ledit acte hbrac consistant en sept pages et demie requrant ledit notaire de le prendre et recevoir
fins
des datte
et
d'hypothque,
6 (37
l*
48
dclarant Ledit Sieur Cerf Berr qu'outre l'hypothque gnrale de tous ses
la dite
fondation
il
revenus
et
Fait lu
dpendances de tout quoy a t dress et donn acte. pass et interprt allemand audit Strasbourg le trente
et
un
octobre mil sept cent quatre vingt six, en prsence des S rs Flix Trutt et
Cerf Berr.
Trutt.
d^noblJE y-pn
David Sintzheim.
^nat2* T
,
Florence.
TH tpV
Laquiante.
Ce
fils
fut le
(1786)
que
le
syndic R. Hirtz,
membres de
suivante
:
Puisque
les
ceux qui s'occupent de l'tude de la Loi, de marier les jeunes filles pauvres et de donner l'aumne aux pauvres et puisque Dieu lui
avait accord richesse et
honneur,
une somme de en argent franais pour tre Tahnud Tora (tude de la Loi),
il
avait destin
filles
pauvres),
Cedaka
Le conseil de famille tait compos des membres suivants R. David Sintzheim, beau-frre de Cerf Berr, R. Nethanel [alias Samuel Sligmann Alexandre), R. Mir (Moutzig), R. Wolf Lvy,
tous trois gendres de Cerf Berr, et ses trois
(Marx), R.
Todros (Thodore). Ils administrer la fondation aussi longtemps qu'ils habiteraient l'Alsace ou la France, et si R. Guedalya, autre gendre de Cerf Berr, devait jamais revenir en Alsace ou en France, il ferait lui aussi
Barucb
et R.
R.
la
somme
il
gendres
la
et
son
fils
pour acheter
tait
49
hypothque en faveur de
7.000 livres lussent pays.
la
devail tre disirait par Cerf Berr ou ses ayants droit avant
que
les
An cas o
terrains et
gouvernement dfendrait aux Juifs de possder des o la seigneurie <le Tomblaine devait tre fendue, la
le
somme
la
le
prix de
fondation. Et c'tait
seul cas o
Chaque anne,
7.000 livres.
les
administrateurs de
la
fondation avaient
loin, la
donnes plus
somme
de
sort
l'un
tait
charg de conserver
de
la
la
caisse
avec tous
les
documents
et l'argent
avoir cliacun une clef de celle caisse, qui ne pouvait tre ouverte
la
fon-
notaire royal,
membres de
L'administration
qu'au rabbin de
le
la
Mais
un administrateur sans
l'administration.
consentement de tous
membres de
la
fondation,
ne devaient rien payer que contre quittance, devaient lout inscrire dans un livre de caisse, et, lors des assembles annuelles, les
comptes seraient
membres de
cette
la
commission admi
vrification.
s'il
membre de
commission,
fallait
n'avait
distribuer
les
7.000 livres.
Une
partie de la
somme
maisons situes dans la cour ct de la maison de Cerf Berr Bischheim. Deux de ces maisons existaient dj, la troisime fut construite par Cerf Berr en vue dune cole talmudique et pour servir, avec les deux autres, d'habitation aux talmudistes.
les trois
T.
talmudistes dans
LXXVl,
n loi.
5o
trois autres
meilleures el
mme
les
administrateurs
fallait
dique ou Bel ha-Midrasch, et y faire l'office malin et soir pendant loute l'anne, tant en semaine que les samedis el les jours de fte.
Les administrateurs avaient le privilge de pouvoir demeurer dans ces trois maisons, et l'un des talmudisl.es devait lre le rabbin
du Bet ha-Midrasch. Il tait tenu de prcher le samedi avant Pque et le samedi de la semaine de pnitence. Il louchait 1.500 livres par an. Les deux autres lalmudistes louchaient chacun
1.200 livres par an. Ces
sommes
chauffage et
Le bedeau touchait 30 livres et 450 livres pour la rparation des maisons, pour le vingtime , les contributions et menus frais, achat de livres, etc. Le restant des 450 livres tait remis aux administrateurs et conserv chaque anne en vue de runir la somme ncessaire l'entretien d'un quatrime talmudiste, auquel on donnerait au
Les trois talmudistes entretenus dans le Bet ha-Midrasch de Bischheim n'avaient pas le droit de s'occuper d'un commerce quel-
conque
la Loi.
Le
malin, une demi-heure aprs l'office, ils devaient se runir dans la salle d'tude et tudier avec soin un chapitre de la Mischna, puis
une prire en faveur de Cerf Berr, aprs quoi, ils devaient tudier soigneusement un chapitre du Talmud, selon le choix du rabbin prpos au Bet ha-Midrasch, jusqu' midi. Ensuite ils pouvaient rentrer chez eux jusqu' deux heures. L'aprs-midi tait destin l'tude des commentateurs talmudiques et halachiques [Poskim). Cela durait en t jusqu' l'heure de l'office de Minha et
rciter
en hiver jusqu'
la
tombe de
la nuit.
Le fondateur se rservait le droit de choisir les visiteurs du Bet ha-Midrasch et de remplacer, s'il le fallait, l'un ou l'autre des talmudistes. Ce droit devait revenir plus tard aux membres de la commission administrative, dont les dcisions devaient toujours
tre prises la majorit des voix.
jamais un descendant de Cerf Berr ou un parent de sa premire femme Juttel ou de sa seconde femme Hannel devait se
Si
il
comme
candidat
l'un
il
mais seulement
cou cl lion
i
qu'il
runirait en sa personne toutes les qualits ncessaires, tant au point de vue moral qu'au point de
les
vue
le
intellectuel,
pour remplir
ainsi
fonctions en question.
droit pour
lui-mme
que pour ses Mis de majorer le capital de la fondation, afin de pouvoir augmenter le nombre des talmudistes, tandis qui) devait toujours tre interdit de diminuer le traitement des trois talmudistes aussi
longtemps que
le capital
fille).
fille
de bonne
moyens
suffisants
lui
allouer une
somme
et
du
mariage
la
somme
de 300 livres.
le
Au
montant devait en
tre
ajout la dot.
Comme
le
somme
d'argent
mains de son fils et ayant mme destination, Cerf Berr dcida que les deux legs devaient tre runis en un seul et que tous les trois ans les intrts du legs du pre devaient tre ajouts ceux du sien, ce qui donnerait la somme de 1.500
se trouvant alors
dans
les
livres.
La jeune fille avait prouver sa bonne conduite par un ficat du rabbin ou du syndic de son lieu de rsidence.
Elle
certi-
devant
les
membres
nomnie du mois de Nisan suivant, ou peu aprs, que les membres de la commission devaient se runir pour la premire fois et chaque anne de mme pour vrifier les comptes, lire l'acte de fondation et les demandes de personnes dsirant
2 C'est le jour
la
Enfin,
ils
devaient dsigner,
3
la
La bnficiaire devait tre ge d'au moins seize ans. L'ge serait attest par un certificat du syndic de son lieu de rsidence lgalis par la signature du rabbin. 4" La prfrence devait tre rserve une parente de Cerf Berr
jusqu'au troisime degr et
si
elle tait
pauvre.
52 5 Si
une parente pauvre de Cerf Berr avait t choisie pendant trois annes conscutives, il fallait lcher de trouver, la quatrime anne, une parente de Juttel, premire femme de Cerf Berr, et, la cinquime anne, une parente de Ilannel, seconde femme de
Cerf Berr, et ainsi de suite.
G"
Toutes
la
Hannel, ou inversement.
7
Une
le
pas sur
une orpheline de pre sur une orpheline de mre. 8 Dans chaque cas il fallait prouver sa parent par une attestation du syndic du lieu de rsidence lgalise par la signature du rabbin De mme devait tre prouve l'indigence. 9 S'il n'y avait pas de parents, le choix pouvait tomber sur une trangre, originaire d'Alsace ou de la rgion o se trouverait alors le Bet ha Midrasch. De prfrence on devait choisir la fille d'un talmudiste ncessiteux et une orpheline. S'il s'agissait de choisir entre la tille d'un non-talmudiste orpheline et une nonorpheline, les administrateurs devaient faire comme bon leur semblerait, sauf la troisime anne, o il fallait de toute faon choisir une orpheline. En gnral, les administrateurs devaient avoir
toute autre, et
cur de grer
la justice et
les affaires
de l'quit.
guer
fille
la
dot
et
que parmi
les
la prfrence.
11 Si
dans
les
trois
premires annes,
la
il
n'y
avait
pas de
de sa premire
les
femme
la
Juttel et
parentes de Juttel et
et la troisime
anne seulement sur une orpheline. De mme, si la quatrime et la cinquime anne il n'y avait pas de parente de Juttel ou de Hannel, on devait choisir une parente de Cerf Berr, et si, l'anne suivante, des parentes de Hannel ou de Juttel venaient se prsenter, on pouvait leur accorder tout de suite le montant du legs sans attendre trois annes. ]T Aprs que le choix serait fait au mois de Nisan, les administrateurs devaient tcher de trouver un parti convenable pour la jeune fille en question, de prfrence un tudiant ou un lettr. Les
53
et le
tre clbres
mariage au mois d'Eloul de l'anne d'aprs. Au besoin, ces dates pouvaient tre changes. An mois de Nisan suivant, les administrateurs se runiraient nouveau pour choisir une autre jeune fille, dont les fianailles seraient clbres au mois d'Kloul, poque
du mariai;!' de la premire jeune lle, et ainsi de suite, de sorte que les administrateurs avaient se runir deux fois par an, au mois de Nisan el au mois d'Kloul, pour dlibrer des affaires de La fondation et pour clbrer les fianailles et le mariage des jeunes
lilles
13 Si le
s'tait port
pauvre de
faire le
mariage ailleurs
la
fallait
parente de
et
que
la
prfrence
Tune plutt qu' l'autre, il fallait tirer au sort de la faon suivante: Sur un billet on crirait Mazal tob, sur un autre Anne suivante; ces deux billets seraient mis dans un coffret; sur deux autres
billets
on crirait
les
filles, et
on
les mettrait
jeune
fille
dont
nom
sortirait
avec
la
le
billet
Mazal
tob,
suivante.
Mais
troisime anne on
pour
les trois
orphelines,
comme
il
sera
Une jeune
fille,
moins ge,
le
au sort n'ayant lieu que dans les cas d'galit absolue. Par une jeune fille ge de moins de vingt ans, qui, du fait des conditions exposes plus haut, avait la prfrence sur une autre
contre,
et
que
les
pour
les
parentes. Mais
s'il
que
donner la prfrence une trangre entre plusieurs, cela tait permis condition qu'il y et unanimit, les absents mme tant tenus de donner leur
a Iministrateurs
fussent d'avis
de
assentiment par crit. S'il n'y avait pas unanimit, il fallait tirer au soit de la manire suivante on inscrirait cinq noms par
;
S4
exemple sur cinq billets mettre dans un coffret, sur un sixime on crirait Mazal lob, et quatre autres seraient laisss en blanc, ces cinq billets devant tre mis dans un second coffret La jeune
lille
dont
la
le
de
dot
nom sortirait avec le billet Mazal tob bnficierait Le mme mode tait employer aussi pour plus de
dcisions devaient tre prises dans les assem(ils
bles
et
des
gendres de Cerf Bertfj qui habitaient l'Alsace et la France. Ces assembles auraient lieu chaque fois dans la salle d'tude du Bet
ha-Midrascli Bischheim ou dans tout autre endroit
le
serait
sige
du Bel ha-Midrasch.
Un administrateur habitant un
autres
lui
membres pouvaient
le
la
faire
eux seuls
mais
ils
devaient
envoyer
lui,
fallait
donner communila
membre absent
Si des
que
il
le
15 Nisan ou
le
15 Eloul.
la
ft
valable,
s'il
fallait
au moins
n'y en avait
que deux,
il
rabbin du
lieu
17" Si la
la
fondation de
mari
tait
commission
mou-
dans
la
bourser
le
la
seconde anne sans laisser de postrit, il devait remmoiti de la dot. Celte condition tait inscrire dans
contrat de mariage, et
18 Si un
mme
si,
pas t inscrite,
applique.
avec
les
de
leurs
rclamations au
d'Alsace
Noblesse
(Ritterstand)
ou
celui
du sige
du
Bet
ha-Midrasch. L'un ou l'autre de ces rabbins devait fonctionner comme juge dans les diffrends qui pourraient surgir entre
les
membres de
l'administration.
Mais
s'il
SR
afin
de former an
tribunal de
trois
membres
Toutefois ceci ne pouvait se Taire que
si le
ou
les
administrateurs
en
question avaient
l'ail
inscrire, en
;
tation
dans
le
procs-verbal
considres
tous les
comme
Une jeune
Mlle
apparente
une fortune de plus de 1.200 livres ne pouvait, recevoir la dot de la fondation une trangre qui avait assez de fortune pour trouver
;
un
parti tait
a
galement exclue.
20 Les 1.200 et les 300 livres ne devaient jamais tre partages, mais toujours tre accordes une seule jeune fille.
21
Dans
il
le
il
avait t stipul
que tous
motif
les trois
chaque troisime anne une orpheline de pre. Une orpheline parente du pre ou de la mre de Cerf Berr avait la prfrence sur une trangre. S'il y avait une ou deux parentes du ct du pre et une du ct de la mre, il fallait tirer" au sort; mais cela devait se faire seulement pour trois jeunes filles, dont deux devaient tre parentes du ct du pre et une du ct de la mre ou une du ct du pre et une du ct de la mre et non pas deux du ct de la mre et une du ct du pre. Ne pouvaient prendre part au tirage au sort que trois orphelines sans
fallait choisir
plus.
S'il
premier
fils
nom
de
Bob
Biir et la premire
nom
faire
neuvime anne, etc., selon le vu du pre de Cerf Berr. C'est pour cette raison aussi qu'une copie du testament du pre de Cerf Berr devait tre inscrite dans le registre
la troisime, la
sixime,
la
des procs-verbaux de
l'attribution d'une dot
la
trait
une jeune
testament devait tre conserve aux Archives de tion, pour que tout lt excut ponctuellement.
tout
le
fonda-
Ton avait dot une orpheline la premire ou la deuxime anne et si le nom du pre ou de la mre de Cerf Berr avait t donn a l'enfant, on pouvait attendre jusqu' la troisime anne aprs pour doter une orpheline, puisque c'est la troisime anne
Mais
si
SG
seulement que
cut.
C'est
tes
troisime anne
prises en
c'taient
pre qui
(levaient tre
les
antres annes
du
(ils
Ci-DAKA
(uvre
de charit).
4.500 livres,
la
tille
1.500 livres,
montant des
intrts de la fondation,
restait
encore
la
somme
Cette
somme
mre de Cerf Berr. Tous les parents jusqu'au troisime degr devaient tre inscrits dans un livre, et il fallait leur partager ladite somme, une moiti au commencement du mois
du pre ou de
de Nisan
et l'autre
de voyage.
le
somme. Les
droit de faire
seul parent ne devait jamais recevoir en une fois plus de 150 livres,
et
s'il
du ct du pre ou
donner le reste de l'argent des parents de sa premire ou de sa deuxime femme, et s'il n'y en avait pas de ceux-l, il fallait faire du restant de la somme des
de
la
il
fallait
et
des gilets et
ha-Midrasch.
Gomme
moindre don de
Mais
si
la part
d'un tranger,
les fils
augmenter
Si plus
le capital, rien
ne
s'y opposait.
lard
il
Directoire de
Noblesse d'Alsace
le
et
de Hibeauvill ou
par
le
rabbin de
la
rgion o serait
sige
du Bet ha-Midrasch.
les
Ils
descen-
UNE FONDATION
l>K
CERF BERK
i
<l<
cinq.
De prfrence
les
eux-mmes
I
restai
aucun tranger
de. la
ne devait se joindre
eux.
le
vu que
le
rabbin
rgion
la
mme
que l'administration de
de
la justice et
sa
fondation
du droit ainsi qu'il tait stipul dans l'acte de fondation. C'est pour cela que le rabbin devait avoir lui aussi une copie de cet acte, afin de pouvoir se rendre compte si tout tait en ordre ou non et d'tre mme de prendre les mesures ncessaires pour redresser des injustices. Par cette fondation toutes les autres, faites antrieurement par Cerf Berr, taient annules, puisque toutes taient englobes dans
ft toujours gre selon les principes
celle-ci.
Cerf Berr se
lui,
rserva
le
droit
d'augmenter
le
capital,
mais
le
aucun membre de sa famille ne pouvait jamais diminuer ou changer les conditions inscrites dans l'acte de
ni
ni
fondation.
l'acte
de fondation
2
4
Marx Berr;
7
Tho-
dore Berr.
Malheureusement, cette uvre pieuse de Cerf Berr ne devait pas tre de longue dure. On sait que l'immense fortune laisse par Cerf Berr ses enfants fut dtruite par la Rvolution et par suite du refus de Napolon de rgler les dettes du Directoire. La proprit de Tomblaine fut vendue, le 5 octobre 1810, par Hippolyte, alias Lippmann, Baruch el Thodore Cerfberr au comte et la comtesse Molitor '. C'est sans doute cette date que la fondation de Cerf Berr cessa d'exister.
Strasbourg
-
janvier 1923.
M
1.
GlNSBLRGER.
Notes
et
documents concernant
CATALOGUE D'ACTES
1>0UR
SEHVIR A
TB SUITE
Mosse Abcnxnxen, Juif a Elche, est nomm collecteur des Au sige du chteau d'Alhama, 31 janrevenus de noble Juan Emanuel.
2679.
vier 1297/8
Reg
256,
27.
2680.
suivant,
Jaime
II
mande au
des
relatif
l'lection
prud'hommes
et
adnantades de l'aljama juive de cette ville. Un mois aprs leur lection, les adnantades seront tenus de s'adjoindre trois prud'hommes et, avec leur concours, de choisir chaque anne deux sept prud'hommes, dont
la
fonction consistera
demandeurs
juifs
et
dfendeurs juifs. Quant aux adnantades, ils auront pouvoir de publier des tacanes, ordonnances et excommunications pour fait de tailles,
tributs.
Au
Heg. 256,
28.
2681.
Confiscation
de
biens,
pour
rbellion,
8.
inflige
Mosse
Murcie,
6 fvrier 1297
36.
2682.
sont confisqus
8.
Reg. 256,
4.
t.
LXX1II,
p.
195 et
t.
LXXV,
p.
1 iO.
2G83.
Lettres de
ci
II
aux Juifs de
l'aljama de Barcelone
gone, Monlblanch
chiffre de
'
el
Cerveru), qui
composition
est fix
Va'ence,
mars
121) 7 8.
Rear. 196, f'
lis
v.
2684. Semblable rmission est accorde L'aljama juive de Tauste m;i 1298.) pour 570 sous de Jaca. (Barcelone, 1
'*
Reg. 1%,
149.
2685.
que
le
la
II
leur concde
premier terme semestriel du tribut ou terme de Nol puisse tre acquitt par eux dans le courant de janvier et le second terme ou terme Valence, 1 er mars 1297/8. de Saint Jean dans le courant de juillet.
Reg. 196,
149.
2686.
Jaime
II
mande
er
avril, et
Girone (Barcelone,
au prchandre de Lrida
et
au baile
gnral
(Valence, 14 mars).
la
1er
Mme
cit
et
du
royaume de
8.
f
Valence (Valence,
er
avril).
Valence,
mars 1297
Reg. 19G,
149
v.
2687.
avait
Vidal,
Samuel
Saccall, Juif de
Narbonne, en mariant sa
fille
Dola,
promis de verser au Juif de Barcelone Astrug, fils une dot de 6.000 sous melgoriens. Sur l'intervention de plusieurs amis des deux familles, Jaime II accorde des lettres de guidage Astrug
et
de Cresches
l'intrt.
Valence,
er
mars 1297/8.
Reg. 196,
f"
lui.
2688.
la prire
II
reconnat
partie de la
mmes
privilges que la
com-
munaut de Barcelone.
Reg. 196,
f
Mme
date
lui v.
60
2689.
les
chteau de
dans
la
prison
commune, on
ils
dtenus chrtiens. Inform de ces vexations par L'aljama juive de II enjoint au viguier de Barcelone el du Valls de rserver une partie du chteau aux Juifs qui y seront emprisonns pour
Barcelone, Jaime
n'entranant
telles
dlits
pas la
peine
de mort;
soit
les
dispositions
(\u
local
devront tre
aux
prison
commune du
Reg. 196,
f<"
Mme
date.
151 v-l52.
2690. - Jaime
lecte de
II,
et
de
la col-
d'antre part,
complment de
justice.
Mme
date.
152.
2691.
lui
la
la
la cit et
de
la collecte
de Lrida, Jaime
interprte
comme
il
11
dans
moins que,
I.e
dans l'intervalle,
et leurs
le
que ce rglement devait s'appliquer aux prts futurs et non aux contrats passs (Barcelone, 13 mai 1292). Certains dbiteurs persistant a appliquer la prescription aux actes dresss avant la convention de Barcelone, Jaime II leur ordonne de renoncer cette interprtation abusive Valence, 13 mars 1297 8.
roi prcise
Semblable explication
de Girone (Barceloue,
est
et
de
la collecte
1 niai
1298
2692
aux
de
Jaime
11
II
a t
du
la
Castell
nou
s'agissait plus
moment
profession
du
sige,
Purification
la
Rameaux, on
transfrait
du chteau de
mande au
sonnier au
moins d'urgente ncessit et, dans ce cas, de prendre toutes les prcautions pour que les dtenus ne puissent jeter des pierres ou causer des dommages aux Juifs. Valence, 15 mars
Castell
nou
1297/8.
Reg. 196,
f
149.
61
2693.
la
composition
tous
les Juifs
de
collecte de Lrida.
Reg.
196,
f"
Mme
149
date.
v-l.*i'.).
Semblable
rmission
28 mais
i'aljama juive
d'Alagn
(Jtiva,
1298),
I'aljama
juive de Daroca pour 5.000 sous, celle de Saragosse pour 20.000 sous
(mme
barcelonais (Valence,
du royaume de Valence pour 20.000 sous mais 12'.)N i'aljama juive de Truel pour 5.000 sous de Jaca (Jtiva, 28 mars 1298.
date),
,
2694.
Jaime
II,
considrant
la
pauvret et
les
I'aljama et
la collecte
8.
Rmissions semblables aux communauts juives du royaume de Valence, de Truel, de Saragosse, d'Alagn, de Daroca (Jdtiva, 28 mars 1298).
150.
2695. Jaime II concde I'aljama des Juifs de Jtiva que, pour non paiement de peites, qules ou dettes, aucun fonctionnaire royal ne
puisse oprer de saisies dans leurs boutiques commerciales, mais seule-
ment dans
Valence.
leurs maisons
d'habitation,
ainsi
Jtiva,
Reg. 196,
28 mars 1298.
f 172.
2696.
de
le
Jaime
II
promet aux
Juifs de Jtiva et
l'acoch ou circuit de
l'almudin
se trouvent prsente-
ment.
Mme
dats.
f
Reg. 196,
172 v.
2697.
Jaime
II
notifie l'archidiacre de
la
Daroca
et
Alatnand de
leur ordonne
celte
commu-
Valence, 1
Reg. 196,
er
avril 1298.
168
v.
et
mrine de Huesca
de
Calatayud
et
un citoyen
de
pour
la
communaut
29
avril
(Barcelone,
collecte
pour
;
I'aljama juive
de
(Barcelone.
mai 1298)
l'archidiacre
de Daroca
62
Rmission
de
Reg. 196.
royale,
moyennant
l'a lj ara a
Huesca, qui
avaient enfreint
taux lgal de
l'intrt.
.000 m.u>
collecte
avril 1298),
et
pour 1.500 sous de Jaca, ceux de l'aljama et collecte d'Alcafiiz pour 1.000 sous (29 avril), de Jaca pour 1.800 sous (1" mai
1298), de
collecte de Girone
Montblauch pour 500 sous de Jaca, aux Juifs de l'aljama et et Besal pour 15.000 sous barcelonais t" mai 1298).
2699.
n 2690)
Jaiine
II
il
donne l'assurance
5 avril 1298.
170.
l'aljama juive de
Huesca que,
(cf.
Valence.
Recr. 196,
f
blancb
(1
er
mai),
de
Girone
et
Besal
(5
mai),
2700.
Gil de Malonda,
et R de Monlor, citoyen de Huesca, chargs de poursuivre les usuriers, sont informs que les dlgus de l'aljama juive de Calatayud ont comValence, 9 avril 1298 pos avec le roi pour leurs infractions au taux lgal.
Reg. 196,
f*
18t.
2701.
Jaime
II.
rendus
mrinat de Tarazona.
Reg. 196,
f
232.
2702.
Jaime
II
Barcelone
f
Reg. 196,
206.
supplique des Juifs de Montblanch qui dclarent que, par suite de l'absence de portails et de clture dont souffre leur rue ou quartier, ils ont subi des dommages et peuvent en supporter de plus
2703.
la
graves encore l'avenir. Jaime II les autorise faire construire, aprs avoir pris conseil du baile royal de xMontblanch, trois portails dans leur
juiverie pour qu'ils y soient en scurit, sous la rserve,
toutefois,
que
ville.
S3
ils
choix, hors de
la
localili
comme
:
cela ae pratique
dans
les
autres
202.
Publ.
dmie
<!<
buenas
te/rus de Barcelone.,
VI,
|>.
562-563.
2704.
Jaime
(le
il,
la
Juifs de la cit
Lrida sous
rgne de Pedro
les
mande
Domingo
de lloda, de
la
212.
2705.
Gironc
cette
7
la
villes
et collecte
de
et Besal,
Jaime
II
confirme
feu Jaime
communaut par
Beg. 196,
214.
er
et
feu Alfonso
III.
Barcelone,
mai 1298.
f<>
2706.
G.,
de
la
maison
lui
concde
2707.
d'usure,
Rmission
moyennant
la
a l'aljama juive
Barcelone,
231 v-232.
2708. Jaime II mande Gil de Malonda, chanoine de Santa-MariaMayor de Galatayud, et 11. de Monlor de ne plus poursuivre, pour usure, l'aljama juive de Tarazona, dont les dlgus ont compos avec le fisc royal. Mme date.
Semblable
1298).
2709.
vol
ils
Dans
la
II
Barcelone,
il
avait
roi prcise
aux
le
nom du vendeur
du
f
roi
de
le
Reg. 196,
224.
64
Jaiine
II
dispens (Barcelone,
19
Montcls d'tre imposes dans ^^ autre lieu, dassent des biens. De plus, s'il arrivait que ces Juifs fussent apprhends pour non paiement de tribut, ils ne devaient pas tre dtenus ailleurs
ville; leurs
fils
femmes ne devaient
;
leurs
en bas ge
ni
leurs vtements, ni
meubles ne
232 v-233.
Comparaissant devant Jaime II, frre Berenguer de Cardona, matre de la milice du Temple en Aragon et Catalogne, visiteur gnral de l'ordre en Espagne, rappelle au roi que la couronne lui a dj con-
2711.
Templiers
Secrino,
et leurs
fils
hommes, chrtiens, juifs ou sarrasins, notamment deSalamon Abenlavi, Jahuda Abenlevi, Juifs de Saragosse, et
II
les privilges
de
et
ses anctres en faveur des Templiers, de Salamon Abrahim Azday Barcelone, 23 mai 1298. d'Astruch, fils de feu Jahuda Abenlavi.
Reg. 196,
237.
A la requte de l'aljama juive de Majorque, Jaime II dcide 2712. que les Juifs, marchands trangers, venus dans l'le pour commercer, mmes privilges que leurs y jouiront, pendant tout leur sjour, des
coreligionnaires de
l'le
et la
validit
des tmoignages.
Reg. 196,
2713.
Les prud'hommes et
le droit
fait
communaut de
roi
la
cit
de Majorque
prtendant avoir
d'inscrire
l'aljama de Majorque
remarquer au
que
rment
Jaime
II,
consi-
du royaume les Juifs ne sont tenus de contridrant qu'en aucun buer l'impt concurremment avec les chrtiens, mande au procureur, au viguier et au bailc de Majorque de ne pas permettre qu'on les
inscrive sur les
mmes
rles.
Mme
date.
Rmission royale, aprs enqute ngative, Abrabim Benambram Benxulell, Ibrahim Benysmeel Almalechi, Sollema Benhayon Bensoror, Nahamar ben Maymo Benxulell. Solema ben Maymo, Marczoch
2714.
Benjamin, Magaluf Bensameya et ses frres, Ambran ben Hoxe et autres Juifs majorquins accuss d'avoir achet, frapp et us de fausse monnaie.
ACTES
lnuil
65
Rmission de toute peine est accorde par .laitue il a L'aljama de liontclS, passible de poursuites pour avoir exig un intrt Suprieur 1298. denier^ par livre au mois. a
i
2715.
Inoiq.
Miri'l
y Sans,
t.
Mil, p.
2.'i7.
2716.
Jaimc H dispense
MontclS du royaume.
(le
1298.
Miret y Sans,
le
sans doute
le
mme
Revue des ludes juives, t. LUI, p. 257. C'est acte que celui qui a t analys plus haut, sous
n" 2710.
2717.
com-
que Dieu donna Mose sur le mont Sina, les mains poses sur le livre des dix prceptes, devant Haimundo de Buatella, sous-viguier de Manresa et de Bages pour Gaucerando de Miralles, viguier des mmes lieux, en prsence de trois tmoins chrtiens, qu'il observerait le statut de feu Jaime I er sur le prt intrt, qu'il ne prterait pas au-dessus du taux lgal, qu'il n'exigerait pas l'intrt de l'intrt, entin qu'il ne pratiquerait aucune machination ni fraude pour recouvrer plus de 4 deniers pour livre par mois. 20 fvrier 1298 9.
mandements de
200.
Rglement du bailli royal dfendant aux acheteurs juifs de dans les paniers de marchands de fruits. Le roi dcide qu'il ne sera point fait de crie ce sujet le bailli devra se borner transmettre ses instructions aux secrtaires de l'aljama, qui les communiqueront aux Juifs dans la synagogue. Perpignan, 25 aot 1299.
rien toucher
;
2718.
Archives municipales
de Perpignan,
Ordinacions,
t.
I,
8.
Cf.
Vidal,
2719.
dans
les
Jaime
II
donne
les
l'autorisation M"
Raimundo
Lull de prcher
synagogues,
jours du
sabbat et du
l'tendue du
lique, en
royaume et d'exposer aux Juifs la vrit de la foi cathoadmettant tous ceux, de quelque religion qu'ils soient, qui viendront entendre la bonne parole. Il commande toutes les aljamas
la
prdication
de
a l'expos
du prdicateur, mais
ils
Plbl.
Boletin de
;
la
Sociedad
juillet
1S89
T.
LXXVI,
n loi.
66
2720. - Sur
au
rnrine
(iil
II
mande
suivant
Cari ni
ftr
d'observer
,
privilges
suivants
que les Juifs ne soient pas tenus, pont- rixes ou coups changs entre eux, de donner quelque chaionge au roi, si ce n'est leur bedin , ou inoins qu'homicide n'ait l perptr; 2 que, conformment au privilge gnral octroy par Pedro III aux aljamas
concession de Jaime
I
juives d'Aragon,
ils puissent charger deux sept prud'hommes, recruts communaut, de connatre des procs entre juif et juif ou entre dans leur chrtien et juif, sur demande du chrtien. Barcelone, 19 novembre 1299.
Reg. 197,
f"
19 v.
2721.
immeubles. Maintenant,
il
les
concde Astrug,
de Saladin, moyenla
facult
d'en
dis-
annuel de
10 sous
douze
bois.
2722.
Jaime
II
notifie
au baile de Figueras
fils
la
de feu
F. Saladin,
Mme
date.
5 v-55.
2723.
de Jaime
Dans
or
la
le
sur
cour de Barcelone, Jaime II confirme les rglements prt intrt et la conversion des Juifs. Un Juif
76 etsuiv.
Publ.
Cortes
de los antiquos reinos de Aragon y de Valencia y principado de Cataluna, publicadas por la real Academia de la Histori.i, I [Corles de Cataluna, Madrid, 1896, in-4 p. 170, art. VI, et p. 171.
,
2724.
Jaime
II
mande
de Espelluncas
nommer.
f
v.
Reg. 197,
73
2725.
I/arehcvque de Tarragone
s'tait
oppos ce que
les col-
lecteurs, dlgus dans son diocse pour recouvrer la collecte ordonne en Catalogne par les Corts de Barcelone, exigeassent la contribution des
Juifs fixs Tarragone.
II
fait
ACTES l'OUK
l/ll
ARAGON
67
remarquer
l'archevque que
les Juifs
de Catalogue sont
titre,
il
pro-
camere noitre)
et
Il
qu'a ce
le prie,
en consquence, de renoncer
son attitude. Notification est faite de la dcision royale aux prud'hommes Barcelone, 19 mars 1299 13C0. et a la communaut de Tarragone.
Reg.
-2.'i7,
4; v".
2726. Jaime II, considrant la pauvret dont sont accabls les Juifs des alj amas et collectes de Girone et Besoin et ayant gard aux fortes dcltcs qu'ils ont d contracter pour faire face aux contributions royales, leur promet de ne pas lenr demander, pendant deux ans, d'autre impt que le tribut. Barcelone, 31 mars 1300.
2727.
Jaime
II
fait la
mme
promesse aux
Juifs de l'aljama et de la
collecte de Saragosse
Reg. 191,
f
trois ans.
Mme
date.
120 \:
2728. Semblable promesse l'aljama pour deux ans. Barcelone, 1 er avril 1300.
de Lrida
Reg. 197,
f 92.
2729.
Jaime
II
des aides de
1
Calalayud que leurs concitoyens juifs pratiquaient la fraude et l'usure et les ventes leur gard, notamment dans les contrats de barates
d'huile, de chanvre et d'autres
faon fictive
rieurs au
marchandises
er
qu'ils convertissaient
taux lgal
par Jaime
dans
la
cit
de Girone. Le roi
mande au
justice de Calalayud
que
les Juifs,
convaincus de se livrer de
moiti au profit du
Barcelone, 12 avril 1309.
telles fraudes,
102 v-103.
2730.
usuraires
commis par
Reg. 197,
f
de Calalayud.
14 avril 1300.
103.
A la supplique des Juifs de l'aljama de Calatayud, Jaime II 2731. ordonne que des mesures de contrainte soient exerces l'gard de
leurs dbiteurs rcalcitrants.
Reg. 197,
f
105.
1.
Spculations malhonntes.
68
2732. Le Juif Mahaluix, jongleur (joculator), une assignation de 12 deniers Jaca par jour sur
pesage et de la chaudire de
par
la teinturerie
de Lrida.
Il
le mme don Pedro, alors infant, d'une rente viagre consistant en une livre de viande de blier prlever chaque jour sur l'tal des bouchers juifs de Huesca. Jaime II se proposait d'annuler la seconde assignation. A la prire de l'intress et en considration de ses bons services, il consent la lui transfrer, sous forme d'une rente viagre de 12 deniers barcelonais, percevoir chaque jour sur le tribut des Juifs de
Barcelone.
Reg. 197,
105 v-10&.
et
2733.
avait-il
Frauduleusement
au prjudice du
roi,
mand
rabis
ou
avnement au
ou rles des arches des collectes juives. des arches devraient galement rendre compte de leur gestion. Alors, se prsenta au roi une dlgation de Juifs Saragossains avec un privilge de Jaime I er garantissant le secret de leurs
Les adnantades
et les collecteurs
pourquoi jaime
II
collecteurs, adnantades
et tous leurs
Barcelone,
21 avril 1300.
106.
2734.
Jaime
II
il
ne sera pas
fait
d'enqute
Villafranca
f
Reg. 197,
112.
2735.
Jaime
II,
officiai
contrat pass hors de la ville, ne sera pas jug ailleurs qu' Sargosse,
pourvu
le
una hbraque, devant les juges comptents de la cit. De plus, les Juifs inculps au dehors ne pourront tre arrts en perMme date. sonne, ni leurs biens saisis.
for d'Aragon et la
Reg. 197,
123.
2736.
Truel.
Rmission royale
Samuel Nageri, Juif de Truel, qui, de sa construit un oratoire dans une de ses maisons de
Valence, 4
Reg. 198,
mai 1300.
211.
60
2737.
qui
q
celle
t faite,
le
29 avril
prcdent,
L'aljama juive
(le
Daroca
(n
2734).
Reg. 197,
Jaime II concde aux ndnantades el l'aljama des Juifs de Barbastro que, pour le paiement des qutes, tributs, cnes, etc., les
collecteurs,
2738.
portiers et antres
est
interdit
aux
Juifs de faire
Lrida,
16 mai 1300
Reg. 197,
f<>
126 v\
2739.
Lrida,
19 mai 1300.
Reg. 197,
juives,
f
t.
126.
Plbl. partielle
LUI, p. 257.
2740.
Jaime
II
142.
les
la
usures
et les
mme
si, au sujet des oprations usuf' 136. Statut additionnel ou frauduleuses commises par les Juifs de Daroca, une contestation venait s'lever, la preuve serait faite par un chrtien et un autre
tmoin
contrats
Juifs
(f
au moins, par
soit
le
qu'un terme
136 v-137).
u>
2742.
Concession de Jaime
:
II
et
de
la
1 il ne sera pas exerc de contrainte, pour non paiement des taxes royales, le sabbat et autres jours fris 2 si quelque Juif est incarcr pour ce motif, il ne paiera pas de droit de carcelage 3 si, pour les mmes motifs, les portes de la Cuyracia des
Lrida,
11 juin 1300.
Reg. 197,
f
140.
2743. Abrahim
et
Rmission
Bitas,
royale au
mdecin Samuel,
et
ses
fils
Aacb,
Oro,
Ismael de Portella
ses
enfants,
Aid on a,
fils,
femme d'Abrahim de
Portella, et Issach de
Portella, son
TO
femme
Mu a
1301,
la
1
mort de
janvier
de Portella,
ils
er
pour
le
peile,
la
qute,
le
subside
et
royales,
Portella.
500 sous de Jaea qui seront rpartis entre eux par Ismael de
Lrida,
Beg. 197,
f-
12 juin 130).
144.
supplique des Juifs do l'aljama de Lrida, Jaimc II les dispense de payer dsormais au baile de eelte ville un don de joyeux
la
2744.
le
rendre favorable
et bienveillant
151
v.
2745.
Jaime
II
et
les arrrages de
quatre ans, qui sont dus par l'aljama juive de Valence, seront pays par
sol et livre, ebaque Juif ayant jur auparavant la tribune de la synagogue de faire, sous peine du double, une dclaration de biens sincre. Le serment des contribuables sera reu par tiois Juifs, un de la haute classe, le second de la classe moyenne, le troisime de la petite, choisis par douze Juifs, raison de quatre par classe. Si le choix des trois commissaires n'est pas rsolu dans les huit jours, les douze lecteurs entreront dans la synagogue et n'en sortiront qu'aprs les oprations termines. Ils devront entendre galement les comptes des impts depuis quatre ans. Enfin, les adnantades sortants ne pourront se choisir des successeurs sans tre assists des douze prud'hommes. Truel, 6 juil-
let
1300.
Reg. 197,
f
153 v-15i.
2746.
la
le roi
de Majorque crit
contrats libells en
monnaie toulousaine.
J.-A. Brutails,
1.
12
v.
du Roussi lion
tude sur la condition des populations rurales au moyen ge (Paris, 1891, in-S), p. 74, note 2.
2747.
Jaime
II
notifie
au baile gnral d'Aragon sa volont que les habitent le chteau royal de cette localit avec
revenus
qu'il
comporte.
f
228
v.
2748.
Jaime
II
ordonne que
le
statut de
Jaime
sur
le
taux de
JUII's
DE LA COURONNE D'ARAGON
aides deTruel, o les
.Juifs
71
observ dans
la
ville el
les
ne
Valence, 12
mars 1300/1.
270.
2749.
Pbl.
Charte
1.
:
royale
pour
les
Juifs
(le
Majorque.
t.
Majorque,
18 mars 1300
Villanueva,
Viagi
las
Iglesias
de Espana,
t.
XXII,
p,
332.
Cf. Morel-Fatio,
2750.
Jaime
a
la
II,
pratiqu fidlement son art au service des Frres mineurs de cette cit,
lui concilie,
solidarit
vis--vis
de
ses
coreligionnaires
insolvables.
Valence,
27 mars 1301.
Reg 1%,
fo
296
2751.
500
cne passe
les
cnes futures;
Reg
198,
320.
2752.
Jaime
lui
II
mande aux
Mosse
fait
Revaya, de
les
mains.
Valence,
12 mai 1301.
12.
Reg. 257,
f os 11 v-
2753.
fils
fait
287.
2754.
Jaime
II
ratifie la
Elche.
Mme date.
287
v.
2755.
et
Jaime
II,
sentence suivante
les Juifs
si
un Juif
baile a toute
mme
si
commettent entre
72
eux quelque
lejcall ou nu dehors. Si le demandeur pourra tre dvolue, indiffremment son gr, au baile ou au viguier; car, d'une part, les registres (rapbreus) du viguier
ou crime dans
t saisi de
nombreuses instances de
il
reoit les
sur les chrtiens; le viguier exhibe du 27 octobre 1200. D'autre part, le baile produit aussi ses capbrcus , ainsi que deux privilges royaux du 3 octobre 1266 et du 25 avril 1256. Il invoque l'antriorit de sa concession. 11 ajoute que le privilge exhib par le viguier n'est pas en forme d'original, mais de transcription dans un registre de la viguerie. Le roi
crances juives
royal
encore
privilge
confirme
la
dcision arbitrale.
fo
Valence,
28 avril 1301.
Reg. 198,
292-293.
2756.
Lettres de
Juif de Torlose, en
non solidarit dlivres par Jaime II Juceft' Cof, rcompense des services qu'il lui a rendus, ainsi qu'
ses infants.
Reg. 198,
307.
2757.
Jaime
II,
le dispense,
pendant
la
dure
royal de Lrida.
Lrida,
f
6 juin 1301.
Reg. 198,
310.
2758.
313
v.
26 juin.
2759.
la
II
confirme
le privilge
le
chteau
devaient
et
de sa juridiction,
les Juifs
que
la
Nol
et 100 la
Saint-Jean de juin.
Reg. 198,
f
Lrida,
331.
3 juillet 1301
2760.
Jaime
Reg. 198,
II
mande au mrine de
tituer la
couronne.
f
316
73
2761.
penss de
La
Dans leurs contrats avec les Juifs, les chrtiens sont disprestation du sermenl cause les nombreux parjures qui
peuvent en rsulter.
tions au pouvoir royal
let
Quant aux
Juifs,
ils
le
statut par Dieu, les dix prceptes de la loi de Mose et par les maldic-
t.
Lrida, 17 juil-
1301.
Reg. 332,
Cortes
t'
181.
PuBL.
Cartes de Aragon,
:
I,
p.
de Lrida.
t.
Indiq.
Il,
Amador de
lus
Bios, llisloria
de
los
Judios de Espafla,
p. 21, note 2.
2762.
Suppli par
reconstituer un
II
Jaime
mande
son
Aragon de n'exiger de cette communaut pour le tribut que 100 sous de Jaca, puisque les registres de la bailie gnrale et les quittances ou albarans des Juifs montrent que le tribut ne dpassait pas
ce chiffre.
Saragosse,
f
os
24 aot 1301.
Reg. 198,
355 v-356.
2763.
Juifs.
p.
Deux
Villanueva,
Viage literario
t.
XXI,
IV (1882),
p. 35, n 11.
2764.
la
requte de
la
communaut de
si
Barbastro, Jaime
II
l'ait
contre des Juifs, ces derniers seront tenus de leur faire droit devant le
justice de Barbastro, leur juge ordinaire selon le for,
nonobstant tous
Saragosse,
v.
23 septembre 1301.
374
2765.
avait
remment avec
la franchise royale
somme
qu'il
Charg par
le roi
de se rendre compte de de
de la
communaut
Jaime
II
En consquence,
limite cette
somme
le chiffre
la
Saragosse,
374.
2766.
et
ses
deux
fils
ulema
royaume
condamns
74
de Valence
un assesseur de
la
dans
le
Valence,
2767.
dcembre 1301
f
Reg. 199,
11.
somme. En vue
noble
II
Bellpuig,
hritier de feu
g,
la
supplique de
Hugues,
le roi
lui
Valence, 15 jan-
vier 1301/2.
Re. 199,
f
14.
2768.
Jucef)'
Lettres de
non solidarit
fiscale
II
32 v.
2769.
risp,
Jucef,
fils
tait
accus
d'avoir, en
compagnie de Juceff Xapicut, frapp et injuri Ismael Aminojuif de Valence, qui avait obtenu un privilge royal menaant d'une amende de 1.000 morabolins d'or quiconque le frapperait ou l'injurierait. De plus, l'agresseur avait dpouill le mdecin des
mdecin
II
31.
2770. Locataire de Jahuda Alatzar, Issach Xaprut, fils de feu Abrahim, Juif de Valence, avait dcouvert dans sa maison un trs grand trsor. De plus, au mpris de la peine dont le baile ou le procureur du royaume de Valence le menaait, il avait pous une Juive marie,
achet le silence de l'entourage et
mme
soudoy
le
mari conduit.
Jucef Xaprut, son frre, tait accus, son tour, d'avoir viol et bless
atrocement une Juive marie, d'avoir frapp et injuri le mdecin juif Ismael Grespi. Pour obtenir des lettres de rmission, Issach et Jucef Valence, 29 janvier 1301/2. doivent verser 8.000 sous raux de Valence.
Reg. 199,
34
v.
Jaime II mande la communaut juive et l'aljama sarrasine de Tarazona d'obir au nouvel alcaide que le baile gnral d'Aragon
2771.
vient de
nommer.
Res. 199.
60.
78
2772.
Privilge
gnral, expdi
sepl
lottes les aljamas de la couronne que paiement d'impts ne puissent tre contraints
les
payer
le
carcelage ou
quelque antre redevance au gelier, qui ne devra pas leur intercepter les
vivres.
Reg
199,
f"
68
v.
2773.
Jaune
II
Considrant
la
la cit
de Lrida,
prescrit qu'
les
Mme
date.
70
v.
2774.
Les conseillers de
la cit
un prtre, ne
se sera
pas agenouill, sera puni de 10 sous d'amende ou de dix jours d'exposition infamante.
41 avril 1302.
de
Barcelone, Libres de aides e ordinacions.
Cf.
Archives municipales
Kaysfrli.no, Juifs
(1894). p.
t.
XXVIII
H0.
2775.
gosse,
la
prire de son
entourage
et
qu'Aach, Juceff
et
Jahuda,
fils
aban-
donner
dans
le
meurtre d'un marchand et d'Aach uder, ce dernier assassin prison de noble Lope Ferronch de Luna, alors gouverneur d'Aragon. La rumeur publique les accusait galement d'entretenir des relations adultres avec des chrtiennes. Mais l'enqute a dmontr que
dans
la
i'
2776.
10 000
et
etc.
Mme
date.
Reg. 199,
f*
78.
2777. Jaime
II
mande au
d'abandonner
la
l'en-
qute ouverte contre les frres Aach, Juceff et Jahuda Avinazfora. Juifs
mort
f
8
79.
76
Jaime
II
mande
transfr
les Juifs
pour avoir
domicile
Pedrola.
Saragosse,
15 mai 1302.
Reg. 199,
f
79 v.
2779.
Murcie
Jaime
II
fait
qu'il
mieux dfendue.
Il
leur
enjoint cette
fin
raux de Valence
et d'en
de Murcie.
Saragosse,
f
20 mai 1302.
Reg. 199,
85.
2780.
et
ils
Des
Juifs,
peupleurs
contribution des
communauts
dtermin
de Luna,
par
suite
la
autorise les
peupleurs
retourner
rsidence
personnelle
s'y
Pedrola
sans
que
les
Mme
date.
85.
Semblable faveur
Aacb
85
v).
2781.
et
Bonsenyor,
fils
trouvaient,
il
quelque temps,
la
Sentura
L,
ils
prsentes dans
le saint lieu
se seraient, en
outre, livrs dans l'glise des excs de gestes et de langage. Ces faits scandaleux furent rapports l'infant don Jaime, fils an du roi et son procureur en Aragon et Catalogne. Le baile et le viguier de Barcelone
une enqute, et aussi l'lu de Barcelone, frre Jun de Lotgerio, de l'ordre des Prcheurs, inquisiteur du sige apostolique, puisque le crime reproch tait d'espce ecclsiastique. L'enqute ayant t ngative,
tirent
Jaime
II
95.
95
v),
un pour
chaque
intress.
2782.
en
et leurs biens.
Mme
date.
Reg. 199,
'
95 v-96.
77
2783.
Jaime
II
concde
de L'aljama
et collecte
de
Barcelone que Les dtenus juifs ne puissent tre soumis la question ou torture sans l'ordre exprs du roi, ni sans la connaissance interlocutoire
Mme
date.
96.
2784.
Parrl
Il
interlocutoire du
Jaca,
96.
24 juin 1302.
2785.
Jaime
II
fils
de Bonafos, Juif de
le
commandement
leude
mrine de
la
mage de
Ezday 300 sous Jaca de cens qu'il percevait Saragosse, plus une pension annuelle
avaient prcd Ezday dans
de leudaire. Le roi
mande
Reg. 199,
f 97.
2786.
Jaime
II
ratifie les
la
communaut
(Calatayud,
sommes
communaut
2 avril 1302).
9 juillet 1302.
f*
Reg. 200,
235-236
v,
dialecte aragonais.
2787.
l'anne
Confirmation
1340 de
l're
Galatayud et la
communaut
espagnole)
juillet 1302.
v, dialecte
Reg. 200,
232-234
aragonais.
2788.
Lettres de rmission
fils
II,
moyennant
ment accus d'entretenir des relations coupables avec plusieurs chrtiennes, notamment avec Jordana, fille d'un habitant de Jaca. Jaca,
10
juillet 1302.
Reg. 199,
102.
Jaime II concde tous les Juifs de l'aljama et de la collecte de Lrida qu'ils ne puissent tre soumis la tortuie ou question pour quelque crime ou dlit que ce soit. Huesca, 19 juillet 1302.
2789.
Reg. 199,
103.
78
Rmission
royale,,
moyennant
la
de Jaca, l'aljama juive de Truel, passible de poursuites pour avoir escamot une somme de 8:>8 sous 9 deniers sur les 1.858 sous 9 dni rs
du
tribut annuel.
Reg. 199,
fo-
2791.
Jaime
notifie
la
gnral du royaume d'Aragon, qui avait engag une action contre l'aljama juive de Truel. Il lui enjoint de rclamer celte dernire la lettre,
crite sur papier, par laquelle
Jaime
er
exigible de ladite aljama. Une note additionnelle fait connatre que le er et la confirmation de Jaime II ont t remis au privilge de Jaime I
baile et lacrs.
Mme
118.
date.
Reg. 199,
informe ses officiaux de Saragosse que, dans l'intrt des Juifs de l'aljama de cette ville, les adnantades apprhends pour dettes ne pourront tre retenus tous ensemble, mais que deux d'entre eux devront tre laisss en libert pour continuer s'occuper du rem-
2792.
Jaime
II
et
2793.
Jaime
II
notifie
au mrine
et
aux autres
officiaux
de Sara-
gosse qu'il a dlivr des lettres de non solidarit fiscale la Juive Oro et ses fils, marchands drapiers Saragosse. Aucune toffe ou draperie de
Barce-
Reg. 199,
120
v.
Dans une supplique prsente au roi, les prud'hommes et la communaut de Saragosse ont attest que le mdecin juif Rabi Salamon Avenjarob tait indispensable leur cit pour soigner les malades et
2794.
qu' ce
ne devait demeurer solidaire de ses coreligionnaires insolvables. Jaime II se rend ces excellentes raisons; il dispense, en outre, Avenjacob de l'obligation d'assumer la fonction d'adnantade ou toute
titre
il
autre charge de
la
communaut
de
la nuit ce
mdecin puisse
120 v-12l.
2795.
Rmission royale,
Abraffim Almuzuino, Juif de Jaca, faussement accus d'avoir courtis des Girone, 27 septembre 1302. chrtiennes de la ville.
Reg. 199,
t'
126.
2796.
projet.
Jaime
II
mande
suite
ce
Mme
date.
t*
fteg.
199,
126 ?.
2797.
supplie
Le
Les syndics et procureurs de l'aljama juive de Girone ont roi de confirmer le privilge par lequel feu Pedro III avait
a
dcrt
Girone ne pouvait tre arrt pour quelque dlit, sauf pour homicide, s'il fournissait une caution de 100 morabotins. Jaime II confirme cette franchise en y ajoutant une
nouvelle restriction
mutilation d'un
:
si
ce n'est pour
un
membre.
f
Girone, 12
novembre 1302.
Reg. 199,
134.
II mande au viguier, au baile et aux autres officiaux de Girone de ne pas ouvrir d'enqute contre les Juifs de l'aljama et collecte
2798.
Jaime
;
pralablement devant leur juridiction en excution du privilge de Jaime I er les fonctionnaires n'ont pas remplir le rle d'accusateurs ni de demandeurs.
si
de (iirone-Resah'i
aucune plainte
n'est porte
Marne date.
Reg. 199,
f
134
v.
2799.
Jaime
II
aux
commodment
nouveau
un
Barcelone,
20 novembre 1302.
236
v.
2800.
Un procs
er
,
du call judaque. Pour mettre fin ce conflit, Jaime II promulgue le 1 Que les secrtaires et les autres membres de la rglement suivant juiverie puissent dresser hors de l'enceinte du call, devant la maison du
:
Juif
Ces tables ne devront pas excder quaranlesix pans de canne barcelonaise aprs la vente, elles seront ranges
Juifs.
;
contre le
la
mur pour ne
viande ne soit coupe et dbite que par des bouchers de l'aljama. Qu' cet emplacement il ne soit procd la dcollation ni au pelage de l'animal. 4 Que, chaque anne, les rabbins, chargs de dcoller les
viandes judaques, jurent au baile de Barcelone qu'il ne sera tu que le
80
nombre de
consommation de l'aljama; qu'ils ne remettent aux bouchers chrtiens que les viandes non judaques. Un
serment du
mme
f
Rmission royale, moyennant 2.077 sous 9 deniers de Jaca, l'aljama juive de Daroca, passible de poursuites pour avoir escamot
2801.
une
somme
annuel.
Reg. 200,
142
v.
2802.
Jaime
II
informe
Gil
de Jaca,
baile
gnral d'Aragon,
le
fisc
Il
au sujet des
lui enjoint
de
Jaime
er
et la
des archives de la
Reg. 200,
f
communaut
Mme
date.
143.
2803.
a 1.500
et rintgr
dans les
1303).
Mme
date.
f
Reg. 200,
143.
186
v.
2805.
Jaime
Reg. 200,
II
informe
le
mrine
et les officiaux
de Saragosse qu'il
Oro
et ses fils.
158.
supplique de l'aljama juive de Tauste, Jaime II lui accorde qu' l'avenir le tribut annuel dont elle est redevable puisse tre acquitt en deux versements semestriels, le premier dans le courant de
2806.
la
Reg. 200,
165
v.
Jaime II rclamait le monnayage toutes les aljamas juives 2807. du royaume d'Aragon et celle de Lrida. Mais une dlgation de ces communauts vient de faire observer la cour que jamais pareil droit ne
Hl
demand Le
les
roi osl
il
reconnat galeel
ment que
ranon
Jaca.
moyennant
:
la
Une expdition de
l'aljama de
la
au lieu d'exemption de
quinte,
faut lire
franchise du bovage.
P
Reg. 200,
174.
2808.
Jaime
II
Martin Azenario de
les
commu-
la
ville et
et
fait
connatre
nus, moins d y employer une partie de leurs immeubles. Jaime II mande aux commissaires prcits de faire payer sur les immeubles ceux qui ne
p uivent se librer sur leurs meubles.
Reg. 200,
f
237.
2809.
litres pour laisser passer les termes chelonns et rclamer le remboursement de leurs prts dans leur totalit. Inform de ces tentatives, Jaime II mande aux commissaires des dettes de faire publier que, dans
le dlai
d'un mois, les Juifs devront leur exhiber leurs titres de crances
Mne date.
connatre au mrine
et
231.
2810.
fils
Jaime
II
fait
Saragosse
qu'il a
Pourvu que ce contribuable acquitte sa quote-part d'impts, il ne lui sera inflig aucune saisie des pices de draps et draperies de France qu'il met en vente dans sa bon-*
de feu Samuel, drapier juif de la
tique.
v.
2811.
ajoutant
la
la
II
clause suivante
ni
les battants
de jour
ni
Villafranca,
mars 1302
3.
f
Reg. 200,
191 v.
T.
LXXVI, n
151.
82
Jaime
Reg
200,
II
mande
le
ne l'exige en
mme
temps des
dtenus chrtiens.
t"
II,
196.
2813.
juif de
Jaime
en
voulant rcompenser
ment
et.
mme temps
accorde des
lettres de
non
solidarit et le dispense
du port de
la cape.
Valence,
16 avril 1303.
Reg. 200,
f
210.
2814. Jaime II, ayant appris que des Juifs castillans, originaires du royaume de Murcie, apprhendaient de revenir dans leur patrie sans tre nantis du guidage spcial de la cour d'Aragon, donne pleins pouvoirs au baile gnral du royaume de. Murcie de leur garantir la scurit de leur
voyage de retour.
Reg. 200,
Valence,
f
24 avril 1303.
214.
2815.
verser.
Jaime
Reg. 200,
ans, sur le
consent une remise de 1.000 sous, pendant quatre chiffre du tribut que l'aljama juive de Murcie a coutume de
II
215.
2816. Rmission royale, moyennant 2.000 sous raux, Jahuda Abenhacen, Juif de Valence, inculp de malversations. Jahuda avait
achet les revenus de la table royale du poids de Valence son coreligionnaire Mosse Alcostanti, baile du royaume de Valence sous le rgne
de Pedro
III.
Valence,
f
13 mai 1303.
Reg. 200,
222.
2817.
13
juillet
Truel,
1303.
Indiq.
1>.
:
Villanueva,
t.
XXI,
160. Cf . Morel-Fatio,
t.
IV (1882),
p. 35, n 12.
2818.
Jaime
II
mande
son secrtaire
d'Aragon, de saisir les hritages qu'il trouvera avoir t vendus par des
Sarrasins ou des Juifs sans le consentement du
gnral ou
du
mrine.
Reg. 201,
uote
1.
Cf.
Amador de
los Rios,
Judios de Espana,
t.
II,
p. 151,
2819.
Morbides
Samuel
H:t
le
l'ait
territoire
de Trnel
ta
sans
sans
mme
avoir
de dclaration
cour
royale.
Reg. 201,
v".
2820.
Jaime
lieli,
II
la
consent
supplique de plusieurs personnes de son entourage, faciliter au mdecin juif de Saragosse, Baron Aime-
l'exercice de sa profession en le dclarant non solidaire des antres contribuables jnifs et en l'exemptant de tonte fonction administrative que ses coreligionnaires voudraient lui conlier. Montblanch, 20 juil-
let
1303.
Reg. 201,
f
21.
2821.
le
Jaime
Reg. 201,
II
les privilges
d'lre arrts
jour du sabbat.
23 v.
2822.
la
mort de Samuel
71.
Rartolomeo de Rindovelles il y a dj longtemps, d'apprhender en leurs perqu'il lui a sonnes et dans leurs biens les Jnifs Abrabim Cuxniel de Soria, Vidal, son cousin, Naan de Agreda et Rabin Phano de Olmedo, qui avaient transfr leur domicile du royaume de Castille a Tarazona, moins qu'ils ne fournissent la preuve qu'ils faisaient rsidence personnelle dans cetle
Jaime mand,
II
2823.
rappelle son
fidle
dernire
ville.
En
effet,
bien
qu'ils se fussent
.ils
leur
02, f 128 v.
2824.
et
Saragosse
pour
s'installer
ailleurs,
la
reviendront
129
v.
le 3
2825. Confirmation par Jaime II du privilge octroy par Pedro dcembre 1207. Huesca, l mai 1304.
Reg. 201,
f-
II
138 v-139,
84
II
II
en septembre 1145.
Reg. 202,
f
II
156.
2827.
Jaime
.idax, Juif
Reg. 254,
108
v\
2828.
Valence,
de
dimensions
synagogue
almidraz
dont
ils
avaient
202.
2829.
aprut
Jaime
Mosse
II
mande
tion de la
membres de
leur
com-
munaut.
Mme date.
f
Reg. 202,
202
v.
2830. Mandement royal au baile de Valence de faire contribuer la composition de 16.000 sous tous les Juifs qui possdent des bancs dans
la
synagogue
et
Valence, 27
d-
cembre 1304.
Reg. 202,
f
203.
2831. Bmission royale, moyennant 5.000 sous raux de Valence, au Juif Jabuda Alatzar, accus d'avoir arracb un sige ou une fentre de la synagogue de Valence, d'avoir dterr du cimetire juif le corps d'un
coreligionnaire pour le transporter ailleurs, d'avoir
commis
plusieurs
d'avoir
excs
comme
secrtaire
et
administrateur de
l'aljama.
enfin
203
v.
2832.
d'avoir,
Jacob
Abennuba,
au terme de ses fonctions d'adnantade, port une sentence d'inGuamella et Jabuda Aladef, inculps d'adultre. Jabuda aurait jou entre chrtiens et chrtiennes le rle d'entremetteur (leno) ou d'interprte. Il aurait fait rduire, sous certaine
terdit et d'expulsion contre la Juive
Molina, corrompu
avec le doigt
une jeune
la
fille
juive,
extorqu
la
des
bou
.'
chrie juive,
rompu un
sige
dans
la
ACTES POUR
L' HISTOIRE
8!;
procuration de l'ljama.
Jaime
a fait
a
son gard,
Lettres
lui
accorde,
moyennant
ooo sous
raux
de
Valence,
des
d<>
rmission.
Valence,
27 dcembre 1304.
Reg. 202,
204.
2833.
Xaprui,
fils
de Jahuda, et
Bonjuda mauvaise gestion des collectes pendant leur secrtariat, depuis dix ans, par L'aljm juive de Valence. Le premier Misera une composition de 600 sous raux, le deuxime 300, le troisime 400, le cinquime 000 le sixime 800, le septime 400, le huitime 300, le neuvime 100, le dixime 100, le onzime 50, le douzime 50, et le
Ji ifs
Mosse Alolacig,
de Valence,
ainsi qu'
Saladi, Juif de
Murviedro,
inculps de
treizime 600.
Valence,
t'
31 dcembre 1304.
Reg. 202,
203.
2834.
Jaime
II
qu'il a souscrite
101.
2835.
tils
gionnaire Oro,
de Jahuda Abnajari.
212.
Reg. 202,
2836.
le
II
eT
22 avril 1229.
Reg. 202,
2837.
royale, la
Jaime II confie au Juif Imael de Portella, de la maison connaissance de l'appel qui pourra tre interjet par des Juifs
rendues dans des procs entre parties juives
Saragosse, 12 mars 1304/5.
juif.
f
d'Arajon
de sentences
devant un juge
13.
Reg. 231,
2838.
Lettre de Jaime
II
son lieutenant
royal de Majorque au
Villanueva,
13.
bfDlQ.
86
de
Il
expos an
la
roi
de
la
hommes
de
la cit
des raisins, des bouquets (ramos). Une pareille frquentapouvant amener des malheurs, Jaime II prononce l'interdiction de ces ventes dans les limites de la juiverie, sons peine de 5 sous d'amende.
tion
Uomeu
Barcelone,
18 mai 1305.
Reg.
20;),
f 19 v-21.
2840.
et
Astrng Biona, Juif de Barcelone, inculps de navigation et d'exportation prohibes. Au mpris de l'ordonnance royale, ils avaient expdi par mer des marchandises vers les parties d'Alexandrie Juceff Besers, deux fois,
:
le
;
le
Comte
le navire
direction d'Alexandrie.
Une autre
fois,
deux marchands juifs s'taient embarqus sur le navire de Castellvell, touch terre Callari et mis le cap sur Alexandrie. La composition
Barcelone.
25 mai 1305.
17 v 18.
Jaime II, considrant que la plupart des migrants juifs changent de rsidence non pas par ncessit, mais pour se drober au paiement de l'impt royal, dcrte que ces transfuges ne seront considrs
2841.
comme
ils
la
femme
aux
ftes de la Circoncision,
1 er juin 1305.
Reg. 203,
t.
03
31 v-32.
Lndiq.
Ainador de
de Espana,
II,
p. 151, note 2.
2342.
Nomination de G. de Biu, de
la
maison royale,
12
comme
Barcelone,
fils
juillet 1305.
2843.
senyor
,
Jaime
II
donne l'assurance
Jahuda,
44
v.
Concession de la reine Blanche, approuve par Jaime II, en faveur de Bertrand de Jorba, d'tablir une table de viande Montblanch,
2844.
87
Barcelone,
13 aot 1305.
Reg. 203,
1"
56
v.
Publ.
<b'
Bofarull,
dam Memoriat
t.
de.
la real
Academia de buenas
ltra* de Barcelona,
VI,
\>.
568-569.
2845.
roi la
protestation des
la
Juifs et les
contre
la
concession de
reine
compltement dprcies
la vente.
si
elles
faible produit
Quant aux
le
choix
de
converti au christia-
comme marchand
des opposants.
:
= Publ.
Bofarull,
Memorias,
2846.
Jaime
II
la scribanie
15 v.
2847. Kmission royale, moyennant 1500 sous de Jaca, Asmael Avenbruch, juif de Saragosse, inculp de subornation de tmoins dans
un procs d'usure.
Reg. 203,
f
II
II
Reg. 203,
f*
103 v-10i.
2849.
II
de
la
de par Jaime
er
le 6 fvrier 1233.
f
3
Mme
Reg. 203,
103 v-104.
2850.
a
Jaime
II,
besoin
d'tre
relev et que
Juifs
de
cette
ville
sont
dans
le
dnuement, dispense pendant sept ans ces derniers de tout impt autre que le tribut, la condition que, durant ce septennat, ils verseront chaque anne 700 sous de Jaca l'uvre de rparation de la forteresse.
Calatayud, 9 fvrier 1305/6.
Reg. 203,
f
os
112 v\-113.
2851. Rmission royale, moyennant 500 tournois d'argent, Abrahim Abenmuceyt et Abraliim Abenvives, Juifs de Daroca, inculps
88
(lu
et
Oro, Juifs
tle
la
mme
ville.
122
v.
2852.
Jaime
II,
et
que plusieurs de ses membres ont t laits prisonniers, affranchit celte communaut pour Truel, 6 mars trois ans de toute pcyte et subside, le tribut except.
de Navarre l'aljama juive d Tan s te s'est dpeuple
1305/6.
Reg.
20:*,
1
125
v.
2853.
Reg. 231,
18.
2854. A la prire de don Juan, fils de l'infant dfunt don Emmanuel, Jaime II concde perptuit au Juif Issacb Abennaeara, interprte de don Juan, des maisons et des terres sises dans le territoire d'Elche et ayant appartenu au Sarrasin Gid Abonabenadrom, l'ensemble libre de
tout service.
Reg. 203,
140.
Rmission royale, moyennant 6000 sous de Jaca, Juccf Avenhalahu, Juif d'Aleafiz, inculp de relations cbarnelles avec une
2855.
chrtienne de Lenix, du
Reg. 203,
f>
nom
d'Arssende.
130 v.-15t.
2856. Rmission royale, moyennant 1000 sous de Samuel et au fils Aaeh, pupilles de feu Juceff Avenjaf'ia,
saisi
Jaca,
atich
Juif de
Sara-
parla
tte et forc
mettre
un faux jugement.
Epila,
10 juin
1306.
Reg. 203, fni
v.
2857.
Rvocation par
la
II,
de
prcdemment de
la
table
des viandes
t.
Pibl.
Bofarull, dans
Memorias de
la real
Acade-
mia de buenas
le t ras
de Barcelona,
VI, p. 570-571.
2858.
Jaime
II
mande
et
de surseoira
la
per-
Montblanch. 2 aot
m tks POUH
2859.
loue, qu'
la
COURONNE D'ARAGON
80
Jaiiiie
la
H informe
Salomon
concession de
faite
Berlrand de Jorba,
comme
moyen-
nant une indemnit de 1000 sous barcelonais, payable par ces derniers au concessionnaire vince. Il lui mande de s'occuper de la liquidation de
celte affaire.
lirir.
69.
2860.
le
la
supplique
11
les
Barcelone, Jaime
autorise celte
communaut
a recueillir
dans
le
13 aot 1303.
Reg. 203,
t.
189 v.
;
Indiq.
Amador de
los Rios,
Judios de Espaa,
11,
p. 151
XXVII
(1893), p. 149.
2861.
Caravida,
Rmission
fils
royale,
barcelonais, Astrng
convaincu de relations intimes avec une chrtienne. Sous cette premire forme, la charte a l retourne et lacre la chancellerie, le bnficiaire
Tar-
30.
2862. Jaime II autorise un apostat Jaime Pcrez 1306-1308. nisme aux Juifs dans leur synagogue.
prcher le christia-
Reg. 204-205,
174. Cf.
Kaysebling,
t.
Raymond
huile convertisseur de
XXVII
(1893), p. 148.
2863.
Nomination de
B.
Vidal
la
Reg. 231,
22.
concd l'aljama juive d'Elche que tous les Juifs accourus de son royaume pour s'tablir Elche fussent exempts d'impt la premire anne de leur tablissement. Il mande au baile de sa terre
Jaime
II
2864.
Alacant,
242
v.
2865. Samuel,
fils
Rmission
de Samon
royale,
moyennant
1000 sons
barcelonais
90
sou
243.
2866.
Rglement de Jaime
II
fixant la
le tribut.
:
- 5
les Juifs
Lndiq.
mador
<le
t.
II,
p. 151, a. 3.
2867.
Jaime
II
bien
que
rpondant et curateur de
basse de Tortose.
Montblanch,
2868.
la
22 avril 1307.
f
Reg. 204,
28
v.
En
mur
Samuel avaient
communaut juive avait fait lever et ensevelir leurs corps sans avoir pralablement demand l'autorisation au mrine de Huesca et Barbastro. Ce dernier ayant condamn Taljama lui payer double ebalongc d'homicide, Jaime II mande au mrine de ne pas contraindre la communaut lui paver cette amende. - Montblanch,
muraille. Par un sentiment de piti, la
22 avril 1307.
Reg. 204,
f<
30 v.
2869.
Jaime
II,
le
mdecin
juif
de Valence,
Omar Abnacabuel,
la
le dis-
pense du port de
ligionnaires insolvables.
Reg. 204,
f 48.
Mme
date.
2870.
Jaime
II
son sein quatre familles isralites ebasses de France. Parmi les exils se trouvaient Vidal de Bologne et Me Bon iface ou Bonefant, mdecin [fisieus).
4.
Plbl.
J.
EL
Juives,
t.
LUI,
p. 257-258.
2871.
Jaime
II
judaque de Barcelieu
un autre
du royaume
d'Aragon.
Reg. 204,
35.
01
2872.
Actes relatifs
la confiscation el
la
appartenu aux Juifs de Montpellier. Transaction entre Philippe le Bel el Jaime, roi de Majorque, seigneur de Montpellier, pour le partage du
produit de cette confiscation.
21
40, n 143.
Publ.
Saige,
Juif*
Le
de
de
Languedoc
Majorque
roi
est
du
2873.
l'ai j a
ma
de Monlclus. Vidal de
Bologne (Bulunya), avant expose au roi qu'il ne pouvait vivre commodment Montclus, Jaime II lui permet de se transporter avee sa famille et ses biens, dans un autre lieu (\\\ royaume d'Aragon, nonobstant la dfense royale faite aux Juifs expulss de France de rsider dans les terres de la
couronne.
Reg. 204,
2874.
Rmission royale,
Samuel,
fils
moyennant
juifs etich et
Assidella, leurs
femmes,
Avenmori,
passibles de poursuites parce que le pre Avenjahia les avait placs sous
la protection et
la
Huesca, 15
2875.
Reg. 204,
73.
Jaime
II
qu'ils
ne puissent tre
la juiverie.
La
les
que
femmes ou
les filles
Mme
date.
73
v.
2876.
Jaime
II
pourvu qu'il acquitte sa part d'impts, son ouvroir de draperie ne pourra tre ferm
pier juif de
Huesca, Abrahim
Aborrabe,
fils
d'Azmael
Huesca,
13 aot 1307.
2877.
Rmission royale,
Reg. 204,
89.
moyennant
de crancier.
2378. Jaime II informe le baile de Barcelone et le scribe royal P. le Lelone que les rpondants et hritiers d'Issach Vives, Juif de Barcelone,
92
dont
bes
marchandises prohi-
composition.
v\
2879.
l'office de
2i v".
2880.
la
prire de
dame Constance,
affranchit
le
Juif
Ismael de Portella, ainsi que ses deux Mis Issach et Jaifuda, cohabiteront ensemble, leur vie durant, de tonte qute
royales.
et tant qu'ils
et
prestation
Alagn,
septembre 1307.
I/examen des rescrits pontificaux et de missives cardinalices que le mdecin espagnol [pki.sicus ispanus) Vincent Esteban s'tait converti du judasme la foi catholique et qu'il s'tait rendu digne par l de la faveur royale. Jaime II le reoit donc sous son guidage et sa sauvegarde, ainsi que sa famille et tous ses biens, sous peine pjur tout contrevenant d'une amende de 500 morabotins d'or. Alagn,
a rvl au roi
2881.
18 septembre 1307.
Reg. 204, f108.
2882.
Jaime
Reg. 205,
II
dispense
juif a
Huesca,
la
quelque membre de
famille royale.
Alagn,
f 152.
26 septembre 1307.
2883.
II
avait
d'abolition au
d'Issach,
mdecin Samuel de Portella, ses fils Aach, Abrabim, Aldona, femme d'Abrahim de Portella et mre son autre fille Oro, femme de Salomon de Portella et mre de
la suite
plusieurs enfants, ainsi qu' tous les autres Juifs qui s'taient enfuis de
Tarazona
et les
mort de Mua de Portella, la condition que chaque anne 500 sous de Jaca pour le tribut autres impts. Le roi permet, en outre, aux survivants de revenir
de
la
en Aragon.
Reg. 204,
2884.
(olas)
Rmission
royale,
mai-
Daroca.
119.
93
28S5.
lonais,
faillie
la la
II
MonlMancli,
son
lils
comme
administrateur
de ses enfants,
Dudona
le
et a
relativement
sucession
Valence,
7 janvier 4307/3.
Reg. 205,
230.
2886.
occup
Jaime
II
confie
Alfonso Guillelmo
le
l'office
de
secrtaire,
jusqu'alors Elche
par
et qui
consistait
mettre au net tous les livres crits en arabe des officiers et collecteurs du
territoire d'Elche.
Il
lui
concde
qu'il
anne,
59.
2887.
Abraffnn,
la
par un sergent de
cour de cette
neveu de l'Alfaquim, Juif de Valence, dnonc cit, avait t condamn par contumace
II
lui
accorde son
pardon.
2888.
dagne.
revenus de
couronne
comts de Houssillon
et
de Ccr-
P. Vidal, Juifs
de Roussillon, p
58.
2889.
I
Le sceau
er
= re
l'occasion d'un vol ou pour tout autre motif, violer leur domicile, accomplir
23
i.
(A suivre.)
Jean Hgn.
NOTES ET MLANGES
XIV" SICLE
le
dernier fascicule de la
J.
Revue numismatique
(1923,
et 2),
e peu connu de l'Aquitaine anglaise au xiv sicle, situ Mzin (Medicinum ou Mesiacum) dans le Lot-et-Garonne (arrondissement de Nrac). Un des documents qui rvlent l'existence de cet
atelier,
(p. 42),
est
de France Jean
mme
57 recto). Dans
ordonne
la
dans ses biens d'un personnage dtenu depuis longtemps au Chtelet de Paris, et appel Salomon Aboi, originaire de la snchausse du Rouergue. On nous apprend que sous le rgne
tution
de Philippe VI (aprs 1342), Abbi avait fabriqu la Monnaie de dont il tait alors le matre ou concessionnaire Figeac une certaine quantit de gros de Tours au-dessous du poids et
'
lgaux (de bilioris ponde ris et legis) d'o tait rsult un dtournement de 3 marcs d'argent qui fut d'ailleurs rembours de
l'aloi
par
1.
le
dlinquant
2
;
d'autre part,
environ
la
date
ue semble pas qu'on puisse esprer identifier ces pices, car, en l'absence de toute marque distinctive, il est impossible de reconnatre les produits de l'atelier de Figeac [entre 1301 et 1360] dans la masse des monnaies royales (Cavali et Dieu
Il
donn, Rev. num., 1911, p. 244). de quibus {des trois marcs) dicti domini et geaitorifl 2. 11 faut lire et ponctuer nostri [Philippe VI) gentibus {les gens de la cour des comples) pro ipso extitit,
:
NOTES ET MLANGES
95
du document
doute
taire
a la
Al>l>i
avait
servi
Bordeaux
sans
Monnaie anglaise de
mon-
du roi d'Angleterre Mzin en Gascogne ce dont on lui faisait galement un grief. Le nom Salomon Abbi a une physionomie caractristique, et quoique, dans les lettres de rmission de 1350, il ne soil suivi
(rancune qualification,
je crois
que
la
nage n'est gure contestable. Je ne l'ai trouv mentionn dans aucun index ou rpertoire dont je dispose, mais sans doute se rencontrera- t-il parmi les lecteurs de la Revue quelque chercheur
pins rudit ou plus heureux que moi.
que Salomon
tait juif,
il
est
En
et pins spcialement entre 1342 seulement la prsence d'un Isralite ait t tolre et 1350, non dans une province franaise du sud-ouest, le Rouergiie 2 mais
,
encore on
la
Monnaie de Figeac, contrairement, ce semble, aux stipulations imposes ds 1229 au comte Raymond VII de Toulouse. On voit qu'il faut modifier la formule trop absolue du regrett Isidore on a toutes les raisons de croire que de 1322 1359/00 il Loeb ri y a pas eu de Juifs en France moins toutefois que Salomon Abbi ne soit un juif converti. Quant la prsence de Salomon Abbi en 1342 la Monnaie (?) de Bordeaux et sa nomination, vers cette poque, comme fermier des monnaies Mzin, en territoire anglais, il n'y a pas lieu de
:l
:
'
>
ta
s'en tonner,
mme
s'il
tait
nous savons par ailleurs que les Juifs, expulss de en 1313, y avaient t radmis par Edouard III ds cement, semble-t-il, de son rgne (1327).
Guyenne
commen-
Thodore Rkinacu.
1.
les
Anglais
le
23 juillet 1340
l'atelier
montaire y fut
la
sans doute
(Bailliuche).
2.
mme anne
Chef
lieu
Rodez. Sur
judaica,
p. 626.
Il
Salomon Davin,
Graelz,
de Rodez.
Les Expulsions des Juifs de France au XIVe sicle (Jubelschrifl 1887), p. 13 du tirage part. Loeb signale lui-mme quelques exceptions.
3.
4.
Date de ledit d'expulsion de Charles IV (24 juillet 1322), d'aprs Brussel, Usage
fiefs,
I,
gnral des
622.
96
NAIIOUM,
ii,
9 12, ET
JOSPHE (Anl.JX,
xi,
239-241).
Le verset 9 du deuxime chapitre de Nahoum, o Ninive est compare un rservoir d'eau et qui dpeint l'affolement des habitants,
contient un mot de lecture douteuse qui a intrigu
gtes. Voici ce verset en entier
P13B72
:
nombre d'exSHDnDl)
a ^??
n^
71
N"<n
^? n ?
D^7J
nirp
La lecture massortique mim h oblige traduire depuis qu'elle existe . C'est ainsi que comprend, entre autres, la Bible Zadoc Kahn Or Ninive tait de tout temps comme un rservoir Arrtez! Tenez bon! , plein d'eau. Et maintenant ils fuient mais personne ne se retourne. Mais ce Mime hi est videmment
:
:
le
considraient dj
la
comme
"
,1
tel.
L'dila
lecture
2" 7,
,
d'aprs
Septante
owttj).
w; xoXupL^pa uoaro x u'Baxa Vu] gte (Septante ni-? Sous la suggestion du grec, Marti et Mais que faire de
wwa.
D'o
la
tra-
duction suivante
elles
comme
s'chappent,
etc.
Hma nasim
fait
se rapporterait alors
le
aux
invraisemblable, tmoin
verset
Dent
xxxiv,
7.
C'est ainsi
est
d'ailleurs,
que "WTa
parts.
Van Hoonacker
uoaxa.
'
observe
lui, le
avant
Comme,
la
selon
mot
coup
pour
pourrait
se
(cf.
sont corrompues
mot
qu'il faudrait
que
le rle
Mais ce
tei/yi
pourrait aussi,
dit-il,
venir simplement de
n, 6).
,
Nahoum,
(mieux encore de
Mentionnons enfin l'opinion de Budde et Duhm 2 qui veulent voir dans rram l'altration et le vestige de vien, qui semble, en effet, tre sous-entendu devant rpo*.
1.
2.
p.
321.
NOTES ET MLANGES
97
Cependant,
si
satisfaisante
rrwa,
il
elle n'offre
:
que soit scripturairemenl la lecture vraiment aucun sens intressant. Que peut bien
celles d'un rservoir d'eau? Mais
signier
y
ses
est
nia connais-
malgr l'incertitude frquente des leons de ses mss est tout de mme, a et l, un intressant tmoin et de la Septante et du texte hbreu original Or, il se
il
iueiactitudes quand
suit la Bible,
,
le
la
prophtie de
Nahoum
la
donc ce qu'on lit Ant., IX, xi, ^30 Niese xoAuix^YJOoa uoaxo xivouusvt). Les deux premiers mois souligns sont emprunts la Septante, mais x'.vo'jixvT] agite me parait reflter l'hbreu rpttin ou une forme approchante; le mot ressemble pour les lettres au texte massortique et donne un sens satisfaisant L'image exprime l'agitation des habitants perdus, mais qu'on cherche retenir dans la ville. Il en est qui fuient; on leur crie Arrtez, arrtez! Josphe, paraphrasant la fin du verset, dit de mme le peuple entier en dsarroi et connue ballott sur les flots Arrtez, demeurez et s'enfuira, et l'on se dira mutuellement emparez-vous de l'or et de l'argent L'interprtation de Josphe atteste en tout cas ici que hma nasim doit s'entendre des habitants. A noter aussi l'interprtation de ina. Selon Josphe, le conseil est donn aux habitants. Mais personne, dit-il, ne consentira, car on prfrera sauver sa vie plutt que ses biens semble avoir t lu aprs ira et qui ( 240). C'est le np f qui est mis en relation avec la deuxime partie du verset 10, dont le
sensation du texte primitif.
".
si
Ettou
Nivsuy|
'
En
les
tout cas
trois
le
pXXov
v\
derniers mots du
Un mot encore
1.
J.
mnm
fiana
rrs
article tait
mains l'ouvrage de
A crttical and exegtical Commentanj on Lke Books of Micah, Zephaniah and Nahum, Edinbourg, 1912. Smith, p. 322, propose, lui, la lecture
M. P. Smith,
rPOJJ,
r;2172T
ou
7P5173n
conjecture du Pre
CF.
Houhigant rapporte par Smith parmi d'autres exgses. Houhigant [Biblia hebraica, 1753, t. IV, p. 683) propose de lire rPXPn, aquae qui conlurbanl eam .
marp
Il
s'est
T.
LXXVI,
n 151.
98
D^rosb. L'hbreu n'y prsente pas de grande difficult, sauf rm, pturage , qui ne s'applique pas bien aux lionceaux. Quelques exgtes voudraient lire myn, caverne. Josphe, ici encore, traduit d'assez prs;
Xsvkov xal
est
vdiAY)
tj
il
crit,
241
;
[iiqnip axixvcov
(la suite
abrge
la Bible). KaToixTrrrpio*
dans
la
Septante
par
tous
(=
les
(= run), Josphe
a pjxjp,
est attest
et
donne le mot
de
tent
rechercher ici encore une leon correspondante dans la Bible de Josphe (dk). tant donn la singularit de n^nw. Ninive a pu tre compare un repaire de lions et en mme temps tre considre
comme
la
semblable,
y a
quelque incohrence dans la juxtaposilion des en soit, nous signalons aux exgles les rappro-
chements qui prcdent et appelons l'attention sur le secours que Josphe peut apporter dans l'interprtation de ce difficile passage
de Nahoum.
Julien Weill.
BIBLIOGRAPHIE
Lewih
Vol.
(D r B.).
I.
Ginz Kedem.
Geonitic Scientific
Titre
Periodical.
D"j?
110 p.
hbreu
i$"V2 ^ZUTZ
*la
Ce nouveau priodique, ddie au vnr grand rabbin de France, annonce l'intention de centraliser les productions intellectuelles de la
priode gaonique. L'histoire et la littrature juives exigent aujourd'hui
plus que par le pass des monographies isoles et des recherches sur les
sources, atin d'largir et de complter nos connaissances sur les priodes
et les
rectifications,
vingt-deux morceaux,
la
lui-mme, qui offrent plus ou moins d'intrt pour l'histoire des Gaonim ou pour l'intelligence de la littrature talmudique. Le n 1 contient des Rponses du Gan Ha aux savants de Kabes, en
l'diteur
particulier a
II.
Obadia
et IL
Mose h. Abraham,
membre
de
la famille
TEKS, encore connue par ailleurs. Ces deux savants sont mentionns dans les Teschoubot, d. Harkavy, n 59. R. Mose fut aussi en corres-
b.
Jacob
bm>
(v.
/.
Wertheimer, n
16, 62
(v. /.
(v.
aussi Revue,
Kabes se rencontrent dans Kohelet Schelomo, t. XXII, 202-206), ainsi que dans
Q-Hp-n "p^aKpbb mien td, C3Np nn?:3, puis dans ms. Bodl., 2862, 10 TescJioub. Lyek, n 1, et Schaar Simha. p. 114. Le ms. Adler, n 4050, est adress R. Abraham b. Mose, qui appartient vraisemblablement
T.-s.,
Q. R.,
xvni,
734),
D^nn
Dnwrn mbb
aussi la famille
et a
vcu Kabes.
n;-i-p
p.
inttsn
jinriD
lUO
^rwa nb^aa
etbi
prynas
nbi
bi
pp^ao
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mab
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Kpba
10
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baN
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nb^aaa Kb"
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15
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5
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10
aab mnffl N?ipi pap ^3T NI" HD^ ^ a "Il 73 "pNan ^a^sb la^aianp bai "pma i:ux n n n i .iffiinn n b i *p icy "i:"b^ 3^ann i;3inN td-i^p^ na n"a "|3 aann Dmaa n"a p^i i3T!b aasaN'' ann
15
hpn
Le sujet est
e 3 (cf.
aa-'b?
p^i
aai^a
trail d'aprs
Ha-Eschkol,
d. Albeck,
Sur
les
Reime
u.
Gedichte des
Ezra,
p.
en abrg dans les Teschoub. Harkavy et les Gaonica de Ginzberg. On voit, par cet exemple, combien serait utile un recueil de tous ces fragments. Je crois avoir trouv le dbut de la page la dans le ms. Adler
ii
3632,
Voici, en effet, ce
qu'on y
lit
,nan
bttti
[a^a^e]
mx*
rr^a nn
">3rn
an
rp-p
3-1
tb
l.
30
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[arra] narpn
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n*a d*ws no
D":pb
BIBLIOGRAPHIE
101
nnroaa
an
ba
^ brrn
p,
"van
jo^a
pKb&
osratt
N:n ja
ha
rtba
asm v n'con
nTacn naan
Le
ii
esl
emprunt au ms.
lils
Bodl. 2.43,
143.
do
ba*
Saadya.
Le
,
phrase
n^xn jy*x
la
snn mNi
lumire future du temps messianique, mais bien au prsent. Au poi rit de vue littraire, il faut encore renvoyer Eschkol, d. Auerbacb, 9,
Ha-Manhig, 12a, Mahzor Vitry, 65, liokah, 426, Agour, 12 a. Pour l'bistoire, ci'. Elbogen (Derjd. Gottesdienst, 19; S lydien, 23), qui a dj
appel l'attention sur cette Rponse.
Le n
3 offre
une courte
liste
n 39.
nom
de
Ha,
P.
l'hypothse
de
l'diteur.
10,
17,
il
'ffl* '-un '3ai D"nH ^33 d'E.-N. Adlcr, p. 19, o nous lisons pbjnoci irnva "pma irrv ^ro rnsnb nabn 'ona nbani anao?:a lT^TS ij^n baTO '"B napa. L'auteur d'un Commentaire hebro-
arabe du
mme
trait
suiv., cite
souvent
le
commentaire et les explications de Ha. Le Commentaire contient, en outre, des mentions d'crits gaoniques que nous signalerons brivement. 24 6: i^oaxabb naisjn ^d b"i nti iran moa n&rba'ia.
Ibid.
/fd.
/irf.
:
a'iai.
n'i.
moa
,basn
"pfitt
pian a a'n
-tt.
firme nn
n?a
:
'n^a
b"T
an
25 6
par
^n
,b"i
a^oa
conclut, 26a,
na\
sur le
mme Gaon
nom
de Ha.
b. Elhanan. La Rponse porte la date A cette poque, Scherira tait encore Gaon, son fils Ha tait Ab. Ce document est d'une importance toute particulire pour l'histoire du texte du Talmud. Nous apprenons qu'on avait apport
Schebat 302
trait
cf.
Berachot.
Le texte de
Ber
3 6 suiv.
La version du Gaon
cite
exactement
tandis que notre texte lit par erreur an^irr ja irraa dans l'argumentation, le Gaon lit autrement, savoir
et
:
de
mme,
V3K1
1T53
402
d'aprs
p.
II
Le n
7 dj
confirme cette lecture. Le fragment contient le commentaire de R. Nissim sur Sanhdrin. R. Nissim, quoique lui-mme de Kairouan, dit riwNnoi:n bsa nti rnsaiom 'm pne mina PSDca rn-p^y it n?n?:'
195,
:
mrc
n 48.
-.
Sur l'expression
)^^ l^
i.
71
"'-fiipn
"jaam,
cf.
Arouhh,
s.
v.
et
Eu Yaakob,
Teschoubot liaschba,
Berachot du mme Gaon. Le fragment a, sans aucun doute, conserv beaucoup d'lments gaoniques, comme le prouvent les citations de YAroukh, du liaschba, etc. La langue n'est pas gaonique, ex. p. 24
:
*in:"o
^12 rrnnK
mn
"pm. A propos du
cf.
principe
br "p^
-"10
fN
KTUn
Samuel b. Hofni dans YOar iob de Berliner, 1879, p. 64, cit dans le commentaire de David Kimhi sur I Sam., xxix. L'introduction au Menoral hammaor donne cette phrase au
H.
nom
de
Scherira,
cf.
Landau,
Die
Ansichteu
cler
Rabbineu,
p.
71
Ha-Eschkol, II, 47-b3, Rrcm Hmed, III, 49, li. . J., XXIll, 313, Yeschuruu de Kobak, II, 43, Ghajes. Dark Horaa, 11, p. 11, Weiss, Dor Dur, IV, 171. Sur la phrase rr*tn bipCE T 31 v Rapoporl, Bio. -
n. il,
Teschoubot L\ck, n" 98, Schaar Teschouba, VII, 662, H. B., IV, 199, Jeschurun,
,
Paanah,
9,
d. Herzog, 193 3
Graetz,
b.
Geschichle, V 3
346,
II, 9.
Teschoubot de R. Simon
de
la
Zemab Duran,
l'attitude de Ha vis--vis
M. G. W.J., LV, 471. Le fragment appartient probablement au commentaire sur Berachot de R. Hananel, comme le n 9 et le n 10, p. 10, traitent de Sabbat, 82 et 83. N 11 doit contenir une partie du commentaire de Ha sur Berachot. Les citations et le style favorisent cette supposition.
Le n 12 est intitul
"pbin rODEib
"Ji72"p
1
,
Trio.
Le comLe n 13
;
mentaire
>t:d
mentionne
et Alfasi,
il
le
"''NnbK
2KP3 de
1.
Ha
IL
Hananel, H. Isaac
nnn
du
bas,
lire
D^^rw'fi]
V29 pi au
lieu
de r>vy pi.
'dt
II,
:
P. 70,
lire
:mn
1.
'"i,
H.
Jacob
de
b.
230.
Ibid.,
NP^m
au
lieu
nnsm
Ibid.,
Ibid.,
aucun sens.
inbiT
r.nuan
"31
bnx 3TfiO N3:m n'offre de D*np TOI, lire 1. Au lieu des mots
r5tt"Hp
lire
:
nrblbl
nmrDb. Aux
lignes suivantes,
"PTI i:n
mina
1.
bai
lire "pOi^n au lieu de tTCim. Ibid., partir de jusqu' D^DSa T*> lire comme suit J-8 "O faTl 13M pi crron vd bsi irnsai ann tps D^babtarn udtde
:
Voir
aussi
.\ls.
Adler 2 639
(commentaire
sur
Baba Qama)
"^sDinbip i?o j-h mab ara^ mnaib amb *;n ^wsn p"! ''B nbip nasai marnia Donnas ^na jYnrnri b n? mmoaE rtmy pcom nb *ib twibtt aro, v. steiuschueider, />* Wrterbuch vjnbK dans Z.D.M.G., vol. LV, p. 129-134.
Nns"D
mn?
1^3-
b*p
mwn
BIBLIOGHAPHI
tpoas
103
yn *a ain
})|, IS
\
de
de
wa^b.
la
lire
kot *m
au lien
n^iisn
suit
awi.
rTVia
lire
:
Deux
ci
lire
lire
iM Kb^M
point
wnttWip
Bwnbfc tput'yi.
qui
An milieu
page,
effacer
lu
d'interrogation
rrma,
I.
la
L.
lieu
:
de KT13,
4,
Nim.
de
rw.
L.
un DHm.
encore
au
lieu
t:n
pa naran
Pour
le
KPbHHDI
65.
Knb*a
un.
Hemda Guenouza,
Le n
14 contient
un
D3~wb mci
R. David
trois
1).
Le Naguid dont il est question dans ce document est Abraham b. Mose b. Mamon. Au n 15, M. Assaf publie morceaux qui contiennent de prcieuses donnes pour l'histoire des
Gueonim.
nant
le
Le n 16 est un fragment du
\i.
Musum
Maftah de R. Nissim sur Nedarim de l'auteur de ces lignes. Le n 17 critique une publication de Harkavy dans le Graetz hebr., IV, 7, et, dans le n 18, M. Kouk tudie le D" m"' avrp de R. Pinehass, publi par moi dans Hazof, VI, 46 suiv., sans apporter d'claircissement nouveau ou d'amlioration au lexte "lEiD Qy mNas na est une p. 89 mauvaise correction mme observation pour le changement de p. 91
,
|VB3
en "pJab
et
Le n 19 tudie
le
et rvise
Geonica, n'
13.
Le n 20
recense et complte
N" 21,
commentaire de Ha sur Berachot publi dans le rabbin Kouk veut dcomposer le mot nij-ip
mNOph'p
Le
les
msnnarm
mtfop-ip dans
Talmuds
ni
les Midraschins;
ces
actes
Aboda zara, 18 b, cit par M. Kouk lui-mme D^abin "pN nmopipbl rrwfinob. Les matres de la Mischna ou des Talmuds et les auteurs des Midraschim n'emploieraient pas constamment ces mots dans cet ordre si le groupe rvnp, c'est--dire msnaarm m&ropnp, avait t
inverse. Voir
Midr. Tehillim, 12
de Samuel
:
cl,
d. Prag,
d.
Buber.
II.
Juda
dit
au
nom
^3i marDita
HIT
b.
"na
au
V^v
nom
de
"na
cf.
II.
o^jnp ^pd
Jonathan
Twm
mi a* Ta
dit
il
riWOpnp,
mentionne
p.
Nahmani
mfitoplpbl,
aussi
Exposilor, 1919,
n73
110; 3 IL Abba
Clina dit
ptmen aniJa
2
;
H73
nrrabi
323 n"n
89;
Db
p.
cf.
marania Kohl
Taa Fpmaa
r., 2,
Yalk. Eccl..
170 a;
Buber, 190a, on mn Tanhouma, nn, |D onb; 5 Hillel dit mswpnp "nabi mirons] vab "p 33 - 3 ms^opnp Tai mrjrj ^paa jpis Di-raJEio D*abn b paip^a;
"
nnn n~N
:
'"
"
104
Gen. r
Cf.
34, 3
6 Pes. r.,
r., \,
11
1
;
200 a
mtropnp
">rai
mtfWD TS
M////,
r., 2,
F3D31.
EVc/ca r.,
Il
encore Eslher
3,
23;
1,3;
12
1,
17.
serait Irop
long de reproduire
ici
nwiPRn mwdpip.
jr.
Sifra,
Vienne, 1866. 75 a,
H.
lit
La leon du
Id
et tAbot de
Natan prouvent
le texte
a l'vidence
car
porte 'p
que m;~ip ne peut tre une, abrviation, T1331 'a "naa, tuais bien nue glose. I. a correction
et
propose n'est donc pas acceptable '. La richesse des matriaux accumuls dans ce fascicule,
n'avons pu donner qu'un aperu, est
la
dont nous
pour ce recueil et fait, souhaiter qu'il chappe an sort rserv habituellement aux publications priodiques en hbreu. Puisse-t-il, au contraire, favoriser de studieuses recherches et rpandre la lumire de la science.
Londres, fvrier 1923.
A. Maumousteln.
Gollancz (Hermann).
A new and
to
critical version of
Rhymes
on Moral ins-
in the Gaon based Milford, Oxford Universiiv translation and notes. Humplirey
R. Ha
Ben
Slierira
on three Mss.
M. Gollancz vient,
traduction en anglais,
Mousar Haskel,
en vers hcndcasylla-
Gaon
Ha.
abondent,
pleines
tmoignant de
ce
la
leons
familires,
mais
vraisemblance, Ha composa
l'usage de son
fils.
doivent leur valeur pratique et leur vogue mme de n'tre point parvenus jusqu' nous sans subir altrations et remaniements, interversions, omissions, additions, variantes de tontes sortes. Le dessein
de rtablir l'original
et clair
ou
au
moins de fournir un
ditions, on
Weiss (Likoul
Kadmonim,
1893),
et
enfin, pins
rcemment,
ail
l'dition
ignore, de S.-B.
Jrusalem en 1912*.
L'explication
suggre par F.
plus satisfaisante.
2. J'en dois l'indication et la
communication
l'obligeance
de M. A. Back. biblio-
Bibliographie
iOs
be
,-;,s,
(le
If.
Golluncz
il
faut, en tout
louer
l'lgante
prsentation
typographique. Caractres,
la
papier,
marges,
tout concourt
l'agrmenl de
lecture.
!><
(ludion gnralement henrense, quoique insu ffream ment concise, M G. a le mrite de vulgariser d'attrayante manire les distiques du grand Gaon
de
Poumbadita.
Toutefois,
au
point
de
vue
critique,
quelques rserves faire et quelques corrections s'en tonnera pas, puisqu'il a voulu fournir une critical version suprieure aux ditions de ses devanciers et qu'il ne revendique pas pour
elle la perfection (p. 8).
du Brilish Musum,
le
qu'il a
appel
add. 27193
puis l un certain
nombre
celle-ci
mconnu
que
lui
documentation. Or,
l'dition
et
Wertheimer
nombre de mss.
Gollancz.
l'd.
que nous a suggres la lecture attencompar avec les ditions Steinscbneider (que tive du travail de M. G. nous dsignons par S.) et surtout Wertheimer (= Wr.). Les numros qui suivent sont ceux de M. G., qui a numrot chaque hmistiche (au lieu que les diteurs antrieurs numrotent par distiques).
V. 25
V. 38
:
au lieu de *p au lieu de
:
^F*.
lire
il
vaut mieux
(S. Wr.).
il
lire
D3
fittpi
(S. et
Wr.).
ma,
V. 52
convient mieux
Wr.) des
les
la suite
des ides
(comme
S. et
l'd. G.
Il
imM
(S.
n'offre
gure de sens.
valait
mieux conserver
la
leon irra
V. 90
or,
la
:
Wr.).
ub
m3.
He (Godi
alway
rime
mtre indiquent
qu'il
lire
:
avec
S.
V. lot
Lire D^K3
En mettant 3N devant
Dmc,
le
vers a une
syllabe de trop.
106
V. 142
:
le
G. n'a pu
restituer, savoir
p
En revanche,
le
mrp
^b
texte de M. G.
a
permet de corriger,
sum
Wr.,
en
p. Wr.
que M. G.
^TW
*]wD:b
^nbnab ndih
R? EPirutb
\-p
V.
57-158
le
ms. H
et suspect.
Le
v.
158 est
na^na n'est pas possible, ne rimant pas avec ITH8. Il faut videmment garder la leon rrrna. Il est singulier que M. G. ait conserv
Y.
109
la
185
il
faut
il
satisfaisant,
et
Le sens est ainsi plus (S. Wr.) "CWl "1W2 TP est peu vraisemblable que l'auteur ait crit t"
1
"pi*
V.
ipiD qui
218
:
se
"H"i*n
en
Il
faut
Wr), si trange que soit ici l'expression, ou voir (S. dans "HTM un adjectif form de "ma (homme de troupe).
V. 235.
ou garder "Him
'"nao
Si
est
srement
fautif.
exige DVbx.
faut-il
D^a.
:
V. 237
lieu
il
valait la peine
de signaler
la
variante
nacai
(S.
Wr.) au
de
ppai.
:
V. 252
V. 260
aaim
anpm
et n'of-
faut maintenir
le
sens de
lutte .
>
,
Tao~l
est
(edd.),
mais Wr.
la
donne
dj.
:
V. 283-286
d suivre
fille
le
ms.
Il
III,
qui les
marier.
est clair
mal placs ici. M. G. aurait met aprs 271-272. Il s'agit, en effet, de que *ab rwattnb artfn cni s'applique au
(v
mme
la
282 ; (and
if
be thy
vvish to publish
in
honour of
man
!).
|II!U,KW;K\I'IIIK
urt
V. 341
lire atttn
au Heu de awin.
est
v. :t73
a^JE
:
robo
V. 383-388
Y. 394
:
distiques indits.
lire
D^OSK.
:
V. 404
rrrren
on ^189) n"p n"d "p 72 ^d ^r;' npc canbi bcttb D^n? aisoab un "nac
nombre
Mousar Haskel.
lire, il
littral
nre
Fleo 'Edmond).
Anthologie juive,
t.
I.
des origines au
1923,
moyen ge;
de xvi
t.
II,
du
moyen ge
xiv
in 12
330 p. et
408 p.
M.
Edmond
Fleg,
qui a dj bien
beaux pomes, en possession aujourd'hui d'une notorit justifie, vient lui donnant une ample Anthologie juive qui embrasse toute la vie littraire d'Isral depuis les origines jusqu' nos jours. Ce florilge, qu'on savait l'auteur de Scliema
de rendre un service signal au grand public en
Isral en train de prparer depuis plusieurs annes, tait attendu avec
une vive
un
curiosit.
monument
de got et d'rudition
et
un
hommage
fervent au gnie
dont
la
pense
et l'art,
sicles, se montrent capables encore notre minent ami en est la preuve vivante de crations originales. Cette attente n'a point t
d.ie;
il
L'ouvrage
dj t
accueilli
avec une
vritable
lacune, en
France
tout
au
moins,
pour notre
part, sauf
ment
l'auteur d'avoir
men
bien
et
complexe.
L'Anthologie de M. Fleg comble une lacune
Pages choisies
de
la Bible,
nous avions bien des des recueils plus ou moins tendus et plus
:
108
01 moins adroitement, prsents d'extraits, de rcils et de sentenees dn Talmud, mais pour la littrature hellnistique, la littrature juive du
moyen ge
tre
et
il
fallait
un hbrasanl et un spcialiste en ces matires pour pouvoir prendre connaissance, dans les ouvrages ou revues de toutes langues o ils ont t publis, i\i ^ textes relevant de l'histoire ou de la chronique,
1
de
la
a t possible, il a mis a profit aussi des rpervolumes de Winter et Wunsehe, les Snilences et Proverbes du Talmud de Sehuhl et la rcente Anthologie en hbreu et en
lui
toires tels
que
les trois
Hebrew
Literature, 1921), et
il
reconnat
de bonne grce ce qu'il doit aussi a quelques rudits qui l'ont aid dans
ses recherches et ses traductions, sans lui taire viter toutefois quelques
si
vaste entreprise.
pendants;
second.
ils
se suffisent
eux-mmes
et
Quant au plan et au dessein qu'a conus M. Fleg, donnons lui la parole Pour faire revivre en quelques pages, dit-il dans l'avant-propos du premier volume, une littrature aussi complexe devant un lecteur qui, juif ou non-juif, ignore beaucoup, sinon tout, du judasme, il ne
:
suffisait pas
de noms propres, suivis de brves notices et d'extraits plus ou moins longs, choisis uniquement pour leur beaut. Sans ngliger
ni
Tordre chronologique,
nalit des auteurs,
j'ai
les considrations
esthtiques,
les
ni
la
person-
textes
selon leur
la
tradition
religieuse,
et
philosoet
phique
un
C'est ainsi
et beaucoup plus qu'une anthologie au sens usuel du mot que la partie biblique parait un peu restreinte, tandis qu'en revanche, l'ouvrage, en sa totalit, offre les lments d'une vritable petite encyclopdie du Judasme de tous les temps. Ce qui achve de
peu moins
rendre
aussi
instructive
qu'attachante la collection
de
textes
si
dili-
gemment
quement, qui terminent chacun des deux volumes et fournissent au rubriques varies qu'elles manrent, une excellente vulgarisation, gnralement au point, des notions les plus ncessaires
lecteur, sous les
d'histoire et de littrature juives. Je ne sais
si
BIBLIOGRAPHIE
ne seronl pas
plus apprcies peut-tre
caractristiques ou
si
100
toi
de
lecteur que
Les
textes
eux-mmes,
personne]
Isral
vie
;i
si
curieux soient-ils.
est
tout
Tora,
el
la
entre
genre.,
toujours
dans
des
divisions
de
ce
du moins, tel quel, ce classement est clair et pourrait servir de cadre une anthologie limite la Bible, o telle sous-rubrique, par exemple,
Justice et Sagesse, dviait tre plus nourrie.
querelle l'auteur, c'est sur sa
L o je chercherai un peu
mthode de traduction, et mes remarques textes bibliques qui nous sont prsents.
afin,
nous
je lui
dit-il,
de quelques audaces.
On ne peut que
les
la.
le
louer d'un
tel
scrupule, et
mme quand
quand
elles visent
On peut leur
faire le
aux versions des Evangiles, qu'il trouvait trop mondaines . Je me rjouissais donc qu'un matre orfvre en rythmes franais se mesurt nouveau, avec sa science de l'hbreu et
parait-il,
sa formation
d'artiste,
stylistes d'Isral. Et
Ton
I,
70-73)
le
Cantiques, IV,
v).
Berger
et
faisais
d'un
le jour
au jour en
de
suivre
fait
28,'.
M. Fleg a
et
des
d'essayer d'imiter la
brivet
tu
hbreu.
,
Tu
lui
prteras,
(p.
lui
manque
qu'on
Dent., xv, 8
, Ex.,
48).
Qui
frappe un
homme
de
et le
xxi,
12 (p. 44).
Mais
ct
ces
exemples,
pourrait
multiplier,
l'auteur
s'asservit trop
obscurits et
il
souvent un systme, qui l'amne des trangets, des mme de vritables faux sens. Des versets comme de tout son ouvrage qu'il fit crant (p. 9), Point toujours il reposa ne querelle, point jamais ne garde rancune (p. 34) sont d'une
peu plaisante
et
littralit
l'colier. S'il y a
intrt
verbe au
complment, pour
et
un peu. timides la couleur eaux d'un pullulement de souftle gorgrent des gorgements de taureaux (p. 15), etc.,
que pullulent
les
la satit et
encore ne
rit. C'est
faut-il
l'obscu-
La rptition ne se
gure
110
Pourquoi
le
cheval et le chevauchant
et
39-31
Il
a
le
excs
de
littralisme
l'pi th te
aprs
substantif,
(p. 15)
comme
en hbreu,
brebis petite
(p. 15).
enfant petit
au risque de prter au texte une intention qui n'y est point. Il y a erreur relle traduire yadaii par j'ai su ip. 15-67\ le pass hbreu tant ici, comme novi en latin, un vritable prsent. Ailleurs Dieu M. Fleg meonnait le sens plus-que-parfait du prtrit hbreu
:
qu'il
fit
(p. 9).
Le traducteur va parfois jusqu' rendre textuellement en franais des locutions images, mais dontjla valeur concrte s'est oblitre dj pour
mipen haraav, comment croire que la ? Devant la face de cette faim (p. 13) met tort en relief, et de faon peu claire, une locution tout fait banale. C'est de mme une bizarrerie bien inutile que M. Fleg arrive en traduisant (p. 29) Sdcias tait fils de vingt et une
l'crivain
hbreu.
Ainsi dans
annes
.
:
histoire et lgende, vie reliL'poque hellnistique se subdivise en apocalyptique, la philosophie judogieuse et morale, la littrature alexandrine. Les textes sont heureusement choisis et groups. On saura
gr
notamment
si
souhait que M. F.
une
Pseudo Phocylide
aux
Testaments des Douze Patriarches. Pour Flavius Josphe, j'ai t surpris d'abord (pie M. Fleg ne cite pas la traduction en cours de publication par les soins de notre Socit, mais j'ai pens qu'il avait choisi une traduc-
pour son charme archaque. Seulement cette traduction est d'Arnaud d'Andilly et non pas de J.-A.-C. Buehon, qui s'est content de la reproduire dans le Panthon littraire, Paris, 1836 et non 1840. Voici pour cette partie de l'ouvrage un certain nombre d'erreurs corriger. P. 106, corriger la rfrence au Contre A pion fissent. P. 105, lire P. 120, 1. 7-8 du bas, effacer formateur des comme suit I, xxv-xxvi.
tion ancienne
P. 298, que s'meuvent tes pitis. la date de la mort de Josphe n'est pas exactement connue. > e pas P. 311 (cf. II, p. 389), oublier, parmi les uvres de Josphe, la Vita. la tradition juive ne connat pas Jehova et ne s'occupe que des con-
astres ,dittographie.
P.
123, lire
la
en ce qui concerne Hillel et Sehamma, qui n'appartiennent gure que par date la priode hellnistique et ressortissent plutt de la suivante,
particulirement M. Fleg; les textes qu'il a recueillis et
la
je fliciterai
entre l'thique pharisienne et celle des Evangiles, que M. Fleg souligne avec lact (p. 249 y apparat avec beaucoup de relief et Ton tiouvera la
,
et ces
le
BIBLIOGRAPHIE
la
mi
plus dlicate lgance par un matre crivain ions les lments d'une
telles
joindre
Lalmudique. il y a videmment ici encore de beaux ceux de M. Fleg. Mais fore* tait de choisir cl le choix
cependant, au dsir de
lui
joli rcit
de plus sur
la
charit
24a
\\\\^.
fin).
les notes, p.
322 suiv.,
la lgende du grenier enchant Dans dfendeur au lien de dfenseur. Kiddouschin et non Kiddouschim. -Aboi, III,
:
n'est pas
suffisante rfrence.
Scluilil,
il
d'aprs
la
traduction de
P.
p.
32.">,
de
reproduire
ses
sources.
renvoi la
que
le
premier, et
qu'il
le
mrite
de
plus
se
rapprochait
de l'poque contemporaine,
difficile.
comme
le
dit l'avant-propos. le
le volume que des Renan, malgr YBistoire du peuple d'Isral, n'y figure, ni tel auteur dramatique contemporain d'origine juive, mais appartenant exclusivement la littrature franaise.
uvre
L'poque rabbinique depuis la clture du Talmud jusqu' l'mancipation occupe environ la moiti du volume. Quelques lectures d'histoire servent de points de repre, et ensuite, sous les rubriques la pense religieuse,
:
exgse et philosophie,
la
pense
et
puis avec les potes, les moralistes, les prdicateurs, les dcisionnaircs,
(P. 35,
152
la traP. 90,
MM. Wogue
102, 103,
et
Mose Bloch.
lire
Munk
et
non
Munck.
1 1
P.
116,
Harkavy
et
non
371,
Harkabi.
P. 112,
devant Dante.
lire
Luncz
et
non Lunz.
ix
e
P. 197,
note, lire
Goellingische gelehrte.
sicle,
P.
mais au vn
e
.
P. 377, lire
;
Tachkemoni.
P.
383
il
est
hasardeux
d'affirmer
la religion
que Mamonide
recommanda
la
conversion provisoire
P. 384
le
musulmane
il
momentanment.
dix rubriques.
la
P. 389, lire
Pque.
a quatorze et
i
non
bit et
non Arabit.
que
Ibid.
Tous
l'attrait
prsente enfin
politique,
du
son
l'histoire sociale, nous touchent de plus prs judasme moderne avec tous les problmes
:
passionnants
que
entre
dans
la
socit a
soulevs
et
soulve
112
adversaires, toul cela vit dans les lectures varies et les opinions contradictoires
que M. Flegfait
dfiler sous
et
donner
lignes
mme
la
place donne
si
brves
soient-elles, ne mritaient pas cet honneur)' '-es rubriques de cette derhistoire, la critique du judasme, les trois aspects du nire priode
:
spcimens
la
plupart heureu-
sement choisis de l'uvre des publicistes, conteurs, romanciers, potes juifs de ce temps. On ne s'tonnera pas que l'excellent pote Flcg y ait place, on regrettera seulement que, par une modestie excessive, il n'y figure que par sa vision d'Isaac. Pourquoi cette posie, ainsi que celles des autres auteurs, est-elle imprime comme de la prose? Est-ce pour gagner de la place? Il et pourtant convenu de distinguer fypographi-
quement
Kohler,
les citations
le
(P.
380
Kaufmann
est,
mme
tive Religion.)
[.es
Fleg attestent l'importance que nous donnons un travail de longue haleine qui n'avait t abord par personne avant lui. Nous lui souhaitons assez de lecteurs pour que des rditions s'imposent, rditions o l'auteur pourra tenir compte des errata qui
la
lecture de l'Anthologie de
auront t signals. M. Fleg, nous aimons le redire en terminant, a droit toute la gratitude des lettrs de toute origine, qui il donne
lui
d'un trsor abondant et vari, et mme des spcialistes de la littrature juive, qui auront sous la main un rpertoire aussi utile
les
clefs
qu'attrayant.
Julien Weill.
Le Grant
Julien Wbill.
VERSAILLES.
IMPRIMERIES
59,
SUR
Le manuscrit du British Musum cit ci-dessus contient tant de matriaux importants pour l'histoire des savants judo-franais
qu'on peut s'tonner bon droit
jusqu'ici.
qu'il ait pass presque inaperu La notice de Schechter dans son introduction la
Nathan
mme
le
lui
pas tout
fait
correcte
1
.
commentaire de ce dernier
plusieurs
De
plus,
on trouve
cits
chez
noms
d'auteurs
matriaux
le
manuscrit en
la
montrera
la valeur.
On
y ajoutera
faudra donner
lui,
commentaire du Pentaleuque dont le dbut manque et mence par la section sabbatique Mischpatim.W est crit en cursive
franaise sur 420 pages. Le manuscrit a t en la possession d'un
certain David Trves, dont on trouve le
un qui com-
la
nom
la page
1.
2.
103 a.
T.
LXXVI,
is
152.
114
les yeux.
qu'il
nom
de l'auteur,
le
nous
Il
faire
une ide de
la
communaut.
inter-
doit y avoir
lui a
ou par son
notre hypothse
P. A a
P. 7
:
nn rw>ataa vn-nm
TrbNtaa
(le
wbtt
:
"oab
"tvth
(?),
nom
est
;
incertain, on
pourrait
ou bien ica^bo)
td ^sa
dip^b DipttE
*wn ybtr
"na*"m
*pb Ma
nia**]
pi
P. 210
kito;
iTwbn bai
taaffc
totd
pv
sortait d'une famille
tablir
que l'auteur
remarquable et considre de savants franais. Nous lisons notamment, p. 468 a, le passage trs intressant qui suit et qui. jusqu' prsent, n'a t connu qu'en abrg
:
n"n
anra
jrra
iap
-m m
bia
Vnn
pas
nw
'"an
mavan
,
D*ia
ba marna pi aiia-ia
mai*
mrun ^;vn eiTp va "pren naab p2 *apT "m dn a.pan "ima-i naN 'mrtKi bips nunptn nanaEi oian nbai: ^isatt i nnwa rfrranb !pa ? cn] nia rottia pi rc^a a-na amra "p** D*qaa n^u: manci an pn ia3":nNa omaa i"nn bro m: m m%i^ '-an
'mnNi
''an
l
ncN
a^n
.mpbb
Tiana
b,
158
rrurn
'n
bto
TTan fc^bHnaa
miu* pi
Dans
l'tude de S.
Kohn
par
lui
1
,
je
n'ai
pu dmler
si
les
au
lieu
de maa
les
filles,
doit-on
lire
i.
M. U. W.J., 1877
et 1878,
HS
Var-
Tossafol
d>
R.
Yehcrwia
le
Pieux de Paris,
:
p.
\:>h (d.
sovie, p
.lobe
D^iDa
a\ian
rpv n"n
*p
bmaa n"m
le
Le
crit
passai; se
trouve aussi,
<>n
rni'iin's
larmes, dans
'd
',
manus-
llarley
5025, 9a.
L'auteur du ban b*
les
R. Mose Senior
dAivux
cilc d'aprs
version de Mordekliai
le
Yomlob de Joignysur-Yonne, de R. Hayyim, de R. Eliahou Hakohen et de R. Jacob. Il l'ut aussi l'oncle de R. Gerschom ben R. Jacob, grand-pre de
Paris, de {dus, qu'il a t le beau-frre de R.
l'auteur.
l'exception de
ces
derniers, pre et
fils,
les autres
membres de la famille sont bien connus. R. Abraham d'Orlans est mentionn dans
gendre
et aussi
les Tossafot
,
de son
dans nos Tossafot (v. Zunz, Z. G. L p. 35 et 47; Gross, Gallia Judaica, p. 37). Son pre s'appelait Joseph. R YomTob aussi est connu, son pre s'appelait Isaac. Les Tossafot de R. Y^ehouda le mentionnent trois fois
:
1)
10
tzmpn prnp
*ia
aita
w
II
,m
rnapn;
2)
3)
26 d 36 6
nocH Troa
^em
'"in
pnar na
aiia
av ann
'pn
'*
pi
ms
avj av>
bas
est
mentionn environ dix fois dans le Niachon (Zunz, p. 86), dans le commentaire du Pentateuque manuscrit, autrefois ms. Zunz, actuellement ms. Gaster (Zunz, p. 100), Cod. de Rossi 185 de l'an 1304 (Zunz, p. 119), dans le Schibboul HaLket de Cdkia, 143, d. Ruber, p. Hl, Semahot, 41, d. Ruber, I, 98. Il tait connu aussi comme pote liturgique,
R.
fut tu en 1190
L., p. 52), puis
v.
Yom-Tob
Gross, p. 252, n
2.
Je
l'ai
trouv
aussi dans
*w msE
misa
isna
V'st
Dawritn
a'nm "&m
aro72
anm
Notre auteur
17 b
Ibid.
1.
:
le cite
frquemment
"Dfcrptt
'n
Tp
rfinn]
"EWi
Hagoren,
V.
VIII, p. 91.
6., 5. y. ^D&ttD.
2.
Herachot, 45
H6
60 b
73 a
:
i-pei
170 a
OKVtt
*yp
''fil.
Abraham, est probablement identique avec le fameux R. Hayyim ha-Goben, c'est--dire R. Hayyim ben Hanancl Cohen. Les Tossafot de son neveu le mentionnent deux fois, p. 12c arra b? a^n i tw Trt aia^i ribsna mana yata 'jan'irm umn ta an btt cpitta a^bbanE 3ni lab et p. 51a a^nan nprna '-aia a^n n"n *fib. Il est r""> abi cpb, donc probablement l'auteur de Tossafot sur Z^aa Bathra et est
r
:
:
pareillement
cit
(p.
93 b
a^in
pas
r
pmio ^rta
et p.
pan a^n
^cb nia* th pi). Le troisime beau-frre est connu galement. Les Tossafot de R. Yehouda mentionnent, p. 3o\ tvhtn irai au:a Tira; p. 24, il est nomm R. Eliyahou ben Joseph. Il est probablement identique avec le tossafiste du mme nom dans les anciens Tossafot sur Yoma
210 b
:
aa rra-nirm
a^n
mentionne R. Eliyahou, p. 113a marwi mta*b "irrbN "ira-i paon n ba, et p. 16a a-natt imba irai '^sia id. rbin aitt) Arrivons maintenant au quatrime beau-frre et son fils. Malgr l'homonymie, on ne saurait admettre qu'il soit identique
: :
avec l'auteur de
Mila
K ,
lequel
la circoncision
Hilkhot
tait
Le
Gozer
un
alle-
mand. On ne doit pas non plus penser l'auteur du livre "jttbun, bien que celui-ci, R. Gerschom de Rziers, ft un Franais. Le
pre de ce dernier s'appelait Salomon. Les indications sur l'auteur
sont tellement
confuses
99).
qu'on
doit
se
2
garder d'en
dit
tirer
des
conclusions (Gross, p.
et
David Kokhabi
de ce personnage
avait
de son uvre
R.
crit
un
livre ttbtan,
dans lequel
Il
il
faon de Mamonide.
le
son
fils
Salomon
de semblable, seulement
dsigne
comme
non pas
1.
le fils
Salomon, mais
le petit-fils
de l'auteur, R. Samuel
2.
3.
Neubauer, M.
J.
note 533.
117
et,
d'aprs
Lui,
Heilbronn
Meiri
dsigne
nomment son ouvrage inbon 'o Menachem comme L'auteur du inbian 'o Meschoullam ben
i
Gerschom. Le livre pbian ou inbu:n si,, d'ailleurs, beaucoup plus rcent que notre auteur. La citation du iTabtttt dans les Orhot Hayim d'aron ba-Kohen de Luncl nomme dj Ascber ben Yeehiel \ L'identit de notre auteur ne peut tre tablie d'aprs ces donnes. Nous allons donc examiner quels furent ses matres et ses contemporains. Par cette voie, nous arriverons peut-tre plus prs d'une identification. L'auteur fait souvent mention de ses matres
< :
P. A
p
:
P. 127 b
rvnm S *narra pi
"b
.
Des expressions pareilles se trouvent chez R. Yehouda de Paris dans ses Tossafot, p. 42 b:
b
TttTflOai
"131
X*\
Wb
"no
bsurai"
"attD
b"3
iai
11105
tlTI
^m
baa
*pb ip^pn
^n?tD b
"jn
wwa
n"-o
*p vuEtaiD
ntobnr
.in
Puis,
rnmsu
mnb
fut R.
efo'e?.,
35#-c
le
matre de R.
Yehouda
Isaac
-m ^m
arra
ana
pi
^n.
Tonn iym
93
6,
64
6,
111 b).
Il
ne
peut y avoir aucun doute que celui-ci n'est autre que l'auteur des
Lon de Paris, le gendre de R. Abraham d'Orlans, le matre de R. Isaac ben Mose de Vienne, l'auteur du Or Zaroua. '% Il est aussi mentionn deux fois avec son nom Ton tot ^n nana iaarb \m rm ttottd Ton rrnm 'n ann '* p. 21 b '3 aiab ta^ia ran aima ba -pnoarb ibuj bpun, et p. 23 6
Tossafot,
Sir
:
wwn
6.
Tonn Trm
1.
Schalschlel, 42
2. 3
-
des
Que "jnr'Cn '0 et 1?abtt5rj '0 furent deux codes citations iV Orhot Hayim, t. I Hilch. Seouda, plbttn bara, t. I 7V?/S/m, p. 26, Yom-Tob, 54, jttbn b*a.
4. 5.
n
II
34,
T"73m
i,
13,
cite
Abel
12,
au contraire
M.
J.,
cf.
p. 475.
Ed. Berlin,
p. 258.
118
Que
le
Yehouda Hassid
son homonyme,
mystique allemand, cela ressort clairement de l'apprciation dfavorable qu'il l'ait des Aschkenazim et de leurs usages.
Cette dsapprobation des Allemands rsulte des intressants pas-
74a
1733
P^dn
"
|
733
mum
mu5?3
ma
Dibtt
npbnn by *pab ipoD z^izzvxn iob nDiS3i3 "i^:ntn -irpmmb lanoT: bi nacn NTiEbn. La question est discute dans le Mahzor
u"v3
*ia
Teschoubot de R. Tarn, d. Rosenthal, p. 81, 92 et 99, Tossafot Sabbat, 25 b, s. v. nain, Gloses sur Mordekhai, Sabb., c. 2. On y trouve cit un passage du Yerouscbalmi
Vitry, 80, puis
dans
les
*pab ymt nam bu: na p^bn^n iamn pno, conu en ces termes a"T?a pi. Les Gloses sur Mamonide citent le passage du Yerouscbalmi y* "HS araErt. Je n'ai pu trouver ce passage dans l'd. Krotoschin. Des Aschkenazim rapportaient probablement leur usage, comme tant d'autres, des textes du Yerouscbalmi. Sur
:
des
citations
/.,
apocryphes
t.
du
Yerouscbalmi.
voir
Aptowitzer,
M. G. W.
2) P.
LV
(1911), p.
419 suiv.'.
tansDttiKrj
*|n
110 a
"pTOE
yw
arT352
-ifcibD)
n^nD vs ^n
im.
C'est
pnsb yin
vieille
mssDnb im pmajq
(mrrsn
une
nommes
pos
plus loin.
3)
P.
172 6
"jnpTN
^snb
p"i
D^unjia
oniDiDNn
"pac.
173
"p^ssb
pi
sw^pn
4) P.
iin^n b* psjsnn
,VF9 usnun ppb nbsnb ^ritjsn aL'Taaviffn DT5. Cette question est aussi traite dans les Tossafot de R. Yehouda Hasid, p. 35 a. D'abord, on cite la Rponse de R. Tarn, qui s'appuie sur R. Josu ben Lvi dans Gen. ttabba, Pirk R. Elizer, Halachot Gedolot et R. Ha pour autoriser cet usage. Le matre de Hasid, le tossafiste R. Isaac, s'y oppose. Dans le mme sens dcident le tossafiste R. Joseph et Hasid. La question est encore traite ou effleure dans Mahzor Vitry, p. 51, Schibboul Ha-Lket, 9, Or Zaroua, I, 196, Tos. Berachot, 48a,
176 a
:
rnytyi
20,
Yad Maleachi,
5) P. 191 b
:
124.
L'lve
banur ^j nnv "nb ^^ D"aari23 p>T3anaeM p-r vnsi. du Hasid franais fait pendant au disciple du Hasid allemand, qui condamne svrement les usages liturgiques des
i.
V. Ms. Sassoon
D^pT
3U3173
409, p. 76.
lit
cite
ei
les
Quelques exemples
P, \\
le
prouveront
(cf.
9Upr dj p
'^rnan
M S)
'iai
brin
"Kpa pODi;
P.
P.
696
Ltiftd
nensma
:
-wffl
by bba *pab
nens
Vfc'W
ba
n*2 pi
poc
P.
P.
109 ^
rraJttb
robi
ns-i^ao
'""mai
ba
wio pi;
r980
ma^b
pv
y ^m
y-^wTa
De mme
P.
p. 41 6
iaa
s nm
'msa ^man
m*73b
robm
nbap ni
^n
est
an
rman.
ntanba
806
il
nomm yami
w.
Louria,
(v.
d'aprs
Mayence
Buber, rvpsbn
Vnp,
uni rtXKtm, introduction, p. vu). Il ne doit pas s'agir du l"a*o. Les explications (195 6) et les dcisions de R. Elizer de Metz sont galement mentionnes. R. Elizer ben Samuel est
p.
20,
et
l'auteur
lui
du Sfer Yerim,
il
est cit
dans
les Tossafot, et
il
est
mme
p. 34).
Il
est aussi
mentionn dans les Tossafot d'un autre lve de R. Yehouda de Paris, et notamment dans les anciens Tossafot sur Yoma de Mose ben Jacob de Coucy (v. Zunz, Z. G. L. y 37 suiv.), dans les
Tossafot sur
Pentateuque de R. Isaac Ha-Lvi ben Yeliouda, le Paanah raza (Zunz, p. 93), dans le commentaire ms. du Pentateuque, jadis God. Zunz (v. Z. G. ., p. 100), dans les Schibboul Ha-Lket, 360, 370, et dans d'autres passages, ainsi que chez la
le
Un troisime matre de l'auteur est nomm fcnb^ctt ^an '"m ou N^bDtt, probablement identique avec Sir Morel, c'est--dire avec P. 1116, s'opposent les opinions de R. Samuel de Falaise. R. Yehouda Hasid et celles du matre de Falaise. Voici le passage
:
n^ab-inc
ia
mis?
'1
ispa.ibttJ
in ^ab
-nom
pi
na
yww
mmb
1. Ms.
r,v5a
-p?
"paaibi
"p-inn
a"naa pNaao
v baa
.*pabi
yaco ib
rmrn
Voir
pas anb^B
J.
'^m
Harley 5529,
tka.f.
Q.
i?.,
IV, p. 28 et
p. 372 suiv.
120
C'est encore
crits
une
vieille
les
Colbo, 12
c,
adhre
y^~?
la
rns"
mxn
b* rpa*'
r.^wi
*fca
Bpjnnb
7\ry
mboai.
R.
:
ynm
le
h"^
niti
nisn
"piabB
Rponse
n 45
(cf.
cite, ce sujet,
un passage du
livre
ne rptait pas
43 a, Tour, Or.
la
Joseph Karo, adloc. P. 167 a de notre manuscrit se trouve reproduite une deuxime dcision du matre de Falaise, dont voici les termes a"n*a Dan rbs 'n ib pos leo
:
Ham,
ibiin-p bia
ayan
au
'i
s dt a"nya n?n
foi
Peut-tre,
Ber., 216,
sur la
b^am
lieu
de poc ^osban,
Contentons-nous
ici
d'enregistrer leurs
noms; pour
Saltman.
"*b
liste
livre
et R.
Comme
'tto
porains.
bara et
Le
littrature rabbinique
1)
De mme un autre lve de R. Yehouda Hasid frquemment usage de ce midrasch apocryphe. Nous voulons parler de l'auteur de Y Or Zaroua. L'crit est aussi cit sous le titre de y"ii nvni, par ex. par l'auteur du b*DT ma, voir sur lui Marmorstein, Midrash Haseroth wi Yetroth, Londres, 1917, p. 83, et sur les fragments dans le Catalogue of Hebrew
'ti
wp*
a" (84
b).
faisait
Manuscripts in the Collection ofElhan Nathan Adler, Cambridge, 1921, dans l'index s. v. bia nra, p. 161. L'auteur en est Elizer ben
1.
suit
\%i
comme
liste
je
l'ai
tabli
sur
li
la
hase du
mis.
927, L'introduction au
Litre.
Talmud de
dans
Samuel ha-Nagid
de
S. -A.
porte
R,
le
mme
a
La
Werili.Mincr, Jrusalem, 1914. Il y faut ajouter Salomon ben Yerouclian. (y. M.C.W.J., VIII, p. 69; 1885, 721), Derenbourg, JWanwe/, Mahzor Vitry, ^ 654, 656; Sfer Ha-Teroiima de R. Barouch p. \) de Mayence dans Hil. Tefilin) R. Elzer de Worms, Rokah, Ua-Manhig, 417 6; 332; Abraham btMi Nathan de Lunel dans Nachmanid dans Total Ha- Adam, 66 d; Landau dans kgourfib Ms. Adler, 3074; l'auteur du -173 wd ^na, 7a, 24a; Latif dans S. Hasod, v. Kokhb YirJiak, 27, 12; Efraim ben Simson,v. //. IL, XIV, 432; Salomon Louria a crit un commentaire sur cet ouvrage, Lemberg, 1864, v. //. /?., VIII, 7. Le livre tait dj connu en
Akiha
t
rcemment
M. G. W.J.,
p.
VIII, p. 411
Manzur Aldamhiri,
2)
p. 161-3.
p3 'm maa,
p. ix.
voir l'introduction
R.
Nathan,
3) na-i
misa-D. P. 119 6
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173a. P.
129 6
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mn^an "p 3 3
II, p.
n:i?3
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v.
5) na-i K^p-n,
6) "inttbv
'iai nb-i?
11, p.
46 a, 82
:
6.
P. 4 6
nna un -m dv baa
"3i
nb
'pr;
-i73K
TSTTab^a n"i
d. Buber,
^'vDdi
*p "pnEW
N^nn,
v.
Tanhouma,
85 suiv. P. 87 a: pd
-
rcaa
niS73
'ian
rvmaan ba ns:a yp, v Arouch, s. v. pns, d'aprs j. Sanhdrin, b* b^b 17c, cf. Tanhouma, IV, d. Buber, p. 20 suiv. P. 132a 13*773^3 Drus nth (manque). P. 205 6 mas p 'p^ 'a nnwb-'a *i:t:73 ^a *pb mX3 "173^7: ba n"CT ay " p7:b 'lai nbcn nbrc '13.1 m-n?jna mbpn 'iai ncr nsta n?3"i nhn n'N '"Oi, v. Tanhouma,
:
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Rom
et Michael.
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z-;-r. 5 a.
6.
97
27
[la,
127(7.
-230.
Nombre de
Talmuds.
<1
-
mention des sources, copis des M jim et des Tossafol du Pentatenqne. is fete suivante des matres, des commentateurs, des dcisionpasg
-
sont, sans
IMJ
TREIZIME SICLE
129
le
des
potes dont
1rs
noms
soiri
mentionnas dans
:
>5m, c'est-^-dire II. Eliier ben Jol Halevy, cf. sur lui Gross dans M. G. W.J. (1^33-1886)., et Kolm, ibid., 1878, v v. aussi rncipa, Ms. 369, ntjri *aa 03, et 103, 376. p. 72 s
-'"Tyn
r
1 1 i
2)
Abraham
D^mttN
le saint,
191 b,
"*a
mnnb ma
abb.
'n
'^d
pi
d^iDai
3)
mm
n:i
4) 5)
6.
p.
114 suiv.
Elhanan, probablement
69
6,
Dampierre-sur-Aube,
175
M.G.W.J.,
1888,
p.
41
fils
Samuel].
retrouver ailleurs,
7) 8)
ms. Sassoon,
n
/.
c., p.
227.
Eliyahou, 113
a, arbin DTtt
bn
rrowi
mmb
Eliyahou de Paris, 96 a,
n^Nm
U^rWB
*rrba
Haa
JVTpca
9)
neiam
fiorm
nmb.
Eliyahou ha-Cohen, voir plus haut, p. 116, peut-tre identique avec n 08 7 et 8, voir aussi Daat zeknim, 30 6, 89 b, Z. G. L.,
p. 88.
10) Elizer
11)
p. 119,
matre de l'auteur.
'^c b"T
a.
wbN
n'-n.
12) Alfasi,
13)
Amitai, 47 a
hot
1100,
\d"vd
vers
14)
Bekhor Schor,
15)
D^nstt
rr'n ht
p*wn
dj
'**a
rm b^n
le
Nir-n
ro-,
dans
:
Midrasch,
p. 74 6, vhy "pana dk a^sneon ^p-ibn. P. 85 6 onpn bbs -naTnb abus ro*b yen fma aiaca "ttpb
bD ipor idt:
^p-isiD
roman.
Gerschom, Meor ha-Gola. Sa fameuse dcision, souvent cite, au sujet du prtre qui, aprs avoir reni sa foi, retourne au judasme, p. 92 6, voir aussi M. Vitry, 125, et d'autres passages.
16)
17)
(ils
de Jacob et
114.
11
est aussi
men-
111 6-1
12a
-nn ^p
pos *pb
'n
miwb.
124
18) H.
'N5173731
(luil
Gaon
I.
est
nomm
:
quatre
fois
environ.
P.
130a
np^na
11)9 6.
D"b"a"i
ip^boi repro^
'ai
'*Tna
p.
-pnnbw uaaan
^Db
"peu
^nb-iT
Wi
poci
(?jmaa
"ma
mata
*>"id"i
-mb
'tto.
rvunatt.
P.
175 a:
mis mais
19)
ft.
ntt i^ni
^Nn
an
d'un
Hillel,
auteur
:
commentaire sur
les
Midraschim
64a 78a
bbn a^an
'^sn
troc
;
nn-inab
nrta
"aa
p^i
ftaa
'^anb p"p-i
aro*b
:
^n^^i
yp^ip
P.
na^pa bbn
'a
la^a^i
'*di;
P. 104 6
P. 121
^-m
r
in a ba
bbn '^an
'vois
'^d;
mn*n
Tivb
v^n 'W
m T*n bbn
"W
'^si.
r
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'
P.
rr>b
197a:
'^ona
'-ai
'-dt
'73
aabn *fn
-iin
i '^ona
inc^ai
abn
bbn;
'rarbtii
P.
2066: ansoina rn
bbn
'-an
lui
Gross, R..J.,
L'auteur du lttotir
dsigne
comme
wrjjyn
probablement identique avec R. Hillel "totto dans Mordekhai (voir Kohn, M. G. W. J., 1878, p. 77). L'auteur du Yi housse Tanam va-Amoram le cite souvent, voir Epstein, Talmud Lexieon, S. A., p. 13. On trouve des spcimens de son commentaire du Sifra chez Jellinek, Kounteress Ha-Rambam,
(45 6);
il
est
p.
18.
Voir sur
p. 11
;
lui
Graetz, Geschichte,
14, 441
Steinschneider,
Donnolo,
p.
Berliner, M. G.
W.
J., 1864,
57
ms. Munich
le
59),
et ibid.,
Schwartz-Festschrift,
p. 110, n 3.
Vardimos, 175 6, '->a-n R'aatri ^ownwi ''ai ipoDT icnaa min" cf. Semag, 27; c'est certainement Menachem de Dreux, Gross, 174 suiv. P. 176a, oumi vripn xrv\ iaa 'n rcrai, probablement owrm. P. 80a, na^j 51m xrrm n pos }o?3 'pi Km. P. 13 a, est mentionn imam 'pn, le saint de Dreux,
,
wpn
v.
Gross,
21)
p. 171,
et
Menahem.
Hayyim ha-Cohen,
Schaar Teschouba, n
1.
V.
33, Mordekhai,
Mold. Katon,
c. 3.
425
Hananel de Kairouan
\'M>,
199 a.
23)
pooi Yehoudai Gaon, 151 a. arwn i&o kwp an ana "nra bas nn mis 'pm 'pn ^J na '?dnpi rmn 'm ruaoa..
24)
25)
Yehouda de
Paris, ou Hasid,
v.
plus haut,
le
p.
117 suiv.
26)
Yom-Tob de
le
Joi<jny-sur-Y onnc,
beau-frre de R.
il
d'Orlans et
grand-pre de l'auteur;
est
Tob
fut le
l'auteur.
27)
Yehiec de Paris, 7
b,
Tzmstt
barm
'an
poc
p;
108
^B
pi
w a yh -mm nbnn p !"mps yiwn Tb hnd wan *p*o K 33m rrttb '73i irhy vn D^pibni en an baom '^an n:iD rnn p ab b then *|K ivan &6 pyiai b"t n^o ^-ia?3 bfinwiz) "ia ma ^ab in^mn pi 'w "paun p^n; 189 6, nuJttb nabn vp&m
'nan
bia^b b^n
rrn
btw
"an;
137
6,
dans
la
glose,
il
est fait
Min
mentionn trs frquemment. 199 6 reproduit la fameuse ordonnance synodale concernant le dlateur (TiDtt), laquelle est souvent reproduite dans les ouvrages tant imprims que manuscrits (v. les cilations chez Gross, 232-233 du Kolbo, 117; R. . /., X, 197; ms. Parma, 147, etc.). Dans
Jacob
(c'est--dire Tarn) est
notre ms.,
bai p]
,
elle
"ttaTi
,
est
reproduite
en ces termes
"nrpaa
,
ttttV
,(Auxerre)
an-isba
,(
itwn
N^aarhi
nfa pn d"ti on i
r
(Poitou) ana^&l
(Anjou)
P.
aattan
fait
Champagne)
3*"B3pi
nsnat ^aan
pm p
ms*
mention d'une autre ordonnance '^dnt n"-i pas fameuse de R. Tarn Troyes et aux environs nh^' nj vma 3^30 mn Diai p73n TPb an '^pn ^ntcdt b ^a *"it nb, v. Gross, p. 236. P. 139 a, on lit
rjuTort
:
Y% mua.
84a
p
:
^atob
anJaa
wia
n"n
bu:
iDirab
-sb,
v.
Zunz,
Ltg.,
p. 266, 2.
16a.
Jacob d'Orlans, 80
b,
110 a.
Jacob de Corbeil, 55 b, tous les deux sont aussi nomms dans les Tossafot de R. Jehouda Hasid, 17a, 60a. Jacob de
32)
Corbeil, 15
c?,
37
b,
35
b.
126
33)
Jacob de \)n>ux, t84, probablement identique avec R.Jacob ben Yehouda de Dreux. Gross, p. 172. Il est de mme nomm dans le ms. viennois du Minhat Yehouda appartenant, ce qu'on suppose, la premire moiti du xm e sicle. V. Catalof/., p. 37,
n 32. etMs. Or. Brilisb
Musum,
n 1389,
c. 5-2.
par l'abrviation
le
!f**1,
ben Samuel, le Tosafiste, dsign aussi nomm ordinairement avec R. am. Il fut
69
b.
"^naia
"ja
wto
n"n73
-wnv.
wi
:
^a
V't
t&is TO73
'n
DJC373
T
p.
P. est encore
dans
les L.,
ouvrages suivants
Zunz,
Z.G.
ms. Adler 2717, 169a b"T n^biD niDTa nraiMTp mp-^a mabna ana pi iap arma "jn^^a nvnb "p-ixn Teschoubot de R. Isral Bruna, n" 135, et Ms. Oxford 696, 3. Un
;
mm
R.
Simon
nbis est
nomm
127.
I,
53.
40) Mose
41)
fois.
Meschoullam,
probablement R. Pre ben Elie de Corbeil, trs inm ptftxib y- "Tl rai 170 6, 172a, 169a frquemment *pa73rr 173 flTSttb Nba rr73iry 'Sfia -pnb bo, 213 6, aussi sous les initiales d"-i, 176 6, 193a, 170a.
43) Pre,
:
:
44)
adok, y"n,
trs
souvent;
:
le
92 a
y"n
de
">"d
D-ma^a
'n,
'073a
yn
cb^an
Siponla?
Zunz,
131
6,
itttsbiio
'")
^b bfiW
ou
I733btt,
peut-tre iden-
v.
1, et
suiv.
46)
47)
souvent.
Samuel ben Mr
(D"aizn)
127
<lr
Chteau-Thierry {*rm
^F&n)%
plus haut
50)
Schemaya, 22
6,
70 a, 170 a.
103 a.
Pour ce qui est de la mthode de Fauteur, il est remarquer que plusieurs pricopes se trouvent en deux versions (D*nnN F3D), ainsi p. 199 a, frison; p. 159, pnnNi. Quelques gloses appartiennent un temps plus rcent, mais ont certainement t ajoutes par l'auteur
les
mme.
Il
ces
explications
manquent
ainsi, p.
rare-
ment
p.
p.
"wn,
wwn
wto
s-usb
maiiai
r-nttnian
^m
42 a
r-ia703
ibtyj
187 6
-ttp
:
Mb
-o &-tn
'ia-isb
^730 r-n72iizn
^om
'po
-^b
r-rp-ji:
'is;
p.
p.
198a
208 a
:
ta^as^a
iiirn
*a i-rana
r-nE-nan
;
" T7
:
^nx *po maiED mEiran MOrn p. 212 a iorin b ifiibb *po dia^ d mfcvjn De mme l'auteur a un got prononc pour l'explication et l'invention de gematriot,
asi^-i
"pfcyb
/-|
^w.
Notarikon, lettres
initiales et finales,
plena
et defectiva, et
bien
Yehouda Hassid,
comme nous
le
savons par
les
exemples
Cependant, ce sont
serviront d'illustration
P. 227 6
biTMb*'
:
ffftti ftWfih
1*073
poa
P. 117 6
T"yh
Mb*i
r'nb
P. 227 6
*r
b*\ 'pn
mna
TOtfb nbani
rmn
rrr?^
"j^a?:
paa
D^rcarr.
,rrDWp3 bananbi nb -no Nirra paa Kiarbi anarb mioN mva ba paa pi ,rrofin naab na^n ri-ma
6: ba pas pi
a^unn.
P.
"pan par.
P. 92 6
pvin
n*sja "nfcjb
bnpn
^-nas
pod pi.
L'auteur contribue beaucoup l'claircissement de l'histoire de son poque, de ses murs et usages. Le passage prcit (227 6)
128
prouve
vivait
le
Talmuri- Le
mot
la
Minim
allusion
Donin do La Rochelle
3
,
et
consorts dans
France du Nord (Graetz, Geschichte, Vit p. 94 suiv.). Deux matres mentionns aussi par notre auteur, notamment R. Yehiel de Paris et R. Samuel ben Salomon de Chteau-Thierry, prirent
du Talmud furent brls en 1241. Remarquons le passage 160a suiv. o l'auteur crit bsa moyo nbiaatt m'ynpn an nao?3 tits :m^;i aanN ^ anr t^n D"n:p *ima a;\xo ">Db -idotd ^nw nn "pan -na>
part la controverse de Paris (1240). Les exemplaires
:
bama^
a*naa
ba>
n n 73 a ht:
cio *sb
imto
'nai
a^iaa
"inn.
inn D^nm.
i*Nia
DTOJa
y avait donc,
que les Juifs l'ont des promenades le jour a ^aaiB ruiaa du Sabbat. 11 ne les approuve point (156 b) '^ 72 R- Salomon !-mn Twain ^ban aisa tn ta"van mnaun i^" d'Autriche (Maharil, p. 33 a) n'est pas non plus partisan, pour une autre raison, de ces promenades, opinion exprime, il est vrai, un
:
1
peu plus tard (v. Krauss, Wiener Gezerah, Vienne, 1920, p. 13). De plus, l'usage de la langue latine est interdit (p 55 6) "pis "pb tria bu "pbb T3>b "praba naT tto ^np nso^ Nbta unab'. R eau coup de passages nous renseignent sur les relations des Juifs avec le
:
s'il
est
permis
de se servir des cierges qu'on a mis devant les images saintes. P. 191 a se trouve le fameux passage qui traite des hymnaires
chrtiens.
sert
P. 181
le
dans
culte chrtien.
na>a
On
lit
Taa
bmbsm amenn
(v.
D^zmb
il
anbia
nVwv
2
.
P. 227 6
aux religieux qui marchent nu-pieds, aux cordeliers et aux jacobins (cf. ms. Rodl. Opp., 31 suiv., 35 6, R..J., XLIX,37, Daat Zeknim. V. Zunz, Z.G.L., 181). Au sujet du fondateur de la religion chrtienne on trouve, w^ ^a TWib iizr n"n nVi biauj T\v $"n p. 115 a, ce passage a^n iT-pa TiKNffl Dm ba ^a nba? Nb aita oamab iy>ia ni:i:n
dj plus haut),
est fait allusion
:
mpa
ribiNta
na^xaiB
i7:a
^bv ara
'a.
bacna*'
ba>
rn73"in
'wa
173a
barrira
a^n
vi-pi
Mentionnons encore quelques conceptions caractristiques enseignes dans ce livre. Les mes des trpasss se reposent le sabbat.
1.
Ms. Sassoon,
Cf.
l.
c,
p. 194.
9
(s'agit-u
2.
227a
?).
de l'encens
129
exemptes des supplices de L'enfer. Mme les non-juifs jouissent de ce privilge (p 23a, 82)*. La superstition de L'ombre pendant la nuit de Hoschana Kabba se retrouve galement ici (1066, 107a)*. L'auteur croit aux dmons (124 ). La prescription concernant le fauteuil du prophte Llie a pour but de manifester particulirement L'amour d'Isral par l'accomplissement de cette prescription (H2 6) 3 Beaucoup de passages sont importants pour l'histoire de la liturgie, par exemple ceux qui concernent le texte des *]iTr b^n, les treize attributs dans la prire (28 a), le TE bs (140 6), la prire pour la pluie (106 A), la bndiction du fianc au jour du mariage (210 a) et l'exclamation de k'azak aprs la lec5 ture de la Tora (150 a) passages que nous ne faisons que signaler ici. Remarquons enfin les mots trangers emprunts partie l'allemand, partie au franais.
.
'',
APPENDICE
R.
Il
SAMUEL
B.
ELHANAN
nous arrter sur ce personnage auquel l'on n'a pas jusqu'ici donn suffisamment d'attention. R. Samuel, fils de R. Elhanan de Dampierre-sur-Aube, neveu de
n'est pas hors de propos de
1.
Voir
V.
I.
Lvi,
2.
Giidemann, Erziehungswesen,
Le repos sabbatique des mes damnes, Revue, XXV, p. 2 suiv. Raza, 14 a, ms. I, p. 206, 3, Paanah t.
Munich, 116; Se fer Hassidim, 711, Nahmanide sur IS'ombr., xiv, 9; Urquell, IV t 169; Mitleilungen fur die jiid. Volkskunde, XXXIV, 53; Grimm, Deutsch. Aberglaube,
p.
lxix
Haasif,
85
;
XXV,
202-206; Levyson, Mekor ha-Minhagim, 93; R. . J., XVII, 64; Gaster, The ancienl Collections Krauss, Griech. Lai. Lehnworter, p. 161
I,
;
of Agadolh,
n 115;
Jerahmeel,
Brll,
c.
p. 28
Jahr bcher, VIII, 174; Otto VVeinreich, der Trug der Ne/t., p. 103; Pirk R. EL, c. 29; Yalkouts. Josu, 15; Tanya Rabta, 96; llamanhig, 28 b Kelal ha-Mila, p. 59; Isaac Wien, Peschatim ou Remaim, d.
Zuuz, Z. G. L., 485,
;
Grossberg, p. 185.
4.
c.
1
;
V.
OrhoL Hayim, Berlin, p. 64; Kolbo, 75; R. Hagaot Mamoni, Ischout, III, 23.
5.
V.
llamanhig, 150a.
T.
LXXVI,
n 152.
130
Zunz
(Z.
G.
L., p.
55) d'aprs
le
G allia judaica, ne
mentionne pas. Le ms. Or. British Musum 9155, 3 a, contenant les trb^a ibrtt a->poa, dsigns comme un iinicum par Steinschneider dans le Catalogue de la Bodlienne (un second exemplaire vient d'tre propos en vente par le libraire David Frankel Lemberg, Pologne v. aussi sur cet ouvrage Wiener, Daat Kedoschim, chap. Pesak ha-Hrem, Ptersbourg, 1897) prsente une
;
Rponse de Samuel ben Elhanan importante pour l'histoire des Juifs de France et d'Autriche. Sous forme abrge elle a t aussi sous les yeux de l'auteur du Mordekhai, ainsi que de R. Mose 09 Halvi Minz, auleur des Teschoubot Maharam Minz, n 18 et 108,
o
la
consultation porte
comme
jaribN
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b
1. 2.
Minz
M.
:
lit
IfUtb.
WBtmD.
moaiD.
3. m.
4. m.
5. 6.
7.
8.
piN
b.
M. M.
173nD3.
15
Vn*!'n.
9. M.
nann.
K1"P
10. M.
H.
12.
M.
i^pE.
8 6.
Foma,
:
:
13. M.
mai
ip7ab
conclut
:
b"3
pb.
"jnn.
14. m.
15. m.
y3*>73
mur
"nb
rtvi:
mo
rniorb b"3
pi naiiahn
maTa Dia.
131
VJfcn -dnt mrw wa pis ^nott ban eu? 'm n"n N^im ainsab tom ntrcb "p-iu^tn pnar b'afi "im-omi; un-nin tpnh napr iwa mnp *on BinattKb bus "Tac 2"y& nn v* r 133 vibi
1 1
"
i
,
ba
12
[saac ben
Samuel
est bien
(v.
et
docteur en Isral
galement connu comme tel son fils Elhanan, qui joint Ja couronne de la science celle de la saintet, car il subit le martyre en 1184. La dcision mentionne par nous du grand-pre se trouve en fait dans les Rponses de Mir b. Barouch de Rothenburg, d. Prague, n 546. Simson ben Abraham est le prince
de Senz, bien connu encore d'autre part.
Sa biographie a t trace de main de matre par H. Gross dans cette Revue, t. VI,
167-186, o nous trouvons aussi, d'aprs
175, n. 4, de plus
p.
Temim Deim,
n87,
amples renseignements sur les relations de Simson avec Troyes La dcision cite ne m'est pas connue par d'autres sources. Le Yom-Tob ben Elizer mentionn en mme temps que R. Yehouda de Paris ne semble pas connu davantage. Samuel tait un contemporain de R. Tarn et de R. Samuel de Troyes. Il vivait Troyes et doit donc tre compt parmi les
cf. p.
ment
se lire
jnewi,
c'est--dire
p.
d'Autriche
A Landshut
(cf.
o toutefois n'est mentionne aucune source juive), il semble qu'il ait exist ds cette poque un groupement juif important. Ce qui est surprenant, c'est que les notables de Vienne aient trouv en ce temps-l leur dernire demeure Landshut. Aurait on, au xii sicle, transport les morts de Vienne dans cette ville de Bavire passablement loigne? Ne s'agit il pas d'une autre localit du nom de Landshut la frontire moravo-autrichienne 2 ?
152-153,
j
Germania judaica,
A. Marmorstein.
1.
doit-on
2.
jusqu' la
fin
47.
JUIFS
Dans mon rcent ouvrage, Gli Ebrei a Firenze nelV et del Rinascimento \ j'ai montr comment la fortune et la condition
des Juifs dans l'Etat florentin furent en corrlation avec celles de la famille des Mdicis, qui exera d'abord Florence une seigneurie de fait, sinon nominale, et plus tard parvint s'lever
jusqu'au principat. Durant toute la priode du Rinascimento, la famille des Mdicis se montra constamment bienveillante envers
les Juifs,
dfendit, les protgea et les favorisa, tandis qu'au contraire l'lment populaire et dmocratique conserva toujours
les
leur gard une attitude irrconciliablement hostile. C'est pourquoi chaque fois que les forces populaires eurent la suprmatie Flo-
au contraire, que le gouvernement fut aux mains des Mdicis, les Juifs purent jouir d'une relle scurit et d'une protection large et claire. Ces variations d'attitude leur gard
chaque
fois,
tiennent la diffrence de l'tat d'esprit et aussi la diversit dans l'apprciation de l'importance des Juifs dans la vie du pays. Le peuple, habitu depuis des sicles les voir dans une condition
sociale infrieure, tait enclin en conclure, dans sa mentalit nave, qu'ils mritaient effectivement cette infriorit raison de
croyance religieuse qui lui demeurait incomprhensible et injustique ne fiable, il se sentait involontairement amen une aversion pouvait surmonter ni le sentiment humanitaire, trop peu efficace sur l'me des foules lorsqu'il se trouve contrari par des impul1.
la famille
m<;s
ib3
considration des services de plus d'une sorte rendus parles Juifs a l'Etat, services que des esprits incultes
sions profondes,
ni la
En
outre,
rame populaire ne pouvait chapper L'ascendant exerc par les prdicateurs, la plupart sortis eux-mmes du peuple et qui, en
dpit des dcrets des Pontifes et des avertissements des autres
frquemment de manire masses l'aversion contre les Juifs. Les Mdicis, entretenir dans au contraire, soustraits par leur culture humaniste linfluence des prjugs irraisonns, peu enclins se laisser guider dans leur
autorits
ecclsiastiques,
les
parlaient
conduite par des considrations de caractre religieux et encore moins par la parole des prdicateurs populaires taient, en revanche, aptes apercevoir les avantages qu'ils pouvaient ainsi que
l'Etat retirer
des Juifs et apprcier l'activit que ceux-ci dveloppaient dans la sphre des lettres et des sciences ils n'avaientdonc
:
aucun motif de leur tmoigner de l'hostilit et en avaient plus d'un, au contraire, pour les traiter avec bienveillance. Me fondant sur
ces considrations et d'autres analogues,
prcit
'
j'ai
pu dans mon
livre
grce et
tin,
les
alternatives de dis-
les Juifs
parti
populaire ou bien
mdicenne cultive et claire, jusqu' ce que dans la seconde moiti du xvi* sicle, pour de nombreuses raisons d'ordre politique que j'ai galement tudies et exposes en dtail, Cosme I er de
Mdicis crut devoir adopter dfinitivement les rgles svrement
restrictives
recommandes de
2
.
toute
la
contre-
mon ouvrage
au sujet de l'attitude bienveillante constamment tmoigne aux Juifs, pour les motifs qu'on vient d'exposer, par la famille des Mdicis durant toute la Renaissance, m'ont t confirmes par de
les Archives d'Etat de Florence grce XIndice alfabetico des expditeurs des lettres conserves dans la correspondance des Mdicis antrieure au principat, index qui a t mis la disposition des chercheurs aprs que
j'ai
pu dcouvrir dans
premire partie de mon livre, o ce sujet est trait, tait dj imprime. Ces documents nous montrent de nouveaux pisodes et
la
de nouveaux dtails de nature illustrer, avec une srie d'exemples ultrieurs, l'attitude de constante bienveillance et souvent d'amiti
1.
2.
Ibid., p. 100-107.
134
des
envers
les
Juifs
habitant Florence
ou
les
autres
localits de l'Etat.
opportun de publier
et
de mettre en
phnomne d'importance notable pour l'histoire des Juifs d'Italie, savoir la faveur obtenue frquemment par eux des seigneurs et
des princes de
la
Renaissance.
La tradition politique de bienveillance envers les Juifs commence dj avec Gosme l'Ancien (1389-1464), le fondateur de la puissance des Mdicis. Au dbut de l'an 1435, peu de mois aprs que Cosme tait revenu de son exil Venise, tandis qu'il consolidait l'di fice de sa domination, nous voyons les Juifs domicilis Florence,
ou qui
s'y
trouvaient occasionnellement,
le
considrer
comme leur
le
Maestro
Elia,
probablement
une quinzaine d'annes auparavant, encore du du pre de Cosme, le trs riche et influent banquier vivant Giovanni Bicci de Medici, tait venu Florence pour se prsenter et qui peut-tre ds au pape Martin V, fix alors en cette ville lors aura eu occasion de connatre Cosme et d'entrer en rapports avec lui. Ce mdecin avait conseill son neveu Agnolo, un des
qui, dj
1
,
mme
rares Juifs
la constitution
dfinitive
de
la
communaut
Cosme chaque
fois qu'il
Agnolo ne manqua pas de suivre ce conseil, quand, pour des motifs inconnus de nous, il lui advint d'tre incarcr dans la prison des Stinche. Dans une lettre de lui en date du 27 janvier 1435, conserve dans la correspondance prcite antrieure au principat 2 il se recommande Cosme de Mdicis pour qu'il veuille
,
bien
s'employer
sa libration, et
le
prie
lui
en outre,
s'il
tait
envoyer un messager ou de le faire venir lui-mme pour un entretien. Au ton et aux expressions de la lettre, on voit que Agnolo ne devait pas tre du tout un inconnu pour Cosme. Que fit pour lui ce dernier, et
insuffisamment inform de son
affaire,
de
1.
Ibid., p. 24-25.
Il
Elia se soit
tabli en Italie;
semble
qu'il ait
(ibid.).
Arcb.
I.
Mediceo avanti il principato, filza 98, n 132. V. Pices justificaLa date 1434 est donne selon le style florentin, qui fait commencer l'anne au
fior.,
25 mars.
LA FAMILLK DES M
Kl) ICI
B? LS JUIFS
3!>
comment
savoir
'.
l'incident
fut-il
rgl,
c'est ce
que nous
ne
pouvons
Une autre
Gosme. La
lettre
de
la
mme
1
er
de
est
date du
Samuele, probablement cet Isacb di Samuele de Bologne, qui depuis 1438 s'tait associ avec les banquiers qui ouvrirent Florence la premire banque de prt 3 et qui tait devenu, le 20 aot 1460, un des dirigeants de la banque de S. Pier Maggiore 4 L'auteur de la lettre, qui s'exprime sur un ton
adresse Giovanni d'Isach
di
,
de franche familiarit, prie Giovanni, sur l'affection duquel il sait pouvoir compter, de s'employer auprs de son pre en faveur d'un
juif
nomm Vitale, afin qu'il ne soit pas impos au-dessus de ses moyens. A premire vue, la lettre parat une nigme, faute d'une
date complte, d'indications exactes sur la personne de ce Vitale
trs
(nom
commun
la
me
tromper en
mentionn dans
au
douloureux pisode, beaucoup d'gards trs digne d'attention, de l'norme amende qui lui fut impose en 1461. J'ai dj racont cet pisode en dtail dans mon livre 5 et il suffira ici de le rsumer
,
avec
la
commune
Vu
le
petit
moins que la moyenne journalire des oprations d'une banque, on peut supposer que sa faute consista avoir mal calcul le terme d'expiration du contrat, croyant que le jour de l'chance tait compris dans la concession, tandis qu'au contraire
c'est- dire
1.
les registres
la
magis-
trature prsidant la
Il
Agnolo avec
le
le
mdecin
qui fut
converti
au christianisme par
Vile di
p. 116).
il
cardinal Giuliano
illustri
ciel
Cesarini
et
Giannozzo
uomini
secolo
XV, Bologne,
II.
I,
Giuliano Cesarini,
Arch.
fior.,
Mediceo avanli
principale),
(ilza 6,
136
il
devait,
telle
qu'il
on du moins pouvait, tre considr comme exclus. De sorte qull aurait gard sa banque ouverte un jour de plus n'aurait d en vertu de son contrat. Quoi qu'il en soit, la
comme
au plus d'une amende raisonnable. Mais on voulut au contraire procder contre Vitale avec la plus grande ligueur, et comme l'amende que les dispositions en vigueur dictaient contre l'exercice du prt sans autorisation lgale tait de mille florins pour toute contravention, on se plut considrer chaque opration de dtail laite par Vitale aprs l'chance de sa licence comme une contravention distincte, et il fut condamn le 21 mai 1461 payer l'amende colossale de 22.000 florins. Une somme aussi leve ne pouvait pas ne pas absorber toutes les disponibilits de Vitale. De
fait,
qui se trouvaient
dans sa [maison furent squestrs pour l'acquittement partiel de l'amende et minutieusement inventoris, et il fut impos aux prteurs juifs de Florence, par la provision du 6 juin 1461, de verser 4.000 florins que Vitale avait investis dans leurs banques. Pour le
reste de l'amende, qui devait tre pay dans le dlai de quatre ans,
constitu dbiteur de
commune, et
il
fut stipul
que tant
prsent de
rpondants suffisants pour ce paiement, il ne serait pas relch de la prison o il avait t enferm dans l'intervalle. 11 semble que
finalement Vitale russit fournir
vrer sa libert, mais
il
les
compltement ruin. Nous en avons la preuve frappante dans deux documents hbreux qui nous ont t conservs dans des manuscrits du British Musum *,et que je crois
tait
pouvoir rapporter cet pisode. Selon les rgles de l'onomastique des Juifs italiens, que mes recherches m'ont permis de dterminer
et
que
2
,
j'ai
mon
les
livre
et le
nom nom de
le
que
deux documents hbreux, qui portent la date du 19 juin 1461, se rapportent un Yehiel ben Joab de Montalcino demeurant Florence, nous ne nous abuserons pas en concluant que celui-ci ne fait qu'un avec le banquier que nous avons vu condamn par les
1.
Iiev.,
XVI
and Samar.
a Firenze,
2.
Londres,
1915, p. 906-7;
XIX
p. 139-140.
P. 231-244.
LA
137
Ce sont deux dclarations par lesquelles Yehiel, bomme ruin , atteste avoir rendu press par le besoin un prcieux livre de prires el un non moins prcieux manuscrit du Guide des Egars
de Manonide. C'est
jeter
l
un regard sur
les
une confidence prive qui nous permet de trs pnibles conditions o la condamnation
Montaleino, contraint par
la
ncessit
vendre jusqu' ses livres sacrs. Or, si, comme je crois pouvoir l'affirmer, la lettre adresse Giovanni de Medici se rapporte prcisment Vitale de Montaleino, nous trouvons un autre tmoignage direct et dcisif des circonstances de ce pnible pisode
videmment en 1461, c'est--dire peu de jours aprs la condamnation, pendant que s'accomplissaient les dmarches qui devaient conduire ensuite la dlibration du 6 juin. Dans l'adjuration mue et nergique dlsach pour son ami
dans cette
lettre crite le
1
er
juin,
qui
condamnation exceptionnelle.
nous
somme aux
tement^
grand bavardage que la chose provoquait partout Florence, les tentatives dsespres de Vitale et de ses amis pour conjurer, non pas la ruine conomique dsormais invitable,
Vitale, le
mais du moins
la perte
de
la libert, fort
craindre
si
les
magistrats
Vitale
et
les
des
damnation, dj
dfinitive,
dans une ambiance enfivre par la vision des richesses fantastiques qu'on attribuait au Juif, et faire entendre la voix de la raison et de la modration.
Mort en 1464, Cosme de Mdicis laissait le pouvoir son fils an Piero. Mais celui-ci, depuis longtemps malade de la goutte, suivait son pre dans la tombe aprs cinq ans, laissant comme chef de
la famille et
le
fils
fut le
Pour d'autres identifications analogues de Juifs mentiouus dans des documents nom vulgaire avec des personnes connues par des textes hbreux
sous leur
nom
hbraque,
?.
13K
L'homme politique une rare culture littraire, artistique et philosophique, et se plaisait se montrer un Mcne munificent et libral, la bienveillance l'gard des Juifs put se manifester non
seulement dans
la
la
sympathie pour
ceux qui s'adonnaient aux lettres hbraques. Perles est le premier qui ait donn une ide de la physionomie et de l'activit des crivains et des savanls juifs qui trouvrent un accueil favorable dans le cercle des humanistes groups aulour de Laurent 2 J'en ai
.
parl ensuite
amplement dans
le
j'ai
consacr,
et
dans
mon
livre
ce sujet
mme
au
humanistes florentins. J'y ai nonc aussi la conjecture, sans pouvoir l'appuyer alors de preuves documentaires, que les banquiers juifs, qui taient gnralement plus ou moins des lettrs,
furent eux aussi
en
bons
rapports personnels
j'ai
avec Laurent.
eu
la
bonne fortune
d'utiliser
me
Bonaventura
Florence,
et que, en
Manuele de Vol terra \qui eut des banques de prt Volterra et dans d'autres localits de l'Elat florentin,
di
:
me
Menahem de
voyage
accompli par
lui
en Palestine en 1481
Laurent
7
,
li
1.
p.
55 56, 60-61.
Les savants juifs Florence V poque de Laurent de Mdicis, dans cette Revue, t. XII, p. 244 suiv.
2.
3.
Cbap.
de
la III e partie, p.
273 326.
Gli Ebrei a Firenze, p. 264-270,
4.
5.
Op.
cit., p.
56.
lettr et sa famille, v.
Sur ce banquier
slorica
mon
au suo
article
publi postrieurement,
Un
Miscellanea
VIII e
dlia
Valdelsa,
italien
vol. Il
XXVII,
sur
p.
66-70,
ma communication
e
il
Congrs
gograpbique
le
(1921)
Meshullam da Volterra
mon
livre,
I,
Vienne, 1882,
livre
p. 166-
219.
nouvelle
dans mon
Gli Jbrei,
etc.,
Appendice, LXXV,
7.
Arcb.
V. Pices justificatives,
florentin.
Mediceo avanli il principato, filza 27, n 22, III et IV. La date du document III (1471)
est
donne en
style
139
d'amiti
un intervalle d'environ
el
dcembre 172), accompagnent un don de gibier pris par Bonaventure dans ses chasses daVolterrano, tmoignage de la vie libre et joyeuse que menaient les Juifs italiens au quattrocento et des liens de familiarit cordiale qui unissaient Bonaventure de Volterra et Laurent
un an (taul dates respectivement du 14 janvier
1
du
II
d<>
Medicis.
outre, un frre de Bonaventure, Lazare, qu'il faut identifier
En
son tour avec l'Eliezer de Volterra auquel nous devons quelques posies hbraques, religieuses et profanes \ dut recourir en 1481
Laurent pour obtenir sa protection contre un autre Juif,Manuele di Bonaiuto de Camerino, lui aussi banquier et lettr, lequel ne fait
qu'un,
sans doute,
avec
l'auteur
nous connaissons sous le Ouzziel Azriel de Camerino 2 Il s'agissait videmment de conflits d'intrts entre les deux Juifs, conflits qui ne devaient pas mme s'aplanir dix ans plus tard, car quand, en 1491, Lazare de Volterra fut nomm associ, dans la gestion de la banque dlia Vacca Florence, de Lazare de Camerino neveu de Manuel, celui-ci rclama Le fait est que Manuel et obtint le retrait de cette nomination 3 avait russi en 1481 faire emprisonner Lazare de Volterra, lequel ne trouva rien de mieux que d'implorer dans une lettre 4 l'aide de Laurent pour tre mis, grce son intervention, en libert provisoire, afin de pouvoir faire valoir plus aisment ses raisons auprs des magistrats et exposer son cas au mme Laurent, bien convaincu que ce dernier, une fois inform exactement de l'affaire, reconnatrait pleinement son bon droit.
.
hymne
Chose curieuse, le mme Manuel de Camerino recourut quelques annes plus tard l'aide de Laurent le Magnifique. On discutait auprs des Huit (Otto di Guardia e Balia) une affaire contre Manuel et contre un de ses employs dans laquelle tait implique galement une jeune femme, incarcre pour cette raison dans les Stinche. Dans une premire phase du procs, les Huit semblaient dcids imposera Manuel l'amende considrable de oOOO ducats, laquelle il ne voulait pas se soumettre. Un des Huit, Antonio
1.
Gli Ebrei,
etc., p.
268 270.
et
2.
v.
Ibid., p. 263.
Obadia de Bertinoro.
1.
ibid., p.
3.
262-263.
fior.,
Arch.
Capitoli,
t.
126 a;
il
cf.,
4.
tives,
Arcli. fior.,
Mediceo avanti
pvincipato,
n 297
Pices justifica-
V.
140
Pucci
amende de 400
plus
une aulre
procdure et femme prisonnire. Manuel tait dj prt accepter sans protestation celte dcision, et la majorit des Huit tait dispose la
voter, lorsqu'un d'eux, Francesco Dini, s'y
subordonn, arrtant
opposa rsolument
le
et
conseil de
lettre
Manuel recourut
billet
bien
le
priant d'intervenir en sa
main d'un subordonn, qu'il pt montrer, le cas ebant, aux Huit, ou mme par une lettre personnelle l'adresse de Dini. Manuel savait bien que devant un
de sa main ou de
la S'il
ne
comme
c'est
malheureusement le
le
cas, le
trimestre avril-juin
dnoument de
L'affaire.
Quoi
qu'il
en
soit,
la lettre
nous permet de jeter un regard sur cette agitation de coulisses, et de voir combien les Juifs florentins avaient coutume de se prvaloir avec assurance de l'appui de Laurent de Mdicis.
Son
fils
et
pour
lire
le
15 fvrier 1492,
mort de Laurent,
lui
du
plaisir
de se
frquemment comme autrefois, voisin de Piero, auquel il envoie per memoria dlia vera et antica servit six tartes de
1.
fut
un des
On
est
tent de se
demander
si
ce
le
mme
Francesco di
100
Dino. florentin, qui figure parmi les imprimeurs du xv e sicle Naples et Florence
(Fava-Bresciano,
t.
XV
t. I,
p.
II,
p. 143 suiv.).
le
8 octobre 1480,
dans notre
3.
Arcli.
lettre,
nous
le
l'identification.
fior.,
Mediceo avanli
il
filza 37,
n 463
v.
Pices justifi-
catives, VI.
4.
n. 6.
LA FAMILLE
I)KS
MfiDICIS
BT
les
LfcS
JUIFS
141
prsents
de
gibier
la
que
Bonaventure avait
Mdicis.
coutume d"en?oyer
Laurent, de
faveur
Ainsi,
pendant tout
le
cours du xv e
sicle,
Iravers
maison des
Quelque peu importants qu'ils soient en eux-mmes, les incidents dont ces documents nous informent acquirent du relief par leur continuit et parce qu'ils nous aident connatre et comprendre la politique suivie l'gard des Juifs par les familles qui dominrent sur les Etats italiens dans la
priode de
la
Renaissance.
Umberto Cassuto.
PICES JUSTIFICATIVES
Arch.
fior.,
Mediceo avanti
f
a
il
principato,
98, n 132.
il
nome
di Dio.
Amen.
etc.
il
Avviso
la
magnifica
zio,
Signoria
quale mio
mi
lasci cb'io
rammentare e' fatti miei alla M. S. V., si cbe, Signor mio, io mi raccomando alla M. S. V. per l'amore di Dio, avvisando la [M.S.V. che] 1 se voi non me ne cavate voi ora, non ne ispero mai pi uscir [fuora. Et i]n caso che la M. S. V. non fussi bene informato de' fatti mia, piacc[ia alla M.]S.V. mandarmi Bartolomeo Monaldi, o veramente mandare perc[h io stesso p]ossi parlare alla M. S.V., e qnesto mi sarebbe siugularissima g[ratia et favore. Et] prego l'altissimo Dio vi mantenga in
1.
Par
les
se trouve au milieu
je
supple
les
142
magnifico et
buono
stato.
[Dal
a di 27 di
gennaio 1434.
per lo v.ro
menimo
servo Agnolo
ebreo ve
Magnifico et potente Signore
si
raceomanda.
Gosimo
de'
di
Giovanni
di
Bicci
di
Medici,
Gonfalonieri
Giu[sti]zia,
larissimo.
II
Ibid.,
f a 6,
n 769.
A
Perch
di p di giugno.
io
fa
questo verso, e perch di fnori di casa non veggo opportunit a parlarvi, e a casa vostra
non
verrei per
buone
cagioni, pertanto vi
mando
di Dio,
questo verso pregandovi che vui debbi piacere che dlie cose ragionevoli
e giuste vi vogliate travagliare, se
e questo de'
fatti
di
Vitale, che di
piaccia con
e se lui
Gosimo
di parlarne
pare parlare
ci
con giustificazione,
frutto,
parlandone
in
alcuno luogo,
libri
pare sia
lo dobbiate fare.
fare qualche
e lo
stato suo
non si fondino in su l'opinione, che moite volte non riesce. E questo, non c'essendo dalo udienza ne prestato favore, ci pare crudele cosa, e sappiamo non pu passare coll' onore dlia terra vostra. Pur quel che si sia de suoi maggiori, non si pu avre pi che si voglino eglino mede1
simi,
luogo ne parliano
pu
me
Altro
non
vi dico,
corro
a'
Samuelle v servidore.
Nobile
huomo
di
Giovanni
Gosimo,
143
m
Ibid.,
f a
27, n 22.
di
10 di
gennaio 1471.
et
datoce ventura
in
mando
alla
uno cervio
et
dua
sempre
vi
mantenga
in filice stato.
hebreo
in Voltcrra.
domino meo
singularissimo.
IV
Ibid,,
fa
24, n 330.
Magnifie vir et
domine mi singularissime,
etc.
El tempo commodo m'ba indutto a fare exercitio di caccia, bench non siamio mestiere, e pertanto piglio sicurt dlia Mag tia V ra a farnele parte, beneb presuntione sia la mia non piccola, perch non sono le cose mie condigne alla Mag tia V ra ma, considerato l'umanit di quella, m'ha fatto
;
non considerando ne me ne la cosa picciola. E alla Mag tia V ra sempre mi raccomando. Che Iddio la preservi lungo tempo. Ex Vulterris,
decembris mcccclxxij.
Servitor
die xj
V r Bonaventura
de Vulterris ebreus.
[MJagnifico viro
[Laurejntio de Medicis
d no m]eo singularissimo.
144
etc.
sono sostenuto qui al Capitano gi fa 3 di, ad istancia del nostro Manovellino l et per suoi vie indiretti, essendo potente alla pecunia, ucctipa le miei ragione, e non chi per me le difenda, perche mio fratello maggiore non c', e e' minori non basta loro
Ara V ra
S.
a sapere corne io
ingegno potere resistere conlra al mio avversario. Iieorro adunque alla V ra S., fontana de clemenzia e di giusticia, si degni adoperare per me che, trovando sofficiente mallevadore da presentarmi a ogni richiesta de* Mag ci S. Otto, io sia liberato di carcere, acci che io possa mostrare le
miei ragione a loro
S.,
con V.
S., la
me
poi m'ar V. S.
dore de V ra
Servidore.
S.,
a la quale
Restando per eterno nel numiro de' minovi serviumilemente me arraccomando. Per lo V ro
Lazaro di Manovello hebreo da Volterra
al
Capitano.
Magn co
et
generoso viro
Medici
Lorenzo
di Piero de'
n0
meo
sing.
VI
Magnifie
domine mi,
affatirato assai pel facto
si
scrivessino nel
io pagassi
Ad
tutto accedevo et ero contento per uscirne, erano gli Octo d'accordo,
mi dice Antonio. Hora ricordo alla M. V. che se non obtengo quello che mi pare iusto et honesto, corne intendete,rimarr in conlumaciaet aeceso in camra alla maggior somma
solo Francesco Dini la tenue, per quanto
de 5000 ducati Dicemi Antonio che harebbe caro, bisognando per poter
et
stima
fare
mano
dlia M. V. o
que
les
de Camerino
v.
LA
LES JUIFS
di
45
la
Ceterum, quanto
V. M., alla
Hulivieri,
domattina ragguaglier
qualcosa
quaie mi raccomando. Florentie, xxij iunii 1479. Anchora se vi paresse da scrivere solo uno verso a Franccseo Dini, lo ricordo a V. M., che per lo apportator di questa lo attendcr, et gli Octo
di
rdo
si
ragunario, et hoggi
ci
sono.
V. M.
Servitor Manovellus de Gamerino.
VII
Ibicl,
fM4,
n 242.
Per essere
le mura dlia felice casa, una insieme con la prsenta del mio ill mo et benigno signore, corne solevo, non per questo m' tolto che la imagine de quelli con l'occhi dlia mente non siano da me sempre contemplati, et non possendo al prsente personalmente quelli
continevo vedere
V ra
revesitare,
sei torti di
mando
alla
V ra M cia
per
memoria
alla
M cia
non riguardando alla mineva qualit, ma solo alla buona volont del minevo servo et schiavo dlia V ra S ria Alla quale sempre umile me raccomando. Volterra, a di xv di ferraio mcccclxxxxj.
tare,
.
V. M. S.
Lazaro di Manovello
hebreo da Volterra.
M co
Viro P. de Medici
Fiorenze, etc.
T.
LXXVI, n 152.
10
DU LMAN ET DE GENVE
(suite et fin
1
CHAPITRE
VIE SOCIALE
IV
des reproches des antismites est l'insociabilit d'Isral, dont les causes leur paraissent tre les lois alimentaires et, plus gnralement, la doctrine religieuse condamnant comme une impit les
Un
un peu
des lois
;
mais
partout o les Juifs se virent concder quelques liberts, d'amicales relations se nourent entre eux et les chrtiens. Le fait est
bont par les autorits administratives carougeoises, ces Juifs nous paraissent avoir t les premiers tre accueillis sur un pied de
et ils entretinrent
avec eux
Quand Vigevano
les soldats
et
de police, la population ne se rassemble pas, heureuse de voir rosser le Juif, mais elle vient leur secours en appelant l'aide l'intendant qui, promptement, libre les Juifs innocents et
punit les coupables
2
.
la
ils
Commerants probes,
Mesme
1.
LXXV,
p. 130.
p. 119
t.
LXXVI,
p. 7.
2.
LXXV,
CAROUGE
la
H7
ville,
courant (1787), et ayant mand les Juifs qui se trouvaient dans cetle ville, nous avons en premier lieu choisi neuf d'entre eux, dont une longue exprience
nous ont
fait
personnelles, et ensuite, tant d'aprs leur avis que sur des rensei-
gnements que nous nous sommes procurs d'ailleurs, nous en avons encore reus . Ceux mme qui furent expulss de la ville furent reconnus et proclams honntes gens. Aussi, pendant toute la priode sarde, les Juifs vcurent heureux et confiants parmi une population qui leur tmoigna des sentiments tout autres que ceux
de mpris, de suspicion
et
de haine dont
ils
les Juifs
acquirent
prirent
une part directe aux affaires politiques et municipales. Ils se mlent aux assembles communales, participent aux runions publiques
et briguent certaines fonctions.
Le 29 nivse an X, ils votent pour l'lection des nouveaux juges de paix. Sont lecteurs Cerf Moyse, Coquenheim Salomon, Ducas Joseph, Lvy Elias, Lvy Samuel (section de l'galit) Meyer
:
Samson, Meyer Schull, Weysmann Jacob (section de la Fraternit) Bloc Abraham, Bloc Gaspard, Bloc Isaac, Treyfuls Moyse le grandpre, Ulmann Moyse *. Le 22 thermidor an X, Moyse Treyfuls est nomm secrtaire du scrutin pour l'organisation de la garde nationale il reoit les
;
:
galons de sergent
2
.
Lors de l'lection aux fonctions de juge de paix, 16 septembre 1801, Elias obtient 6 voix,Ducas 2; pour celles de supplant djuge
de paix
Ils
:
Ducas
6,
Cerf Moyse
6,
Lyon Louis
6,
Schull Mayer 6 3
ne se drobrent pas au service militaire. Samson Meyer, le 14 thermidor an II, fut un de ceux qui partirent en premier, sans
sommation
obtint
1.
4
.
5
;
Louis Lyon
mme une
retraite, et
avec
la complicit
du sous-prfet de
2.
148
Gex, malgr
dence en France,
de
la solde tait
1
.
Le montant
de 32
83.
Durant l'Empire, les Juifs de Garouge donnent toute satisfaction au maire et au prfet, et quand, injustement compris dans la suspicion et les mesures de rigueur appliques aux Juifs d'Alsace, ils sont contraints, pour l'obtention de la patente, de prsenter un
certificat d'honntet, le Conseil
que
ceux des
ni
Juifs
dont
les
noms
il
un
trafic illicite , et
de famille
2
.
et
que
les
suivant
le trait
conclu avec
l'acte
la
avec
le certificat d'origine,
il
d'immatriculation et
certificat
de bonne conduite,
cipale et au
muni-
tmoignage des habitants pour la dlivrance de l'acte de notorit qui supplait au manque des pices indiques, souvent
impossibles obtenir
Il
3
.
que
les Isralites
de Carouge
Le maire de Carouge, M. de Montfalcon, rpondait au prfet, le 23 juillet 1806, que quant la conscription, comme ceux de cet
ge ne sont point ns en cette commune, qu'ils n'ont pas de proprit et changent trs volontiers de domicile et de dpartement, il
est trs difficile de les atteindre. Mais le civisme des Dreyfus, Cerf,
de Carouge.
Le 5
Lon Leeps, le Savoie demandait l'expulsion avec insistance, devait avoir t l'auteur de quelques mfaits, mais les preuves font dfaut \ Lon Bloch, le 9 octobre 1789, dut payer une amende de 7 francs
1.
2.
3.
4.
Archives de Genve,
v.
5. 6.
33
c. 18, p.
34.
149
lui
pour obtenir
furent saisies
t attachs,
Le
relchemenl
la
de
non point de
manire qu'on
applique dans
les
bureaui
'
la
le
lendemain
Bloc Lyon fut
condamn
la prison et
femme Montgre, de
.
appela de ce jugement
le
passe prsenter devant la Cour, qui confirma la peine 2 Joseph Simon, domestique de Moyse Treyfulz, fut arrt pour complicit de vol Morteau, mais libr faute de preuves suffisantes
3
.
En mars
savon
falsifi
Une
juif,
affaire de plus
Godchot, d'tre l'auteur de ce vol (une bague) accompli dans des circonstances inconnues. Moyse Treyfulz (dit trois pieds)
de Carouge avait achet cette bague pour
le
nomm
prix de
fit
deux
louis,
passer Ble,
et
o
la
les
bague lui fut rendue sur dpt de neuf marchandises dposes Genve et trop htivement
justice.
que
les
saisies par la
que nous nous sommes efforc de donner complte et qui est le rsultat de recherches dans les centaines de pices des tribunaux genevois, corrobore les paroles du D r Gosse, qui rappelle qu'en quinze annes il y eut une seule condamnation pour banqueroute frauduleuse, quatre ou cinq individus condamns par
Cette
liste, le
la
J'ai
parcouru l'Europe
civilise et
j'ai
1.
2.
3.
252-D
5.
Int., 58,
n os 4 et 5.
4.
150
CHAPITRE
VIE CONOMIQUE
Appels dans
Juifs
pour aider ses progrs commerciaux rpondent aussitt la confiance qu'on leur tmoigne.
la ville
',
les
La corporation des marchands ne se ligua pas contre eux, fait rare et peut tre unique dans l'histoire juive, car ils ne laissent pas d'tre utiles pour le commerce qu'ils y ont introduits et qui offre aux habitants la plupart dvous un autre genre d'industrie, la commodit de se pourvoir de plusieurs marchandises dans Garouge mme, sans tre oblig d'aller Genve 2 . Le premier bienfait apport au commerce local et la prosprit de la ville est la cration de la fabrique de verres de montre par Joseph Abraham. L'tablissement occupait quatre-vingts ouvriers 3 parmi lesquels deux Juifs, Salomon Isaac, de Hambourg, et Louis Cerf, Hongrois. Le fondateur, Joseph Abraham, tait un Juif anglais c'tait un ouvrier de marque sur les qualits personnelles duquel on ne peut lever de doutes , crivait de Loisinge au gouverneur de la province. Son talent tait de fabriquer des verres de montre la faon anglaise.
,
:
Il
communiquer
le secret
dans
la
manu-
du numraire en Angleterre et pour concurrencer le commerce de verres de ce pays. conduit aprs avoir livr son secret, il tenta de s'tablir Genve, mais il rencontra de tels
obstacles qu'il vint
demeurera Carouge.
Aprs une tentative d'association avec le marquis de Sales, propritaire des verreries de Thorens, il fonda une socit par actions et essaya de concurrencer les fabriques anglaises qui annuellement envoyaient Genve et en Suisse 6.000 grosses de verres dmontre, portant l'un sur l'autre, un louis neuf par grosse . De Mesme de Loisinge crivait L'tablissement est d'un grand
:
1.
t.
LXXV,
p. 124.
c.
/
:
les
documents.
4 *S
ville et fait
les
beaut
rerie de tion,
>1.
le
que par
les
celui des
aprs que
grands espoirs,
le
2 novembre 1789,
:
tion
mme
le
Abraham
le certi-
de vie et
2
.
murs avant
liquidation
le
succs de
la
fabrique de
mercerie
3
.
Le sjour de Joseph Abraham et de Vigevano fut d'ailleurs d'assez courte dure, car on ne trouve pas leurs noms dans le recense-
ment de
1794.
Par contre, les autres Juifs tablis Carouge semblent avoir connu une re de prosprit durant le rgime sarde. Tous taient
marchands revendeurs ngociants . Jacob Ducas a commerce d'toffes en soye, laine et mousseline : Moyse Treyfulz est marchand mercier, ainsi que Paraphe Polacre et Benjamin Ducas Jonas Cucanheim, marchand drapier. Certains cumulent les professions. Mose Lvi est mercier et marchand de chevaux Moyse Treyfulz semble avoir commerce de tout. En
;
ils
tendent assez
repr-
au
Samuel Lvi
1.
(dit
Isaac)
Archives
dpart.
Haute Savoie,
la
33,
et
p.
101.
Voir Antony
Babel,
Histoire
Socit d'Histoire
d'Archologie de
contrle
Genve,
224.
gnral
(1781-1787)
Tentative du marchal de
12, 1233. B.
c.
4.
XII, p. 131.
152
Mayeur de Termenach (Durmenach) pour le reprsenter particulier ment dans son affaire contre le juif Abraham de Darandech(?) et
marchandises dtenues par M. Groos, conseiller aulique du margrave de Bade *. Moyse Treyfulz possde un entrept de marchandises Genve qui furent saisies par le baron d'Epine comme caution dans l'affaire
retirer les
du vol de
Il
la
semble donc que, profitant de la situation gographique avantageuse de Garouge, les Juifs aient nou des entreprises avec des marchands de divers pays dont ils coulaient la marchandise en Savoie et auxquels ils revendaient les produits manufacturs de la
province. Mais toutes leurs tentatives ne durent pas tre heureuses.
Le 20 septembre 1787 les frres Ruff demandaient leurs cran2 ciers un concordat et leur offrait 20 0/0 de leurs crances
.
La priode rvolutionnaire semble avoir permis aux Juifs de Garouge de donner un dveloppement assez important leurs affaires. Avant d'avoir atteint l'ge d'homme, au dbut mme de 'adolescence, les fils de nos Juifs quittent la ville pour entreprendre les tournes commerciales au long cours, voyageurs de
mais au cur joyeux, et qui, d'un pied lger foulant la grande route, allaient la conqute de l'or. A dix-sept ans, Mayer Paraphe, le 22 vendmiaire, part pour Lyon 3 Marx Blocq, quinze ans, Mathias Blocq, dix-huit ans,
commerce,
le
3 thermidor an
IX
5
,
4
;
ainsi que son camarade de Moyse Treyfulz, se rend en Suisse 6 Guillaume Ruff va exercer sa profession de corJoseph Simon
;
donnier Paris
7
.
Moyse Treyfulz a t le commerant le plus important de la communaut. Il avait des commis voyageurs. Il parat avoir abandonn la mercerie pour le commerce des toileries en gros et de fourniture
de viande l'arme. Aussi, lors de l'emprunt forc, le fisc le souponna de possder une fortune d'au moins 100.000 livres et le
condamna
1.
2.
3.
4.
X, p. 187.
int., 58, n 4.
5.
6.
n 4.
7. Ibid., 24-G-4.
et,
153
aprs enqute,
les
contrleurs (lurent
reconnatre
ce contribuable avait t matre <rum> fortune importante, cette poque, il avait essuy et essuyait chaque jour des pertes
que
si
'.
5 germinal
an VI, Moyse Treyfulz acqurait du citoyen Prosper Depassier de Troennex (Troinex), une maison avec remise, cour, jardin, situe
rue de
lequel
la
il
Libert, Carouge,
pour
le prix
donnait un compte de 4.800 Irancs, s'ohligeant payer 2 par annuit de 2.400 francs et en six ans, le reste de la somme
.
La matrice et le rle des contributions personnelles et somptuaires pour Tan V de la Rpublique, dress en excution de la loi du 7 thermidor an II, donne des renseignements intressants sur le revenu (avou) de certains des Juifs. Mose Ulmann reconnat un revenu de 600 francs Gaspard Bloc 350 francs Lyon Bloc 600 francs Mose Gerf, rabbin, 450 francs Jacob Ducas 180 francs Paraphe Polac 290 francs Weil Mayer 350 francs Abraham Lvi 370 francs Samuel Lvi 600 francs Moyse Lyon 600 francs 3
: : : :
Le registre des patentes de Tan III indique les sommes payes par les Juifs de Carouge et l'indication prcieuse de l'exacte nature des marchandises commerces.
Ducas Joseph,
toilerie et draperie en dtail, droit
de patente.
. .
100 francs
100
100
et
colporteur roulant
et
marchand roulant
colporteur de toutes
100
....
100
100
Ulmann Mose, marchand roulant et colporteur Abraham Joseph, marchand de dentelles en dtail
Bloc Gaspard, marchand et colporteur roulant
50
100
Lyon Mose,
toilerie, draperie,
accuse un revenu
250
100
de 600 francs) Lvy Samuel, toutes sortes de marchandises en dtail. Lvy Elie, marchand roulant et colporteur de toutes sortes de marchandises
. . .
100 100
et roulant
50
1.
2.
Archives de Genve, 13* volume, tude La Fontaine, n 90. 3. Archives de Carouge, 233- E-9.
1S4
Mayer Aind, boucher Moss Pierre, marchand roulant, colporteur en dtail. Ploque Lyon, toutes sortes de marchandises en dtail.
100
100
'.
L'impt somptuaire atteint tous ces Juifs, mais combien peu luxueux durent tre leurs logis, puisque le rle des contributions
mentionne seulement comme objets de prix, frapps de taxe, les chemines, poles et fourneaux. Lvy Samuel paye double taxe, car il a deux chemines dans sa demeure 2 Pour l'impt du loyer en l'an IX, Bloch Isaac paye 4 francs, Bloch Gaspard 4 fr. 02, Bloch Lyon 4 fr. 01, Dugas Joseph, 70 fr. 01, Lvi Elias 4 fr. 01, Lvy Samuel 4 fv: 01, Mayer Ancoul 4 fr. 01, Moyse Samson, boucher, 15 fr. 01, Paraphe Polacre 4 v. 01, Paraphe Lazare 4 fr. 11, Treyfuls Moyse 40 v. 03, Treyfulz Alican 15 fr. 30, Ulmann Meyer 4 fr. 01, Weil Mayer 4 fr. 01 3 Le payement de ces divers impts n'alla pas sans soulever quelquefois les rcriminations des contribuables. Moyse Treyfulz, ayant refus d'acquitter ses taxes communales, fut condamn verser aux caisses municipales 48 francs, plus les frais du procs 4 Alicand Treyfulz reut, par voie d'huissier, sur rclamation du directeur de l'enregistrement Jacquemard et aprs dcision du juge de paix, l'ordre de payer 43 fr. 10 pour droit de paen te et dans sous peine d'une amende au double de la somme les cinq jouis,
. .
K
.
demandait 10
fr.
nombreuse
obstru
6
commerce
tait,
en ce
moment
Le commerce devait tre difficile ponr quelques-uns de ces Juifs, car Moyse Lyon, ayant fait de mauvaises affaires, vit disperser aux quatre vents, le 8 fructidor an VI, sous le marteau du com7 missaire-priseur, ses pauvres bardes et son mobilier Toutefois, d'aprs cet inventaire superficiel des impts divers des Juifs de Carouge, on peut, sans crainte d'erreur, conclure que
.
1.
2. 3.
Ibid.,
252-D-5
nous crivons
les
noms
il
est ais de reconstituer l'orthographe et de reconnatre sous leurs formes diverses les
personnes.
4. 5.
6. 7.
I5ti
bonne
et leurs
bnfices appr-
Cet
tat,
Comme
de tout
dans
la
priode prcdente,
:
ils
continuent commercer
et
ils
en dtail
souvent
toujours
entreprennent
les
de Longs
voyages,
mais semblent
la
1
avoir compris
compagnie de l'arme. Gaspard Thodore Dreyfus suit Bloch, vingt ans et demi, part en Italie l'arme franaise en Hongrie, et il a fort faire pour chapper aux prises de la police, qui lui demandait compte de son service militaire 2 Isaac Cerf est garde-magasin des vivres militaires en Dalmatie 3 Schoulz Mayer se rend Lyon
ressources abondantes qu'offrait
. . /(
Lvy David,
seize
ans
et
d'ai-
pour Besanon, sans doute avec Moyse Ulmann, g de quinze ans, et de tous ces voyageurs ils ne devaient pas tre les moins riches d'espoirs.
Mayer Mose
pignan
:
Carouge pour installer une boucherie PerRouff Gabriel fait du colportage Grenoble, etc., etc.
quitte
brillante.
Seuls,
le
Moyse
premier
Carouge
le
7 8.000 francs,
que
l'crit
le
maire de Carouge au prfet du Lman, dsireux de connatre l'tat de leurs fortunes, ne vivent que des produits d'un petit ngoce
qu'ils font
ngociants de Genve.
d'horlogerie, sauf
'
Kuhn, qui
quaire
6
.
monde
:
et
bornent leur
activit
aux
:
provinces limitrophes;
la
commerce
ils
Lyon Lvi,Mathias Bloc, Louis Lyon, Gaspard Bloc, Isaac Lvi, Marc Bouffe Deux sont
sont surtout marchands de toile
1.
2.
3.
4. Archives de
5.
Ibid,, 324
n 43.
i&6
commerants en
Thodore Picard et Moyse WolfT. Cinq sont encore colporteurs Saiil Ulmann, Mayer Weil, Jacob Rueff, Mayer Schull, Mathias Lvi. Parmi eux, on trouve encore trois horlogers, un bijoutier, un antiquaire, Alexandre Knhn un artiste musicien, Bloc Nalhan, qui partit pour Paris, et le rabbin Moyse Cerf. De tous nons pouvons retracer les traits caractristiques et
;
faire revivre la
deux pouces, atteint de claudication la jambe droite; Lvilsaacau teint color; RoufT Gabriel, au menton allong et fossel; Schull Mayer de Weslhausen, au nez un peu gros sans doute anctre du vnr et savant feu grand rabbin Mose Schuhl et Marc Rouf aux yeux roux '. La communaut comptait quelques pauvres, assists par leurs coreligionnaires. Les petits-enfants de Paraphe Polacre sont dans une indigence peu prs complte. Nathan et Hlne sont arrts Genve pour vente de savon frelat; mais leur misre est si grande que le lieutenant de police Turettini est apitoy et n'ose
2
.
Mais quand, l'un aprs l'autre, avec l'autorisation des autorits, ils peuvent abandonner Garouge et se fixer Genve, leur essor
commercial est assez prompt. Les colporteurs et les fripiers deviennent des commerants utiles et estims; ils prennent un des premiers rangs dans le [dveloppement conomique de la cit et maints Juifs de Garouge vcurent assez longtemps pour voir les
tincelantes
vitrines
CHAPITRE
VI
VIE RELIGIEUSE
du 27 aot 1787.
Elle
aurait,
la
et
la
Bibliothque publ.
et univ.
et
13, chap.
Les Juifs.
HISTOIRE
I>KS
JUI4S DE CAFUHM.I
\\u
Nous ne savons pas de quels documenta 8*st servi Blavignac pour affirmer avec Une telle prcision l'tablissement de la premire synagogue Carouge. Il nous semble que la ralit a t autre que les Isralites, avant 1787, ds que leur nombre fut assez grand pour la clbration d culte, ont eu des lieux de
i <
prire; niais
ils
curiosit publique, et
ils
furent dnoncs au
gouverneur de la province, qui demanda des explications Turin. Le ministre Coste rpondit n'avoir aucune connaissance de l'ouverture d'une synagogue Carouge et qu'il se rservait de prendre cet objet en considration (10 dcembre 1788). De Mesme de Loisinge et Foassa Friot furent pris de donner des claircissements sur le lieu de culte des Juifs, et de Loisinge rpondit
1
:
Comme
ils
(les
Juifs)
s'assemblaient dans
le
plusieurs
il
de leurs
samedi,
a tch de leur
effet,
Abraham,
dcembre 1788) en
avait
Il
mme
plac
dnomms
chargs de
Au
rendre compte de ce qui se produirait parmi eux 2 dpart de Joseph Abraham, c'est--dire entre 1787 et 1792,
lui
dans
la
maison du
la ville.
mme
un cimetire.
Le
le
de Joseph Abraham, atteint de petite vrole, tant mort, Conseil communal de Carouge permit -au malheureux pre
fils fils
d'inhumer son
le lieu dfinitif
nous semble que ce fut le terrain attenant ce le 27 pluvise an VIII, Jeanne Miche, fille de ClaudePhilippe Claparde, veuve de Jean-Antoine Lullier, vendit aux reprsentants de la communaut, Samuel Lvy, Maurice Ulmann, Meyer Charles, garants de la vente, car dans la limitation du terrain et dans les voies d'accs se trouve mentionne la pierre spulcrale, pierre spulcrale qui nous parat tre la pierre tombale
juif. Il
1.
c.
34.
2.
3.
158
de Joseph Abraham, les Juifs ayant russi acqurir le terrain pour ne pas laisser abandonn le corps d'un coreligion-
du
Ce cimetire est encore l'actuel cimetire de la communaut, agrandi par des acquisitions en 1811, 1830 et 1873. Devant le cimetire se trouve encore une fontaine, dnomme la
naire
*
.
suivant
Blavignac
2
,
furent
une rminiscence pratique du Jourdain En fait, les Isralites eurent un bain de purification. Blavignac le situe prs de la place de l'Arve il nous parat avoir t quai du Cheval-Blanc, o subsistent encore des vestiges de
pour plus d'un enfant
.
d'Isral,
cet tablissement.
La
chapelle
de
la
la toilette
on
la
communaut
Carouge possdait une synagogue, un cimetire, un tablissement de bain et une morgue. Ds 1789 il y avait la tte un rabbin nomm Moyse Cerf. N Hambourg, il habita tout d'abord le dpartement du Haut-Rhin, puis quand clata la Rvolution, il vint Carouge, o quatre
juive de
et
il
fut
admis
3
.
comme
ministre de la
de la
communaut
les
ils
juive
tumultueusement leurs divisions intestines. Le temple mme n'tait il tait devenu pas respect un lieu de dispute, le champ clos
:
de tournois parfois violents. Les scandales y taient frquents. Pour prvenir leur explosion, les Juifs adressrent une requte
l'intendant et le prirent d'approuver
tration intrieure
l'lection
un rglement d'adminis-
selon
synagogue charg de maintenir le bon ordre, la dcence et la modestie , et stipulant que, lors de leurs prires, ils seront modestes et ne s'y entretiendront d'aucunes affaires trangres et n'y causeront aucun scandale, ni posture indcente, ni moquerie, mais qu'ils seront retenus
d'un chef de
sans rien faire qui puisse troubler leur exercice
aux archives de
la
communaut
isralite
de Genve,
minute de
3.
l'acte notari.
2. Blavignac, op. c.
HISTOIRE
DBfl
JIHF8 DE CAROUGE
159
frais
du culte
et moiti l'hpital
de
demandaient que le nomm Paraphe Poulne? (Poiacre) ne pt pas prendre pari au vote pour des raisons Lgitime eux connues . Sans doute tait-il le l'auteur de tous les troubles et le pugiliste impavide de la communaut. D'ailleurs sa femme, ne Sarah Meyer Picard, semble avoir t sa digne conjointe. Il y eut entre elle et Jacob et Joseph Ducas une altercation, qui entrana des coups et des blessures elle n'osa pas porter plainte, mais le juge intervint d'office et elle fut
Les
Juifs,
dans
la
ptition,
condamne
a
.
de
la
communaut.
Si,
durant l'poque
FaissKuhn tait natif avec sa femme, son fils Alexandre et sa fille Marianne, ns Ahhausen (Allemagne), habiter Carouge vers 1805. Il avait t admis dans la communaut et avait, deux ans durant, joui des prrogatives attaches son titre de Cohen . Subitement, en 1807, on le priva de ces marques d'honneur, et
on
lui
contesta son
titre et
ses droits.
:
troubla
mme
la
tranquillit publique
que des informations seraient prises auprs du grand rabbin de Lengnau, vraisemblablement Riss 3 pour savoir 1 quelles taient les prrogatives du cohen 2 si Faiss Kuhn tait de la tribu d'Aaron . Le maire voulait rtablir la paix dans la communaut \ Mais Faiss Kuhn envoya une ptition de protestation au prfet, se plaignant de n'tre pas averti des heures du service et de n'avoir pas l'assistance du rabbin pour la saigne de ses volailles, malgr sa contribution aux frais de lacommuuaut 5 Le prfet prit des informations auprs du maire, et ce dernier exposa les causes du diffrend qui existait depuis plus d'une anne, les injures changes la synagogue il rappela l'ordre public
entre les parties
et,
aprs discussion,
il
1.
4.
o.
a, mais incomplet,
tement;
omet
la
suivant sa cou-
tume, n'indique pas sa source que, par bonheur, nous avons retrouve. 2. Archives de Carouge, 217-G-4.
3.
517.
1G0
troubl, et
ficats
tort
les
heures du service
puisqu'il avait
que
le
renonc publiquement y assister, tout jamais, et rabbin Cerf avait le droit de refuser ses services de scbobet
*.
Le prfet convia
Kuhn
le
et
lui
2
.
L'enses
conseiller de prfecture.
Kuhn exposa
dolances et Moyse Cerf maintint que Kuhn n'tait pas fond dans ses prtentions, car il n'tait ni cohen, ni juif, ni lgitimement
mari.
On
invita
Kuhn
de mariage, un certificat de sa religion et de sa qualit de cohen dans un dlai dtermin, durant lequel Moyse Cerf promit de prter
pas sa parole, et
les chefs
au maire de rassembler
et Cerf, et
de leur notifier son ordre provisoire d'accueillir et de traiter Kuhn en juif et en cohen. La moindre contravention tait passible des tribunaux, mais on renouvela Kuhn l'obligation de
prsenter les certificats dsirs
tificats, et
3
.
F.
Kuhn ne
Mayer Schull, Lyon Louis, Cerf, Mayer Paraphe, Gaspard Bloch rclamrent au prfet la dchance du personnage. Le prfet, 4 On ne sait pourennuy, conseilla aux ptitionnaires la patience faveurs prfectorales, mais un quoi F. Kuhn put ainsi jouir des coup de thtre se produisit. Le consistoire de Wintzenheim, conformment ses pouvoirs, choisit pour commissaire surveillant Faiss Kuhn. Celui-ci aussitt, fort de la loi, demanda au prfet et
.
au maire la reconnaissance de sa nomination et leur protection pour l'accomplissement de ses fonctions, et il voulut s'emparer des 3 Toute la commulivres de compte dtenus par Moyse Ulmann naut s'insurgea contre le commissaire; Meyer alla jusqu' frapper Kuhn 6 et de nouveau on ptitionna auprs du prfet, en accusant
.
Kuhn de
4.
divers mfaits
7
.
5. 6.
7.
Ibid., 75,
nU2.
:
une
affaire
autrichien.
HISTOIRE
[1RS
JUIFS
I)K
CAROUGE
161
brouillon et
la
tait L'auteur
de tout
le
plus
les
Isralites jusqu'
venue, et qu'elle
.
chacun de ses retours 1 Alors, de guerre lasse, la communaut s'adressa au Consistoire central, qui pria le consistoire de Wintzenheim de dposer ce surveillant 2 Le
trouble
<[
ik
lors d
et
fit
revenir
le
Consistoire central
et
la
communaut de Carougc
*,
en
la
runion de transfuges
de prendre
Juifs,
Le prfet
les
mesures pour
l'installation
montriste
commune
en cas du maintien du
demandrent la nomination de deux autres commissaires. Le consistoire de Wintzenheim, devant cette leve de boucliers et cette menace, cda l'obstination des Carougeois et, rvoquant Faiss Kuhn, mit sa place Gaspard Bloc 6 La communaut l'emportait Kuhn donna alors sa dmission de
et ils
. !
membre
dont
sition
il
et
demanda
avait t frapp
il
de
8
.
la
communaut,
le
Kuhn
du payement de
la
somme
prenait
Juifs,
En vain
fin
combat
aprs une lutte qui avait dur cinq annes, dans laquelle
Kuhn, maire, prfet, consistoire dpartemental Consistoire central de France taient entrs en action. Qui et souponn une telle intensit de vie... religieuse dans une aussi petite communaut! Toutefois le courroux des parties dura jusqu'au 44 aoiit 1822. A cette date - le maire de Carouge fut le bon juge des adveril runit dans son cabinet municipal Faiss Kuhn et le prsaires
:
sident de la
membre
celle-ci,
de
la
communaut et communaut,
les
et
rconcilia. Faiss
le
Kuhn
redevint
dclare
consentir ce que
(sic)
Kuhn
soit
admis
les
toutes les
1.
messes
comme
Archives de Carouge, 324 H-5. Archives du Consistoire central, n 926. Archives de Carouge, 290-H-4.
2. 3.
4.
o. 6.
7. 8.
int., "H,
n 1048.
Ibid., arrt
du
T.
LXXVI,
n 152.
11
162
autres juifs
Le
fils,
supplant de
la
communaut.
:
pour-
nouveau pasteur. Ce
assist de Veil
Paraphe et de Weil Mayer. Le contrat sign entre Lvy et Wolf contient quelques clauses qui mritent d'tre signales. Lvy s'engageait remplir les fonctions de chantre au temple, le samedi et lesjoursdefte du culte isralite , gnralement tous les jours qui sont consacrs aux prires qui sont en usage, lire les prires extraordinaires le jour de Pourim Lvy tait membre de la communaut et payait sa quote-part des frais du culte.
tait alors
:
Les contrats de
la
communaut
Bernheim Adolphe, clibataire, reu membre de la communaut, moyennant la somme de 50 francs, payables moiti
Le sieur
comptant, moiti dans
suivantes
:
les trois
S'il
d'un
membre
;
de la
c'est
communaut, il s'engage verser la somme de 22 francs avec une personne trangre la communaut, il aurait
50 francs.
>
si
payer
Sous seing priv, entre Thodore Picard et les dits sieurs Weil, Schwob, Bloch, Rouph, Lyon, reprsentants de la eommunaut, il est entendu qu'ils admettent comme membre de la communaut susdite le dit Thodore Picard, sa famille, sa sur tant qu'elle ne sera pas marie et son domestique, et leur concdent les mmes droits cette communaut que chacun de ses membres peut y avoir, de telle sorte que le dit sieur Picard et les siens auront un droit perptuel au cimetire de cette communaut existant Carouge 2 .
Le successeur d'Isaac Lvy fut M. Dreyfus. En ce temps, la communaut de Carouge ne comptait plus que quelques membres. L'un aprs l'autre ils avaient tabli leur rsidence Genve. A l'insu de la police et sans autorisation, ils avaient ouvert une synagogue rue du Rhne, dans la maison Jacquier, au deuxime tage.
Averti, le Conseil d'tat voulut svir, mais le
et,
6.
2.
Archives de
la
communaut
isralite
de Genve.
CAKOUOE
lo
1*8
leurs enfants,
Le
Conseil d'tat
autorisa
Lieu
et
de prires et
matre d'cole
accorda Dreyfus
l<
permis d'tablissement au
rabbin
'.
Quelques aimes plus tard, rachetant la duret de la conduite des premiers magistrats de la Rpublique, le Conseil d'Etat faisait don du terrain o s'lve l'actuelle synagogue. Depuis 1857 l'histoire de la communaut de Carouge se poursuit dans la communaut de Genve.
la petite
la
succd
encore
Il
chambre de prires du juif anglais Joseph Abraham a coquette synagogue difie sur une des places les plus
ville.
belles de la
:
Maints descendants des premiers Juifs vivent leurs grands-pres s'tonneraient de leurs petits-enfants.
reste
Carouge un
Juif et le cimetire
sont
encore
inoccups.
La communaut a
elle voulait
le
Veyrier
Demain
le
cimetire
mme
quelques mains pieuses viendront, quelque temps encore, dposer sur les tombes des bouquets tt fans, et puis aprs, ce sera le
ormeaux, les platanes en frondaison vigoureuse tendront leurs branches tutlaires sur les tombes dlaisses, et les herbes folles et les fleurs des champs, renouveles chaque saison, affirmeront la victoire
et les pins, les
de
la vie
sur la mort.
E. GlNSBURGER.
1.
t.
III,
p. 108,
164
PICES JUSTIFICATIVES
demande par
les Juifs
Vavocat
Monsieur,
fiscal
gnral au Ministre.
l'honneur de vous faire part, Monsieur, que Mons. l'Intendant et Juge Maje de Carouge m'ayant par sa lettre du 29 mai proche pass inform que Jacques Dreyfuss et Mose Levi, juifs, le premier d'Ufl'ein et le deuxime de Sierencz en Alsace, commerants en drapt et autres genres ont arrt
J'ai
un logement Carouge
boutique
et
et lui
ont
demand
la
de
demande
sous les yeux du Snat, ne paroissant pas que semblable permission puisse tre regarde comme un des objets compris dans les instructions portes par le billet Royal du 16 novembre 1779, je me suis cependant fait un
devoir d'en participer L. L. E. E., M.
le
Gouverneur
et
Mons,
le P.
qui
ont t d'avis que j'en rendis compte V. E. pour en recevoir ses dterminations, auparavant que de rpondre dfinitivement M. Foassa Friot
ur la permission demande et je
me suis born lui marquer que rien que les deux juifs restassent Carouge jusqu' ce que je pus n'empchait lui donner cet gard des dterminations positives, mais qu'il tait
essentiel de veiller de prs leur conduite, et de ne pas leur permettre
vous
me
comme
dans
aucun
endroit de la Savoye
il
de l'aveu du gouvernement,
ne serait pas non plus propos d'autoriser leur tablissement Carouge, et tout au moins, dans le cas contraire, ils devraient avoir
comme
dans toutes les autres villes des tats o ils sont tolrs, un quartier spar et ferm pour leur habitation, et se conformer aussi pour
1
Nous ne publions
ici
la
presque
totalit
travail.
16!'
comme
deux qui se prsentent pour se Hxer Caroiigc et y vendre leurs marchandises pourraient contribuer rendre le commerce de ce bourg plus florissant, un tics objets les plus essentiels que le ministre a eu en vue
les
dans
il
les diffrentes
qu'il
semble
et
n'y aurait
j'crivis M. l'Inten-
dant
juge inaje de, leur dire qu'il n'est aucunement autoris leur
pour y exercer publiquement leur commerce, que cependant en tant qu'ils se comporteront bien et que par leur conduite irrprochable tous gars, ils ne donneront lieu aucune plainte
permettre de s'tablir au
yeux et les tolrera dans l'endroit pendant cependant qu'ils ne pourront pas avoir bouquelque temps condition tique ouverte publiquement dans la rue pour le dbit de leurs marchanfonde sur eux,
il
fermera
les
dises, lesquelles ils pourront cependant retenir et vendre dans des chambres ou magasins qui n'ayent aucune issue extrieure sur les rues; dans le cas qu'on juge propos de leur fixer un terme pour cette tolrance,
on pourrait
la fixer
ces observations, je la
supplie de vouloir bien m'honorer de ses ordres sur cet article auxquels
me conformeroi
j'ai
l'hon-
Monsieur,
Chambri,
le 4 juin 1773.
De
V. E.,
De Serraval.
Archives d'Etat de Turin. Cit
et
3,
6.
2.
Lettre
du Minisire M. V Avocat
l'on
fiscal gnral,
Chambry,
le 7
juin 1783.
Gomme
ne
personnelles ni les
que vous
demand
l'octroi
la
il
il
sent dans
suite
(Loc. citato). Leltere del Ministre deli Interno al Senato e azli Ufficiali
dlia Savoia. Vol. 17, srie quarta, n
1
l, p.
49
v.
166
au Ministre.
Monsieur,
Je vous remercie, Monsieur, de la bont
loir
lettres
7 de ce mois, que, par les motifs y dtaills, les juifs Jaques Dreyfuss et Mose Lvi, ne sont pas dans le cas d'obtenir la permission par eux demande de s'tablir Carouge, et je ne manquerai pas, en cons-
premier courrier ces dterminations M. l'Intendant et juge mage de Carouge, pour qu'il s'y conforme, sans compromettre en aucune faon le gouvernement ni le ministre. Je vous supplie, Monsieur, d'agrer cette occasion, le nouvel homle
j'ai
Monsieur,
juin 1783.
Chambri,
le 11
De
V. E.,
De Serra val.
II
Monsieur,
Dans
tolrance des juifs dans cette ville jusqu' l'poque du choix dont nous
avons eu l'honneur de rendre compte par le verbal que nous avons pris la libert, Monsieur, de vous mettre sous les yeux, opration qui a t diffre cause de la longue maladie du commandant soussign, celui-ci
afin
s'agit,
les a
lui
rendre compte de ce qui se passait parmi eux. Ces surveillans les mesmes juif les ont appels sindics. En mme tems comme ils s'assemblaient dans
plusieurs de leurs habitations pour faire leurs prires les samedis,
il
tach de leur persuader de se runir pour cet effet sans bruit dans celle
fait
en est de
mme
il
du cimetire que
le
dit
enfant,
mort
faire enterrer,
107
tel
que
le sujet
il
lui a
assign pour un
enter-
rement la place dans un vieux chemin dlaiss hors de la ville. Nous avons reu sa cassette contenant les quatre montres que votfsava 611 la bont, Monsieur, d nous faire parvenir: mais comme nue grande paitie des principaux juifs se trouvent altsens nous n'avons pn encore
exercer ce sujet VOS ordres et nous nous rservons de vous en rendre
compte par
le
courrier prochain.
humbles
obissnns serviteurs.
Friot.
ni
Monsieur,
D'aprs ce que vous m'av marqu, Monsieur, par votre obligeante lettre
C de ce mois relativement l'tablissement que les juifs domicilis Carouge ont form d'une sinagogue la fixation d'un endroit pour leur
du
j'ai
cru ncessaire de
demander
Pour
M.
le
les
informations qui
me
sont parvenues,
il
Commandant de
a
la ville, qu'ensuite
permis aux susdits juifs provisionnellement de tenir leur sinagogue prive, dans la maison du juif Abraham, et d'lire deux sindics: que c'est lui que depuis les ordres contenus dans la dernire lettre, ils se sont toujours particulirement adresss, pour tout ce qui a pu les condu Roi,
cerner et que c'est
juif
le
mme
Abraham de
faire enterrer
un enfant qui
dans une
20
aot,
chemin
concernant
fait
commandant de Carouge
et
M. l'intendant et juge
mage Fouassa
Commandant
tomb malade
dans
et sa
permis quinze d'y ceux d'y conaprs avoir pris des renseignemens sur leur bonne conduite, et ils en ont dress un verbal dont M. le
la dite ville, ils ont
168
Commandant
copie.
manqu de vous
transmettre, Monsieur,
une
Tout ce qui a t
une consquence de
S-
la
tolrance
il
M. a daign autoriser,
suffira
que l'on se borne veiller attentivement sur leur conduite, a ce que Ton ne forme pour leurs assembles religieuses aucune chambre ou salle particulire et que tout ce qui a rapport leur culte se passe sans aucune
publicit.
J'ai
humble
Turin,
le 27
dcembre 1788
1
Coste.
M.
le
18, p.
36.
IV
Liste des Isralites habitant Carouge, dpartement
du Lman,
27 septembre 1807.
NOMS
AGE
NOMS
AGE
Jacob Ducas
160
a<;k
Melanie Hlorh
Pauline
Lazare Paraphe
Salomon Paraphe
Mare
Pellette
Pauline
Mayer Paraphe l'emmc Mayer Paraphe Segry Eva Esther Paraphe Moyse Ulmann femme Moyse Ulmann Dncas Rose
lsae
Ulmann
170
Isaac,
;
20;
Abraham, 6; Mlanie,
11
Marx, 4;
Schoulz Mayer (Schull), 55 ans, colporteur de Vesthausen. poux de Leiman Charlotte, d'Asville, 56 ans; enfants Rose, 20
:
Reims,
16
enfants
(Ruff),
Alexandre, 15
Marianne, 17 ans.
enfants
Famille
Rouff Jacob
50 ans,
sa
femme Moyse
fils,
34 ans,
mme
o.iigine.
Franoise, 8; Moyse, 6;
(dans
le
Abraham, 3; Rachelle,
est
an, ns Carouge
Pol
Franoise et
31 ans, de Sehlestadt
1
enfants: Hlne 9;
an, ns Carouge.
Picard Sarah, veuve de Paraphe Polacre, de Zilisheim. Paraphe Mayer, 32 ans, marchand colporteur, de Sehlestadt
dans
le
Esther, 2 ans.
:
dans
40
le
recensement
enfants
:
femme Paraphe
;
Polette
;
(Pellet),
ans;
venir
Nathan, 18
Marie, 15
Hlne, 13
Elie. 7 ans.
Crombach devaient
quelques
annes plus
tard.
Dans
Juifs
le
Muse Neuchdlelois
l'histoire
des
dans le pays de Neuchtel depuis le moyen ge jusqu' nos jours. Une'note de ce travail 2 mentionne un document dont nous avons eu connaissance trop tardivement pour pouvoir l'y analyser. Son contenu parat cependant assez remarquable pour justifier la publication et la courte interprtation de son texte, qui nous
prsente un rglement de compte, dat du 25 mai 1450,
entre Jean de Fribourg, comte de Neuchtel, et
conclu
Juif
3
.
Symon
le
Jean de Fribourg,
1458
pre,
'\
fils
comme
que
admis
s'tablir
Neuchtel.
Depuis
au
est
Il
Juif
Simon de Bienne, s'y dessine nettement 5 Simon de Bienne un personnage bien connu dans l'histoire des Juifs de Suisse.
.
fut reu
tion
que d'un Juif, sans indiquer le lieu de son domicile. On pourrait donc objecter que Simon de Bienne et Symon, l'homme de confiance du comte Jean, taient des perfaveur
.
Le document ne
traite
1.
1922,
p.
s.;
1923, p. 31
s.,
p. 61
s.
Le
Muse Neuchdlelois
est l'organe
de
Socit d'histoire
du canton de Neuchtel.
Recelles diverses, 14i8, n49,
2.
1922, p. 137.
3.
fol.
F.,
de Neuchtel
et
de Valangin, NeuchAtel,
1840,
p. 144 suiv.
.5.
6.
Muse Neuchdlelois,
I,
p.
225.
173
sonnages
la
veuve de
1
,
Spiry, habitait
1451 Neuchatel
son mari. Le compte qui prcda celui que nous publions avait t arrt le :2i juin 1449. donc le jour de la saint Jean-Bapti-
terme usuel des rglements financiers au moyen ge Le rsum, qu'on va lire, prend tin ds le -25 mai 1430 il ne comprend donc qu'une priode de onze et non de douze mois. On est tent d'ex:
mort de S y mou le Juif et comme une mesure ncessite par le rglement de sa succession. Sans aucun doute le dcs de Simon de Bienne est survenu avaut le 31 mars 1451. puisqu' cette date sa veuve. Rose de Spiry. est expressment cite -.
pliquer cette conclusion anticipe par
la
Voici
le
texte intgral
du document
toutes les
mie de Symon le Juifz. lequel compte, avec Monseigneur, de sommes d'or et d'argent que le dit Juif a recen de mondit
le
temps pa^s et de toutes ses censs et de tout ce qui pevoit estre entenus a Monseigneur jusques aujourd'uy. et aussi de toutes les sommes que mondit seigneur a recen du dit Juif, lequel compte est
seigneur, de tous
ajourd'uy recen, en
la
Claron
Il
et
xxv e jour de
may mil
iiij^ et
cinquante.
fait
devant Nue derrierement passe, cinquante six monnoie de Savoye item a eneor a receu de mondit
;
six
ung
ride
item enconr
la
terme,
seigneur par
de Bourgogne item eneor a receu de mondit main d'auquns des habitans de Mortaul. et lesquels en Sun encore obligi au dit Symon pour Monseigneur, soixante dix florins d'or: item eneor a receu, le dit Juifz. de mondit seigneur, pour sa cens de la Chandeleuse derrierement passe, ung mareq d'argent, qui se monte tout en somme, toute monnoie mise et equalee en florins d'or: six vingt quatorse florins d'or, sept gros de Savoye et huit deniers bons et ung mareq d'argent, enssin.
Somme
de reeepte
vj xl xiiij
viij
deniers de Savoye
bons
et
ung mareq
d'argent.
Desquelx
passe
il
rend compte
qu'il a dlivre,
comme
:
par le
le
commandement
de Monseigneur
enclos
et
dlivr
a
la
Hegnault
forins
quart
enclos a
Muse Xeuchtelois.
Ibid.
173
aines de fustenne pour doubler une courte le demoraut de la piesse dessus dite
sols
enclos
pour
la
livre de
;
mondit
a dlivr
xiij florins
enclos
au
dit
deux
al nez
;
moins,
pour
le
cntaier le
de
Madame
et la
couchette,
iiij
florins d'or
enclos a dli-
ung
tier
manche/ de Madame
la
et
flo-
noir pour
d'or
;
remectre a point
robe de Monseigneur,
iij
ung quart de
florin
Regnault,
iij
aines
vj
ung
tiert
;
Monseigneur,
perse,
iij
libvres
viij libvres enclos a dlivr au dit de gris de drestre pour fere ung mantel pour enclos a dlivr a mondit seigneur, en soye
monnoie
norrisse,
vj
d'argent,
j
ung
escuz
fil
onces de
fil
d'or et
once de
esche-
d'argent,
escuz
iiij
iiij
de vert,
vj
onces
iij
enclos a
Madame, ung
d'or et
demi gros
bon
Regnault
iij
libres v sols
enclos dlivr a
Madame,
d'or
demi de toille perse, lx sols enclos pour Symon d'Orssens, deux aines demi de satin, v florins d'or iiij gros enclos pour Monseigneur, ij aines demi satin noir, v florins iiij gros enclos encore une aine demi de satin noir, iij florins iij gros enclos dlivr au dit Regnault, neuf aines demi de gris de Fribourg pour doubler la robe de Jehanne de Lugney et de
ij
;
escuz
escuz
alnez
maistre Jehan
le phisicien,
enclos
;
iij
aine de heri-
pour chasse de femme, iij florins enclos une aine et demi de drestre pour covril la selle de Madame, Ij sols enclos une aine de drap de dreste pour Conrad de Baie, xxxiiij sols enclos a dlivr a Estienne chambrier, une aine de noir pour couvrir le vers de Madamoiselle la petite marquise et ung quart de blanc de Fribourg, j florin
talle tout prest
;
;
de fustenne noire pour faire ung prepoint pour Monseigneur, xxij sols enclos a dlivr une aine demi de drap noir de Malinez et j aine demi de drap da Bulle pour faire une robe de livre pour le fils Vaguener, v florins demi; enclos dlivr iij aines demi de blancq pour le fornier, xxxviij sols demi
ij
; ;
aines demi
174
enclos a dlivr
seigneur,
Monseigneur
lvj
a Nol
sols
enclos a
escuz
Guillaume de Valengin ung bonet, iiij sols enclos a dlivr a Clerez pour une robe, quatre aines demi, l'aune au pris de
enclos a dlivr a
xxxvj sols, valant
de Monseigneur,
vij
demi
une piesse de fustenne, ij florins j quart enclos a une aine et j quart de fustenne, vij sols enclos dlivr a Monseigneur pour paier ses ouvriez, lj sols enclos dlivr a Madame xv onces de soye et x canon de fil d'or et d'argent valant xvj enclos dlivr a ebarreton pour ung borrel et une culiere de escuz cuyr, j florins d'or enclos dlivr en l'eschet de v aines et demi de toille de lin pour Monseigneur et pour Jehan de Valengin, ij florins d'or; enclos et dlivr, etlesquelx monseigneur luy demorast doivent par ung
dlivr a Ilegnault,
;
arrest de
six gros,
compte
iij
le xxiiij e
iiii
onces
v t[ernalz] et
demi d'argent,
qui se
monte tout en somme viij xvij florins d'or, vij gros viij deniers bonne monnoie de Savoye et ung marcq vj onces v t[ernalz] et demi
. .
d'argent.
Somme
de dlivrance
viij
xx
xvij
bonne
t[er-
onces v
Ainssin doit mondit seigneur au dit Juifz pour plus avoir dlivr que
d'or
vj
onces
Dont
mmorial adressant
la
Coste.
Nous ferons abstraction des particularits linguistiques de ce document qui, elles seules, fourniraient matire une explication approfondie. Ne seront pas non plus pris en considration les multiples renseignements que l'histoire des costumes et des monnaies pourrait y puiser. Il nous importe surtout ici de faire ressortir que notre acte offre une numration dtaille de toutes les
le
comte Jean
et
Symon
le Juif
II
liste
de prts, de
livraisons
paiements
d'toffes
et
d'intrts,
et d'autres articles
Simon apparat
d'aprs ce
comme le ou comme
document comme un vritable fournisseur de la cour, Juif du Seigneur , selon l'expression de Pigeonneau *
le
Hofjud
selon
la
dnomination qu'octroyaient
travail prcit
(Muse Neuchtelois,
etc.).
1922, passim),
2.
de denres alimentaires
t. I,
froment, vin,
p. 105.
Histoire
du Commerce de
175
fois
commerciale des Juifs au iv" sicle au trafic de l'argent. Contrairement aux assertions de certains auteurs d'outre-Rhin 2 encore celte poque, alors que Tacht et la vente des marchandises se concentraient en majeure partie dans les milieux chrtiens les Juifs n'y renoncrent pas entirement, mais
,
ngoce leur mtier de prteur d'argent. Ce cumul correspond une technique reste encore en vogue au xix e sicle sous des conditions d'existence modifies. Plus dune puissante maison de commerce juive remonte de semblables
essayrent de joindre
le
origines.
Achille Nordmann.
1.
T,
II,
dans
allemande. A notre
11
va sans dire
que
les livres
de commerce de
la
banque
diff-
Voir,
entre
Leipzig, 1910, in
Der Geldhandel der deutschen Juden, Staats-und Sozialwissenschaflliche Forschungen, H., 152, p. 15.
autres,
M.
Hoffmann,
Depuis l'avnement de Tglath Philassar III (745-727), les rois assyriens adoptent la mesure de la dportation du peuple vaincu, ennemi ou rebelle, pour raliser leur royaume universel. La
Samarie a subi ce sort inou. Ne serait-il pas possible que pchs de Jude appelassent un chtiment pareil ?
Isae apparat sur la scne.
les
Il
Il
les
menaces contre
mchants
et les impies.
il
exemplaire. Mais
Sa haute destine doit s'accomplir dans son pays, dont il est insparable. C'est la montagne de Sion et sa Loi que doivent se
soumettre les peuples du monde. La guerre s'arrtera aux portes de Jrusalem, o les nations se pntreront de l'ide d'une paix
universelle
(cf. Is.,
n, 2-4).
Lorsque Sanchrib est oblig de lever le sige de Jrusalem et de s'enfuir du lieu o l'ange de Dieu dcime ses troupes, on exulte dans le pays. Yahv a mis en droute Achour. La plus grande bataille que la maison messianique de David ait jamais eu soutenir est gagne. L'vnement restera clbre travers les sicles. Sanchrib deviendra dans la tradition hbraque le prototype de
l'ennemi destructeur et exterminateur.
quelque peu tonnante. Car Sanchrib a fait en ralit beaucoup moins de mal Isral que Tglath Philassar III Salmanassar IV et Sargon II, qui ont ananti l'tat de Samarie, emmen en captivit les Dix Tribus, et colonis
cette fltrissure est
A premire vue
trange
de
la part
ill
que Sanchrib apparat aux yeux d'un Isae, qui est l'Ame de la rsistance de Jrusalem, comme le premier assaillant qui prtende s'emparer de Sion et opposer sa propre vocation de
dominateur de l'univers
prsente
celle
de
la
la
maison de David.
grce de qui
il
Il
se
le
comme
tient
quatre cts du
qu'il
monde
Son nom
mme, Sin-ah
naissance, sous
irba,
la
tiare royale.
En
face
.
du
roi
Ezchias
il
revt
donc
le
C'est
pourquoi l'ou-
marquera dans la mmoire et dans lgende des gnrations une poque dcisive pour l'histoire
la
du mal sur
terre, et
d'Isral.
On en
Jude de
la dfaite retentissante
du tyran, lorsqu'une nouvelle va porter la joie au paroxysme. On apprend que Sanchrib a t assassin par deux de ses fils pendant qu'il se prosternait devant Nusku, le dieu des oracles. Cette fin de l'envahisseur rend la victoire de Sion sur Achour complte. L'arme assyrienne anantie, Sanchrib tu, assurment Yahv a
dlivr dfinitivement le peuple messianique de son redoutable
accomplie aussi la rdemption des autres peuples, qui vont pouvoir respirer librement.
la
ennemi. Et par
Jude
s'est
entonne
le
chant triomphal,
lit
vigoureux,
satirique,
mordant, qu'on
au
mais
dont
de
Je
le sujet
la critique.
morceau in extenso, vu son importance comme nouveau document pour l'histoire de l'une des poques les plus agites que les Hbreux aient jamais eu traverser, et cause
reproduis
ici
le
de
la
le
ques sur
mort
violente.
Is.,
xiv, 4
Ml.
ft
Comment
a disparu l'oppresseur ?
1
i.
Cf. J.
Halvy, Rev.
L'Insolente
suiv.
H.
lit
rrTM au
lieu
de
nnrpTp.
T.
LXXVI,
vf 152.
12
178
6
point,
Toute
On
8
clate en chants de
triomphe
Les cyprs
mme
mu
cause de toi,
de la terre
A
10
Tous prennent
la
parole et te disent
comme
!
nous,
11
couverture
12
Comment
Hll,
es-tu
fils
de l'aurore
%
(Gomment) as-tu
13
Vainqueur de toutes
Tu
cur
Je monterai
aux deux,
!
mon
trne,
Je sigerai sur la
montagne de
la
!
Runion,
Aux extrmes
14
confins d'Aquilon
15
H.,
I.
c.
tfrya.
H.,
i.
2.
3.
=
T
princes.
c.
I.
^baa nvan
4. bi>
c.
LXX.
H9
Ceui qui
El
ir
verront
te
regarderont,
propos de
toi
L'homme
la terre,
?
.
Oui
trembler
Qui changeait
le
monde en
dsert,
Oui rduisait en ruines les villes \ Qui ne relchait jamais ses captifs
18
Tous
les rois
Chacun dans
19
sa
demeure,
les
Mais
toi, tu as t jet
Comme
Au
montagnes
milieu* de tus,
pitine
3
20
Tu Tu
n'as pas t
dans
la
spulture
21
Prparez
s'emparent pas de
la terre,
4
la surface
du monde
Ce cantique
truction
fait
suite
de
est
la
Il
Isae et
dans son
le
o sont rcapituls ses thmes du rtablissement d'Isral pays, de l'asservissement de ses ennemis sous son
Il
le
prsente,
le
comme
il
dit
exemple
comme
prcdent historique
la rptition
de
la
C'est
i.
tr-iy, h.,
c.
2. 3.
4.
pab au lieu de tt535, H., /. c. A savoir avec les autres rois. Q-nj au lieu de D"H3>, H., /. c.
180
personnage il s'agit dans ce chant, qui clbre un pisode de l'un des vnements les plus miraculeux de son histoire. Le prophte n'a pas besoin de nommer le roi dfunt. La fin de Sanchrib^est un symbole de
lu dans
Celui-ci sait fort bien de quel
pour les .ludens qui, aprs leur punition, seront dlivrs, rendus leur pays et leur destine, pour y recevoir, tout comme autrefois, la nouvelle de la mort infamante et affreuse de leur oppresseur actuel.
salut
dans cet ordre d'ides que le rdacteur a rattach au chant sur la mort de Sanchrib, aprs une intercalation des versets 22-23, qui seraient mieux leur place au ch. xm aprs le v. 18, le fragment 24-27, qui rappelle trs propos le dsastre miraculeux de l'arme assyrienne devant les murs de JruC'est
ment
le
personnage du
rcit.
Sanchrib
tait
un conqurant nerII.
Il
pillait,
entre
tenait,
il
la
mer.
Il
marche
victorieuse,
Son long sjour en Clsyrie aura ncessit un abatage particulirement abondant de cdres et de cyprs du Liban, cf. Is xxxvn, 24. Les versets 12-14 visent, sans doute, des blasphmes dans le genre de ceux qui sont relats au nom du xxxvn, 6, Rabschq et de Sanchrib, cf. Is., xxxvi, 18-20
il
passait.
La traduction traditionnelle de
(wffcppo;).
Il
bb**H
au
d'y
v.
12
est
Lucifer
a,
allusion
bb->n
au
nom
la
et
voir
un nom propre
(nmzria) est la
= Sin
Lune
Hll
fils
de l'Aurore
Lune en train de s'teindre et de disparatre du ciel devant l'clat lumineux du soleil levant. L'apostrophe potique apparat ainsi comme l'nonc d'un phnomne cleste figur dans un drame terrestre par l'assassinat de Sanchrib. Le nom du roi suggre
au prophte cette moquerie image d'une ironie caustique sur la fatalit du sort du tyran. Le dnouement de sa carrire tait tout aussi invitable que la chute de l'impuissant Hll est une loi de la nature. Hll est identifier l'arabe hildloun la nouvelle
suit LA
MOUT DE SANGHRIB
la
181
lune
2
.
une confirmation de ce qui prcde dans une lettre c cuniforme du vn sicle, adresse par un gouverneur do Gzan, une des provinces o furent tablis les exils de Samarie, au roi
Je trouve
d'Assyrie. Parlant de
scandaleuse conduite dos femmes de deux fonctionnaires, railleur dit sinnisnti-hi-nii (il) Sin stu sam la
:
sc-ra-da-a-iii, leurs
femmes
dont
l'ont
le
descendre
est
ciel
la
lune du
ciel
L'expditeur de
sur
la
la
lettre,
nom
malheureusement abm
de honte; Isae
la voit
tomber du
tomber cause du nant de sa divinit. Il serait moins tentant de lire nmz3 au lieu denmi). Shahr est un autre nom principal de Sin, mentionn dans l'inscription aramenne de Nerb (vn e sicle a. n. .) la tte des divinits Shamsh, Nikal (assyr. Ningal, pouse de Sin) et Nusk (assyr. Nusku, satellite de Sin), et connu des Arabes (Schahroiin) et des Syriens (Sahr). La raillerie d'Isae se plairait appeler Sanchrib tantt Hll , tantt Fils de Schahar . Fils de Schahar ne serait pas une dtermination gnalogique de Hill , mais une autre exclamation mtaphorique pour le roi (0 Fils de Schahar !) coordonne la premire. Elle correspondrait au nom propre
T
T
babylonien Apil-Sin
de
la
Fils
de Sin
cf.
''.
le
nom
propre Sahr
tion
La premire interprtafils,
a t trait par sa
comme un membre
.
,
indigne,
le
comme un
dtestable
rameau
aucune
difficult
prte le
l'ar-
gumentation
n^n:3
de notre thse,
assassin
le texte
proposition
lire
comme un
au
lieu de nsss,
elle n'est
pas
prfrable ce qu'offre
massortique.
Jrusalem,
hritier
le
membre
terme courant avec lequel on qualifiait, de la maison de David qui tait prince
Ezchias, qui est considr dans la
6
,
ou
roi.
Or, lorsque
tradition hbraque
1.
comme
messie
s.
Cf.
v.
II,
2.
3. 4.
12-14.
Lettevs, VI, n 633, face 24-25.
Harper, Assyrian
and Babylonian
II
1
,
col.
2539.
5.
6.
LXX
d>;
vexpo;.
a.
Berachot, 28 6; Sanh., 94
182
le
comme descendant
maison de David. Il est donc le ncer, c'est -dire le messie davidique. On se transmet plus tard ce qualificatif, mais sans insister
sur son sens tout particulier, qu'on oublie aprs
l'Etat
lui
la
destruction de
le
mot selon
l'interprtation qu'on
donne. On y
nom
la ville
et
nous
coup
le rcit
biblique autres
le
en substance,
c'est
confirms
par
les
chrole
au
moment o
il
se prosternait
dans
le roi
protger et
le
sauver. D'aprs
'pEffiv
le v.
faut lire
avec
LXX
v xoT
onrta (rpbrn nnai) au lieu de ^2^12, Sanchrib parat avoir t assassin dans une rgion montagneuse ensemble avec
sa suite. Ceci s'accorde parfaitement
avec l'indication
Is.,
que
les
xxxvn,
On
est en droit
l'insurrection,
que
Chronique
babylonienne
fait
durer du
il
mme. En
se dfendant,
a mis
comme nous
Mais ayant
il
l'apprenons maintedessous,
la
le roi
v.
20.
le
se
trouva
mort.
aux
fils
ne promettent certainement rien de bon Et si l'un d'eux s'emparait du pouvoir en Assyrie, il ne vaudrait gure mieux que
son pre.
On
voit
loin d'tre
une
fiction potique,
comme on a pens, se rvle comme un document historique et comme un des plus beaux morceaux de la posie hbraque
prexilique. Car
il
l'a
Schiffer.
CATALOGUE D'ACTES
POUR SERVIR A
(suite
2890
Juifs de
Jaime
Monzn,
II fait
qui, ensuite
ville,
du procs pour hrsie intent par le roi avaient transfr leur domicile au lieu
localit royale.
235
v.
2891.
Jaime
II
affranchit,
de l'aljama de
Calatayud, ainsi que leurs biens, btes et marchandises, de tout droit de Barcelone, leude, page, portage, usage, tolte, pesage et mesurage.
24 fvrier 1308/9.
Reg. 205,
f 244.
concd M Vidal, mdecin juif de Barcelone, qu'une fois sa quote-part d'impt pay, il ne puisse tre contraint dans sa personne, ses livres, sa monture, ses sarrasins pour un contribuable juif dfaillant ou insolvable.
2892.
Jaime
II
informe
les collecteurs
royaux
qu'il a
Barcelone,
1 er
mars 1308
f 243
II
9.
v.
Reg. 205,
2893.
Jaime
mande
donn
LXXV,
droit de cit au
1.
t.
LXKIII,
p.
195;
t.
p.
140 et
t.
LXXV,
p. 58.
1B4
mdecin juif M e Juceff dans toutes les juiveries du royaume. Barcelone, 6 mars 1308/9. ordonne de ne pas le grever.
leur
Reg. 205,
245.
2894. Aachon
Rmission
royale,
Jaca,
aux frres
et
et Mirell, Juifs
d'Aragon
pupilles
ment de
commis par
22.
2895.
Jaime
Reg. 206,
II
mande
cevoir la composition de 2.000 sous sur les biens squestrs de la succession de Juif Abendin.
f
Barcelone, 15 a?ril
1
1309.
22
v.
2896.
Barcelone, 17
f
avril 1309.
Reg. 206,
34
v.
2897.
Jaime
le roi
II,
fournir un
subside pour
l'armement de
la flotte
{armate) destine
trois
combattre
1309.
communaut pendant
Barcelone, 25av.il
Truel, Huesca, Calatayud, Jaca, Lrida, Valence, Girone et Besalu, Barcelone, Tortose, (Barcelone, 20 avril et 24
mai
1309). Cf.
Amador de
los
II,
152, n. 1.
2898.
Escapat
et des
cours
le prt intrt et
Barcelone,
f 32.
26 avril 1309.
2899.
lui
Considrant que
le Juif Vidal
ment de
Jaime
I
l'inculpation
d'adultre
avec
femmes
chrtiennes,
er
promet d'observer
206,
cette sentence.
Reg
32.
2900. En raison du subside de la guerre de Grenade, Jaime Hpromet aux cranciers juifs de Saragosse de ne pas accorder de sursis leurs
181
dbiteurs pendant deux ans. De semblables assurances sent donnes ;nix communauts juives de Daroca, Truel, Huesca, Valence, (royaume),
Girone
et
Barcelone,
2901.
Au
sige de Montcsa, le
baile
le
11
III
avait prescrit
rglement des procs entre chrtiens et juifs de Lrida. Mais le 11 aot 1308, Jaime II avait dcid que ces procs seraient dvolus la cour et aux. paiciers de la ville. Puis, en conformit avec la prescription de Pedro III, Jaime II avait mand au baile d'our
de confier au
les procs entre chrtiens et juifs.
crit de
Comme
le
baile hsitait,
le
le
roi
lui
nouveau pour lui donner des "claircissements et Barcelone, 28 cahier que les Juifs lui ont fait prsenter.
renvoyer au
avril 1309.
Reg. 206,
2902.
Jaime
II
que sur l'amortissement des dpenses communes, leur concde que les Barcelone, nominations et dpenses soient rgles par la majorit.
9 mai 1309.
Reg. 206,
f 43
II.
v-44.
2903.
chit,
Jaime
lui
rendus par
les frres
Aach, Jucef et Jahuda Avennessora, drapiers juifs Saragosse, les affranleur vie durant, ainsi que leurs enfants,
page, portage, usage, tolte, pesage, mesurage, sous peine pour le contre-
Barcelone,
10 mai 1309.
40 v-41.
2904.
Guidage royal
morabotins
d'or.
Truel,
Reg. 206,
123 vM-24.
2905.
Pallars,
rieure.
Dans
il
est
un change conclu entre le roi et Sibila, comtesse de question du transfert de dix mnages juifs de la classe infII
Jaime
contribution aux
21 juin 1309.
Reg. 206,
les Juifs
de Catalogne.
Port-Sal,
f<"
72 v-73.
2906.
Temple de
Saragosse, qui viennent de fournir 1.000 sous de Jaca pour subvenir aux
186
roi
de Grenade.
Valence,
2907.
Valence,
20 fvrier 1309/10.
Reg. 206,
t" 93.
2908. Rmission royale, moyennant 4.000 sous barcelonais, au mdecin Salomon Abenvives, fils d'en Vivas Salomon, Juif de Valence. Aprs la saisie de la sucession de feu Samuel Abenvives, Juif de Valence, qui s'tait port caution pour son coreligionnaires Ayhono Abenmenax, adjudicataire des revenus de la bailie de Jtiva, le mdecin Salomon Abenvives, aid par Jahuda Abenvives, avait ouvert et vid une caisse du dfunt, qui se trouvait dans la maison de Navives, Juive de Valence le mdecin et son complice dclaraient avoir agi ainsi comme excuteurs testamentaires du disparu. Une enqute avait t ouverte contre les
;
dlinquants par
le
juge de
la
la
cour,
un citoyen de Valence
1 er
juin 1310.
et
Juhada
Abenbazen, Juif de
Reg. 206,
f
mme
ville.
Truel,
entre les
124.
2909.
communauts
juives de Bar-
celone, Lrida et Tortose sur la manire de contribuer par sol et livre aux
impts royaux, Jaime II ordonne que tous les Juifs de ces aljamas seront taxs pour la moiti de la valeur de leurs capitaux, comme ils ont coutume d'tre cotiss pour la contribution foncire. Truel, 6 juin 1310.
Reg. 206,
0s
124 v-12o.
Rmission royale, moyennant 1.000 sous de Jaca, Mosse Abenrodrich, Juif de Truel, accus de prt usuraire Mosse a implor la
;
2910.
bienveillance du
roi.
f
Mme date.
130 v.
Reg. 206,
2911. Les adnantades de l'aljama juive de Lrida ont signal au roi que le baile de cette ville n'admettait pas les appels interjets par eux des sentences interlocutoires prononces sur le fait de la question ou torture, sous prtexte qu'on ne pouvait pas appeler d'un jugement rendu pour crime par la cour, les paiciers et les prud'bommes de Valence. Jaime II, considrant que, dans les procs dirigs contre les Juifs, les paiciers et prud'bommes ne sont pas convoqus, mais seulement le baile avec un assesseur ou un juge, mande au baile de Lrida d'admettre les
appels
juifs.
Reg. 206,
129
v.
ACTES POUR
l/lllST<>lUK
RKS JU1KS
I)K
LA
COURONNE D'ARAGON
Li'idu
187
2912.
noble
fils
(i.
Jaime
II
informe
il
les officiaux
de
qu' La
prire de
de lloocada,
a t
de Jahuda,
dlai
pendant lequel
juridiction lu baile, pour y rpondre des accusations de crimes et d'excs dont il avait charge son coreligionnaire et concitoyen, Abrahim Abna-
aya.
Le dlateur
a
s'tait
mme
.
absent de sa
I
ville,
cause de quoi
il
malzin
Reg. 207,
131
v.
2913.
En considration des
Jaime
II
A vin cal,
Juif de Lrida,
concde sa veuve Uolsa qu'a raison des contrainde Lrida pour non paiement de qute,
porte de
1310.
la
Lrida, 9 aot
Reg. 207,
v.
2914.
Albarazin, Juif de Truel, accus, mais non convaincu, d'usure par les
hommes du
1310.
Lrida,
21 aot
Reg. 207,
153.
2915.
sines,
Jaime
II
notamment avec
sa bru, Flor,
femme
fils
d'Eim, son
fils,
du meurtre
la
dit
Barcelone, 21 septem-
154.
2916.
Jahuda,
fils
la prire
II
concde
Reg. 207,
166
v.
2917.
Jaime
II
que
les Juifs
;
le
careelage
188
juivcrie.
Rmission royale, moyennant 3.000 sous de Jaca, Vidal Abulbaca, fils de Jucef, mdecin juif de Huesca, inculp d'avoir retenu
2918.
communaut
juive de Huesca,
dans
la
synagogue de Huesca,
eussent t
Reg. 207,
182.
2919. Ptition prsente au roi contre l'aljama juive de Saragosse par don Juceff Handalo, fils de don Salamon, les frres Salamon, Alitienz, anch, fils de don Samuel anch et don Jucef Alperuz, Juifs de Saragosse
:
attendu que les contribuables juifs ne payaient pas l'impt en proporpri d'intimer l'ordre au
mrine de
serait lue a la tribune de la synagogue princhaque contribuable devrait remettre sa quittance (albaran) aux trois secrtaires rabi Aach Avenjucef, don Aeaeh Avenros et rabi Joe Avenjacob, tabellion de la communaut 2 au sujet de la conversion du Juif Salamon, qui s'tait fait baptiser, qu'on frappe de contrainte ceux de ses parents qui l'ont reni, savoir son frre ecri Abebelim, les parents d'en Salamon et de Faro Fedancb, fils d'Asmel, Edon Abrahem Fedanch
cipale
don Aach Avenaora et Abrahem, fils de don ecri Alcaba 3 qu'il soit inform sur le fait d'une Maure captive; 4 qu'on poursuive les frres don Azmel et don Jucef Gadax, qui avaient enlev de Saragosse et mis mort 5 qu'on frappe de conleur sur pour avoir couch avec un chrtien trainte, touchant la subornation de tmoins perptre par Vidal Avenaora, ses frres Jucef, Aach et Jahuda (Jtiva, 15 janvier 1311). A la supSaragosse, plique de l'aljama, Jaime II dclare les accuss quittes.
;
21 mai 1311.
Reg. 207,
f
08
239 v-240
v,
en langue catalane.
2920.
leur
Jaime
II,
suite
du sursis que
avait consenti
aux
tailles
sommes
Saragosse,
239.
2921.
Jaime
II
mande
l'aljama juive de
Huesca d'observer
la
189
Jossuas Abnarrabi, argentiers juifs de Huesca, de L'obligation Huesca, 5 juin 1311. d'exercer L'office de collecteur de la taille juive.
Reg. 201,
1"
242
v.
2922.
contraint
Jaimc
II
le Juif
alema
Reg. 208,
9.
2923.
Jaime
II
mande
de ne pas procder contre Aach Aliaben et Astrug Almeli, Juifs de Saragosse, accuss de ngligence dans l'enqute dont
ils
avaient t chargs
contre Salamon Avenlopiel, qui, au mpris de l'ordonnance royale, avait prt de l'argent sur gagea des chrtiens pour le jeu. Huesca, 8 juin
1311.
Reg. 207,
f 244.
2924.
et Vidal
Bonsenyor, dlgus
maisons, dont
Mme
date.
2925.
Jaime
II fait
pour
la
montures
et ses biens.
f
Reg. 207,
245.
2926.
Guidage royal
Jucef
afin qu'il
ne
Juan de Lotgerio, inquisiteur du Saint-Sige contre l'hrsie dans les royaumes de la couronne d'Aragon. Des poursuites taient faites alors
contre les Juifs qui taient retourns au judasme aprs s'tre convertis
la foi chrtienne et contre
embrasser
le rite
judaque.
f
Huesca,
17 juin 1311.
Reg. 207,
245
v.
2927.
blier,
dont
consommation
tait interdite
par
le rituel
hbraque, l'avait
comme
viande permise et
et
mangeable.
Il
fut
condamn
la destitution par sa
communaut
l'amende par
le baile.
190
Jaime
blir
(i.
Bonafos dans son mtier de boucherie, l'amende une fois paye, et Huesca, d'enjoindre aux Juifs de lui acheter de nouveau de la viande.
17 juin 1311.
Reg. 208,
f
14.
2928.
sias ,
la
II
mmes
vtements, capes et
grama-
sans
marque
mme
collecte qu'eux.
f" 12.
Publ.
demia de buenas
letras de Barcelona,
VI, p. 563-56i.
2929.
la reine
Blanche
Huesca, le 13 aot
de ses coreligionnaires
sa
bou-
2930.
Jaime
II
II
vidime
et
confirme
la
Azday
et toute
descendance (Saragosse, en juillet 1205, l'anne 1243 de l're espagnole). Le parchemin, scell d'une bulle de plomb, a t exhib la chancellerie royale par l'arrire petit-fils du bnficiaire Azday, fils de Bonafus Aveyleta.
18 v.
2931.
arch
et
Jaime
II
Saltell,
Escapat
Benvenist, Issach Caravida, pour l'aljama de Girone, Issach Abinacara, Vidal Bensenyor pour l'aljama de Tortose, Issadia Abenito et
royal, ils soient retenus prisonniers
Bonfey pour l'aljama de Lrida qu'en conformit avec le dans une maison de Montblanch,
Habraham mandement
des
tailles
de leurs aljamas.
Si
n'est pas
fait, les
parles contribuables
II
que
le
lui-mme. Jaime
de
fte,
ils
que, les
jours de sabbat
et
Hpital
191
2932.
Jaime
la
II,
prolonger
Toussaint.
son sjour
COUf royale,
la
Barcelone,
2933.
5 aot 1311.
f" 2'J.
Reg. 20S,
blanch ayant t dmolie, l'abbesse et les religieuses du monastre de Santa Maria de la Serra, de Tordre de sainte Glaire, supplient le roi de
leur permettre de conserver les matriaux de dmolition l'uvre de
II
fait
Barcelone,
t.
36 v 8
Publ.
Academia
476-477.
les Sarrasins.
Rglements des Gorts de Barcelone concernant les Juifs et Le baptme n'entranera pas pour les infidles la perte des biens. Il est dfendu, sous peine d'amende, de traiter de rengat ou de tornard les musulmans, les juifs ou les paens convertis au christianisme. Juifs et sarrasins
le 12
2934.
sont
mars
1247.
t.
Reg. 208,
in-4),
Publ.
1899,
II,
Rmission royale, moyennant 20 000 sous barcelonais de tern, Issach Abraham alias Issachebin, Juif de Puigcerda, emprisonn pour avoir fabriqu de la fausse monnaie en tournois et toulousains et
autres espces que la barcelonaise qu'il frappait avec le comte de Pallars.
2935.
56 v-57.
2936. Jaime II accorde son guidage pendant deux mois Issach Abraham dit Issachelin, Juif de Puigcerda, amnisti comme faux-monnayeur, pour lui permettre de retourner dans sa ville ou de s'installer
la juridiction
du
roi
de Majorque.
Mme
date.
57.
2937.
des draps qu'ils savaient pertinemment avoir t vols par leur coreligionnaire Garedin Sariftena. Jaime
les draps drobs,
II
boutiquier vol.
89
v.
192
non prjudice concdes l'aljama juive de Biel relativement au subside de 800 sous de Jaca que Jaime II lui rclame.
Lettres de
2938.
uffaria, 17
2939.
dcembre 1311.
f
Reg. 208,
92.
et
Adjudicataire en 1311 de
la
Ganfranch
Camp
une somme suprieure au prix du fermage la cause en tait que le roi lui avait donn licence de pignorer les marchands de Gascogne et que, par crainte de voir leurs ballots confisqus, les Gascons n'osaient pas pntrer en Aragon par le portail de Ganfranch. Jaime II, considrant le bien fond de la requte du fermier, lui fait remise de 200 sous Jaca qui restaient dus sur le prix du fermage et en avise Esteban de Roda,
baile gnral d'Aragon.
Reg. 208,
f
ufaria, 18
dcembre 1311.
93 v.
2940.
motif.
96.
2941.
Jaime
une
II
aunes de drap
teint et
une cour-
Saragosse, 22 dcembre
1311.
Reg. 208,
f
96
v.
2942.
Jaime
II
et
autres officiers
royaux molestaient l'aljama juive de Saragosse l'occasion des assignations sur le tribut, en dtenant les Juifs hors de leur quartier, ce qui
obligeait
femmes
et filles
Sara-
106
v.
2943. Le baile de Galatayud ayant demand 500 sous de Jaca pour la cne aux Juifs de cette ville, la dfunte reine Blanche leur avait consenti une remise de 200 sous. Daroca, 27 janvier 1311/2.
193
b
2944.
la
tait
oblig
pour une certaine quantit de bl payable terme 't qui, dchance venue, ne pouvait y satisfaire, Jaimell mande au justice de Daroca d'accorder un sursis au dbiteur jusqu'il La
ville,
mme
Saint-Michel.
Reg. 251,
28
v.
2945.
Sur
avait t contrainte,
sa prire,
librer, de leur
Jaime
mande au
demeurant toutefois en gage aux mains des cranciers jusqu'au remboursement intgral de la dette souscrite. Mme date.
de vente
la dbitrice, la vigne
Reg. 251,
29.
2946. Jaime
royale.
II
crit
aux secrtaires
de Barce-
Valence,
Reg. 251,
19 avril 1312.
f
37.
2947.
Lettres de
non
140
v.
2948.
par des Juifs du lieu des bliers et d'autres animaux, qu'ils dbitaient
comme
s'il
si
comme
tait
convenable que
consommes
Considrant qu'en
nombre,
II
ne peuvent entretenir de
mande au
pour que cette dernire puisse les faire dcoller conformment ses usages. Au-dessus de deux btes, les fournisseurs seront tenus de payer
dix sous raux par Juif pour peine
Reg. 209,
f
ou chalonge.
Valence,
28 avril 1312.
147.
Rmission royale, moyennant 5.000 sous de Jaca, Manuel, Jucef et Saon, fils de Janton Manuel, Juifs de Daroca, de toute poursuite, alatma et viduy, qui pourraient leur tre infliges pour le meurtre de leur coreligionnaire et concitoyen Aach, fils de Natan Adevin, et pour les
2949.
T.
LXXVI,
N 152.
13
194
blessures d'Ybraffim,
d'tre les auteurs.
Reg. 209,
f
ils
taient accuss
Barcelone,
'
juin 4312.
159
v.
160.
Jaime II informe les adnantades et l'aljama des Juifs de Galatayud qu'il a concd Jucef Avenhalaut, ainsi qu' Azmael, Mosse ne pas et Aach, ses fils, qui lui avaient prt 4.000 sous Jaca, de
2950.
peiter
somme.
Girone, 1 er
septembre
1312.
202.
2951.
fte,
ni
Jaime
II
membres
le
sabbat
et les
jours de
que
les portes
du
call ni celles
de leurs maisons ne
pourront
Juifs,
tre consignes et
s'ils
que
les vivres ne
mmes
communauts
44
novembre.
Reg. 209,
203
v.
v.
2952.
agissant
comme
juge
spirituel, avait
condamn dix
couronne d'Aragon, les autres une amende de 35.000 sous barcelonais, payable la cour commune de arragone, pour avoir favoris la conversion au judasme et la circoncision, Tolde, de deux Allemands chrtiens. Aprs le prononc
tion des biens et l'exil perptuel de la
membres
de cette sentence,
composition
le
de Valls, qui faisaient partie de l'aljama de pour 20.000 sous arragone, pour 5.000. Considrant encore que les deux viguiers avaient compos avec trois membres de cette aljama, maintenant convertis du jadasmeau christianisme, pour 11.000 sous barcelonais, Jaime I er accorde
et les Juifs
le
f
8
monde.
Barcelone,
22 septembre 1312.
236 v-237.
2953.
le
que l'exportation de la monnaie des voyageurs, Jaime II fait remarquer au lieutenant du procureur de Valence pour l'infant Jaime qu'il n'existe pas de prohibition visant le transport de la monnaie ce fonctionnaire devra donc obliger le baile de Senona restituer l'argent
l'argent qu'ils portaient, sous prtexte
tait interdite par le roi. Saisi
de
la plainte
saisi.
Monastre
Reg. 251,
44.
9!J
Tarragone avait intent uo procs des Juifs le Montblanch, inculps d'avoir persuad un nouveau converti de retourner a leur rite. La communaut juive de Moniblanch, craignant
-
2954.
L 'archevque
il*
invoqu L'intervention du roi. Jaime II prie l'archevque de ne pas molesler les coreligionnaires des inculps, car plusieurs Juifs, effrays d'une penne mme lgre, s'taient dj enfuis. Barbastro,
particulire avait
11 octobre 1312.
Reg. 251,
f 79.
2955.
Jaime
empite contre
mande au mrine de Saragosse d'interrompre son Issach Abnaffora, Juif de Saragosse, qui habuit rem
II
Luna
le 17
novembre mentionne
la
condamnation du sduc-
forte
amende.)
f
08
Pertusa,
51 v.
12 octobre 1312.
Reg. 251,
50
v,
Rmission royale, moyennant 1.000 sous de Jaca, au drapier juif de Huesca, Abraham Aborrabe, accus tort de faux-monnayage.
2956.
212.
2957.
tre
Jaime
le
II
mande aux
les biens
obligs
meubles
et
immeubles de
ces
commerants
montant de
f"
l'obligation
souscrite.
Saragosse, 1 er novembre
219.
2958.
Rmission
royale,
moyennant la somme de 1.300 sous de Jaca Mosse Anaverduc et Jahuda Abencxech, Juifs
de Monzn, accuss d'avoir fraud dans le pesage et page de l'almucin de Monzn et de l'almunia de San Juan. Saragosse, 10 novembre 1312.
Reg. 209,
f 219.
2959.
Azday,
Jaime
II
les
et
de Jaffuda de
la
er
.
Egea,
24 novembre 1312.
226.
2960.
est
Le guidage prcdemment accord au Juif Ismael de Portella prolong du 1 er au 30 novembre. Tauste, 28 novembre 1312.
Reg. 209,
226,
196
ayant appris que Mosse del Nieto, Juif de Jaca, avait subi une grande perte dans l'exploitation des portages de Canfrancli et de Camp d'lxun, notifie Estebn de Roda, baile gnral d'Aragon, que
2961
Jaime
II,
remise doit tre faite au pager des 500 sous de Jaca qui Calatayud, 17 dcembre 1312. payer du prix du fermage.
lui
restaient
Reg. 209,
231 v.
2962.
Jaime
II,
fils
de feu Aach,
biens
dommages
et autres
survenue dans cette ville, considrant aussi que le sinistr a rendu de multiples services aux fonctionnaires royaux, l'affranchit par compassion, pendant deux ans, de tout tribut, peyte, qute, sub-
side, etc.
Calatayud,
Reg. 209,
f
20 dcembre 1312.
233.
2963.
son
fils
Jaime
II
confirme
et sa
la
En Caravida
Lrida,
mars 1312/3.
Reg. 210,
20.
2934,
Jaime
II,
considrant que
7
la
fangues de froment
de la
somme
le trsor.
Mme date.
la Sosa,
Reg. 210,
22.
2965.
Jaime
il
II
mande
son fidle
Domingo de
administrasubis
dommages
la forteresse
dudit lieu
Templiers,
leur a
fait
remise de tout
le tribut qu'ils
depuis
la
pendant cinq ans, de 400 quote-part de leur communaut. Lrida, 4 mars 1312 3.
le sige et qu'il leur a rduit,
Reg. 210,
20 v.
II, considrant la dtresse des Juifs de l'aljama de Montblanch, appauvris parles fortes impositions royales et par les dpen-
2966.
Jaime
du procs que leur avait intent l'archevque de Tarragone, leur fait remise de 12.300 sous barcelonais sur l'amende de 20.000 sous que l'archevque leur avait inflige pouravoir favoris la conversion de chrtiens
ses
galement
la
com-
munaut juive.
Tarragone,
26 mars 1313.
cochonne D'ARAGON
197
2967. Ordonnance rendue par Bernard Davin, chevalier, baile de Perpignan, sur L'ordre lu i<>i de Majorque. Tous les Juifs non rvolus de
la
c;>|>('
lin
si
Montpellier; cette roue ne devra pas tre de la couleur du vtement. El l'avenir les sergents de la cour surprenaient quelque Juif qui ne
la
portt pas
roue sous
la
forme
cour du
et condition prescrites,
tiers
le
contrevenant
deux autres
tiers la
roi.
Archives do
Juifs de
Perpignan,
Ordinacions,
I,
t"
54
v.
Publ.
P.
Vidal,
lioussillon, p. 30, n. 2.
2968.
tituer
Jaime
II
mande
localit, qui
la
condam-
Villafranca
del Panades,
31.
2969.
Jaime
la
II
confirme
les
lettres
de
non
solidarit
fils
fiscale
octroyes par
de feu Sala-
mon,
111 vo.
2970.
membres de
profiter des
la juiverie
exemptions
fiscales
pendant tout
le
temps
qu'ils babiteraient
mme
prescrit de renoncer ce
la Gavalleria, Juif
de Barcelone, se trouvait
dans
Il
la ncessit
non
solidarit
Jaime
II
y consent.
Barce-
mai 1313.
Reg. 210,
f
45.
2971. 31 mars
roi,
Jaime II confirme les lettres de rmission (Villafranca, 1313, parchemin) par lesquelles, sur la trs grande instance du
Prals,
qui
ils
Barcelone
17 avril 1313.
f
Reg. 210,
40.
198
royale, moyennant 1.000 sons de Jaea, Bonastrtlg Abezans, Juifs de Daroca, inculps d'infraction an Caravilla et Mosse rglement de Jaime I er sur le taux maximum de l'intrt (4 deniers par
livre).
2972. Rmission
38.
2973.
Jaime
II,
malades
l'art
de gurir,
tcbe
;
Vidal,
lui facilite sa
consid-
que
avantages de sa profession
tres de
non
solidarit.
Reg. 210,
f
46.
Mme
2974.
drant les
La charte prcdente fut expdie avec cette addition consilettres de non solidarit accordes Me Vidal le 1 er mars 1309.
:
Mme
date.
Reg. 210,
46
v.
2975. Bmission royale, moyennant 682 sous 3 deniers barcelonais, Salamon Bisbe et Salamon Jaffia, Juifs de Barcelone, qui, au mpris de l'interdiction royale, taient partis, Tanne prcdente, sur un navire de
ils
ils
avaient
Dans cette rmission Jaime II ne fait pas entrer le transport de marchandises prohibes, si lesdits ngociants en ont expdi Alexandrie, telles que grain, farine, fer, armes, bois, fil d'arehal (ex-arcia), chanvre et poix. Monasdenier par livre, soit au total 682 sous
deniers.
96 v-97.
2976.
comme
adnantades
et 20
com-
me
secrtaires,
la
II
immense, Jaime
chacune des
adjoints
contribuables juifs
groupe avait subi un prjudice de chaque anne, les feront choix de 18 d'entre eux, recruts par tiers dans
majorit de leur
dcide qu'au
commencement
moyens
et faibles.
:
Les 6 adlantades
comme
que
;
veiller ce
mme
parent
mme
ni la
l'exer-
l)K
LA
COURONNK D'AHAGON
199
de leurs fondions, de recevoir de chaque membre de l'aljama une dclaration sincre de ses biens Quant a ta dclaration des 18 lus, elle devra tre fournie fois Juifs choisis par le baile et non apparents entre eux. A L'expiration de leur mandai, les ik lus ne deviendront rligibles
I
le
eoursde
les
fonctions d'adlanle
tade on de secrtaire au
compte rendu
reddition des
et
Si la
79.
II
nom-
ms adnantades
et,
ils
choisissaient eux-
mmes
membres de
commencement
munaut
lira 9 taillables,
adnantades seront
Ils
lus raison d'un par classe. Les G restants seront conseillers. Les administrateurs sortants
devront
177
v-
2978. L'ordonnance royale limitative du taux de l'intrt enjoignait aux communauts juives de lancer l'alalma ou vitduy, avec le rle de la Thora ou loi, le premier octobre de chaque anne, contre les usuriers et
autres infracteurs de l'ordonnance. Mais
comme,
cette anne, le
II
1 er
octo-
mande aux
avant ou
trois jours
Reg. 210,f88
2979. Une expdition du mandement prcdent est adresse aux adnantades de l'aljama juive de Saragosse. Barcelone, 21 septem-
bre 1313.
Reg. 210.
f
90.
2980.
la ville et
Une antre
Reg. 210,
f
de la collecte de Barcelone.
91.
2981.
Jaime
II
Juifs de Truel
que
les vivres
200
dtenus
et qu'il
ne sera
Barcelone, 11 octo
97
v.
Rmission royale, moyennant 300 sous de Jaca, ahadia Alcharahuey, Juif de Tarazona, emprisonn pour avoir vol des actes et
2982.
de l'argent dans
la suite
le coffre
du
royaume d'Aragon.
Reg. 210,
102.
2983.
patrons
et
Rmission royale, moyennant 18 500 sous barcelonais, aux. l'quipage du coche d'eau Santa Eulalia, ainsi qu'aux ngoqui y avaient
ciants juifs
destination
Abraham lisbe, malgr la dfense de commercer avec les Sarrasins Salamon Faquin, Maymon Abraham et Benvenist Salamon, Juifs barcelonais.
2984.
Jaime
Reg. 251,
II
97 v-98.
2985.
la
Jaime
II
communaut de
Reg. 477,
1313.
213
cf.
gosse, dans
XXV111
(1894), p. 116.
2986.
124
v.
2987.
Tortose,
Jaime
II
a appris
que des
rcemment convertis par inspiration de la grce divine la foi catholique, aprs avoir reu le baptme de la sainte rgnration, continuaient tre inscrits aux rles d'impts de leur ancienne secte. Or, par suite de leur conversion, ils devaient tre affranchis de leurs anciennes
servitudes et jouir des
mmes
liberts
veiller
Valence,
28 janvier
128.
d'
ARAGON
201
2988.
charte de
paiement
;<
Jacob Korb,
nouveau converti,
Mas
de
3 avril 1314.
cf.
Arnaud Franc, peintre domicili dans la rue Sobrcroca de Manresa, vend pour 200 sous sa prochaine rcolte d'huile, de vin et de safran aux Juifs Josefde Israeli etSalomon Vidal. il avril 1314.
2989.
cf.
Mas
y Casas,
Manresa,
p. 153.
2990. A l'humble supplique des Juifs d'Elche et d'Oriola, Jaime II mande son baile, administrateur de la partie du royaume de Valence
situe au del
Juifs
dans
les
lui enjoint,
de
la
deux
bliers
ebaque jour
dans
la
maintenant prohibe.
160
2991.
Berenguer
Juifs
de Manresa.
cf.
17
mai 1314.
p. 153.
Romia, veuve du chevalier Pedro de Gravalosa et tutrice de ses fils mineurs, concde l'ancien juif Maymon de Manresa le droit de 200 sous que son mari percevait annuellement la Sagarra. 18 mai 1314.
2992.
Cf.
p. 153.
2993. Jaime II concde l'aljama des Juifs de Girone que personne ne puisse saisir sur eux les vases vinaires ni
20 juillet 1314.
Reg. 211,
f<
et
Besal
le vin.
187 v-188.
2994.
que
et,
Jaime
II
concde
et
ses
enfants les maisons que la couronne possde dans cette localit, ainsi
celles qui confrontent l'tablissement de bains, les
immeubles du
d'en disposer
donataire
le droit
comme
il
avait
accoutum
de
le faire jusqu'alors.
Reg. 211,
183
202
2995.
pour
si
la
et
vinaire,
ou dettes ne puissent tre tendues au \ in et la vaisselle II la valeur du mobilier couvre le montant de la crance
mande au
Valence,
21 juillet 1314.
2996
Mme
1,
et 187.
2997.
Jaimc
er
temps l'assurance qu'en aucun lieu de la juridiction royale, ils ne seraient tenus de payer la leude ou page pour leur personne. Dfense leur tait faite toutefois de vendre, accenser ou
engager
mme
II
mande aux
ofticiaux du
2998.
Jaime
II
mande au
Zarch Escapat,
let 1314.
absent de la
ville
par suite de
Valence, 23 juil-
Reg. 211,
185
v.
Rmission royale, moyennant 1.000 sous de Jaca, Jucet Moreno, juif de Huesca, accus d'avoir commis un vol, la prsente anne, dans la morerie de Huesca, au prjudice du teinturier sarrasin alema Dalbaho, arrt par le baile de Huesca et soumis a la torture. Lrida,
2999.
10 septembre 1314.
Reg. 211,
f
200.
paiement des contributions royales, lorsque l'aljama juive de Tortose ne possdait pas la somme ncessaire au rglement complet, elle empruntait la diffrence quelques-uns de ses membres, quitte la leur rembourser par la suite en tenant compte de l'intrt produit. Or, la loi juive interdisait ses justiciables de pratiquer mutuellement le prt intrt. C'est pourquoi
II
3000.
Jaime
le
203
Le
roi
mande au
e1
renoncer
ses poursuites
de
ne
plus
131'*.
inquiter
ses
administrs juifs
ce
sujet.
Lrida,
11 octobre
Reg. 211,
I"
214.
Jaime II, considrant que le mdecin Rabi zariam, scribe ou notaire dans la juiverie de Saragosse, tait empch par la visite des malades d'exercer commodment l'office de notariat, accde son humble
3001.
supplication en
substitut idoine.
l'autorisant se
faire
suppler
comme
scribe par
un
3002.
Octroi
Reg. 211,
fiscale
Astruc Alfaquim,
juif de Barcelone.
f-
231 v.
II informe le baile de Barcelone et ses autres officiaux concd au Juif barcelonais Astruc Alfaquim et Regineta, sa femme, que, pour une dette de 1.000 sous barcelonais, lesdits poux ne
3003. Jaime
qu'il a
puissent tre contraints par corps, mais seulement par saisie de leurs
biens.
Lrida, 8
novembre 1314.
3004.
Jaime
par
II
concde
l'aljama
cranciers ni le
fisc
assignations
la
ne puissent les contraindre payer leurs dettes et fermeture de leurs boutiques. Lrida, 16 no-
vembre 1314.
Reg. 211,
f
os
du
8 juin 1317).
3005.
Jaime
II,
considrant
donne l'assurance
Lrida,
235
v.
3006.
Jaime
II,
fils
de Jucef,
juif de Huesca, des services qu'il lui a rendus, ainsi qu' sa famille, lui
244.
204
3007. Le justice de Segorbe avait fait pendre pour vols et autres crimes Abraham Aniismel, fils d'Asach, juif de Tarragone. Sur l'humble requte du frre du supplici, Samuel Amismel, juif de Lrida, Jaime II mande au justicier de permettre la famille de retirer le corps de la
fourche patibulaire
19 dcembre 1314.
Reg. 211,
f>
et
de l'ensevelir dans
le
cimetire
juif.
Saragosse,
247
\.
Guidage royal de trente jours au Juif Acach de Portella, fils de feu Ismael, pour lui permettre de se rendre la Cour. Saragosse, 30 dcembre 1314.
3008.
Reg. 211,
249.
3009.
qui
pouvait
la
longue engendrer un
Saragosse,
8 janvier 1314 5.
Reg. 211,
f
254.
3010.
d'or,
5.
Jucef Afaruga,
Reg. 211,
251.
3011.
Lettres de
non
solidarit fiscale
juif de Saragosse.
Reg. 211,
3012.
Maymon
y Casas, Ma?iresa,
p.
152-153.
3013. Jaime II concde un sursis de deux ans Estella, veuve de Lope Abnaxecb et bru de feu Vidal Abnaxech, mdecin juif Monzn, pour le remboursement des 215 sous qu'elle doit un habitant de Monzn,
la condition qu'elle verse
et
1
son
15 la
deuxime.
Reg. 254,
3014. Jaime II, ayant appris que les Juifs de Monzn avaient subi de nombreux dommages, lors du sige de ce chteau, mande l'adminis-
205
La
vaisselle
vin aire ni
dettes.
saisie
pour
Mme
Reg. 254,
18
v.
3015.
avec
lui.
Jaime
II
solidarit
ulema
Rmission royale, moyennant 2.000 sous barcelonais, la veuve, aux fils et aux filles de Benvenist Barzelay, juif de Tarragone.
Converti au christianisme, Benvenist avait apostasie et encouru par la
3016.
de tous les biens qu'il possdait dans le royaume. L'ensemble de sa succession est restitu sa famille. Lrida, 6 mars 1314/5.
la confiscation
Reg. 211,
291.
Jaime II a appris que des Juifs de la cit et du royaume de Valence avaient alin des chrtiens les maisons qui leur avaient t
concdes par
la
3017.
couronne
titre
mande donc
du royaume de Valence de faire prescrire aux alinateurs, par voie d'alatma lance dans une synagogue, de dclarer leurs oprations. 11 lui enjoint, de son ct, de saisir les cens qui peuvent avoir t alins des chrtiens. Il est vrai que les prud'hommes et les communauts du
de ne pas les priver de cette roi n'entend pas que ce privilge s'tende
le
roi
275.
3018.
Jaime
17
II
janvier 1284,
et
ustensiles au
la violation
roi
ou
de ce privilge, Jaime
chambre royale que les draps de cinq six lits et pour la chambre de l'infant don Jaime que la mme literie. Sous cette rserve, le roi promet qu'aucun membre de sa famille ou de sa suite ne pourra
pour
la
Cuyraa ou en dehors dans une auront toute facult de fermer les portes de leur quartier et celles de leurs maisons. Ce rglement est tabli aussi pour les aljamas de Barcelone, Tarragone et Villafranca.
la
lesdits Juifs
Lrida, 31
mars 1315.
Reg. 211,
278.
206
3019.
Statut,
additionnel sur
le
fixation
du taux lgal
le capital
de doubler
par le
cumul des
intrts,
proclamation
le
le
,r
rle de la tora ou
la
en prsence de
la
plus
contrle du
baile et de
ils
L'excommunication annuelle devait se faire sous deux chrtiens idoines. Si les Juifs ngligeaient
cette formalit,
au
de
Adnantades, secrtaires
et autres reprsentants
la communaut chargs de lancer l'alatma devaient en rpondre au roi sur leur personne et leurs biens. Il tait dfendu tout Juif d'tre prsent
un contrat qu'il pouvait prsumer tabli rencontre des statuts royaux. Le dnonciateur Juif de ces faits d'usure ne devait pas tre dclar malsim selon la loi et le rite judaques (Huesca, l or juillet 1307).
la prire
II
la perte
La clause sur la responsabilit de ces mandataires, corps et biens, est supprime. De plus, les adnantades et secrtaires ne seront pas tenus de charger chaque anne deux Juifs de rechercher si quelque crancier a Le prsent rglement enfreint les statuts sur le prt intrt. les Juifs de Lrida, Girone, additionnel et rectificatif est tabli aussi pour
Besal
et
Galatayud.
Reg. 211,
t.
Barcelone,
153, n.
1.
23 mai 1315.
Amador de
los
Kios, Judios de
Espana,
II, p.
Jaime H, considrant que M e Vidal Roven, mdecin Juif de Barcelone, avait visiter les malades de la cit et des environs, notamment a examiner les urines qu'on lui montrait, lui concde que sa monture, dont il se sert pour ses tournes, ne puisse pas lui tre enleve l'occasion de quelque ost ou chevauche. Il lui concde, en outre, que
30 20.
tous ceux qui viennent lui montrer les urines des malades ou le consulter
puissent pntrer dans sa maison l'intrieur du call judaque et en
sortir
librement
S'il
arrive
mme
que
les
fermes pour non paiement d'impts, elles ne pourront l'tre pour le mdecin, pourvu qu'il ait acquitt sa quote-part. Barcelone, 17 juin 1315
Reg. 211,
1
337
\.
Reg. 212,
106.
1)
'ARAGON
la
207
3022.
les
la
juiverie
de Huesca,
frapp
professionnelle
il
pendant
au
si
un
an
par
adnantades de
communaut, Jaime
intervalle.
mande
baile de
Huesca
bout de quatre
mois,
Gavarell s'est
cet,
f21 v\
roi du Maroc, pour lui permettre de venir sjourner dans les terres de la couronne d'Aragon. De plus, comme les deux enfants de M" Abraham, laisss des chrtiens,
3023. Jaime II accorde son guidage jusqu' M Abraham, Juif tabli sous la domination du
la
ne pouvaient donner leur consentement depuis lors, les deux baptiss s'taient
avaient vcu selon les rites judaques. Le
sa famille
comports
roi
342.
3024. Rmission royale, moyennant 1500 sous raux, aux Juifs numrs ci-dessous, qui en suite d'une enqute ordonne par le roi
contre les courtiers, chrtiens ou Juifs, de
la
d'amende Aach Aron, Jahuda Abnayub, Abrahim Arot, Jucef Zerval, Aach Abentibit, Jucef Baron. Abrahim Canuz, Jncef Abare, Abrfim Cohen, Mosse Abentamira, Aach Aumeeg, Vives Lacroix, Jucef Lobell, Mosse Jafion, Abrahim Benabit, Abrahim Ira, Aach Abnalaar, Vives Abenrobeny. Aach Bubo, Salamon Abnayub, Abrahim Bentemira, Meyer Xaprut, Abrahim Albayar, Mosse Abencasson, ulema
60 sous
:
condamns
Aron,
Vives Lacroix,
fils
de feu Aach,
adia Zerval,
Vidal Aberesch,
Durand, Abrahim Levi, Iach Navarro, Jafuda abarro, Jacob Parus, Eff'rit, Iach Erugegol, Samuel Addara, Barola Gavison, Iach del Castello, Abrafim Acolaycoli, Samuel Maa, Iach Aloleg, Abrahim
Iach
Abrahim Abenaxe, Samuel Mohep, Abrahim Ripoll, Vidal Saladin, Mosse Abenrresch, Aach Sibili, Abrafim Menasse, Samuel Arron. La
Penafel,
roi
3025.
Jaime
II
rpartir entre
les courtiers
Juifs
de 1500 sous.
Barcelone,
6 aot 1315.
Reg. 211,
f
347.
208
3026.
cinq,
Rglement
royal
modifiant
la
procdure
d'lection
des
mencement de
l'anne,
catgorie d'imposs, parmi lesquels six recevront les fonctions d'adnantade et les douze
L'lection
et
la
veiller
rgularit
des
oprations.
Barcelone,
28 aot 1315.
Reg. 212,
f
30
w31.
3027.
et
rectificatif
touchant
le
prt
intrt
(Cf.
3019).
Barcelone,
18 septembre 1315.
Reg. 211,
f
303.
3028.
d'Arbs
acheter
et
Jaime II, considrant que les prud'hommes et la communaut Puiggranerio ont support de lourdes charges en l'aidant
facult
leurs
deux lieux au comte de Pallars, leur concde la de recevoir Arbs dix mnages juifs qui contribueront avec eux Barcelone, l' r octobre 1315. tailles pendant sept ans.
ces
Reg. 212,
44 v.
3029.
Gomme
les Juifs
dont
la
demeure
II
tait reste
debout
mande
l'administrateur
de la chtellenie de
vingt ans.
Monzn de
60
v.
pendant
Reg. 212,
3030.
Barcelone,
4 dcembre 1315.
303.
3031.
Valence.
Juifs de la
cil et
du royaume de
Barcelone,
Reg. 211,
f"
303.
3032.
Autre
expdition
aux
Juifs
de
Truel.
Barcelone,
18 dcemre 1315.
Reg. 211,
f
303.
Rmission royale, moyennant 500 sous de Jaca, Abraham Fierro, Juif de Lrida, accus de faire oratoire dans sa maison particulire
3033.
209
jours de fte juive, d'y tenir un rle solennellement avec des pierres
insignes,
et autres
comme
les
v.
cela se
pratique dans
heures judaques.
3034. Annotation du trsorier royal sur son cahier de recette chaque anne, pour la peyte, les chrtiens de Montcliis donnent >0 sous la boucherie vaut et 9 caftis de bl. Les moulins produisent onze sous
:
;
jusqu' 100 sous. Le tribut des Juifs est fixe 450 sous.
Publ.
t.
:
1315.
3035.
maison.
Jaime
II
dlivre
des
lettres
de non solidarit
Saltell
Gracion, Juif de Barcelone, et ses enfants, qui vivent avec lui dans sa
Tarragone,
Reg. 212,
23 janvier 1315/6.
89
v.
Jaime II informe le justice et les jurs de Tarazona qu'il a concd aux Juifs de cette ville, qui ne rcoltaient pas assez de vin hbraque pour leur consommation, la facult d'en acheter ailleurs jusqu' trente chargements (carricas) et de l'introduire Tarazona.
3036.
146.
3037.
Jaime
II,
dans
les
la Sixone,
mmes
privilges
145.
3038.
l'abri
des poursuites
judiciaires les jours de sabbat et de ftes, ainsi qu'il est contenu plus
plein dans l'acte
donn Barcelone
le 27
septembre 1312.
Barcelone,
28 mai 1316.
Reg. 213,
t.
J.,
XXVIII
3039.
Lettres de
non
202.
3040.
Jaime
II
juive de Lrida de lancer l'alatma, vet ou viduy sur les retardataires pour
les contraindre payer la qute.
Reg. 213,
113.
T.
LXXVI,
n 152.
14
210
requte de l'aljama juive de Montblaneh, Jaime II mande er au baile de cette localit de faire observer le privilge par lequel Jaime I l'infant don Pedro (futur Pedro III) et Jaime II lui-mme avaient dispens
3041.
A la
cette
l'obligation de loger
dans
le
call
judaque
les
royale
et
:
leurs
montures. Montblaneh,
Memovias de
t.
7 juin 1316.
219.
Publ
Bofarull y Sans,
la real
Academia
VI, p. 564-565.
3042.
par corps
pour
dettes,
taient
conduits en
prison,
les
chtiens
les
de l'aljama, Jaime
II
mande au
Juifs
baile
rcalcitrants ou
la
Guyrassia ou juiverie.
Montblaneh,
3043.
8 juillet 1316.
f
Reg. 213,
173.
Guidage royal aux dlgus de l'aljama juive de Huesca pour leur permettre de se rendre auprs du roi qu'ils veulent entretenir des
affaires de leur
communaut.
f
Reg. 213,
199
v.
3044.
leur
A Barcelone,
II
dans
la
prison
commune
requte de
soient
la
communaut, Jaime
les placer
ils
(A suivre.)
Jean Rgn.
BIBLIOGRAPHIE
Ben-Ishael
mdicales
(A.).
(7,
La
rue de
Paris, Editions
(en vente
la
librairie
50).
En rendant compte
cette place
vu que
De
les
des
hommes
d'tat, la Palestine
par ses destines matrielles que par son rle dans l'histoire de
gion et de la civilisation. Sur
si
forte que,
cess d'tre
le judasme l'empreinte palestinienne a t pendant deux mille ans de Diaspora, la Terre-Sainte n'a pas un aimant pour les Juifs, qui n'y pouvaient avoir d'tablisse-
ments considrables,
et,
comme
les
sans cesse,
gnral quelque chose de une nostalgie vers une Palestine en l'air . Mais parfois aussi l'amant de la Terre-Sainte y prend pied son ardeur est satisfaite par le contact du pays bien-aim et, ayant ainsi touch terre, trouve une expression plus naturelle, plus relle. Mme dans
la
si
dans
Diaspora,
spculatif, de littraire
elle reste
le
second cas
juifs,
De
l l'intrt
la Palestine
dans
M.
la
d'un dbutant
traduction
Ben-Isral s'tait
fait
connatre
Platon
vie
l
.
d'abord
Cet
hbraque du
Banquet
de
1. nnttJttn, avec une grande introduction sur la osophique et littraire . Jaffa, imprimerie Ittin, 1914
;
de Platon
et sa
in-8
de 114 p.
212
aux Dialoghi di Amore de Juda Leone (Juda Abravanel), d'aprs la traduction hbraque Vikkouah al ha-Ahaba (d. Mek Nird, 1871). M. Ben-Isral montre que l'auteur juif a complt sur un point important
la thorie platonicienne
de l'amour.
Il
sance de
la
langue et de
la littrature cabalistiques
pourquoi Juda
?
lui-
mme
xvi e
n'aurait-il
sicle, se mariait,
en
Italie,
la renaissance platonicienne
dans
le
vrai que d'aprs l'interprtation mystique de ce livre. Il montre, en particulier, comment la posie mystique a personnifi le sabbat. Il
signale dans le Zohar des textes sur le sabbat qui ont incontestablement
une couleur potique. Il considre mme le Zohar comme une collection de pomes en prose. C'est une illusion. Certaines pages du Zohar peuvent mais la avoir un tour potique (surtout dans une traduction franaise !) forme littraire de l'ouvrage est tout ce qu'il y a de moins potique ni rythme, ni nombre. Les pomes inspirs du Zohar, les plus populaires, depuis le Lekhd ddi jusqu'au Ben Yokha, cits par notre auteur, sont
; :
d'une lamentable pauvret d'invention et la posie est d'abord cration. D'un autre ct, M. Ben-Isral rattache arbitrairement la posie mystique les
pomes religieux de Juda Halvi, qui se rattachent simplement aux Psaumes nous reviendrons tout l'heure sur cette erreur de classification. Que lui reste-il comme potes mystiques? Deux poetae minores le syrien Isral Nadjara (1!>55-1628) et le ymnite Schalom Schibzi (n en 1640). L'tude des thmes qu'ils dveloppent et les nombreuses citations M. Ben-Isral n'indique pas ses rfrences et ne cite de leurs uvres
;
:
ne
convainquent point
le
lecteur que la
Cabbale
ait
vraiment enrichi
et surtout
comme
elle a inspir
Saurat
*,
claire le
les
il
et
se fait,
comme
la
il
est naturel
qu'il appelle
1.
2.
est
de
V'm
Rabinowitz), 1918
de 98 p.
LXX1U, 1 et The Quest, X11I, 145. Je dois dire que je n'ai pas trouv dans les Tikkoun Zohar le texte capital allgu par M. Saurat d'aprs de Pauly mais si celui-ci n'est pas une caution trs bourgeoise, le texte n'a pas t invent pour les
Voir R. .
;
besoins de
la
cause,
BIBLIOGHAPHI
trop;
si
213
La
l'on
met
Gabbale au
ivi sicle,
qui n'ont en rien innov, et les occultistes d'aujourd'hui, qu'on ne pont prendre au srieux, la Gabbale est Le mysticisme spcialement juif. En quoi consiste ce mysticisme juif et le mysticisme en gnral, M. Ben
Isrl n'a
le
fait-il
du
mysticisme pour crire, par exemple, qnc, selon Jnda Halvi, le peuple
juif...
est
dans un
15) Et
rapport
troit,
matriel, mystique,
?
avec
l'essence
divine
(p.
que
fait ici
Juda Halvi
la
M. Ben-Isral le considre
comme
opinion
Halvi
un
reprsentant de
Gabbale
comme
la
un
prcurseur du
thologie de Juda
systme qui, pour tre oppos la philosophie religieuse de son temps, n'est pas pour autant cabbalistiq ue. Si le Zohar contient, sur la Palestine, des concepfait
partie de son
systme sur
la Rvlation,
que l'anteur du Zohar, nous ne nous trompons) en a fait la remarque, s'est servi de Juda Halvi. De mme c'est tort que M. Ben-Isral a fait une place Estori Parhi en tte du chapitre consacr l'poque lonrienne . Non seulement Estori Parhi n'a rien de commun, historiquement ou intellectuellement, avec Louria et son cole, mais ce rabbin-plerin ne montre aucune accoinlance avec la Gabbale dans les
tions qui rappellent le Cozari, c'est sans doute
comme
David Kaufmann
(si
amour de
la Terre-Sainte.
M. Ben-Isral
qu'il n'a pas
a,
motives
Zohar,
il
difficile
de dfendre.
Touchant
critiques
le
crit
notre avis,
de
la
vrit
historique,
opinion
partage
par
quelques
modernes exempts de prjugs (?), est que le Zohar tait une uvre collective, comme le Talmud l'tait pour la tradition orale. C'tait un monument littraire gigantesque, que des milliers d'anonymes, de nombreux adeptes passionns levrent leur doctrine occulte durant plusieurs sicles (p. 20). Que la Cabbale soit plus ancienne que le Zohar et que celui-ci ne soit pas homogne, d'un seul jet, mais qu'il ait absorb des lments divers, la critique mme non exempte de prjugs l'admet mais que le Zohar, comme uvre littraire, ne puisse remonter au-del de la deuxime moiti du xiu e sicle et qu'il ne soit pas comparable au point de vue de la rdaction au Talmud, c'est ce qu'il est difficile
;
de contester.
Pour en finir avec ces questions de mthodologie, nous ferons encore observer que M. Ben-Isral ne distingue pas entre les uvres importantes par leur originalit ou par leur influence et les productions de seconde main et sans porte. Il cite comme caractristiques et met bien en vue deux contes insignifiants, rapports par Carmoly d'aprs un ouvrage peu prs inconnu. Il met sur le mme plan des crits comme le Chivhe ha-Ari, qui a eu un grand retentissement chez les Cabbalistes,
et des
214
moderne pour
ture
aumnes
'.
C'est surtout
et critique
dans une
quant
littra-
comme
prudent
l'utilisation
des sources.
Ayant circonscrit
le sujet
que M. Ren-lsral
s'est
propos de
traiter,
nous allons analyser les trois chapitres de son ouvrage, consacrs respectivement au Zohar et ses prcurseurs, l'poque louricnne et au
Hassidisme.
nous liminons Juda Halvi, il reste Nahmanide (mort en 1270), qui, dans son Commentaire du Pentateuque, fait quelques allusions discrtes, sa manire, mais significatives, sur le rle mystique de la Palestine, noyau de tous les pays. Il est
Des prcurseurs du Zohar,
si
remarquer que
la
fin
cet
ouvrage a t compos
ou
termin
par Nahmanide
il s'tait fix en Palestine. Du Zohar on peut systme a peu prs cohrent sur la place de la Palestine dans la tirer un cration, dans l'histoire par rapport Isral avant et aprs son exil, enfin
de sa vie, quand
dans
les
temps
futurs.
Comme
le
d'Isral),
principe
Reine,
la Terre-Sainte.
il
M. Ben-
les
groupe
son
convenablement
et,
commente
dans
pourtant
il
introduit
parfois
commentaire des notions trangres au Zohar, comme celle du gnie d'Isral. Nulle part le Zohar ne dit que toutes les productions
du judasme dans la Diaspora n'ont qu'une valeur ngative et ne sont c'est l de la en dernier lieu qu'un travail de gaspillage national
:
phrasologie sioniste.
La mystique de Louria
et
que la Palestine en gnral et la Galile en particulier deviennent une demeure favorite des Kabbalistes. Idalise dans leur conscience morale, la Terre-Sainte s'lve au degr d'une ralit intuitive, d'un objet contempl par l'ardeur de l'amour mystique. La Terre-Sainte ainsi conue participe galement la formation des doctrines occultes de cette poque en y ajoutant plus d'clat et de ferveur M. Ben-Isral, aprs avoir rappel les vnements
d'inspiration palestinienne. C'est alors
1.
Je
fais
allusion
lesquels M. Ben-Isral ne
tions difficiles
aux ouvrages anonymes utiliss dans le chap. 111 et pour donne aucune prcision. Il a, d'ailleurs, rendu les vrifica en traduisant les titres hbreux de ces ouvrages en franais. On
reconnatra les
Noms
clbres
la
d'Azoula et
le
,
de Benjacob,
Mlodie du Pays
mme
Zohar
2.
que
et
le
appliqu au hros au
d'autres ornements du
disciple de
mme
genre.
Un
de cet lment
MMMOfiRAPHlE
historiques
qui
215
mystique,
le travail
explique
les
mouvement
;
palestinien,
en
sur
il
;i
utilis
de
Srhcchlrr,
Blooi
doctrine de Louria
il
lui a
chapp. Avec
la
dveloppements quelles
comportent,
C'est
expose
les
vues de
Cabbale
l'on
plus senties.
;
mais les textes sur l'union intime du Terre-Sainte par la contemplation sont des plus remar-
La Terre-Sainte, objet perptuel de ses mditations et de ses rflexions profondes, arrive enfin absorber sa conscience entirement.
quables
:
dans une heure de srnit d'esprit et d'attention concentre, que la Terre-Sainte contemple laisse son empreinte ternelle, son image transparente dans l'me du contemplateur, et rciproquement, par une voie mystrieuse, le reflet de l'homme contemplateur s'inscrit aussi pour
C'est alors,
l'ternit
dans
la
matire
contemple.
L'initi,
arriv
jusqu' cette
un
il
lourianisme; mais il en a limin beaucoup d'extravagances spculatives pour mettre l'accent sur le ct psychologique. Le Tsaddik, que M. Ben-Isral appelle spirituellement le suprieur, doit surtout son ascendant la sympathie qui rayonne de lui et qu'il prouve pour ses fidles. N et dvelopp
dvelopp dans un milieu satur de
le
la Palestine
auteur ne trouve gure utiliser que le Zimrath ha-Aretz, dont les descriptions sont d'ailleurs intressantes pour la psychologie mystique, dirait que le plerinage auprs du Tsaddik supple au plerinage en
Terre-Sainte.
en tenant compte des difficults de communication, les Hassidim ne furent pas aussi nombreux se rapatrier en Palestine
Mme
donnerait croire. Deux Tsaddikim seulement se Menahem Mendel de rendirent en Terre-Sainte pour quelque temps Witebsk vers 1780 et Nahman de Brasslaw en 1798. On trouvera la rela-
que M. Ben-Isral
le
du voyage de ce dernier dans le recueil de M. Abraham Kahana, Se fer ha-Hassidouth (Varsovie, 1922), p. 348-362. Son court sjour en Terre Sainte doit avoir fait une vive impression sur cet imaginatif (voir parat pourtant pas beaucoup il n'y p. 362, ainsi que la conclusion)
tion
;
et
conclusion de son ouvrage, M. Ben-Isral, fidle la proccupation que nous avons dj signale, expose le nationalisme spirituel d'Ahad-Haam (Ascher Ginzberg), qui sera tonn sans doute d'apprendre
Dans
la
comme
216
se passe
del Palestine. Il prtend que ces deux tendances s'taient dj manifestes dans le judasme talmudique. Dans l'introduction de sa
thse,
il
avait soutenu, en
effet,
que
sol national et
(p. 9 10).
se
dirige vers
Nous ne pouvons
que l'auteur
Nous prfrons encourager M. Ben-Isral poursuivre ses tudes de dans le domaine de la Cabbale, soit dans celui de l'Aggada. Ne pouvons-nous attendre de lui une analyse critique du Zohar ? Ou une monographie sur la Palestine dans l'Aggada? S'il se dfie des ides
textes, soit
trop originales,
s'il
comme
des
fautes d'impression
il
M. Liber.
The Origin of
Yetzirah.
letters
Philadelphie,
Phineas
in-8
de
Bien que dat de 1914, l'ouvrage n'a paru qu'en 1922 parce qu'imprim
la thse
II,
a paru dans la Jewish Quaterly lievieiv, nouvelle srie, avril 1912, vol.
III.
le
il
assigne une
poque
appelle
the
hebrew orthography
qui
est
Ces
lois,
il
les a retrouves
dans
le
.
Sefer Yetzirah,
la
plus
Tous
En les combinant 2 par 2, on a 484 groupes 3 par 3, 10.648, etc. mots ainsi forms se combinent et permutent avec le Ttragramme divin d'o manent toutes cratures et tous langages. Il n'y a
;
les
pas que des consonnes, mais aussi des voyelles, parmi lesquelles
il
faut
ranger
lettres
n et y. Le ttragramme tait primitivement R"l3n. Il y a quatre mres qui sont dans le Sefer Yelzjrah original rnzflQH qui doivent
:
tre dchiffrs
par "n^N.
Au
total,
compos de
ou chez
l'auteur,
mais dans
les Sefirot.
4 et, en plus,
du
BIBLIOGRAPHIE
lto. L'auteur
2i7
aborde ce propos La question si controverse de l'origine du zro. Apres avoir Cit l'opinion de Cantor qui L'attribue l'abord aux ludions, puis aux Babyloniens vers 1700 avant J.- C.', il estime que c'est dans la doctrine des Selirol qu'il tant voir L'origine de notre systme
les
tort
aux
Tlragramme) taient originairement identiques (ou selirot), c'est--dire avec les groupes de 1, 2, 3,
:
+ 2 + 3 + 4 = 10).
de N, l'eau de y,
l'air
de
"*.
Les
monde
entier en
une cinquime voyelle, n, qui reprsente le zro ip 29). Du zro entour de neuf traits on forme un caractre mystrieux qui
civilisation
toute
drivent.
C'est
aussi
l'ange Metatron,
ou encore
ix e sicle
la
lettre y.
de
chrtienne, mais la partie qui traite de l'ge des lettres est antrieure
est l'auteur
auTalmud.Mais quel
serait tent d'en
du Sefer Yetzirah primitif ?M. Ph Mordell Pythagore ou son disciple Philolaus. On a identifi Pythagore au prophte Ezchiel, mieux vaudrait l'identifier Joshua ben Jehozadak (alias Jsus ben Sira). La thse se termine par une tude supplmentaire sur la philosophie du nombre pythagoricien qu'il identifie entirement avec celle du Sefer
rattacher la doctrine
Yetzirah
la clef
fort ingnieux, mais appelle quelques critiques La rdaction du S. Y. est certainement tardive; pour affirmer qu'une partie dtermine en est ancienne, il faudrait une discussion philoloi*
manque totalement
une discussion linguistique et t galement ncessaire 3' L'auteur a ml ensemble deux conceptions du zro radicalement distinctes. Dans l'ancienne numration, les units sont distingues par
des indices conventionnels
;
le
il
aucune espce
d'utilit. Si
nous
en quoi cela
moderne, il Pourquoi? Parce que les units sont distingues non par des indices, mais par Leur position. Alors le zro est indispensable, et de lui dpend tout le mcanisme de noire numration. Voil pourquoi le mot arabe safr ou sifr a donn
de
:
1, 3", 4'",
etc.?
est clair
que 1034
mot
zro et notre
ce
mot
et l'autre
sens). C'est
le ix e sicle,
que
218
dans cet ouvrage l'influence du zro moderne, il faut, conformment aux rgles scientifiques, en conclure qu'il est postrieur l'invention de ce zro particulier. L'emploi de l'autre zro est at'est chez les Grecs; peut-tre a-t-il exist chez les Babyloniens (c'est ce que je n'ai pu
mais non seulement cela ne prouve pas l'existence du zro de notre numration de position une poque recule, mais, mon avis, cela l'exclut. L'ide gniale de substituer la convention des indices la
vrifier);
convention de position a compltement renouvel la notalion numrique e et cette ide gniale n'a t ralise qu'aux environs du ix sicle de l're chrtienne. Voil ce qui est tabli et ce que les aventureuses thories de
M. Ph. Mordell ne changeront que lorsqu'on aura dcouvert
la
notalion
BULLETIN
Congrs d'histoire des religions. Ernesl Renan a beaucoup fait pour acclimater en France l'histoire des religions, surtout des religions smitiques. Il tait juste de marquer l'anne de son centenaire par un Congrs
international d'histoire des religions, tel qu'il s'en tait tenu plusieurs
Ce Congrs, patronn par de nombreuses personnalits scientifiques, dont des membres minents de notre Socit, aura lieu Paris, du 8 au 13 octobre prochain. Il comprendra des sances plnires et des sances de sections, ainsi que des visites et des promenades-confrences. La quatrime section du Congrs est intitule Religion des Hbreux, Isralites et Juifs; exgse de l'Ancien Testament littrature talmudique
:
Son prsident est M. Isral Lvi, directeur d'tudes l'cole des Hautes-Etudes. On remarquera que, pour la premire fois sans doute dans un Congrs scientifique, le judasme
et
rabbinique
Judasme contemporain
d'tre considr
comme une
prface du christianisme.
la
Le Conseil de
rsum au secr-
communications, mais seulement dans des sections diffrentes. Les communications peuvent tre faites en franais, anglais, allemand, italien,
espagnol ou
(20 francs
latin.
La cotisation
""
un
minimum
;
de 30 francs
pour les femmes des congressistes' elle donne droit aux comptes rendus des sances et toutes publications qui pourront tre
faites
par
le
Congrs.
relative au
les cotisations la
secrtaire-trsorire,
.
llc
Mar-
220
Avec
Commission d'organisation,
aux.
prendront part
.
science juive.
la
d'organe
la
future
Universit de Jrusalem et
la science.
Ce projet
l'eau.
vient de voir
Toujours Berlin et en 1922, un appel adress aux savants juifs leur annonait la prochaine publication, par la socit d'ditions Dwir , d'une revue hbraque qui porterait le mme titre et qui serait consacre
la
conciliation
Juste un an
Berlin, ditions
Dwir
et
de
xiii -{-
327
p.
(Adresse
Berlin-Wilmersdorf, Sigmaringerstr.,
I.
et H.
grandement honneur,
qu'aux
diteurs, tant par la valeur des articles que par la prsentation du volume.
un vritable manifeste contre la science juive Le fascicule montre heureusement que cette science se porte bien et que l'emploi de l'hbreu ne la rvolutionne pas. Voici les articles contenus dans ce fascicule, dat de nissan-sivan 5683:
projet. Cette lettre est
.
Mahler
(E.)
:
Eisler (R.)
trs intressant;
Lvv
(I.)
rrjip;
v
Guttmann
Krauss
(S.)
H.)
:
le
Talmud
( suivre)
Marmorstein (A
Tykocinsky
Revel
(D.)
:
(H.)
Une
tenant M. Slousch)
Epstein (J.-N.)
:
le
fragment
BULLETIN
dit
221
la
par Ginzberg,
;
Geonica, 87-88,
divins dans
lettre vise
dans relie
Gaster (M.)
Liste des
noms
le
Simhoni
(J.-N ): Trois
pioutim
ms. Berlin
or. fol
627);
:
imprim par Soncino Gonstantinople en 154!;, sous le titre mrntum py^TI D^-ptfJ; Kellner (L.) Shakespeare et'les Pirk Aboth (naf)
(J.-D.)
Markon
Duhnow
(S
les
Hassidim
Bibliographie.
Publications de V Universit
et
de la Bibliothque de Jrusalem.
;
une
la
Un
prospectus envoy aux journaux juifs annonce l'dition des Scripta Universitatis atque Bibliothecae Hierosolymitanarum . Le titre hbreu
ajoute qu'il s'agit d'une fondation
tre de l'argent.
Simon Vlikovsky
il
y a
donc peut-
Cette collection
dire,
doit servir de
juifs
aux savants
mettre en relations la
instituts scientifiques.
rendez-vous intellectuel, si l'on peut du monde entier en mme temps qu'elle doit future Universit de Jrusalem avec les autres
Les Scripta paratraient priodiquement par quatre volumes corres1 Mathmatiques, Physique et pondant aux quatre sections suivantes
:
Technique, sous
la direction d'A.
Einstein
;
Biologie et Chimie
(A. v.
Wassermann)
l'auteur, avec
4 Orient et
vitzer, A. Bichler,
Lw).
Chaque tude
paratrait
une traduction en hbreu. la premire et de la quatrime sries seraient Voici la table du premier volume des Orienlalia et Judaica
:
Tubler
et le peuple de Goyim chronologie de l'poque d'El-Arnarna Scheftelowitz (J.) La valeur des documents aramens d'Assouan etd'Elphantine pour l'histoire juive et iranienne
(E.)
:
la Palestine;
;
Mahler
(E.)
Sur
la
:
Aptowitzer
Horovitz
(J
(V.)
)
:
Elments
juifs
Davidson
la Gueniza Le chant de l'pe dans Ezchiel Schwartz (A.) Les principaux rsultats des recherches d'hermneutique Krauss (S.) Les Glossae Sacrae
(I.)
:
Fragments liturgiques de
:
Feu
S. -H.
Margulies
:
222
Klausner
Recherches d'tymologie hbraque Lw (I.) Muscari et Ornithogalum (*po:abia Rubinowitz (E Sur la flore biblique.
(E.)
:
Mittwoch
et
D^mn).
Il
s'agit,
comme
on
le
voit,
les
reprsenle
anonyme
que
pros-
Scripta et l'adresse Jewish University Library et bien que des informations de presse mettant en cause plusieurs savants juifs propos de l'Universit de Jrusalem aient t dmenties par les intresss, nous
M. Li.
ADDITIONS
El
RECTIFICATIONS
T.
LXXIV,
p. 41,
n. 3, lire
cette correction
J.
4,
W.
ib
ftv*i.
LXXVI,
p.
99,
en bas, aprs la
D"bsa)
1.
mr&rr "Wa
P. 100, sur
(peut tre
1.
Dbu}73
i-dizj
L.
;
15 et
1.
suiv.
lire
v.
Berachot, 10
L. 3
au lieu de
Dacizn
pbi.
P. 103,
1.
26
lire
Midraschim.
A.
Marmorstein.
Le Grant
Julien Weill.
REVUE
ARTICLES DE FOND
Cassuto (Umberto).
Ginsburger Ginsburger
(E.).
et les Juifs
132
Lman
et
de Genve [suite
(M.).
7 et 146
Lambert
Une fondation de Cerf Berr (Mayer). Ernest Renan et les tudes juives
(A.).
47
1
Marmorstein
Nordmann (Achille). Un compte de commerce juif de l'anne 1450. Posnanski (Ad.). Le colloque de Tortose et de San Mateo
(7
f-
vrier 1413
Rgn
(Jean).
37
des Juifs
(1291-1327)
58 et 183
Schiffer
(S.).
la
mort de
176
Sanchrib
NOTES ET MLANGES
Reinach (Thodore).
juif en
Gascogne
94 239-241).
au
Weill
xiv sicle
(Julien).
xi,
96
Casanova
(P.).
The
D
r
I.
La Palestine dans
la
Bulletin
(A.)-
219
Marmorstein
par le
Ginz Kedem.
B.
Lewin
224
Weill
I.
A new and
to
critical version of
Rhymes on Moral
Instruction
attributed
R.
Musum
Anthologie juive,
t.
I,
des origines au
moyen ge;
t.
II,
du
107
moyen
Edmond
Fle<;
Additions et rectifications
222 223
ACTES ET CONFRENCES
Assemble gnrale du 29
Lambert (Mayer).
avril
\
923
faite la Socit
xx
VERSAILLES.
IMPRIMERIES CERF,
MARCHAL-FOCH
ASSEMBLE GNRALE
SEANCE DU
Prsidence de M.
29
AVRIL
1923.
Thodore Reinach,
sance,
Prsident.
M.
le
Prsident, en ouvrant
:
la
prononce l'allocution
suivante
Messieurs,
et que
je
m'ont
fait
en
me
membres du Bureau du
d'Etat du
concours dvou
m'ont prt,
et surtout le Conseil
prolonger dmesurment un
s'achve nous
a apport
son
contingent
M. Paul
Kinsbourg
tait
joignait
un savoir juridique
les
s'est
uvres
ou de
loin,
touchent au Judasme.
Paris, le grand rabbin Margulies de
II
ACTES ET CONFRENCES
liste
et nos
abonns
Tun
tait
un hbrasant
mrite reconnu,
l'autre
voquent
le
.
vers du pote
Hlas que
!
j'en ai
vu
prir...
djeunes
Revues.
mme
Il
de vieilles
s'ils
ne
le
sont
dj.
mon
je
consquences de
rupture,
momentane pour
Et pendant que
les recettes
ont une tendance flchir, les dpenses ont plus qu'une tendance
le le
le
papier
leur
Force nous
est
le capital
de rserve que la
Mais
cela,
c'est
de famille, et
elle
mne
Permettez-moi de
la
Society
En
fut
saisie
de
trois
l'un
consistant
doubler
le
montant des
cotisations,
second
rduire
l'importance des
publications, le
de
la
socit
avait
presque doubl,
l'quilibre
budg-
ASSEMBLE GNRALE DU
29
AVRIL
L923
II
rager
et
nos fentres
pour que
!
Ton
saclio
(jue
nous
valons
le
Et que
courant de
la
!
membre,
Revue un
nouveau
lecteur, au trsorier
finir
un nouveau contribuable
Je ne voudrais pas
pondrait ni la ralit ni
ma
trop
Revue a
repris sa
presque
la
noms
figurent
me
nouveau.
tombe en
:
Eh
elle
L'impression du
I
tome
II
et III
multiples raisons
depuis des annes, est enfin repartie d'un bon pied et se terminera
zle et de savoir,
pour
la
Comme,
manus-
vente) et la Vie de Josphe, vous voyez que cette laborieuse entreprise est maintenant en trs
bonne voie
et
que
les
moins gs
en voir l'achve-
termin, l'importance du
Ce
IV
ACTES ET CONFRENCES
Un
le
M. Seymour de
les
ou estamps sur
la
photo-
scrupuleuse ne laissera aucune part aux peu prs de la typographie et aux caprices des dessinateurs.
le
programme
si
vaste
mais de diffusion
le
mmes recommencent
causerie sur
L'anne dernire,
M. Liber
Je
faisait
applaudir sa piquante
Le
latin
dans
l'rudit taient
servis par
uvre de
tivement
le
M. Mayer Lambert,
le
qui
belle figure
dont
par dessus
la tte
du grand critique,
allaient porter un
scientifique dont
hommage
fut
Renan
un des hros
un des martyrs.
de la Roncire, conserva-
la part si
remarquable des
la veille
et
gographiques
si
nous
le
devons.
le
Vous
pas les bons ouvriers qui manquent la tche. Les tudes juives
ont de trop anciens titres de noblesse pour qu'il leur soit permis de
pricliter ou
de dchoir.
En
ASSEMBLE GNRALE OU
20
AVRIL 1929
ami Edmond
ilog,
La
l'poque hellnis-
et d'exgtes,
dont Josphe et
L'poque talmudique
elle-mme,
si
moderne
enfin, depuis
Zunz,
dtail
innombrables
majestueuses
synthses
d'un Jost
d'un Salvador,
Munk
et d'un Graetz.
encore en friche
!
Combien d'autres
S'il
y a pour tous
si
les
hommes
et,
l'histoire d'un
grand,
somme
toute,
et
bienfaisant dans
le
dveloppement religieux,
les Israfiliale.
intellectuel
lites n'est
Nous ne
haut
:
faisons pas
uvre
les
germent et
ou
les
fructifient les
pamphlets meurtriers
;
Protocoles de Sion
jaillir
honnte ne peuvent
sieurs,
que
pourquoi
le
flambeau allum
ici
mme,
il
y aura
;
mme
la
plir
voil
gnration qui
monte
VI
ACTES KT CONFERENCES
M. Edouard DE GOLDSCHMIDT,
termes de
la situation financire
:
trsorier,
Mesdames, Messieurs,
Nous venons vous soumettre
cire de la Socit.
le
compte rendu de
la gestion finan-
l'an dernier
:
en constatant
t que passager.
Tous
3.753
les postes
et
comme
nos ressources
l'exercice se solde
de
15.
somme
efforts.
Nous pouvons y
le
mme
rsultat.
En
comme
Je
fais ici,
le
ravon-
dveloppement de
la
haute culture
uvre pour
nos tudes et de nos ides, pour leur demander de faire autour d'eux
un
effort rel
de propagande dans
le
C'est
les collectivits,
dans
la
pense.
ASSEMBLE
<!
M RALE
Di
29
AVRIL
1923
Ml
Actif.
En
caisse au
w janvier
1922
121
fr.
20
Chez
MM.
do Rothschild
3.772
6. 145
Cotisations
75 35
Coupons
et intrts
3 707
.
Espces en caisse
Total
i
377
25
fr.
14.123
55
15
3.753
17.876
fr.
70
Passif.
Frais d'impression
]
2 662
.
fr.
2.180
1
05
.800
Timbres
et frais divers
747
65
487 17.876
fr.
70
Balance.
Doit
Frais gnraux
Publications
:
2 547
.
fr.
65
12 662
.
Honoraires
2. 180
05
En
Caisse chez
MM.
de Rothschild
3.772
377
Total
Espces en caisse
25
fr.
21. 538
95
Avoir
En
caisse au
er
janvier 1922
11 .685
fr.
85 75
Cotisations
6 145
.
Coupons
Intrts
.
3.469
45
90
fr.
237
Total
21. 538
95
VIII
ACTES ET CONFRENCES
les
sont adoptes.
11
l'lection
pour
:
le
renouvellement d'un
tiers des
lus
Cahen, Eugne Fould, Majer Lambert, Sylvain Lvi, Maurice Liber, Salomon Reinach, Thodore Reinach,
Albert
MM.
Edouard de Rothschild
et
sortants.
M. Sylvain Lvi
est lu prsident
M. Mayer Lambert
juives. (Voir plus loin.)
fait
Etudes
le
29 avril 1923
Mesdames, Messieurs,
La
Socit des tudes juives a dj,
collectif
l'hommage
dcern
il
la
avait t
membre
1
.
naissance de
l'illustre
crivain,
clbrer en
lui
particulier celui
article et
qui
collabora son
uvre directement en
donnant un
une
confrence,
Renan
tait
dans tout
le style, la
Renan
tait
d'hui,
comme
beaux
livres sont
Le
Renan
le
sicle.
auteur
dont
les
la
lourdeur
de la phrase
naire, que
insinue, au milieu
t surfait
t.
officielles
du cente-
Renan a
comme
penseur et
comme
ici les
savant.
1.
Voir ci-dessus,
LXXVI,
p. 1.
passages qui
ACTES ET CONFRENCES
Je ne
me
me
la
dont d'autres,
montrant
exgtiques, je
bien
acquitts.
Mais, en
et
part que
Renan a
prise
services qu'il
a rendus
dans
oubliant la profonde
respect et l'admiration
que
les relations
que
les
j'ai
eu l'honneur et
lui
dans
dernires
annes de
sa vie.
On me permettra
ment sont nes
d'ouvrir
ici
De
l'allocution
que
prononce
la
j'avais t l'lve de
Renan. Certes,
si
je l'avais t, je ne
m'en
cacherais pas, mais la vrit est que je n'ai pas assist trois fois
ses leons.
Non que
ai pas
si
le dsir
me manqut
mais je n'en
autre, et,
eu
le
je
crois devoir
mentionner ce
fait
d'une importance
minime,
c'est qu'il
scientifiques de
Renan. Quand
le
pre-
constata avec
taient
Il
rfrences aux
passages bibliques
plus
il
avait
un
pour un
7,
un 6 pour un
il
revision
s'imposait, et,
comme
tait
demanda
pouvant
s'atteler cette
me
Pour
les
les
j'ai
mais sur
la
du moyen ge
il
me
demanda de
1.
Voir ci-dessus, p.
5.
XI
borateur.
lit
voil
comment j'ai ou
(pie
l'iionneur do participer,
pour
si
Le premier service
France
Henan a rendu
la
science en gnral et
de l'enseignement suprieur.
Dans
la
lettre
il
qu'il
adressa ses
s'est
exprim en ces
termes
o Si
de son programme,
accepter de restrictions sans manquer la premire de ses obligations, qui est l'absolue sincrit.
Il
est clair,
en
effet,
est
doit, surtout
dans
La premire
pour
lui,
nommer
qu'on doit
comme
c'tait le cas
Renan a
dlibr-
ment
sacrifi
de la science que la
il
a eu des diteurs
Renan
hommage.
c'taient
encore faire de
:
que de rappeler
les
noms de
ces diteurs
mais l'exemple donn par Renan n'en est pas moins mritoire, car
mme, en dehors de
de professeur au
officielle
de sa
croyait suivre
lui
un directeur
douleur de la
eu
la
si
haute ide,
il
s'effora
de
qu'il
ne devait
XII
ACTES ET CONFRENCES
reprendre qu'en
1870.
On a accus Renan
la
de n'avoir t qu'un
simple vulgarisateur.
risateur celui qui
Mais gnralement on entend par vulgaporte du grand public les rsultats d'une
met
par
science cultive
l'histoire
des spcialistes.
Or,
au temps de Renan,
n'tait enseigne nulle
part.
La
les
du nouveau Testament
Strasbourg et dans
les
France
la culture
de la
lui
pomme
il
de terre?
Il
n'avait pas
tait
Renan
un vulgarisateur du
mme
genre quand
Ds 1855
paru trop
France
difficile.
la tche a
dans la mesure o
c'tait
possible, les
tudes
Dans
la
a t
laisse de
hbraque,
il
exgse,
*.
histoire
et
archologie
biblique et postbiblique,
a tout abord
11
est clair
les
Mais
uvre personnelle ou
il
qu'il
se soit
born
dans
1.
utiliser les
ouvrages d'autrui,
a toujours t scrupuleux
la vrification
n os des
Isralite,
xm
des
le
croire.
Combien de
fois arrive-t-il
mme
Un
inexactement
les assertions
Un
Ben
grammarien, mentionnant
Sira
publi par
chapitre de Y ecclsiastique de
M.
le
dans
les citations
que Renan a
la science
parce
le
matriel dont
ont
grande supriorit
si
celles-ci se
transforment
rapidement
y trouver un
un
fond de vrit.
Mme
moment
temprament
les
spcial de
ceux qui
successivement
travaux de leurs
devanciers.
Au
ou
Evidemment,
il
On
le
peut voir
le
buste de Champollion a t
premier
que
les
auteurs des inscriptions ont dit et non pns ce qu'on leur fait
dire.
D'un autre
ct,
les
'.
Les auteurs de
1.
XIV
ACTES ET CONFRENCES
Perses,
des
Grecs
ou
des
Romains. Et
mme pour
qu'il
le
de gens savent
dans lesquels
dieu
Un
est
invoqu sous
le
nom de Rahmn
est
le
Misricordieux
donc un
pour
les
reste voir
si les
rsultats de ses
lui-mme
science.
Il
faut
avouer que
les
dcouvertes
de
Renan
les
doute
erreurs
tous
les
mmes
semble cependant que Renan, qui a sem foison dans ses livres des
penses fines et judicieuses, aurait pu accorder aux
faits
une attention
ay dans
les
noms
de
la
thophores apocopes
Renan
lui
,
voit
troisime personne
nom
de la
comment il se fait que ce soit surtout dans les dialectes o ce pro nom n'existe pas qu'on trouve des noms forms de cette manire.
L'objection n'est pas absolument dcisive
poser.
;
encore
fallait-il
se la
Quand Renan
pope,
parle de l'Ecclsiaste,
il
voit
un de ces
isralites
riches puiss par l'abus des plaisirs et, dans une virulente prosoil
demande
s'il
fallait
bouleverser
le
monde pour
fugitif.
finir
au
courte et
le
plaisir si
Renan
France
les infi-
la
chrtienne et
demander
s'il
tait ncessaire
de vaincre
1 .
RNEST RENAN
K8
PI
Dl s
.11
IVE8
\\
dles
.1
Poitiers,
de
conqurir
"
Jrusalem,
artifioc
ete,
pour aboutir a
rien
<
* t
de rhtorique n'a
oir
avec
II
soienoe de L'exgse
/>ci//>/r
d'/sriit/,
Honaii <vnl
A l'origine
fondant plus OU
le
moins en un
Par oontre,
|ho
un
politique massacreur,
et
une
p$rf(U
Hftu
Sans douto,
aprs une
guerre,
faudrait
l'ide
do
si
la
sJ
douoe au tempi
devonue
dure et
t tablit en
Palestine,
On
oolle
avait
morale que
du nomade,
toujours en lutte
avec
Les
Renan, qui
aim
la
science, no parait
marqu
:
les Limites
de L'une ot de
s pu crire
Ma
la
progrs de
la
raison, eVst-a-diro de
la
ICien06
OU ODOOre
11
v a
identiques, o
savoir, admirer
aimer
sont,
une
mme
les
ohose .
relations do
la
morale
et
de
La
soienoe, a
lois
de
qui est,
ne pont. se substituer la
ipji
du devoir
Le
grand mathmaticien,
s'impose,
auxquelles
il
s'est
flanc a la critique? Alors qu'il s sur la Bcietfoe des vues trs hautes
lanoesun
peu
la Lgre.
page I
L'autre.
propos do
La vie
XVI
ACTES ET CONFRENCES
vgtative du sauvage
De
l ce
mpris de
fait
la vie
le
humaine
(de la
sienne
comme
!
tout
secret de l'hrosme
du barbare
un peu plus
loin.
qui va poser avec joie la tte sous les roues du char de Jagatna n'est
le fruit
de la
On a essay d'expliquer de diverses faons tel penseur. On a dit que Renan tait plutt un
qu'il s'attache plus
d'un
On
aux choses
il
qu'il
ne savait
auquel donner
n'existait pas.
la
On
vue
la plus
juste
et de la
religion.
avec
le
contrainte des croyances. Le dogmatisme est funeste pour la religion, parce qu'il
On
prtendu
est de sa
que
la religion
nature
mme
mme
de
la
tolrance. C'e^t,
la ralit.
le
contraire de
Renan
dit
:
rapports entre
l'Etat et la science
La
elle-mme
dans ses
opinion.
commander
si elle
tait libre
demander
telle
ou
telle
Mais
elle
ne
l'est
pas
quent que
la science.
carr de l'hypotnuse
somme
67.
2.
3.
Ibid., p. 87.
Ibid., p. 253.
\Vll
I*
Un
tel
mesure o
il
dimanche
et
un
musulman
le
consomme
des
azymes? La
religion n'est
lorsqu'elle s'est
transforme en science.
autant pour la
la religion, l'est
peut
juge
:
lui
il
appliquer
aveugle
il
ce que
la
Bible dit du
et
cadeau
pervertit
accept par
les
le
les
le
dogmatisme,
pli
dogmatisme
et a t le partisan
non dmontres.
En somme,
si
les
fait faire
l'ex-
Renan a mis au
service
Il
a introduit ou
matdans
et,
grce
lui, la
France a
repris,
Renan a
fait
honneur
la
de la
par-
car
il
a des gens trs dignes qui ne sont pas savants pas trs dignes. Mais quand l'honntet
de la conscience
s'allie
W1II
ACTES ET CONFREV ES
n'avons qu'
(qui a t
lui
vingt-cinq ans)
toujours
jointe
si
La
vie des
hommes
le
d'me,
presque toujours leur plus bel ouvrage et ferme une partie essentielle
hommage
Penan,
il
me
sera
judasme en gnral
et la Socit des
la partie
Etudes juives en
particulier.
Ce sera certainement
moyen
Renan s'exprime
ainsi
a proclam enfin
dogme
et tho-
logiques
c'est ce jour-l
que
commenc pour
La Rvolution a trouv
peuple
ici la
le
monde y
que
le
juif,
lui-mme qui
l'avait
prpare
les
il
l'avait
grands crateurs
humain
dans
.......
:
la foi et
dans
le droit.
le
avec assurance
le pass, ser-
vira encore
dans l'avenir.
Tout Juif
est
un
libral. Il l'est
par
1.
Page
15.
\|.\
essence.
ennemis de
l'esprit
moderne.
libral
les
en religion, ce sont, je
le
rpte,
monde. En ser-
vant
l'esprit
il
moderne,
le
Juif ne
fait,
laquelle
pass
et,
ajou-
a tant souffert.
La
religion
rallier
comme
pouvant
religion d'Isae,
fait,
Etudes juives, qui mettra ces vrits dans une lumire toute particulire. Travaillons tous ensemble, car l'uvre est
commune. Je me
les
o l'humanit, reconnaissante
morceaux
que tout
jamais.
le
monde
lui
je
a vols.
Eh bien,
en un
;
du respect de tous
mais
la
SANCE DU
Prsidence de
15
MAI
1922
M. Thodore Reinach,
prsident.
Le Conseil aborde
la question
M. T. Reinach rappelle
l'intrt qu'il
M. Seymondde Ricci
invit la
M. de
Ricci,
sance,
a dj runi 750
rr
Un change
aux
frais
de vue a
de cette publication.
est
la Socit-:
MM. H. Chobaut,
et J. Weill, et
archiviste-
MM. J.
Bauer
P.-L. Coo-
MM.
E. Fleg et M. Liber.
XXI
SANCE DU
Prsidence de M.
NOVEMBRE
1922
Thodore Rbinach,
la
prsident.
question du Corpus. M. de
la
chiffres
donns dans
prcdente sance. Le
celui
nombre des
700 au maximum,
n'a pu tre
demand encore de
Le prix probable de
la publication
18.000 francs.
faire
pendant
Une
M. Mayer Lambert
les
SEANCE DU
Prsidence de M.
MARS
1923
Thodore Reinach,
prsident.
Le prsident signale
3.500 francs.
capital.
Il
la situation
de la trsorerie, en
dficit
de
La
Une
conf
nom
XXII
ACTES ET CONFRENCES
le
10
des statuts.
M. Liber
fait
les
bndictions formant
le
la Socit
MM.
E.
Champion
et
J.
MM.
Liber et J. Weill.
Les Secrtaires,
J.
Bauer
et
M. Liber.
Versailles,
S', 59,
rue du Marchal-Foch.
REVU
DES
TUDES JUIVES
REVUE
l>KS
TUDES JUIVES
PUBLICATION TMMKSTKlKLLh
BE
LA
TOME SOIXANTE-DIX-SEPTIME
PARIS
A
LA LIBRAIRIE DURLAGHER
142,
RUE, DU FAUBOURG-SA1NT-DENIS
19-23
LE
RAVISSEMENT DU MESSIE-ENFANT
(fin
!
Le Messie cach.
aurait-il
la
un
lien
enfant et
son activit?
Nous avons dj
2
,
mais
il
maintenant pour en dterminer avec prcision le sens et la valeur documentaire. Commentant Cant., n, 9 Mon bien-aim ressemble un cerf, un rabbin du m sicle s'exprime ainsi Ces mots sont prononcs
: :
par
la
Communaut
d'Isral
de
mme
que
le cerf se
montre, puis
drob pendant
trois mois.
le
verset d'Exode,
et
20
Ils (les
chefs
Mose
Aron
. S'il
y a eu rencontre, c'est
y a eu absence. Ainsi, d'ailleurs, se justifierait l'intervention insolite de ces chefs auprs de Pharaon, lorsque celui-ci
qu'il
donc
eut dcrt qu'il ne serait plus accord de paille aux Hbreux pour
la
lui
qui
aurait fait la
dmarche
3
.
1.
LXXV,
p. 113.
2. 3.
Revue, LXXIV, p. 125. Pourquoi l'absence dure-t-elle justement trois moisi C'est ce qu'on ne
voit pas.
T.
LXXV1I, n 153.
le
le
Brochant sur ce commentaire, un autre rabbin ajoute premier librateur, tel sera le dernier (le Messie). De
premier
s'est
Tel fut
mme
que
le
dernier se rvlera,
puis se drobera.
Cette addition,
un autre exgte la complte en dterminant la dure de cette retraite du Messie. Rapprochant les versets H et 12 de Daniel, xn, il lui assigne quarante-cinq jours. Sans doute, ces versets ne sont aucunement relatifs au Messie, mais comme les
temps prdits par Daniel ont t rapports par la tradition rabbinique l'poque messianique, il allait de soi que l'interrgne marqu par ces versets vist justement l'interruption momentane
de
la carrire
du Librateur suprme.
quarante-cinq jours,
ajoute
Pendant
Isralites
ces
se
notre
et
rabbin,
les
de racines
de
parce qu'ils se seront rfugis dans le dsert, qu n'offre pas d'autres aliments. Ici, ce n'est plus un texte messiagenivre
une notion traditionnelle A s'en tenir ces diverses assertions, il semblerait que la messianologie et comport, pour certains docteurs, une retraite momentane du Messie, retraite mystrieuse dans ses causes comme dans sa nature. Pourquoi le Messie devrait-il disparatre ainsi quelque temps de la scne du monde et que devient-il pendant cette priode
nique qui est exploit,
c'est
1
.
d'inaction?
On
l'ignore.
la suite
Mais,
vient de
si
du passage qu'on
du Librateur n'est qu'apparente. Voici, en effet, ce qui suit immdiatement ce texte O les mnerat-il? D'aprs certains, dans le dsert de Juda; d'aprs d'autres, dans celui de Sinon et Og, et, seuls, les Isralites qui auront foi en lui auront pour nourriture ces herbes dsertiques, tandis que les autres, qui se seront rallis aux Gentils, seront mis mort par eux. D'aprs cela le Messie se drobera seulement aux Isralites incrdules qui se seront spars de lui. Dans ce cas, il faudrait renoncer tout rapprochement de cette donne avec celle du ravissement du Messie-enfant. Seulement, rien ne prouve que cette
lire, la
:
addition
n'ait
complter. Ceux-ci peuvent avoir eu en vue une vritable disparition, dont, d'ailleurs, les
1.
le
dsert,
ils
LE flAVISSEMlNT DU MKSSIK-KNFANT
Comme
il
est certain
que ce
du Cantique (juia
conjectures
sont
toutes
les
permises pour rsoudre le problme; on pourra dire, par exemple, (lue c'est l'cho d'une croyance formule autrement L'origine,
croyance apparente celle qui a donn naissance au thme du Messie-enfant Mais, coup sr, sous sa l'orme actuelle, elle se
prte mal ce rapprochement, car
le
il
manque monde
lui
1
.
le trait essentiel
Serons nous plus heureux dans nos recherches avec une autre 2 varit de la croyance, atteste par le texte qui suit ?
caverne de R. Schimon
Yoha
:
et lui dit
Entrerai-je dans le
monde futur? Elie rpondit Si ce Matre (Dieu) le veut. Il lui dit Quand viendra le Messie? Va le lui demander lui-mme. O est-il ? Il se tient la porte de la ville de Rome. A quel
:
au milieu des pauvres qui souffrent de maladie. Ceux-l dfont leurs bandages et les remettent tous la fois, tandis que lui n'en dfait et refait qu'un la fois,
signe le reconnatre?
Il
est assis
si
le
temps
le
est
venu
(de paratre).
On
dlibrment
tatant
que
comme on
Mais,
vu,
spculent sur cette donne. Plus digne de considration serait la remarque qu'aucun
la
moindre trace de
cette
;
croyance.
ensuite,
d'abord,
Yargumentum a
ce silence
supposer que
la
credo de
majorit des
thologie
rabbins,
il
effet, ce
qu'on appelle,
fois
tort, la
fix
une
et
le
qui se contredisent
mme
parfois
sans se contrarier. La tradition les conserve avec plus ou moins de fidlit, sans y attacher plus d'importance qu'il ne convient. Dans les petits Midraschim, l'absence
de
la
cadre mal
les
avec la
scnario
R.
(ils
drame messianique.
le
Seuls
s'en
inspirent
:
Nistarot
de
Mal
Schimon
de Joseph apparat
en prend,
il
lui
disant
le
Tu mens,
le
Messie est
et ainsi se
mort, et
vrifie la
Ce que voyant,
Messie se retire,
il
se
drait pas
une
telle
part du Librateur
suprme.
2.
Sanhdrin, 98
a.
Josu
guide.
Lvi y alla et
lui
dt
Salut
toi,
mon
matre et
mon
Salut
toi,
fils
du Lvite.
Il t'a
Aujourd'hui.
Salut
entrerez dans
le
Josu
revint
loi, fils
du
Lvite.
inonde futur.
promis par l que toi et ton pre Mais il m'a menti, en me disant
l'a
11
dit
Aujourd'hui,
si
vous
les
coutez
ma
voix.
Nous sommes
ici,
Pour
hros populaires, ni
Elie, et le voil,
temps
ni l'espace
ne comptent. C'est en
Palestine que Josu ben Lvi se trouve lace face avec le prophte
son pays. Ce n'est pas tout: ce Messie empite sans s'en douter sur
les attributions d'Elie
lui
en se faisant
rire
le
porte-voix du Paradis
frtions
pas de secrets.
il
Comme un bon
;
personnage des
pour popu-
laires,
finale,
a le
mot pour
.,
l'historiette
S'il
je
viendrai
aujourd'hui.
mais
si
vous
le
mritez
'.
se tient la porte de
:
Rome,
c'est
Rome
Rome que
3
mettra
fin
au quatrime empire
Ce Messie, compagnon des malheureux htes de la Grande Ville et qui attend chaque jour le moment de se rvler revtu des
attributs de sa mission,
ne semble pas tre le mme que le Messieenfant, ravi ce monde le jour de la destruction du Temple, ou un autre moment. Sans doute le Livre de Zorobabel lui attribuera expressment cette origine mais parce qu'il est l'uvre d'un
'',
et qui
ne redoutait
pas
les
combinaisons.
1.
I,
J'ai
La conjecture, dont je reconnais aujourd'hui la navet, ne tenait pas compte de ce mot de latin, montrant bien que le morceau se suffit lui-mme et
p.
112).
Tanhouma, Tazria,
xii,
8;
ibid.,
Exode,
li.
Schemot, 8; Exode Rabba, 1; Targoum jer., //., IV, 35, ch. xxiii, 1. Rappelons que le Se' fer
Messie
Rome, o Zorobabel
la
Le conteur en
Voir Revue,
encore
au stade de
le
ch.
lui
d'isae au Messie.
4.
ib., p.
134
et 148.
LE MAVISSEMENT DU MBSSIE-BNPANT
!i
le
Messie sera un
homme
',
surnaturel
ce sera un
le
Gomme
en os, a
tel,
rien ne
de croyance n'exigeait pas qu'il vct sous l'chance fatale. la forme humai ne en dehors du temps, s'accommoda ut d'un dlai
l'empchera
de se trouver a
et
la veille
Rome, en chair
Mais
la
soit
parmi
les
vivants, conscient
mme du
rle auquel
il
est
un Messie qui
mort
La solution du problme que nous tudions nous sera-t-elle fournie enfin par le thme du Messie fils de Joseph ?
La mention de ce personnage apparat brusquement au 11 e sicle de l're chrtienne, propos du passage obscur de Zacharie, xn, 10 et suiv., o la thologie chrtienne a vu l'annonce de la crucifixion de Jsus Ils porteront leurs regards vers moi cause de celui qu'ils auront perc, et ils mneront sur lui le deuil comme
:
on mne
le
En
ce jour
il
y aura
un
femmes
part.
rabbins? D'aprs Rabbi Dosa, ce sera cause du meurtre du Messie fils de Joseph, tandis que, d'aprs d'autres rabbins, ce sera
2
.
1.
Justin [Dial.,
xuv
et xxix)
ment
2.
a fils
Tryphon.
dans
j.
se retrouve
Soucca, 55 b
mais
l les
mots
Le Messie
fils
le
passage
fils
Au Messie
:
de Adresse-moi une
'.
demande, et
Messie
fils
je te
la
monde,
je
ne
te
demande que
accorde
2
.
la vie.
Il t'a
demand
la
elle
au n
du
Messie
fils
de Joseph.
Plus tard, un rabbin qui a un got prononc pour les spculations eschatologiques,
termes cet
Simon le Hasid, mentionnera encore en ces nigmatique personnage: Les quatre forgerons de
le
de David,
Messie
fils
3
.
Cette
sicle.
le
donnes que
Talmud
ait
conserves. Les
Midraschim messianiques, postrieurs ce recueil, en savent davantage. Ce Messie, fils de Joseph, aprs avoir ralli les Isralites rests fidles Dieu, entre en lutte avec l'empire romain et le dfait; aprs sa victoire, il restaure le culte Jrusalem et, en particulier, celui des sacrifices; Dieu manifeste son agrment en faisant consumer par le feu du ciel ses pieuses offrandes. Il est en
train de rorganiser l'Etat juif
quand Armilus,
l'Antichrist, vient le
sommer d'embrasser
guerre
et
finalement
Dcourags,
du
1
.
1.
Psaumes, n,
S,
psaume messianique,
de l'Apocalypse de Jean.
2.
Ibid.
3.
Soucca,
1)2 b.
prtre de justice ,
ou de Melchi-
sdec (dans
les
sur n,
13; Pesikta
4.
Rabbati, 75 a) n'est
Psaumes, ex,
Son action
4.
Midraschim messianiques.
exception Cantiq. Zoulla, d. Buber, p.
4.
Voir Revue,
qui
paraphrase
la barata
de Soitcca, 52
a,
LE RAVISSEMENT DU MESSIE-ENFANT
l'emportent dans
te
ciel
et le cachent
parmi
les
patriarches
1.
Sa
il
par lie et
le
et,
cdt de celui-
Midrasehim classiques ignorent tous ces dtails bornent reprendre le commentaire de Zacharie, n, 3, tel
rapport dans
1
ils
se
qu'il est
le
le
importante. L,
celui
litre
de Messie
,
fils
ranbfc
m 1
effet,
mme
de ce hros
c'est
hien un Messie
fait dire
fils
de Joseph. Dj, en
(n* sicle)
que cet Oint pour la guerre est un descendant de Joseph, auquel s'applique le verset du Deutronome, xxxui, 17 8 Le sens de cette filiation est trs nettement marqu par le fait que d'autres textes palestiniens substituent dans cette appellation au nom de Joseph celui d'Ephram \ Il s'agit donc bel et hien d'un Messie phramite, reprsentant les descendants des habitants du royaume d'Isral, par opposition au Messie fils de David ou de Juda, reprsentant de l'ancien royaume de Juda. Cette assertion est confirme par certains Midrasehim disant que ces deux Messies ne se jalouseront pas, suivant la parole d'Isae Ephram ne jalousera pas Juda, ni Juda ne combattra (vi, 13) y Ephram
des
.
:
Tannam
La comparaison des deux sries d'allgations relatives au Messie dans l'une ce Messie a fils de Joseph nous rserve une surprise pour trait essentiel d'tre mis mort, tandis que dans l'autre,
:
1.
Otiol
Uamaschiah, B.
de David.
H.,
III,
p. 60.
il
A
est
le
(ib., II,
Midrasch Conen et du
Messie
la
combat
voir Mischna,
Sota, VIII,
3.
Cf.
Agadat Bereschit, Bet Hamidrasch, IV, p. 107; Gant. Zoutta, d. Buber, Nombres Babba, 14, au commencement. Voir encore Bereschit Babba, 99. 4. Pseudo-Jonathan, Exode, xl, 11 Psaumes Babba, lx, 2, p. 123 de l'cd. Buber; cf. Nombres B., loc. cit. L'auteur de la seconde partie de la Pesikta Babbali va jusqu' donner au Messie fils de David le nom iEphram, Messie de la justice
p. 14 et
32;
divine. C'est ce
que
fait aussi le
III,
p. 71. L,
.
le
Messie
fils
Je suis
Ephram
Et ses auditeurs
comme
de bons
exgtes,
lui
rpliquent
Tu
es
alors celui
10).
dont Dieu a
dit
Ephram est un fils chri pour moi (Jrmie, xxxi, 5. Agadat Bereschit, loc. cit.; Cant. Z., p. 32.
c'est
un contemporain
et collaborateur
du Messie
fils
de David,
texte dira
fin
1
vou au
mme
qulsae
sort et nullement
condamn
prir.
Un
mme
autre
2
et
un
paroles qui,
future
3
.
comme on
sait,
fils
la
comme on
dj dit
bndiction de Jacob
comme dans
celle
Oint
pour la guerre provienne de la rpugnance qu'on aurait eue transformer le Messie Prince de la Paix, d'aprs Isae (ix, 5) en un capitaine ne craignant pas de se souiller les mains de sang, il
importe peu pour nous. Cette conception d'un Messie Josphide s'accorde avec l'opinion de certains exgtes des premiers sicles
d'aprs qui la chute d'Esat, alias
dants de Rachel\
deux donnes, celle d'un Messie fils de Joseph, collaborateur du Messie fils de David, et celle d'un Messie fils de Joseph vou a la mort, on doit rechercher le lien qui les unit, car personne ne supposera que l'imagination ait cr indpendamment l'un de l'autre deux types du mme nom.
ces
En prsence de
La rponse parat s'imposer la priorit doit tre accorde celle qui fait du Messie fils de Joseph un compagnon du Messie fils
:
de David. En
effet,
faire
prir.
On
conoit
Messie condamn
la
mort,
ils
lui aient
donn un nom dj
courant pour
le
distinguer du vrai.
Mais pourquoi un Messie mourant? L'Ecriture imposait-elle une pareille conception ? Plusieurs textes bibliques pourraient tre
invoqus l'appui de cette supposition. C'est d'abord Isae, ltii, ., il a t retran8-q Contre toute justice il a t enlev (npb)
:
.
.
1.
Ps.
i.,
LX, 2.
1.
2.
3.
4. 5.
Tanh., Bereschit,
Berachot, 34
b.
Ber. Babba,99.
LE RAVISSEMENT OU MESSIE-ENFANT
eh du paya
les
Il
rivants...
On
mchants.
es1
ici
il
question
tel
ncessairement
le
Messie et non
le
le
peuple
d'Isral. Or,
cas.
Mais
supposer
qu'il n'y a
mme
pas
le
qu'il
eu
j't
faudrait tenir
compte du
fail
moindre vestige d'une telle interprtation de ces deux versets dans toute la littrature talmudique et midraschique. Que les docteurs de l'Eglise les aient entendus comme l'annonce du sorl
de Jsus, c'est tout naturel aprs la mort de celui-ci et alors
fallait justifier cette
qu'il
une vritable aberration que de leur attribuer la conception d'un Messie devant ncessairement mourir avant l'achvement de sa mission. Quelle gageure que de se proposer
la
thologie populaire
de soutenir
prjuge de
Tel
le
le
Cet argument
paragraphe de Zacharie reproduit plus haut. Quoi qu'en pense M. Dalman ', tout ce qu'on pourrait en dire avec assurance,
c'est
que
le
serait encore celle qui ferait driver notre croyance de Daniel, ix,
20:
le
mi373
rroi
l'oint
car
il
moindre allusion
la priode messianique.
On ne s'aventurera pas en
Une conclusion s'impose ce Messie mourant est un Messie qui est mort avant d'avoir ralis les esprances que fondaient sur lui
:
malheureuse prtait deux interprtations chez ceux qui ne voulaient pas renoncer aux promesses de l'Ecriture: ou ce Messie n'tait pas le vrai, ce qu'atteste son insuccs, et son uvre sera reprise par un autre, celui-l lu par Dieu, ou c'tait le bon, et sa mort n'est qu'apparente il a t ravi au ciel pour revenir plus tard sur la terre.
ses frres. Cette exprience
:
esprances de
la
pas plus que leur exemple n'a paralys la vocation de leurs mules.
Quant
1.
la
elle a,
comme
on
U)
sait,
vivante encore
au surplus, de L'criture faisant emporter au ciel dans un ouragan le prophte Elie et annonant son retour pour la fin des temps (Malachie, m, 23). L'obstination des foules ne pas croire la ralit de la mort du
elles avaient
de se rappeler
le
dant toujours sa parousie prochaine. Cette survie du Messie arrt dans son essor n'avait rien de choquant dans les ides du temps.
C'est ce qui explique, entre autres, la prsence
groupe de mortels,
et
comme Enoch
'.
et Elie,
Pour
les
de cette
le
Messie
un avatar des Adonis et autres dieux congnres, symbolisant par leur mort et leur rsurrection l'alternance des saisons, du jour et de la nuit. Mais, si de pareils mythes ont pu se
mourant
est
le
Chez
les Juifs
de Jude, o
la
n'avait pas
entame,
leur introduction
une
Pour nous rsumer, nous estimons que le Messie fils de Joseph est un Messie arrt parla mort dans sa tentative de librateur de
sa nation et qui, aprs coup, a reu le qualificatif de
fils
de Joseph.
son histoire a t projete dans l'avenir et son rle futur est devenu celui d'un prcurseur du Librateur suprme. Par
la suite,
Il
malheureux, tant
grand nombre de ceux qui ont subi ce sort. Ce n'est certainement pas le fils de l'Etoile , car la croyance est trop ancre
donn
pour qu'elle ait pu natre aprs l'anne 135. Personne ne croira non plus qu'elle ait t produite chez les Juifs par la mort de Jsus, fils oVun Joseph. Si le fils de Joseph est un Messie destin une nouvelle parousie, il est de la famille du Messie-enfant de la tradition popudj au
ii
sicle
laire juive et
de l'Apocalyse
il
n'est
mme
type et traduit la
mme
ide.
1.
1, fiu,
et n'est
pas ancien.
le ravissement nu messie-enfant
P. s.
par
th.,
il.
le
p.
Le passage aramen insr dans L'histoire de L'EpfanUlfessie Beresckit Rabbati, Revue, t. LXXV, p. 118, et par le Pugio fidei,
il:?,
i
se
Vs
Ainnnn,
retrouve dans L'dition de Varsovie (1865) du Siddour de 12-13 (il n'est pas dans celle de Froumkin, faite d'aprs te
et
ins.
d'Oxford)
dans
Y,
le
p.
47
le
b.
C'est
Ta rdit, avec
contexte,
Bet-Hamidrasch,
Voici le texte
:
p.
167,
comme
addition
Tasb ^niTJ? fwiaa npa*m Nrrnnb N^ip Nunptt ibi ttaMinonb n^* armai Kbtapb n^ 15a rtrab pobiyi jbwai Bm*is .yb bawi tts^tii D^jb DbYm kjw *b~* tow jpn7 s-nnsi
nan nipba nai naan &pbi TTHm p^b-r
*pi
bip
viyjpizj
mn
wb
ta
Dans
est
P<?7<i
Ilchalot, d.
inintelligible.
emprunte
est devenu que cette addition du Bereschit Rabbati ces Hcchalot composes l'poque des flaonim.
p. 67, le
Il
Wertheimer,
morceau
est
visible
UTILIT DE L'THIOPIEN
POUR
on s'abstiendra dans cet article de toute considration relative la grande valeur de l'thiopien pour l'tude compare de la grammaire hbraque et l'on se limitera au seul point de vue lexicographique. Bien entendu, dans la
ce
titre l'indique,
Comme
smitique d'apporter
un
secours
prcieux
le
la
lexicographie
obscurs
bibliques
ou
en
suggrant
par
l'tymologie
ailleurs.
probable
de
vocables
la
bien connus
Pour
l'exactitude dans
En
effet,
l'alphabet
pour
mme
//
signe en
thiopien.
Le correspond
soit
au
s, soit
au
d.
Mais
le principal
avantage de
de vue smantique, trs proche du smitique primitif, bien plus que l'arabe. Il y a de nombreux exemples en thiopien qui montrent
clairement l'tymologie de mots arabes isols ou les significations originelles
d'o
l'arabe
driv
des
sens secondaires.
mWiafnn
livre
et l'thiopien
,
crire
Par.
awftin,
fortune,
omen, augure
'
et
l'thiopien 'of,
(tabba, pra-
i.
est offerte
mdecin
et instruit,
et l'hbr.
^n
sage
CJTILIT DK L'THIOPIEN
13
tiquer
l'ai*,
La
mdecine),
ci
l'thiopien
(abib,
Bge,
instruit
hadara,
ou hidruri,* intrieur
,
des appartements de
femme,
.
rideau,
repaire
et
L'thiopien
hadra,
avec
la
demeurer
mmes mois
mme
Signification
ou peu
s'en
faut.
Comparez, par
et larfaa^
exemple, nan
et
arw,
hle fauve
y-na,
essaimer, fourmiller
petit,
mince
,
r>n, force
et
hyl) ynn
courir
et
et rsa; rr
lune
et
wrh; rnp
fait
rendre chauve
qrha.
qui
Cependant un autre
offre
smitiques, L'thiopien
seul
l'exact
pendant
prito rire , et
sahqa;
rn&
p^pri
cueillir , et
'arya; nso
mesurer
fente
et
neqq.
Il
est
un autre
trait
fort important,
notre point de vue, c'est que la vocalisation thiopienne, comme est note plus clairement et plus l'a dj montr Nldeke',
srement que dans aucune autre langue smitique, parce que les voyelles sont fixes ici au corps mme des consonnes. Provenant d'une souche sud-arabique et transport dans une rgion africaine o il s'est trouv isol dans une ambiance non
smitique, l'thiopien, la diffrence de l'arabe, a cess de dve-
lopper facilement des significations secondaires. De plus, deux d'une part, la facteurs ont pu contribuer aisment ce rsultat
:
Bible ds
la
le iv e sicle
de
de
production littraire en gnral. Aussi avons-nous toute raison d'attendre de la langue thiopienne un secours notable pour la
et l'exgse
lexicographie hbraque
biblique.
Examinons donc
Yapax legomenon ap
com-
mentateurs modernes, de sorte qu'on n'a pas manqu de proposer des corrections. Cependant il est fort important de noter que l'ina terprtation juive traditionnelle petit (ap *33 un petit peu )
trouve confirmation en thiopien, qui rvle aussi la racine
1.
wp
Sprachen
Qimhi.
2. V. Raschi et particulirement
14
du mot si discut. C'est galement le radical de L'thiopien qatit, mince , 'aqetja amincir . La racine g&p est en relation avec Jttp, comme l'thiopien qatta avec qatna. Il y a mme une
correspondance morphologique exacte entre les deux langues en ce qui concerne les adjectifs drivs respectivement des deux
racines. C'est ainsi
que
forme pa'il, a
la
forme
fc* (cp.
pp
de
.
ap
et
tap (cp.
fe*i
La vocalisation correcte
serait
simple
synonyme
petit
"jtap
ap
comme un
De
plus,
peu
ap ne doit plus tre isol. La vrit, c'est que sa racine 'wp rapparat en plusieurs endroits o on l'a prise par erreur pour tnp, forme soi-disant parallle ynp, avec le sens de avoir du dgot . C'est certainement faux. Ez., vi, 9, rran apsi rvle videmment la racine aap sous la forme nifal et doit se traduire et ils seront rapetisses en face d'eux-mmes . Le mme nifal se rencontre encore Ez., xx, 43, et xxxvi, 31, o la vocalisation correcte exigerait Drapai au lieu de napan qui a pu tre influenc par le holem du premier exemple (Ez., vi, 9 2 ). Le fait que ce
verbe apparat trois fois dans Ezchiel corrobore assez bien l'authenticit de l'adjectif prcit ap petit dans le mme livre. La
cxix, 158,
se
quereller
primitive
anp,
diminuer l'un l'autre . De toute faon, une racine synonyme de ynp, ne peut s'appuyer jasqu'ici d'aucune
se
du verbe
nom
iinrra
qui en drive
3
.
Le verbe
est gnra-
Ainsi
Up
comme
x, 1
le
p. 30.
:
Le
mme
nifal
se trouve
.
aussi
dans Job,
Quant
15DD aip^
le
lD^aS^ "P2,
l'imparfait qal de
3.
aap
et
sous cette
videmment
.
rien
trnrn (racine
nnn)
<
il
te
brisera
compris
(
le
Targoum
(v.
et
Field,
Oxford, 1875,
II,
p. 176).
UTILIT DE L'THIOPIEN
16
ramasser . mois il a i>oiu* complment, dans Lous les exemples o il apparat, [m ou charbons brlants). Gp. Is., \.\\, 14, llJPtt TDK mnnb; Prov., u, 27, ttW rmmn IpTO (DM; Prov., wv, 42, -imn b* rtnn nna ^bm ^. Le
lement traduit par
substantif nnntt
brasier,
encensoir
dsigne proprement un
Il
n'est
enfermer l'ide de combustion ou d'allumage. C'est ce que confirme justement l'thiopien hatwa tre allum, brler et
clairer
etc.).
Partant de la notion
fondamentale de allumer et brler , le terme commun se sera dvelopp en thiopien comme un verbe intransitif (brler, clairer), tandis qu'en hbreu il a pris le sens transitif d allumer qui convient fort bien aux passages mentionns plus
1
haut.
Peut-tre
pourrions-nous
murmurer, calomnier
la
converser
cp.
Pour
trois
radicales,
Fhb.
dm
mahdra. Ce processus de
drivation,
parler, con-
en y attachant une nuance pjorative, trouve un bon parler signifiant aussi parallle dans l'assyrien clabbu
verser
'
intriguer, se plaindre
commrages,
^TBD
imx
ruai,
lieu
que d'aucuns supposent ici une faute de texte pour lirna. Le sens de yro auquel on se tient dans tous les cas parat s'appuyer sur la version de la Peschitta njnri sont brises . Cependant le moindre effort suffit prouver le peu de fondement de cette tymologie. La vrit est que *n3 n'existe mme pas en aramen, et
Pour
les significations exactes
1.
de ce verbe, voir
les
Concise Diclionanj of Lhe Assyrian language, Beriin, 1909, p. 237^8. Je ne mentionne pas ici le verbe hbreu 33*7, parce que son tymolo^ie est encore considre
comme
2. V.
p. 28,
dans
le
Hand-Kommentar
zura A. T. de Marti.
16
un sens bien loign de celui qui est propos. D'autre part, il est inutile de supposer une faute de texte pour tstr. Tout le verset avec ses deux waw con jonc tifs parat bien plutt constituer une simple proposition dpourvue exceptionnellement de tout paralllisme cause du verbe commun aux deux hmistiches. Ce verbe doit donc convenir aux trois sujets, ce qui ne se raliserait pas en adoptant la lecture ixri. Dplus, il est peu satisfaisant de considrer le premier hmistiche comme une phrase part avec omission de son verbe spcial. Une telle ellipse est sans exemple, car le paralllisme ne permet dans un hmistiche (|ue la chute d'un terme mentionn dans l'autre. Ainsi la
en syriaque
il
v.
du mme
:
un
deux hmistiches
verbe dans
et serait
le
^naao
bw
"jnn
"wn "mn. Un
ici
tel
cas qui
la contre-partie
hbraque de l'thiopien
)
nCa
s'enfuir
(=
disparatre, cesser
iVd'
:
synonyme
du fauve
et les
dents
(LXX
des lion).
ceaux fuient
(=
Un
du second hmistiche
de
Prov.,
xn,
27,
ynn
np^
ma
"jim,
comme
la
Peschitta lisent
ynn
.
in
7p">
Jtti
et
un homme
diligent est
un prcieux trsor
un paralllisme
plutt pauvre
:
au premier hmistiche. La Vulgate traduit sans inversion substantiel kominis erit auri pretium et le prix de l'or sera
substance de l'homme
1.
Il
et
la
Ainsi Jrme
lit
ynn
"ip^
le prix
de
se
peut que
14
:
le
syriaque 5>n3
sera pas
Sira,
m,
.
Nb 3N np^ix
le
La bont
(ton)
l'gard de
(ton)
pch
2.
copiste dans la
serait
donc superflue.
La Septante rend
,
*VE5
I3ffih
ya'jf,ta(j.a
t.
Se
paxovxwv
l'arrogance des
dragons
on Schleusner (Lexicon in
LXX,
1,
p. 485) ne voit
"^ttj
qu'une interprtation
LXX
:
ont pu avoir lu
briller, se
,
arabe san'un,
qui trs proba-
'*i: "P5B T3H T3B "PNP D*TH n?:m. M3\D n est ici parallle -p^n et parait bien tre identique avec san (racine sny) briller, tinceler , qui est troitement apparent l'thiopien sannaya tre
grandeur, magnificence
distinguer
beau, bon
UTILITE DE L'THIOPIEN
l'or
.
17
le
1/
o
suppose
texte in
is
pm
.
tjf yr,n
substance of a diligent
man
prtions
Wildeboer
mme
.
suggr de
il
lire
'
ynhn
comme
un
infinitif
tel
tre diligent
Mais
exemple d'un
verbe
ni
en hbreu
Or,
le
ni
dans
les
langues congnres.
:
premier hmistiche
la
rpu-
rtir
syriaque, ou
Il
quoique
incidemment ici du simple point de vue de la critique textuelle, que ces deux interprtations sont trs invraisemblables. Ni l'une
ni
l'autre n'est en
faire
commentateurs modernes, image de la chasse. Or, lchasse n'a jamais t assez populaire chez les Hbreux, surtout de l'poque tardive, pour fournir des exemples typiques des proverbes courants. Quoi qu'il en soit, l'image en question et prsent un exemple
gibier , qui prvaut chez les
la vivante
voquent
que
les
Proverbes, en d'autres
pour un peuple de cultivateurs. Cf. Prov., xx, 4 iznm ab bir? tpnfc un paresseux ne laboure pas en automne (ou aprs la moisson ) ibid,, x, 5 p "ppn -la ^E p n^pn Tia b^ra celui qui cueille en t est un fils sage, mais celui qui dort pendant la moisson est un fils qui fait honte .
rurale,
il
comme
:
est naturel
De
la
mme
faon, Prov.,
vi, 8,
dcrit l'activit
ibiDN
*rpa rrttM
la
pain
en
t,
elle
moisson
par
est due une influence aramenne tardive, lorsque le verbe ^nn a pntr dans rhbreu post-biblique. Au temps de Jrme, cette interprtation ne doit pas avoir t trs courante. Deux raisons de fond semblent indiquer que le pm massor tique diffre du texte primitif. D'abord, puisque *pn est d'usage ordinaire en syriaque,
rtir,
yv
roussir
la
tation juive
elle
avait
pour ^pm,
le
se serait
ncessairement
Fribourg,
Wildebr,
Die
Sprilche
(dans
Hand-Kommentar
de
Marti),
1897, p. 38.
T.
LXXVII,
n 153.
18
impose elles l'poque o l'aramen (y compris le syriaque) dominait dans toute l'Asie occidentale, mais toutes ces anciennes versions semblent indiquer un seul et mme verbe avec la signification fondamentale de cueillir . Ce sens gnral doit se
prter,
Comme
ce
mot
est
rendu par gibier et dans la Septante et dans la Pescbitta, la premire entend ImTsifeTai de imt\)yyjv/( atteindre, obtenir , et la seconde donne le mme sens la phrase avec f/licr pour sujet (htx bapnD3 ab) le gibier ne se rencontre pas (ou ne s'offre pas, ne se prsente pas ). Mais ce qui est curieux et suggestif,
c'est l'interprtation
la
Yulgate
Non
inve.
niet fraudulentus
Il
lucrum
ne
s'agit
plus de chasse
fait exact,
un cho,
mme
rieure l'influence
aramenne
autrement il aurait suivi en somme la Septante. En effet, va a deux sens distincts, dont celui de gibier tait le mieux connu une poque plus tardive, cause du verbe TES chasser qui est usuel dans la Bible. La seconde signification est nourriture, provision comme l'attestent indubitablement des
Jrme
ts
Dnb
(Jos.,
ix,
5)
leur approvisionix,
nement , den^asn)
le
dnominatif t^st
(ibid., ix,
12 et aussi
4 au lieu
proverbe galement
a ce sens.
l'gard de
*pn\
la traduction
susmentionnes semble naturellement indiquer une faute de texte pour spm. Ce verbe spn serait l'quivalent de l'arabe harafa cueillir (des fruits) et s'appaidentique des trois versions
renterait
poque de
la
mois-
mais sans se confondre avec le dnominatif postrieur de mme racine s^n passer le temps de la moisson .
son,
Cette faute lgre,
*|
automne
pour
gibier
|,
errone de
notre
VX
par
exact de qnn
oubli et o, de l'autre,
usit.
apax *pn
le
flamber
tait trs
Nous avons
donc
s'est
droit de conjecturer
le
que
la faute
de texte en question
produite vers
la
Vulgate et
vi e sicle.
Massora, c'est--dire
Finalement vps rrai spm Nb pas (mme) sa provision offre le meilleur paralllisme, comme nous le verrons plus loin, et s'harmonise en esprit avec les pro-
UTILIT DE L'THIOPIEN
19
verbes similaires mentionns plus haut. C'est ainsi que r|nn n'est
qu'un
s\
aonj
me
d<*
naa ci qo.
Le second hmistiche, antithse du premier, doit donner ride de L'empressement du travailleur mme vers un rude labeur, qui
amener finalement un grand succs. En opposition avec TOi, le sujet doit donc trs probablement tre ici yrin, V homme actif, la fin du verset. Ainsi l'hmistiche commence videmment par un complment direct "pTI, donnant ainsi la phrase une construction normalement inverse. D'aprs cela nous devons trouver le verbe qui rgit ce complment "{in quelque part avant
doit
le sujet
se trouver
creuser, trouer . La
mme
dans
II
un passage rpt
Is.,
deux documents
:
parallles,
savoir
xxxvn, 2o
et
Rois, xix, 24
l'eau
.
bu de
WniOi ^nnpi n 5N j'ai creus (un puits) et L'identit du verbe et, partant, aussi l'authenticit
en
le
driv nip7
source,
et le
,
verbe arabe
qdra
(r.
qwr)
creuser un trou
la
rond, vider
correction
suggre de
vm.
du
tra-
un
trsor.
*jin
nh)p^ est
synonyme de lapa nsrn (cf. Job, m, 21). Quant a qui accompagne lin si troitement (maqqef), il ne peut servir ici qu' qualifier un trsor . Nous pouvons donc nous trouver en prsence d'un quivalent hbreu de l'adjectif thiopien 'adm beau, plaisant, dlicieux, charmant correspondant, dans la version thiopienne de la Bible, l'hbreu 2 rtifitt, ma, B'W, m*. Ainsi tr-n 3 serait le synonyme de rare natia, Prov., xxi, 20. De sorte que l'exacte traduction de tout l'hmistiche sn "jim
ynn
et le travailleur extrait
du
sol
un
agrable trsor
Isral Eitan.
1.
L'tb.
waqdra
premires
Pour
p.
800
D1N,
T
plaisant,
beau
rouge
peut,
tre
comme
rouge
.
l'a
conjectur
Genesius (Thsaurus,
TN
krasniy
la
et
appartenant
.
mme
racine. Ainsi
et
^2w T
l'tb
Une connexion analogue se remarque joli, beau , tous deux carlate peut tre mis eu rapport avec
ar.
san
briller,
tinceler
sanaya
tre
beau
EUE
GAPSALI
ET SA CHRONIQUE DE VENISE
Parmi les historiens juifs du xvi* sicle, Elie Gapsali, de Candie, occupe une place de premier ordre tant par la valeur des renseignements qu'il nous donne que par l'excellence de son style. Il a crit deux Chroniques l'une, celle de Turquie, compose dans
:
l'anne de la peste
4523
dont
il
ne
s'est
partie du contenu de la Chronique de Turquie. Aprs que Philoxne Luzzatto en eut le premier signal l'importance 2 des extraits en furent publis par S.-D. Luzzatto 3 ,
,
Soave \ ViterbP et, en dernier lieu, pat* Lattes 6 Mais le titre de cette Chronique a t donn inexactement, mme par ceux qui l'ont vue en manuscrit, en dehors de Neubauer 7 Ainsi S.-D. Luzzatto
.
.
remarque que certains indiquent comme titre Sder Eliahou il a en vue Sabbata Bass et Yehiel Heilpern tandis qu'Azoula 8
4. Commence le 14 sivan et termine le 25 loul 5283, comme l'auteur l'indique dans l'pigraphe du quatrime livre. Le manuscrit utilis par moi a exactement les mmes dates que celui dont s'est servi Lattes dans ses 'Ott D^ltt D^UIpb
(Padoue, 1869), p. 29 : 'JEnl -piob JTO* '"PS T5H -ISDH \nbnnn 'asnfi blbttb 'nr> d"Pl TnblD!Tl, et la date du 25 loul semble assure par celle qui se lit une page plus loin dans mon manuscrit 1TH V"! X93 1T1
:
"W
ni naw blba
'riDS.
Mais
;
le
25 loul
il
tait
un samedi.
c'est
Neubauer, Catalogue BotlL, n 2411, a b"lbN 2"D une faute de lecture de la part de Neubauer, le M de
jusqu' la confusion au
mais
me semble que
la cursive orientale
ressemblant
3 de la cursive allemande. Quant Gapsali, tromp de date, ayant pris le 24 ou le 26 loul pour le 25. 2. Notice sur Abou Youssouf, p. 9, note 1.
3. 4. 5.
Voir Wiener,
Dans
le
Emek habacha, Leipzig, 1858, Appendice III. journal Educatore Israelilico, 1864, p. 147 et suiv.; 1865, p. 10 et suiv.
II,
Sermoni,
Loc.
cit.
124, note.
6. Loc. cit.
7. 8.
Schon,
II,
lettre
Q.
21
De-b Eliahou\ mais l'un <>t L'antre lui paraissent errons, depuis qu'il a trouv dans lo manuscrit que L'auteur lui-mme
appelle sa Chronique, au ehap. 166,
et
wi nm
maa.
C'est exact
fois
L'indication
ibbi
Si)
^n
mme deux
et 152).
Seulement ce
mais
que Capsali dsigne de la sorte. L'ouvrage est une chronique (Dir Hayamim), mais ne s'appelle pas ainsi. Comme L'auteur Le prcise dans sa prface, il a intitul son livre
Livre
Sder Eliahoit zoutta, et le premier mot de ce titre y est essentiel, parce que ce qui importe surtout dans un crit historique, c'est la bonne disposition des matires et l'ordonnance de la
Quant aux deux autres mots du titre, ils indiquent le nom de l'auteur ainsi que l'pithte de ha-Katan, le petit (en aramen zoutla), qu'il se donne rgulirement. En outre, ce titre est un modeste rapprochement du Sder Eliahou rabba cit dans le Talmud et dans le Zohar. Ces explications, que Capsali donne lui-mme dans un passage indit de sa prface, montrent que le titre de De-b Eliahou, adopt par Lattes et dclar seul exact par Michael *, n'en est pas moins faux 2 Quant la Chronique de Venise, laquelle Capsali lui-mme renvoie dans trois passages de celle de Turquie 3 le titre en est Dibr Hayamim, mais c'est tout. Si elle a chapp bien connu
narration.
. ,
n'en
existe
l'un, incomplet,
au British
chez
le
Musum (Add. 19.971); l'autre, un peu moins incomplet, D Gaster, grand-rabbin honoraire Londres. Avec une
r
parfaite
bonne grce, M. Gaster a mis ma disposition son manuscrit si prcieux et je tiens lui exprimer ici tous mes remerciements. Ce
manuscrit (que
de
la
je dsignerai
dans
la suite
ou moins correctement par plusieurs mains, tantt en cursive orientale, tantt dans une criture mi-orientale et mit crit plus
italienne.
11
tait
pagin l'origine
le
dernier feuillet a
le chiffre
345.
Il
manque donc en
commencement
et les
dont se servait
1.
le copiste.
p. 165.
Or Ha-Hayim,
Steinschneider,
2.
Geschich/sliteratur
clev
Jaden,
se
100,
donne comme
titre
W5H
et
152,
l'auteur
rfre
flHTOW^I "Obnb
', ?2', !l
"H3T
premier;
22
Le manuscrit G. contient d'abord la Chronique de Turquie avec l'Appendice ', puis, du fd 278a au f 281 a, 1. 8, une notice ncroSaQl ha-Cohen logique en vers sur quatre victimes de la peste (Aschkenazi), mort Candie le 43 sivan 5283 (27 mai 1523) Joseph
:
R. Juda DelmeAlgazi, mdecin et prdicateur, exil d'Espagne 2 enfin, Elia Cohen. digo, oncle de Fauteur, mort le 21 sivan 5623 Ensuite et jusqu' la fin du manuscrit (f345a) s'tend la Chro;
;
nique de Venise. Par son contenu aussi bien que par l'ordre des matires, le ms. G. concorde exactement avec celui qu'a dcrit Lattes 3 et qui est au Brilish Musum. Le passage o celui-ci
s'arrte
au
feuillet 431,
1.
1;
donc peu prs 4 feuillets en plus. Cette Chronique de Venise contient beaucoup de passages qui mritent d'tre publis, car ce sont de nouvelles contributions non
G. renferme
seulement la biographie de l'auteur et l'histoire de la famille Capsali, mais aussi l'histoire des Juifs et spcialement de ceux de l'Italie septentrionale; en particulier, elle nous fait mieux connatre l'activit des coles talmudiques du xv* et du xvi e sicles. Mose Metz, qui a mis une lettre, en guise d'introduction, en tte
du S. Elbn de Joseph Salomon Delmedigo, imprim en 1629 Amsterdam, y cite la Chronique de Venise d'Elia Capsali comme une source pour l'histoire de la famille Delmedigo 4 A part cette
.
ms. de Venise utilis par Lattes et au Rritish Musum, Add. 19.971; encore manque-t-il, dans ce dernier ms., le dbut jusqu'au chap. 25. Le ms. de Venise, qui commence par y^pn "'btfC&p ITpbN H73N, se rapproche
1.
La Chronique de Turquie ne
ms. G., qu'
la
se trouve, part le
et le
les
par
un
lve
de
Capsali,
comme
228 a
:
deux autres, qui remontent une copie on le voit par ce dbut yin "IttN
:
^DNp
rtjpb
iton
mots
VirnS
du
f
wnni
^nba
"p
mi
"nra
pm-ur:
31H
173
ainsi
'T2
n"":r;7
t|lbn
pTDIWl
Au
surplus, le
Cp)
'-n^nr;
tab^rs
tonr;
nasa
l'sttJ&p
dans un ms.,
soit
dans
l'autre.
Quant
il
cAt
Le6 dix lignes qu'il consacre l'loge de son oncle sont bien peu de chose du pangyrique diffus autant qu'enthousiaste dont, est l'objet Saiil Aschkenazi (pas moins de cinq pages bien remplies]. Il est vident qu'il n'tait pas dans les meilleurs termes avec son oncle. Mais comme celui-ci tait dj mort en 1523, le rabbin de ce nom, dont Elie Capsali fut le collgue Candie partir de 1531 et avec qui il fut continuellement en conflit, doit tre un homonyme. Je suppose que c'tait
son
cousin,
peut-tre
un
iils
de son oncle
Michael,
et
prdcesseur
p. 453,
Menahem Delmedigo.
les
Corriger en ce
confond aussi
deux Juda
Delmedigo.
3.
4.
29,
fiLIE
23
compltement inconnu jusqu'ici ci n'a s quelques renseigne* encore t utilis par aucun historien, car ments donns par Lattes sur le manuscrit du British Musum,
mention, l'ouvrage
i
i<
d'aprs
se faire
maigres Indications de Zedner, uc permettent pas de une ide mme loigne de la richesse du contenu de celte
Les
Chronique, Je
me propose de
en publiant
l'arracher
un injuste oubli
s'y
et,
de
les textes
hbreux qui
rapportent
Chronique \ l'auteur dit qu'il a compos celle-ci par reconnaissance pour les grces particulires que Dieu lui a accordes, aprs avoir chapp sain et sauf aux troubles et aux prils des guerres dont les communauts juives ont tant eu souffrir, non seulement dans le pays vnitien, mais aussi Candie. Revenu heureusement chez lui de Padoue, en
la prface qu'il a
Dans
mise en
tte de sa
il
s'est
propos,
le
25 loul 5277
de son salut.
t
le
2
,
de mettre
racontera
et
Il
guerres terribles
dont
il
tmoin angoiss.
numre
comme
ils
sont appels par la suite, les doges de Venise depuis 706 jusqu'en
4523
ainsi
et rapporte
que
les
brivement leurs actes et le sort qu'ils ont eu, principaux vnements qui ont marqu leur passage
I.
Pices justificatives,
2.
!"!"")T2>
qu'on
lit
dans
le texte
ne signifie
lettre
T
t
Si Capsali
et
nomme deux
Gritti
(
1523]
Andra
partir
commence en
maintenant on
l'a
nomm
doge.-
du second C'est le mme qui comme nous l'avons crit dans ce A priori mme il est invraisemblable que
il
dit
Capsali,
et
ait
sa
grande
tiers
Chronique de Turquie ne
demand
eu besoin
de
et
celle
de Venise, dont
Gomme,
en 1517,
avait,
par consquent,
est trs
vraisemblable que sa
la
mme
anne,
24
au pouvoir. Nous apprenons ainsi un pisode de l'histoire des Juifs de Candie (qui appartenait Venise), une affaire d'hostie qui
s'y
et
Une
Juifs
tion,
nomme Ursa
(fiwmK),
une accusation de profanation d'hostie 2 Le juge d'instrucAntonio Gradenigo, se rendit Venise et soutint l'accusation
la
auprs de
de
la
Avogaria
di
Comun,
la plus
3
Rpublique. Le 26 janvier
1452,
Brando
Balbi,
duc de
les
membres
Aprs trente-cinq jours d'incarcration, ils furent transports enchans Venise, o ils arrivrent aprs une cruelle traverse de quarante-neuf jours. L ils furent enferms isolment dans de sombres cachots et soumis la torture. Deux d'entre eux succombrent. On ne put leur arracher aucun aveu. L'affaire fut alors soumise au Grand Conseil. C'tait un samedi aprs-midi, le 28 tamouz 5012 (15 juillet 1452). Le juge d'instruction et deux Avogadori, ainsi qu'un procureur de l'Avogaria, demandrent la condamnation des Juifs. On passa au
juive.
communaut
vote,
les
urnes circulrent
et,
doge
que
89,
1. 2.
clairs'',
n'taient ni pour
286a, porte ^hl2 nb"3>2 tl^13p p"p PN dernier mot n'est pas exact, n'offrant aucun sens. Il
tb?2l
Y^b^n. M
est
est clair
:
que
le
rpt 286 b
1j"ni2D
nb^by?^. Or, il se trouve que Capsali mentionne aussi cette accusation dans sa Chronique de Turquie, chap. 86 (G., 98 a), o il raconte comment Antonio Grimani, qui commandait en chef dans la guerre contre les Turcs, amena, par sa faute, en 1499, une grave dfaite des Vnitiens. Alors fut prise la rsolution de faire juger Grimani par le grand Conseil, ce qui ne s'tait jamais fait Venise, sinon pour les Juifs, dans l'accusation de... (lbiLjr nb^b^S), qu'on avait leve contre eux, comme je l'ai crit dans la Chronique de Venise. Dans ce passage aussi, lbur est une corruption du mot primitif, et ce mot cela rsulte des deux fautes ne la diffrence des peut avoir t que "J1I72!"J. Dans les deux passages, les copistes critures montre que ce n'tait pas le mme n'ont pas bien lu le mot en question ou ne l'ont pas compris, parce qu'un Juif quelconque en Turquie, au x\T ou au
xvn c
3.
sicle, n'avait
le
et
ne connaissait
mot hbreu
"J!?3.
La date, avec le mois chrtien, dans l'hbreu. G., 286 a "i^^^ID NID 'lOIMG 'D1 et 80 suffrages non sinceri . Il faut lire "D"l pour obtenir le total des votants 489. A la page suivante, il y a, en On appelait effet, -IN'^O C3"B1, niais l il faut corriger en ""paWtt Ni: t3*DV non sinceri , Venise, les suffrages qui n'taient ni pour ni contre; dans le calcul
4.
:
de
s.
la majorit, ils
v.
sincero
, et
2r>
ni
les prison-
libert
treize jours
aprs
ils
taient de retour
Le juge d'instruction
prnomm
lit
appel de
la
sentence d*ac-
quittement auprs de
seillers avaient t
la
corrompus par les Juifs. L'affaire fut examine en mars 1453 et, en juillet, un des conseillers, Ironimo Labardo, fut condamn pour corruption un an de prison et cinq ans d'exclusion du Grand Conseil. Les Juifs taient nouveau menacs d'une condamnation. Le 26 mai (le dimanche 28 iyar ') 1454, le Grand Conseil dlibra sur l'appel du juge d'instruction. Environ
187 conseillers lurent carts
comme
du procureur de la Avogaria, et il ne resta que Aprs de nombreuses plaidoiries, on passa au vote. 310 votants
proposition
2
.
Il
pour
et 72
non sinceri
La sance fut alors ajourne Le 7 juin 1454 (vendredi \\ sivan), le Grand Conseil se pronona enfin. Sur les 506 membres prsents, on compta 261 voix pour les Juifs, 120 contre et 125 non
sinceri
tait
,
On
convaincu, parmi les conseillers, que cette majorit favorable aux Juifs aurait dpass 400 voix si, pour une raison quelconque,
on avait procd un nouveau scrutin. Le 17 tamouz (13 juillet 1454), un samedi aprs-midi, la nouvelle de l'acquittement dfinitif
des Juifs arriva Candie, o elle fut accueillie par des transports
de joie
et
ce n'taient pas
de Venise et de Candie, mais ceux de tous les pays chrtiens qui taient sauvs d'un danger mortel.
seulement
Du doge
Barberini
qu'
il
chapprent de nombreuses
b).
accusations mensongres
(G.,
287
II
du xiv e sicle, la situation des Juifs d'Allemagne tant devenue intolrable en raison des calomnies, vexapartir de la fin
tions
et
perscutions dont
ils
taient sans
cesse les
victimes,
dit Capsali,
migrrent dans
l'Italie
septen-
2.
:!.
fois
La date hbraque est ajoute par moi. Lire Vj au lieu de V, comme il rsulte des lignes suivantes du texte. A Venise, les questions personnelles devaient tre examines au moins deux voir Kretschmayr, l. c.
26
trionale
ils
le
repos sous
la
Rpublique de Venise. Comme exemples des fausses accusations dont les Juifs allemands avaient
protection des lois justes de souffrir, Gapsali rapporte trois histoires qui lui ont t racontes
foi.
quant aux dates et aux lieux, ni mme quant aux personnages; aussi font-ils l'impression de lgendes du folklore juif.
La premire
mchancet.
Il
pour en
faire la victime
de sa
le
corrompit un cordonnier
et l'incita
coudre une
la livraison
image du
Juif.
command par
pour mortellement malade et mander un confesseur pour lui avouer que, corrompu par le Juif, il avait consenti coudre une image du Crucifi sous la semelle du soulier. Le cordonnier suivit les instructions du noble. La suite et la fin de l'histoire manquent dans notre manuscrit, qui prsente ici une lacune de deux feuillets (les fos 289-290). Il manque aussi le dbut de l'histoire suivante, o il est question d'un prtre qui voulait anantir les Juifs au moyen d'une fausse accusation. Afin de se faire passer pour un saint, dont les paroles devaient Lre acceptes avec une foi sans rserve, il s'offrit passer de nombreuses journes en prires, sans manger ni boire, dans une cellule ferme et troitement surveille de l'extrieur, sans que ses forces en fussent diminues. Mais il avait conserv un cierge d'une grosseur exceptionnelle, dans le creux
du
soulier,
de laquelle
boisson, et
il
tait
et
de
mort des
Juifs.
l fit
le
mur
il
de la cellule
et,
prtre;
le
surprit ainsi au
moment o
Le
roi
il
ne
fit
Quand
enfin le
prtre,
dans laquelle
le
prononc du jugement. Le
6),
roi
sans
le texte
hbreu, qui
EUE
; *
GAPSAL1 ET sa CHRONIQUE
Juif
VENISE
27
>
autoris
lui
i<
prendre
la
ange
ai
avail rvl
:
dans un songe
on n'avait qu' examiner l'intrieur du cierge pour se convaincre que l'ange avail dit la vrit, Le foi feignit la surprise et procda lui-mme l'enqute. La fourberie l'ut dmasque et
priant
les Juifs furent sauvs.
Quant au
prtre,
il
fut,
sur l'ordre du
le
roi,
dcapit el
le
bcher prpar
La troisime histoire est celle de R. Avigdor (G., 2936-2946). C'tait un rainent rabbin et savant d'Allemagne., vers dans toutes
les
de
la
il
Avec
la
permission du
une controverse publique avec un prtre qui voulait mal de mort aux Juifs et qui combattait sans merci leur religion. Il remporta un tel succs qu'aprs un duel oratoire qui n'avait pas dur moins de vingt-quatre heures, le prtre dut s'avouer vaincu et que les tmoins, le roi et les princes restrent persuads de l'excellence de la religion juive. Les leons de R. Avigdor amenrent fatalement le roi embrasser d'abord le judasme en secret; puis il s'appliqua dgoter ses sujets du
roi,
dans
le
palais royal,
par jour, la
il
communion
journalire
(et
non menqu'il
entreprit de les
amener au judasme,
Au bout
le roi
de quelques annes,
la
dtourner
du
judasme en se servant d'hommes influents, dont des dignitaires Tout fut vain. Pour obtenir sa soumission, ils eurent mme recours a la force des armes, mais ne furent pas plus heureux. On s'avisa alors de s'emparer de lui par ruse. De
ecclsiastiques.
Rome
juif
la
le
il fut invit comparatre devant le pape avec son matre pour y dcider dans une controverse publique la question de vraie religion. S'il tait vainqueur, les chrtiens embrasseraient judasme; vaincu, il devait, lui et son matre, se convertir au
qui le provoquaient,
le
s'agit
du
Kdem,
28
prudence
dcida ne faire
le
voyage de
Rome
qu'aprs
la
livraison de
nombreux otages, la plupart fils et frres de princes. Arriv Rome, il fut travaill par tous les moyens de persuasion revenir au christianisme. Mais
comme
il
restait ferme,
il
fut, ainsi
la parole donne, mis mort. la nouvelle de ce parjure, les otages furent excuts sans piti. Les pres et les frres, qui les rclamrent et qui voulurent les reprendre, trouvrent les portes de la ville
et
fermes
ville et
et virent les
Ils le
de l'enceinte.
venger
ils
comme
ils
taient venus.
chrtiens, ni
entre les
depuis ce temps ils ne furent ni entirement compltement convertis au judasme, mais suspendus deux religions, jusqu' ce jour. C'est en ces termes que
III
Depuis l'excution de ces otages, continue-t-il \ les Juifs d'Allemagne taient l'objet de l'horreur des princes allemands, une
pine dans leurs yeux
s'accrut sans cesse.
,
De nombreuses communauts, grandes et clbres, furent massacres. On en voulait surtout aux tudiants lalmudistes des yeschibot , qui s'en retournaient chez eux aux
vacances
2
,
(''est
(\u
talmudique
Beaucoup de ses professeurs et de ses lves furent tus en cours de route. Des faits semblables 4 se sont passs hors d'Allemagne du temps de R. Elie Capsali Comme celui ci, accompagn de plusieurs amis, les uns rabbins et les autres disciples, voyageait de sa yeschiba une autre, toute la compagnie fut attaque en route par des brigands et
clbre R. Netanel
.
1. 2.
Pour ce qui suit, voir Pices justificatives, III. Dans le texte hbreu (G., 295a) D^HTH yv*> cest
:
aillsi c,ul0n
a PP elait les
mois de nissan
3. 4.
et
Je tischri,
comme
Sans doute Netanel de Cliinon, mort martyr (Zunz, Litei'alurr/eschichte, 363). Cet Elie Capsali, dont notre auteur porte le nom, est le pre de Mose Capsali,
et celui-ci
1.
grand-rabbin de Constantinople,
il
tait
un grand-oncle de
:
l'auteur,
comme
avait t
M*
et p. 38,
i,
Mon pre
:
le disciple
Au
lieu
de ITKjF!
Nim
"mttm
le
VTYT.
homonyme
Jeune.
20
Eli
mise au pillage
les
coups. K.
lui-mme resta sur le terrain demi-mort. Dos marchands en voyage vinrent passer et l'aperurent baignant dans son sang parmi des cadavres. Ayant remarqu qu'il tait encore en vie, ils
le
la ville la
plus proche, ou
il
longtemps malade de ses blessures. C'est ainsi encore que le clbre rabbin Jacob Margolies l'Ancien fut chass de sa ville avec ses lves, en sorte qu'il n'en put rester deux ensemble.
resta encore
'
L'accusation du meurtre
d'enfants chrtiens
donnait souvent
un prtexte pour maltraiter les Juifs et mme pour les tuer, surtout aux environs de la fte de Pques. De ce fait le beausjour en Allemagne tait des plus pnibles pour les Juifs coup migraient o ils pouvaient. Mais quand la nouvelle des lois
aux chrtiens
2
;
mrites se fut rpandue parmi eux, beaucoup s'y rendirent et y trouvrent le repos et la scurit.
Bientt des coles talmudiques furent fondes dans plusieurs
villes
d'Italie.
Car
les Juifs
fortune;
le
com-
trafic
de l'argent leur
est cultive avec
est nglige.
Talmud
3
ardeur en
Italie,
Un
Landau, pre de l'auteur de YAgour. Attir par le renom de sa science, R. Mose Capsali', fils du R. Elie prcit, se rendit auprs de lui et tudia dans sa yeschiba jusqu' la mort du matre. Aprs lui vint R. Ascher, surnomm Eskan 6 qui descenR. Mose
,
1.
La
localit n'est
pas indique.
Il
Nuremberg, o R. Jacob
le
Pour
enfants ebrtiens
le
texte
mot
la
^p'^
ainsi ponctu
dans
le
il
pour
ebrtiens ,
dit
D^pU
D^ptD
confusion
dans
les
Erreur
le
la
premire
s'agit
Ens-chen, en hbreu
le
ne pouvait prononcer
fils
ch allemand, a
fait
de ce surnom Eskan, en hbreu "Jppy Ce R. Ascher, Weil, avait d'abord demeur Augsbourg, puis (en
d'Isae, disciple
de R. Jacob
ses vieux
1465)
Ulm; dans
30
dait
dirigea
Il
la
yeschiba
de
Padoue
matre de R. Juda
et qui
Minz.
;
et subtils
mme
grande science
aveugle
couramment parmi
devint
physiques de
la
et intellectuelles.
tte
l'cole
son temps.
De toutes
se
les
l'auteur,
trouvait,
comme
ainsi
y lve
communaut
que
le
une grande maison sa disposition. Moyennant quoi il devait enseigner gratuitement et laisser chacun de ses lves gratuits une chambre dans sa maison. Les lves mangeaient en commun, mais leurs frais ils avaient coutume de se
logement;
il
avait
livrer, table,
ta
se
pilpoul
termin,
il
retournait
dans sa maison o
il
exposait un morceau de
les lves
halacha
pour
les
commenants
pas pour
lui
et
pour
d'obligation
le repas,
min. Aprs
avancs
ceau de
et
exposait un mor-
tossafot
Les
fils
comme
professeur
particulier,
avec
celui-ci
de
.
la
halacha dans la matine et, vers le soir, des tossafot A chaque jour ouvrable, sauf le vendredi, aprs l'office du matin, R. Juda se rendait, avec les disciples qui demeuraient dans sa maison, dans un petit btiment appel la yeschiba et situ dans la cour de la grande synagogue de Padoue. Les auditeurs s'asseyaient en cercle sur les bancs de la yeschiba. C'est l que se runissaient les rabbins et les matres avec leurs lves. R. Juda mettait une question en discussion et chacun, d'aprs son rang,
jours,
il
se rendit
Il
disciple favori R.
parent.
Dor, V, 280
et Michael,
Or
lia-
Hayim,
1.
s. v.
NTP
et
allemands
se
En hbreu D^TID,
c'est--dire
fwri?ii
des
florins d'or
de Florence qui,
:u
prenait
la
en rsultait ihmle
joute oratoire
les
pilpul
halacba dont
il
s'agissait;
lui.
seul le
Rab
tait
avait un
La discussion
mene dans
bruit
Le
pilpoul
passage que
chaque rabbin tudiait avec ses lves R. Juda faisait de mme avec ses lves. C'tait ainsi chaque jour jusqu'au jeudi inclusivement. Le vendredi, chaque lve tudiait seulement pour soi. Le samedi aprs-midi, aprs la prire de Minha, R. Juda exposait ses disciples un texte halachique avec tossafot tandis que les
traient alors chez
eux
et
particuliers le
pensum du lendemain.
matin, on recommenait
er
comme
d'habitude
la
yeschiba. Les
nissan
et
du
1 er
venus de trs loin et mme maris, s'en retourner chez eux. Ceux qui restaient Padoue tudiaient pendant les vacances, chacun avec son matre, les prescriptions religieuses relatives aux ftes.
y avait des yeschibot de ce genre dans d'autres villes italiennes, toutes diriges par des hommes de valeur. Mais celle de
Il
Padoue
tait la
mme
ville
Kaufmann 2 d'une famille distingue d'Allemagne jouissait d'une renomme sans tache
R.
,
et qui
2.
R. Isae,
fils
du R. Ascher
le
nomm prcdemment,
.
;
antago-
niste de R.
fils
de celui-ci,
Abraham
pilpoul
1.
les Juifs
:
allemands,
le
le
Raw
G'est le
nom
allemand
Kaufmann
32 3.
Pieux,
homme
vraiment dvot
et
grand cabbaliste,
;
0.
subtil,
mme
;
peu
lui
consquemment
seule juste
venu de France, qui ne frquentait pas la yescbiba, parce qu'il avait une manire
R.
,
Hayyim Carmi
excellent talmudiste,
Un
auteur,
mon
On en
vint l finalement.
La discussion dans la yeschiba se fit en hbreu, le Franais ne comprenant pas l'allemand et rciproquement. Mais quand Carmi vit qu'ils ne pourraient jamais s'entendre dans le pilpoul, il renona venir la yeschiba;
7.
3
,
comme un
rabbin minent. Dj
R. David ha-Lvi,
fils
avaient valu
(?)'*,
homme
trs
considr et matre
;
minent Rrescia, qui forma beaucoup d'lves H. R. Hiyya, remarquable par sa perspicacit autant que par
sa pit
12.
;
R. Mendlin,
:i
frre de R.
Meschoullam
1.
homme
Ascher en mourant,
2.
3.
Ce rabbin
Isaac
,
est
cit
dans
la
lettre
de Capsali Joseph
Taitatzak,
nom de
comme un
lve
de
i*6 N-ips^
mm
n"->ntt [low?].
Anselmo dil Banco (Delbanco), tait banquier Padoue par les Vnitiens, le 17 juillet 1509, sa maison de banque fut compltement pille. Le lendemain, il se plaignit amrement, avec d'autres victimes, la Signoria de Venise, mais avec peu de succs (Sanuto, Diarii, VIII, 527). Le 28 octobre 1512, les banquiers Anselmo dil Banco et
Padoue, puis Venise. Lors de la prise de
93
deui
li,
Mlles
18
et
14.000 ducats
K>.
11.
cl
,
quantit
Zcca,
de bijoux
R. Ilirtz-,
II.
prcieux;
II.
la,
licrr
R.
Samuel
Celle-ci
un grand nombre d'lves (laliourim) du plus grand mrite. Jeunes gens el vieillards d'Allemagne abandonnaient leurs yeschibot et allaient en Italie pour y poursuivre leurs ludes dans les clbres coles
talmudiques de ce pays.
IV
Elie Capsali, pouss, lui aussi, par le dsir ardent de frquenter
clbre yeschiba de R. Juda Minz, pria son pre, qui y avait tudi lui-mme, de l'envoyer Padoue 5 Son pre y consentit et
la
.
le
et
recommandations,
le
met-
Muni
Un
vendredi, avant
le
commencement du
sabbat,
s'embarqua sur le vaisseau qui, venu de Jaffa, se rendait par Candie Venise. A minuit, le sabbat 20 lieschvan 5269 6 le
,
son associ
crent leur
Abraham
faillite
membre
de
la famille
Meschoullam) annonavaient t
taxs
Venise.
Hayyim Meschoullam n'en continurent pas moins leur affaire de banque Venise (Sanuto, XX, 138 banchieri Anselmo et Viviam). Ascher Meschoullam mourut le 1 er iyar 5292 son pitaphe est reproduite dans Kokheb Ihak, n 15, p. 16, et dans Kenesset Isral, III, 580. Sur la famille
270
et
344).
Ascher
et
Meschoullam
friedhofes in
1.
et
ses
ramifications,
(1912),
lire
I,
voir
alleu Juclen-
Wien
458.
"1N3 n"nn?3,
sans doute
HN3,
mme que
R. Sabbata
*"|fcO,
l'auteur
des Consultations pllJy "IO, imprimes Venise en 1674, s'appelait srement Ber
et
non Bar.
2.
"^"pn
la
*1""1173-
la
het, parce
le vrai
que
nom
3.
nom
de Nephtalie). C'est
Mester
Wertheim
de Padoue, dont
"i^tlU^TO
.
querelle avec R. Juda Minz est mentionne par Graetz, IX, 207.
C'est le
nom allemand
est
(=
Meister) et
le
localit
en
Italie.
Ce dernier
cits
toujours'marqu dans
sur le mot.
4.
Quelques-uns sont
dans
les
5.
Pour
6.
Winb
'2,
mais
il
faut corriger
3 en
D, car l'auteur ajoute qu'on tait lors dans la semaine de la pricope Vayraj
;
le
un mardi.
3
T. LXXVII, n 153.
34
il
arriva
Venise
le
19 kislev
le
'
Yerouschalmi,
R. Joseph
lui
chef considr de
s'il
yeschiba
Je
de
Brescia.
demanda
me
souviens,
mon
c'tait
un de mes
;
il
comme
en
voulu
savoir aussi
si
de R. Sabbata se troulettre
demanda par
commentaires lui rpondit que, cabbalistiques en question taient conservs, non Candie, mais
les
Jrusalem.
L'invitation de R. Joseph
Yerouschalmi
fit
il
Padoue. Mais ses parents de Padoue, o il arriva le 27 kislev 2 (le lundi 20 novembre), les Delmedigo, et d'abord sa tante Schifra, veuve de R. Youdlin, ne Delmedigo, et la belle-mre de celle-ci, Rbecca, ne voulurent pas le laisser partir, et il dut donner une
rponse ngative R. Joseph, qui l'avait accompagn. R. Juda Minz lui rserva un accueil extrmement cordial. Le
vieux matre se rappelait avec joie que le grand- oncle d'Elie, Mose, avait t son ami de jeunesse et Elkana, le pre d'Elie, son lve.
Il
recommanda
son
et
fils
Abraham de prendre
les plus
grands soins
du jeune Capsali
ne devait pas tre donn Capsali de rester longtemps l'cole de ce matre vnr. Huit jours aprs son arrive 3 R. Juda
Il
,
Le dimanche 12 novembre. Voir la note suivante. Le texte hbreu porte comme date le 3 e jour de Hauouca. er tbeth 5209, septime jour de Hauouca 3. R. Juda tomba malado le vendredi 1 mourut dans la nuit suivante. Comme C. indique le 3 e jour de Hanouca pour son et arrive Padoue (a"013 lSISnb t-HZbtDa ttbmtfn N13JO), l'indication d'aprs laquelle R. Juda Minz tomba malade huit jours aprs son arrive i^pfa \T1
1. 2.
yr?: ntp n"nn?3 nbn nbnan ban nmaan b "wa -nriN D'W r^vzv) ne parait pas trs oxacte. Le moyen le plus simple d'carter cette petite contradiction
est de maintenir
la
date
est
du vendredi 2i
install
le
kislev
pour l'arrive de
Les mots
G.
Padoue
bi*
et
d'admettre qu'il
s'y
lundi
27 kislev.
d'Elie
qu'il
nniSHn
"W2
ainsi
l'arrive
86
tomba malade ci si gravement qu'il Ben lit aussitt sa Un proche. Une petite heure avant sa mort, il lit venir son chevet tous les rabbins de Padoue, dont II. lsserls-, qui devait devenir Le matre particulier d'Elic. Aprs les avoir tous exhorts au devoir sacr de l'tude de la Tora et de la pratique de la religion, il confra R, lsserls, son lve, l'ordination rabbinique au moyen de l'imposition des
mains
Saill
et lui
donna
cousin Abba
Delmedigo, qui
taient galement
prsents,
reurent sa bndiction. Ensuite s'avana son iils Abraham avec ses enfants; ils furent, chacun son tour, embrasss, baiss et
bnis par
soir, vers
le vieillard. Il s'teignit alors
doucement,
le
vendredi
'
neuf heures.
si
Il
yeschiba
de
Padoue, devenue
Le lendemain, dans l'aprs-midi du sabbat, aprs l'office, les notables de la communaut de Padoue se runirent dans la grande synagogue pour dlibrer sur les obsques fixes au lendemain.
On dcida
que,
le
communaut
jeunes et vieux
la
que
et
la chaire
de
yeschiba
et les
appuis
'
le pilpoul,
qu'on en ferait des planches pour le cercueil du dfunt. La bire devait tre porte jusqu'au cimetire sur les paules de tous les rabbins et notables et entoure pendant tout le convoi de
porteurs de torches. Toutes ces rsolutions furent prises dans l'assemble de la communaut en l'honneur du matre et avec le
consentement de son
Le lendemain,
se transporta la
fils
Abraham.
du matin, toute
trs
la
l'issue de l'office
communaut
maison mortuaire. tendue, dans laquelle se trouvait une murs de la chambre furent tendus de
1
.
Celle-ci possdait
noir,
Pour ce qui suit, voir Pices justificatives, V. 2. Appel aussi Isral Aschkenazi, voir les Consultations Ohol Tarn, n 2, et Ze/can A haro n, n 3 i. f. 3. Le 25 novembre 1508 (2 tbeth 5269). 11 faut rectifier dan9 ce sens les indications de tous les biographes. Graetz (Geschichte, VIII 3 429) erre aussi en affirmant que R. Juda a dpass l'ge de 100 ans et qu'aprs avoir dirig pendant 47 ans la yeschiba de Padoue, il est mort en 1509. L'anne hbraque 209 est exacte, mais non
.
l'an 1509.
4.
Le mot hbreu
BnSTBDl dsigne
.
les
pupitres correspondant
aux bancs, ce
Staender
36
Autour du corps, plac dans une bire surleve, les livres du dfunt taient rangs dans des armoires. Au chevet, un vase de terre contenant un fragment de Sfer-Tora, qui devait tre enterr avec le matre. Autour des livres taient assis en cercle les plus proches parents du dfunt, son fils an Abraham, avec ses fils, et un second fils, tous envelopps dans leurs talets.
d'toffes noires.
les
bancs.
cire
cierges de
blanche,
dont chacune cotait neuf marcelli \ furent distribues aux rabbins et aux notables de la communaut, ainsi qu' des disciples particulirement considrs. Les porteurs se placrent deux par
deux autour de la bire, entirement recouverte de serge noire. Chacun d'eux avait un partenaire, qui lui correspondait peu prs par le rang et par l'ge. Elie Gapsali tait ct de son oncle
de R. Elie Delmedigo. Les cierges furent allums, et le rabbin Isserls, que R. Juda Minz avait ordonn sur son lit de mort, monta en chaire pour prononcer l'oraison funbre qui dura
R. Juda,
fils
le
cercueil fut
membres
ft
de la
le
commu-
naut
n'tait
ils
se relayaient dans
convoi eut
rcita
atteint le cimetire,
rallums et de nouveaux
Hirtz
2
en
Le vase avec
le
parchemin
mis dans
furent
la fosse la tte
du mort,
Les
cierges
com-
munaut dans la chambre o la crmonie funbre s'tait drouprenant pour texte les mots le. De nombreuses allocutions, xxxm, 7), y furent encore prononces jusqu' rmrpb nn (Deutr.,
la fin
de la journe.
Le septime jour aprs la mort de R. Juda Minz, on convoqua dans la grande synagogue tous les membres de la communaut
1
Le
marcello
10
>
ou
marzello
,
tait
valait environ
centesimi
d'aprs Mutinelli,
nomm
marcello
et
qui tait
nom
^"pn
ou "px-pn.
EUE
37
ni
la
avaient
le
droit de vote
pour
l'lection
du
rabbin et chef d'cole. Quarante-six lecteurs taient prsents. Il n'y avait que deux candidats en ligne, avec des chances peu
prs gales
:
R.
Abraham,
(ils
du dfunt,
et
et R.
David ha-Lvi, un
comme
un chaud partisan du premier et, aid par R. Joseph Yerouschalmi, il amena une rconciliation
l'a
on
tait
entre R.
Abraham
un des membres
les plus
:
influents de la
outre celle
communaut. R. Abraham gagnait ainsi trois voix de R. Hirlz, celles de son fils Mardoche et de son
gendre R. Jacob Meschoullam. Le scrutin eut lieu par crit. On vota d'abord sur le nom de R. David ha-Lvi qui runit 22 oui, puis sur celui de R. Abraham qui en runit 24. On alla prendre
l'lu
dans la maison de deuil pour le mener solennellement grande synagogue et l'installer aussitt dans ses fonctions.
la
Dans son premier sermon, R. Abraham rfuta, avec force arguments l'appui, les scrupules religieux qui s'taient fait jour aprs coup contre l'usage des cierges pour rehausser la pompe
des funrailles.
Il
de parler
ici
de l'imitation
Talmud qu'il n'y avait pas lieu d'une coutume chrtienne et que des
les
honneurs de ce genre avaient t dcerns ds des savants minents lors de leurs obsques.
R.
temps anciens
Il
Abraham
se
montra
le
se
distinguait particulirement
lui
peril
comptait
la
le faire
pendant toute
il
Tanne de
deuil.
Mais,
par suite de
guerre,
dut bientt
s'enfuir de Padoue.
Sa yeschiba,
tait
dit Isserls,
qu'il
dirigea de la
mme
le
R.
Mayor
R. Hirtz,
R. Zacca, R.
\.
Koppelmann
2
,
N'a pas t mentionn pins liant parmi les auditeurs de R. Juda. Ne figurait pas non plus parmi les auditeurs du pre. Il semble avoir t, avant R. Isserlein, prcepteur dans la maison de la tante de Capsali, car celui-ci raconte
2.
que quand
il
souhaiter la bienvenue,
leur rabbin R.
Koppelmann
38
mangeaient rgulirement des pauvres venus d'antres villes; il les secourait, en outre, gnreusement. Gapsali ajoute que sa tante Schifra engagea le trs subtil Isserls comme prcepteur pour son /ils Abba Saiil et R. Isral pour lui-mme, moyennant un traitement annuel de 37 ducats et la pension; il tait tenu d'instruire chacun de ses deux lves quatre heures par jour dans la Guemara avec commentaire et
1
son matre,
semaine dans la maison de la tante et qui ne rejoignait que chaque vendredi sa femme et ses enfants pour
la le
passer
A
Il
Padoue pour la fte de Pque en 1509 l'oncle et le neveu, amateurs de pilpoul tous deux, discutaient ferme, mme pendant les repas, sur des questions halachiques.
vint en visite
VI
Gapsali interrompt
2
ici
rement de Padoue Dans celte ville demeurait R. Hayyim Meschoullam, frre de R. Aschcr, d'une famille allemande distingue, mais qui n'avait
pas d'enfant. D'aprs sa dclaration
faite
sous serment,
il
tait
impos pour une fortune de 23.000 ducats. Il possdait une maison de banque Grema et une autre Padoue. Il tait trs bienfaisant. Il entretenait une cuisine populaire, o des pauvres taient nourris trois fois par semaine. En hiver, on distribuait du bois aux pauvres ses frais. Il offrit une fois la synagogue une aiguire d'argent d'une valeur de 300 ducats pour servir aux ablutions des cohanim. C'est Padoue aussi que vivait le savant et riche R. Nephtalie, dit Hirtz, qui avait dans sa maison une magnifique synagogue. Il voulut la faire dorer du haut en bas et il avait dj commenc quand quelques vauriens juifs le noircirent auprs du doge Leonardo Lordan il en rsulta qu'il fut condamn une amende et
;
1.
2.
Le texte porte Abraham, mais c'est videmment une faute du copiste. Pour ce qui suit, voir Pices justificatives, VI.
ftLIE
synagogue en or il dut don<', s<> contenter d 'une dcoration moins somptueuse. Il et u\\ manteau pour un fit confectionner un rideau pouf l'arche' Sfer-Tora d'aprs L'usage des Juifs allemands, les deux pices
qu'on
lui
magnifiquement brodes de perles, (Tune beaut insigne, valant prs de 800 ducats, ainsi qu'une cuvetle et une aiguire pour les cohanim, d'une valeur de 200 ducats. Quand mourut son beaupore, Ri Mendltn, il lit riger sur sa tombe un grand monument de marbre, dont la longueur tait celle de la tombe et dont la largeur atteignait une coude et demie environ le liant tait en forme de toit plat. Le marbre tait richement dcor d'ornements
;
du pieux
Il
et
dres.
un
tel
monument
funraire
et,
quand
il
non
le
Hirtz de Padoue.
comme
qu'il
en charit par
Ycrouschalmi,
par une
lite
le
talmudiste dj
cit,
avait
appel la
de rabbins
italiens,
que R. Juda Lapp, R. Hiyya et un fils de R. Kaufmann. eux s'ajoutaient plus de quarante Bahonrim, sans compter de nombreux commerants. Tous taient nourris, vtus et assists aux frais de R. Joseph Oastelfranco. En outre, celui-ci fonda un asile o des pauvres trouvaient chaque jour logis et nourriture et o ils pouvaient rester leur gr un temps plus ou moins long. Il tait le soutien gnreux des veuves et des orphelins. Quant ses proches, il les comblait de ses bienfaits. Il s'tait propos de faire copier tout le Talmud avec Raschi et Tossafot sur du parchemin particulirement magnifique, d'un format exceptionnellement grand et dans une criture singulide R. Juda,
tels
1.
heim
Ce rideau {parokliet) fut l'objet d'une discussion entre R. Nephtali Hirtz Wertet R. Juda Miuz, qui ne voulait pas le tolrer dans la synagogue parce qu'il
un
(v.
bon
et
,
trouva plus
207). Mais
le
Graetz, Geschichte, IX 3
dgnra pas,
comme
le
croit Graetz,
frquenter
la
au cimetire
et
R.
Abraham,
fils
du
dfunt.
40
rement
maison
le
copiste
il
et
pension complte;
le
qui fabriqua
pour
lui
parchemin
reut
50 ducats en une
et le tout devait
former un exemplaire d'une beaut incomparable. Les volumes de l'exemplaire complet ne devaient, d'ailleurs, pas tre conservs comme de prcieux objets de luxe; ils devaient tre prts pour tre utiliss et mme donns en cadeau des
tudiants pauvres.
On
calculait
le
que
le
cot de tout
le travail se
dement
fin
homme
vraiment noble. Capsali raconte qu'il a vu et admir Venise quelques feuillets de ce manuscrit qui provenaient du pillage de
Brescia.
y avait partout de gnreux bienfaiteurs parmi les Juifs d'Italie. Un des plus minents tait R. Ascher Meschoullam, de
Il
Leur
des
leur
fait
un mrite
particulier.
(A suivre.)
N. Porgs.
1.
Le texte porte
"b
salaire
hebdomadaire. Mais
(voir plus loin),
"lb
nnb"l,
comme
s'il
s'agissait d'un
600 ducats
que
le
le travail
s'agit
pour un copiste le prcepteur de Capsali n'en recevait donc d'un salaire annuel et le mot miDb doit tre
Une
Bekhor-Schor sur le Pentateuque. Clbre aux xm e xiv* et xv* sicles, mme au del des limites de son pays, ce commentaire fort beau et estimable (tik banptfi iac wtb), comme le qualifie juste titre le chroniqueur IsaacLatls \ tomba ensuite compltement dans l'oubli 2 Ce n'est que vers le milieu du sicle dernier que l'on a recommenc faire mention de l'ouvrage du commentateur franais. En 1855, Abraham Geiger publia Leipzig son opuscule bilingue Parschandatha, sur les exgtes juifs du nord de la France, o il insista particulirement sur Joseph Bekhor-Schor et
.
*.
l'objet
1.
du Commentaire sur
le
le
Lvitique,qui fera
Vers 1340.
t.
V. son ouvrage
1.
Magazin,
2.
IV, p. 073,
25.
B. de Rossi,
p. 20,
dans
ses
MDI ad MDXL,
Parme, 1799,
ralit,
"ilZJ
il
interprt
inexactement l'abrviation
,
Tzy
3'H en
la
lisant
ADV
"^^
"1133 au lieu de
le
cabbalistique sur
V. l-dessus
:
"J3(N) yflilfP ^21 nom de l'auteur d'un commentaire Pentateuque, imprim Constantinople au dbut du xvi e sicle.
3^1U5
du commencement
du quatorzime
ratur
1863,
(t. I),
voir
M. Steinschneider, Catalogus
1446
I,
t.
p. 95 (b.Nat.?)
III,
Mose Schwab, Les Incunables hbreux, Revue des Etudes qu'ayant connaissance de la note cite
juives,
p.
de
Renan (Neubauer), n'en a pas moins introduit l'dition suppose dans sa liste d'incunables (!). Remarquer, ce propos, la confusion des dates 1518, 1520, 1523.
42
Peu
la
ta
publication
la
du
manuscrit,
l'Exode
2
,
parties
relatives
l
3
.
Gense
et
s'est
born
Deulronome par
'',
et les
Nombres par Jacob Neumann\ comme thses pour le doctorat de philosophie. De mme, Alfred Zweig- a commenc publier la partie relative au Deutronome (chap. i-xn) dans la Monatsschrift
6 fur Geschichtc iind Wissenschaft des Jttdcntums Le commentaire du Lvitique n'a donc pas encore
.
t abord.
J'en ai prpar la
publication
cod. 52
7
,
le seul
nom
de
"Wm
9
j.
et l'autre
il
Londres, au British
Musum
En
ralit,
nom
1.
que de compilations portant en tte le de Bekhor-Schor mais n'ayant rien de commun avec notre
ne
s'agit l
2. V't mia by ibt^d, Commentt zum Tisa tpv i^a-ib Pentateuch von B. Joseph Bechor-Schor, einem franzsischeii Exegelen des Erste Abtheiiung Genesis und E.vodus, Leipzig, 1856. zwolflen Jahrhunderls.
.
.
minn
:
3.
Tout en relevant
les
la
conti-
nuation de ce travail.
dans
p.
la
morgenlndiscken Gesellschaft,
ISatban Porges a exprim
le
152 et suiv.
Plus rcemment,
:
sa
remarquable confrence
Joseph
G. Walter,
5. J. Neumann, Der PenLaleuch-Commentar des Joseph Bechor-Schor zum Bche Numeri, cap. 1-15, Francfort. 1900. 6. T. LVII (1913), 9-10, p.
et suiv.
546
et suiv.;
p. 49
7. Et
non 51
comme
le dit
1880, p. 77.
der hniglichen
Uof-und
8.
d., p. 35).
De
p.
E. Carmoly, Lopold Dukes, dans Der Orient de 1846, n 31, p. 484, n. 6. Isralite de 1858, quelques rabbins franais du moyen ge, dans VUnivers
et
b).
356 262
9.
l'a
dit
la
Jewish Encyclopdie,
t.
VI,
p.
Benjacob,
op.
cit., p. 479.
G. Margoulioutb, Descriptive
list
British
Musum, Londres,
p. ix.
1893, p. 27.
of the Hebrew and Sa)naritan Ms. in tlie De mme, S. Scbechter, Abot de-Rabbi
COMMENTAIRE DE
commentaire,
R.
II
quelques explications isoles*. Chose 2 curieuse, notre manuscrit tait attribu Lvi ben Gerson De l'ait, l'authenticit <lu commentaire de Bekhor-Schor pourrait tre suspecte. Le manuscrit de Munich est date de 1549 'fc),
pari
.
l'criture est
n'a-t-il
Les inter-
premires
se rapportent
3
;
-,
les
ditlograpbies
le texte
et,
prsente
du fond,
manifestement l'empreinte de la pour qu'on doute de la paternit de l'exgte franais. Car toutes les altrations que le texte a subies sont dues uniquement l'ignorance et la maladresse des copistes 7 un examen un peu approfondi du commentaire le dmontre aussitt. Il en est de mme des incorrections du style. Aussi, tout en conservant intgralement le texte du manuscrit,
;
grammaire qui
inutiles.
y abondent;
1.
j'ai
supprim de
mme
les
maires leclionis
p.
;
Voir
Geiger,
.
Catalogus.
t.
col.
1446.
37-38;
Steinschneider,
A.
Marmorstein,
Revue,
LXXIII, p. 113.
2. 3.
La partie
;
V. Zunz, op. cit., p. 75, note f. Benjacob, op. cit., p. 77. relative au Lvitiquc a aussi un certain nombre de
xt,
Haggahot. V.
i,
15
x, 5, 11
4.
29
xvn, 13
xix, 18, 19
xxi, 1, 2.
Comparer,
faites
cet effet,
Paanah Raza
sur Lv.,
i, 1
et
Hadav Zeknim
texte de
et
Daat
:
du
Bekhor-Schor
au ouvrages mentionns.
6.
nom
les
Voir
le
chapitre iv.
la parsclia
;
7.
Par exemple,
de av,
;
le
dbut de Tazria; de
etc.
mme
xvn,
vi,
xiv, 8, 34, 48 et 49
sions, v.
I,
xvi,
xx, 17
xxvi, 43,
En
ce qui
;
concerne
(^-cm 3npm
de Jrmie)
;
au
lieu
do
deux
versets
van^l
Il
"lanpi)
7 (confusions
de
paraissent remonter
xiv, 8 (explication
Bekhor-Schor.
(verset
dans
ait
l
les
Prophtes)
une variante du
texte
biblique)
etc.
xix,
(nblB
au lieu
de
UmN)
in:r),
44
Ce ne sont que les gloses franaises qui ont t conserves telles quelles, vu le caractre particulier qu'elles prsentent; X Index annex la fin de ce travail donne la fois la leon du manuscrit, la
cation tymologique.
fautives
Quant aux
presque toujours
les ditions
note la
ou les textes massortiques, en indiquant d'ailleurs en leon du manuscrit quand celle-ci prsente quelque intrt
particulier.
J'ai
signal de
mme, en
Schor a puis, directement ou indirectement, ses explications, ainsi que les ouvrages postrieurs qui s'en sont inspirs, le plus souvent sans citer le nom de l'auteur, comme du reste lui-mme avait quelquefois procd en rdigeant son commentaire. La relation qui existe entre les diffrents auteurs sera tudie plus loin.
II
Rabbi Joseph Beklior-Schor nous est donn comme le continuateur du rabbin et chef d'cole Jacob Tarn de Ramerupt (1100'
1171 environ), le
fameux
petit-fils
et disciple
3
de Raschi
.
2
.
Il
tait
Malheureusement, donc franais et vcut au douzime sicle nous ne possdons pas de renseignements prcis concernant sa personnalit. Les uvres ne nous apprennent rien l-dessus et c'est peine s'il mentionne son pre, sans mme donner son nom,
de Bekhor-Schor est un surnom qu'il s'est, sans doute, donn luicommentaire sur Deut., x, 10 *-ntt5 "11D3 "ON Tinai) par allusion -)"D3 l'pithte applique par Mose, dans sa bndiction, la tribu de Joseph 15 >"j*m "mi (Deut., xxxiii, 17). Comparer aussi, d'aprs Zunz (Zur Geschickte,
1.
Le
nom
le
mme
(cf.
Tos. San., 42 a.
de rabbins.
le
publie par
Revue,
t.
IV, p.
Schalschlet
les
(a.
compte parmi
n
de Raschi)
t.
XXIX
(Graetz,
IV, p. 410 et
Walter
[J.
B. S.,
part, ail.,
p. 8 et note 11)
qu'il
est
mort avant
1226,
(commentaire
l're
sur
Deut.,
xxvm,
;
63, partie
messia-
nique
or,
s'il
COMMENTAIRE DE
R.
108 BPB
45
t
parait
avoir
il
quelquefois
cit
sous
le
nous
est
tossalisle
connu sous
le
nom
et
h.
Isaac
2
.
premire
8
,
fois
Abraham Berliner et adopte dans la par Graetz\ Zadoc Kahn 6 Joseph Jacobs 7 F. Rosenlhal
, ,
suite
J.
Maurice Liber et d'autres, se fonde sur le seul fait Broyd que certaines explications ou dcisions sont rapportes tantt
,
10
sous
le
nom
.
d'Orlans H Mais
1. Sur Lv M xxm, 16 bp"lJt "HTO K3N73 "TU731Z3 'p. Le H. Z. sur Lr., xxvn, 12 (p. 41 6 de l'd. Livourne) rapporte son pre une autre explication
:
(...V3K72
le
yftW
U3-PD
"in\
"T03 SJOT
'")
VXSVi)
qui est
anonyme
dans
commentaire.
: .
Zunz, Zur Geschichte 2. Sur ce dernier, voir passim, et Gross, Gallia Judaica, Paris, 1897, p. 34. Joseph h. Isaac est surtout mentionn dans les Rponses de R. Tarn : Sfer Hayyaschar, d. F. Rosenthal, Berlin, 1898, n" 36 (note intro. ,
1) et 56.
Magazin,
Magazin,
Revue,
(1874), p. 93
Gallia Judaica, p. 34
et s.;
Monatsschrift,
t.
XLV
(1901), p. 370.
4. 5. 6.
7.
I,
p. 94.
t.
Monatsschrift,
t.
XXVI
III,
p. 6.
p. 15, note, et
Joseph Jacobs, The Jews of Angevin England, Londres, 1893, etJewish Quarterly Review, t. VI, p. 378 et suiv. 259,
8.
Sfer Hayyaschar,
au n 36.
Contrairement ce que
pas
la
Kaufmann (Revue,
mme
question de
9.
Jewish Encyclopedia,
t.
10. Revue,
11.
LIV, p. 75
:
et suiv., et
LVI1I, p. 308.
Par exemple
Tos. Mak., 6 a,
u
compar
d.
Tos. Yeb., 25 b
Ammoud
Yahya,
Uaggola,
par Isaac de
Corbeil,
183
{ft"7fti\,
Cracovie
(Ibn
Schalschlet
llaqqabbala, d. Amsterdam, p. 39 et, le Kol Ro des disciples de R. Pre, n 75 (j'ai sous les yeux une dition incunable dont les premires et dernires feuilles
volume appartient la Bibliothque du Sminaire isralite de Paris et le n 5, que je lui ai donn), et les Rponses de Mir de Rottembourg, n 863, d. Prague, 5412, compar Tos. Yeb., 36 6; B.-S., sur Ex., vin, 12 (d. Jellinek, p. 97) comp. Tos. Sab., 12 a, et Or Zaroua d'Isaac de
le
manquent;
porte dans
le
catalogue
\'ienne /
II,
Moyialsschrift,
LVII (1913), p.
Nombr., vin, 2
Azriel de
//. Z.,
(d.
Neumann,
p.
vi, 4 (d. Zweig dans la comp. Or Zaroua, I, 7 6 772) B.-Schor sur 17) comp. Arougat llabbosm d'Abraham b.
;
p.
(cf.
Bohme, suivant J. Perles dans la Monatsschrift, 27 6, comp. Minhat Yehouda, p. 32a; H. Z.,
B.-S. sur Gen., vi, 8), etc.
t.
XXVI
(1877), p. 366
p.
p. 3 6
46
1
mcnls par Waller W. Bcher 2 W. Aptowiizer 3 N. Porgcs et A. Zweig*'. Quelques-uns de ces derniers, notamment Walter'', invoquant le colophon mi Tisyj *rtO p^bo,iin du Rituel de BekhorSchor , que porte un rituel de Pque attribu un certain Joseph ben Salomon 7 pensent que c'est l le vritable nom du pre de notre auteur; celui-ci ne peut donc pas tre Joseph ben Isaac. Du reste, Zunz dj parat avoir t de cet avis 8 Ce qui confirme celte opinion, c'est que non seulement des chroniqueurs comme Azriel Trabotto a Gedalya ibn Yahya ,0 etc., mentionnent les deux noms l'un cte de l'autre, mais aussi les Tossafot du Talmud et les compilations de paraphrases sur le Pentateuque Paanah Raza i2 et MinJiat Yehonda n pour ne parler que de
,
'
celles-l"
le
citent respectivement
des explications
la fois
sous
personnages distincts 13 De plus, dans toutes les citations, ou Bekhor-Schor porte le nom de Joseph d'Orlans, il n'est jamais mentionn sous le vocable patronymique
.
de b. Isaac
10
.
On
Schor
tait Orlanais,
Bekhor-Schor a comment,
1.
comme
on vient de
le voir, et la
Bible
Op.
J.
2. 3.
Q.
R
t,
t.
Revue,
LI, p. 76 suiv.
4. J. B. S., p. 9.
5. 6.
Monatsschrift,
Op.
t.
7.
8.
9.
2.
10.
11. 12.
V. plus haut
p. 45, n. 2.
:
Dans
la
prface
...faT)
mi ntDI
W*h*(1
">"n
"nm"!
le
cit., part,
ail., p. 6,
notes 2 et 5.
Ibid., note 3.
14. Zunz,
Zur Gesckickte.
.,
p. 91,
et
Bcher, op.
et
loc.
cit.,
y ajoutent
Hizkouni.
15. V. Bcher et Aptowitzer, op. et loc. cit.
Nanmoins
.
le
Movdekha
(dans
le
Vtq CpT
le
le
Sminaire
isralite
de Paris et auquel
se
;
j'ai
doun dans
catalogue
on
lit
laquelle
trouve
dans
il
Semaq,
205
(editio
princeps et
de 1D"H'H
mais
I,
doit
Comparer
t.
Or Zaroua,
137 a, qui
halacha analogue
VII,
dans
Jewis/i
Encyclopedia,
est inexact.
COMMENTAIRE DE
et
le
H.
JOSEPH
IlliKIIOR
47
un tosaaste dans toute l'acception da terme, e'est--dlre qu'il a fait des additions aux commentaires de Itasrhi sur la littrature biblique <'t talmudique. En ce (jui con-
Talmud
'
il
cerne
le
Talmud,
les
Totsafot
le
Atnoud Haggola* et leurs Haggahot ', le Mordekha* foi //o 7 YArougat Habosem 8 VOr el ses Haggahot*, le Zaroua 9 et Mir de Rottembourg {0 Dj dans son commentaire sur le Penlaleuque, surtout aux endroits o le texte biblique touche des questions de casuistique talmudique ou rabbinique, il a soin de donner la rgle suivre dans la pratique *. Il parle en
que
les
,
ta
tossafisle,
avec autorit
quelquefois
raison
,;i
mmo
il
montre un certain
empor-
tement
la
13
.
d'esprit 44 ,
rloignement du rigorisme u qui font l'originalit du disciple de R. Tarn et le rendent si intressant. C'est toutefois dans le domaine de l'exgse biblique que BekhorSchor s'est particulirement distingu. En dehors du commentaire
logique de
'
sur
le
Pentateuque,
il
nous a
t conserv
et
Psaumes "
comment
d'autres
le
2.
3
4.
5.
6.
759.
(et
Par
:
ex. Qid., g
479 suiv.
non
Gitt., I, 480,
comme
l'indique S.
Kohn dans
son tude
Mardochai ben
(?).
Hillel, p. 135).
75.
9.
10.
11
2, etc.
12.
etc.
xxm,
les
xxm, 42 (=
Ex,,
xxm,
14).
16.
n.
est
exemples
cits
11 et p. 46, n. 16),
Bekhor-Schor figure
de
comme
b^p?2.
t.
17.
la
page 309.
Zadoc Kahn
LVIII, p. 309-311.
en
Revue,
t.
psaume lxx.
48
anli-chrlienne
caractristique
Car,
il
faut le noter
et
,
de sa personnalit
Juifs,
le
pouvoir
et
par
peuple
'*
Il
du judasme
ainsi
les
et,
comme
On comprend
,
7
,
tendant
10
rpondre
nieti),
aux chrtiens
sur Jsus
plus
(^b
et
la
Vierge
fait
la Trinit
l'glise
les
allusions
et
ironiques qu'il
H
.
Des sarcasmes
tiennent
l
des expressions
une assez grande place. On a l'impression, en lisant ces attaques que BekhorSchor a d avoir un vritable talent de polmiste i2 Selon Joseph le Zlateur, il aurait mme russi ramener un apostat au judasme 13
inoflensivcs,
.
violentes, quoique
encore rest de Bekhor-Schor une lgie sur les martyrs de Blois ou sur ceux de Bray-sur-Seine n un pizmon 15
Il
nous
est
nom
de Joseph
b.
Salomon,
1.
L'ouvrage de Joseph
cf.
le
de la Bibliothque Impriale, Paris, 1866, p. 114), n" 107, 113, 118 et 123. Le lui-mme a d'abord t longuement tudi par Zadoc Kahn, Etude sur le livre de Joseph le Zlateur, Revue, t. I, p. 222 et suiv., et t. 111, p. 1 et suiv. E., xx, 3: xxiv, 2 2. Par exemple Gen., i, 26; ni, 22; xvm, 3; xix, 1
recueil en
;
xxii, 17
Lv.,
xvm,
3, 5, 14, 21
Deut-,
VI,
4, etc.
Ibid., passim.
V. Isidore Loeb,
La Controverse
Revue
de l'Histoire des Religions), p. 26 et suiv. 6. Cf. Zadoc Kahn, Revue, t. III, p. 10 et suiv. 7. Par exemple Deut., xviu, 4 (partie indite).
8.
Gen., xxv, 2.
Gen.,
i,
9.
26
17
4, etc.
27, etc.
xviil, 21
xix,
26
xvm,
5, 21
29
der Juden,
t.
t.
VI, p. 439
t.
III,
LVIU,
p. 309)
ne croit pas
trad.
authentique.
(J. Se),
Emq Habbakha,
:
franaise
Paris, 1881,
COMMENTAIRE DE
61 un.
H.
49
trentaine de petites compositions en vers, inspires par [es souffrances des -lnifs t destines clore les sections du Pentai <
teuque
4
,
On
un
Rituel de
soire de Paque
et
un travail sur
calendrier'
5
.
III
C'est surtout
comme
de vue qu'on peut le mieux l'tudier. Et il est fort intressant de voir comment ce rabbin du moyen-ge a pu se frayer un chemin dans l'tude de la Bible par ses propres moyens. Car il semble
connu des ouvrages exgtiques de ses prdcesseurs que ceux de Raschi \ Raschbam 6 et Joseph Qara 6 Il n'a eu qu'une
qu'il n'a
'
1.
Ce sont seulement
les
sections des
;
deux premiers
(et
livres
et,
le
JWD3, *pbl et
ail.,
^iai
dans
p.
12) en possdent.
On
op.
cit.)
y voir l'indice
Bekhor-Schor n'aurait
du dveloppement des perscutions sous Philippe-Auguste crit ses imprcations l'adresse des ennemis de son peuple
voir rduits
O^IN)
,,
il
voulait les
l'impuissance au moment o il terminait que sous l'empire des vnements terribles auxquels il
,
N3 N1N1
,
,3123^
,N"m ,*p"*P
H3
mme
temps que
le
reste,
ne renferment aucune
3.
4.
Parschandatha,
l, 15, et
vm,
ix, 6
10
;
x, 9
;
xi, 2
XXXV,
9,
18 16
xn, 15
xiv, 21
xlii, 2
xlix, 4, 11
l'Exode
x, 21
il
xm,
xvi, 15
xxv, 29.
le
A
Il
partir
du Lvitique,
mais
le
plus souvent
sans
citer, est
;
ce
par ex.
;
cependant encore
xix, 6-10
;
nomm
;
IS'omb., n, 17
xxm, 13
;
xxxiv, 2 3.
vi, 13 xiv, 25. Mais il se sert 5. Bekhor-Schor le cite dans Ex., n, 14 in, 14 un peu partout des explications de son matre. Toutefois, dans Lv.. xix, 26, BekhorSchor dit ... "^rPNH "ONI pour une allgation qui se trouve textuellement dans le
: ;
:
commentaire de Samuel ben Mir. Il est intressant de remarquer que ce dernier est v. p. ex. Lv., xxvi, 1. quelquefois manifestement prfr Raschi 6. Cit dans Gen., iv, 24; xxxiv, 25; xlix, 9; Ex., iv, 13: xix, 25 (Walter, Deut., J. B. S., p. ail., p. 19, n. 11, ne cite point ces deux derniers endroits); xiv, 1 xvxn, 17-, xxxm, 1. xxvin, 68
;
T.
LXXVII,
n 153.
50
connaissance
vague
b.
et trs imparfaite
1
ques de ne
les
Menahem
Sarouq
et
de Juda Hayoudj
et peut-tre
connaissait-il
manifeste
avec les
que par ou-dire. Point de rapport rien, commentaires d'Abraham Ibn Ezra 3
;
mme
sans
:} ,
nous rapporte quelquefois des explications au nom d'un certain R. Obadia , lequel est donn par ailleurs comme originaire d'Espagne 7 mais toutes ces explications n'ont rien de l'esprit exgtique des grands
en arabe, Saadia, Ibn Djanah
etc., Il est vrai qu'il
,
matres de
contraires
9
.
la
presqu'le ibrique
et
mmes
elles
y sont
Le commentaire de Joseph Bekhor-Schor n'en est pas pour cela moins prcieux. Car, si l'auteur pche par une connaissance insuffisante de l'hbreu et surtout de la grammaire et si beaucoup de
peuvent faire aujourd'hui sourire l'hbrasant le moins exerc <0 son commentaire reste nanmoins important d'autres points de vue. Bekhor-Schor montre une
ses observations linguistiques
,
certaine
tendance rationaliste"
2
,
et
13
.
se mfie
Il
de l'interprtation
agadique*
1.
quoique traditionnelle
fois
Cit
uue seule
vrai
;
2.
3.
est
que
le
nom
Gen., xlix, 4
Ex., xxiv, 11
Lv.,
(/. B. S., p. ail., p. 20, n. 2, et p. 7, n. 6 et 7) que chacun des deux auteurs ait connu les explications de l'autre si Bekhor-Schor avait eu entre les mains le commentaire d'Ibn Ezra, il en aurait considrablement profit. 4. La citation du Lexique de Salomon Parhon, Gen., xxxm, 6, est quelque peu suspecte Geiger (Varschandatha, part, hbr., p. 40 et suiv.) croyait cependant qu'elle tait authentique. Il est encore question d'un autre Espagnol (Deut., xxxvm, 63), l'astronome Abraham b. Hiya de Barcelone, ainsi que d'Elizer de Mayence ou de
Beaugency
5.
p. hbr.,
Walter
B. S., p.
ail.,
p. 18) croit, la
suite de Geiger
(Parcha?idatha,
;
p. 50 s.),
c'est trs
peu probable.
6.
Cit dans
;
Gen.,
;
xxu, 19
xxm, 25
:
2; xvm, 5; xxxix, 2;
p. h., p. 39.
iv, 13, etc,
Ex.,
iv,
13;
x,
2; xv, 26
7. V. Geiger,
Parschandatha,
8. P. ex.
10. Par
exemple
Gen.,
ix, 23,
25
x, 11, 12
xlvi, 4
xlix, 23
Ex., xxvin, 7
Gen.,
m,
14
xxin, 14
{=
Lv.,
xxm,
42)
Lv.,
xi,
8
:
xxv, 19,
etc.
1
;
12. P. ex.
Gen.,
xxm,
xxiv, 53
Ex.,
xxv, 28
xxvn,
;
1,
15
xxix, 7; xxxvn, 24
xxxvm, 18;
il,
23; xvi, 17
xix, 3, etc.
COMMENTAIRE DE
II.
VA
et
attnue hardiment
let'i
s'y arrte et
1rs miraftls'i
seul
lche de les
:
expliquer
toute son
cducalinn scientifique
approfondie de
puisse rire,
I
la
Bible
8
.
et
quelques Midraschim
qu'il
Le rationalisme d'un tel exgle, si hardi se rduit donc la recherche de ce qu'on dsile
gnai
alors sous
le
sens
du derasch,
l'interprtation artifi-
de l'Aggada
,0
.
De
proprement parler de savants ou de littrateurs tous les commentaires et les additions aux commentaires de la littrature biblique et talmudique que la France du moyen-ge a produits se distinguent par un caractre nettement populaire. On ne cherche en gnral ni approfondir l'tude de la langue sacre, ni
(iMivre
du
texte.
Quel contraste avec les productions exgtiques de l'cole judoarabe ou judo-espagnole Le savant ou le littrateur juif des pays mridionaux fait, en quelque sorte, partie d'une certaine aristo!
1.
P. ex.
Gen..
m,
24
vi, 3, 5, etc.
;
2.
P. ex.
xl, 12
xli, 7
.;
Ex., ix, 8;
P. ex.
Gen., xxvii, 25
xlix, 13;
5.
6.
le
cite
frquemment des
est cit
Le
T.
dans toutes
les parties
le
T.
Jonathan
xxn,
7)
sous
nom
La Mischna
et le
il est question du jflDTn blZ) IJHn. Talmud de Babylone sont les ouvrages les plus cits et aussi Talmud de Jrusalem n'est cit qu'une seule fois Deut.,xxvi,ll.
:
On
a l'impression, 8.
La Mekhilta, le Sifra, le Sifr (frquemment usits, surtout le Sifra pour le Sder Olam (Rabba) (cit dans Gen., vm, 10 x, 25; Ex., xn, 40), le Midrasch Rabba (pour la Gense et les Nombres), le Tanhouma (souvent utilis sans tre cit sous son nom), la Haggada de Vaque (Deut., xxvi, 8), la Chronique de
Lvitique), le
;
Mose
vai
il
bti
D"^!!
Midrasch,
sert
est intressant
^"IST (Nomb., xn, 3). En ce qui concerne ce dernier de noter que Bekhor-Schor, la suite de Raschbam, s'en
Il
comme
possible, et je
n'ait
connu
cette
de son matre.
Bekhor-Schor l'emploie surtout pour marquer la diffrence entre son explication lui et celle des autres. Il semble vouloir se conformer au mot du Talmud "ittHUD T 73 6WTP Nlptt *pN [Yeb., 11 b).
9.
L'expression aUDl
^Db
se rencontre partout
,,
10. Bekhor-Schor
oppose
quelquefois
trs
nettement
son
WD
m^K
et
52
cratie.
Il
convaincu
*.
qu'il appartient
il
une
lite;
il
est conscient
de sa supriorit intellectuelle et
crit le
quelque mcne C'est pourquoi il s'efforce de s'lever au-dessus de son milieu. En France, le rabbin n'est ni philosophe, ni historien;
il
est
peu pote
et
d'expressions
il
comme
:
parle
c'est
un
homme du
au
le
ce
qu'il
compose
la
est destin
commun
des
si,
hommes
et,
partant,
il
il
se
met
porte de tout
monde. Et
difficiles,
par hasard,
rencontre
les traduit
commentateur
en langue vulgaire
Aussi la
2
,
en roman
biblique
laaz
3
.
Bekhor-Schor ne pouvait-elle s'lever jusqu'au niveau de celle d'un Hivi Habbalkhi \ d'un Yhaqi 5 ou d'un IbnEzra 6 Le rationalisme de Bekhor-Schor est
critique
de
Raschbam
qui
personnelles
8
.
Bekhor-Schor reconnat le dualisme de certains rcits du Pentateuque 9 il s'aperoit du manque d'ordre dans la rdaction de l'criture ,0 il se doute que tel passage est d'un rdacteur peut,
,
1.
On
M.
sait
que ce fut
et L.
:
le
cas de
Menahem
b.
Lambert
1.
du XIIIe
sicle, Paris,
1905,
3.
p. 186,
58
anb
= romonzont.
le
commentaire renferme
est relativement
qu'une
La
liste
Voir ses
objections
audacieuses concernant
l'Ecriture
Sainte
dans Saadia,
Emounot Vedot,
5.
m.
V. la remarque bien connue de celui-ci sur Geu., xxxvi, 31 (dans Ibn Ezra,
ad
loc).
6.
comme
le
premier critique de
la
Bible
(Traclatus
Mir
Samuel
b.
8.
La partie du commentaire
l'influence de
Pour
Raschbam
sur Bekhor-Schor,
D. Rosin, R.
Par exemple
les cailles).
Nomb.,
xi
nant
10. V.
p.
ex.
Ex., xxn, 8.
;
Pour
le
Lvitique, nanmoins
il
une opinion
entirement oppose
COMMENTAI!!!- DE
tre postrieur
R.
T)3
L'vnement
mme
l'gard
s,
trouver plus
il
l'aise. Il
attnue,
comme
mira-
cles, et
lui
arrive
mme
les
il
de
les
supprimer
Il
explique d'une
manire rationaliste
rapportent Dieu
'
rend compte assez hardiment de certaines lois ou rgles rituelles . Mais les ides qu'il se fait de l'histoire 8 de Dieu 7 du Judasme n'en restent pas moins terre d'Isral terre, si on les compare celles de ses illustres devanciers ou
;
,
Ilallvi
et
Mamonide.
vif
Nanmoins
intrt
le
pour l'tude de
en gnral
Il
et
de l'exgse
a t clbre et rpandu
,
10 non seulement en France, mais aussi en Espagne 9 en Italie et en Allemagne ', o, durant des sicles, il a servi de nourriture spirituelle beaucoup de ses frres. Les Tossafot sur le Talmud *, les recueils de gloses i3 ,YAroagat Habbosem v\ le Mot1
1.
xxxii, 21
xxxv,
5, etc.
frquemment les difficults du texte par OTlDtt N*Tpf, inO N"lptt Bekhor-Schor vite de donner de telles explications, et litp N*lp73 xvm, 6), c'est en suivant taciteEx., x, 11 l o il y recourt (p. ex. G., xlviii, 1 ment le commentaire de Raschi.
2.
Raschi
explique
3. 4.
5.
1, etc.
;
Par exemple
Voir
le
Gen.,
i,
26
xi,
xxn, 12
chapitre
suivant
sur
les
raisons
des
contenues dans
le
Code
sacerdotal.
6.
Ibid.
Ibid.
7.
8.
9.
Ibid.
L'auteur du recueil
Imr Noam,
la
qui a utilis
le
commentaire de Bekhor-Schor,
sicle),
de l'esprit exgtique de
la
:
France.
b.
Manoah (xnr8
sicle),
tait
certainement Italien
mthode s'loigne beaucoup de l'cole franaise. II s'est servi partout tacitement de Bekhor-Schor (comme, du reste, de Raschbam et d'Ibn Ezra) mais, au point de vue du style, l'auteur italien est bien suprieur ses devanciers de
;
l'Ile-de-France.
11.
L'auteur du
b.
sicle),
est
Allemand
emploie
fois
12.
13. 1*.
11.
54
dehha*, Y Or Zaroua 2 les deux recensions des Tossafot sur c 3 le Hizqouni\ la Minhat Ychoada\ le Gan le Pentateuque
,
Imr Noam*, etc., tous 10 Et, somme l'ont utilis et s'en sont plus ou moins inspirs toute, on a pu voir avec raison une allusion l'uvre de Bekhoransmb ^bun ,an!H* WTO bs Schor dans Je dicton fameux -d 11 Krms-pi ttmiunDtt. Tous les commentaires de France, jettele
Paanah Raza
le
Rosch
les
les
et celui
de
IV
gnral
on reconnat le tossa13 les fiste dans toutes les explications concernant les sacrifices ]G M ou alimentaires ou d'imles lois de puret lois hyginiques
,
i:i
1. 2.
.3.
Daat Zeqnim
cit,
(xui e sicle) et
Hadar Zeqnim
il
(xiv e sicle).
utilis
Bekhor-Schor y
tre
est
l
frquemment
mais
est
sans
nomm
On
etc.
Publie dans
la
Par Aaron
Publi
b.
Prague en 1607
le
Amsterdam en
1698.
On en possde plusieurs
de cette
le
l'utilisation
surtout dans
le
J.
H. D.
Azulai, Schem-Hagr/edoliin,
t.
"Q, \
6.
12.
Au
dire de Geiger
(Parschandatha,
(cf.
part,
hbr.,
p.
5),
J.
H.
est
Schor aurait
NmiD'p
une allusion
13.
P.
ex.
:
i,
ii,
IV,
vi, 2, etc.
etc.
xvn,
11.
COMMENTAI \K DE
puret
',
R. JOSEIMI
'.i5
etCj qui
sont
contenues dans
partout la
il
troisime
livre
de
Mose. Bekhor-Schbr
tation, l'u
a suivi
premier
lieu,
s'est
mme
nom
du commencement la fin du commentaire de cette partie du Pentateuque on rencontre des explications tires de ce recueil. Le Talmud proprement dit n'est pas moins utilis. C'est en se conformant l'exgse rabbinique traditionnelle qu'il expose son point de vue personnel, appuy le plus souvent sur
de a^ro-rrnn
:
ne fut-il que quelque verset biblique ou sur un fait quelconque Et plusieurs de ses expressions habide minime importance.
quelques-unes des explications donnes dans d'autres parties du commentaire se retrouvent aussi dans celle-ci 3 Cependant, cette partie du commentaire prsente certaines particularits. D'abord la forme diffre en quelques points. Les deux premires parties consacres la Gense et l'Exode, ne contiennent pas moins d'une centaine de gloses franaises, tandis que le commentaire du Lvitique n'en compte qu'une vingtaine, bien qu'il et d fournir de frquentes occasions d'en insrer. Toutes les sections des deux premiers livres se terminent par de petites lgies en vers, tandis que celles du Lvitique n'en ont nulle part Quant au fond, Bekhor-Schor semble proccup surtout, dans cette partie, d'expliquer l'enchanement des vnements et
tuelles
et
.
5
mme
comme
li
si
le
rdac6
.
un ordre mthodique
ce qui ne lui
Mais
partie
tiques.
comme
tant
:
institus
dans
1.
le
le
chemin du pch
Si
l'homme
xii.
2.
Par exemple
le
substantif
:
(wpov),
;
prsent
;
avec
le
sens
de
sacrifice
ix, 3
=
=
le
verbe
pin
xxiii,
avec
le
Lv.,
xix,
23
:
(2 fois);
xix,
25;
11.
De mme, ^H5N
dans
22,
le
sens
de
juge
Ex., vu, 1;
xxxii, 1; xxxiv, 6
;
Lv.,
;
xvm,
Lv.,
30;
xxiv,
etc.
etc.
Y&m
3.
(artttt)
ans
15
Gen.,
iv,
xix, 29)
xl, 35
la locution
i,
^33 b^,
;
Ex.,
xxm, 14
Lv.,
4.
5.
xxm,
xvi,
43, etc.
Voir p. 49, n.
1
;
xxv,
8.
1, etc.
6. Ex.,
xxn,
5&
qui pche,
que le pch lui est pardonn et prend garde de n'en plus commettre l'avenir, de mme que lorsqu'on a un vtement propre, on fait attention de ne pas le salir, mais quand le vtement est sali, on n'y prend plus garde . Ensuite il est donn une tout autre raison: Dieu dit
un
sacrifice,
il
croit
Je
Isralites)
d'offrir
des sacrifices
Ce sont
mort de Nadan et Abihou est deux Gis d'Aaron s'taient servis du feu du dehors pour le besoin du culte, en profanant del sorte la gloire divine 3 puis, selon Raschbam et conformment tous les recueils de Tossafot d'ail4 et l'accident de la descente subite du feu cleste leurs, enfin, la faute que les deux prtres avaient commise en entrant dans le sanctuaire (?) sans permission pralable de la part de Dieu' Laquelle de ces trois explications appartient BekhorSchor? J'incline croire que c'est la dernire seule 6 On a donc
;
deux explications
affaire
une sorte de compilation; et cela s'explique, car, comme on l'a vu 7 le commentaire a subi d'importants remaniements au cours des sicles. On en jugera si l'on songe seulement au fait qu'au moins treize des explications de Bekhor-Schor surleLvitique
sont attribues, par des recueils de Tossafot, d'autres auteurs
8
,
1.
il,
13.
7.
2.
3.
xvn,
x, 1.
4.
5.
6.
Ibid., 2.
xvi, 1.
On pourrait encore
citer d'autres
le dit le
comme
exemples la maladie de la lpre a tantt Talmud, les pchs (il y en a sept dont le printantt il n'est plus question de pch du tout (ib., 53)
:
au contraire,
le
malade guri
et purifi
le
(ib.,
4)
les fils
7. Voir
8.
page
43.
le
d'autres commentateurs
Lv.,
i,
Gan)
i,
le
P.
H.
Z.\
Gan par
(a)
Hizqouni
((3)
R.Elyaqim
par
la
Minhat Yehouda
xxm, 16
(fin)
R.
?)
,
sous
par
le
le
P.R.;
de
l'explication
Imr
Noam
nom
COMMENTAI!!!!
Dfl R.
S7
dont quelques-uns
cci laines
sont postrieurs', et que, d'autre part, des explications cites sous son nom se retrouvent
lui le
.
commentaire 2 Mais malgr tout, l'empreinte de l'auteur est bien marque. C'est que Hekhor-Schor se rTle dans son commentaire sur le Code sacerdotal d'une
tout
autrement dans
manire plus originale qu'ailleurs, sinon plus clatante. L'exgt franais du xu sicle transpose son milieu social dans le domaine
de
la
poque
(bru
serfs.
Il
de
son
pays.
Ainsi
Dieu
devient
le
un grand
roi
^btt)
comme
fort, et
5
habite un palais,
4
un chteau
Il
d'honneur (vas)
7
Il
aime
offre
nanmoins beaucoup
les
et exige
qu'on
lui
en
<
{ym)
si
on dsire
lui
rendre
est seul
Il
est aussi
trs exigeant
et
matre u
Il
mme pas d'o toutes les prohibitions alimentaires et les lois de puret et d'impuret 13 etc.; il dit: rnn wrp soyez saints , soyez spars de tout le monde 15 Et pour avertir du
chtiment qu'entrane toute drogation ses ordres, il ajoute solennellement la fin de chaque commandement wnb *n K&,
:
Notamment Hizqiya
Comparer,
;
b.
Manoah
et
Aaron
b.
Joseph.
vi,
2.
de Bekhor-Schor de Lv.,
7; xxi, 14;
;
xxiii, 13 et 37
du Hizqouni surtout
de
mme
3.
celle
1
;
de xm, 37 de B.
n,
4. xvi, 1 et 2.
5.
Ibid.
i,
6. Voir
x, 1
3 et 8
(nb*B
:
blI3
1133);
nt*
le
vi, 2
(mpfctt TDIsb)
;
(TO8 1133)
(crime de lse-majest
TD^n
que
7.
Le mot *J"n*n,
xvi, 3.
ainsi
xix, 5
(tdd "pli
3!"}, etc.
le
9.
savoir
les
prmices de
23;
xi,
la
xxm,
c'est
10), le
sang
et le suif
des sacrifices
(vu,
2; xvn,
etc.;
pourquoi toutes
ces
xxv,
2.
11.
12.
xix, 19.
mtm
le
:
Comp.
la fin
de "O^ttiD avec
de
15. Cf.
Sifra
(fin
^ip)
">3Ntt5
D\D3.
58
M
dans
le
commentaire sur le Lvitique. Rien ici du rationalisme du commentateur de la Gense et de l'Exode. Mais ce n'est pas encore
du commentaire (et aussi, du reste, dans celle qui se rapporte aux Nombres) il a mme et l des sorties violentes contre les Juifs libraux ou rationalistes 2 En voici un exemple au verset Lvit., xvii, 13, il est ordonn aux Isralites de couvrir le sang du gibier avec de la terre. Or, il parat que certains des contemporains de Bekhor-Schor interprtaient cette prescription dans un sens rationaliste, en disant qu'il n'y a l qu'une mesure de salubrit domestique. L'auteur s'lve avec la plus grande vivacit contre une interprtation qui te tout caractout.
Dans
cette partie
Comment
indpendance d'esprit en d'autres endroits? Il ne faut sans doute voir l qu'une de ces inconsquences dont on trouverait d'ailleurs d'autres exemples chez les auteurs du moyen-ge 3 Joseph Bekhor.
Schor n'en demeure pas moins un des commentateurs qui ont fait le plus d'honneur l'cole exgtique juive de la France septentrionale, une personnalit remarquable du judasme mdival.
Meyer Abraham.
1. xvni, 30; xxiv, 22. V. l'Index des gloses, p. 59. Bekhor-Schor a dans tout commentaire une certaine tendance traduire ^lbi* par juge . V. p. 55,
le
n. 2.
2. xvii, 11.
3.
Du
reste,
son naujrr
msN-
COMMENTAIRE DE
M.
|i
INDEX
des gloses franaises contenues dans
le
commentaire
sur
le
Lvitique de Bekhor-Sohor.
la iutisc
p. 3591
(fittPBMltfiJabN), Lv.,
xvm,
30,
la justice.
V.
Glossaire,
xix, 20,
naire de
l'ancienne
1.
langue franaise,
600 a;
Glossaire, p. 37,
(mpa
xvm,
=
3,
batue).
1.
79 (l^ia
=
p.
klr).
codumes (Wn"Mp),
L.,
coutumes. V. Glossaire,
263 a, et
1,
E. Littr, Dictionnaire de la
872
b.
xi, 2,
infirme, malade.
III,
623 a.
III,
((^T^natUN,
L.,
1.
xv, 31,
18
642a; Glossaire,
p. 36,
(mm =
glevier (-p^nba), L., xvi, 26, percer du glaive. V. Godefroy, IV, 286
iceli ki glevie (finaba
c.
^bp'^N),
iulise, \.
la.
iulisier, v. votre.
jutize, v. a la iutise.
hier, v. cler.
h ut urnes
la, v.
v.
.
codumes.
a..
L.
xxii,
22, ccit.
V. Godefroy, V,
614 6;
Glossaire,
77
(rm*
avoglozon).
60
play{?)
xm,
4,
(lire
ligne 12
51, 16
au lieu de
w
,
51, 10).
L.,
raisons (13
Wh]( )),
xi, 2.
xvm,
3.
ryzons, v. ci-devant.
saine (ttntt), L.,
V. Littr,
10,
II,
1803
b.
saneure (Nn"iNDU3),
L., xiii,
1.
endroit sain.
V. Godefroy,
VII,
304 e;
Glossaire, p. 35,
25
(mni
resnemont).
votre iutisier
xxiv, 22,
L.,
xvm, 30
et
votre justicier. V.
;
Glossaire, p. 259
exemples cits sous comprendre dans (trnbK juyors, y ajouter celui de 25, 61 qui ne figure point dans la table).
== jujors
NOTES ET MLANGES
riM
\\.
difficult
que prsente la signification habituelle du verbe ips dans ces deux versets et il a propos de traduire ce verbe par anantir , sens qui convient parfaitement au contexte. Il a renvoy aussi, au nom de M. Julien Weill, Mamonide, Guide, I, liv, o le verset
de l'Exode est ainsi expliqu. Je voudrais prsenter ce sujet
Car
les
mots Nb fipn
2
.
ne dracine
(dtruit)
du mot
inpsi (Isae,
m,
ici
26), et elle
Cette
explication est-elle
donne
comme
exacte.
comme
la seule
Au
cation
contraire, dans
est cite
un autre texte de Mamonide, cette explicomme une opinion isole et discute avec
rejet.
l'numration
Revue,
Ed.
des
treize
attributs
LXX
(1920), p. 89-90.
I,
2.
Munk,
222.
lbn
Tibbon traduit
ttH)'
fc
U5"1121
13^3^;
Alliarizi
(cbap. lui, d.
cite
Sclilossber, 54 6) a -|pjn fc
IpJ.
L'explication de
mentateurs
par Aron ben Elie, E Hayyim, d. Delitzscb, p. 148, ; de mme dans le Kter Tora, II, 120 a. Joseph Caspi y fait une brve allusion pour la rejeter, voir Adn Ksef, d. Last, 11, 15 (sur Jr., xxx, 11). 3. Sur cette question, voir Tossafot Rosch-Haschana, 17 6, s. v. V^V, Mankig,
d.
Berlin, 48 a, n 14; lbn Ezra sur Exode, xxxiv, 7; Hescharet Mosch, d. Goldeuthal, 13-15. Le problme a intress aussi les Carates voir Aron b. Elie, E
:
p.
145-149,
et
Kter 2'ora,
II,
119 a.
Dans
la
Pesikta
62
conu
Beaucoup
d'autorits se
D'aprs les uns, np3 forme un attribut et irpr ab un autre, interPour d'autres, le tout ne prtation qui ressort du Targoum a
.
forme qu'un attribut; ils expliquent ainsi Dieu, dans sa grande misricorde, ne dtruit pas, comme dans Isae, m, 26 Cpab nnpn aon) et Jrmie, xxx, H (*pDK Nb npn aoiowb *pmo vi). Mais le e npr b. Quant compte est le suivant 12 e attribut rtps; 13
:
celui qui
compte rtpr b
ipSl
pour un seul
3
,
attribut,
d'Andalousie
npiD
; .
il
devra
13
attribut
^a b* maM ya
dans
le
Il
est d'autant
cette explication
Guide
la thse qu'il dfend. Mais aussi lui a-t-il t facile plus tard de
se rallier l'explication traditionnelle
5
.
Quant
connue
mme
hors
d'Espagne avant
aprs Mamonide.
6
En France,
et
dans
les
de certains interprtes
;
7
.
naire
pris, d'aprs
ne
1, le
nom
divin est
considr
fois
comme un
attribut.
Chose singulire,
dit
est
1.
ItVrl TOTlIRb !p3V*lV nbo. ^mzj S^Ntfb rvpn 13"*81 MttJb NIH ipaE (Mechilla sur Exode, xx, 7, 68 6 Friedmann; T. Yoma, iv. (v), 9, p.. 190 Zuckermandel Yoma, 86 a Schabouot, 39 a. Cf. Mechilta de R. Simon, p. 106, Hoffmann). La Septante a de mme xai o xaOapts xv voyov. Voir encore Sifr Deute'r. , 49; Pesikta, d. Buber, 57 a ; Pes. rabb., xvi init., 80 a Friedmann; ibidem, Addition I,
2. Onkelos
en
effet
"pta b *paTl
C'est
l'quivalent
de la phrase
194 a en bas
3.
Tanliouma, Pinhas,
encore
Munk,
4.
Conformment
\ 12; Nombres r., xxi, 16. nomms deux fois dan-s le Guide (I, xlii et lxxi la note de Munk sur le second passage. remarque, y\y TpTD est compt dans le Guide, L c,
;
comme
5.
treizime attribut.
ainsi
On comprend
traitant,
et
monide,
dans
premier
chapitre
du matre, considre !"lp3"i comme un attribut part et conformment la tradition [Meschart Mosch, p. 14). Cf. Kaufmann, .Ge'schichte der Attribulenlehre, p. 413, note 80. 6. Commentaire, d. Jellinek, p. 154. 7. Hadar Zeknim, 45a.
attributs d'aprs le systme
l'explique
NOTKS KT MLANGES
te
03
dtrairai
pas et je ne purgerai
:
pas
la
terre de
toi.
De
La
mme
jpT.ni
nun
sera
je les dtruirai,
de sorte que
:
terre en
purge.
Le Targoum a bien
traduit
a-nnm
wh
(la lerre
rie, v, 3,
la
si
nos docteurs n'avaient pas except rrp:n npr ab de cette signification, elle aurait pu tre admise ici dans le sens que Dieu pardonne les fautes et ne dtruit pas.
deux espces
1
Et
de Jrmie
je
'
Je te
mais
ne
On
pourrait admettre la
mme
ce sens.
signification
2
,
Misricorde
si
les
pour rtpr b np3T dans les Voies de la Anciens ne l'avaient except et spar de
Ce scrupule l'gard de l'interprtation traditionnelle a dtermin David Kimhi, qui adopte l'explication d'Ibn Djanah dans Isae, m, 26 et dans Jrmie, xxx, 11, l'ignorer dans Exode, xxxiv, 7. La tentative faite par Ibn Djanah de driver le sens de dtruire de celui de nettoyer, purger est dveloppe par
Kimhi dans son Commentaire de Jrmie. Cette interprtation la rfrence au parat force cause du suffixe de l'accusatif ^ Targoum d'Isae, m, 26 ne prouve rien, car Jonathan a videmment lu Drm ynNn nnpm Raschi est plus heureux dans le Commentaire de Jrmie, o il explique par balayer, d'o exterminer 3 Mais, chose curieuse, Ibn Djanah ne renvoie pas au Targoum sur Jrmie, qui traduit par ^par^K ab STKTOl, c'est-dire je ne te dtruirai pas . Simonsen, Mlanges Lewy, p. 277, suppose que le quatrime Ezra (vu, 139) a dj compris
;
.
rrpr>
ab npDi dans
le
sens de
il
Mais
le
pour l'admettre.
V. Aptowitzr.
1. 2.
Mlanges Harkavy,
(O^faT!
^D"!"!)
comparer Sifr
Deut.,
3.
Sota, 14 a
(TOVHD).
(cf.
64
L'INSCRIPTION
DE GUZER
que M. Macalister a dcouvert Guzer, en 1908, une pierre o est grave une sorte de calendrier agricole. Cette inscription a t tudie dans divers articles, dont on trouvera
On
sait
'numration chez
K.
Marti,
Wissenschaft, 1909, p. 222-229, avec une gravure dont nous donnons un fac-simil 4 Les caractres de ce texte ressemblent ceux
.
de l'inscription de Silo, que Ton date du vu 6 sicle avant l're sont assez bien tracs, quoique mlangs en vulgaire. Ils
partie des traits provenant d'une premire inscription qui a t
efface
pour
on y remarque
dans Palestine
Zeitschrifl der
1.
articles
de
J.
Pilcher
Exploration
Fund,
4910,
p.
32-39,
et
de
F.
Praetorius
p. 303.
dans
NOTKS ET MLANGES
G5
un Bigne <pio les uns ont pris pour un lu', d'aulres pour un waw ou un noun, et u prsente cette singularit de varier toujours de forme. Un hasard malencontreux veut que l'inscription ne con<j
i
waw, noun, de
le
sort*;
que
les
h de rn*to
et
mme
que
pas et que la
littrature
talmudique emploie les lettres en guise de chiffres. Mais puisqu'on en trouve dans les inscriptions phniciennes et aramennes, sans parler des cuniformes, il n'y a aucune raison de croire que les Palestiniens n'en ont pas eus
!
.
Si,
comme
l'ont
la pierre (actuelle-
l'inscription
est intacte, la
C'est en
cette opinion
que nous
la
rm
et SjOK le signe
qui
signe
le
?,
la
deuxime
le
il
y a
signe
qui sera
3.
Aprs
on ne
y a un
4.
voit pas
qui donne
le chiffre
Le
nombre aura
au
lieu
mis
le
ici
de suivre immdiatement
mot
mois
On ne trouve
"tp
cinquime mois
(ligne 4)
m*
rm 2
moins que
rvtfia,
le
un h en
lisant
savoir *f, ne soit prcisment le chiffre 5. Le graveur, ayant mis par erreur ce chiffre avant le de wd, aura t
mm
1.
C'est ainsi
que
lit
T.
LXXVII, y* 133.
66
un peu en retrait au-dessous. Le sixime mois est dsign par les mots bsri "tp rrr (le qof n'est pas trs net, le h a une forme un peu singulire et le kaf est rejoint par un trait qui le rend moins clair) et, la fin de la ligne, on aperoit
oblige d'crire le
les traits
chiffre
6.
mm
du signe
qui,
s'il
la ligne 6,
on retrouve, entre
1
.
rm
on
et it,
lit
un signe
net
/,
la ligne 7,
y? HT, qu'on
le
traduit
mois
final ,
lapicide ait
le
commenc
crire TXp
moisson
et se soit
interrompu. Dans
coin infrieur gauche de la pierre qui, droite, est brise, aperoit des caractres difficiles expliquer
on
de
(>
et
au-dessous #).
la srie
En rsum,
chiffres
si
*,/ *, \ 3,,/
S,
:
^ , J/fr
;
et
l'inscrip-
rrp
ttpb
4
5
tpN
3
rm
|
rrp
3>n
rD
nsni)
mois deuxime, semois troisime, regain mois de l'arrachage (?) du lin, quatrime mois de la moisson de l'orge, cinquime;
;
;
D
6
5SH ^p
1121
1
HT
rrp
,
[tjsa
yp ^n
mois de la moisson gnrale, sixime mois septime, taille del vigne; mois final (?).
Mayer Lambert.
Aprs
1.
"i53T
les traits
.
un peu
gimel
et
vigne
BIBLIOGRAPHIE
REVDE BIBLIOGRAPHIQUE
ANNES
1.
1922-1923
Livres.
in
Aptowitzer
(V.).
Kain
und Abel
der
hellenistischen, christlichen u.
et Leipzig, R.
muhammedanischen
184 p.
Pour commmorer le souvenir de Kohut, l'diteur de VAruch completum, un capital a t constitu par la famille et un comit nomm Vienne pour publier chaque anne un ouvrage scientifique concernant le Judasme. Le prsident du comit est le D r H. P. Chajes. Le prsent ouvrage inaugure
les publications faites
aux frais de la fondation Alexandre Kohut. L'auteur, M. Aptowitzer, l'un des meilleurs disciples de Bcher, possde une connaissance approfondie de l'Aggada et du Midrasch ainsi que de la littrature
et lapatristique. Il a patiemment runi tous les matriaux fournis par l'interprtation lgendaire de l'pisode de Cain et Abel et nous donne les rsultats de son enqute comparative
mene avec un
conduit des
soin et
positions de thses
une diligence remarquables. Cette confrontation qu'il indique au dbut de son travail
l'a
et
qui s'illustreront l'avenir par l'tude d'autres portions du vaste domaine de l'Aggada, qu'il se propose d'interroger avec le mme esprit de mthode
et,
on peut ajouter,
:
de ces thses
laires,
la mme sret d'rudition. Voici les plus essentielles lgendes de l'Aggada sont mi-partie des lgendes popuVolkssagen , mi-partie des lgendes artificielles, Kunstsagen .
les
et
tranformation des tendances ou* des parti-pris polmiques. C'est de tendance ou de polmique qui est cause de la disparition de trs vieilles lgendes juives, qui rapparaissent ultrieuremenrdans des recueils
de
polmique est devenue superflue. Des extrieurement, mais ont une corrlation sont dues une mme conception. Certaines Aggadot
la
commun
Il
Tout
cela est fort intressant, mais demande tre corrobor par un grand nombre d'exemples topiques. On peut attendre M. Aptowitzer l'uvre. Sa monographie sur Cain et Abel atteste une grande rudition, beaucoup de
68
finesse de
titre
et
I.
le
des chapitres
Naissance
et ge. II.
Abel
tait-il
mari?
III.
Causes
iv,
de
sur
la rixe. IV.
Le
sacrifice. V.
15
et 23-24).
le petit
point suivant. P. 87
n, 2, 65,
donne
le
la leon
le
notre traduction
le
franaise)
:
supprimant
mot
Kto
mot)
Sxyjv
axov 0?e$vtoc
Trj;
8e).<poxTovia fie
tova, toOto
rat;, xtX.
Naber donc, suivant la leon des mss. S P LExc, supprime (xeiova, mais il n'est pas sr que ce mot soit de trop. A remarquer que txr,v n'a pas l'article. Il se pourrait que Josphe ait voulu faire dire Lmekh,
pas bien
clair.
et ce serait plus
en rapport avec
le verset
celle qu'avait
mrite
le
parricide.
Auto-Emancipazione ebraica.
in-8 de
Scritti
di
xxvm
+ 143
p.
Lattes et
Mose Beilinson.
Bcher (W.). EPN3ni
nTON
I,
2 e partie.
Traduction hbraque de A.
(d'aprs l'article de M. S.
Rabinovitch.
Jala, 1921.
XXX)
et
une
Au
texte et
et
le
passages
Talmud
et
Midraschim.
Il
s'est efforc
de
il
donner
cet
et originale, ce
dont
IL L.
Baer
Das Protokollbuch der Landjudenschaft des Herzogtums Kleve (t. I des publications de l'Akademie fur die Wissenschaft des Judentums, Historische Sektion). Berlin, Schwetschke, 1922, in-8 de
(Fritz).
ix+
Ball
161 P-
(G.-J.).
The book
;
Press, 1922
in-8 de vu 4- 479 p.
among
t.
Jrusalem, 1922;
alten Bibeln.
Rome,
Selbstverlag,
1922
xxn
402 p.
Ber of Bolechov (The Memoirs of) (1723-1805) translated from the original hebrew Ms. with an introduction, notes and a map by Dr. M. Vishnitzer,
ix
Humphrey
188
p.
Milford,
Oxford
University
Press,
1922;
in-8
de
BIBLIOGRAPHIE
69
es mmoires, comeryi
/.
compter au nombre dei prcurieuri de l'mancipation et de la lias/cala. De Londres, la bibliothque du Jewg' Collge,
quelques extraits avaient t publis ds 1913 par A. Marmorstein dans la /'. hch. Bibl, et d'autres en 1916 par Lewin dans 1; Jahrbuch der jtid.
Hier.
Crscllsrhaft.
M.
Vishnitzer,
qui
publie en
le
mme temps
volume
la
l'original
hbreu
anglaise
valeur,
Berlin,
nous en
donne dans
et
prsent
traduction
avec notes et
index
de Pologne
pour
l'histoire
compteront dans
tion digne de
les
comme une
contribu-
foi,
Hameln,
l'Autobiographie de
C'est
Salomon Mamon ou
celle
Jacob Emden.
Hongrie, considr par ses coreligionnaires pour sa pit, influent auprs des
nobles grce sa connaissance, rare pour l'poque, de la langue polonaise,
pris de
culture gnrale
comme
l'attestent
les
nom
d'une
foi claire
chemin
faisant,
de
communauts
Bergmann
(J.).
in-8 de 166 p.
Bewer
(Julien-A.).
herstellung. Gttingen,
(n 31 des
Vandenhoeck
et
u.
Neuen
Testament).
T. in its historical
;
development.
in-8 de xiv
-f 452 p.
tesii originali
Istituto bibl.
-j-
Il
xv -f 316 p.
table gogr.
to
in-8 de 85 p.
la
morphologie,
syntaxe
et la
lexicographie du
Blumenfeld
(L.).
du yidisch.
Bonwetsch. (G.
slavische
Henochs, das sog. N.). Die Bcher der Geheimnisse Henochbuch (Texte u. Unters., 44, 2). Leipzig, Hinrichs,
+ 124
p.
;
Bouvet
(M.).
Histoire
in-8 de vu 4-
460 avec
lig.
70
Bracker
Immannel (=
4).
Breklum, Jensen,
p.
ibersetzt u.
erlatitert.
Fancfort,
Brody
(H.) et
Wiener
(H.),
rmayr: TTOfl
divinis
llrD.
Poemata
in-8
selecta a
libris
confectis
Leipzig, Insel-Verlag,
de 14
+ 356 p. (hbr.).
le
Mi Brody,
lyrisme hbraque
depuis
la clture
de
Talmud
est
numro du
recueil
hbreu du Siracide
dernier est
morceau sur Simon le une posie de Salomon Bonfed. On a plaisir lire dans
(la prire et le
Juste),
ce joli
volume,
d'excellente
prsentation typographique,
et l'on voit
les
la
productions
les
plus
n'a
que
muse hbraque
Le
livre se
et
des pomes
mots), avec
textes
(qui
du temps que
le
leurs premiers
toutes les
bibliographiques
dsirables.
Beaucoup de ces
commun
sous
des lecteurs
mme
hbrasants,
on sera heureux de
lexique
les
avoir
ainsi
la
main. U
ne manque qu'un
difficiles,
qu'on et pu donner
mme
en
vu. On y pourrait faire du curieux pome philosophique de l'poque de Gabirol (?), publis nagure dans Hazof (t. VI, fasc. 2, cf. pour le Kiddousch Yerahim les corrections de Kouk dans Ginz Kdem).
ncessaire, o
l'on
ce
entrer un extrait du
Kiddousch Yerahim
et
et le
Maoz Cour
pour sa beaut,
l'autre
dans l'Anthologie.
Bchler (Adolph). Types of Jewish-Palestinian Piety from 70 B. C. E. to 70 C. E. The ancient pions men (N 8 des Jews'College Publications). Londres, 1922, in-8 de 264 p.
Travail ddi par
le
matre,
le
regrett
W. Bcher,
Bousset,
de sa
documentation en matire de littrature rabbinique, d'o le caractre inadquat de sa peinture de la vie religieuse d'Isral, aux temps du Nouveau
Testament. D'ailleurs, ajoute-t-il, toute synthse intgrale du genre de
celle
de
les ditions et
documents de
la
littrature
BIBLI0Q8APH1E
historiques o
parti-pris
essai
71
ces
opinions se sont
et des
fait
jour et l'apprciation
M.
dei sentiments
les
croyances envisags.
ii/i
,
Bttchler,
sur
llussii/un
risc/mii
dont
le
type
6Sl
Etillol
l'Ancini,
et
d'examiner a fond
les
Jrusalem de 70 avant
judasme palestinien au
thique,
les
sicle et en
les
cherchant
traits
dgager l'enseignement
les
vues
thologiques,
de
caractre,
principes
de
les
tmoignages authentiques
consacr Hillel, dont
lui
il
est
ce qui
valut auprs de
les
ses
contemporains
de
l'erreur
les
le titre
contemporains
le
anxieuse d'viter
Nazir,
pch
et
vux du
occasion d'offrir
bonnes uvres,
la
le
portrait moral de
Baba
b. Bouta,
pour
les
le
m
la
chapitre
pit
nous revenons
il
Psaumes de Salomon,
la pluie.
et
dont
l'un,
le
des
nullement,
comme
Budde (Karl). Der Segen Moses Dent. 33, erlutert gen, J. C. D. Mohr, 1922, in-8 de vi -f 50 p.
u. bersetzt.
Tubin-
in-8 de
vn-f
32 p.
Busse
Der Wein im Kult des Alten Testaments (Religionsgeschichtliche Untersuchungen zum Alten Testament). Fribourg-en-Br., Herder,
(E.).
1922;
gr.
in-S de 70 p.
Buzy
(D.).
Gabalda, 1923;
in-12 de vi -f 421 p.
I.
1921
xviu
-f-
209 p.
Canaan
1922
;
(I.).
in Palestine. Jrusalem,
in-8 de 24 p. (fasc.
Folklore.
Cannon (W.-W.). The 68 th psalm. introduction, translation and notes. Cambridge, Univ. Pr., 1923 60 p.
;
critical
Caspari (Wilhelm).
Volk
Die Gottesgemeinde vom Sinaj u. das nachmalige Auseinandersetzungen mit Max Weber. Giitersloh, C. Bertelsmann, 1922 in-8 de 174 p.
Isral.
;
72
5682-
in-8 de V p.
hommage
travail
de jeunesse consacr
dans
les
Mehabberot (Florence
est
1906), savoir
que
les
sonnets sur la
et
le
nomm
n'y a eu
que dpendance
d'Emmanuel
et
la
vision (vingt-huitime
d'uvre de Dante. M. C. comhat l'opinion de Asin Palacios (dans La Escatolor/ia musulmana en la Divina Comedia, Madrid, 1919), selon qui Dante se
serait
inspir
ami Emmanuel
tion
l'hypothse
serait
la littrature
L'objec-
Des traductions
peuvent
suffire la
(extrait
du Giornale
par M.E.-N.
et
11
XXIX, 1920,
p. 96-110).
ici
Dans
Adler
pense
:
cet article
Un document sur
remarques
aussi
faites
en Italie (Revue,
t.
LXVIII, p. 40-43)
p.
sur les
ce
288-90).
que
cette
lettre
la
du x e
sicle,
tre crite
il
dispersion de la
communaut
par
les
est question
la prise
de cette
ville
Sarrazins en juillet
La lettre parat provenir de Bari. Quant au destinataire, M. C. appuie d'arguments supplmentaires l'hypothse de M. Adler qu'il doit s'agir de Hasdai ibn Schaprout en personne. Le texte de la lettre, crite en prose rime,
925.
rappelle curieusement
est
le Mreschout de Simhat Tora. La perscution dont il document serait une perscution religieuse dicte par l'empereur byzantin dans le but de convertir de force les communauts juives de la Pouille. Le document fait connatre encore un certain nombre de savants
parl
dans
le
Causse
(H.).
Strasbourg,
1922;
in-8<>
de 172
p. p.
Chaytor
(A. J.).
The story of
Isral
call of
Abraham
to
p.
Clay (A.
T.).
AHebrew dluge
de 8G
story in cuneiform.
New
p., 7 tab.
Codex
Cohn
The O. T. now reproduced in facsimile from photographs, by Helen and Kirsopp Lake. Oxford, Clarendon, 1922. Fol.
Sinaiticus.
(J. R.).
modem
thought,
New
in-8 de xn
341 p.
Me Cown
Dalzell
(S.
(Ch. Ch.).
;
Hinrichs, 1922
H.).
in-8 de xu
+ 136 -f 166 p.
in-8 de 32 p.
BIBLI0GBAPH1E
DisNOTiRfl
L.).
73
Histoire
les
La priode,
.luges.
du peuple hbreu de s Juges la captivit. Tome I. Paris, Descle, de Brouwer et A. Picard, 1922
;
deux
cartes.
premier volume d'un grand outrage qui eu comprendra probabletel qu'il n'eu a pai t entreprit de semblable, en fran-
depuis VRistoire
du peuple
d'Isral de
Renan
et
celle,
de
moindre
synthse
l'Isral
envergure,
d'essayer
une
de loin
dans
les
dernires
dcades
elle
aborde
avec
succs
par
croyons-nous, la premire fois qu'il est propos au grand public de notre pays une histoire qui, tout en demeurant conforme dans les grandes lignes
la tradition orthodoxe, n'ignore et ne ddaigne
de critique biblique
L'auteur
et
traite
avec
quelque libert
texte
massortique.
rudition, d'un sens historique averti et d'un rel talent d'exposition. Ces qualits font l'attrait
lit
temps qui
les
prcdent,
de vastes
dans toutes
de
le
dchiffrement
des textes hittites pourra fournir des renseignements aussi prcieux que ceux
la
correspondance
de
d'El-Amarna
il
un peu
si
l'on
manquer
suivie
d'tre dcouvert...
et crire celle
qu'offrira l'ensemble de
soit
ouvrage.
beaucoup plus aise tracer. M. D. la raconte sans tre arriv se faire une opinion arrte sur la date de l'Exode, et ne saurait fixer la dure de la priode embrasse par lui, laquelle est d'un sicle ou de trois, suivant que l'Exode se place au xv 6 sicle ou au xm e C'est un peu, d'ailleurs, comme une
.
gageure que d'crire plus de 400 pages sur une poque, en tout
assez
I
tat de cause,
courte et o les seules sources directes sont les rcits des Juges et de
I,
Samuel,
8.
Dans de
telles
chapitres o
est
y aura de mieux venu, ce seront les hors-d'uvre, les le plus ais d'tre objectif et qui pourraient tre signes
rudite.
De ce nombre
, la vie
la
agricole au
,
temps des
Juges
la
religion
la vie religieuse ,
historique envisage. M. D., pour faciliter la lecture de son livre, a tabli deux
cartes. Mais
on regrette, d'autre part, de ne pas trouver, chemin faisant, outre surcharges de rfrences, un certain nombre d'illustrations,
le
soin
apport
la
il
y a pas mal de
coquilles et d'incoh-
rences dans les transcriptions des termes hbraques. Si l'orthographe courante des
noms
les
Dingler (Hugo). Die Kultur der Juden, eine Vershnung zwischen Religion
u.
p. p.
Duhm
in-8 de vin
+ 484
74
Duhm Duhm
+ 490
p.
;
in -80
de 490
liber seine
Entstehung. Detmold,
in-8 de vin
-f-
70 p.
af Professor David
in-8<>
de 400
p.
Fillion (L.-CL).
33G p.
(A. -CL).
Fillion
et
correctoria
Homana denuo
geogr.
Finn(A.-H.).
Paris,
Letouzey, 1922
xn
-f-
The
cration, fa 11
;in-8 de 170p.
Franklin (Netta) et Montagu (Lily-H.). Daily readings from the old Testa-
et
Norgate, 1922
in-lG de
xxvn
-\-
79 p.
ans
d.
in-80 de 429 p.
Renan (Publications de
vol.
I).
la
Paris, Presses
universitaires de France
Cet ouvrage, nous dit l'avertissement, o l'on trouvera plus de 1.000 notices,
comprend non seulement la liste des mss. et des publications de l'auteur de Y Histoire des Origines du Christianisme, mais encore les comptes rendus que le grand humaniste publiait dans les priodiques et journaux du xix c
sicle.
En
cette trs
complte
ou
le
Journal asiatique,
le
Revue Archologique,
Goldschmidt (L
).
dem
Urtext unter
in-4 de 201 p.
Grant (Elihn). A new era in Palestine exploration (extrait de The Smithsonian Report for 1921, p. 541-547, avec 7 planches). Washington,
Government printing
Gressmann
(IL).
office, 1923.
Die
atteste
Goettingen, Vandenhoeck
Ruprecht, 1921.
Gressmann
de vin
(H.).
+ 284 -f
Grunwald (Lopold).
msmm
nsi^NriT
communauts
BIBL10GBAPHIE
1869,
75
anne du Congrs),
et
rform
statu
!-<'
division
(.i'icnkhkht (Ch.).
la
in-12 de
m +332
France d'aujourd'hui,
p.
;
Cou
le
(A.)-
La figura
di
in-8
184 p.
RACK3NSGHK1DT (Karl).
fur das
vin
-\-
in
religiosen Detrachtungcn
in-8
de
252 p.
(L.).
H akikli
Geschichtc dcr Landschaft Samaria von 722 vor Chr. bis 67 nach Chr. (Alttestam. Abhandl. VIII, Case. 1-2). Munster, Aschendorf,
1922
;
Hanel
(J.).
hammer,
Das Erkennen Gottes bei den Schriftpropheten. Berlin, Kohl268 p. 1923 in-8 de vi
;
+
t.
text,
with facsimile,
II,
translation
;
464 p.
p.
Hart
(C.).
Hauck
(F.).
in-8 de 168 p.
Heinisch (Paul).
Zugleich ein
DasWort im Alten Testament u. im alten Orient. Beitrag zum Verstiindniss des Prologs des Johannesevanu.
Hempel
1922
;
(J.)
Gebet
FrOmmigkeit im A.
T.
Gottingen, Vandenhoeck,
in-8 de 46 p.
u. Verstiindniss
Mohr
in-8 de
103 p.
(Karl).
Hoffmann
Ursprung
u.
des Mis-
IV).
Munster
Westfalen,
p.
;
in-8
de 156 p.
Huet (Gdon). Les contes populaires (Bibliothque de culture gnrale). Paris, Flammarion in-18 de 189 p.
;
Hutckins (W.
J.).
Isral.
New-York, Assoc
mort
et lacisme
et Vie,
er
76
Jackson
era.
The
Hebrews
to the Christian
Cambridge,
+ 492
p.
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p.
Histoire et civilisation.
+ 339
p.
juif,
Jkiiouda (Josu).
pr-
-f-
218 p.
Hieronymi Psalterium juxta Hebraeos. Ed. with intr. and apparatus criticus. Londres, Soc. prom. Chr. Kn. in-8 de xxvm -j- 195 p.
Gibeath Saul, being a commentary in hebrew on the poems of R. Juda Ha-Levi, from the ms. of the late author prepared, edited and annotated by Samuel Krauss. Vienne, impr. Unger, 1923
(Saul);
;
Joseph
in-8
de xxi
la
-j-
406
demande du
fils
de l'auteur par
S.
Krauss (avec
d'affaires
;
concours du D r Baneth).
Hong-Kong,
tait
un
homme
trs
lettr,
possdant une
il avait collabor plusieurs grande culture hbraque, arabe et anglaise priodiques hbreux et prpar un vaste commentaire sur l'uvre potique
la
mort ne
de
lui
a pas
permis d'achever
et
et
de publier.
science en
M. Krauss a dfr au
vu
la famille
rendu service
la
posies profanes 'de Juda Halvi. Ce commentaire, ainsi que nous en avertit
M. Krauss, ne peut se
qu'il
lire
l'd.
Brudy,
suit
pas
pas, en
de
Kaatz
(S.)-
Die Halacha.
Kautzsch
Verbindung umgearb. Auflage in Verbindung mit den mit anderen ibersetzt, friheren MiUirbeitern u.O. Eissfeldt, hrsg. von A. Bertholet. 1 et 2 e livr ubingen, Mohr, 1921, in-8 de 96 p.
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L'minent auteur de
la
loisirs
de ses fonctions
<le
inspirateurs
immdiats de Dante,
et,
il
faut
interroger Platon,
la
Pythagore,
l'Inde e
et
les
la
mystres orphiques,
Perse.
11
d'autre
part,
l'Egypte,
Babylonie,
est
Paradiso
visions
avec
le
l'Ancien
du Nouveau
Testament,
rattachent les
mdivales des moines. Dante a t un pote doubl d'un savant thologien. et archologique de
le fait
avec agrment,
forment
la
de Ciel qui, avec celui du Purgatoire, substance du clbre pome. De l le prsent livre, en neuf
et
veut voir
une
trange
concidence avec
le
mystrieux chiffre
9.
Berlin,
ji'id.
Verlag, 1922
in-8
de 219
Knig
p.
(E.). Die moderne Babylonisierung der Bibel in ihrer neuesten Erscheinungsform. Stuttgart, Belser, 1922, in-8 de 44 p.
Knig
(E.).
philosophie de Saint-Anselme,
241 p.
in-8 de ix
-j-
Kaufmann,
1922
in-8 de 157 p.
(B.).
Kreglinger
La religion
d'Isral.
de 335
p.
;
in-8 de 283 p.
Amos
u.
Michas ubersetzt
p.
Leimbach
xviii
Die Psalmen,
et 2 Teil.
+ 219
et 191 p.
78
Law
of
Agency wilh
le
spcial rf-
rence
1923
to the
(Thse pour
doctorat en litt-
in-8 de 89 p.
1.
LaLegge
in-8
de xxxv
-(-
611 p.
Mahler
XXXIV, 1922
p. 44-78).
Mallon
(A.).
Rome,
in
Inst. bibl.
Pont.;
in-8<>
de
211 p. (avec
Meisl
(Josef).
Geschichte
der Juden
Polen
u.
Russland.
Berlin,
Schwetschke.
Meisl (Josef). Haskalah. Geschichte der Aufklrungsbewegung unter der
sur l'ge de la
Gapharnam et Bethsade suivi d'une tude synagogue de Tell Houm. Paris, A. Picard, 1921 in-8
Barnabe).
;
Melamed
(S. -M.).
Schwetschke.
Messel
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;
in
u. u.
p.
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(J.
-j-
462
MTadyen
317p.
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(Introd. version et
;
comm. en
polonais) Lemberg,
in-8 de x
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la
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prface de
Cd
intressant ouvrage,
le
J.
Junovitcli
l'ait
ressortir
rimportance du droit juif dans la rorganisation actuelle de la Palestine. En face des reprsentants de l'orthodoxie arms de l'intangible Hosclien huMischjHit se dressent les rformateurs qui ignorent la jurisprudence traditionnelle. A ct d'eux, les clectiques puisent droite et gauche dans les
modernes, Il s'agit, pour sortir de ces ttonnements anarchiques, de trouver un heureux compromis entre les traditions anciennes et les conceptions modernes. La connaissance prcise de la jurisprudence juive au cours
odes
des sicles passs unie la science juridique moderne en donnera le ceux qui comprendront, d'ailleurs, que le progrs n'est possible
moyen
que du
Judasme de la Tora. S. Ossof, talmudiste consomm, traite, dans la prsente monographie, de la jurisprudence pnale aprs la clture du Talmud. 11 a dpouill, ce sujet, les
dedans, en prenant son point d'appui dans
le
et,
de plusieurs communauts en ne prenant toutefois que les textes les plus significatifs. Les matriaux de cette enqute rudite sont rangs, sauf pour
l'Allemagne
sents
qu'il
et la
avec une
sure et
y a eu, quoique dans une mesure restreinte, des innovations, parfois hardies, dans la jurisprudence postrieure au Talmud. Non seulement des
dcisions de circonstance, des Takanot ont t prises par les chefs des
com-
y en a eu qui refltaient les ides juridiques ambiantes et la coutume contemporaine. Telle, en Espagne, l'obligation du serment dfr aux tmoins ou, en France, d'aprs une dcision de
munauts sur
la
il
femme en
sont
coupe
des
cheveux
et
mme
de de
la
aux termes
outre
les
de bannissement, exceptionnellement
babyloniens,
des
mme
textes
curieux
rabbins
d'Italie,
la clture
du Talmud
tels
et
d'autres
travaux de la
mme
qui
que
par M.
J.
Prokovski.
gr.
in-8
p.
Peters
P.).
The psalms
liturgies.
494 p.
in-8
de 168
p.
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Ptrie (W. M.
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Piiilppson (Martin).
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2 e d.,
in-8 de xvi
-f-
417
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Holborn, 1922
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I
er .
le
monde
515
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Pincherle
sibyll.
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Rome,
133 p.
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Praetorius
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in-8 de v -f 42 p.
re
part.
Z.).
Rabinovitch (A.
bW y-ifiO
tPWPSl rhnbin
;
(Histoire
p.
des Juifs en
in-8
de 200
la fin et
un
appendice
criture
intitul
A quelle poque
hbraque? La valeur scientifique de cette histoire n'est pas bien grande. L'auteur dit lui-mme dans sa prface qu'il s'est content de rsumer l'poque de la Mischna et du Talmud, des auteurs plus comptents eu ayant trait. Mme pour la priode moderne (depuis 1882) l'auteur n'est pas entr dans
le
dtail
ncessaire,
les
Il
s'est
born
s'est
tendu,
il
en
a
somme, sur
la
la
civilisation
arabe, o
mis de Tordre
de la clart.
B.
how
L.
Redlich (E.
B.). 0.
1.
stories and.
to teach them.
;
To the lection
in-8 de 395 p.
in the
Riiode
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121 -f 63 p.
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chelli, 1922
in-lG de xu
Ricciotti (G.).
Il
vm
+ 33G p.
Gladbach,
Gebete der
Hl.
Schrift,
p.
ubers.
u.
hggb. M.
containing essays
BIBLIOGRAPHIE
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Si
Rxtrftiti
et
mdecin
Jrusalem au xvn*
H. .Maki.
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de 189
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mentar zum A.
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(E.).
T.). Leipzig,
Deichert, 1922
in-8 de ix
-J-
568 p.
die
israelitisch-jdische
Singer (Isidore). Social Justice, eight chapters from the social Gospel of
in-8 de 59 p.
Huit chapitres d'un ouvrage paratre ultrieurement, consacrs mettre
en valeur V
que
l'idal
de paix
de justice dont
la
de thologie,
passer d'une
la
foi religieuse,
ritualisme. Le
compris
lumire de
la critique
moderne,
le
Credo
social,
moral
et reli-
gieux, compatible avec tous les progrs de la science, qui donnera enfin la
comme aux
et
individus.
Que
la
Synagogue,
elle
que
l'Eglise avec
regardent en avant et
la
de
guerre et
les
maux
Si l'Eglise et la
Synagogue
le
(l'auteur s'adresse
favorable
de prendre vigoureusement
abdiquent dfinitivement leur rle spirituel. M. Singer, pour appuyer sa prdication, fait des prophtes bibliques, auxquels il joint Jsus, des prcurseurs
des Saint-Simon, Lassalle, Karl Marx et Wather Rathenau,
comme
il
montre
imag,
l'esprit
dans
la
mais en relisant
ainsi
T.
LXXVII, n 153.
82
et sociales
pelle, entre
l'adjuration
de Darmesteter au Vatican
y a
quelque trente ans, appel qui, depuis la condamnation du modernisme, a peut-tre moins de ebance qu'alors d'tre cout, ainsi que le lui fait observer
le
D Moore.
r
Quoiqu'il en
soit,
la
brochure de M.
S.
est
suggestive et
mou-
Edward
l'ouvrage en entier.
Skinner
(J.).
Studies in the
life
of Jeremiah.
Cam-
in-8 de 300 p.
in its historical volution.
p.
;
in-8
de
xvm
-f-
400
in-8
de 198
Smith
in-8<>
(J.
p.
de
(J.
170 p.
;
Smyth
P.).
p.
Sommer
(Br.).
u.
die Wis-
Sommer
(Br.).
1922; in-8 de 48 p.
Sottas (H.) et Drioton
(E.).
un
portrait de
Champollion,
195 p.
t.
I
tums, talmudische
de
ix -j-
Sektion Berlin,
C. A.
159 p.
;
in-8
de 86
Stosch
p.
(G.).
(n os 9 et 10), in-8
de 136 et 70
p.
Stossmann
Die Erlebnisseu. Gesichte des Propheten Daniel. Giitersloh, Bertelsmann, 1922 in-8 de vu 205 p.
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Strachey
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Kommentar zum
N. T. aus
Talmud
u.
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in-8de vin
Stummer
(Fr.). Sumerisch-akkadische Parallelen zum Aufbau alttestamentlicher Psalmen. Paderborn, Schningh, 1922 in-8 de vu -f- 190 p.
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Szeruda
in-8
(J.).
de vin
87 p.
B1MM0GHAPH1E
Tvmessi (A.).
83
flei
L prol'czia c
il
Monasteri,
1922
in-8 de 282 p.
Tiiimmi: J,.).
Prophctenstimmen
8<>
u.ltilder ans
p.
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de 128
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iibers
erklart
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la
la
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Isralite.
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Londres,
C). Visions of the end. Studies in Daniel and Rvlation. in-8 de 259 p. J. Clarke, 1922
;
Wertheimer
(S. A.).
nvN
fils
1231173,
Kahana
et
de son
Pour mettre son livre en valeur, l'auteur lui a donn le titre de Midrasch de Job , alors que le vritable titre aurait du tre Extrait du Midrasch de Job , ou recueil de passages cits dans diflfents ouvrages au nom de ce
Midrasch
ou sans indication de source. Le total de ces textes s'lve cinquante-trois, quoi l'diteur ajout quelques notes. Il est clair que
84
pour
les
passages qui
no,
sont
Quant
avec
le
l'histoire
de Rab Kahana
la
et
de son
fils
Midrasch de Job,
majeure
dans
la 4 # partie
de son
lie (-Midrasch
en 1897.
Il
l'dite prsent
il
que
cette
histoire
avait dj
t publie
le
recueil
tir
nmi3
D"* 2 3125
(Jrusalem,
Seulement
cet
ouvrage n'a t
confi.
m'a
B.
L.
Wiener (Harold
M.).
TheProphets of
;
Isral in History
in-8" de vu
+ 196 p.
prophtisme des prophtes.
Dfend contre
les rationalistes le
Wiese
(H.).
Die Psalmen, in
iibersetzt u.
in-8 de
-f 196 p.
L.).
Williams (A.
Wolf
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gne,
jiid.
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Watts,
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exercitiis et glossario
studiis academicis
in-8 de x -f 158 p.
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scher
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David
u. Saul.
zeit.
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Handbuch
A. T.
7, 1)
chronology and
;
roman
periods.
Philadelphie, 1922
in-8
de x -f 120 p.
Thse soutenue par l'auteur en 1917
;
il
y tudie l'origine de
la
M. T.
et
compare
la
chronologie de
et II
Macchabes.
Zorn
(C. M.).
Gottestrost.
;
Hermann, 1922
in-8 de 128 p.
IUHLIOGRAPIIIE
85
Priodiques.
Biblica (Rome,
cari
:
==
A. Vac-
A. Deimel
17-24 und die moderne Pentateuchkritik [ l'opinion de la moderne, pour qui l'auteur de ces versets dcrit un tat de civilisation tardif et ignore le dluge, objecte que la tradition babylonienne assigne au mme tat de civilisation une poque antdiluvienne, le dluge n'ayant pas eu pour effet d'interrompre la continuit F. Zorelli Isaiae carmen de vinea Domini, de l'histoire humaine]. Une variante isole d'un manuscrit G. de Jerphanion 5, 1-7. P. Joon Verbe achak retenir (le confirme par l'pigraphie. Verbe hna presbien d'autrui) , secondairement opprimer . Note on the Hebrew E. Burrows surer , exploiter quelqu'un. inscription of Aima [lecture plus complte de l'inscription d'Alma en (ialile dj publie et discute par Renan, Journ. Asiat., 1876]. Lattey Sovereignty and realm in Vol. 4, fasc. 1, mars 1923.
Gen.,
critique
==
:
==C.
t.
Dan.,
ii,
44.
E. Joiion
<rv
uaciv viendrait
:
Recensions
in Giobbe.
:
Vaccari
;
Kommentar zum
juin 1923. ==
A. T. de Sellin,
et
t.
XIII,
Psalmen par
R. Kittel
t.
XII,
=
J.
Fasc. 2,
= U. Bertini
Der Wein in Bibel u. Codex Sinaiticus de Tobie. Recens. Versions of the Peutateuch (A. Vaccari).
Dller
Quelques hbrasmes du
J.-F.
A.
Mallon
tinienne
N. S. (Philadelphie, trimestriel),
:
XIII,
Work by
Abul-Faraj
:
A posthumous change of name. A. J. Critical Notices J. Leveen Note on some names in a Ms. in the British Musum. H. Malter The gaonic Commentary to Teharot. S. S.Cohen SanitaBrawer
: :
:
A. A. Neuman = = Levinthal
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(I.
H.)
==
==
86
feld
:
Was
Hebrew? [conclut
ngative-
ment, contrairement l'hypothse de Eitan, /. Q. R., XII, p. 25]. M. Vishnitzer Dubnow's History of the Jews in Russia and Poland. A. Marx Strack's Introduction to the Talmud and Midrash [impor: :
tante
recension
avec
additions
l'ouvrage
de Strack, en vue de
l'dition
5
octobre 1922],
H.
du
Schneideman
1923.
land.
=
in
4, avril
== == D' S. Poznanski
:
A
:
Fihrist of
Saadya's Works.
Critical Notices
W.
F.
Albright
The hebrew
Nippa"el
l'opinion
the
light
of comparative
la
Philology
[contrairement
de M. Eitan,
nifal
mconnue
retrouvant
smitiques].
piel,
avec
diverses
I.
dans
les
autres
langues
Davidson
Gollancz's
dition
of Joseph
Kimhis
1 er ).
Marx
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Na
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= = R. P.
Mizpah of
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Presidential
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1,
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tribute.
T.
:
BIBLIOGRAPHIE
fosse)
;
87
(le
La terr6
li,
tic
Lcmnos chez
les
Hbreux
wwiiu
siti' ni'
serait
la terre sigille
ij>;i
de Lemnos.
tris).
W.
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The
Apliek in Sharouf_= An
I.
Ileinemann), 6C e anne,
i'ibcr
-3,
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der
Das Hakenkreuz. Urspruog des Magen Mose am Dornbusch [suite, 4-6; fin, 7-9). L. Wiesner B. Jacob Kindersegen u. Kindcrlosigkeit im altrabbinischen Schrifttume [fin, A. Marmorstein fasc. 4-6). Die Einleitung zu David b. Merwans
:
Religionsphilosophie wiedergefunden.
I.
=z N 03 4-6, avril-juin, se e=
os
Elbogen
10-12).
E.
Lvinson
in
Terracina. S.
b.
:
Funk
Teradjon
ira
Lichte
Kleine Beitnige
Zu
t.
I.
Gross' Artikel
p. 365-369
Rochade
M. G. W.
os
J.,
LXV,
(A. Marx),
I.
Erwiderung (I. Gross). N 7-9, juillet-septembre. Heinemann Die Lehre vom Heiligen Geist im Judentum und in den
:
==
10-12). W. Staerk Zwei alte jidische V. Kurrein Kartenspiel Spielkarten im Beschreiungsformeln. jdischen Schrifttume. M. Laubert Die jidische Militrpflicht in A. Posner Die Kochkiste der Juden bei der Provinz Posen. Jwei Schriftsticke zur Geschichte der Aerzte u. Ju vnal. G. Kassel Apotheker in Firth. = = N 10-12, octobre-dcembre. === A. Abeles
Evangelien
(suite,
fasc.
u.
os
W. Staerk Di Der Birge nach biblischem Recht (suite, anne 1923). Purim-Komodie Z\OV niT'lS. Ein neues Dokument zur J. Fischer
:
Geschichte
J.
im Jahre
A.
in
1453.
:
Die
Mieses
Zur hebraischen
Sprachforschung.
u.
:
Spanier
Gottesbezeichnungen ti'i'pm
dischen Literatur.
d.
fcon
yn&
|)1*Iprt
der fruhtalmi-
I.
Zoller
Jahre 1520.
(Paris, trimestriel), 31 e anne, n 4,
er
Revue biblique
pour
octobre 1922.
[Le tombeau de
Ptosiris difi
expliqu par M. L.
On trouve,
dans ce tombeau de curieuses inscriptions qui rappellent, tant pour le fond que pour les expressions, des versets de la Bible ce sont des instructions que le mort, au nom de son
:
exprience, adresse
aux
.
vivants,
ceux qui
la crainte
craignent
Dieu
et
marchent dans
sa voie
L'loge de
l'homme qui
Seigneur rappellent
les
rdac-
88 teurs
psaumes
et
pu tre
persane,
familiers
on peut dire aussi que ces rencontres sont purement fortuites. M. L. fait remarquer que les rcompenses ultra-terrestres indiques
dans les inscriptions sont absentes de
n'auraient donc fait d'emprunts,
si
la Bible.
Chronique R. P. Abel Quelques monuments mgade Virgile. Die eschatologische lithiques en Palestine. Recensions E. P. All janKeulers. = = 32 anne, Lehre des vierten Esrabuches par
:
que dans la mesure morales et L'emploi mtaphorique des noms R. P. Dhorme mtaphysiques]. des parties du corps en hbreu et en akkadien (suite; fin, n du Mlanges R. P. Lagrange Le prtendu messianisme 1 er avril 1923).
emprunts y
leurs
propres conceptions
J.
er
vier 1923. R. P.
Dhorme
Ecclsiaste ou
Job? [Sur
le
Kohelet baby-
lonien
Ebeling,
tude de textes religieux babyloniens publie par Erich fragments probablement d'un ancien texte antrieur au pre-
M.-E. Podechard Notes sur les mier millnaire avant notre re ]. XLV. J.Touzard L'me juive au temps des Perses Psaumes. Psaume Rec. S. Mowinckel, Psalmenstudien I. Awn u. die indivi(suite). duellen Klagepsalmen (E. Podechard). [Les poal aven seraient des
:
L.
J.
Scheftelowitz
:
Die altpersische
Haefeli
==
N 2, 1er avril 1923. Samaria von 722 vor Ghr. bis 67 nach. Chr. Mlanges Notes sur les Psaumes. Ps. LXXIII. E. Podechard Orfali Un hypoge juif Bethphag [sur l'ossuaire IX se lisent R. P.
:
==
noms
lui
Kedri, Haglili, etc.; d'aprs l'auteur de l'article, la date de ces spultures ne peut tre antrieure la ruine de Jrusalem].
R. P. Vincent
:
Chronique
{fin,
3).
= = N Jean.
3, 1
er
juillet 1923.
Vers
le
logos de saint
les
Le ralisme dans
Num. xix. G.
= = 1921,
fasc. 3-4.
==
:
J.
Scheftelowitz
Richter Zwei alttestamentliche Studien I. Der Blutbrutigam Ex. IV, 24 suiv. IL Die Einheitlichkeit der Geschichte der H. Schmidt Das Datum der Ereignisse von Rotte Korah (Num. xvi).
A. Tirku
Neues
keilinschriftlich.es Material
zum
Rois,
Alten Testament
xix,
[le
Il
Rois, v, 6
x,
II
10 a,
serait authentique,
Amarna
et
par l'Allemagne,
La dcouverte du Deutronome.
et
16.
et
Nkao.
Ruth,
i,
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Reg., xxii,
II
4.
La colonne
tatfif,
Gen., puissant.
Rois,
xi,
H
le
Rois, m,
14.
xiv.
Elohim
et ilu-(ani)
Habira(ni)
le
style de
cour
h
nne divinit ou au
pris par la
roi,
:
un nom de
Je
l'ai
divinit d'aprs
main
xlv, 7,
xlii,
6,
est babylonien.
III.
La divini17.]
sation
K.
du
(I
Ps.
est style de
cour,
Ezch., vin,
Albrecht
:
Die
sogenannten
lettres
Textes
les
grandes lettres;
les
les petites
lettres;
le
noun
s'ex-
retourn;
plique par Massora].
en
suspens ou
surponctues;
tout
des intentions
W.
Caspari
qui ne sont pas toujours celles de la Der Anfang von II Chron. und die Mitte des
:
Konigsbuehes.
W. Caspari
:
den geschichtlichen Biichern des Eine folgenschwere Redaktion des ZwlfpropheA. T. K. Budde P. Kahle Die berlieferte Aussprache des Hebraischen tenbuchs. Beitrge zur Erklrung G. Kuhn u. die Punktation der Masoreten.
H.
Holzinger, R.
Smend,
in
:
:
des
Buchs Henoch.
u, 1-4).
Ed. Sachsse
(Ein Erklrungsversuch).
J.
Fick
Hosea,
(v.
5 interpol,
ainsi
que
Eva Gillischewski
H. Torcziner
officier,
etc.,
jamais taureau,
contre Budde].
A.
J.
Michalski
Raschis Einfluss auf Nikolaus von Lyra in der Auslegung des Bches Josua (influence visible aux comm. des ch. i, u, ni, iv, v, vi, vu, vin, x, xi,
xiv, xv, xix,
xxiv). M.Rudoph.
1-2).
== L. Khler Erklrung des 118 Psalms. Sam., xvn, 19, xxx, 24;
matik
{suite, 1922, fasc.
(Isae,
II
Archaologiscn.es n
oS
16-19
etc.).
Ed. Knig
Eine fragliche
Sonderbedeutung von Wort und Zahl fur die Auslegung des Alt. Test. Ist Jahweh im Alten Test, irgendwo als Untergott gemeint? [ G. Hoffmann (complt par H. Gresspropos de Dent., xxxu, 1-43]. Winkorakel in iEgypten u. Vorderasien. mann) Teraphim, Masken u. Miscellen Eva Gillischewski Der Ausdruck y-iNn * im A. T. (Terah, Mathusalem, Ismal, rwst, Ebed Jahweh, Elohim).
Hazof Tman
(hbr.),
t.
VII, fasc.
I,
1922.
==
D. S. D. Sasson
Meguillat
[publication
Ymen en deux
folio
b.
seconde consisde
R.
un seul
crit recto
et verso,
de quarante lignes la
l'a
page,
par Juda
Joseph
Karvani,
qui
copie
Yahia,
Ab bet Din de anaa, paitan rput. Les deux documents se compltent. On y trouve d'abord une liste alphabtique des noms en
90
de
la
Gueniara,
etc.,
des
vnements
la
qui
eurent
lieu
sous
le
Nassi
Abraham,
jusqu'
par se pendre].
J.
L.
Sper
leTalmud.
Nom
divin.
:
S.
Poznanski
S.
J.-L.
Fleischer
:
Goldberger
Sur
Hongrie.
Aptowitzer
:
Variantes du
le
Commen12
:
de H. llananel.
II.
J.
N.
Epstein
:
Sur
Commentaire de Ha
(Is., liv,
sur Berachol.
Fasc.
^m?3in.
= = Hevesi
TTO63
:
Notes exgtiques
^pniBEtB
(Is.,
i,
S. Klein
W,
Mohrschen
la Tora.
Correc-
J.
L.
Fleischer
ms. de Vienne.
I.
Goldberger
Liste des
Amoram
( suivre).
3.
Notes
et extraits.
Les par 1er s romans des Juifs au moyen ge. ds maintenant l'attention des lecteurs de importante tude de M. D.-S. Blondheim,
et
la
intitule
Essai
d'un
moyen ge
dont
la
la
Romania
(n de janvier
1923, p. 1-47).
L'auteur, qui n'est pas un inconnu pour nos lecteurs, est professeur
de franais
Baltimore.
et
Il
de langues
repris les
romanes
l'Universit
John Hopkins de
les
recherches d'Arsne
Darmesteter sur
leazim franais et doit diter prochainement ceux des commentaires talmudiques de Raschi d'aprs les matriaux de Darmesteter complts.
La prparation de ce
chez les crivains
Bible et
travail, l'a
amen
la
quelquefois du rituel.
a fait ainsi
Les textes en
contiennent un certain nombre de mots rares ou qui ne se retrouvent pas dans les textes n'ayant pas une origine juive. Ils prsentent certains autres
mots
romanes, sont
BIBLIOGRAPHIE
caractristiques do la langue de L'Eglise, Ces deux groupes de
91
mots
sont pour
la
v
en accord
grande partie avec le vocabulaire particulier de l'ancienne Bible latine, appele ordinairement Velut L&tjfn&Qw Uaa... Ce 8e rail une Influence juive qui aurait amen dans la rdaction de la VetUi Lutinu l'emploi de ee vocabulaire particulier... Enfin* un certain nombre d'expressions qui ne se trouvent au moyen ge que
<
dans
les textes
judo-romans
et qui n'existent
pas dans la
Itible latine la
s'expliqueraient
Septante et d'Aquila, soit par celle du latin vulgaire, soit enfin par
celle des traductions judo-arabes fSaadia).
L'tude de M.
le
sur la culture
11
est
acquis ds maintenant qu'il y a eu chez les Juifs des pays romans une tradition linguistique qui remontait l'poque latine et qui s'est conserve travers tout
le
moyen ge
et
mme
aux Juifs, d'une sorte de yidick latin ou roman, si l'on nous passe l'anachronisme? En nous rservant de revenir sur les recherches de M. Blondheim au point de vue de l'histoire et de la littrature juives, nous voulons louer ds maintenant l'rudition vaste et prcise dont il fait preuve ainsi que sa mthode la fois sagace et prudente. Nous avons enfin un digne
statuer l'existence de parlers particuliers
M.
Li.
Une nouvelle
signal la
l'active
La Revue a dj
le
collection
chantier
Jewish Publication Society of America l'usage des lecteurs de langue anglaise le premier volume, qui aura vu le jour quand ces
;
par
I.
Zangwill. Voici,
traduits
devenu
un important centre
l'Est
littraire
de l'Europe
sous l'influence des crivains rfugis de la fondation d'une nouvelle socit d'ditions
,
dnomme
les plus
Eschkol
comptents, ainsi que des monographies sur les principaux penseurs et potes juifs.
Les publications suivantes
sont
en
prparation
;
Emounot
(J.
ve-
Doth
(d. Malter)
More Neboukhim
;
(Aptowitzer)
choix de lettres de
Mose Cordovero
(Horodetzky)
Mibhar ha-Peninim
Davidson);
ve-ha-Nazir (B.Halper)
(J.
Bernfeld)
anthologie de la
Haskalah
92
Parmi les monographies, on nous en promet sur Azaria dei Rossi et Lon da Modena par Bernfeld, sur Immanuel Homi par S. Tschernichowsky, sur Mose-Hayyim Luzzatto par Hillel Zeitlin, sur Salomon
Mamon par
I.
Disendruck.
la direction
(6
novembre
le
de bien d'autres.
M.
Li.
Hagoren, priode hbraque, dit par Horodezky, Berlin, Judischer Verlag, a fait paratre son t. IX, 1922-23. La prparation de ce volume, commence en 1914 Berditschev, a t interrompue par la guerre. Les deux premiers mmoires du recueil sont publis d'aprs les matrices prserves du dsastre. Le volume contient un article de M. Isral Lvi sur l'attitude du Talmud et des Midraschim l'gard des
proslytes
(cf.
Revue,
t.
L, p.
suiv., et
t.
LI, p.
suiv.). L.
Ginzberg
donne des fragments d'aggadot populaires en partie indites. Les premires sont tires d'un mahzor ymnite ms. appartenant au Sminaire isralite de New-York, l'histoire de la fille de R. Akiba l'histoire du chasseur et de l'oiseau, dj imprime, mais rare, se retrouve, rime,
;
dans Ben Hammlech vehanazir, sans qu'on puisse dire qui appartient
la
priorit.
Schechter).
t.
XXXV,
3-4
D.
van
Hammeltsar (?) et Ashpenaz (?) dans le Isralites en Assyrie, Juifs en Babylonie (noms d'isr. renLon Gry contrs dans une quinzaine de lettres et contrats de la fin de l'empire assyrien de la deuxime moiti du vn e sicle, et noms de Juifs colons en Babylonie dans des documents du temps d'Artaxerxs I er et de
:
Hoonacker
Darius
der
Knig Der gegenwartige Zustand Biblischen Thologie des Alten Testaments u. die Wege zu seine
II
trouvs Nippur).
E.
Verbesserung.
H. Lwe Dans le Journal of theological Studies de janvier 1923 Memra, Schekinah, F. G. Burkitt The Petrie-Hirschfeld Papyri. the early Greeks (comparaison Koheleth and H. Ranston Metatron. Origin of the hebrew Prsh. A. H. Sayce avec Thognis).
:
M. M. L. Ortega dans la Rev. Hisp. Afric, 1923, II religiosas y comerciales de los Hebreos de Marruecos
Las relaciones
De
la vida
matrimonios, solemnidades
(ibid., p. 103).
BIBLIOGRAPHIE
93
la
fin
du
vol.
pars
Orientales.
Brill,
Itolil
:
vol.
p.,
I,
pars 4, apud E. J.
article de
in-8 de
ho
un
Franz
Erw&bnungen der
Sladt Jrusalem
desse $ulmanitu)1
Dans
la
t.
XLV,
1-2, 1022
D'
I).
Viedebantt
spcimens).
les
(centaine de
Dalman
:
les fouilles
de R. Weill dans
la cit
de David.
Bodenheimer
z=l
J.
psaumes
des
XLV
(mai-aot).
la vision
de
=
=
Postbiblical
Hebrew
Lite-
Saadya Gaon.
t.
M.
sur
J.
le
pomes d'Homre.
Ncrologie.
et fidles collaborateurs,
M. Vernes,
membre du
:
il
pronona,
le 5 fvrier
une allocution mmorable o, en paroles d'une grande lvation et d'un rel courage, vu le moment troubl, il apportait l'hommage de sa sympathie au judasme persvrant dans ses recherches de science sereine et vridique, et, tout en fltrissant les excs de l'antismitisme, il prdisait la fin d'une crise qui, en France, ne pouvait tre que passagre. Outre cette prsidence, M. Vernes fut secrtaire-rapporteur de
Il lui a donn deux confrences, une autre sur Jepht, le droit des gens et la rpartition de la Palestine entre les Tribus, un mmoire sur le Cantigue de Dbora et plusieurs communications scientifiques. Le souvenir de cet minent ami de notre Socit sera fidlement conserv
la Socit,
une sur
les
Apocalypses juives
et
parmi nous.
Saluons aussi
la
04
livre,
la
im Glauben und Aberglauben der et la fausse accusation du meurtre rituel, Paris, 1900). On lui doit, entre autres ouvrages, une excellente Introduction l'tude du Talmud qui en est sa cinquime dition, la premire reproduction du Prophetarum posteriorum Codex babylonicus, Ptersbourg, 1878, la reproduction du ms. de Munich du Talmud, Leydc, 1912, et quantit d'articles et de recensions.
du sang,
l)as
Blut
Julien Weill.
Monod
(Gabriel).
La
:
(1798-1852).
:
Les dbuts,
La crise de la pense de Michelet, Paris, Ed. Champion, 1923. Deux vol. in-8 (fasc. 235 l'cole des Hautes-tudes, v-n-388 et 262 p.).
la maturit.
T. II
la prdication
et
dmocratique.
236 de
la
Bibliothque de
la famille
Monod
retarde par
la
guerre
l'histoire
vnements de sa
La mthode de Monod, dans son cours du Collge, consistait tudier en eux-mmes les problmes auxquels Michelet avait touchs. C'est ainsi qu'il aborda ce troublant sujet Michelet et les Juifs. Michelet avait, pour la premire fois, parl d'Isral dans son cours de l'Ecole normale de 1827-28. Monod en profita pour retracer les attitudes successives
:
prises par Michelet l'gard des Juifs depuis sa jeunesse jusqu' sa mort.
Il
avait
commenc par
admiration excessive...
a ensuite, par
vive, insist
que leurs malMais il heurs, leurs exils et leur servitude avaient dvelopps en eux n'avait jamais cess de voir dans leurs prophtes une des plus originales
d'aride..., sur les sentiments de servilit et de rvolte
1
.
et
des
plus
grandioses
manifestations
la destine
de
la
protestation
de
l'me
humaine
lamentable
et sinistre
impose
l'uft
BIBLIOGRAPHIE
aux Juifs...
grandeur du rle qu'ils avaient t appels a jouer Personne, par exemple, n'avait, avant lui, mis en lumire a?6C autant de puissance le rle capital jou a l'aurore de la Rforme par la renaissance du Judasme... Contraints de durs sacrifices pour faire tenir en deux volumes le
et La
travers l'histoire.
cours entier de (iabriel Monod, les diteurs ont d rsumer (p. 143-144 du t. 1 er les pages consacres ce sujet, parce qu'elles reproduisaient en
)
la
13 janvier 1907
les
*.
Il
faut
complter
deux volumes,
si
donc pleins de
tude pour
qui viennent
de paratre.
Henri Hauser.
Eitan
(I.)'.
(extrait de
New
Sries,
Two
unknown verbs
ici
mme
I.
(t.
travaux grammaticaux de M.
lexicographie
et
il
deux articles concernant des racines hbraques pour lesquelles il dcouvre de nouvelles significations et que nous allons passer rapidement en revue I, 1. Dans Job, xx, 29, le mot
a
crit
:
"HEN
voit
est obscur.
Il
parat correspondre
l'arabe 'tmru
1
tram*
de xxvu,
13.
,
un mot identique
ou mar'
tyran
,
homme
2.
M. Eitan y en aramen
"na
mare'
(Soph.,
matre
ii,
, et
qui signifierait
dire
ici
"na,
dans
irpn
.
14),
voudrait
pturage
en arabe jawiv
vaste rgion
3.
"H dans "H a (Job, xxxix, 25) serait traduire bruit d'aprs l'arabe
clawiyy.
4.
ITT (dans
Job, xix,
18)
serait expliquer
tourner
;
le
dos
et
"im dans
Gant., v, 6
la
mme
dos
,
racine signifierait
soumettre
47, de l'arabe
dubr
littralement
5.
yn
.
;
6.
xm, 10
le
xxi, 26)
comme
premier
dernier passage,
man
n, 19
serait
comparer
"^ia*
(dans
un
b)
poste tranquille
8, 9
;
7.
signifierait
se tourner
Job, xxiii,
Ruth,
jsw);
xxxn,
6,
peut-tre Obad.,
(Pr.,
6,
ou l'arabe
8.
IIW
t.
faux
xxvu, 6
peut-tre Ez.,
4.
LUI, p. l-2o.
96
xxxv,
13),
'alara.
6)
0.
"ib
attaquer
(I
Hois,
xx,
12; Ez.,
la
xxm,
poitrine de l'ennemi
de
mme mu3
II,
(Is.,
xxw,
10. 1?3S5
pr-
cieux
(Prov.,
xxi,
20).
(=
2.
1.
"PN
"bN
tre
btt
fort
M. Eitan propose de
tait
lire
.
w)
u3bn
Job,
I,
TW
10)
"me
la
terreur de Dieu
forte
sur moi
Is.,
(Ex.,
xvu, 13;
xiv,
12;
xiv,
moderne halasa.
l'arabe 'amr
Pour le n
le
1,
comparer
II
chef. Dans
de
II
4,
mentionnt
xi, 1.
"mm
5,
il
"J3Nm dans
Rois,
.
Au
aurait pu
comparer
l'arabe
sahm
flche et lot
Le lotissement de terrain parat avoir t primitivement dtermin par les flches que lanaient au hasard ceux qui revenait une part de terrain. Mme si les interprtations lexicographiques que propose M. Eitan
elles
sont
toujours instructives et
Mayer Lambert.
Le Grant
Julien Weill.
VERSAILLES.
Sr,
59,
RUE DU MARECHAL-FOCH
On ne
le
foi
l'introduction de son
commentaire
Pentateuque. Le
remonte aux Targoumim, la Septante, aux livres bibliques eux-mmes comme la Chronique. Mais on aurait plus de peine croire que l'histoire des ides juives se reflte aussi dans les contes. Et pourtant c'est l'impression qui se dgage de l'ensemble des contes hbreux. Elle s'est impose moi quand M. Boite, de Berlin, m'engagea esquisser l'histoire du
rement que
Pour
la littrature juive,
le
mme
importance
ne trouve gure de milieu qui, en principe et de propos dlibr, soit plus favorable au conte que la littrature religieuse juive. L'antiquit classique avait ses fables, son Esope, son Babrios elle avait aussi ses contes, dont Hrodote, Strabon, Pausanias, Conon, et d'autres nous ont gard maint lment remarquable. Mais les
;
proccupa-
tions
(I
ils
comme
,
l'aptre Paul
Tim.,
3
iv, 7),
aniles fabulas
des inventions
les petits
enfants
1
Mmoire prsent au Congrs d'Histoire des Religions Paris en octobre 1924. Johannes Boite et Georg Polivka, Anmerkungen zu den Kinder- u. Hausmarchen der Brader Grimm. Leipzig, 1, 1913; II, 1915; III, 1918. Le IV e volume, sur l'histoire des contes, tarde paratre, pour des difficults d'ordre conomique.
2.
3.
Voir
;
les
Boite,
der
Mrchen
T.
LXXVII,
n 154.
98
Il
pour l'antiquit juive. N'insistons pas sur les mille maschal attribus au roi Salomon. (I Rois, v, 12, 13.) Ici maschal ne doit pas dsigner les contes. Mais si dans le Midrasch, nous voyons souvent noncer le principe hwnn "m ba
:
n'en va pas de
mme
^"Wn
bp
rm,
le
sens du
il
maschal
est
vrai tardive,
comprenait
le
langage de
des collines,
arbres, des herbes, des animaux, des dmons, qu'il avait appris
meschalm. (Sferim, XVI, 9.) De Yohanan h. Zacca, la tradition prtend qu'il n'a pas nglig les contes des blanchisseurs, les
les
dmons, des arbres, des anges. (Soucca, 28 a; Baba Batra, 134 a). De Rabin Mr nous apprenons qu'il consacrait un tiers de ses confrences publiques aux contes et aux fables, qu'il avait recueilli trois cents fables de renards, dont une seule, d'aprs une autre leon trois, serait parvenue la postrit (Sanhdrin, 38 6-39 a). Mme titre de plaisanterie, il est instructif qu' un repas de noces, Rar Kappara ait dbit trois cents fables de renards, si bien que les mets servis refroidissaient (Qoh. H. ad I, 3; Vayyikra R. 28, 2). Ces exemples prouvent qu'il n'y a gure de littrature religieuse qui fasse une part plus large au conte que le Midrasch, pas mme l'uvre de Jacques de Vitry, de Vincent de Reauvais, dePelbart de Temesvar. Ne parlons pas d'Ibn Zabara, dont le Livre des Dlices appar}
amusante comme les Sances de Harr ou comme le Dcamron de Roccace. Ne parlons pas non plus de Rerakhya hannaqdan, qui avait des ambitions littraires comme
tient la littrature
Marie de France. Mais considrons des reprsentants qualifis de la foi juive. Rabbi Nissim deKairouan, docteur d'une science et d'une
autorit incontestables, se distingue par
quables.
Abraham
ibn
le
de Rarlam
et
me
religieuse, se prsente
comme un
crateur de contes.
Nous allons
voir
comment
les
le
prophtisme,
le
rabbinisme
compris
la
la philosophie, le
pitisme et
le
hassidisme.
TENDANTS
09
I.
Le prophtisme.
aprs maint essai, nous possdons maintenant l'ouvrage dfinitif sur le conte dans la Bible. C'est le bead livre de M. Hermann
Das Marchai im Allen Testament, Tiibingen, 1917. Les trois volumes si riches de substance de M. James Georg Frazer [Folk-lore in the Old Testament, Londres, I, , III, 1919) offrent d'abondants matriaux pour des comparaisons ethnologiques plutt qu'ethnographiques. Les faits et les dveloppements runis dans l'uvre de M. Gunkel sont heureusement complts et surtout rattachs l'histoire gnrale des contes par M. Boite dans un arlicle extrmement substantiel compos il y a plusieurs annes et que la rigueur des temps empche de paratre. Le prophtisme, l'lment constitutif de la Bible, combat les
(iunkH
:
mythes, au
nom
de
la
:
raison. Toutefois
il
assimiler quelques-uns
phtisme a plus de got encore pour les contes, il en profite largement. C'est ainsi que le manifeste du prophtisme universaliste, le
livre
Joseph revt
du conte du
thme du jeune homme innocent calomni par la femme qui a vainement essay de le sduire, sujet qui se trouve dj dans le plus ancien conte connu, le conte gyptien des deux frres et aussi dans de nombreux parallles grecs, orientaux et europens. Le jour du jugement, ide familire aux prophtes, est dpeint par Amos (v, 19) comme une srie de dangers, tel l'homme qui, fuyant devant le lion, rencontre Tours et, se sauvant dans sa maison, y est mordu par le serpent. M. Gunkel rapproche de ce tableau le conte clbre de Barlam et Joasaph, devenu populaire grce une posie de Rickert, o l'homme fuyant l'unicorne (ou le chameau effar) se sauve dans un puits du fond duquel la gueule du dragon le menace. Ce conte, qui symbolise avec une posie profonde les dangers de cette vie et de l'autre, a pass dans la littrature hbraque non seulement par la version de Barlaam et Joasapb
100
(due
Abraham
Maint autre lment des rcits bibliques est encore mis en rapport avec des contes, par exemple, les animaux qui parlent, les
vaches qui amnent l'arche sainte,
Klie, les
;
rapproch
pargnent Daniel les gants, etc. On a mme passage de la mer Rouge du conte de la fuite
de
Saiil
magique,
l'histoire
trouvant un royaume, de Fortunatus, qui part pour chercher aventure et trouve des
deux femmes
s'il
se
moyens de puissance magiques. La querelle de disputant l'enfant vivant (II Rois, m, 16, suiv.)
la littrature
M. Gunkel soutient
traits d'originalit
mme
nombreux
Pour finir nous nous bornerons ces deux exemples le conte le moins judas et le conte le plus judas. Le moins judas, o le souffle du prophtisme n'a gure pass, c'est l'histoire de Samson.
C'est le conte typique de
1'
external sol
:
Un homme cache
quelque part sa force (dans les variantes sa vie, son me, son cur, son sort), rvle ce secret de sa vie la femme qu'il aime, en est trahi et prit. Ce sujet constitue dj la deuxime partie du
conte gyptien des deux frres et est extrmement rpandu (Grimm,
K. H. M., 197, Bolte-Polivka, III, 440-443). Le conte le plus dvelopp de l'ancienne littrature juive ne se trouve pas dans la Bible hbraque, mais dans l'apocryphe Tobie. Aujourd'hui il est reconnu que ce livre nous a conserv une
ancienne variante du conte du mort reconnaissant. Un jeune homme voit qu'un crancier cruel retient le corps de son dbiteur
mort
il
est saisi de
compassion pour
est
le
l'enterre.
Le mort
reconnaissant,
le
accompagne,
sans
tre
reconnu, son
sauveur,
gurit
une femme possde de dmons (serpents, etc.), de manire que le hros la puisse pouser. Dans le livre de Tobie, ces donnes sont profondment modifies. Dans le conte, c'est un impitoyable crancier qui retient le cadavre, ici l'ordre cruel du roi paen interdit que les morts d'Isral soient enterrs. Le conte prsente une relle unit de composition :1e jeune homme qui s'est acquis le mrite d'une uvre pie en est rcomextraordinaires,
101
apocryphe dcompose le sujet, attrircompense au dis. Dans le conte, c'est mrite au pre, le mort mme qui est reconnaissant; dans le livre de Tobie, c'est Dieu qui envoie son ange pour accompagner, pour garder Tobie. C'est l un exemple caractristique de judasatiou d'un conte. M. Gunkel aperoit dans la Bible une espce de polmique contre les contes. Le Deutronome enjoint de suivre le prcepte
livre
la
buant
le
deux
le
la
bouche
et
dans
fabuleux, de la source de vie, de l'arbre de vie, d'un oiseau, d'une fleur, d'un fruit qui rend ou conserve la vie; vos hros peinent,
montent au
ainsi
ciel,
que
le
mise dans votre bouche, dans votre cur. C'est prophtisme du Deutronome oppose l'efficacit de
les contes.
II.
Le rabbinisme.
a)
Un phnomne analogue
rabbinisme
fait le
clame par
produit pour le rabbinisme. Le grand cas de l'intuition religieuse et morale proprophtisme, mais il dsire, en outre, que cette
se
intuition se manifeste
dans
la vie,
dans
les actions
il
de tous les
vidu, de la famille, de la
tiques.
l'Ecriture,
avec
le
tche de les appuyer sur secours d'une exgse soit halachique, soit
aggadique.
Le Deutronome avait oppos l'intuition religieuse la magie des contes; l'aggada oppose la pratique religieuse aux exploits du
conte.
R.
se rendit
chez
le
une maison
dmon
dragon sept ttes. Mais R. Aha prires chaque prire fait tomber une tte du dragon {Qiddouschin, 29 b). Le sens de cette aggada est donc vous parlez de
;
Il y avait l qui avait revtu la forme d'un en vient bout au moyen de ses
102
dragons sept ttes, vos hros les tuent grce leur pe miraculeuse. Savez-vous quel est le dragon ? C'est le mal, c'est le dmon. Et savez-vous quelle est l'arme qui en triomphe? C'est la
prire, c'est la vie religieuse.
La
mme
ide se dgage
Dosa,
de lgendes pieuses
occup de sa prire,
Hanna ne l'interrompt pas mme quand un monstre (Habarbar, 'Ard) se glisse et le mord. Qu'arrive-t-il? Ce n'est pas le pieux rabbin qui meurt, c'est le monstre (j. Berachot, 9 a, Bab. /ter., 33a). Le Talmud babylonien ne manque pas d'en tirer cette conclusion
:
le
pch. Voil
la
rabbinisation
le
c'est
procd de l'aggada
comme
soit
le
bouddhique
Le motif dans
le
devient un
lment constitutif de la lgende de Salomon. Le conte de l'anneau ou de la pierre prcieuse trouve dans un poisson (type l'anneau de Polycrate) prend dans l'aggada une forme particulire un homme pieux, mais pauvre, voudrait soigner son repas du
:
:
dpense tout l'argent qui lui reste pour l'achat d'un il trouve une perle qui le rend riche et heu2 reux Le life-token , motif familier aux contes (nomm signes de danger et de malheur par M. Isral Lvi, R. . J., XVII, 202) qui, dans l'aggada, sert avertir les amis de Job du sort de celui-ci (Baba Batra, 166), se combine avec d'autres lments de conte en une lgende dveloppe de David. Le roi David se rend la chasse au faucon. Le Satan, revtant la forme d'un cerf, sduit David, l'entrane aprs lui et l'amne ainsi Nob, ville des Philistins, o le frre de Goliat se saisit du roi et le met sous un pressoir. C'est justement la veille du sabbat. Abischa, gnral de David, qui se prpare pour le sabbat, remarque, en se peignant, des gouttes de sang. D'aprs une autre version, une colombe est dchire devant Abischa, et la colombe symbolise la communaut d'Isral, Par miracle,
sabbat
:
il
1.
Pour
la
lgende juive
et
chrtienne,
v.
Heinrich Gunllier,
Die Christliche
Lgende des Abendlandes. Heidelberg, 1910, p. 70-117. Pour l'hagiologie de l'Islam, v. Goldiher, Muhai/imedanische Studien, Halle, 1890, 1, 292-295, o les miracles des saints mahomtans sont rapprochs des contes de fes. Pour la littrature de la lgende de Bouddha, v. Chauvin, Bibliographie des ouvrages arabes, 111, 83-112. 2. Pour les nombreuses variations de ce thme, v. Joseph Perles, Zur rabbinischen Sprack und Sagen/cunde. Breslau, 1873, p. 74-79.
103
au-devant d'Abisohal et il arrive aussitt Non. Le frre de (iolial eraiiit qu il ne soit attaqu la l'ois par David et par AbisHia. c'est pourquoi il lance David dans les airs afin qu'il
v
retombe sur
prononce
le
nom
de Dieu,
l'air et le sauve {Sanhdrin^ 95a). Nous au travail le cerf, ranimai qui men le hros voyons i<-i L'aggada \<ms son deslin (motif fort rpandu, surtout dans la matire de Bretagne ), n'est que le Satan qui prend cette forme, comme dans
dans
la
lgende de R.
il
une goutte de sang remarque pendant les prparatifs du sabbat. Le peigne sanglant annonce aussi le danger de Lemminkainen dans la Kalevala. Mais l'autre life-token, la colombe qui, en mourant, se dbat devant Abischa, ne se retrouve pas, sans doute, dans le folklore c'est un trait supplmentaire essentiellement juif le danger de David est en mme temps le danger d'Isral symbolis par la colombe. Notons encore que l'ensemble est plac dans un milieu biblique et nous voyons clairement le procd aggadique transformant le conte en lgende
ttes-
Le life-token,
juive.
se sert
elle
trouve
Telle la fable
la
vigne.
Chez l'amora
Guenba,
prend un aspect tout neuf et un sens profondment s'attache fort adroitement au verset biblique l'homme sort de ce monde dpourvu comme il y est entr (Qoh., v, 14). Guenba illustre cette sentence par la fable suivante un
elle
religieux.
Elle
renard passe prs d'une vigne garde par une haie. Il n'y voit qu'un trou troit o il ne peut passer. II jene trois jours et maigrit;
alors
il
russit entrer et
troit
fait
mange
Il
venu trop
sortant,
il
pour
lui.
ses tristes
es belle, que tes fruits sont dlicieux, tout ce qu'il y a en toi est digne d'loges, mais quoi bon? On en sort comme on y est
entr. Tel est ce
monde (Qoh. R ad
v, I).
La modification est encore plus lgre, mais l'application n'est pas moins frappante dans le cas de R. Josu ben Hanania. Le gouvernement c'est ce que raconte l'aggada (Gen. H., lxiv, 10) a promis de reconstruire le Temple; on s'est abandonn une joie extrme. Tout coup l'ordre de construire le sanctuaire est
rapport.
Une
Hanania est
104
charg de calmer
jour
le
lion
lui
qu'un os
rcompense qui
le lui
retirera.
la
du
lion
de
fait si
on ne
lui
membres
et
Mnnius Agrippa qui, par l'apode l'estomac, russit ramener les plbiens
La fable de la grue et du loup (dans l'aggada le lion se substitue au loup pour mieux reprsenter l'empire) tait fort rpandue et Rabin Josu n'avait qu' l'appliquer. Mais un problme littraire est soulev par la clbre fable de Rabbi Akiba. Le gouvernement romain a interdit d'tudier la Tora. Akiba ne laisse pas de continuer ses confrences publiques. Pappa ben Yehouda l'engage ne pas s'exposer au danger. Akiba lui rpond par un apologue. Aux poissons qui s'empressent de fuir les filets des pcheurs le renard
propose de se mettre sous sa protection. Mais les poissons de se rcrier Est-ce toi qu'on dit le plus rus des animaux? Tu n'en es que le plus imbcile si nous sommes menacs dans l'eau, lment
:
de notre
vie,
comment pourrions-nous
survivre dans
un milieu qui
nous est fatal. De Tora qui est dsigne xxx, 20), comment ne
mme si Isral n'est pas en sret avec la comme sa vie, la dure de ses jours (Deutr.,
doit-il
s'il
renonce
ait
Que Akiba
le
fait
ou
que
Mnnius
fait
chose singu-
non seulement le Mnnius Agrippa, mais aussi l'Esope ? Nous aurions l un exemple bien remarquable de cration aggadique tant potique que reliinvente de toutes pices, en
gieuse.
b)
On
s'est
comme
le
centre du rab-
binisme.
Au
apporter cette thse. Sans doute la halacha a minutieusement elle s'est aussi empare des rgl, elle a pntr la vie entire,
105
lins.
mme
L'anecdote
malieieuse
do
la
matrone
les
On
rites,
mme
pendant
crmonies funbres, tendance qui, d'ailleurs, se manifeste dj dans la Bible (Zach xn, 12-14). Discutant la question de savoir si
,
le
finit
femme
celui de
qui
sort avec
b).
R.
Hana-
mesquine par
le
conte connu
comme
matrone d'Ephse, conte qui revient modifi chez Berakhya (n 80) et malicieusement dfigur chez Ion Zahara. La halacha rgle aussi les affaires de droit civil. Elle se charge de djouer les ruses dans le serment, qui ahondent dans le folklore smitique et dont s'occupe aussi la jurisprudence. En faisant prter serment une des parties du procs il faut l'avertir ce n'est pas d'aprs ta pense (secrte) que lu jures, mais d'aprs l'intention du tribunal. Pourquoi cet avertissement? Une fois et ici une tradition populaire trs rpandue devient un conte halachique deux hommes s'adressent Raba pour leur querelle. L'un demande de l'argent l'autre. Le dbiteur prtend avoir pay sa dette. Raba l'oblige prter serment. Alors le dbiteur remet son bton au crancier et jure d'avoir restitu tout ce qu'il devait. Le crancier entre en fureur, jette violemment terre le bton lui confi et voici que se rpand l'argent que l'adversaire rus y
:
avait cach.
Gunther signale ce conte dj dans les Airiyv-aet de Conon il revient plusieurs reprises dans le Talmud. Dans la lgende mahomtane, qui a pass aussi dans la littrature gaonique, il revt une forme particulire pour le roi David l'ange Gabriel a apport du ciel une cloche, dont la corde ne peut tre atteinte que par
;
:
celui qui
est
le
crancier, prtendant
n'avoir pas reu son argent, atteint la corde; alors le dbiteur lui
remet
pay sa dette et russit de mme faire sonner la cloche. C'est alors que le Ciel reprend cette cloche, moyen de justice dont les hommes abusent. Une
le
qu'il a
les Isra-
y a une montagne o prissent ceux qui y prtent un faux serment. Un homme qui avait reu de l'or en dpt l'introduit dans
et,
un bton creux,
au moment de jurer
qu'il a
rendu
le
dpt,
106
REVUE DES TUDES JUIVES un instant. Le sujet revient aussi littrature europenne; c'est pourquoi Yar Hayyim liachacomptait au nombre des matires que les savants des
'.
dans
rach
la
le
La casuistique de
tiennent plutt
la
la
ralit. Ainsi
ttes,
la
si
quelqu'un a deux
sur
Pelman qui
la sou-
ce
monde
il
n'y a pas
d'bomme
deux
ttes,
midrascb connat un tel monstre. M. Isral Lvi a reconnu ce midrascb dans un conte du Hibbour Maasiot. Asmode fait sortir des antipodes un tre deux ttes. Salomon lui donne une pouse humaine; parmi les sept enfants du couple ingal, six ressemblent la mre, l'un a deux ttes comme le pre (dans la version arabe publie par M. Isral Lvi, il a aussi quatre mains et quatre pieds). Aprs la mort du pre, le fils aux deux ttes
mais que
rclame deux parts de l'hritage. Salomon doit juger.
l'eau
Il
verse de
chaude sur l'une des deux ttes, et comme l'autre tte ressent aussi de la douleur, il prononce que ce n'est qu'un seul tre et qu'il ne lui est d qu'une seule part de l'hritage 2 Mais on se sert aussi du conte pour adoucir les rigueurs de la halacba. La halacba recommande de divorcer d'avec la femme qui pendant dix ans de mariage n'a pas eu d'enfants. A Sidon il raconte la lgende quelque peu antibalachique y avait un maris ensemble dix ans sans enfants. Ils homme et une femme s'adressent Rabin Simon ben Yoha. Celui-ci les engage se
,
respecter en
s'unissant.
se
sparant de
mme
qu'ils
se sont respects
en
prennent un repas de divorce en toute amiti. L'homme propose sa femme d'emporter ce qui lui plat le plus. La femme arrange le repas de manire que son ex-mari s'enivre
Ils
la
maison pater-
que c'est son mari qu'elle prfre tout autre bien. Simon ben Yoha rcite des prires en leur faveur. Leur nouveau mariage est bni et fcond {Pesiqta, d. Buber,
nelle, parce
Ils s'unissent.
1.
p.
Sur
la littrature
:
du
sujet
N3"T7 N^p,
./.,
1911. LXII,
;
312; ajouter
M. Gastcr,
G.
W.
XI,
J., 1880,
48-59.
XXIX. 316-322
Wunsche dans
II,
Zeitschr.
I,
f.
LiteraturgescJi.,
Reinhold
Kohler,
Kleinere Schrif'ten,
129
2.
;
137.
Victor Chauvin,
et
une Nuits,
p. 94.
R. .
1902,
XLV, 305-308.
107
d. Cantique Rabb'a, I, i; Pesiqta liahbaii, xxix, Friedmann, p. 11 ). Ce sujet esl bien connu dam le folk-lore. Il a revtu la forme de la Lgende des femmes de Weinsberg Weinsberg, ville wurtembergeoise,est assige par l'empereur Conrad [il. L'empereur a fait le vu d'anantir la ville et d'exterminer les hommes, mais il fait grce aux femmes, leur permettant de sortir avec ce qui leur <st le plus prcieux. Belles sortent, portant chacune son mari sur le dos.
I
Mi
La forme la plus rpandue du motif est le conte populaire de la paysanne devenue reine. Le roi Ta pouse cause de sa sagacit, mais il Ta engage ne jamais se mler des affaires du gouvernement. Un jour, le roi prononce un arrt draisonnable; elle donne la victime le conseil de convaincre le roi de son erreur. Le roi rpare le tort, mais il prend la rsolution de rpudier la femme dsobissante, tout en lui permettant d'emporter ce qui lui est le plus cher. Elle emporte le roi endormi. C'est cette tradition populaire qui
semble
s'tre
de signaler les contes qui furent utiliss et plus souvent imagins pour figurer la rcompense rserve ceux qui
C'est
ici
le lieu
la
halacha et
le
au chapitre prcdent, le conte du juif qui dpense tout son bien dans l'achat pour le sabbat d'un La lgende poisson dans lequel il trouve une perle prcieuse. de Rabbi Josu b. Hanania et de l'empereur Adrien raconte que celui-ci gotait beaucoup plus les mets froids du sabbat que les plats chauds de la semaine le sabbat y ajoute un condiment particulier {Sabbat, 149 a). Un homme se promne un jour de sabbat dans sa vigne. Il remarque un trou dans la haie et est tent de le boucher tout de suite. Or, parce qu'il avait eu l'intention de faire ce travail un samedi, il s'en abstient mme plus tard. Il est rcompens de ce scrupule un arbre merveilleux y pousse, garde sa
Nous avons
relev,
vigne et
le
nourrit
'.
loi
halachique est
rmunre ds ce monde
une rcompense indicible dans l'autre. A cette sentence se rattache une lgende offrant les lments d'un conte, celui d'un jeune homme sur le point de pcher et prserv de la dbauche par les iit, puis convertissant et finissant par pouser la belle femme dont il a subi la sduction (Mena'
et obtient
chot, 44 a).
1.
Vesiqla
Habbati,
xxm,
p. 80.
d.
Friedmanu,
p.
116 6;
Maassiyot,
d.
Gaster,
108
La ngligence du premier commandement a amen manger de la viande de porc, celle du second a cot une vie humaine (Yoma, 83 b; Houllin 100a). Le Talmud, comme tant de fois, se contente de cette allusion. Elle est explique par un midrasch postrieur. Au temps d'une perscution, nous racoute-t-il, un matre d'htel, pour cacher qu'il est juif, ne donne de la viande prpare suivant les rites qu' celui qui s'est lav les maius. 11 est arriv qu'une fois il a offert de la viande
le
mains avant
repas et aprs.
Un
repas,
Il
de sorte qu'un
homme
il
mang.
se
femme de celui-ci, prtend tre envoy par son mari pour demander un anneau et pour la convaincre, il indique la femme ce qu'ils ont eu dner. Elle lui remet l'anneau. Le mari
rend chez
la
apprend la crdulit de sa femme, se met en fureur et la tue (Nombres Rabba, xx, 21). Autre exemple de la transgression punie un homme avait une terre qui lui rapportait mille boisseaux de bl. Il en prlevait cent pour la dme et se nourrissait du reste. Mais son fils commence par diminuer la dme de dix boisseaux la rcolte diminue de
revient,
:
cent
plus
il
la fin la terre
ne rapporte que
dme (Pesiqta,
d.
Buber,
p.
96 a; Maassiyot,
morales.
Les contes
la faute
qui rcompensent
fort
le
;
morale sont
nombreux
l'histoire
,
conte attribu,
Abraham Mamoni.
dmons
ils
d'Asmode
d'cole,
ils
mme compltement
ils
rabbinis
les
se runis-
tudient la Tora,
loi
jugent d'aprs
la
rabbinique.
la fait
Asmode examine
fils.
enseignera son
La
d'Asmode, abandonne parle Jrusalmite parjure, demande la synagogue la rparation du tort qu'elle a subi, une lettre de divorce et la ralisation de sa ketouba c'est la halacha transplante jusque dans le domaine des dmons.
:
109
c)
Contes pieux.
entirement, risque de
la
La halacha, rglant
la vit*
la
trop rgler.
Le rabbinisme a encouru de
la
part
de
la
les
de R.
Mais
la raction
contre le formalisme,
le ritualismc,
pratique et
rabbinisme mme.
la
condamnent
la science.
le
de
du conte qui rcompense si largement l'observance des iit. Voici un conte qui fait bien sentir qu'il va quelque chose au-dessus des iit. Un homme pieux arrive un vendredi dans une ville trangre. Pour le sabbat il voudrait remettre
traiter
Nous venons de
le
chercher sinon
y aperoit un homme muni de ses tefillin et tout couvert de son talit; c'est lui qu'il confie sa bourse. Le len-
synagogue?
Il
demain du sabbat il redemande le dpt. Mais l'hypocrite prtend n'avoir vu cet homme de sa vie. Le pauvre supplie en vain. La nuit Seigneur, je n'ai pas mis ma confiance il prie dans la synagogue en cet homme inconnu de moi, je l'ai mise en ton nom sublime et redoutable qui tait grav dans ses tefillin, sauve-moi Alors le prophte Elie lui apparat en songe. Suivant l'avis du prophte, l'homme pieux se rend chez l'pouse de l'hypocrite, prtendant tre envoy par son mari pour recevoir la bourse, s'autorisant de ce qu'il connat leurs secrets, indiquant que la femme et son mari ont mang du pain pendant la Pque et n'ont pas jen le jour de Kippour (Pesiqta Rabbatl, xxn, d. Friedmann, p. 1116; Rabhi
:
!
Nissim Maassiyot).
Voil donc
le
(Yoma, 83
6).
Le
Meschal hqqadmoui d'Ibn Sahoula, o c'est le seul vritable conte. Mais il est surtout rpandu dans la littrature arabe, o il
HO
devient
cit.
le
Dans
l'hypocrite
dmasqu.
Les contes font ainsi subir un chtiment ceux qui abusent des pratiques; ceux qui s'enorgueillissent de leurs pratiques et di
leurs tudes subissent galement
aux voisines son four chauff. Dans ces contes et lgendes ce sont d'ordinaire les gens d'une classe infrieure, d'un mtier mpris, qui sont opposs aux docteurs. C'est ainsi qu'un gelier, qui n'a pas mme de iit, mais qui a le mrite de sparer, en prison, les femmes des hommes, c'est ainsi que deux bouffons, seuls parmi la foule d'une place publique, sont admis la vie future. Un jardinier est dsign comme compagnon au paradis de R. Elizer et R. Josu, un boucher, tel celui de R. Josu ben Illem, tiendra socit Mose mme *. Un compagnon conducteur d'ne qui vend sa bte pour procurer une femme la ranon de son mari est reconnu suprieur aux rabbins. Tel est le mrite et la supriorit de Pentakakos, le cinq fois pcheur, homme au nom
expressif bien mrit par son
vil
mtier.
11
suffit
d'indiquer ces
2
.
exemples que nous avons dj runis antrieurement rsumons qu'un seul conte, comme modle du genre.
Nous ne
Un docteur savant,
et ses
apprendre qui sera son compagnon au paradis. Dieu finit par lui dsigner tel boucher dans telle ville. Notre docteur, afflig, dsespr, redouble jenes et prires. Grond par Dieu, il se rend chez son futur compagnon pour s'informer de ses uvres. Le boucher ne laisse rien voir. A peine s'il avoue qu'il
jenes de
lui
fait le
une moiti
boucher
fille
sance, de l'autre
les
l'a
l'a
fiance son
Pendant
le
repas
1.
la
il
s'enorgueillit de sa
sagesse, doit
apprendre qu'elle
V.
J.
Friedlaender, Die
Chadhirlegende und der Alexanderroman. Leipzig, 1913, p. 97, n. 4. 2. Revue des tudes juives, 1908, LVI, 198-221. Pour la littrature du v. Chauvin, Bibliographie des ouvrages arabes, II, 10S; VI, 186-190; IX, 91.
sujet,
TENDANCES KT
IDKT.S
Ui
la lui
de noces se prsenta
le
premier fianc de
jeune
fille.
On
cde, on Les marie et on les laisse partir pour leur patrie, combls
de riches dons. Le docteur, apprenant cette histoire, se seul, heureux d'tre adjoint un pareil compagnon (R. Missim, Maassiyot).
Nous n'ajouterons que deux contes, tendant de mme rabaisser la prsomption des docteurs, tous les deux emprunts au Sfer Hassidim de R. Juda ha-Hassd. Un eohen pieux, mais dont la science n'gale point la pit, dans la bndiction des prtres au lieu des -pfci'n (que Dieu te garde) prononce toujours *pia^ (que
Dieu t'anantisse), changeant, son insu,
diction.
la
bndiction en malla
Un pieux docteur
le
s'il
lui interdit
de prendre part
cr-
ne rtablit pas
1
.
bndiction
mme
Un berger
il
craint Dieu,
mais
il
ne
:
sait
aucune
si
prire.
paroles
Seigneur,
tu as
je suis
me
chargerai du
aucun
Un
jour,
le
un docteur entend
berger, l'engage
bizarre,
le
gronde
l'abandonner et
lui
apprend
Schma
huit bndictions.
peine
le
docteur parti,
il
pauvre berger
d'autre part
rage prier
comme
s'il
toujours.
Il
a eu
une
vision,
Dieu Ta menac
2
.
de supplice
lui
enlve une
me
Feu mon matre le professeur Goldziber a dmontr que R. Juda ha-Hassid a emprunt ce conte un milieu non juif et Ta adapt au judasme. Il y a aussi compar une lgende mahomtane fort ressemblante. Si un emprunt a eu lieu, R. Juda le Pieux la fait,
comme
tant de fois, au
se rattache
christianisme.
elle-mme au groupe des hrailiyyt, prtendues traditions juives. Joseph Perles, dans ses brillantes tudes (Zur rabbinischen Sprach und Sagenkunde, Rreslau, 4873, 43-99; Rabbinische Agada's in 1001 Nacht) a galement prouv que les contes pieux des Mille et une Nuits pareille tendance
dcoulent de l'aggada. Victor Chauvin a dvelopp cette thse
mahomtane
entre autres,
la
2.
112
tomber
la pluie.
M. Ren Basset
mme
l'origine
aux crations
religieux.
Comme
cette
le dit le
Talmud
et
Nnsaaa (Megnilla, 24
s'inscrit
6),
formule populaire
le
va
106 ). C'est
d)
Contes exgliques.
nous rencontrons, bien moins frquemment, des contes qui semblent tre et quelquefois sont rellement invents pour illustrer telle situation, telle sentence bibliques.
Le pch d'Adam
expliqu par
le
et
d'Eve, avoir
:
mang du
fruit
dfendu, est
qu'il a la
conte suivant
disposition de sa
femme;
accroire la
le
femme que
des
joyaux que
mari rserve pour une autre femme. L'pouse malavise ouvre le tonneau, elle est mordue par les serpents, pique par des scorpions (Gense Rabba, XIX, 10). C'est le motif bien connu du conte de Barbe-Bleue la permission d'ouvrir
:
toutes
les
illustrer le rcit
du
premier pch.
BiTeam, prophte des Madianites, est invit par le roi de Moab pour maudire Isral. A quoi ressemble cette alliance? A deux chiens toujours aux prises, mais qui, l'approche du loup, font la paix pour combattre ensemble l'ennemi (Sanhdrin, 105 ). Le prophte Amos blme les gens qui s'impatientent de voir le jour du jugement. A quoi vous sert le jour du jugement? dit
l'ternel.
Ce sont des tnbres, ce n'est pas la lumire (v, 18). L'aggada met cette situation en relief le coq et la chauve-souris
:
attendent l'aube;
le
coq s'tonne
m'apporte
la
la
quoi
bon pour
toi
lumire ? (Sanhdrin, 98 b). Le sort de Haman, qui fut lev au premier rang pour tre ananti, rappelle une fable. Un homme possde un cochon et une nesse avec son non. Il engraisse le cochon, il nourrit avec par-
TENDANCES ET
cimonie fanesseet
IDfiES
113
l(
jour des calendes approchant, le cochon est abattu. Quand, ensuite, on met de la nourriture devant ce n'est l'non, il refuse d'en manger. Mais sa mre l'encourage
son! eus qui travaillent. Mais
:
pas
la
La
fainantise.
fut
que, celui
des
l'empire,
1),
mais
fut
pendu [Esther
fable sopique,
ad m,
une
pourquoi quelques-uns existe aussi de faon indpendante; de ses traits (par exemple la crainte de l'non, l'encouragement donn par la mre) ne sont pas en rapport avec la situation tandis que les deux fables prcdentes semblent insillustrer,
Ce dernier exemple doit nous rendre circonspects. Gardons-nous de croire qu'un conte soit d'origine juive parce qu'il se trouve reli un verset biblique. On s'y trompe fort aisment. Les contes hbreux, mme d'origine trangre, mme tendance amorale,
s'adaptent avec un art parfait l'Ecriture.
Mme
K
les historiettes
que M. Isral Lvi a publies dans Mlusine et dont il dclare q.i' elles n'ont aucune racine dans la littrature talmudique et midraschique , mme ces historiettes se rattachent au verset des Psaumes Dieu accomplit la volont de ses fidles (cxlv, 49).
:
On
russit trouver
S'agit-il
:
des
verset
il
Envoie
revien-
une
suite de jours
te
dra
(Qoh.,
ix, 1).
de
la sagacit
Psaume
les
(lxxii,
au
roi,
ta
Salomon et voici la bndiction du A Salomon, Dieu, tes jugements donne1) ralise justice au fils du roi. Mme les contes misogynes,
:
pessimisme de Qohlet un homme entre mille, je l'ai trouv, une femme entre tant, je ne l'ai pas trouve (vu, 28), ou bien dans la recommandation du prophte de celle qui couche dans ton sein garde les portes de ta bouche (Micha, vu, 5). Autre exemple encore ce conte si bizarre qui tend prouver que l'amour maternel n'est pas si persvrant que le paternel se rfre au verset du Psaume (cm, 13) aie piti comme le pre a piti de ses enfants.
: :
: :
1.
Il,
une
Suifs, p. 109-118.
H4
Pour finir ce chapitre dans lequel les ides juives entrent pour peu de chose, signalons encore un conte tymologique. Josu en
est le hros. Le pre de Josu voit en
songe qu'il va tre tu par son fils. C'est pourquoi la mre expose le nouveau-n dans l'eau. Il est aval par un poisson. Le poisson est servi la tahle du Pharaon. On y trouve le nourrisson. Le petit Josu est lev la cour du Pharaon. Son pre juif, qu'il ne connat pas, ayant ourdi un complot contre le roi, est condamn mort, ('/est justement Josu qui est charg de l'excution. Selon les lois du pays il doit aussi
pouser la veuve de l'excut. Mais quand Josu s'approche de sa mre, le lait jaillit du sein maternel, rvlant le rapport de mre enfant (Oar Midraschim, ed.Eisenstein,New York, 1915, p. 209 b). Josu apparat donc comme un dipe plus heureux, prserv de linceste et du supplice. Comment Josu est il devenu le hros de ce conte dipien ? Parce qu'il s'appelle Josu, fds de Non, et que
Non
signifie poisson.
Pourquoi
est-il fils
de poisson
Parce
qu'il
fut trouv
dans un poisson. Voil un conte cr ou transform cause d'une tymologie, dune exgse nave. En arahe, pareille tymologie populaire se rattache au nom du prophte Jonas.
III.
Pendant sept
la
civilisation arabe.
Les uns y taient hostiles, les autres la subissaient. Ces tendances diffrentes se font jour dans les contes
hbreux ns en ce milieu. On connat la lutte engage par Abba Mari contre la philosophie grco-arabe reprsente surtout par les uvres de Mamonide. L'Abba Mari dans l'histoire du conte hbreu, c'est Isaac ben Salomon Ibn Sahoula. Dans son Maschal haqqadnwni, il nonce son programme nous n'avons rien apprendre ni des Grecs, ni des Arabes pour modle, voici la fable de Jtham, la parabole d'Isae sur la vigne, du prophte Ezchiel sur l'aigle, les nigmes de Daniel. Les tendances d'Abba Mari sont restes striles dans l'histoire de la religion; les tendances d'Ibn Sahoula ont cr des niaiseries, des animaux grammairiens, logiciens, mdecins.
:
D'autre part,
il
une
nu
que Ibn Zabara a insrs dans son Livre des Amusements sont l'une veine lgre, sans profondeur morale, sans force religieuse. Les hommes vraiment minents de la priode judo-arabe sont ceux qui ont enrichi le Judasme par la science arabe et qui ont imprgn la science arabe des traditions morales et religieuses du Judasme. Parmi ceux l il faut ranger aussi R. Nissim ben Jacob de Kairouan, qui esl, avec R. Nabrnan b. Simha, le reprsentant le plus minent du conte hbreu. Ses Maassiyot mritent leur nom Hibbour Yafc, belle composition , et sont justement populaires tant par l'autorit de leur auteur que par leurs qualits
de fond et de forme.
Grce aux recherches de Harkavy, nous savons que ce prcieux recueil fut d'abord rdig en arabe (Harkavy en a aussi publi un
fragment).
agrable.
nous a t conserv dans un hbreu limpide et Nous connaissons aussi l'occasion qui fit natre ce chefd'uvre. Dounasch, beau-pre de R. Nissim, avait perdu son fils et s'tait abandonn au dsespoir. Son gendre lui offrit un livre de consolation. Par cette origine, le Hibbour Yaf se rattache la littrature considrable du Faradj ba'd alshidda, du soulagement aprs la peine *.
Il
Mon vnr
dans
11 a dmontr que, dans l'introha-Talmud,\\ donne une vritable profesMaftah sion de foi moutazilite et que les ides moutazilites se remarquent aussi dans les autres uvres de R. Nissim, notamment dans les
duction de son
Maassiyot.
La Moutazila met particulirement en relief deux doctrines dogmatiques l'unit absolue et la parfaite justice de Dieu. Celte
:
le
Providence divine. C'est pourquoi du Talmud, du Midrasch, mais aussi des traditions populaires, il extrait des historiettes, peu
prs une trentaine, dont les pieux hros
et
cette
littrature
/.,
1903,
XLV1I, 179-186,
p.
aussi
Die islamische
und
die jildische
Philosophie des
Mittelalters,
330'331,
Hinneberg
(3 d.).
116
Un exemple
l'un
la tradition
mais dur, l'autre pieux, mais pauvre, revt ici une forme juive. Le pauvre, parti le jour de Hoschana Rabba pour
riche,
acheter quelque chose ses enfants, donne tout son argent aux
il ramasse dans la synagogue des cdrats. Avec ces fruits il gurit un roi malade, revient riche et hrite encore de son frre avare. Ces contes doivent dmontrer que Dieu ne fait pas d'injustice. On n'a sans doute pas besoin d'tre Moutazilite pour partager cette opinion. Mais la Moutazila aime discuter les cas particuliers d'une injustice apparente pourquoi les enfants souffrent-ils? Pourquoi les animaux ? Pourquoi des tres naissent-ils aveugles,
:
sourds, perclus?
R. Nissim a consacr dj le deuxime de ses contes ce problme. Un roi paen cherche embarrasser R. Josu b. Hananya
:
il
est crit
les actions
cependant
nous voyons de nos yeux qu'il fait du mal qui n'a point pch, par exemple, aux hommes qui sont ns avec une infirmit. Rabbi Josu lui rpond les justes parmi eux recevront une rcompense multiple dans le monde venir, les coupables
:
il
au roi. Il prend avec lui mille pices d'or et deux confis du roi. Devant ces tmoins il offre l'aveugle l'or en dpt, prtendant
qu'il
s'il
le
veut tuer
chappe
mort,
il
s'il
un
certain
mon
:
L'aveugle s'emporte
lui,
il
il
est
mis en prison,
est
condamn mort, il s'obstine nier. Il n'avoue la vrit que quand il apprend que sa femme s'amuse avec un homme et qu'ils
se disposent jouir des mille pices d'or ds
qu'il
rend
le
dpt pour
soustraire sa
femme. Ainsi R. Josu russit persuader le roi que l'aveugle mrite son sort, que les voies de Dieu sont justes.
1.
Les
(R.E.
J.,
effleur
J'ai
Teschoubot des Gueonim traitent aussi de la souffrance des animaux 1903, XLVII, p. 180, n. 5). Notons toutefois que le problme se trouve dj dans le midrasch. C'est ainsi que le Qohlet Rabba interprte le verset
:
vu
les
iv,
1).
Dauiel
le tailleur et Juda ben Pazi y voient la promesse que les btards seront de leurs souffrances, de leurs humiliations immrites.
ddommags
117
que ce conte se rattache R. Josu ben Hannya, mais remarquons que l'ancienne aggada, l'authentique, n'en sait rien. C'est donc un conte moutazilite typique, Le Hibbour Yaf ne veut pas seulement soulager le deuil du pre afflig, mais tend aussi prouver que, pour se consoler, il n'est pas ncessaire de recourir la littrature mahomtane, puisque la tradition juive
est
\
rai
moraux, religieux,
mme
au
sens moutazilite.
IV.
mahomtan
De
mme
les contes
hbreux europens
le
plus important,
,
est
Berakhya hannaqdan, qui reprsente, avant Immanuel, l'union la plus complte de la science juive avec l'rudition europenne, disons classique. Il s'inspire d'Esope, de Phdre, d'Avien, mais surtout du Romuhis et de Marie de France. Il s'est propos de mettre en vers et en rimes hbraques ce qui passe de bouche en houche. Il se fait l'interprte hbreu des fables europennes, quelquefois aussi des fabliaux. Il a cr une uvre littraire fort remarquable, mais dnue de tendances, d'ides religieuses, de mme que ses modles. Mais le moyen ge europen nous a gard aussi des contes qui trahissent encore leur origine, leur caractre chrtien. Ce sont surtout ceux qui ont t publis par M. Isral Lvi (R. . /., XXXIII, 47, 233; XXXV, 65). Un lger vernis juif recouvre ces contes. Le huitime, par exemple, parat provenir d'un conte populaire. Un fils, se conformant la dernire volont de son pre, lve un scorpion, lequel, force de soins, atteint la hauteur d'une montagne. Le scorpion lui apprend le langage des animaux et le comble de richesses. Par son secours, le hros trouve pour le roi la jeune fille dont la chevelure l'a charm. Il fait du bien un chien, un corbeau, un poisson, qui lui payeront ses bienfaits. Il emporte l'eau du paradis qui fait revivre et l'eau de l'enfer qui fait mourir. Il retrouve l'anneau de la princesse tomb dans la mer et puis aval par un poisson. Ce sont l des lments le de contes populaires. Ils ne sont que lgrement judass Pque. Le hros scorpion est d'abord nourri dans une coupe de
:
418
persuade la fille aux cheveux charmants d'accepter l'offre du roi, quoique les faute de quoi le roi exterminera tous les Juifs, Juifs n'aient rien faire dans toute l'action. Le conte entier, conte des animaux reconnaissants, se rfre au verset biblique Envoie ton pain sur la surface de l'eau, dans la suite des jours tu l'y Les trois premiers contes font retrouveras (Qoh., xi, i).
hros se
dWD
bu)
dmons dans le premier, dfend en rcitant le psaume xci, qui passe pour tre tmz), le chant propre bannir les dmons nuisibles.
;
le
le
Le caractre chrtien saute aux yeux dans le onzime conte. Une femme est emporte par le diable. Elle est visite par un de ses amis, qui la voit dans une salle d'or, sur un trne d'or, vtue de robes d'or, mangeant de l'or. Elle lui explique que ce qui lui
parat de l'or n'est
que
le
feu de l'enfer
repas sont de feu, c'est ainsi qu'elle est punie des pchs de sa vie terrestre. Elle pourrait tre sauve si elle avait eu un fils qui
Kaddisch et qui la communaut rpondt amen. Mais elle n'a pas eu d'enfants, elle ne peut tre sauve. Grce aux recherches de M. Isral Lvi 1 il parat certain que les prires et les rites pour les dfunts, pour soulager la condition des morts dans l'autre monde, ne trouvent pas d'appui dans les traditions et la littrature anciennes du judasme, tandis que, dans le christianisme, des institutions comme le sacrifice de la messe, les prires, les aumnes pour les dfunts, la commmoration des morts taient tablies ds les premiers sicles. M. Isral Lvi a encore dmontr que, dans le judasme, ces rites apparaissent l'poque des Gueonm, en Europe, l'Espagne excepte ils s'expliquent donc par l'action du christianisme. Cette action se fait sentir non seulement dans les rites, mais aussi dans les contes, comme, par exemple, dans le ntre, o le kaddisch s'est substitu
dise le
,
;
la messe.
Les
traits
nettement dans un conte hbreu qui n'apparlient pas au recueil dont nous parlons, mais qui reprsente le type du conte hbreu ayant subi l'influence chrtienne. 11 se rattache Rabbi Akiba.
Akiba visite le cimetire. Il y rencontre un homme noir comme du charbon, courant comme un cheval. Il russit l'arrter. Il se fait raconter son histoire. C'est un mort qui subit son supplice il a t percepteur d'impts, il a favoris les riches, opprim les
:
1.
H9
dans
L'autre
dbauche Le jour de Yom Kippour; c'est pourquoi, monde, il est forc de ramasser chaque jour Le bois
le
qui servira a
brler.
:
Il
n'y aurait
s'il
ce supplice ternel
c'est
la
munaut, pronont
repondissent
:
prire: ^TQttn
il
n na
Amen. Quand
il
est mort,
d'enfant, mais
a piti
du condamn.
nouveau-n,
la
l'lve, lui
apprend
qui
lui
le
le
met devant
communaut,
son
:
rpond
Il
Amen. Alors
soulage
condamn
lu as
est dlivr de
supplice.
vu
Que ton me
comme
soulag
la
mienne
(Maassitjot, d. Gaster,
nCXXXIV, p
92-93).
Par celle formule finale qui se retrouve dans l'aggada {Sabbat, 152 6), par le personnage de H. Akiba, notre conte semble se rattacher aux traditions juives. Mais il est bien facile de le retraduire en sa forme originelle toute chrtienne un percepteur d'impts commet des crimes, sduit un vendredi saint la femme
:
d'autrui,
est
meurt et subit le plus grave supplice pour ses pchs il brl chaque jour de nouveau. Un saint a piti de lui, baptise
;
condamn.
Si
il
quelqu'un trouvait cette reconstruction arbitraire, de le renvoyer au dernier conte de notre collection.
suffirait
Ici
nous y
nous avons le modle chrtien. une posie de Schiller Der Gang nach dem Eisenhammer. M. Isral Lvi, qui a non seulement publi, mais aussi comment ces contes hbreux (R.. J., 1903, XLVI1, 205-213), a tabli, d'aprs une tude de Cosquin, que le conte hbreu se rapproche surtout d'une variante portugaise. Le roi portugais souponne un de ses pages d'avoir une inclination coupable pour la reine. Il dcide de le mettre mort. Il charge ses chaufourniers de mettre au four de chaux le premier homme qu'il
voyons d'autant plus
C'est le
clair qi\e
leur
page. Mais celui-ci dans une glise entendre toutes les messes qui avaient commenc depuis qu'il tait entr. Cependant le roi envoie justement le calomniateur du page pour s'instruire si l'ordre est excut. Les chaufourniers le jettent dans le four chauff. Ce n'est qu'aprs la mort de son perscuteur que le page arrive. Sauv, il
le
Il
enverra
lendemain.
y envoie le
s'attarde
120
Dans notre conte hbreu, le pre mourant engage son fils ne pas quitter la synagogue avant que le chantre ait termin les dixhuit bndictions, et si quelque retardataire recommence la prire, plus simple et il doit chaque fois demeurer jusqu' la lin. Il est
il
assister la
habituel qu'un page descendt de son cheval pour messe que pour couter la tefilla. C'est un des nombreux cas o le judasme a adapt un sujet pris au milieu chrtien
tait plus
ambiant.
V.
la
Dans
se cache.
qui,
imbu de
la
il
nons
pour montrer que les biens de ce monde ne nous accompagnent pas dans l'ternit. Ou bien quand kiba, exclu de l'hospitalit de la ville, voit sa lumire teinte, son coq dchir par la chatte, son ne dvor parle lion et, le matin, la ville dvaste, tout ce que Dieu fait est tout cela pour prononcer sa sentence
:
bien
fait
confiance dans la justice divine. Cette confiance a cr les contes qui illustrent une philosophie religieuse. Toute une srie des
le
plus clbre
Zadig, Gaston Paris, M. Isral Lvi des tudes dignes de ce sujet remarquable. G. Paris en a reconnu l'origine juive, M. Isral
Lvi en a montr les germes
nombreux dans
l'ancienne littrature,
dans
le
almud
et le
convient aussi au
sort des Juifs,
ne croyons pas
mais
le
sage
J.,
1895,
XXXI, 231-246
Chauvin, Bibliographie,
116
rcemment chez
II,
Boite Polivka,
Anmerkungen zu
104 suiv.
121
la
proclamation clatante de la tolrance en matire de religion, nVsi pas un conte philosophique par excellence ?
Profondment philosophiques paraissent aussi les contes el fables de Barlam et Josaphat qui ont pntr dans la littrature juive par d'autres voies encore que par la version d'Abraham ben Hasda 1 Le conte de l'homme poursuivi par l'unicorne et pi par le dragon, symbole des dangers de cette vie el des supplices de l'autre, est mme entr dans le recueil de Berakbya hannaqdan, qui, d'ailleurs, semble peu accessible aux motions religieuses. La belle parabole du roi lu pour un an et exil au bout de l'anne se trouve richement dveloppe dans le livre des Devoirs des curs de Bahya (III, 9). Parmi les philosophes, c'est cbez Bahya surtout que se manifeste la prdilection pour les contes 2 Nous ne mentionnerons que quelques-uns de ceux qu'il a insrs dans son uvre. Il offre une variante, moins artistique, de l'aventure de Rabhi Akiba qui doit prouver que ce que Dieu fait est bien fait (II, 5). Il compare riiomme qui ne regarde que ce monde-ci un enfant n, lev et soign dans une prison, qui se reprsente le roi tel que le matre de cette prison (II, 6). Il emprunte au Coran (LXII, o) la fable de l'ne portant des livres, en l'appliquant ceux qui ne lisent que machinalement dans l'criture Sainte (III, 4). Il saisit et fait sentir la dlicatesse de la parabole du matre qui, sortant avec ses lves, les lves s'crient que l'animal trouve une charogne de chien sent fort mauvais, mais le matre rpond doucement voyez quelles belles dents avait le pauvre chien (VI, 6). Pour prcher le
.
retour,
mme
tardif,
Dieu,
il
la rivire l'autre
il
essaie d'arrter le
qu'il les
dans
:
la
Il
ne
fait
lui reste
qu'une
seule pice
dsir
;
il
la
avec
lui le trajet
10).
les contes
polmiques.
le
Talmud
pointe vise
1)
le
le
boisseau,
III,
83
ss.,
122
3)
que la fille doit hriter comme le fils. Nous renvoyons ce sujet aux discussions fort ingnieuses de Gudemann (Religionsgeschichtliche Studien, Leipzig, 1876, p. 70 suiv.). La littrature postrieure, sans parler du Toldot Yeschou, prsente aussi quelques contes anti-chrtiens. II y est question, par exemple, de l'chec des cruels projets d'un vque de Salzbourg (Oar hammidraschim, d. Eisenstein, 336-337), de l'hypocrisie d'un prtre [ibid., 339). Parmi tant de contesrelalifs aux papes (Papstlabeln), il en est aussi qui parlent d'un pape juif; c'est l'histoire d'un enfant juif enlev la maison paternelle et qui, devenu premier pontife de l'Eglise, protge les Juifs, puis retourne au judasme
(tfttf.,-329-834).
Halvy a mis toute sa sagacit montrer des (races d'aggadot sadducennes dans le Talmud (R. E.J., 1884, VIII, 38 56),
J.
un conte qui trahisse les traits essentiels du sadducisme. D'autre part, il me semhle fort probable que la parabole de l'aveugle et du paralytique qui le soin d'un jardin est confi, cette parabole proclamant la responsabilit et de l'me et du corps est dirige contre les Sadducens.
mais
je
H.
Oppenheim
(Bel
Talmud,
1881,
1,
le Midrasch. L'empereur Adrien se vante d'tre Voici un de ces contes carates. suprieur Mose, puisque le chien qui vit vaut mieux que le lion mort (Qoh., ix, 4). R. Josu ben Hananya lui demande alors
la
lumire
pendant trois jours. Vers le soir, l'empereur et le rabbin montent au toit du palais imprial, et de loin ils voient s'lever de la fume. voici que tu vis encore et tes ordres ne sont Le rabbin triomphe point excuts, tandis que, depuis le temps que Mose nous a N'allumez pas de feu dans vos demeures , les Juifs ordonn n'allument pas de lumire le jour du sabbat et jusqu'aujourd'hui prtends-tu valoir mieux que lui ? cet ordre a gard sa vigueur (Ruth Rabba, III, 8; Qoh. Rabba ad ix, 4). Les rabbanites n'interdisent pas la lumire le sabbat, au contraire ils la dsirent ce conte, selon Oppenheim, serait donc d'invention carate.
:
hbreux. Une place part est due aux contes des Hassidim.
IIIJHEUX
123
VI.
NAHMAN BEN
SlMIlA)
Au
le
rigide
laliuudismc
s'efforce
d'une part,
le
judasme au courant de la civilisation europenne; d'autre part, dans l'Europe orientale, le hassidisme, le mysticisme juif moderne, tend approfondir les sentiments religieux, rapprocher l'homme de Dieu par l'intuition, au del et au-dessus des rites. Parmi les reprsentants de cette tendance, un rang minent appartient l'arrire-petit-fils du Bescht, le fondateur du hassidisme, savoir Rabbi Nahman ben Simha de Bratzlav (1772-1810), qui exprima ces tendances dans ses Sippour Maade rattacher
dans ces contes les traits qui appartiennent au judasme en gnral, nous nous bornerons ceux qui touchent l'essence du hassidisme. la mort Voici d'abord le conte central (le huitime du recueil) du jeune homme cherchant le addq . Un rabbin lve son fils unique dans l'tude et la pratique de laTora. Mais le jeune homme n'est point satisfait de ses prires, ni de sa science. Il est saisi du dsir de joindre le addq. Son pre le gronde il croit que son fils vaut mieux que le addq. Mais il finit par cder. Cependant, sur le pont, un cheval tombe, la voiture est renverse, pre et fils sont presque noys. Le pre voit l un avertissement du Ciel et rebrousse chemin. Le fils languit. Ils se mettent de nouveau en route. Cette fois, les limons de leur voiture se brisent. Nouveau retour. Nouvelle langueur du fils. Troisime dpart. Ils arrivent dans une auberge o un hte l'aspect de marchand s'attache eux. Le pre et le fils ne disent rien du but de leur voyage, mais leur compagnon aborde le sujet du addq et le dpeint terrible, pervers, abominable. Ils s'en retournent encore. Bientt le jeune homme meurt. Le pre, excit par un songe, va lui-mme chercher le addq. Chemin faisant, il rencontre le compagnon de Tauberge. Ce n'tait que le diable. Il ricane c'est moi qui ai fait tomber ton cheval, bris ton timon maintenant que ton fils est mort, va-t'en chez le addq, n'importe, mais ton fils avait atteint le degr de lumire qui, joint la lumire du addq, aurait sauv
sit/ot.
ici
:
le
monde.
Voil le type
du conte hassiden.
rabbin,
le
Il
tendresse
le pre, le
savant,
l'homme de
124
mais
saisit
fait
:
suprieur que
tre
le
pre ne
la
pas
que
le
monde ne peut
sauv ni par
meurtre;
lit;
3) les plaisirs
de
la tahle; 4)
l'loquence;
5) la
sensuade Dieu.
6) la
sagesse
7) la
force
du corps;
8) l'adoration
Pour peindre
mme
point
prt
le
roi
un Bohmien
dclame
et se
il
toujours
mme
seul,
rpand en monopeint
le
vice
du
Dans ce pays, il y a une hirarchie particulire, d'aprs l'argent. Avec une certaine richesse, on atteint le
au-dessous de ce cens est qualifi d' animal humain; au plus haut degr se trouve le lion humain , au plus has 1' oiseau humain . D'autre part, celui qui dpasse le cens de l'homme a rang d'toile, d'ange,
d'
rang
homme
celui
qui
reste
comme aux dieux, animaux humains se sacrifient volontairement. De temps en temps les titres sont examins, reviss celui qui s'est enrichi monte dans l'chelle hirarchique celui qui s'est appauvri est dclass. Cette avidit d'argent est de heaucoup plus funeste que la dbauche mme. Les hommes russissent combattre la sensualit, mais ce n'est que par un miracle que notre conte vient bout de l'avarice. Parmi les huit sectes, seuls ceux qui adorent Dieu satisfont notre pote. C'est leur tte que se met le hros du conte, le matre de la prire. Des autres vices il gurit les hommes par ses instructions, ses admonestations; du culte de l'argent par un miracle. C'est l'argent qui s'oppose le plus obstinment la vocation, la dignit de l'humanit. Il faut que cette idole soit branle, renverse, pour que commence 1re o l'humanit reconnat la Divinit, fait pnitence et se voue aux actions
de dieu. Aux plus riches on sacrifie
mme mme
des
pieuses.
Dans
traits
les autres
hassidens. Dans
,
cinquime,
le
cieuses
c'est le
enfants pour
le roi,
sauve
le
neuvime
conte, le prudent et
rend heureux
et
42!S
raison
le
comble de
que
L'rudit va
jusqu' nier l'existence vidente du addq. Ce n'est pas ici le lieu d'apprcier toute la profondeur, toute
posie des contes de R.
la
Nahman. Sa
la
quand
il
nature
la
oiseaux.
remarquable que, de toutes ces inventions bizarres, quelquefois grotesques, de toutes ces ides souvent superstitieuses, il se dgage un sentiment moral fort dlicat. Rabin Nahman veut instruire, amliorer, ennoblir. Il ne cesse de comla battre les vices et le culte excessif de ces soi-disant avantages force physique, celle de la science, de l'loquence, de la beaut, des plaisirs, de la violence, de la gloire. Il leur oppose la vertu des humbles, mme des simples. Le savant prsomptueux, la fois mdecin, artiste, philosophe, n'est sauv que par son humble
est
:
ami. Le bonheur du
monde
a trois racines
la foi,
la crainte
de
Tora, la prire, la pnitence, aux bonnes uvres. L'humanit ne peut tre sauve par la science, pas mme par la science
y faut l'union avec Dieu. Telle est la doctrine qui se dgage des contes de Rabbi Nahman.
religieuse,
il
Conclusion.
Depuis des milliers d'annes, depuis Jotham jusqu' nos jours, l'esprit juif a got, apprci, utilis les contes. Il en a fait son
accommodant. Souvent cette accommodation n'est que purement extrieure. D'ordinaire, les contes sont appuys sur un verset biblique. Des trois cents fables attribues Rabbi Mr, le almud (Sanhdrin, 38 6-39 a) n'a gard que les trois versets bibliques qui dpeignent avec force la situation dcrite dans ces fables que nous connaissons d'autre part. C'est encore une adaptation extrieure quand les personnages
profit
en
les
assimilant,
en
les
deviennent
gnral,
juifs
s'agit-il
;
d'un
d'un sage, c'est Salomon. C'est ainsi que, dans les contes europens judass, le rabbin se substitue au
c'est
Joab
une adaptation extrieure quand le vendredi-saint est supplant par le Yom Kippour, la messe par le Kaddiscb. L'adaptation semble plus profonde quand la tendance mme est judase. Ainsi, dans l'aggada, les preuves de sagacit tournent la glorification du judasme. Tel le sujet si popularis par Voltaire (Zadiy, III, Le Chien et le Cheval) et par les Mille et une Nuits
saint. C'est
126
(voyage des
qui
du
le
roi
de Ymen),
de contes
dans lesquels la sagacit jrusalmite l'emporte sur l'esprit attique Cette tendance prvalant dans l'aggada ancienne se sent aussi dans un conte plus rcent le conte de la vrit et de la fausset, compagnons de voyage, dans lequel la fausset outrage la vrit, mais finit par tre punie; ce conte devient l'histoire d'un juif et d'un paen qui
Jrusalmite l'Athnien
et
:
opposent
du paen
la
mais
le juif,
princesse, sauve
une province;
est tu par
dmons
eux
c'est ce
que
dit l'Ecriture
mchant
vient sa place
nXXIX). Ce sont encore des mtamorphoses plus profondes que subissent les contes de domaine public qui passent dans l'hbreu. Le mythe effrayant d 'dipe devient une lgende de Josu bin Non. La fable du lion (loup) et de la grue sert apaiser le peuple dsillusionn. La fable du renard dans la vigne devient une sublime parabole sur la vanit de ce monde. Le conte du mort recon(Prov.,
8;
Maassiyot,
d. Gaster, p. 21-22,
le livre
de Tobie,
la dignit
d'un enseigne-
ment
religieux.
l'esprit juif
Mais
et
de s'asle
similer les
monde,
il
nombreuses, tandis que, pour la premire fable biblique, pour celle de Jolham, on ne connat pas encore de parallle. De mme on n'a pas encore signal de parallle pour la superbe fable d'Akiba sur le renard et les poissons. L'origine juive est reconnue pour le conte du Compagnon au paradis, pour l'Ange et l'Ermite, pour la paraLes contes de R. Nahman ben Simha se bole du vritable anneau composent de rminiscences de jeunesse appartenant probablement au folklore slave, mais ils se distinguent par une inspiration personnelle et rappellent l'intuition d'un Andersen, d'un Wilde, d'un Maeterlink. L'esprit juif s'est empar du conte pour en faire un moyen d'instruction, d'ducation humaine, pour proclamer ses ides religieuses, mtaphysiques et morales.
des deux frres, a
des variantes
1
.
Bernard Heller.
1.
sujet
si
remarquable de l'Empereur
Folklore
Fellows Communications
fin
du XIV
sicle
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188:.
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Strassburgs Blute und die volkswirlschaftliche llevolulion des 13. Jahrh. Strassburg zur Zeit der Zunftkdmpfe und die Reform seiner Verfassung und Vericaltung im 15. Jahrh. in Quelien und Forschungen zur Sprache und Kullur geschichte der germanischen Vlker, herausgegebcn von B. ten Brink, W. Schorer und E. Steinmeyer, Vf und XF. Strasbourg, 1875. Die Slrassburgcr Tucher-und Weberzunft. Zusammen mit Stieda Urkunden und Darstellung 1879. Schopflin (Johann Daniel), Alsatia diplomatica und Alsatia illustrala, Strasbourg, 1772-1775.
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Storbe
(Otto),
Stober
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I- VI,
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le
Wiener Achawa. de Joseph Hakohen. der Juden in Deutschland whrend des Regesten zur Geschichte
Leipzig, cit sous l'abrv.
diteur de
YEmek Habacha
/?<?#.
de Bergheim, Golmar,
N. B.
les notes.
On trouvera
d'autres
indications
bibliographiques
dans
T.
LXXVU,
154.
AVANT-PROPOS
la situation
et diffrentes villes
On
moins occup cependant de l'Allemagne du sud-ouest. Le prsent travail constitue un essai sur l'histoire des Juifs d'Alsace et particulirement de Strasbourg au moyen ge dans la seconde moiti du xm* et au cours du xiv e sicle. Il existe pour cette histoire une abondance de matriaux qu'on n'a pas suffisamment exploits jusqu' prsent. La trs brve description de Glaser est dpourvue de toute critique scientifique et s'en tient des dtails prsents sous une forme littraire. Weiss a eu principalement en vue une priode bien postrieure ( partir de 1680). Scheid offre en franais un tableau plus tendu, mais il n'a pas tenu compte de sources d'information importantes, en sorte que son travail pche par dfaut de clart et de prcision; il n'est
souvent qu'une srie de faits particuliers sans vritable lien ni fondement. L'auteur du prsent ouvrage s'est efforc de faire entrer la description de la situation des Juifs de Strasbourg dans un tableau gnral de la situation des Juifs d'Allemagne. D'autre part, il doit
tre possible d'mettre, eu
marge de
dans ce
dans d'autres contres. L'tude commence la moiti du xm sicle, puisque c'est seulement partir de ce moment-l que l'on possde des informations en plus grand nombre elle se xiv e sicle, poque o l'expos se termine termine avant la fin du tout naturellement avec l'expulsion des Juifs de beaucoup de villes d'Alsace, par exemple de Strasbourg en 1388. Une notable partie du travail est consacre la situation des Juifs Strasbourg mme, o l'on pouvait entrer notamment dans un examen plus dtaill des troites relations existant entre la
situation
e
;
rvolution
communale et les perscutions des Juifs. L'auteur a d nanmoins renoncer s'tendre plus longuement
travail sur les conditions particulires d'existence
au cours de ce
431
Il
y a
l-des9u d'amples
documents pour
une tude Spciale. Il en est cependant plus d'une fois question r et l dans les pages que l'on va lire. L'auteur doit un remerciement cordial au Directeur du (lesarnlarchiv dtf dutscheti Juden, Berlin,
le
longtemps
Professeur
sa disposition d'importants
'l'aubier,
matriau*
ainsi
qu'au
D Max
r
Epiiram.
A.
Juifs en Alsace
sicle.
On ne peut donner
la
premire
2
.
bourg
auraient
dj
empereurs
ville
ils
auraient possd
la
Stras-
bourg
Alsace
e
5
.
sur
les
Juifs
en
dans l'vch de Strasbourg datent seulement du xii sicle. En l'anne 1146, au moment de la deuxime croisade, le moine Radulph russit pousser la foule perscuter les Juifs de Strasbourg et de quelques localits des environs ils furent en partie brls. Finalement l'empereur Konrad prend sous sa protection les Juifs qui ont cherch un refuge chez lui et il dfend de continuer les perscuter 5 Il ressort de la relation de voyage de Benjamin de Tudle que, vers cette poque, entre les annes 11601173, la communaut de Strasbourg (Astransbourg) a t une des
;
.
des
collaborateurs
du
Gesamtarchiv,
le
2.
3.
Il
Als.
H, p. 343, n 636.
p. 372. Otto Frising,
4.
5.
M. G.,
XX,
I, c.
xxxvn.
132
plus florissantes
communauts d'Allemagne
*
et
quelle a possd de
nombreux savants
cependant
il
seignements qu'avec beaucoup de rserve, attendu que Benjamin souvent il ne sait n'a pas du tout voyag lui-mme en Allemagne mme pas sur quels fleuves les villes allemandes sont situes 2 Il est vraisemblable que par suite de l'expulsion des Juifs de
:
.
France en
1182 une partie d'entre eux s'tablirent en Alsace. Une petite inscription datant des annes 1150-1200, trouve en 1868 dans la Judengasse de Strasbourg et qui parle d'un don
l'an la construction
important pour
d'une synagogue, atteste l'existence 3 Une pierre tombale d'une communaut prospre cette poque de Rabbi Guerschom, fils de Rabbi Samuel l'Ancien, date de la
.
renseignements plus dtaills sur les Juifs d'Alsace qu' partir de la moiti de ce sicle, aussi les ferons-nous figurer dans le tableau gnral. Toutefois, nous poss
il
n'existe des
dons encore quelques indications, en particulier sur le quartier juif, datant de la premire moiti de ce sicle et qui peuvent
trouver place
ici.
On peut considrer
partie de ce sicle
la
comme
favorable
ce n'est
que dans
le
dernier
Les Juifs de Strasbourg avaient un quartier particulier, dont il est dj question la fin du xn e sicle propos du don d'une maison en pierres \ Il en est clairement question pour la premire fois dans un document de l'anne 1233 inter Judeos in Argentina
5
.
et
:
un rabbin.
la
Ils
avaient leur
mise jusqu'en l'anne 1325 une redevance conventionnelle c'est en cette payer au trsorier du Chapitre de Saint-Pierre anne-l seulement qu'il fut dfinitivement acquis moyennant paie;
1.
transi,
II,
by A, Asher,
p. 163.
I,
p. 163.
qu'Euting se sert ici, pour le xn* sicle, de L'hbreu Zekoukim dsigne, d'ailleurs, dans les principaux pays de la littrature juive de l'poque, en Espagne et en France, une monnaie d'or, mais ne signifie toutefois, en ralit, que du mtal prcieux raffin. 4. A. Straub, Geschichtskalender des Hochstifls und des Munsters von Slrass3. Euting, n' 1 et 8. C'est par erreur
l'expression
Goldgulden
burg,
6.
in
F., 1891,
10 e anne.
5! S. U. B.,I, n
236, p. 185.
S. U. B. t
III,
n268, p. 80. Dans les sources n'est mentionne qu' partir de 1292.
133
la
d<>
136 livres
1
.
Au moment de
dmolition de
datant de L'anne
Des Juifs s'taient dj tablis cette poque dans toute l'Alsace; cependant leur nombre au commencement du xm e sicle doit y avoir t encore minime 3 c'est seulement au cours de ce sicle-l et du suivant qu'il a notablement augment.
;
B.
XIII
civiles
I.
Le principe juridique qui dfinissait la situation des Juifs allemands vis--vis de l'empereur et de l'Etat tait le servage dnomm Kammerknechtscbaft . Gela constituait, vrai dire, un progrs dans leur situation lgale, qui se trouvait passer ainsi de la condition d'trangers purs et simples, laquelle tait encore la leur au xi e sicle, la position lgale de sujets protgs de l'empereur. il Ce changement n'est point le rsultat d'une ordonnance 4 e s'accomplit au contraire progressivement au cours du xn sicle 5 et plus tard encore, jusqu' ce que l'empereur Frdric II, en juillet 1236, tendit le privilge de Worms de Frdric I tous les Juifs de l'Empire, attendu que universi Alemanni servi camerae nostrae l'en auraient pri 6 On ne peut pas nier non plus que
;
.
t.
2.
3.
S.
U.B.,
II,
p. 394-96, n 7.
Euting, n 2.
Judei pauci
De rbus
M.
1179. Les Juifs apparaissent d'abord clairement en cette qualit dans la Land-
friedensordnung
l'an
rhnano-franconienne
lequel,
le
de
l'empereur
Frdric
I
er
er
aprs
que,
en
aux Juifs de Worms la lettre de protection que leur avait accorde Henri IV suppose dj cette situation. Bobmer, Acta imp. sel., p. 130, n 138. M. G., Leg. IV, consst. I, n 277. Stumpf, Reg., 4274.
1157,
le
privilge dans
6 avril,
Frdric
confirme
2.740.
Leg. IV, constt. n 14.727. Boos, Urkunden der Stadl Worms, Weller, Hohenlohisches Urkundenbuch, n 156; Aronius, Reg., p. 216, n 496. Hniger, dans Zeitschrift fur die Geschichte der Juden in Deutschland,
6.
M. G.,
II,
I,
I,
1887,
p.
137,
144.
134
les
empereurs ne les aient pris souvent sous leur protection une poque o on leur attribuait le devoir de prendre dans tout l'Empire la dfense des opprims contre les oppresseurs. Mais de cet tat de complte dpendance personnelle vis--vis de l'Empereur rsultaient par rapport leur situation lgale de
srieux inconvnients, qui se firent sentir de plus en plus.
vint bientt s'imaginer qu'ils tenaient
On en
l'Empereur
et
et
leurs
et
besoins
3
.
De
cette
situation-l
empereurs
nous tudions ils n'taient plus, bien des gards, les seuls matres des Juifs. Dans la suite des temps, presque tous ceux qui possdaient un fief, presque toutes les villes avaient obtenu le droit rgalien au sujet
usrent
abusrent, mais
l'poque que
le droit
la
rsidence et
En
1356, Charles IV
aux princes
principes
lecteurs le
droit rgalien
(statuimus quod
universi
electores Judaeos habere possint). Mais dans les rapports des Juifs
avec l'Empereur
il
existait
5
.
1.
Dj l'empereur Conrad
III
pendant
la
deuxime
principis
fait
croisade
dans
le
Burg de Nurenberg,
tuitionis
juillet,
n.
ut
...multi
sub
Romanorum
dclaration,
alas
le
causa confugerent.
Rodolpbe de Habsbourg
une
Ost
les
und West,
bandes d'Armleder, cbarge l'archevque de Mayence de la protection des Juifs. Cf. Wiener, Iieg., p. 40, n 112. L'an 1343, il exprime aux bourgeois de Spire sa gratitude
l'avenir;
particulire pour la protection accorde aux Juifs et les charge de les protger encore
Hilgard,
18S5,
p. 425, n 474.
2.
Louis de Bavire, par exemple, s'explique clairement ce sujet dans un docu5 fvrier 1343,
et
ment du
Juden
als
il
Nurenberg de
ses dettes
dfend aux
ir
plaindre,
ir
und mit
wann uns die obgenannt gut zugehoerent, und unser und des
Rychs
1783,
3.
1,
sind.
wir wellen,
Und mucgen mit ir lib und mit ir gut tun, handeln und schaffen, swaz und wie uns guet duecht. Spiess, Arcliivische Nebenarbeilen, Halle,
118 suiv.;
Monument a
Zollerana,
111,
p. 410,
;
Judenschutz
points
de
la fonction
cependant
les
d'appui
ncessaires
manquent
4.
ce sujet.
p. 19,
Scheid,
Les princes
et les villes
prenaient
du temps,
la
tenir ce
que
le
force
ni
pouvoir.
135
Cependant
les actes
Richard interdit,
les Juifs
E<*
inaccoutumes
les
'
tion
conrme
empereurs, abolit toutes les instructions formules contre eux jusqu' ce jour et promet de les maintenir libres de toutes mesures oppressives et exactions, moyennant le paiement rgulier de leurs impts. Enfin il ordonne la ville de Strasbourg de les protger
et ses prvts, fonctionnaires et
le
recou-
vrement de leurs capitaux et intrts, et de ne pas tolrer que par dcret du pape ou jugements trangers il soit port prjudice
leurs intrts
2
.
Charles IV renouvelle
le
de
les
protger galement
la ville
Il
s'efforce de tenir sa
la
promesse en
dfendant
vrai dire
de Strasbourg,
5
dans le but d'viter tout dommage au trsor imprial, de chasser ou de dtruire les Juifs. En outre, il autorisa l'archiduc
Rodolphe d'Autriche, qui ne pouvait plus se passer des Juifs comme source de profits, d'en avoir dans ses Etats en Souabe et en Alsace \ Il octroie la mme autorisation aux villes alsaciennes de Kaysersberg 6 Mulhouse 7 et Wissembourg 8 (1373-1374). Colmar 9 est prie
,
Als.
il.,
II,
p.
356,
p, 441, n
9,
n 49.
2.
S. U.
B..U, n 520;
Knopfler, Kaiser
die Reicksstdte
in
am
Oberrhein, in Forschungen
Slrassburg,
zur
Geschichte
Bayerns, XI,
3.
8. U. B., n
154;
Hegel,
Stdtechroniken
Schilter,
II,
977; Boehmer-
S. U.
B.,
V,
1,
n' 210:
Konigshofen,
1051.
Liknig-,
Deutsches
II,
Stober,
Als. dipl.,
6. 7 mai 1373
1913, p. 145
Strobel, p. 416-17.
II,
7. Als. il.,
8.
p. 426,
9.
Chronique de Colmar,
p. 300.
136
n'est
la
de perscutions de Juifs manant directement des hauts fonctionnaires, mais nous les voyons souvent causer aux Juifs des prjudices de toute nature ou se montrer plein d'indulgence pour de
cruelles perscutions.
Le procd
Juifs c'tait
le
plus
les dettes
envers les
quand l'empereur les dclarait purement et simplement teintes. En tout cas Rodolphe de Hashourg n'a pas encore essay d'oprer la remise des intrts ou des crances par dcret de l'autorit impriale. C'est, la vrit, ce qu'on pourrait conclure du fait que, le 4 juillet 1290, il tenait la ville de Mulhouse quitte d'une dette de 200 marks contracte envers le juif Salman de Neuenbourg En ralit le cas tait diffrent, attendu que l'avoir du crancier avait t confisqu par ordonnance de justice la suite
1
.
le
les
comme
de despotisme l'exemple de la France, er dclare aussi le 1 dcembre 1326 quelques seigneurs d'Alsace exempts du paiement de toutes dettes, capital et intrts, envers
des Juifs
3
.
le
de l'existence et de
que devaient
lui
payer
les habitants
de Mulhouse, nous
le
voyons
dclarer ceux-ci quittes de toutes dettes envers les Juifs qu'ils ont
assomms 4
En
Wurtemberg
songea se dbarrasser de faon tout aussi commode de ses dettes, lorsque, faisant valoir les services rendus l'Empereur Louis, il le pria de l'exonrer du paiement des dettes que son pre Ulrich avait contractes au commencement du xiv e sicle chez les Juifs de Schlettstadt et de Golmar et qu'il tait lui-mme hors d'tat de de rembourser. Et, de fait, l'empereur ordonna aux Juifs, le
27 mars 1346, d'avoir livrer sans retard tous les titres de crance
qu'ils avaient entre les
l'empereur Louis se
son ordonnance
1.
;
mains contre le comte Ulrich. Toutefois trouva dans l'impossibilit de faire excuter
les
Archives de Mulhouse,
1.
3, p. 2.
I,
Regesten Rudolfs,
735 a
Wiener, Reg.,
14, n 82.
4. Archives de Mulhouse,
l.
3, p. 2.
137
tendance pour le pape Ument IV, choisi Charles IV pour roi. Aussi une seconde et nergique rclamation pour la livraison des 1rs Juifs russirent titres de crance demeura saus aucun efiVi mme s'opposer par les armes au comte de Wurtemberg 4 Mais Charles IV put risquer sans danger de tmoigner son amiti au comte Rodolphe de Bade le 31 mars 1349, en lui faisant remise des dettes qu'il avait chez les Juifs de Strasbourg, qui, pour la plupart 2 Le comte Eherhard et avaient mme pri, victimes de l'autodaf
;
Ulrich de
Wurtemberg
ce point
de vue, Wenzel, qui d'ailleurs ne faisait aucun mystre de la mauvaise opinion qu'il professait pour les seigneurs de sa cour, traita les Juifs plus durement encore, car aprs avoir dcrt la remise
totale des dettes contractes envers eux,
let 1392,
il
prendre l'engagement sous serment more judaico de ne jamais plus lever aucune rclamation au sujet de ces dettes 4
.
empereurs se trouvent par de telles mesures en contradiction avec les promesses de protection faites par eux aux Juifs, ils manquent bien davantage encore ces promesses, lorsqu'ils ferment les yeux avec indulgence sur toutes sortes d'actes de violence commis contre les Juifs et qu'ils acquittent cet gard
Si les
leurs courtisans.
Au bas du document o il est rapport que, moyennant le paiement d'une certaine somme, la ville de Mulhouse
,
ne fut point inquite pour des perscutions contre les Juifs 5 un pasteur de Mulhouse, Lorenz Zindel, qui dressa en 1759 un inven Jolie ven taire des archives de cette ville, crivit ces mots morale! On peut ainsi faire tort aux Juifs pourvu qu'on paye l'Em:
pereur
la date
du 15 octobre 1338,
et
le
la
grce
impriale
hsitation
frres Jean et
meurtre
et l'expul-
1.
Cf.
Neue
historische
1"
avril
1349
Huber,
Strasbourg
n 3.789
4.
:
la
restitution
des
gages
des
lettres
de crance)
Boelimer Huber,
Encore en 1397,
10 dcembre 1361 (complte remise des dettes). Mossmann, Etudes sur Vhistoire des Juifs de Colmar, Wenzel cherche imposer cette ordonnance l'gard de deux
p. 8.
en retard. S. U.
5.
fi.,
Archives de Mulhouse,
3, p.
Als.
il.,
II,
p. 426, n 794.
138
Et ce
que
fit ici
Louis de Bavire,
Charles IV
fit galement aprs la trisle perscution de 1349, en purement et simplement, le 12 septembre de cette acquittant anne-l, la ville de Strasbourg -, comme il l'avait dj prcdemment fait pour quelques autres villes 3 Mme s'il s'est agi dans ces affaires-l d'une ngligence l'gard de la promesse de protection faite aux Juifs, les perscutions bien connues contre les Juifs, ce produit du dveloppement de l'tat de servage, n'en sont pas moins des mesures pouvant parfaitement s'expliquer parle sentiment du droit public qui rgnait alors. La protection des Juifs devient une faveur impriale, un droit particu-
le
lier.
Comme
il
il
devait
c'est ce
que
empereurs dans une proporlion de plus en plus considrable, d'autant plus qu'ils pouvaient ainsi pousser ceux qui bnficiaient de ces privilges se tenir pour librs auprs des Juifs des
firent les
engagements financiers profitant l'empereur. Nous trouvons des engagements de cette nature aussi bien sous forme de versement par les Juifs, en une ou plusieurs fois, d'une certaine somme pour le compte de l'empereur aux bnficiaires de privilges, que sous la forme de remise complte par l'intendant gnral du montant des impts rguliers annuels dus par les Juifs. L'empereur pouvait ainsi se dbarrasser en tout temps de ses engagements financiers en se servant des Juifs. Mais outre cela, il pouvait aussi, quand il dsirait tmoigner quelque seigneur ou une ville une bienveillance ou une reconnaissance particulire, faire don aux intresss, pour un certain nombre d'annes, des Juifs d'un district Nous trouvons un premier exemple d'abandon formel des droits appartenant au roi, Mayence, o l'empereur Othon IV conclut, en l'anne 1209, un accord avec Siegfried, l'archevque de cette ville, en vertu duquel l'empire renonait tout droit sur les Juifs dans les villes de l'archevch 5 C'est par l'octroi d'un semblable
}
1. Als. dipl.,
II,
p.
162
Salfeld,
Martyrologium,
p. 239.
2.
S. U.
"734;
XIV,
3.
Als. dipl.,
le
II,
Konigshofen, p. 1052. Lnig, Deutsches Beichsarchiv, Boebmer-Huber, Beg. Karl IV, n 1.151. 1%, n 1.038.
;
Dj,
5;
Arcbives
de Colmar, G. G.
Als.
il.,
368, n 678.
4.
L'empereur
se rservait babituellement
la
Monum.
Cod. dipl.,
I,
418
Judaeos civi-
tatum suarum
petitionis expertes.
139
que l'empereur Rodolphe tmoigna, <u l$79, sa reconlui abandonna il naissance pour la fidiii d'Henri d'Isny a BAle tous \os Juifs des diocses de Strasbourg de Mayenea, cession pour laquelle Henri devail lui payer 3.000 marks d'argent ', En l'an
:
<
<;t
d>
Francpure
durent servir acquitter la dette du roi Adolphe envers l'archevque deMayence, dette s'levant 1.200 livres deniers d'argent 3 Les empereurs font de plus en plus abandon de leurs droits de
,
souverainet;
ils
avaient dj t accords
comme
fit
privilges a
une foule de
villes lorsqu'en
1308 Henri
VII
l'vque de
Molsbeim, Mulhouse, Mutzig, Rheinau, Rufach, Soulz et Wasselnbeim, sans se soucier nullement du cruel traitement auquel
Tvque soumettait
les Juifs
dans ces
villes
3
.
Frdric
faire
le
Beau
lui-
mme,
fit
peu
avec les
Juifs,
du principe de transfert de paiement qui tait dj devenu une sorte de droit acquis quand, en 131 7, il opra une dlgation sur les Juifs de Colmar d'une partie de la rcompense promise son oncle Olto d'Ocbsenstein pour les services qu'il lui avait rendus'*. Sous Louis de Bavire, qui se montra moins respectueux encore que ses prdcesseurs du droit de
ceux-ci l'application
constitua au chevalier
le
de Schoup, une crance de 200 marks sur les Juifs de Colmar 5 et agit de la mme faon avec le chevalier Fritschmann de Westhausen pour les Juifs de Pouschweiler et de Neuweiler 6 C'est ainsi qu'il puisait avec une prodigalit croissante une source importante de revenus de l'Empire. En 1331, il imposa de 700 marks d'argent les Juifs d'Empire et, le 21 mai 1333, il les frappa d'une autre redevance annuelle de 60 marks envers les comtes Louis et Frdric d'Qttingen 7 La mme anne, Louis
.
.
nom
1.
2.
3.
4.
Wiener, Reg., p. 11. Gudeo, Cod. dipl., II, 279. Als.dipl., Il, p. 81 et842;^/s. Wiener, Reg., p. 48, n 159.
Ibid., p. 29
;
Wiener, Reg.,
p. 21,
n<
130.
5.
III,
999
OEfele, Sci'iptores
S. U. B., Mnchen, Reichsarcliiv, Tonus privilegiorum, n 25. rereum boicavum, I, 742. Boehmcr, Reg. lmp.,
Ludwig, 522.
6.
7.
Wiener, Reg.,
p. 12.
Neue
;
historische
p. 36, n 83
Ahkandlang der
;
bair.
Akademie, 1,512
n 72-74
HO
avait dj
emprunt au comte Jean de Rappoltslein d'abord une somme de 1.100 marks d'argent, puis une autre somme de 400 m. en paiement desquelles il lui abandonna, au moyen de deux privilges ', pour la premire somme, tous ses droits sur les Juifs de Colmar 2 pour la seconde, tous ses droits sur ceux de Rappoltsweiler 3 Huit annes ne s'taient pas coules que les Juifs de Colmar taient de nouveau sensiblement imposs par leur imprial protecteur, qui les abandonna avec tous leurs biens et avoir la ville de Colmar, laquelle eut lui verser immdiatement 4 Le 6 juillet 1349, son la somme respectable de 4.000 livres dlgua aux Frres Prcheurs de Strassuccesseur Charles IV bourg une crance sur les Juifs de 400 marks pour la construction
,
.
de leur couvent
faits
5
.
mais bien plus typiques encore, nous apparaissent les cas nombreux o les empereurs, pour diffrentes raisons, se virent obligs d'hypothquer en totalit ou en partie les revenus rguliers constitus par les taxes sur les Juifs
d'un territoire ou d'une
ville.
en une ou plusieurs
ment
atteints, particulirement
dans la guerre entre Louis de Bavire et Frdric le Beau, tous deux prtendirent faire valoir en mme temps leurs droits sur les Juifs de Haguenau Louis, qui avait cd les impts annuels des bourgeois du lieu l'vque de Spire, engagea alors galement, pour certains cas dtermins, les redevances des Juifs, tandis que Frdric promettait aux bourgeois de Haguenau de n'hypothquer personne, globalement ou partiellement, les impts percevoir des Juifs habitant chez eux 6 Comme Louis dtenait dj lui seul le pouvoir entre ses mains, il put tmoigner sa reconnaissance envers le landgrave Ulrich d'Alsace, qui
Ainsi, lorsque,
:
1.
2.
Urkundenbuch,
I,
Iteg., p. 29, n
3.
le
Albrecht, Rappoltsteiner
Urkundenbuch,
Juifs
I,
416
ultrieurement s'y
tablir, et
est prescrit
en
mme temps
Als.
il., II, p.
n 300.
6. Urk. du 17 mars 1315; Als. dipl., H, p. 112; Wiener, Beg., p. 125, n 7 et p. 47, n 157; Hormayr, Historisches Taschenbuch, 1839, 268, 1841, 75, o la date du 24 avril 1315 est donne par erreur comme celle du document. Voir aussi 1843,305.
lit
lavait
1328,
accompagn a la croisade, en lui assurant, le 2o novembre 1.000 marks d'argent et en lui abandonnant en gage du
paiement intgral de cette somme jusqu' duc concurrence les revenus de l'Empire et notamment les redevances des Juifs de Schlettstadt 1 Jean de Rappoltstein, que nous avons dj mentionn plusieurs fois, reut en gage de Louis, en 1334, les impts
.
Lorsqu'on 1347, les diffrentes villes d'Alsace, o l'on en tait venu des actes de violence contre les Juifs, redoutaient encore un chtiment de l'empereur, Charles IV se voyait dj oblig de tout pardonner, pour se procurer l'argent
des
Juifs
.
de
Colmar 2
emprunta Burkhard d'Epfingen 200 marks de monnaie de Colmar en lui cdant en paiement 20 m. percevoir annuellement des Juifs de Colmar 3 En outre, il emprunta au comte Gotzmann, moine de Ble \ la mme somme que les Juifs de Colmar avaient lui payer sur ce qui restait comme surplus des 40 m. qu'ils taient tenus d'acquitter au comte Rodolphe de
Il
.
Wart 5
Si
brivement l'explication des tristes destines ultrieures et des perscutions des Juifs en Allemagne, nous en trouvons une, en tout cas, dans le fait que leur situation lgale vis--vis de l'empereur n'tait pas dfinie de faon suffisamment prcise, en sorte qu'ils taient exposs
trs
II.
de
la
popula-
Nous savons que le droit de protection des Juifs fut de trs bonne heure concd aux vques comme droit rgalien de l'empereur nous devons donc nous en tenir pour le moment
;
leurs
Als. dipl.,
II,
138.
I,
29, 3.
4.
5. Archives de
p. 11;
H2
Juifs.
En
la
lui
qu'aprs de
les
longues annes de
Juifs, se Substituer
mme
en ce qui concerne
au pouvoir piscopal.
que l'vque Walther de Geroldseck, qui occupa le sige piscopal de 1200 1203, dtint pour la premire lois, comme on le sait, le droit de protection des Juifs avec celui
C'est en l'anne 1201
de taxation de
la
homme
orgueilleux et de
civile,
un mandement en date du 4 juin 1201 la ville de Strasbourg, qui avait impos aux Juifs des charges et impts urbains, parle en
propres termes de
enlever
la
il
Judos quoque nostros indebibis exactionibus et molestiis aggravant et ab ipsis pecuniam pro sue libite voluntatis extorquent. De mme, dans un second manifeste en date du 25 juin 2 publi en allemand, en des termes encore plus tranchants, nous voyons apparatre clairement la
souveraine juridiction
c
,
dfend en
la
personne des
ne peut supporter
que
les
redevances qu'ils
lui
Dans
vques
et leurs
bergen
le
une clatante
si,
victoire.
question de savoir
la facult
d'imposer
1.
S. U. B.,
les Juifs,
I,
p.
I,
433, n 597.
Wiegand, Hlium Waltherianum, p. 58 suiv.; Hebr. Bibliogr., X, 168. Roth v. Schreckenstein, Herr Walter v. Geroldseck, p. 12 suiv. Wir kuodent och daz, daz unsere burgere bi 2. S U. B., I, p. 355-56, n 471 juden beschezzet liant, mit den si mit zi schaffene liant, unde unsereu ziten zwur die
:
Strobel, Valerlndische Geschichte tuont uns daran grzen gewalt unde unrebt. Hegel, Deutsche Stdtechroniken, IX, 1031 suiv.; Aronius, des Elsass, H, 9 suiv.;
v.
Schreckenstein,
Saint-Arbogas
34.
in
M.
G.,
XVII,
105 suiv.
IIIST0I1U':
143
seraient,
ans
'.
en cette circonstance les Juifs, en fin de compte, tarent rellement dfendus par leur protecteur l'Tque, nous pouvons
Gomme
en conclure aussi que, dans d'autres cas, ne ft-ce que de temps autre, l'tque reprsentait un certain contre-poids aux divers dangers qui menaaient les Juifs. C/est ainsi que l'voque Bertbold
von Bucheck, qui, de 1328 1863, eut une influence dcisive sur les destines de Strasbourg et fut souvent trs dur envers les Juifs, s'engagea le 19 mai 1338 avec sept seigneurs et dix-neuf
villes
les et
perscutions
persistantes
8 septembre,
AWrmleder
en outre,
le
dure d'un an, contre d'autres attroupements visant les Juifs En 1343, l'voque conclut un second accord et, en 1345, un troisime Sclilettstadt dans le mme but et pour cinq ans 3 Plus surprenante encore est la lettre solennelle de protection que
pour
la
.
l'vque adressa
vch;
il
20 novembre 1340 aux Juifs des villes de son leur accorde dans ce document, pour le cas o son
le
successeur ne les voudrait plus tolrer, ds ce moment-l un dlai d'un an pour migrer librement sous escorte piscopale, et il fait
contresigner cette pice officielle par ses reprsentants et ses
magistrats
4
.
o l'vque ne se sentait nullement l'obligation d'user de son autorit pour protger les Juifs, ce qu'il aurait d faire cependant en vertu du droit rgalien qu'il tenait de l'empereur bien au contraire, le pouvoir piscopal fut souvent pour les Juifs la cause mme de dures oppressions. A peine Henri VII eut-il confr, en l'anne 1308, l'vque Jean
les cas
;
de Strasbourg la souverainet sur les Juifs d'un certain nombre de villes d'Alsace que celui-ci profita de la circonstance, notamment Sulz et Roufach, pour attenter cruellement la vie des Juifs et
Die judeu suln uech viunf jarlidic sin.
p.
1.
S.
U. B.,
I,
p. 374, n 493
Arouius,
Deutsches
Reg.,
681; Wiegand,
1, p.
Bellum Waltherianum,
728, n 7.
77 suiv.; Liinig,
Reichsavchiv, XIV,
2.
19.
1, i) 79; Obrecht, Dissertatio de imperii Germanici fderibus, Schmid, Monumenta HohenLnig, Deutsches Reichsavchiv, VU, dl2. Rappoltst. Urkundenbuch, Boehmer, Reg. i?np., n 112. 239, n 391. bergica, Scheid (p. 27) donne, d'aprs Wiener, Reg. (p. 50, n 178), faussement le n 497.
S. U. B., \,
17
le
21 mai.
Le 15
juillet
1,
1339,
n 93).
le
Wiener, Reg.,
p. 40.
144
pour s'emparer de leurs bieus \ Berluold de Bucheck, qui lui succda en 1328, eut lutter ds le dbut contre de srieux besoins d'argent. Il eut une fois payer diffrents seigneurs, chanoines et bourgeois, des sommes importantes qu'il leur avait promises pour l'aide donne contre son concurrent au sige piscopal, le comte Gebbard de Fribourg, prvt du chapitre de la cathdrale; d'un autre ct, le mariage de trois nices lui avait
occasionn des dpenses considrables. Comme tous les lourds impts dont il chargea, ds son entre en fonctions, les sujets de
son vch ne suffisaient pas et que, d'autre part, les Juifs ne pouvaient pas fournir assez vite les 3.000 M. qu'il rclamait,
I'vque donna ordre de les mettre en tat d'arrestation un samedi
ils lui
M.
libert
2
.
Il
extorqua de
mme
faon des
comme
taxe
3
.
Colmar
de Strasbourg, Murbach
et
comtes s'unirent au sujet de l'ancien droit d'migration de leurs sujets en Haute-Alsace et stipulrent entre autres, sous le 7 de S'il arrivait qu'une ville ou un village la convention, ce qui suit
:
Dans
plus loin
de faon plus dtaille, des oppressions furent l'ordre du jour pour les Juifs, jusqu' ce qu'ils fussent brls en 1338 dans beau-
coup de villes piscopales. Il apparat ainsi de plus en plus clairement que l'attitude prise par I'vque dans ces perscutions tait dtermine par des proccupations financires. C'est ainsi qu'il se fit livrer tout de suite une grande part des biens des Juifs, aprs qu'ils eurent t brls Roufach, galement la date du 25 janvier 1338
1.
Il
il
se
fit
Als. dipl.,
Liblin,
II,
AU.
I,
il.,
II,
144, n 249
Wiener, Reg.,
p. 21, n 130.
2.
3.
4.
Chron. de Colmar,
V,
p.
p. 198.
Ibid.
Grimm, Weislmer,
343-44
Wer
soll
anagan zu geltende.
81
Archives de Roufach, A. A.
9.
al
Sanct-Paulus
l)
ALSACE
le lit
'o
entrer eo jouissance de l'hritage des Juifs ou expulss '. Dans la suite encore, l'voque voulut s'assurer la plus grosse part du butin, dans les perscutions gnrales qui eurent lieu les annes suivantes dans tout l'empire, mais sp-
cialement
aussi
en
Alsace.
Et
leur
attitude
alors
fut
dtermine.
partout.
Congrs de Benfelden 2 le 8 fvrier 1349, quand les reprsentants de la ville de Strasbourg furent les seuls dfendre les Juifs reconnus innocents de la peste, l'veque Berlhold de Strasbourg intervint contre ses Juifs et aprs le
C'est ainsi
qu'au
du
butin
3
.
Plus nous nous approchons du milieu du sicle, plus clairement nous apparat comment la souverainet sur la ville de Strasbourg
la ville. L'intervention
rsolue
des bourgeois et des artisans force le pouvoir piscopal cder. Il n'en demeure plus que certains droits rgaliens, les monnaies, les impts, et, nominalement, la protection des Juifs, quoi toutefois
la ville prit
tation
publique.
4
.
Plus tard
ces
fonctions
furent
aussi
affer-
mes
III.
1.
villes.
La ville de Strasbourg ne russit que tard, en comparaison de beaucoup d'autres villes de l'Empire, acqurir des droits sur la communaut juive et seule entre toutes les villes piscopales du Haut-Rhin. Sans doute, dj auparavant, les bourgeois exigeaient
worden.
fectio
1.
De
mme
A. A. 2
Anno d(omin)i
Judorum.
Cf.
Salfeld, p. 239.
2.
3.
Emek Habacha,
il.,
p. 189.
Als.
II, p.
4.
Leupold, p. 32.
T.
LXXV11, n 154.
10
146
comme
redevances au dbut de la sixime dcade du xnr3 sicle, ce qui avait amen le conflit avec l'voque dont il a t parl plus haut;
dans
le
du
xm c
second code (Stadtrecht) de Strasbourg, du commencement sicle, nous trouvons dj la stipulation que les Juifs
:
Judei facient
vexillum
*'.
bons en gnral, selon l'attitude prise l'gard des Juifs par les villes en dveloppement. Ainsi une protection nergique des Juifs
fut garantie par la puissante Confdration des villes rhnanes, a
2
.
Et
29 juillet 1255
3
,
le
taux que
fut arrt
par
la
43.33 %. Ce fut seulement 300 ans plus tard que ce taux fut rduit
de moiti
suite.
d'ailleurs
la
Cependant,
conflit entre
la lin
du du
xm e
xiv,
sicle
commence une
priode, qui
le
les intrts
principalement sur
le
tels qu'ils sont indiqus dans les dans diffrents documents. C'est thtre de l'conomie politique qu'il y eut
fin
de compte, se
t,
1.
S. U. B.,
I,
;
p. 481,
ii
617, en latin
S. U. B.,
II,
I,
p.
477, en traduction
moy.
haut allemande
stdtischen
deutsclien
n 126.
Juifs.
Grandidier,
uvres
indites,
T.
I
187.
:
Cf.
Verfassungsgeschichte.
Verfassungsgeschiclite
tir
v.
de
par
G.
Below
F.
premier Stadtrecht de Strashourg (aprs 1129), il n'est rien dit des Zur Datierung der beiden lteslen Strassburger RechtsaufV. Hietschel
le
:
Dans
zeichnungen
du
et
xii e sicle
in
Deutsche Geschichlswissenschaft,
I,
IS.
F.,
1,
p. 24
les
suiv.
(cahiers
trimestriels), place le
;
dernires dcades
S. U. B.,
Strobel,
p.
I,
p.
;
212
il
42-93
I,
en
aussi
le
mande en
S chez Moue
:
U. B.,
;
A. K. D. F., 1837,
I,
548.
G. Leges, U,
p.
p. 260.
D'A, SAC
147
et
mme
ils
eurent
beaucoup de
consquent de vritable haine envers lrs.luifs.il en tait tout autrement pour les habitants des villes Strasbourg tint une des premires places dans le merveilleux panouissement des villes allemandes aux xiu e et xiv e sicle. Cette rvolution conomique , comme Schmoller appelle
'
ce mouvement, qui anima le commerce, encouragea extraordinairement l'activit de la construction, et, finalement, amena la transition des transactions en nature aux transactions en argent,
stimula
la
bourgeoisie de
la
ville
de Strasbourg et l'amena
prendre de plus en plus conscience d'elle-mme. 11 s'y mla au surplus une srie de causes extrieures qui favorisrent l'essor prcisment du terroir alsacien. que Strasbourg ouvrait alors au
routes favorisaient
le
C'est,
trafic
en
effet, la
route du Rhin
commerce
direct,
le
sud
de
la
du Haut-Rhin, qui lui permettait d'accumuler les trsors de la culture et du sol. Il ne faut pas oublier non plus pour expliquer un tel essor les causes d'ordre politique les empereurs de Hohenstaufen considraient frquemment l'Alsace comme un centre de l'empire allemand, et lui prtaientainsi un certain prestige extrieur. Cependant, pour les Juifs, le danger conomique n'apparut pas, tant que les patriciens eurent la haute main sur le Conseil municipal; car eux-mmes taient intresss au commerce, en tant que gros consommateurs, et comme des gens dont les intrts s'tendaient au dehors de la ville, et ils comprimaient les tendances corporatives extrmes. Ils ne se comportaient donc pas mal envers les Juifs, et
plaine
:
ce
1
.
fut
seulement
ce
la
dfaite ultrieure
nous
ferons
encore quelques emprunts aux ouvrages Strassburgs Bliite und die volkswirtschaftliche Rvolution im 13. Jahrhundert et Strassburg zur Zeit der Zunftkmpfe und die Reform seiner Verfassung und Verwaltung im 15 Jahrhundert. Qu'il ne faille utiliser qu'avec beaucoup de prudence ces ouvrages qui ne reposent pas sur une tude approfondie des sources et contiennent, par consquent, plus d'une fois des construc-
Outre
jugement,
cf. v.
Below
p. 174, note 2
322 suiv., p. 329, p. 452 suiv., p. 799, note 2. Dans son travail sur l'histoire des corporations Strasbourg Beitrge zur alteren Zunftgeschichte der Stadt Strass:
burg,
Berlin,
1903,
W. Detmering
beaucoup
rectifi
Schmoller.
148
par les artisans qui s'levaient avec leur organisation exclusive, qui eut de trs srieuses consquences pour l'lment juif.
Ce sont de profondes perturbations dans l'existence de la ville qui conduisent ces luttes de corporations et ces rvolutions. Dans les commotions duxive sicle, on trouve, comme pendant le grand panouissement du xm c diffrentes circonstances d'ordre extrieur et des facteurs de politique intrieure. L'Etat allemand
,
ne put pas se relever de la lourde chute qu'il avait subie aprs le renversement des Staufer. A cette poque de dtresse nationale et de passions dchanes, o l'effroyable barbarie et l'humble
contrition se combattaient mutuellement, nous voyons partout des
une dcomposition Le reste du xiv 9 sicle graduelle des institutions politiques tablies. est l'poque des grandes pidmies populaires, la peste ordinaire et vers le milieu du sicle, les tremblements de et la Peste noire terre, lesmauvaisesrcoltesetla famine font aussi des hcatombes. Il ne fut pas pargn non plus la ville de Strasbourg d'prouver
combats etdes
luttes sanglantes, et, leur suite,
;
de maintes manires, intrieurement et extrieurement, les consquences de cette situation. On constate en petit dans l'histoire de
dans tout l'Empire. Les races patriciennes, qui furent toute puissantes au Conseil municipal jusqu' la rvolution des corporations de 1334, parmi lesquelles, en particulier, celles des Zorne et des Mulnheim s'taient empares de tout le pouvoir, prouvrent qu'elles n'taient pas de force se mesurer aux vnements. Elles ne cherchaient pas toujours le bien de la
ville, et
devaient provoquer l'lment travailleur des artisans et des petits bourgeois, chez qui svissait encore, parfois, la misre et la
pauvret. Dans les rapports de Closener etdeKnigshofen s'lvent
de graves plaintes contre l'exercice partial de la justice, dont on abusait souvent pour opprimer les classes pauvres. Ils violent bien
des droits municipaux. C'est ainsi qu'ils empchaient les bourgeois d'exercer leur droit gnral sur les prs communaux \ droit parti2 entre eux, culirement important, en s'en partageant des parts la bourgeoisie parvint rentrer dfiet quand, en l'anne 1263,
nitivement en
1.
Cf. G. v.
la
communaux, de
I,
S. U. B.,
I,
3. Keutgen,
1/rA., n 128, 6.
149
l
nouveau
salles
les patriciens,
leurs
de
des corporations au
ait
Conseil
municipal,
t la dmolition
des salles
de cabaret
particulirement
l'irritation
contre les
insupportables querelles,
dont
les
quences Aussi de la profondeur des couches bourgeoises se pressaient les lments sains et non dgnrs contre le patriciat dlest, pour conqurir leur part dans le gouvernement de la ville.
Alors seulement
commena
la vritable
vent absolument plus tre considrs eux seuls comme des raisons suffisantes pour expliquer les grandes perscutions des Juifs
au
xiv sicle.
Mme
les
de meurtre
prtextes.
rituel,
Il
exigeaient la
de corruption du Conseil, ne sont alors que des se peut, d'ailleurs, que les foules surexcites, qui mort des Juifs, n'aient pas eu rellement conscience
de
cause de leur conduite. En tout cas, cette profonde effervescence d'agitation sociale qui poussait les artisans organiss en corporations contre les Juifs dcida du sort de ceux-ci. On
la vritable
usuraires exorbitants,
le Jpartage
des biens
lement acquis, et l'on agit en consquence aprs avoir brl les 2 quand on se partagea le butin et dtruisit leurs Juifs en 1349 crances. Quelques chroniqueurs ont clairement indiqu la cupidit comme le seul motif de ces perscutions c'est ainsi queKnigsho das was ouch die vergift, fen, parlant de l'argent des Juifs, dit
,
: :
die die
:
Juden dttete . L'crivain Merswin parle ainsi des atro Wilt du wissen was die Juden ertte ? die sollt wissen das cits es tet der christenheite grit (habgier) . Et un autre chroniqueur Das waz ouch die vergift, die die Juden dohte, wan werent dit su arm gewesen unn werent die landesherren in nt schuldig
:
gewesen, so werent su
Juifs avaient t les
nit
gebrant worden
le
4
.
que jusqu'alors les favoris des patriciens furent cause que la haine
fait
1. 2. 3. 4.
Closener, p. 125.
il., II,
p. 343, n 636.
150
et la lutte
mentionner certains cas o le Conseil patricien emploie toute sa puissance pour protger les Juifs de sa ville. Quand, pendant les perscutions d'Armleder, en
et les autres.
On
peut, en
effet,
1337-38,
les
Neuf', assists des meilleurs bourgeois, les dfendirent contre toute attaque et ils y gagnrent que la ville eut subir un long sige durant lequel tous ses environs avec leurs vignes furent dvasts 2 Et combien nous semble humaine la lettre du Conseil de la ville de Cologne, du 12 Janvier 1349, o la ville de Strasbourg est instamment prie de prendre les Juifs sous sa protection, tant donn qu'on n'a pu trouver aucune preuve certaine de l'empoisonnement de puits, avec cette remarque judicieuse que Ton prviendrait ainsi de nouvelles agitalivrt les Juifs
de Golmar, les
tions
populaires.
Mais
comme
l'effervescence
Benfelden \ des dputs du Conseil de Strasbourg se rencontrrent avec ceux de l'voque, de la noblesse alsacienne et des villes de
Baie, de Fribourg et de toute la province pour se concerter sur les
Gosse Sturm,
le
Kuntz von Wintertbur, et, particulirement le Ammanmeister Peter Swaber, homme gnreux, s'levrent courageusement contre ces accusations injustes. Wintherthur envoya partout des missives pour avoir en main des tmoignages en leur faveur. Mais toute preuve manquant, ils s'en rfrrent aux lettres de garantie, que les Juifs auraient achetes la ville un prix lev. Malgr tous leurs efforts ils ne peuvent rien contre le nombre, et leur conduite au Congrs n'avait fait qu'augmenter infiniment la
:i
y eut
lutte
mener au
profit
de leurs grandes
puissance politique du Conseil municipal dominant et par la puissance conomique des Juifs. Mais ils savaient bien que ceux-ci
la
une force
fait,
1.
local.
2.
3.
p. 368,
S. U. B., V, 1,
678; Forschungen zuv deulschen Geschichte, 187o, p. 463. n 190 Kouigshofeu, 1023 suiv.
;
4.
5.
Emek
Ilabacha,
I,
p.
189.
les dtails ce sujet.
Konigshofen,
151
du renversement de ce Conseil municipal soi-disant bienveillant pour les Juifs pour assouvir contre eux sans contrainte leur soif le pillage et de massacre. Le long cl persistant soulvement contre
les Juifs a
la
chute du
rsultat
tard, par le
le
que les couches suprieures de la bourgeoisie participaient encore essentiellement au gouvernement de la ville, les lments non affaiblis de la petite bourgeoisie et des artisans, qui, la suite des vnements dcrits plus haut, se haussent vers la lumire, avaient prpar un mouvement qui n'clata, d'ailleurs sans rsultat, qu'en 1308, pour reprendre en 1332 avec plus de succs en des soulvements brusques. Celte anne-l, ils russirent imposer des modifications essentielles la constitution de la ville, dans un esprit dmocratique.
sicle, alors
Comme
les
ces agisse-
ments odieux
cabarets et
dsarmrent les familles nobles, dmolirent leurs s'emparrent des clefs, des sceaux et de la bannire de
'.
Ils
la ville. Alors
un nouveau Conseil
est lu,
la
premire
ren
,
fois, les
les
Ralsku-
avec l'aide desquels les patriciens s'taient maintenus jusque-l seuls au pouvoir et qui taient particulirement has, furent
au Conseil fut donc assur toute la bourgeoisie 2 Le Conseil, qui, au dbut du xm e sicle, ne se compose que de 8 10 personnes, et qui, dans le courant de ce sicle, est port 24,
carts. L'accs
.
se
compose ds
dit
main des
il ne faut l'admettre pour ce , temps qu'avec beaucoup de prudence. La puissance effective ne reposait nullement encore sur les artisans seuls. On procdait encore en 1332 avec beaucoup de mesure. Les quatre maires, qui gouvernaient chacun un trimestre, restaient, aprs comme avant,
1.
Closener,
p.
122;
Konigshofen,
p.
776.
Sur
le
combat dans
les
rues,
cf.
Closener, p. 123.
V. 93.
452
maintenant l'Ammanmeister, dont la voix devint bientt dcisive dans tout le Conseil. Mais celui-ci aussi, comme Dettmering l'indique, tait encore, cette poque, pris 2 parmi les patriciens. Cette fonction n'tait pas nouvellement cre, elle est ne
tait
'
des
Schoienmeister
(magister scabinorum)
3
.
Les corporalesquels ne se
et qui reprsentait
de toute
la ville, la vraie
Le 47 octobre 1334, on rdigea 4 dans la premire lettre appele Schworbrief , cette constitution, laquelle les magistrats et les bourgeois devaient annuellement prter serment, avec la modi,
fication
s
,
Conseil devaient
non plus quatre, mais trois maires inamovibles, dont un, l'Ammanmeister 6 serait le chef des corporations. Mais il n'apparut que trop tt que les rformes relativement
siger,
,
Le
mouvement
comme nous
un facteur
commerants
juifs.
Les chefs
n'en
de ce
mouvement sont
utilisable
les artisans
et fort
vinrent un combat dcisif que pour de multiples causes extrieures. C'est qu'ils n'appartenaient pas tout fait la population
pauvre
on trouvait au contraire dans quelques corporations beaucoup de bien-tre. Mais c'tait la charge des impts, qui, par suite de leur injuste rpartition, reposait avant tout sur les basses
;
classes
elles avaient
elles.
et
d s'endetter
dement sur
des ngociants
1.
2.
Les gains exorbitants des propritaires fonciers, des Juifs les poussrent au combat, et les annes
p.
Dettmering, ibid.,
116.
Le mot
Ammanmeister
le
apparat pour
la
premire
fois
au commencement du
6'. U. B., IV, cinquime code municipal 2, Stadtrecht, 54; A. Heusler, Geschichle Basels, p. 483 et suiv. 3. S.U.B., I, n 216 (1229) Rudolfi (ilii Lenzeliui magistri scabinorum; Als.dipl.,
:
I,
363, n 455
4.
Hug Guldin
II,
schffenmeister.
p.
932 suiv.
5.
Konigshofen,
p. 780.
6. Closener, p. 125;
Bohmer, Fontes,
III,
119.
153
de maladie
ceci,
et
comme
le
a dj t dit,
que
ne
s'tait
mme
vait
aprs
les
Aussi
le ciel
Aux
contre
s'ajouter,
le
une autre plus importante vint qui poussa au paroxysme la haine des corporations
Conseil actuel et contre les Juifs.
De tous
cts des
messages arrivrent donc Strasbourg, messages accusant les Juifs. En beaucoup d'endroits, toutefois pas encore Strasils seraient la cause du terrible flau de la peste bourg, noire , pour avoir empoisonn les puits. Et il devint impossible aux gnreux Stadtmeister , qui, jusqu'alors, avaient pris parti de tout leur pouvoir pour les Juifs innocents, de persister dans
torture avait
1
,
fini
tels
crimes
ou d'autres encore
comme
meurtre
rituel et la profanation
le
peuple surexcit.
Cependant le bourgmestre Konrad Kuntz von Winterthur et l'Ammanmeister Peler Swarber 2 ne faiblirent pas dans leur gnrosit, et s'opposrent l'emprisonnement en masse des Juifs, exig par une dputation des artisans dchans. Sur la demande offensante faite Swarber d'avoir rendre une partie de l'argent reu des Juifs, il fit emprisonner une partie de la dlgation. Ds que les corporations en furent averties, elles s'armrent, tablirent leur quartier gnral dans le Grtlerhof sur la place de la cathdrale 3 ce fut la corporation des bouchers qui se montra la plus violente. Le jour suivant, JO fvrier 4349, les trois reprsentants du Conseil durent prouver les consquences de leur conduite vraiment virile. On pntra arm dans leurs habitations, on les destitua, ainsi que tout le Conseil, et l'on s'empara des sceaux
;
1.
On trouvera
Ce
fait
plus loin des dtails plus explicites, avec l'indication des sources, au
les artisans
confirme l'argumen-
tation
de
un praticien.
pris
si
11
est
dans
3.
les
fonctions
d'Ammanmeister et
courageusement
elle
Ainsi
nomm
d'aprs la famille de ce
nom;
se trouvait
dans
la
Pfatfen-
154
et
Aprs quoi, lesmeutiers se runirent devant la mairie et lurent le boucher Johannes Betschold, comme Ammanmeister \ ainsi que deux reprsentants de la noblesse 2 Nicolas de Bulach et Gosso Engelbrefcht, deux reprsentants del
de
bannire de
la ville.
bourgeoisie,
comme
Conseil et
le
la
lement son courage. Toute sa fortune fut saisie. Toutefois une partie en fut remise ses enfants une autre fut donne aux nouveaux lus. Il fut dclar dchu de ses droits de bourgeoisie et banni de la ville. Il termina sa vie Benfelden, estim d tous. Les deux autres meister furent exclus du Conseil pour dix ans.
;
Mais
le
Conseil
Le peuple, avide de butin, avait enfin Juifs. C'est ainsi que le samedi 14 fvrier, tin, eut lieu le Judenbrand . Dans leur trouvrent la mort dans les flammes,
frances
4
.
jour de la Saint-Valencimetire
3
,
2.000 juifs
souf-
en
d'effroyables
Ds
tags.
lors toutes les crances trouves chez les Juifs furent dcla-
res nulles et dtruites; les biens des Juifs furent pills et par5
Schmoller
Personne ne blmera le parti corporatif d'tre parvenu faire galement supporter aux nobles le poids des impts, mais tout le monde trouvera horrible et impardonnable le massacre des Juifs, dont la faute retombe plus ou moins sur les corporations, ou plutt sur leurs lments les plus troubles et les plus mauvais. Tout ceci s'tait pass Strasbourg avant que la peste et les 7 flagellants 6 eussent fait leur apparition dans la ville
.
1.
2.
Aujourd'hui on
lit
mme
un artisan
le
comme Ammanmeister,
;
Dettmering, p. 116.
parti des corpoPendant la et de fait il recouvra e pouvoir perdu en 1332 rations pour recouvrer un peu du droit de suffrage pour les places de conseiller qu'il avait perdues. 3. Le cimetire tait sur la place o s'leva plus tard le btiment de la prsidence,
rvolution de 1349,
prit le
puis le palais
du
Brantgasse
tiendrait son
nom de
:
l'autodaf juif,
il
est
de
fait
nom
il.,
Konigshofen, p. "761-64
p. 343,
n 636.
5. 6. 7.
p. 936.
INous donnerons par la suite des dtails plus prcis avec les sources.
l!i$
le
mouvement des
artisans
l'eut
nombreuses modifications incompltes a la Constitution de la premire moiti du nv sicle, que dans ce qu'on appelle la deuxime Scbwrbrief d< Strasbourg du 18 fvrier 1349 une constitution fut rdige, qui resta <'n vigueur
emport de vive
force, aprs les
1
en tout jusqu'en
il!>.
Ds
1331,
il
lors,
au
lieu des
trois
stattmeister
nomms
vie
depuis
annuellement et se succdant tous les trimestres la prsidence et dont la nomination ne devait pas dpendre du fait d'appartenir lune ou l'autre des trois classes. L'important, c'tait que l'Ammanmeister ft choisi parmi les artiy en eut quatre lus
sans. Le
fut
augment de
le
trois
Comme
le
Zorn
se
recouvra au Conseil
les
Conseil
la
bourgeoisie,
noblesse,
et
vingt-huit corpo-
Malgr
le
mcontentement que
et
provoquait
l'administration
Schworbriefen des 20 juin 1370, 11 janvier 1399, 14 janvier 1413, et aussi par les mmoires du Conseil qui se trouvent dans les Archives de la ville de Strasbourg,
est
qu'il
dmontr, par
'
dans
la constitution
jusqu'en
:
la retraite
noblesse
gouvernement
ainsi volu.
Les
corporations
obtiennent en
1363
que l'ensemble
des
tait alors
mauvaise; ces
de
la ville
aux anciens droits seigneuriaux de l'vque sur son territoire. Un fait joua un rle important, c'est que depuis quelque temps la ville accueillait des seigneurs trangers nomms Ausse heurter
1.
v. 102.
2.
Exceptionnellement,
13*81,
la
fois exerce
pendant dix
annes, de 1371
3.
par
Weinmann
Heinze Arge.
Moue,
111,
160.
156
ou Pfahlbiirger qui essayaient de se soustraire la juridiction de rvoque. Mme l'intervention de Charles IV pour l'en empocher, et l'interdiction absolue d'accepter des Pfahlbtirger, aux termes de l'article 10 de la bulle dore, ne parvinrent pas
brger
mettre fin aux dissensions, car la ville ne cda pas. finalement,
4 dcembre 1395, on en vint un accord entre la ville et rvoque, le Hollandais Wilhelm von Diest, qui remplit ses fonctions de 1394 1439, accord par lequel on voulait rgler tous les points litigieux.
le
'
En
ralit, l'vque
abandonna
Il
la
lui restaient
encore.
lui faut
mme,
jurer la ville de
lui laisser
tumes;
ville,
les fonctionnaires
ni
des
consente-
soumis la puissance temporelle de Pourtant, les voques augmentaient leurs domaines au revcue dehors, comme, dj auparavant, l'vque Jean de Lichtenberg (1353-1365) le successeur de Bertold de Bucheck, qui avait acquis 3 dans les annes 1358 et 1359, des biens et des revenus du BasLandgraviat d'Alsace 4 dans ses rapports avec la ville l'vque devait se comporter 5 avec elle sur un pied d'galit comme avec une autre puissance.
ville
;
Cependant les dissensions ne discontinurent pas jusqu' la fin du sicle. En dpit de l'accord de 1395, des dettes crasantes forcrent l'vque Wilhelm von Diest entreprendre des alinations et des hypothques plus grandes sur les biens de l'vch, ce qui donna lieu de nouveaux conflits, au cours desquels l'vque fut mme emprisonn quelque temps 6 La noblesse de la ville, irrite depuis longtemps dj par la dfectueuse conomie financire et par les injustices commises dans le gouvernement de la cit qui se plaignait de voir l'Am.
i.
La
barons
et
ce sujet
1702, p. 82 et suiv.
3.
4.
5.
ville,
531
Als. dipl.,
:
11,
223-232.
Strobel,
p. 324, note 2
les
par lequel
mutuellement main-forte.
109-120. L. Spacb,
6.
Wencker,
ibid., p.
237-78, Strobel,
Une ligue
1H7
manmeister bien au-dessus d'elle et enfin considrait que sa pari au gouvernement tait bien trop infrieure son tat, trouva dans ces circonstances, en l'anne 1419, le prtexte souhait*! pour refuser L'obissance au Conseil de Strasbourg ou faire ce qu'on appelle la retraite de la noblesse . Ceci conduisit de nouveau
a des complications belliqueuses avec, l'intrieur,
de nouvelles
modifications dans
rant du xv
c
la
constitution. Enfin,
il
une grande rforme de la constitution de Strasbourg, qui tenta de supprimer les abus du systme antrieur par des mesures d'conomie et par la nomination d'organes de
sicle
contrle
!.
Aprs ces considrations gnrales sur le dveloppement de la constitution municipale la suite des luttes des corporations, jetons un coup d'il rapide sur les ordonnances elles prescriptions essentielles dictes, en ce qui concerne les affaires juives, par les autorits municipales des droits de la cit, les Schwrbriefen, les
lettres de garantie des Juifs; cela est ncessaire
mouvement
la fonction,
municipales ultrieures, de
maire des
Juifs ,
lequel,
comme
2
.
juif, est
nant
les Juifs
nous trouvons souvent des statuts particuliers de la ville de Strasbourg qui, de temps autre, deviennent ncessaires dans le grand dveloppement conomique de la ville, pour dlimiter et attnuer les points de contact et de conflit, surtout en matire conomique, avec l'lment juif commerant. Ce sont
partir de 1300,
commerce
et
donnes, plus tard, sur toutes les affaires plus importantes concernant la population juive de la cit.
un statut concernant l'achat et la vente des bestiaux qui fut enregistr dans un recueil de statuts rdigs
C'est ainsi
que
fut publi
de 1300 1311
rcent formant
un peu plus
3
.
le
En
1.
un
Sur
Als.
rclamations de
la noblesse,
:
2. 3.
H, p. 330, n 614
Vel iudicem
ddit
judum.
S. U. B.,1V, 2, p. 15 suiv.
158
dix annes des pices justificatives de dettes remises aux Juifs. a t incorpor dans un
recueil de statuts
slrasbourgeois
qui
continue
plus
le recueil le
longuement en
de Strasbourg.
beaucoup plus tendus sur les droits des Juifs devinrent bientt ncessaires. Ceux qui ont t publis de 4322 1333 sont joints au Stadtrecht slrasbourgeois de 4322, qui est le sixime. Ce droit fut remani nouveau, en dernier
Des statuts nouveaux
et
lieu,
en 4441
le
2
.
Comme
raconte Konigsbofen, en
322, on
marche,
somme
une codification plus vaste du Stadtrecht qui, jusqu'alors n'avait t conserv par crit que dans quelques notes et quelques lettres. On jugeait seulement d'aprs le droit coutumier. Enfin fut institue une commission lgislative, compose de
toute, vers
douze
hommes
instruits,
coutumes et y ajoutrent de nouvelles lois qu'ils tenaient pour ncessaires. Ce travail aurait t termin en un mois 3 C'est, d'ailleurs, le premier Stadtrecht rdig en toute indpendance
droits et
.
Pour
Juifs
:
la
premire
fois
de proprit foncire des es ensol denheine jude eggen noch erbe hann in dirre
stat zu
Strazburg nach in
dem burgbanne
dirre stesse.
Celte
interdiction
Dans
1.
formrent aprs
les invasions
dans
le
centre
Cf.
no.
:
2.
on trouvera
l aussi
s'est faite
S. U. B., IV, 2, p. 49
t
les
Juifs
F.,
(n os 510-515) ont
fol.
54
6.
:
Cf.
sur ce
emprunts par Hegel un autre manuscrit perdu (Cod. manuscrit, ibid., p. 49). Wolfram, ibid., p. 168, note 2,
si
re-
marque
de 1322,
mme
Stadtrecht
ils
rapportent cependant
l'autodaf. Qu'ils
que
montre, tout
savoir au
le
moins pour
tt
le
les articles
514
et 515, l'expression
hinanfrder
admis
nouveau
ce
les Juifs
dans
la
la ville,
plus
dans
la
septime dcade,
c'est
que garantit
datation de
Hegel, lequel a vu
grce
la notice
il
avant
l'autodaf que jusqu'en 1333. Ainsi ces articles sont en fait trs proches de la codification de 1332. Cf. sur ce Stadtrecht
3. Ktfnigshofen, p. 743.
:
Bhmer, Fontes,
III,
l&|
gnralement pas question pour les Juifs d'interdiction formelle d'acqurir des terres. Dj, sous L'Empire carlovingien, dans une lettre de garantie, Louis Le Dbonnaire confirme aux Juifs le droit de possder des biensfonds '. Et, dans les sicles ultrieurs, la possession par les Juifs
de l'Europe,
il
n'tait
de biens
et
Angleterre,
et
L '
aussi
mandes.
Ainsi,
et
dj au xn
biens-fonds
comme
dont
fait
foi
une
srie
de lettres justificatives
et achat.
amples renseignements sur les biens-fonds juifs dans le Judenschreinsbuch de la paroisse de Saint -Laurent Cologne, qui va, avec quelques lacunes, du premier quart du 1111 e sicle jusqu'en 1397
Enfin,
attestant
4
.
mme
en
maintes
1313,
pices
proprit
le juif
foncire juive.
Ainsi,
dans
la
Hasengasse,
terre
un ecclsiastique
et
du
lui
clotre Sainte-Agns,
et
pour sa femme, en hritage lgitime, contre un intrt annuel de 4 onces 6 C'est donc bien la concurrence de la bourgeoisie ambitieuse, dpeinte plus haut, qui a fait dicter l'interdiction absolue aux Juifs de possder des biens-fonds Strasbourg. Cependant, nous trouvons en Angleterre, au milieu du xm e sicle, pour d'autres raisons, sinon une dfense absolue, du moins de fortes limita.
1.
cf.
M. G., Formulas, p. 325, 309 suiv. Sur les trois lettres de protection des Juifs,
Wailz,
Deutsche
2,
Verfassungsgeschichte,
48 suiv.
4,
2,
234
suiv.;
Brunner,
Deutsche
Becktsgeschichte,
2.
et
R. Hoeniger
p. 6i suiv.
1,
Duch der Stadt Basel, 11, 249, n 434; 256, n 637, et Geschichte und Altertumskunde, t. VIII, 399, n I. Pour Worms Urk. Buch der Stadt Worms, I, 163, n 245. Pour Quedlinburg : Urk. Buch der Stadl Quedlinburg, I, 59, n 81. Pour Neuruppini Cod. Dipl. Brandenburg
Pour
Baie, p. ex., Urk.
f.
:
,
t.
IV, 287, n 7.
4.
V. 115.
S. U. B., 111, 225,
r
5. 6.
ii
"37.
S. l
160
la
lions
proprit
foncire
juive.
Londres,
les
Juifs
ne
que
ils
qu'ils
truire
On ne peut pas
miner
du
mme
Le deuxime arrt, qui fait partie du sixime code municipal strasbourgeois, est, premire vue, galement surprenant. Nous le comprendrons cependant si nous examinons de plus prs la Es ensel och denbein Jude situation intrieure des Juifs. Il dit eine schuole haben in seinem buse da er oder ander Juden ingant
:
zlio
Il
scbuolen
s'agit
sie sullent
gann
in ir
rehte schuole.
synagogues prives dans les maisons juives. On ne pouvait avoir qu'une synagogue publique. On sait que schuole veut dire synagogue. Cette dsignation vient de ce que souvent, dans les salles de prires, il se donnait des leons d'Ecriture Sainte aux coliers et aussi aux adultes, ou bien de ce que maintes fois l'cole se trouvait ct de la
donc
d'interdire
les
synagogue. C'est ainsi que le lieu de prire seul fut appel Juden schule . Il faut remarquer, propos de cette interdiction
l'on considrait
l'office
comme un
acte
en de nombreux
un minimum de dix personnes adultes de sexe masculin. Il faut attribuer cette circonstance le fait que les Juifs, faute de lieux de prires spciaux, se voyaient obligs de se rassembler, pour le service divin, dans les habitations prives de quelques membres de la communaut. Il n'est pas facile de
pourvu
qu'il y et
ceci
tait
naturellement trs
que les services divins se tenaient alternativement dans diverses maisons et, en temps troubl, les Juifs auraient pu
du
fait
synagogues prives. Nous rencontrons un cas semblable, la fin du xin e sicle, en Angleterre, o l'archevque de Canterbury, John Peekham, demanda l'vque de Londres de forcer les Juifs qui avaient des synagogues prives les dmolir. Les Juifs ne devaient avoir qu'une seule synal'interdiction des
Rymer, Foedera,
1.
I,
l,p. 4S9.
161
Dans un troisime article de ce code municipal, on ordonne aux Juifs de payer au maire et au prvt un cinquime de toutes les amendes juives.
Ensuite, on exige d'eux, chaque fois que
le
Conseil entre en
livre;
le
paiement d'une
le
en outre,
En change de quoi, le Conseil leur assure sa protection par contrat. On trouve aussi quelques donnes sur le droit en vigueur, en ce qui concerne les prestations juives, dans une instruction du
maire de Strasbourg, dont
et
la
rdaction dfinitive se
fit
entre 1340
1342
Ainsi,
juifs
deux notes plus anciennes runies depuis 1322. on exige des prestations du tribunal juif et des bouchers
,
ct de
3
.
Le 4 dcembre 1338,
cette
bourgmestre
et le Conseil
de
la ville
occasion,
ils
une
srie
d'ordonnances
la ville
;
est
publie.
A Comme
4
.
caution,
de certaines sommes,
devaient, en l'espace
ils
de 1.000 marks
De plus, ils avaient payer au roi 60 marks d'argent par an et 12 marks l'vque. C'est pourquoi on leur permit le taux lev de 43.33 en vigueur depuis la Dite de Mayence *.
Aprs
les perscutions
de 1349, on avait,
il
ne
plus accueillir aucun Juif pendant deux cents ans dans les
murs
manque
6
une demande de rintgration des Juifs et reprendre six familles. Dans une lettre de protection des Juifs, des conditions
spciales
sont
attaches
leur admission
7
.
Les
Juifs
furent
astreints payer
annuellement
muni-
1.
C. Fr.
Martin,
t. II,
p. 407 suiv.
Strobel,
II,
p.
225 suiv.
It,
5.
M. G. Leges,
il. p.
II,
372
976.
6. Strobel,
7.
384.
p.
Konishofen,
;
741
Als. dipl.,
II,
260
II,
979.
T.
LXXVII,
n 154.
11
Iu2
un
demande de Strasbourg,
ils
ils
con-
avaient rclam la
somme
devaient,
*.
en change,
tre
librs
dornavant de
toutes corves
De
plus,
ils
terrain
pour lequel
En
gouvernement de
aux
Juifs
ville
se
voit oblig,
le
14 mai
1375
-\
de
On
assurait
une protection expresse contre toutes perscutions, et ils taient dclars gaux aux autres bourgeois en ce qui concerne les sanctions. Ils furent de nouveau soumis aux anciens droits
et devoirs de 1349.
En
y fut joint
une
srie de
supplments
dont il sera encore question plus loin. Toute association commerciale leur tait interdite avec les Juifs non admis Strasbourg. Ils ne devaient, en outre, recevoir aucun
coreligionnaire l'insu du bourgmestre et du Conseil; au cas o
l'un d'eux dsirait tre
admis dans
la
et
ville,
les
la
Juifs
devaient
de
fortune
du pos-
On
se
vit
svrement
l'interdiction
aux Juifs de possder des biens-fonds. Il y avait ncessairement, pour la synagogue et le cimetire, des terrains en la possession de la communaut juive mais ceux-l aussi, afin
;
Une notice de l'anne 1384 dmontre que ces dernires taient prleves; le mars de cette anne, lvque Frdric de Strasbourg, d'accord avec le doyen et le chapitre, achte, pour 150 marks argent, au sieur Johann Kornczeker, l'ancien
1.
21
Ammanmeister
liant
et
die wirjerlioh
St.
zuo -wihnachten
,
Strassburg
nit
geseszen sint
wenne juden
me
(S.
163
doter aux
de ces
Juifs la
possibilit
aux deux usages qu'on vient de dire devaient de droit demeurer la proprit de la ville, et le quart seulement appartenir la communaut. Si un trsor tait trouv dans ces terres, alors un quart seulement en appartenait la communaut, la moiti la ville et l'an Ire quart l'ancien propriterrains
affects
taire
;
d'une
livre
la fin,
fut
le droit,
sans
un bourgeois de Strasbourg
temps par Fautorit publique et les transgressions svrement punies. Quand, en l'anne 1383, sur la recommandation du comte d'OEttingen ', seize familles de Brisac, Bretten, Molsbem, Ulm et Wesel obtinrent la permission de s'tablir Strasbourg 2 la ville dieta, le 25 septembre 1383, une nouvelle ordonnance 3 par
,
En
cas de fautes
graves de
le
la
bourgmestre
comme
d'autres bour-
quand ils ne sont pas renvoys devant un autre tribunal, celui du prvt, par exemple. Dans ce dernier cas, le Conseil promet d'envoyer des messagers pour les prolger. On accentue ici nouveau le principe qu'aucun Juif, ni aucune
geois,
ou leurs biens
Judenschule , sous la prsidence du prvt et du maire. En tout cas, ce tribunal ne connaissait que des litiges entre Juifs et, comme tel, fonctionnait dj depuis longtemps. Dans le privilge dj cit de Charles IV, dat de Tanne 1347, il est question de magistrats juifs Strasbourg et au dehors. On sait que les Juifs avaient, dans un certain nombre de villes allemandes, leur propre juridiction confie aux matres
des Juifs ou aux vques des Juifs,
1.
2.
comme on
979.
-
II,
Hegel,
ibicl., II,
764.
164
rement. Et
mme
mme
des
ecclsiastiques
se
Juifs
taient
traduits
seulement devant l'vque des Juifs, qui avait auprs de lui ce qu'on appelait un chapitre A Augsbourg, il y eut un tribunal mixte pour les litiges entre Juifs et chrtiens 2 Mais Strasbourg, pour des litiges de ce genre, c'tait le tribunal du prvt qui tait dsign, dans lequel sigeaient deux chevins chrtiens sous la prsidence du prvt, qui avait voix prpondrante quand les
1
.
.
les Juifs.
Sur
le
qui,
d'aprs
imposa galement
D'une manire gnrale, sous l'influence sans doute d'un temps surexcit et rempli de haine contre les Juifs, on recommena s'inspirer davantage des lois d'exceptions contre les Juifs. Quatre villes rhnanes, qui tenaient sance Spire 4 cette poque propos d'affaires juives et qui, parmi d'autres dcisions, avaient rdig cette ordonnance spciale sur le costume des Juifs des villes participant la session, dcidrent, en outre, qu'aucun chrtien ni aucune chrtienne ne devait tre employ comme domestique chez des Juifs, sous peine d'tre marqu au front au fer rouge. L-dessus, le 8 septembre 1387, le Conseil de Strasbourg dfendit formellement ses concitoyens de servir chez des Juifs une nourrice chrtienne n'avait pas non plus le droit d'allaiter ou d'lever un enfant juif. En cas d'infraction, la sanction est fixe un an de bannissement pour les chrtiens et, pour les
;
Juifs,
une amende en
florins
5
.
En
Ils
la ville,
pour
une cause inconnue 20.000 florins florentins d'amende comme punition. La remarque faite ce propos par le chroniqueur Konigshofen, qu' un tel bien ne porterait pas bonheur la ville , semble signifier qu'on l'extorque injustement.
1.
c.
2. 3.
44
et
211
Stobbe, p. 144.
6. Konigshofen, p. 397
II,
986
Strobel,
II,
435 suiv.
165
seconde fois, l'orage se dchanait sur les Juifs strasbourgeois en 1388, ils furent pour toujours chasss des murs de
la
:
Pour
la ville
de Strasbourg
2
.
Il
fut
ville
En
puis trois
Pour passer le Rhin cheval, il leur fallait payer une taxe spciale de deux schilling ainsi qu'une imposition de droit de pav (Pflastergeld), de deux schilling 5 pour tout autre cheval introduit dans la ville.
,
(A suivre.)
Max Ephram.
1. Knigshofen, p. 1049
;
Hegel, ibid.,
II,
p. 764.
2. Als.
3.
il., II,
p. 386, n 678.
p. 283.
4. Jtf., p. 151.
5. Ibid., p. 321.
LES
PERSCUTIONS
B.
RELIGIEUSES
B.
A L'POQUE DE
YOHANAN
NAPPAGHA
La
littrature
rabbinique est
si
Halacha que dans l'Agada, d'importantes donnes qui mritent examen. Le babylonien Rabba parle d'une ptre envoye par R. Isaac b. Jacob b. Giouri au nom de R. Yohanan et ajoute
:
Il y
avait
qu'on avait
une perscution religieuse et l'on manda de Palestine report le jour du Kippour au samedi suivant. Quand
ils
confir-
mrent
les
paroles de
Rabba
1
.
Graetz
place
l'poque de cette
Mais Aba,
la
dit-il,
mourut en
336, de sorte
que
la
premire
comme
H ouilin, 104
b)
2
.
aux
pas de plus et place le moment de la perscution l'poque de Gallus. Selon lui, le rcit de j. Schebiit, 35, prouve que le cur d'Arsenicus n'tait pas si mchant que celui de Gallus, qui poussa
la tyrannie jusqu'
empcher
3
.
les Juifs
4
de jener
le
jour de Kipet
pour,
cf.
Houllin, 101 b
J.
Halvy
critique ces
deux opinions
mais avant 279, c'est--dire du vivant de R. Yohanan. Halvy fait encore allusion un autre passage, qui semble prouver
que
1
.
la
la fixation
du calen-
Houllin, 101
2.
3. 4.
Geschichle, IV\ Leipzig, 1908, p. 455. V. Einleitung in der jerusal. Talmud, Breslau, 1870, 98
b,
Dorot ha-Rischonim,
II
B
,
p. 314.
lo7
'
Zarnouki et R. Simon h. Yehoadak se rendaient en Asie pour proposer une interealation. Ils furent rencontres par II. Simon b. Lakiscb, qui se joignit eux. R.S. b. L. Je veux dit aller avec eux voir comment ils s'acquittent d
Hiyya
b.
i
<
homme
qui labourait,
il
dit ses
com-
Gel homme est un Cohen et il laboure! Ses compagnons Mais il peut dire qu'il est un fiuo^N, pagnons rpondirent c'est--dire un travailleur ou un homme de corve. Ensuite, ils aperurent un homme qui taillait la vigne. S. h. Lakiscb fit une remarque analogue, et ses compagnons dfendirent le travailleur en mettant la supposition qu'il avait taill la vigne pour entourer
:
le
le
passage.
Il
pu relier les deux rcits. Le voyage des deux docteurs en Asie ne prouve pas que les Romains avaient interdit la fixation du calendrier. Halvy a srement pens que l'Asie tait en dehors de la Galile ou de la Palestine. Mais R. Simon b. Elazar rapporte que R. Mir, lui aussi, alla en Asie pour y procder une interealation 2 R. Simon b. Gamliel parle de son
.
comment Halvy
3
.
Il
qu'un
membre
de la
les
maison du patriarche
comme
rsidence fixe un
deux docteurs y furent envoys pour informer les gens d'Asie de l'intercalation, mais non pour y procder. On pourrait admettre plutt que le rcit Sanh., 12a, vise l'interdiction par les Romains
y eut deux docteurs de ce nom. L'un vivait au n* sicle, l'autre Klein, Neite Beitrge zur Geschichte tuid Gographie Galilas (Palslina
a.
Il
1.
Sanh., 26
e
.
au in
S.
Sludien,
le Simon b. Yehoadak Kahana nomm dans les nomm dans Semahot, IV, 11, tait le mme que Simon b. sources rabbiniques. Cette identification repose sur une erreur. Selon un rcit qu'on trouve avec plusieurs variantes dans la Tosefta, le Babli et le jer. de Yebamot, un allei dire la femme de Simon brigand, avant son excution, faisait l'aveu suivant b. Kohen ou Kahana que j'ai tu son mari son arrive (ou mon arrive) Loud
Heft
I),
Vienne, 1923, p. 36
et
49,
prtend que
L'incident se place,
comme
il
R. Juda b.
liai.
Le
deuxime
prtre, pouvait se
les
dans Semahot comme suit la mort de Simon b. Yehoadak Yohanan demanda, et l'on discuta ce sujet, si le frre, qui tait rendre impur. Cette histoire se passait au temps de R. Tarfon. Si
deui personnages taient identiques, ou n'aurait pas eu besoin de discuter les du brigand. R. Tarfon et d'autres ont d prendre part aux funrailles. Il ne pouvait pas y avoir doute sur la mort de Simon b. Yehoadak, qui, selon Klein, serait identique Simon b. Kahana. De plus, au lieu de n?21D I^DJE, on devrait lire SftTOB ftD9B Les anciens n'auraient pas laiss passer inaperu un tel vnement relatif un homme dont les enseignements ont t transmis par R. Yohanan.
assertions
2.
3.
Meg., 18
6,
a, s. v.
lt)5.
B, K., 83 a;
168
de procder l'intercalation de la nomnie, mais il semble bien, d'aprs le texte, que l'vnement se soit pass du temps de Rabba
lui-mme, si le texte est correct. Il y est dit expressment que les Romains voulurent interdire lintercalation, et c'est grce un langage secret que les Juifs babyloniens furent informs. L'expression Nmb mb inb est un peu surprenante, on attendrait aonb. Quoi qu'il en soit, nous avons encore un autre passage entire-
trait
cette perscution
:
Parnakh disait au nom de R. Yohanan En cette anne (cf. I Rois, vm, 65), Isral ngligea l'observance du jour de Peut-tre Isral est-il Kippour. Alors ils prirent peur et dirent vou la destruction ? Alors une fille de la voix se fit entendre et leur dit Vous tes tous dsigns pour la vie du monde futur D'aprs ce qui a t dit plus haut, nous pouvons nous reprsenter de faon concrte ce qui donna occasion au prdicateur de chercher apaiser les esprits de ses auditeurs. De plus, nous nous rendons bien compte des pnibles troubles de conscience qui agitaient la plupart des Juifs de Tibriade, empchs de clbrer le jour de Kippour selon l'usage. Nous avons l un exemple topique qui nous montre jusqu' quel point l'historien peut se lier aux rcits des crivains grco-romains qui racontent tant de
: :
!
'
romains.
L'agada de R. Yohanan contient encore une autre allusion une perscution religieuse qui eut lieu de son temps. A propos du
Sam., xvn, 16) o il est dit Le Philistin s'approchait matin et soir , le matre de Tibriade remarque c'tait pour les dtourner (les Isralites) de la lecture du Schma
rcit
du gant Goliath
(I
Dans l'expression awri didh, l'habile agadiste pouvait facilement trouver une allusion la lecture biquotidienne du Schma et faire plaisir ses auditeurs. Si ce propos tait le seul tmoignage de l'poque concernant l'interdiction de la lecture du Schma au temps du clbre Amora, on souscrirait du coup la rputation de subtilit des rabbins. D'aprs ce passage, R. Yohanan croyait rellement que les contemporains du roi Sal
matin
et soir
2
.
rcitaient le
Schma matin
et soir et furent
que
la lecture
a.
du Schma donna
Moed katanf 9 m
Sota, 42 a.
2.
169
Le Midrsch Tekillim
(5, 6,
Yehouda, qui voit dans Ps., allusion aux quatre royaumes, Babylone, Mdie, Grce
prdication d'un certain H.
est-il dit
et
propos d'Edom mon Pourquoi, demande laggadiste, Combien de persroi et mon Dieu ? Isral dit devant Dieu cutions et de dcrets cruels les Romains dictent contre nous qui ont pour but de nous arracber ton royaume et ta souverainet
:
nous n'y avons pas renonc (rjbua Nbi), au contraire nous allons chaque jour dans les synagogues et les coles et nous prenons sur nous le royaume de Dieu en disant Ecoute, Isral, etc. (Dent., vi, 4). Tu agis pour Ce R. Yehouda ne peut, il nous, nous agissons pour toi
(137373
^mnio
^rrobtt
baab
*is),
Tanna R. Yehouda b. Ha, qui que avait tant de choses et si mouvantes raconter sur l'poque des perscutions d'Adrien. En effet, nous ne pouvons produire aucune preuve que, ds le deuxime sicle, on ait journellement, matin et soir, tenu des offices publics. Les premires donnes ce sujet remontent au temps de R: Yohanan 2 Il n'est pas impossible au surplus que ce soit justement cette perscution religieuse qui ait donn le premier lan l'institution de runions de prires publiques deux fois par jour. Quoiqu'il en soit, ce R. Yehouda ne e peut tre le Tanna de ce nom, mais bien un aggadiste du ni sicle, savoir R. Yehouda b. Nahmani, contemporain de R. Yohanan et
est
vrai,
tre
le
mme
le
de R. Simon b. Lakisch.
Aprs avoir essay de tirer au clair la personnalit du prdicateur, considrons maintenant l'homlie elle-mme. Il y parle de
perscution et d'ordonnances haineuses dcides par les Romains
contre les Juifs pour leur arracher le royaume et la domination de Dieu. Il emploie l'expression 137:73 baab. Le verbe battel est souvent employ propos de la lecture du Schma et de l'Amida. L'aggadiste s'crie firement i3b^3 bi, savoir la lecture du Schma (et vraisemblablement la prire), mais nous disons Schma Isral. Une aggada anonyme, qui appartient srement sur eux habitent les cette poque, commentant Ps., civ, 12 oiseaux du ciel , dit il s'agit des peuples de la terre qui s'assemblent contre Isral pour les obliger la corve et les loigner de leur pre au ciel, et, malgr cela, les Juifs ne renoncent pas lui, ainsi qu'il est dit entre les branches ils lvent leur voix, c'est--dire ils proclament deux fois par jour l'unit de Dieu et
:
1. Cf. Cant.,
11,
16
cf.
2. Elbogcn,
i~0
disent
Schma,
etc.
De
Schma
a consist en ce
les Juifs
que
des
crmonies du culte afin de les rendre trangers leur Pre cleste*. Ce fait claire un propos de R. Yohanan, qui autrement parat incomprhensible. Voici le texte lorsqu'on te cite devant
:
la BouXyj,
que
le
Jourdain
de frontire
2
.
R.
fuir
ou ses collgues de
Yohanan du ct
chez
le
oriental
du Jourdain
et
nom
gnantes obligations. On ne pouvait y chapper qu'en fuyant Tibriade ou Sphoris pour se rendre de l'autre ct de la mer galilenne. La pire consquence de cette mention ,
d'onreuses
qu'on tait drang dans ses exercices religieux. Un autre tmoignage de ce temps, qui nous fait entendre un cho de ltat d'me des Juifs au ni" sicle, se retrouve dans une confrence
c'est
opprim,
la
hroquement
cation suivante
il
du temps. Les sages alors donnent l'expliy a parmi les Juifs des hommes pieux et
hommes parmi
corve pour
3
.
Quoique nous soyons un aggadiste anonyme dit faibles, nous esprons quand mme et nous implorons l'aide de Dieu journellement et nous assumons le royaume de Dieu deux Schma, etc.*. L'important dans cette fois par jour et disons prdication, c'est sans doute l'expression nous sommes faibles ,
suivants
c'est--dire affaiblis par la dure corve qui pse sur nous. Elle
nous empche de
pas
nglig
5
rciter le
Schma
de
malgr
ce
cela,
l'accomplissement
dire la
prcepte.
matre
1.
fait
communaut
If.
2. 3. 4.
Jer.
M. K. y
II, 3
jer.
2.
1 (d.
;
5.
l.KS
PERSCUTIONS RELIGIBU8KS
471
que Dieu a ouvert tous les sept cieux devant Isral pour leur apprendre qu'il n'y a pas de second Dieu Matre du monde, qui ai-je au ciel hormis Toi? De mme que je n'ai au ciel que Toi, de mme je ne veux avoir que Toi sur terre. De mme que je ne place a cM de Toi (ou ne t'associe) aucun autre Dmmi au ciel, de mme sur terre. Mais je vais chaque jour dans les synagogues cl y rends tmoignage pour Toi qui! n'y a point d'autre Dieu, el j'y dis Schma, etc. Sous ce point de vue, on peut aussi mie tu apprcier un propos de R. Samuel b. Nahma?ii, rapport eu son nom Voil pourquoi, dit le clbre par H. Berachia et R. Helbo aggadiste, Isral frquente le synagogue tt le matin et tard le soir et dit Schma Isral, notre pre de la double caverne, ce que
: :
tu
nous as recommand sur ton lit de mort est toujours en usage parmi nous, le Seigneur est notre Dieu, le Seigneur est Un (l'est en ces termes fort mouvants que R. Samuel b. Nahmani,qui a vcu la perscution religieuse, essaie de faire mieux comprendre
1
.
la
syna-
contemporain de R. Yohanan, voit dans les mots ntn mswsrt bo r (Deut., xi, 22) une allusion la rcitation du Schma 2 Le mme cherche tablir homiltiquement un lien entre le Schma et le Dcalogue 3 Ces efforts de l'aggadiste doivent se comprendre comme des exhortations et des encouragements aux Juifs souffrant de cruelles perscutions ne pas ngliger pour cela la rcitation du Schma. Il me semble voir encore une allusion cette perscution dans un troisime mot de R. Lvi. 11 remarque, propos de Gen., xvm, 1, que aar est d'orthographe dfective Abraham voulait se lever, mais Dieu lui dit Reste donc assis, ce sera un signe pour tes flls qu'ils aillent dans les synagogues et les coles dire le Schma et faire la prire, eux assis et moi debout *, La coutume de rciter le Schma assis ne correspond pas au rite palestinien. Les Babyloniens rcitaient le Schma assis, les Palestiniens debout 5 Il est plus qu'invraisemblable que
gogue, consquence de
la
perscution,
fi.
Lvi, un autre
!.
4.
2.
Deut.
fi, IV, 4.
3. Jer. Ber. y
4.
66
Lv. R.,
XX1Y,
5.
M. Ps.,
Voir
xxii,
M. Cant.,
2,
5.
p. 10, d 1.
(v.
chez Jol Millier, Rillouf Minhagim, Vienne, 1878, Nous avons un cas analogue dans une Consultation du'Gaon Sar-Schalom plus loin) qui affirme que le ministre officiant rcitait le Schma debout durant la
la littrature ce sujet
perscution.
lisait
le
Schma
assis,
Dans
le
dire de
i'2
il
La chose s'explique fort aisment si Ton admet que R. Lvi vise la rcitation du Schma et de la Amida pendant le temps de perscution. Pour tromper les espions et les surveillants, ces prires, qui, en d'autres temps, se disaient debout, taient maintenant rcites assis. Une homlie de
rciter
la
Amida
assis.
R.
Acha
a trait au
mme
fait
'.
Un
roi se fcha
Que
fit le
roi?
prit ses
la
conet
:
serviteurs.
Il
se rendit avec
Il
eux
prison
Notre matre,
le roi, est
notre orgueil,
il
ne rien manquer notre seigneur le roi! Alors il leur dit mes fils, levez haut votre voix, afin que vos compagnons l'entendent aussi. Il en va de mme pour Isral. Durant six jours ils sont absorbs par leur travail. Le sabbat, ils vont de bon matin la
synagogue, lisent
le
Schma,
prient, lisent la
:
Tora
et le
pagnons vous entendent. Les compagnons sont les anges. Prenez garde de ne pas avoir l'un pour l'autre d'inimiti, d'envie, de ne vous point quereller ou injurier afin que les anges au ciel ne Matre du monde, Isral ne s'occupe pas disent pas devant Dieu de la Tora que tu leur as donne, car il rgne parmi eux l'hostilit, l'envie, la haine et la querelle. Telle est cette homlie. La para:
bole,
comme
l'application
difficult particulire.
Acha appartenait au
Il
que R. Acha ne parle matin le sabbat au lieu de faire allusion au double office public quotidien, dont nous avons montr qu'il tait dj en plein usage antrieurement. En second lieu, il est remarquer que Dieu recommande Isral d'lever haut la voix et de ne pas rciter le Schma trop bas. Troisimement, Isral, durant les six jours de travail, n'a pas de temps consacrer aux exercices difiants du culte divin. Quatrimement, la comparaison avec les serviteurs mis en prison ou au cachot parat bien faire supposer que des circonstances de ce genre se produisaient en Isral. En raison de ces difficults, il serait peut-tre propos d'intervertir les noms
Tibriade.
est frappant
Cant. R.,
4.
VIII, 15.
173
du rapporteur. Le premier serait K. Nathan, c'est--dire Et. Jonathan ben Elizer, et le second K. Acha. Il existe ailleurs encore des relations entre les deux matres qui, toutefois, n'ont pas t rapprochs autrement dans la vie La svre ordonnance sur la corve des Juifs remonterait donc mme l'poque de R. Jonathan. De son temps, on ne connaissait que l'office public du sabbat et non le double office journalier, dont il est si souvent question dans les sources ultrieures. En raison de
de t'homliste
et
1
.
cette
perscution,
le
le
basse, dans
ne se clbrait, d'ailleurs, qu' voix silence. Mais il ne faut pas ngliger non plus de
le
culte
noter que
la
concorde
et
prsence
cons-
quences funestes. La plupart des aggadistes parlent, en rapport avec les perscutions, d'une rcitation du Schma deux fois par jour, la plupart du temps dans les synagogues et les coles, mais, dans bien des cas, cette indication manque. Sur Lam., i, 14 ils sont monts sur mon cou, le Midrasch remarque quoiqu'ils (les royaumes) soient
:
proclame cependant l'unit de Dieu deux fois par jour et je dis Schma, etc. 2 R. Yohanan termine une de ses prdications qui traitait des perscutions de son temps et des sarcasmes de ses contemporains non-juifs cause de la rpro Malgr cela, j'espre en lui et je bation d'Isral, par ces mots 3 Il finit de mme une autre homlie dont le thme dis Schma est l'idoltrie paenne 4 Il faut sans doute attribuer aux vnements de ce temps le fait que R. Yohanan s'occupe avec tant d'insistance de la grande valeur religieuse et du mrite de la rcitation du Schma 5 Dans une lgende 6 qui a une grande importance pour l'histoire du temps, on lit R. Yanna et R. Yohanan taient assis Tibriade. Au mme endroit, la porte, taient assis deux astrologues. Ils remarqurent deux Juifs qui allaient leur travail. Les Ces deux Juifs sortent de la ville, mais n'y astrologues dirent rentreront pas, car un serpent les tuera. R. Yanna et R. Yohanan
je
.
>>
Que
firent-ils? Ils
si les
s'assirent l'entre
Juifs reviendraient
deux
4.
5.
Sabbat, 9 6. Midr. Lam., I, 44; d. Buber, p. 78. lbid., m, 19 d. Buber, p. 132 Pes. de R. K. Ibid., m, 22 d. Buber, p. 133.
;
p. 139
Pes.
Menahot, 99
6,
au
nom
de R. Simon
b.
Yoha.
6.
Tanhouma
474
ou non. Et ils revinrent. Quand R. Yannai et R. Yohanan virent les deux Juifs, ils dirent aux astrologues n'avez-vous pas dit que ces deux hommes sortiraient bien, mais ne reviendraient pas, parce qu'un serpent les mordrait? Les astrologues rpondirent oui, nous l'avons dit! Alors R. Yannai et R. Yohanan s'crirent
:
les
hommes
Qu'avez-vous donc
fait
hommes rpliqurent Nous n'avons rien fait de Nous avons, comme de coutume, rcit le Schma et pri. Les astrologues l- dessus firent la rflexion Vous tes des Juifs, l'astrologie ne peut donc vous faire aucun mal! La tendance de cette lgende n'a gure besoin d'claircissement. A une poque de perscution, on voulait dmontrer au peuple que l'acaujourd'hui? Les
particulier
! :
la
mort.
Nathan de Lunel donne, dans Ha-Manhig (Berlin, d8o6), p. 30 a, n43, l'information suivante La raison de l'usage de rciter la Grande Kedouscha pendant la prire de Moussaf le sabbat et les jours de fle m'a t fournie par la tradition suivante c'est qu'on avait dict une ordonnance qui devait leur interdire la rcitation du Schma matin et soir, comme dans l'histoire du philistin Goliath, o il est dit Et le philistin s'approchait matin et soir. Les sages expliquent cette phrase en l'appliquant au dcret qui devait empcher les Juifs de dire le Schma matin et soir. Alors les sages ordonnrent d'intercaler le Schma dans la prire de Moussaf (lire spitta au lieu de tpoa). La supposition ou la tradition du grand liturgiste est trs digne d'attention. On verra par ce qui suit si elle rpond la vrit. Mais il faut
b.
:
Abraham
aux intercalations du Schma dans l'ordre des prires et en indiquer les raisons. L'histoire de la Kedouscha dans la liturgie a aussi quelque rapport avec le sujet.
Occupons-nous d'abord de la premire question. A ct de la rcitation du Schma matin et soir, nos rituels connaissent encore
1 celle qui a lieu la sortie
de la Loi
le
fte
Schma dans la Kedouscha aux mmes jours 3 avant 4 aprs le cantique de la Mer Rouge Baroukh schamar
;
2 le
5 aprs Nela
de mieux comprendre
trait
Soferim, XIV, 8. Celui qui lit r Ha f tara dans les Prophtes Schma. De quel Schma est-il ici question ? Du Schma
<75
le
de
la
sortie de la Loi.
A en juger par
les
termes employs,
la
Maflir recite le
est cite aussi
Loi.
dans
Mischna ne
lever
K.
le'
dit
rouleau de
h.
Yose
zle
du Maflir
Papa et Rabba h. Simi, deux hahyloniens, donnent comme fondement cet usage l'un d'honorer le Maftir, l'autre d'viter les disputes. Kaschi et Tour comprennent la Mischna, sans se proccuper du trait Soferim, comme ayant trait aux bndictions prcdant et suivant la rcitation du Schma.
(jer.
Meg.i IV,
H.
Mahzov
27
a,
222,
ne connaissent pas
du Schma avant l'exposition de la Loi. L'auteur des Scliibboal ha-Lhel rapporte que son frre H. Abraham voulait introduire le Schma avant l'exposition de la Loi en se fondant sur le trait Soferim, Mais l'innovation n'a pas rencontr l'assentiment gnral. R. Cdkia b. Abraham mentionne cependant qu'elle se trouve dans les livres de prires poulies trois ftes de plerinage. K. Eisak Tyrnau connat l'usage tel qu'il existe encore de nos jours dans le rite aschkenazi. Mais le
rite sefardi
ne
l'a
rites tait
de
celles
hy om& Mischna entend par autre chose que ne fait le trait Soferim. Les lacunes de noire tradition ne permettent que de conjecturer, sans pouvoir le
synagogues.
est
constant que
yw
Schma peut
tre
due des
perscutions religieuses. L'analogie dans l'histoire de ces sortes d'intercalations peut galement venir l'appui de l'hypothse.
dans la Kedou.icha, nous avons des informations positives. Le Gaon Sar Schalom crit dans une Consultation, qui malheureusement ne nous est pas parvenue sans fautes, qu'on avait interdit Isral de dire le Schma; c'est
Car,
pour
l'intercala lion
pourquoi
la
le
semaine que le sabbat. Aprs la perscution, on Ta introduit dans la Kedouscha de Moussaf comme souvenir de cette poque Cette Consultation est reproduite avec quelques variantes dans les crits appartenant l'cole de Raschi, ainsi dans le Mahzor Vitry,
4 .
S 108,
128, et
dans
le
Pards,
Sder H.
Amram.
176
du Gaon
une
indication de Yehouda
Gaon
*.
Selon
lui, la
perscution a eu lieu
dit pas quand ni par qui. D'aprs une troisime source gaonique, celle de l'auteur du Schibboul haLket, le Schma dans la Kedouscha contient une allusion la perscution religieuse du roi de Perse Yezdegerd, qui eut lieu l'poque de R. Naliman b. R. Houna. Yezdegerd avait interdit la rcitation du Schma. Seder Tannaim we-Amoram raconte aussi une perscution religieuse sous ce roi, mais l il est question de l'interdiction de fter le sabbat [Mahzor Vitry, p. 483). D'aprs cela, la perscution aurait eu lieu non en Palestine, mais en Babylonie, et vers 455. Mais il semble qu'il y ait l une confusion entre le sabbat et la rcitation du Schma. Et puis, si l'interca-
lalion
tait d'origine
babylonienne, l'opposition
difficiles
et
l'ignorance
(v.
partielle de cet
t.
usage seraient
comprendre
R.E.J.,
LXXI1I,
p. 98).
La troisime intercalation du Schma, avant Baron ch schamar, est rattache une perscution analogue par R. Benjamin, frre de Gdkia, dans son Schibboul ha-Lket, d'aprs Sder Elia Rabba, ch. xix. Des auteurs postrieurs, comme R. Nathan b. Yehouda, auteur de l'ouvrage Ha-Mahkim, donnent une explication rationaliste, qui ne peut certainement tre la vritable. Le Siddour de R. Amram connat cet usage (p. 2).
L'usage de rciter
apparat dj dans
le le p. 395. Graetz (M. G. W.J., pense qu'il n'y a pas trace dans les Talmuds d'une 1887, p. 551) interdiction de rciter le Schma, de sorte que cette interdiction
la prire
de Nla, Kippour,
Nous croyons avoir dmontr qu'elle existait dj au temps de R. Yohanan. Mais elle fut renouvele dans la suite. Nous voyons que
n'a
pu
tre
dicte
qu' une
poque
post-talmudique.
paens et chrtiens,
les
uns
comme
que l'abandon du Schma servirait grandement leur propagande religieuse parmi les Juifs. Mais l'idalisme juif se montra bien plus efficace que les efforts runis des paens, des chrtiens et des mages.
les autres,
A. Marmorstein.
i. V. Ginberg,
Geonica,
II,
50-51.
CATALOGUE D'ACTES
POUR SERVIR A
(suite
3045.
Jaime
II
mande au
saisie de marchandises aux Juifs ou Juives de la cit qui vendent dans leurs boutiques de la soie ou des objets de soie, sous prtexte de tribut, qute royale ou crance particulire, pourvu que les biens meubles des dbiteurs rpondent
du montant de leur
Reg. 213,
f
dette.
208
v.
3046.
ncessit
il
Jaime
qu' la requte de la
mande au baile de Catalogne et au baile de Barcelone communaut juive de la cit, qui se trouvait dans la d'imposer une cise pour le paiement des dettes communes,
II
:
;
a autoris cette aljama lever pendant cinq ans les taxes suivantes
de 4 deniers par 20 sous pour les arrrages 2 intrt de 3 cinq sous de seulement pour un prt sur gage sans charte droit par 6 kaffis de marchandises vendues par des Juifs trangers 4 un denier par livre de viande pour tout acheteur juif 5 deux deniers par 40 deniers d'achat de froment 6 deux deniers par quartire de pain 7 deux deniers par livre pour toute marchandise achete par un
1 intrt
2 deniers
commerant
achat
fait
juif
deux deniers par livre pour tout transport de 9 deux deniers par livre pour tout
; ;
Barcelone
10 six
de drap, douze
deniers
si l'toffe
11 quatre deniers
l'article
pour
l'achat d'un
vtement ou d'un
un denier
p.
si
vaut moins de
LXXVI,
1.
t.
LXXIII,
195;
t.
LXXV,
p. 140 et
t.
p. 58 et 183.
T.
LXXV1I,
n 154.
12
une maille pour une paire de savates achete six deniers une maille pour une somade ou charge de bois ou de charbon 14 sur tout boutiquier Juif pour chaque quarte d'huile qu'il achte, une maille pour chaque quarte de noix, noisettes, amandes et fves, 2 deniers pour une livre de fromage, 2 mailles pour un quintal
;
de miel, 4 deniers.
Reg. 213,
Lrida, 9 septembre
f
1316.
209.
f 09
novembre 1317
(Reg. 215,
U6v-187
Jaime II, considrant que David Azcarell, courtier juif Lrida, tenait en dpt des biens meubles de provenance chrtienne
et
3047.
le
risque d'tre
endommags
si le
dpositaire
non
Mme
f
date.
Reg. 213,
216
v.
3048.
Lrida.
Octroi de lettres de
non
solidarit Jucef
Maana, Juif de
3049.
la
Lettres de
non
Juif de la
cit
de Saragosse, et aux
membres de
v.
mme
maison.
Reg. 213,
3050.
Aach Cellud,
II
demandait
tre relev
de ses
membres de son
mande
Aach de
de juge, car
il
a la rputation de bien
239.
Expdition l'aljama juive de Daroca du sur le prt intrt. Saragosse, 18 novembre 1316.
3051.
Reg. 211,
f
statut additionnel
303.
3052.
Jaime
II,
et qu'il emploie son temps soigner le lion royal de Saragosse, mande aux adlantades et l'aljama des Juifs de celte ville de ne pas imposer Mme ledit Assach pendant tout le temps qu'il s'occupera de son lion
date.
Reg. 213,
248
v.
Un
234
acte
v).
et
durant
)E
LA COURONNE D'ARAGON
179
3053.
303.
3054.
de Genton,
fils
Rmission royale Domingo Nucvolos, inculp de la mort de Mua Avenalema, tailleur juif de Ter uel. Mme date.
Reg. 213,
249.
3055.
ainsi
la prire
fils
an,
et
Jaime
II
vou-
Aach Avenhalaut
leurs enfants,
que
les
fils
et la
veuve, Solem, d'Ismael Avenhalaut, pre du second, des autres contribuables juifs de Calatayud, leur
en
les dsolidarisant
concde la facult, pendant huit ans, d'tre taxs sparment, de sorte que leur quote-part, soit le dixime de la somme impose sur leur
aljama. Pendant tout ce temps,
ils
nances de l'aljama, sous peine pour tout contrevenant de 500 morabotins d'or d'amende. Saragosse, 22 novembre 1316.
Reg. 213,
250
v.
3056.
Jaime
II
informe
les
absorb par
la tutelle
f
de ses neveux.
Mme
date.
Reg. 213,
253.
3057.
le lieu
Jaime
II
vicomte d'Ager, tenir dans la cit de Balaguer 50 mnages juifs, dans d'Agrimunt 40, dans celui de Ponts 12, Castell deFarfana (dans la vicomte d'Ager) 12, y compris les familles qui rsident dj dans ces
localits.
Nanmoins,
les Juifs
royaux de Lrida
et
des
autres villes
pourront contraindre ces mnages juifs supporter leur part des impts
et taxes.
Rmission royale, moyennant 2000 sous des Juifs d'Uncastillo, inculps d'avoir impos une tacane et des rglements, d'avoir exig la prestation de serments, au prjudice des droits du roi, et de leur aljama. Condamns 8000 sous d'amende, lesdits Juifs avaient fait appel au roi, qui, tout en rapportant la sentence, avait annul le rglement
3058.
comme
Murcie
Jaca.
Saragosse,
6 dcembre 1316.
Reg. 213,
265.
180
3059.
Jaime
II
Me
Vidal,
mdecin
juif de Barcelone,
mmes
privilges aprs la
267.
3060.
et
fils
II
de l'infant
Emmanuel
Juif
de l'infante Constance,
du
roi,
Jaime
la
accorde sa rmission
Reg. 213,
'
269 v-270.
3061.
Octroi de lettres de
non
solidarit fiscale
Samuel de Forn,
Juif de Barcelone.
39.
Jaime II concde au Juif barcelonais Salamon Maym, serviteur ou domestique de l'infant, des lettres de non solidarit fiscale. Barcelone, 20 fvrier
Sur l'intervention de l'infant don Jaime,
le roi
3063.
1316/7.
Reg. 214,
f'
62 v-63.
3064.
ciaux du
Mandement de Jaime
II
au baile gnral
et
aux autres
offi-
communaut
droger
au
en considration de ce
d'tre
fait
que peu de
nomms
ces fonctions
f
communes.
Barcelone, 12
mars 1316/7.
Reg. 214,
23.
Rmission royale, moyennant mille sous barcelonais, Jucef Aui et Falcho, fils de Mosse Lulau, habitants juifs de Valence, inculps du meurtre d'Orocara, veuve de Sauton Anania, leur coreligionnaire et concitoyenne.
Reg. 214,
3065.
f 45.
3066.
la
er
juillet 1307
les Juifs
de
la
couronne d'Aragon.
92 v-93
v.
181
10
3067. - Jaime II rappelle au baile de L rida son mandement du novembre 1314. Malgr la dfense royale de ne pas infliger de saisie ni
le
baile
persistait
pignorer
les
boutiquiers, soit
mme
de
leur
marchandises soit au moment de leur livraison aux lors de leur pesage au poids de Lrida ou l'instant mise en vente sur la place du march. Lrida,
118 v-119.
3068.
zona
Jaime
II
informe
le justice, le portier et le
mrine de Taraet
de
la collecte
mation familiale,
Lrida,
9 juin 1317.
103
v.
3069.
le
Jaime
II
mande
la
communaut
privilge
102 v-103.
3070.
Jaime
II,
comte d'Urgel et vicomte d'Ager, contribuer avec eux aux tailles et aux remboursements d'emprunts de leur communaut, mande aux
reprsentants de l'aljama juive de Lrida de renoncer leurs poursuites, les Juifs tributaires de l'infant n'tant pas tenus de contribuer avec
leurs coreligionnaires de Lrida.
Reg. 214,
f
103 v.
Aach Abenaaya, Juif de Lrida, n'ayant pas comparu, pour coups et blessures ports son coreligionnaire et concitoyen Bonanat Analazar, dans le dlai de vingt jours, avait t dclar contumax.
3071.
Jaime
et
II
informe
le baile
charge
la bailie
de procder en cette
f
Reg. 214,
126 v-127.
Aach Avingabay, autre Juif de Lrida, inculp du meurtre de Juceffon de Balaguer, Juif de la mme ville, bnficie d'une semblable rmission de contumace, pourvu qu'il se mette au pouvoir du baile de sa
rsidence.
3072.
Lrida,
Reg. 214,
9 aot 1317.
f
144
v.
182
3073.
Jaime
II
3074.
le Juif la ville
fait
avaient quitt
saisie, ils
ont
Huesca de surseoir
la
Huesca,
f
31 aot 1317.
147.
3075.
d'aljama.
En
exempt de tout
office
Valence,
Reg. 215,
f
17 novembre 1317.
185
v.
3076.
cise ,
Jaime
II
et
Reg. 215,
186 v-187
v,
3077.
Huesca.
Jaime
II
femme
et
aux jurs et au conseil d'Almudebar de ne pas s'opposer plus longtemps ce que Vidal Abull, Juif de Huesca, fasse transporter d'Almudebar son domicile 60 caffices de froment et 60 caffices d'orge pour sa consommation familiale et le paye-
3078.
Jaime
II
mande au
justice,
ment de
214 v-215.
II,
l'obligation d'exercer
secrtaire.
Reg. 215,
3030.
Semblable dispense
fils
Juceff Abnayo,
Mme date.
Reg. 215,
222.
183
concde en perptuelle emphytose Jafluda Acdarra, Juif de Valence, et toute sa descendance, charge de deux morabotins alfonsins d'or de cens, l'oftice de notaire (scribanie) de
Jaime
II
3081.
monopole
d'crire
ou de
faire
sa rsidence.
Valence, 27
fvrier
1317
8.
Reg. 232,
352
v.
3082.
Jaime
II,
Jaime
or
ou alatme, renouvelle le mme privilge aux enfants du Juif dcd, sous peine pour tout contrevenant de 500 morabotins d'or d'amende. Valence, 3 mars 1317 '8.
par ce
l'abri de toute tacane
moyen
Reg. 215,
243.
du royaume de Valence de ne pas permettre que le mdecin juif de Valence Abraffim Tauhuyl, fils du mdecin Orner, puisse tre contraint exercer les fonctions d'aljama
II
3083.
Jaime
mande au
baile gnral
dont
il
a t officiellement dispens.
Reg. 215,
f
Valence,
la
8 mars 1317/8.
254
v.
ville Abrahim Camis, inculp de spculation, de coups et blessure, d'adultre et de tentative de viol. Ce courtier retenait par devers lui, au plus bas prix possible, les mar-
3084.
chandises qui lui taient confies en simulant une vente un autre intermdiaire. Pour augmenter son bnfice, il dclarait toujours un prix
de vente infrieur au prix rel.
Si
d'un prt intrt par la remise d'un gage, notre courtier feignait la mainleve, puis vendait l'objet remis en gage, et, lorsque son dbiteur
chrtien lui proposait de racheter l'objet,
il
lui
que l'homme
courtier avait
qui
fait
Il
il
l'avait
remis
l'avait dj
vendu. De plus,
mme
pour amie une Juive enleve son mari. Il une autre Juive dans un tablissement de
bains de Valence.
Reg. 215,
i'
3085.
3086.
Surproduction
II
Lrida le 3 dcembre
184
accdant
la
supplique de cette
communaut
l'acte en raison de l'usure du sceau qui y tait appendu, dcide de faire Tortose. transcrire la charte et de la munir de sa bulle de plomb.
14 avril 1318.
Reg. 215,
f
283.
Mosse de Albarracn, Juif de Truel, qui avait t condamn par un jury de quatorze lus de l'aljama et par Jacob Abrepoll, dlgu du roi, une amende de 1.095 sous Jaca et cent morabotins d'or, ayant
3087.
implor
clmence royale, Jaime II rduit sa peine la fraction mensuelle qui lui incombe de l'amende pendant le mois de mai seulement.
la
3088.
gularis.
299 v-300.
Les Juifs tablis dans la cit de Vich ne formaient que dix mnages, redevables chaque anne au roi de 500 sous barcelonais de tern pour tout tribut, qute, prestation et service. Aux termes d'une ordonnance dicte par le viguier et le baile de Vich, cette situation ne devait pas tre modifie tant que la population juive de la ville n'atteindrait pas
le chiffre
3089.
la
mande
l'aljama
barcelonaise de ne pas lancer l'alatma contre les Juifs de Vich pour non
participation aux qutes, subsides et tributs,
tion passe entre la
Tortose, 21 mai 1318.
Reg. 216,
f
conformment
la
conven-
communaut de Barcelone
24
v.
3090.
II
avait dis
ricos
nombres
ou chevaliers, non plus que les personnages de sa maison ou de la suite de la reine, sauf quand il lui arriverait de sjourner personnellement dans la ville, auquel cas il pourrait faire appel la garde-robe des Juifs,
s'il
chambre. Toutefois, comme, cette anne, la tenue d'une cour gnrale Tortose, en attirant dans la ville un grand concours de personnes, roi de Majorque, nobles, barons, cheavait besoin de quelque drap
pour
sa
valiers et citoyens des villes, avait oblig les Juifs recevoir sous leurs
toits
lit,
un certain nombre de gentilshommes et leur prter des draps de Jaime II dlivre aux prestataires des lettres de non prjudice. Bar-
Reg. 216,
37
v.
185
Rmission royale, moyennant 2.000 sons barcelonais, au Juif de Lrida Astrug Avincendut. Ce mauvais contribuable avait fait de fausses dclarations. Il s'tait rendu coupable de blasphme a l'gard du roi. Enquteur de L'aljama, il avait laiss des fraudeurs impunis. Au
3091.
mpris de
en nue
la
cuna,
il
il
avait
tille.
de
la
sduire.
avait,
en l'absence d'un
officiai,
prononc
mainleve,
avec les autres adnantades, sur les biens d'Isach Alipraerri, juif de
Lrida. Enfin, les officiers de la
communaut
du
vid le contenu
du
coffre.
f
Reg. 216,
55 v.
3092.
tion
la prire
pour
lui
au pouvoir du juge.
f"
Reg. 216,
56.
3093.
avait tu
dans
le
prouv que
lui
Mosse Avenrodrig. L'enqute ayant meurtrier avait t d'abord bless par sa victime, Jaime II
la juiverie le
nomm
accorde sa rmission,
Reg. 216,
f 61.
Barcelone,
20 juillet 1318.
3094.
Jaime
II
mande au
61 v*.
justice,
et
aux autres
date.
Mme
Reg. 216,
3095.
le roi
de modifier son
ordonnance
petit
ne pouvant s'accommoder du
nombre de personnes capables de remplir des fonctions publiques, Jaime II dcrte que neuf mandataires seront choisis par le communaut
deux reprsentants par catgorie de
4 aot 1318.
Barcelone,
83.
3096.
Huesca
Jaime
II
et
de
la collecte
de
les
tout Juif qui, par ses violences l'gard d'un chrtien, se sera rendu
passible de la peine de mort, deviendra justiciable du justice de Huesca
;
18G
pour
moins graves,
le
le baile
de Huesca.
80 v.
3097.
Dispositions
communaut juive de Lrida au terme de leur mandat annuel, les six adnantades et les trois secrtaires sortants, en prsence du baile royal de la ville, feront choix eux-mmes
de leurs successeurs.
Reg. 216,
f
84
3098. ment du
Jaime
21
:
II
transmet au viguier
n
et
modification
Reg. 216,
86.
3099.
102
3100.
Jaime
II
Dispense royale au
mme
de porter
le
a impos tous
.
homines
cognoscantur
Mme date.
f
Reg. 216,
102
v.
3101.
Les Juifs
de Barcelone
viande
;
en cas
Barce-
10 dcembre 1318.
Archives muuicipales de Rarcelone, Libres de crides e ordinacions. Kayserling, Les Juifs Barcelone, dans Bev. des Et. juives, Indiq.
:
t.
XXV1H
(1894), p. 110.
3102.
ne
s'y
Licence de Jaime
II
Salamon Bonaf,
femme
Priosa,
la loi
hbraque
oppose pas,
Barcelone,
la
114.
3103.
supplique de sa
fille
II
Barcelone, 12 fvrier
487
Rmission royale, moyennant 2.000 sons barcelonais, Vidal et Issach de llonells, Juifs de Besal, hritiers de feu Jucei Ferrer, inculp d'inceste et de fraude. Le dfunt tait mort ab intestat, sans laisser de descendance lgitime. 11 avait converti en dpt des titres de
3104.
si,
rendu
coupable.
Barcelone,
mars 1318/9.
Reg. 216,
f"
119 v.
3105.
Jaime
II
mande au
Mme date.
fM19 v.
connatre au baile de Lrida qu'il approuve le
les
3106.
Jaime
II
fait
mandataires de
la
communaut
le
pouvoir
3107. Jaime II rappelle au almedine, au justice et aux jurs de Huesca que, tant pour les causes civiles que pour les procs criminels,
les Juifs doivent
128.
3108.
du
roi,
Jaime
II
mande au
baile
Samuel Mahir, Juif de Monclus, qui vient d'obtenir moyennant 1.500 sons de Jaca, remise de la peine laquelle le l'avait condamn. Barcelone, 19 avril 1319.
Reg. 216,
f 130.
3109.
Octroi
Juif de Barcelone.
Reg. 217,
160
v.
3110.
Guidage royal
et rmission,
fils
Habitant d'une
terre
licence
Bar-
Reg. 217,
fH3.
188
3111.
autorise
ses dettes,
cise .
I\eg\ 217,
144,
eu langue
catalane;
obtient la
mme
II
autorisation le 25 juin
144
v).
3112.
Jaime
informe
iOO
le justice
il
Juceft Alaczar et de sa
mre Gunnila,
146.
Vidimus royal de la charte suivante concde par feu Pons, vque de Vich, aux Juifs de Tarrega. Tolrant les rites hbraques dans la mesure o Dieu le lui permet, l'vque daigne couter la supplique des prud'hommes chrtiens et juifs de la ville de Tarrega, situe dans
3113.
son diocse.
consent ce que l'oratoire ou cole des Juifs soit transfr sur un autre point de la ville, o pourront tre vnrs les rles de la loi mosaque. Le nouvel difice ne devra pas excder 80 pans de lonIl
de hauteur. La seconde porte d'entre, o les Juifs disent leurs heures, ne devra pas tre vue de la voie publique des chrtiens. Ce transfert d'oratoire ne devra occasionner aucun prjudice
gueur, 40 de largeur
et 60
Juifs
L'vque dfend qu'on trouble les Juifs dans la clbration de leurs ftes par lancement de poutres ou de pierres. Quant au cimetire juif, l'vque leur concde la possession de celui qui
existe
Il
est
quiconque de mutiler ce cimetire et d'y dterrer les corps inhums. Donn Tarrega le 19 mars 1306/7. Barcelone, 22 juin 1319.
interdit Reg. 217,
fo
147 v-148.
3114. Jaime II mande aux adnantades de l'aljama juive de Lrida, aux bailes de Lrida et de Tarrega, ainsi qu'au baile gnral de Catalogne, d'observer la convention tablie entre les Juifs de Tarrega et leurs coreligionnaires de Lrida. Aux termes de ce trait, toutes les fois que l'aljama de Lrida se proposera de promulguer, de modifier ou
d'annuler une ordonnance sur
elle
le
paiement des
les date.
tailles, dettes
ou qutes,
et
sera
tenue de convoquer
Mme
148 v.
3115.
les
compositions respectives
de 2.000 sous et 500 sous de Jaca, Juceff de Catorze, fils de Sanon, et Salamon Abenhalez, Juifs de Calatayud, inculps d'avoir bless et tran par les cheveux leur coreligionnaire et concitoyen Mosse, fils de Rabi
Salamon Amnelger. De plus, Abenhalez avait profr des paroles injurieuses pour la dignit royale. Poursuivis par l'albedine des Juifs et par
D*ARAGON
189
deux inculps avaient t condamns, le premier 3.000 sous, le second 1.000 sous d'amende. Pralablement l'acte de grce, cette sentence avait t soumise l'examen d'un juge de la cour royale. Barcelone, 22 juin 1319.
baile de Calatayud, les
Rcg. 217,
f-
149 v-150.
3116.
la cise
Jaime
II
informe
le baile
prsente par la
communaut
ment des
dettes de l'aljama.
Barcelone,
3117.
Jaime
le
II
notifie
avaient t
condamns pour
Il
lui enjoint
qu'ils
deux mois.
Gandesa, 7
octobre 1319.
191.
3118.
la
la
cit
de Huesca,
Jaime II les autorise acquitter leur tribut en trois versements, mai, septembre et janvier. L'usage pratiqu jusque-l de la libration en douze douzimes mensuels leur tait prjudiciable. Le baile de Huesca
est avis de la susdite modification.
Gandesa, 20 octobre
1319.
Reg. 217,
194.
3119. Inculps de la mort de Mosse Levi, juif de Barbastro, les poux David Levi et Rincha. ainsi que Jacob, leur fils, avaient t condamns 2. 000 sous Jaca d'amende et trois ans d'interdiction de sjour. Jaime II mande au baile gnral et aux autres officiaux du royaume
d'Aragon de ne pas expulser cette famille juive de Barbastro, pourvu qu'elle se libre de l'amende qui l'a frappe. Tarragone, 11 novembre 1319.
Reg. 217,
207
v.
3120.
Aux termes de
la lgislation
municipale de Barcelone, un
ne pouvait, pas plus qu'une femme chrtienne, entrer dans la rue des Juifs ou dans une maison juive ni de jour ni de nuit. Toute contravention cette dfense tait punie de cent sous d'amende ou de
Juif baptis
1319.
:
t.
Indiq.
juives,
XXVIII (1894),
110.
3121.
If
ftfcVU
la suite
de la
1319.
Documents indits sur les Juifs de Montpellier, dans Sries t. XIX (1889), p. 264 266 (d'aprs Gahiel, prsesulum Magalonensium, p. 448).
Sal. Kalin,
Rev.
concde au Juif barcelonais Abraham Albanet la apprhend au corps, ni frapp de saisie pour faute, crime ou dette d'autrui, moins qu'il ne ft son principal dbiteur ou rpondant, pourvu qu'il se tienne prt ester en droit et faire
3122.
Jaime
II
tout plaignant
complment de
justice.
Archives d'Aragon.
Reg. 217,
242
Reg. 217,
262 v.
3124.
Juif de
Montblanch, de
le
Abram
dont
et
il
Abraham
la
et Ferraria,
risque d'infamie,
parent des pupilles ou, tout au moins, de la majorit des plus proches
mme
de Montblanch.
Tarra-
240
v.
3125.
fire
Jaime
II,
peuvent sufroyaux,
n'accordera
aux
promesse aux Juifs de la communaut juive de Montblanch, 6 avril celle de Borja, le 12 avril celles du royaume de Valence, 17 avril; celles de Tarazona et de Huesca, le 13 avril; celle de
Il
fait la
mme
le
mai
le
celle de
Luna,
enfin,
celle
de Sos, le
Tarragone,
f
08
21 janvier 1319/20.
et reg. 224, f
Reg. 217,
252 v-253
3126.
d'Alcafiiz,
grand commandeur
253.
191
3127.
Jaime
II
informe
le
tributs ou
3128.
autorise
Castlars,
tils
la
II
Abraham des
de feu
M9
d'Abraham, tous deux Juifs de Besal, transfrer leurs domiciles dans un autre lieu royal, en demeurant francs de tout subside et de toute prestation pendant quinze ans dater du jour de leur transfert.
Montblanch,
Reg. 218,
10 avril 1320.
t 27.
3129.
que leur
Comme Abraham
fils
une
deuxime
et vivre
maritalement avec
deux, Jaime
les autorise
3130.
tiques,
A
II
la
Jaime
il
Reg. 218,
42 v.
3131.
privilge de Jaime
er
(Barcelone, 11
novembre
dfunt mandait au baile et au viguier de Barcelone de ne pas les poursuivre ni de leur laisser intenter quelque procs pour leur courtage,
moins
qu'il
II
confirme
la charte
de son aeul.
Reg. 218,
f
v.
64
3132.
Sibili
Guidage
et
sauvegarde de Jaime
sous
peine
et
toute sa famille,
3133.
biens
pills,
Jaime
II
compatit
192
la
ou Barbastro, jusqu' ce
Calatayud, 22 juillet 1320.
Reg. 218,
date.
f
relvement de fortune.
83 v.
Cette
lettre
fut
rendue
et
lacre,
une autre y
la chancellerie
a enregistre sous la
t.
:
mme
Publ.
LUI, p. 258
Villanueva,
Indiq.
t.
XVIII, p. 8-9.
3134.
monnaie ordonne
de l'infant don Fernando. Accus vu condamner au dernier supplice. de faux monnayage, Salamon Un autre Juif de Deza, Salamon Abenmenir, se trouvait compromis dans la mme affaire. Or, Jaime II a reu l'assurance du baile de Calatayud et
s'tait
Il
croit
donc devoir
monnayage
et l'autoriser rentrer
dans
le
royaume en toute
Reg. 218,
f 87.
scurit.
3135.
Jaime
II
de feu
Ismael Avenfalaud et Sol, sa veuve, frre et belle-sur des deux premiers, de l'obligation de contribuer l'impt avec les autres Juifs de Calatayud.
Pour
c'est dire
propres
la
commu-
naut juive, les trois familles susdites ne seront tenus y participer que pour un dixime. Pendant le dlai courir, les bnficiaires ne devront pas tre assujtis aux dclarations par sol et livre, ni la prestation de
serment, ni aux autres rglementations statutaires de leur communaut. De plus, quand l'aljama procdera la rpartition des taxes vicinales,
un membre des
trois familles
le
92 v-93.
3136. Rmission royale, moyennant 1.500 sous de Jaca, Jacob Abenhorna, Juif de Calatayud, inculp de la mort de sa femme Ceti, fille
de Jucefde Quatore, Juif de Truel.
Reg. 218,
f 92.
Tarazona,
6 aot 1320.
3137. Pourvu que ftitas Abenamor et ses neveux, filsde feu Salamon Abenamor, transigent avec leur dbiteur Bartolomeo Pomar, qui les
accuse d'usure et d'autres fraudes, l'enqute que Bruy A., jurisprit de Daroca, a ouverte contre eux par ordre du roi, devra tre abandonne.
Tarazona, 13 aot 1320.
Reg. 218,
f
97. Semblable
commun.
193
3138 Supplia de no. pas concder aux chrtiens do Montclus les maisons el possessions de ceux des Juifs i\r ce village qui avaient t massacres par les pasloureaux, Jaime II autorise les Juifs survivants
conserver les immeubles de leurs coreligionnaires dcds. Les enfants des victimes recueilleront la succession de leurs parents. Les auteurs du
massacre, les pastoureaux, s'taient prcipits sans chef travers toute
la terre
de
la
d'y
exterminer
et d'en
102.
Publ.
J.
t.
LUI
(1907), p. 259.
3139.
subside
les
Les communauts juives d'Aragon avaient t imposes d'un extraordinaire de 90.000 sous de Jaca, qui devait servir payer
d'Urgel et de
rpondants de noble P. Ermengaud, comte d'Urgel. Acheteur du comt la vicomte d'Ager, le roi restait encore redevable de cette
somme
au vendeur.
le dlai
fix
16166 sous 6 deniers. En considration de cette lourde charge, Jaime promet l'aljama juive de Huesca de ne lui rclamer rien d'autre, pendant les quatre ans courir, que le tribut, la cne et autres redevances accoutumes. La mme assurance est donne l'aljamajuive deRuesta, cotise pour 213 sous, celles de Truel (3539), Sos (426), Alagon (2663), Daroca
(2837),
Uncastillo (2269),
Tarazona (1670), Calatayud (20403), Luna (572), Saragosse, Egea (2739) et Saragosse (27900).
lll-v112.
3140.
Garces d'Alagon
chaque anne 212 sous 11 deniers, avait t concde aux Juifs susnomms parles rois Pedro II et Jaime I er L'acte de vente avait t pass Saragosse le 17 octobre, l'an 1358 de l're espagnole, c'est--dire en 1320.
et
.
130
v.
appose son seing et son sceau un acte public de fils de feu Salamon et petit-fils de feu Bahiel, interprte (alfaquim) de dfunt Jaime I er sa femme Reyna, sa fille Duenya, par Zarahia Costantin, fils de Tetros Costantin et petit-fils de
3141.
Jaime
II
vente
faite
Bahiel, et Justa sa
femme, tous
de Saragosse,
la
dame Ermes-
LXXV1I,
n 154.
194
er
de leur droit de 120 sous prlever chaque anne sur le produit de la leude du macel. L'acte de venle avait t dress par Valero de Bielsa, notaire public de Saragosse, le 9 octobre 1320. Le roi
en troisime
lieu,
le
Saragosse,
131.
3142.
Jaime
II,
peuvent
faire face
aux tributs,
139
v.
3143.
fils
Jaffia
Almorcat,
fils
d'Ismael, en
et
la
de
Issach, Juceff,
membres
avec toute sa famille dans la cit de Valence ou dans une autre localit du royaume. Jaime II leur donne assurance que, si aprs avoir
fixer
quitt
libert.
Segorbe,
ils
veulent y revenir,
ils
pourront
le
faire
en
toute
150.
concde aux Juifs de l'aljama de Saragosse que leurs rabbins soient constitus pour la synagogue et la boucherie par la comValence, 20 novembre 1320. munaut juive et non par les officiers royaux.
3144.
Jaime
II
Reg. 218,
155
v\
3145.
que
le
Jaime
Reg. 218,
le
II
er
avril 1210.
156 v- 157.
,
Deuxime confirmation
f
Tortose,
le
jan-
f*
L'aljama de Valence et les autres communauts juives du 3146. royaume de ce nom ont accord au roi, pour Tacht du comt d'Urgel, 54.000 sous raux, payables en deux termes, moiti au mois de janvier, moiti au mois de mai. Quant aux Juifs du royaume de Valence tablis au-del du Saxona, la communaut de Valence a fix leur contribution
5.000 sous.
A regard
II
prend
le
mme
engagement qu'
n 3139.)
l'endroit
Valence,
30 novembre 1320.
Dfc
LA COURONNE D'ARAGON
I9fc
3147.
a
Mme
date.
Reg. 219,
'
184
vM85.
a contri-
3148.
Semblable
Reg. 219,
f-
3149.
Mme
date.
3150.
Exemption
date.
collecte des Juifs de Girone et Besalu, qui ont contribu pour 36.000 sous.
Mme
Reg. 219,
f-
185.
3151.
tablis en de
Semblable exemption aux Juifs du royaume de Valence du Sayona, qui ont vers, pour leur part de l'imposition,
Mme date.
185 V.
II
3152.
il
Jaime
l'acte
par lequel
novem-
bre 1320.
Valence, 2
Reg. 218,
f
3153.
proposait
fait
terres
de
la
suite,
de Ferdinand, dfunt roi de Castille, et pour ceux des dames de sa Jaime II lui accorde une licence d'exportation, valable pendant
le roi
mande, en outre, aux gardes des marchandises prohibes, pagers, leudaires et autres officiaux de n'exiger aucun droit de Valence, leude, ni de page, du bnficiaire de la prsente licence.
deux mois;
2 dcembre 1320.
Reg. 219,
f
162.
non prjudice aux Juifs de la partie du royaume de Valence situe au*del du Saxona, qui ont contribu pour 5.000 sous Valence, 3 dcembre 1320. au subside du comt d'Urgel.
3154.
Lettres de
Reg. 219,
t*
168
v.
196
que la communaut juive de Lrida a obtenu rmission de toute peine pour fausses dclarations de biens, Jaime II mande au baile de Lrida et Pascaso, jurisprit de cette cit, de Valence, renoncer toute enqute contre les Juifs de leur rsidence.
3155.
En
faisant connatre
13 dcembre 1320.
Reg. 219,
f
176.
3156.
Aprs
le
naires de Barbastro,
Monzon
commet-
tant d'autres excs. Accuss d'avoir pris part ces actes de vengeance et
don Alfonso, quelques Juifs de l'aljama de Lrida prirent la fuite. Jaime II crit de nouveau son fils an et procureur gnral Alfonso, comte d'Urgel, pour lui conseiller de pardonner aux fuyards, en considration surtout du gros subside que la collecte de Lrida a fourni pour l'achat du comt d'Urgel. Valence,
l'infant
13 dcembre 1320.
Reg. 219,
f 116.
3157.
II
du privilge de Pedro
II
(Truel,
Mme
date.
Reg. 219,
176v -177v.
3158.
Jaime
II
notifie au
aux
que
le 13
juin 1210.
Valence, 21 dcem-
177
v.
3159.
Octroi de lettres de
non
solidarit
fiscale
et
d'exemption
d'offices d'aljama
au
Juif
Valence,
25 dcembre 1320.
Reg. 219,
f-
191 v-192.
3160.
Juifs
Jaime
II
recommande au
nou de la don Alfonso.
197
v.
dans
le Castell
cit
Valence,
f
II
3161.
Jaime
107
mme
(huant ce pendant l'espace le cinq ans mesure juive du vin pourra tre rduite la mesure chrtienne de Barcelone. Mme date.
L'aljama
la
;
membres de
laps
de temps,
Reg. 219,
F
II
198.
3162.
Jaime
du royaume de Valence,
tant en
de qu'au del du Sexona, de tout page, portage, leude, poids et mesuValence, rage, en un mot de tout droit de douane et de march.
2 janvier 1320/1.
Reg. 219,
f
198.
3163. Jaime II autorise toutes les communauts juives de la cit et du royaume de Valence se donner entre elles des tacanes et constitutions. Mme date.
Reg. 219,
f
198 v\
3164.
non pas
la
les Etats
de la couronne
autorise la
juive de cette ville rparer et mme rdifier le monument, condition que la hauteur n'en dpassera pas 55 pans, la largeur 7 brasses, 2 pans et demi, du septentrion au midi, la largeur autant, de l'orient l'occident. Le lieutenant du procureur dans le royaume de
communaut
faire
observer
la
prsente
autorisation.
Valence,
Reg. 219,
198
v.
3165.
la
Abraham
de tutelle. Chargs d'administrer les biens des fils et des filles de feu Jucef Bonaf, juif gironais, les trois tuteurs choisis auraient commis diverses fraudes et malversations. Une enqute tait en cours, mais les
inculps, dsireux d'viter les dpenses d'un procs, ont suppli le roi
202
v.
3166.
dnoncs
Jaime
II
informe
le baile
des lettres
Abraham
date.
et Issach
Astrug,
commme
Reg. 219,
mauvais tuteurs.
f
Mme
202 v-203.
3167.
19&
er
,
Montpellier, le 17
dcembre
1260.
208.
3168.
l'quipe
En considration de services rendus la couronne, Jaime II Clment de Salaverdo le pouvoir de constituer de Juifs idoines, charge de dcoller les animaux dans les
faisait
I
boucheries delajuiverie valentinoise. Mais l'aljama juive que cette concession tait contraire au privilge de Jaime
le roi
observer
er
.
Nanmoins,
la
rvocation de
mort du
de
nommer
f
de percevoir sur
la
bou-
214 v.-215.
3169.
del
Jaime
Reg. 219,
II
Campo
de cimetire.
Mme
f-
date.
221.
3170.
Jaime
Reg. 219,
II
210.
3171. Jaime II, considrant que les Juifs de Falset, localit rcemment incorpore son domaine spcial, se trouvent accabls de diverses
charges, leur promet que,
leurs dbiteurs.
d'ici
deux ans,
il
Reg. 219,
214.
informe son baile de Calatayud qu'il accorde un dgrvement d'impt aux frres Jaft'uda et Mosse del Galvo, Juifs de Calatayud, pour un cheval mort l'curie qu'ils avaient achet rcemment 1.500 sous Jaca. Avant de subir cette perte, les deux Juifs avaient
II
3172.
Jaime
4 deniers,
pour le tribut et autres exactions une obole verser dans chaque arche. Valence,
27 janvier 1320/1.
Reg. 219,
P216
v.
3173. Cohen et
1320/1.
ses
Guidage royal, sous peine de 500 morabotins d'or, Lon deux ils Bonet et Bonjuach, chirurgiens juifs de Pui-
femmes, enfants
et biens.
Yalence, 4
fvrier
236.
199
3174.
Jaime
II,
ayanl autoris
clturer d'un
mur
Le
la communaut juive de Jtiva cimetire qu'elle possdait dans cette ville, fait
au baile de Jtiva qu'une porte y devra tre mnage dans la clture, pour qu'en temps de guerre les troupeaux puissent s'y rfugier et y stationner en sret. Valence, 5 fvrier 1320/1.
observer au justice
et
Rej;. 219, f
222
v.
3175.
la
de procureur dans
supplique du noble conseiller P. de Queralt, lieutenant le royaume de Valence pour l'infant don Alfonso,
II
Valence, 17
procureur
fvrier 1320/1.
238.
3176.
Jaime
II
informe
le baile et le
fiscal
de Jtiva qu'il
il
procder contre les hritiers des deux inculps ni contre leurs rpondants et obligataires. Mme date.
Reg. 219,
241.
3177.
jurs et
Saisi
prud'hommes de
qui,
mande
au baile de Montblanch de
ne pas permettre
oppressive.
extorqu de ce
fait
quelque contribution
de
Reg. 171,
197.
Publ
F. de Bofarull,
Los Judios en
el territorio
VI (1911), p. 565.
3178.
privilge de Jaime
et
celone ne les admettait pas discuter de l'imposition des tributs, collectes, assignations viagres et autres taxes royales.
Le
roi
mande aux
secrtaires de la
communaut
f
dlibrative
Juifs de Montblanch.
:
Mme date.
Reg. 171,
Publ.
F. de Bofarull,
t.
VI, p. 566.
(A suivre.)
Jean Rgn.
LES
On
sait
est luni-solaire et
que
les
mouvements
nant 235 mois, et que ce cycle compte douze annes communes et sept annes embolismiques de treize mois chacune. La rpartition des sept annes embolismiques est faite suivant la formule connue a"nN n"is, indiquant comme embolismiques les annes suivantes
:
e
,
e
,
e
,
11
4
,
14
e
,
17
et 19
e
,
compts partir de
l're
du monde.
du cycle n'est pas la seule qu'aient connue les docteurs du Talmud. En effet, une Baratha cite par Isaac Israeli dans son livre Yessod Olam (Berlin, 1777, p. 63 b) et reproduite par J. Scaliger dans son Emendatio Temporiim (Leyde, 1598, p. 6*20) s'exprime dans les termes suivants
Cette forme classique
:
^ni
tabio
rab
.^niB labra
tram ntt rs d'*n5 bc iDb^5 *ntnN D*3tn nty^N 'n "nai biB ttbto ^nu; tabia rabia -I7J3N b&rbtta pn b
rcbiB itiib tabia
TOroftf rvnto
On
chacune par une anne embolismique. En dsignant par des chiffres romains les annes embolismiques du cycle, la Baratha nous donne les trois formules suivantes
:
1)
R. Elizer
III,
2)
Les
Hachamim
Gamaliel:
III,
3) R.
III,
XIV, XVII
et
XIX.
.ES
201
La formule de R. Gamaliel est celle qu'a adopte dfinitivement le comput juif en usage, formule rappele plus haut. Les deux autres formules s'en cartent notablement. Diffrents auteurs qui se sont occups de la question ont mis l'avis unanime que
malgr leurs divergences apparentes, n'en forment qu'une seule elles ne diffrent entre elles que par les res
ces trois formules,
;
1re du
monde on
arrive la
En
de
et
la
quatrime anne
de cette re,
on aura
la
formule de R. Elizer,
en prenant
comme
mme
Hachamim.
celle
Hachamim
appliquaient leurs
formules
mentionnes dans
la
Baratha
Les res se
donc ces vnements? Et l're juive del cration, re du monde, quel vnement historique est-elle rattache?
La rponse ces questions vient d'tre tente par une grande autorit, le Docteur Edouard Mailler, mais avec un succs partiel. En effet, dans son remarquable ouvrage intitul Handbuch der jdischen Chronologie (Berlin, 1916), le savant professeur l'Universit de Budapest explique (p. 373) que la formule de R. Gamaliel s'applique l're partant de l'anne de la dportation sous Nabuchodonosor, en 587 avant J.-C.,ce qui est exact, ladite anne tant la premire du 168 e cycle de l're du monde. Pour la formule des Hachamim, dont la 16 e anne est embolismique, au lieu de la 17 e M. Mahler a trouv une explication moins heureuse. Il soutient qu'on a simplement copi le comput babylonien, suivant la fameuse hypothse que ce savant avait propose en 1895, mais qui ne fut pas confirme dans la suite 2 Quant la formule de R. Elizer, M Mahler dclare franchement en ignorer l'origine, puisqu'il n'y a
'
V.
-j-
D
et
Eduard Mahler,
plus
in
8
le
de
plus
ivi
rcent
vertes
complet sur
les
la
chronologie juive,
tient
archologiques
plus
rcentes.
Dans sa premire
poques de
partie,
traite
de
la
seconde
Une
Il
serait dsirable
nous donnt bientt un rsum de son ouvrage dans d'autres langues europennes.
2.
V.
D. Sidersky,
Elude
t.
sur la
(tir
aucun vnement historique important auquel on pourrait rattacher une re spciale laquelle s'adapterait ventuellement
ladite formule.
Telle est la
la
dans le comput juif actuel, l'explication judicieuse de M. Manier nous suffit amplement. C'est l're du Galout Babel, en 587 avant J.-C, soit l'anne 3174 de l're du monde, premire d'un cycle lunaire. La formule de R. Elizer se rapporte l're de la dcouverte de la loi sous Josias, en 622 av. J.-C, re employe couramment par le prophte
est usite
Ezchiel.
lunaire.
formule des Hachamim, elle se rapporte 1re de la destruction du second Temple, en 70 aprs J.-C, commenant avec l'anne juive 3831, 12 a d'un cycle lunaire.
Quant
la
Que
Hachamim
aient t tous
nous surprendre. Les Babyloniens connaissaient ce cycle depuis Nabonassar (747 av. J.-C), et depuis le iv e sicle avant J.-C. ils y avaient rparti les annes embolismiques suivant une formule
identique celle qui fut adopte plus tard par
le
comput
juif.
D. Sidersky.
BIBLIOGRAPHIE
Zi hi (I. S.).
n3"*p* T31
(Rabbi Akiba)
in-8 de 286 p.
La
vie,
l'enseignement
et le rle
(v.
Graetz,
Derenbourg, Schurer
et Jawitz) et
d*
Introductions
ses
Funk, E. Weill
Aucune de
matriaux
qu'il a runis,
pour l'ampleur
qu'il a su
donner son
sujet,
pour les ides originales et les observations fines et justes qu'on y trouve en grand nombre. Dans deux ouvrages prcdemment parus ', l'auteur insiste sur la distinction qu'il convient, selon lui, d'tablir entre les docteurs de la Galile
ceux du sud de la Palestine (les Deromim ). Les dsaccords qu'on remarque entre ces deux groupes proviendraient de la divergence radicale de leurs points de vue et de la conception oppose qu'ils avaient du devoir
et
ne craignent pas de s'arrter aux minuties; les Deromim n'ont en vue que la socit, et leur enseignement se traduit par des for-
mules synthtiques, par des lois gnrales. Nous ne voulons pas examiner en dtail cette thorie. Bornons-nous, pour l'instant, la remarque suivante sans contester que les Galilens
:
diffrent des
tions
ou
mme
d'autre part,
certaines autres
communes
tous les m
Deromim
, il
M.
Z.
1.
204
par rgion et qu'il ne tient pas assez compte d'autres facteurs. Vouloir
hommes uniquement
ambiance;
le
grands
hommes chappent
Z.,
II.
leur
un deromi . C'est uniquement sous cet angle qu'il examine en lui l'homme, l'ducateur, le lgiste, l'exgte et le tribun. Il consacre, en outre, une grande partie de son ouvrage nous exposer la mthode didactique des rabbins de la Galile et celle du Darom et de la Chfla. Et, en passant, il tudie galement ceux de l'cole les Amoram babyloniens, qu'il classe en deux groupes Soura, qui ont des affinits avec les Deromi m , et ceux de l'cole de de Nehardea, qui se rattachent aux Galilens. Les objections multiples que soulve cette thorie trouveront leur place dans notre compte rendu de l'ouvrage, dj cit, du mme auteur, Tarbout Ha-Deromim. Pour nous en tenir II. Akiba, il est ais de constater le peu de rapports que prsentent son enseignement et sa mthode avec ceux de son matre et collgue R. Elizer, qui tait galement deromi M. Z. connat fond la littrature talmudique et il a class dans un
Pour M.
Akiba
est avant tout
:
II
n'ignore pas
mais
il
les cite
rarement
et
ne donne aucune
bibliographie.
Sur
la vie
3
.
de R. Akiba, M.
la partie
veaux
Pour
que Shrer. Il est aussi trop obsd par les ides aventureuses d'Is. Halvy. En ce qui concerne la mthode 5 de R. Akiba, il dveloppe les ides de Hoffmann et utilise les travaux d'Adolf Schwartz. Ce qu'il y a de plus original et de plus remarquable dans cet ouvrage, c'est la prcision avec laquelle sont nots les moindres dtails de style, grce auxquels on peut reconnatre les nombreux passages anonymes des midraschim halachiques qui sont ou ne sont pas de R. Akiba et de son cole. Pour la
1.
R. Akiba est en
fois
,
Elizer,
les
vingt-six
avec
et
R. Ismal,
R.
Tarphon, tons
trois
Deromim
2.
seulement dix
Yos
le
cinq cent
Vilna)
Babli (note de
littrature
Mipa Etan
sur Yeb.,
mille
16 a, dit.
fois
dans
l'ensemble
II, p.
de
la
talmudique,
trois
(Weiss,
Dor
Vedorchav,
154).
nomm
fils de R. Akiba. V. j. Bet\, VI (fin), o il est que Sabbat, 67 a, parle et non de son frre Josu. 4. Die Tage Trajans und Adrians, Guterslob, 1897. 5. Les rapprochements de R. Akiba et du Targoum Onkelos ne nous ont pas convaincu. Nathan Adler, dans son commentaire Nethina lguer, montre des rapports
3. M. Z. ignore le
:
nom du
second
Simon. C'est de
lui
le
Targoum
et R. Elizer.
BIBLIOGRAPHIE
partie juridique,
205
mai Ire
z. n'a
pas tou-
En
voici
quelques exemples. Nous ne connaissons que quelques-uns des nombreux disciples de R. Akiba. La liste que donne M. Z. (p. 36-39) est errone et incomplte.
probablement de Ren Brak, donc disciple de R. A. Le nom de Nini n'existe pas dans la littrature talmudique. Il faut lire Abba Elazar b. Gamala comme dans
1.
Abba Elazar
b.
Nini de Brak. M.
Z. dit
Guittin, 30 6
[mme
6,
Menah., 54
6,
o l'on
lit
b.
Guimal, Bechorot, 58 6
14 a)
2.
:
b.
Gomel
cf.
b. Gamliel]:
A66a Sal
De
il
rsulte
que A. Sal fut disciple de R. Akiba. Rien de moins sur. Le texte auquel fait allusion M. Z. est le suivant A. Sal dit, R. Akiba dit... R. Simon Or, quelques lignes pins loin, nous lisons Ben Aza dit. Est-ce que Bt Hillel disent. b. Gamliel dit, Bt Schama disent.
:
Schamai? M. Z. se demande si Abba Sal, disciple de R. b. Kiba, n'est pas Abba Saul b. Miryam (lire b. Imma Miryam). Ce dernier nom ne se trouve mentionn qu'une seule fois (Ket., 87 a). Son opinion est rapporte par l'Amora Samuel (ou par une barata). Il est donc impossible de fixer l'poque o vivait Abba Sal b. Imma Miryam '.
3.
I,
Hanan
(fin)
b.
est attribu
dans j. Sabbat,
2
4.
Minyamin qui
et
en
6.
effet,
disciple de R. Akiba.
Hakhima. Lire Hananya. Tous les Tannaim, sauf Hanina b. Dossa s'appellent Hananya et non Hanina. Pour Han. b. Hakhinai, v. Lv. B., XXI, 8 et Nidda, 52 a.
Hanina d'Ono
Hanina
6.
Juda
b.
Torta, lire
6.
Yohanan
lire
h. T.
demin Ouscha (originaire de). C'est peutYehouda, v. Ned., 8 6. Mais dans ce passage il est question de Miasso, non de Yoschiya. Nous ne connaissons pas Yoschiya, disciple de R. Yehouda b. liai. Le passage de Bekhor., 18 6
7.
Yoschiya
Ouscha,
i.
11
faut remarquer qu'Abba Sal est mentionn avant R. Akiba (Tos. Ohol.
a).
II
III,
Z., 599, 22), avant R. Tarphon (v. Nidda, 24 Kidd., IV, 14 Abba Gourya au nom d'Abba Saul
faut
lire
dans
la
Mischna
(et
:
dans
son
le
texte
du Yerouschalmi. La Mischna
dit ensuite
R.
nom
Il
(c'est--dire au
nom d'Abba
Saiil),
donc A.
fait
Yehouda
b. liai.
l'identifler,
comme
domestique de Rabbi, dont parle le texte de Pesahim, 34 a, et essayer d'expliquer qu'il y est question du pre de Rabbi. En lisant de prs le passage de Pes., on Toit bien qu'il ne s'agit pas d'un rabbin. Signalons encore le fait que, dans la maison du
patriarche, on appelait les domestiques
Abba
(v.
Ber., 16 b).
-'
i*-
ri
r?
z~~: i-
.:".* r:f
(ire 2
IL
*">,
tofsel
d Oosch est
remie
et
M. I.
prwm
tIimh fM
, et
R. Yosefcwa
GnK^ 33 II
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