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Volume 2
KIHON … etc …
Yoshikazu KAMIGAITO
1
PREMIERE EDITION (000173)
2
TABLE DES MATIERES
I KAMAE 8
II SONO BA ZUKI 20
III JUN ZUKI 24
IV GYAKU ZUKI 31
V JUN ZUKI NO TSUKKOMI 38
VI GYAKU ZUKI NO TSUKKOMI 51
VII KERIS 60
A. SURIKOMI MAE GERI 62
B. SURIKOMI MAE GERI - GYAKU ZUKI 63
C. KETTE - JUNZUKI 66
D. KETTE - GYAKU ZUKI 68
E. MAWASHI GERI 70
F. SOKUTO 75
VIII AGE UKE 83
IX GEDAN BARAI 88
X KOTE UKE 95
XI SHUTO UKE 102
XII UCHI UKE 107
XIII TAI SABAKI 110
3
AVANT-PROPOS
4
"Il était une fois un jeune homme que le hasard avait mis en
possession d’un rubis magnifique. Ce rubis contenait une très
belle princesse qu’un sorcier avait ainsi enfermée par ses
maléfices et ses sortilèges. Le jeune homme tomba éperdument
amoureux d’elle et résolut de la sauver par tous les moyens. Il
voyagea pendant des années pour découvrir le moyen d’annuler ce
charme, mais en vain. Il savait que la solution était à la fois fort
simple et très difficile.
Finalement, alors que désemparé il marchait le long d’un grand
fleuve, le seigneur de la région, très intéressé par le bijou, tenta
de s’en emparer. Désespéré le jeune homme jeta la pierre à l’eau
et allait s’y jeter à son tour quand tout à coup la princesse
apparut à ses côtés en chair et en os. La clef du sortilège, si
simple et pourtant si difficile à découvrir, c’est qu’il fallait
abandonner le trésor."
A mes yeux ce Liégeois de l’Ecole Shotokan ressemble au jeune
homme de ce conte.
On entend souvent dire que ceux qui ont pratiqué plusieurs
écoles sont beaucoup plus forts que ceux qui n’en ont pratiqué
qu’une seule, et c’est aussi mon avis. Au fond, je n’ai jamais
beaucoup aimé les pratiquants du Wadô-Ryû qui n’avaient pas
l’expérience d’autres écoles ou d’autres arts martiaux.
Par ailleurs étudier le style d’une autre école, c’est abandonner
toute votre vieille carrière en Karaté, recommencer en faisant
table rase de vos connaissances et apprendre le KIHON de la
nouvelle école avec l’état d’esprit d’un simple débutant (et avec
une ceinture blanche bien entendu).
XXX XXX
5
Je suis arrivé en Belgique avec quelques idées derrière la tête,
un peu comme un coucou (sans construire de nid et en pondant
dans le nid de certains passereaux)). Mais les Européens étaient
plus malins que je ne le pensais, et j’ai à peu près abandonné
l’idée d’enseigner le style Wadô-Ryû à des élèves expérimentés
venus d’une autre école.
Je sais bien qu’il est désagréable de recommencer dans une
autre école. J’ai débuté dans le style Wadô-Ryû alors que je
frisais la trentaine, avec une ceinture blanche et beaucoup de
maladresse. Pour moi c’était la troisième ou la quatrième école.
Un jeune homme assez prétentieux, porteur d’une ceinture noire,
vint me donner l’ordre de combattre contre lui et essaya de
faire de moi un sac de sable vivant. Il m’a donc fallu montrer à
ce blanc-bec un aspect de la complexité de ce bas-monde.
Cet humble volume est donc d’abord dédié aux gens
suffisamment simples et modestes pour quitter leur école et
aborder le Wadô-Ryû, en reprenant au début.
Ce tome sera également utile à ceux qui veulent se faire une idée
de notre école par la lecture ; il contient à peu près tous les
éléments essentiels du Wadô-Ryû.
Enfin il s’adresse à vous, karatékas du Wadô-Ryû, qui pourriez
vous croire assez bons en KIHON et commenceriez à en avoir
assez. Mais j’ose parier que si vous tournez quelques pages et en
lisez une ou deux, vous vous sentirez déroutés par la richesse du
monde du KIHON. Vous aurez peut-être même l’impression qu’il
vous était tout à fait étranger.
Vous dites que vous voulez recommencer comme un débutant !
Tant mieux ! Il n’est pas trop tard pour vous convertir. Ne vous
retournez pas, allez de l’avant ! Ce que vous avez découvert n’est
rien. Tout est encore à chercher !
6
A la fin de ces phrases,
j’exprime sincèrement mes remerciements
à Monsieur Jean-Maurice HUARD
ainsi qu’à …
A. DE RIJK
(TSHINTO KARATE KLUB LEUVEN),
P. KEIJERS
(TSHINTO KARATE KLUB LEUVEN)
et X. WISPENNINCKX
(KARATE CLUB UNIVERSITAIRE DE LOUVAIN-LA-NEUVE)
qui furent toujours mes meilleurs collaborateurs
par
leur aide à la correction des textes français et néerlandais,
la mise en forme et la publication de cette édition.
XXX XXX
7
I. KAMAE
XXX XXX
8
Pour en revenir à des choses plus concrètes, on peut distinguer
plusieurs sujets à traiter dans le KAMAE :
1. Montrer son intention de combattre
La prise de cette attitude montre à votre adversaire que
vous n’hésitez pas à combattre, et lui donne le temps de se
préparer physiquement et mentalement. Cet aspect moral
est indispensable si l’on considère le combat comme un duel
où il s’agit de défendre la justice ou son honneur.
2. Se préparer mentalement
Même à l’endroit du combat, on peut se mettre dans l’état
d’esprit de l’entraînement quotidien, simplement en prenant
une attitude familière.
La compétition ou le combat réel ne sont, en un certain
sens, que le prolongement de l’entraînement au Dôjô.
La maîtrise de soi dépend beaucoup de l’habitude que
réveille, au moment du danger, la prise d’une attitude
extérieure (position ou mouvement).
3. Répondre à des exigences techniques
Le KAMAE est l’attitude la mieux adaptée à un combat où
l’on fait face à un adversaire. C’est une position ouverte
aussi bien sur l’attaque que sur la défense ; en un mot, c’est
une position neutre. Si vous êtes prêt, elle évolue vers
l’attaque. Si votre adversaire marche sur vous, elle doit
vous permettre d’évoluer instantanément vers la défense.
Si l’on veut uniquement se défendre, la direction du corps la
plus appropriée est un profil parfait du tronc ; les points
vitaux du corps seront ainsi aussi peu exposés que possible
aux coups de l’adversaire. Mais cette position a comme
défaut de rendre difficiles attaque et contre-attaque.
9
Lorsqu’on se préoccupe uniquement d’attaque, la position de
face est la meilleure parce qu’elle permet d’utiliser
également les quatre membres. Mais, bien sûr, cette
attitude présente plus de dangers car elle expose les
endroits vitaux (plexus solaire, testicules…).
On prend donc en général l’attitude HANMI (où la poitrine
et le ventre se présentent de trois-quarts), position neutre
pour ces deux buts : défense et attaque.
En réalité, le nombre de positions possibles est infini ; je
me contente de présenter ici les deux attitudes les plus
typiques.
A. SHIZEN TAI
Cette position s’appelle aussi YOI ou, plus exactement, elle en
est la forme. Elle constitue par elle-même un des éléments de
l’étiquette ; on peut donc saluer en inclinant simplement la tête
à partir de cette position, sans modifier l’attitude des autres
parties du corps.
10
A l’entraînement, tous les mouvements de Karaté commencent
par cette position ; de même lorsqu’on termine une série de
mouvements, on attend dans cette attitude.
Lorsqu’on pratique les KATAS ou le KIHON, où il faut
travailler sans partenaire, on peut directement partir de cette
position. Lors des YAKU SOKU KUMITE, JIJU KUMITE ou
SHIAI KUMITE où l’on travaille avec un partenaire, on adopte
la position décrite plus loin sous le nom de HANMI GAMAE.
Description :
1. La distance qui sépare le bord extérieur des talons est à
peu près égale à la largeur des hanches ; les pointes des
pieds sont dirigées vers l’extérieur et les genoux sont
légèrement et souplement fléchis. Il ne faut déporter le
centre de gravité ni vers la droite ni vers la gauche.
2. On ferme souplement les poings et on les tient un peu
devant les aines. On laisse tomber les épaules.
3. La nuque est droite et souple, et le regard porte au loin.
4. On remplit le corps de vitalité (KI). Il faut répartir
également sa force entre tous les muscles sans pour autant
qu’ils soient contractés.
XXX XXX
11
A. HANMI GAMAE
On prend cette position pour étudier les coups de pieds et les
combinaisons, pour travailler avec un partenaire ou pour tout
exercice plus pratique.
On appelle HIDARI HANMI GAMAE l’attitude où la jambe et
le bras gauches sont en avant, et MIGI HANMI GAMAE
l’attitude où la jambe et le bras droits sont en avant.
Description :
1. La jambe est, en gros, dirigée vers l’avant (en fait
légèrement vers l’intérieur). La jambe arrière fait avec la
direction de la jambe avant un angle de 45°. On prend cette
position en faisant un pas à partir de SHIZEN TAI.
2. La distance qui sépare les pieds en largeur (l’écart entre
les pieds) est d’un poing environ. Les genoux sont
souplement fléchis ; le poids du corps est également réparti
entre les deux jambes.
12
3. Les poings sont légèrement serrés ; l’avant-bras avant
est tenu un peu au-dessus de l’horizontale et on laisse la
distance d’un poing entre le coude et le tronc. L’avant-bras
arrière est plus ou moins horizontal devant le buste, avec la
sensation de protéger l’estomac, mais sans appuyer sur la
poitrine.
4. Les deux paumes sont orientées l’une vers l’autre, en
général. Les débutants peuvent tourner la paume arrière
vers le haut, ce qui renforce leur Tsuki. Lors des SHIAI on
tourne également la paume avant vers le haut.
5. Les autres éléments sont les mêmes que dans SHIZEN
TAI.
Lors des déplacements (YORI ASHI, FUMIKOMI, vers
l’avant ou l’arrière, la droite ou la gauche), il faut veiller à
rester toujours dans la même position.
Les deux bras doivent pouvoir servir à faire toutes les
techniques de défense (AGE UKE, GEDAN BARAI, SHUTO
UKE …) et à porter tous les types d’attaques (TSUKI,
URAKEN, NUKITE, etc …).
De même, les deux jambes doivent pouvoir effectuer MAE
GERI, MAWASHI GERI, SOKUTO etc … librement, ce qui
s’acquiert par un entraînement quotidien à parfaire le
KAMAE.
Extérieurement, le KAMAE est immobile mais il contient
tous les éléments du mouvement si cela s’avère nécessaire :
on dit que le mouvement est dans l’immobilité et l’immobilité
dans le mouvement.
XXX XXX
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Dessins, questionnements et remarques
KAMAE
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SHIZEN TAI
XXX XXX
15
HANMI GAMAE
XXX XXX
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SONOBAZUKI
NAIHANCHI-DACHI
XXX XXX
18
SEISHAN-DACHI
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II. SONO BA ZUKI
20
1. Le bras gauche est horizontal, la paume tournée vers le
bas ; le poing droit est tiré sur le côté, paume vers le haut.
De cette position, on lance le poing droit vers l’avant en
tournant la paume vers le bas, tout en tirant le poing
gauche vers le flanc et en tournant la paume vers le haut ;
on continue de la sorte en alternant les coups droit et
gauche.
2. Au moment de frapper, il faut utiliser le plus possible la
force de retrait du poing (qui crée un effet de levier). Les
forces des deux bras, des deux hanches et des deux
jambes doivent agir simultanément avec la même ampleur.
3. Les deux avant-bras frôlent les flancs (lors des Tsukis
et des Hikites) sur la plus grande longueur possible : on dit
qu’il faut fermer les aisselles ("Waki o Shimeru").
4. Le Hikite est tiré strictement vers l’arrière ; plutôt que
de penser à tirer le poing, il vaut mieux penser à tirer le
coude.
5. On a la sensation de frapper horizontalement mais en
raison de la force de pesanteur (à laquelle on ne s’oppose
pas), le bras se trouve légèrement sous l’horizontale.
6. On n’utilise pas l’articulation du poignet mais on garde le
dos du poing aligné sur le dos de l’avant-bras.
7. Les hanches lancent le poing et accélèrent son
mouvement ; ce sont elles qui le freinent, sans aucune
participation des bras. Pour apprendre à reconnaître le rôle
des hanches, on peut combiner les Tsukis et faire NIDO
ZUKI, SANDO ZUKI etc …
Pour étudier le mouvement des hanches, SHIKO DACHI est
une attitude mal appropriée ; si l’on fait cet exercice au
début, on risque de méconnaître le rôle des hanches et de
frapper uniquement avec les bras.
21
8. Immédiatement après le Kime, il faut se détendre
complètement. Garder de la force après le Tsuki n’a que de
mauvaises significations. La durée du Kime doit être aussi
brève que possible ; avant et après le Kime, le corps doit
être complètement détendu.
XXX XXX
22
3. Après le Kime, il faut se détendre brusquement ; comme
en réaction, les hanches reviennent à leur place initiale et
le buste et les poings reviennent à leur position de départ.
4. Pour s’exercer au ZANSHIN du SHIAI, on prend la
position de SHIKO DACHI et on exécute le même Tsuki, en
mettant l’accent sur le retrait du poing à la hanche après le
Tsuki.
XXX XXX
23
III. JUN ZUKI
24
Tandis que l’on étudie par ailleurs les parades et les esquives, il
faut toujours garder présent à l’esprit le souci de parfaire JUN
ZUKI.
A. Attitudes :
1. Les jambes
a) La jambe avant est dirigée strictement vers l’avant ; le
pied arrière fait un angle de 50-55° par rapport au sens de
la marche, et le genou arrière forme un angle d’environ 45°
par rapport à ce même axe ; la direction du genou est plus
importante que celle du pied.
b) La distance entre les bords intérieurs des talons est de
deux poings.
c) Le bord avant de la jambe est perpendiculaire au sol.
d) La jambe arrière ne doit pas être rigide mais donner une
impression de souplesse.
e) Il faut veiller à ne pas soulever le talon de la jambe
arrière ; il suffit cependant de garder le contact entre le
bord interne du pied et le sol.
2. Les hanches et le buste
a) Toutes les positions de pied du KIHON sont déterminées
par la hauteur des hanches.
Dans la mesure où cela ne les empêche pas de faire le
mouvement suivant avec naturel, les débutants essaieront
de descendre un peu plus bas ; les pratiquants plus avancés
peuvent s’appliquer à travailler à des hauteurs différentes ;
si l’on est fatigué ou si l’on est plus vieux, on peut travailler
plus haut.
b) On s’entraîne avec l’impression de garder le nœud de la
ceinture (ou le nombril) tourné vers l’avant ; en réalité, il
est légèrement tourné vers l’extérieur (c’est à dire du côté
de la jambe arrière).
25
c) Le buste est plus ou moins perpendiculaire au sol ; il faut
éviter de le pencher vers l’avant ou l’arrière. Pire encore
est de soulever l’épaule du Hikite ou de tordre le buste en
biais vers l’arrière ; ce défaut est un signe que l’on répartit
mal sa force entre les différents groupes de muscles.
3. Le poing et le bras
a) Le poing frappe devant le milieu du corps. On porte le
coup avec la sensation de frapper horizontalement, mais
comme on cède un peu à la force de pesanteur, le résultat
est que le bras se trouve un peu sous l’horizontale.
b) Le Hikite est tiré à l’endroit le plus étroit du tronc (la
taille) ; les débutants s’appliqueront à tirer le poing à la
hauteur des fausses côtes pour mieux se concentrer sur le
Hikite. Le poing du Hikite se trouve strictement sur le
flanc et le coude est tiré vers l’arrière.
4. La tête et le cou
a) La nuque est détendue et droite ; on ne sort jamais le
menton. On ne met pas non plus de force dans le cou.
b) Le regard est horizontal, dirigé vers le lointain (comme
pour regarder une montagne). Pendant le mouvement, il faut
veiller à ne pas modifier cette disposition du regard.
B. Le mouvement
1. Au cours des entraînements en groupe, sur l’ordre de
HIDARI GAMAE, on avance la jambe gauche à partir de la
position de YOI, et on lance le poing gauche vers l’avant en
mettant un peu de Kime au moment où le talon touche le sol.
Ensuite sur chaque ordre (ichi, ni, san …), on avance
alternativement chaque jambe pour arriver à la même
position. Sur l’ordre de MAWATTE JODAN UKE, on change
de direction, on fait AGE UKE, puis on continue la série de
JUN ZUKI.
26
2. Au début du mouvement, on tend le genou arrière, ce qui
pousse les hanches vers l’avant ; le genou avant fléchit un
peu et se tourne vers l’extérieur ; le talon pivote autour de
la pointe du pied vers l’intérieur ; tout le poids du corps se
déplace sur la jambe avant.
3. Pour concentrer sa force vers l’avant, il est très
important de ne pas monter ou descendre sur les jambes
pendant le déplacement.
Pour y arriver, il faut laisser les genoux et les autres
articulations très souples et éliminer toute force
musculaire superflue. On pousse les hanches vers l’avant et
les jambes les accompagnent ; c’est ce qu’on appelle
"marcher avec les hanches". Bref, le déplacement du centre
de gravité est rectiligne. On dit que l’on doit pouvoir
"s’entraîner au premier étage sans faire de bruit" (dans la
maison japonaise traditionnelle, le plancher du premier
étage est très mince et résonne aux moindres secousses).
4. Pour la même raison, il faut éviter de balancer le corps
de droite à gauche. Les articulations restent souples et l’on
glisse la jambe vers l’avant avec la sensation de décrire une
courbe ; lorsqu’on déplace le genou, c’est toute la jambe qui
suit.
5. Dans le déplacement de jambe de Karaté que l’on appelle
SURI ASHI, les pieds frôlent le plancher ; entre le pied et
le sol, il y a l’épaisseur d’une feuille de papier.
6. A la fin du déplacement, tout en reportant le poids du
corps sur la pointe du pied, on appuie graduellement et
fortement la balle du pied sur le sol sur quelques
centimètres, ce qui freine le mouvement du corps ; à ce
moment, le poing quitte la hanche et à l’instant où le talon
se pose sur le sol, on met le Kime dans le poing.
27
Pour cet exercice, la qualité du plancher est décisive : il ne
doit être, … ni trop lisse, ce qui empêcherait le frottement
et l’arrêt, … ni trop rugueux, ce qui empêcherait de bien
déplacer le pied. Pour ce qui concerne le mouvement des
poings, on se reportera à SONO BA ZUKI dans l’attitude
de NAIHANCHI.
7. Tous les mouvements sont contrôlés par les hanches : le
début du mouvement, le déplacement du corps et la fin du
mouvement sont décidés et gouvernés par les hanches. Par
exemple, il ne faut pas utiliser les épaules pour arrêter le
mouvement du poing, ni tendre le genou avant pour retenir
le déplacement du corps.
C’est pourquoi, au moment où les hanches s’arrêtent, on
contracte un bref instant les muscles du poing et du bras,
mais le buste et les épaules tournent souplement, et les
genoux jouent souplement, ce qui donne une grande force
de pénétration. Il s’agit d’utiliser au maximum l’énergie
créée par le déplacement de la masse du corps.
Ce genre de Tsuki, effectué avec une concentration et une
détente idéales de la force, donne à celui qui le fait et à
ceux qui le regardent, l’impression que le bras qui frappe
est de plomb ; c’est ce qu’on appelle "un Tsuki lourd" (ce qui
ne veut pas dire qu’il est lent).
8. A la fin du déplacement, le pied arrière n’est pas traîné
sur le sol.
Un choix erroné de la position du pied avant oblige à glisser
le pied arrière sur le côté ; cette faute devient vite une
habitude dont on se débarrasse difficilement. Mais il ne
faut pas non plus se forcer à bloquer le pied arrière au sol.
Au moment où l’on met du Kime dans le coup, le talon peut
pivoter autour de l’avant-pied (la balle du pied).
28
Dessins, questionnements et remarques
JUN ZUKI
30
IV. GYAKU ZUKI
31
Ces exemples démontrent que ce Tsuki est plus pratique que les
autres.
On peut être un bon combattant dans toutes les compétitions,
simplement grâce à GYAKU ZUKI. Les débutants se
préoccuperont donc d’abord de faire de ce Tsuki une technique
efficace en combat.
A. L’attitude
1. On porte ce Tsuki à la même hauteur (ou légèrement plus
bas) que JUN ZUKI. La fente (la distance qui sépare les
pieds en longueur, d’avant en arrière) est un peu plus courte
mais l’écartement des pieds est plus large que dans JUN
ZUKI, ce qui rend plus ample la rotation des hanches vers
le côté du Hikite.
Si l’on place les pieds de telle façon que la ligne qui joint les
talons forme avec l’axe de la marche un angle de 45°, et si
l’on fixe la hauteur des hanches, l’écartement des pieds en
découle naturellement.
L’écartement des pieds (mesuré entre les bords extérieurs
des pieds) est, à peu de choses près, égal à la largeur des
épaules ; les différences minimes qui peuvent apparaître
sont dues aux différences de morphologie entre les
pratiquants.
Les débutants prennent une attitude un peu plus large que
les pratiquants plus avancés.
2. On tourne les hanches de façon à avoir la sensation de
garder le nœud de la ceinture dirigé vers l’avant ; en réalité
il est tourné légèrement du côté de la jambe avant,
contrairement à ce qui se passe dans JUN ZUKI.
3. Les genoux sont tous les deux tournés vers l’avant. Le
pied arrière, légèrement tordu, est tourné vers l’extérieur
de 20 à 30°.
32
4. Tous les éléments de l’attitude, c’est à dire l’angle droit
formé par le tibia de la jambe avant avec le sol, la très
légère flexion du genou arrière, la position du buste, le
Hikite, le bras dont on vient de frapper, etc…, tous ces
éléments donc sont à peu près les mêmes que dans JUN
ZUKI.
5. Du fait de la rotation du buste, le bras du coup dépasse
légèrement de la surface de la poitrine, mais il faut éviter
de mettre trop de tension au flanc ou à la taille du côté du
Hikite.
En d’autres mots, la force doit être distribuée également
entre tous les muscles.
B. Le mouvement
1. Au cours des entraînements en groupe, les mouvements
que l’on fait sur les ordres YOI et HIDARI GAMAE sont
les mêmes que pour JUN ZUKI.
Ensuite, sur l’ordre SONO BA DE IPPON TOTTE, on donne
un coup du bras droit, sur place, en tournant les hanches.
Par ce mouvement des hanches, le pied gauche se déplace
naturellement en biais vers l’arrière et l’on passe en
position de GYAKU ZUKI.
Ensuite, sur chaque ordre (ichi, ni, san …), on avance la
jambe arrière pour frapper GYAKU ZUKI dans la même
position.
Sur l’ordre MAWATTE GEDAN BARAI, on tourne de 180°
en exécutant GEDAN BARAI, puis on continue en faisant
GYAKU ZUKI après l’ordre SONO BA DE IPPON TORU.
XXX XXX
33
2. Etant donné l’écartement des pieds, on a souvent
tendance à reporter tout le poids du corps sur une jambe,
avant d’avancer l’autre ; c’est un mauvais mouvement. La
ligne sur laquelle se déplace le centre de gravité doit être,
comme dans JUN ZUKI, une ligne droite, dirigée de
l’arrière vers l’avant et non pas une ligne sinueuse.
Pour arriver à se déplacer convenablement, il faut laisser
beaucoup de souplesse dans les articulations des hanches et
des genoux et marcher en décrivant du genou une petite
courbe vers l’intérieur (un peu plus marquée cependant que
la courbe décrite par le genou dans JUN ZUKI).
3. On peut expliquer ce mouvement du genou de la façon
suivante :
a) Si on avance le pied en ligne droite en ZEN KUTSU, on
risque de heurter ou de frotter trop vivement son pied sur
le sol, et de remonter le centre de gravité pour éviter cet
ennui.
On peut éviter cette erreur en dessinant du pied une
courbe vers l’intérieur.
b) Par ce petit mouvement circulaire du genou, on peut
effectuer plus naturellement la rotation des hanches qui
doit suivre.
c) Ce mouvement permet d’acquérir l’habitude de ne pas
exposer l’entrejambe à l’adversaire, en fermant les genoux
lors du déplacement vers l’avant.
XXX XXX
34
4. La pression de la jambe arrière qui pousse les hanches
vers l’avant fait pivoter vers l’intérieur le talon du pied
avant (cette position du talon permet de conserver une
position correcte au centre de gravité) ; ensuite on passe la
jambe arrière comme décrit dans les paragraphes ci-
dessus. La pointe du pied frôle le sol et s’arrête ; lors de
l’atterrissage du talon, on donne le coup de poing arrière en
tournant les hanches.
Les points essentiels de cette suite de mouvements sont à
peu près les mêmes que ceux de JUN ZUKI, à l’exception
de la longueur du déplacement et de l’ampleur de la rotation
des hanches.
5. Il est très important que cette suite de mouvements qui
débute par le pivotement du pied avant et se termine par le
Kime suivi de la décontraction du corps, soit circulaire,
souple, naturelle et régulière (sans à-coup).
Cependant, au début de l’entraînement ou … quand il s’agit
de montrer aux débutants le mouvement des hanches
typique de GYAKU ZUKI, il est plus didactique de faire
une pause à l’instant où la pointe du pied touche le sol, puis
de porter le coup en posant le talon et en tournant
vigoureusement les hanches.
6. Au moment du coup, du fait de la rotation des hanches,
le genou et le talon de la jambe arrière tournent vers
l’intérieur dans l’attitude de GYAKU ZUKI. Il ne faut pas
traîner la jambe arrière après soi, ni non plus la fixer de
force en contractant ses muscles. Les hanches gouvernent
tous les mouvements, et si les mouvements des hanches
sont corrects, ceux des jambes en découleront d’une façon
toute naturelle.
XXX XXX
35
Dessins, questionnements et remarques
GYAKU ZUKI
(Attitudes)
• Quel est l’écartement latéral et en profondeur des pieds ?
• Par quoi est déterminée la position des pieds ?
• Quelle est la direction du pied et du genou arrière ?
36
(Mouvements)
À la compétition
37
V. JUN ZUKI NO TSUKKOMI
XXX XXX
38
Lorsque l’on étudie ce Tsuki, il faut avoir comme but de saisir sa
conception de base et d’apprendre un mouvement typique.
Pour le combat, il est nécessaire de connaître ses différentes
variantes.
L’une d’entre elles est TOBIKOMI ZUKI, une autre NAGASHI
ZUKI.
Le problème de la frappe sur une cible éloignée peut être
souvent résolu par le déplacement en avant de TOBIKOMI
ZUKI.
Lorsqu’on fait JUN ZUKI NO TSUKKOMI, il est plus difficile
d’esquiver un contre de l’adversaire. C’est NAGASHI ZUKI qui
comble cette lacune par un mouvement d’esquive en KAISHIN.
Ce mouvement de KAISHIN peut aussi venir compléter la
tendance de JUN ZUKI NO TSUKKOMI dont l’équilibre latéral
est précaire.
Enfin, l’entraînement à JUN ZUKI NO TSUKKOMI et à ses
applications est en soi de nature à corriger les mouvements des
gens dont les genoux sont trop raides ou trop peu fléchis.
39
A. JUN ZUKI NO TSUKKOMI
1. L’attitude
a) Dans ce Tsuki, il n’y a pas d’écartement des pieds : le
talon du pied arrière se trouve derrière celui du pied avant
et le pied arrière est tourné de 90° par rapport à l’axe de
la marche.
Les débutants peuvent garder un petit écartement entre
les pieds et le réduire peu à peu selon leurs progrès.
Veillez surtout à ne pas adopter une position telle que le
pied arrière coupe le prolongement de l’axe du pied avant et
forme un T avec lui.
b) Fléchissez profondément le genou avant, de sorte qu’il
vienne à l’aplomb du bout du pied.
Dans cette attitude, la fente (distance entre les pieds en
longueur) est un peu plus courte que celle de JUN ZUKI,
parce qu’on avance plus loin le genou fléchi tout en gardant
les hanches à la même hauteur que dans JUN ZUKI.
c) Tournez le tronc vers l’arrière de façon à ce que le
tronc, et en particulier les hanches, présentent à
l’adversaire un profil parfait. Le nœud de ceinture est
tourné parfaitement de côté (il est orienté à 90° par
rapport à l’axe de la marche).
d) Tirez fortement le bras arrière (un peu comme pour le
tirer derrière le dos), de telle façon que l’avant-bras fasse
un angle droit avec la surface de la poitrine.
e) Frappez de l’autre poing au niveau JODAN, à la hauteur
de vos yeux, avec l’impression de regarder vers le haut
entre les malléoles de l’index et du majeur.
f) La jambe arrière (genou et pied) est dirigée strictement
vers le côté (elle forme un angle de 90° avec l’axe de la
marche) ; le genou est à la fois souple et tendu.
40
2. Le mouvement
a) Lors des entraînements en groupe les ordres sont les
mêmes que pour JUN ZUKI.
b) Il faut concentrer les effets de trois types de forces…,
à savoir celle de la marche (déplacement vers l’avant), celle
de la rotation des hanches (de 90°), et celle de l’inclinaison
du corps vers l’avant.
Au début de chaque entraînement, il vaut mieux travailler
un peu plus lentement en s’attachant à corriger la forme
générale du coup et chacune de ses composantes en
particulier, puis … progressivement augmenter la vitesse et
la puissance du coup à mesure que vous vous habituez à
cette attitude.
Cette remarque vaut d’ailleurs pour tous les entraînements
du KIHON, mais dans JUN ZUKI NO TSUKKOMI, il est
plus difficile de faire la synthèse des éléments importants :
accélération, conservation du mouvement, de sa forme, et
maintien de l’équilibre, concentration de la force, etc …
c) Beaucoup d’éléments de ces mouvements sont les mêmes
que ceux de JUN ZUKI ; mais le mouvement de Tsuki ne
s’arrête pas à la pose du talon sur le sol. La flexion du genou
avant et la rotation des hanches poursuivent le mouvement,
et l’on avance au maximum l’épaule du bras avant.
d) Pour éviter de faire monter et descendre le centre de
gravité lors du déplacement, conservez le même angle du
genou avant au début du mouvement lorsque vous tournez le
genou et le pied avant.
La même remarque vaut pour les autres techniques de base,
mais dans JUN ZUKI NO TSUKKOMI, ce mouvement est
comparativement plus difficile, surtout pour les débutants,
en raison de la profonde flexion du genou avant.
41
Lorsque vous glissez la jambe vers l’avant, tendez
fortement le genou qui était jusqu’alors fléchi, pour pousser
le corps vers l’avant.
e) Remarque importante pour les débutants : il importe de
tirer vers l’arrière la hanche située du côté du Hikite pour
se mettre plus nettement de profil (MAHANMI).
XXX XXX
42
B. TOBIKOMI ZUKI
43
Lorsque le talon du pied avant touche le sol, on frappe du
bras avant, en montant le poing arrière à hauteur de la
poitrine et en tournant sa paume vers le haut.
Dans cette technique, il n’y a pas de rotation du buste ; ne
modifiez donc pas l’orientation de la surface de la poitrine.
5. Le début du mouvement du poing peut être comparé à ce
qui arrive aux passagers d’un autobus qui s’arrête
brusquement : leur inertie les fait tomber vers l’avant. On
peut utiliser ce phénomène d’inertie pour frapper ce Tsuki
en lançant le corps vers l’avant et en inclinant le tronc pour
accentuer cet effet.
6. Profitez du subit passage de la concentration de la force
à la détente pour retirer le poing. Lorsque ce mouvement
est effectué de façon idéale, il donne dans tout le corps un
choc agréable et claque comme un coup de fouet.
On dit que tant que vous pourrez voir vous-même l’aller et
retour de votre poing, vous devrez vous considérer comme
inexpérimenté.
Les débutants doivent retirer le poing consciemment, mais
les experts le font quasi inconsciemment, comme par un
effet d’action-réaction.
7. Il est aussi important de donner ce coup, à l’occasion, à
partir de MU GAMAE (sans KAMAE), c’est-à-dire de la
position debout naturelle, les bras pendant le long du corps.
C’est une préparation au combat réel.
XXX XXX
44
C. NAGASHI ZUKI
XXX XXX
45
NOTE
XXX XXX
46
Dessins, questionnements et remarques
XXX XXX
47
(Attitudes)
XXX XXX
48
TOBIKOMI ZUKI
49
NAGASHI ZUKI
Un mouvement tel que celui marqué d’une croix n’a aucun sens
(dessin). C’est l’exemple le plus typique d’une attitude instable ;
on l’appelle assez vulgairement "Heppiri goshi" (littéralement :
"le derrière qui fait un pet").
51
En combat réel, frapper GYAKU ZUKI au niveau moyen n’est pas
souvent suffisant car le corps humain est protégé, au niveau de
la poitrine, par les côtes, et, au niveau du ventre, par une couche
de graisse assez épaisse.
De plus, tout qui a pratiqué un sport ou un art martial a tendance
à reculer instinctivement le corps pour le mettre complètement
ou presque hors de portée des coups ; de là, la nécessité
d’augmenter la force de pénétration des coups portés au tronc
par rapport à celle des coups portés au visage. On peut donc
supposer que cette technique vise d’abord à développer cette
force de pénétration.
En second lieu, il arrive souvent en combat que l’on frappe son
adversaire tout en esquivant de côté en SOKUSHIN pour faire
échouer un contre éventuel. GYAKU ZUKI NO TSUKKOMI est
fort utile à la préparation de ce genre d’attaque.
Il vient également à point pour prendre l’initiative sur une
défense (GO NO SEN O TORU - cfr NAGASHI ZUKI). Cette
technique de base peut vous former naturellement à cette
attitude d’esprit en combat, et développe la capacité de mener
des combats d’une haute qualité.
Enfin, un entraînement sérieux à cette technique tend à corriger
l’insuffisance de rotation des hanches que l’on remarque chez
certains dans la pratique des autres mouvements du KIHON
(notamment dans GYAKU ZUKI).
XXX XXX
52
A. L’attitude
XXX XXX
53
3. Le genou arrière est dirigé nettement vers l’intérieur,
du fait de la rotation des hanches.
Le pied arrière suit ce mouvement des hanches et du genou.
Il est également tourné vers l’intérieur, par conséquent.
Le genou arrière peut-être légèrement fléchi, mais doit
rester souple.
4. On tourne les hanches de telle façon que l’os de la
hanche du côté du Tsuki pointe vers l’avant dans la
direction du coup.
5. Le buste est légèrement incliné vers l’avant, le bras qui
frappe se trouve sous l’horizontale après le coup, et l’épaule
le suit largement vers l’avant.
XXX XXX
54
B. Le mouvement
XXX XXX
55
Dessins, questionnements et remarques
56
Attitudes
XXX XXX
57
Mouvements
XXX XXX
58
• La forme telle que sur ce dessin est très mauvaise !
Pourquoi ?
XXX XXX
59
VII. LES KERIS
60
Etant donné cette limitation imposée aux mouvements de
jambes, on a volontiers tendance à se contenter de mouvements
tout à fait stéréotypés.
C’est un des défauts les plus graves des Keris.
De toute façon, il n’y a rien à apprendre des Keris … sur le plan
des idées ou des concepts ; tous les progrès viennent d’exercices
concrets. L’entraînement au cours duquel on peut viser les points
vitaux d’un partenaire, revêt ici beaucoup plus importance que
dans l’étude des Tsukis.
Il est indispensable de s’entraîner à la frappe réelle sur un sac
de sable ou, mieux encore, sur un TSURI MAKIWARA (grosse
gerbe de paille suspendue), en s’attachant à conserver la
stabilité du centre de gravité, à résister souplement avec les
hanches et à acquérir de la force de pénétration dans le coup.
Pour acquérir de la stabilité, mieux vaut frapper deux ou trois
fois d’affilée du même pied ou des deux pieds alternativement.
Il faut en effet savoir que les Keris qui n’ont jamais été exercés
sur un objet réel ont énormément de défauts et sont presque
inutiles en combat réel.
XXX XXX
61
A. SURIKOMI MAE GERI
XXX XXX
62
5. Descendez doucement la jambe gauche et reprenez
l’attitude initiale. Répartissez également le poids du corps
sur les deux jambes.
Répétez ce mouvement jusqu’à l’ordre MAWATTE … et, à
ce moment, pivotez de 180° sur la jambe gauche (dans le
sens des aiguilles d’une montre) ; vous arrivez ainsi à
l’attitude MIGI HANMI GAMAE.
Exercez-vous ensuite au Keris à droite.
6. Le buste reste toujours souple, indépendant des
mouvements de la moitié inférieure du corps.
XXX XXX
63
Dessins, questionnements et remarques
KERI
XXX XXX
64
SURIKOMI MAE GERI
65
C. KETTE - JUN ZUKI
66
Dessins, questionnements et remarques
XXX XXX
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D. KETTE - GYAKU ZUKI
XXX XXX
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Dessins, questionnements et remarques
XXX XXX
69
E. MAWASHI GERI
71
Dessins, questionnements et remarques
MAWASHI GERI.
72
73
74
F. SOKUTO GERI
1. SOKUTO NO KEKOMI
XXX XXX
75
c) Il n’y a pas beaucoup de parades contre ce type d’attaque
sinon retirer la jambe attaquée comme dans le KATA
CHINTO.
N’exposez pas à la légère le côté extérieur du genou avant
aux attaques de l’adversaire.
SOKUTO
KEKOMI
76
2. SOKUTO NO KEHANASHI
XXX XXX
77
Il faut donc la retirer aussi vite que possible après le Kime,
en profitant de la subite détente qui suit la concentration
de la force ; la jambe qui frappe ne doit pas descendre
directement de la position du Kime sur le sol ; le pied de
SOKUTO doit être tiré jusqu’auprès du genou de la jambe
d’appui de sorte que l’on a l’impression qu’il suit au retour le
même chemin qu’à l’aller, mais en sens inverse. On reprend
ensuite l’attitude originelle en redescendant sans hâte le
pied sur le sol.
On lance ce Keri par une rapide rotation des hanches et on
retire la jambe de la même façon par une rotation en sens
inverse.
e) Dans le KIHON, on frappe ce Keri sans trop pencher le
corps de côté. Il faut s’efforcer de garder un angle aussi
petit que possible entre le flanc et la jambe qui frappe.
Cet effort pour garder le buste vertical exclut l’utilisation
de la moitié supérieure du corps pour donner le coup de
pied.
78
Dessins, questionnements et remarques
SOKUTO
KEHANASHI
XXX XXX
79
• Quelle est la probabilité de réussite de cette attaque
en combat réel ?
XXX XXX
80
3. SOKUTO NO KEAGE
XXX XXX
81
Dessins, questionnements et remarques
SOKUTO
KEAGE
XXX XXX
82
VIII. AGE UKE
Le mouvement
1. Cet entraînement se pratique en général dans la même
attitude que JUN ZUKI (c’est-à-dire en ZEN KUTSU
DACHI). Amenez d’abord l’avant-bras situé du même côté
que la jambe avant verticalement au centre de la poitrine
(la paume du poing tournée vers soi, le sommet du poing
près du menton et à la même hauteur).
XXX XXX
85
Dessins, questionnements et remarques
AGE UKE
XXX XXX
86
• Avantages de la combinaison de cette technique
avec un déplacement arrière ?
• Pourquoi les experts utilisent-ils la partie de l’avant-bras
située près du coude comme point de contact avec le bras adverse
tandis que les débutants travaillent plus près du poignet ?
XXX XXX
87
IX. GEDAN BARAI
XXX XXX
88
Forme et mouvement
1. Sans modifier l’attitude et la direction de la moitié
supérieure du corps, placez d’abord à l’endroit convenable
(pour pouvoir arriver dans l’attitude de JUN ZUKI) le pied
situé du même côté que le bras qui balaie ; ce pied s’appuie
sur sa pointe.
Amenez en même temps le poing qui va balayer,
verticalement au centre de la poitrine, en le tournant vers
l’intérieur. La base du poing, du côté du petit doigt
(TETTSUI) touche légèrement la surface de la poitrine.
Les débutants peuvent le mettre sur le sein du côté opposé.
Certains groupes recommandent de mettre le poing au
niveau de l’articulation de l’épaule ; à mon avis, ce ne sont
que des détails.
L’essentiel est d’éviter l’utilisation de la seule force du bras
pour balayer. Si le mouvement du bras est ample, il est
difficile de le synchroniser avec celui de hanches. Une
rotation rapide et vigoureuse des hanches entraîne un vif
mouvement de balayage du bras. Il est nécessaire de
raccourcir la trajectoire du bras pour garder aux hanches
le rôle principal dans ce mouvement.
2. En transférant le poids du corps sur la jambe qui vient
de se déplacer, tournez le corps jusqu’à vous trouver dans
la position de pieds de JUN ZUKI (JUN ZUKI NO ASHI).
Profitez au maximum de la force centrifuge que produit
cette rotation du corps pour lancer le balayage du bras et,
au dernier moment, concentrez toute cette force dans ce
bras (Kime).
Le bras s’arrête au-dessus de la jambe avant ; le bras et la
cuisse sont parallèles. Le bras et le flanc forment un angle
d’environ 45°.
89
Tournez le poing largement pour acquérir une vitesse
angulaire qui donne à ce mouvement une certaine stabilité
ou une certaine résistance.
3. Si la force est idéalement répartie entre toutes les
parties du corps et si la rotation des hanches s’accélère
harmonieusement, on entend au moment du Kime un bruit
semblable à un coup de fouet.
4. Pour effectuer correctement ce mouvement et
conserver un équilibre solide après le balayage, il importe
de bien choisir la position des deux pieds ; il faut en
particulier choisir et retenir la position la meilleure pour
chaque angle de rotation (45°, 90°, 180° etc …).
En corrigeant la position d’un pied, essayez de retenir
l’emplacement le meilleur au moyen de la sensation que
donne chaque position (la tension entre les jambes et les
hanches décrites plus haut). Il faut s’entraîner de telle
façon que l’on en arrive à choisir instantanément la position
des pieds adaptée à chaque angle de rotation.
5. Veillez aussi à ne mettre aucune force superflue dans
l’une ou l’autre partie du corps en dehors de l’instant du
Kime. Les hanches et les genoux notamment doivent garder
toute leur souplesse.
6. Une fois acquise la sensation de synchronisation entre
hanches et bras, on peut effectuer le balayage avec une
rotation en sens inverse des hanches. L’harmonie et la
synchronisation entre le balayage et les hanches seront
tout aussi naturelles ; une technique complète l’autre.
XXX XXX
90
Si l’on n’utilise que le bras pour balayer le coup de pied
adverse, on se fracture souvent le cubitus ; mais si le
balayage s’accompagne d’un mouvement d’esquive même
infime, on évite presque miraculeusement ce genre
d’accident.
En effet, si l’on veut n’utiliser que le bras pour balayer le
Keri adverse, on risque d’appuyer le bras sur le tibia de
l’adversaire pour ajuster le rythme de balayage au
mouvement qu’il pare ; on reçoit de plein fouet toute la
force de la jambe contre le cubitus.
Mais si on balaie avec l’intention d’esquiver, le mouvement
se fait sans hésitation, et en même temps, du fait du
mouvement du corps, la vitesse de déplacement du bras
augmente et l’on balaie la jambe adverse latéralement et
non plus verticalement.
Quelques écoles préconisent l’utilisation de TETTSUI
comme point de contact entre le bras et la jambe adverse,
mais le mouvement de MAE GERI est difficile à évaluer
exactement à cause de sa vitesse, et son déroulement
irrégulier le rend peu prévisible.
D’autre part, dans l’école Wadô Ryû, on n’utilise les
mouvements de défense que comme appoints de l’esquive et
de la contre-attaque. Il ne faut donc pas retenir cette
manière de se défendre. A l’entraînement, il faut mettre
l’accent sur les mouvements du corps lui-même, et éviter
d’intervertir les priorités en faisant jouer le rôle principal
aux membres qui ne sont que des bouts du corps humain.
XXX XXX
91
Dessins, questionnements et remarques
GEDAN BARAI
XXX XXX
92
• Pourquoi ce mouvement de balayage ne commence-t-il pas
avec le poing positionné sur l’épaule opposée ?
• Citez la nécessité de réduire l’amplitude
de la trajectoire du bras.
• Décrivez les positions du poing et du bras à la fin du balayage.
93
• Expliquez l’efficacité au combat des rapports ainsi établis
entre le bras de balayage et les hanches.
• Donnez des solutions au GEDAN BARAI
pour éviter des accidents de fracture du cubitus
• Pourquoi n’utilise-t-on pas le TETTSUI ?
• Lors d’un GEDAN BARAI subit
(en une impulsion) avec changement d’orientation du corps,
qui régit et fixe les mouvements et la position des membres ?
XXX XXX
94
X. KOTE UKE
XXX XXX
95
La connaissance de cette technique exige le travail avec un
partenaire qui apprend les quelques mouvements assez délicats
détaillés ci-après.
96
YAKU SOKU KUMITE pour JODAN KOTE UKE
(voir volume 5, n° 8-1, 9-1).
Dans JODAN KOTE UKE, on utilise la même technique
légèrement modifiée.
On peut décrire avec le poing un petit cercle au niveau du visage,
accrocher ainsi le bras adverse et le chasser vers l’extérieur
avec un petit "snap" du poignet.
Dans ce cas, le coude se déplace aussi et le bras tout entier
décrit un petit cercle ; il n’y a pas de rotation du poing.
Dès l’instant du contact, utilisez la résistance des hanches pour
entraîner le bras adverse dans votre mouvement circulaire du
poignet et rejetez-le avec force vers l’extérieur par une légère
accélération du mouvement du bras.
Votre bras revient en réaction à peu près à sa position originelle,
en face du menton, et vous pouvez utiliser instantanément le
poing pour une contre-attaque en URAKEN.
De son début à la contre-attaque par URAKEN, le mouvement du
bras n’est ni interrompu ni même ralenti ; il s’effectue d’un trait.
Au moment du dégagement du bras adverse, on peut aussi
déséquilibrer légèrement l’adversaire, et profiter de sa réaction
pour se précipiter sur lui.
De même si après CHUDAN KOTE UKE, vous voulez utiliser le
bras du balayage pour la contre-attaque, il faut vous dégager du
bras adverse ; dans ce cas, utilisez la technique décrite ci-
dessus dans le paragraphe consacré à JODAN KOTE UKE.
XXX XXX
97
Dessins, questionnements et remarques
KOTE UKE
Mouvement principal
XXX XXX
98
• Parez le coup du partenaire sans qu’il ne ressente de douleur.
Pourquoi ?
• Quelle en est la condition classique ?
XXX XXX
99
• Expliquez la différence
entre JODAN KOTE UKE et CHUDAN KOTE UKE
appliqués aux combats réglés.
XXX XXX
100
• KOTE UKE au KATA "SANCHIN".
101
XI. SHUTO UKE
Le mouvement
1. Suivant l’idée de base du Wadô Ryû, il est indispensable
d’accompagner SHUTO UKE d’un mouvement d’esquive car
les techniques à mains ouvertes manquent souvent de la
puissance nécessaire malgré leur promptitude. Par mesure
de précaution, on travaille cette technique en position de
NEKO ASHI (le corps le plus souvent de profil :
MAHANMI NO NEKO ASHI).
2. Amenez d’abord la "paume de la main avant" près de
l’oreille du côté opposé, en la tournant vers le visage.
L’avant-bras est vertical et le bras proprement dit
horizontal.
A partir de cette position, balayez horizontalement vers
l’extérieur avec l’avant-bras tout entier … en pivotant le
poignet (la paume s’oriente ainsi vers l’adversaire).
Par le Kime, le bras s’arrête au niveau de l’épaule, la paume
est tournée vers l’avant.
3. Comme point de contact avec le bras adverse, n’utilisez
pas seulement la tranche de la main (SHUTO), mais tout le
bord de l’avant-bras du côté du petit doigt.
A l’entraînement aux techniques de base, placez le centre
d’application de votre force à la partie de l’avant-bras
située près du coude.
XXX XXX
103
4. Pendant le balayage du bras avant, on met le bras
arrière à peu près horizontalement sur la poitrine.
Le SHUTO du bras arrière touche légèrement l’estomac de
sorte que l’on peut l’utiliser pour la riposte ou le mouvement
suivant.
Pour cette technique, les pratiquants du Wadô Ryû
n’utilisent pas le bras arrière ; on ne tire pas ce bras vers
l’arrière pour obtenir le Kime du bras avant ; ceci a pour
but de mettre l’accent sur le rôle des hanches dans le Kime
du bras avant, sur la stabilité de l’attitude et la vitesse du
mouvement.
En balayant du bras avant, évitez de vous frapper la
poitrine du bras arrière pour faire du bruit ; c’est une
gaminerie destinée à épater les spectateurs, et un des buts
du Karaté est de se débarrasser de ce genre de vanité.
5. Lors des répétitions de SHUTO UKE en avançant et en
reculant en NEKO ASHI, on peut ajouter un MAE GERI de
la jambe avant pour vérifier la stabilité de cette attitude
et la qualité de la forme du mouvement ; dans ce cas, il ne
faut en rien modifier l’attitude du corps après le balayage
en SHUTO.
Ne changez surtout par la position du centre de gravité :
c’est elle que vous devez vérifier par ce coup de pied ; on
donne directement le coup de pied et celui-ci doit être
stable et tout à fait naturel.
XXX XXX
104
Dessins, questionnements et remarques
SHUTO UKE
105
• Pourquoi adopte-t-on le plus souvent la position
de NEKO ASHI DACHI ?
• Le poignet n’est pas utilisé en KIHON. La raison ?
• Pourquoi ne pratique-t-on pas Hikite de l’autre main ?
XXX XXX
106
XII. UCHI UKE
107
De toute façon UCHI HACHIJI DACHI, YOKO SEISHAN
DACHI, NAIHANCHI DACHI font souvent l’affaire parce
qu’elles permettent de réagir à une pression éventuelle de
l’adversaire de l’avant vers l’arrière. SHIKO DACHI est dans ce
cas peu efficace.
UCHI UKE
Principe
108
Application.
XXX XXX
109
XIII. TAI SABAKI
XXX XXX
110
Au Budô, certains concepts s’étudient par l’attitude calme, sans
énerver ; ainsi fait-on pour les TAI SABAKI. Leurs mouvements
sont des techniques supérieures.
Je me borne, ici, à mentionner une partie réduite de ce sujet en
espérant d’en réserver des détails pour une autre occasion.
Comme KIHON, vous en étudiez les formes typiques et, pas à
pas, à mesure que votre niveau s’élève, vous pouvez étudier ses
variations ou applications ; ceci en mélangeant selon quelque
proportion les éléments de ce KIHON avec des combinaisons de
plusieurs mouvements.
XXX XXX
111
1. SOKUSHIN
XXX XXX
112
Dessins, questionnements et remarques
SOKUSHIN
113
2. HIKIMI
HIKIMI
SORIMI
115
4. CHINSHIN
XXX XXX
116
Dessins, questionnements et remarques
CHINSHIN
XXX XXX
117
5. KAISHIN
118
Il y a des gens qui essaient la rotation des hanches par un
petit saut en déplaçant les deux pieds simultanément ; au
contraire, il faut descendre le corps un tout petit peu pour
profiter, au début de ce mouvement, de la pesanteur (c’est-à-
dire de l’énergie potentielle de position).
Le corps humain est un corps vivant et on ne peut pas expliquer
correctement ses mouvements par un modèle en matière solide
(ni souple non plus). Mais il faut savoir que ceux qui ont les
muscles contractés ne peuvent absolument pas imiter cette
sorte de mouvement. On a tendance à contracter le corps à
l’encontre d’une attaque ennemie ; une grande quantité
d’exercices seule peut vous rendre capable de restituer ce
mouvement en cas de danger.
XXX XXX
119
Dessins, questionnements et remarques
KAISHIN
XXX XXX
120
6. SENSHIN (KUGURI)
XXX XXX
121
Dessins, questionnements et remarques
SENSHIN
XXX XXX
122
FIN
XXX XXX
123