Perspectives D'Amelioration de La Production: Bas-Fond de Kangoura: Caracterisation Et

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    BAS-FOND DE KANGOURA : CARACTERISATION ET

    PERSPECTIVES D'AMELIORATION DE LA PRODUCTION

S. DIABRI **, O. KABORE *, L. THIOMBIANO *

** INERA CRREA / Farako-bâ BP 910, Tel: 98-23-29, (Bobo-Dsso)

 * INERA, CREAF/ Kamboinsé, BP 476, Tel: 31-92-


02/08,               (Ouagadougou, Burkina Faso) 

           

            RESUME

            Dans le cadre des activités du Consortium, la caractérisation et l'aménagement


constituent des priorités pour la mise en valeur durable des bas-fonds.

            Au Burkina-Faso, le bas-fond de Kangoura  fait l'objet d'une caractérisation


multi-échelle. Ainsi, l'IITA, à partir des images satellitaires, a montré que celui-ci fait
partie de la zone agro-écologique de savane guinéenne à Luvisols. Pour une
connaissance détaillée de ce bas-fond, l'UNC/Burkina a utilisé la télédétection, la
méthode de caractérisation agro-écologique (ANDRIESSE & al, 1994), les mesures
hydrologiques et agronomiques, les méthodes de diagnostic participatif et d'enquêtes
classiques. Les résultats montrent que ce bas-fond aux sols hydromorphes, reçoit une
pluviométrie annuelle moyenne de 1057 mm. Il est occupé en majorité par des
schistes (55% sur le Blétou, 26% sur l'affluent) et la végétation est de type boisé avec
des variantes. La perméabilité est moyenne sur schiste. Par ailleurs le bas-fond est en
majorité occupé par des rizières de tailles variables (50 à 150 m²), entretenues par des
femmes utilisant des méthodes archaïques de production qui génèrent des rendements
de 1 t/ha. Par conséquent, la nécessité d'une intervention de la Recherche en vue
d'accroître la production se fait sentir. Dans ce cadre des tests agronomiques ont été
conduits pour l'amélioration des techniques utilisées, l'introduction de nouvelles
technologies, la sensibilisation des producteurs dans la perspective d'un aménagement
du bas-fond.
 

            INTRODUCTION

            Dans un contexte général caractérisé par la péjoration climatique,


l'inadaptation des systèmes agro-pastoraux, la forte pression démographique (M.V.K.
SIVAKUMAR & al, 1987; BUNASOLS/ASSISTANCE NEERLANDAISE, 1985 ;
ORSTOM ACTUALITE, Mai 1990), les paysans burkinabé éprouvent désormais la
nécessité de mettre en valeur certaines parties du paysage auparavant épargnées. C'est
le cas des bas-fonds qui regorgent de potentialités en eaux et sols (PRASAD S. & al,
1995) mais insuffisamment connus au Burkina Faso (SERE & al, 1994 ; UNC, 1996).
C'est ainsi que divers Services et Instituts du Développement et de la Recherche
s'investissent pour fournir un maximum d'informations sur ces zones, principaux
recours pour un accroissement et une sécurisation de la production agricole. Dans ce
cadre, la caractérisation et l'aménagement des bas-fonds constituent des priorités du
consortium bas-fond au niveau de chaque pays membre (JAMIN & al, 1996).

            Au Burkina Faso, Kangoura est l'un des sites choisis pour la mise en oeuvre
du projet SPIRIVWA. Aussi, l'Unité National de Coordination du Burkina Faso et
l'IITA en collaboration avec le consortium, ont accumulé à travers des démarches
diverses, un ensemble d'informations à divers niveaux pour une meilleur
connaissance du bas-fond et de son environnement dans la perspective de sa mise en
valeur durable.

            La présente étude est une synthèse des méthodes et résultats de la


caractérisation de ce bas-fond, et donne quelques indications sur les possibilités qui
s'offrent dans le cadre de son aménagement ultérieur. 

            1. CARACTERISATION DU BAS-FOND

           
            1.1. MATERIEL ET METHODES

           

            1.1.1. Matériel

            La localité de Kangoura est située au Sud-Ouest du Burkina à une centaine de


kilomètres de Banfora. Elle appartient au climat sud soudanien et reçoit de ce fait, une
pluviométrie moyenne d'environ 1057,6 mm (1985) avec une végétation de type
savane boisée et forêts claires à Isoberlinia doka et Daniella oliveri. Ses coordonnées
sont: 1031 de latitude Nord et 517 de longitude Ouest. Les formations
sédimentaires et cristallines constituent l'essentiel de l'armature géologique.

            L'étude porte sur le bas-fond de cette localité qui représente un cours principal
appelé Blétou, recevant par ailleurs un affluent. Il fait l'objet d'une mise en valeur par
les populations environnantes.

                       

            1.1.2. Méthodes de caractérisation

           

            * Exploitation d'ouvrages et de documents cartographiques, d'images


satellitaires et photo-interprétation de prises de vues aériennes dont:

            - Landsat TM et Spot HRV (PRASAD & al, 1995) ;

            - Landsat TM (1/250000) (régions de Gaoua, Bobo, Sourou) et Landsat MSS


(1/500000) pour la cartographie de reconnaissance des bas-fonds du Burkina Faso par
la Cellule de Télédétection et Système d'Information Géographique de l'INERA
(1987);

            - prises de vues aériennes au 1/50000 (mission IGB 1988) pour la délimitation
du bas-fond et du bassin versant

(UNC 1996);
            - exploitation de photographies aériennes de basse altitude (UNC 1997);

            * l'utilisation des méthodes de caractérisation agro-écologique détaillée de


ANDRIESSE & al, 1994 par une équipe pluridisciplinaire (UNC Burkina, 1995);

            * mesures hydrométriques à l'aide d'un limnigraphe, d'un limnimètre, de


piézomètres, d'une élice n 74724 montée sur moulinet C31 n 73937 (INERA,
1997);

            * utilisation du double anneau de MUNTZ pour la mesure des vitesses


d'infiltration;

            * utilisation de la méthode de caractérisation socio-économique par diagnostic


participatif (BARA GUEYE & al, 1991); pour la connaissance du milieu humain;

            * recensement à l'aide de fiche d'enquêtes, observations directes, recherches


documentaires, échantillonnage portant sur la population et ses activités ainsi que les
équipements ;

            * pause de carrés d'évaluation des rendements du riz produit dans le bas-fond.

           

            1.2. RESULTATS ET DISCUSSIONS

           

            A l'échelle régionale, 18 zones agroécologiques ont été délimitées par l'IITA
en collaboration avec le consortium pour les régions du centre et de l'ouest de
l'Afrique. Selon cette répartition, le bas-fond de Kangoura dans le Sud Ouest du
Burkina, appartient à la zone agroécologique de savane guinéenne à luvisols. Sur
l'ensemble de l'Afrique de l'Ouest et du centre, cette zone représente 18,4 millions
d'ha. A l'intérieur de cette zone, la longueur de la saison hivernale varie de 181 à 210
jours.

 
            A l'échelle de reconnaissance, un inventaire cartographique a permis de
recenser les bas-fonds du pays. Une carte des bas-fonds du Burkina Faso a été
produite par la Cellule de Télédétection et Système d'Information Géographique de
l'INERA (CETIG/INERA, 1997). Elle permet de positionner le bas-fond de Kangoura
par rapport à l'ensemble des bas-fonds et même du réseau hydrographique du pays.
De plus, elle montre que la zone Sud Ouest du pays présente une fore densité de bas-
fonds par rapport aux autres parties du pays, exception faite de la partie Est également
bien fournie. Une récente estimation de l'INERA (Septembre, 1997) donne pour
l'ensemble du pays un potentiel en bas-fonds d'environ 3 753 000 ha dont 568 000 ha
pour la partie Sud Ouest soit environ 15 %.

           

            A l'échelle semi-détaillée, selon une étude du Ministère de l'eau réalisée en


Septembre 1993, l'unité agroécologique est constituée par les formations cristallines
de la zone Ouest. Les sols sont sableux, argileux ou argilo-sableux, et le réseau
hydrographique peu ou moyennement dense. D'une manière générale, la morphologie
est caractérisée par des pentes très faibles à faibles, des bas-fonds étroits et faiblement
incisés et des vallées larges.

            A l'échelle détaillée, peuvent être pris en compte :

            * Les caractéristiques physiques

            Le bassin versant du bas-fond a une superficie d'environ 27.7 km². Les unités
géomorphologiques sont constituées essentiellement de buttes cuirassées en
démantèlement, de buttes résiduelles sableuses ou gravillonnaires, de glacis dont la
pente varie de 0.5 à 4%, de la vallée d'une largeur de 500 m environ avec une pente
moyenne des versants de 3,35%. Les sols sont peu évolués à sesquioxydes de fer et de
manganèse, ferralitiques et hydromorphes. Le couvert végétal, dégradé à certains
endroits par les feux de brousse et la coupe abusive du bois, est constituée par la
savane boisée avec des variantes de savane arbustive claire et des prairies. Les
espèces suivantes ont été recensés entre autres: Lannea microcarpa, Terminalia
avicenoïdes, Andropogon gayanus, Khaya senegalennsis etc.
            L'armature géologique est constituée par les formations du socle Précambrien
qui se répartissent de la manière suivante le long des bas-fonds :

            - 45% de gneis et 55% de schistes sur le Blétou ;

            - 1% de cuirasse et 7% de granito-gneis sur l'affluent.

            L'ensemble du bassin versant est assez perméable avec une densité de


drainage qui varie de 0.44 km-1 pour le Blétou à 0.54 km-1 pour l'affluent. Les
amplitudes piézométriques varient de 30 cm (sur rives) à 10 cm (au niveau du fond) et
la vitesse de décharge de la nappe de 0.8 à 1.5 cm/j, avec stabilisation à -30 cm du sol
à mi-Novembre. Des débits de 0.017 m3/s et de

0.549 m3/s ont été respectivement enregistrés à la source artésienne du Blétou et à la


confluence. Une meilleure perméabilité des sols sur grès (525 mm/h en moyenne de
perméabilité stabilisée) a été constatée par rapport aux sols sur schistes (250 mm/h en
moyenne) qui présentent une aptitude moyenne à l'infiltration.

            * Les caractéristiques agronomiques

            Dans le système de cultures, on observe une prédominance des cultures de


céréales (sorgho, mil...) sur les hautes terres, tandis que le bas-fond est exclusivement
exploité en riziculture par les femmes.

            Sur glacis, les pratiques culturales sont le labour et le semis en lignes


perpendiculaires à la pente, l'utilisation  des engrais minéraux (NPK, Urée) seulement
pour les exploitations équipées. Les autres se contentent des ordures ménagères. Ainsi
les moyens de production sont caractérisés par une culture attelée peu développée et
l'utilisation de moyens archaïques (pioches, daba). Selon un recensement effectué sur
288 exploitations, seulement 17% utilisent la traction animale. La charrue bovine est
plus utilisée (98% des exploitations équipées), suivi du buteur (73%). En général les
exploitations sont de faible taille (11 à 13 personnes), les exploitations équipées étant
plus grandes. Ici les contraintes de production sont liées à l'absence de crédit agricole
qui ne permet pas aux producteurs d'acquérir des moyens modernes de travail, et à
l'appauvrissement des terres.

            Sur bas-fond cependant, peuvent être considérés les aménagements


traditionnels en diguettes de terre qui sont les limites spatiales de parcelles (50 à 150
m²) à l'intérieure desquelles elles permettent de maintenir un minimum d'eau, le semis
du riz à la volée ou le repiquage en quinconce, l'utilisation de variétés locales (10
variétés ont été identifiées, cf. annexe) de 100 à 120 jours. Les engrais minéraux ne
sont pas utilisés et les femmes sont absentes des opérations mécanisées. En effet les
opérations culturales sont contraignantes car manuellement (daba, pioche) exécutées
dans leur totalité avec une main d'oeuvre réduite, ce qui corrobore les propos de
SIGAUT, 1989, disant que les agriculteurs féminins sont ceux qui incorporent le
moins d'innovations mécaniques. A ce niveau, les contraintes de production sont entre
autres, l'absence de formation et de crédits pour l'acquisition de matériel et d'intrants
agricoles, les problèmes d'acquisition des terres et la non maîtrise de l'eau dans les
rizières.

            * Les caractéristiques socio-économiques

            Les Dioulas (autochtones) et les Sénoufos constituent les principales ethnies


de la localité.

            Les activités sont principalement l'agriculture et secondairement l'artisanat.


Ces activités peu génératrices de revenus ne suffisent pas à freiner le flux migratoire
des jeunes vers l'étranger, en particulier la Côte d'Ivoire. En effet, les produits de
l'agriculture sont destinés en grande partie à l'autoconsommation. Seuls 30% des
exploitants vendent leurs produits et environ 20% de ces exploitants sont équipés. La
commercialisation concerne les céréales (en cas d'abondance), l'arachide, le coton, les
tubercules, les produits fruitiers, le beurre de karité, l'huile de palme et les produits
d'artisanat. Les produits de l'élevage concernent la volaille, les animaux domestiques
(bovins, ovins et caprins), et la pêche est pratiquement inexistante.
            Les infrastructures de la localité sont essentiellement constituées de quatre
voies routières, d'une école primaire à six classes, de quatre forages et une vingtaine
de puits, d'un centre de santé, d'une unité d'encadrement agricole, d'un moulin et d'un
marché fréquenté par les populations des villages environnants.

            Au plan foncier, l'accès à la terre est limité aux hommes avec possibilité de la
céder à la femme. Le calendrier de travail de cette dernière est marqué par une
concurrence entre le travail dans les champs des terres hautes et des bas-fonds en
particulier pour les femmes qui n'ont pas atteint la ménopause. Au delà de la
ménopause, la femme a le droit de consacrer tout son temps uniquement aux travaux
dans les bas-fonds. C'est ainsi qu'elles sont les principales actrices dans la production
du riz et pour laquelle elles exécutent seules les multiples opérations d'entretien de la
culture (semis, désherbage, binages etc.).

            Historiquement le bas-fond appelé Blétou, tient son nom du groupe ethnique


de Blédougou et signifie le "bas-fond situé sous le buisson sacré" des Blé. Les
propriétaires des terres de Kangoura ne sont donc pas les véritables propriétaires des
terres du bas-fond et ne font qu'agir par délégation de pouvoir. Les véritables
propriétaires sont ceux de Blédougou. Par ailleurs, les utilisateurs du bas-fond n'ont
aucun droit de propriété; ils n'ont que le droit de jouissance des terres et doivent de ce
fait s'acquitter d'un impôt représenté par une tine de riz paddy par campagne. Les
villages impliqués dans l'exploitation du bas-fond sont : Blédougou, Kangoura,
Somadougou et Konandougou.

            Dans les exploitations agricoles, les hommes ont un âge moyen de 47 ans
alors que les femmes ont une moyenne d'âge plus basse (38 ans). Presque la totalité
d'entre elles n'ont pas de niveau d'instruction. La situation de la main d'oeuvre dans
les exploitations de hautes terres est satisfaisante car plus de la moitié des personnes y
travaillent.

            La démarche ayant abouti à la caractérisation du bas-fond de Kangoura, a sans


doute permis de réunir un ensemble de données à diverses échelles, depuis l'étape
macro jusqu'au niveau détaillé, et dans les différentes composantes physique et
humain du milieu. Mais ces données n'ont pas été collectées dans le cadre d'une
démarche globale et cohérente, les sources (IITA en collaboration avec le consortium,
UNC/Burkina, Ministère de l'eau du Burkina) et les objectifs étant différents. Aussi,
compte tenu de diverses contraintes, les données disponibles présentent quelques
lacunes au regard des exigences du Consortium, conformément aux conclusions du
2ème atelier annuel. Ainsi, les données au niveau des échelles intermédiaires
(reconnaissance, semi-détaillé) restent largement incomplètes. En effet, à l'échelle de
reconnaissance, les unités d'analyse (physique et humain) ne sont pas définis et il en
est de même pour l'échelle semi-détaillée.

            Par ailleurs, les résultats de la caractérisation du site pédologique viennent


confirmer les travaux de ALBERGEL et al, 1993, qui révèlent que dans les zones où
la pluviométrie est comprise entre 1000 et 1200 mm, les cultures vivrières (mil,
sorgho) sont pratiquées sur versants aux sols ferrugineux tropicaux lessivés et
ferralitiques, alors que les bas-fonds aux sols hydromorphes, sont occupés par la
culture du riz associée au maraîchage et à l'arboriculture. Aussi, certaines données
hydrologiques ne sont pas issues de mesures sur le terrain, mais déduites de travaux
antérieurs. En effet, les écoulements annuels ont été comparés  et ajustés à ceux des
bas-fonds représentatifs dont les données sur les écoulements sont connus en
référence aux travaux de LAMACHERE, 1987. Quant à la végétation caractérisée,
elle correspond à celle décrite par GUILLOBEZ, 1985  pour l'ensemble de la zone
phytoclimatique.

            Certaines caractéristiques socio-économiques relevées au niveau du bas-fond


de Kangoura, ont été également signalés par TRAORE G.T., 1995 concernant d'autres
bas-fonds de la zone d'intervention du projet Opération Riz Comoé. Il s'agit entre
autres , du rôle prépondérant de la femme dans les activités rizicoles au niveau des
bas-fonds, le faible niveau de l'équipement agricole, le calendrier des activités de la
femme etc.

2. PERSPECTIVES D'AMELIORATION DE LA PRODUCTION

            Les contraintes de production du riz identifiées lors de la caractérisation


agronomique, et permettant d'expliquer le faible niveau des rendements de riz
constatés dans le bas-fond sont entre autres, la mauvaise préparation du sol (à la
pioche, la mise en place tardive, le semis à la volée, le repiquage en quinconce du riz,
la non utilisation des engrais (minéraux ou organiques).
            La promotion dans ce milieu de techniques améliorées de productions à
travers des tests démonstratifs, permet de lever les contraintes et améliorer les
rendements. Les tests ont pour objectifs de permettre aux producteurs de connaître et
d'apprécier les technologies mises à leur disposition. Ils devront permettre aussi de
mieux connaître les potentialités agricoles du bas-fonds à l'état non aménagé (réponse
du bas-fond par rapport aux technologies appliquées). A cet effet, deux méthodes de
travail du sol aux quelles on associe la fumure minérale (labour à la charrue avec ou
sans fumure minérale, et pratique traditionnelle avec ou sans fumure minérale) ont été
mise en place aussi bien en bas de pente (08 juillet 1997) qu'en lit mineur (25 Août
1997). Les variétés de riz utilisées sont celles du paysan (Djénéba en semis direct sur
bas de pente et Dembelé sur lit mineur à repiquage). La fumure minérale appliquée
comprend 200 kg/ha de NPK à la mise en place et 100 kg/ha d'urée fractionnés à 35%
au tallage et 65% à l'épiaison.

            De l'opinion des productrices, le comportement végétatif du riz des parcelles


du riz aux quelles on applique la fumure minérale offre de meilleures perspectives
pour l'amélioration de la production.

5. CONCLUSION

            Le basin versant de Kangoura a une perméabilité moyenne et le


comportement de la nappe est caractérisée par un régime permanent jusqu'en fin
Septembre suivi d'une décharge suite à l'arrêt des pluies. Aussi les ratios d'utilisation
des terres (34,85%), de production (27,52%) de préparation des champs (8,5%) ainsi
que l'index des jachères estimés à 0,28 sont des indicateurs qui permettent de dire que
ce bas-fonds est de type MAL-f, ce qui signifie une intensité moyenne d'utilisation
des terres, une prédominance de cultures annuelles et un faible degré de perturbation
du milieu.

            Par ailleurs le bas fonds est situé dans une zone climatique à pluviométrie
annuelle supérieure à 1000 mm. Selon SERE & al 1994, il se situe donc dans la zone
à pluviométrie favorable à la riziculture. Les sols aux caractéristiques hydromorphes
offrent également des conditions avantageuses pour le développement du riz.
Cependant les rendements du riz produit traditionnellement sur le bas-fond sont
faibles. Dans les rizières le faible niveau des équipements, la non maîtrise des
techniques culturales, la mauvaise gestion de l'eau, l'absence des crédits agricoles sont
autant de contraintes à lever dans le cadre d'une mise en valeur du bas-fond. Par
conséquent les tests agronomiques effectués sur des parcelles paysannes ont permis
aux producteurs de constater l'avantage que représente l'utilisation des techniques
modernes de production du riz. La majorité d'entre eux est favorable à l'application de
ce paquet technologique.

            Au plan foncier, tous les villages impliqués dans l'exploitation du bas-fond
(Blédougou, Kangoura, Somadougou, Konandougou) sont à prendre en compte dans
le cadre d'une approche concertée en vue de l'aménagement de celui-ci.

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