Perspectives D'Amelioration de La Production: Bas-Fond de Kangoura: Caracterisation Et
Perspectives D'Amelioration de La Production: Bas-Fond de Kangoura: Caracterisation Et
Perspectives D'Amelioration de La Production: Bas-Fond de Kangoura: Caracterisation Et
RESUME
INTRODUCTION
Au Burkina Faso, Kangoura est l'un des sites choisis pour la mise en oeuvre
du projet SPIRIVWA. Aussi, l'Unité National de Coordination du Burkina Faso et
l'IITA en collaboration avec le consortium, ont accumulé à travers des démarches
diverses, un ensemble d'informations à divers niveaux pour une meilleur
connaissance du bas-fond et de son environnement dans la perspective de sa mise en
valeur durable.
1.1. MATERIEL ET METHODES
1.1.1. Matériel
L'étude porte sur le bas-fond de cette localité qui représente un cours principal
appelé Blétou, recevant par ailleurs un affluent. Il fait l'objet d'une mise en valeur par
les populations environnantes.
- prises de vues aériennes au 1/50000 (mission IGB 1988) pour la délimitation
du bas-fond et du bassin versant
(UNC 1996);
- exploitation de photographies aériennes de basse altitude (UNC 1997);
* pause de carrés d'évaluation des rendements du riz produit dans le bas-fond.
A l'échelle régionale, 18 zones agroécologiques ont été délimitées par l'IITA
en collaboration avec le consortium pour les régions du centre et de l'ouest de
l'Afrique. Selon cette répartition, le bas-fond de Kangoura dans le Sud Ouest du
Burkina, appartient à la zone agroécologique de savane guinéenne à luvisols. Sur
l'ensemble de l'Afrique de l'Ouest et du centre, cette zone représente 18,4 millions
d'ha. A l'intérieur de cette zone, la longueur de la saison hivernale varie de 181 à 210
jours.
A l'échelle de reconnaissance, un inventaire cartographique a permis de
recenser les bas-fonds du pays. Une carte des bas-fonds du Burkina Faso a été
produite par la Cellule de Télédétection et Système d'Information Géographique de
l'INERA (CETIG/INERA, 1997). Elle permet de positionner le bas-fond de Kangoura
par rapport à l'ensemble des bas-fonds et même du réseau hydrographique du pays.
De plus, elle montre que la zone Sud Ouest du pays présente une fore densité de bas-
fonds par rapport aux autres parties du pays, exception faite de la partie Est également
bien fournie. Une récente estimation de l'INERA (Septembre, 1997) donne pour
l'ensemble du pays un potentiel en bas-fonds d'environ 3 753 000 ha dont 568 000 ha
pour la partie Sud Ouest soit environ 15 %.
Le bassin versant du bas-fond a une superficie d'environ 27.7 km². Les unités
géomorphologiques sont constituées essentiellement de buttes cuirassées en
démantèlement, de buttes résiduelles sableuses ou gravillonnaires, de glacis dont la
pente varie de 0.5 à 4%, de la vallée d'une largeur de 500 m environ avec une pente
moyenne des versants de 3,35%. Les sols sont peu évolués à sesquioxydes de fer et de
manganèse, ferralitiques et hydromorphes. Le couvert végétal, dégradé à certains
endroits par les feux de brousse et la coupe abusive du bois, est constituée par la
savane boisée avec des variantes de savane arbustive claire et des prairies. Les
espèces suivantes ont été recensés entre autres: Lannea microcarpa, Terminalia
avicenoïdes, Andropogon gayanus, Khaya senegalennsis etc.
L'armature géologique est constituée par les formations du socle Précambrien
qui se répartissent de la manière suivante le long des bas-fonds :
Au plan foncier, l'accès à la terre est limité aux hommes avec possibilité de la
céder à la femme. Le calendrier de travail de cette dernière est marqué par une
concurrence entre le travail dans les champs des terres hautes et des bas-fonds en
particulier pour les femmes qui n'ont pas atteint la ménopause. Au delà de la
ménopause, la femme a le droit de consacrer tout son temps uniquement aux travaux
dans les bas-fonds. C'est ainsi qu'elles sont les principales actrices dans la production
du riz et pour laquelle elles exécutent seules les multiples opérations d'entretien de la
culture (semis, désherbage, binages etc.).
Dans les exploitations agricoles, les hommes ont un âge moyen de 47 ans
alors que les femmes ont une moyenne d'âge plus basse (38 ans). Presque la totalité
d'entre elles n'ont pas de niveau d'instruction. La situation de la main d'oeuvre dans
les exploitations de hautes terres est satisfaisante car plus de la moitié des personnes y
travaillent.
5. CONCLUSION
Par ailleurs le bas fonds est situé dans une zone climatique à pluviométrie
annuelle supérieure à 1000 mm. Selon SERE & al 1994, il se situe donc dans la zone
à pluviométrie favorable à la riziculture. Les sols aux caractéristiques hydromorphes
offrent également des conditions avantageuses pour le développement du riz.
Cependant les rendements du riz produit traditionnellement sur le bas-fond sont
faibles. Dans les rizières le faible niveau des équipements, la non maîtrise des
techniques culturales, la mauvaise gestion de l'eau, l'absence des crédits agricoles sont
autant de contraintes à lever dans le cadre d'une mise en valeur du bas-fond. Par
conséquent les tests agronomiques effectués sur des parcelles paysannes ont permis
aux producteurs de constater l'avantage que représente l'utilisation des techniques
modernes de production du riz. La majorité d'entre eux est favorable à l'application de
ce paquet technologique.
Au plan foncier, tous les villages impliqués dans l'exploitation du bas-fond
(Blédougou, Kangoura, Somadougou, Konandougou) sont à prendre en compte dans
le cadre d'une approche concertée en vue de l'aménagement de celui-ci.
BIBLIOGRAPHIE
BUNASOLS/ASSISTANCE NEERLANDAISE. (Janvier 1985) : Etat de
connaissance
Développement n° 21.
SINARE Y., THIOMBIANO L., BADO L. (1993) : La mise en valeur des bas-
fonds
au Burkina Faso. In : Les recherches sur les bas-fonds en Afrique Sub-