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19 RevueH.T.E.
N 131 - Mars / Juin 2005
La culture en hors sol, est lune des technologies modernes utilises aujourdhui en horticulture, pour valoriser les terrains problmes, o dimportantes productivits sont impossibles autrement quavec un substrat de culture artificiel. Cest lunique solution lorsque le sol naturel souffre de contraintes incorrigibles (terrain rocailleux, hydromorphes, sals,), alors que tous les autres facteurs (climat, disponibilit et qualit de leau, proximit et prix du march,) sont favorables. Cest aussi la solution efficace pour danciens primtres de monoculture surexploits dont les installations sont encore en bon tat, pour continuer produire, tandis que le sol est dans un tat de fatigue (nmatodes, fusariose vasculaire,...), o la restauration de sa productivit nest plus possible, grce aux interventions agronomiques courantes telle la dsinfection [Couteaudier et al, 1985 ; At Houssa, 1998]. Dans de nombreux cas, la reconversion plein sol/hors sol peut galement savrer intressante, si par rapport la culture en plein sol, les lments disponibles montrent que des gains substantiels de productivit et surtout de rentabilit en sont attendus. Dune manire gnrale, pour tirer un meilleur parti de cette technologie, les principaux facteurs forces mis en jeu sont le substrat, le potentiel varital, la conduite sous abri (chauff ou non) et la fertigation. Le but de cet article est de faire le point sur la fertigation au Domaine Agricole de Douiet, aprs 18 ans dexprience sur le sujet. Le projet de tomate hors sol, objet de la prsente communication, a t ralis en 1987/88 dans la zone de Douiet, sise environ 10 km lOuest de la ville de Fs, sur la route de Sidi Kacem. Il compte une superficie denviron 20 ha de tomate indtermine (Prisca au dpart, Daniela par la suite; d = 18.500 plants/ha ; cycle total de 9 mois ; 22 24 bouquets/cycle) cultive en conteneurs, sur pouzzolane locale extraite des carrires de Timahdite. Les premiers semis ont gnralement lieu fin juillet/dbut aot en vue dune production pour lexportation partir de fin automne. Le Climat de la zone est de type continental, caractris par un hiver froid et pluvieux (Tmin < 0C ; P > 500 mm/an) et un t sec et trs chaud (P 0 mm ; Tmax. > 40 C). Du fait du froid hivernal, la tomate de primeur dans cette zone est produite sous abris plastiques (en partie de type Delta-9 et en partie multichapelles) chauffs en utilisant leau du forage gothermique de An Allah (dbit q = 320 l/s ; T = 45 C ; pression P = 28 bars). Compte tenu des minima respecter en hiver pour viter les dgts sur la tomate [Cornillon, 1985; Gorini, 1997], ltude gothermique a t ralise avec comme objectif, lors des calculs du nombre de boucles de chauffage/unit de serre, davoir un T de + 10C, cest dire + 6C lintrieur de la serre, lorsque le thermomtre enregistre 4C lextrieur. FERTIGATION DE LATOMATE HORS SOL DANS LA ZONE DE DOUIET AU MAROC. A. At Houssa 1 , El. Nouga 2 , H. Oualili 2 , Y. Chtaibet 2 & A. Chaddad 2 1. Dpartement dAgronomie, Ecole Nationale dAgriculture de Mekns- Maroc. 2. Dpartement dHorticulture, Domaine Agricole de Douiet, Fs-Maroc 1. INTRODUCTION 2. CONTEXTE GENERAL DE PRODUCTION Rsum. Au terme de dix huit ans dexprience, quelques amliorations spcifiques prs, la mthode Coc-Lesaint faisant intervenir 4 solutions diffrentes en fonction des stades de la culture, sest montre tout fait adapte la fertigation de la tomate en hors sol dans le contexte de Douiet au Maroc. Pour un rendement de lordre de 220-250 t/ha, la consommation en fertilisants (drainage inclus) est de 8001000 U/ha de N, 350- 400 U/ha de P 2 O 5 , 1700-2000 U/ha de K 2 O, 280-350 U/ha de CaO, 120-160 U/ha de MgO, en plus des oligo-lments. Le prix de revient de la solution se situe entre 51.700 et 65.800 Dh/ha (5170 et 6580 $/ha) selon les campagnes, et reprsente 8 10 % du cot de production total de la tomate. Cette tude a t galement une occasion pour discuter de limpact de ce mode de fertigation avec solution perdue, sur lenvironnement et sur la durabilit du systme de production. Mots cls additionnels : fertigation, tomate, hors sol. 3.1. Equilibres de base Faute dexprience au dpart, la fertigation de la tomate a t conduite en reproduisant la mthode Coc- Lesaint exactement comme elle a t dcrite dans la littrature dans le contexte europen pour les plantes neutrophiles [Coc et Lesaint, 1973 ; Jeannequin, 1985; Verdure, 1985 ;Ctifl, 1986]. Ce nest quaprs un recul de 4 ou 5 ans, quil a t possible de commencer lui apporter des modifications sensibles, afin de ladapter aux conditions spcifiques de Douiet. A moins que de nouveaux lments interviennent dans lavenir, pour encore faire voluer les rfrences constitues, les quilibres de travail qui se sont avrs les meilleurs dans cette zone, aprs 18 ans dexercice, sont ceux rapports dans le tableau 1. Hormis les 3 semaines du semis/plantation (o le plant vit sur les rserves de la tourbe), la concentration azote finale retenue Douiet, pour une tomate destine lexport, est de 12.15 meq/L de llevage la floraison du 2me bouquet (El-f2), 13.43 meq/L de la floraison du 2me bouquet la floraison du 6me bouquet (F2-F6), 12.51 meq/L de la floraison du 6me bouquet la rcolte du 2me bouquet et enfin 12.98 meq/L de ce dernier stade la rcolte du dernier bouquet. La part de lammonium dans le but de stabiliser le pH tourne autour de 9 11% selon les stades. Lquilibre K/(Ca+Mg) est galement fonction du stade vgtatif. Plus faible au dpart, il est ensuite revu la hausse chaque stade de rfrence pour atteindre une valeur de 0.86 la rcolte du deuxime bouquet o il sera ensuite maintenu constant jusqu la fin du cycle. A Douiet, quoi quaucune carence en phosphore nait jamais t note sur la culture, la concentration en P adopte est sensiblement plus confortable que la teneur recommande par la version dorigine Coc-Lesaint, soit 1.1 meq de H 2 PO 4 - ou 2.2 meq de HPO 4 -- [Verdure, 1985 ; Ctifl, 1986 ]. Enfin pour les sulfates, les concentrations adoptes sont plutt voisines de celles proposes par la variante rapporte par Jeannequin [1985], qui tolre jusqu 6 meq/L contre 1.5 meq/L pour Verdure. En ce qui concerne les oligo-lments, les concentrations adoptes ont t galement portes au double des doses conventionnelles, ce qui donne 1.2 mg/L pour Fe, 1mg/L pour Mn et pour Zn, 0.50 mg/L pour B, 0.12 pour Cu et 0.05 pour Mo. 3.2. Mthode de calcul des solutions Comme dans tout systme de ce genre, la solution nutritive est calcule en tenant compte de leau darrosage utilise (Tab.2). Avec une conductivit lectrique de 0.65 mmhos/cm, dans le contexte marocain, leau de Douiet est dune trs bonne qualit chimique. On sait quune solution nutritive peut tre obtenue par le jeu de diffrentes combinaisons dacides et dengrais. Dans le cas particulier expos ci- dessous, pour ramener le pH de 7.4 5.8 (valeur de rfrence pour la tomate), en neutralisant les bicarbonates (soit 4.70 meq/L), il faut un mlange de 2.17 meq/L dacide sulfurique (d =1.83), 1.05 meq dacide nitrique (d =1.41), et 0.69 meq dacide phosphorique (d = 1.70). La colonne n7 du tableau donne la quantit de nitrate de calcium Ca(NO 3 ) 2 , de nitrate de potasse KNO 3 et dammonitrate, ncessaire pour apporter les 12.04 meq/L de nitrates, compte tenu de lquilibre NH 4 /NO 3 et K/(Ca+Mg). Lammonium tant apport en partie par le phosphate mono ammonique 20 RevueH.T.E. N 131 - Mars / Juin 2005 3. CONDUITE DE LA FERTIGATION Tableau 1: Solutions type Coc-Lesaint adaptes la tomate indtermine dans le contexte de Douiet (Maroc). Tableau 2: Exemple de tableau de dtermination des solutions nutritives type Coc-Lesaint (phase F2-F6). SO 4 -- (meq) El -F2 12.15 9 0.42 0.41 1.38 4.41 F2-F6 13.43 10 0.59 0.48 1.58 4.06 F6-R2 12.51 11 0.70 0.56 1.62 4.10 R2-Fin. 12.98 10 0.86 0.62 1.90 3.85 K/N H 2 PO 4 - (meq) Azote (meq/L) NH 4 /N (%) K/(Ca+Mg) K + Ca ++ Mg ++ NH4 + H3O + NO3 - H2PO4 -- HPO4 -- SO4 -- Eau 0.02 2.99 2.44 --- --- -- -- -- 0.33 HNO 3 - 1.05 1.05 H 2 SO 4 2.17 2.17 H3PO 4 0.69 0.69 NH4H2PO4 0.89 0.89 Nit. de Ca 4.02 4.02 KNO3 6.5 6.5 MgSO4 1.56 1.56 NH4NO3 0.49 0.49 ions 6.52 7.0 4.0 1.38 3.91 12.06 1.58 4.06 Solution fille (meq/L) 21 RevueH.T.E. N 131 - Mars / Juin 2005 MAP (qui apporte en mme temps le complment de P) et en partie par lammonitrate NH 4 NO 3 , et le complment de magnsium en utilisant du sulfate de magnsium MgSO 4 . 3.3. Acides et engrais utiliss Au Maroc, il y a tout ce quil faut sur le march comme acides et engrais pour prparer nimporte quel type de solution (acide nitrique, acide phosphorique, acide sulfurique, MAP, DAP, ammonitrate, sulfate dammoniaque, sulfate de magnsie, nitrate de magnsie, sulfate de zinc, sulfate de manganse, sulfate de cuivre, fer sous forme EDTA, DTPA, H-EDTA, EDDHA,). Par consquent en 18 ans dexercice de fertigation, Douiet a eu tout son temps pour tester toutes sortes de produits et de prparations (solution base dun seul acide et de mlange de plusieurs engrais, mlange dacides + mlange dengrais, engrais dimportation solides prts pour lemploi,). Avec lapparition sur le march, du sulfate de potasse dit Qualit A (propre et trs soluble), durant les annes 1993 1995 en particulier, leffort a port surtout sur la rduction du taux de KNO 3 au profit du sulfate, en montant parfois jusqu 6 meq/L de SO 4 -- total dans la solution [Ouknider et At Houssa, 1994]. Il faudrait aussi citer limportation directe en 1992, dengrais pulvrulent prt pour lemploi sur tomate. Mais le rsultat a t plutt dcevant, malgr le strict respect des prescriptions prconises par le fabricant. Dune part, la solution donnait du feuillage de couleur ple tmoignant dune insuffisance azote, dautre part, pour obtenir une EC correcte au dpart, il a fallu multiplier la concentration par un facteur de 3 et par consquent le prix de revient de la solution. Si bien quon a t oblig den interrompre le programme et de revenir aux produits simples, avant mme davoir consomm le premier lot import. Finalement, le seul cocktail offrant le double avantage la fois du prix et de la facilit demploi, est celui prpar partir de mlanges dacides dominante acide sulfurique (tab.2) et de mlanges dengrais divers dominante nitrate de calcium et nitrate de potasse. Lammonitrate, le MAP, le sulfate de magnsie, ne sont en gnral utiliss que comme appoints dans un souci de respect de lquilibre choisi. Dune manire gnrale, les oligo- lments sont apports sous forme de sulfates pour le manganse, le zinc, le cuivre, de Fe-DTPA ou H-EDTA pour le fer (EDDHA durant les premires annes), de pentaborate de soude pour le bore et de molybdate pour le molybdne. 3.4. Prparation des solutions-mres Cest le niveau de concentration adopt (lui-mme fonction du taux dinjection) et lautonomie recherche, qui fixent la quantit de solution-mre prparer et par consquent, le volume des cuves de mlange correspondant. A Douiet, le taux dinjection pour la tomate est maintenu constant et gal 5 durant tout le cycle de la culture (3 pour le pcher, melon et autres lgumes). Lajustement des besoins en fonction des stades est obtenu en augmentant la frquence dinjection des solutions et non par une modification de la concentration de celles-ci dans leau darrosage. Le renouvellement de la solution a en gnral lieu tous les 10/12 jours, selon le nombre dha domins par chaque station. Lexprience a montr quun plus long sjour se traduit par une perte de solubilit des produits (dpt de fond de cuve) en fin dutilisation, en particulier par temps froid. Les stations de fertigation sont constitues de batteries de bacs noirs en PVC de 2 x 5000L, dont lun est affect la solution A et lautre la solution B, en plus dune cuve dacide pour la rectification continue du pH. Linjection est assure par des pompes doseuses de type lectrique double corps au dbut, hydraulique mono- corps par la suite. Le tableau 3 ci-dessous, donne les quantits dacides et dengrais ncessaires pour prparer une tonne de solution-mre pour la phase de culture F2-F6, en tenant compte du poids de lquivalent de chaque produit et du taux dinjection. Les prcautions dusage, pour obtenir une solution efficace et garantir en mme temps la scurit aussi bien des personnes que des installations, sont les mmes que celles utilises en hors sol partout ailleurs [Verdure, 1985; Citfl, 1986]: - Calcul juste des concentrations partir des produits choisis ; - Respect impratif du coefficient de conversion de la solution fille en solution mre (ici K = 200 fois) ; - Utilisation de deux bacs spars afin dviter les prcipits et les pertes de Tableau 3 : Besoins en acides et en engrais pour prparer la solution-mre (stades F2-F6). Produit Poids de leq (gr) (kg/1000L) Bac A (5000L) Bac B (5000L) Acide nitrique d = 1,41 91.10 19.12 95.64 0.480 Acide sulfurique d = 1,83 25.62 11.12 55.60 -- Acide phosphorique d =1,70 115.6 15.95 79.76 -- MAP 115 20.5 102.5 -- Nitrate de calcium 15.5 % 98 78.8 -- 394.0 Nitrate de potasse 101 131.30 328.25 328.25 Sulfate de magnsie 16 % 123 38.40 192.0 -- Ammonitrate 33.5 80 7.85 39.20 -- Oligo-lments besoins Mn, Zn, . Fe chlat solubilit par contact en milieu concentr, entre le calcium dune part, les sulfates et les phosphates dautre part ; - Rpartition du KNO 3 moiti/moiti entre les deux bacs A et B ; - Affectation du fer chlat la cuve B pour viter sa prcipitation ; - Toujours verser leau la premire puis lacide ensuite, conformment au dicton de la chimie lmentaire (A dans E mais jamais E dans A) ; - Sassurer du rglage des injecteurs et en vrifier rgulirement le fonctionnement. 3.5. Modalits dinjection Sur le plan nutritionnel, une tomate hors sol est totalement dpendante de lapport de la solution nutritive pour assurer sa croissance. Le dlai de rponse de la culture est dailleurs trs court et ne dpasse pas quelques jours en cas de solution pauvre ou dsquilibre, en particulier sur substrat peu tamponn [At Houssa, 1998] Cest le besoin en eau de la journe (lui-mme fonction du stade vgtatif et de lETP de la saison), qui dtermine le volume et le nombre dapports de solutions raliser. Comme dans une culture conventionnelle, en hors sol, les priodes de plus faible consommation de solutions nutritives (300 500 CC/plant/j), correspondent tout naturellement au dbut du cycle (septembre novembre) o le plant est encore jeune, et aux priodes froides et de forte hygromtrie, alors que les moments de forte consommation (1 1.5L/plant/j) correspondent aux priodes de pleine croissance par temps chaud, qui stalent de mars juin . Linjection est tale sur toute la journe et sarrte gnralement la nuit. Le dclenchement du premier apport a lieu en dbut de matine. Il est ensuite suivi dun second en fin de matine, dun 3me, 4me, 5me, 6me, voire 7me laprs midi. Par contre, les priodes dinjection viter sont surtout le milieu de la journe par temps chaud o les stomates sont ferms, ce qui rduit la consommation en fertilisants et favorise les pertes inutiles de minraux dans le drainage. Linjection ne commence quune fois la pression stabilise un bar en tte du goutteur (obtenue aprs 2 3 min). Elle dure 7 minutes et peut tre prolonge parfois en t avec de leau acidule pour prvenir les risques de bouchage chimique [Bucks et Nakayama, 1980 ; Chossat, 1995]. Puisquon est en prsence dun systme de fertigation avec solution perdue, cest le contrle du drainage dans les lysimtres, amnags dans les serres raison de 2 micro-puits par ha, qui guide linjection. 3.6. Contrles des solutions et du drainage A Douiet, le vibreur, la loupe, le pH mtre et le conductimtre portables font partie de la trousse obligatoire du technicien affect lhors sol. Le contrle du pH et de lEC est de type prventif, effectu selon le besoin, la sortie des bacs, sous le goutteur et sur le drainage, mme en labsence de tout problme. Dans la pratique, il est difficile de parler de pH ou de EC zro variation avec le temps, par rapport aux valeurs prvues. Mme en cas deau composition en bicarbonates invariable dans le temps, dinjecteur bien rgl, de calcul parfait de quantit dacide, on sait que le pH est sujet des volutions, ne serait-ce qu cause des changes entre le systme racinaire et la solution. Lacidification se produit en gnral basse temprature quand la croissance est rduite, tandis que lalcalinisation apparat quand la croissance est vigoureuse, notamment en raison de lenrichissement du milieu par des OH - produits par une forte rduction du nitrate. Dautre part, des variations sensibles de pH peuvent galement avoir en partie comme origine, des variations dquilibres cations/anions [Cornillon, 1985]. Sauf erreur flagrante sur la quantit dacide inject (rare dans la pratique), Douiet la tendance est le plus souvent laugmentation du pH, vraisemblablement surtout en raison de la prsence du CaCO 3 dans le substrat (tab.4). Dune manire gnrale, le pH la sortie du goutteur est considr bon pour toute mesure qui se situe dans lintervalle 5.8-6.2. Lintervention en vue dune correction na lieu quau- del de cette dernire valeur. Du fait, encore une fois, quen est ici en prsence dun systme avec solution perdue, pour viter les effets pervers des -coup de salinit, le type de gestion de la solution est celui du filet de drainage permanent o il ny a pas besoin dattendre des valeurs dEC exagres dans le substrat, pour intervenir. Dune manire gnrale, la gamme dEC de travail adopte pour la tomate se situe entre 1.8 et 2.6 mmhos/cm. Des EC exceptionnelles plus fortes (> 3mmhos/cm), ninterviennent que lorsquon cherche freiner un plant qui file trop par temps chaud ou amliorer la fermet des fruits afin quils rsistent mieux durant le transport. De mme que la tomate nest arrose avec de leau acidule seule que dans le cas particulier o les mesures dans le drainage, montrent une monte anormale de lEC du substrat. Pour un rendement de lordre de 220- 250 t/ha, la consommation en fertilisants et en acides, y compris les 22 RevueH.T.E. N 131 - Mars / Juin 2005 Granulomtrie Calcaire MO mm 8.3 mars-14 9 304 420 10.4 9 0.10 EC mmhos/cm pH Ca.ch. meq/kg CEC meq/kg Capacit de rtention % Tableau 4 : Caractristiques physico-chimiques de la pouzzolane de Timahdit. 4. CONSOMMATIONS TOTALES ET PRIX DE REVIENT DES SOLUTIONS pertes par drainage, est de 8001000 U/ha de N, 350- 400 U/ha de P 2 O 5 , 1700-2000 U/ha de K 2 O, 280-350 U/ha de CaO, 120-160 U/ha de MgO, en plus des oligo-lments. De tels chiffres correspondent env. 4 U/t pour lazote, 1.5 U pour le phosphore, 8U pour la potasse, 1.5 pour le CaO et 0.6 pour le MgO. En quivalent produits, ces chiffres correspondent env. 2T/ha dacides (soit 23 %) et 7T/ha dengrais (soit 77 % dont 59-62 % de nitrate de potasse, 22-24 % de nitrate de calcium, 9-10 % de phosphate mono-ammonique, 6- 8 % doligo-lments et de sulfates). Cest le prix des produits sur le march local qui dtermine le cot de la solution, lui-mme fonction du march mondial. Au cours du dollar la date de la rdaction de cet article, sur le march marocain, lacide phosphorique (d = 1.70) cote 1112 $/t, lacide sulfurique (d =1.83) 226 $/t, lacide nitrique (d = 1.41) 425 $/t. En ce qui concerne les principaux engrais solides utiliss, le nitrate de potasse cote 462 $/t, le nitrate de calcium 364 $/t, le MAP 242 $/t, lammonitrate HD 148 $/t, le sulfate de potasse 367 $/t et le sulfate de magnsie 360 $/t. Dans le contexte de production et de consommation de Douiet, le prix de revient de la solution varie de 51.700 65.800 Dh (5170 6580 $/ha) selon les annes, soit 8 10 % du prix de revient de la tomate. Sur ce plan, la courbe des rendements (Fig.1) montre deux priodes caractristiques : - la priode1, qui stale de la mise en place du projet en 88 jusqu 1998, avec un rendement en progression continue (R 2 = 0.78), grce lintro- duction de nouvelles techniques; - la priode 2 aprs 1998, avec une variation en dents de scie et tendance nette (R 2 = 0.13) labsence de progrs supplmentaire sur la productivit. Linterprtation des rsultats sous le seul angle de la fertigation est loin dtre suffisante, mme si entre temps, il y a eu de rels progrs sur cette technique. Voici la liste des principales innovations ayant contribu laugmentation du rendement depuis la cration du projet, sans quil soit bien entendu possible, de faire la part de chacune dans le progrs global constat: - Introduction de lhybride Daniela potentiel plus important pour remplacer Prisca ; - Introduction du bourdon pour amliorer la nouaison ; - Amlioration de lefficience du systme dirrigation en remplaant le capillaire par le goutteur (meilleur coefficient duniformit) et en rduisant la longueur de la rampe porte/goutteurs afin dviter lhydromorphie en fin de gouttire dans certains secteurs; - Introduction des serres multi- chapelles ; - Amlioration de la fertigation; - Amlioration de la conduite technique. Ce ne sont l que les techniques intgres dfinitivement au processus de production. La liste exhaustive est en fait plus longue et comprend dautres innovations pour la plupart abandonnes au stade exprimental (production sur laine de roche, sur tourbe blonde, ), ou retires peu de temps aprs, en raison de leur cot exorbitant (chauffage dappoint air puls, production sur perlite, greffage de plants,). Toutes choses gales, cest avec le greffage quun progrs spectaculaire sur la productivit avait t dmontr Douiet (pic de 300t/ha). Malheu- reusement linvestissement requis pour un projet de ppinire sur place nest pas rentable, en raison de la superficie limite en tomate dans la rgion. La tomate est une espce originaire des rgions chaudes, avec des besoins assez levs en temprature pour sa croissance. Tout compte fait, cest le bilan nergtique qui limite la marge de progrs sur le rendement dans le site de culture. Pour la priode concerne par la production de tomate de primeur en vue de lexportation (novembre avril), ce bilan est loin dtre favorable mme avec le chauffage gothermique. Le nombre de bouquets produits par an est beaucoup plus faible par rapport dautres zones comme Dakhla (24 contre 28) bilan nergtique 23 RevueH.T.E. N 131 - Mars / Juin 2005 FIG. 1 : Rendement de la tomate ronde sur pouzzolane Douiet en fonction des annes. 5. PRODUCTIVITE OBTENUE 100 150 200 250 300 9 1 /9 2 9 2 /9 3 9 3 /9 4 9 4 /9 5 9 5 /9 6 9 6 /9 7 9 7 /9 8 9 8 /9 9 9 9 /0 0 0 0 /0 1 0 1 /0 2 0 2 /0 3 0 3 /0 4 Annes Rendement (T/ha) naturellement trs positif, du fait dune temprature oscillant constamment entre 14 et 28C, lhiver comme lt [Soldini et al, 1997; Al Babaallal, 2004]. Dune manire gnrale, les meilleurs rendements nots correspondent aux annes climatiques favorables hiver moins froid, bien ensoleilles et avec moins de problmes phytosanitaires. En ce qui concerne cet aspect, il vaudrait mieux parler de dfauts apparents attribuables la mauvaise nutrition (insuffisance, dsquilibre) ou linteraction de la mauvaise nutrition avec dautres facteurs aggravants tels que lamplitude thermique, les basses tempratures nocturnes, la sensibilit varitale, que de la qualit au sens de Stevens [1979] et du Citfl [2000] qui est un concept beaucoup plus large. Il ny a jamais eu dtudes sur la valeur gustative spcifique de la tomate de Douiet. Mais des tudes abondantes existent dj par ailleurs sur le sujet et montrent que sur ce point, les rsultats sont plutt contradictoires et dpendent plus de la varit et de la saison que du mode de culture lui-mme [Mars et al, 1985 ; Citfl, 2000]. Ils sont tantt en faveur du plein sol et tantt lavantage de la culture sur substrat. Par contre, lapport indniable mettre lactif de Douiet sur le plan qualitatif est celui du progrs considrable ralis en matire de lutte intgre afin de produire pour le consommateur, des tomates faisant appel trs peu de pesticides, sinon sans rsidus de pesticides [Nouga, 1997]. En 18 ans, on a eu loccasion de noter toute sorte de dfauts qualitatifs signals dans la littrature sur la tomate : fruit cordiforme, ctel, collet vert, fissurations, clatement, Les dfauts rels de qualit vcus, parmi ceux qui sont connus pour avoir partiellement comme origine une fertigation inadapte, sont surtout les problmes de Blotchy (excs de N, de Ca, insuffisance en K, faible EC,) au dbut du cycle, de la tomate creuse (froid coupl un excs de N, EC faible, K insuffisant, ), de la tomate molle (EC faible), et trs secon- dairement la ncrose apicale en fin de cycle ( EC leve, insuffisance de Ca, excs de NH 4 + , de K, de Mg, ..). Mais dans tous les cas, il ny a jamais eu de problmes qualitatifs majeurs mme de compromettre totalement la campagne dexportation. Souvent le problme reste passager et li momentanment au climat de la saison. Sur le plan commercial, la qualit de la tomate produite en hors sol Douiet a plutt forg une bonne rputation ltranger et a t mme lorigine de marque devenue trs clbre sur le march europen. La durabilit dun systme hors sol, peut tre compromise par lapparition subite dans la nature, dagent pathogne dangereux tel que le Tylc. Mais traditionnellement, le risque peut provenir dune dgradation lente et irrversible du systme, notamment des qualits du substrat, mme en conditions de conduite normale. Traite sous langle de la fertigation, la menace sur la durabilit Douiet, semble surtout lie une accumulation dangereuse de sel dans la pouzzolane. La rduction de lespace poral par effritement physique, tassement, accumulation de matire organique racinaire, a engendr une certaine tendance nette freiner la bonne circulation des excdents de solution dans les gouttires, do dimportants dpts de sels visibles mme lil nu, la surface du substrat. La figure 2, donne la raction de la pouzzolane la lixiviation de lexcs de sel par lavage leau de Douiet. Le taux de sel du substrat diminue selon un modle de type puissance. Il faut entre 40 et 60 dm 3 /mL de gouttire si lon veut ramener la conductivit, de la valeur atteinte aprs 17 ans daccumulation (soit 6.4 mmhos/cm), la valeur asymptotique de 1.5 mmhos/cm. Dautre part, lexpri- mentation montre quon natteint jamais lEC de leau de lavage (soit 0.65 mmhos/cm) et plus forte raison celle du substrat ltat vierge (0.1 mmhos/cm), en procdant des apports supplmentaires deau, vraisemblablement en raison de la valeur leve de la capacit dchange cationique (tab. 6). Au stade actuel, le matriau peut tre considr comme fiable pour une productivit de 220-250 t/ha sur 18 ans, condition de prendre la 24 RevueH.T.E. N 131 - Mars / Juin 2005 6. IMPACT SUR LA QUALITE 7. IMPACT SUR LA DURABILITE DU SYSTEME FIG.2 : Evolution de la conductivit de la pouzzolane en fonction du volume de lavage leau douce. 0 1 2 3 4 5 6 7 15 30 45 60 165 180 Eau (L/mL) EC (mmohs/cm) Y= 6,5218x-0,8959 R 2 = 0,96 prcaution de rtablir le niveau dans le conteneur, en rajoutant chaque anne 3 5 % pour compenser les pertes sur les cts et par tassement. Par contre, il est difficile de se prononcer de combien dannes la longvit du systme peut tre prolonge aprs ce lavage, quoi que le bon comportement de la tomate (au stade R4 la date de la rdaction de cet article) laisse prsager la possibilit dencore utiliser le substrat 4 5 annes de plus, sans baisse significative de productivit. La durabilit nest pas seulement une question de performances agrono- miques mais aussi de rentabilit. Sous cet angle conomique de la durabilit, lenseignement vital tirer de Douiet pour lavenir, est la ncessit dune stratgie plusieurs scnarios de culture, tous ralisables dans les mmes installations, mais dont lun sera excut et les autres gards sous la main, pour faire face aux imprvus du march. Eu gard au volume des investissements engags dans ce genre de projet, il ne faudrait surtout pas commettre dans lavenir, laberration du scnario une seule monoculture et dattendre de constater leffondrement des prix, pour commencer entre- prendre la recherche de solutions de rechange. La figure 3, montre quel point la rentabilit dun grand projet, pourtant tudie avec beaucoup de soins, peut tre zrote peu de temps aprs sa mise en place, en raison de leffon- drement subite et irrversible du prix sur le march. Le prix de 5 Dh/kg prvu pour la tomate ronde (produit numro 1 considr dans le calcul initial de rentabilit) na t ralis que les deux premires annes. Il a ensuite chut de faon draconienne obligeant ds 1993 engager un long processus de diversification (introduction de la pche prcoce haute densit, du raisin prcoce,), afin de continuer assurer une rentabilit minimum. Tout stait pass, comme si ltude du projet avait t ralise la veille de grands changements dont il navait pas t tenu compte. Lune des interrogations majeures du systme de fertigation avec solution perdue est son impact sur lenviron- nement. En agriculture et en ferti- gation en particulier, cest surtout lazote et le phosphore qui sont mis lindex en cas dexcs [Bonnieux et Rainelli, 1990; Lacaze, 1996]. Le prjudice port lenvironnement peut tre la dgradation de la qualit de leau si celle-ci est destine un usage domestique ou en le phnomne deut- rophisation aboutissant la formation de mares vertes, deaux colores, voire la dgradation du milieu aquatique par prolifration algale, ds- oxygnation et production de toxines [Rosenberg, 1985; Lacaze, 1996]. A Douiet, il ne peut y avoir dimpact significatif dans ltat actuel des choses, du fait quon est en prsence dun projet unique parfaitement isol. Les masses absolues de substances en NO 3 et en P draines par les caniveaux des serres sont trs faibles (soit resp. 0.57 et 0.20 kg/ha/j). Lquivalent habitant de pollution, rappelons-le, est dans certains pays fixs 15 gr/j dazote et 4 gr/j de P. Le risque aurait t tout naturellement diffrent si la rgion tait partout parseme de ce genre de projets avec rejet systmatique de fertilisants dans le rseau hydrographique sans transit par le lagunage [Pitrasanta et Bondon, 1994]. Dautre part, il ne faudrait pas oublier que le drainage concide avec la priode hivernale caractrise par des vagues de pluie importantes. Do des concentrations en fin de compte infinitsimales (par effet de dilution), eu gard aux ctes dalerte dcrtes par les divers organismes dont lOMS (50 ppm de NO 3 - pour les sources destines leau potable). Dans les puits superficiels limitrophes (H<30m), lanalyse ralise loccasion de cette tude, montre des concentrations de lordre de 30 mg/L. Mais ce rsultat ne peut tre interprt comme tant la consquence des rejets azots en provenance de lhors sol. Dune part, en raison de labsence de tmoin davant projet et dautre part, du fait de la prsence dans le voisinage dautres sources de pollution diffuse comme les tables, le marachage plein sol, la grande culture Le risque des effluents agricoles nest rel que si ceux-ci empruntent le cycle habituel de pollution. Douiet est le site type o lon peut faire de lhors sol un 25 RevueH.T.E. N 131 - Mars / Juin 2005 Tableau 5 : Concentration en fertilisants des eaux de drainage en provenance des serres (ppm) FIG.3 : Evolution du prix de la tomate ronde en fonction des annes Douiet. 0 1 2 3 4 5 6 7 8 8 9 / 9 0 9 0 / 9 1 9 1 / 9 2 9 2 / 9 3 9 4 / 9 5 9 5 / 9 6 9 6 / 9 7 9 7 / 9 8 9 8 / 9 9 9 9 / 0 0 0 0 / 0 1 0 1 / 0 2 0 2 / 0 3 0 3 / 0 4 Annes Prix (Dh/Kg) Export Local Revient 8. IMPACT SUR LENVIRONNEMENT Elments NO 3 - P K Mg Ca Na Concentration (ppm) 650 25 250 45 110 60 systme risque zro pollution sur lenvironnement en recyclant le drainage pour fertiliser la grande culture dans les pivots ct. Ce qui suppose un bassin daccumulation quip de gomembrane pour empcher toute entre directe des sels polluants dans le cycle de pollution et deutrophisation. Introduite depuis bientt 18 ans Douiet, la fertigation selon le principe Coc-Lesaint a fait lobjet de nombreux ajustements afin de ladapter au contexte local de la zone. Pour des semis de fin juillet / dbut aot en vue dune exportation partir de fin automne, lazote doit tre diminu. Des concentrations autour de 13 meq /L de N (ammonium compris) sont suffisantes, sinon le plant ragit, sous leffet aggravant des fortes chaleurs de fin dt, par un feuillage surabondant, une mauvaise nouaison et un premier tage de bouquet anormalement haut (60-80 cm). Dans ce contexte climatique, on a t souvent amen les premires semaines agir sur la salinit (EC>2.5 mmhos/ cm) pour empcher le plant de trop filer. Pour les quatre cations considrs importants dans la mthode, nous avons t surtout frapps au dpart par la prsence dexcs de Ca dans le drainage. Lantagonisme avec les autres cations (K, Mg, Na) a t le premier suspect. Mais la forte prsence doxalate de calcium dans le fruit ntait pas favorable cette hypothse. Le phnomne a dur plusieurs annes conscutives sans que lon en dtermine lorigine. Les recherches dans les dossiers davant projet, ont finalement montr que le Ca provenait en fait du substrat de culture. Tout se passe comme si la pouzzolane perdait son calcium de rserve par appauvrissement du complexe dchange et par dissolution lente de son calcaire, sous leffet de lacidit de la fertigation. Comme dans les calculs des solutions ce calcium endogne ntait pas pris en compte, la concentration finale de llment dans le substrat devient trs dfavorable labsorption du magnsium, ce qui explique en partie lapparition systmatique en hiver, de carences aigus en Mg sur les premiers tages foliaires. Lexprience sur ce site de culture a galement montr, que cest surtout durant les priodes hivernales froides et par temps couvert, quil faudrait surveiller lalimentation en K pour viter les fruits creux et les problmes de fermet. Les quilibres en macro lments nont pas t les seuls faire lobjet dadaptation Douiet, mais aussi les oligo-lments. Les concentrations conventionnelles proposes par Coc- Lesaint, se sont souvent avres insuffisantes pour rpondre au besoin de la plante, en particulier pour le fer. Le phnomne de la chlorose ferrique, trs visible sur le feuillage, par temps froid et couvert, oblige doubler les concentrations, voire certaines campagnes intervenir par voie foliaire en utilisant des cocktails prts pour lemploi. Par contre, contrairement aux habitudes inculques aux techniciens, on nobserve pas defficacit particulire lie au fer chlat type EDDHA par rapport aux autres formes. Compte tenu des plages relles de pH du milieu (5.8-6.2), lexprience a montr que des molcules chlates moins labores et moins coteuses comme Fe-DTPA, Fe-HEDTA donnent les mmes rsultats. Quoi quon soit inscrit durant longtemps dans une stratgie de gestion de drainage plus soucieuse des risques de salinisation (25-30 %), le substrat a ragi au bout de 17 ans de culture par une augmentation accrue de salinit. Ce qui a exig un lavage avec dimportants volumes deau douce avant de le ressemer pour une anne de plus. Par consquent, daprs cette premire exprience sur la pouzzolane locale du Maroc, le matriau peut tre considr comme fiable sous fertigation, pour une productivit de 220-250 t/ha sur une priode dau moins 18 ans. Sous rserve dune bonne dsinfection et de prendre la prcaution de rtablir rgulirement le niveau dans les 26 RevueH.T.E. N 131 - Mars / Juin 2005 9. DISCUSSION ET CONCLUSIONS Rfrences bibliographiques At Houssa A., 1998: Cours fertigation de 3 me Cycle. Dpartement dAgronomie. ENA Mekns Maroc. Al Babaallal, 2004 : Observations ralises sur la tomate au Domaine Agricole de Dakhla. Bonnieux F., Rainelli P., 1990 : Fonction de dommage lenvi- ronnement et pollution par les nitrates dorigine agricole. Colloque International Nitrates- Agriculture-Eau organis par Inra-France. Paris La Dfense novembre 7-8 : 576 p. 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Editions de Vecchi S.A, 20, rue de la trmoille, 75000 Paris : 111p. containers. Bien entendu, la problmatique des grands projets dhors sol, nest plus une question de matrise de la fertigation ou des techniques de production en gnral. Au Maroc, il y a tout ce quil faut comme ressources humaines et moyens technologiques (mises au point sur place ou importes de ltranger) pour y parvenir, condition dy mettre le prix. Les vrais risques qui planent sur lactivit viennent aujourdhui du manque de visibilit sur le march de lExport pour scuriser linvestisseur, cause de linstabilit des prix. 27 RevueH.T.E. N 131 - Mars / Juin 2005 Rfrences bibliographiques Jeannequin B., 1985 : Fertilisation de la tomate en culture hors sol en rgion mditerranenne. Les cultures hors sol. Les Actions Thmatiques Programmes de lInra France, 235-236 pp. Lacaze J.C., 1996 : Leutrophisation des eaux marines et continentales. Ellipses/Editions marketing S.A, 32 rue Bargue, Paris (15me) : 191 p. 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K + Ca ++ Mg ++ NH 4 + H 3 O + NO3 - H 2 PO 4 -- HPO 4 -- SO 4 -- Eau 0.02 2.99 2.44 0.33 HNO3 - 0.54 0.54 H2SO4 2.68 2.68 H3PO 4 0.78 NH 4 H 2 PO 4 0.60 0.60 Nit.de Ca 5 5 0.78 KNO3 5 5 MgSO 4 1.4 1.4 NH 4 NO 3 0.5 0.5 ions 5.02 7.99 3.84 1.1 4 11.04 1.38 4.41 K + Ca ++ Mg ++ NH4 + H3O + NO3 - H2PO4 -- HPO4 -- SO4 -- Eau 0.02 2.99 2.44 0.33 HNO 3 - 0.75 0.75 H2SO4 2.68 2.68 H3PO 4 0.58 0.58 NH 4 H 2 PO 4 1,04 1.04 Nit.de Ca 3 3.0 KNO3 7.0 7.0 MgSO 4 1.09 1.09 NH 4 NO 3 0.36 0.36 ions 7.02 5.99 4.08 1.4 11.11 1.62 4.1 K + Ca ++ Mg ++ NH 4 + H 3 O + NO3 - H 2 PO 4 -- HPO 4 -- SO 4 -- Eau 0.02 2.99 2.44 0.33 HNO 3 - 1.4 1.4 H 2 SO 4 1.63 1.63 NH 4 H 2 PO 4 1.0 1 Nit.de Ca 3.0 3.0 KNO 3 7.0 7.0 K 2 SO 4 1.0 1.0 MgSO 4 0.89 0.89 NH4NO3 0.29 0.29 ions 8.02 5.99 3.33 1.29 3.93 11.69 1.90 3.85 Solution fille (meq/L) Solution fille ( meq/L) Solution fille (meq/L) 1re E -F2 F6 R2 R2 Fin culture Annexes