La Garde Meurt Mais Ne Ne Se Rend Pas PDF
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La Garde meurt
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PARIS
LIBRAIRIE ACADÉMIQUE
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Dans une i >fe de 1815, Walorloo, /écrivais
en 1S0H : « ,l<ti rér il cl confronté Ions tes témoi-
gnages relatifs à la réponse de ('ambronne. Je
les publierai quelque jour sons le litre : « La
garde moiiH cl no se rond pas, histoire d'un
mol historique. » J'avais oublié ce projet. J'y
ai repensé l'hiver dernier en corrigeant les
épreuves d'une nouvelle édition de Waterloo. Je
donne donc aujourd'hui lu petite étude annoncée
il y a huit ans.
II. 11.
environ au-dessous
de la Haye-Sainte, le carré
de droite sur la route de Bruxelles.
Ces trois bataillons/le 2e du i 01 chasseurs
(commandé par Gambronne), le 2*du 2e chas-
seurs et le Ier du 2e grenadiers), repoussèrent
pans peine les charges multipliées de la cava-
lerie, mais battus de tous côtés par la fusil-
lade de l'infanterie anglaise et par le feu à
mitraille de trois batteries qui les foudroyaient
à soixante mètres, ils durent quitter cette
attaque d'infanterie.
Dans cette héroïque retraite, la garde mar-
chait littéralement entourée d'ennemis^ C'é-
«S IIIST01UK• 1»UN MOT..HISTOIUQUK.. '"'
Victor
Hugo, en 1862, éleva une autre sta-
tue à Cambronne dans Les Misérables. Le
grand succès de ce livre provoqua de nou-
veaux témoignages sur les paroles du général.
Un journaliste de Lille, Charles Boulin,
auteur des Contes d'un buveur de bière, con-
naissait un ancien grenadier de la garde,
alors adjoint au maire de Yicq (Nord). Le
vieux soldat, nommé Antoine Delcau, lui
avait souvent conté certains épisodes de la
bataille de Waterloo. Citait, comme on dit,
matière à bonne copie. Après avoir de nouveau
questionné Delcau, Charles Dculin publia, le
.22 juin 1862, dans un journal local, VEsprit
Public, le réci t su ivan t :
D'après unetraditionangiaisCjGambronnese
serait rendu sans difficulté •— et sans
phrase
— au lieutenant-colonel William Ilalkctt,
commandant une brigade hanovrienne.
Ce fait, rapporté par plusieurs auteurs
étrangers 1, a pour fondement un récit oral
de Ilalkett lui-môme, récit qu'il consigna
beaucoup plus tard dans cette lettre à l'his-
torien Siborno :
J'avais
les regards fixés sur un oflieicr que je
supposais être le général commandant la garde impé-
riale, car il était en grand uniforme et s'efforçait
d'animer ses hommes à rester fermes. Après avoir
reçu de nous un tir très eHieacc, la colonne de la
garde abandonna son général avec deux ollicicrs.
Alors j'ordonnai à mes bataillons de se porter en
avant et je pris le galop pour atteindre le général.
Quand j'allais le frapper (de mon épée), il me cria
qu'il se rendait, et il marcha devant moi dans la
direction du camp anglais. Mais je ne lis point beau-
coup de chemin sans que mon cheval reçut un
coup de feu et tombal. Je le relevai, mais je m'aper-
çus que mon ami Gambronne avait pris congé à
l'anglaise et se dirigeait du côté d'où il était venu.
Je le rejoignis vite, l'empoignai par l'aiguillette et
l'amenai sans dillicnlté à un sergent d'un bataillon
d'Onasbruck que je chargeai de le conduire nu duc
do Wellington \
' ,1ene vois pas d'ailleurs quel général ce pouvait être. Parmi
les généraux«lela garde,'qui seul* portaient les aiguillettes,deux
seulementfurent faits prisonniers, et tous deux après avoir été
blessés : Cambronne».lMaltet.Ce derniermourutde sa blessureà
HmxcHes.
J Cambronne à son oncle, Wnubcrt.de Geiilis, Ashburton,
«1juillet iSiiï..
*• 3 « ... Cambronneétait couché parmi les morts. Une balle lui
avait ouvert le ertlne au-dessusde l'ccil gauche. Tonl couvert de
sang, tl dormait évanouidans une mate de boue, la tète appuyée
sur le cadavred'un chasseur de la garde, ha fraîcheur de lu nuit
le rappelle à la vie. Il essaie de se relever. Vingt Anglaisl'ouliui-
reiil, le fohl prisonnier cl le conduisentau quartier général de
Wellington.» Itogeronde la Vallée. Viede Camlironne,p. ilïo.
« l)es soldais anglais avaient relevé Cambronnecl l'uvaienl
conduitnu quartier'général de Wellington... Si lions en croyons
msToim: n'ux MOT HISTOMQIJI: ty
ajoute :
fois que In propositionde melire bas les armes nous fut faite, je
m'avançai en tetede lues soldais, et levant mon sabre, je criai de
ma voix la plus vibrante : Grenadiers,en avant! »
Kn tout cas, Canibronnequîs'adressait à des chasseurs aurait
dit: « Chasseurs, en avantI » Mais on doit tenir pour nul le
raeonlagedcViebUnstcl,puisquelegénéralMellinet,questionnépar
M. Urunsvicg,en 180a,lui a déclaré que M. de Viel-Castel« avait
également mal interprété ses paroles et sa pensée ». llrunswicg,
p. ilj.
' Lettre de 10.S. Dîkson,citée par Colton,.1 voire Water*
from
loo, i>{, note. <-*Il n'esl pas surprenant que Cutnhronncqui, en
mai 'i8*o, avait épousé une Anglaise, Al»»veuveJohn SWoi-tl,se
soit trouvé plus lard en relations avec des compatriotes de sa
'femme,
* Lettre do l\ l'nvrc, moirede Nantes, citéedans /<t
Itequétcait
roi, pour lé.comte Michel, p. 3.
M. Urunswlcg{ùimbronne,t-Jû-tAu),a fait remarquer juste*
ment que tes (ils du général Michelse soht abstenus de citer
la lin de celte lettre qui se termine ainsi; « Pourlotisceuxqui ont
entendu le général Cambronne,il résultait de son embarras cl
de la manière un peu g.iuehe dont sa franchise habituelle niait
la choseque la voix publiqueavait eu raison de lui en attribuer
'|N UISTOJUK n'iïX MOT IIISTOJIIQUK
GÉiXKBAL GAMBBONNE
KLESSCRES D'ÉCLAT
rT ACTIONS «ÉCOllAT-ONS H-