L’inégalité menace le développement social et économique à long terme, porte atteinte à la réduction de la pauvreté et détruit le sentiment d’accomplissement et d’estime de soi des personnes.
Les revenus des 40 % les plus pauvres de la population ont augmenté plus rapidement que la moyenne nationale dans la plupart des pays. Mais des éléments nouveaux, encore peu concluants, suggèrent que la covid-19 pourrait avoir mis un frein à cette tendance positive à la baisse des inégalités à l’intérieur des pays.
La pandémie a provoqué la plus forte augmentation des inégalités entre pays depuis trente ans. Pour réduire les inégalités à l’intérieur des pays et entre eux, il faut répartir équitablement les ressources, investir dans l’éducation et le développement des compétences, mettre en œuvre des mesures de protection sociale, lutter contre la discrimination, soutenir les groupes marginalisés et encourager la coopération internationale pour un commerce et des systèmes financiers équitables.
Pourquoi devons-nous réduire les inégalités ?
Les inégalités fondées sur les revenus, le genre, l’âge, le handicap, l’orientation sexuelle, la race, la classe, l’ethnie, la religion, ainsi que les inégalités des chances persistent à travers le monde. L’inégalité menace le développement social et économique à long terme, porte atteinte à la réduction de la pauvreté et détruit le sentiment d’accomplissement et d’estime de soi des personnes. Cette situation peut à son tour favoriser la criminalité, les maladies et la dégradation de l’environnement.
Il est impossible d’atteindre le développement durable et de créer un monde meilleur pour tous si des personnes ne se voient pas offrir la possibilité d’avoir une meilleure vie.
Quels sont les exemples d’inégalité ?
Les femmes et les enfants qui n’ont pas accès aux soins de santé meurent chaque jour de maladies évitables telles que la rougeole et la tuberculose ou lors de l’accouchement. Les personnes âgées, les migrants et les réfugiés sont confrontés au manque de perspectives et à la discrimination – un problème qui touche tous les pays du monde. Une personne sur cinq a déclaré avoir été victime d’une discrimination fondée sur au moins un motif de discrimination interdit par la législation internationale en matière de droits de l’homme.
Une personne sur six dans le monde a été victime de discrimination sous une forme ou une autre, les femmes et les personnes handicapées étant touchées de manière disproportionnée.
La discrimination revêt de nombreuses formes qui se recoupent, de la religion à l’appartenance ethnique en passant par le sexe et les préférences sexuelles, d’où la nécessité urgente de prendre des mesures pour lutter contre toutes les formes de pratiques discriminatoires et de discours de haine.
Comment lutter contre la discrimination ?
Dans le monde actuel, nous sommes tous interconnectés. Les problèmes et les défis tels que la pauvreté, les changements climatiques, les migrations ou les crises économiques ne se limitent jamais à un seul pays ou à une seule région. Même les pays les plus riches comptent encore des communautés vivant dans une pauvreté abjecte. Les plus anciennes démocraties sont toujours confrontées au racisme, à l’homophobie et à la transphobie, ainsi qu’à l’intolérance religieuse. Peu importe qui nous sommes et d’où nous venons, l’inégalité mondiale nous concerne tous.
Pouvons-nous parvenir à l’égalité pour tous ?
Elle peut – et doit – être réalisée pour garantir une vie digne à tous. Les politiques économiques et sociales doivent être universelles et accorder une attention particulière aux besoins des communautés défavorisées et marginalisées.
Que pouvons-nous faire ?
La réduction des inégalités nécessite des changements en profondeur. Il faut redoubler d’efforts pour éradiquer l’extrême pauvreté et la faim, et investir davantage dans la santé, l’éducation, la protection sociale et les emplois décents, en particulier pour les jeunes, les migrants, les réfugiés et les autres communautés vulnérables.
Au sein des pays, il est important d’autonomiser et de promouvoir une croissance sociale et économique sans exclusive. Nous pouvons garantir l’égalité des chances et réduire les inégalités de revenus en éliminant les lois, politiques et pratiques discriminatoires.
Parmi les pays, nous devons veiller à ce que les pays en développement soient mieux représentés dans la prise de décision sur les questions mondiales, afin que les solutions soient plus efficaces, crédibles et responsables.
Les pouvoirs publics et les autres parties prenantes peuvent également promouvoir une migration sûre, régulière et responsable, notamment par des politiques planifiées et bien gérées, pour les millions de personnes qui ont quitté leur foyer à la recherche d’une vie meilleure en raison de la guerre, de la discrimination, de la pauvreté, du manque de perspectives et d’autres facteurs de migration.
- The incomes of the poorest 40 per cent of the population had been growing faster than the national average in most countries. But emerging yet inconclusive evidence suggests that COVID-19 may have put a dent in this positive trend of falling within-country inequality. The pandemic has also caused the largest rise in between-country inequality in three decades.
- One in six people worldwide has experienced discrimination in some form, with women and people with disabilities disproportionately affected.
- The year 2022 witnessed the highest number of refugees (34.6 million people) ever documented. This year is also a deadly one for migrants, with nearly 7,000 deaths recorded globally.
- Reducing both within- and between-country inequality requires equitable resource distribution, investing in education and skills development, implementing social protection measures, combating discrimination, supporting marginalized groups and fostering international cooperation for fair trade and financial systems.
10.2 D’ici à 2030, autonomiser toutes les personnes et favoriser leur intégration sociale, économique et politique, indépendamment de leur âge, de leur sexe, de leur handicap, de leur race, de leur appartenance ethnique, de leurs origenes, de leur religion ou de leur statut économique ou autre
10.3 Assurer l’égalité des chances et réduire l’inégalité des résultats, notamment en éliminant les lois, politiques et pratiques discriminatoires et en promouvant l’adoption de lois, politiques et mesures adéquates en la matière
10.4 Adopter des politiques, notamment sur les plans budgétaire, salarial et dans le domaine de la protection sociale, et parvenir progressivement à une plus grande égalité
10.5 Améliorer la réglementation et la surveillance des institutions et marchés financiers mondiaux et renforcer l’application des règles
10.6 Faire en sorte que les pays en développement soient davantage représentés et entendus lors de la prise de décisions dans les institutions économiques et financières internationales, afin que celles-ci soient plus efficaces, crédibles, transparentes et légitimes
10.7 Faciliter la migration et la mobilité de façon ordonnée, sans danger, régulière et responsable, notamment par la mise en œuvre de politiques de migration planifiées et bien gérées
10.a Mettre en œuvre le principe d’un traitement spécial et différencié pour les pays en développement, en particulier les pays les moins avancés, conformément aux accords de l’Organisation mondiale du commerce
10.b Stimuler l’aide publique au développement et les flux financiers, y compris les investissements étrangers directs, pour les États qui en ont le plus besoin, en particulier les pays les moins avancés, les pays d’Afrique, les petits États insulaires en développement et les pays en développement sans littoral, conformément à leurs plans et programmes nationaux
10.c D’ici à 2030, faire baisser au-dessous de 3 pour cent les coûts de transaction des envois de fonds effectués par les migrants et éliminer les couloirs de transfert de fonds dont les coûts sont supérieurs à 5 pour cent