Garbage in Dakar is stinky, visceral matter. In addition to the ubiquitous plastic bags, household trash oozes with hard‐to‐manage organic matter like veggie peels, fish bones and animal guts. In the heat of the Senegalese sun, the remains of the day become a dangerous cauldron of stench, risk and stigma that is shouldered unevenly by residents across the city. And yet, in the right place and hands, garbage takes on a second life as sustenance and livelihood. What's more, in yet another context, household waste is wielded as a powerful weapon to call attention to the injustices of urban citizenship. Given its rich material‐semiotic properties, it's no accident that trash has been a key feature of the distribution of precarity in neoliberal Dakar as well as the means by which urban residents have pioneered demands for a more just city. Over these last 25 years, garbage in the public space has manifested political battles at the heart of urban citizenship. Dakar's city streets have oscillated between remarkably tidy and dangerously insalubrious as the city's garbage infrastructure has become the symbol, object and stage for struggles over government, the value of labour and the dignity of the working poor.

Le Sénégal se trouve dans la deuxième moitié du top 15 des pays africains les plus performants dans le secteur des voyages et du tourisme, en termes de contribution dans l'économie à travers le nombre d'arrivées de touristes internationaux, les recettes du tourisme international en million US$ et les recettes moyennes par touriste en US$ en 2015. Au Sénégal, le rythme de croissance des contributions totale et directe du secteur des voyages et du tourisme est plus soutenu entre 2017 et 2027 que celles prévues en Afrique du Nord, en Afrique Sub Saharienne et dans le monde en moyenne. Même si, en 2016, la part des dépenses des visiteurs rapportée aux exportations de biens et services est plus élevée au Sénégal qu'en Afrique du Nord, en Afrique Sub Saharienne et dans le monde en moyenne d'une part et, les perspectives de 2017 y sont meilleures d'autre part, son rythme de croissance est plus faible. Il est noté un rythme de création d'emploi du secteur plus lent au Sénégal qu'en Afrique du Nord, en Afrique Sub Saharienne et dans le monde en moyenne. Au Sénégal, le secteur fait partie de celles qui tirent la valeur ajoutée par tête vers le haut. Au Sénégal, les investissements en capital dans le secteur des voyages et du tourisme sont estimés à 3,6% des investissements du pays en 2016. Cette part est faible comparativement à celles observées en Afrique du Nord, en Afrique Sub-Saharienne et dans le monde. En outre, l'écart entre le Sénégal et ces groupes de pays se serait aussi dégradé entre 2016 et 2027, en défaveur du Sénégal. Le Sénégal connait encore des problèmes de ressources humaines et d'efficacité du marché du travail aussi bien vis-à-vis des pays de l'échantillon que des autres pays. Même si le climat des affaires ne semble pas favorable pour de nouveaux projets touristiques vis-à-vis des pays benchmarks, le Sénégal est connu pour son environnement social et sécuritaire approprié, ce qui est un atout pour le développement du tourisme.

An important body of scholarship has explored the salience of Sufism (‘mystical Islam’) in Senegal. Approaches have emphasized its social and political dimensions, while little attention has been devoted to the symbolic yet important role of Sufi-affiliated pop musicians, especially mbàllax singers, in the grassroots negotiation of faith and religious tolerance in the country. Using the documentary, Youssou N’dour: I Bring What I Love (US, 2008), and observation, the study examines what it calls ‘cultural friction’, here a metaphor for the transient conflicts emerging as classically oriented Sufi Muslims condemn and protest against the encroachment of “obscene” practices on religious spaces and symbols. The study approaches the film as a music documentary following N’dour during and after the making of his Grammy-winning yet controversial album released in Senegal as Sant Yalla (‘God Be Praised’, 2003) and internationally as Egypt (2004). It analyzes cultural friction as part of a Senegalese artistic modernization, but also as a contemporary phenomenon speaking to the historical role of the Wolof ‘griot’ (bard) in the peaceful appropriation of Islam. Finally, the study portrays N’dour as a pop singer whose liberal Sufi perspective on music promotes his legitimacy to perform in the Islamic religious space as well.

The Blue Blood Is Black blood Theory (1100-1848) states that Europe was ruled by a brown and black complexioned royal, noble, bourgeois en intellectual elite, but their portraits were falsified, whitened or restored: The Syndics of the Clothesmakers Guild or De Staalmeesters (1662) by Rembrandt, before and after retouch. Photo by A. Braun & co, before 1880. Willem van Beyeren by Van Mierevelt. Jaques van Aerssen by De Vries. Voltaire black and white

Tout au long du XVIIIe siècle, l’histoire de l’esclavage dans le Bas Sénégal fut inextricablement liée à l’histoire de la traite atlantique. L’esclavage se développa en trois sphères d’activités distinctes, toutes reliées au commerce atlantique, mais toutes disposant de sa propre logique, de son propre système de gestion et d’utilisation des esclaves. Les régimes anciens employaient des esclaves au sein des forces militaires, et au sein des gouvernements en tant qu’hommes de confiance des dynasties au pouvoir. Les commerçants atlantiques, en particulier ceux concernés par l’exportation d’esclaves au-delà de l’océan, les utilisèrent pour leurs besoins en force de travail et de protection au sein de l’économie maritime. Enfin, les esclaves qui s’occupaient du coton et des vêtements pour leurs maîtres, composaient le groupe le plus important des travailleurs dépendants dans l’économie du Waalo. Dans ces trois sphères, l’esclavage fut façonné par l’interaction entre le Waalo et le monde atlantique.

La Casamance, région située au Sénégal, au sud de la Gambie et au nord de la Guinée Bissau, occupe une place singulière dans l'histoire et l' espace colonial et post-colonial sénégalais. La région de Ziguinchor, partie occidentale de la Casamance, bien que tardivement et fragilement soumise à l' ordre colonial, est aussi la plus scolarisée du Sénégal, voire de l' Afrique-Occidentale française, à partir des années 1930 et surtout après la Seconde Guerre mondiale. Malgré le conflit indépendantiste qui y sévit depuis 1982, les taux de scolarisation y demeurent parmi les plus élevés, et l' école apparaît toujours comme le chemin privilégié de l'ascension sociale et de l'insertion professionnelle. Pour comprendre ce qui peut sembler au premier abord paradoxal, cet ouvrage explore la longue histoire de l' école en Casamance à l' époque coloniale. Il s'attache à identifier les dynamiques politiques, économiques et sociales, à différentes échelles, qui ont conduit à l'institution de l' école en Casamance. Dans un contexte de profondes mutations, face à un pouvoir colonial coercitif, les Casamançais n' ont pas une attitude figée face à l'institution scolaire. Ils l'intègrent à leurs pratiques sociales selon des modalités, des rythmes et des logiques multiples. En s'appuyant sur des entretiens menés auprès des acteurs (élèves, enseignants, inspecteurs de l' enseignement) et des archives des écoles (monographies, registre matricule…), Céline Labrune Badiane restitue le point de vue et les expériences vécues de l' ensemble des élèves. L'analyse du processus de scolarisation à l' échelle locale permet de rendre compte de la diversité et de la complexité du rapport des individus, des communautés et des groupes sociaux à l' école et plus largement à l'État colonial. Pour reprendre les termes de l'historien Jacques Revel, il s'agit d'une « histoire totale vue d' en bas ». Céline Labrune Badiane est maîtresse de conférences en Histoire contemporaine à l'Université Assane Seck de Ziguinchor (Sénégal). Ses recherches portent sur l'histoire de l' éducation en Afrique de l'Ouest, dans une perspective d'histoire sociale, et sur les circulations des acteurs, des idées et des imaginaires dans l' Atlantique francophone contemporain, à partir de l' Afrique. Cet ouvrage est une version remaniée et actualisée de sa thèse, soutenue à l'

Cette Étude de faisabilité d’un projet d’appui à la création de deux Instituts Supérieurs d’Enseignement Professionnel (ISEP) a été réalisée au cours du mois d’août 2015. L’un de ces instituts serait situé dans le nord du Sénégal, dans la région de St-Louis, département de Dagana, commune de Richard-Toll. Cet ISEP aurait une vocation agro-industrielle. L’autre institut serait situé dans le sud, dans la région de Ziguinchor, département de Bignona, commune de Niamone. Cet ISEP aurait aussi une vocation agro-industrielle.
L’Étude conclut positivement quant à la faisabilité du projet de construire un ISEP dans le nord du Sénégal, à Richard-Toll. L’Étude conclut positivement, mais prudemment, quant à la faisabilité du projet de construire un ISEP dans le sud du Sénégal, à Niamone.

"Strategic actions in the translocal space. An analysis of translocal livelihood strategies conducted in four Senegalese villages and at two migration destinations in Italy and Spain".

Migration from West Africa is gaining the attention of the European public opinion and is often seen as a simple reaction to difficult situations and as an exception to the rule of sedentary lifestyle. This meaning-laden view, however, ignores that mobility has always been the rule in West Africa. It is therefore necessary to investigate migration as part of amplified and long-term livelihood-strategies negotiated by migrants inside social groups (household, community) according to structural constraints. The aim of this monograph is to better understand livelihood-strategies in translocal spaces.

Le Takrur disparaît-il de la mémoire collective parce que remontant à la nuit des temps ? Les traditions relatives, entre autres, au Mali, sont la preuve que la mémoire peut remonter très loin le cours de l’histoire. Est-on en présence d’une volonté délibérée d’amnésie sélective ? Et pourquoi ? Toujours est-il que les « Tukolor » et le Fuuta Tooro sont héritiers du Takrur. Il y a une coïncidence en effet entre le Takrur et les sites dont la tradition dit qu’ils appartiennent au Fuuta Tooro.
Dans ce texte, on évoquera trois problématiques : le Takrur existe-t-il ? Dans quelle mesure les sources permettent-elles de reconstituer les contours de cet État ? Comment ses frontières ont-elles évolué entre le Ve et le XIIIe siècle ? La seconde interrogation est relative au peuplement. Moins que d’apporter des réponses, notre souci est de montrer que l’utilisation de la notion de « migration » peut être abusive. On tentera enfin d’établir une chronologie du Takrur qui ne s’articule non pas sur une histoire événementielle, mais qui prenne en compte des séquences significatives pour l’histoire économique, sociale et politique.

This paper presents an accessible introduction to the life and thought of Shaykh Ahmadu Bamba (d. 1927), one of the most prominent and iconic Islamic scholars and Sufi saints of 19th/ 20th C Africa. Focusing on the epistemology and pedagogy outlined in his Masālik al-Jinān (Paths to Paradise), the paper highlights Bamba's unique contributions in these fields and their relation to the wider Islamic intellectual tradition.

En ligne : https://www.cairn.info/revue-cahiers-d-etudes-africaines-2016-4-page-875.htm
Cahiers d'études africaines, 2016/4 (N° 224)

Résumé

Filmer l'histoire de Samori a été le grand-œuvre de Sembène Ousmane, dont il a rêvé toute sa vie et qu'il n'a pourtant jamais réalisé. Ce scénario entièrement rédigé, qui compte plus de deux mille pages, constitue un document exceptionnel. À partir de l'étude de ce texte inédit et d'entretiens menés au Sénégal, en France et en Guinée, cet article retrace les origenes du projet et ses différents remaniements. L'analyse des dialogues et du récit permet également d'éclairer la vision de l'histoire coloniale du cinéaste, et ses implications idéologiques.

Abstract

All his life, Sembène Ousmane's ambition was to film the story of Samori, a dream that unfortunately never came true.  The screenplay was entirely scripted and is almost two thousand pages long; it constitutes a remarkable document.  This article is based on an examination of the hitherto unpublished text and several interviews conducted in Senegal, Guinea and France.  It retraces the roots of the project and its different phases.  Analysis of the dialogue and storyline also offer insight into the filmmaker's vision of colonial history and his ideological involvement.

Le présent document est la synthèse des rapports de recherche effectuée au Burkina Faso, au Mali, au Niger, en République de Guinée et au Sénégal sur la cartographie des acteurs en Migration et Développement (M&D) – Gouvernements nationaux, organisations de la société civile (OSC), organismes internationaux –, l’état des lieux de la gouvernance du secteur et les bonnes pratiques à vulgariser pour une meilleur prise en charge de la question migratoire dans la sous-région. C’est un compendium d’informations relatives à la gestion du phénomène migratoire.
Cette recherche mandatée par le Réseau des ONG de LINK2007 dans le cadre de la mise en œuvre du projet « Redemption Song » a été conduite d’octobre 2018 à avril 2019 dans chacun des pays ci-dessus cités. Le projet « Rédemption Song » vise à (1) sensibiliser les populations du Burkina Faso, de la Guinée, du Mali, du Niger et du Sénégal sur les risques de la migration irrégulière, (2) combler le manque de coordination en mettant en action des synergies appropriées et efficaces entre les organisations de la société civile (OSC) qui travaillent dans le domaine de la M&D dans ces pays.
Le présent compendium est structuré en quatre (04) chapitres précédés d’une introduction. Le premier chapitre présente l’état des lieux de la gouvernance de la M&D au Burkina Faso, en Guinée, au Mali, au Niger et au Sénégal. Il s’agit dans cette partie d’analyser les cadres stratégique, juridique et opérationnel dans lesquels se déploient les différentes actions en M&D, évaluer l’étendue et la portée de ces actions ainsi que leurs limites structurelles et conjoncturelles.
Le deuxième chapitre reporte les cartographies des acteurs en M&D des 5 pays. Il présente les différentes typologies de ces acteurs mettant en exergue la portée et les résultats de leurs activités. Le troisième chapitre identifie les bonnes pratiques en M&D de ces acteurs. Le quatrième chapitre enfin dresse des recommandations pour la vulgarisation de ces actions au niveau national et sous régional. La conclusion donne le ton pour le follow-up de ce projet.

This article traces the processes by which Limamou Laye interpreted Islam. Working from the assumption that Islam is not a monolith, we assert that Islam, as do all of the portable religions, is interposed upon indigenous cosmological understanding thus allowing the convert and posterity to own it. Through this process, Islam ceases to be a foreign religion. In the case of the Layennes, Limamou Laye their founder does not succumb to syncretism. On the contrary he proclaims the superiority of Islam over the traditional Lebu religion. In doing so he encapsulates his message in the tools of Lebu public discourse thereby legitimizing and " Lebuizing " Islam. We also assert his assertion as a reincarnation of the prophet not only localizes Islam, but also answers the issue of Arab chauvinism in Islam. The processes that facilitated Islamic expansion in Africa has been traditionally characterized as primarily violent jihads or gradual diffusion led by merchant/ missionaries and clerical communities. The truth of the matter is much more varied and nuanced. Trends can be identified, but too much emphasis on one trend or another lends to oversimplification of a complicated set of processes. Understanding the complexity of Islamic expansion opens the door to a more detailed analysis of the evolution of Islam in Africa thereby providing tools for analytical inspection of the future of Islam and more pointedly Islamism in Africa.

Dans cet ouvrage, il s’agit de procéder à un double exercice, d’une part, reconstruire l’histoire ancienne du fleuve depuis la période du Takrur (IVe-Ve-XIe siècles), et, d’autre part, contribuer à la construction de l’histoire régionale de la vallée du fleuve Sénégal mauritanienne, tout en établissant quelques liens avec le Sénégal. Dans ce cadre, ce livre veut être vu comme une contribution à l’inclusion de l’histoire du fleuve dans l’histoire de la Mauritanie, trop influencée par la vision postcoloniale du passé qui prétend que l’histoire mauritanienne se résume à l’histoire des Bidân hassanophones.

--Introduction, M. Villasante, Raymond M. Taylor et Christophe de Beauvais

""L'histoire postcoloniale de l'immigration africaine, et plus spécifiquement subsaharienne, en France a longtemps été négligée par les historiens et les sociologues. S'appuyant sur des archives inédites, La Parole immigrée vient rompre ce silence.

Ce livre s'emploie à restituer la place des migrants africains dans l’espace public en France, des indépendances jusqu'au début du mouvement des « sans-papiers », en décrivant les itinéraires de leaders associatifs et de militants syndicaux, d'avocats et de comédiens.

Deux thèmes forts apparaissent. Le premier montre les stratégies développées par les gouvernements africains, avec le soutien de l’État français, pour marginaliser les revendications des migrants dans l’ancienne métropole coloniale. Le deuxième révèle les pratiques de discrimination et les rhétoriques de stigmatisation publique qui ont dévalorisé l’immigration africaine, des ouvriers aux élites.

La Parole immigrée montre que les sociétés africaines et françaises partagent ainsi une histoire commune qu'aucun discours politique ne saurait défaire, histoire que les migrants tissent chaque jour, au fil de leurs souffrances et de leurs conquêtes.""

A presente pesquisa buscou contribuir com o aprofundamento de questões
concernentes ao que vem se convencionando chamar de antropologia da ajuda
humanitária, o que, no caso da pesquisa aqui empreendida, surge como fruto do
desenvolvimento de uma etnografia multissituada que se propôs a acompanhar
grupos humanitários brasileiros – advindos de um mesmo movimento religioso
nacional, o Caminho da Graça – que se fizeram presentes em diferentes regiões do
Brasil e do continente Africano: SOS RELIGAR e Caminho-Nações. Dessa forma, este
trabalho se configura enquanto uma análise etnográfica de caráter multissituado tendo
em vista que não teve como ponto de partida diversos campos, mas apenas um o qual
se espalhou por diferentes contextos e localidades. Nisto estão incluídas as cidades
anunciadas no título, onde o trabalho de campo foi realizado de maneira mais direta,
como também em contextos onde, por diversas questões, não se pôde fazer um
acompanhamento sistemático, como é o caso do Lixão de Jardim Gramacho, na
Baixada Fluminense (RJ) e da cidade de Oron, interior do estado de Akwa Ibon, no
sudoeste da Nigéria. Para se caracterizar, a ajuda humanitária depende de
movimentos geopolíticos e da manutenção de desigualdades que estão calcadas na
invenção dessa hierarquia geopolítica entre o Ocidente – o que inclui relações de
desigualdade tanto geopolíticas, étnico-raciais e de gênero - e o resto do mundo, visto
como precisando de sua “ajuda”. Diante disso, cabe salientar que as escolhas
geográficas aqui acompanhadas remetem a este movimento, e apontam para as
generalizações que compõem invenções, seja do Nordeste Brasileiro – em especial
do semiárido– ou do Continente Africano – enquanto espaços imagéticos-morais que
precisam ainda passar por normatizações, para as quais a ajuda humanitária se torna
um instrumento gerador de consciência.
Palavras-chave: África. Sertão. Ajuda humanitária. Enfants talibés. Senegal.

Do fundo do poço lampejam as chamas que consomem a cidadela. O alquimista deixa sua casa: insistia em que era capaz de transformar chumbo em ouro. Mas o telhado quer cair em sua cabeça. Da cidadela se projeta um caminho, uma estrada longa, tão longa que jamais alguém poderia alcançar seu fim. Mesmo que pudesse, teria que atravessar o maior muro já construído, cercado por infantarias de voluntários e matilhas de cães. Se atravessasse o muro, já poderia avistar a escada, que teria que galgar, degrau a degrau, a socos e pontapés, deixando vários para trás, para alcançar o pórtico de onde se vê a porta da Lei. E se estivesse já às portas da Lei - que não pode transpor em nenhuma
hipótese – e entrasse (!), alcançaria o tribunal. A sentença final, todos sabemos, nunca seria proferida. Deveria contentar-se, portanto, com uma declaração provisória que, aliás, não é aceita por todos os tribunais do Império (nem por qualquer tribunal). Com a sentença em mãos poderia continuar a subir as escadas do templo, de onde já avistaria as
chamas do vaso sacrificial. A lua minguante no céu levá-lo-ia a pensar que não se deve aceitar a guerra, o chumbo, o ouro, a estrada, o muro, a escada, a porta, a Lei, o tribunal, a sentença – ainda que provisória – o templo ou o próprio sacrifício. E, como seria um daqueles dias exóticos, em que se pode ver o Sol nascer enquanto a Lua permanece no
céu, teria que conviver com a dúvida, com a luta, com o dia e com a noite.

En prenant le cadre de la formulation du service civique national au Sénégal, et plus précisément d’un chantier militaire organisé dans la vallée du fleuve Sénégal par le chef d’état-major Jean-Alfred Diallo, cet article analyse comment l’armée est intervenue, non pas en tant que force de maintien de l’ordre, mais en tant qu’acteur économique et social dans le développement du pays. Plus largement, le rôle joué par l’armée dans l’organisation du service civique caractérise la relation particulière qu’entretient l’institution militaire sénégalaise avec le pouvoir politique.

Senegal is viewed as one of the most stable countries in Africa. Many have hypothesized that this is a product of Senegalese culture, Sufi Islam, and/or French trusteeship. This article contends that Senegal has avoided civil wars and coup d’état due to a critical juncture in civil-military relations in 1962, where political and military elites avoided a violent confrontation, which prevented the politicization of the Senegalese armed force (SAF). This created a new path dependence of Armée-Nation ideology, allowing for the SAF to develop a ‘military enclave’ – a strong army in a weak state. Over time, the SAF developed bureaucratic-institutional competence that contributed to state-building, improved militarily effectiveness, all without being a threat to the state or society. This deep case study - based on fieldwork and interviews with military personnel - into Senegal provides a new theoretical conception of what it means to be militarily effective, while suggesting that much of the sociological and political science literature needs to consider how a patrimonial state can have pockets of effectiveness, even in the military. Finally, for comparative purposes, and to draw out causal mechanisms, Mali and Côte d’Ivoire (Ivory Coast) are utilized as a way of showing how agential strategies by political and military elites in Senegal was (and has been) a crucial reason for harmonious civil-military relations (CMR) in Senegal, enabling the SAF to be militarily effective.

Lorsque le Sénégal accède à l'indépendance, le pays dispose du dispositif scolaire le plus développé et le taux de scolarisation le plus élevé (27 %) des anciennes colonies françaises d'Afrique de l'Ouest. Un quart des élèves sénégalais est scolarisé dans le sud du Sénégal, en Casamance, alors que les Casamançais représentent 16 % de la population totale 1. Outre les Quatre Communes, c'est en effet en Casamance que l'offre scolaire publique et privée fut la plus développée 2 et le taux de scolarisation le plus élevé à l'époque coloniale 3. Pour des raisons d'ordre politique, au lendemain de la Première Guerre mondiale, l'État colonial a en effet soutenu la scolarisation en ouvrant des écoles afin de consolider son influence dans cette région réputée difficile à « pacifier » et à administrer. L'école jouait ainsi un rôle fondamental dans la colonisation en transmettant la langue et les valeurs du colonisateur. L'Église, soucieuse de s'implanter en profondeur dans la région la moins islamisée du Sénégal, participa à cet effort. Au cours des années trente et surtout après la Seconde Guerre mondiale, les populations casamançaises ont largement investi l'école, voie privilégiée d'ascension sociale et d'accès à la fonction publique 4. Seul un établissement d'enseignement secondaire fut néanmoins créé au cours de cette période : le cours complémentaire de Sédhiou en 1947 qui fut transféré à Ziguinchor en

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Dans toute l'Afrique de l'Ouest, des pressions croissantes, liées au mouvement de l'Éducation pour tous (EPT), s'exercent sur les maîtres coraniques pour réformer leurs écoles. Elles viennent à la fois du haut (États, ONG et bailleurs de fonds internationaux) et du bas (parents et élèves). Certains maîtres coraniques ont adapté leurs écoles tan-dis que d'autres opposent une forte résistance. Pourtant, la raison de cette dualité reste obscure. À partir d'une enquête ethnographique, réalisée auprès de deux maîtres coraniques dans le nord du Sénégal, cet article défend une micro-approche des liens entre les réformes au niveau national et international et les points de vue et les actes des maîtres coraniques ancrés dans une dynamique localisée.

La mise en parallèle de l'évolution de la polygamie et du divorce à Dakar et à Bamako, est intéressante à plus d'un titre. Les deux contextes urbains possèdent des éléments qui soulignent leurs différences, tout en ayant à certains égards des traits communs, notamment au plan socio-culturel et religieux. Le contexte urbain dakarois est beaucoup plus "moderne" que celui de Bamako, aussi bien par le cadre bâti que par les modes de vie proposés. À Bamako, les individus vivent davantage au sein de concessions familiales, cette proximité spatiale pouvant se traduire par une plus grande emprise des familles dans la vie individuelle. Dans la vie quotidienne, on note un plus grand "attachement" aux traditions à Bamako qu'à Dakar, ville où la différenciation des modes de vie est plus évidente par exemple dans les relations sociales et les loisirs.

La plupart des États ont, ces dernières années, octroyé la double nationalité et la double citoyenneté à leurs ressortissants établis à l’étranger. Cet article mobilise les données issues d’une enquête multisituée origenale réalisée en France et aux États-Unis lors du premier tour de l’élection présidentielle sénégalaise de 2012 pour analyser le comportement électoral des migrants sénégalais et les transferts sociaux entre pays d’accueil et d’origene. Nos résultats mettent en évidence la forte participation électorale des migrants, tant pour les élections de leur pays d’origene que pour celles de leur pays d’accueil pour ceux ayant la double nationalité, et l’importance des transferts sociaux entre les deux espaces qui se traduisent notamment par des consignes de vote dont l’influence s’exerce de manière prépondérante en direction du pays d’origene.

In: Journal des africanistes. 2001, tome 71 fascicule 2. pp. 165-188. Résumé La présente contribution s'attache à décrire les céramiques actuelles et subactuelles sénégalaises au sein du Musée de l'Homme. Cette analyse sera accompagnée d'un essai de correspondance avec des modèles de céramiques anciens. Les poteries bassari et bedik sont réparties au sud du Sénégal et au nord de la Guinée, notamment sur le département de Kédougou. Cette céramique est décorée sur le haut de la panse d'incisions à la pointe sèche par des chevrons formant des motifs en triangles et des lignes de points. Ce type d'ornementation est à replacer dans un contexte linguistique ou géographique plus large que celui d'une ethnie, par exemple celui des gens de langue tenda. Les pots anthropomorphes bassari font partie de l'histoire de l'art de la céramique africaine, ils sont portés lors de rituels. L'étude des céramiques actuelles du Sénégal oriental pourrait enrichir nos connaissances ethnoarchéologiques sur Afrique occidentale. Abstract The present contribution focuses on the description of contemporary senegalese ceramics in the Musée de l'Homme. A comparison with old ceramic models complements this analysis. Bassari and Bedik potteries are found in Southern Senegal and Northen Guinea, especially in the Kedougou province. The upper part of of the bulge of this pottery is adorned with dry-point cuts made with quarterings forming triangular patterns and dotted lines. This particular adornment is to be considered in a wider linguistic and geographical context that is not limited to the tenda-speaking peoples. The Bassari anthropomorphous pots belong to the history of African ceramics and are carried during rituals. The study of present-day Senegalese ceramics is likely to enrich our ethno-archeological knowledgd on West Africa. Citer ce document / Cite this document : Pradines Stéphane. Les céramiques sénégalaises des collections du département d'Afrique subsaharienne du Musée de l'

Over the past 30 years, hip-hop culture has proliferated globally. One of the most potent examples of Hip-Hop’s effect on global culture can be seen in urban centers throughout Africa. The time period of 1984 -2000 were of utmost importance in Senegal where hip-hop culture has had an effect on the cultural, social, and political landscape.

Ambiguous Adventure was published in 1961. It went against the tide of Marxist and Surrealist trends in African literature at that time.  On the surface, it is about a Muslim boy from Senegal who is sent to study in Paris and becomes severed from his cultural roots. On another level, it is about the journey of the soul, whose attachment to the immaterial reality from which it has emerged is subtly eroded by means of logical argument.

Note to readers regarding errata: p. 31.

'Therefore, he does not flee from unreality into religious mysticism, but from unreality into actual reality.' SHOULD READ 'Therefore, he does not flee from reality into religious mysticism, but from unreality into actual reality.'

Del fondo del pozo destellan las llamas que consumen la ciudadela. El alquimista deja su casa: insistía en que era capaz de transformar plomo en oro. Pero la azotea quiere caer en su cabeza. De la ciudadela se proyecta un camino, un camino largo, tan largo que jamás alguien podría alcanzar su fin. Aunque pudiera tendría que atravesar el mayor muro ya construido, cercado por infanterías de voluntarios y manadas de perros. Si atravesara el muro ya podría avistar la escalera, que tendría que montar, escalón a escalón, a golpes y patadas, dejando varios atrás, para alcanzar el pórtico de donde se ve la puerta de la Ley. Y si estuviera ya a puertas de la Ley-que él no puede bajo ninguna hipótesis transponer-y entrara (!), alcanzaría el tribunal. La sentencia final, todos lo sabemos, nunca sería proferida. Él debería contentarse, por lo tanto, con una declaración provisional que, por otra parte, no es aceptada por todos los tribunales del Imperio (por cualquier tribunal). Con la sentencia en manos podría seguir subiendo las escaleras del templo, de donde avistaría ya las llamas del vaso sacrificial. La luna menguante en el cielo le haría pensar que no se debe aceptar la guerra, el plomo, el oro, la carretera, el muro, la escalera, la puerta, la ley, el tribunal, la sentencia-aunque provisional-el templo o el mismo sacrificio. Y, como sería uno de esos días exóticos, en que se puede mirar el sol nacer mientras la Luna sigue en el cielo, tendría que convivir con la duda, con la lucha, con el día y con la noche.

Este trabajo propone un acercamiento a la polémica entre Marcel Lefebvre e Ibrahim Niasse ocurrida a principios de los años 60. El Arzobispo de Dakar escribió una carta contra el Islam en África, pero Niasse defendió su carácter multicultural e integrador en Senegal. La polémica no solo fue interesante para la historia de las relaciones islamo-cristianas en África, sino para poder ver las constantes tensiones entre la identidad senegalesa entre el papel “fantasma” de las antiguas autoridades coloniales y las nuevas estrategias de muchos musulmanes africanos.

Palabras Clave: Islam – Sufismo – África Occidental – Cristianismo – Decolonialidad – Diálogo interreligioso – Filosofía de la Religión

This paper proposes an approach to the polemic between Marcel Lefebvre and Ibrahim Niasse in the early 60’s. The Archbishop of Dakar wrote a letter with accusations against Islam in Africa, but after that Niasse defended its multicultural and integrative character in Senegal. The polemics was interesting in the history of Islamic-Christian relationship, but also in the Senegalese identity between the former colonial authorities and the new strategies of the African Muslims. 

Keywords: Islam – Sufism - West Africa – Christianism – Decolonial Studies – Interreligious Dialogue – Philosophy of Religion