Propositions de Mesures Pour La Loue
Propositions de Mesures Pour La Loue
Propositions de Mesures Pour La Loue
ric Vindimian
juin 2016
Lauteur atteste quaucun des lments de son activit passe ou prsente na affect son impartialit dans la rdaction de ce rapport
Rapport n 010053-01
Page 2/47
Sommaire
Rsum.....................................................................................................................2
Liste des recommandations..............................................................................................4
Avant-propos............................................................................................................6
Introduction..............................................................................................................7
1. Un territoire d'excellence, dfinition et opportunits.......................................9
1.1. Comment qualifier un territoire d'excellence...............................................................9
1.1.1. Un processus ncessairement concert................................................................10
1.1.2. Une ncessaire distinction des acteurs vertueux...................................................11
1.1.3. La qualit de la protection de l'environnement.......................................................13
1.2. Les opportunits pour renforcer la gouvernance de leau sur le territoire.................13
1.2.1. Quel primtre pour le territoire ?..........................................................................13
1.2.2. Le projet de cration dun Epage............................................................................15
1.2.3. Profiter des rformes territoriales pour structurer la matrise douvrage sur le territoire karstique...................................................................................................................17
1.2.4. Faire voluer la confrence Loue et rivires comtoises..........................................18
Conclusions............................................................................................................42
Annexes..................................................................................................................43
1. Lettre de mission................................................................................................44
2. Liste des acronymes..........................................................................................48
010053-01
Page 1/47
Rsum
Les acteurs des bassins versants de la Loue et des rivires comtoises
sont convaincus de l'intrt d'une stratgie qui parie sur l' excellence en vironnementale . Voici venu le tem ps de sa mise en uvre. Cela passe
avant tout par un travail de mise en place d'un label d' excellence envi ronnementale, dclin dans chacun des secteurs d'activit. Ce travail
difficile devrait dboucher sur des cahiers des char ges qui distinguent
ceux qui mett ent en uvre de bonnes pr atiques qui diminuent leur em preinte environnementale.
Pour coordonner les engagem ents, il est propos de m ettre pr of it des
apports de la loi de modernisation de laction publique ter ritoriale et
daffirmation des m tropoles et de la loi sur la nouvelle or ganisation de
la Rpublique pour mutualiser et prof essionnaliser les actions, ce qui se
traduira rapidement par la cration d'un tablissement public damna gem ent et de gestion des eaux, voire de plusieurs. Le pr ojet s'adossera
sur une structuration eff iciente des tablissement s publics de coopr a tion inter -com munale du territ oire karstique perm ettant de mett re en
uvre la Gestion des milieux aquatiques et de la prvention des inonda tion. La vision stratgique et le par tage de l'information ont vocation
rester au sein de la conf rence dpartement ale qui prendra la suit e de
la confrence Loue et rivires comt oises.
Plusieurs mesures sont proposes dans le rapport, sans caractre d'ex hautivit, elles sont classes en trois catgories :
prserver les eaux des substances indsir ables ;
prserver le f onctionnement des cosystmes aquatiques ;
faire adhr er lexcellence environnement ale.
Les mesures en cours de mise en uvre dans le cadre du Sage et du
contrat de territoir e seront poursuivies et amplif ies, certaines mesures
nouvelles seront lances. Une srie d'ent re elles concerne les systm es
d'assainissement au sens lar ge dont le diagnostic, la struct ure et le
f onctionnement seront optimiss sur tout leur par cours, y compris
l'pandage. On s'attachera la perf or mance aussi bien des systmes
collectifs et individuels que des instrument s de gestion des effluents in dustriels et agricoles en lien avec les filires prof essionnelles.
Des encouragem ents f orts, tr avers le label d'excellence environne mentale seront adr esss aux lus et aux acteur s conomiques pour pro poser des procdur es de gestion et de production qui respectent la bio diversit et diminuent , voire suppriment, tout rejet de polluants et sub stances toxiques. Cela concerne not amm ent les pesticides en lien avec
le program me Ecophyto2 et les produit s chimiques utiliss dans les fi lires industrielles ou en f orest erie.
Rapport N 010053-01
Page 2/47
Les cours d'eau, tant en sur f ace que sous terre, constituent une par t im portante et emblmatique du patrimoine du territoire. Tous les acteurs
sont invits mettr e en place les m canismes qui prservent et ent re tiennent la struct ure des rivires et des ber ges et restaurent la continui t cologique et les habitat s aquatiques.
Des actions sont prvues galement pour faire compr endre et faire sa voir quels sont les enjeux de l'excellence environnem entale pour le terri toire. La complexit des cycles de l'eau, le petit cycle et le gr and cycle,
doit tre explique tous si on souhaite une implication gnr alise
dans la prservation de leur fonctionnement. Les acteurs des loisir s
aquatiques seront sensibiliss et mis cont ribution pour f aire de leur
activit un emblm e de l'excellence environnementale. La police de l'en vironnement continuera tr e stricte et ser a accompagne d' actions
d'inf orm ation.
La surveillance des cosystmes et des pressions qu'ils subissent doit
tre renforce et, surtout, les donnes doivent pouvoir tre publique ment accessibles sous une form e structure et cartographie, le ple
karst rcem ment cr sera un acteur majeur de la production et la diffu sion de connaissance. Il recueillera et publiera les donnes sous la
form e d'un observatoire auquel les pr oduct eurs de donnes seront en courags vivement contribuer. Il animera un program me de recherches
qui sera supervis par un conseil scientif ique indpendant.
En conclusion j'ai conscience que le dfi relever est important , il im plique l'eff or t de chacun pour une restauration progr essive des cosys tmes avec un haut niveau d' exigence. Il f audra tre la f ois ambitieux,
pro- actif et patient, sous le regard des gnrations f ut ures. J'espre
que ces propositions, qui ne sont pas limitatives, seront mises en uvre
et am plifies par les acteur s du territ oire.
Rapport N 010053-01
Page 3/47
Rapport N 010053-01
Page 4/47
Page 5/47
Avant-propos
La prsente version de ce rapport a t rdige avec lappui de la DDT, des services du Dpartement et de lagence de lEau RMC. Il sagit dun document de
travail destin aux membres de la confrence Loue et rivires comtoises. Ce
rapport prfigure le rapport final de la mission qui ma t confie par le viceprsident du Conseil gnral de lenvironnement et du dveloppement durable
la demande de la ministre (cf. Lettre de mission page 44). Il fait suite un premier rapport qui portait sur le diagnostic des causes des perturbations de la
Loue et des rivires comtoises. La prsente version, est soumise aux acteurs du
territoire, runis au sein de la confrence Loue et rivires comtoises afin de recueillir les observations quils souhaitent apporter. La version dfinitive sera rdige ensuite afin de tenir compte de ces observations. Il me restera rendre
compte la ministre de ma mission dont il me restera, sincrement, le souvenir
d'un territoire attachant et motiv pour l'excellence environnementale.
Rapport N 010053-01
Page 6/47
Introduction
Lavis que javais produit au premier trimestre 2016 f aisait suit e ma
prise de connaissance du dysf onctionnement des milieux aquatiques du
territoire com tois. Ces milieux, au pr emier rang desquels la rivire Loue,
prsentent un intrt patrimonial et cologique majeur. Cet avis avait
fait lobjet dune lectur e critique de toutes les parties prenantes de la
confrence Loue et rivir es comt oises au cours de lanne 2015 dont
javais tenu compt e.
Au-del de la confir mation de la complexit du f onctionnellement des ri vires comtoises et de la multif actorialit des causes, je soulignais lim portance de prendre en compte toutes les sources de pertur bation. Je
proposais de dvelopper un projet de territoir e dexcellence environne mentale qui associerait tout es les parties prenant es. Jinsistais gale ment sur la gouver nance des questions de connaissance et de sur veillance. Sur ce dernier plan il semble ncessair e de mett re en place
un systme de surveillance prof essionnalis, cest dire un systme p renne, sappuyant sur des mthodes normalises, sous assur ance quali t et accessible via une inter f ace graphique per mettant de visualiser di verses couches de donnes.
Lors dune srie de rencontr es au mois de mars 2016 jai pu constater
ladhsion gnrale de tous les acteurs la notion dexcellence environ nementale. Les professionnels actif s sur le territoire, les associations et
les lus manif est ent un att achement trs f ort la qualit de leur envi ronnement et le considr ent com me un atout y compris sur le plan co nomique. Tous semblent prt s amplifier les nom breuses actions dj
engages afin de rduire le plus possible toutes les pressions sur les
milieux aquatiques.
Nous sommes maintenant au pied du mur, les actions concrtes de tous
doivent prendre le relais des paroles et des phrases. Des plans daction
sont en cours : le plan damnagement et de gestion dur able qui fait
partie du schma dam nagement et de gestion des eaux sur le territ oire
Haut- Doubs haute- Loue constitue une bonne base de dpart, le cont rat
de territ oire en dcline la plupar t des mesures. Nous pouvons nous ap puyer sur ces documents pour aller de lavant.
Il nous f aut galement df inir la notion dexcellence environnementale.
Je nvoque pas ici la question thorique, certes intressant e, mais
lappropriation par les acteurs de cette vision. Chaque gr oupe dact eurs
doit engager trs vite une rflexion, en lien avec les membres de la
confrence et les pouvoirs publics pour aboutir la mise en place de
son cahier des char ge de lexcellence environnementale. Cest sur ces
fondement s que les m esures pourront tre mises jour et approf ondies
et sur tout que le label dexcellence environnementale pourr a tr e dcer n aux acteurs les plus vertueux.
Rapport N 010053-01
Page 7/47
Les mesures proposes ensuite tiennent compte des lments dispo nibles lors du diagnostic. Elles se situent le plus souvent dans la conti nuit des mesures existantes elles devront tre prcises et aff ines
car ce rappor t fournit des pistes mais ne constitue pas en lui mme un
plan dactions. D'ailleurs ces mesur es ne constituent en rien une list e
exhaustive, je fais conf iance la cr ativit des acteurs du territoire
pour les amplif ier, les am liorer et en inventer d'autres, mon rle de ca talyseur visant avant tout donner envie .
Enf in, il conviendra de f aire adhr er tout le territoir e la notion dexcel lence environnementale. Il est ncessaire pour cela de mesurer la situa tion des milieux et surtout de faire savoir cette situation en prsentant
les donnes de f aon accessible sans per dre la prcision et le dtail. Il
f audra galement pour suivre les actions dacquisition de connaissances.
La situation t ant complexe, des tudes et recherches seront trs utiles
pour poursuivre le pr ogrs de connaissances et cibler de mieux en
mieux les actions de tous.
Rapport N 010053-01
Page 8/47
Citons par exemple les engagements de nombreux Dpartements et municipalits pour labandon de
lusage des pesticides pour lentretien des espaces verts
Rapport N 010053-01
Page 9/47
mentale pour mett re en avant , dans le meilleur des cas, quelques ac tions positives ponctuelles. Il sagit ici denvisager dexplorer tout ce
quil est souhaitable de m ettre en uvre pour tendr e vers une pression
humaine minim ale sur lenvironnement et une restauration maximale du
bon f onctionnement des cosystm es et du bien t re des habitants.
Au sein dun tel territoire chacun est amen sinter roger, non pas sur
les pollutions et nuisances quil subit, mais repenser sa propre em preinte environnem entale af in de la rduire. Il ne sagit pas non plus
dat tendr e davoir la certitude de connatre la causalit de chacune des
pressions pour les rduire, mais au contr aire de limit er toutes les pr es sions de faon volontarist e, quel que soit leur impact rel. Ainsi, au lieu
de poser la question des impacts dans les ter mes classiques : Est- ce
significatif ? la question devient : Puis- je encor e les rduir e ? .
Lexcellence environnementale ne doit en aucun cas tre conue ind pendam ment de toute considration conomique. Elle appelle une in tgration au sein de lconomie classique de tout ce qui concerne les
bnf ices et les cots dun environnement dgr ad. Ce dernier point est
trs import ant, la dgradation de lenvironnement a un cot collectif
considrable, diff icile chiffr er. Lexcellence environnement ale doit ga lem ent prendre en compte la dur e com me lm ent f ondam ental. Cela
per met danticiper sur le cot des impact s long terme, mais aussi
dim aginer la trajectoire qui conduit les acteur s modifier, souvent trs
signif icativement, leurs pratiques, tout en assurant la viabilit de toute
la priode transitoire. cet gard lexcellence peut t re galem ent
considre comme un objectif ultime atteindre, un futur souhait
du territ oire, objectif vers lequel on tend progressivement, condition
que la trajectoire soit crdible et contrle. Cela im plique que la dfini tion des objectif s att eindre, des critres pour mesur er les rsultats,
secteur par secteur et de lintensit des efforts consentir pour arriver
aux objectifs dexcellence, ne peuvent tr e labor s que par les acteurs
du territ oire, de pr f r ence collectivement.
La mobilisation de f inancement s publics pourra tre dter minante, dans
la mesur e o elle tient compte de ce qui prcde et interroge en perm a nence son effet de levier sur le changem ent. Cependant elle ne peut re prsenter le levier principal car cela consisterait retomber dans les
cueils pr sent s ci- dessus. Au contr aire, il s' agit de valoriser des ef f or ts individuels et collectif s rels, consentis du f ait d' un pari : celui que
les ret ombes conomiques positives sur un territoir e l'em portent sur
les cots ds lors qu'on raisonne long terme.
poser sur une concert ation approf ondie de toutes les parties prenantes.
Un appui scientifique semble galement indispensable, condition quil
soit mobilis pour rpondr e aux besoins de connaissances exprim s par
les act eurs du territoir e. La mise en place datelier s de prospective, lart
de const ruire un f utur souhait, pourra galem ent aider chacun com prendr e vers o le collectif souhaite se diriger et construir e le chemin
pour y arriver.
La conf rence Loue et rivires comtoises constitue le lieu de concerta tion majeur du projet . Elle regr oupe l't at, les collectivits territoriales
et les diff r ents acteurs impliqus divers titres dans la prvention des
atteint es lenvironnement. Tous les acteurs y participent et peuvent
faire savoir com ment ils sengagent pour lexcellence environnementale.
Des groupes de tr avail thm atiques sur lagr iculture et lassainissement
aliment ent de f aon plus dtaille la rf lexion collective. Il est donc pri mordial de maintenir ce lieu de concertation, d'y participer activement et
d'y discuter des gr ands sujets, pralablement toute dcision de nature
stratgique.
Bien que cette conf rence soit pilote par le prsident du conseil dpar temental et le prf et, elle est bien plus quune ent reprise de concerta tion et de communication pour les pouvoirs publics. Son intrt principal
est de souder la com munaut qui compose le territoir e. Cest un lieu o
chacun peut exprimer ses attentes ou ses critiques et faire connatre
ses eff orts pour lexcellence environnementale. Cest galement un
moyen de faire savoir les rsultats des investigations scientifiques et de
la surveillance de lenvironnem ent, afin que chacun puisse disposer
dune vision objective de la situation et de la dynamique luvre. Ce
rle doit tr e maint enu et renf orc. Il impor te de runir cette conf r ence
et ses groupes de travail thmatiques rgulirement et que tous les ac teurs du territoir es y soient reprsents. Cest une condition ncessaire
pour mobiliser aut our du projet de ter ritoire dexcellence environnemen tale.
D'autres instances de concertation divers niveaux ont des rles impor tants, c'est le cas notamment de la CLE pour la mise en uvre des ac tions prvues au Sage haut- Doubs haute- Loue. Il est donc indispensable
de maint enir des liens forts entre ces diverses instances, cet gard la
confrence dpart ementale doit se concent rer sur les sujets strat giques afin de laisser aux instances qui traitent des sujets plus dtaills
toutes les mar ges de manuvre sans lesquelles la per te de l'envie
d'agir risque de se produire.
Page 11/47
La question se posera forcment de secteurs conomiques qui souhaiteront regrouper sous un mlme
label des efforts concernant plusieurs enjeux environnementaux bien au-del de la qualit des cosystmes aquatiques. Il ne faudra videmment pas s'opposer ces initiatives mais s'impliquer dans leur
composante concernant les rivires karstiques.
Cela pourrait ressembler la certification qualit, avec une logique damlioration continue o lon
value la ralisation des objectifs plutt que des critres absolus.
Rapport N 010053-01
galement tre mise en place et sappuyer sur un panel dexperts ext rieur au ter ritoire.
Un eff or t de com munication devra accom pagner cette opration, a mini ma les acteurs devraient disposer de kit s de com munication leur per mettant de se prvaloir aupr s du public, ou de leurs clients, de ce que
le label leur a t dcer n.
Recomm andat ion 1 : Crer et met tre en uvre un label d'excel lence envir onnementale sect oris refltant les effor ts des act eurs
pour l'excellence envir onnementale. Lancer une tude de faisabili t dfinissant les conditions oprationnell es de mise en place dun
tel label (m oyens ncessair es, prim tre, ma trise douvrage). Pour
act ion : acteurs conomiques du ter ritoi re (t ourisme, pche, indus tri e, fi lires agr oali mentaires de qualit).
Page 13/47
des plus impor tantes, mais aussi une des plus redoutables. La notion de
ter ritoire possde un grand nombr e de dfinitions. Je propose dutiliser
la dfinition du texte de cadr age du programme Eau et territoires du minist re de lenvironnement, du CNRS et dIr stea : Espace appropri de
manire matrielle ou symbolique par un groupe social . On not era
donc que je mcarte trs signif icativement de la dfinition du La rousse : tendue de pays qui ressortit une autorit, une juridiction
quelconque. Lide est que le territ oire dexcellence environnement ale
est un projet appropri et const ruit par des acteurs et non pas la cons quence dun acte daut orit en application de lois et rglements. De mon
point de vue cela le rend plus ambitieux, du f ait notamment que lappli cation de la rglem entation reste obligat oire, excellence ou pas. Enfin,
cela nest videmment pas cont radict oire avec la question dune autori t, quelle soit en char ge de conduire des politiques publiques qui
peuvent passer par la mobilisation des acteurs ou quelle soit lm ana tion dune puissance publique char ge de faire respecter la rglem enta tion.
Reste que tr ois niveaux, au moins, se superposent pour df inir le pri mtre du ter ritoire qui nous occupe. Le premier niveau est gogr a phique, ou plutt hydrom orphologique 4 . Leau est une substance circu lant e, elle scoule la sur f ace et sous terre et cir cule aussi dans lat mosphr e sous f or me gazeuse ou liquide. Il convient donc de penser le
ter ritoire en fonction du sujet que lon traite qui est la restaur ation du
f onctionnement cologique des cosystmes aquatiques du milieu kars tique de la Loue et des rivires com toises. Le deuxime niveau est
cult urel. Lhist oire a f or g la mentalit des habitants de cett e rgion, ils
par tagent un hrit age pat rimonial collectif qui comport e aussi bien des
traces de lactivit humaine quune nature plus ou moins pr otge. Le
troisime primt re est administr atif, il est par fois artificiel mm e si
bien souvent des f rontir es naturelles ont t utilises pour df inir les
limit es de com munes et de dpartement s. Il est import ant car il est celui
de laction politique et de la dmocratie mais, seul, il manque de per ti nence pour la prservation du fonctionnement des cosyst mes.
Laction publique sest dabord f ocalise sur la Loue : cest la rivire o
ont t observes et rapportes les premires mortalit s signif icatives,
et il sagit dune rivir e de haute rputation. Cest aussi le premier bas sin versant du ter ritoire s'tr e dot dun Sage, dun contr at de rivire,
puis dun contr at de territoire. L pisode de mortalits des salmonids
observ sur dautres rivires, comme le Dessoubre, et dans une moindre
mesure le Cusancin, en 2014 conf orte lide que la problmatique de la
qualit des rivires est plus globalem ent associer la nature kars tique des ter rains quelles drainent. On comprend aism ent la vulnr abi lit de tels cosystmes aquatiques en imaginant la com munication,
par f ois trs direct e, quil peut y avoir ent re les plateaux et les activits
4
Un cours deau est faonn par linteraction de son coulement et de la gographie des terrains traverss. Sa forme, son dbit, les vitesses des coulements, la structure du fond du lit et des berges
font partie de lhydromorphologie, notion trs importante pour comprendre son cologie.
Rapport N 010053-01
humaines qui sy sont implant es, et, lexutoire, les rivires jaillissant
des rsur gences de fonds de valles. Lobjectif nest pas ici de dcrire
prcisment les mcanismes hydrogologiques en jeu, qui sont bien
souvent spcifiques chaque rseau souterr ain et ingalement connus,
mais dat tirer latt ention sur un territoire que lon pourr ait croir e peu
concer n par la qualit de ses rivires, vu la faible densit du rseau
hydrogr aphique de sur f ace. Bien au contraire, il f aut rappeler lexist ence
de rseaux souter rains trs structurs, et aff ir mer le lien troit qui
existe sur les territoires kar stiques entre un bassin versant, son f onds
gologique et un cours deau.
La gologie kar stique est prsente globalement dans tout le dparte ment. Je propose cependant den identif ier un sous secteur assez hom o gne en paysage et reliefs, ainsi quen pression anthr opique. Il sagit de
lensem ble des plat eaux calcaires du sud de la moyenne valle du
Doubs, jusquaux reliefs de la fr ontire suisse (cf secteur en vert sur la
carte 1.1 , dlimitation par bassins versants)
Page 15/47
Rapport N 010053-01
LEpage pour rait tre le lieu dexprimentation de lexcellence environ nementale afin den tirer rapidem ent les enseignement s pour une gn ralisation tout le territoire, voire dautres questions environnemen tales.
Illustration 1.2: Primtre dun ventuel futur Epage dont ltude de faisabilit a t lance le 28
janvier 2016. (Source CLE Haut-Doubs Loue)
du
sa
est
lo -
1.2.3. Profiter des rformes territoriales pour structurer la matrise douvrage sur le territoire karstique.
Aujour dhui plusieurs primtr es se superposent pour la coordination
des actions en faveur des cosystmes aquatiques des rivires com toises.
Le primtr e du Sage Haut -Doubs Haute- Loue compor te
Rapport N 010053-01
Page 17/47
Rapport N 010053-01
Page 19/47
Rapport N 010053-01
Le prsent document pr opose, une srie de recom mandations din flexions af in de planif ier les m esures du projet de territ oire dexcellence
environnementale. Il est struct ur en trois chapitr es : Prserver les eaux
des substances indsirables ; Prserver le f onctionnement des cosys tmes aquatiques et f aire adhrer lexcellence environnem entale .
La notion de bon tat cologique et de trs bon tat provient de la directive cadre sur leau (DCE)
Indice biotique gnral normalis. Cet indice bas sur le comptage des invertbrs benthique fournit
une note entre 0 et 20.
Rapport N 010053-01
Page 21/47
mestiques que pour le traitement des eff luents des industries agr oali mentaires, notam ment les f r omageries. Depuis 2010 40 M ont t in vestis par les acteur s du territ oire pour la mise en conformit des sta tions dpuration.
De mm e des actions sont pr vues sur les dispositifs dassainissement
non collectifs. Il sagit essentiellement de sassurer de la prise en
compte par les communes et com munauts de communes de leur s obli gat ions vis--vis du cont rle des installations dassainissement non col lectif et de la mise en place des services publics dassainissement non
collectif (Spanc). La loi Notr four nit l'opportunit de mutualiser une
par tie des f onctions des Spanc et devrait aboutir une professionnali sation de la gestion de l'assainissement non collectif .
Le gr oupe assainissement de la conf rence Loue et rivir es comtoises a
mis en vidence la question du fonctionnement des stations dpuration
(St ep). Pour certaines Step, des donnes quantitatives objectives sur
ces dysf onctionnement s existent, rassembls par la police de leau
(DDT et Onem a) dans le cadre des contrles et de linstruction.
Quelques observations simples ralises par des bnvoles in situ et le
f ait que le cot de f onctionnement, notam ment en matir e de personnel,
soit lev pour les budget s comm unaux permet tent daccrdit er lide
quil conviendr ait dapprofondir cett e question et de proposer rapide ment des solutions.
Une premir e rponse a t apporte par les services de ltat. En eff et
la police de leau (la DDT pour le compt e du Prfet) dans son rle dins truction a propos une dclinaison dpar tementale des exigences du
Sdage relatives aux rejets de lassainissement collectif. Cet te dclinai son a t valide par la Misen. Elle dfinit des rgles spcifiques justi f ies par les particularits dpartementales. En consquence elle t ablit
des niveaux de rejets adapts aux contraint es du milieu karstique en al lant si ncessaire au-del des exigences de la rglem entation nationale
et de la rglementation locale du Sage Haut -Doubs Haute-Loue. Dans le
mme temps les exigences nationales se sont accrues au travers de la
prise de larrt de prescriptions gnr ales du 21 juillet 2015 relatif aux
systmes d'assainissem ent collectif et aux installations d'assainisse ment non collectif,
Le Conseil dpartem ental, sout enu financirem ent par lAgence de
lEau, se mont re galem ent volontair e pour am liorer le f onctionnem ent
des systmes dpur ation qui la station dpuration, mais galement les
rseaux et les dversoirs dorage. Le projet dopration collective port
par le syndicat mixte du bassin versant du Dessoubre en est une illus tration.
Lexigence dexcellence environnementale doit conduire ce que les
dysf onctionnements deviennent exceptionnels sur lensemble des bas sins versants concer ns. Il importe que les habitants du ter ritoire com Rapport N 010053-01
En matire dassainissement non collectif le gr oupe de travail assainis sement a soulign la gr ande diff icult pour les maires de faire respecter
la rglementation. Les maires des petites comm unes souhaitent tre ai ds dans le recensement des installations non conformes aux normes.
Ce type de proccupation est dj prsent dans le cont rat de ter ritoire,
le Sage exige galement une augm entation de la f rquence des
contrles, la priode devant tre de cinq ans alors que la loi impose dix
ans. Le volet 3 de laction I,1 du contrat de territ oire prvoit de couvrir
le territoire avec 50 % de Spanc. Il import e donc de poursuivre laction
en lamplif iant et en lassociant troit ement avec une action de com mu nication vis--vis des propritaires af in quils comprennent bien en quoi
les eff or ts qui leur s sont demands, en plus de leur caract re obliga toire, pr sent ent un intrt f or t pour la sauvegar de et la restauration
des milieux aquatiques du territoir e.
Recomm andat ion 6 : Accrotr e les objectifs du volet 3 de laction
I,1 du contrat de terri toire et les tendre lensembl e du terri toire
pour att eindr e une couvertur e 100 % par les Spanc et un nombre
significatif de tr avaux de diagnostic et de mise aux normes. Pour
act ion Dpart ement et EPCI .
Page 23/47
Rapport N 010053-01
convient enf in de rf lchir des pistes dactions af in damliorer et va loriser ces pratiques par une f er tilisation raisonne.
Recomm andat ion 8 : Poursuivre
le
bilan
des
mesures
qui
concernent le stockage des effluent s dlevage, y compris un re tour dexprience sur lut ilisation du guide des bonnes pr atiques
pour la gesti on des effluents en m ilieu karstique, vr ifier leur effi cacit pour lpandage dans des conditions favor ables l assi mi lat ion des nutrim ents par les vgtaux et en ti rer les cons quences pratiques avec la pr ofession. Pour act ion : chambre inter dpartementale d agricultur e 25- 90.
Rapport N 010053-01
Page 25/47
Cet outil de suivi des plans dpandage devrait per mett re une vrif ica tion en continu des capacits dabsorption des sols et ainsi didentif ier
quand ces capacits sont susceptibles d'tre dpasses pour ainsi
adapter les pr atiques dexploit ation. Ce suivi pourr ait tre ralis en lien
avec le Comit interprofessionnel de gestion du Com t (CIGC) .
La mise en uvre dun label dexcellence environnement ale devrait re poser sur trois piliers majeurs : la qualit du produit ; la prservation
des sols en tant que milieu vivant et des terres agricoles ; le maintien
de la biodiversit aquatique, terrest re et paysagre.
Le CIGC a ralis une t ude sur lim pact des pratiques dlevage, et no tamment dune cult ure extensive et dun paysage en mosaque f ine avec
des arbr es et des haies, sur la biodiversit au niveau de la coopr ative
de Vernier f ont aine.
Cet te exprimentation mise en uvre par le CIGC sur cette cooprative
aur ait vocation tr e dploye sur dautres sect eurs af in de sensibiliser
les exploitants et un lar ge public sur limpact des pratiques dlevage
sur la biodiversit . Cela per mett rait galement de mett re en avant la n cessit de conserver les lments topogr aphiques. En effet, la conser vation de ces lm ents du paysage est inscrit e dans la Politique agr i cole com mune (Pac). Cependant il serait intressant que cett e protec tion soit renforce. Le CIGC devrait tr e sollicit af in qu' il inscrive dans
son cahier des char ges le maintien des haies et ripisylves et la pr otec tion de la biodiversit aquatique et terrestre.
Rapport N 010053-01
Recomm andat ion 11 : Constr uire avec le CIGC un label dexcel lence envir onnementale qui tienne compte des mesur es de prser vat ion des eaux et de la biodiver sit.
Rapport N 010053-01
Page 27/47
Intgration dune limitation de lusage des pesticides dans le cahier des charges de
lAOC Comt
La mesure C. 3.6 du Sage recom mande aux repr sent ants des profes sionnels de la filire [d]engager une rflexion pour intgr er certains vo 11
12
Ce plan est pilot par la direction rgionale de lAgriculture, de lAlimentation et de la Fort (DRAAF)
de Franche-Comt.
Rseau de fermes mis en place par le plan Ecophyto, ces fermes permettent d'exprimenter des solu tions de rduction de l'utilisation des pesticides.
Rapport N 010053-01
lets du cahier des char ges de lagriculture biologique au sein des ca hiers de charges des principaux fromages AOC, notam ment concernant
la limitation de lusage des pesticides. Il est donc suggr ces re prsentants de rendre com pte de ces rflexions et de proposer une int gr ation eff ective. Lors de la troisime confrence Loue et rivires com toises de dcembre 2014 les repr sent ants de la filire com t ont pr sent une comm unication o ils explicitent com ment leur cahier des
char ges prend en compte les questions environnement ales. Il f aut se f liciter de voir que les pratiques dpandage, le maintien le plus long temps possible des vaches au pturage et la limitation du char gement
font partie des contr aintes dun cahier des char ges qui se veut respec tueux de lenvironnement. En revanche, force est de constater que la
question du dveloppem ent de lagr iculture biologique au sein de la fi lire tait encore absente de la rf lexion cette poque.
Recomm andat ion 13 : tabli r un bilan compl et des rsultat s des
act ions du pl an Ecophyt o en term es d'impact sur les rivi res com toi ses et proposer un projet ambiti eux de dclinai son sur le terri toi re du plan Ecophyto2. Int grer aux critres du label d'excel lence
environnementale concernant le com t des exi gences en mati re
de li mitat ion d'usage des pesticides en s'appuyant sur la rflexi on
des professionnels de lAOC Com t et sur des critr es ferm es de
li mitat ion de lusage des pesticides. Pour act ion DRAAF, GIG C.
2.1.2. 2.1. Rduire les rejets de micropolluants des industries et de lar tisanat
La mesure C.4.1 du Sage progr am me la mise en place de conventions
de dversem ent deaux uses pour les entreprises. Ces conventions
permettent de prserver les rseaux dassainissement des dverse ments de toxiques qui dune part nuiraient au f onctionnement biologique
des stations dpuration, dautre part pollueraient le milieu aquatique.
La mesure C.7.1 du Sage, complte par les actions V.2.1 et V.2.2 du
contrat de territ oire concer ne les entr eprises du territ oire. Il sagit de re censer les substances chimiques utilises et les conditions de leur utili sation notam ment en termes de rejets possibles dans lenvironnem ent.
Des mesures sont proposes et peuvent tr e subventionnes afin
dquiper les entr eprises et exploitations en dispositif s de prvention
des rejets dans lenvironnement.
Aujour dhui 1 500 entreprises sur les 9 000 du territoire ont reu une
enqute postale. Un chantillon reprsentatif de 142 dentre elles ont
particip une enqut e approfondie. On peut aujour dhui aff irm er que
les pratiques sont bien connues et que les pistes dam lioration sont
Rapport N 010053-01
Page 29/47
identif ies. Il convient donc de mett re en uvre les mesures qui per mettront chacun des acteurs de limiter le plus possible des rejets des
substances toxiques dans lenvironnem ent. Les syndicat s mixtes, donc
le futur Epage, sont motivs pour lancer des actions collectives aupr s
des acteurs et pourront bnf icier dans ce cadre collectif de f inance ments de lagence de leau.
Ces mesures ont produit des rsultats qui perm ettent denvisager main tenant une amplification des dispositions visant limiter la pollution par
les subst ances toxiques issues des industries. Cela concerne not am ment le recueil in situ des effluents toxiques et leur trait ement au sein
des sites des ent reprises. L'opr ation collective Limitox en cour s au
sein des entreprises du val de Morteau pour rait tre prise pour exemple
et gnralise.
Recom mandation 14 : Rendre compt e du bilan du recensement des
pollut ions industriel les et gnrali ser un program me ambit ieux de
rduct ion de ces poll utions toxiques dans la ligne du programme
Limit ox en cour s sur le val de Mor teau.
Rapport N 010053-01
Page 31/47
Rapport N 010053-01
Page 33/47
Quand ces notions, f inalement assez sim ples, sont intgr es il est plus
ais de pour chacun de prendre en compte lim portance des enjeux et
linfluence positive que chacun peut avoir sur la qualit des milieux.
Il import e de concevoir des outils trs pdagogiques et de m otiver de
nombreux relais pour diffuser linf or mation. Le gr oupe scientifique pour rait participer, aux cots de lEPTB, la cr ation de kits pdagogiques.
Les enseignants pourraient tre m obiliss, dans le cadr e par exemple
de projets pdagogiques sur lenvironnement et le dveloppement du rable. Des bnvoles, par exemple au sein des associations dont la vo cation est la diff usion de la cult ure scientif ique et technique, pourr aient
galement or ganiser des runions dans les villages pour prsenter les
notions import antes et dbatt re avec le public. Certaines actions de Rapport N 010053-01
vraient tre cibls vers les jeunes dans lobjectif de changer les com portements vis- -vis de lenvironnement sur le long terme.
Recomm andat ion 18 : Organiser la diffusion des infor mati ons sur
les deux cycl es de leau et sur lexcellence environnementale
lchell e de tous les habitants du ter ritoi re. Pour actions Dpar te ment, EPTB.
Page 35/47
nementales cres par la sur f rquent ation ou des pratiques non respec tueuses du milieu. Si lvidence il convient dencadrer ces pratiques
pour viter les impacts, il impor te galement de sappuyer sur les com munauts de pratiquants de ces usages particuliers des milieux pour dif fuser les bonnes pratiques et en f aire des relais de lexcellence environ nementale. Lhypothse de base est que les per sonnes qui f rquentent
les milieux nat urels pour leur loisir sont en gnral attachs ces mi lieux et peuvent par ticiper leur prservation 1 5 .
Aujour dhui la mesure du Sage F.2.1 Faciliter la pratique des activit s
de sport s deau vive dans de bonnes conditions rpond partiellement
cet objectif , il conviendrait de la complter par des mesures qui trait ent
lensem ble de la question des loisirs aquatiques de f aon plus lar ge,
voire exhaustive.
titre dexemple, aujourdhui, des outils infor matiques peuvent consid rablem ent aider les gestionnair es four nir des informations complexes
et jour sur ltat des milieux assor ties de recomm andations quant aux
usages 1 6 . Il serait utile de met tre au point des outils informatiques
conviviaux concernant la Loue et les rivires comtoises afin que les pra tiquants et les or ganisateurs dactivits rcratives disposent des inf or mations per tinent es pour planifier de sorties sans impact.
Recomm andat ion 20 : Prendr e une mesure global e de prom otion de
loi sirs aquat iques respectueux de lenvironnement et sappuyer
sur les personnes concernes pour promouvoir l excel lence envi ronnementale.
15
16
Lexemple des splologues et de leur apport la connaissance du systme karstique complexe des
rivires comtoises et leur protection est cet gard trs clairant.
Voir par exemple loutil Donia qui permet aux plaisanciers en mditerrane de connatre avec prcision ltat de colonisation des fonds par les posidonies sous leur bateau au moment de dcider de jeter lancre.
Rapport N 010053-01
Page 37/47
bur es ar omatiques polycyliques et une deuxime sur les substances pol luantes encore mal connues.
Au chapitre 3 de lavis que javais crit sur le diagnostic de la Loue et
des rivires comtoises javais propos, en phase avec le conseil scienti f ique du comit de bassin Rhne- Mditerr ane- Corse (RMC), de revoir
la gouver nance des actions de recherche.
Aujourdhui, lanimation des recherches est devenue possible avec le re crutement par le ple Karst dun animateur scientif ique, plac au sein
de lEPTB Sane-Doubs. Cela va perm ettre un suivi des projets et une
liaison avec les financeurs 1 7 et le conseil scientifique, ce qui tait une
des lacunes de la sit uation initiale.
Il est pr opos de constit uer un conseil scientif ique de douze m embr es
slectionns par le ple karst apr s appel candidat ures public et avis
du conseil scientif ique du comit de bassin RMC 1 8 . Ce conseil scienti f ique des rivires karstiques du bassin jurassien (CSRKBJ) adopter a
une dontologie per mett ant aux experts de sabstenir de tout avis sur
des projets qui les concernent, par exemple du f ait de lappar tenance
un mm e or ganisme ou une mm e universit.
Les missions du conseil scientifique seront les suivant es :
laboration dappels projets de recher che en lien avec les be soins exprim par la conf rence Loue et rivires comtoises ;
classement des projet s reus en rponse aux appels projet ;
valuation mi-par cours et a post eriori des travaux de recherche
dvelopps suite aux appels projet s ;
avis sur des questions scientif iques poses par la conf rence ou
bien par aut o-saisine.
Il sera galement demand au conseil scientifique dvaluer les rsul tat s des projets lancs antrieurement sa cration.
Le prsident du conseil scientifique sera invit rapporter sur les ac tions du conseil lors des runions de la conf rence.
Le rle de lanimateur scientifique du ple kar st sera le suivant :
assurer le secrt ariat du conseil scientif ique ;
piloter les programmes de recherche en assurant not amm ent le
suivi des projets ;
solliciter les financeurs potentiels pour lancer des appels pro jets ;
mettr e en place des actions de valorisation des rsultats des re cherches.
17
18
On notera que suite la loi Notre le Dpartement nest plus en mesure de financer des recherches.
Cette action implique une dcision du comit de bassin RMC de crer le CSRKBJ sous la forme propose.
Rapport N 010053-01
Rapport N 010053-01
Page 39/47
Illustration 3.2 : Exemple de mise disposition de carte interactive des zones humides par
lEPTB Sane-Doubs (http ://carmen. carmencarto. fr/204/zones_humides_bvsd. map#)
Rapport N 010053-01
Rapport N 010053-01
Page 41/47
Conclusions
L'objectif de ce rapport est de transf or mer le concept d'excellence envi ronnementale en une srie d'actions concrt es. Il ne s'agit que de pro positions qui n'auront de ralit que quand les acteur s du territ oire les
aur ont intgres comm e tant les leurs. La volont f or te que j' ai sentie,
l'occasion de toutes mes rencontres dans le Doubs, me rend opti miste, mais les difficults sont relles. Chaque citoyen, chaque f ilir e va
devoir prendre ses responsabilits. Les pouvoirs publics, l'tat aussi
bien que les collectivits sont prts accompagner les acteurs, mais ils
ne se substitueront pas eux.
Le principal levier n'est pas financier, il s'agit d'un label d'excellence
environnementale que les diff r ents secteurs vont devoir df inir et f aire
vivre. Ils devront tre exigeants, avant tout avec eux mm es, car il ne
s'agit pas de se cont enter du respect de rglement ations, ni de mainte nir ou de restaur er un bon tat dont on sait qu' il n'est pas celui que
mritent les rivires du territoir e kar stique. L'excellence viendr a du jeu
collectif, de l'm ulation entr e les acteurs, des retours d'image qu' il est
per mis d'espr er et plus long term e des bnf ices conomiques qu'il
est lgitime d'at tendr e.
Le temps joue un rle important dans cett e dynamique. La restauration
des cosystm es est peut-tr e presque aussi longue que leur dgrada tion. Les rsultats probants ne sont pas pour dem ain, et pourtant il f aut
agir ds aujourd'hui. C'est un nor me df i qui s'ouvre au territ oire, un
df i que les acteurs d'aujourd'hui doivent prendre comm e un engage ment vis--vis des gnrations futures.
ri c Vindi mian
Ingnieur gnral des ponts, des eaux et
des forts
Avec lappui de la direction dpartemen tale des ter ritoires du Doubs, du Conseil
dpart emental du Doubs et de lAgence
de leau RMC
Rapport N 010053-01
Annexes
Annexes
Avis sur le diagnostic des causes des perturbations de la Loue et des rivires comtoises
43/47
1. Lettre de mission
Annexes
Avis sur le diagnostic des causes des perturbations de la Loue et des rivires comtoises
44/47
Annexes
Avis sur le diagnostic des causes des perturbations de la Loue et des rivires comtoises
45/47
Annexes
Avis sur le diagnostic des causes des perturbations de la Loue et des rivires comtoises
46/47
BRGM
CIGC
CLE
CNRS
CSRKBJ
DBO5
DCE
DCO
DDSCPP
DDT
DIG
Draaf
Dreal
Epage
EPCI
EPTB
FDCL
Gemapi
GIEE
IBGN
ICPE
IFT
Iota
Procdure unique loi sur leau pour les installations, ouvrages, travaux et activits
Irstea
Maptam
Misen
Notr
ONCFS
Onema
Pac
PAGD
PGRE
RMC
Rhne-Mditerrane-Corse
RSD
Sage
Sate
Sdage
SIG
SML
SMMAHD
Spanc
Step
Station dpuration
ZNA
Annexes
Avis sur le diagnostic des causes des perturbations de la Loue et des rivires comtoises
47/47