Chapitre 1 Sécurité

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SNSE, ISET de Radès, département GE 2012/2013

La Protection des Personnes et des Biens

L’éducation est la meilleure des préventions puisqu’elle se propose de donner à


chaque individu les moyens propres à le rendre autonome pour maîtriser les risques.
Denis VEYRAT, enseignant à Toulouse

1. Les effets physiologiques du courant électrique


Le courant agit sur le corps de trois façons différentes :
• par blocage des muscles, que ce soient ceux des membres ou de la cage thoracique
(tétanisation),
• par brûlures : l’électricité produit par ses effets thermiques des lésions tissulaires plus ou moins
graves selon la valeur du courant,
• par action sur le cœur : l’électricité provoque une désorganisation complète du fonctionnement
du cœur, d’où fibrillation ventriculaire.
La sensation de passage du courant est très variable d'une personne à l'autre, 0,5 mA peut être
considéré comme une valeur moyenne.
Les contractions musculaires (tétanisation) empêchent à la personne de lâcher le conducteur, elles
se produisent aux alentours de 10 mA (cette valeur dépend de l'âge, du sexe, de l'état de santé, du
niveau d'attention...)
Les difficultés et l'arrêt respiratoire qui se produit pour des courants de 20 à 30 mA est en fait
une contraction des muscles respiratoires.
La fibrillation cardiaque se produit à partir de 50 à 100mA et 1 A provoque l'arrêt du cœur.
1.1. Paramètres d’évaluation des risques
Les quatre paramètres interdépendants à prendre en compte pour l’évaluation du niveau des
risques :

• Ic : courant qui circule dans le corps


humain,
• Uc : tension appliquée au corps,
• R : résistance du corps,
• t : temps de passage du courant dans le
corps.
Fig.3.1. Paramètres d’évaluation des risques
La tension Uc appliquée au corps humain peut être due :
• à un contact avec la terre et une partie active,

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• à deux contacts avec des parties actives, parties normalement sous tension, portées à des
potentiels différents,
• à un contact avec la terre et une masse métallique mise accidentellement sous tension.
1.2. Relation entre le temps et l’intensité du courant de passage dans le corps humain
Les courbes ci-contre, issues de la norme CEI 479, illustrent la relation t=f(Ic) et déterminent quatre
zones.

Fig.3.2. Courbes caractérisant la relation entre courant de choc et temps

Zone 1 : Le courant de choc est inférieur au seuil de perception (Ic < 0,5 mA). Il n’y a pas de
perception du passage du courant dans le corps : aucun risque.
Zone 2 : Le courant est perçu sans réaction de la personne : habituellement, aucun effet
physiologique dangereux.
Zone 3 : Le courant provoque une réaction : la personne ne peut plus lâcher l’appareil en défaut. Le
courant doit être coupé par un tiers afin de mettre la personne hors de danger : habituellement sans
dommage organique, mais probabilité de contractions musculaires et de difficultés respiratoires.
Zone 4 : En plus des effets de la zone 3, la fibrillation ventriculaire augmente de 5% des cas pour la
courbe C2, 50 % des cas pour la courbe C3, et plus de 50% au-delà de cette dernière courbe, d’où
des effets pathophysiologiques importants tels qu’arrêt du cœur, arrêt de la respiration, brûlures
graves.
1.3. Relation entre le temps de passage du courant de choc dans le corps humain et la tension
de contact.
Selon le type de local, la norme NFC 15-100 précise, pour une tension d’alimentation en courant
alternatif, deux valeurs de tensions limites conventionnelles de sécurité UL :
• UL = 25 V pour les locaux mouillés,
• UL = 50 V pour les locaux secs.

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Les courbes de la figure suivante illustrent la relation t = f(Uc) :

Temps de contact (s)

1
0,5 UL = 50 V

0,1
0,05
UL = 25 V

0,01

Tension
10 25 50 100 500 de contact (V)

Fig.3.3. Courbes de sécurité


Ces tensions, non dangereuses dans des environnements précis, définissent des courbes où les
risques sont contrôlés en fonction du temps de passage du courant dans le corps.
Pour des risques plus importants des alimentations en Très Basse Tension de Sécurité (TBTS)
peuvent être requises : 12 V pour les endroits immergés, 25 ou 50 V pour les locaux humides ou
secs.
En courant continu lisse, les tensions limites conventionnelles sont respectivement 60V et 120V
suivant qu’il s’agit de locaux ou emplacements de travail mouillés ou non.
1.4. Relation entre la résistance du corps humain et la tension de contact.
La résistance du corps humain varie suivant que la peau est sèche ou humide, mouillée ou
immergée.
La valeur minimale de la résistance du corps humain est 325 Ω lorsque le corps est immergé, par
exemple dans des salles de bains ou des piscines.
Les courbes donnant la relation R = f(Uc) entre la résistance du corps humain et la tension de
contact sont représentées dans la figure suivante :
Rk Ω

5 1 Peau sèche
1
2 Peau humide
4 3 Peau mouillée
4 Peau immergée
3
2
2

1 3

0 4
2550 250 Uc (V)

Fig.3.4. Courbes donnant la relation R = f(Uc)


C’est à partir des trois relations t = f(Ic), t = f(Uc) et R = f(Uc) que sont établies les règles de sécurité
des personnes imposées par la norme NFC 15-100.
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Protéger l’homme des effets dangereux du courant électrique est prioritaire, le risque d’électrisation
est donc le premier à prendre en compte.
L’électrisation du corps humain peut se faire par deux types de contacts : les contacts directs et les
contacts indirects.
2. La protection contre les contacts
On classe les contacts en deux: les contacts directs et les contacts indirects.
2.1. Les moyens de protection contre les contacts directs
2.1.1. Généralités
Les dispositions de protection contre les risques de contacts directs ont pour but d’assurer la mise
hors de portée de pièces nues sous tension accessibles aux travailleurs.
La protection peut être obtenue par l’un des trois moyens suivants :
- éloignement
- obstacles
- isolation.
On retiendra deux critères essentiels pour garantir la qualité de la protection :
- l’efficacité
- la permanence.
2.1.2. Eloignement
L’éloignement doit être suffisant pour prévenir le risque d’accidents par contacts directs ou
rapprochement à l’aide d’objets que les travailleurs manipulent ou transportent.
Permanence : La permanence de cet éloignement doit être garantie contre tout risque de
relâchement ou de chute, par une résistance mécanique des pièces ou de leurs supports en
rapport avec les contraintes auxquelles elles sont normalement exposées.
Distance : Les distances doivent être compatibles avec le matériel manutentionné.
2.1.3. Obstacles
Efficacité
La protection doit être assurée compte tenu des contraintes auxquelles sont soumis les obstacles
par leurs :
- nature, étendue, disposition, stabilité.
Constitution
Les obstacles sont constitués :
- soit de paroi pleine ou percées de trous,
- soit de grillage.
Tous les obstacles, coffrets d’appareillage, armoires de tableaux, cache-bornes de moteurs,
portes en tôle ou en grillage dans les postes H.T., doivent être maintenus en place et en bon état.
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Important : La suppression des obstacles, quelle qu’en soit la classe de tension, ne sera réalisée
que par des électriciens.
2.1.4 Isolation
Efficacité - Permanence
L’isolation doit être adaptée à la tension de l’installation et conserver à l’usage ses propriétés, eu
égard aux risques de détérioration auxquels elle peut être exposée.
Exemple : protection des conducteurs et câbles nus.
Prises de courant
Les prises de courant, ou prolongateurs et connecteurs doivent être disposés de façon que leurs
parties actives nues ne soient pas accessibles aussi bien lorsque leurs éléments sont séparés, que
lorsqu’ils sont assemblés ou en cours d’assemblage
Les différents éléments doivent être maintenus en parfait état et entretenus par du personnel
compétent.
Il ne faut jamais laisser sur un socle de prise de courant un câble d’alimentation dont l’autre
extrémité n’est pas reliée à un appareil électrique. Un câble d’alimentation doit tout d’abord être
réuni à l’appareil et ensuite au socle de la prise de courant.
Locaux et emplacements à risques particuliers de chocs électriques
Le chef d’établissement doit désigner ces locaux ou emplacements de travail et les délimiter
clairement. Leurs accès ne sont autorisés qu’aux personnes averties des risques électriques ou
aux personnes placées sur la surveillance d’une personne désignée à cet effet.
2.2. Les moyens de protection contre les contacts indirects.
2.2.1. Les différents moyens de protection
La protection contre les risques de contact indirect dans les installations alimentées par du
courant alternatif peut être réalisée soit :
- en associant la mise à la terre des masses à des dispositifs de coupure automatique de
l’alimentation (D.D.R.),
- par double isolation, par isolation renforcée,
- par la séparation des circuits,
- par l’utilisation de la Très Basse Tension de Sécurité (T.B.T.S.)
Les modalités pratiques de réalisation des différents types de mesures de protection sont définies
par arrêtés.
2.2.2. Surveillance des installations
Une surveillance des installations électriques doit être assurée. L’organisation de cette
surveillance doit être portée à la connaissance de l’ensemble du personnel.

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Cette surveillance doit être opérée aussi fréquemment que de besoin et provoquer dans les
meilleurs délais, la suppression des défectuosités et anomalies constatées.
2.2.3. Protection contre les brûlures
Un électricien intervenant sur une installation électrique peut par un geste malencontreux
provoquer un court circuit. Cet incident entraînera des brûlures dues à l’arc électrique et aux
projections de matière en fusion.
Pour prévenir ce type d’accident et ses conséquences, il y a lieu :
- d’utiliser des outils isolants ou isolés.
- de protéger contre les surintensités les circuits de mesure notamment par des dispositifs à
haut pouvoir de coupure.
- de porter des protections individuelles telles que :
Lunettes ou écrans faciaux anti U.V.
Gants isolants adaptés à la tension.
Dans tous les cas, il sera préférable de travailler hors tension sur une installation ou un
équipement consigné.

3. Les régimes de neutre


Egalement appelés "schémas de liaisons à la terre" (SLT). Ils sont définis par la norme CEI 364.
Le régime de neutre est représenté par deux lettres:
La première lettre indique la situation du point neutre du transformateur par rapport à la terre :
-T pour une liaison directe à la terre
-I pour une absence de liaison à la terre ou une liaison par impédance
La deuxième lettre indique la situation des masses du récepteur
-T masse reliée à la terre
-N masse reliée au neutre.

Neutre du
Régimes Masse des récepteurs
transformateur
TT terre terre
TN terre neutre
IT Isolé ou impédant terre
Tab.3.1. Les différents régimes de neutre
Remarque: le régime TN comporte trois sous-schémas : TNC, TNS, TNCS
3.1. Schéma TT
En présence d’un défaut d’isolement, le courant de défaut est essentiellement limité par les
résistances de terre (si la prise de terre des masses et la prise de terre du neutre ne sont pas
confondues).

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Le déclenchement des dispositifs de protection est obligatoire au premier défaut d’isolement et


l’installation doit être entretenue par un personnel compétent.
1
2
3
N

Récepteur
Masses
T

Fig.3.5. Schéma du régime TT

En cas de défaut, les courants sont très importants et les risques d’incendie accrus. Les mesures de
déclenchement représentent la seule garantie de bon fonctionnement de l’installation.
Le courant de défaut au-delà duquel il y a risque est très largement inférieur aux réglages des
dispositifs de protection maximum de courant, il est nécessaire de mettre en œuvre en tête
d’installation au moins un Dispositif Différentiel Résiduel (DDR).

3.1.1. Présentation d’un défaut d’isolement en régime TT


Soit l’installation suivante présente un défaut d’isolement qui peut être dangereux en cas de
contact avec un organe d'un être humain.

L1 L1
L2 L2
L3 L3
N

Id
Rd Ud
RN
RT

Fig.3.6. Régime TT, lors d'un défaut d'isolement


Avec:
RT : résistance de prise des masses ;
RN : résistance de la prise de terre neutre ;
Rd : résistance de défaut (cas le plus défavorable Rd = 0Ω) ;
Id : courant de défaut ;
Ud : tension de défaut.

3.1.2. Tension de défaut


La tension de défaut Ud, c’est la différence de potentielle appliquée à une personne :Ud= Rd Id
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Exemple :
Soient :
RT = 20 Ω, RN = 15 Ω, Rd = 0 Ω et Un = 230 V.
Un 230
⇒ Id = = = 6,57 A
∑ Ri 20 + 15 + 0
Cette tension peut être dangereuse pour les personnes, dons il faut prévoir un appareillage de
déclenchement différentiel au premier défaut, on utilise généralement le DDR (Dispositif à
courant différentiel résiduel ou les disjoncteurs différentiels détaillés dans le chapitre IV).

3.1.3. Tableau des tensions et courant autorisés par la norme NFC 15-100
Le tableau suivant récapitule les tensions de défauts tolérées par la norme NFC en fonction des
lieux d’application.

Tension Alternatif U
Continu Exemples
limite UL efficace (V)
Locaux d'habitation, de
U2 50 120 bureaux, industriels
non mouillés
Locaux mouillés
U3 25 50 Chantiers
Piscines
Volume enveloppé des
U4 12 25
salles d'eau

Tab.3.2. Tableau des tensions limites supérieures (UL)


3.2. Schéma TN
Tout défaut d'isolement entre phase et masse devient un défaut phase-neutre. Le courant de défaut
devient donc un courant de court circuit qui n'est plus que limité par les impédances de la source et
des câbles. Les dispositifs de protection contre les surintensités devraient donc être capables de
l'éliminer en un temps minime.

Fig.3.7. Schéma du régime TN

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3.2.1. Présentation d’un défaut d’isolement en régime TN


Dans ce régime le neutre est mis à la terre et les masses sont reliées au neutre par un conducteur
de protection.
On distingue les régimes TNC et TNS :

- le régime TNS (Conducteur Terre et conducteur Neutre Séparé) est choisi lorsque les
conducteurs sont inférieurs à 10mm2 ;

- le régime TNC (Conducteur Terre et Neutre Confondus) est choisi lorsque les conducteurs
sont supérieurs à 10 mm2 en cuivre et 16 mm2 en aluminium, lors d’un défaut d’isolement le
courant suit le sens de parcours comme l’indique la figure suivante.

L1 L1
L2
L2 L3
L3 N
PEN
N
Le neutre de La masse du
l'alimentation à PE récepteur PE est
la terre (T) confondue avec
RN Rd Id
le neutre (NC)

Fig.3.8. Régime TNC, lors d'un défaut d'isolement

3.2.2. Courant du défaut


Dans les deux cas cités ci-dessus le courant de défaut n’est plus limité que par l’impédance des
Un
câbles et de la source de tension, ce qui donne un courant de défaut très élevé : I d =
Zd
Avec :
Un : tension simple,
Id : courant de défaut,
Zd : impédance des câbles et de la source ; telle que Zd est la somme de :
la résistance de défaut d’isolement,
la résistance du câble du circuit,
l’impédance de l’enroulement secondaire du transformateur.

3.2.3. Dispositifs de sécurité


On utilise généralement :

- des dispositifs à déclenchement magnétique (contre le courant de court circuit), tel que le
courant de réglage magnétique soit inférieur à Id → I rm ≤ I d ,

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Des dispositifs à déclenchement thermique (contre les faibles sur charges), tel que le courant de
réglage thermique soit inférieur à Id → I rth ≤ I d

3.3. Schéma IT
En fonctionnement normal (sans défaut d’isolement), le réseau est mis à la terre par l’impédance de
fuite du réseau.

L1 L1
L2
L2 L3
L3 N

N
La masse du
Impédance PE récepteur à la
Masse terre (T)
Le neutre de
l'alimentation est
isolé par une forte
impédance (I)

Fig.3.9. Schéma du régime IT

La signalisation du premier défaut d’isolement est obligatoire mais le déclenchement n’est pas
exigé. Cependant, il faut savoir qu’il y a défaut, le rechercher rapidement (à l’aide de localisateurs
de défaut) et l’éliminer avant qu’un deuxième défaut intervienne.
A l’apparition du deuxième défaut et si le premier défaut n’a pas été éliminé, trois cas sont à
examiner :
- le défaut concerne le même conducteur actif : rien ne se passe et l’exploitation peut
continuer,
- le défaut concerne deux conducteurs actifs différents : si toutes les masses sont
interconnectées, le défaut double est un court-circuit,
- le défaut concerne deux conducteurs actifs différents mais toutes les masses ne sont pas
interconnectées : pour des masses mises à la terre individuellement ou par groupe, chaque circuit
ou groupe de circuits doit être protégé par un DDR.

3.3.1. Présentation d’un défaut d’isolement en régime IT

Dans ce régime le neutre est isolé, les masses sont reliées à la terre, c’est le cas de certaines
installations où l’utilisateur possède son propre transformateur HT/BT, puisque le neutre isolé. Il
faut prévoir un appareil de contrôle et d’écoulement de toute sorte de surtension ou de coup de
foudre. Ce dispositif est un limiteur de surtension d’impédance Z.

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3.3.2. Défaut simple


L1 L1
L2
L2 L3
L3 N

N
La masse du
Impédance Z PE récepteur à la
Le neutre de terre (T)
Rd
l'alimentation est
isolé par une forte RN
impédance (I) RT

Fig.3.10. Régime IT, lors d'un défaut d'isolement

On constate que le courant de défaut Id est faible, en effet ;


Vn
Id =
Rd + RT + R N + Z i
RT : résistance de prise des masses ;
RN : résistance de la prise de terre neutre ;
Rd : résistance de défaut (cas le plus défavorable Rd = 0Ω) ;
Zi : Impédance d'isolement ;
Id : courant de défaut ;
Vd : tension de défaut.
Notons que, Rd peut être nulle, RT est très faible ; RN << Zi, avec Zi (impédance du câble +
impédance de la sortie du transformateur et la capacité de ceux entre phase et terre).

Exemple :
Soient :
Vn=220V,
Rd=0Ω, RT=0Ω, RN=0Ω
et Zi=10KΩ ;
Vn 230
Id = = = 2,3mA
Rd + RT + R N + Z i 10000

Vd = I d Rd ≈ 0 V

En conclusion, dans ce cas, il se présente un courant de défaut très faible. Ce dernier n'est pas
dangereux pour l'utilisateur, mais il faut être vigilant devant un deuxième défaut.

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3.3.3. Double défaut

L1
L1 L2
L2 L3
L3 N

Impédance Z PE
Le neutre de Rd
l'alimentation est
isolé par une forte RN
impédance (I) RT

Fig.3.11. Régime IT, lors d'un double défaut d'isolement

0,8 U n
Le courant de défaut dans ce cas : Id =
2Z L
ZL : impédance d'une ligne ;
Un : tension composée ;
Id : courant de défaut ;
ρ l
Notons que Z L = :
S
Avec:
ρ : Résistivité du conducteur ;
S : Section su conducteur ;
l : Longueur du conducteur.

Exemple :
Soient :
Un=400V, ZL=27mΩ
0,8 U n 0,8 400
Id = = = 5925 A
2Z L 2 0,027
En conclusion, dans ce cas, il se présente un courant de défaut très fort, d'où une coupure
obligatoire de l'alimentation dans un temps inférieur à celui prescrit par les courbes de sécurité.

4. Le choix du régime de neutre et les protections

Régime Technique d'exploitation Technique de protection Caractéristiques

Coupure au premier Mise à la terre des masses Solution simple


TT
défaut Emploi de dispositifs différentiels d'exploitation

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Coupure au premier Mise au neutre des masses Répartition des prises


défaut Coupure au premier défaut par de terre
TN dispositif de surintensité. Nécessité de personnel
Emploi de dispositifs différentiels d'entretien
Risque d'incendie
Signalisation du premier Mise à la terre des masses Solution assurant la
défaut Surveillance du premier défaut et continuité
Coupure au deuxième recherche de ce défaut sous d'exploitation
défaut tension. Nécessité d'un
IT
Recherche du premier Coupure par la protection des personnel d'entretien
défaut surintensités lors du second
défaut.
Protection contre les surtensions

Tab.3.3. Choix du régime de neutre et les protections

5. Les moyens de protection contre les risques du courant électrique.


5.1. Le fusible
Depuis son invention, le fusible a été utilisé dans la protection contre les surintensités. Cependant,
ses inconvénients, en particulier l’obligation de le remplacer après fusion, avec le risque que
l’élément remplacé ne corresponde pas toujours au calibre d’origine et parfois ne soit même pas
d’un métal de fusion à basse température, le dérangement causé lors de son remplacement, ont
incité les constructeurs à rechercher un dispositif non rechargeable et de calibre constant après
chaque fonctionnement.
5.2. Le disjoncteur
Le disjoncteur est un appareil coûteux, dont le volume est plus important que celui d’un coupe-
circuit, son système mécanique est déclenché très durement lors des déclenchements sur court-
circuit et si ces derniers sont fréquents, les pôles finissent par se détériorer.
Le disjoncteur est un appareil électromécanique capable de supporter et d’interrompre des courants
dans des conditions normales mais surtout dans des conditions anormales comme les courts-circuits
et les surcharges. Sous certaines conditions, il peut aussi assurer la protection des personnes contre
les dangers du courant électrique et il peut aussi assurer le sectionnement.
Il comporte :
• un circuit principal, qui comprend l’ensemble des parties conductrices insérées dans le circuit
à protéger,

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• un circuit de commande, qui regroupe les parties conductrices insérées dans un circuit utilisé
pour commander les manœuvres d’ouverture et de fermeture,
• un circuit auxiliaire éventuel, destiné à assurer des fonctions annexes telles que la signalisation
ou le verrouillage.

La position de repos du disjoncteur est fermée par intervention manuelle à l’aide d’un levier ou
d’une manette.
La position de travail du disjoncteur est l’ouverture automatique.
Ainsi lors d’un déclenchement, un simple regard sur le panneau permet de repérer immédiatement
le disjoncteur dont le levier est en position inverse des autres. Une fois le défaut éliminé, il suffit de
remettre le levier en place pour réenclencher le disjoncteur.
5.3. Le disjoncteur différentiel résiduel.
Le dispositif le plus approprié pour protéger les circuits et les personnes est le disjoncteur
différentiel.
En effet, il protège contre :
- les courants de court-circuit,
- les surcharges,
- les défauts à la terre.
Le disjoncteur différentiel appartient à la famille des dispositifs différentiels résiduels (DDR). Le
type de protection assuré par un disjoncteur dépend essentiellement de la nature du déclencheur :
- thermique,
- magnétique,
- magnétothermique,
- à tore de détection du courant résiduel.
C'est ce dernier modèle qui est couramment utilisé pour protéger contre un défaut d'isolement entre
un conducteur actif et une masse ou la terre.
Principe:
Le DDR est conçu autour d'un transformateur d'intensité qui enserre les conducteurs actifs (phases
et neutre).

Fig.3.12. Principe de fonctionnement d’un DDR

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Dans le cas d'un circuit sans défaut, la somme vectorielle + + + = 0, il n'y a donc pas de
courant dans la bobine de détection.
Lors d'un défaut, la somme vectorielle, + + + = , il apparaît donc un courant dans la
bobine de détection proportionnel au courant de défaut Id. La bobine alimente un dispositif à seuil
de courant qui donnera l'ordre de déclenchement à l'appareil de coupure (interrupteur, disjoncteur).
Le seuil de réglage est appelé I∆n. La norme de construction des DDR (NF C 61-140) tolère une
zone dans laquelle, le système différentiel peut ou non déclencher. Cette zone est fonction du
courant de défaut Id et du seuil du DDR I∆n.
6. Les domaines de tension.
Aucun travail sur un ouvrage électrique ou au voisinage d’un ouvrage normalement sous tension ne
peut être entrepris sans considérer les consignes de sécurité dépendantes des différents domaines de
tension :
Valeur de la tension nominale
Domaines de tension Un exprimée en volts
en courant alternatif (A.C.) en courant continu (D.C.)
Très Basse Tension
Un < 50 Un < 120
(Domaine T.B.T)
Basse Tension Domaine B.T.A 50 < Un < 500 120 < Un < 750
(Domaine B.T) Domaine B.T.B 500 < Un < 1 000 750 < Un < 1 500
Haute Tension Domaine H.T.A. 1 000 < Un < 50 000 1 500 < Un < 75 000
(Domaine H.T.) Domaine H.T.B. Un > 50 000 Un > 75 000
Tab.3.4. Domaines de tension

Dans le cas particulier de la Très Basse Tension, il y a lieu de distinguer les opérations :
⇒ en Très Basse Tension de Sécurité (T.B.T.S)
⇒ en Très Basse Tension de Protection (T.B.T.P)
⇒ en Très Basse Tension Fonctionnelle (T.B.T.F)
Aucune précaution n’est à prendre en T.B.T.S et en T.B.T.P pour les risques d’électrisation
(attention aux courts-circuits et aux brûlures)
En T.B.T.F, toutes les règles de la B.T doivent être appliquées comme en cas d’incertitude sur sa
nature.
7. Classe des appareils
Le matériel est classé en fonction de sa conception et de la tension d’alimentation. Un symbole doit
permettre de le reconnaître :

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Classe Symbole Utilisation

0 Pas de symbole Interdite dans l’industrie

Matériel devant être relié obligatoirement à


I
la terre
Matériel à double isolation, jamais relié à
II
la terre
Lampe baladeuse alimentée en T.B.T.S.
III III
non reliée à la terre
Tab.3.5. Classes des appareils

On doit en outre utiliser le symbole : pour les transformateur de sécurité.

7.1. La Très Basse Tension de Sécurité (T.B.T.S.)


Les sources de sécurité peuvent être soit :
• un transformateur de sécurité conforme à la norme.
• un groupe moteur-générateur.
• des accumulateurs (piles) indépendantes.

Fig.3.13. Alimentation en TBTS par transformateur de sécurité

L’utilisation de ces sources dépendra des locaux et des emplacements où seront utilisé le matériel,
les tensions maximum à mettre en œuvre seront :
- dans les locaux secs : U alternatif = 50 V
U continu = 120 V
- dans les locaux mouillés : U alternatif = 25 V
U continu = 60 V
Au secondaire du transformateur (coté utilisation), les conducteurs ne doivent en aucun cas être
reliés à la terre.

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Les masses des matériels électriques devront :


- ne pas être reliés à la terre, ni à un conducteur de protection.
- être isolés de toutes les autres masses.
7.2. La Très Basse Tension de Protection (T.B.T.P.)
La conception des installations dites T.B.T.P. est identique à celle de T.B.T.S. mais il y a liaison
entre les parties actives et la terre coté utilisation.

Fig.3.14. Alimentation en TBTP par transformateur de sécurité

Les tensions maximum ne sont plus les mêmes qu’en T.B.T.S. suivant les emplacements:
- dans les locaux secs : U alternatif = 25 V
U continu = 60 V
- dans les locaux mouillés : U alternatif = 12 V
U continu = 30 V
7.3. La séparation des circuits
La séparation des circuits s’applique dans le domaine BTA et s’établit à partir d’un transformateur
de séparation conforme à la norme (NF EN 60 742 ou NF C 52 742) :
Le transformateur possède des enroulements séparés par une double isolation ou une isolation
renforcée; le circuit séparé (coté utilisation) doit présenter un niveau d’isolement élevé, aucun point
du circuit ne doit être relié à la terre. Il en est de même pour les masses.

Fig.3.15. Alimentation par transformateur de séparation


Remarque :
Il faut bien distinguer sécurité (liée à l’opérateur) et protection (liée à l’appareil), protection n’est
pas synonyme de sécurité.

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Il n’y a pas de mesure anodine !!


L’appareil de mesure présente un double danger:
- branchement sur le réseau
- on lui envoie un potentiel qui peut être dangereux.
Veiller au bon état des cordons de mesure.

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Données : Rn =10Ω, Ru = 10Ω, Rc = 0Ω, tension de sortie du transformateur est de 230/400 V.


1. Dessiner sur le schéma la protection électrique ( PE ) afin de réaliser un régime de neutre TT.
On notera la résistance de terre du neutre Rn et celle des masses par Ru.
2. Un défaut d’isolement se produit dans la machine entre la phase 3 et la masse métallique.
Dessiner en pointillé le parcours du courant de défaut. La résistance de défaut Rd est nulle ! En
déduire le schéma équivalent (le dessiner).
3. Calculer le courant de défaut passant à la terre et les tensions de contact entre la masse
métallique et la terre.
4. En déduire si ce type de défaut est dangereux.
5. Donner le type de matériel à installer en Q2 pour assurer la protection des personnes. Donner
son calibre de réglage et le dessiner sur le schéma.
Exercice 6
Le régime du neutre adopté dans cette installation est le régime TT. En cours d'utilisation d'une
machine (lave-linge), un défaut d'isolement se produit entre la phase (L3) et la carcasse. La
résistance de défaut est nulle, sachant que Ru=Rn =10Ω.

1. Quel est le courant de fuite Id?


2. A quelle tension Uc est soumise la personne qui touche cette machine ?
3. Le disjoncteur différentiel déclenche-t-il? Pourquoi ?

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Exercice 7

Il y a un défaut d’isolement entre la phase L2 et la masse de la machine.


Le disjoncteur différentiel (DDR) a les caractéristiques suivantes : 230V, 90A, 500mA
1. Représenter le schéma équivalent de défaut.
2. Calculer le courant de défaut Id.
3. Le DDR va-t-il déclencher ? Pourquoi ?
4. Calculer la tension de contact Uc au quelle est soumise la personne.Cette tension est-elle
dangereuse?
5. La condition de sécurité Ra x I∆n ≤ UL est-elle respectée ? (UL = 50 V).
Exercice 8
Le schéma suivant, représente un réseau de distribution 230 / 400 V qui alimente un récepteur. Ce
récepteur est situé dans un local sec (La tension limite de sécurité est UL=50V).
Ru = 20 Ω : résistance de la prise de terre des masses métalliques.
Rn = 30 Ω : résistance de la prise de terre du neutre.
On néglige la résistance du défaut d’isolement.
1. Le disjoncteur Q1 n’est pas équipé de dispositif différentiel
1.1. Dessinez le schéma équivalent lors d’un défaut franc entre la phase L1 et la masse métallique
du récepteur.
1.2. Calculez le courant de défaut Id et la tension de contact Uc, à l’apparition du défaut.
1.3. Donner l’état des disjoncteurs Q1 et Q2 ?
1.4. La protection de la personne qui vient toucher la carcasse métallique du récepteur est elle
assurée ?
2. Le disjoncteur Q1 est équipé d’un dispositif différentiel (sensibilité I∆n = 300 mA et le temps
de déclenchement est de 25 ms)
2.1. A partir de quelle tension de contact UC le disjoncteur peut déclencher
2.2. Quelle serait l’état de chacun des disjoncteurs Q1 et Q2 avant qu’une personne ne vienne
toucher la carcasse métallique du récepteur en cas de défaut?
2.2. Concluez quant à la protection de la personne.

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Q1
Réf : C32N U 25A
L1
X
L2
X
L3
X

N
X

X X
Q2
Réf : C32N U 5A

PE
R

Défaut
d’isolement
Récepteur

Rn Ru

Exercice 9 (avec correction)


Dans le schéma ci dessous, qui représente un départ basse tension, la boucle de défaut B, C, D, E est
alimentée par une tension estimée à 0,8 fois la tension simple (chute de tension dans le
transformateur).
A B
Ph1
Ph2
Ph3
PEN
F E
VBE = 0,8 * 230 = 184V
Uc 50 mm 2

50 mm 2 C
D Uc

Rna

L’impédance de cette boucle de défaut dans un calcul approché est ramenée à la valeur de la
résistance des câbles.
Zd= Rd impédance de la boucle de défaut B, C, D, E.
1. Calculer le courant de défaut.
2. Déterminer la tension de contact.
3. Si la protection du circuit est assurée par un disjoncteur de calibre 160 A avec un relais
magnétique qui déclenche à 7 fois l’intensité nominale :

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I mag = 7.160 = 1120 A


Comment choisir le réglage magnétique du disjoncteur et conclure sur les conditions de protection.
4. Conclure pour que la protection des personnes soit assurée, donner l’expression littérale de Uc.
Solution
1. On considère que le conducteur PEN suit le même parcourt que le conducteur de phase B, C,
donc BC = DE, soit une longueur de 40 m.
Rd = 2 * R BC
D’où Rd = 2.ρ .L / S = 2.22.5.40 / 50 = 36mΩ ( ρ cuivre = 22 .5 * 10 −3 Ω mm 2 / m )
Le courant de défaut Id est donné par la relation : I d = V BS / Rd = 184 / 36.10 −3 = 5111 A
2. La tension Uc peut être considérée comme la moitié de la tension aux bornes de la boucle de
défaut, soit :
U C = V DE = V BE / 2 = 184 / 2 = 92V
3. Id > Imag provoque le déclenchement du disjoncteur.
Il faut aussi s’assurer que le temps de déclenchement du disjoncteur est inférieur au temps maximal
donné par la courbe de sécurité : tdisjoncteur < tsécurité (voir guide de distribution BT Schneider
électrique).
Temps de déclenchement du disjoncteur 160 A donné par le constructeur : 0,025 s soit 25 ms.
Temps donné par la courbe de sécurité pour une tension de contact de 88 V, courbe UL = 25 V :
tsécurité = 0,12 s
4.

ph1
ph2
I d = U AB / R AB
ph3 B
PE U AB = 0,8 * V par définition
A
R AB = ρ .L / S = ρ .L(1 / S pe + 1 / S ph )
Imag
Id m = S ph / S pe
L On pose
R = ρ .L (1 + m) / S ph
D’où AB
C Sachant que Id > Imag, Pour
Récepteur que la protection des personnes soit
assurée, on en déduit :
I mag < 0,8.V .S ph /( ρ .L.(1 + m))
D’où Lmax < 0,8.V .S ph /( ρ .(1 + m).I mag )
La tension de contact calculée par la relation :
U C = 0,8.V .m /(1 + m)

Exercice 10 (avec correction)


Soit les deux schémas ci-dessous
230 / 400 V L1 230 / 400 V L1
L2 L2
L3 L3
PEN N

R n = 10 Ω Rb = 5 Ω

1. Donner le type de schéma de liaison à la terre et leur signification pour chaque schéma.

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I.S.E.T. DE RADES
Classes : L1 GE
Département : Génie électrique
CORRIGÉ DS SNSE
Matière : SNSE JANVIER 2011
Durée : 1H 30 mn
Documents : Non autorisés

Exercice n° 1 (10 pts)

Une installation électrique branchée sur un réseau 3×400V est réalisée conformément au schéma ci-
dessous.

3
kΩ

10 15
Ω Ω

On donne Z=3KΩ ; Ru=15Ω ; Rn=10Ω.

1. Le régime du neutre est le régime IT.


2. Le rôle du CPI est de détecter et de signaler les courants de fuite phase masse.
C : Contrôleur ; P : Permanent ; I : Isolement

3. La phase 3 entre en contact accidentellement avec la carcasse de la machine M1 créant ainsi un


premier défaut.

3.1. Donner le schéma équivalent de la boucle de défaut.

ID
Ru

U0 Rn UC

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3.2. La tension de contact UC est :

U C = U 0 / (Ru + Rd + Rn + Z ) * Ru = 230 /(15 + 0 + 10 + 3000) *15 = 1.14V .

Pas de danger ; UC < UL (UL : tension limite de sécurité)


3.3. Le courant de défaut Id est :

I D = U 0 / (Ru + Rd + Rn + Z ) = 230 /(15 + 0 + 10 + 3000) = 0.07 A

Le disjoncteur ne déclenche pas Car Id< I∆n1


4. Le premier défaut n’étant pas encore éliminé, un deuxième défaut survient : la phase 1 entre en
contact accidentellement avec la carcasse de la machine M2 créant un courant de défaut important
Id = ICC = 1350 A.

4.1. Représenter la boucle de défaut en précisant les bornes du générateur de cette boucle.
4.2. Le disjoncteur qui déclenche est Q2 car le réglage magnétique

Imag2=1200A < ICC=1350A.

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