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Jean-François Champollion: Lettres à son frère 1804-1818
Jean-François Champollion: Lettres à son frère 1804-1818
Jean-François Champollion: Lettres à son frère 1804-1818
Livre électronique101 pages1 heure

Jean-François Champollion: Lettres à son frère 1804-1818

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À propos de ce livre électronique

Expressions de la relation fraternelle de Jean-François Champollion.

Dans cette correspondance, écrite de 1804 à 1818, le jeune égyptologue révèle certains aspects de sa personnalité, qui ont certainement favorisé la découverte du déchiffrement des hiéroglyphes en 1822.

Découvrez un ouvrage qui révèle certains aspects de la personnalité du fondateur de l'égyptologie, qui ont certainement favorisé la découverte du déchiffrement des hiéroglyphes en 1822.

EXTRAIT

Tu vois mon très cher ami, que j’avais d’exactes notions sur le caractère de l’Anglais59. Je le connais comme ma poche et je suis révolté en pensant aux vipères qu’il m’a fallu avaler. Allah soit béni !!! Nous nous tirerons d’affaire ! Mais, au nom du Prophète, ne comptons plus sur lui.
Je suis charmé de la manière dont tu t’es pris pour circonvenir Mr Pal60, Je te reconnais là ; Machiavell parfait.
Je verrai ce que le préfet30 dira de mon travail46. La preuve qu’il est bon, c’est que j’ai beau voir les monuments, plus ils confirment mes opinions et plus je me sens calé dans mes preuves et conclusions.
J’ai lu la notice que tu m’as envoyée. C’est bien. Mais j’ai quelque chose à reprendre dans la description que tu fais du morceau égyptien en basalte. Je pense comme toi que ce devait être une figure pastophore61. Les hiéroglyphes sont assez mauvais et la physionomie de la figure offre en tout le caractère éthiopien et non l’égyptien pur. Il faut ranger ce fragment dans le style secondaire de l’art égyptien, auquel je donne le nom d’Aegypto-Aethiopien.

À PROPOS DE L'AUTEUR

Jean-François Champollion (1790-1832) étudia très jeune le latin, le grec, l’hébreu, puis le copte, avant de se mettre au perse, au sanskrit et à l’arabe. Grâce à des fac-similés de la pierre de Rosette, il découvrit en 1809 qu'il existait, entre les hiéroglyphes et le démotique, une troisième écriture, l'hiératique, déformation cursive des hiéroglyphes. Il déchiffra ainsi les premiers cartouches royaux dès 1821. Nommé conservateur du département égyptien du Louvre en 1826, il devint professeur d’égyptologie au Collège de France en 1831, un an avant sa mort.

Jean Leclant (1920-2011), égyptologue français, était un spécialiste de l’histoire et de la civilisation pharaoniques, en particulier de la XXVe dynastie. Nommé professeur au Collège de France en 1979, il fut titulaire de la chaire d’Égyptologie jusqu’en 1990.
LangueFrançais
Date de sortie13 sept. 2018
ISBN9782360571000
Jean-François Champollion: Lettres à son frère 1804-1818

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    Aperçu du livre

    Jean-François Champollion - Jean-François Champollion

    Jacques-Joseph Champollion-Figeac

    (1778-1867)

    CHAMPOLLION ET SON TEMPS – II

    JEAN-FRANÇOIS CHAMPOLLION

    LETTRES A SON FRÈRE

    1804-1818

    Présentées par Pierre VAILLANT

    Préface de Jean LECLANT, membre de l’Institut

    Ouvrage publié avec

    le concours du Centre National des Lettres

    Image 2

    L’ASIATHÈQUE

    1984

    DÉJA PARU A L’ASIATHÈQUE :

    CHAMPOLLION ET SON TEMPS – I

    Jean-François Champollion Lettres à Zelmire.

    © L’Asiathèque, 6, rue Christine, 75006 Paris, 1984.

    ISBN 978-2-360-571-00-0

    Avec le soutien du

    PRÉFACE

    Le 4 mars 1832 il y a cent-cinquante ans – disparaissait Jean-François Champollion qui, en offrant la clef du système hiéroglyphique, avait redonné à l’humanité trois millénaires de son passé. Comment commémorer au mieux son souvenir, sinon en le faisant connaître davantage ? Depuis son plus jeune âge, Jean-François Champollion a une vocation, impérieuse, exclusive : il veut découvrir les secrets de l’antique Égypte. Son appui, le seul au monde, c’est son frère, Jacques-Joseph, son aîné de douze ans ; en fait, d’étrange façon, c’est une quasi-gémellité qui lie ces deux frères : chacun d’eux réagit aux événements de même façon, chacun d’eux devine immédiatement le sentiment de l’autre ; d’un dévouement sans égal, l’aîné prend le nom de Champollion-Figeac pour laisser à son jeune frère la gloire pure du seul nom de Champollion. Sans Jacques-Joseph, il n’y aurait pas eu sans doute de Jean-François Champollion. « Je te dois tout », lui écrit ce dernier, le 10 octobre 1808 (lettre no. 7).

    D’où l’importance d’une correspondance dont on saura gré à M. Pierre Vaillant, le savant archiviste-paléographe du Dauphiné, d’avoir présenté ici les pièces. Conservées dans la maison familiale « Les Champollions » à Vif, ces lettres avaient été exposées par leur éditeur à la Bibliothèque de Grenoble en 1972, à l’occasion du cent-cinquantenaire de la découverte de la lecture des hiéroglyphes.

    Aujourd’hui, le téléphone, la rapidité des transports, nous font négliger l’habitude et le goût de la correspondance ; c’est un véritable genre littéraire que nous avons perdu : l’art épistolaire. Goûtons-le avec un auteur qui mériterait, pour certaines de ses œuvres, d’être compté au nombre des maîtres de la littérature française. Pour une période qui s’étend de l’âge de quatorze à celui de vingt-huit ans, on peut suivre, dans les confidences les plus intimes, les hésitations de J.-F. Champollion, ses projets, ses réalisations : c’est un grand chapitre de la science ainsi directement ouvert. Ce sont aussi les espoirs et les déboires d’une âme chaleureuse, mais très sensible, qui sont mis à nu. Que d’intrigues autour de Champollion : Sylvestre de Sacy, affecté de surnoms tels que « le jésuite », « le rabbin », ainsi que « l’Anglais », c’est-à-dire Langles, le spécialiste d’arabe à l’École des Langues Orientales – deux professeurs qui tentèrent avec opiniâtreté de briser l’essor du jeune génie (le premier devait, mais bien plus tard, célébrer ses mérites) –, « Polycarpe », c’est-à-dire son rival Étienne Quatremère, « un envieux », que les « Messieurs du fauteuil » firent entrer à l’Institut tout jeune, en 1815, pour lui barrer le chemin. Ces noms de code entre les deux frères témoignent de leur véhémence et de leurs ressentiments ; ce furent eux-mêmes des polémistes redoutables, qui, pour soutenir leurs découvertes sur les hiéroglyphes, n’hésitèrent pas devant les campagnes de presse.

    Mais c’est surtout un merveilleux caractère que l’on découvre avec Jean-François Champollion, non seulement le savant, mais l’homme. On mesure sa gentillesse, sa générosité, son enthousiasme. Que de détails touchants : les demandes de papier, de livres adressées à son frère, mais aussi de vêtements : un « frac », une « anglaise », ses angoisses pour le paiement de ses logeurs. Que de hauts et de bas – et des troubles du corps, de la tête, du cœur ; « ce dernier est le côté faible et, malheureusement pour moi peut-être, celui qui conduit toute mon existence » (lettre no. 15, du 19 avril 1818) : la correspondance évoque discrètement son penchant pour Pauline, la sœur de Zoé Berriat, que Champollion-Figeac épousa ; on songe à son aventure parisienne au printemps 1809 qui lui fit écrire à l’austère mentor qu’était son frère : « Je ne suis pas d’humeur à dompter non seulement l’amour que j’ai d’être libre, mais encore de répondre de l’impassibilité de mon cœur », à sa correspondance amoureuse avec Angelica Palli (1826-1829), dont les lettres ont été naguère publiées par Edda Bresciani, dans le premier volume de cette série « Champollion et son temps ».

    A l’aurore du romantisme, à la naissance de l’orientalisme, les œuvres, mais aussi la vie de Champollion et de ses contemporains demeurent des témoignages bien dignes de nous intéresser et de nous émouvoir encore.

    JEAN LECLANT

    Membre de l’Institut

    INTRODUCTION

    Les lettres de ce recueil ont toutes figuré à l’exposition de la Bibliothèque de Grenoble¹, lors du 150e anniversaire de la découverte du déchiffrement des hiéroglyphes en 1972, et ont pu être publiées grâce à l’autorisation de la famille, qui les conserve dans ses archives. Toute la correspondance est adressée par le jeune égyptologue à son frêre aîné Jacques-Joseph. Seule une lettre (no. 13) a pour destinataire Augustin Thévenet, mais concerne, comme les autres, les progrès accomplis par le jeune Champollion dans la connaissance de la langue copte et de l’écriture égyptienne avant la découverte de 1822. Aucune de ces lettres n’a été jusqu’ici intégralement publiée².

    Cette correspondance, où Jean-François se confie à son frère avec une grande fraîcheur de sentiment et de façon extrêmement vivante et spontanée, nous renseigne non pas tellement sur le cheminement de sa pensée, car il a longtemps hésité sur le principe de l’écriture égyptienne³, mais sur certains aspects de sa personnalité et sur ses aptitudes, qui ont favorisé très certainement sa découverte.

    Ces lettres nous révèlent en particulier la

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