Expose Sur Le Tabagisme
Expose Sur Le Tabagisme
Expose Sur Le Tabagisme
En 1892, dans l’étude fouillée que publie la Revue des Deux Mondes, Jules Rochard, membre de
l’Académie de médecine, écrit : « Le tabac est un poison, comme la plupart des solanées »
Le plus étonnant dans le tabagisme est qu’il ne surprenne pas davantage les analystes. Voilà une
habitude dont nombre d’hommes et de femmes sont prisonniers et ne peuvent se défaire, fût-ce au prix
des plus grands efforts, alors qu’elle leur fait respirer un air vicié, qu’elle incommode leur entourage,
qu’elle nuit parfois gravement à leur santé et qu’elle ne leur apporte, de surcroît, à peu près aucun
plaisir ! A cet effet, plusieurs interrogations de présente comme : qu’entendons-nous par tabagisme ?
Quels sont les types de fumeurs ? Quelles sont ses causes, ses conséquences et ses préventions.
I. TABAGISME
A. Définition
Le tabagisme est l’«intoxication aiguë ou chronique de nature physiologique et psychique provoquée
par l'abus du tabac ». Par extension, ce terme désigne également la consommation de tabac en général.
Il est parfois spécifié tabagisme actif par opposition au tabagisme passif qui qualifie l'inhalation
involontaire de la fumée de tabac contenue dans l'air environnant, ou encore l'exposition à la fumée
dégagée par des produits du tabac. Le tabagisme est la première cause de mortalité évitable dans le
monde, ce qui en fait un problème majeur de santé publique.
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3. Le tabac sans fumée
Le tabac sans fumée comprend le tabac à mâcher et à priser. Le tabac à mâcher est fait de feuilles de
tabac comprimées. Le tabac à priser est constitué de feuilles de tabac hachées ou moulues.
Mâcher du tabac sans fumée pendant 30 minutes équivaut à fumer quatre cigarettes.
Les gens qui consomment du tabac sans fumée souffrent de pertes osseuses dans la bouche et de
déchaussements des gencives permanents.
L’usage de ces produits augmente le risque de développer un cancer de la bouche, de
l’œsophage et du pancréas. Chez les femmes enceintes, l’usage de tabac sans fumée augmente
les risques d’accouchement prématuré et de mortinaissance.
4. La pipe
Le tabac utilisé pour la pipe est le même que celui présent dans les cigarettes. Il est inséré dans la pipe,
allumé, puis fumé.
o La fumée de pipe est plus alcaline que la fumée de cigarette. Elle n’a donc pas besoin d’être
inhalée de façon directe pour créer une forte dépendance chez ceux qui la respirent.
o Fumer la pipe peut durer plusieurs dizaines de minutes. Le fumeur de pipe et les personnes
autour de ce dernier peuvent donc être exposés à de grands volumes de fumée pendant une
longue période de temps.
5. La pipe à eau ou la chicha
La pipe à eau sert à fumer du tabac. Le tabac est placé dans le foyer de la pipe et du charbon est utilisé
pour chauffer ou brûler ce dernier. La fumée passe dans l’eau avant d’être inhalée par le fumeur au
moyen d’un tuyau.
o L’eau n’élimine pas tous les produits toxiques et cancérigènes contenues dans la fumée. En fait,
à cause de la présence de charbon comme source de chaleur, de fortes doses de monoxyde de
carbone se retrouvent dans les poumons des fumeurs.
o Une heure de chicha, une sorte de pipe à eau, équivaut à fumer l'équivalent de 100 cigarettes.
o La pipe à eau serait à l’origine de cancers du poumon, de la bouche, de l’estomac, de
l’œsophage et de la vessie. Elle augmente les risques de développer des maladies cardiaques et
diminue la fertilité.
A. Le fumeur occasionnel
Le fumeur occasionnel comme le dit son nom, fume de manière occasionnelle seulement quand
l’occasion se présente : au moment de festivités ou en compagnie d’un groupe d’amis par exemple. C’est
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une consommation relativement faible (entre 1 à 5 cigarettes par jour dans la plupart des cas). Le
portrait du fumeur occasionnel peut varier : cela peut être un ancien fumeur régulier ou un fumeur
occasionnel depuis la première cigarette. Ce type de fumeur privilégie avant tout l’aspect récréatif : il
allume sa cigarette pour des occasions bien précises quand le moment s’y prête. Et il fume rarement
seul : entre amis, au restaurant, en vacances ou lors d’une soirée.
B. Le fumeur compulsif
Le fumeur compulsif fume régulièrement sans en avoir conscience. Fumer une cigarette devient un
automatisme au même titre qu’aller aux toilettes par exemple. Il dégaine son paquet de cigarettes à la
vitesse de l’éclair lorsque la moindre envie ou le moindre stress survient. Pour le compulsif, le tabac est
une sorte d’échappatoire du quotidien et cherche constamment sa dose de nicotine. Le fumeur
compulsif ne se demande pas si c’est l’occasion de fumer : il fume en toute circonstance. S’il ne fume
pas, il peut devenir nerveux et se sentir irrité.
C. Le fumeur passif
Le fumeur passif ne décide pas d’être un fumeur : Soumis au tabagisme de son entourage, le fumeur
passif inhale de manière involontaire la fumée dégagée par la combustion d’une cigarette consommée à
côté de lui. On peut y trouver des enfants qui subissent le tabagisme de leur parent, les collègues de
travail d’un fumeur dont l’âge est très variable ou simplement un passant dans la rue qui croise un
consommateur de tabac. Si une femme enceinte fume, le fœtus dans son ventre est aussi considéré
comme un fumeur passif. Ce qui peut avoir des conséquences irréversibles : le futur respire l’air la
fumée de tabac inhalée par la maman et risque de provoquer des malformations, des maladies voire une
mort subite.
D. Le gros fumeur
Est considéré comme gros fumeur une personne qui fume plus de 15 cigarettes par jour voire un paquet
au quotidien. Un gros fumeur est accro à la cigarette et le phénomène de dépendance est clairement
établi. La surconsommation de nicotine entraîne une addiction et une sensation de manque lorsqu’il n’a
pas sa dose journalière. Il va donc continuer à fumer tout au long de la journée pour combler le
manque et donner au cerveau cette sensation de plaisir procurée par la nicotine. Le gros fumeur
consomme généralement une cigarette dès le réveil, avant même de petit-déjeuner.
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IV. LES CAUSES DU TABAGISME
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Une tendance à boire de l’alcool
Une situation d’échec scolaire
L’addiction physique : Lorsque le fumeur ne reçoit pas sa dose de nicotine, il ressent une
sensation de manque, qui se traduit par plusieurs signes : pulsion forte à fumer, irritabilité,
nervosité, agitation, anxiété, sommeil perturbé, etc.
L’addiction psychologique : En effet, de nombreux fumeurs ont un lien très intime avec la
cigarette, elle fait partie intégrante d’eux et de leur vie quotidienne et même de leur identité.
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B. Les conséquences sanitaires
La consommation de tabac peut provoquer :
Des maladies cardiovasculaires : maladie coronarienne, accident vasculaire cérébral, anévrisme
aortique, artériopathie oblitérante des membres inférieurs ; les anévrismes, l'hypertension
artérielle.
Des cancers : cancer du poumon (90% des cas de cancer du poumon sont liés au tabagisme et
5% au tabagisme passif), cancer du larynx, cancer des voies aérodigestives supérieures, cancer
de la bouche, cancer de la vessie, cancer de l'œsophage, cancer du rein, cancer du pancréas,
cancer du col utérin, cancer du sein et cancer du pénis, les cancers de la gorge ;
Des maladies respiratoires : bronchopneumopathie chronique obstructive, aggravation de
l'asthme, augmentation du risque de pneumonie aiguë, histiocytose langeaisienne, syndrome
d'apnées du sommeil ;
Des maladies de la grossesse et de la petite enfance : placenta prævia, retard de croissance intra-
utérin, mort subite du nourrisson, pathologies infectieuses bénignes ;
Des maladies digestives : œsophagite, reflux gastro-œsophagien, ulcère gastro-duodénal,
maladies du pancréas, aggravation d'une hépatite, aggravation de la maladie de Cohn ;
Des maladies variées : aggravation de la dégénérescence maculaire liée à l'âge, aggravation
d'une kératite, aggravation de l'acné, retard de cicatrisation, pseudarthrose, agueusie, anosmie ;
Des problèmes dentaires : les « gros fumeurs » (fumant au minimum 15 cigarettes par jour) ont
deux à trois fois plus de chances de perdre des dents que les non-fumeurs selon une étude
européenne.
C. Autres effets
Outre ces maladies, le tabagisme entraîne aussi des effets secondaires indésirables :
Baisse des capacités sexuelles et de la fertilité, altération de la peau, apparition prématurée des
rides, dents jaunies, mauvaise haleine. Les papilles gustatives, les muqueuses buccale et nasale,
les organes vocaux et les glandes salivaires sont altérés.
Le tabac entraîne aussi des carences en vitamine B et C et dégrade les artères cérébrales, donc
la vision, l’audition ou la mémoire...
En 2003, à Genève, les Etats membres de l’OMS ont adopté la Convention-cadre pour la lutte antitabac
(CCLAT) pour lutter contre le tabagisme à l’échelle mondiale. Cette Convention a pour objectif de
protéger les populations des conséquences de la consommation de tabac, en adoptant une stratégie
globale mettant en place des mesures structurelles et comportementales. Les mesures préconisées sont
complémentaires et se renforcent les unes les autres ; elles visent à réduire durablement le tabagisme.
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A. Mesures recommandées pour réduire la demande de
tabac
L’augmentation du prix du tabac en majorant les taxes ;
La protection contre la fumée passive ;
La réglementation de la composition des produits du tabac ;
La réglementation sur l’emballage des produits (avec mises en garde sanitaires) ;
L’interdiction de la publicité, de la promotion et du sponsoring ;
Des programmes d’éducation, de communication et de formation ;
Des mesures d’aide à la prise en charge de l’arrêt du tabac.
Conclusion
Notre étude nous a permis de voir la réalité de la problématique du tabagisme chez les personnes.
Nous avons été affolés de constater que la population est extrêmement mal informée et que l’industrie
use de cette vulnérabilité pour toucher davantage de jeunes. Aujourd’hui, les faits sur lesquels chacun
peut réfléchir, c’est le tabagisme partout présent dans le monde, pays industrialisés ou agricoles,
hyperdéveloppés ou en voie de développement ; c’est la multiplication de cancers au diagnostic tardif et,
par là même, au pronostic particulièrement redoutable ; c’est l’existence de fumeurs malgré eux ; c’est
la difficulté de se débarrasser de la dépendance ; c’est, enfin, l’apparition de fumeurs de 10 à 12 ans,
pris dans l’engrenage avant d’avoir atteint le seuil de maturité qui leur aurait permis de mieux
apprécier les dangers dont ils vont s’entourer et qui seront, pour nombre d’entre eux, morts à 40. Le
tabagisme tue.
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