Content-Length: 178848 | pFad | https://www.academia.edu/26156878/Entrevue_avec_Judith_%C3%89mery_Bruneau
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Émery-Bruneau, J. (2011). Entrevue avec Judith Émery-Bruneau. Les cahiers de l'AQPF, 2(2) : 18-21.
Chantiers de la Création, 2018
Elisabeth Leuvrey : Ce film se déroule sur un bateau entre la France et l'Algérie. J'ai choisi d'y installer ma caméra le temps d'un été. La saison est importante parce qu'elle permet de rencontrer des générations différentes de passagers et plusieurs âges d'immigration. Je décide de rester délibérément à bord du bateau sans débarquer ni à Marseille, ni à Alger. Je souhaitais explorer cet espace qui est un véritable espacetemps, puisqu'il s'agit du temps d'une traversée et qui est aussi formellement un espace intéressant à explorer d'un point de vue cinématographique. J'essaie d'y sonder les émotions. Le souhait était d'ouvrir un champ d'expression sentimentale afin de voir, au gré des rencontres, comment ces passagers qui se déplacent entre la France et l'Algérie se débrouillent avec leur histoire. Généralement, quand on prend ce bateau c'est qu'on partage quelque chose de soi avec ces deux pays. Sarah Voke : Le personnage de Ben dit : « L'Algérie, c'est comme une vieille tante malade que tu vas visiter, mais tu repars le dimanche car sinon tu te suicides si tu y restes... ». Ce témoignage pointe la difficulté d'une identité double : être à la fois émigré de l'Algérie et immigré en France. Pensez-vous que cette dualité de l'exilé est nécessairement synonyme de souffrances ? Je n'emploierais pas le mot « souffrance ». La traversée révèle une situation complexe. De cette complexité naissent des stratagèmes déployés par les uns et les autres pour se débrouiller avec leur exil. Il est vrai qu'il y a des paroles ambivalentes. D'ailleurs, toutes les paroles dans ce film ont un statut très particulier. Il ne faut pas prendre pour argent comptant tout ce qui nous est dit. J'ai essayé d'en rendre compte dans la diversité des propos. Parfois, certaines choses sont dites ou suggérées. Il y a aussi des silences éloquents. Chacun développe ses propres stratagèmes pour s'en sortir avec la façon qu'il a d'être bringuebalé entre deux rives. Le mot « souffrance » ne me vient pas spontanément, car le film laisse entendre de l'humour et de la dérision. Le bateau représente deux choses intéressantes d'un point de vue cinématographique : la traversée se fait ensemble, mais on est aussi très seul. C'est un moment de grande
Canadian Woman Studies, 1989
Les Cahiers de lafemrne ont intermgC Catherine Samary, enseignante h lYUniversitt de Paris [g] Dauphine, en Economic. Elle a prgsentt il y a deux ans un Doctorat d'Etat d7Economie sur les rtformes yougoslaves dont on a sorti un livre Le marche' contre l'autogestion, l'expkrience yougoslave, et elle anirne B I'IMSECO (1'Institut du Monde SoviCtique d'Europe Centrale et Orientale h Paris), un groupe de recherche sur les comportements sociaux face aux rdformes dans les pays a planification centralige. I1 s'agit d'une approche comparative et pluridisciplinaire qui intbgre une <<dimension fernme>> des problkmes rencontrCs. Lors de notre visite en Union Sovittique, nous avons Bt C trh surprises par le grand nombre de similaritCs entre les problkmes des femmes soviCtiques et ceux des canadiennes. Cependant les analyses et les solutions proposies par les femmes avec lesquelles nous avons par16 s'avkrent @&S diffkrentes des n6tres. Nous avons remarqut en particulier beaucoup d'inquittudes par rapport h ce qui se passe actuellement au niveau familial en Union SoviCtique.
Entretien avec le musicien Jean Cousineau
Contemporary French and Francophone Studies, 2020
Champ (Editions Surr ealistes, 1967), jusqu' a celle de Ce qui n'a pas de prix (Stock, 2019), les livres d'Annie Le Brun nous invitent a nous confronter a une pens ee intransigeante, qui replace au coeur de l'exp erience sensible le rapport que chacun d'entre nous entretient intimement avec la question du d esastre, sans forc ement oser se l'avouer. Ses livres prennent ainsi l'allure d'un appel d'air, d'un intangible espace de d esertion, au sens o u ils nous permettent de maintenir une distance salutaire par rapport a l'ensemble de nos automatismes culturels, de nos affiliations pr esuppos ees, et finalement de tous les ronrons acad emiques de la pens ee. Mais lire Annie Le Brun, c'est aussi apprendre a relier, par-del a toute forme histoire litt eraire pr eformat ee, le socle commun de sauvagerie et d'imagination po etique que r efractent, sur le mode de l'anamorphose, les oeuvres de Sade (Soudain un bloc d'abîme,
Vision , 2002
Spécialiste en arts plastiques au secondaire, Jean-Eudes Fallu a notamment été professeur invité à l’Université du Québec à Montréal (UQAM) et président de l’APAPQ – précurseure de l’Association québécoise des éducatrices et éducateurs spécialisés en arts plastiques (AQESAP). Cette entrevue permet de découvrir un pédagogue pas¬sionnant, vouant un profond respect pour l’enfant et les images qu’il crée, pour l’enfant et son développement (graphique). De plus, le précieux récit de Jean-Eudes Fallu donne à saisir l’ampleur de l’héritage d’Irène Senécal et la manière par laquelle un regard poétique, artistique et critique a su alimenter le processus créateur d’adolescents en milieu scolaire. En fin de compte, cette entrevue nous permet de mieux connaitre une des figures marquantes de l’enseignement des arts et de replonger dans divers événements déterminants de l’histoire culturelle, politique et sociale du Québec.
Sociologies pratiques
Qu'est-ce qui vous a amenée à travailler sur les fablabs ?
Les cahiers de la LCD
Les Cahiers de la LCD : Chère Gerty Dambury, merci d'avoir accepté cet entretien. On vous connaît pour votre engagement artistique au théâtre, mais aussi en tant qu'écrivaine de romans, de poèmes, sur des thématiques au coeur des préoccupations de notre revue dont la lutte contre les discriminations. Qu'est-ce qui vous pousse, dans vos écrits, dans vos prises de positions citoyennes, en tant que personne, à vous engager dans cette lutte ? Les discriminations qui motivent mon engagement sont de plusieurs ordres : elles concernent les personnes étrangères en situation de migration, les personnes victimes de discriminations en fonction de leur origene et de leur couleur de peau et les femmes. En réalité, je me retrouve dans ces trois catégories. Je m'y suis retrouvée très jeune, étant une personne de sexe féminin, noire, ayant émigré dès l'âge de 14 ans. Le fait de m'opposer aux discriminations n'a donc pas été, pour moi, dans un premier temps, lié à des considérations générales de type philosophique ou oecuménique, mais il s'agissait de réactions à des situations vécues que je vois encore à l'oeuvre, envers moi-même et envers d'autres, des situations que je reconnais, même lorsqu'elles ne me concernent pas directement. L'élargissement de mon combat, d'un point de vue personnel à un point de vue général s'est fait par un cheminement d'ordre politique, au sens le plus large du terme, c'est-à-dire par le biais d'une prise de conscience de l'organisation du mode de fonctionnement des sociétés dans lesquelles j'étais amenée à vivre. Le sentiment de vivre dans une société inégalitaire, la Guadeloupe, dans laquelle se perpétuait une organisation hiérarchique injuste, basée sur l'origene sociale et ethnique, vestige de l'esclavage, je l'ai éprouvé dès que j'ai observé comment se comportaient les gens autour de moi. Les Guadeloupéens noirs et indiens se débattaient pour gravir les échelons, se fixaient des objectifs pour lesquels ils devaient déployer trois fois plus d'efforts que les autres, ce qui, en eux, occasionnait de la frustration, de la colère et quelquefois un immense sentiment d'impuissance. À l'inverse les personnes blanches dotées du pouvoir économique et institutionnel jouissaient d'une assurance qui m'interrogeait. Et puis, ceux dont on parle très rarement : les personnes blanches très pauvres. Pour ceux-là, quelle complication cela devait être que de se voir renvoyé à leur isolement, à un vague reste de sentiment de supériorité, violemment contredit par la réalité de leur condition. Ils avaient à faire face à cette contradiction en eux : ne pas vouloir se mélanger aux Noirs et aux Indiens et tout à la fois, être totalement exclu des lieux où les Blancs détenteurs du pouvoir se tenaient, sur leurs mornes, en dominants qui, quelquefois, éprouvaient le besoin de « faire société ». Il se trouve que, régulièrement, et à toutes les occasions, la référence à cette organisation inégalitaire revient au-devant de la scène, dans ces pays, départements et territoires « outremer » : ces questions ne sont pas réglées. Je ressens ces formes de discriminations sur le territoire hexagonal : dans l'organisation de l'espace, dans les ruptures entre le centre et la périphérie, dans la perpétuation d'un modèle hiérarchique issu d'une histoire coloniale que Vous avez participé à la création du collectif R = Respect : quelle en est l'origene et surtout quels en sont les objectifs ?
Perspectives médiévales, 2016
Société de langues et littératures médiévales d'oc et d'oïl (SLLMOO)
Sociologija i prostor, 2021
Bulletin de Crrespondance hellénique 113, 1989
Social Science & Medicine, 2024
Journal of Mines, Metals and Fuels, 2022
Bulletin de l’Institut français d’archéologie orientale (BIFAO) 122, p. 451-491, 2022
Journal of Medical Entomology, 2019
Fitoterapia, 2007
Journal of Ecology, 2022
Mountain Research and Development, 2013
Jurnal Begawe Teknologi Informasi, 2022
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